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Juin 2008 ISSN 1660 - 8615 12 CHF - 8 € Sciences de la Vie & Biotechnologie MERCK SERONO interview François Naef FRANCE BIOTECH interview Philippe Pouletty JURIDIQUE : Protection sociale du frontalier CADRE LÉGAL : Propriété intellectuelle en matière de biotechs Une région & un canton : Bourgogne|Vaud

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Juin 2008

ISS

N 1

660

- 861

5

12 CHF - 8 €

Sciences de la Vie & BiotechnologieMerck SeroNo interview François Naef

FraNce BIotech interview Philippe Pouletty JUrIDIQUe : Protection sociale du frontalier caDre LéGaL : Propriété intellectuelle en matière de biotechs

Une région & un canton : Bourgogne|Vaud

A propos de Merck Serono

Merck Serono est la division spécialisée dans les médicaments de prescription innovants de Merck, un groupe pharmaceutique et chimique mondial. Merck Serono, dont le siège est basé à Genève (Suisse), recherche, développe, produit et commercialise des médicaments innovants visant à aider des patients dont les besoins médicaux sont insatisfaits. Merck Serono dispose d’une expertise à la fois pour les médicaments obtenus par synthèse chimique et pour ceux issus de la biotechnologie. En Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), les activités de Merck Serono sont menées sous la dénomination EMD Serono.

Merck Serono met à la disposition des patients des médicaments phares dans les domaines de l'oncologie, de la sclérose en plaques, de l’infertilité, des troubles endocriniens et cardio-métaboliques, ainsi que du psoriasis.

Avec un investissement annuel de 1 milliard d'euros en Recherche & Développement, Merck Serono a pour objectif de poursuivre la croissance de ses activités dans des domaines thérapeutiques spécialisés, dont les maladies neurodégénératives, l'oncologie, la fertilité et l’endocrinologie, ainsi que dans de nouveaux domaines thérapeutiques tels que les maladies auto-immunes et inflammatoires.

Pour plus d’informations, consultez les sites internet www.merckserono.net ou www.merck.de

Traitementsthérapeutiques de demain

www.merckserono.net

OncologieMaladies neurodégénérativesFertilitéEndocrinologieMaladies métaboliques et cardiovasculairesMaladies auto-immunes et inflammatoires

Annonce FR - Suisse juin 2008.indd 1 09.06.2008 16:36:41

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ASPECTSmagazine de la Chambre France-Suisse pour le commerce & l’industrieCrédit photos : sources mentionnées.Mention légale : Tous droits réservés. Reproduction autorisée avec mention explicite de la source.

Aux membres de la CFSCI et lecteurs de «As-pects» : L’information fournie par la CFSCI et d’autres sources dans ce présent numéro est considérée comme exacte et fiable au moment de sa parution, néanmoins nous ne pouvons pas garantir qu’elle sera exacte, com-plète ou à jour en tout temps. Les renseigne-ments sont fournis à des fins d’information seulement. Ils ne peuvent être assimilés à des conseils financiers, juridiques, comptables ou fiscaux et ne devraient pas être considérés comme tels. Ce numéro a été conçu à des fins d’information seulement et peut comprendre des erreurs, des omissions ou des inexactitu-des. La CFSCI n’assume aucune responsabi-lité en ce qui a trait à ces erreurs, omissions ou inexactitudes et ne se prononce pas sur l’exactitude, la fiabilité, l’intégralité ou la pré-sentation en temps opportun de l’information contenue ce numéro.

Som

maire

CFSCI - Genève5, route de Chênecase postale 6298CH - 1211 Genève 6Tél : + 41 22 849 05 70Fax :+ 41 22 735 01 33

EdITEuR Chambre France-Suisse pour le commerce & l’industrie

dIRECTEuR dE LA PuBLICATIONFlorence PendarièsAssistante éditoriale : Audrey Corbière RégIE PuBLICITAIRE:HP media saAv de Chamonix sa1207 genève

Tél + 41 22 786 70 00Fax + 41 22 786 70 13

[email protected] la Suisse romande : Régine gautheronPour la Suisse alémanique : Anton EgLI

IMPRESSION Imprimerie Villière - France

CFSCI - ZurichZeltweg 50

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Tél : + 41 44 262 10 70Fax : +41 44 262 10 72

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M K S F I N A N C E S. A.

Comité de soutien de la CFSCI

A propos de Merck Serono

Merck Serono est la division spécialisée dans les médicaments de prescription innovants de Merck, un groupe pharmaceutique et chimique mondial. Merck Serono, dont le siège est basé à Genève (Suisse), recherche, développe, produit et commercialise des médicaments innovants visant à aider des patients dont les besoins médicaux sont insatisfaits. Merck Serono dispose d’une expertise à la fois pour les médicaments obtenus par synthèse chimique et pour ceux issus de la biotechnologie. En Amérique du Nord (Etats-Unis et Canada), les activités de Merck Serono sont menées sous la dénomination EMD Serono.

Merck Serono met à la disposition des patients des médicaments phares dans les domaines de l'oncologie, de la sclérose en plaques, de l’infertilité, des troubles endocriniens et cardio-métaboliques, ainsi que du psoriasis.

Avec un investissement annuel de 1 milliard d'euros en Recherche & Développement, Merck Serono a pour objectif de poursuivre la croissance de ses activités dans des domaines thérapeutiques spécialisés, dont les maladies neurodégénératives, l'oncologie, la fertilité et l’endocrinologie, ainsi que dans de nouveaux domaines thérapeutiques tels que les maladies auto-immunes et inflammatoires.

Pour plus d’informations, consultez les sites internet www.merckserono.net ou www.merck.de

Traitementsthérapeutiques de demain

www.merckserono.net

OncologieMaladies neurodégénérativesFertilitéEndocrinologieMaladies métaboliques et cardiovasculairesMaladies auto-immunes et inflammatoires

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editorial 4

Merck Serono mise sur l'innovation | François Naef 5

Mission économique : Beau fixe sur les biotechs en Suisse | raphaël Vogel 6

Dossier : Biotechs : en route vers le futur 8

centre d'Immunologie Pierre Fabre | christian Bailly 12

Bioalliance Pharma | Dominique costantini 14

Fongit | Un incubateur high-tech | emmanuel de Watteville 16

eclosion | L'arc lémanique en pointe mondiale pour les biotechs | Jesus Martin Garcia 17

France Biotech | L'industrie française de biotechnologie | Philippe Pouletty 18

BioData | Un forum qui murmure aux oreilles des investisseurs | Liliane Daugny 20

VisualBiotech | Zoom sur les neurones | Pablo de heras ciechomski 21

euroBio 2008 | abigail Gemo-charlet 22

oM Pharma | Des produits innovants | Philippe Meuwly 23

Propriété Intellectuelle | Isabelle cornut 24

La protection sociale des travailleurs frontaliers | charlotte climonet 25

Nouvelle réglementation de l'obligation de révision | olivier Soldati 26

Prévoyance internationale | Daniel canova 28

Une région : La Bourgogne | Geneviève Moebs 30

Un canton : Vaud | raphaël conz 31

Infos membres : Mailclub | charles tiné 32

Infos membres : Promosalons | oliver Flügister 33

Nouveaux membres 34

Zoom | activités de la cFScI 36

agenda | à venir à la cFScI 38

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édito Les sciences de la vie constituent un

domaine présentant des caractéris-tiques propres à son matériau de départ, l'organisme vivant ou la réac-tion issue de l'organisme vivant.

Associées aux biotechnologies, elles ne constituent pas un simple secteur industriel, il faut plutôt y voir une base plus large de connaissances, d'outils, de techniques qui peuvent s'appliquer à de nombreux secteurs, notamment la pharmacie, l'agro-alimentaire, la chimie, ou encore la protection de l'environnement.

La croissance du secteur des sciences de la vie est soutenue par des fonda-mentaux solides, liés notamment au tassement de la productivité de l’activité de recherche et développement des grandes entreprises pharmaceutiques et à la concurrence à laquelle se livrent les états et les régions pour favoriser son développement et l’implantation de sociétés dans ce domaine.

Avec près de 15'000 personnes oc-cupés dans ce domaine et plus de 6 milliards de francs suisses de chiffre d’affaires, la place biotechnologique suisse se positionne comme un des piliers de l’innovation dans l’économie. Ce sont aujourd’hui près de 250 so-ciétés qui sont actives dans le seul do-maine des biotechnologies en Suisse, ce secteur connaît ainsi un taux de progression moyen de son chiffre d’affaires de l’ordre de 8% par an.

Ceci est possible grâce à la position forte de la place financière et bour-sière Suisse, à des conditions-cadres économiques, légales et politiques attractives et à une main d’œuvre hau-tement qualifiée, à noter également que la Suisse cultive une tradition de coopération poussée entre les milieux académiques et économiques.

Par ailleurs, ce marché en pleine évolu-tion connaît une vague sécuritaire im-portante, notamment sur les marchés américains, européens et chinois, où les politiques s’équipent d’un panel de règlementations qui a pour effet une baisse significative du nombre de produits homologués.

d’une manière plus large, votre nou-veau numéro d’Aspects vous apportera un éclairage sur un secteur en pleine croissance, au travers des témoignages d’acteurs clefs du domaine, à com-mencer par Monsieur François Naef, nouveau Président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et des Services de genève et Membre de la direction générale du groupe Merck-Serono.

Bonne lecture,

Romain duriezdirecteur de la CFSCI

La place suisse, qui possède une posi-tion de leader dans le secteur pharma-ceutique, doit également affronter une période forte en matière d’expiration de brevets. Cette conjoncture ouvre de nombreuses opportunités aux acteurs du secteur des biotechnologies pour des collaborations durables sur des nouveaux modèles d’entreprises, qui offriront de nouvelles niches de renta-bilité à moyen terme.

Cependant et pour continuer sa croissance, le secteur des sciences de la vie en général, et celui des biotechnologies en particulier devra relever de nombreux défis et en premier lieu celui de s’adapter à un environnement financier moins enclin à l’investissement et au risque. Pour ce faire, de nombreux projets prometteurs devront rapidement démontrer leurs applications sur le marché et dégager des bénéfices capables de rassurer durablement les investisseurs.

Sciences de la Vie, l’atout Suisse

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Merck Serono mise sur l'innovation

François Naef | membre de la direction générale de Merck Serono

DossierPourriez-vous présenter Merck Serono ?

Merck Serono est la division du groupe al-lemand Merck KgaA spécialisée dans les médicaments de prescription innovants. La division est née le 5 janvier 2007 après la fusion de la branche médicaments de prescription de Merck et la biotech suisse Serono. Notre entreprise développe et commercialise des médicaments de prescription pour des pathologies prises en charge par les médecins spécialistes. Aujourd’hui nos médicaments phare sont Erbitux, pour le traitement du cancer colo-rectal et des cancers ORL, et Rebif, pour le traitement de la sclérose en plaques.

La combinaison des savoir-faire de Merck et de Serono, respectivement en synthèse chimique classique et en biotechnologie, est un point fort de la fusion car elle nous permet désormais de choisir indiffé-remment la meilleure technologie pour développer un nouveau produit. dans un avenir proche, nous espérons mettre sur le marché, des produits innovants issus de notre Recherche et développement.

En terme d’implantation, nous sommes présents dans le monde entier, avec plus de 17000 employés. Nous sommes particulièrement présents en Suisse avec le siège mondial basé à genève, l’un de nos principaux centres de recherche et deux de nos sites de production. Nous ancrerons davantage notre assise dans la région avec le projet d’extension de notre site de Corsier-sur-Vevey, qui prévoit d’accueillir la production d’Erbitux. Cette extension permettra la création de 200 nouveaux emplois qualifiés.

quels sont les médicaments prometteurs dans votre pipe-line ?Nous avons pour objectif d’apporter des réponses thérapeutiques à des besoins médicaux encore non satisfaits.

Nous concentrons nos activités de Recherche et développement dans les domaines thérapeutiques des maladies neurodégénératives, de l'oncologie, de la fertilité, de l’endocrinologie et des ma-ladies auto-immunes et inflammatoires. une quarantaine de projets sont actuel-lement en cours de développement clini-que. Parmi ces projets, les plus avancés concernent de nouvelles indications pour Erbitux, dans le cancer du poumon notamment; la cladribine qui pourrait bien devenir le premier traitement de la sclérose en plaques administré par voie orale, et l’atacicept, en développement dans plusieurs indications, dont le lupus.

Pouvez-vous nous en dire plus sur votre récent partenariat avec l'EPFL dans le do-maine des neurosciences, de l'oncologie et de l'administration de médicaments ?

Nous sommes très heureux de ce par-tenariat de recherche conclu en octobre dernier, c’est une preuve du dynamisme de la région lémanique dans les sciences du vivant.

Concrètement, la collaboration avec l’EPFL sera développée au plus haut niveau académique et devrait ouvrir des perspectives majeures, en termes de thérapies et d’applications médicales. Merck Serono mettra en place un fonds de recherche pour l’EPFL d’un montant qui pourra atteindre jusqu’à 3 millions de francs par an sur cinq ans. Trois chaires Merck Serono seront également créées respectivement dédiées aux maladies neurodégénératives, au cancer - et à la découverte de nouvelles technologies d’administration de médicaments, comme par exemple des vaccins utilisant des nanoparticules.

Merck Serono s’est engagé à fournir un apport de 12,5 millions de francs pour le financement des chaires tandis que les professeurs responsables des chaires seront sélectionnés selon les procédures académiques de l’EPFL. Nous espérons que les succès qui décou-leront de ce partenariat se concrétiseront sous la forme de nouvelles stratégies thé-rapeutiques, de performance académique telles que des publications scientifiques ou des conférences, et d’opportunités de formation pour les étudiants de l’EPFL.

quelles sont vos perspectives pour les années à venir ?

Notre stratégie est très clairement orien-tée vers la médecine spécialisée. dans un futur proche, nous avons pour objectif de mettre sur le marché des traitements innovants pour des pathologies lourdes comme le cancer, la sclérose en plaques ou encore la maladie de Parkinson. A plus long terme, nous ne cherchons pas à devenir la plus grande compagnie phar-maceutique au monde mais ambitionnons de devenir la meilleure. Pour nous, être la meilleure pharma, cela signifie rester leader dans l’innovation sur nos domaines thérapeutiques, mais également être un employeur attractif pour retenir et attirer les talents.

Pouvez-vous nous dire quel est le mon-tant/part du CA alloué à la R&d ?

L’innovation est au cœur de notre stra-tégie. Nous nous donnons les moyens d’atteindre cet objectif en consacrant à la Recherche et développement une part significative de notre chiffre d’affaires.: environ 20%. Nous investissons ainsi environ 1 milliard d’Euros en R&d chaque année.

www.merckserono.net

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Mission économ

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La Suisse est considérée comme un des pays européens les plus attractifs pour la création et l’implantation de sociétés dans les secteurs de la bio-technologie et des sciences de la vie.

14 000 personnes y sont employées qui génèrent un chiffre d’affaires es-timé à 7 milliards CHF en 2007. Ces chiffres soulignent l’importance du secteur dans l’économie suisse et dans ses performances à l’exporta-tion.

On recense un peu plus de 250 socié-tés dans la filière dont 148 sont acti-ves dans la biotechnologie - la plupart d’entre elles sont spécialisées dans la « red biotech »- et 72 agissant en tant que fournisseurs.

Le secteur des biotechnologies en Suisse surprend également par sa productivité élevée si l’on considère que 14% de tous les produits biotech commercialisés en Europe sont d’ori-gine Suisse.

Ce succès est dû à plusieurs facteurs.

Il tient d’abord à la collaboration étroite et à l’échange des compétences exis-tant entre les instituts, les universités et les sociétés privées qui ensemble ont choisi de se développer autour des trois principaux pôles de compétitivité que sont Bio Alps (région de genève jusqu’à Lausanne), le greater Zurich Area et Biovalley qui est un cluster tri-national avec la France, l’Allemagne et la région de Bâle. A eux trois, ils constituent la vitrine en matière des biotech de la Suisse.

L’attractivité ensuite du secteur s’est progressivement construite sur la poursuite d’une relation soutenue et permanente entre le monde de la recherche universitaire et celui de l’entreprise.

Les laboratoires universitaires se montrent à cet égard très productifs, avec plus de 70% des contributions scientifiques dans le secteur des bio-technologies. Le nombre des projets réalisés en commun par les sociétés privés et les institutions universitaires spécialisées a presque doublé entre 2004 et 2008.

Concernant la nature des projets, ces derniers se portent majoritairement sur les sciences de la vie. Pour expliquer cette évolution, l’asso-ciation Suisse pour le transfert de la technologie (swiTT) met en avant le fait que la quantité des «spin-offs»

issus de cette collaboration a quasiment doublé entre 2005 et 2006 alors que, dans le même temps, le por-tefeuille des licences restait stable.

