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Jean-Jacques Rousseau et la religion de Genève by Pierre BurgelinReview by: E. P.Archives de sociologie des religions, 8e Année, No. 15 (Jan. - Jun., 1963), p. 165Published by: EHESSStable URL: http://www.jstor.org/stable/30120246 .

Accessed: 16/06/2014 19:21

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B 2. Votre consicration religieuse suppose un choix de Dieu. Ce choix est une mistricorde. Cette misdricorde vous ftonne-t-elle ? Ce choix a-t-il une consdquence dans la manilre dont vous pensez 4 l'avenir ?

B 3. Dans quelle mesure l'instant prdsent est-il le sacrement de votre rencontre avec Dieu ? Comment acceptez-vous la part ne'cessaire de renoncement au passd et ti l'avenir pour &tre prnsente d cet instant ?

En face de la Providence, nous disposons de notre temps, et nous serons jugds sur ce que nous en aurons fait, cela a-t-il de l'importance pour vous ?

B 4. La liturgie nous donne l'exemple d'une vie, celle du Christ, et d'une offrande en mdme temps pleinement humaine et mesur'e par l'dternitd, la liturgie vous aide-t-elle h inaugurer l'dternitd dans le temps ? et de queue manilre ?

C 1. QuelUe rdaction avez-vous en face des textes de l'Ecriture qui vous parlent de Dieu- amour ? Est-ce que le renoncement d l'amour humain vous semble un obstacle a leur comprd- hension ?

C 2. Le prochain et certains exemples de charitd de la part des autres sont-ils pour vous revdlation de Dieu ?

C 3. Vous offrez-vous plus spontandment i la justice ou 4 la misdricorde de Dieu pour les

plcheurs, pourquoi ? Justice et mistricorde vous paraissent-elles

difficilement conciliables ? C 4. Comment se prdsente pour vous dans

votre expDerience la ((rdparation )) pour les plchfs du monde ?

C 5. Comment interpritez-vous dans votre cas personnel, la parabole de la brebis perdue et des quatre-vingt-dix-neuf justes ?

C 6. Avez-vous dtd troublde dans votre pritre par la rencontre du mal ? et l'idde du chdtiment iternel ?

D 1. Cela a-t-il itd une etape pour vous que de dicouvrir qu'on ne pouvait atteindre Dieu que d'une manidre thdologale, c'est-a-dire par lui-mdme ?

D 2. Est-ce que le ddsir de voir Dieu malgrd I'obscuritW prdsente a de l'influence sur votre vie de prire ? (( C'est une mime chose que Dieu soit vu et soit cru n, que pensez-vous de cette affirmation ?

D 3. Cela vous gdne-t-il de ddsirer Dieu comme votre bonheur et la vie iternelle comme une rd'compense ? Comment conciliez-vous le disinteressement de votre amour pour Dieu et la recherche Idgitime des joies de la presence de Dieu ?

BULLETIN DES OUVRAGES

Les r~ponses envoybes ont done subi un triple cadrage; les prdoccupations de I'en- qui.teur, qui semble porter seul la respon- sabilit6 du questionnaire; la formation spiri- tuelle revue par les enquities; la (( seconda- rite

,, pour parler comme les caractdrologues, exigc e par la nature mme des questions. (( Dans l'ensemble de rdflexion doctrinale que ces lettres prdsentent, nous ne trouvons pas de dissonances ni de fausses notes

), conclut le

P. Bro. II observe cependant une double carence: dans la formation intellectuelle des moniales et dans leur (( ouverture au monde n, qu'il juge toutes deux insuffisantes.

E. P.

111 BURGELIN (Pierre).

Jean-Jacques Rousseau et la religion de Geneve. Gen~ve, Labor et Fides, 1962, 61 p.

Dans cette breve plaquette, I'auteur s'efforce de restituer la pens6e religieuse de Rousseau dans sa complexitt dialectique, par-deld les simplifications abusives dont elle est cou- ramment I'objet. ((Rien n'est moins naturel que la religion naturelle n, qui n'est pas celle des origines, mais un fait de culture, impliquC dans le d~veloppement de la socidtd mais transcendant B ses alhas. Elle a ainsi pour t~che de r~cup6rer certains aspects oublids des religions passbes (elle doit avoir une fonction sociale, Atre une religion civile) et de disen- combrer en mime temps que de riorienter les cultes constitubs, religion de Genbve et reli- gion de Rome. A ceux-ci Rousseau reproche en effet a la fois leurs complications thbolo- giques et leur indiffkrence aux problkmes temporels. I1 se sert du (( libre examen des Rtformateurs, entendu comme il pouvait l'&tre au si~cle des Lumibres, pour retourner plus radicalement qu'eux Q la ((religion de l'Evangile ,

et offrir au christianisme dont il se rdclame contre les Encyclopddistes une perspective sociale et mime cosmique. En quoi il prelude ? l'6closion des ((nouveaux christianismes,, du demi-sidcle suivant.

E. P.

112 CAP RAN (Louis).

Histoire de la laicite r~publicaine. La laicit6 en marche. Paris, Nouvelles editions latines, tome 3, 1961, X-328 p. (Publie avec le concours du C.N.R.S.).

Avec ce troisibme volume, I'auteur aura conduit L terme, juste avant sa mort, l'Histoire contemporaine de la la~icitd frangaise qu'il avait entreprise (Arch., 5, no 90, et 11, no 149). Nous avions, pricbdemment, appr~ci6 le s~rieux de la documentation et I'ampleur des

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