lantenne 20 02 2015

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À l’image du marché de la ligne régulière qui a du mal a retrouver un niveau garantissant aux armateurs la rentabilité qu’il ont connue il y a quelques années, le secteur des vracs secs traverse une mauvaise passe. Indice phare du marché de l’affrètement, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une esti- mation moyenne des taux pra- tiqués sur vingt routes de transport en vrac de matières premières sèches (minerais, charbon, métaux, cé- réales, etc.), a atteint mercredi 18 février un nouveau plus bas niveau depuis la création de l’in- dice en 1985, à 509 points. Le BDI a longtemps été vu comme un bon baromètre de la santé économique mondiale et des crises à venir mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Désormais, “il constitue un mauvais guide de la santé économique mondiale, ce n’est même pas un indica- teur utile des tendances dans le marché des matières premières,” martèle Julian Jessop, analyste chez Capital Economics. En effet, “la combinaison de l’aug- mentation des investissements spéculatifs dans le marché des matières premières et d’une sur- capacité a détraqué le baromètre il y a quelques années”, précise Marc Pauchet, analyste chez le courtier Braemar ACM. Alors qu’il n’y a jamais eu autant de matières premières à transporter par voie maritime, c’est donc bien le phénomène de surcapacité qui a plombé le marché de l’affrètement dans le secteur, avec l’arrivée sur le marché de vraquiers commandés à l’époque où les taux étaient plus rémunérateurs. En effet, en mai 2008, le BDI avait atteint un zénith à 11.793 points. Malgré les pré- mices d’une crise écono- mique mon- diale, le moral du secteur était alors au beau fixe et les arma- teurs ont donc commandé plus de navires pour répondre à une forte demande de la part des affréteurs. Depuis lors, le marché guette une reprise qui tarde à se matérialiser. Mais chaque tentative de rebond des cours donne tout de même lieu au gonflement des carnets de com- mandes des chantiers navals, au Japon et en Chine principalement. LA DEMANDE DE LA CHINE PèSE SUR LE MARCHé Ainsi, “tous les nouveaux na- vires qui vont plomber le marché cette année et en 2016 ont été com- mandés à la fin 2013” à la faveur d’un rebond de l’indice, explique George Kalogeropoulos, direc- teur commercial chez l’armateur grec SafBulk. “Les expériences passées ne servent pas de leçon”, se désole-t-il. Surtout que si la récente sur- abondance de la flotte était ainsi prévisible, l’ampleur de la présente baisse a pris le sec- teur par surprise, relève George Kalogeropoulos. Car s’est ajouté un quatrième trimestre 2014 par- ticulièrement mauvais pour l’ac- tivité, alors que cette période est censée être la meilleure de l’année dans le secteur du vrac sec. Et cet accès de faiblesse a été accentué par un Nouvel An chinois tardif, en février, le marché étant tradi- tionnellement très calme dans la période le précédant. Le secteur est fortement dépendant de la de- mande en matières premières de la Chine, premier consommateur mondial de charbon et de minerai de fer. “Les aciéries chinoises pro- fitaient d’aides à l’exportation pour vendre leur production aux pays voisins. Mais la réintro- duction de la taxe à l’export en janvier a pesé sur la demande d’acier chinois”, explique en outre Marc Pauchet, laissant ainsi entendre que la tendance risque de se poursuivre. Les perspec- tives ne sont pas meilleures pour le charbon. Les importations chinoises ont fortement baissé en 2014 à cause d’un recours accru à l’hydroélectricité, selon Braemar ACM. Et cette année, la mise en service de centrales nucléaires devrait encore réduire la demande chinoise. Les arma- teurs ont cependant commencé à réagir, en essayant de repous- ser les livraisons. Et depuis le début de l’année, le recyclage des navires est reparti à la hausse, alors que beaucoup d’armateurs avaient décidé en 2014 de ne pas envoyer leurs vieux bateaux à la casse, tablant sur une reprise du marché. Certains d’entre eux, comme Scorpio Bulkers qui a eu la main lourde sur les commandes en 2013, ont décidé de convertir des navires en construction en tan- kers pour le transport du pétrole. “Mais ce n’est pas suffisant”, annonce George Kalogeropoulos. Il faudrait que tous les armateurs s’entendent pour retirer 15 % de la flotte du marché, explique-t-il. Car “mieux vaut posséder sept bateaux qui font des bénéfices, que dix bateaux qui ne gagnent rien”. Caroline VARIN Affrètement L’indice des vracs secs s’effondre La dégringolade historique de l’indice phare du marché de l’affrètement maritime met en lumière le fait qu’il n’est plus l’indicateur avancé de l’économie mondiale qu’on a longtemps fait de lui, mais la mesure de l’embarras des armateurs qui ont fait construire trop de vraquiers. 4 Le constructeur aéro- nautique Airbus Group a an- noncé mercredi 18 février que la compagnie aérienne israélienne Arkia avait signé une lettre d’intention pour lui acheter jusqu’à quatre Airbus long-courriers A330-900 Neo. Au prix catalogue, ce pro- tocole d’accord représente dans sa totalité plus d’un milliard de dollars, et ferait d’Arkia “le premier client de ce modèle en Israël”, selon Airbus. “Les A330-900 Neo seront un atout pour nous aider à nous développer sur les lignes long-courriers très concurrentielles au départ et à destination d’Israël”, a déclaré le patron d’Arkia, Nir Dagan. L’A330-900 Neo, nou- velle version du long-courrier vedette A330 qui intégrera un moteur Rolls-Royce, affichera une consommation de carbu- rant inférieure de 14 % par siège par rapport à la géné- ration en service et des coûts de maintenance “les plus bas possibles”, souligne l’avion- neur européen. Son prix au catalogue s’élève à 284,6 mil- lions de dollars. le chiffre du jour “La surcapacité tire le marché vers le bas” “Graf von Goetzen” : Le navire de guerre devenu ferry Le “Graf von Goetzen”, héros allemand de la Première Guerre mondiale, semait alors la terreur sur le lac Tanganyika. Toujours là un siècle plus tard, le navire de guerre, devenu ferry, connecte désormais les populations des berges, qui s’inquiètent de sa possible disparition. Dernière page 70 ème année - N°19.393 Vendredi 20 février 2015 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480 © Scorpio Monaco International Transport Company Freight Forwarder - Project & Oil Field cargo - Deepwater and off shore project - Supply chain specialist - 4 PL dedicated Agencies in Nigeria (Lagos and Port Harcourt) 48 rue de l’Aubépine 92160 ANTONY Tél : + 33 1 55 59 07 70 Fax : + 33 1 49 84 06 54 mailto: [email protected] http://www.Transprojets.com EUROREGIE 07/2014 15 % de la flotte mondiale des vraquiers devraient être retirés du marché 04 91 11 62 00 [email protected] Logistique : Un marché immobilier à plusieurs vitesses De 2,2 à 2,4 millions de mètres carrés commercialisés selon les sources, le marché de l’immobi- lier logistique accuse un repli de 6 à 8 % l’an passé. Délaissées en 2013, les régions francilienne et lyonnaise retrouvent des cou- leurs, tandis que les prestataires réapparaissent au devant de la scène. SNCF : Le gouvernement diffère les nouveaux projets Quelques chantiers de réaména- gement de gares et de renforce- ment de la signalisation seront différés à 2017, le gouvernement et la SNCF préférant affecter certains spécialistes au raccor- dement des quatre lignes grande vitesse (LGV) en construction et à la maintenance. page 2 Infrastructures/ Institutions Air France- KLM : La grève masque les progrès en 2014 Air France-KLM a enregistré de nouvelles pertes l’an passé sous l’effet de la grève de ses pilotes et, s’il a nettement amélioré sa compétitivité, le groupe franco- néerlandais se montre prudent pour 2015 en raison d’un envi- ronnement difficile. Aker Solutions: Le groupe compte sur son carnet de commandes Le groupe norvégien de services pétroliers Aker Solutions compte sur son important carnet de commandes pour surmonter la chute actuelle des investisse- ments pétroliers. page 3 Entreprises Bâle : Baisse du pétrole au port suisse Le recul des produits pétroliers, de loin la principale activité du port suisse, entraîne la diminu- tion globale du trafic à moins de 6 millions de tonnes, malgré de bons résultats par ailleurs. page 2 Infrastructures/ Institutions