L’institut International pour le déve-loppement du Management (IMd), pour sa part, constate que la Suisse a ainsi réussi à faire oublier la période entre 1993 et 2003 pendant laquelle la Suisse a stagné dans ce domaine.

depuis, la Suisse affiche de remarqua-bles résultats, au niveau européen, notamment dans les domaines de la recherche sur les biotechnologies et les sciences de la vie, où elle occupe, au regard de la taille de sa population, une place plus qu’honorable.

Enfin, la structure des entreprises démontre que les PME du secteur sont dotées d’une force innovatrice importante. Ainsi, le transfert de la technologie entre d’un côté les dif-férentes institutions publiques et les sociétés privées et de l’autre côté les PME et les grandes entreprises phar-maceutiques fonctionnent bien.

deux-tiers des brevets provenant des laboratoires universitaires sont transférés aux petites et moyennes entreprises. A charge pour elle, soit de commer-cialiser directement leur technologie soit de la céder à une des grandes sociétés pharmaceutiques.

L’aide publique aux programmes de recherches dans les secteurs de bio-technologies est notamment garantie par les moyens du Fonds National Suisse (FNS) et son programme des Pôles de recherche nationaux (PRN).

Ces programmes sont accompagnés souvent par des partenaires privés et des institutions spécialisées qui y mettent des moyens financières importants.

avenir serein pour les secteurs de la biotechnologie et des sciences de la vie en Suisse.

Beau fixe pour les biotechs enSuisse

raphael VoGeL | assistant sectoriel à la Mission economique de Berne

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Mission économ

ique

Pour l’année 2008, la contribution des pouvoirs publics qui constitue environ un tiers du budget total pour les 20 PRN, s’élève à 65 millions CHF.

Cette politique d’aides financières n’est pas récente puisque déjà en 2003, la commission de l’innovation et de technologie (CTI) avait lancé un programme CTI Biotech pour promou-voir les intérêts des sociétés biotech et améliorer les transferts de techno-logies.

Le manque de capital risque dans ce secteur était, il y a encore quelques années, un handicap bien connu, mais il convient désormais de le relativiser car, depuis peu, on observe que les financements de ce type progressent. En 2007, ils ont augmenté de 14% par rapport de 2006.

Les sociétés de petite taille avec des produits précliniques semblent être les plus grands bénéficiaires de l’intérêt croissant de la part de ces investis-seurs. L’année 2007 a enregistré quelques changements par rapport à l’année précédente au niveau des grandes sociétés pharmaceutiques suisses, la société Isotis ayant été relocalisée aux états-unis, Serono rachetée par Merck, et Addex Pharmaceuticals étant entrée à la bourse. Preuve de leur bonne santé financière, ces sociétés ont augmenté le nombre de leurs employés de 10% en moyenne l’année passée.

Les autres entreprises du secteur ont connu, elles aussi, un développement sensiblement similaire, certaines des toutes petites entreprises, notamment les start-ups, ayant même doublé le nombre de leurs salariés en 2007.

Pour autant, les possibilités d’une coopération internationale avec les entreprises suisses du secteur des biotechnologies et des sciences de la vie existent réellement.

Les sociétés françaises biotech inté-ressées pourront profiter de l’un des évènements organisés régulièrement par un des pôles de compétitivité précités pour entrer en relation avec de futurs partenaires locaux.

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Verte, rouge, blanche: les trois secteurs de l’industrie biotech-nologique

L’industrie biotechnologique actuelle comprend trois secteurs principaux: la biotechnologie verte concerne les pro-duits agroalimentaires et élabore par exemple des plantes plus résistantes aux insectes et aux maladies. La bio-technologie rouge élabore et produit des médicaments. Il s’agit par exemple de modifier des gènes de bactéries de telle sorte qu’elles fabriquent des produits phar-maceutiques comme par exemple l’insuline. Le génie génétique blanc (parfois aussi appelé gris) est utilisé en microbiologie. Les microorganismes modifiés à l’aide de la biotechnologie permettent par exemple d’augmenter les bénéfices et la propreté de produc-tions industrielles.

un secteur en plein essor

La biotechnologie est une technologie que l’on appelle transversale car elle peut être utilisée dans des secteurs tels que l’agriculture, l’industrie phar-maceutique, chimique et alimentaire, la technique médicale ainsi que l’élimi-nation des déchets, sans pour autant faire partie directement d’aucun de ces secteurs.

Il s’agit d’un des secteurs industriels connaissant la plus forte croissance au monde. Selon une étude toute récente sur la biotechnologie, le chiffre d’affai-res mondial a augmenté de 14% en 2006, atteignant environ 73 milliards de dollars.

dans le secteur de la santé, la décou-verte de nouveaux traitements fait de plus en plus appel aux biotechnologies pour rechercher les causes des ma-ladies, concevoir, tester et produire des médicaments spécifiques. Ceci suppose un effort de recherche très important pour comprendre le fonction-nement des organismes, et concevoir des médicaments capables d’agir sur d’éventuelles perturbations.

Au-delà du secteur pharmaceutique, les biotechnologies jouent un rôle de plus en plus important dans la bio-industrie, les domaines de l’environnement et de l’agronomie. Les biotechnologies peuvent permettre la mise au point de capteurs de l’état de l’environnement, de sa pollution par des substances chimiques. Elles peuvent servir à la mise au point de procédés de recyclage innovants. Les organismes génétiquement modifiés peuvent être utilisés pour produire des matériaux innovants, des substances chimiques, très difficiles ou très coûteux à obtenir par la chimie traditionnelle.

www.dff.admin.ch

Avec 75% du chiffre d’affaires, les états-unis continuent à être à la pointe de la biotechnologie mondiale. Les dépenses globales dans le secteur de la recherche et du développement ont augmenté de 34%. Avec 218 entrepri-ses de biotechnologie (entreprises de développement et fournisseurs à fin 2006), la Suisse est au 6e rang euro-péen et au 9e rang mondial.

Par rapport au nombre de ses habi-tants, la Suisse a même la plus forte densité mondiale d’entreprises de bio-technologie. Cette industrie emploie actuellement environ 14’300 person-nes (+ 6,4% depuis 2004) et le chiffre d’affaires a augmenté de 17,3% depuis 2004, atteignant 6,4 milliards de francs suisses. En 2006, les dépenses de recherche se montaient à 1,6 milliards de francs (+ 15,4% depuis 2004). Le succès de l’industrie biotechnologique suisse repose sur une recherche de haut niveau, réalisée par les universités et les entreprises multinationales. Il y a en Suisse 250 petites et moyennes entreprises liées entièrement ou par-tiellement à ce secteur.

Biotechs : en route vers le futur

Les biotechnologies jouent un rôle important dans le secteur des industries de la santé, mais ont aussi un rôle émergent dans les secteurs de l’environnement, de l’agriculture, de

l’agro-alimentaire, ainsi que pour la mise au point de processus industriels innovants. etat des lieux :

Dossier

B é n é f i c i e r d ' u n e f f e t “ c l u s t e r ” : L E S P Ô L E S D E C O M P É T I T I V I T É “ S A N T É ”

• Créer des richesses nouvelles à forte valeurajoutée et des emplois qualifiés ;

• Se positionner sur des marchés mondiauxcaractérisés par un fort potentiel de croissance ;

• S'appuyer sur des partenariats forts entreles acteurs, se traduisant par un mode de gouvernance structuré et de qualité ;

• Définir des objectifs et mettre en place les moyens d'une stratégie efficace de développement économique appuyée sur la recherche et l'innovation.

En 2005, l'Etat a labellisé les pôles en se fondant sur leur capacité à :

Contact : [email protected]://www.competitivite.gouv.fr

Parmi les 66 pôles retenus, 7 pôles concernent le domaine de la Santé :

Meditech Santé en Ile-de-France

LyonBioPôle en Rhône-Alpes

Innovations thérapeutiques en Alsace

Biothérapies en Pays de Loire

CancerBioSanté en Midi-Pyrénées

Nutrition Santé Longévité en Nord Pas de Calais

Orpheme en Languedoc Roussillon

et en Provence-Alpes-Côte d'Azur

6

Meditech SantéPA R I S

Hautes technologies pour la santé :cancer, maladies infectieuses, imageriemédicale, maladies systèmes nerveux,médecine moléculaire et cellulaire,médicament.

LyonBioPôle - LYO N

Maladies infectieuses,vaccins, diagnostics

Nutrition Santé LongévitéL I L L E

Nutrition, santé et longévité

BiothérapiesN A N T E S / A N G E R S

Biothérapie et biodiagnostic

Innovations thérapeutiquesS T R A S B O U R G

Du Génome au Médicament,Chirurgie non invasiveet instrumentation médicale

Source: DGE - 03/2006

CancerBioSantéTO U L O U S E

Cancer

Orpheme

Pathologies émergentes et maladies orphelines

M A R S E I L L EM O N T P E L L I E R

Les pôles de compétitivité constituentun nouvel outil de la politique indus-trielle française.

Ils réunissent, au sein d'un même ter-ritoire, des entreprises, des centres derecherche publique et privée et desorganismes de formation, engagés enétroite coopération avec les collectivi-tés locales dans des projets communsà fort contenu technologique inno-vant, et disposant d'une visibilité oud'une ambition internationale.

L'Etat accompagnera les entreprisesde ces pôles par des financements, desexonérations fiscales et des allège-ments de charges sociales pour leschercheurs impliqués dans des projetsde R&D agréés par l'Etat, pour un totalde 1,5 milliard d'euros sur 3 ans.

Ces pôles vont contribuer à renforcerla compétitivité de l'économie enmettant l'accent sur l'innovation et larecherche-développement, conformé-ment aux priorités définies par l'UnionEuropéenne en 2000 à Lisbonne. Enoutre, ils permettent un ancrage surdes territoires internationalementvisibles dont ils contribuent à assurerle développement.

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aspects - juin 2008

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Biotechnologie en France...La France compte aujourd’hui près de 400 entreprises de biotechnologies : grâce à l’instauration de la loi sur la re-cherche et l’innovation de juillet 1999, qui a incité les chercheurs français à tenter l’aventure de la création d’entre-prise, le nombre de bio-entrepreneurs est en croissance constante.

En France, 11% des entreprises condui-sant une activité interne de recherche et développement (R&d) sont impliquées dans le domaine des biotechnologies. Cette activité de recherche se carac-térise par une proportion croissante de très petites entreprises et une forte présence des filiales de groupes. Elle est essentiellement réalisée dans la branche de recherche de l’activité pharmaceutique.

La France a de solides cartes en main pour attirer une partie substantielle des investissements productifs prévus entre 2007 et 2011, estimés à plus de 2 milliards de dollars par an. A l’exemple du groupe suisse Novartis, qui a récem-ment choisi l’Alsace pour implanter son plus grand centre de production de mé-dicaments d’origine biotechnologique au monde.

... et en Suisse

Le paysage de la biotechnologie connaît en Suisse une expansion notable depuis quelques années.

Fin 2006, la Suisse comptait 229 en-treprises de biotechnologie, dont 137 ayant la biotechnologie comme noyau de leurs activités et 81 fournisseurs. Par rapport à sa population, la Suisse est donc le pays ayant la plus forte densité d’entreprises de biotechnologie au monde.

Environ la moitié des entreprises dont la biotechnologie est le noyau des activités ont été créées avant 1997. de nombreu-ses créations d’entreprises ont aussi eu lieu au cours des dernières années, de sorte que ce secteur employait fin 2006 plus de 14'000 personnes.

Situation des grandes zones de recherche en Suisse

La plupart des entreprises de biotech-nologie se trouvent dans les agglomé-rations de Bâle et de Zurich, dans le Tessin et le Bassin lémanique.

des entreprises de biotechnologie se sont en outre implantées dans le Pla-teau suisse, en Suisse centrale et dans d’autres régions, de sorte que plus de deux-tiers des cantons ont aujourd’hui au moins une entreprise de biotechno-logie.

Succès de l’utilisation des pro-duits de la biotechnologie et du génie génétique

La signification croissante en médecine des médicaments produits par génie génétique est révélée par l’augmen-tation de leur part de marché. depuis la deuxième moitié des années 90, l’utilisation de produits fabriqués à l’aide du génie génétique a connu une augmentation supérieure à la moyenne par rapport à l’ensemble du marché. En 2006, environ huit fois plus de médica-ments fabriqués par biotechnologie ont été vendus que dix ans auparavant.

Les médicaments fabriqués par génie génétique sont aujourd’hui partie inté-grante de la médecine. Ils sont utilisés avec succès pour soigner des maladies graves telles que la sclérose en plaques ou les maladies cardio-vasculaires et en particulier dans le traitement du cancer et du diabète. En cancérologie en parti-culier, l’utilisation des médicaments fa-briqués par génie génétique augmente régulièrement.

Les succès des biotechnologies contre le cancer

Les médicaments anticancéreux issus de la biotechnologie ne sont pas nou-veaux. Les techniques d´AdN recom-binant ont permis aux scientifiques de mettre au point des organismes génétiquement modifiés capables de produire des formes humaines de cer-taines protéines et hormones à des fins thérapeutiques.

Les formes traditionnelles de thérapie anticancéreuse, particulièrement la radiothérapie et la chimiothérapie, ne sont pas spécifiques, ce qui signifie que les traitements conçus pour tuer les cellules du cancer endommage également les cellules normales.

Actuellement, certains domaines de la recherche biotechnologique sur le cancer visent à découvrir des médi-caments qui ciblent certaines cellules cancéreuses particulières. Plusieurs de ces futurs médicaments biotechno-logiques entrent dans la catégorie des immunothérapies.

L’immunothérapie est l’utilisation de traitements qui favorisent ou soutien-nent la réponse du système immuni-taire à une maladie, en l´occurrence le cancer.

Ce secteur offre beaucoup de potentiel. Certains oncologistes le considèrent comme étant la quatrième principale méthode de traitement, après la chirur-gie, la radiothérapie et la chimiothéra-pie.

sources : Ernst & Young | SwissBiotech | Bioportail

One Goal – Plenty of Choices

The quality of life and the advantages of doing business in Switzerland are now almost as famous as our chocolate and watches. But who do you talk to if you want some local infor-mation relating to a career or business move?

Bio Alps serves Western Switzerland – one of the major European centres for biotech research. It is home to more than 200 bio- and medical technology companies, over 500 research laboratories, more than 10 universities, university hospitals and universities of applied siences. Research parks and technology transfer institutions support rapid devel-opment of the life sciences industry.

Biopolo Ticino promotes life sciences in Ticino, the Italian-speaking sunny south of Switzerland. Aiming to create a fully integrated life sciences cluster, Biopolo Ticino seeks to align, network and integrate the life sciences value chain in the area and to attract foreign biotech companies and investors to the region.

BaselArea welcomes you to the Basel area, one of the world’s most dynamic economies and home to a successful life sciences cluster. Here you’ll find biotech and nanotech- nology, medical equipment and pharmaceuticals, agribusiness and specialty chemicals. Besides the headquarters of global companies such as Novartis, Roche, Syngenta and Lonza, there are young and growing companies such as Actelion, Basilea Pharmaceuti-cals and Speedel. With the fastest growth rate in Switzerland, the Basel area provides fertile ground for new and established companies.

Greater Zurich Area is a leading European centre of medical innovation. Its life sciences cluster comprises more than 400 biotech and medical companies, universities, tech- nical colleges and technology transfer institutions. The region features numerous research and business parks and several incubators – all facilitating the prosperous development of biotechnology companies.

National information about the Swiss biotech industry is also available from the Swiss Biotech Association, www.swissbiotech.org, and the Swiss Stock Exchange, www.swx.com.

