lantenne 12 05 2015

Consolidant plusieurs ana-lyses, le dernier rapport de Boston Consulting Group sur le transport maritime conteneurisé* souligne le manque de rentabilité de la filière et de la plupart de ses acteurs. En l’état, le consultant ne perçoit aucune amélioration à court et moyen terme. Jusqu’en 2019, la croissance de l’offre serait supérieure de 0,9 à 2,5 % à la demande appelée à s’essouffler en raison d’un ralentissement des délocalisations et de la diminu-tion des gisements de marchan-dises encore conteneurisables. Dans le même temps, la flotte mondiale conteneurisée augmen-terait de 30 % passant de 18,5 M EVP aujourd’hui, à 24 M EVP en 2019. Plus de la moitié de ce nouveau tonnage proviendrait de l’entrée en flotte d’unités de plus de 13.000 EVP.

Cette surcapacité persistante aurait pour conséquence de main-tenir une pression sur les taux de fret : “En supposant que le prix des soutes soit stable, nous nous attendons à un repli des taux de fret de 1,6 à 2,6 % par an jusqu’en 2019. Cette tendance est en ligne avec la baisse moyenne

annuelle de 2 % connue par le secteur depuis 1998”. En sus de la surcapacité, le manque de consolidation de l’offre est aussi évoquée pour expliquer les diffi-cultés du secteur.

Leviers d’améLioration

internes

Après cet état des lieux et pro-jections à moyen terme, Boston Consulting Group énonce plu-sieurs pistes d’amélioration. À commencer par la refonte des o rg a n i s a t i o n s internes des ar-mements où la redondance des fonctions et des niveaux hiérar-chiques est épin-glée. Sur le panel étudié, des écarts de 22 à 42 % sont ainsi consta-tés en termes de coûts d’exploitation. “Ces écarts intègrent les différences d’échelle (taille) et de marchés, mais résultent aussi de pratiques opérationnelles”.

Au sein de toutes les compa-gnies, la chasse aux coûts est une stratégie largement partagée. Elle vise en priorité la réduction des consommations, les coûts d’escale sur les terminaux voire la délocalisation de certaines fonctions comme la compatibi-lité. Pour le consultant, ces dé-marches sont loin d’être totale-ment abouties. Elles recèleraient d’importants gisements de gains par le biais, notamment, de ra-tionalisation et de regroupements de fonctions comme les achats ou la gestion des conteneurs (location, entretien, réparation, repositionnement, etc.). Avec la mise en œuvre de managements inspirés de programmes Lean et Six Sigma, la délocalisation des services est défendue quelles que soient les conséquences sociales

semble-t-il.Quant à la

fixation des taux de fret, une approche plus étroite avec les besoins et prévisions des supply chain des chargeurs est suggérée, ainsi qu’une plus

grande centralisation des poli-tiques tarifaires, voire une plus forte segmentation et flexibi-lité inspirée du modèle aérien. Les nouvelles technologies sont

présentées comme un support à privilégier pour la mise en œuvre de ces évolutions, et regagner du terrain face aux commission-naires à l’aide de canaux de vente plus directs avec les chargeurs.

rôLe des aLLiances

S’autorisant quelques libertés avec les réglementations en vi-gueur en termes de concurrence et d’ententes, Boston Consulting Group estime que le potentiel des synergies entre membres d’une même alliance est loin d’être at-teint également. Dans le but de générer davantage de valeurs, le consultant plaide pour des ap-proches communes en termes d’achats et de chaînes d’ap-provisionnement, voire la mise en commun des centres opéra-tionnels pour la gestion des ca-pacités et les développements informatiques. Sur ce modèle, les gains sont évalués à plus de 1,3 milliard de dollars, soit 3 % des coûts d’exploitation estimés d’une alliance. Le resserrement des liens entre membres serait une étape intermédiaire avant de futures consolidations selon Boston Consulting Group...

Érick Demangeon

* “The Transformation Imperative in Container Shipping : Mastering the Next Big Wave”

Boston Consulting Group

Conteneurs : un business model en danger

“Jusqu’en 2019, la croissance de l’offre

serait supérieure de 0,9 à 2,5 % à la demande”

70e année - n°19.451 mardi 12 mai 2015 ISSN 0395-8582 - CPPAP 0313T79480

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07/

2014

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Selon Boston Consulting Group, le retour d’une rentabilité durable dans le transport maritime de conteneurs suppose de nouvelles approches. Face à une surcapacité persistante, ces évolutions concernent aussi bien la gestion interne des armements que le périmètre des alliances.

Lyon-Turin :Un chantier “irréversible” selon ses promoteurs

OACI :La sécurité a été renforcée au fil des accidents

page 2

Infrastructures/Institutions

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Deux candidats pour l’aéroport de Nice

Les candidatures se multiplient autour de la privation de la Société des aéroports de la Côte d’Azur. La cession de la part du capital de l’État pourrait rapporter près d’un mil-liard d’euros. La société Atlantia, holding du groupe italien Benetton, qui gère entre autres les aéroports de Rome (ADR) mais aussi celui de Gênes, des aéro-ports calabrais et d’autres en Afrique du Sud, a an-noncé son intérêt lors d’un conseil d’administration. ADR devrait ouvrir une partie de son capital à Adia, un fond souverain d’Abu Dhabi. Un émirat qui, via Etihad, a pris le contrôle d’Alitalia et entend bien de-venir un acteur qui compte sur le marché européen de l’aérien. De son côté, l’alle-mand Fraport (aéroport de Francfort), qui a déboursé en 2014 1,23 milliard d’eu-ros pour décrocher la ges-tion de 14 des 39 aéroports régionaux grecs, est sur les rangs. Fraport compte Lufthansa (9 %) parmi ses actionnaires. Les deux can-didats possèdent dans leur capital des concurrents d’Air France-KLM. La dé-cision sera donc délicate.

