playsound le mag #4

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ITW & CHRONIQUE MUSE THE 2ND LAW & AUSSI : DESTINE • GREEN DAY • SYSTEM OF A DOWN • DEFTONES • SEX PISTOLS • PLACEBO • SIGUR ROS • SUM 41 • LANA DEL REY • BB BRUNES • THE KILLERS • PARKWAY DRIVE • AVENGED SEVENFOLD CHRONIQUES • NEWS • AGENDA • TALENTS ... + DOSSIERS MAGAZINE DEDIE A LA CULTURE ROCK • numéro 4 • www.playsound.fr • octobre 2012 • gratuit + REVIEW THE MAINE : CAP SUR L’EUROPE

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Parution : 1er Octobre 2012

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Page 1: Playsound Le Mag #4

ITW & CHRONIQUE

MUSETHE 2ND LAW

& AUSSI : DESTINE • GREEN DAY • SYSTEM OF A DOWN • DEFTONES • SEX PISTOLS • PLACEBO • SIGUR ROS • SUM 41 • LANA DEL REY • BB BRUNES • THE KILLERS • PARKWAY DRIVE • AVENGED SEVENFOLD •

CHRONIQUES • NEWS • AGENDA • TALENTS ...

+ DOSSIERS

MAGAZINE DEDIE A LA CULTURE ROCK • numéro 4 • www.playsound.fr • octobre 2012 • gratui t

+ REVIEW

THE MAINE : CAP SUR L’EUROPE

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PS MAG #4

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NUMERO 4 • OCTOBRE 2012

REDACTEUR EN CHEFYANNIS MOUHOUN

RESPONSABLE DE LA PUBLICATIONSAMI ELFAKIR

REDACTION MAGYANNIS MOUHOUN SAMI ELFAKIR MATTHIAS MEUNIER FABIEN GALLET PAULINE RIVIERE MARINA LAYDORIAN COLAS CELIA SOLSKEN EMMANUEL VAN ELSLANDE MORGANE LE MARCHAND MARTIN VAN BOXSOM

PHOTOGRAPHEFANNY SCHNEIDER

[email protected]

SITE WEBWWW.PLAYSOUND.FR

- TOUS LES 2 MOIS -

Playsound est une plateforme créa-tive de découverte, d’actualité et de chroniques couvrant les différentes facettes de la culture rock au sens le plus général du terme. Le pro-jet comprend un site riche de son flux de news multi-genres, d’un espace de critiques complet ainsi qu’un laboratoire numérique via une plateforme dédiée à la promotion de jeunes talents.

Vous pourrez retrouver la majeure partie des dossiers, articles et pa-piers publiés dans ce mag 15 jour après sa sortie sur notre site web.

Recrutement ouvert :

www.playsound.fr

Un projet de :

Association Médias Culturewww.association-medias-culture.fr

SOMMAIRE03 EDITO & PLAYLIST

04 INTERVIEW : THE MAINE

07 REVIEW : THE MAINE

08 AGENDA LIVE

09 PHOTO DU MOIS

10 CHRONIQUE : MUSE - THE 2ND LAW

12 NEWS

14 ENQUÊTE : SYSTEM OF A DOWN, RETOUR POSSIBLE ?

15 TALENTS

16 DOSSIER : lE CLIP, TOUTE UNE HISTOIRE

18 FOCUS : QUAND LE BIOPIC TOUCHE AU ROCK

20 SELECTION DU MOIS

21 CRITIQUES

22 INTERVIEW : DESTINE

PSMAG

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& PLAYLIST

PLAYSOUND VOIT GRAND. Après près d’un an et demi d’aventure qui ont fait d’une initiative personnelle un média culturel novateur et puissant, Playsound prend un tournant.

Consciente de l’océan d’opportunités qui s’offrent à elle, la rédaction du site et du magazine a acté son rattachement à l’Association Médias Culture que je pré-side afin d’optimiser son impact et de développer de façon considérable son activité. Parce que nous pensons que la culture rock ne bénéficie pas d’un traite-ment médiatique de qualité et parce que nous sommes avant tout des passionés, nous avons décidé de mettre notre éner-gie au service de nos lecteurs.

Ainsi, le site web de Playsound verra sa deuxième version mise en ligne le 13 octobre 2012. Les sections “Talents” et “Playlist” fusionneront pour donner nais-sance à Playsound Labs, plateforme de streaming et de découverte révolution-naire. Aussi, le flux de news du site prin-cipal sera divisé par genres musicaux, afin de gagner en cohérence. Une sec-tion “live” verra le jour et le recrutement de 20 rédacteurs sera effectué dans les 6 prochains mois. Enfin, Playsound Le Mag’ a eu droit à un petit lifting, afin de préparer sa sortie en version papier à l’horizon 2013.

Notre ambition : devenir le premier mé-dia francophone dédié au rock !

1. MUSE - SUPREMACY

+ WWW.PLAYSOUND.FR/PLAYLISTS

EDITO

Yannis MouhounRédacteur en Chef

2. IMAGINE DRAGONS - NOTHING LEFT TO SAY

3. DEFTONES - LEATHERS

4. GRIZZLY BEAR - SLEEPING UTE

5. GREEN DAY - LET YOURSELF GO

6. BIFFY CLYRO - STINGIN’ BELLE

7. BB BRUNES - STEREO

8. C2C - THE BEAT

9. THE BLACKOUT - START THE PARTY

10. PLACEBO - SONG TO SAY GOODBYE

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INTERVIEWPlaysound : Deux concerts à guichets fermés en 2011, un autre en Février au Divan du monde et vous voila de retour quelques mois plus tard. Est-ce que vous ressentez une forte connexion avec votre public français?

Jared Monaco (Guitare) : On le res-sent maintenant. C’est super de revenir et puis on joue dans un lieu différent, on est sur un bateau ! Donc ça nous fait plai-sir d’être là et d’avoir la chance de jouer dans deux nouvelles salles et de voir de plus en plus de gens venir, c’est excitant !

Playsound : C’est une nouvelle expéri-ence donc ?

John O’Callaghan (chant) : Exacte-ment, on a joué dans trois salles diffé-rentes maintenant. Celle-ci sera intéres-sante, on a déjà un bon pressentiment.

Playsound : Chaque fois que vous ven-ez, est-ce vous avez l’impression que vo-tre fanbase s’agrandit ?

John : Bien sur, c’est la raison pour

laquelle on revient autant de fois et puis je pense que c’est en jouant plus souvent qu’on arrive à faire venir plus de gens à nos concerts. J’espère que notre fanbase continuera de s’agrandir chaque fois que l’on reviendra, grâce au bouche à oreille et aux fans qui décident de ramener leurs amis avec eux pour nous écouter quitte à les menacer avec une arme (Il sourit tandis que Jared mime l’action accom-pagné d’un “tu dois venir avec moi” avant de sourire à son tour.)

Playsound : Est-ce qu’il vous arrive lor-sque vous êtes en tournée de perdre la notion du temps et de l’endroit où vous vous trouvez?

John : Absolument !Jared : En particulier quand on voy-age en avion même si à force de partir en tournée on s’y habitue un peu. Pour venir en Europe, le vol nous a complète-ment décalés et personnellement je n’ai fait que de me coucher vers 3 heures du matin pour me réveiller aux alentours de 14/15h depuis que nous sommes ici. Et puis on se fait à cette routine bizarre,

parce que oui, être en tournée change forcément votre routine du coup on reste éveillé tard, on mange à des heures pas habituelles c’est quand même un peu dur de s’y faire, on commence à peine à s’ajuster avec les heures européenes.

Playsound : Pourquoi avez-vous choisi de sortir Pioneer & The Good Love en Europe au lieu de sortir Pioneer et l’EP The Good Love séparément?

