playsound mag #13

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SEPTEMBRE 2013 # 13 BLOC PARTY AVENGED SEVENFOLD JOHN MAYER CONTINENTAL POND VOLCANO CHOIR WILLIAM BECKETT ATTENTION THIEVES THE FORUM WALTERS SONS AND LOVERS MACHINES GÉANTES GREAT NORTHERN YOUNGBLOOD HAWKE ET PLUS ENCORE...

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Publication : 1/09/13

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SEPTEMBRE 2013 # 13

Bloc Partyavenged sevenfold

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youngBlood haWkeet Plus encore...

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_PS MAG

_SEPTEMBRE 2013 #13_RÉDACTEUR EN CHEFYannis Mouhoun

_DIRECTEUR DE PUBLICATIONMatthias Meunier

_RÉDACTION MAGSami ElfakirFabien GalletEmmanuel Van ElslandeMartin Van BoxsomElie DibMatthieu RollingerMarina LayBazil HamardMarie-Audrey EspositoMaximilien de Boyer

_CONCÉPTION GRAPHIQUEMatthias Meunier

[email protected]

_SITE WEBwww.playsound.fr

_UN PROJET DE : www.medias-culture.fr

_PLAYSOUNDTribulaTions d’un média webL’édito est un exercice délicat. Trop court pour transmettre un message réflexif construit, trop long pour un tweet, cet édito m’a souvent servi de tribune pour partager des interrogations quant au développement et à l’orientation du projet Playsound. Un peu comme au théâtre, je me propose donc d’officialiser ma méprise de l’exercice éditorial en spoliant cet espace au service de réflexions éparses et transparentes avec vous autres, lecteurs et lectrices éclairé(e)s de Playsound Magazine. Cet été, la rédaction de Playsound a été sensiblement rema-niée afin de répondre à notre volonté d’ouverture éditoriale vers un format pop-rock-électro. Dans un genre plus éclectique, Playsound souhaite fédérer une communauté à la fois plus large et plus homogène. Nous espérons donc que vous vous retrouverez au sein de cette offre définitivement singulière. Au delà de ces considérations musicales qui peuvent légitime-ment susciter le débat, nous prenons définitivement le pari de la qualité. En rehaussant nos exigences et en insistant sur l’opinion, nous souhaitons que ce magazine puisse être le moyen pour vous d’approfondir votre passion et de satisfaire votre curiosité intellectuelle sans trop empiéter sur les missions d’information et de découverte propres à notre site internet. Le défi : demeurer accessible tant au néophyte qu’au connaisseur. L’essentiel : fuir le dogmatisme et faire du re-calibrage de l’offre un outil du quotidien rédactionnel.

_Yannis Mouhoun

_Playsound est une plateforme créative de découverte, d’actualité et de chroniques couvrant les dif-férentes facettes de la culture rock au sens le plus général du terme. Le projet comprend un site riche de son flux de news multi-genres, d’un espace de critiques complet ainsi qu’un laboratoire numérique via une plateforme dédiée à la pro-motion de jeunes talents.

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_ÉDITO_NEWS_DOSSIER : LA NUMÉRISATION DE LA MUSIQUE_çA N'ENGAGE QUE MOI_EN STUDIO_TALENTS_ZOOM : ATTENTION THIEvES_SOUvENIR_FOCUS : L'AÉRONEF_ILS L'ONT DIT_RÉTRO : FRANZ FERDINAND_CHRONIQUE : FRANZ FERDINAND_SÉLECTION : BLOC PARTY _CHRONIQUES EN BREF_DÉBAT : GOLDEN TICkET & vIP PACkAGE _FOCUS : ALAN MCGEE

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_Blink-182 de retour l’année prochaineMark Hoppus, le bassiste de la formation, a confié au magazine Kerrang! que le trio souhaitait rentrer en studio dès le début de l’année prochaine pour écrire son septième album. Le successeur de Neighborhoods (2011) pourrait donc très bien voir le jour d’ici l’été prochain.

_Coldplay sort un inéditC’est via son site internet que le groupe Coldplay a dévoilé qu’il publierait un in-édit, intitulé Atlas, réalisé dans le cadre de la bande originale du film The Hunger Games: Catching Fire. La sortie de ce dernier est fixée au 22 novembre 2013. Le titre est quant à lui disponible sur iTunes depuis la fin du mois dernier.

2014, « une grande année pour les Foo Fighters »Dave Grohl a récemment déclaré à la radio britannique XFM que l’écriture du prochain album des Foo Fighters était désormais bouclée, en précisant que « l’année prochaine sera sans aucun doute une très grande année » pour eux. 2014 devrait donc marquer leur grand retour trois ans après « Wasting Light ».

_Deux premiers titres pour A.F.I.Après une série de teasers plus mystérieux les uns que les autres, on apprend qu’A Fire Inside reviendra le 21 octobre 2013 avec son neuvième opus : Burials. À ce jour, deux premiers morceaux ont d’ores et déjà été dévoilés : 17 Crimes – qui figurera également sur la BO du premier volet de la saga The Mortal In-struments – et I Hope You Suffer.

_Nouveau titre de KornKorn, de retour le 8 octobre prochain avec sa nouvelle galette The Paradigm Shift, dévoile un premier extrait intitulé Never, Never. Cet album marquera le retour de Brian « Head » Welch dans les rangs et sera disponible en version standard et deluxe. Sur cette dernière, vous retrouverez deux titres bonus ainsi qu’un documentaire intitulé Reconciliation.

_NEWS EN BREF

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_NEWS EN FIL ROUGE + DE NEWS SUR PLAYSOUND.FR/NEWS

_We Are The In Crowd : une surprisepour les fans !Afin de fêter les deux ans de «Best Intentions, We Are The In Crowd ont partagé leur nouveau single intitulé Attention. S’il se pourrait bien que ce nouveau titre se retrouve sur le deuxième album du quintette, nous n’avons toujours pas de détails supplémentaires concernant la date de sortie de celui-ci.

_Un nouvel EP pour les Two Door Cinema ClubLes Irlandais de Two Door Cinema Club ont récemment annoncé la sortie d’un nouvel EP de quatre titres intitulé Changing Of The Seasons. Un premier titre du même nom a été dévoilé dans la foulée. Il a été produit par le DJ français Madeon. L’EP sortira le 30 septembre prochain sur Parlo-phone Records.

_Cage The Elephant : c’est pour octobreOn savait déjà que les Américains de Cage The Elephant étaient en cours d’enregistrement d’un troisième album intitulé Melophobia. Afin de nous faire patienter d’ici sa sortie, les cinq membres nous dévoilent le premier single de l’album : « Come A Little Closer ». La galette sortira le 8 octobre prochain dans nos contrées.

_Neuvième galette pour Less Than jakeLess Than Jake sortira son nouvel album de treize titres le 12 novembre prochain via Fat Wreck Chords. Celui-ci s’intitule See The Light et est le premier véritable nouvel album du groupe depuis cinq ans, Greetings and Salutations (2012) n’étant qu’une compilation de deux précédents EPs. « Du pur Less Than Jake », d’après le chanteur et guitariste de la formation Chris DeMakes.

_Alter Bridge : un premier extrait dévoiléAlors que les Américains d’Alter Bridge s’apprêtent à sortir leur quatrième album Fortress, le quatuor nous dévoile un premier extrait de la nouvelle galette intitulée Addicted To Pain. Fortress sortira le 30 septembre prochain en Europe via Roadrunner Records.