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Page 1: Lantenne 20 02 2015

À l’image du marché de la ligne régulière qui a du mal a retrouver un niveau garantissant aux armateurs la rentabilité qu’il ont connue il y a quelques années, le secteur des vracs secs traverse une mauvaise passe. Indice phare du marché de l’affrètement, le Baltic Dry Index (BDI), qui fournit une esti-mation moyenne des taux pra-tiqués sur vingt routes de transport en vrac de matières premières sèches (minerais, charbon, métaux, cé-réales, etc.), a atteint mercredi 18 février un nouveau plus bas niveau depuis la création de l’in-dice en 1985, à 509 points.

Le BDI a longtemps été vu comme un bon baromètre de la santé économique mondiale et des crises à venir mais ce n’est plus le cas aujourd’hui. Désormais, “il constitue un mauvais guide de la santé économique mondiale, ce n’est même pas un indica-teur utile des tendances dans le marché des matières premières,” martèle Julian Jessop, analyste chez Capital Economics. En effet, “la combinaison de l’aug-mentation des investissements spéculatifs dans le marché des matières premières et d’une sur-capacité a détraqué le baromètre il y a quelques années”, précise Marc Pauchet, analyste chez le courtier Braemar ACM.

Alors qu’il n’y a jamais eu autant de matières premières à transporter par voie maritime, c’est donc bien le phénomène de surcapacité qui a plombé le marché de l’affrètement dans le secteur, avec l’arrivée sur le

marché de vraquiers commandés à l’époque où les taux étaient plus rémunérateurs.

En effet, en mai 2008, le BDI avait atteint un zénith à 11.793 points. Malgré les pré-

mices d’une crise écono-mique mon-diale, le moral du secteur était alors au beau fixe et les arma-teurs ont donc commandé plus de navires pour

répondre à une forte demande de la part des affréteurs. Depuis lors, le marché guette une reprise qui tarde à se matérialiser. Mais chaque tentative de rebond des cours donne tout de même lieu au gonflement des carnets de com-mandes des chantiers navals, au Japon et en Chine principalement.

La deMande de La Chine

Pèse sur Le MarChé

Ainsi, “tous les nouveaux na-vires qui vont plomber le marché cette année et en 2016 ont été com-mandés à la fin 2013” à la faveur d’un rebond de l’indice, explique George Kalogeropoulos, direc-teur commercial chez l’armateur grec SafBulk. “Les expériences passées ne servent pas de leçon”, se désole-t-il.