2 - Mardi 12 mai 2015 - l’antenne Infrastructures/Institutions

“Turin, c’est là-bas !”, a lancé Florent martin, directeur des travaux du groupement d’en-treprises conduit par Spie, en montrant le tunnel en cours de percement.

Le bout du tunneL

La galerie de reconnais-sance de Saint-Martin-la-Porte (Savoie), située à 650 mètres de profondeur au bout d’une descen-derie de 2,4 km de long, parcou-rue de canalisations, doit en effet préfigurer ce que sera le tunnel définitif. Creusée en di-rection de l’Ita-lie, dans l’axe et au diamètre (environ 11 mètres) du futur tube Sud du tunnel, elle accueillera à terme l’une des voies de la future

LGV franco-italienne. Entamés en début d’année, les travaux de la galerie doivent durer entre cinq et huit ans.

Face à la détermination des opposants, qui tentent depuis des mois de faire échec à un projet qu’ils jugent “inutile et coûteux”, les promoteurs du Lyon-Turin s’at-tachent à montrer que l’ouvrage est d’ores et déjà une réalité. “Le Lyon-Turin n’est plus un projet, c’est une œuvre en cours”, assure mario Virano, directeur général de la so-ciété Tunnel Euralpin Lyon Turin

(TELT), pro-moteur public de la section t ransfronta-lière. “Nous sommes entrés dans la réalité

du Lyon-Turin. Maintenant, c’est un projet irréversible”, a abondé Jean-Jack Queyranne, président

(PS) de la région Rhône-Alpes. “On commence à voir le bout du tunnel, il est là-bas”, a-t-il plaisan-té à propos de ce véritable serpent de mer qui fait débat depuis plus de vingt ans.

La galerie de Saint-Martin-la-Porte est d’autant plus cruciale qu’elle est excavée dans une zone géologiquement complexe : une couche carbonifère sans cohésion qui provoque le resserrement de la galerie au fur et à mesure du creusement. Lors du percement de la descenderie, le tunnel se res-serrait de 2 mètres en 24 heures à certains endroits. Des parois de béton d’un mètre d’épaisseur ont dû être coulées pour stabili-ser l’ouvrage. L’essentiel de la galerie, actuellement creusée à l’explosif et à la pelle mécanique, sera réalisée à l’aide d’un tunne-lier de 130 mètres de long, réalisé au Creusot, qui doit entrer en ac-tivité au printemps 2016.

“Nous avons besoin de bien connaître les parties les plus cri-tiques du tracé pour donner des règles au marché” de maîtrise d’ouvrage et “être sûrs qu’il n’y aura pas de surprise au niveau du prix”, a expliqué Mario Virano. Le tunnel définitif, plus long que le tunnel sous la Manche, devrait coûter 8,6 milliards d’euros (en euros 2012) et être financé à 40 % par l’Union européenne, 25 % par la France et 35 % par l’Italie. La France et l’Italie ont déposé fin fé-vrier une demande de financement de 1,2 milliard d’euros auprès de la Commission européenne pour la première phase du projet. “On espère avoir la réponse pour l’été mais nous n’avons pas de doute”, a affirmé Mario Virano.

antoine agasse

Lyon-TurinFerroviaire

un chantier “irréversible” selon ses promoteurs

Pas encore financée mais “irréversible” : la ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) Lyon-Turin se fera, ont assuré mer-credi 6 mai ses promoteurs en visitant la galerie de recon-naissance française, appelée à devenir un des tubes du futur tunnel transalpin de 57 km.

“Un «surpéage» routier sur les poids lourds

afin de financer l’ouvrage”

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L’avion reste le moyen de transport le plus sûr, a estimé jeudi 7 mai Raymond Benjamin, secrétaire général de l’Organi-sation de l’aviation civile inter-nationale (OACI), en dépit de la dernière catastrophe aérienne avec l’avion de la Germanwings précipité par le copilote contre les parois rocheuses des Alpes fran-çaises le 24 mars dernier, faisant 150 victimes.

6 miLLiards de passagers en 2030

À la suite de cet accident, la plupart des compagnies aériennes ont décidé d’imposer la présence en permanence de deux per-sonnes dans la cabine de pilotage. Si cette mesure “doit sûrement

rassurer les gens”, dans la réalité le secrétaire général de l’OACI doute de son efficacité. L’OACI avait rappelé la nécessité que les pilotes d’avions fassent l’objet d’un suivi psychologique et phy-sique régulier afin de prévenir les conséquences de comporte-ments suicidaires des personnels navigants.

En 2030, avec une prévi-sion de 6 milliards de passagers transportés chaque année, soit deux fois plus qu’à l’heure ac-tuelle, “l’OACI ne pourra pas traiter de la même manière cette question de sûreté”. Pour autant, le transport aérien reste sûr avec environ un millier de morts l’an dernier, une situation facilitée par la “collaboration exception-nelle entre gouvernements et

l’industrie”, a souligné Raymond Benjamin lors d’une conférence du Conseil des relations interna-tionales de Montréal (Corim).

Dans le domaine de la sécurité aérienne, l’OACI doit également prendre en compte l’évolution des pratiques et des moyens du transport par air, comme l’utilisa-tion de drones civils ou des futurs vols commerciaux vers l’espace, selon le secrétaire général de l’agence.

Le débat des drones “n’est pas la priorité du moment” à l’OACI car ces appareils ne volent pas au même niveau que les avions civils et ne représentent pas une réelle menace, a-t-il ajouté en précisant qu’il sera toutefois nécessaire à terme “d’encadrer ce type d’opé-rations afin qu’elles ne dégra-dent pas la sécurité des vols”. Le secrétaire général de l’OACI doit céder sa place le 1er août à la Chinoise Fang Liu, première femme à diriger l’agence spécia-lisée des Nations unies.