John : Nous n’avions pas vraiment eu de vraie sortie de Pioneer en Europe avant que l’on rentre en contact avec Rude Records. Il ont dit qu’ils voulaient sortir Pioneer en Europe alors nous leur avons dis que nous avions quelques b-sides que nous voulions sortir du coup on s’est dit que mettre les deux ensembles avait plus de sens que de faire cela séparé-ment. Comme ça si les gens veulent une copie physique de The Good Love ils n’ont pas à la commander en ligne ou à aller le chercher à un endroit, ils l’ont di-rectement avec Pioneer sur un cd de 19 pistes. Et puis, c’est ici c’est différent des Etats-Unis qui est un endroit familier pour

THE MAINE

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“APRES LA TOURNEE

(...) ON SE CONCENTRA

SUR L’ECRITURE ET

L’ENREGISTREMENT

D’UN NOUVEL ALBUM.”

nous du coup c’est plus facile de sortir l’EP physiquement là-bas. Sachant que nous l’avions produit nous même, on a beaucoup eu à apprendre durant ce pro-cédé vu qu’on a du se familiariser avec tout ça. Ca aurait été plus facile de tout mettre ensemble et de sortir l’album aux Etats-Unis plutôt qu’ici. Vous pouvez imaginer la difficulté que l’on aurait eu à le publier ici, heureusement on a pu s’associer à Rude Records afin de pou-voir trouver un moyen de commercialiser Pioneer & The Good Love officiellement.

Playsound : Avez-vous comme projet de faire un autre clip vidéo d’un titre de Pioneer, ou d’un de The Good Love dans un futur proche?

John : Je ne suis pas sur mais on en a vraiment envie. On le fera certainement une fois que l’on ne sera plus sur les routes, ce qui représente..Jared : Pas beaucoup de temps en fait.John : Exactement.Jared : Ca arrivera quand on sera de re-tour à la maison.John : C’est à dire que l’on a environ plus d’une semaine de repos avant de repar-tir sur les routes aux Etats-Unis. Et puis après ça on va prendre du temps pour écrire et enregistrer un nouvel album. En fait je ne sais pas, c’est une bonne ques-tion. Je sais que l’on a des idées pour

une nouvelle vidéo d’un titre issu des b-sides. Mais je ne sais pas vraiment, la seule chose sure est que ce sera pour un titre de The Good Love.

Playsound : La vidéo de Like We Did est assez délirante, d’où vous est venu cette idée?

John : En fait on voulait faire danser des personnes âgées ayant environ la soixan-taine dans notre clip..Jared : Mais il y a beaucoup de paper-asse à faire..John : Avec plein de contrats d’assurance à signer. Alors on a décidé d’acheter ces masques sur internet, on en a prof-ité pour cambrioler quelques banques (Il sourit) avant de faire cette vidéo. On a aussi eu des relations sexuelles avec nos vrais grand-parents (Il éclate de rire)Jared : Il n’y ont vu que du feu !John : Tout ça a été mit dans la boite en quelques heures. C’est un contraste in-téressant et ça nous donne la possibilité de jouer avec nos personnalités. Car tous les gens qui nous connaissent ou ceux qui nous suivent savent que l’on n’est pas sérieux à 100% du temps. On prend au sérieux ce que l’on fait, pour nous jouer de la musique est vraiment sérieux mais il ne devrait pas y avoir “aucun sour-ire” dans tout ça, il faut aussi qu’il y est un aspect “fun”. Donc après avoir fait un clip

aussi sérieux que Misery, nous avions en-vie de faire une vidéo plus marrante pour changer nos personnalités et faire con-traste entre ces deux clips.Jared : On s’est bien amusés !John : Oui, absolument !

Playsound : Il faut avouer que les vis-ages sont un peu inquiétants..

John : En effet.. ca l’est et nous le sommes aussi ! On est même carrément inquiétants ! (Il rit)Jared : Pat (Kirch, le batteur) était proba-blement celui qui faisait le plus peur.John : (Il rit de plus belle) Il avait des seins..Jared : Et ils allaient jusqu’à son ventre.John : Bizarre. Vraiment bizarre.

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Playsound : Quels sont vos projets après cette tournée ?

John : On se concentrera principalement sur l’écriture et l’enregistrement d’un nouvel album.

Playsound : Toujours auto-produit?

John : En fait on se retrouve face à un choix, on ne sait pas exactement ce que l’on va faire ni avec qui on va enregistrer cet album. On a pas mal de chansons déjà écrites, mais on ne veut pas presser quoi que ce soit. On veut être sûrs que peu importe les titres que nous sortirons, nous devons nous sentir confiants et fi-ers de ces derniers. On ressent un senti-ment “choc” après avoir été si fiers car au moment d’écrire Pioneer on ne réali-sait pas vraiment qu’il allait sortir et on ne savait pas quel label aller accepter de le produire. Et quand on a finalement eu la chance de le sortir, on a vraiment eu ce-tte impression de soulagement, un grand sentiment d’accomplissement. Je pense qu’après avoir ressenti ça, on a envie de se sentir de cette manière bien avant de dévoiler le nouvel album, être surs que c’est bien ce que l’on veut faire et que ça correspond avec la prochaine marche que l’on veut gravir.

Playsound : Dans un autre registre, quelles sont les trois choses dont vous ne pouvez pas partir en tournée sans?

John : Beaucoup de sous-vêtements.Jared : Pour les jeter après. (Il réfléchit.) Un ipod.John : Oui, mon iPhone en fait, car c’est un ipod, un appareil photo, un navigateur internet.Jared : C’est une valise électronique.John : Et de quoi soigner un rhume.Jared : On est facilement encombrés.John : On a des nez bizarres dans le groupe. Et puis... je sais pas. Des tongs.Jared : Du pain. J’adore le pain. (Ils écla-tent de rire)

Playsound : Trois choses que vous aimez à propos de la France?

John : Honnêtement, le pain.Jared : Le pain, oui.John : J’adore le fromage.Jared : Et le vin... Ça fait trois! (ils s’applaudissent)John : Honnêtement on ne comprend pas pourquoi le pain ne fait pas partie

de notre culture. Peut-être parce qu’on n’a pas vraiment une culture qui nous est propre. C’est un mélange de “shtuff” (Il regroupe “shit” et “stuff”.)Jared : “Shtuff” (Ils le répètent plusieurs fois ce qui ne manque pas de faire rire John). Non mais, la baguette. Je sais pas mais ici on mange de la baguette, c’est délicieux et j’adore ça.John : On a marché dans le quartier pendant une heure et demi aujourd’hui afin d’essayer de trouver un endroit où manger. Tout était fermé, on ne trouvait rien, finalement on en a eu marre alors on a acheté des baguettes à la boulangerie et c’est ce qu’on a mangé au déjeuner.. Comme des oiseaux. Juste du pain.Jared : On en a mit par terre et puis on a mangé (il mime un oiseau en train de picorer avec John)

Playsound : Trois mots que vous con-naissez en français?

John : “Merci”Jared : “Beaucoup” (John éclate de rire), “Bonjour”John : “Oui”, “Au revoir”.Jared : Il est assez doué, en fait il ap-prend le Français.John : Non pas de suite, mais je le ferai quand je rentrerai chez moi. J’ai eu un programme d’apprentissage de la part de ma mère pour mon anniversaire donc j’espère que la prochaine fois on pourra parler en mal de Jared en français.Jared : Comme ça j’aurai aucune idée de ce qui se dit. Mais vous pourriez le faire en anglais, je ne réaliserais même pas. (Ils éclatent de rire.)

Playsound : Donc vous ne connaissez aucune insulte en Français?

Jared : Non, en fait on espérait que vous pourriez nous en apprendre.John : (s’adressant à Jared) tu te sou-viens de ces fans canadiennes qui nous avaient appris ce mot.. (Il hésite un in-stant). Laissez tomber. Je ne m’en rap-pelle pas. (rire)Jared : Tu y étais presque!John : Le français est différent au Cana-da. Ils ne sont pas vraiment français.. Ils sont canadiens.Jared : Ils sont canadiens, ils vivent au canada. (rire collectif)John : Mais ils sont peut-être aussi fran-çais..Playsound : (Nous leur traduisons alors “merd*” qu’ils s’entrainent à prononcer)

Jared : Ca ressemble assez à l’espagnol.. Pour eux c’est “Mierda” (Prononcé avec l’accent)Playsound : (Puis “put***” qu’ils essaient à nouveau de maitriser.) - C’est un mot dont vous avez absolument besoin en Français!John : C’est facile! (D’un ton énervé il prononce “puta*n” faisant rire l’assemblé avant de nous demander comment cela s’écrit). Je pense que c’est la seule chose que je vais dire sur scène ce soir. (Il reprend alors le mot avec un air plus théâtral.)Jared : Tu peux le dire avec des into-nations différentes! (Ils essaient, riant de plus belle. Jared faisant mine de tester le son) 1, 2, “putain”.