For further information please visit

www.bioalps.org

www.biopolo.ch

www.baselarea.ch

www.zurichmednet.ch

www.swx.com

www.swissbiotech.org

Bio Alps Biopolo Ticino

Greater Zurich AreaBasel AreaBasel

Geneva

Lausanne

Zurich

Bellinzona

A Vantage Position in the War for Talent 9

Founding members of the alliance:

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Les institutions académiques et de recherche en Suisse romande

CSEM

Le Centre Suisse d’Electronique et de Microtechnique (CSEM) est l’interface entre la recherche et le monde industriel, il contribue à la réalisation de nouveaux produits et la création de nouvelles en-treprises. Il emploie 320 personnes à Neuchâtel et à Zurich. La Confédération assume une partie du financement du CSEM, entreprise privée d’utilité publique, son budget était d'environ: 53 Mios CHF en 2006. Le CSEM offre ainsi ses services à quelque 450 partenaires industriels et à de nombreux partenaires académiques.www.csem.ch

CTI

La CTI est l’agence de la Confédération pour la promotion de l'innovation, elle emploi 619 personnes. Elle soutient depuis plus de 60 ans le transfert de savoir et de technologie entre les entreprises et les hautes écoles. La CTI a fait sien le credo suivant: "Science to Market" et encourage les projets de recherche appliquée et développement (Ra&d) entre les hautes écoles et les entreprises. Ses activités de promotion portent prioritairement sur les domaines des sciences de la vie, de l'ingénieur, des nanotechnologies et de la technique des micro-systèmes ainsi que des technologies de l’information et de la communication. depuis 1996, plus de 1’100 projets ont été examinés et 157 d'entre eux ont reçu le label CTI Start-up. www.www.ctistartup.ch

L'EPFL (Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne ) est l'une des deux Ecoles Polytechnique fédé-rales en Suisse. Comme sa soeur zurichoise, l'ETHZ, elle a trois missions: la formation, la recher-che et la valorisation au plus haut niveau international. Associées à plusieurs instituts de recherche spécialisés, les deux Ecoles forment le domaine des EPF, qui dépend directement du département fédéral de l'intérieur. L'EPFL, réunit près de 10'000 personnes sur son site. Par son organisation novatrice, l'Ecole stimule les rencontres entre étudiants, professeurs, chercheurs et entrepreneurs. Ces échanges quotidiens favorisent l'émergence de nouveaux projets scientifiques, technologiques et architecturaux. Avec plus de 250 laboratoires et groupes de recherche sur son campus, l'EPFL figure parmi les institutions les plus innovantes et les plus productives sur le plan scientifique. L'Ecole dispose d'une organisation unique pour stimuler les recherches transdisciplinaires et favoriser les partenariats avec d'autres institutions. Elle conjugue en permanence recherche fondamentale et in-génierie. www.epfl.ch

EPFL

L'ISREC (Institut Suisse de Recherche Expérimentale sur le Cancer ) a le statut d'une fondation béné-ficiant du soutien direct de la Confédération, qui en assure partiellement le financement. quelques 180 personnes travaillent à Epalinges au sein de l'ISREC avec pour objectif de mieux comprendre les causes moléculaires du cancer et de fournir des bases pour de nouveaux progrès thérapeutiques. www.isrec.ch

ISREC

L’Institut Suisse de Bioinformatique (ISB) est une fondation académique à but non-lucratif, dont une des missions principales est la production de bases de données annotées minutieusement et notam-ment uniProtKB/Swiss-Prot, la base de données de protéines la plus utilisée dans le monde. L’ISB comprend également des groupes de renommée mondiale dans les domaines de la protéomique, la génomique comparative, l’évolution moléculaire et la prédiction de la structure des protéines, do-maines particulièrement pertinents pour l’analyse des données du virus de la grippe. Les groupes de l’ISB sont hébergés par les institutions partenaires, telles que les universités de Bâle, genève et Lausanne, ainsi que les deux Ecoles polytechniques fédérales de Lausanne et Zurich. www.isb-sib.ch

ISB

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Les centres de recherche publique en France

CNRS

Le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) qui s’appuie sur 26’167 salariés et dispose d’un budget de 2,501 milliards d’euros, est le premier organisme français. Fort d’une expertise plu-ridisciplinaire qui couvre tous les champs de la connaissance, il comprend huit départements, dont l’un se consacre aux Sciences de la vie (SdV), un domaine où interviennent aussi d’autres experts du CNRS, à l’exemple des biochimistes.www.cnrs.fr

INSERM

L’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (INSERM), doté d’un budget total de 557 millions d’euros (dont 466 millions d’euros de dotation), rassemble 13 000 scientifiques (dont 6 500 titulaires) répartis dans plus de 360 laboratoires et 24 Centres d’Investigation Cliniques implantés au sein des principaux centres hospitalo-universitaires. L’INSERM assure sa mission d’organisme français entièrement dédié à la recherche biologique, médicale et en santé des populations avec pour vocation, l’étude de toutes les maladies humaines, depuis les plus fréquentes jusqu’aux plus rares. Ainsi l’INSERM assure le continuum de recherche entre la recherche fondamentale et les recherches médicale, cognitive et clinique dans le but d’améliorer la santé publique.www.inserm.fr

A l’Institut national de la recherche agronomique (INRA), doté d’une enveloppe budgétaire de 574 millions d’euros, on dénombre 8 600 collaborateurs dont les compétences scientifiques s’étendent de l’agriculture à l’environnement en passant par l’alimentation et la santé humaine.www.inra.fr

INRA

Avec un effectif de 2’198 personnes et un budget de 193 millions d’euros, l’Institut de recherche pour le développement (IRd) oriente son activité sur le développement durable dans les pays du Sud à travers trois grandes thématiques : milieux et environnement, ressources vivantes, société et santé.www.ird.fr

IRd

Le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) dispose d’un budget de 2,68 milliards d’euros et d’une force vive de 15.000 salariés. Surtout centré sur la mise au point de solutions technologiques in-novantes pour l’énergie nucléaire et l’environnement, le CEA possède aussi une expertise reconnue dans le domaine des biotechnologies, focalisée en particulier sur les nanotechnologies, un secteur multidisciplinaire en pleine effervescence. Citons le projet ITER à Caradache qui vise à à maîtriser la fusion nucléaire, le Cern et ITER ont signé un accord de coopération le 6 mars 2008.www.cea.fr

CEA

Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement, le CIRAd s’appuie sur une équipe de 1 800 collaborateurs pour un budget de 152,5 millions d’euros.Ses recherches sont axées en priorité sur les problématiques rencontrées dans les pays du Sud.www.cirad.fr

CIRAd

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Le centre d’Immunologie Pierre Fabre : un joyau de la biotechnologie au pied des montagnes christian Bailly | Directeur du cIPF

Pourriez-vous nous présenter le Centre d’Immunologie Pierre Fabre ?

Le Centre d’Immunologie Pierre Fabre (CIPF) a été inauguré en 1990, après une année de construction de cette proue tournée vers le futur, œuvre de l’architecte Roger Taillibert.

Son implantation à Saint-Julien-en-genevois était motivée par le souhait de l’entreprise pharmaceutique Pierre Fabre de développer des activités de Recherche & développement dans le domaine de l’immunologie, en lien avec l’Organisation Mondiale de la Santé à genève.

Pendant plus de 10 ans, les recherches entreprises au CIPF ont concerné l’immunologie active, avec le déve-loppement de vaccins et d’agents thérapeutiques pour le traitement de pathologies respiratoires notamment.

bactériens cultivés en fermenteurs. une unité de production de biomasses bactériennes est d’ailleurs présente sur le site.

quels sont vos projets en cours ? Avez-vous mis en place des partenariats pour vous développer ?

Les projets sont multiples et le plus souvent internationaux. La conception d’un nouveau médicament est un pro-cessus long, nécessitant en général 10 à 15 ans d’investissements en R&d.

Le projet le plus avancé concerne la mise au point d’un nouvel anticorps monoclonal ciblant un récepteur es-sentiel à la prolifération des cellules tumorales, du colon notamment.

Ce produit, issu de la recherche du CIPF, est depuis 2004 développé en partenariat avec le groupe américain Merck.

Ce projet a ouvert la voie à la concep-tion d’autres anticorps thérapeutiques dotés de propriétés antitumorales, que le groupe Pierre Fabre développera au niveau clinique dans les prochaines années.

Aujourd’hui, ces activités ont fortement évolué pour concerner davantage l’im-munologie passive (ne nécessitant pas l’activation du système immunitaire).

Près de 130 chercheurs et techniciens focalisent leurs efforts sur la recherche et le développement pré-clinique de protéines thérapeutiques pour le traite-ment des cancers.

quelles sont les principales activités du Centre ?

La mise au point de nouveaux mé-dicaments anticancéreux est notre objectif principal. Les biologistes et pharmacologues du Centre possèdent une grande expertise de la génération d’anticorps monoclonaux, des protéi-nes d’intérêt majeur pour le traitement des pathologies cancéreuses et inflam-matoires principalement.

Pour ce faire, le Centre est organisé en plusieurs départements autour des activités de recherche (plus de 50% de l’effectif), de biotechnologie indus-trielle, de production de principes actifs biologiques, de contrôle qualité et d’as-surance qualité, ainsi que de fonctions supports (documentation, propriété intellectuelle, moyens généraux).

La production de protéines thérapeuti-ques s’effectue en système eucaryote, c’est à dire à partir de cellules mammi-fères en culture, et en système proca-ryote, c’est à dire à l’aide d’organismes

Depuis bientôt 20 ans, le moteur biotechnologique du laboratoire pharmaceutique français Pierre Fabre, implanté à Saint-Julien-en-Genevois crée,

invente et valorise des produits biotechnologiques. ce fleuron scientifique s’est hissé en quelques années au sommet de la biotechnologie française.

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Le CIPF porte l’étendard de la re-cherche en biotechnologie du groupe Pierre Fabre. L’ambition est de valori-ser le savoir-faire des chercheurs et de multiplier les projets d’innovation thé-rapeutique, tout ceci pour le bénéfice direct des patients.

Ce centre de recherche au pied des montagnes franco-suisses dispose d’un potentiel énorme et acquiert peu à peu ses lettres de noblesse dans le domaine de la biotechnologie.

www.cipf.com www.pierre-fabre.com

Centre d’Immunologie Pierre Fabre5, avenue Napoléon IIIBP 6049774164 St Julien-en-genevois CedexFRANCETél : 04.50.35.35.55Fax : 04.50.35.35.90

Propos recueillis par Audrey Corbière CFSCI

N’oublions pas non plus les nombreux liens tissés avec les centres hospitaliers universitaires et les cliniques. Chaque projet est une toile associant l’exper-tise interne, des contacts privilégiés avec des chercheurs du monde entier et des collaborations permanentes.

quels sont vos perspectives pour les années à venir ?

La recherche en cancérologie est au cœur des activités et constitue l’axe majeur du Centre, comme de l’en-treprise Pierre Fabre tout entière qui consacre plus de 40% de son budget R&d à l’oncologie.

En parallèle, les activités de recherche sont tournées vers d’autres domaines thérapeutiques, comme les maladies cardiovasculaires et celles du système nerveux central, en étroite collabora-tion avec notre centre de recherche basé à Castres, berceau de l’entreprise Pierre Fabre, et les équipes de R&d à Toulouse.

d’autres partenariats, essentiellement scientifiques, ont été établis avec des laboratoires de recherche académi-que au plan régional et national, ainsi qu’avec des PME spécialisées dans les études de biologie moléculaire, de production de protéines ou nous per-mettant d’accéder à des technologies innovantes d’imagerie.

Le centre d’Immunologie Pierre Fabre : un joyau de la biotechnologie au pied des montagnes christian Bailly | Directeur du cIPF

bactériens cultivés en fermenteurs. une unité de production de biomasses bactériennes est d’ailleurs présente sur le site.

quels sont vos projets en cours ? Avez-vous mis en place des partenariats pour vous développer ?

Les projets sont multiples et le plus souvent internationaux. La conception d’un nouveau médicament est un pro-cessus long, nécessitant en général 10 à 15 ans d’investissements en R&d.

Le projet le plus avancé concerne la mise au point d’un nouvel anticorps monoclonal ciblant un récepteur es-sentiel à la prolifération des cellules tumorales, du colon notamment.

Ce produit, issu de la recherche du CIPF, est depuis 2004 développé en partenariat avec le groupe américain Merck.

Ce projet a ouvert la voie à la concep-tion d’autres anticorps thérapeutiques dotés de propriétés antitumorales, que le groupe Pierre Fabre développera au niveau clinique dans les prochaines années.

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MAT TRANSPORT AGTéléphone: +41 61 686 8000 E-Mail: [email protected]: www.viamat.com

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¨ L’exécution par nos services de toutes opérations annexes au transport (représentations fiscales, dédouanements communautaires, etc…)

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Pouvez-vous nous dresser le portrait de BioAlliance Pharma ?

BioAlliance Pharma a été créée en 1997 par deux médecins issus de l’industrie pharmaceutique : dominique Costan-tini (immunologiste) et gilles Avenard (hématologue), pour développer des médicaments répondant à des besoins non satisfaits sur des marchés de niche : les pathologies sévères et les problè-mes de résistance aux thérapeutiques.

BioAlliance Pharma a développé ses activités au travers de programmes de recherche avec des centres acadé-miques d’excellence (INSERM, CNRS, IgR, ENS..) sur la résistance aux trai-tements anti-cancéreux et anti-viraux, qui ont été financés en 1998 et 1999 majoritairement par ses fondateurs, pour 27 millions d’Euros par du capital risque (entre 1999 et 2004), par les fonds levés lors de son introduction en bourse sur Eurolist de NYSE Euro-next en décembre 2005 (30 millions d’Euros) et lors de d’une seconde levée en août 2007 pour un montant de 40 millions d’euros.

BioAlliance développe des médica-ments ciblant des marchés thérapeuti-ques en évolution (infections opportu-nistes, cancers et SIdA) et répondant aux besoins de médecins spécialistes, principalement en milieu hospitalier. Elle conçoit et réalise des produits innovants à partir de principes actifs déjà reconnus sur le marché et dont le profil d’efficacité et de tolérance est bien établi.

Fin 2007, 10 ans après sa création, BioAlliance lance, en France, son premier médicament à l’hôpital auprès d’oncologues et infectiologues,

le Loramyc®, un antifongique mucoad-hésif issu de sa technologie Lauriad®, et génère ses premiers revenus issus d’un produit développé par la société.

quelles sont les missions de BioAlliance Pharma France ?

BioAlliance Pharma est une « specialty pharma », société biopharmaceutique d’innovation, dédiée aux infections opportunistes, cancer et SIdA. La so-ciété développe et commercialise des produits innovants destinés à maîtriser la résistance aux médicaments, no-tamment en facilitant leur prise par le patient et en améliorant leur délivrance sur le site de la maladie.

quels sont vos principaux partenaires à l’international ?

En préparation de la commercialisation du Loramyc® en Europe, au Etats-unis et en Asie, BioAlliance Pharma signe deux accords de commercialisation en 2007 et un premier accord en 2008. Le premier se fait à travers la création d’une coentreprise (Joint Venture) euro-péenne avec SpePharm pour la com-mercialisation du Loramyc® en Europe courant 2008, SpeBio. SpeBio, filiale de BioAlliance Pharma est détenue par la société à 50% avec SpePharm.

Le deuxième accord en Juillet 2007 concerne une licence exclusive pour la commercialisation de Loramyc™ aux Etats-unis avec PAR Pharmaceutical et sa branche spécialisée Strativa. Strativa est une « specialty pharma » qui se consacre au cancer et aux patients immunodéprimés (NYSE:PRX). Le troi-sième accord se fait par la signature, en mars 2008, d’un accord de commer-cialisation de Loramyc™ avec Handok Pharmaceuticals pour la Corée, Taiwan, Singapour et la Malaisie.

BioAlliance a finalisé, en décembre 2007, la procédure communautaire de reconnaissance mutuelle pour le Loramyc® dans 12 pays de l’union Européenne (soit 80% du marché) et a obtenu ses premières autorisations de mise sur le marché (AMMs) début 2008 pour l’Angleterre, l’Allemagne, la Belgique, le danemark et le Luxem-bourg. En parallèle, BioAlliance Pharma conti-nue son expansion internationale, qui repose sur une stratégie de partenariats industriels et d’acquisition ciblées.

quels sont les médicaments promet-teurs dans votre pipe-line ?

Aujourd’hui, BioAlliance Pharma dispose de trois gammes de produits et d’un portefeuille diversifié de huit programmes en développement, dont trois produits sont en phase avancée, en phase III pivot en Europe, aux Etats-unis et en Australie.

Portefeuille de produits issus de la tech-nologie bucco -adhésive Lauriad® Cette technologie repose sur un sys-tème de délivrance buccal permettant une délivrance au site de la maladie du patient de façon précoce et continue.

BioAlliance Pharma : des résultats encourageants

dominique Costantini | Co-fondatrice et Président du directoire de BioAlliance Pharma

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• Bioalliance pharma a lancé en France un premier médicament issu de cette technologie fin 2007, le Loramyc®, qui vient de terminer la phase III pivot aux Etats-unis dans la candidose oropha-ryngée du patient immunodéprimé.

• Un deuxième produit issu de cette technologie est également en phase III : aciclovir Lauriad® dans l’herpès labial, qui utilise la même technologie muco-adhésive que Loramyc® permettant un ciblage au site de la maladie.• Un troisième produit, Fentanyl Lau-riad® est à l’étape de recherche dans les douleurs résistantes en cancérolo-gie

Portefeuille de produits issus de la tech-nologie Transdrug®

Cette technologie utilise des nanoparti-cules et est spécialement conçue pour une délivrance d’un anticancéreux au cœur de la cellule cancéreuse. Ce ci-blage intracellulaire est particulièrement pertinent pour lutter contre les cellules cancéreuses résistantes.