OACIAérien

La sécurité a été renforcée au fil des accidentsL’Organisation de l’aviation civile internationale a su adapter la sécurité et la sûreté au fil des accidents du transport aérien des dernières années, selon le secrétaire général de cette agence de l’ONU.

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Le géant japonais des équipements électriques et

de l’aéronautique Mitsubishi Heavy Industries (MHI) a

annoncé vendredi 8 mai une chute de 31 % de son bénéfice

net en 2014-2015 à cause d’une charge exceptionnelle

sur la construction de navires qui masque une forte progres-sion des revenus et bénéfices

d’exploitation. À l’issue de l’année allant du 1er avril 2014

au 31 mars 2015, le groupe, qui conçoit aussi bien des

centrales électriques que des avions et navires, a dégagé un

gain net de 110,4 milliards de yens (846 millions d’euros).

Bénéfice

La Roumanie espère convaincre l’un des pays du Golfe à investir dans un “partenariat visant à sauver” la compagnie aérienne nationale Tarom, qui peine à sortir du rouge, a déclaré jeudi 7 mai le Premier ministre, Victor Ponta. “Nous sommes prêts à négocier, qu’il s’agisse de vendre un paquet minoritaire ou majoritaire d’actions ou de conclure un partenariat, ce que nous voulons est de sau-ver la compagnie”, a-t-il ajouté, précisant avoir approché les compagnies Qatar Airways, Emirates et Etihad Airways ainsi que Turkish Airlines.

Sauvetage

Air France-KLM a annoncé hier un trafic passagers stable en avril grâce à Transavia, mais le trafic cargo poursuit sa chute. Les quatre compagnies du groupe (Air France, KLM, Transavia et Hop!) ont transporté un peu plus de 7,3 millions de passagers, soit un volume en baisse de 1 % par rapport à avril 2014, a précisé le numéro 2 européen du trans-port aérien, derrière l’allemand Lufthansa. Le nombre de pas-sagers par kilomètre transporté (PKT, indicateur référence du

secteur) est néanmoins demeuré inchangé par rapport à avril 2014, à 20,7 millions.

Dans le détail, le PKT a nette-ment baissé dans l’activité court et moyen-courrier (- 4,4 %), tandis que le trafic long-courrier vers la zone Afrique-Moyen-Orient a enregistré une huitième baisse mensuelle consécutive (- 2,5 %). L’ensemble du long-courrier pro-gresse toutefois de 0,7 %, à près de 15,5 millions de PKT, porté par des passages plus nombreux vers les zones Caraïbe-océan Indien (+

3,6 %), Amérique latine (+ 2,5 %) et Asie (+ 0,7 %). La filiale à bas coût Transavia, comptée à part depuis juin 2014, confirme son ascencion avec un PKT en hausse de 4,6 %, pour 810.000 passagers transportés (+ 7,6 %). Le groupe Air France-KLM, qui avait revu à la hausse sa ca-pacité d’emport globale (+ 0,8 %), a vu le taux d ’ o c c u p a t i o n moyen de ses avions reculer de 0,7 point, à 84,5 %. Sur les quatre premiers mois de l’année, le trafic du groupe est en légère augmen-tation (+ 0,1 %) et le nombre de

passagers transportés dépasse 26,3 millions (+ 0,6 %).

Dans le transport de fret, la chute s’est amplifiée en avril, avec un trafic en déclin de 14,9 %, à 703 millions de tonnes par kilo-

mètre transporté (TKT), alors que les capacités ont été réduites de 7,1 %. Le taux de remplissage de l’activité cargo a reculé de 5,5 points,

à 59,3 %. La dernière hausse du TKT du groupe franco- néerlandais remonte à mars 2014.

antonio RoDRiguez

Deret Transporteur, qui livre ses clients en véhicule électrique depuis cinq ans à Cannes, se plaint du traite-ment qui lui est fait par la Ville. Un arrêté municipal interdit pendant le prochain Festival international du film la circula-tion des véhicules de plus de 3,5 tonnes, ce qui est le cas des camions de Deret, qui bé-néficiait jusque-là d’une déro-gation. Le transporteur justifie le PTAC de 5,5 tonnes par la présence de batteries dans les véhicules, “alors que le gabarit de ces camions est assimilable à celui d’un fourgon”. Deret déplore de devoir être obligé d’exploitation des véhicules diesel durant le festival.

Interdiction

Corsica Ferries vient d’ache-ter à l’estonien Tallink Grupp un nouveau ferry jusqu’ici af-frété par l’armateur finlandais

Silja Line. Le “Silja Festival” est le sister ship du “Mega

Smeralda”, navire amiral de la compagnie basée à Bastia. Il

prendra le nom de “Mega Andrea”. Long de 171 mètres,

ce ferry construit en 1986 peut embarquer 2.000 passa-

gers et 550 véhicules. Après transformations, il sera opé-

rationnel la saison prochaine sur les lignes Sardaigne en

remplacement du “Sardinia Vera”, qui sera dé-ployé en renfort sur la Corse

en prévision de l’accroisse-ment attendu du trafic en

haute saison.

Air France-KLMAérien

Le trafic cargo poursuit sa chuteLe groupe franco-néerlandais Air France-KLM a enregistré un trafic passagers stable au mois d’avril, grâce notamment au développement de sa filiale à bas coût Transavia, et une chute de son trafic cargo, en recul continu depuis un an.