_Le nouvel opus de Panic! At The Disco se dévoilePériode chargée pour Panic! At The Disco avec une série de nouvelles dévoilant progressivement le prochain opus du désormais trio. Ainsi, le groupe a révélé This Is Gospel, deuxième single de l’album après Ms. Jackson. Too Weird to Live, Too Rare to Die! est prévu pour le 8 octobre.

_Florilège de nouvelles pour les Kings Of LeonLe quatuor a dévoilé un nouveau clip illustrant Supersoaked, un nouveau titre ainsi que l’artwork et la tracklist de son nouvel opus Mechanical Bull. Le deuxième extrait que nous offrent les frères Followill s’intitule quant à lui Wait For Me. Mechanical Bull, d’ores et déjà en précommande sur iTunes, sortira le 23ème jour de ce mois.

_Une date pour le premier album de HAIMLe trio HAIM sortira son premier opus, Days Are Gone, le 30 septembre. Este, Danielle et Alana ont beaucoup fait parler d’elles cette année, tant par leurs morceaux (The Wire, Fall-ing, Forever, etc.) que par leurs prestations live retentissantes (tournée avec Rihanna, Lollapalooza à Chicago, Governor’s Ball à New York). La tracklist de l’album ainsi que son artwork ne laissent donc augurer que du bon pour les trois sœurs HAIM.

_MGMT dévoile un nouveau morceauLes américains d’MGMT ont mis en ligne le titre Your Life Is A Lie à travers une vidéo officielle pour le moins déjantée. Le morceau figurera sur le nouvel opus éponyme de la formation dont la sortie est programmée le 16 septembre prochain.

_ ON EN A PARLÉ _PANIC! AT THE DISCO SERA DE PASSAGE AU TRABENDO DE PARIS LE 16 NOvEMBRE 2013 ACCOMPAGNÉ DES NEW POLITICS.

_ALTER BRIDGE ET HALESTORM JOUERONT LE 24 OCTOBRE 2013 AU ZÉNITH DE PARIS.

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_DOSSIER

La numérisation de l’industrie du disque est l’objet depuis de nombreuses années mainten-ant de débats considérables dans la presse en-tre les différents acteurs du marché. En faisant de la question de l’adaptation aux nouveaux supports un enjeu prépondérant, les majors ont confisqué le débat, contribuant ainsi à rendre stérile et peu légitime tout consensus émanant de ces derniers. Par ailleurs, si l’on souligne souvent les difficultés économiques appar-entes que rencontrent les majors, il convient de constater qu’elles frappent en réalité à tous les étages de la chaine du son, des labels aux tourneurs. D’une seule et même voix, ceux qui font la musique ont ainsi attribué à internet et aux nouvelles technologies l’ensemble de leurs maux. Si cette posture dénote tout d’abord une suffisance nauséabonde inhérente à la plupart des acteurs de l’industrie du disque, elle révèle surtout l’incom-préhension latente qui accompagne leur prise de décisions.

Les majors ont contribué au rayonnement d’un modèle remarquable, prospère et vertueux, qui avait le mérite de faire preuve de cohérence et de stabilité. Ce dernier n’a pas survécu à ses certitudes et au tournant technologique de l’an 2010. En effet, l’ère numérique à bouleversé non seulement la façon de consommer la musique, mais aussi -et surtout- la façon de la faire. Une approche 2.0 des pro-cessus créatifs qui sont au coeur même de ce marché en cours de restructuration est indispensable pour en cerner les enjeux, les capacités et les capabilités. C’est précisément ce vecteur de changement -et pas des moindres- que les majors semblent avoir laissé de côté : il est impossible de penser en dehors d’une boîte que l’on a conçue, inventée et développée.

La numérisation de la musique est intimement liée aux nou-velles méthodes de création. Les séquenceurs et les banques de son se sont d’ores et déjà substitués aux instruments : la technologie a relativisé la place de la technique musicale et instrumentale pour célébrer la libre expression de la créativité. Un savoir faire en remplace un autre.

Avec une arrogance admirable, les développeurs ont ainsi contribué à individualiser la création musicale. L’enregis-trement et la composition sont désormais liés dans un pro-cessus commun. On rend immortel l’éphémère, les sonorités gagnent en spontanéité, quitte à perdre en maturité : voilà ce vers quoi tend la production musicale, pour le meilleur et pour le pire.

Si ce constat est dur à entendre pour les réactionnaires et les fétichistes de l’enregistrement en cabine et des long-séjours de plus de 6 mois en studio, il n’en est pas moins vrai. Cette réalité, implacable, ne laisse pas la place aux compromis : elle ouvre une nouvelle voie et annonce une compétition inédite entre de nouveaux acteurs. Ces nouvelles conceptions des processus créatifs, accompagnées de changements struc-turels forts quant à la commercialisation de la musique et à la communication des artistes, ont pour intérêt de favoriser la diversité. Sans aller jusqu’à penser que chacun pourra dans un futur proche créer sa propre musique, il est en effet lucide d’affirmer que davantage d’artistes seront amenés à expérimenter, et à être connus et reconnus pour leurs créations. L’avenir de l’industrie musicale sera donc assez logiquement porté par ceux qui tenteront de sublimer ce potentiel omniprésent et en quête d’affirmation plutôt que par ceux qui essayent de le restreindre, de l’étouffer et de le marginaliser.Parce que le brouillage des repères favorise l’émergence de nouveaux protagonistes, la numérisation de l’industrie du disque est et restera avant toute chose une opportunité exceptionnelle. L’innovation n’est pas seulement le fruit d’une révolution technologique. L’innovation est portée par ceux qui l’incarnent.

_Yannis Mouhoun

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LA NUMÉRISATION DE LA MUSIQUE : RÉvOLUTION(S)

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_çA N'ENGAGE QUE MOI« Fanatique (n.c) : Personne animée par un zèle aveugle pour quelqu’un ou quelque chose. »Si la définition de ce mot peut paraître exagérée à certains égards, il faut bien admettre que le fanatisme a évolué ces dernières années en un grand bordel où l’humain lambda perd toute notion de raison. George Santayana, écrivain et philosophe américain du XIXème siècle, disait qu’« être fanatique, c’est poursuivre ses efforts quand on a oublié vers quel but on tendait ». Et effectivement, il suffit de se rendre à n’importe quel concert pour s’en apercevoir. L’été est propice aux festivals. Rock En Seine, Les Solidays, le Main Square et bien d’autres sont des événements où de nombreux groupes se produisent et où l’on retrouve tout type de spectateurs. Du plus introverti, venu ici pour découvrir un artiste, au plus fanatique, excité à l’idée de revoir pour la 123ème fois sa formation favorite. Rien à reprocher jusque-là. Tout le monde a le droit d’aimer une musique, de s’identifier à un groupe mais comme toujours il faut savoir le faire avec une juste mesure. Un exemple m’a marqué. J’ai pu assister au concert de Thirty Seconds to Mars deux fois en un an. Oui, j’apprécie les compositions stratosphériques de la bande à Jared Leto et leur univers propre. Mais, je ne m’attendais pas à voir une si forte émulation autour d’eux. En parcourant la fosse, j’ai croisé des fans arborant fièrement le t-shirt du groupe (classique), d’autres mettant en avant leur pendentif en forme de triangle (symbole du groupe), mais surtout de nombreux fans ayant tatoué les inscriptions cyrilliques que l’on retrouve dans les albums de la formation américaine. Sur le cou, les seins, les jambes, je n’ai pu m’empêcher de me demander à quel type de personne j’avais affaire. Aller aussi loin dans l’admiration d’un groupe qui, peut-être dans deux ans, aura disparu des ondes (split, échec des prochains albums, les motifs peuvent être nombreux…), me paraît légèrement excessif. Mais le fanatisme c’est aussi un comportement. C’est la personne, qui au vu même d’un bout de silhouette de son artiste favori (pied, épaule, ou même une image sur un écran géant), hurle, crie, se roule par terre et verse des larmes à n’en plus finir. D’ailleurs, si je puis vous donner un conseil, évitez toute prox-imité avec ce genre de personnes si vous souhaitez profiter de votre concert et surtout déceler quelques notes de musique. De même, le fanatique serait capable de mettre sa vie en danger pour admirer son idole, au plus proche de lui. Souvent posté au premier rang, il n’est pas rare de le retrouver, avant même