• Doxorubicine Transdrug® en est le médicament le plus avancé, en phase III pivot dans le cancer primitif du foie, un cancer très résistant et agressif (ce programme a obtenu un statut de médicament orphelin aux uSA et en Europe)

• Un deuxième programme de recher-che est en cours dans le cancer par voie orale.

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Portefeuille New Entities ou NE

dès notre création, nous avons déve-loppé des collaborations durables et fructueuses avec des centres de recher-che de haut niveau (CNRS, INSERM, ENS, IgR, Institut Pasteur) afin d’avoir un accès continu à l’innovation et de disposer d’un portefeuille prometteur de NEs en développement pré clinique. La Société développe ce portefeuille de nouveaux médicaments (New Enti-ties ou NE) visant de nouvelles cibles thérapeutiques et destinés comme les autres produits aux marchés de l’onco-logie et du VIH.

Ces nouveaux médicaments, déve-loppés sur la base de contrats de re-cherche et de licence passés avec des organismes de recherche français, sont à un stade initial de développement. un premier produit de biothérapie l’AMEP™ a montré des résultats pro-metteurs in vivo dans le mélanome invasif, ce produit est développé avec le concours de l’INSERM et de l’institut de cancérologie gustave Roussy (IgR).

Comment percevez vous la place suisse en terme de potentiel, y êtes vous déjà présent?

Le marché suisse est bien évidemment un marché qui fait partie de notre stra-tégie pour le lancement du Loramyc® en Europe. Nous venons à cet effet de créer une filiale en Suisse pour déposer nos dossiers d’AMM et entrer ultérieu-rement sur ce marché en distribuant notre premier produit avec notre filiale européenne Spebio.

quelles sont vos perspectives pour les années à venir ?

Nous sommes la 1ère société d’innova-tion en France qui vient de mettre un produit sur le marché et, avec le début de la commercialisation du Loramyc® et nos premiers revenus générés par notre premier produit développé, nous avons pu ainsi valider notre modèle de ‘specialty pharma’. Nous sommes une société focalisée sur un domaine traité par des spécialistes (oncologues et infectiologues). BioAlliance consacre tous ses efforts, allant de la recherche au marché, à répondre à des besoins non satisfaits de ces malades et leurs médecins. Notre stratégie commerciale est en place avec des accords en Europe et aux Etats-unis, qui représentent 80 millions d’euros plus royalties signifi-catives, dont 21,5 millions d’euros ont déjà été reçus à ce jour. Ces ressources financières s’ajoutent à la levée de fonds d’août 2007 destinée à accélérer la croissance de la société.Nous sommes optimistes quant aux belles perspectives de développement et de croissance qui sont devant nous.

quel est le montant alloué à la R&d?

En 2007, nos investissements en R&d se sont montés à 11,8 millions d’Euros, soit une forte progression par rapport à l’année 2006, qui s’élevaient tout de même à 7 millions d’Euros et à 2005 (4,6 millions d’Euros).

www.bioalliancepharma.com

Propos recueillis par Audrey Corbière CFSCI

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quels sont vos perspectives d’avenir ?

grâce entre autre à des locomotives telles que Serono, Medtronic, Roche & Novartis et des universités et hôpitaux universitaires de première qualité, la Suisse offre un écosystème complet aux projets actifs dans les biotechnologies, le medtech, voire les activités périphériques à la biotechnologie et à l’industrie pharmaceutique.

Nous le vivons quotidiennement à la FONgIT au vue des demandes de soutien de plus en plus nombreuses que nous recevons. Notre proximité avec la France favorise également la venue d’entrepreneurs français de qualité.

C’est pour cela que la FONgIT a récemment doublé la surface de ses bureaux, et héberge maintenant des prestataires de services experts dans les domaines de l’homologation pour la mise sur le marché et le développement de canaux de ventes et distributions pour les produits et dispositifs médicaux (marquage CE, 510K etc..).

Nous travaillons également en étroite collaboration avec la CTI (Commission pour la Technologie et l’Innovation), qui finance des projets de R&d mais aussi avec notre voisin Eclosion [www.eclosion.ch], l’incubateur genevois des sciences de la vie basé lui aussi au CTN.

Fondation genevoise pour l’Innovation Technologique18 chemin des AulxCH -1228 Plan-les-Ouates / genèveTel : +41 22 884 83 00

www.fongit.ch

dans quels domaines êtes-vous présent ?

La FONgIT est active dans les domaines suivant :- Les appareils médicaux et d’analyse (‘medtech’)-Les activités périphériques à la biotechnologie et à l’industrie pharmaceutique- La mécatronique- Les métiers de l’informatique et des télécommunications Nous sommes là pour aider des projets innovants et durables répondant à un besoin du marché.

Pouvez-vous nous donner quelques exemples de projets que vous soutenez ?

Viroblock SA [www.viroblock.com] Viroblock développe une nouvelle génération de produits antiviraux utilisant un mode d’action novateur à base de liposomes non phospholipides, très efficaces contre les virus ‘enveloppés’ tels que la grippe aviaire, le SRAS ou le SIdA. Viroblock est basé à la FONgIT depuis octobre 2005, bénéficie du coaching FONgIT et d’une prise de participation de FSI qui compte parmi ses actionnaires fondateurs. Augurix SA [www.augurix.com]: Augurix a développé une plateforme de diagnostique révolutionnaire qui détecte l’intolérance au glutène (maladie céliaque) en 10 minutes. Augurix met la performance et l’excellence des laboratoires d’analyses médicales à la portée de tous. Augurix est hébergée à la FONgIT depuis janvier 2007, bénéficie du coaching FONgIT et compte FSI comme actionnaire fondateur.

qu’est-ce que la FONgIT ?

La FONgIT est une fondation de droit privé reconnue d’utilité publique ayant pour but de favoriser l’innovation technologique dans la région genevoise. La fondation est située dans le Centre de Technologies Nouvelles (CTN) de Plan-les-Ouates/genève à 10 minutes de l’aéroport. La FONgIT abrite des sociétés aussi réputées que LEM ou Addex Pharmaceuticals.10 à 15 jeunes sociétés high-tech sont en permanence hébergées sur les 1000m2 de l’incubateur.Notre équipe est composée de 3 coachs qui sont de vrais entrepreneurs ayant auparavant fondés, dirigés voire financés des entreprises dans le domaine du high-tech.

Le coaching est au cœur de l’aide apportée par la FONgIT.

La FONgIT offre 3 types d’aide :• des bureaux tout équipés (2-6 personnes) et petits laboratoires à des prix subventionnés• du coaching, des services de comptabilité et administration• l’organisation d’une levée de fonds, voire une prise de participation (de 100KCHF à 500KCHF) par le biais de son fond d’investissement FSI : Fongit Seed Invest www.fongitseedinvest.ch

FoNGIt : un incubateur high-tech emmanuel de Watteville | Senior coach FoNGIt

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quels sont les atouts de la région lémanique?

d’abord un réseau très dense de chercheurs, avec les universités et les hôpitaux universitaires de genève et de Lausanne, l’EPFL, l’Institut suisse de recherche expérimentale sur le cancer, l’Institut suisse de bioinformatique…

Ces institutions emploient environ trois mille cinq cents chercheurs dans le domaine des sciences de la vie. genève abrite également l’une des plus grandes sociétés de biotechnologie du monde, Merck Serono. Mais tout cela ne serait pas suffisant sans une volonté générale de collaborer pour gagner. L’Etat s’est engagé avec détermina-tion, en finançant les infrastructures et les services pour que de nouvelles sociétés puissent voir le jour.

L’industrie s’est mobilisée pour que le coût de ces infrastructures soit aussi faible que possible. Enfin, les instituts publics prêtent leurs compétences au développement de nouveaux projets.

de quelle manière?

Le chercheur d’une start-up qui ren-contre un problème peut mobiliser leurs ressources à travers Eclosion lorsque c’est nécessaire. Il peut par exemple aller faire une expérience au CHuV (Centre hospitalier universitaire vaudois) ou utiliser une machine très onéreuse à l’EPFL.

L’ arc lémanique en pointe mondiale pour les biotechnologies Jesús Martin-Garcia | Fondateur d’eclosion

Parmi les entreprises créées par Eclosion, genKyoTex explore de nou-velles pistes pour le traitement des maladies dégénératives. Elle est issue de recherches menées à genève, Kyoto et au Texas. de manière significative, c’est ici qu’elle a choisi de s’installer, plutôt qu’au Japon ou aux Etats-unis. Chaque fois qu’une entreprise germe, il faut mettre en place les moyens pour qu’elle devienne un grand arbre. Si on le fait systématiquement, nous aurons peut-être trois entreprises qui devien-dront des Serono, et à plus long terme peut-être plus. Nous aurons alors la masse critique pour que des sociétés de services spécialisées dans les biotechnologies s’installent à genève et pour que les entreprises puissent facilement échanger du personnel.

quels sont les inconvénients de la région lémanique?

d’abord le positif: on arrive toujours à trouver des solutions dans notre ré-gion, à condition de passer en mode de «résolution de problèmes» plutôt que de «discussion de principes». Il y a cependant deux obstacles dif-ficiles à surmonter: le capital-risque pour développer de jeunes sociétés est très difficile à trouver; et l’échec, qui fait partie intégrante de la recher-che scientifique, est encore mal vu en Suisse. Je pense que c’est de loin le problème le plus sérieux.

Le modèle des biotechnologies est-il transposable à d’autres secteurs in-dustriels?Je pense que oui. Mais à condition qu’il existe à la base un savoir dans la région et des industries prêtes à jouer le jeu, comme Serono l’a fait pour les biotechnologies.

www.eclosion.com

Propos recueillis par Pierre Cormon - Entreprise Romande

L’arc lémanique est en train de se positionner comme l’une des régions en pointe au niveau mondial dans ce secteur encore émergent, aux côtés de Boston, oxford ou cambridge. eclosion

est au centre de ce dispositif. eclosion accueille une dizaine de start-ups, qui trouvent des laboratoires équipés et un appui, notamment en matière de management.

Combien de dossiers avez-vous reçu depuis la création d’Eclosion?

Environ deux cents dossiers sérieux, provenant d’une région qui s’étend en-tre Lyon et Berne. un tiers des dossiers vient de France et même des organis-mes publics de recherche hexagonaux nous adressent des chercheurs.

quel est leur intérêt?

Sans Eclosion, ces projets ne pour-raient pas voir le jour. Et même si les chercheurs français créent leur start-up à genève, une partie de la valeur ajoutée est réalisée en France. Nous avons par exemple accueilli geNeuro, une start-up issue de bioMérieux. Lors du dîner de fin d’année, qui s’est tenu à Lyon, nous y avions plus de collabo-rateurs qui travaillaient en France pour cette société qu’en Suisse. Tout le monde y gagne.

quelle est la proportion d’échecs?

Tous les projets n’aboutissent pas, mais il ne s’agit pas d’échecs. Il est nécessaire de tester les idées promet-teuses et il est impossible qu’elles aboutissent toutes. C’est comme cela que la science fonctionne.

Pouvez-vous citer quelques sociétés ayant un réel potentiel dans notre ré-gion?

Addex Pharmaceuticals développe de nouveaux produits thérapeutiques pour le traitement de maladies neuropsychi-atriques.

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Pourriez-vous nous présenter France Biotech ?

France Biotech, l’association française des entreprises de biotechnologies [www.france-biotech.org], a été créée en 1997 par des entrepreneurs en Sciences de la Vie. Notre mission est de contribuer à hisser l’industrie française des biotech-nologies au rang de leader en Europe. France Biotech est un moteur de chan-gement qui agit auprès des pouvoirs publics, des organisations économi-ques, de la recherche académique, des media et de la communauté des investisseurs notamment, pour favori-ser l’émergence de la biotechnologie comme industrie de pointe prioritaire, et améliorer l’environnement écono-mique, juridique, réglementaire et managérial de ces entreprises.

Aujourd’hui, nous fédérons 150 mem-bres, c’est-à-dire l’essentiel des entre-prises de biotechnologies françaises, de petites et moyennes entreprises qui regroupent la grande majorité des investissements, des employés et de la recherche et des produits innovants du secteur des biotechnologies.

quels sont les buts de France Biotech ?

L’organisation de France Biotech re-pose sur quatre grands principes :

> dynamiser et mieux financer la R&d publique et privée

> Assurer une chaîne de financement liquide pour les jeunes entreprises de biotechnologies (de l’amorçage au marché boursier) > Améliorer l’environnement mana-gérial des sociétés en développant les échanges de bonnes pratiques, la formation et la mise en réseau des membres et de leurs partenaires indus-triels, investisseurs, chercheurs, etc.> Améliorer l’image des sciences de la vie au sein du public un mot sur le travail accompli depuis 1997, quels sont les résultats significa-tifs enregistrés ?

Le premier résultat de France Biotech est d’abord d’avoir fédéré l’industrie des biotechnologies et les jeunes en-treprises innovantes.Notre raisonnement sur l’économie moderne est fondé sur les PME inno-vantes. Cela nous a permis de démon-trer comment certaines sociétés pou-vaient devenir des leaders mondiaux en moins de 15 ans.

Les propositions structurantes portées avec succès par France Biotech sont :

1) En 2002 le Plan Biotech, a permis la création d’un nouveau fonds d’ac-compagnement (FCJE) par la Caisse des dépôts et Consignations et des garanties Sofaris, dédiées aux investis-sements biotech.

2) En janvier 2004.France Biotech a été à l’initiative et à la création du statut de la Jeune Entreprise Innovante (JEI) Je l’avais d’abord proposé en 1999 à

dominique Strauss Khan qui en avait réalisé la partie juridique (la SAS). J’ai présenté cette mesure en 2002 à Jacques Chirac, qui l’a immédiatement intégrée comme proposition de cam-pagne.

Le statut de la JEI est assez emblé-matique de ce que France Biotech a accompli. La paternité en revient également au Conseil Stratégique de l’Innovation (CSI) que j’avais créé pour faire intervenir d’autres personnes autour du projet, parmi lesquels des directeurs d’organismes de recherche, des économistes et des membres de l’AFIC.

quelle est votre vision pour l’avenir des biotechnologies en France, en Suisse, à l’international?

En 2006, le chiffre d’affaire mondial des biotechnologies s’élevait à plus de 73 milliards de dollars (+16% par rapport à 2005). Largement en tête, les états-unis affichent un chiffre d’affaire de 55,5 milliards de dollars en 2006 (+16%). Les entreprises européennes totalisent quant à elles un chiffre d’af-faires de 11,5 milliards en 2006 (+17%), soit un chiffre d’affaires 5 fois inférieur à celui des entreprises uS.

France Biotech : Le développement de l’industrie française de biotechnologie Philippe Pouletty | Président de France Biotech

France Biotech est l’association française des entreprises de biotechnologie et de leurs partenaires. Sa mission est de contribuer à hisser l’industrie française

des biotechnologies au rang de leader en europe.

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Ce déséquilibre uS-Europe se vérifie également par l’observation des autres indicateurs-clefs de l’activité issue de différentes sources. Si l’Europe compte aujourd’hui autant de sociétés que les Etats-unis, celles-ci sont plus petites, moins bien capita-lisées, plus lentes et elles investissent moins en recherche et développement (Eu 13% versus uS 82%).

La clef de cet écart réside dans la chaîne de financement. Aux Etats-unis, l’industrie du capital-risque supporte en 2006 16% du total des montants investis dans le secteur, les entreprises obtenant le reste de leur financement (84%) sur le marché boursier, le Nas-daq.

L’industrie des biotechnologies s’est considérablement développée dans la zone Asie-Pacifique, grâce notamment à l’ouverture de la Chine en 1997 et la création des« Special Economic Zones » (SEZ) en Inde. Bien que représentant encore un faible poids dans l’environ-nement mondial des biotechnologies, avec seulement 4% de parts de mar-ché en 2006, la zone Asie-Pacifique devient un acteur incontournable de la scène des biotechnologies et compte déjà parmi les plus grandes régions innovantes de la planète.

L’Europe représente à peu près un quart des Etats-unis en investisse-ments annuels. Même si en nombre de sociétés les deux font jeu égal, le bilan n’est pas très glorieux pour l’Europe, en particulier pour la France qui arrive en troisième position.

L’Angleterre est loin devant, l’Allema-gne est deuxième.Il y a tout de même eu des progrès en France en 2006-2007, avec un quadru-plement du nombre de sociétés cotées en bourse. Mais le secteur reste jeune et fragile et assez en retard par rapport à l’Angleterre.

