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N°2 Octobre 2012 © Pitaya DANS CE NUMERO - Ta grande histoire : « Benoît ne va pas à l’école » - Pars en forêt cueillir des plantes sauvages comestibles avec Zako - Creuse une lanterne potiron Et plein d’autres choses à découvrir ! Pitaya Pitaya Pitaya dès 2 ans

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Magazine pour tout petits axé sur l'écologie, le parentage la non-violence, le homeschooling et le végétal

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N°2

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Pit

aya

DANS CE NUMERO

- Ta grande histoire : « Benoît ne va pas à l’école »

- Pars en forêt cueillir des plantes sauvages comestibles avec

Zako

- Creuse une lanterne potiron

Et plein d’autres choses à découvrir !

Pitaya P

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dès

2 ans

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Bonjour chers lecteurs, petits et grands!

Nous vous remercions pour l’accueil chaleureux fait à Pitaya.

Quel bonheur ! Nous continuons sur cette jolie route en bonne

compagnie !

Ce mois-ci, le magazine se pare de belles couleurs automnales

et nos amis Pitaya et Zako nous font découvrir les merveilles

de la forêt. Benoît quant à lui, ne va pas à l’école ! Il nous

présente l’association l’Escargot, qui accueille chaque matin

parents et enfants autour de jouets en bois, de livres,

d’animations… le tout tourné vers la nature et dans une

optique de non-violence éducative.

Et bien sûr, plein d’autres merveilles à découvrir… !

En espérant vous régaler,

La rédaction

Agathe Giroud – Rédactrice

Aurélie Barthly-Desjardins – Rédactrice Delphine Chklé – Illustratrice Laure Gall – Rédactrice Marie Laforêt – Photographe et créatrice culinaire Marion Eberschweiler – Rédactrice en chef/Mise en page Sophie Cottarel – Rédactrice Vanessa Raymond – Rédactrice

Auteurs

© Pitaya 2012 – tous droits réservés

Edito

Sommaire

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Edito/Sommaire 2 La Petite Histoire 3 Imagier 8 Jeux 12 Fiche recette 15 Activité manuelle 17 Monde animal 20 La grande histoire 22 Page découverte 26 Coin Parents 27 BD La ligue des Super-Légumes

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IMA

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Au crépuscule, on entend le cerf bramer.

L’automne est sa saison pour se dévoiler.

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L’écureuil roux se prépare à passer l’hiver.

Il enterre ses noisettes dans des cachettes discrètes !

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Pour voir un sanglier il faut être patient.

C’est la nuit qu’il fouille le sol en quête de glands.

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La forêt

Le sanglier

L’écureuil

La

noisette

Le gland

Le cerf

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JEU

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Retrouve dans l’image : les noisettes, les châtaignes, les mûres et les champignons.

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Image à colorier

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Relie l’empreinte de pas avec l’animal correspondant.

Aide-toi des illustrations de l’imagier !

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Masque d’halloween à découper. Pour le rendre plus rigide

tu peux le coller sur une feuille épaisse puis découper selon

les pointillés. Tu peux ensuite l’attacher autour de ta tête à

l’aide d’un élastique !

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A quoi sert l’école ?

Selon certains auteurs, le système scolaire servirait à formater un certain type de citoyens en vue de répondre aux besoins économiques du pays, pour permettre de le faire croître encore et encore.

Cela signifierait que l’éducation toute entière serait tournée vers l’enrichissement sans fin de notre société. A cette fin, les valeurs transmises sont très axées sur la compétition, la soumission, la discipline.

Nos écoles surpeuplées permettraient de créer des êtres dociles, s’adaptant au système de hiérarchie bureaucratique. On y juge beaucoup, on note, on punit, on encourage la rivalité dans la recherche du succès, on sélectionne les meilleurs, on met

de côté ceux qui dérangent...