“Trafic passagers stable en avril

grâce à Transavia”

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l’antenne - Mardi 12 mai 2015 - 3 EntreprisesAcquisition

Finmeccanica a annoncé jeudi 7 mai avoir dégagé un bénéfice net de 11 millions d’euros au premier trimestre. Sur la même période de 2014, le groupe avait accusé une perte de 12 millions. Finmeccanica se félicite de “ré-sultats meilleurs qu’en 2014 et supérieurs aux attentes” et rap-pelle avoir bouclé en février, après plusieurs mois de négo-ciations, la cession au groupe Hitachi de son pôle transports (ses filiales AnsaldoBreda et Ansaldo STS), lequel était lour-dement déficitaire.

Le chiffre d’affaires progresse de 4,2 %

Le bénéfice d’exploitation (Ebita) a progressé de 11 % à 157 millions d’euros. Le chiffre d’affaires du trimestre a pro-gressé de 4,2 % à 2,654 milliards d’euros, tandis que les nouvelles commandes ont reculé de 1,9 % à 2,641 milliards d’euros. Ces dernières comprennent notam-ment des commandes impor-

tantes d’hélicoptères du minis-tère britannique de la Défense, selon le constructeur. La dette a reculé à 4,871 milliards d’euros, contre 5,061 milliards d’euros un an plus tôt.

“Sur la base de ces résultats et des attentes pour les trimestres à venir, Finmeccanica confirme les objectifs pour l’ensemble de l’année” présentés en mars der-nier. Ceux-ci faisaient état d’un bénéfice d’exploitation (Ebita) compris entre 1,08 et 1,113 mil-liard d’euros, d’un chiffre d’af-faires de 12 à 12,5 milliards d’euros et de nouvelles com-mandes comprises dans la même fourchette. La dette pour sa part devrait diminuer à 3,4 milliards d’euros.

Plus tôt dans la journée, Finmeccanica avait annoncé s’être vu attribuer, avec le groupe Fincantieri, une com-mande d’une valeur de 3,5 mil-liards d’euros pour la livraison de sept navires, dont six pa-trouilleurs pouvant servir au sauvetage en mer.

FinmeccanicaAéronautique

dans le vert au premier trimestre

Le géant italien de l’aéronautique et de la défense Finmeccanica a dégagé un bénéfice net de 11 millions d’euros au premier trimestre, et a “confirmé ses perspectives pour l’ensemble de l’année” 2015.

Norbert Dentressangle gar-dera “exactement” le même fonctionnement, a promis jeudi 7 mai l’acquéreur aux syndi-cats. Le futur actionnaire ma-joritaire “s’est voulu rassurant quant à nos emplois”, confir-mant que ceux-ci ne seraient pas touchés au moins “sur les dix-huit prochains mois”, a in-diqué Christophe Henry, co-ordinateur FO du groupe Norbert Dentressangle (ND), à l’issue d’une première rencontre avec un représentant de XPO Logistics.

aucune sanction en cas de non-respect

En revanche, même si cet engagement est inscrit dans le contrat de vente, aucune sanc-tion n’est prévue en cas de non- respect, relève le représentant de Force ouvrière, premier syndicat. Les représentants du personnel, inquiets à l’idée que XPO puisse céder certaines activités moins rentables après le rachat, ont obtenu des garanties orales de la part de leurs futurs patrons. “Ils

garderont exactement le fonc-tionnement qu’a Dentressangle aujourd’hui. En tout cas, c’est ce qu’ils nous disent”, a souligné Christophe Henry. Les syndicats craignaient que XPO reproduise en France le modèle de l’affrète-ment (location de camions) qui est le sien aux États-Unis, avec les conséquences néfastes sur l’emploi que cela induit.

Le repreneur a expliqué qu’il n’avait “pas du tout” acheté le transporteur français pour en-suite “faire de la découpe” de la société, mais bel et bien “pour monter un groupe qui a vocation à devenir un leader mondial”. “C’est plutôt rassurant mais on n’est pas convaincu” pour autant, a poursuivi le syndica-liste, selon qui FO fera preuve de “vigilance sur les emplois du groupe Norbert Dentressangle et ce qu’ils vont devenir”. La société compte 42.350 salariés (dont 12.600 en France, selon FO) répartis sur 662 sites, tandis que XPO Logistics emploie de son côté 10.000 personnes sur 200 sites.

Norbert DentressangleLogistique

Xpo Logistics promet le même fonctionnement

L’acquéreur américain de Norbert Dentressangle, XPO Logistics, promet aux syndicats que le transporteur français gardera “exactement” le même fonctionnement qu’actuellement, une déclaration “plutôt rassurante” en matière d’emploi, selon FO.

L’État poursuit son offensive sur les droits de vote double

Une semaine après avoir remporté son bras de fer avec Renault, l’État s’attaque désormais à la compagnie aérienne Air France-KLM, en achetant 1,7 % de son capital pour y im-poser lors de la prochaine AG les droits de vote double pour les actionnaires fidèles. L’information est tombée avant l’ouverture des marchés vendredi 8 mai : le ministre des Finances, Michel Sapin, et celui de l’Économie, Emmanuel Macron, ont annoncé que l’État, qui détient 15,88 % du capital d’Air France-KLM, achetait 5,1 millions actions supplémentaires, soit 1,7 % du ca-pital. La stratégie est identique à celle appliquée au constructeur automobile Renault. Les pouvoirs publics avaient annoncé le 8 avril un rachat d’actions pour 814 à 1.232 millions d’euros qui faisait monter sa participation dans le capital de 15 à 19,74 %.

Bond du cacaoLes cours du cacao ont poursuivi leur progression, toujours soutenus par des inquiétudes sur la récolte au Ghana, tandis que l’or a tenté de se reprendre mais a tout de même peiné à profiter d’un accès de faiblesse du billet vert.