La Suisse, qui est un petit pays très dy-namique, occupe une place particulière dans le panorama européen, avec un secteur composé de 15 grosses entre-prises, une forte disponibilité des capi-taux et un Swiss Exchange pratiquant un marketing agressif en direction des entreprises des sciences de la vie.

La Suisse est d’ailleurs le 5ème pays européen le plus innovant dans le do-maine des biotechnologies en termes de capitalisation boursière (la France tient le 3ème rang).

quant à la France, nous avons raté la première vague des biotechnologies en raison de la faiblesse de notre recher-che académique et de la faiblesse de notre entreprenariat et l’environnement financier et fiscal en général.

La situation peut évoluer assez vite, à condition de faire quelques grands paris sur l’avenir.Même s’il est utile que des sociétés ren-trent dans le jeu du développement de produits classiques tels des anticorps monoclonaux, des protéines recombi-nantes, des vaccins, il faut se poser la question des grandes évolutions pour les trente prochaines années.

Comment se présenteront-elles ?

L’avenir de la biotechnologie passe à mon avis par deux choses :

• Il faut évoluer vers un mariage «biotech-medtech». En effet la trans-plantation d’organes marche très bien mais reste limitée en ressources de donneurs et en organes cibles. L’industrie pharmaceutique ne peut pas traiter des pathologies là où la transplantation d’organes peut le faire. Nous allons donc nous diriger de plus en plus vers des thérapies complexes qui marieront souvent des dispositifs médicaux, des nanotechnologies et de la biologie et là France et l’Europe ont une opportunité à saisir !

• Il faut concevoir la thérapeutique non plus comme une seule molécule mais comme une combinaison de plusieurs. une entreprise comme Pharnext par exemple développe cette approche en identifiant des mélanges de molécules déjà connues, pour de nouvelles indica-tions thérapeutiques.

Ces voies « biotech-medtech », com-binaisons de plusieurs molécules pour constituer des thérapies plus efficaces, constituent des voies nouvelles de la biotechnologie.

En France, les organismes de recher-che peuvent faire des paris; le CNRS, par exemple, qui est très bon histori-quement dans les polymères, les ma-tériaux, pourrait orienter sa recherche en sciences de la vie sur le mariage entre les technologies de polymères, les nanotechnologies et la biologie.

Notre retard dans le secteur des bio-technologies en France tient aussi du peu d’investissements et d’aides de l’Etat dans nos entreprises innovantes. Malgré les introductions boursières réussies des 2 dernières années, la grande difficulté pour les PME de bio-technologie reste de pouvoir financer leur croissance sur le marché boursier et devenir ainsi des champions euro-péens.

L’embellie de l’année 2007 ne doit pas nous faire oublier que l’écart se creuse entre l’Europe et les Etats-unis et que l’Asie est de plus en plus dynamique dans notre secteur.

Il nous reste donc du pain sur la plan-che pour que l’industrie des biotechno-logies Européenne puisse rapidement atteindre sa phase de maturité et tenir son rôle moteur au plan mondial.

www.france-biotech.org

FRANCE BIOTECHHôpital Saint-Louis1, avenue Claude-Vellefaux75010 PARIS Tel: + 33 (0)1 56 58 10 70Fax: + 33 (0)1 56 58 20 33

Propos recueillis par Audrey Corbière CFSCI

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Biodata se déroule sur deux jour-nées pendant lesquelles alternent cessions plénières, présentations de sociétés et rendez-vous conviviaux. grâce à ses sponsors principaux –et très fidèles-, BioAlps, la Région Rhô-ne-Alpes ou Merck-Serono, Biodata est solidement ancrée dans la région « Rhône-Lémanique », allant de Lyon, grenoble en France, à genève, Lau-sanne, Fribourg, Neuchatel en Suisse.

Parallèlement, les marchés Biotech et MedTech étant globaux, nous avons voulu Biodata très ouverte sur le monde, invitant successivement des délégations en provenance des Etats-unis ou du Canada, du Japon, de l’Inde, et plus récemment de la Russie.

Biodata est aussi bien attractive pour les grandes sociétés que les petites, permettant ainsi à n’importe quel CEO d’une start-up de rencontrer un diri-geant d’une grande entreprise auprès de qui il pourra s’entretenir de son projet de développement ou de partenariat.

Il faut dire aussi que Biodata a un autre objectif : être un forum ouvert et convi-vial, où les participants se sentent chez eux. Les nouveaux participants ont tou-jours l’air surpris du niveau incroyable-ment élevé de la communication pen-dant les deux jours que dure Biodata, quelque soit le moment du programme.

dans la plupart des autres congrès que nous connaissons, soit à cause de leur taille, ou simplement à cause du type d’organisation, les gens sont très réticents à communiquer.

Biodata a clairement fait un choix stratégique différent en décidant que la communication serait un objectif priori-taire établi et je pense que l’on peut dire qu’il a été atteint dés la première édition. Probablement celà tient-il entre autre à l’attitude des organisateurs.

Hervé de Kergrohen -qui est le Chair-man de Biodata-, Christophe Lamps et moi-même avons créé Biodata en 2001. Nous en sommes également les organisateurs, les maître-d’œuvres. Nous avions chacun un réseau de relations complémentaires dans ces marchés, tissé depuis de nombreuses années et nous avons maintenu tota-lement ouvert la manifestation. Ainsi, n’importe quel dirigeant ou spécialiste du secteur BioTech ou Medtech est le bienvenu, chacun de ces participants fera le succès du congrès par sa per-sonnalité, son savoir, son expérience.

Année après année, Biodata s’est positionnée comme une confé-rence particulière et incontournable parmi les nombreuses conférences Biotech internationales. Beaucoup de relations d’affaires ont vu le jour grâce à cette atmosphère décon-tractée, ouverte et professionnelle. .

Biodata est un outil qu’entrepreneurs et investisseurs utilisent et s’appro-prient en fonction de leurs besoins et de leurs intérêts. Les sujets soulevés par la Biotech et la Medtech étant très éthiques, il n’est pas non plus indifférent que les organisateurs soient issus du milieu médical. Hervé est chirurgien maxillo-facial d’origine, moi-même je suis ophtalmologiste.

BioData: Le Forum qui murmure aux oreilles des investisseurs Liliane Daugny | co-fondateur de BioData

Biodata est une conférence internationale qui a lieu une fois par an à genève. Ce forum annuel est une plateforme où se rencontrent les dirigeants d’entreprises Biotech et

MedTech, et les investisseurs spécialisés dans les sciences de la vie. Liliane dagny, sa co-fondatrice nous présente ce forum

Aujourd’hui la très grande préoccu-pation des investisseurs spécialisés est de comprendre l’intérêt médical d’un nouveau produit, le marché qu’il concerne, les problèmes règlementaires et de fabrication.

La plupart des investisseurs que nous invitons à Biodata sont ainsi d’anciens médecins, chercheurs, ou pharmaciens. de ce fait, l’audience n’est nullement surprise d’entendre parler de sujets qu’elle discute tous les jours dans son bureau ou à l’oc-casion de conseils d’administration.

La complexité de ces sujets fait de Bio-data une conférence pour spécialistes. Nous accueillons ainsi par an entre 400 et 500 participants et entre 40 et 60 sociétés qui vont se présenter dans des sessions particulières.

Ainsi Biodata est apparu pour ses participants au cours du temps comme un rendez-vous utile. de même pour ses sponsors. La plupart de nos lead sponsors le sont depuis le tout début. BioAlps comme Rhône- Alpes ont béné-ficié de la fréquentation de Biodata par des investisseurs et des entrepreneurs venant du monde entier. Merck-Serono est un stimulateur incomparable de la région et a toujours encouragé le déve-loppement d’un réseau de compéten-ces autour de son siège social à genève.

Pour finir, Biodata est au service de ses entrepreneurs et investisseurs qui ont eu confiance dans ses organi-sateurs, et qui les interpelle ainsi tous les ans à l’occasion de ce rendez-vous.

En 2009, Biodata prendra une autre dimension….C’est une surprise !

www.biodataforum.com

[email protected]

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VisualBiotech : analyse visuelle et marketing des neurosciences Pablo de heras ciechomski | Fondateur Visualbiotech

Simmulation par ordinateur pour "voir" les structures d'une colonne néo-corticale ou les interactions des protéines. Le projet Blue Brain conduit par l'ePFL utilise la technologie

VisualBiotech. Blue Brain vise à la compréhension du cerveau au niveau structurel et physiologique. Le but est de mettre en place un système de modélisation des circuits neuronaux en commen-çant aujourd’hui par la colonne néo-corticale pour finir en 2015 par le cerveau humain.

BioInspire - un outil permettant la création de films biologiques, avec une vaste base de données, pour le marché de la communication pharmacologique envers les médecins, investisseurs et scientifiques. CellTrack - une plateforme permettant l’analyse instantanée de cellules vivantes observées aux microscopes - «high throughput».

gabrielStudio - notre outil pour l’exploration, l’analyse et la visualisation scientifiques de neurones, de cellules et de protéines.

Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux projets pouvant faire évoluer nos produits et la qualité de nos prestations. Nous cherchons de futurs partenaires afin de présenter des projets complexes comme par exemple les interactions chimiques des médicaments.

Ces communications visuelles sont destinées aux investisseurs, médecins ou patients. Ces derniers souhaiteraient certainement pouvoir visualiser et analyser des données biologiques sous forme de séquences d’images et bénéficier de notre expertise et de notre aide pour ce faire . Notre fonction est de donner une autre perspective, grâce à nos outils d’exploration de systèmes biologiques à l’aide d’un microscope virtuel.

Travaillez-vous en partenariat avec d’autres entreprises du secteur ?

Nous travaillons avec l’EPFL sur plusieurs projets avec la faculté des sciences de la vie, d'ailleurs notre bureau est situé près du campus, dans le parc scientifique. Nous vous invitons à venir consulter notre site web, qui contient des images et vidéos de notre travail.

www.visualbiotech.ch

A partir de quelles compétences ?

Cela a peut être débuté grâce à des programmes comme «Il était une fois dans la vie», nous avons toujours été fascinés par la réalité virtuelle, les algorithmes de rendu. Nos compétences sont dans la recherche d’infographie et la création de jeux vidéos.

Il n’y avait pas d’entreprise dans ce domaine dans la région et nous y avons vu une opportunité a ne pas manquer.

Nos services et nos outils de visualisations ont été utilisé dans de nombreuses publications et reportages télévisés, dans le but de communiquer les recherches de nos clients. quelques exemples : BBC Horizon «Human v2.0» 24 Octobre 2006, MIT Technology Review Novembre 2007, IEEE Spectrum Juin 2008, Seed magazine Janvier/Février paru en 2008 et TSR - le Journal 19:30 - 26 Novembre 2007.

Nous sommes heureux de contribuer au succès de nos partenaires quant à la commercialisation, la médiatisation de leur produits ou recherches, cela nous rends heureux et fiers !

quels sont vos projets pour Visualbiotech ?

dans le futur notre but est de commercialiser trois produits distincts:

Pourriez-vous nous présenter votre entreprise ?

Visualbiotech a été créée en Juillet 2006 à l’aide de fonds propres. Notre travail consiste au développement d’algorithmes ultraperformants qui transforment et visualisent des systèmes biologiques complexes. Nos systèmes permettent une analyse et une exploration scientifique instantanée ainsi que la création de films dans un but de communication visuelle.

durant ces 2 dernières années, des visualisations de différents types de primitives biologiques ont été créées à l’EPFL, des vastes forêts de neurones d’un cerveau pour le projet Blue Brain aux cellules en réponses immunologiques pour le professeur Melody Swartz.

Nous avons créé Visualbiotech dans le but de visualiser l’intérieur de notre corps et pour mieux comprendre les processus qui s’y déroulent.

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flythrough of a dendritic forest inside of the column

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L'événement « Life Sciences » de la Présidence de l’Union européenne.

Avec l’attribution du prestigieux Label «Présidence Française de l’union Européenne», EuroBiO 2008 devient l’événement majeur et incontournable des Sciences du Vivant de la Présidence Européenne. A la croisée de l’Industrie et de la Recherche, EuroBiO 2008 vamobiliser et rassembler, au plan international et au plus haut niveau, le monde de la Science et de l’Industrie pendant trois jours intenses de discussions, réunions et débats, souligne Eric Poincelet, Commissaire général d’EuroBiO.

EuroBiO 2008, ainsi placé sous l’égide de la Présidence Européenne, s’articule autour des quatre Piliers qui ont fait le succès de BIO aux uSA : un Pilier Conférences avec de grandes plénières thématiques et des débats particulièrement interactifs (House of Commons et Biodialogues) rassemblant près de 120 conférenciers de renommée mondiale; un Pilier Convention d’Affaires facilitant la rencontre et la mise en réseau entre 500 entreprises ; un Pilier Exposition regroupant pôles de compétitivité au plan international ; les régions pilotes ; les entreprises cotées et privées ; et les cabinets spécialisés ; enfin, un Pilier Forum Emploi, facilitant la mise en relations des leaders du secteur avec les nouveaux talents…

euroBio 2008 traitera des biotechnologies dans leurs trois grands domaines d’application que sont la Santé, l’agro-industrie et l’environnement.

Plus de vingt pays, 5,000 congressistes, 120 conférenciers internationaux et 500 entreprises et clusters sont attendus à EuroBiO 2008, épicentre des Sciences du Vivant de la Présidence Européenne.

Le prestigieux Comité de Pilotage International d’EuroBiO 2008 a réuni un panel unique d’experts internationaux du monde des Sciences, de l’Industrie et de la Finance, lesquels exposeront, débattront et contribueront à mettre en exergue les avancées, besoins, tendances et impact des biotechnologies dans ses trois grands domaines d’application que sont la santé, l’environnement et l’agro-industrie, trois des principaux secteurs économiques du 21ème siècle.

Avec le soutien des groupes biotechnologiques leaders en Europe, leurs entreprises et les communautés européennes de recherche, EuroBio 2008 cherche a agrandir le cercle d’influence nécessaire afin que des changements aient lieu en Europe. Cela remplit également la mission fixée par le prestigieux comité international de direction d’EuroBIO, qui est de générer un portrait général concernant les problèmes d’importance immédiate aux yeux des responsables au niveau national et international.

Biodialogues

Mettre les groupes de pression, les chercheurs, les politiciens et les entreprises sur un pied d'égalité, pour ce faire, Biodialogues cherchera à dégager un consensus, sans oublier les opinions minoritaires et résumera le débat dans un "Livre vert", document de référence et de recommandations. Les communications serviront à orienter les débats, changer les pratiques industrielles, et influencer la politique publique et l'environnement.

La désignation de la Présidence Européenne arrive à un moment important pour la biotechnologie en Europe, précise Eric Poincelet, Commissaire général d’EuroBIO 2008. John Hogson, directeur du programme EuroBIO, explique que le cœur du programme est une série de débats qui implique certaines controverses à relativement court terme concernant les sciences de la vie et la biotechnologie qui sont particulièrement ressenties en Europe.

En suivant ces débats, les décisionnaires européens demanderont aux délégués quels sont les changements spécifiques nécessaires à l’amélioration de l’environnement pour les sciences de la vie. « Les politiciens ne peuvent ignorer les sciences de la vie si la communauté des sciences de la vie défend son cas auprès des politiciens », dit Hodgson. « La dénomination de la Présidence signifie que les politiciens se sont déjà engagés, maintenant c’est au tour des entreprises, scientifiques, et de leurs représentants de se faire entendre. »

www.eurobio2008.com

euroBio 2008 véritable plateforme internationale de rencontres à l’interface des Sciences du Vivant et de l’Industrie, se tiendra à Paris, au Palais des congrès du

mardi 7 octobre au jeudi 9 octobre inclus.

euroBio 2008 Vitrine des Industries et Sciences européennes du Vivant

abigail Gemo-charlet | Directrice Marketing et communication | euroBio 2008

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oM PharMa est une entreprise pharmaceutique qui crée et commercialise des produits originaux et de qualité dotés d’un véritable avantage thérapeutique contribuant à améliorer le

bien-être des patients.

oM PharMa : Des produits innovants

Dr Philippe Meuwly | responsable Information & communication.

une technologie de pointe, compre-nant des bioréacteurs d’une capacité de 3’600 litres, permet de produire, d’extraire et de purifier les principes actifs. Plus de 4 millions de patients dans le monde sont soignés chaque année dans plus de 60 pays par ces médicaments résultant d’une approche pharmaceutique originale.