Playsound : Trois de vos plus grandes influences en tant qu’artistes?

John : Je ne sais pas vraiment. Si je de-vais trouver une manière de résumer tout ça, ce serait les gens qui refusent de faire des compromis, que ce soit sentimen-talement parlant, professionnellement et même artistiquement. Ça pourrait même être un business-man.. En somme ceux qui refusent de se conformer à la norme, qui prennent en main leurs destins et leurs esprits. Il y a beaucoup à dire à ce propos et je pense qu’après tout ce procédé, nous respectons les gens qui restent fidèles à leurs convictions, c’est quelque chose qu’on admire et ce pas seulement au niveau musical ou artis-tique, mais plutôt dans la vie en géné-ral. Donc je pense que n’importe quelle personne qui présente ses attributs nous inspire.

Playsound : Quelque chose à ajouter pour vos fans?

John : “Puta*n!”, non “merci”, merci beaucoup à tous ceux qui nous ont soutenu et qui le font encore, merci de nous permettre de sortir notre album.Jared : Merci de nous laisser une chance!John : On espère vous voir au concert ce soir ou même dehors et on espère aussi vous voir dans le futur. Faites attention à vous.

Propos recueillis par Fanny Schneider et Célia Solsken

+ PLAYSOUND.FR/ITW/

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PIONEER & THE GOOD LOVE

Lorsque les premières notes de l’intro d’Identify résonnent, on comprend les raisons qui ont poussé le groupe a choisir ce titre en guise d’ouverture. Vé-ritable appel à notre moi intérieur, John O’Callaghan nous scande de ne pas suivre les normes et d’être ce que l’on désire vraiment dans des refrains ef-ficaces. On ressent immédiatement le gain de maturité entre cet opus et le pré-cédant, Black And White, avec cette fois-ci des influences bien plus classic rock que pop. Vient ensuite My Heroine, avec des paroles pleines de double sens et un refrain qui reste en tête. Enfin Misery s’inscrit comme le morceau illustrant au mieux le gain de maturité dont a béné-ficié le groupe au fil des années, de ce fait on se laisse porter par les riffs simples mais pas pour autant moins efficaces de Kennedy Brock et Jared Monaco. On notera également la présence de When I’m At Home, morceau plus recherché et original qui nous permet de mieux entendre la basse de Garrett Nickelsen, difficile à cerner dans d’autres morceaux, ainsi que celle de Like We Did (Windows Down) véritable ôde à la jeunesse que l’on aimerait tous éternelle. Outre son évolution apparente, The Maine n’oublie pas ses origines musicales et le groupe nous le fait bien comprendre, outre l’effort technique présent tout au long de cet album on y retrouve des ballades aux paroles légères mais qui ne man-quent pas de nous parler, avec Thinking Of You qui nous donne l’irresistible envie de fredonner ce rythme qui ne laisse pas de marbre, mais aussi I’m Sorry, introduit par la batterie de Pat Kirch.  On retrouve également des titres typiques du groupe,

ayant pour thème des périodes de la vie qui, encore une fois, nous parlent forcé-ment. Ainsi avec Time, dont le tic-tac de l’horloge nous rappelle le principal sujet de ce titre, Don’t Give Up On “Us” qui revient au style beaucoup plus pop des précédents opus ou encore Some Days au refrain qui ne manque pas de trotter un moment dans notre esprit. La premi-ère partie de cet album regroupant les titres de Pioneer se referme ainsi avec le mélancolique While Listening To Rock & Roll et le regain d’espoir de Waiting For My Sun To Shine, qui fut un titre caché lors de la première parution de Pioneer mais qui trouve parfaitement sa place au sein de cette réedition.

The Maine nous transporte dans leur monde aux influences rock épurées et on en redemande, les titres de The Good Love remplissent à leur tour leur mission, chaque titre nous présentant un aspect musical différent du groupe. I Want You apparait comme une version revisitée d’un tube rock des années 70, aux chalala entêtant. Tandis que les ti-tres I’m Leaving et Goodbye, font réfé-rences aux sources du groupe et pour-raient être des b-sides de leur précedant album Black And White, ce qui pourrait être considéré comme régressif vis-à-vis du bond en maturité dont fait preuve Pioneer. On se retrouve projeté dans un univers beaucoup plus electro/pop avec You’ll Never Know qui contraste totale-ment avec le reste de l’album, la bat-terie laisse place à un beat électronique, ne manquant pas de nous prouver que The Maine sait également s’aventurer

dans de tout nouveaux genres et réus-sit la transformation avec brio. Vient alors Hello World qui effectue un vrai lien entre la partie d’insouciance qui caractérise le groupe et la maturité musicale acquise à présent. Enfin, Good Love  dont le décre-scendo de la batterie accompagné par la douceur du piano permet de conclure ce melting-pot de genres et d’influences qui nous a été offert.

En somme, The Maine regroupe avec cette réédition des titres déjà connus des fans européens via les plateformes d’écoutes issus de Pioneer,  suivis par les inédits de l’EP The Good Love nous of-frant ainsi un savant mélange entre pop, rock et influences électroniques. C’est à l’aube d’un retour en studio pour écrire leur prochain opus que le groupe nous présente une palette complète de leurs possibilités ce qui laisse planer le doute sur le virage musical que ce dernier choi-sira. Célia Solsken

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Orchestrations (4/5)Créativité (3/5)Évolution (3/4)

Lyrics (2/3)Cohérence (1,5/2)

Artwork (1/1)_________________________________

NOTE GLOBALE : 8/10

THE MAINEGenre : Pop/Rock Date de sortie : 24 septembre 2012 Producteur : Colby WedgeworthLabel : Rude Records

REVIEW

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LIVEAGENDA

Death in Vegasà Paris (75) - Olympiale Lundi 01 Octobre 2012 à 19h30

BB Brunesà Paris (75) - Alhambrale Mercredi 03 Octobre 2012 à 19h30

Refusedà Paris (75) - Bataclanle Mardi 09 Octobre 2012 à 19h30

fun.à Paris (75) - Bataclanle Mercredi 10 Octobre 2012 à 19h30

Keaneà Paris (75) - Olympiale Mercredi 17 Octobre 2012 à 20h00

Owl Cityà Paris (75) - Trabendole Jeudi 18 Octobre 2012 à 20h00

Serj Tankianà Paris (75) - Zenithle Vendredi 19 Octobre 2012 à 19h30

Slashà Paris (75) - Zenithle Samedi 20 Octobre 2012 à 19h30

Stuck in the soundà Paris (75) - Olympiale Samedi 20 Octobre 2012 à 20h30

Young Guns + Your Demiseà Paris (75) - Scène Bastillele Dimanche 21 Octobre 2012 à 19h30

Nada SurfParis - Trabendole Lundi 22 Octobre 2012 à 19h30

Revolverà Paris (75) - Olympiale Jeudi 25 Octobre 2012 à 20h00

Danko Jonesà Paris (75) - Trabendole Vendredi 26 Octobre 2012 à 19h00

Fatals Picardsà Paris (75) - Bataclanle Mercredi 31 Octobre 2012 à 19h30

The Gaslight Anthemà Paris (75) - La Cigalele Dimanche 4 Novembre 2012 à 19h00

Band Of Horsesà Paris (75) - Trianonle Lundi 5 Novembre 2012 à 19h30

Gossipà Paris (75) - Zenithles 6 et 7 Novembre 2012 à 20h00

Deep Purpleà Paris (75) - Zenithle Mardi 13 Novembre 2012 à 20h00

The Cranberriesà Paris (75) - Zenithle Dim. 25 Novembre 2012 à 20h00

Florence and the Machineà Paris (75) - Zenithle Mardi 27 Novembre 2012 à 20h00

The Hivesà Paris (75) - Zenithle Jeudi 29 Novembre 2012 à 20h00

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AGNOSTIC FRONT

@ NOUVEAU CASINO -

3 AOUT 2012.

PHOTO

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Muse est grand. Muse est massif. Le trio, mené par l’honoré Sir Matthew Bellamy a fait la preuve par sa riche discographie de son expertise et de sa créativité sans limite, produisant tout au long de sa car-rière des disques plus impressionnants musicalement parlant les uns que les au-tres. Dans des genres parfois assez diffé-rents, du rock lourd, ciselé et tourmenté, porté par Origin Of Symmetry (2001) aux symphonies contemporaines subtiles et sensibles de The Resistance (2009), la formation a toujours su se placer à la hauteur des enjeux et apporter une con-tribution de choix au patrimoine musical international. Jouons le jeu et décor-tiquons donc le nouveau tour de piste tant attendu du trio britannique : voici The 2nd Law.