la fin du concert, au stand Croix Rouge, au bord de l’évanouissement suite au mouvement de ses congénères qui l’ont plaqué contre les barrières. Car, oui, le fanatique n’est pas fraternel. Il ne laissera pas un de ses amis lui voler la vedette. A ce moment-là, il n’existe que lui et la star, rien d’autre. Si le monde s’écroulait, il n’y verrait que du feu. Ce qui compte avant tout c’est de sentir le regard du leader sur sa seule et unique personne. Et quand vient le moment où on l’appelle pour monter sur scène pour le grand final, tel un feu d’artifice, on assiste à une scène d’hystérie où l’homme redevient animal, ses instincts primaires reprenant le dessus. Alors, si je puis me permettre une seule réflexion, c’est que chaque homme a une identité propre qu’il ne doit pas oublier et refouler en se mouvant dans une masse d’individus calquant une seule et même personne jusqu’à l’extrême.

_Elie Dib

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FOLLE ADMIRATION

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_ANGELS & AIRWAvES (@AvABANDOFFICIAL)

_CANTERBURY (@CANTERBURYMUSIC)

_††† (@CROSSESMUSIC)

_INTERPOL (@INTERPOL)

Journée chargée aux studios, les terriens...http://instagram.com/p/b2C3qinWDl/

Bonjour, ces derniers jours nous sommes en studio pour l'enregistrement de l'album 3. Quelle aventure !

Enregistrement des voix.http://instagram.com/p/cPZeQNqXUx/

On a commencé à bosser sur un autre nouveau morceau hier. Le mois d'août sera productif. – DK

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Playsound vous ouvre les portes des artistes actuellement en studio grâce aux updates de leurs comptes Twitter ! Suivez le guide...

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_TOM DELONGE (@TOMDELONGE)

_DAWBELL (@DAWBELL)

_RAT ATTACk (@RATATTACkTWEETS)

_DAN DEACON (@EBAYNETFLIx)

#newsong http://instagram.com/p/dDqemdru0J/

En studio avec @tnaf – En pleine action : pic.twitter.com/ZC1COSq1RsRetweeté par The Naked And Famous

En studio pour commencer à bosser sur la prochaine sortie ! Ca va envoyer du lourd ! #drumstoday

Jour 2 : Encore de la batterie avec Kevin et Chester. Ca prend forme. http://instagram.com/p/dQ3ePOob7Z/

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llll lllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #2llllllllllllll SONS AND LOvERSSi vous recherchez un peu de douce-ur et du pop-rock planant : Sons and Lovers est fait pour vous ! Avec encore très peu de titres à son actif, le combo londonien, formé en 2011, n'en est qu'à ses balbutiements. Son nouveau single, Ghost, a tout récemment été dévoilé pour la première fois sur la célèbre BBC Radio 1. Un clip vidéo l'illustrant a d'ores et déjà été tourné et sera disponible très prochainement. Après avoir fait salle comble lors de leur premier concert londonien en tête d'affiche au mois de juillet dernier, les quatre Anglais ont eu le privilège de fouler la scène du célè-bre Reading and Leeds Festival. Bien qu'aucune information précise concer-nant la sortie d'un premier album ne soit encore divulguée, il se pourrait bien que celui-ci voit le jour très prochainement, le groupe ayant passé du temps en studio un peu plus tôt cette année. En attendant, n'hésitez pas à télécharger le titre Golden gratuitement sur la page Facebook du quatuor.

_GenrePop-rock

_LabelIndépendant

_PaysAngleterre

_Site Officielsons-and-lovers.com

lllllllllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #1llllllll THE FORUM WALTERS C’est depuis 2006 que les Viennois de The Forum Walters baroudent autour du globe avec pour ambition de transmettre l’esprit du « Do It Yourself » qui leur coule dans les veines.Fort de ces expériences, le groupe a fait ses armes en ouvrant notamment pour les Dropkick Murphy’s, Mad Sin ou les Street Dogs. Autant dire que The Forum Walters n’est pas là pour faire des colliers de nouilles. Ici, c’est plutôt dans un subtil mélange de punk, de ska et de reggae que la formation insuffle une formidable vague d’énergie et d’optimisme dans nos oreilles. Après trois albums, Empty Bottles, Sad Truth, Wasted Nights & Rotten Youth (2008), Rejected (2010) et Lederhosen-punk (2012), le groupe revient en grandes pompes et s’offre un split avec les légen-des du punk-reggae (oui, punk-reggae) Jaya The Cat. Influencé par des groupes comme The Clash ou Rancid, The Forum Walters résonne comme un véritable coup de pied dans la fourmilière.

_GenrePunk-rock

_LabelFlix Record

_PaysAutriche

_Site Officieltheforumwalters.org_T

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llll lllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #3lllllllllll MACHINES GÉANTESSable au sirop d'érable. Eh non, il n'y a pas que Robert Charlebois au Québec, il y a aussi du son bien rocailleux comme Machines Géantes. Formé de trois gars expérimentés dans leur métier (Rémi Letendre, Simon Doucet-Carrière, Mar-tin Landry), Machines Géantes chante en français (mais sans accent, comme Céline) sur un son digne des plus gros groupes stoner, le tout avec une petite dose de pop dansante. En effet, les trois « gars » proposent un subtil mélange de styles : blues pour les soli, stoner pour le riff et pop pour le rythme. T'es rendu où ? (typique québécois), leur premier extrait, a des notes à la Black Sabbath tendance Paranoid avec un refrain des plus entraînants et un solo très « old school », tandis que Dans un vortex, le second extrait, est plus heavy mais également de qualité. En attendant la sortie de leur premier EP en automne, foncez écouter tout ça sur les différents réseaux de partage. Affaire à suivre…

_GenreStoner

_LabelIndépendant

_PaysQuébec

_Site Officielwww.reverbnation.com/machinesgéantes

llll lllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #4llllllYOUNGBLOOD HAWkEDynamisme, fraîcheur et créativité : voilà 3 termes qui devraient convenir à la musique rock colorée de Youngblood Hawke. La formation, basée à Los Angeles, est née de la disparition du groupe Iglu & Harty. Son line-up est actuellement composé de Nik Hughes, Alice et Simon Katz, Sam Martin, Omar Ahmed et Tasso Smith. Après avoir signé avec Universal Republic en 2011, la bande a publié en août 2012 un EP éponyme dont l’univers a été prolongé en avril dernier par la biais du très sympathique Wake Up, premier LP estampillé Youngblood Hawke. Très rythmée, la musique du groupe se distingue par une réalisation de très bonne facture ainsi que par des mélodies entraînantes et chaudes. Nul doute que la scène pop US entendra parler davantage de la formation dans les prochaines années, et plus si affinités.