La gamme des principaux produits est complétée par des médicaments contre l’insuffisance veineuse chronique, les hémorroïdes et la rétinopathie diabétique, ainsi que les hémorragies capillaires, fabriqués quant à eux dans les locaux modernes de l’usine inaugurée en 2003 à Lisbonne.

Quelles sont les perspectives d'oM PharMa pour les années à venir ?

dans un secteur où le coût de développe-ment d’un médicament atteint le milliard CHF, OM PHARMA a mis en place une activité basée sur des partenariats qui complètent les compétences de ses propres équipes: en recherche, avec plusieurs groupes universitaires suisses et européens et en développement, avec d’autres entreprises pharma et des petites biotech.

Les activités de R&d sont actuellement focalisées sur les adjuvants pour des vac-cins prophylactiques ou thérapeutiques, le cancer et l’immunothérapie des allergies avec son portefeuille de Triacyles-OM, pour lesquels des partenariats ont été signés, sont développés et recherchés.

www.ompharma.com

numéro 1 dans le domaine des infections chroniques et récidivantes qui constituent son domaine de prédilection.

depuis 1980, le Broncho-Vaxom® (37% du marché mondial de cette classe de produits) traite et prévient avec succès les bronchites, sinusites, pharyngites, rhinites et angines.

depuis 1988, un autre produit immu-nothérapeutique soigne les cystites et autres infections urinaires. Les principes actifs sont extraits et purifiés à partir de bactéries inactivées, communément ob-servées dans les infections respiratoires (Staphylocoques, Streptocoques, etc.) ou urinaires (Escherichia coli).

Ces produits, qui stimulent les défenses immunitaires des sphères respiratoire ou urinaire, sont fabriqués dans un centre biotech ultramoderne, inauguré en 2005 au siège de Meyrin/genève.

Pourriez-vous nous présenter oM PharMa ?

Fondée en 1937 à genève, OM PHARMA est une société pharma-biotech indépen-dante avec des filiales au Portugal et au Pérou.

Elle est spécialisée dans la création et la commercialisation de produits originaux de haute qualité, dotés de réels avantages thérapeutiques contribuant à améliorer la qualité de vie des patients. Ses équipes de ventes propres sont présentes dans près de 30 pays et ses produits sont vendus sur les principaux marchés grâce aux accords de partenariat avec d’impor-tantes sociétés pharmaceutiques dont Nycomed, Sanofi-Aventis ou uCB.

Les produits d’OM PHARMA sont vendus dans plus de 100 pays. L’Europe constitue son plus grand territoire de ventes suivi de l’Amérique latine, du Moyen-Orient et de la zone Asie/Afrique. Le chiffre d’affaires des produits d’OM PHARMA a atteint 220 millions CHF en 2007.

Sur ses 500 collaborateurs à travers le monde, 200 sont basés en Suisse. OM PHARMA est en outre certifié ISO 9001 :2000 (qualité) et ISO 14001 :2004 (envi-ronnement).

Quels sont vos produits phares ?

dirigée par Christophe Ricard, petit-fils du fondateur, OM PHARMA se positionne depuis 25 ans en immunothérapie comme

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Spécialisés dans l'analyse, la défense et l'obtention en Europe et sur le plan mondial, de droits de propriété intellectuelle (brevets d'invention, de marques et de modèles), nous intervenons auprès de nos clients afin de bâtir des solutions optimisées de protection et d’assurer une intégration de ces solutions au cœur même de la stratégie globale de l’entreprise.dans une économie de marché ouvert et global, les brevets jouent un rôle primordial et déterminant en matière de compétitivité des sociétés innovantes.

Nous rappelons tout d’abord quelques principes de base gouvernant la protection des inventions par des brevets : un brevet vous donne le droit d’interdire à des tiers d’exploiter une invention pour une période donnée (généralement jusqu’à 20 ans), mais ce droit n’équivaut pas à un droit d’utiliser l’invention par le titulaire du brevet. En d’autres termes, l’obtention d’un brevet n’est pas la garantie d’une liberté d’exploitation (cela nécessiterait une recherche et une analyse des droits des tiers). Chaque pays a sa propre législation en matière de protection de la propriété intellectuelleLa description de l’invention dans le brevet doit être suffisamment complète afin de permettre de réaliser l’invention: on ne peut donc pas garder « secrets » des éléments importants pour la réalisation de l’invention L’invention doit être nouvelle et «inventive» par rapport à ce qui est connu (art antérieur)

L’invention doit être industriellement applicable.

dans les domaines des sciences de la vie et des biotechnologies, il faut en outre tenir compte des considérations suivantes :

un mode d’action thérapeutique («pathway») n’est pas brevetable en soit;L’applicabilité industrielle d’une séquence d’AdN ou d’acides aminés n’est pas considérée comme intrinsèque: sa fonction doit donc être divulguée et supportée au sein de la demande de brevet revendiquant cette séquence;L’applicabilité industrielle doit être crédible: par exemple, faute de résultats cliniques, l’activité thérapeutique potentielle doit être supportée par des tests in vitro/in vivo reconnus par les experts comme pertinents dans ce domaine.

La réalisation concrète d’une invention n’est donc pas une exigence absolue. Cependant, la divulgation de l’invention doit fournir un support crédible et substantiel permettant d’établir que les critères de brevetabilité sont bien remplis.

Aussi est-ce le caractère «réalisable» de l’invention qui sera examiné par l’office des brevets, sur la base des informations fournies par l’inventeur au moment du dépôt de la demande de brevet.

Or, les inventions biotechnologiques ou des sciences de la vie visent principalement une application médicale ou agroalimentaire: il est donc rare, dans ces domaines, qu’au moment de l’invention l’inventeur soit déjà en possession de résultats expérimentaux in vivo, cliniques ou à grande échelle. de manière plus courante, l’inventeur possède une simple « idée », au mieux des données in vitro ou de modélisation (in silico).

Ainsi, le choix du moment opportun pour déposer est important dans l’élaboration d’une stratégie de protection. d’un côté il faut éviter que la concurrence dépose sur le même sujet, ou que l’invention soit divulguée avant le dépôt du brevet, privant alors l’invention de nouveauté et donc de brevetabilité. d’un autre côté il faut mesurer l’impact d’un dépôt prématuré risquant le rejet pour insuffisance de description, ou l’obtention d’une étendue de protection trop limitée.

Il est rare qu’un produit/procédé qui sera testé en phase clinique ou commercialisé soit identique à l’objet de l’invention initiale. Pour une protection optimale il est donc également important d’évaluer continuellement les nouveaux développements, notamment dans les 12 mois de priorité à partir du dépôt de la demande initiale, pour s’assurer que l’étendue de protection des brevets obtenus englobent au mieux le produit/procédé qui sera finalement commercialisé.

En raison de la complexité des procédures, le choix des diverses routes de protection et pour mettre en place une stratégie solide de protection de ses innovations, il est recommandé de consulter un conseil en brevets, déjà dans les phases initiales du projet.

www.reuteler.net

Cadre juridique reuteler & cie Sa, cabinet de conseils en Propriété

Industrielle près de Genève, assiste les entreprises innovantes dans le développement de leur stratégie en

matière de propriété intellectuelle, notamment dans les domaines des biotechnologies et des sciences de la vie.

Propriété intellectuelle : Quels pré-requis pour une protection optimale ?

Isabelle cornut | Mandataire en Brevets européens, reuteler & cie Sa

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assujettissement aux assurances sociales

En application des accords bilatéraux signés entre la Suisse et l’union européenne, les personnes exerçant une activité salariée sont, en principe, soumises au régime de sécurité sociale dans l’Etat où est exercée l’activité lucrative, et ce, indépendamment du lieu de résidence. Cette règle s’applique également aux travailleurs frontaliers.

L’employeur doit ainsi prélever sur la rémunération des travailleurs frontaliers l’ensemble des cotisations sociales suisses.

une exception existe en cas de pluriactivité salariée exercée en France et en Suisse. En effet, le travailleur frontalier est alors soumis au système de sécurité sociale applicable dans son pays de résidence sur la totalité de sa rémunération. L’employeur est donc responsable de déterminer la législation sociale applicable afin de payer les cotisations sociales dans le pays compétent. Il appartient ainsi à l’employeur de bien s’assurer que les employés frontaliers n’exercent pas une seconde activité en France.

Cette exception ne s’applique pas en cas d’exercice simultané d’une activité indépendante dans l’un ou l’autre des pays ; les cotisations sont dues dans chacun des pays sur la rémunération y afférente.

Spécificités au regard de l’assurance maladie

Les travailleurs frontaliers affiliés auprès d’une caisse d’assurance maladie suisse peuvent choisir librement le lieu de leur traitement et peuvent ainsi se faire soigner en Suisse ou en France. Pour bénéficier des soins en France, les assurés doivent s’enregistrer auprès de la Caisse primaire d’assurance maladie de leur lieu de résidence sur présentation du formulaire E 106 délivré par la caisse d’assurance maladie suisse.

Outre la liberté de choix du lieu de traitement, les travailleurs frontaliers peuvent opter, sur demande expresse, à l’assurance maladie française. La demande d’option est irrévocable et doit être déposée dans les trois mois qui suivent le début de l’activité en Suisse ou la prise de résidence en France. L’affiliation peut se faire auprès d’une assurance privée jusqu’au 31 mai 2014. A partir de cette date, et sauf dispositions législatives contraires, les frontaliers qui ont opté pour l’assurance-maladie française devront obligatoirement s’affilier auprès du régime de sécurité sociale français (CMu).

A noter que cette affiliation à la CMu ne sera pas sans incidence financière puisque les cotisations s’élèvent à 8% du revenu fiscal de référence après déduction d’un montant de EuR 8'644 par foyer. un projet de loi prévoit de fixer ce taux à 13.5%.

Spécificités au regard de l’assurance chômageBien que les travailleurs frontaliers cotisent au régime suisse d’assurance chômage, des règles spécifiques s’appliquent concernant leur droit aux prestations. A cet égard, il convient de distinguer deux cas de figure :

• Si le travailleur frontalier est au chômage total, il recevra des prestations déterminées selon les conditions et les modalités prévues par le droit interne français. Les indemnités de chômage seront donc versées par la France (ASSEdIC) et ouvriront droit au régime d’assurance-maladie français.

• Si le travailleur frontalier est au chômage partiel (réduction de l’horaire de travail), il bénéficiera des prestations de l’assurance chômage suisse et percevra une allocation versée par son employeur suisse en application du droit interne suisse.

Spécificités au regard du droit aux allocations familiales

Le droit aux allocations familiales suisses ne dépend pas du lieu de résidence du salarié mais du lieu d’exercice de son activité professionnelle. Ainsi, le travailleur frontalier est en principe soumis au régime suisse d’allocations familiales.Cependant, dans l’hypothèse où l’un des parents exerce une activité lucrative en France et l’autre en Suisse, l’Etat de résidence des enfants, en l’occurrence la France, est seul compétent pour verser ces prestations. Par contre, si la prestation suisse est plus élevée que la prestation française, la différence peut être reversée à la famille au moyen du formulaire E 411.Enfin, le travailleur frontalier bénéficie en France de prestations familiales complémentaires qui dépendent du niveau de ses ressources.

Cadre juridique

Propriété intellectuelle : Quels pré-requis pour une protection optimale ?

Isabelle cornut | Mandataire en Brevets européens, reuteler & cie Sa

La protection sociale des travailleurs frontaliers charlotte climonet | Manager human capital ernst & Young Ltd

Les travailleurs frontaliers exerçant une activité professionnelle en Suisse et résidant en France sont soumis au régime de sécurité sociale suisse au

même titre que les salariés travaillant et résidant en Suisse. Il n’en demeure pas moins que la protection sociale des travailleurs frontaliers reste atypique.

www.ey.com/ch

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Cadre juridique

1) Les contrôles selon le nouveau droit L’obligation de révision concerne dé-sormais non seulement les sociétés anonymes (SA), mais aussi les sociétés à responsabilité limitée (Sàrl), les so-ciétés coopératives, les associations et certains types de fondation. une des plus importantes innovations de la nouvelle disposition légale réside dans l’absence de différences de traitement entre les deux formes juridiques de so-ciété les plus courantes en Suisse, soit la SA et la Sàrl, statuée par le renvoi de l’art. 818 CO. Par la suite, l’on se limitera à traiter l’obligation de révision concernant les SA en particulier.

L’idée du législateur vise d’une part à soumettre les sociétés plus im-portantes à un contrôle plus vaste et d’autre part à offrir aux sociétés plus petites, normalement soumises à un contrôle moins étendu, la possibilité soit de renoncer purement et simple-ment au contrôle soit d’opter pour un contrôle plus vaste. La loi distingue le contrôle ordinaire, le contrôle restreint et l’absence de contrôle.

1.1) Contrôle ordinaireSont soumises au contrôle ordinaire les sociétés qui, au cours de leurs deux derniers exercices, ont dépassé deux des trois valeurs suivantes:- 10 millions CHF de total de bilan;- 20 millions CHF de chiffre d’affaires;- 50 emplois à plein temps en moyenne annuelle.

En plus, les sociétés qui ont l’obligation d’établir des comptes de groupe ou qui sont ouvertes au public, notamment celles dont des titres de participation sont cotés en bourse ou qui sont dé-bitrices d’un emprunt par obligation, sont également soumises au même contrôle.

Enfin, si une société est soumise de par la loi au contrôle restreint, le contrôle ordinaire peut être exigé par des associés représentant le 10% du capital-actions, décidé par l’assemblée générale ou prévu par les statuts.

1.2) Contrôle restreint (Review)Les sociétés qui ne remplissent pas les conditions pour être soumises à l’obligation du contrôle ordinaire, doivent procéder au contrôle restreint. Elles peuvent choisir de se soumettre au contrôle ordinaire ou de renoncer au contrôle, si elles satisfont les condi-tions respectives.

1.3) Renonciation au contrôle restreint (Opting out)Les sociétés soumises au contrôle restreint dont l’effectif ne dépasse pas dix emplois à plein temps en moyenne annuelle peuvent renoncer au contrôle si l’ensemble des associés y consent.

2) Mesures à prendreAucune action n’est nécessaire pour les sociétés soumises, de par la loi, au contrôle ordinaire.

de même, aucune action par-ticulière n’est à envisager pour une société soumise de par la loi au con-trôle restreint ne désirant autre type de contrôle, à moins que ses statuts ne prévoient autre chose.

Si une société soumise, de par la loi, au contrôle restreint désire se soumettre au contrôle ordinaire, son assemblée générale devra adopter une décision en ce sens. Elle peut aussi choisir de prévoir un contrôle ordinaire dans ses statuts, ce qui rendra impossible de revenir à un contrôle restreint sans modification des statuts, par acte au-thentique.

En revanche, si une société remplit les conditions pour être autorisée à renoncer au contrôle restreint et opte pour cette solution, elle doit au préal-able obtenir l’approbation unanime des associés et modifier ses statuts en ce sens. La modification statutaire, qui requiert la forme authentique et l’intervention d’un notaire, peut être décidée par le conseil d’administration, s’il s’agit de renoncer purement et simplement au contrôle restreint. Par contre, si la société veut intégrer dans ses statuts la faculté de l’assemblée générale de choisir entre le contrôle restreint et la renonciation au contrôle, la tenue d’une assemblée générale des associés est requise.

À cet effet la société devra introduire auprès du registre de commerce une réquisition accompagnée notamment des pièces justificatives suivantes:

- un formulaire du registre de com-merce compétent qui déclare que les conditions pour la renonciation au con-trôle restreint sont remplies, dûment signé par le conseil d’administration;

- la déclaration de renonciation des associés au contrôle restreint ou le procès-verbal de l’assemblée générale en ce sens;

Une importante réforme du droit des sociétés suisses qui concerne en particulier l’obligation de révision et la société à responsabilité limitée est entrée en vigueur au

1er janvier 2008. toute révision des comptes annuels pour les exercices comptables commençant après cette date ainsi que toute révision spéciale sont dorénavant soumises aux nouvelles dispositions des articles 727 ss du code des obligations (co). Le présent article a pour but de décrire cette nouvelle obligation de révision ainsi que les mesures à prendre à cet égard.

La nouvelle réglementation de l’obligation de révision

oliviero a. Soldati | ernst & Young Sa

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- le bilan, le compte de profits et pertes ainsi que le rapport annuel d’un exercice comptable concernant une des deux années qui précèdent la renonciation au contrôle restreint;

- le rapport de révision de l’exercice comptable précédent la renonciation au contrôle restreint ou la confirmation du conseil d’administration qui atteste soit que l’organe de révision a révisé l’exercice précédent soit que la société n’était point soumise à cette obligation et n’a pas procédé à aucune révision; et

- la preuve de la modification des statuts en ce sens.

dans le cas de la révision de groupe, les nouvelles dispositions légales prévoient que le réviseur de la société mère est automatiquement aussi celui qui contrôle les comptes de groupe. Il ne faut donc plus procéder, de manière distincte, à la nomination d’un réviseur pour les comptes de groupe.