Muse propose d’entrée de jeu la grosse réussite de son nouvel effort studio, in-titulée «Supremacy». Parfaite mise en scène d’une douce folie sonore dont le groupe détient le secret, le titre est déton-nant et convainquant, à l’image de son riff de guitare. Ces textures musicales ne sont pas sans rappeler la période Abso-lution qui trouve un écho sur «Survival», doté d’un solo tout à fait remarquable. La saturation est toutefois mise en sour-dine sur le reste du disque. Ce disque fait en effet la part belle aux musiques d’ambiance continues, tout en douceur : la dichotomie est assez forte avec bon nombre de productions du trio, ce derni-er ayant toujours eu un penchant naturel

pour le dualisme émotionnel en alternant éclairs de colère et moments d’intimité musicaux plus planants. Des titres dans la trempe de «Madness», «Save Me» et «Animals» sont donc plutôt novateurs dans leur genre, bien que l’ensemble ne soit pas transcendant.

La confirmation, c’est à coup sûr la pro-pension de la formation a écrire et pro-duire de belles orchestrations dignes du compositeur attitré des grandes pro-ductions cinématographiques : Hans Zimmer. Ces tendances avaient déjà été clairement perceptibles sur les deux derniers albums de Muse. Le style du groupe reste ainsi très aérien, à l’image de titres comme «Isolated System» et surtout «Prelude». Le degré de virtuosité de Matthew Bellamy n’a définitivement que peu d’égal, que ce soit au niveau de la composition, des arrangements, des textes, des pianos, ou des guitares.

Comme sur chaque album du groupe, on trouve également quelques bizarreries qui relèvent -presque- du burlesque. On trouve ainsi au rayon des déceptions une production électronique de très mauvais goût intitulée «Follow Me», un petit plaisir dubstep dans l’air du temps sans grand intérêt nommé «Unsustainable» ainsi qu’une balade de l’au-delà proposée par Christopher Wolstenholme sur laquelle il aurait volontiers pu faire l’impasse «Save Me». La formation a également été ten-tée avec pas mal de talent par quelques

sonorités plus catchy, appuyées par de puissantes lignes de basse et quelques cuivres savamment saupoudrés («Panic Station», «Big Freeze»).

En réalité, et comme toujours, Muse ne fera pas l’unanimité avec The 2nd Law. Mais l’on en attendait pas moins de la part des britanniques, qui démontrent avec brio que les processus créatifs ne sont pas simplement une succes-sion d’actes prévisibles mais bel et bien l’expression d’envies, l’expression de maux, l’expression du beau.

Yannis Mouhoun

MUSE : THE 2ND LAWCHRONIQUE

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MUSE : THE 2ND LAWVERDICT

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Orchestrations (4,5/5)Créativité (3/5)Évolution (3/4)

Lyrics (2,5/3)Cohérence (1/2)Artwork (0/1)

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NOTE GLOBALE : 7/10____________________________________

Genre : Pop/Rock , Rock Symphonique, Rock Elec-tronique. Date de sortie : 28 sep-tembre 2012 Producteur : MuseLabel : Helium 3, Warner

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NEWS EN BREF

My Chemical Romance annonce Conventional Weapons

Frank Iero a annoncé la sortie de dix titres de My Chemical Romance durant les cinq prochains mois, dont l’ensemble portera le nom de Conventional Weapons. Il s’agira en réalité de chansons enregis-trées en 2009, qui n’avaient pas été retenues pour figurer dans l’album Danger Days : The True Lives Of The Fabulous Killjoys, sorti en 2010. Un communiqué complet de la part du guitariste concernant le contexte d’écriture de ces chansons est à lire sur le site.

Placebo de retour en octobre

Placebo, dernièrement de retour sur le devant de la scène avec notamment leur passage en France à l’occasion du festival Rock En Seine, semble nous réserver bien des surprises. En effet, en supplé-ment d’un nouvel opus prévu pour l’année prochaine, le groupe sortira un EP le 15 octobre prochain intitulé B3. Artwork et tracklist de ce dernier sont à consulter sur le site.

Nouvel opus de Deftones en novembre

Le nouvel album de Deftones a été confirmé par le groupe pour le 12 novembre prochain et son nom est désormais connu : en effet, ce nouvel effort de la bande à Chino Moreno s’intitulera Koi No Yokan. Un titre assez atypique qui est en réalité une expression japonaise signifiant « Coup de foudre » (« Love at first sight » en anglais). La tracklist complète, ainsi qu’un premier titre intiulé « Leathers » sont à découvrir sur le site.

Une démo des Sex Pistoles exhumée

Trente ans après son enregistrement, le titre « Belsen Was A Gas » des Sex Pistols - écrit par Sid Vi-cious, mais chanté par Johnny Rotten - fait son apparition sur la toile. Déjà joué en live par le groupe, ce morceau n’avait jusqu’ici jamais connu de sortie physique, notamment dû à sa thématique contro-versée. Il figure aujourd’hui sur le coffret célébrant les 35 ans de Never Mind The Bollocks, Here’s The Sex Pistols sorti le 25 septembre dernier.

Nouveau clip de Sum 41

Les canadiens de Sum 41 ont enfin dévoilé leur clip tant attendu de leur titre « Blood In My Eyes ». Celui-ci est issu de leur sixième album Screaming Bloody Murder sorti en 2011. Comme son titre l’indique, cette vidéo est quelque peu violente et même sanglante, mais accompagne à la perfection cette excellente chanson. Elle est bien entendu visible sur le site.

+ PLAYSOUND.FR/NEWS/

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RETOUR DE

THE CAB LE MOIS

PROCHAIN POUR

L’ENREGISTREMENT

D’UN 3EME ALBUM.

NEWS FIL ROUGE

Paramore à mi-chemin dans l’enregistrement du nouvel album

Hayley Williams, la charismatique front-woman de Paramore, a annoncé dans un communiqué que plus de la moitié du prochain album avait déjà été enregistré. Dans cet update, on sent l’engouement du groupe pour ce prochain opus, et selon la chanteuse, c’est à l’album de la maturité qu’il faut s’attendre... Aucune date de sortie n’a encore été divulguée pour le moment.

Sigur Rós de passage à Paris

Le quatuor islandais Sigur Rós a pub-lié sur son site internet les dates d’une tournée européenne, qui s’achèvera au Zénith de Paris le temps d’une date : le 27 février 2012. Les billets sont déjà en prévente au tarif de 40,60€ (fosse) et de 49,40€ (gradins). Cette tournée europée-nne suit la sortie de leur album Valtari dis-ponible depuis mai dernier.

Punk Goes Pop - Volume 5

Fearless Records publiera le 6 novembre prochain sa traditionnelle compilation de reprises Punk Goes Pop. Ce cinquième volume comprendra notamment des pr-estations de Forever The Sickest Kids, Craig Owens et Mayday Parade, ainsi qu’une collaboration exceptionnelle entre Adam Lazzara (Taking Back Sunday) et The Maine pour reprendre un classique de Cindy Lauper. La tracklist complète est à découvrir sur le site.