MÉTAUX PRÉCIEUX - Le cours du métal jaune a un peu rebondi, “soutenu par un dollar sensiblement af-faibli sur lequel la pression s’est accrue après l’annonce d’un creusement surprise du déficit aux États-Unis en mars”, ont commenté les analystes de Commerzbank.

L’affaiblissement du billet vert rend plus attrayants car moins onéreux les achats, libellés en dollar, de métaux précieux pour les investisseurs munis d’autres devises.

“L’or s’est brièvement (mardi, NDLR) hissé au- dessus de 1.200 dollars l’once, mais n’est pas parvenu à s’y installer”, ont relevé les experts de Commerzbank.

Pour les analystes de Commerzbank comme pour Simona Gambarini de Capital Economics, l’or a souf-fert de la forte hausse des taux de rendement sur le marché obligataires depuis la semaine précédente.

“Les mouvements de vente sur les obligations (qui ont pour effet de faire grimper leur taux de rendement dans une relation inversée, NDLR) ont plusieurs rai-sons, dont le rebond des cours du pétrole” et la pers-pective d’un resserrement des taux d’intérêt de la Réserve fédérale américaine (Fed) cette année, a ex-pliqué Mme Gambarini.

La hausse des taux de rendement obligataire rend l’or moins intéressant pour les investisseurs spécula-tifs, car détenir du métal jaune ne génère pas d’intérêts contrairement aux obligations dont le prix a baissé.

L’accès de faiblesse du dollar sur l’ensemble de la semaine a permis à l’argent d’accentuer son rebond, grimpant lundi à 16,77 dollars l’once, au plus haut en un mois.

Sur le London Bullion Market, l’once d’or a terminé à 1.186 dollars vendredi, contre 1.175,95 dollars le vendredi précédent.

L’once d’argent a clôturé à 16,31 dollars, contre 16,17 dollars il y a sept jours.

PLATINE/PALLADIUM - Le platine et le palla-dium sont repartis à la hausse, ce dernier montant même mardi à 798,75 dollars l’once, un sommet en deux mois.

Mais la progression des métaux précieux a été lestée en fin de semaine par l’amorce d’un rebond du dollar.

Les analystes de Commerzbank ont par ailleurs relevé que les prix du platine pourraient progresser dans les semaines à venir en raison de risques qui pla-nent sur les niveaux de production en Afrique du Sud.

“De nouveaux conflits pourraient secouer l’indus-trie minière sud-africaine alors que Lonmin, le troi-sième producteur de platine au monde, a fait part de son intention de supprimer 3.500 emplois”, a-t-on ex-pliqué chez Commerzbank.

Sur le London Platinum and Palladium Market, l’once de platine a fini à 1.140 dollars, contre 1.127 dol-lars sept jours plus tôt.

L’once de palladium a terminé pour sa part à 798 dollars, contre 772 dollars à la fin de la semaine précédente.

MÉTAUX DE BASE - Les cours des métaux de base échangés sur le London Metal Exchange (LME) ont dans l’ensemble de nouveau profité d’un accès de faiblesse du dollar, alimenté par des inquiétudes sur la vigueur de la reprise économique des États-Unis.

“Il y eu sur les deux dernières semaines un mou-vement d’ensemble à la hausse sur le marché” des métaux, alimenté plus par une tendance générale sur les marchés financiers que par la demande physique, a relevé Caroline Bain, analyste chez Capital Economics.

“Le marché des devises, plus que les fondamentaux (de l’offre et de la demande, NDLR), a de nouveau été la force motrice” des cours des métaux industriels, ont abondé les analystes de Commerzbank.

“De meilleures données macroéconomiques en pro-venance d’Europe combinées à des indicateurs (déce-vants) aux États-Unis ont provoqué un repli du dollar à son niveau le plus faible en deux mois face à l’euro et d’autres grandes devises (dont le franc suisse et la livre britannique, NDLR)”, a-t-on ainsi expliqué chez Commerzbank.

La baisse du billet vert rend plus attrayants car moins onéreux les achats de matières premières libel-lées en dollar, comme les métaux de base.

Le cuivre est ainsi monté mardi à 6.481 dollars la tonne, son plus haut niveau depuis mi-décembre 2014, tandis que l’aluminium atteignait le même jour 1.978,25 dollars la tonne, un sommet en cinq mois.

Toujours mardi, la tonne de plomb a grimpé à 2.162,50 dollars et la tonne de zinc à 2.404,50 dollars, toutes deux au plus haut en huit mois.

Mercredi, l’étain est monté à 16.400 dollars la tonne, au plus haut depuis mi-avril, et le nickel à 14.585 dol-lars, son niveau le plus fort en deux mois.

Les métaux de base ont tout de même terminé la se-maine sur une note mitigée alors que le dollar reprenait

quelques forces. De plus, “avec seulement quelques faibles signes de reprise de la demande, il pourrait bien être trop tôt pour parler d’un rebond durable pour les prix”, a prévenu Mme Bain.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s’échangeait à 6.389 dollars vendredi, contre 6.343 dollars le vendredi précédent.

L’aluminium valait 1.899 dollars la tonne, contre 1.908 dollars.

Le plomb valait 2.067,50 dollars la tonne, contre 2.114,50 dollars.

L’étain valait 16.025 dollars la tonne, contre 16.050 dollars.

Le nickel valait 14.180 dollars la tonne, contre 13.780 dollars.

Le zinc valait 2.365 dollars la tonne, contre 2.324 dollars.

CAFÉ - Le café a souffert de données laissant entrevoir une bonne récolte au Brésil, de loin le plus gros producteur au monde. Le négociant en café Volcafe, basé en Suisse, a en effet relevé ses prévisions de production pour le pays, a noté M. Scoville.