3) qualification des organes de révision

La société choisit son organe de révision en tenant compte de la qualification de ce dernier. Il s’ensuit que les contrôles les plus importants sont réservés aux réviseurs les plus expérimentés.

Les sociétés ouvertes au public doivent choisir comme organe de révision une entreprise de révision soumise à la surveillance de l’état conformément à la loi fédérale du 16 décembre 2005 sur la surveillance de la révision. Les autres sociétés soumises au contrôle ordinaire désignent comme organe de révision un expert-réviseur agréé alors que les sociétés dans l’obligation d’un contrôle restreint doivent choisir comme organe de révision un réviseur agréé selon la même loi. Si la loi exige une qualification particulière de l’organe de révision d’une société, cette qualification est également requise pour réaliser tout contrôle pour lesquels la loi prévoit une qualification inférieure.

4. Conclusion

L’obligation de révision concerne désormais, outre les SA, aussi les autres formes de sociétés, notamment la Sàrl. quant à l’étendue de cette révision, elle dépend de l’importance de la société concernée. une société soumise de par la loi à un contrôle restreint, peut, si elle remplit les conditions respectives, soit opter pour le contrôle ordinaire soit renoncer au contrôle. dans les cas où le choix est possible, la décision quant au type de contrôle devra être prise en tenant compte de tous les facteurs importants pour l’entreprise, à court, moyen et long terme.

oliviero a. Soldati, titulaire du brevet d’avocat suisse et de l’état de New York (USa), senior managerernst & Young Sa, Bâle

Cadre juridique

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Cadre juridique

Cette prestation de l’employeur est un argument majeur pour «retenir» les collaborateurs.

Principalement parce que le système suisse est généreux, il n’a pas son équivalent en Europe ou aux uSA ; sans parler des pays ou il est quasi inexistant.

Il faut souligner d’emblé que cette prestation sur-obligatoire s’ajoute a la sécurité sociale obligatoire dans le pays ou l’expatrié travaille, il n’y aura donc aucune contre indication légale.

Le plan de prévoyance internationale permet de maintenir le plan de la « Maison mère » quel que soit le nombre d’expatriés, le pays d’expatriation, la durée des mandats d’expatrié.

Par exemple:

• Une entreprise suisse expatrie 2 cadres vers la France, les prestations attendues du premier et deuxième pilier français sont insuffisantes par rapport a la couverture antérieure, la différence est compensée par un versement fiscalement déductible au « plan central »

Pour une expatriation suivante, par exemple en Amérique du sud même action, seule la valeur de la compensa-tion calculée sera différente.

• Une entreprise française expatrie 2 cadres vers la Suisse, les prestations attendues du premier et deuxième pili-er suisse sont suffisantes par rapport a la couverture antérieure, toutefois une différence subsiste par l’absence de certaines couvertures n’existant pas en Suisse, cette différence est com-pensée par un versement fiscalement déductible au « plan central », pour l’expatriation suivante par exemple en Allemagne même action.

L’administration du système, la gestion des capitaux et l’achat des prestations de risque pour un tel système étaient quasi impossibles pour une petite à moyenne Compagnie.

Les plans de prévoyances internationaux (retraite en capitaux) ont donc longtemps été l’apanage des grandes Compagnies internationales comme par exemple NESTLé, ANdRE, FIRMENICH; pour la Suisse.

• A l’avènement de l’Europe le Lux-embourg s’est rapidement doté des moyens adéquat pour mettre en place de tels plans de manière commercialis-able, et d’autant plus remarquable que les plafonds d’assurances sont très hauts dans ce pays, et les lois mises en place par les autorités sont particulière-ment adaptées.

• En début 2007, même en France ou le régime du 2ème pilier (invalidité, décès, retraite par accumulation de capitaux) est très récent, le système international « type Luxembourg » commence à prendre place, j’en veux pour preuve PSA, Athos Origine, etc.

• Le véhicule utilisé est un système collectif officiel luxembourgeois placé sous la surveillance de l’état ce qui lui procure une grande sécurité de fonc-tionnement.

un système de contrôle fiduciaire et actuariel officiellement requis com-plète ce dispositif.

• Malgré ce rattachement officiel, les limites de prises en compte du salaire contributif sont très élevées permettant de couvrir tous les salaires proposés.

La responsabilité du fonctionnement du système incombe au Conseil du système collectif mais sous la surveil-lance des organismes indépendants de contrôle.

La gestion complète est effectuée au Luxembourg qui pourra toutefois déléguer la gestion des capitaux à la banque de son choix.

un tel système central a été créé chez ANdRE & Cie en 1995, il a fonctionné jusqu’en 2001, il a été répliqué en 2001 chez Kaupthing bank avec des moyens encore plus complets et performants.

Le principe en est simple:

1.- un employé se voit définir son salaire de base de manière mondiale, les compensations locales n’en font pas partie non plus les bonus ou toute autre revenu non réguliers, ceci afin

L’utilisation d’un « plan » centralisé du type LPP est nécessaire si l’employeur veut compenser les « différences» de prestations existant lors d’une expatriation, entre celles

proposées par la Maison mère lors de l’engagement et celles rencontrées dans une succursale.

Prévoyance Internationale

Daniel canova | caNoVa & associés - expert fédéral en assurances Sociales pour acL

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d’éviter des variations importantes du salaire réel « à remplacer » au moment de la retraite.Cela évite aussi qu’une augmentation de salaire touche aussi les « compen-sations ».

2.- la prévoyance de la maison mère permet des projections de prestations typiques selon le niveau de salaire.Cette valeur deviendra le but à attein-dre aussi bien durant la vie active pour le « risque » (décès, invalidité) que pour l’âge de la retraite et permettra de calculer la différence à compenser lors de l’expatriation, différence entre les prestations « certaines » de la sécurité sociale du pays d’expatriation et la valeur « cible » de celles de la Maison mère.

• Lorsque l’employé sort du pays le salaire de base reste identique, on ap-plique tout ou partie à la sécurité sociale locale obligatoire du pays d’expatriation ce qui permet d’identifier les presta-tions fournies de manière certaine, il suffit alors de chiffrer les différences éventuelles et de les « assurer » auprès du sytème central.

• Chaque expatrié aura donc très probablement une prestation dif-férente (salaire/pays/poste), cela reste néanmoins un système collectif sim-plement le calcul de prime ne se fait pas par rapport au salaire comme en LPP mais par rapport a la prestation nécessaire.

• A tout moment l’employé saura la valeur totale du complément interna-tional par les documents remis par le plan international.

• Lors de la prestation, le système central restituera une rente (ou un capital unique) en complément des rentres des autres sources locales et le total sera conforme a la projection des prestations.

• Tout bénéficiaire du système pourra le conserver a titre individuel si il quitte l’entreprise par laquelle il bénéficiait du plan, il pourra continuer a y contribuer a titre individuel.

• Il en va de même pour un retraité qui continuerait a travailler comme indépendant.

En résumé, les contraintes administra-tives sont faibles, l’employeur fournis une liste de base indiquant les valeurs

de base assurées par les disposi-tions de la maison mère ainsi que le pays d’expatriation et le plan qu’elle a mis en place dans ce pays. Il communi-quera également les mutations.

L’administration du plan évalue les pr-estations dont bénéficie l’expatrié, les compare avec celles de la Maison mère, forme la différence et calcule la prime servant a financer cette différence ; la facture de prime sera acheminée soit dans le pays d’expatriation soit a la Maison-mère.

La gestion du plan et l’information orale et écrite (certificats) est mise en place et suivie par le gestionnaire du plan, fonction clé de l’administration.

www.canovapartners.com

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La Bourgogne économique : une région industrielle, très orientée sous-traitance de spécialité.

Contrairement à l’idée rurale que se fait le visiteur qui sillonne les vallons et les vignobles, la Bourgogne est une région résolument industrielle. L’emploi industriel pèse lourd en Bourgogne, et spécialement en Sâone-et-Loire (Bourgogne du Sud, bassins de Chalon-sur-Saône, Mâcon et le Creusot).

Trois activités sont dominantes :- la métallurgie/transformation des métaux - les industries de production de biens d’équipement mécaniques- les industries agro-alimentaires.

La Bourgogne compte un tissu industriel riche, composé de grands sites de production et de PME spécialisées techniquement solides. Ce tissu s’articule pour une bonne partie autour du « Pôle de Compétivité Nucléaire », pôle labellisé au niveau national et seul pôle nucléaire français. Les PME bourguignonnes répondent donc à un besoin de sous-traitance de spécialisation, basée sur un savoir-faire pointu, des équipements et compétences spécifiques, et la maîtrise des délais. Elles couvrent également toutes les facettes des services à l’industrie.

La Suisse : un marché de proximité pour la Bourgogne, et spécialement la Bourgogne du Sud.

Travailler avec des industries suisses est en général un challenge et une référence recherchée pour les industriels français et bourguignons.

Une région

La Bourgogne : la qualité de vie et la sous-traitance pointue sur un même territoire Geneviève Moebs | ccI International Bourgogne | conseiller en Développement International

La Bourgogne est la 6ème région de France par sa su-perficie de 32 000 km² (les trois quarts de la Suisse), la 16ème par sa population de 1,6 million d’habitants. Il

en résulte une densité de population de 51 habitants au km², élément essentiel de sa qualité de vie.

Les prestations de sous-traitance le plus souvent offertes par les industriels bourguignons à leurs partenaires suisses concernent les domaines de la mécanique et usinage de pièces de précision (petites et moyennes séries), les machines générales et machines spécifiques (machines-outils, sous-ensembles et ensembles pour machines-outils, équipements mécaniques) et les services à l’industrie ( prototypes, moules, contrôle non-destructif, ingénierie).

La Bourgogne à l’international : les exportations progressent à 2 chiffres depuis 2005

La Bourgogne est passée en 2007 de la 14ème à la 13ème place des régions exportatrices de France, et la Saône-et-Loire en Bourgogne du Sud autour de Chalon-sur-Saône et Mâcon en est le moteur, puisqu’elle représente à elle seule près de la moitié des exportations régionales.

La Bourgogne a exporté en 2007 pour 10,2 milliards d’euros, soit + 16 % par rapport à 2006 (8,8 milliards d’euros). Elle poursuit sa progression amorcée en 2006, où le taux de croissance des exportations était déjà de + 10 %.La région connaît également un solde de son commerce extérieur positif de près de 3 milliards (2,9 exactement) avec un excellent taux de couverture de 1,40.

Les produits exportés par la Bourgogne couvrent 4 grands secteurs, les biens intermédiaires (dont essentiellement les produits de la sidérurgie) les produits agro-alimentaires, les biens d’équipement ( machines et équipements mécaniques ) et les produits de l’industrie automobile.

Les Chambres de Commerce et d’Industrie : un appui au développement reconnu par les entreprises

Les Chambres de Commerce et d’Industrie de Bourgogne ainsi que la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie de Bourgogne maillent un territoire de 4 départements : la Saône-et-Loire, la Côte-d’Or, la Nièvre et l’Yonne. Elles fédèrent 47 000 entreprises représentant un effectif global de 282'000 salariés, dont 112'000 actifs dans l’industrie. CCI International Bourgogne est le service international régional des CCI de Bourgogne, qui opère sous l’égide de la CRCI. Il est constitué de 10 permanents, Conseillers en développement International simultanément experts-pays et experts-secteurs. Ces dix conseillers sont basés à dijon et en local, afin d’être au plus près des entreprises et de leurs besoins.Pour encourager les entreprises bourguignonnes à aborder le marché suisse ou à renforcer leur position sur ce marché, CCI International Bourgogne a en 2006 et 2007 organisé en collaboration avec la Chambre de Commerce France-Suisse des journées d’entretiens individuels avec un expert du marché suisse Mr Romain duRIEZ.Ces entretiens ont permis aux entreprises bourguignonnes soit de s’orienter sur une démarche individuelle, soit de participer à une mission collective de rendez-vous individuels sur mesure avec des donneurs d’ordre potentiels suisses, comme lors des Rencontres Industrielles Franco-Suisses à Lausanne en juin.Les fournisseurs bourguignons ont à chaque fois hautement apprécié la qualité de leurs interlocuteurs suisses, courtois, professionnels et rentrant immédiatement dans le vif du sujet. Le souci mutuel de la qualité et du dialogue, le sérieux et le professionnalisme de part et d’autre permettent d’envisager sereinement la construction et l’élargissement de relations de confiance entre partenaires industriels suisses et bourguignons.

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Un canto

n

En Suisse, un habitant sur cinq est étranger, une proportion qui atteint même 28 % dans le canton de Vaud. des taux de présence étrangère qui sont les plus hauts d’Europe. Sans compter le nombre très important de travailleurs frontaliers, principalement français, actifs quotidiennement dans l’économie vaudoise.

Par ailleurs, le canton de Vaud attire un nombre toujours plus importants d’entreprises étrangères, attirées par les conditions compétitives du canton et par la présence de compétences dans des industries de pointe dans lesquelles elles sont actives. Sur les 64 entreprises implantées par le réseau de promotion économique en 2007, pas moins de 19 proviennent de France. Explications.

une situation géographique favorable

quatrième plus grand canton en superficie des 26 états que compte la Suisse fédérale, le canton de Vaud est le plus grand et le plus peuplé des cantons de Suisse romande, soit la plus importante région francophone du pays. Il est aussi le carrefour des grands axes de communication routiers et ferroviaires de Suisse:

l’axe genève-Bâle (sud-nord) et l’axe genève-Berne-Zurich (ouest-est) passent tous deux par Lausanne, la capitale vaudoise. Lausanne est ainsi le trait d’union de la Suisse romande avec Berne, capitale politique de la Suisse, et Zurich, capitale économique. genève et son aéroport international ne sont qu’à une quarantaine de minutes de Lausanne (65 km). grâce à sa position centrale stratégique, le canton de Vaud se situe donc au carrefour économique des marchés européens.

des compétences clefs dans les secteurs d’avenir

Première économie de Suisse romande, le canton de Vaud compte 36’000 entreprises et emploie 316’000 personnes, dont près de 75% dans les services.

La majorité des entreprises sont de taille petite à moyenne (PME), hautement spécialisées et très flexibles. L’économie vaudoise est donc principalement une économie du savoir (santé, banque, finance, formation et recherche, ingénierie, etc).

L’activité industrielle du canton est elle aussi largement axée sur le savoir et les secteurs à haute valeur ajoutée. Le canton de Vaud concentre sur son territoire plus de 1’200 entreprises high-tech et de nombreux centres de recherche publics et privés, parmi les plus réputés d’Europe, actifs dans des secteurs de pointe tels que les sciences de la vie, les technologies de l’information et de la communication (TIC), les micro et nanotechnologies, ou les technologies liées à l’énergie et à l’environnement. Cette densité d’entreprises et de laboratoires de recherche constitue des pôles de compétences particulièrement dynamiques qui bénéficient d’un soutien politique fort pour leur développement. La création d’entreprise est fortement encouragée : de nombreux outils de valorisation de la recherche sont mis en place. Plusieurs organismes de transfert de technologie sont actifs dans ce sens auprès des Hautes écoles et des instituts de recherche du canton.

Votre partenaire local

Afin de faciliter l’établissement de nouvelles sociétés, le canton de Vaud a mis sur pied un important programme d’aides et d’accompagnement gratuit. Les autorités cantonales proposent des prêts garantis par le canton ou une prise en charge des intérêts bancaires, des subventions pour la formation ou le perfectionnement des collaborateurs ainsi que pour des projets de développement d’entreprises, de même que des mesures fiscales incitatives.Les collaborateurs et les services de promotion économique sont à même de fournir tout ce dont une entreprise a besoin pour s’installer et se développer dans le canton de Vaud.

www.vaud.ch

Le canton De Vaud : Une Perle au coeur de l’europe

raphaël conz | Service de l’économie, du logement et du tourisme

ce coin de pays, situé entre lac et montagnes, condense toutes les qualités propres à la Suisse : innovation, dynamisme en matière de développement économique et

d’investissements, productivité – la plus élevée du monde –, qualité de l’enseignement, stabilité politique, et surtout une incroyable qualité de vie !

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info

s m

em

bres

12 millions de noms de domaine en .de en allemagne, 1.500.000 .it (Italie), 1.100.000 .fr pour la France... en comparaison de ses voisins, la Suisse a franchi le cap du million de noms en .ch en août 2007. L’utilisation des noms de domaine en Suisse est-elle à la hauteur de ses voisins ?