Avenged Sevenfold collabore de nouveau avec Call Of Duty

Plus d’un an après avoir sorti le titre « Not Ready To Die » spécialement pour le jeu Call Of Duty : Black Ops, le groupe

récidive cette année à l’occasion de la sortie de Call Of Duty : Black Ops 2. Cette chanson s’intitule cette fois « Carry On », et elle est à découvrir sur le site. Par ailleurs, le guitariste Synyster Gates a dernièrement annoncé dans une interview que le groupe vient tout juste d’entamer l’écriture d’un sixième album studio.

Clap de fin pour Lana Del Rey

Après seulement un album sorti en jan-vier dernier, Born To Die, la nouvelle diva semble déjà prête à tourner la page. En effet, celle-ci annonce la nouvelle à trav-ers la version australienne du magazine Vogue, et se justifie en pensant qu’elle a « déjà tout dit ». La belle pense aujourd’hui se tourner vers le cinéma. Par ailleurs, une réédition de son LP accompagnée de titres inédits est toujours prévu.

Angels And Airwaves retournent au travail

Relativement actif sur les réseaux sociaux ces derniers temps, c’est tout naturel-lement via son compte twitter que Tom Delonge annonce avec subtilité la reprise du travail avec Angels And Airwaves. En effet, celui-ci a posté une photo avec la description suivante : « Voici la chaise magique de mes 4 derniers albums... Et maintenant, de mon prochain. »

Teaser du nouvel LP de Soundgarden

Après avoir annoncé la sortie de leur al-bum King Animal, Soundgarden nous dévoile un trailer d’1 minute et 25 sec-ondes destiné à nous faire patienter jusqu’au jour-J, à savoir le 13 novembre prochain. Pour rappel, cette nouvelle gal-ette sera la première après un long creux de seize ans pour la bande à Chris Cor-

nell, depuis la sortie de Down On The Upside !

Du neuf pour Parkway Drive

Les australiens de Parkway Drive ont dévoilé « Dark Days », une toute nouvelle chanson du groupe, accompagnée par la même occasion de son clip vidéo. Ce titre est tiré de leur quatrième et nouvel effort studio Atlas qui sortira le 30 octo-bre prochain via Epitaph Records ; il suc-cèdera à Deep Blue sorti deux ans plus tôt. Crystal Castles reviennent en no-vembre

Le duo électro-trash Crystal Castles a confirmé au magazine NME l’arrivée prochaine de leur troisième album. Prévu pour novembre, ce nouvel opus n’a pas encore de titre, et est en cours de mix-age à Londres après avoir été enregistré à Varsovie. Ethan Kath, l’homme derrière les machines, affirme que le groupe n’a pris aucun virage artistique : « Il n’y a au-cun changement. On aime notre son. On ne veut pas changer ça ! »

How To Destroy Angels, le side-project de Trent Reznor (Nine Inch Nails) avec sa femme Mariqueen Maandig et son ami Atticus Ross, sortira un EP en novembre chez Columbia Records : « La première sortie se fera en novembre, et s’appellera An Omen EP. (...) Il contiendra 6 chansons, dont certaines seront sur le LP à sortir en début d’année prochaine. »

+ ON EN A PARLE :

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UN NOUVEL ALBUM EST-IL POSSIBLE ?

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System. Un nom qui a fait sensas’ dans le milieu métal dès le premier « wake up » de son légendaire single Chop Suey, dès le premier coup de batterie du double disque de platine Toxicity. Il y a six ans déjà, le groupe annonçait un « hiatus » après la sor-tie de leur double album Mezmerize/Hypnotize. Une tournée de reforma-tion plus tard en 2011, toujours rien de nouveau à l’horizon. Peut-on un jour espérer un nouvel album de SOAD ?

Depuis leur séparat- euh, leur hiatus, pardon, n’affolons pas les fans  ; depuis leur hiatus, donc, les quatre barbus de System Of A Down n’ont pas chômés. Une des raisons à cette pause system-ienne, le désir de chacun de poursuivre ses propres projets. Tour d’horizon des devoirs de vacances des membres avant la rentrée SOAD, dont on ne connait pas la date.

Daron Malakian, à la guitare, s’était déjà octroyé la composition de la quasi-totalité des morceaux des deux derniers albums de SOAD, ainsi qu’une place majeure au chant. Il fonde alors Scars On Broad-way, qui sera désormais « son » groupe. Il s’oriente vers un rock plus «  ‘n’ roll  » quoique plus âpre, mais quitte le métal. John Dolmayan, batteur chez System, occupe une nouvelle fois les fûts. De quoi ravir les fans et entretenir les espoirs. Un second album est prévu, mais John n’est plus de la partie. Umpf.

John Dolmayan, quand il ne fait pas de la musique avec son Daron, s’occupe de sa société de vente de comics en ligne, Tor-pedo Comics, qu’il a fondé vers le milieu des années 2000. Le site avait ouvert ses portes en 2007 … et très vite fait faillite. La tournée retour de System aura très probablement soulagée son portefeuille. Shavo, à la basse, forme en 2007 le su-pergroupe de rap Achozen, avec son ami de toujours, RZA du Wu Tang-Clan. Il nous promet une révolution musicale, le hip-hop comme on ne l’a jamais vu. On attend toujours l’album, 5 ans après. Parallèlement, il partage sa nostalgie de System Of A Down avec les fans via les réseaux sociaux.

Les trois se voient assez souvent, et Los Angeles peut se vanter d’avoir eu  le ¾ de System Of A Down sur scène lors de concerts privés, ou en compagnie de Deftones en soutien à Chi Cheng, bass-iste du combo, alors dans le coma suite à un accident de voiture.

Celui qu’il manque, c’est la voix, Serj Tankian. Exilé en Nouvelle-Zélande, c’est aussi le plus occupé. Celui qui prenait tous les exposés et se portait volontaire pour tous les projets à l’école. Un label (Serjical Strike), un second recueil de poèmes (Glaring Through Oblivion), une comédie musicale (Prometheus Bound), des albums solos qui se suivent et ne se ressemblent pas (Elect The Dead, Imper-fect Harmonies, Harakiri), et des projets

à foison dans ses tiroirs (sa symphonie Orca, son album de jazz Jazziz Christ, et sa collaboration electro avec Jimi Urine de Mindless Self Indulgence, Fuktronik).

Et puis, Serj se libère pour jouer avec SOAD lors d’une tournée mondiale qui aura fait couler beaucoup d’encre, et nourrie beaucoup d’espoir. Tous prom-ettent plus ou moins vaguement un al-bum, mais personne ne sait quand. « Ça viendra quand ça devra venir » ou encore « ouais … si on a le temps de se retrouver ensemble dans les studios, qu’on a en-vie de le faire, et qu’on a quelque chose, ouais, y’aura un album ». En conclusion : c’est pas demain la veille.

Martin Van Boxsom

SYSTEM OF A DOWN

ENQUÊTE

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TALENT #1 THE STATIC AGE

Peu connus dans l’hexagone, c’est de Burl-ington que nous viennent The Static Age, groupe à mi-chemin entre indie rock et post-punk fondé courant 2002. Jouissant d’une notoriété dure-ment acquise tout au long de leurs nombreuses tournées européennes, le groupe revient avec un nouvel EP sobrement intitulé «  Mercies  ». Ce nouvel opus vous plonge directement dans un uni-vers singulier, ou les mé-lodies pop et les arrange-ments rock s’unissent et habillent parfaite-ment la chaleureuse voix d’Andrew Paley.

Genre :Post-punk / Indie Rock

Membres :Andrew Paley, Adam Meilleur, Joe Sowinski

Label :Flix Records

Pays :USA

Site Officiel:www.thestaticage.com

+ PLAYSOUND.FR/LABS/

TALENT #2 THE LUMINEERS

La vie réserve souvent des surprises. La mort parfois aussi. C’est le cas pour Wesley (chanteur) et Jeremiah (batteur). Après le décès d’un proche, les deux compères se lan-cent corps et âme dans la musique. Travaillant leurs compos, ils voyagent de New-York à Denver et sont rejoints par Neyla (violon). Ainsi nait The Lumineers, condensé de revival folk et soupçons de rock. Après un EP en 2011 sur lequel on trouve l’incroyable “Ho Hey”, le groupe s’apprête à con-quérir l’Europe avec un premier album.