_GenrePop rock

_LabelUniversal Republic

_PaysUS

_Site Officielyougblooghawke.com

llll lllllllllllllllllllllllllllllll TALENT #5lllllllllllllll GREAT NORTHERNStratosphérique. La musique de Great Northern conjugue justesse et sensibilité, avec un souci du détail omniprésent sur ses compositions. La formation américaine s’est formée en 2005 autour de l’ex-membre de 30 Seconds to Mars, Solon Bixler. Ce projet, qui se veut avant tout esthétique, a été plébiscité par la télévision US à de nombreuses reprises. Avec modestie, les musiciens de Great Northern sont parvenus à donner naissance à une musique paradoxalement ambitieuse. Le deuxième et dernier opus en date de la formation, intitulé Remind Me Where The Light Is, paru en 2009 s’est illustré par une maturité impressionnante. Great Northern vient par ailleurs de boucler l’enregistrement d’un nouvel album, et cherche actuellement une structure susceptible de le distribuer. Nous ne leur souhaitons que le meilleur.

_GenrePop rock

_LabelIndépendant

_PaysUS

_Site Officielgreatnorthernmusic.tumblr.com

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_TALENT ZOOMLes quatre Anglais d'Attention Thieves n'ont pas encore sorti leur premier album qu'ils sont déjà encensés par certains des plus grands médias spécialisés out-re-Manche (Kerrang!, Rock Sound ou encore Big Cheese). En effet, la formation a su faire parler d'elle dès la sortie en mars 2012 de son premier EP, Look A Little Closer, avec une production réalisée par John Mitchell (You Me At Six, Enter Shi-kari). Un son plein d'énergie et déjà bien maîtrisé a permis à ce jeune combo de s'affirmer comme l'une des nouvelles valeurs de la jeune scène rock britannique. Une scène qui a vu naître, ces dernières années, une quantité non négligeable de talents et dans laquelle Attention Thieves semble évoluer avec aisance.

Il est vrai qu'Attention Thieves n'est pas la première aventure musicale des quatre Anglais. En effet, chaque membre du groupe a, auparavant, officié au sein d'autres formations, une expérience qui pourrait bien expliquer la qualité des compositions du quatuor. Alex Green, le chanteur/guitariste et leader de la formation, a même fait ses armes au sein de The Arusha Accord, un groupe de métal progressif qui connaît une certaine notoriété dans le milieu. C'est dans un genre nettement plus posé qu'Alex a décidé de s'illustrer lorsqu'il a rejoint ses trois nouveaux camarades à la recherche d'un chanteur. En effet, Attention Thieves nous délivre un post-hardcore qui pourrait s'apparenter à un mélange entre Architects et Lower Than Atlantis. Cependant, le quatuor met un point d'honneur à ne pas trop s'enfermer dans un genre précis en ajoutant des touches plus punk sur certains titres, plus pop-rock sur d'autres, dans le désir de se démarquer de ce que certaines formations ont fait avant eux.

Tout s'est enchaîné très vite depuis la sortie du premier EP. Ce succès rapide a d'ailleurs permis aux Anglais de se voir offrir une place sur la très prisée BBC Introducing Stage du Reading and Leeds Festival. Et pour cause, cette scène s'est parfois révélée être un tremplin efficace pour certaines jeunes formations qui finissent, quelques années plus tard, par se produire sur la Main Stage – une consécration. Un peu plus tôt cette année, le combo a également eu le privilège d'ouvrir pour Enter Shikari sur quelques dates de sa tournée britannique devant des salles combles. Ces apparitions live permettent aux Anglais de bâtir douce-ment mais sûrement une fanbase solide qui pourrait bien s'étendre au-delà des terres d'origine de la formation dans un futur proche. Le combo mise d'ailleurs beaucoup sur ses spectacles et son énergie communicative pour faire parler de lui, à une époque où vendre sa musique est de plus en plus complexe, en particulier pour un jeune groupe.

Aujourd'hui, Attention Thieves se prépare pour la sortie, le 16 septembre, de son deuxième EP intitulé Hard Truths. Take A Bow, le premier titre extrait de l'EP, est d'ores et déjà en écoute sur la page soundcloud du groupe et ne laisse présager que du bon pour le reste de la galette. Il semblerait bien que le groupe ait repris les ingrédients de son premier EP en y ajoutant davantage de profondeur pour

un résultat plus travaillé mais aussi plus sombre. Après la sortie de deux EPs, la prochaine étape pour Attention Thieves sera très certainement la conception d'un premier album qui, s'il s'inscrit aussi bien que ses prédécesseurs dans l'évo-lution du groupe, pourrait bien être l'une des meilleures sorties de 2014.

_Marie-Audrey Esposito

_GenrePost-Hadcore

_LabelHype

_PaysAngleterre

_Site Officielattentionthieves.co.uk

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IEvES Cette nouvelle rubrique de PS va nous permettre de vous

faire part d’un évènement musical qui a marqué les rédac-teurs de votre magazine préféré, les artistes rencontrés lors d’interviews ou encore nos lecteurs fidèles. Alors à vos plumes ! Pour commencer, Elie Dib, rédacteur de PS, va vous retracer l’électrochoc subi lors d’un concert de l’artiste pop-folk John Butler.

Je m’en rappelle comme si c’était hier. Février 2011, Zénith de Lille. Après avoir découvert, sur le tard, un an auparavant, les John Butler Trio, je me décidai à franchir le cap du live. Rarement, je n’avais accroché aussi rapidement à un groupe. Sûrement grâce à l’aura qui se dégage de son leader John Butler, j’ai été tout de suite conquis par les compositions pop-folk du trio australien. En cette froide soirée d’hiver dans le Nord, c’était un eu-phémisme de dire que je comptais sur eux pour réchauffer nos cœurs et esprits. J’allais très vite être rassuré. Dans la petite salle, aménagée pour l’occasion, l’arrivée de John But-ler avec sa guitare fût déjà un grand moment. Serein, posé et surtout généreux dans ses paroles, il nous emmena immédi-atement dans son univers : celui où la paix et la tranquillité règnent, et où les sonorités des instruments sont mises en avant, le tout sublimé par la voix de John, en adéquation parfaite avec les mélodies qu’il exécuta toute la soirée. À ce moment-là, plus rien ne m’importait. Comme si le monde s’était arrêté, je n’étais captivé que par une seule chose : ce virtuose de la guitare. Transporté, oubliant même la personne qui m’accompagnait, je passais par toutes les émotions : des frissons parcourant mon échine aux torrents de sueur sur des titres plus punchy, je me retrouvais tran-scendé à chaque note qui sortait de la guitare de mon artiste (désormais) favori.

Impressionné par sa technique mais aussi par le fait de le sentir si habité par les morceaux qu’il jouait, j’eus même l’im-pression, par instant, de sentir les larmes me monter aux yeux. Jamais je n’avais été aussi touché et sensible grâce à la musique, jamais je ne m’étais senti aussi apaisé et heu-reux, jusqu’à en oublier les premières douleurs d’être debout depuis près de 4h. Mais le point d’orgue de cette magnifique soirée fût le titre Ocean composé pour l’occasion en hommage à « Dame Nature ». Pendant plus de quinze minutes non-stop, John Butler fit vibrer l’auditoire en lui faisant une démonstration de guitare, maniant parfaitement les techniques de son style, narrant une histoire sans même qu’un son ne sorte de sa bouche. Il réussit alors, une nouvelle fois, à nous propulser sur un nuage où rien ne pouvait nous atteindre. Lorsque les lumières se sont rallumées, j’ai pris du temps à me rendre compte de ce que je venais de vivre. Les jam-bes tremblantes, je repris peu à peu mes esprits lorsque le froid vint m’attaquer les joues à la sortie de la salle. Arraché de mon rêve, je ressentis les sensations d’un lendemain de soirée, groggy par ce qui s’était passé la veille. Seulement, cette fois, je me rappelais exactement de chaque minute de cette révélation musicale, de ce bonheur sans précédent que ce génie m’avait fait vivre. Aujourd’hui, c’est sans une certaine nostalgie que j’en parle, attendant la prochaine date du trio avec peut-être trop d’impatience. Néanmoins, j’aime à me rappeler de la chance que j’ai eu d’avoir assisté à un tel show et d’avoir, l’espace de quelques heures, oublié tout ce qui m’entourait, me laissant porter par ce qui se fait de plus beau dans la musique : les émotions qu’elle suscite.