Surtout que si la récente sur- abondance de la flotte était ainsi prévisible, l’ampleur de la présente baisse a pris le sec-teur par surprise, relève George Kalogeropoulos. Car s’est ajouté un quatrième trimestre 2014 par-ticulièrement mauvais pour l’ac-tivité, alors que cette période est censée être la meilleure de l’année

dans le secteur du vrac sec. Et cet accès de faiblesse a été accentué par un Nouvel An chinois tardif, en février, le marché étant tradi-tionnellement très calme dans la période le précédant. Le secteur est fortement dépendant de la de-mande en matières premières de la Chine, premier consommateur mondial de charbon et de minerai de fer.

“Les aciéries chinoises pro-fitaient d’aides à l’exportation pour vendre leur production aux pays voisins. Mais la réintro-duction de la taxe à l’export en janvier a pesé sur la demande d’acier chinois”, explique en outre Marc Pauchet, laissant ainsi entendre que la tendance risque de se poursuivre. Les perspec-tives ne sont pas meilleures pour le charbon. Les importations chinoises ont fortement baissé en 2014 à cause d’un recours accru à l’hydroélectricité, selon Braemar ACM. Et cette année, la mise en service de centrales nucléaires devrait encore réduire la demande chinoise. Les arma-teurs ont cependant commencé à réagir, en essayant de repous-ser les livraisons. Et depuis le début de l’année, le recyclage des navires est reparti à la hausse, alors que beaucoup d’armateurs avaient décidé en 2014 de ne pas envoyer leurs vieux bateaux à la casse, tablant sur une reprise du marché.

Certains d’entre eux, comme Scorpio Bulkers qui a eu la main lourde sur les commandes en 2013, ont décidé de convertir des navires en construction en tan-kers pour le transport du pétrole. “Mais ce n’est pas suffisant”, annonce George Kalogeropoulos. Il faudrait que tous les armateurs s’entendent pour retirer 15 % de la flotte du marché, explique-t-il. Car “mieux vaut posséder sept bateaux qui font des bénéfices, que dix bateaux qui ne gagnent rien”.

Caroline Varin

Affrètement

L’indice des vracs secs s’effondre

La dégringolade historique de l’indice phare du marché de l’affrètement maritime met en lumière le fait qu’il n’est plus l’indicateur avancé de l’économie mondiale qu’on a longtemps fait de lui, mais la mesure de l’embarras des armateurs qui ont fait construire trop de vraquiers.

4Le constructeur aéro-

nautique Airbus Group a an-noncé mercredi 18 février que la compagnie aérienne israélienne Arkia avait signé une lettre d’intention pour lui acheter jusqu’à quatre Airbus long-courriers A330-900 Neo. Au prix catalogue, ce pro-tocole d’accord représente dans sa totalité plus d’un milliard de dollars, et ferait d’Arkia “le premier client de ce modèle en Israël”, selon Airbus. “Les A330-900 Neo seront un atout pour nous aider à nous développer sur les lignes long-courriers très concurrentielles au départ et à destination d’Israël”, a déclaré le patron d’Arkia, Nir Dagan. L’A330-900 Neo, nou-velle version du long-courrier vedette A330 qui intégrera un moteur Rolls-Royce, affichera une consommation de carbu-rant inférieure de 14 % par siège par rapport à la géné-ration en service et des coûts de maintenance “les plus bas possibles”, souligne l’avion-neur européen. Son prix au catalogue s’élève à 284,6 mil-lions de dollars.

le chiffre du jour

“La surcapacité tire le marché vers le bas”

“Graf von Goetzen” :Le navire de guerre devenu ferryLe “Graf von Goetzen”, héros allemand de la Première Guerre mondiale, semait alors la terreur sur le lac Tanganyika. Toujours là un siècle plus tard, le navire de guerre, devenu ferry, connecte désormais les populations des berges, qui s’inquiètent de sa possible disparition.

Dernière page

70ème année - n°19.393 Vendredi 20 février 2015 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0319T79480

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07/

2014

15 % de la flotte mondiale des vraquiers devraient être retirés du marché

04 91 11 62 [email protected]

Logistique :Un marché immobilier à plusieurs vitessesDe 2,2 à 2,4 millions de mètres carrés commercialisés selon les sources, le marché de l’immobi-lier logistique accuse un repli de 6 à 8 % l’an passé. Délaissées en 2013, les régions francilienne et lyonnaise retrouvent des cou-leurs, tandis que les prestataires réapparaissent au devant de la scène.

SNCF :Le gouvernementdiffère les nouveaux projetsQuelques chantiers de réaména-gement de gares et de renforce-ment de la signalisation seront différés à 2017, le gouvernement et la SNCF préférant affecter certains spécialistes au raccor-dement des quatre lignes grande vitesse (LGV) en construction et à la maintenance.

page 2

Infrastructures/Institutions

Air France-KLM :La grève masque les progrès en 2014Air France-KLM a enregistré de nouvelles pertes l’an passé sous l’effet de la grève de ses pilotes et, s’il a nettement amélioré sa compétitivité, le groupe franco-néerlandais se montre prudent pour 2015 en raison d’un envi-ronnement difficile.