Genre :Folk Rock

Membres :Wesley Schultz, Jeremi-ah Fraites, Neyla Pekarek

Label :Dualton Records

Pays :UK

Site Officiel:www.thelumineers.com

TALENT #4 HOME MOST DAYS

Gros espoir français dé-couvert ces derniers mois sur les scènes par-isiennes en compagnie de The Maine, Destine ou encore Deaf Havana, Home Most Days distille une musique pop-rock /pop-punk fort convain-cante dans un style où la France, d’ordinaire, peine à se distinguer. Avec un EP à leur actif (Like in a Lighthouse), de nouveaux titres et un clip en pré-paration, on vous conseil ces prochains mois de suivre ce jeune groupe de très près !

Genre :Pop-Rock / Pop-Punk

Membres :Charles de Villiers, Jona-than Kapela, Leo Gurviez

Label :Aucun

Pays :FR

Site Officiel:facebook.com/HMD.fr

TALENT #3 JAKE BUGG

A seulement 18 ans, Jake Bugg commence de plus en plus à faire parler de lui dans la sphère musi-cale. Jeune anglais issu de Nottingham, Jake fait parti de ces jeunes ar-tistes précoces brulant les étapes. Toujours une guitare à la main, ce jeune chanteur folk est déjà comparé à Johnny Cash et Bob Dylan pour sa voix et ses compositions ultra efficaces. Actuelle-ment en première partie de Noel Gallagher sur sa tournée européenne, son premier album paraitra le 15 octobre.

Genre :Folk

Membres :Jake Bugg

Label :Mercury

Pays :USA

Site Officiel:www.jakebugg.com

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Le clip pour certains, c’est l’expression artistique à travers un visuel. La liberté pour chaque artiste de transmettre un im-aginaire à ses auditeurs dans une courte vidéo. Qu’il soit spectaculaire, choquant, minimaliste ou novateur, le vidéo clip à toujours su faire parler de lui et accompa-gne désormais de manière indispensable les chansons de chaque chanteur ou groupe. Car outre sa suite d’images par moment insignifiante, le clip peut égale-ment faire l’objet d’un réel atout market-ing s’il est bien pensé et réalisé.

Pour la première fois apparus dans les années 1940 aux Etats-Unis, les clips - alors appelés Soundies - étaient proje-tés dans des jukebox présents dans les bars. L’insertion d’une pièce de monnaie suffisait pour lancer cette petite vidéo au format court en noir et blanc accom-pagnant la musique. Plus tard dans les années 1960, la France voit apparaître une nouvelle machine proche du juke-box classique appelée Scopitone. Pre-nant le relais du Panoram, le Scopitone permettra la diffusion de petits films en couleurs et participera à la démocratisa-tion de la télévision par la suite.

Mais l’avènement du clip à proprement parler va se faire dans les années 1980, et plus précisément en 1981 avec la création de la chaîne de télévision amé-ricaine MTV. Cette chaîne, purement consacrée à la diffusion de vidéo clips, va rencontrer un énorme succès. Ce qui par conséquent va encourager le développe-ment massif de clips qui s’avèrent êtres le nouveau filon magique pour les mai-sons de disques. Parmi les clips qui ont contribué aux heures de gloires de MTV, il relèverait de l’affront de ne pas citer Thriller de Michael Jackson. Par sa du-rée, de près de 14 minutes, et ses énor-mes moyens mis à disposition, Thriller frappe de pleins fouet les téléspectateurs de l’époque n’ayant jamais vu ça aupara-vant pour un simple clip et ouvre ainsi la porte à toute formes d’expérimentations possibles.

Souvenez-vous, en 1986 lorsque Aero-smith, alors dans le creux de la vague, décide d’inviter Run DMC pour tourner le

LE CLIP, TOUTE UNE HISTOIRE DOSSIER

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“LE CLIP (...), C’EST

L’EXPRESSION AR-

TISTIQUE A TRAV-

ERS UN VISUEL.”

clip d’une version remasterisée de Walk This Way, ça donne une vidéo totalement culte où rockeurs et rappeurs s’affrontent à qui fera le plus de bruit. La même an-née côté français, Catherine Ringer et son groupe les Rita Mitsouko s’amusent à sortir des clips tous plus ou moins à l’image du groupe, c’est-à-dire com-plètement barrés. C’est le cas notam-ment du clip de C’est Comme Ca où la folie des membres du groupe côtoie celle d’un singe. Réalisé par Jean-Baptiste Mondino, il obtiendra par ailleurs une ré-compense aux Victoires de la Musique en 1987.

Dans les années 1990, le clip est définitive-ment devenu indispensable pour chaque artiste et pullule sur d’innombrables chaines musicales à la vue de millions de kids. Michel Gondry, jeune réalisateur en quête de reconnaissance, va faire ses premières armes en réalisant les clips de nombreux groupes de renommée internationale. C’est le cas entre autres de Massive Attack, dont Gondry réali-sera le clip de Protection dans un style assez inventif et surréaliste en utilisant la technique du plan-séquence. Un peu plus tard, notre réalisateur français sera à l’origine d’un des clips les plus mar-quants de la house music, celui d’Around The World des Daft Punk où Gondry fait encore preuve d’une très grande créativ-ité en mettant en scène un univers futur-iste chorégraphié en parfait raccord avec la musique du duo français.

Autre grand monsieur de la réalisation dans le domaine du clip et du cinéma, David Fincher est à l’origine d’un nombre pléthorique de ces vidéos musicales du-

rant trois décennies consécutives. Avec déjà un beau CV au début des années 1990, Fincher n’est plus un novice dans le milieu et sera pour la troisième fois ap-pelé par Madonna pour réaliser le clip de Vogue. Remettant en scène le Voguing, danse des années 1980 pratiquée dans les discothèques de New-York, le clip se fond parfaitement avec la musique dans une ambiance en noir et blanc très es-thétique. David Fincher ne cachera pas pour autant son amour pour le rock en s’attaquant à des artistes importants comme Billy Talent, les Rolling Stones ou encore A Perfect Circle un peu plus tard.Seulement, comme tout le monde sait, depuis la fin des années 2000 et jusqu’à aujourd’hui encore, le monde du disque s’est quelque peu vautré. Les clips d’antan tournés à coup de millions de dollars sont aujourd’hui très rares et deviennent l’apanage de rares artistes à très grand succès. Car depuis que l’industrie du disque ne génère plus au-tant d’argent, une grande partie des ar-tistes d’aujourd’hui disposent de moyens bien moins conséquents pour tourner leurs clips, et doivent tout simplement faire preuve d’imagination (ou se conten-ter d’un clip bâclé, c’est au choix).

Il existe aujourd’hui pour un artiste plus-ieurs façons de faire parler de son clip, et le groupe Ok Go en a trouvé une bonne. Spécialistes des « clips originaux à petits budgets », le groupe indie Ok Go a fait preuve tout au long de sa carrière d’une grande créativité dans l’élaboration de ses vidéos, leur permettant de générer plusieurs dizaines de millions de vues sur Youtube et de téléchargements. Que ce soit sur White Knuckles mettant en scène une chorégraphie de chiens ou sur Needing/Getting où le groupe crée un dispositif simplement inimaginable avec une voiture jouant de la musique (à re-garder pour saisir ce qu’il est), le groupe ne cesse de se réinventer visuellement parlant. Autre méthode pour réaliser un clip fort qui marque les esprits, celle du « clip social » dont Romain Gavras en est le spécialiste. On se rappelle tous de son clip choc pour le titre Stress de Justice en 2008 mettant en scène des jeunes de banlieue semant la terreur sur leur chemin

LE CLIP, TOUTE UNE HISTOIRE ou encore celui de Born Free de M.I.A d’une très grande violence où l’on y voit une véritable chasse aux roux. Tous deux ont été vivement critiqués pour le ma-laise qu’ils pouvaient provoquer mais font preuve de véritables critiques des prob-lèmes qui subsistent encore dans notre société aujourd’hui. Enfin, la troisième technique possible est celle du «  clip à guest stars » qui consiste à se payer la présence d’une célébrité dans son clip afin de se faire mousser. Nos frenchies de The Shoes en ont fait l’expérience en 2012 en invitant l’acteur Jake Gyllenhaal dans leur clip jouant le rôle d’un psycho-pathe pour leur titre electro-pop Time To Dance. Plutôt efficace puisque le clip à très rapidement buzzé sur les réseaux sociaux notamment. Comme quoi, le clip semble encore avoir de bonnes an-nées devant lui, quoi qu’on en dise.