_Elie Dib

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L’effervescence. Ce sentiment d’être partie intégrante d’un environnement mêlant passion, ferveur et respect pour ce qui nous ressemble et nous rassemble. C’est cette sensa-tion unique que défend aujourd’hui l’Aéronef à travers une programmation éclectique et une formule innovante, venant intégrer les auditeurs à un ensemble des plus cohérents et intrigants, au cœur de la capitale du Nord. À quelques pas de la gare Lille-Flandres et du centre commercial d’Euralille, l’Aéronef propose, à côté de goûters-concerts pour le moins attractifs et accessibles (I’m From Barcelona, Griefjoy, We Are Enfant Terrible, etc.), un choix des plus diversifiés pour le bonheur de tous. Être étudiant à Lille, c’est se préparer à affronter son armature métallique, ses videurs grognons et sa scène à toutes épreuves. Pour autant, admirer 30 Seconds to Mars du haut de la mezzanine à une époque où le groupe offrait un véritable spectacle, se donner corps et âme à un concert d’Enter Shikari au milieu d’une foule de t-shirts noirs à pentacles laissant imaginer le pire et découvrir la sublime des Killers de l’ère Sam’s Town depuis le premier rang nous aura appris une chose : rien n’est plus vrai et passionné qu’une foule de deux mille personnes au cœur d’une ville réputée pour son ouverture d’esprit artistique, sa chaleur et sa diversité ethnique et culturelle. Vibrer n’a jamais été aussi bon qu’au cœur de ce pilier de la vie nocturne lilloise. De plus, ses créateurs ont eu l’audace, dès 1995, d’inaugurer le bal par le plus grand des gentlemen, le plus regretté des génies, le plus beau des savants, à savoir le seul et l’unique Alain Bashung. Depuis, de nombreux noms arpentent les sombres murs de la halle magique, des furieux Australiens d’Airbourne en passant par Feist, Bloc Party, Stupeflip ou encore nos fiertés nationales, Justice. Cet automne, la salle continue à nous ravir pour ses 18 ans d’histoire : notre ami de toujours Miles Kane (28/10), le brillant trio London Grammar (13/11) et la révélation métropoli-taine Saint-Michel (20/11) viendront semer le bonheur dans un espace où sueur et clameur riment avec bonheur et candeur.

Avant de vous rendre au concert, n’hésitez pas à vous égarer dans les allées époustouflantes du vieux Lille et à déguster quelques plats régionaux, en prévoyant quelques heures pour digérer les exploits gastronomiques locaux. Car même si les vacanciers privilégieront toujours, et probablement à juste titre, le soleil de Montpellier aux éclaircies parsemées des contrées nordiques, Lille restera toujours une ville à part. Au cœur du prisme Londres / Bruxelles / Amsterdam, cet espace suspendu vous promet de longues échappées cap-tivantes, initiées par une gaufre artisanale et conclues sur les trottoirs arrosés de la rue Solferino. Au passage, pensez à vous rendre au bar central en fin de soirée afin de passer un petit moment privilégié avec vos idoles d’un soir. Car c’est là que réside toute la richesse de cette salle sans âge ni couleur, où la convivialité est de mise et où les érudits profitent de moments inoubliables, gravés à jamais dans leurs mémoires pourtant comblées d’expériences exceptionnelles. Si le zénith n’est pas toujours au rendez-vous, vous y trouverez assez de vie pour animer vos plus beaux souvenirs et ce, à jamais.

_Emmanuel Van Elslande

L'AÉRONEF

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“Aussi longtemps que je pourrai jouer à un bon niveau, je continuerai. […] C’est prob-ablement notre dernière tournée. Je veux partir sur une bonne note.”Chicago Sun Times

“Regarder un concert à travers son smart-phone est un gâchis total. Je pense que vous devriez les ranger car vous agissez comme des cons.” NME

“Ils ont bénéficié d’une très grosse cam-pagne marketing, mais nous avons de meil-leures chansons.” NME

“Je n’ai pas la moindre idée de combien de temps nous allons continuer. Actuellement l’atmosphère avec Blur est semblable à celle des débuts. Il n’y a pas de pression, on joue mieux que jamais.” Daily Star

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Quatre ans après Tonight, Franz Ferdinand est de retour avec Right Thoughts, Right Words, Right Action dans lequel le quatuor propose une musique de plus en plus disco. Une démarche dans la continuité de leurs précédents travaux, faisant ainsi de ce groupe l'un des plus dansants de sa génération. Analyse temporelle.

_RÉTRO

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« Une musique pour faire danser les filles ». Tel était déjà le credo d'Alex Kapranos et Franz Ferdinand alors qu'ils découvraient les scènes des festivals en 2004. Une devise insubmersible qui a surfé sur la vague des modes depuis la sortie de leur premier album éponyme la même année. Et en se revendiquant ouvertement comme un groupe « dansant », les Britanniques ont su redonner au rock tout son sens : faire la fête et s'éclater.Pourtant tout commence dans l'ombreuse et ténébreuse Écosse, terre du chardon et des bêtes lacustres, où Alex Kapranos (guitare, chant) rencontre Bod Hardy (basse) au cours d'une soirée arrosée à Glasgow. Ils décident alors de monter un groupe et recrutent Nick McCarthy (guitare). Puis ils font la connaissance du batteur Paul Thomson, seul « Scot-tish » du groupe. Car contrairement à la pensée générale, les Franz Ferdinand sont seulement Glaswégiens d'adop-tion. Une émigration bien vécue par les trois « Enghlismen » qui revendiquent leur droit à rester à Glasgow, ville dont ils ont imprégné « la culture et l'identité » selon Kapranos. Les Écossais auraient donc la danse dans la peau vu la musique produite par les quatre garçons...

« DÉGAGEZ DE LA SCèNE »Alors que le néo-métal tire les dernières cartouches (Linkin Park, Papa Roach) de son outrancière période de domina-tion ; que le son brut issu du garage des White Stripes et des Queens Of The Stone Age sort du placard ; qu'émerge le nouveau son pop-rock des Killers, Franz Ferdinand se pointe en 2004 comme une fleur en proposant sa joie de vivre. Il faut dire qu'en ces temps pas vraiment reculés, le rock était dans une période où les groupes sortaient des chansons pour « baiser » (dixit Josh Homme), pour méditer, pour battre du pied, mais finalement peu pour danser. Une situation finement constatée par Alex Kapranos à l'occa-sion d'une interview aux Belges de Voxer en 2011 : « Les concerts aujourd'hui ont un public à 90 % masculin, et la plupart des gens restent statiques. Nous voulons changer tout ça ». Et le changement eut bel et bien lieu avec Take Me Out (janvier 2004). Le second single des « Écossais » – issu de leur premier album – est rentré en grande pompe dans l'exigeant top anglais où il s'est hissé à la troisième place. Entrainant, festif, mais résolument rock, ce tube impose le style des archiducs* du rock britannique aux radios. Fini la morosité, bonjour la bonne humeur ! Cette joie se retrouve même – et surtout – sur scène pendant que certains de leurs pairs y ont l'air « embarrassés » explique le chanteur, « qu'est-ce que vous foutez là ? Dégagez de la scène et laissez monter ceux qui veulent y être » s'emporte Kapranos lors d'un entretien avec le Telegraph en 2003. En effet, les Britanniques ont l'habitude de se livrer à fond et de transmettre leur énergie à un public généralement conquis à l'issu du concert. C'est donc une recette gagnante que les Franz Ferdinand vont s'empresser de reprendre avec You Could Have It So Much Better.

