syndrome de means : à propos d’un cas

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Page 1: Syndrome de Means : à propos d’un cas

364 SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 345–377

Observation.– Patiente de 41 ans, qui a consulté pour une augmentation récentedu volume d’un goitre ancien, avec signes compressifs. L’examen clinique amis en évidence un GMHN dur pierreux, sans adénopathies cervicales. Le bilanradiologique a objectivé un goitre multinodulaire avec des nodules suspectssans ADP cervicales. TSHus normale à 1,6 �U/mL, les AC anti-TPO et anti-TGétaient négatifs. La cytoponction a objectivé des placards cellulaires épais. Lediagnostic retenu est un carcinome anaplasique, la patiente a été proposée pourune PEC chirurgicale, l’exploration a trouvé une masse infiltrante dure dontl’exérèse était difficile, une biopsie a été réalisée, l’étude anatomopathologiqueaprès relecture des lames par des experts américains a objectivé un aspect rareet atypique de TR. L’évolution : disparition des signes compressifs, ne laissantpas de place à la corticothérapie. Le bilan morphologique d’extension de lafibrose a objectivé un aspect en verre dépoli avec fibrose interstitielle sur laTDM thoracique.Discussion.– Notre observation élucide les difficultés diagnostiques de la TR, lediagnostic n’a été retenu qu’après biopsie. Le traitement de la TR reste discuté,il n’existe pas d’étude randomisée évaluant un traitement du fait de la rareté del’affection. Le tamoxifène et de nouveaux immunosuppresseurs ont récemmentmontré leur efficacité au stade de goitre compressif.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.430

P1-284

Une complication inhabituelle d’unehypothyroïdie : une protéinurie transitoireR. Hajji , M. Elleuch ∗, F. Derbali , N. Kammoun ,Z. Jellali , S. ZribiService de médecine interne, hôpital régional de Sidi Bouzid, Sidi Bouzid∗Auteur correspondant.

Introduction.– Bien que l’effet des hormones thyroïdiennes soit très impor-tant sur la fonction rénale et la filtration glomérulaire, il est souvent négligé.L’hypothyroïdie est parfois accompagnée par une diminution de la filtrationglomérulaire et une hyponatrémie.Observation.– Un homme âgé de 33 ans est hospitalisé pour une cétose diabé-tique inaugurale en décembre 2012. Il a une hypothyroïdie diagnostiquée en2005. Il a eu un traitement substitutif qu’il a arrêté en 2011.L’examen a montré un patient obnubilé, fébrile. Il a des myalgies et une faiblessemusculaire proximale, des œdèmes de type rénal et quelques râles crépitants. Labiologie a objectivé une acidocétose, une insuffisance rénale aiguë d’aggravationprogressive associée à une rhabdomyolyse importante et une protéinurie à5,7 g/24 h. Le fond d’œil étant normal a pu écarter la néphropathie diabétique.En plus du traitement de l’acidocétose, de la pneumopathie et de la surchargehydrique, le traitement hormonal substitutif a été réinstauré. L’évolution étaitmarqué par l’apyrexie, la disparition des œdèmes, de la rhabdomyolyse et de laprotéinurie.Discussion.– La rhabdomyolyse, secondaire à l’hypothyroïdie, est à l’origined’une insuffisance rénale. La protéinurie est dans ce cas exceptionnelle. Lamajeure partie des manifestations rénales au cours des dysfonctions thyroï-diennes sont réversibles avec le traitement hormonal.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.431

P1-285

Particularité du bilan thyroïdien chezl’enfant obèseL. Trabelsi a, A. Chaabène b, N. Rekik b, F. Mnif b,M. Abid b

a Centre intermédiaire Sfax, Sfax, Tunisieb Service d’endocrinologie, CHU Hédi Cheker Sfax, Sfax, Tunisie