Les cours du café sont tombés jeudi à Londres à 1.691 dollars la tonne, au plus bas depuis mi-mars, et mercredi à New York à 129,25 cents la livre, leur niveau le plus faible également depuis mi-mars.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en juillet valait 1.753 dollars vendredi, contre 1.792 dollars le vendredi précédent à la même heure.

Sur le ICE Futures US de New York, la livre d’ara-bica pour livraison en juillet valait 135,95 cents, contre 137,30 cents sept jours auparavant.

SUCRE - Le sucre a connu une semaine sans grand mouvement, baissant légèrement après avoir atteint la semaine précédente un sommet en deux mois et demi à Londres, à 382,60 dollars la tonne, et en presque deux mois à New York, à 13,48 cents la livre.

À Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en août valait 373,60 dollars, contre 377,20 dollars le vendredi précédent.

À New York, la livre de sucre brut pour livraison en juillet valait 12,96 cents, contre 13,16 cents sept jours auparavant.

CÉRÉALES/SOJA - Les prix du maïs sont restés stables et ceux du soja et du blé ont monté, avant des chiffres officiels très attendus sur l’état de l’offre et de la demande.

Depuis la fin de semaine précédente, “les facteurs de hausse et de baisse se sont équilibrés”, a jugé Bill Nelson, de Doane Advisory Services. “En ce qui concerne le maïs et le blé, les cours avaient fortement reculé il y a deux semaines, et ils ont maintenant ten-dance à hésiter après être allés un peu trop bas, mais la tendance générale reste à la baisse”. Les cours du blé ont néanmoins fini l’ensemble de la semaine dans le vert après une forte hausse vendredi 8 mai.

Les marchés agricoles sont désormais prudents avant la publication mardi 5 mai d’un rapport mensuel du ministère de l’Agriculture (USDA) sur l’offre et la demande, dit Wasde, qui sera le premier à concerner la future récolte de 2015-2016, et pour lequel les at-tentes du marché semblent beaucoup varier d’un ca-binet d’analystes à l’autre. “Dès que les chiffres vont paraître, ce sera le tohu-bohu sur le marché”, a prévu Bill Nelson.

Pour l’heure, les cours du blé ont bénéficié d’éva-luations assez décevantes du Wheat Quality Council, un organisme du secteur, sur l’état de la récolte d’hiver dans le Kansas, un important État producteur.

“Les analystes ont annoncé des rendements infé-rieurs aux attentes, et cela a soutenu le marché et com-pensé des éléments négatifs comme des exportations hebdomadaires qui sont ressorties en territoire néga-tif”, à cause d’annulations de commandes, a rapporté Bill Nelson.

En fin de semaine, néanmoins, les évaluations “ont fait état d’un niveau de production un peu meilleur que ce que laissaient croire les résultats des deux premiers jours”, ont précisé les experts de la maison de cour-tage Allendale, jugeant néanmoins que “personne ne peut s’attendre à une récolte importante”.

Le marché du maïs, sur lequel les prix ont stagné, a, lui, pâti du très bon déroulement des semis de prin-temps, qui bénéficient de très bonnes conditions météo-rologiques et sont désormais avancés de plus de moitié, selon des estimations de l’USDA.

Le marché du blé et, surtout, celui du soja, en hausse, ont profité des incertitudes quant à une grève dans les ports d’Argentine, un important exportateur des deux produits.

En outre, le marché de l’oléagineux est “soutenu depuis plusieurs semaines par l’idée que la bonne pro-gression des semis de maïs va se faire au détriment du soja”, a rapporté M. Strickler, mettant cependant en doute cette façon de penser.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en juillet, le plus échangé, a terminé à 3,63 dollars, exactement comme la semaine précédente.

Le boisseau de blé pour juillet valait 4,815 dollars, contre 4,74 dollars à la clôture de vendredi dernier (+ 1,58 %).

Le boisseau de soja pour juillet coûtait 9,7625 dol-lars, contre 9,6475 dollars précédemment (+ 1,19 %).

COTON - Les cours du coton ont baissé, face à des exportations hebdomadaires décevantes et à de condi-tions météorologiques favorables aux États-Unis.

“Le principal facteur, ce sont d’importantes préci-pitations dans l’Est du Texas, où est cultivé au moins un quart du coton américain”, a rapporté Sharon Johnson, de Wedbush Securities.

“À cause d’un temps sec, la récolte avait été réduite dans cette région lors des quatre dernières années”, a-t-elle expliqué. “Cette fois, avec les pluies reçues cette année, on devrait avoir une très bonne récolte”, et la perspective d’une offre élevée pèse sur le marché.

Sur le plan de la demande, les cours n’ont pas obtenu plus de soutien, avec un net ralentissement des exportations heb-domadaires, notamment à cause de plusieurs annulations. “Les exportations ont souffert du niveau élevé des cours la semaine précédente, et ils n’ont probablement pas assez baissé pour qu’elles se soient améliorées depuis”, a jugé Mme Johnson.

Comme l’ensemble des marchés agricoles, le coton de-vrait peu évoluer avant la publication mardi de chiffres très attendus du ministère américain de l’Agriculture sur l’état de l’offre et de la demande. Ils concerneront pour la première fois la récolte à venir en 2015-2016.

La livre de coton pour livraison en juillet, le contrat le plus actif sur l’IntercontinentalExchange (ICE), a terminé à 66,16 cents, contre 66,61 cents vendredi dernier (- 0,68 %).

L’indice Cotlook A, moyenne quotidienne des cinq prix du coton les plus faibles sur le marché phy-sique dans les ports d’Orient, à 73,10 dollars les cent livres, contre 74,70 dollars précédemment (- 2,16 %).