Aker Solutions:Le groupe compte sur son carnet de commandesLe groupe norvégien de services pétroliers Aker Solutions compte sur son important carnet de commandes pour surmonter la chute actuelle des investisse-ments pétroliers.

page 3

Entreprises

Bâle :Baisse du pétrole au port suisseLe recul des produits pétroliers, de loin la principale activité du port suisse, entraîne la diminu-tion globale du trafic à moins de 6 millions de tonnes, malgré de bons résultats par ailleurs.

page 2

Infrastructures/Institutions

Page 2: Lantenne 20 02 2015

2 - Vendredi 20 février 2015 - l’antenne Infrastructures/Institutions

Chaque année, le marché na-tional des entrepôts logistiques de plus de 5.000 m2 présente un nouveau profil, et 2014 ne déroge pas à la règle. Avec des écarts étonnants jusqu’à 150.000 m2, les principaux analystes tels que BNP Paribas Real Estate, DTZ, Arthur Loyd et Cushman & Wakefield s’accordent néanmoins sur les grandes tendances en termes de sur-faces placées. Sur la dorsale N o r d - S u d , l’Île-de-France retrouve ainsi un niveau de commercialisa-tion de l’ordre de 800.000 m2 en hausse de près de 50 %. Avec une dizaine de transactions de plus de 20.000 m2, ce dynamisme est notamment porté par de grandes opérations à l’initiative de

chargeurs dont Auchan, Toys R’Us, C&A et Carrefour. Supérieur à 300.000 m2, le marché lyonnais tire également son épingle du jeu grâce, en parti-culier, à une opération de 100.000 m2 réalisée par la centrale d’achat Leclerc Socara à Villette d’An-thon. Plus difficiles ont été en revanche les ventes sur les deux

marchés à l’ex-trémité de la dor-sale. Malgré le positionnement de La Redoute à Wattrelos et d’Orchestra à Lauwin-Planque sur des bâti-ments de plus de

40.000 m2 chacun, le Grand Nord décroche de 14 %, et passe sous la barre des 200.000 m2. La baisse est plus marquée dans le Grand Sud autour de la région Paca (- 40 % en-viron) avec la commercialisation

de près de 150.000 m2 sauvée par l’opération Maisons du Monde de 100.000 m2 à Saint-Martin-de-Crau. Au final, la dorsale Nord-Sud concentre 60 % des tran-sactions en volume. Ailleurs, les marchés dits “secondaires” font preuve de plus de régularité. S’ils reculent globalement de 15 %, plusieurs régions se distinguent à l’image du Centre, de l’Alsace-Lorraine et de la Normandie.

Pénurie de Produits “CLasse a”

Si les chargeurs, de la distri-bution en particulier, animent toujours le marché en volume (60 %), l’année 2014 voit reve-nir les prestataires en nombre de transactions. Tendance plus struc-turelle en revanche, la demande se focalise toujours sur les entre-pôts de classe A alimentant une pénurie de bâtiments dans cette catégorie sur les principaux mar-chés dont lyonnais et parisien.

Cette situation contraste avec l’offre disponible qui s’élèverait à 3,9 Mm2 selon BNP Paribas Real Estate en hausse de 11 % marquée par un développement rapide sur les marchés “secondaires”.

Sur le front des loyers, la sta-bilité est de mise tout comme les amplitudes selon les régions allant de 55 euros à 41 euros par mètre carré. En raison de la rareté de l’offre, DTZ prévoit cependant une progression comprise entre 0,5 et 1 % par an entre 2015 et 2019 selon les marchés. À l’ins-tar enfin des investissements dans le secteur où tous s’entendent sur un montant bas de l’ordre d’un milliard d’euros, le marché de l’immobilier logistique gagnerait sans doute en clarté si tous les analystes adoptaient des règles communes de recensement sur les activités passées... via Afilog leur association professionnelle par exemple.

érick deManGeon

BNP Paribas Real EstateLogistique

un marché immobilier à plusieurs vitessesDe 2,2 à 2,4 millions de mètres carrés commercialisés selon les sources, le marché de l’immobilier logistique accuse un repli de 6 à 8 % l’an passé. Délaissées en 2013, les régions francilienne et lyonnaise retrouvent des couleurs, tandis que les prestataires réapparaissent au devant de la scène.

Après le Grand Port maritime de Dunkerque (“L’Antenne” du 19 janvier 2015), c’est au tour du Grand Port maritime de Marseille (GPMM) d’annoncer le dispositif douanier d’auto-liquidation TVA. Une procé-dure qui apporte une sim-plification des démarches administratives et qui permet de réaliser des gains de trésorerie. Elle se destine aux importateurs titulaires d’une PDU. Une procédure de domi-ciliation unique accordée aux entreprises qui réalisent des opérations de dédouanement en leur nom propre ou au titre de représentant en douane auprès de deux bureaux de l’administration au minimum. Selon le GPMM, il n’est pas nécessaire d’être titulaire du label OEA pour autant.

Auto-liquidation

Le commerce extérieur de la Suisse a fléchi en janvier,

avec un recul des exportations et des importations, selon

des chiffres publiés hier par l’Administration fédérale des

Douanes (AFD) à Berne. Pour l’AFD, ce début d’année a été

“hésitant”. Les exportations ont baissé de - 4,4 % à 16,4 mil-

liards de francs suisses (15,2 milliards d’euros), par

rapport à janvier 2014, et les importations de - 11,4 % à

13 milliards de francs suisses.

Recul

Les exportations de voitures du Royaume-Uni vers la Chine ont été multipliées par sept de-

puis 2009, selon des chiffres diffusés hier par l’Association

des constructeurs et ven-deurs d’auto-mobiles britan-

niques (SMMT). “En 2014, 137.410 voitures fabriquées

au Royaume-Uni ont été exportées vers la Chine, soit une augmentation de 14,5 %

par rapport à 2013”, et sept fois plus qu’en 2009, a précisé l’organisation professionnelle.

Selon les constructeurs, les exportations britanniques de voitures toutes destinations confondues ont grimpé de

54 % depuis 2009 à 1,2 million de véhicule.