Ces auteurs expliquent que cela soulève plusieurs problèmes : Cette façon d’éduquer ne correspond plus au monde actuel, à la réalité qu’auront à affronter nos enfants une fois adultes. La

scolarisation actuelle perpétue les erreurs de la société passée au lieu de contribuer à son changement : un système économique qui se base sur une croissance perpétuelle n’est pas un système viable dans un monde aux ressources limitées.

De plus la crise économique récente nous prouve que même un diplôme ne garanti pas un emploi. Notre monde à besoin de changer de valeurs et de buts, et une réforme de la société ne peut se faire sans un changement de

système éducatif. Notre système éducatif actuel n’est pas tourné vers l’épanouissement de l’individu. Il est tourné vers la modélisation de l’enfant, qui

doit obéir, rester tranquille, se soumettre à l’adulte, renoncer à ce qu’il veut, ce qui équivaut trop souvent à renoncer à lui-même. Ceux qui ne rentrent pas dans ces cases sont mis de côté.

L’école traditionnelle transmet majoritairement les savoirs par l’apprentissage « par cœur », par le stress de la notation, par la menace de l’échec et la crainte du rejet social.

L’enfant a-t-il besoin d’être forcé pour acquérir des connaissances ? L’enfant a en lui un élan de curiosité naturel extraordinaire. Il veut découvrir, apprendre, comprendre, il a l’envie formidable de

décortiquer le monde! Il ose poser toutes les questions imaginables. Cette capacité devrait s'accroître en grandissant. Or c’est souvent l’inverse qui se passe. L’éducation traditionnelle et conformiste

l’amène à penser qu’il n’existe qu’une réponse à chaque question, elle note, juge, brise son élan, elle inhibe au fil des années sa capacité de questionnement, sa curiosité innée. L’enfant acquiert une attitude passive, parfois bien loin de son potentiel de départ.

Pourtant l’enfant aime apprendre, c’est un vrai besoin chez lui, ce n’est pas la peine de le contraindre. Il faut simplement

l’accompagner, le guider dans ses apprentissage.

Le plus extraordinaire des apprentissages, celui de la parole, se fait naturellement, par une mise en condition dès sa naissance: l’enfant a un espace de vie varié, où on parle, où on lui parle. Ce n’est pas un savoir transmis, c’est la construction et la complexification d’un outil neurocognitif présent en lui. L’apprentissage de ce code se met en place tout seul, il dépend d’une infinité de stimulis de l’environnement et des interactions avec les personnes qui partagent son quotidien. Il se fait avec tâtonnement, en continu mais sans linéarité, et il s’enrichit tout au long de la vie.

Le rôle de l’adulte est l’exemple, l'interaction, l’encouragement, la rectification, la proposition, la sollicitation. L’instruction, c’est la poursuite de la construction d’autres “codes”, comme les maths ou la musique... selon les mêmes processus,

qui peuvent se faire naturellement, par interaction et compréhension de l’environnement.

La motivation de l’enfant : ses passions La finalité de l’école devrait être de permettre à chaque enfant de développer tout son potentiel dans chaque domaine possible.

Chaque enfant apprend à sa façon, selon ses rythmes, selon ses intérêts et selon ses aptitudes. L’enfant devrait pouvoir exercer librement ses facultés et choisir son objet d’étude selon ses penchants. Quand on lui permet cela, il s’y plonge à corps perdu, comme un vrai scientifique, et il apprend de la façon la plus efficace possible, par interaction avec ses passions.

Chaque enfant étant différent, certains seront moins attirés par la lecture mais s’épanouiront profondément en bricolant ou en faisant des arts plastiques.

L’enfant autonome agit de façon constructive parce qu’il s’appuie sur sa motivation. Les apprentissages choisis librement préservent la curiosité naturelle de l'enfant. L’apprentissage est une conséquence naturelle d’une inertie de curiosité et de création inhérente à l’enfant.

L’école idéale Rester assis de façon contrainte et passive la majorité de la journée est contre-productif pour tous les enfants, cela inhibe leur élan

moteur et leur élan d’apprentissage. Ils sont dépendants de l’enseignant, ils apprennent de façon abstraite au lieu d’être en interaction avec leurs découvertes.