PROBLèME D'ADOAprès avoir écouler plus de 3,5 millions de copies de leur premier opus, Franz Ferdinand sort You Could Have It So Much Better dans la foulée (octobre 2005). Emmené par les singles Do You Want To, Walk Away, The Fallen et Eleanor Put Your Boots On, ce deuxième effort a un petit goût de

déjà-vu. Sans être raté, il ressemble plus à une grande face B qu'à une nouvelle galette. « Cet album sonnait comme un ado qui fait l'amour : il avait été fait trop rapidement » concède le chanteur aux Inrocks en 2009 au moment de la sortie de Tonight : Franz Ferdinand la même année. Pourtant You Could... est un succès critique et commercial (n°1 au Royaume-Uni, n°5 en France, n°8 aux USA). Si le deuxième CD du groupe prolonge le travail effectué sur le premier al-bum, il amène les premières notes d'un son de plus en plus funky, voire même disco. Et c'est justement pour maintenir cet objectif de produire ce son dance-rock que le groupe s'est donné le temps du travail pour enregistrer Tonight. « Nous avons cette fois pris notre temps » relate Kapranos. « C’est seulement au fur et à mesure de l’enregistrement, en enchaînant les morceaux, que l’idée d’un album pour la nuit est apparue. On a ensuite eu envie de pousser l’idée encore plus loin, en construisant le disque selon le modèle d’une nuit de sortie : il y a d’abord une première partie de préparation, une excitation latente, puis le climax de la soirée, et enfin le retour au bercail, avec l’aube et la fatigue. » FF a donc abattu un énorme travail de composition, et notamment de ralentissement du tempo général, pour Tonight, ainsi qu'un véritable effort au niveau de la composition. « On a fait beau-coup d'expérience en studio » ajoute Alex Kapranos, « Dan (Carey, le producteur, ndlr) nous a fait enregistrer cet album d'une manière plus sauvage qu'à l'habitude, contrairement à notre manière 'scientifique' de travailler ». Tonight fut donc l'album de la maturité et paradoxalement de la discorde.

FUN & PLAISIRLe split. Il fait peur à tous les fans du monde entier et il concerne tous les groupes. Il faut dire que tous ces artistes se montent vite le bourrichon et Kapranos le concède : « Je crois qu’il y a des questions d’égos dans toutes les amitiés et dans tous les bureaux, pas uniquement dans les groupes. La seule différence est que l’égo des artistes est fertilisé par le public ». Le chanteur de Sunderland a même reconnu au cours de ce mois d'août avoir songé à mettre fin à l'aven-ture en 2009. Mais pourquoi cette séparation ? La perte de « fun » avec une impression de « travailler pour quelqu'un d'autre ». Ajouté à cela les tournées interminables où les quatre hommes ont tout donné. « On était entré dans une certaine routine » concède Alex K., comme si le groupe ne travaillait plus par pur plaisir. « Fun », « plaisir », deux mots qui constituent la devise de Franz Ferdinand car c'est ce qui les habite réellement : la joie en studio et sur scène. Cette période d'errance n'a fi-nalement pas atteint la motivation, le « mojo », qui imprègne Franz Ferdinand. Après tout, même le leader roux reconnaît qu'il n'a « jamais voulu être un artiste solo, j'ai toujours eu le fantasme du gang. ». Un terme qui reflète bien l'ambiance cool inhérente à la bande écossaise et à sa musique. On regrette juste que Right Thoughts, Right Words, Right Action ne sorte qu'à la fin des vacances, remarque, on se réchauffera pendant les longs mois d'hiver qui nous attendent. Les Glaswégiens le font bien, alors pourquoi pas nous ?

* Franz Ferdinand est le nom original en allemand de l'archiduc François-Ferdinand d'Autriche, ce fameux prince héritier dont le décès déclencha la Première Guerre mondiale.

_Maximilien de Boyer

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01 _Right Action 02 _ Evil Eye03 _ Love Illumination04 _ Stand on the Horizon05 _ Fresh Strawberries06 _Bullet07 _ Treason! Animals.08 _ The Universe Expanded09 _ Brief Encounters10 _ Goodbye Lovers & Friends

Indie rock

Franz Ferdinand

Domino Redcords

_Date de sortie

_Tracklist

_Genre

_Producteur

_Label

_CHRONIQUE

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Une éternité qu’on n’avait pas eu le droit à un nouvel album des Franz Fer-dinand. Quatre ans après la sortie de Tonight : Franz Ferdinand en 2009, les Ecossais se sont enfin décidés à accoucher d’un nouveau bébé. On se souvient d’ailleurs que le dernier opus des Anglo-saxons avait reçu un accueil mitigé, car leur style, initialement très rock et qui les a propulsé sur le devant de la scène en 2004, a progressivement migré vers des sonorités plus électro et disco qui n’ont pas été vues d’un très bon œil par les fans de la première heure. Il faut dire que l’excellent Take me Out, qui a permis à la formation de se faire connaître, a laissé, au fur et à mesure, place à des compositions plus expérimentales et surtout plus branchées sur une ambiance de discothèque. Parfait pour les minettes vous me direz et d’ailleurs la tête pensante du groupe ne se le cache pas, leur musique est avant tout faîte pour « attirer des filles lors des concerts ». Passé proche du split en 2009, le quatuor a néanmoins persévéré et nous revient donc aujourd’hui avec ce nouvel effort. Et, lors des premières écoutes, on ne peut que faire la constatation que Right Thoughts, Right Words, Right Action reste très porté sur le modèle de ses prédécesseurs.

On se déhanchera ainsi allègrement sur des morceaux comme Love Illumina-tion, premier single plutôt efficace et qui vous permettra d’aller concrétiser vos plans dragues de cet été sans aucun problème ou encore Right Action qui vous réveillera le matin de bonne humeur. On se défoulera sur les premiers riffs de « Bullet » et son tempo rapide, à vous donner l’impression d’être sous amphèt’. Seulement, au fil de l’album, on a cette désagréable sensation de ne plus avoir affaire au même groupe qui a composé Take Me Out et ses passages ravageurs. On ne peut pas en vouloir à un groupe d’évoluer et de prendre des risques (l’in-tention est même louable), seulement, quand on a suivi la formation depuis ses débuts, on aimerait retrouver des morceaux résolument rock, sans artifices, bref du brut comme à l’ancienne époque. Ici, difficile de retrouver ces éléments. De même, certains titres ne valent pas trop le détour comme Stand on the Horizon mélange de balade électro rock, pas forcément la meilleure réussite du groupe.

Mais bien que légèrement déconcertant par moment, Right Thoughts, Right Words, Right Action renferme quand même quelques bonnes surprises telles que Evil Eye et ses échos fantômatiques ou Brief Encounters et sa mélodie psychédélique. L’effet est réussi, on est très vite hanté par la voix de Alexander Kapranos et l’on a du mal à décrocher une oreille du morceau jusqu’à la dernière seconde. Et si l’on oublie alors les origines du groupe, on ne peut que s’ent-housiasmer devant le talent des mecs de Glasgow à composer des mélodies entraînantes, à vous faire faire des folies de votre corps, même un dimanche soir.