En vedette…CACAO

“Des inquiétudes sur la production de cacao du Ghana ont entrainé un bond des prix du cacao”, a commenté Caroline Bain, analyste chez Capital Economics.

Le cours de la fève brune est monté mardi à Londres à 2.028 livres sterling la tonne, son niveau le plus élevé en deux mois. Le prix de la tonne de cacao était monté vendredi dernier à New York à 2.967 dollars, au plus haut en deux mois.

En effet, “le Ghana a indiqué que ce qui ressort de la récolte jusqu’à présent est bien en dessous de l’année dernière et que le pays pourrait ne pas pro-duire plus de 700.000 tonnes de cacao”, a relevé Jack Scoville, analyste chez Price Future Group.

Le Ghana “s’attendait auparavant à produire environ 850.000 tonnes mais de mauvaises condi-tions météorologiques pendant la saison de crois-sance des plants font que la révolte est bien plus faible qu’attendu”, a expliqué M. Scoville.

Le Ghana est le deuxième plus gros producteur de fève brune au monde.

À Londres, la tonne de cacao pour livrai-son en juillet valait 2.008 livres sterling, contre 2.010 livres sterling le vendredi précédent.

À New York, la tonne pour livraison en juillet valait 2.959 dollars, contre 2.938 dollars sept jours plus tôt.

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9 - Mardi 12 mai 2015 - l’antenne

En baisseEn hausseLe groupe aérien hispano-

britannique International Airlines Group (IAG) a annoncé jeudi 7 mai une nouvelle progression de son trafic passagers en avril, no-tamment grâce à ses compagnies espagnoles. Le trafic passagers kilomètres transportés (PKT) de l’ensemble du groupe a progressé de 4 % sur un an. Par compa-gnie, le trafic a grimpé de 9,7 % chez Iberia et de 14,2 % chez la compagnie espagnole à bas coûts Vueling. Il a augmenté plus mo-dérément, de 0,7 %, chez British Airways.

Bombardier a dégagé un bé-néfice de 100 millions de dollars au premier trimestre, soit en recul de 13 % sur les 115 millions réa-lisés sur la même période l’an dernier. Le manufacturier avait essuyé une perte de 1,2 milliard de dollars l’an dernier en raison des retards sur son programme d’avions CSeries, des plans de restructuration et de l’arrêt du programme d’avions d’affaires Learjet 85.

La justice se prononce demain à Rennes sur l’appel déposé par les fa-milles des cinq marins morts dans le naufrage du “Bugaled Breizh” en janvier 2004 contre l’ordonnance de non-lieu prononcée il y a un an par les juges d’ins-truction. En mars, lors d’une audience qualifiée de la dernière chance, l’avocat général, Pascal Bougy, avait réclamé devant la chambre de l’instruction de la cour d’appel la confirmation du non-lieu, portant un nouveau coup aux espoirs des proches des victimes qui réclament la poursuite des investigations. Ces der-niers continuent de croire que le “Bugaled Breizh”, immatriculé au Guilvinec, dans le Finistère, a été envoyé par le fond par un

sous-marin qui se serait pris dans ses filets. Des manœuvres internationales avec des sous-marins de diverses na-tionalités, y compris français, se dérou-laient dans la zone où le chalutier était en train de pêcher au moment de l’acci-dent le 15 janvier 2004, au sud-ouest de

l’Angleterre. Close le 3 juillet 2013, l’ins-truction du dossier, qui s’est plusieurs fois heurtée au secret défense, n’a pas validé cette thèse, au grand dam des proches des victimes. Début mars, lors de l’au-dience devant la chambre de l’instruction, Dominique tricaud, l’avocat de thierry Le Métayer, dont le père Georges était le mécanicien du “Bugaled Breizh”, et les deux autres avocats des parties civiles avaient à nouveau plaidé pour que la justice reconnaisse la responsabilité d’un submersible, dénonçant un dossier placé “sous le signe du mensonge par action et par omission”.

Hervé GAVARD

“Bugaled Breizh” : la justice se prononce demain

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Brittany Ferries

Opération de “libération” du “Mont-Saint-Michel”

Un navire de Brittany Ferries, bloqué depuis mer-credi 6 mai à Ouistreham, dans le Calvados, par des dockers du groupe, en grève, a été “libéré” lors d’une opération menée par le président et des action-naires de cette compagnie dans la nuit du 9 au 10 mai, et a rejoint depuis Roscoff, dans le Finistère. Brittany Ferries indique qu’“une opération menée dans la nuit de samedi à dimanche par une vingtaine d’action-naires de la compagnie a permis de libérer le bateau bloqué à Ouistreham et de reprendre le contrôle du navire qui était tenu en otage par le chantage d’une minorité”. Le navire, le “Mont-Saint-Michel”, qui assure des rotations vers l’Angleterre, “a ensuite appareillé pour Roscoff où il est arrivé” dimanche, explique Brittany Ferries, filiale de la coopérative agricole bretonne Sica de Saint-Pol-de-Léon, dans le Finistère. Aucun détail des modalités de cette opéra-tion et notamment des conditions d’appareillage et de navigation, à laquelle ont participé le président de Brittany Ferries, Jean-Marc Roué, et une vingtaine de producteurs de légumes des coopératives propriétaires de la compagnie, n’a été communiqué. Les dockers de Ouistreham s’étaient mis en grève mercredi, selon la direction, pour des questions salariales. “Leurs demandes correspondent à une augmentation supplémen-taire des salaires nets de l’ordre de 5 %”, indique la direction, qui a jugé ces demandes “irrecevables alors que la compagnie sort d’une crise financière très grave”. Par ailleurs, affirme la direction, venaient de s’achever les négociations annuelles dans le cadre des-quelles ont été prévus “des efforts salariaux équitables pour tous les salariés — dockers, marins, sédentaires”. L’opération de “libération” du “Mont-Saint-Michel” “illustre le ras-le-bol des actionnaires de Brittany Ferries” à la suite du blocage du navire, commente la compagnie. L’“opération surprise s’est déroulée sans heurt”, assure-t-elle. Les dockers travaillent pour la Société de manutention du port de Caen, dont Brittany Ferries est l’actionnaire majoritaire. La CGT de Brittany Ferries a indiqué que “la majeure partie de l’équipage avait été débarquée” samedi. L’opération “pose des questions. Comment le président Roué et les actionnaires ont-ils pu arriver en zone restreinte, dans le port ?”,s’est demandé Michel Le Cavorzin, délégué CGT. “Des cultivateurs sont montés à bord, il va falloir avoir des explications. Comment le navire a-t-il pu appareiller ? Y avait-il un effectif suffisant pour que le bateau parte ? C’est une question qu’on va poser aux Affaires maritimes”, a dit Michel Le Cavorzin.