Selon certains auteurs comme John Holt ou Bernard Collot, l’école idéale devrait être un simple espace de vie enrichi, qui

favoriserait la construction des codes moins utilisés dans l’espace familial.

On pourrait créer un modèle d’éducation s’adaptant à chaque individu, qui ne scelle pas les échecs par de mauvaises notes, mais qui pousse à la réussite. Si un enfant met plus de temps à comprendre un code, par exemple les maths, il devrait pouvoir y passer le temps dont il a besoin, et on devrait pouvoir lui présenter le savoir de différentes façons, ludiques.

Les élèves ne devraient pas se voir comme rivaux mais plutôt comme complémentaires. L’entraide et les apprentissages à plusieurs devrait être à l’honneur. L’enfant doit pouvoir s’y sentir en sécurité physique et affective.

Les enfants ayant chacun des rythmes différents, l’école devrait aussi être multi-âge, où des enfants d’âges divers interfèrent, coopèrent, s’entraident, se nourrissent les uns les autres. Il faudrait également permettre les rencontres et les échanges avec des personnes de tous âges et de tous horizons, dans leur milieu de vie et de travail, permettre le volontariat...

Le temps ne devrait pas y être découpé en matières, car cela brise l’unicité de la personne et la continuité de sa construction, de son apprentissage.

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Montessori ou l'apprentissage par l'autonomie Entre l'école classique et l'enseignement à la maison, il existe d'autres possibilités telles que la pédagogie Montessori basée sur les observations de Maria Montessori, doctoresse italienne décédée dans les années 50. C'est l'enseignement qu'à choisi Magali pour sa fille de 4 ans. « A force de lire et d'entendre comment ça se passe en école classique, je ne voulais pas que ma fille aille dans une école comme ça. Pour moi c'était primordial que l'accueil de l'enfant soit respectueux, je sais qu'il n'y a pas de punitions, les instits sont à l'écoute des enfants, etc. Mais attention, il faut bien s'informer car toutes les écoles Montessori ne font pas pareil. Je trouve cette pédagogie super car elle respecte les rythmes de l'enfant, les périodes sensibles, et l'utilisation de matériel concret pour apprendre à lire, à écrire, à compter, etc. est vraiment intelligent. Et puis il y a le respect de l'autre ; dans la classe ils sont 30 mais ce n'est pas le bazar, chacun fait son activité qu'il a choisie, sans déranger les autres, ils apprennent aussi par observation. Il n'y a pas de concurrence, pas de notes, pas de compétition. Les enfants font ensemble, s'entraident, ne travaillent pas pour écraser les autres. Ma fille de 4 ans a déjà montré à une plus jeune de 3 ans une activité. Elle était toute fière. Elle lui montre d'abord, et ensuite l'autre le fait à son tour. C'est très gratifiant.

Ma fille adore y aller! C'est une pédagogie qui lui convient parfaitement. Car c'est une enfant qui a besoin d'être toujours occupée. Elle ne joue pas seule à la maison, mais elle adore faire des activités si on lui propose et qu'on reste avec elle. Elle aime manipuler. Parfois en rentrant à la maison, elle reproduit ce qu'elle a vu à l'école. Je pense que ça leur apprend vraiment l'amour du travail et du travail bien fait! Car ils font un travail qu'ils ont envie de faire au moment où ils le font. Ils ne sont pas obligés. Ça répond vraiment à leur besoin du moment, c'est primordial pour garder ce désir d'apprendre qu'ils ont en naissant. Et cette pédagogie permet de garder cela vivant. »

Témoignages

Les rythmes de l’enfant devraient être respectés, peu importe qu’un enfant arrive en retard ou en avance sur l’heure officielle, qu’il

revienne un jour de congé pour continuer un travail... qu’il se plonge à telle ou telle heure dans le dessin, pendant qu’un autre fait des maths...

L’enfant s’inscrit dans ses propres rythmes fluctuant sans troubler l’organisation collective.