En fait, il est plutôt difficile de juger cet album. Tout dépend finalement sous quel angle on se place. Si vous avez découvert le groupe Ecossais au début des années 2000, vous risquez d’être déconcertés, voir déçus par le virage entrepris par la formation depuis deux albums. Difficile alors d’apprécier la galette à sa juste valeur. Par contre, il est fort probable que Right Thoughts, Right Words, Right Action, vise en plein dans le mille pour les amateurs de rock qui veulent se lâcher, danser et se laisser aller aux rythmes disco du combo. A vous de bien agir.

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_ Orchestrations 4/5

_ Créativité 3/5

_ Intérêt 2/4

_ Lyrics 1/3

_ Cohérence 3/2

_ Artwork 0/1

_ Note globale 13/20

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_Elie Dib

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BLOC PARTYTHE NExTWAvE SESSIONS

_ProducteurDan Carey_MusiciensKele Okereke × Russel Lissack × Gordon Moakes × Matthew Tong_LabelFrenchkiss Records_Date de sortie 12_08_13_Tracklist01 _ Ratchet02 _ Obscene03 _ French Exit04 _ Montreal05 _ X-Cutioner's Song (iTunes bonus track)06 _ Children of the Future

Un cadeau empoisonné. Voilà comment l’on pourrait qualifier l’EP The Nextwave Session que nous offre Bloc Party en cette rentrée. Rentrée qui sonne comme un départ en vacances forcé pour le groupe tiraillé par des conflits en interne depuis quelques mois. Le guitariste Russell Lissack a en effet annoncé que la formation anglo-saxonne allait faire un break pour une durée indéterminée.

Et au vu de la qualité de cet EP, on tendrait à dire que ce serait un énorme gâchis de perdre l’un des piliers du rock indé. Dopé par des titres comme French Exit ou Ratchet, ce mini-opus joue aussi sur la corde sensible avec des pistes mélancoliques qui nous feront longuement regretter la formation si elle est amenée à se séparer.

On aime : Ratchet, Obscene

_Elie Dib

_ Orchestrations 4/5

_ Créativité 3/5

_ Intérêt 4/4

_ Lyrics 3/3

_ Cohérence 2/2

_ Artwork 0/1

_ Note globale 16/20

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JOHN MAYERPARADISE vALLEY

A lire les journaux people, John Mayer serait ce genre de bad boys, bourreaux des cœurs et instable. Et pourtant, on semble oublier que l’on a affaire là à l’un des guitaristes les plus doués de sa génération, qui plus est doté d’un esprit créatif sans limite. Avec Paradise Valley, il nous montre encore l’étendu de son talent et sa technique au travers de titres blues-rock, country et acous-tiques parfaitement maîtrisés. Accessible à tout public, cet album saura vous séduire par sa légèreté mais aussi par la beauté de ses mélodies. À écouter sans modération.

_On aime : Wildfire, I will be found (Lost at sea)

CONTINENTALALL A MAN CAN DO

Continental, c’est une histoire de punk. De punk, et de famille. En effet, c’est le jeune Stephen Barton qui, après une session d’enregistrements, demanda à son père, le légendaire guitariste (d’origine) des Dropkick Murphys, Rick Barton, de former Continental à ses côtés. C’est dans ce climat touchant que la formation nous offre un album folk-punk à l’image des membres de cette communauté. Des textes simples, forts de l’expérience de l’Homme. Proche des DKM’s, Con-tinental se démarque néanmoins par une approche plus brute, moins aseptisée que les dernières productions de leurs comparses susnommés.

_On aime : Shine, Dogfight, One Long Hard Broken Dream

AvENGED SEvENFOLDHAIL TO THE kING

Ils avaient promis un changement de direction et ils n'avaient pas menti. Le groupe s'est sensiblement tourné vers le panthéon du rock et propose ainsi un son plus mature que jamais : Coming Home pourrait alors être signé Iron Maiden tandis que le très groovy This Means War sonne comme le célébrissime Sad But True. Les dual guitars qui caractérisaient tant le son des Californiens se font désormais discrets mais la patte du groupe se fait sentir dans des grandes pièces telles que Requiem et Planets, qui vous emporteront sans doute très loin. Du tout bon pour Avenged Sevenfold.

_On aime : Shepherd Of Fire, Planets, Acid Rain

_Elie Dib

_Matthias Meunier

_Marina Lay

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_CHRONIQUES EN BREF

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WILLIAM BECkETTGENUINE & COUNTERFEIT

Après une trilogie d'EPs et un album acoustique, William Beckett, ex-frontman de The Academy Is..., nous livre enfin son premier long format. Il en résulte un album plein de légèreté rassemblant treize titres pop-rock accrocheurs. Malgré une variété sonore plus prononcée, la recette est sensiblement identique à celle utilisée sur les précédents EPs. La voix de Beckett, maîtrisée à la perfection même dans les aiguës, est un plaisir pour les oreilles. À noter que deux titres sont agrémentés par la présence de Max Bernis (Say Anything) et Derek Sand-ers (Mayday Parade) au chant. Rien de bien original mais une belle manière de terminer l'été en douceur.

_On aime : Benny & Joon, By Your Side

PONDHOBO ROCkET

Pond, ce side-project australien composé en grande partie par les sorciers de Tame Impala, revient en 2013 avec un cinquième album intitulé Hobo Rocket. Qualifié de « hottest band in the world » l’an passé par le « NME », ces héritiers du rock des 70’s livrent une saillie psychédélique totalement décomplexée où les morceaux longs de plus de quatre minutes alternent entre explosions et pas-sages aériens. L’album se veut court, cohérent, incisif et surtout brillant. Au point qu’on songerait déjà à en faire l’éloge lors du bilan de 2013.

_On aime : Xanman, Giant Tortoise

vOLCANO CHOIRREPAvE

Personne ne connaît réellement la richesse des nuances offertes par le cacao. Tout le monde se souvient pourtant de cette célèbre boîte de chocolats, de cette feuille qui virevolte au vent pour se poser sur les genoux tremblants de l’inno-cence, des pieds de nez faits au destin, des périples magnifiques menés à bord de chalutiers rouillés par trop de souvenirs, trop de marées. Au final, la vie s’ap-parente peut-être à un album de Justin Vernon. On ne sait jamais sur quoi on va tomber. L’artiste nous rappelle que tout reste possible et apporte à chaque note de son odyssée une portée vitale et bouleversante. Il nous offre un album parfait, prêt à bercer nos rêves et à inonder nos cœurs de flots d’espoir.