Sami Elfakir

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Vous n’avez pas eu une seule seconde pour réviser vos classiques pendant les vacances estivales ? Vous avez com-mencé à lire Life, l’autobiographie de Keith Richards et Journals de Kurt Cobain mais le sable fin, l’eau turquoise ou votre insupportable job d’été vous a démotivé et poussé à refermer ces livres. Pas de soucis, rassurez-vous, il existe une solu-tion efficace, expéditive et parfois risquée pour rattraper votre erreur et faire d’une pierre deux coups : en apprendre davan-tage sur la vie des rock stars qui vous ont marquées et en profiter pour se faire plaisir aux oreilles. Oui, je le clame haut et fort : lecteurs de Playsound, fans de rock, de punk, de folk et autres dérivés, bref fans de musique (ou de cinéma, ne soyons pas exclusivistes) et autres curieux, vous n’êtes probablement pas sans savoir que de nombreuses histoires circulent sur les icônes musicales de ces 60 dernières années ! Qui plus est, ces histoires croustillantes, passionnantes, violentes ou obscures font le bonheur de certains. D’une part les journalistes ou écrivains qui se délectent des moindres détails souvent pour vendre du papier ou parfois dans un soucis purement histo-rique afin de retracer le plus fidèlement le parcours de certaines légendes à qui sera dédié un ouvrage biographique. D’autre part, on trouve des producteurs et réalisateurs du monde du cinéma qui à travers l’image et le son vont vous aider (mais parfois vous décevoir) à retrouver ou découvrir le temps d’un film, un per-sonnage clé du monde de la musique. Allons droit au but, la solution n’est nulle autre que le phénomène des “biopics”.

Non pas qu’il s’agisse d’un genre tout nouveau, loin de là, mais il faut reconnaî-tre que le “biographical motion true pic-ture” ou film biographique pour les non anglophones, est une solution simple et rapide pour mieux connaître l’histoire d’un groupe mythique ou d’un leader charismatique. Quand le biopic n’est pas raté ou totalement fictif. A l’heure du tout numérique, il est clairement possible de trouver et s’installer devant l’un des films de ce genre. Ils reprennent plus ou moins justement, fictivement et musicalement la naissance, les faits et gestes, les mots et

la vie des grands de la musique qui ont su marquer leur époque et influencer bon nombre d’entre nous. Bref, un bon moyen d’en savoir un peu plus sur de nombreux destins brisés de stars qui nous ont malheureusement quittées et d’autres qui sont toujours de ce monde.

L’histoire des biopic musicaux et plus particulièrement ceux consacrés au rock ‘n’ roll commence très probablement avec deux films pionniers du genre. Le premier, American Hot Wax (1978), est consacré à Alan Freed, le disc-jockey qui a introduit le rock ‘n’ roll à la radio dans les années 50. Le second s’intéresse à la vie de Buddy Holly et s’intitule sobrement The Buddy Holly Story (1978). Ils ont ou-vert les portes du cinéma à la musique.

Alors qu’en est-il de ces films ? Plusieurs catégories sont visibles. Des faits réels sont rapportés grâce à un travail de re-cherche en amont (informations données par la famille, les amis et celles obtenues par les médias) mais la vision et les en-vies du réalisateur viennent changer la donne pour fournir un attrait particulier au rendu final. A partir de là, plusieurs types de biopics se dégagent. Il y a ceux qui retracent la vie entière d’un artiste ou d’un groupe et ce de l’enfance ou de la genèse à la fin et la mort lorsqu’elle sur-vient. Great Balls of Fire (1989) qui re-trace la vie de Jerry Lee Lewis, En Route pour la Gloire (1976) concernant l’un des plus grands songwriters folk américains, Woodie Guthrie ou bien encore Elvis :

Une étoile est née sur la vie du King, tous ces films s’inscrivent dans cette logique globale.

D’autres cherchent à traiter une période particulière ou un sujet précis relatif à une forme de décadence. Le triptyque amour (sexe), drogue et succès y est très large-ment mis en relief. “Sex, drugs and rock ‘n’ roll » dirait un certain Ian Dury. L’idée de la folie revient souvent et c’est la mort qui est mise au centre du film, lorsqu’elle n’est pas seulement suggérée. On pense bien évidemment à Last Days (2005) ré-alisé par Gus Van Sant, où Michael Pitt joue le rôle de Blake, rock star tourmen-tée qui s’inspire très largement du leader de Nirvana. Il y a également le très bon Control (2007) qui dépeint la vie de Ian Curtis (Joy Division) ou Stoned (2006) qui remet en cause la mort de Brian Jones fondateur des Rolling Stones. Oui car le biopic se révèle être aussi un moyen de soulever des points obscurs de l’histoire du rock. L’amour est lui aussi au cœur de certains films comme Sid and Nancy (1986) pour le leader des Sex Pistols et son histoire avec une groupie.

Nul doute que certains auront marqué les esprits et obtenus des prix : le très réel Ray (2004) joué par Jamie Foxx certes moins rock ou le décalé I’m Not There (2007) qui raconte la vie de Bob Dylan à travers l’histoire de six personnages (avec notamment Christian Bale, Cate Blan-chett et Richard Gere) pour six facettes différentes. Travailler sur les sentiments et

QUAND LE BIOPIC TOUCHE AU ROCK

Walk The Line (2006)

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FOCUS

“NON PAS QU’IL S’AGISSE D’UN GENRE TOUT NOUVEAU, IL FAUT RECONNAÎTRE QUE

LE BIOPIQUE EST UNE SO-LUTION SIMPLE ET RAPIDE POUR MIEUX CONNAÎTRE L’HISTOIRE D’UN GROUPE

MYTHIQUE OU D’UN LEADER CHARISMATIQUE.”

QUAND LE BIOPIC TOUCHE AU ROCK

les personnalités des icônes rock est un angle de vue choisi pour certains biopic : Walk The Line (2006) retraçant la vie de Johnny Cash, The Runnaways (2010) premier groupe de rock féminin ou plus récemment Nowhere Boy (2011) pour Lennon et les débuts tumultueux des Beatles.

Même la France n’est pas épargnée. Sur la lancée d’un personnage loin de notre musique favorite, La Môme et le parcours de Piaf, on a pu se délecter du très ro-mancé Gainsbourg, Vie Héroïque (2011). Peut-être un jour un film sur la décadence de Noir Désir et la sombre histoire de son leader ? Mais on préfèrera les légendes anglaises ou américaines.

Pourtant, quelques ombres au tableau se dressent : la réalité des faits est parfois bafouée et il devient difficile de tirer le vrai du faux. La personnalisation de certaines stars par les réalisateurs mais également le jeu des acteurs (ou bien parfois juste le choix) vient donner une vision erronée des faits. Enfin, le film reste un outil de marketing et le biopic est une solution ef-ficace pour toucher fans de musique et cinéphiles. Et puis fondamentalement, l’une des choses les plus importantes dans ce genre de film : la musique. En-core une fois les deux extrêmes sont aux rendez-vous. Autant la B.O de The Bud-dy Holly Story et celle de I’m Not There sont parfaites, autant pour d’autres on se pose quelques questions. Fort heureuse-ment, la bande son étant l’élément clé d’un film musical, les erreurs sont plutôt

minimes. Mais reste que, lorsqu’est ré-alisé un biopic, on s’attend forcément à ne serait-ce qu’un morceau du groupe ou de l’artiste concerné.