Export

La production industrielle aux États-Unis est repartie dans le vert en janvier même si son rebond a été moins marqué que prévu, selon les chiffres publiés mercredi 18 février par la Réserve fédérale (Fed). Elle a progressé de 0,2 % sur un mois. Sur le premier mois de l’année, l’indicateur a été plombé par la production minière qui a cédé 1 % tandis que celle des services publics (électricité, eau...) augmen-tait de 2,3 %. La production manufacturière s’est, elle, de justesse affichée en territoire positif en grappillant 0,2 %.

Industrie

© Gazeley

Porte d’accès de la Suisse à la mer, le port de Bâle a subi une baisse de trafic de 12,4 % l’an dernier, pour retomber à 5,98 millions de tonnes. Sa forte dépendance au trafic pétrolier se ressent une fois de plus sur ses statistiques.

Questions sur Le franC suisse

Un hiver doux, le retour à activité normale des raffineries intérieures et une modification fiscale au 1er janvier 2014 ayant entraîné des achats massifs peu avant se sont combinés pour faire perdre près d’un million de tonnes en un an à ce poste , soit un total ramené à 2,32 mil-lions de tonnes. Le reste des trafics vrac s’affiche en légère hausse annuelle de 4 %. Elle résulte surtout d’un net redres-sement des graviers/matériaux de construction, révélateur d’un

BTP dynamique dans le pays : ce poste progresse de 25 %, à 1,19 million de tonnes. Les pro-duits métallurgiques remontent également légèrement de 1,6 % (426.850 tonnes).

Deux points d’interrogation planent au-dessus du port bâlois. Le premier est positif… de son point de vue : la restructuration toujours en cours des raffineries en Europe pourrait se traduire par des fermetures de capacité inté-rieures, renforçant d’autant l’ap-pel à la ressource extérieure ache-minée par le Rhin. L’autre porte sur les conséquences de la montée du franc suisse sur les trafics à l’exportation. En 2014, les entre-prises helvétiques se sont encore montrées très dynamiques dans leurs ventes hors frontières, ce qui a maintenu le trafic conteneur tout proche de son record historique, avec 104.482 EVP fluviaux.

Christian robisChon

BâleFluvial

baisse du pétrole au port suisse

Le recul des produits pétroliers, de loin la principale activité du port suisse, entraîne la diminution globale du trafic à moins de 6 millions de tonnes, malgré de bons résultats par ailleurs.

Entre 15 et 20 chantiers de réaménagement de gares, et une demi-douzaine d’opérations de renforcement de la signalisa-tion – permettant de diminuer l’écart entre deux trains et donc d’augmenter la fréquence – qui devaient démarrer en 2015 ou 2016, sont reportés à 2017, ont annoncé le secrétaire d’État aux Transports, alain Vidalies, et les dirigeants de la SNCF. Ces chantiers représentent, pour SNCF Réseau (ex-RFF), environ 150 millions d’euros. Son prési-dent, Jacques rapoport, a pré-cisé qu’“il n’y a aucun arrêt de chantier”.

aMéLiorer Les transPorts

du Quotidien

Ces gares et voies sont pé-nalisées par un manque de moyens humains, sur certains postes précis, notamment les “essayeurs en signalisation”, mobilisés sur la maintenance et le raccordement des quatre LGV en construction, qui doivent être mises en service d’ici 2017. “La mise en service en dix-huit mois de quatre LGV exige la mobili-sation d’un nombre très impor-tant de spécialistes”, a détaillé le président de SNCF, Guillaume

Pepy. Or, “on n’est pas ca-pables, en deux ou trois ans, de former des essayeurs”, a-t-il ex-pliqué, soulignant que “ce poste nécessite vingt ans de métier”, et que seules “quelques di-zaines de personnes” ont cette qualification.

Interrogé dans l’après-midi devant l’Assemblée nationale, où il avait fait cette annonce, Alain Vidalies avait déploré “les choix qui ont été faits ces dernières années notamment de lancer quatre LGV nouvelles en même temps qui se sont faits au détriment de l’entretien des infrastructures existantes, et aujourd’hui de la fiabilité du réseau, en partie”. “On ne peut pas s’engager à tout faire en même temps. Nous ne pouvons pas continuer à regarder le réseau se dégrader et les transports au quotidien venir altérer la vie quotidienne, notamment de ceux qui les utilisent pour aller tra-vailler”, avait-il affirmé. Affecter ces moyens à la maintenance doit notamment permettre d’améliorer la fiabilité des transports du quo-tidien, les Transilien et TER, car, avait-il indiqué, “c’est le défaut de maintenance qui explique les incidents du quotidien”.

Julie Chabanas

SNCFFerroviaire

Le gouvernement diffère les nouveaux projets

Quelques chantiers de réaménagement de gares et de renforcement de la signalisation seront différés à 2017, le gouvernement et la SNCF préférant affecter certains spécialistes au raccordement des quatre lignes grande vitesse (LGV) en construction et à la maintenance.

“Les prestataires marquent leur retour

en force avec plus de 40 % de la

demande placée”

Page 3: Lantenne 20 02 2015

l’antenne - Vendredi 20 février 2015 - 3

L’impact de la grève masque les progrès enregistrés par Air France-KLM en 2014. La perte nette a été ramenée à 198 millions d’euros contre 1,82 milliard d’euros en 2013. Son résultat d ’ e x p l o i t a -tion replonge dans le rouge (-129 mil-lions d’euros contre +130 millions un an plus tôt). Mais hors impact de la grève, il aurait plus que doublé. Si son excédent brut d’exploitation (Ebitda) s’est contracté de 14,3 % à 1,58 mil-liard, il aurait progressé de 8,6 % en l’absence de mouvement social. Le numéro 2 européen derrière l’allemand Lufthansa a vu son chiffre d’affaires reculer de 2,4 % à 24,9 milliards sous l’effet de la grève et de la pres-sion sur les prix des billets.