_On aime : Comrade, Byegone

_Marie-Audrey Esposito

_Sami Elfakir

_Emmanuel Van Elslande

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POUR OU CONTRE : GOLDEN TICkET & PACk vIPVoilà plusieurs années que vous suivez un groupe via leurs albums, bien entendu, mais aussi leurs prestations scéniques. Aujourd’hui, vous souhaitez frapper un grand coup. Pour cet évènement, vous voulez aller plus loin et assister au plus magique des concerts. Les « golden tickets » peuvent vous permettre cela. Pre-mier point fort : l’emplacement. Vous rentrez avant tout le monde, pouvant, par la même occasion, admirer la salle dans laquelle va se représenter votre formation favorite. Après, libre à vous de choisir votre emplacement. Souvent, vous aurez même le droit de vous placer directement dans un coin de la scène histoire de savourer chaque instant du show. Un véritable plaisir pour les yeux et les oreilles. Mais soyons honnête, si vous avez tant dépensé lors de l’achat de ce pass, c’est avant tout pour avoir la possibilité de vous retrouver en face de ceux qui vous font frissonner à chaque note, qui vous transportent à chacun de leurs morceaux et vous arrachent à la vie quotidienne que vous subissez déjà assez comme ça ! Grâce à ce nouveau système, vous êtes certains de rencontrer le groupe à la fin de leur prestation. Pas besoin de jouer des coudes et d’attendre éternellement (et avec un peu de chance) qu’ils viennent partager quelques mots avec vous. Ici, vous êtes prioritaire. On vous permet de prendre des photos, d’obtenir des autographes mais surtout d’échanger quelques instants qui, sauront, à coup sûr, rester dans votre tête une bonne partie de votre vie. Alors, oui, tout semble orchestré et formaté et le prix est parfois excessif, mais n’a-t-on pas une seule vie ? Et surtout, que vaut-t-elle sans être vécue pleinement au travers de moments magnifiques et marquants ?

_Elie Dib

Qui n’a jamais rêvé de rencontrer ses idoles ? Celles qui nous font vibrer, qui boule-versent nos convictions et allègent nos peines, qui nous aident à faire face et à avancer alors que le poids des jours nous écrase. Malgré tout, c’est cette distance exceptionnelle qui existe entre ces artistes et nous, pauvres mortels, qui nous aide à idéaliser ces prodiges capables de nous hanter et de nous habiter tout au long d’un album, d’une existence. C’est cette faculté qu’ont certains groupes à garder une part de mystère intacte qui nous fascine et nous façonne. À quoi bon rencontrer les membres de Brand New et récupérer une affiche dédicacée pour quelques dizaines d’euros, quand écouter « Déjà Vu » nous offre plus de sensations que le plus épique des voyages, que le plus attendu des baisers ? Plus qu’un outil marketing, le meet & greet vient humaniser les mythes et banaliser les exploits en créant une relation qui, aussi plaisante qu’elle soit durant quelques heures, n’est pas nécessaire quand l’expérience du live et la découverte de titres époustouflants suffisent à nous trans-porter, le temps d’une soirée. La musique se doit de garder cette portée universelle que rien, ni personne n’est capable de lui enlever. Hélas, ce type de pratique se veut désormais indispensable afin d’assurer la pérennité de certains artistes qui, chanceux, en tirent un profit précieux pour leur survie. Quoi qu’il en soit, le plaisir de regarder ses dieux dans les yeux reste quelque chose d’incroyablement troublant, suscitant notre fierté et crucifiant le paraître. Mais il ne faut jamais oublier que ces artistes ne sont pas là pour nous faire ce plaisir. Ils sont avant tout là pour nous faire grandir et nous enrichir à coups de notes et de cordes, sans artifices.

_Emmanuel Van Elslande

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UNE RÉPUTATION GRANDISSANTEElevé à Glasgow où il rencontrera un de ses plus fidèles amis Bobby Gillespie, McGee était féru de punk-rock et accordait déjà une grande place à la musique en jouant dans des groupes locaux. Arrivé à Londres, il fonde en compagnie de Dick Green et Joe Foster le label qui changera sa vie : Crea-tion Records, en référence au groupe anglais des 60’s The Creation. À l’époque, le label démarre tout juste et McGee cherche à dénicher de nouveaux talents. C’est alors qu’il va se retrouver avec les démos d’un groupe fraîchement monté, The Jesus And Mary Chain. McGee, sous le charme de la formation, décide de les signer après un seul concert dans une salle londonienne. Le groupe sort son premier single Upside Down sous le label Creation et rapidement la presse commence à s’intéresser à eux. Rajoutez à cela les pres-tations live chaotiques du groupe qui vont contribuer à leur réputation grandissante et voilà la première grande sensation de l’ère Creation.En 1982, Bobby Gillespie évolue dans une formation nom-mée Primal Scream et joue également de la batterie avec les Jesus And Mary Chain. Le garçon est très productif et finit par se concentrer sur les Primal Scream avec qui il signera un contrat avec Creation Records. Le groupe va très vite faire parler de lui grâce au NME et va plonger la tête la première dans la nouvelle scène acid house aux côtés de McGee, dessinant ainsi la nouvelle sensation britannique des 80’s avec le classique intemporel Screamadelica (cf. L’histoire du rock : Primal Scream, Mag #12). Quelques années plus tard, de nouvelles signatures importantes vont débarquer avec My Bloody Valentine, Ride et Teenage FanClub et contribueront à alimenter le buzz autour du label. Alan McGee s’affirme alors comme un futur maître à penser, prêt à créer la tendance de demain en donnant une chance de s’exprimer à de jeunes musiciens face à la pop mainstream dominante et formatée.

LA CONSÉCRATIONCreation, ruiné par des frais d’enregistrement couteux, est cédé en partie à Sony. Le début de la fin selon McGee qui sent l’âme du label se casser à grande vitesse. Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’Oasis, tout jeune groupe de Manchester venu rebooster la machine. Des lads dans la plus pure tradition influencés par les Beatles et les Stones Roses et qui ne jurent que par les mélodies endiablées et les murs de guitares. En sortant leurs deux premiers albums Definitely Maybe et (What’s the Story) Morning Glory ?, la bande des frères Gallagher va tout simplement démonter les records de ventes en Grande-Bretagne et devenir par conséquent les chefs de file du nouveau mouvement émergeant, la britpop. Alan McGee deviendra alors tellement influent qu’il va s’acoqui-ner avec le Labour Party et recevra même le prix du « Godlike Genius » de la part du NME en 1995. La reconnaissance est totale de la part de l’opinion publique pour celui qui partait de très loin avec son petit label indé fondé en 1983.

UNE NOUvELLE èRELes années qui suivirent furent moins roses pour Creation Records. Alan McGee produira encore de nombreux albums, dont XTRMNTR de Primal Scream, mais ne se satisfait plus de ce qu’est devenu son label, bien différent des débuts et broyé par la machine Sony. C’est donc la fin de Creation en 1999, remplacé par Poptones, un label indépendant retour-nant aux sources de Creation. Le label n’ira pas très loin à cause de problèmes financiers, mais aura tout de même lancé la carrière de The Hives au Royaume-Uni en produisant Your New Favourite Band ainsi qu’une réédition de Veni Vidi Vicious aux Etats-Unis. Preuve encore une fois que McGee est toujours dans les bons coups. Il deviendra par la suite le manager des Libertines ainsi que du Death Disco, un club célèbre situé à Londres qui accueillait une tripotée de groupes indés des années 2000.En 2012, alors qu’il s’était retiré du monde de la musique depuis cinq ans pour se consacrer à sa famille au Pays de Galles, l’infatigable Alan McGee revient finalement aux affaires et lance de nouveau un label intitulé 359 Music qu’il décrit comme étant « une rampe de lancement pour les nouveaux talents et les plus anciens ignorés ». L’Ecossais sait que la folie Creation est bien derrière lui, mais reste toujours aussi passionné et écoute les centaines de mp3 que les gens lui envoient, en espérant, peut-être, trouver de nouveau les perles de demain.

_Sami Elfakir

On ne présente plus Monsieur Alan McGee. Du haut de ses 52 ans, cet Ecossais d’origine a tout connu : la drogue, les déboires financiers, mais surtout le succès. Avec son label Creation Records, l’homme au chapeau a probablement signé les plus grands groupes britanniques de ces 25 dernières années.

ALAN MCGEE

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SEPTEMBRE 2013 # 13