Introduction.– L’hypothyroïdie est considérée longtemps comme étant l’une desétiologies de l’obésité. En évaluant systématiquement la fonction thyroïdiennechez l’enfant obèse, plusieurs auteurs avaient constaté des anomalies du bilanthyroïdien.Observations.– À ce propos, nous avons mené une étude rétrospective, au centreintermédiaire à Sfax en Tunisie, à propos de 17 enfants obèses (10 garcons et7 filles) ayant un âge moyen de 13 ans (extrêmes : 8 ans et 16 ans) chez les quels

on a demandé systématiquement un bilan thyroïdien dans le cadre d’une enquêteétiologique de leur obésité.Une élévation isolée de la TSH était trouvée chez 2 enfants (1 fille et 1 garcon),sans signes clinique de dysthyroïdie. Les anticorps chez ces 2 patients étaientnégatifs et le bilan métabolique était sans particularité.Une normalisation du bilan thyroïdien de la TSH après perte pondérale étaitconstatée chez 1 patient.Discussion.– L’élévation de la TSH peut être observée chez l’enfant obèse.Plusieurs mécanismes sont avancés notamment une diminution du feedbacknégatif de la FT3 sur la sécrétion de la TSH au niveau hypophysaire. Puisquecette élévation de la TSH est sans retentissement métabolique aucun traitementn’est nécessaire, d’autant plus qu’une normalisation de la TSH peut être obtenueaprès une perte pondérale.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.432

P1-286

L’atteinte hépatique au cours del’hyperthyroïdieB. Ben Dhaou , Z. Aydi , L. Baili , S. Ketari , F. Boussema ,L. RokbaniService de médecine interne, hôpital Habib Thameur, Tunis, Tunisie

Introduction.– Une atteinte hépatique, généralement asymptomatique,s’observe fréquemment au cours des maladies thyroïdiennes. L’hyperthyroïdies’accompagne, dans 45 à 90 % des cas, d’une ou plusieurs anomalies des testshépatiques, en particulier d’une augmentation de l’activité sérique de l’alanineaminotransférase et des phosphatases alcalines. À ce propos, nous rapportons2 cas de maladie de Basedow associée à une atteinte hépatique.Observation.– Il s’agit d’un homme et d’une femme âgés de 40 ans, sans anté-cédents pathologiques notables qui sont admis pour suspicion d’hyperthyroïdie.Les 2 patients présentaient une asthénie, un amaigrissement non chiffré associésà des palpitations et une hypersudation. L’examen clinique a objectivé chez lepremier patient une rétraction palpébrale avec regard tragique, des réflexes vifset une tachycardie à 120 bat/min. La femme présentait un goitre stade III vascu-laire, une exophtalmie bilatérale avec rétraction palpébrale, des réflexes vifs etune tachycardie à 160/min. Le bilan hormonal a confirmé l’hyperthyroïdie dansles 2 cas. Par ailleurs, les 2 patients présentaient une cytolyse et une cholestasehépatique. Les sérologies de l’hépatite virale B et C, les AC antimitochondrieset antimuscles lisses étaient négatifs. Les patients ont été mis sous-Basdène etAvlocardyl. Devant la normalisation du bilan hépatique sous-Basdène, l’atteintehépatique a été rattachée à l’hyperthyroïdie.Conclusion.– L’atteinte hépatique au cours de l’hyperthyroïdie est fréquemmentrapportée. L’incidence des dysthyroïdies étant élevée, un dosage des hormonesthyroïdiennes devrait être réalisé devant toute perturbation des tests hépatiquesd’origine indéterminée.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.433

P1-287

Syndrome de Means : à propos d’un casS. Doubi , S. Matali , S. Bensbaa , F. AjdiCHU Hassan II Fès, Fès, Maroc

Le syndrome de Means de définie comme une forme d’ophtalmopathie thyroï-dienne ne comportant aucun signe clinique ou biologique de dysthyroïdie (aprèsun recul de 1 an minimum).Il représente 8 à 21 % des cas d’ophtalmopathie associée aux maladies thyroï-diennes.M. M.S., agé de 52 ans, ATCD : tabagisme chronique, présentant depuisl’an 2007, une exophtalmie unilatérale droite, avec diplopie, évoluant depuisplus > 1 an et s’aggravant progressivement, sans signe clinique de dysthroidie nigoitre.La TDM orbitaire : hypertrophie du muscle oculomoteur droit supérieur.Le bilan thyroïdien : TSH, hormones thyroïdiennes périphériques : normaux ;les anticorps anti-récepteurs TSH, anti-TPO, anti-TG : négatifs.Le patient a bénéficié d’une corticothérapie intraveineuse avec améliorationpartielle de la symptomatologie oculaire.