Sur le vif...

EffondrementQuatre personnes ont été blessées

vendredi 8 mai lorsque le plafond sus-pendu d’une partie d’un terminal de l’aéroport Atatürk d’Istanbul s’est ef-fondré. Trois agents de sécurité et un voyageur ont été blessés lorsque le plafond suspendu s’est effondré dans la zone de contrôle à l’entrée du termi-nal réservé aux destinations intérieures. L’aéroport Atatürk, est l’aéroport le plus fréquenté du pays.

BombardementLes avions de la coalition arabe di-

rigée par l’Arabie saoudite ont bom-bardé samedi 9 mai l’aéroport inter-national de Sanaa, sous contrôle des rebelles, après que l’Autorité de l’avia-tion civile eut annoncé sa réouverture pour recevoir l’aide humanitaire, selon des témoins. Le tarmac a été visé par deux roquettes, ont-ils précisé au len-demain de l’annonce par Ryad d’un cessez-le-feu de cinq jours à partir de demainau Yémen. L’aéroport de Sanaa est régulièrement visé par les frappes.

IncendieLes vols à l’aéroport international de

Rome-Fiumicino, dont un des terminaux a été très endommagé par un incendie jeudi 7 mai, ont été assurés à seulement 60 % samedi 9, dimanche 10 et lundi 11 mai, a annoncé l’autorité de l’aviation civile italienne (Enac). Vendredi 9 mai, l’activité de l’aéroport n’était assurée qu’à 50 %, mais la réutilisation partielle d’une partie du terminal 3 pour les opé-rations de check-in permet une lente amélioration. La zone de transit où s’est développé le feu reste fermée.

Le “Mont-Saint-Michel” était bloqué depuis le 6 mai à Ouistreham

FermetureL’aéroport de Séville, dans le Sud

de l’Espagne, a été fermé au trafic commercial samedi 9 mai après l’ac-cident à proximité d’un avion de trans-port militaire Airbus A400M, a annoncé l’opérateur aéroportuaire espagnol Aena. “L’aéroport de Séville est fermé au trafic. Sa brigade de pompier est occupée sur le site de l’accident, en dehors de l’enceinte”, a écrit Aena sur son compte twitter. L’avion s’est écrasé près de l’aéroport, selon le chef du gou-vernement espagnol, Mariano Rajoy.

ProcèsLe parquet de Paris a demandé le

renvoi en correctionnelle de huit mili-tants libertaires, dont Julien Coupat, dans le dossier du groupe de Tarnac sur des sabotages de lignes TGV survenus en 2008. Si la juge antiterroriste char-gée de l’affaire suit ces réquisitions, seuls trois d’entre eux, dont le leader présumé Julien Coupat, seront jugés pour association de malfaiteurs en re-lation avec une entreprise terroriste. Le “groupe de Tarnac” est soupçonné d’être à l’origine de sabotages de lignes SNCF dans la nuit du 7 au 8 novembre 2008 sur des caténaires, dans l’Oise, l’Yonne et la Seine-et-Marne.

GrèveUne partie du personnel de la com-

pagnie aérienne Air Antilles a entamé une grève jeudi 7 mai à l’appel du SNPNAC, Syndicat national des per-sonnels navigants de l’aviation civile (majoritaire au sein de la compagnie), et du syndicat CTU représentant le per-sonnel navigant commercial. Selon la direction d’Air Antilles, le mouvement n’a pas perturbé les vols qui “sont as-surés par le personnel non gréviste”.

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“Maersk Tigris”

Maersk confirme le départ du navire Maersk a confirmé le départ d’Iran du navire “Maersk Tigris”. Le navire du géant

danois du transport maritime, battant pavillon des îles Marshall, avait été intercepté le 28 avril par l’Iran. Il est désormais libre de quitter le pays, avait indiqué jeudi 7 mai l’Organi-sation iranienne des ports. Selon la société Maersk, le cargo est actuellement en route pour les Émirats arabes unis. Le porte-conteneurs, avait été intercepté dans les eaux du Golfe par des bateaux de guerre en application d’une décision de justice favorable à une société privée iranienne. L’Organisation des ports a affirmé que des “consultations ont été menées avec la compagnie Maersk” qui a donné son “engagement pour appliquer la décision judiciaire”. “Après avoir obtenu une autorisation judiciaire, le navire a été libéré le 7 mai”, a ajoute l’organisation. La compagnie Maersk a confirmé cette information en précisant que le navire était “en route pour le port de Jebel Ali”, aux Émirats arabes unis, et que l’équipage “est en bonne condition”. La société ajoute qu’un “dialogue constructif” a eu lieu entre Maersk et les autorités iraniennes, notamment l’Organisation des ports, qui va “se poursuivre pour régler le cas du cargo”.

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lantenne 12 05 2015

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