En septembre, l’activité du groupe avait été perturbée par une grève historique de qua-

torze jours des pilotes d’Air France, qui s’opposaient au déve-loppement de la filiale à bas coûts Transavia. L’impact de ce conflit est estimé à 425 millions sur le résultat d’exploitation. Dans le

détail, l’entité française Air France a enre-gistré une perte d’exploitation de 314 mil-lions contre 174 millions en 2013. Elle

aurait enregistré un bénéfice de 99 millions sans la grève. De son côté, le bénéfice d’exploitation de la composante néerlandaise KLM a chuté de 41,8 % à 175 millions en raison de la diminution de la recette unitaire et de l’augmenta-tion de ses coûts.

Au niveau du groupe, la direc-tion souligne avoir réduit pour la troisième année consécutive ses coûts unitaires (- 1,3 % en données comparables). “L’environnement économique a été difficile et contrasté”, a résumé le PDG,

alexandre de Juniac, en rele-vant les difficultés économiques en Amérique latine ou des crises structurelles comme Ebola en Afrique ou l’insécurité dans un certain nombre de pays. Si le trafic s’est plutôt bien tenu sur l’Atlantique Nord grâce à sa joint-venture avec l’américain Delta Air Lines, et en Asie, Air France-KLM a souffert des surcapacités importantes régnant sur certains de ses autres marchés, se traduisant par des baisses de prix importantes.

Le dirigeant a également sou-ligné qu’en Europe, la concur-rence des compagnies à bas coûts était toujours très forte.

“L’environnement économique a sensiblement évolué puisque, après plusieurs mois de stabilité de la facture pétrolière, le pétrole a commencé à baisser de manière significative ainsi que l’euro, modifiant assez sensiblement les paramètres de notre activité économique”, a par ailleurs noté Alexandre de Juniac. Le direc-teur financier, Pierre-françois riolacci, a souligné que l’effet positif de 160 millions d’euros de la baisse du pétrole avait été entièrement absorbé par l’effet de change négatif.

delphine touitou

Air France-KLMAérien

La grève masque les progrès en 2014Air France-KLM a enregistré de nouvelles pertes l’an passé sous l’effet de la grève de ses pilotes et, s’il a nettement amélioré sa compétitivité, le groupe franco-néerlandais se montre prudent pour 2015 en raison d’un environnement difficile.

“L’impact du conflit a été estimé à

425 millions d’euros”© air France-KlM

Le groupe d’énergie britan-nique Centrica a annoncé

hier qu’il allait tailler dans ses dépenses et réduire de 30 %

ses versements de dividendes, après une année 2014 “très difficile” durant laquelle il a

essuyé de lourdes pertes. Sur l’exercice écoulé, le groupe affiche une perte nette part

du groupe de 1,01 milliard de livres (1,36 milliard d’euros),

contre un bénéfice de 950 mil-lions de livres un an plus tôt. Et ce malgré une hausse de 11 % du chiffre d’affaires à 29,4 mil-

liards de livres.

LNGeneration, filiale de GDF Suez spécialisée dans la four-niture de gaz naturel liquéfié (GNL) aux industriels non raccordés au réseau de gaz, a remporté un contrat de four-niture pour un site de Lactalis en Loire-Atlantique. Ce contrat d’une durée de dix-huit mois, dont le montant n’a pas été dévoilé, porte sur la fourniture complète (transport, stockage, regazéification) de la société fromagère de Bouvron. Ce GNL viendra se substituer au fuel jusque-là utilisé par ce site industriel, entraînant selon l’énergéticien une économie pouvant aller jusqu’à 25 % sa facture énergétique.

Rigueur

Contrat

Entreprises

La compagnie pétrolière publique du Mexique, Pemex,

va suspendre des projets d’ex-plorations en eaux profondes et licencier du personnel afin

de faire face à la baisse de ses revenus suite à l’effon-

drement récent des cours du brut. Les plus petits projets en cours seront suspendus et “l’exploration de certains

gisements en eaux profondes, les plus incertains et qui n’ont

pas encore débuté, sont re-portés”, a expliqué le directeur

général, Emilio Lozoya, mer-credi 18 février. En revanche,

d’importants projets déjà lancés, comme les usines de

diesel à bas niveau de soufre, sont maintenus mais avec un

ralentissement des investisse-ments.

Projets

ANL améliore son service au départ de Fos-sur-MerNouvelles capacités, nouvelles destinations, nouveaux temps de transit.

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Désormais concentré sur les activités sous-marines – plus rentables – après avoir scindé les activités de forage et de ser-vices aux champs pétroliers au sein d’une autre compagnie, Aker Solutions a dégagé en 2014 un bénéfice net en hausse de 9 %, à 1,28 milliard de couronnes

(147,8 millions d’euros). Le ré-sultat brut d’exploitation (Ebitda) a augmenté de 28,7 %, à 2,68 mil-liards de couronnes, progressant deux fois plus vite que le chiffre d’affaires, en hausse de 13,5 % à 32,97 milliards.

“Les principales compagnies pétrolières occidentales devraient

continuer à faire preuve d’une discipline serrée sur leur capital et leurs coûts pendant encore un ou deux ans, une tendance qui a été renforcée par le recul des prix du pétrole”, a noté Aker Solutions.