L’école devrait également apporter une réflexion sur la paix, la solidarité ; apprendre à respecter l’autre et à le voir comme un être

complémentaire, aussi bien entre filles et garçons. Enseigner l’autonomie, éduquer à la tempérance, à la sobriété, à ne pas être gaspilleur ou

casseur, apprendre d’où viennent les choses, voir leur contexte, et comprendre notre interaction avec le reste du monde.

Et en attendant, quelles sont les alternatives ?

Des écoles de ce type existent mais sont rares. Plus couramment, on trouve des écoles alternatives comme Montessori, ou Steiner-

Waldorf, qui vont dans ce sens. On peut aussi faire l’instruction à domicile, un choix de vie tout à fait légal : il n’y a pas d’obligation à aller à l’école,

seulement une obligation d’être instruit... un des parent peut se consacrer à mettre en place un enseignement actif tandis qu’à côté l’enfant

participe à des clubs.

Les associations comme celle de l’Escargot, présentée dans les pages « La grande histoire », répondent à ce besoin de rencontres

sociales.

Pour ce qui est du système classique, l’important est d’écouter le bien-être et l’épanouissement de son enfant. On peut participer à ses

apprentissages pour lui permettre de les voir sous un autre angle. Les instituteurs et professeurs sont souvent ouverts au dialogue et au

changement face à un système qui leur convient de moins en moins …

L’essentiel est de permettre à l'enfant d'être acteur de sa vie, de s'ouvrir sur le monde et d'y trouver sa place.

Marion Eberschweiler

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A lire : Et je ne suis jamais allé à l'école - André Stern Une société sans école – Ivan Illich Les apprentissages autonomes – John Holt Les 10 plus gros mensonges sur l’école à la maison – Martin-Rodriquez Sylvie L’instruction en famille, un mode d’instruction à part entière – Collectif les enfants d’abord Une école différente pour mon enfant ? Montessori, Freinet, Steiner - Marie-Laure Viaud Une école du 3e type – Bernard Collot

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L'instruction en famille ou l'école à la maison « Alors, bientôt l'école ? », demande-t-on traditionnellement aux jeunes enfants en âge d'être scolarisés à l'approche de la rentrée. Et alors que la majorité vont effectivement rejoindre les salles de classe chaque année au mois de septembre, d'autres conservent cahier et stylos à la maison et sont instruits par leurs parents. Ils étaient 2869 pour l'année scolaire 2005-2006 (1) ; c'est le cas du fils de Floriane, âgé de 6 ans, en « IEF » depuis ses 3 ans et demi, et de la fille de Laure, Calista : « De ses 3 ans et demi, date de sa déscolarisation à juin de cette année, je n'ai rien fait d'officiel, je lui ai juste laissé disponible des logiciels éducatifs, quelques fiches, des albums de jeux et coloriage, et je me suis contentée de répondre à ses questions. Il a facilement appris à compter, connaitre les lettres dans les alphabets majuscules et minuscules et bien d'autres choses. Depuis juin, nous avons fait un cahier de vacances "Cars", à sa demande, et aussi pour faire un peu le bilan de son niveau. (…) Il a terminé rapidement le cahier, était motivé et très fier. Nous avons choisi de continuer à travailler de manière plus régulière par écrit, car nous aurons un contrôle cette année. Son rythme n'est pas du tout celui d'un enfant qui va à l'école. Je lui demande juste à ce qu'il fasse un peu de cahier (ça lui prend environ 15/20 mn) environ 4 à 5 jours par semaine. En général, il aime travailler en soirée ! Et le comble c'est