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SFE Paris 2013 / Annales d’Endocrinologie 74 (2013) 345–377 365

La surveillance a montré l’apparition de stigmate de maladie de basedow après5 ans d’évolution.Ce syndrome rend compte de la dissociation évolutive entre l’orbitopathie et lathyropathie.Le tabac est un des facteurs favorisants.La présentation clinique habituelle, est celle des manifestations oculaires de lamaladie de Basedow.Le scanner ou IRM, permettent surtout d’éliminer les diagnostics différentielset de préciser l’atteinte musculaire.Le traitement ne se justifie qu’en cas d’atteinte sévère. Même si l’évolutionvers une dysthyroïdie n’est pas fréquente un suivi régulier est nécessaire pourla dépister.Pour en savoir plus Hornez N et al. Le syndrome de Means : à propos d’uneobservation. Rev Med Interne 2009 ;30 :988–990.Defuents G et al. Syndrome de Means : 8 cas. Presse Med 2001 ;30(11).

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.434

P1-288

Exposition aux pesticides. Rôle de notrealimentationM. Mokhtari ∗, F. MouhoucheÉcole Nationale Supérieure Agronomique, Alger, Algérie∗Auteur correspondant.

Objectif.– Les risques pour la santé des pesticides font l’objet de nombreuxdébats. Diverses conséquences des pesticides sur la santé sont évoquées, notam-ment le retard de croissance. La problématique des pesticides réside dans leurmauvaise utilisation par les agriculteurs ; et par conséquent l’exposition alimen-taire aux résidus de pesticide. Le but est d’analyser les traces de la bifenthrinedans les fruits et légumes de la région d’Alger.Matériel et méthodes.– La méthodologie adoptée consiste à récolter les échan-tillons de fruits et légumes après avoir subi un ou plusieurs traitements successifspar la bifenthrine. Les échantillons ont subi une extraction liquide-liquide.L’analyse des résidus est faite par GC-MS.Résultats.– Les teneurs en résidus de pesticide (la bifenthrine) retrouvées sontcomprises entre 45 et 320 �g/kg. Les limites de détection (LOD) et de quantifi-cation (LOQ) sont de l’ordre de 11 et 37 �g/kg respectivement. Les rendementsd’extraction sont compris entre 89 et 120 %.Discussion.– Les résidus dépassent les LMRs fixées par le Codex alimentarius.Les pesticides peuvent interférer avec les hormones (perturbateur endocrinien),notamment les facteurs de croissance. La prévalence du retard de croissancechez les enfants de moins de 5 ans a augmenté ces dernières années (18,3 VS19,1). Les mesures anthropométriques ne montrent aucune amélioration de laprévalence de la malnutrition chronique depuis 1995. Il est urgent d’agir dèsaujourd’hui pour réduire au maximum l’exposition du consommateur à cessubstances perturbatrices endocriniennes.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.435

P1-289

Oncologic results of completionthyroidectomy and secondary prophylacticlymph node dissection in the management ofdifferentiated thyroid cancerS. Mucci a, C. Caillard b, E. Mirallié b, O. Morel c,P. Rodien a, V. Rohmer a, A. Hamy a,∗a CHU d’Angers, Angers, Franceb CHU de Nantes, Nantes, Francec ICO, CPP, Angers, France∗Corresponding author.

Objective.– The management of differentiated thyroid cancer consists of a totalthyroidectomy and cervical lymph node dissection (LND). However, certainpatients do not receive this treatment for their first surgery, with a second ope-ration being planned for a completion thyroidectomy and LND. The aim ofthis study was to evaluate the morbidity and oncologic results of this two-stagestrategy.Design.– A retrospective study was conducted in our surgical departments.