Le cours du baril a fondu d’en-viron 50 % au second semestre 2014, obligeant les majors à am-plifier la réduction de leurs inves-tissements déjà rendue nécessaire par l’envolée des coûts. Dans une telle conjoncture, Aker Solutions

estime cependant se trouver “en position de force”, faisant valoir que son “carnet de commandes est solide” et “fournira une part importante du chiffre d’affaires attendu au cours des cinq pro-chaines années”.

Le groupe a fini l’année avec un carnet de commandes de près de 48,3 milliards de cou-ronnes, soit 17 % de plus qu’un an plus tôt et un recul marginal par rapport à la fin du troisième trimestre.

Aker SolutionsÉnergie

Le groupe compte sur son carnet de commandesLe groupe norvégien de services pétroliers Aker Solutions compte sur son important carnet de commandes pour surmonter la chute actuelle des investissements pétroliers.

Page 4: Lantenne 20 02 2015

4 - Vendredi 20 février 2015 - l’antenne

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92631 Gennevilliers Cedex

LE HAVREArmAteurs/ConsignAtAires

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Page 8: Lantenne 20 02 2015

JusticeLe ministre de la Justice de l’État

de New York, Eric Schneiderman, a annoncé mercredi 18 février qu’il lan-çait des poursuites judiciaires contre le groupe de logistique UPS qu’il accuse de livraison illégale de tabac. Il est re-proché au transporteur d’avoir entre 2010 et 2014 livré 683.000 caisses de cigarettes non déclarées à des parti-culiers et des revendeurs sans licence, ce qui représente une perte totale de 34,4 millions de dollars en impôts non payés pour la ville et l’État de New York.

SécuritéHuit soldats yéménites chargés de

protéger des installations pétrolières ont été tués mercredi 18 février dans des heurts avec des hommes armés ap-partenant à une tribu de la province du Hadramout, a indiqué un responsable militaire. Les échanges de tirs ont éclaté dans la zone de Wadi Dawan, près d’un champ pétrolier dans le sud-est du Yémen, a précisé ce responsable, ajou-tant que trois gardes avaient été blessés.

PrixLe commissionnaire de transport et

logisticien C. H. Robinson Europe s’est vu remettre de la part de Green Freight Europe le prix “First Leaf Award”, le label européen pour le transport durable. Ce prix fait partie d’un programme de label-lisation mis au point par Green Freight Europe qui reconnaît et évalue les membres du programme en fonction de leurs efforts et mesures visant à amélio-rer les performances environnementales du transport de fret en Europe. Fondée en 1905, C. H. Robinson fournit des ser-vices de fret mondiaux, des solutions logistiques externalisées. Elle exerce ses activités en Amérique du Nord, en Amérique du Sud, en Europe et en Asie.

8 - Vendredi 20 février 2015

En baisseEn hausseLe déficit commercial du Japon

s’est réduit de plus de moitié en janvier grâce à la chute des prix du pétrole qui allège la facture énergétique et surtout à de vigou-reuses exportations, signe positif pour l’archipel qui se relève avec peine d’une récession. Le solde négatif – le 31e d’affilée – s’est élevé à 1.177,46 milliards de yens. Les importations ont reculé de 9 % sur la période, à 7.322,2 mil-liards de yens (54,2 milliards d’euros). Dans le même temps, les exportations se sont envolées de 17 % à 6.144,7 milliards de yens (45,55 milliards d’euros).

Les fermetures d’usines ont ralenti en France en 2014, même si elles ne sont toujours pas com-pensées par les créations d’usines, pourtant reparties à la hausse, selon une étude de la société de veille économique Trendeo publiée mercredi 18 février. En 2014, 217 usines ont mis la clé sous la porte, soit un peu moins qu’en 2013, où 267 fermetures d’usines avaient été enregistrées.

RapportLe rapport final sur l’accident de

l’avion d’Air Asia qui s’est abîmé en Indonésie fin 2014, tuant ses 162 occu-pants, sera publié d’ici au mois d’août, a annoncé le ministre indonésien des Transports, ignasius jonan. L’A320-200 avait décollé le 28 décembre dernier de la ville indonésienne de Surabaya pour Singapour et disparu des écrans radars une demi-heure plus tard, après avoir demandé à prendre de l’altitude en raison de conditions météo très difficiles.

IndemnisationLe tribunal de grande instance d’Aix-

en-Provence devait fixer hier le mon-tant des indemnisations que la com-pagnie aérienne Yemenia devra verser aux proches des victimes du crash de 2009, qui demandent plus de 70 mil-lions d’euros. L’A310 parti de Sanaa au Yémen transportait de nombreux voyageurs français en correspondance d’un vol arrivé de Paris via Marseille. Sur les 153 personnes à bord, seule une adolescente, Bahia Bakari, avait survécu.

IntempériesLe trafic aérien était très perturbé

hier à Istanbul, pour la seconde jour-née consécutive, en raison des fortes chutes de neige qui paralysent la ville depuis mardi 17 février. Turkish Airlines a annoncé l’annulation de tous ses vols intérieurs de la journée au départ et à l’arrivée de l’aéroport Atatürk. Mercredi 18 février déjà, la compagnie turque avait supprimé plus de 300 de ses vols. Le trafic maritime qui traverse le détroit du Bosphore ou relie ses deux rives a lui aussi été fortement perturbé.