Eu égard à la taille du pays, je trouve que la Suisse s’en sort très bien. Il y a par exemple davantage de .ch que de .fr. Je pense que cela est principalement dû au mode de commercialisation en direct qui a été adopté par le Switch (l’organisme qui gère les domaines en .ch) depuis le début, ainsi qu’à l’absence de charte de nommage contraignante, comme cela a pu être le cas en France par exemple. Mais votre question est plus complexe qu’elle n’y parait, si l’on veut dépasser le cas spécifique du .ch. La question de l’utilisation des noms de domaine dans un pays est trop souvent limitée à l’extension locale, or il n’y a pas, ou plutôt il ne devrait pas y avoir, que le .com ou le .ch dans la vie d’une entreprise, surtout pas d’une entreprise suisse, née dans un pays naturellement tourné vers l’export.

C’est là que l’on peut voir les limites, voir les inconvénients du modèle de vente directe des .ch par le Switch. Depuis des années en effet, les entreprises ont l’habitude d’y réserver directement leurs .ch, avec une conséquence directe : l’absence de bureaux d’enregistrement suisses. A quoi bon passer par un intermédiaire alors que l’on peut aller directement à la source. C’est vrai pour la matière de base, le .ch, mais un bureau d’enregistrement spécialisé entreprises propose bien davantage, à commencer par toutes les extensions mondiales (cctlds), mais aussi de nombreux services annexes (veilles, conseils stratégiques, récupérations, …). L’absence de prestataires locaux proposant ces prestations a fait prendre un certain retard au marché suisse : pas d’offre = peu de demande. C’est d’autant plus dommageable pour ces entreprises qu’elles sont souvent fortement tournées vers l’export, et que leurs marques, du fait des secteurs d’activité concernés, sont fortement attaquées en cybersquatting.

Nous avons perçu, lors de notre matinée noms de domaine à Genève, un fort intérêt et un gros besoin d’interlocuteur spécialiste offrant un panel large de services autour des noms de domaine, et le MailClub considère aujourd’hui la Suisse, et au premier plan la Suisse Romande, comme son principal marché d’export, car nous pouvons combler le vide que je mentionnais à l’instant du côté des prestataires.

Zürich est la ville où ont été enregistrés le plus de .ch. Viennent ensuite Berne et Genève. ces différences peuvent-elles s’expliquer ?

Je pense que cela tient à deux facteurs : d’une part la ventilation de la population et des entreprises en Suisse, la Suisse Alémanique représentant près de 70% de la population de l’économie du pays. Par aileurs, on ne peut pas considérer que cette ventilation n’a pas de lien avec le fait que le premier cctld dans le monde est le .de. Il est sans doute naturel que les liens entre l’Allemagne et la Suisse Alémanique soient une explication au développement des noms de domaine dans le Canton de Zürich. Je reviens par contre sur un point que j’expliquais au début de notre entretien : le dynamisme des noms de domaine dans un pays ne se limite pas à l’extension locale, surtout dans un pays exportateur, c’est pourquoi je parie sur un rattrapage de la Suisse Romande, notamment grâce aux cctlds, indispensables pour les entreprises exportatrices, fortement présentes dans les cantons romans.

on constate que les grandes entreprises qui ont une activité électronique sont celles qui ont vite compris l’intérêt des noms de domaine, et de leur protection. Les entreprises plus modestes, qui ne sont pas, ou pas encore, sur internet, doivent-elles être indifférentes à l’égard des noms de domaine ? Faut-il s’intéresser seulement aux noms en .ch, ou à d’autres extensions ?

Je pense que la prise de conscience a fait de grands pas depuis quelques temps. On voit globalement en Europe de plus en plus de sujets liés aux noms de domaine dans la presse destinée aux petites et moyennes entreprises, notamment depuis le lancement du .eu. Au MailClub nous avons vu depuis 2 ans une hausse exponentielle du nombre de nos clients PME.Il est évident que, notamment pour un pays comme la Suisse, une entreprise ambitieuse et ayant des projets d’export ne peut se limiter au seul .ch.

La libéralisation progressive des règles d’enregistrement à laquelle on assiste dans de nombreux pays permet aujourd’hui à des entreprises implantées dans un seul pays de pouvoir protéger leurs marques au niveau international, et d’exploiter des sites locaux utilisant des domaines locaux qui seront bien mieux référencés dans les moteurs de recherche des pays concernés. Il est important de bâtir une stratégie de nommage en amont de son développement international, même pour une petite entreprise, et c’est tout le sens de l’ensemble du service que le MailClub peut offrir à ses clients. L’inconvénient de la simplification des règles d’enregistrement est que les cybersquatters s’attaquent à présent aux cctlds, et plus uniquement aux .com ou .net.Les prix des noms de domaine ont énormément baissé dans tous les pays depuis quelques années, et il est aujourd’hui possible de réserver ses domaines dans les principaux pays pour un coût très raisonnable, qui n’a rien à voir avec le prix de négociation d’un domaine déjà déposé. Aujourd’hui pour environ 3000 francs suisses, il est possible de se protéger dans les 30 principales extensions mondiales. A titre de comparaison, une procédure UDRP coûte 1500 dollars plus les frais éventuels d’avocat… pour un nom de domaine ! Et un rachat à l’amiable tourne en général autour des 2000 dollars… toujours pour un nom de domaine.

Pour terminer, quels sont les moyens de reconnaître une bonne stratégie de nommage ?

Elle se reconnaît grâce à un outil simple : une recherche whois mondiale (recherche que chacun peut faire gratuitement en quelques secondes sur http://domaines.mailclub.fr). Une stratégie efficace sait aller à l’essentiel, sans se perdre dans des dépôts inutiles ni tomber dans la paranoïa. Une société dupont qui oublie de déposer dupont.cn ou dupont.ru alors que ce sont deux extensions à dépôts libres, sur des marchés importants, et qui dépose entreprisedenettoyagedupont.ch, nettoyage-dupont.ch, dupontnettoyage.ch en plus de dupont.ch doit se poser des questions…. Autre exemple de bonne pratique, il est important de protéger toutes les ambiguïtés orthographiques de son nom : un exemple simple avec le site Swiss Info : les infos sont elles au singulier ou au pluriel ? Si www.swissinfo.ch renvoie bien vers le bon site, www.swissinfos.ch est un site « parking » à vendre, qui représente une vraie perte de trafic pour Swiss Info. Il aurait été judicieux de déposer les deux domaines au moment où c’était encore possible.

[email protected]

+33 (0)4 88 66 22 28 Propos recueillis par Cédric Manara, professeur associé à l'EDHEC

Gérer les noms de domaines

charles tiné | Fondateur et directeur général du Mailclub

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Promosalons, agent de salons internationaux en France, existe maintenant depuis près de 30 ans en Suisse. La société est principalement active dans la promotion visiteurs d’une vingtaine de salons professionnels par an, tels que Batimat, Sial, Sima, Maison & objet et Mode city.

Promosalons est le premier interlocuteur des visiteurs professionnels suisses concernant la gestion, la planification et le déroulement de leur visite, mais assure aussi le service exposants pour nombre de salons, comme Intermat, salon des machines de chantier.

Depuis janvier 2008, Promosalons a changé de directeur : Ginette campa, directrice de la société, a remis les reines à oliver Füglister. Mme campa a assuré le bon fonctionnement de Promosalons pendant 19 années et peut ainsi être considérée comme la créatrice et l’âme même de Promosalons Suisse.

elle a transmis la société au moment d’importants défis nouveaux : assurer d’une part la pérennité de la promotion visiteurs et de la recherche exposants tout en soutenant les nouvelles stratégies de communication des salons.

Selon les statistiques officielles (chiffres oJS), les salons français attirent près de 30’000 visiteurs annuellement (2006) ; la Suisse se classe donc au 1er rang des pays européens hors eU et au 8ième rang des pays visiteurs au niveau mondial, soit 4 % du visitorat international de salons en France.

Parmi les salons les mieux visités, l’on peut citer Intermat, Maison & objet, emballage et le Sial.

Le potentiel de croissance du visitorat reste, dans un contexte économique aux changements rapides, difficile à estimer.

De manière générale, les Suisses francophones se déplacent beaucoup plus facilement sur la France, tandis que leurs concitoyens alémaniques sont fortement tournés vers l’allemagne.

Le nouveau directeur, de langue maternelle suisse allemande, s’est fixé comme objectif à long terme de mieux encore ancrer les salons internationaux en France en Suisse alémanique.Promosalons travaille en partenariat avec Frantour (partenaire voyage) et avec différentes associations / institutions sectorielles (selon le salon concerné).

en tant que représentant de Batimat et Intermat, elle est associée à l’organisation d’un séminaire technique de la cSFcI sur le droit de construction en France en novembre prochain.

Les salons internationaux traversent actuellement une période tant de consolidation que de dynamisation : sont à citer la fusion des parcs d’expositions parisiens de Unibail et de la ccIP en janvier dernier ou encore l’orientation des salons vers l’Internet (inscription électronique).

Promosalons est bien entendu au rendez-vous pour accompagner et soutenir ces évolutions en Suisse, se transformant en un véritable conseiller et en un accompagnateur des visiteurs professionnels depuis le pré-enregistrement jusqu’au bilan d’un salon.

Promosalons (Suisse) SàrlGeneral Wille-Strasse 15

ch-8002 Zürichtel: 0041 44 291 09 22

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Promosalons : nouvelle direction oliver Flügister | Directeur

aspects - juin 2008

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Gestion de portefeuilles de noms de domaine internet - Hébergement internet

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aspects - juin 2008

35

Bie

nvenue

Vos futurs contacts d’affaires : nouveaux membres cFScI

EMLGENEVA ELI SAMonsieur MOLLE PatrickPrésidentRue du Jeu de l’Arc 15CH- 1207 GENEVE

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Institut de formation - Dispense de formation et exercice de toutes activités liées

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Agence de marketing événementiel sportif

Marketing und Event Agentur im Sport

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Co-Pilotage des petites entreprises

Mitsteuerung der kleinen Unternehmen

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+41 22 363 79 40 +41 22 363 79 49

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Conseils en Propriété Intellectuelle

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EPURE SARLMonsieur BONNOT MichelRue du Mont-Blanc 8F- 74100 ANNEMASSE

+33 4 50 39 88 78 +33 4 50 38 68 16

[email protected]

Expertise valeur immobilière et valeur des fonds de commerce

Immobilien- und Geschäftsschätzung

Zoom

aspects - juin 2008

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M. Renaux | Mlle Corbière | M. Rosenbaum

cocktail au salon de l’auto sur le Stand renault

Le 12 mars, à l'occasion du 76e Salon International de l'Auto, la direction de Renault Suisse a invité sur son stand les membres de la CFSCI. une désor-mais traditionnelle et fort sympathique invitation qui rencontre chaque année plus de succès.

Accueil des participants "MailClub" Conférence sur les noms de domaine

Séminaire sur la gestion de portefeuille de noms de domaine

Le 17 avril, se tenait à genève un petit-déjeuner conférence sur le thème de la gestion des noms de domaines. une cinquantaine de sociétés étaient présentes afin de connaître les stratégies adaptées à cette problématique.

construcktive talks

Le 5 mai, M. Jean-Paul Betbéze, Con-seiller du Président et du directeur général du Crédit Agricole, est inter-venu musée Haus Konstruktiv sur un thème d'actualité : "What kind of solu-tion for what sort of crisis ?"Visite du musée et cocktail dînatoire au programme pour clôre la soirée. un beau succès auprès des membres de la CFSCI de Zurich.

Conférence de M. Betbéze M. Betbéze

Conférence-cocktail à l'aéroport de genève

MM. Boillod et deillon

Conférence-cocktail Aéroport Internationnal de genève

Le 28 mai, M. Robert deillon, directeur général de l'aéroport international de genève, présentait aux membres de la CFSCI les excellents résultats de fréquentation de l'aéroport ainsi que ses perspectives d'avenir.

Les salons de Renault Suisse

Zoom

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aspects - juin 2008

37

Accueil des participants

M. Piccard | Mlle CorbièreMM duriez | déon | georges

Solar Impulse reçoit le prix de l’innovation remis par Safran

Près de 200 personnes présentes au Casino Barrière de Montreux

MM. Renaux | Moissonnier | Boillod

Trophées CFSCI Le 25 avril nos Trophées CFSCI ont réunis près de 200 personnes sur la Riviera vaudoise. Les lauréats de cette 20ème édition sont: SolarImpulse prix de l'innovation, Hermes prix de la tradition et du savoir-faire, Lyria développement français en Suisse, Pôle d'excellence aéronautique franco-suisse : prix sciences et technique, Maagtechnic implantation suisse en France, Baumgartner : prix spécial

MM. Friedli, Monbaron et Schifferli

MM. Paskoff | galliano | Piepsz

Les lauréats de la 20e édition

MM. Borschberg | Piccard | Boillod

MM. Borschberg | Piccard | Boillod | Kunz

aspects - juin 2008

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2ème edition des rencontres

industrielles franco-suisse

jeudi 5 juin 2008 - Lausanne

Les rencontres industrielles franco

suisse donnent une occasion unique

à des sociétés françaises d’approcher

un marché de proximité innovant

et porteur. Les donneurs d’ordres

suisses font appel à des sous-traitants

étrangers pour la réalisation de travaux

de toute nature, les fournisseurs

français possèdent les savoir-faire et

compétences nécessaires. ,

www.rencontres-industrielles.ch

Agenda

aspects - juin 2008

3838

Dejeuner débat avec

M. Philippe Verdier

27 novembre 2008 - genève

Philippe Verdier,

cinquante ans, est

entré aux PTT en 1979

en qualité d'inspecteur

après des études

d'économie. A sa

sortie de l'ENSPTT en 1987, il est

chargé de mettre en place une

comptabilité d'entreprise à La Poste.

Il devient ensuite responsable de la

comptabilité à la direction financière

puis directeur de la délégation au

système d'information. Nommé

directeur des systèmes d'information

en 1991, il préside depuis 2007 doc@

post, opérateur de Solutions et de

Services documentaires du groupe

La Poste.

Le monde est plus sûr avec Thales

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114e assemblée Générale cFScI

jeudi 12 juin 2008 - genève

Temps fort de la vie associative de

notre CFSCI, l'Assemblée générale

se déroulera à genève. M. Xavier

Rigo Pdg de la Société Adelac,

interviendra sur le thème :

«Ouverture de l’A41-Nord : Les

enjeux économiques pour la

région franco-valdo-genevoise»

un repas gastronomique savoyard

préparé et présenté par le gIE Vins et

gastronomie de Savoie sera ensuite

servi.

Séminaire sur le droit de la

construction

4 novembre 2008 - Bâle

die Handelskammer Frankreich-

Schweiz, unterstützt von Batimat,

der internationalen Fachmesse für

das Baugewerbe, freut sich, Sie

zum folgenden technischen Seminar

einzuladen:Französisches Baurecht

Séminaire sur le marketing olfactif

4 décembre 2008 - Zurich

Dejeuner débat sur la libéralisation

du marché postal

novembre 2008 - Zurich

Der kunstmarkt – eine sinnvolle

anlage? chancen und risiken

Le marché de l’art : Pourquoi et

comment investir ?

mercredi 11 juin 2008 - Zurich

Sur un thème d'actualité, "Investir

dans l'art", un séminaire technique

avec des interlocuteurs de premier

plan : Jean-Frédéric Jauslin,

directeur de l’Office Fédéral de

la Culture - dirk Boll, directeur

général Christie’s Zurich - Susanne

gantenbein, Ernst&Young - Markus

Beck, Nationale Suisse assurances

Déjeunet débat avec

M. Jean-Paul Betbéze

30 septembre 2008 - genève

Après Zurich, l'écono-

miste bien connu des

membres de la CFSCI,

M. Jean-Claude Betbéze,

sera à genève.

Inscrivez maintenant cette date

dans vos agendas pour écouter le

toujours très pertinent Conseiller du

Président et du directeur général du

Crédit Agricole.

Dejeuner débat avec

M. claude hauser

2 octobre 2008 - Zurich

Claude Hauser est le

Président du Conseil

d’administration de la

Fédération des coopé-

ratives Migros depuis

2000, après avoir été directeur de

Migros-genève pendant 25 ans et

gravi tous les échelons de la société

où il est entré après ses études.

Petit déjeuner conférence

septembre 2008 - Neuchâtel

Enjeux du supplied chain management

Le supply chain management

vise à planifier et à gérer toutes

les activités impliquées dans

l’approvisionnement du Client en

associant, de bout en bout, les

processus transverses liés à la

demande et à l’approvisionnement.

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Fribourg : High-Tech in the Green « L’innovation, source et miroir de la créativité. »

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