Methods.– All patients treated in 2 surgical stages from January 1992 to June2009 were included in this study.Results.– Overall, 140 patients were included in the analysis. None receiveda diagnosis of cancer before or during the first surgery. The initial treatmentinvolved 29 total thyroidectomies and 111 lobectomies. All patients had diffe-rentiated thyroid cancer. At the second surgery, 111 lobectomies and 140 LNDwere performed. Morbidity included one haematoma, 30 hypoparathyroidism(6 definitive), and 13 nerve palsies (6 definitive), while 14 microcarcinomaswere diagnosed. In total, 12 patients suffered from lymph node metastases and24 residual diseases. After a mean follow-up of 59.8 months, 4 patients hadmetastases and 3 elevated thyroglobulin levels, while 133 were disease free.Conclusions.– Completion thyroidectomy should be performed on account ofthe incidence of second cancers, thus allowing for radioactive iodine therapy tobe performed. Secondary prophylactic LND has a significant morbidity, whichcalls into question its routine recommendation.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.436

P1-290

Infection par voie hématogène d’unehématocèle ou abcès thyroïdien responsabled’une septicémie à Klebsiella pneumoniae ?Difficultés de prise en charge à 36 semainesd’aménorrhée. . .C. Gillot ∗, F. Defrance , H. Elhadj , H. Topolinski ,S. Nguyen , A. Behague , G. Dervaux , C. LemaireCentre hospitalier Germon-Gauthier, 62400Béthune, France∗Auteur correspondant.

Mme V. est hospitalisée à 36 SA pour un sepsis sans porte d’entrée évidente.Les hémocultures reviennent positives à Klebsiella pneumoniae. L’ECBU eststérile. Une antibiothérapie adaptée est instaurée. Quarante-huit heures aprèsson admission apparaît une volumineuse tuméfaction cervicale avec rougeurcutanée et gène à la déglutition. L’échographie thyroïdienne réalisée retrouveun volumineux nodule au niveau de l’isthme et du lobe inférieur droit avecremaniements liquidiens, en faveur d’une hématocèle compliquant un nodule.Une cytoponction est réalisée retrouvant un important inoculum bactérien àKlebsiella pneumoniae. La ponction est suivie d’un sepsis sévère avec souf-france fœtale aiguë motivant une césarienne en urgence. Naissance d’unepetite fille d’apgar 10/10. Les explorations sont complétées à la recherched’une porte d’entrée infectieuse : ce bilan est négatif. Un avis chirurgical estdemandé et le dossier de la patiente est discuté en réunion multidisciplinaire. Lediagnostic d’abcès thyroïdien n’est pas retenu en l’absence de fistule pharyn-gée, d’immunodépression sévère. L’antibiothérapie est poursuivie (6 semaines)associée à un traitement par hormones thyroïdiennes. Une nouvelle ponctionévacuatrice de l’hématocèle est réalisée. La tolérance de l’antibiothérapie estsatisfaisante avec une évolution clinique et biologique favorable. On observeune régression du volume de l’hématocèle. L’échographie thyroïdienne réalisée6 semaines après l’accouchement montre la persistance d’un nodule hétérogèneloboisthmique droit. Une thyroïdectomie totale sera réalisée 3 mois environaprès l’accouchement. L’anapath est en faveur d’un nodule vésiculaire avecremaniements fibroinflammatoires.Conclusion.– Nous rapportons la possibilité d’une localisation secondaire sep-tique au sein d’une hématocèle, lors d’une bactériémie. Une antibiothérapieprolongée associée à des ponctions évacuatrices peuvent permettre la guérison.

http://dx.doi.org/10.1016/j.ando.2013.07.437

P1-291

Récipiendaire d’une Bourse SFE–Évaluationdu principe de redosage systématique de lathyroglobuline du sérum antérieur lors dusuivi des cancers thyroïdiensA. Georges , J. Brossaud , J.B. CorcuffLaboratoire hormonologie, CHU de Bordeaux, Pessac, France

Objectifs.– La reproductibilité analytique d’un dosage de thyroglobuline (Tg)est critique considérant son importance dans le suivi des cancers thyroïdiens.