Les élus du comité d’entreprise de Corsair ont dit mercredi 18 février redouter les “éventuels impacts sociaux” consécu-tifs au rachat imminent de la compagnie par le groupe Dubreuil, propriétaire d’Air Caraïbes. Ils s’exprimaient à la veille d’un comité d’entreprise de Corsair au cours duquel le groupe familial vendéen Dubreuil présentera aux représentants du personnel les grandes orientations de son projet industriel. Lors de ce CE, convoqué à 9 heures au siège de Corsair à Rungis, le PDG d’Air Caraïbes, Marc Rocher, sera présent. “D’un point de vue social, nous craignons les éventuelles «syner-gies» que chaque entité pourrait trouver”

et les “éventuels impacts sociaux” pour les quelque 1.150 employés de Corsair, a indiqué Olivier alary-Tossaint, le secré-taire du comité d’entreprise. Le syndica-liste craint de voir “les éventuels doublons qu’il pourrait exister avec Air Caraïbes” se

retourner contre les salariés de Corsair, filiale du groupe TUI France, notamment dans les services administratifs et les autres fonctions supports (communica-tion, ressources humaines, informatique, etc.). Du côté des personnels navigants, “les problématiques se portent plus sur la flotte, savoir quel type d’avions et com-bien”, affirme Olivier Alary-Tossaint, évo-quant la probable “mutualisation” des deux flottes. Le secrétaire du CE se fait le porte-parole des élus qui “s’interrogent sur la pertinence d’une reprise de la compa-gnie Corsair, compte tenu de son évolu-tion positive en termes de rentabilité et de profit”.

Corsair : le CE s’inquiète des impacts sociaux

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Le navire de guerre devenu ferry

Le “Graf von Goetzen”, héros allemand de la Première Guerre mondiale, semait alors la terreur sur le lac Tanganyika. Toujours là un siècle plus tard, le navire de guerre, devenu ferry, connecte désormais les populations des berges, qui s’inquiètent de sa possible disparition. Quand le “Graf von Goetzen” est mis à flot sur le lac qui sépare alors le Tanganyika (l’actuelle Tanzanie continentale), le Burundi – tous deux sous domi-nation allemande – et le Congo belge, on est en 1915. La Première Guerre mondiale a gagné l’Afrique. Le “Graf von Goetzen”, nommé d’après le gouverneur des possessions allemandes d’Afrique de l’Est, est envoyé aider les troupes de l’empereur guillaume ii face aux Belges et aux Britanniques, qui ont aussi des colonies dans la région.

Le bateau à vapeur, long de 70 mètres pour 1.200 tonnes, arrive du chantier naval allemand de Papenburg (nord-ouest). Pour rejoindre les berges du lac, il a été démonté, empaqueté dans 5.000 caisses, et a suivi tout un périple : il a effectué une longue traversée par mer jusqu’au port de Dar es-Salaam, un voyage en train vers l’intérieur du Tanganyika, avant de finir entre les mains de porteurs. Pendant un an, le navire de guerre règne en maître sur le lac, écrasant toute concurrence. Jusqu’à ce que les troupes allemandes soient dépassées par les forces alliées et battent en retraite. Le “Graf von Goetzen” est alors rempli de ciment, et coulé.

Les forces belges le remontent à la surface, pour le remorquer jusqu’au port de Kigoma. Mais le navire sombre une nouvelle fois, cette fois victime d’une tempête. C’est Winston Churchill en personne qui va le sauver une nouvelle fois en 1921. Malgré toutes ces années passées sous l’eau, il est encore bon pour le service : avant de le saborder, l’équipage allemand avait pris soin de protéger son moteur d’une épaisse couche de graisse. Rebaptisé “Liemba”, le nom donné localement au lac, il est alors transformé en ferry. On est en 1927.

Le bateau reprend du service, qu’il assure encore aujourd’hui : l’embarcation est même devenue indispensable à la vie locale. “Le «Liemba» est le seul moyen de trans-port sûr sur le lac”, résume son capitaine, Mathew Mathia Mwanjisi. Les accidents mortels d’embarcations surchargées et vétustes se multiplient en effet sur ce lac em-prunté tous les jours par des milliers de Tanzaniens, Burundais et Congolais. Le bateau “a une importance historique pour la Tanzanie, mais il est aussi très important pour les gens vivant sur les berges du lac Tanganyika”, poursuit-il.

Rempli à craquer d’ananas, de maïs et de riz, et de centaines de passagers – jusqu’à 600 –, le “Liemba” parcourt toutes les deux semaines le plus long lac du monde, reliant Kigoma, au nord, en Tanzanie, à Mpulungu, au sud, en Zambie. Le trajet – 600 km – prend en théorie trois jours. Mais en réalité toujours plus : village après village, les escales, qui donnent lieu à de véritables spectacles aquatiques, ont toujours tendance à se prolonger. Les enfants, sur des canoës de fortune, abordent le navire pour vendre leurs mangues. Agriculteurs et pêcheurs négocient sec leurs marchandises.

Lai Bakari Kiunguti a un petit stand sur le bateau, où se ravitaillent les passagers pen-dant la traversée. Comme beaucoup, ses revenus dépendent uniquement du “Liemba”. Et elle est aujourd’hui un peu inquiète : l’embarcation vieillit dangereusement. “Quand le “Liemba” arrêtera de naviguer, je resterai à la maison. Je serai alors pauvre, parce que je ne pourrai plus travailler”, glisse-t-elle. Le navire est constamment en réparation. S’il n’est pas convenablement restauré bientôt, il risque de devoir très vite rester à quai.

En 2011, le gouvernement tanzanien a demandé l’aide de l’Allemagne pour le sauver. La KfW, une banque de développement adossée au gouvernement de Berlin, étudie une possible restauration. Mais il reviendra peut-être moins cher de simplement rem-placer le navire par un nouveau ferry. Cent ans d’histoire disparaîtraient alors avec lui.

Chris OKE et Erin BYRnES

© corSair

Zoom... “Graf von Goetzen”