Aujourd’hui sont déjà en préparation des biopics consacrés à Jimi Hendrix (All Is By My Side avec André 3000 d’Outkast dans le rôle du guitariste gaucher), à l’éphémère Jeff Beck (Greetings From Tim Buckley avec Penn Badgley), Janis Joplin ou encore Freddie Mercury. Méfi-ance donc !

Il y a donc un risque oui mais dans le cas où l’envie n’y est pas, il sera toujours possible de se pencher sur des docu-mentaires, films de tournées et autres images d’archives (Talihina Sky l’histoire des Kings of Leon, Lemmy The Movie pour Motörhead, It might get Loud qui donne le point de vue de trois musiciens (The Edge, Jack White et Jimmy Page), The Futur is Unwritten sur Joe Strum-mer, ou encore Dig ! (le lien entre le Brian Jonestown Massacre de San Francisco et les Dandy Warhols de Portland)...... ou bien rouvrir les livres entamés cet été et reprendre votre lecture.

Fabien Gallet

Nowhere Boy (2011)

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GREEN DAYUNO!

PRODUIT PAR ROB CAVALLO MUSICIENS BILLIE JOE ARMSTRONG, TRE COOL, MIKE DIRNT LABEL REPRISE SORTIE 25/09/12

Après avoir été l’artisan de la bande son de toute une gé-nération d’adolescents, Green Day est de retour avec une trilogie dont la publication est étalée sur 6 mois. Une di-rection artistique ambitieuse et surprenante, d’autant plus que la formation, par la voix de son frontman et composi-teur Billie Joe Armstrong a fait savoir ses envies d’ailleurs. Le premier volet de cette trilogie est globalement réussi au sens où Green Day est techniquement à son meilleur niveau. Artistiquement, on peut regretter assez amèrement que le groupe n’assume pleinement ses aspirations et n’aille pas plus loin dans l’expérimentation, laissant au stade embry-onnaire son aventure power-pop. Reste à espérer que le groupe ait fait plus de place à la nouveauté sur les deux opus restants. Rendez-vous en novembre pour ¡Dos¡

On aime : Kill The DJ, Stay The Night

Yannis Mouhoun

SELECTION PS

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Prochaines Sorties :

Matt & Kim - Sidewalks (02/10/12) // All Time Low - Don’t Panic (09/10/12) // Placebo - B3 (15/10/12) // Deftones - Koi No Yokan (12/11/12) // Green Day - ¡DOS! (13/11/12) Et aussi : MGMT, The Shins, Bullet For My Valentine, Aerosmith...

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CRITIQUES

BILLY TALENTDEAD SILENCE

BB BRUNES LONG COURRIER

THE KILLERSBATTLE BORN

TWO DOOR CINEMA CLUBBEACON

Billy Talent prend du galon et n’hésite pas à nous mettre une grande claque dans la figure avec son nouvel opus « Dead Silence ». Un album extrêmement bien travaillé ou la moin-dre cymbale semble avoir été placée intelligemment pour nourrir chaque riff de guitare, chaque ligne de basse et for-mer un tout harmonieux et cohérent. Petit bémol cependant sur les derniers morceaux de l’album, moins intéressants.

On aime : Dead Silence, Hanging by the Thread

Sur Battle Born, Brandon Flowers fait de nouveau parler son talent et le groupe nous fait voyager à travers des titres aux ambiances variées et à la production de qualité. Pour au-tant, les Killers n’inventent rien dans cette nouvelle aventure et quelques titres s’avèrent un peu trop fades, ce qui au final condamne Battle Born à n’être qu’un bon album à écouter.

On aime : Be Still, Runaways

Les BB Brunes confirment leur singularités à travers cet opus qui reste relativement fidèle à Nico Teen Love, paru en 2009. L’ensemble est dépaysant, relaxant et relativement efficace. Le disque s’inscrit dans une démarche nettement plus rock à la The Kooks qui n’est pas sans intérêt. Regret-tons toutefois le manque de régularité de la formation, cer-tains titres manquant franchement d’intérêt.

On aime : Stereo, Coups et Blessures

C’est sans grande révolution que les Two Door Cinema Club reviennent avec Beacon. Ce deuxième album, sans être une copie de son prédécesseur, perpétue une certaine continuité chez le groupe. Bien que l’album ait son lot de titres plaisants, cette faible prise de risque déçoit quelque peu même si les mélodies accrocheuses sont là pour nous combler.

On aime : Sleep Alone, Someday

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ITW

DESTINESalut les gars ! Tout d’abord, est ce que vous pourriez vous présenter aux lect-eurs français qui ne vous connaissent pas encore ?

Nous avons formé le groupe en 2006. A peu de choses près c’est l’histoire clas-sique de 5 amis avec de grands rêves et une passion pour la musique. Nous avons commencé à écrire des chansons, à les enregistrer et à tourner puis les choses ont pris de plus en plus d’ampleur. En-core aujourd’hui je suis surpris de voir jusqu’où un travail acharné peu nous me-ner. Pour les présentations : Robin joue de la guitare et chante, Hubrecht joue de la guitare, Laurens du piano, Tom de la basse et Jordy est notre batteur.

On connait plutôt bien le rock sympho-nique made in Pays-Bas comme Within Temptation, un groupe Néerlandais qui s’exporte sur la scène alternative - pop/punk - internationale, c’est plutôt rare non ? Comment le vivez-vous ?

C’est chouette de voir que notre style de musique traverse les frontières aussi facilement. Peut être que vous ne vous attendez pas vraiment à voir un groupe néerlandais jouer ce genre de musique mais d’un autre côté nos confrères fran-çais d’Uncommonmenfrommars le font aussi et s’en sortent plutôt bien. Si vous travaillez suffisamment dur pour ce en quoi vous croyez, tout est possible.

Parlons de vos albums. Le dernier en date, Illuminate, est votre deux-ième disque. Comment s’est passé l’enregistrement avec J. P. Wisner (pro-ducteur de Paramore, New Found Glo-ry…)  ? Est-ce que vous réalisez à quel point vous avez évolué depuis votre pre-mier album, Lightspeed ?

Nous avons fait une liste de nos albums préférés et avons regardé qui les avait produit. Le nom de Wisner est ressorti à plusieurs reprises donc nous l’avons con-tacté par mail. On lui a envoyé les démos que nous avions enregistrés chez nous, et il a répondu qu’il adorait les chansons

et qu’il voulait travailler avec nous. On peut dire que ça nous a scotché ! Un groupe néerlandais émergeant qui a sou-dainement l’opportunité de travailler avec l’un des plus gros producteurs du genre dans le monde, c’est une chance.

Avez-vous commencé à plancher sur un troisième album ? Des idées ou des op-tiques particulières en tête ?

Oui, on a déjà commencé à écrire des chansons pour le prochain album. On ne cherche pas spécialement à chang-er de style, mais je pense qu’il y a une ligne organique dans la façon dont nos morceaux évoluent. Quand on compare Lightspeed à Illuminate, je pense qu’on peut dire qu’il y a une évolution naturelle au niveau des paroles et des arrange-ments, sans pour autant changer de style du tout au tout. On s’attache à faire la musique qu’on aime et nous verrons bien où cela nous mène pour le troisième album.

Vous comptez garder le même produc-teur et le même label (Sony Music) ?

Nous avons dit “bye bye” à Sony donc à présent nous sommes totalement libres de nos choix. Travailler avec James à très bien fonctionné pour nos deux premiers albums donc il est tout à fait plausible que l’on bosse à nouveau avec lui.

Pour finir, souhaiteriez-vous dire quelques mots à vos fans français ? Peut être une nouvelle date à leur donner ?

La France a toujours été très concluant pour nous. On adore venir ici ! De nos débuts, lorsque l’on tournait à petite échelle, à notre dernier show, on re-trouve des personnes qui nous suivent depuis longtemps. Nous nous sommes fait beaucoup d’amis en France à travers les années. Pas de concerts à l’horizon pour le moment, car on est plongé dans l’écriture des futurs morceaux, mais quand tout ça sera fini, soyez sûrs que nous reviendrons faire la fête avec vous !

Page 23: Playsound Le Mag #4

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