que parfois il râle parce que je n'ai pas préparé suffisamment d'exercices ! Le reste de la journée, il est libre de faire ce qu'il veut mais souvent il travaille lui-même de manière autonome ou en me posant des questions : il joue à des jeux éducatifs car il en a envie, il invente lui-même des exercices sur des papiers libres. Il a des envies de plus en plus précises que j'essaie de suivre : il me demande à travailler la lettre "t", il veut faire des additions, il aimerait visiter l'usine où on fabrique des chocapics, il veut qu'on fasse une expérience scientifique dont il a entendu parler... Il regarde de plus en plus souvent de lui-même des documentaires, me demande de les enregistrer pour pouvoir les revoir plusieurs fois... Bref, les journées sont de plus en plus intenses, et captivantes. C'était un petit garçon traumatisé par ceux qui le tapaient régulièrement en récréation. A présent, c'est un garçon de 6 ans qui va facilement vers les autres à tel point que beaucoup de personnes de trouvent sympathique et très éveillé pour son âge. Lorsque mon fils était mal à l'aise, timide, turbulent, tout le monde me disait qu'il fallait absolument qu'il aille à l'école. Depuis qu'il est à l'aise, plus calme, qu'il arrive même à parler aux gens qu'on rencontre de sa situation on ne rencontre plus que des commentaires positifs. Je pense que cette curiosité sur tout le monde qui l'entoure est vraiment la caractéristique de l'IEF : il pose plein de questions à tout le monde sur tout. Les gens sont d'abord totalement surpris par ses questions, ils donnent une réponse, parfois d'autres questions fusent et il papote un petit moment avec la personne, c'est assez marrant. »

« Calista, ma fille de 6 ans, n'est encore jamais allée à l'école. Il n'y a pas besoin de l'école maternelle pour

apprendre à tenir un stylo, connaître ses couleurs ou tracer un rond...la plupart des choses "enseignées" en maternelle

s'apprennent de manière spontanée à la maison.

A l'exception de la lecture, où je lui ai expliqué les règles, elle a surtout appris seule, mon rôle ayant été de mettre des

outils à sa disposition et de répondre à ses questions.

Rien de spécial donc mais beaucoup plus de liberté, d'enthousiasme et de grasses mat', ce qui semble être un luxe pour

nos enfants. Une maman qui avait "sauvé" son fils de l'école à son entrée au CP, m'expliquait que l'école avait tué chez

lui toute curiosité naturelle.

Maintenant qu'elle sait lire, Calista dévore des livres en tout genre (bibliothèque rose, journal de mickey, livres

"techniques" sur la nature et le corps humain) et apprend beaucoup sur tout, sans avoir conscience que certaines

choses seraient considérées comme des "leçons", du "travail", ou non adaptées à son âge. C'est elle qui décide en

fonction de ce qu'elle rencontre et de ce qui l'intéresse. Le plus dur au final c'est de ne pas "l'abîmer" avec mes attentes

de maman ayant elle-même été scolarisée et ayant la notion de "programmes". Programme ? Quel mot atroce...non je

ne voulais pas qu'on la programme.

J'aimerais qu'il y ait plus d'enfants instruits en famille et en écoles différentes, je trouve effrayant qu'un Etat, un

gouvernement, ait le monopole de l'éducation. Que des écoles publiques et gratuites soient disponibles c'est une très

bonne chose, mais ça ne doit être qu'une option, un service publique offert aux familles.

Par delà une main mise sur la jeunesse par les personnes au pouvoir, l'idée qu'une génération reçoive les mêmes cours

selon une même pédagogie et soit exposée aux mêmes valeurs, critiquables, de l'école publique est dérangeante :

quelle richesse ? C'est un peu comme une monoculture à grande échelle. Et nous, nous somme plus pour la biodiversité

et les fleurs sauvages... »

Propos recueillis par Aurélie Barthly-Desjardins

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(1) Source association LAIA, Libre d'Apprendre et d'Instruire Autrement. Plus d'infos : Sur Montessori : http://mariamontessori.com/mm/ http://www.blogbbmontessori.com/ http://fr.wikipedia.org/wiki/Maria_Montessori http://www.atelier-montessori.com/blog/

Sur l'IEF : http://homeschooling.canalblog.com/ http://horsdesmurs.com/ http://www.lesenfantsdabord.org/ http://laia.asso.free.fr/ http://momandmomes.blogspot.fr/ A écouter : http://www.franceinter.fr/player/reecouter?play=444841

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