bronchiolite aigue du nourrisson : pratiques en
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VOLOLONJATOVO Ialiniaina Lizette
BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRISSON : PRATIQUES EN
AMBULATOIRE A ANTANANARIVO
Thèse pour l’obtention du Diplôme d’Etat de Docteur en Médecine
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
FACULTE DE MEDECINE
ANNEE : 2017 N° 8977
« LA BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRISSON : PRATIQUES EN
AMBULATOIRE A ANTANANARIVO VILLE »
THESE
Présentée et soutenue publiquement le 26 Mai 2017
à Antananarivo
Par
Mademoiselle VOLOLONJATOVO Ialiniaina Lizette
Née le 08 Août 1986 à Andriambilany Ambatolampy
Pour obtenir le grade de
DOCTEUR EN MEDECINE (Diplôme d’Etat)
Directeur de thèse : Professeur ROBINSON Annick Lalaina
MEMBRES DU JURY
Président : Professeur ROBINSON Annick Lalaina
Juge : Professeur RANDRIA Mamy Jean de Dieu
Professeur RABEARIVONY Nirina
Rapporteur : Docteur ANDRIANTAHIRINTSOA Emilson Jean Phillipe
DEDICACES
Je dédie cette thèse :
-A Dieu notre Père tout Puissant, à son Fils Jésus Christ notre sauveur.
« Par la grâce de Dieu je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine ;
loin delà, j’ai travaillé plus qu’eux tous, non pas moi toutefois, mais la grâce de Dieu
qui est avec moi » 1Corinthiens 15 :10
-A mes parents :
Pour votre amour, vos prières, et tous les sacrifices que vous avez faits pour moi. Que
ce travail soit le témoignage de mon amour pour vous. Que Dieu vous bénisse
-A mes tuteurs Madame et Monsieur RANDRIAMANIVO Andrianjava Solo
Merci pour votre gentillesse, votre amour, votre soutien. Grace à vous, je pouvais
effectuer mes études universitaires, vous m’avez encouragé dans mes études médicales.
Vos efforts et vos diverses privations n’ont pas été vains. Ma réussite est la votre.
« Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à
boire ; j’étais étrangère et vous m’avez recueilli ». De tout cœur merci.
-A mes frères et sœurs ainsi que leurs épouses et époux :
Je ne vous remercierai jamais assez pour vos aides sur tous les plans, votre
participation vraiment précieuse dans la réalisation de cette thèse et dans d’autres
circonstances de ma vie. Que notre solidarité soit infaillible.
-A toute ma famille :
Qui a participé de loin comme de près, puisse Dieu vous récompenser de votre bonne
foi.
-A mes amis, à ma promotion et à tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce
travail :
Veuillez accepter toutes mes sincères reconnaissances et considérations. « Ma réussite
est la vôtre.
A NOTRE MAITRE, DIRECTEUR ET PRESIDENT DE THESE
Madame le Docteur ROBINSON Annick Lalaina
- Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Pédiatrie à
la Faculté de Médecine d’Antananarivo
- Directeur d’Etablissement du Centre Hospitalier Universitaire Mère Enfant
Tsaralalana
« Vous nous faites un grand honneur de présider cette thèse, malgré vos innombrables
responsabilités. Vos qualités pédagogiques, professionnelles et humaines seront
gravées pour toujours dans notre mémoire. Veuillez agréer Madame le Directeur
l’expression de nos profonds respects et nos sincères remerciements. Que la
bénédiction, la grâce et l’amour de l’Eternel Dieu soit avec vous. »
A NOS MAITRES ET HONORABLES JUGES DE THESE
Monsieur le Docteur RANDRIA Mamy Jean de Dieu
- Professeur Titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en Maladies
Infectieuses à la Faculté de Médecine d’Antananarivo
- Directeur d’Etablissement du Centre Hospitalier Universitaire Joseph Raseta
Befelatanana
Monsieur le Docteur RABEARIVONY Nirina
- Professeur titulaire d’Enseignement Supérieur et de Recherche en cardiologie à
la Faculté de médecine d’Antananarivo
« Vous avez accepté de siéger parmi les membres du Jury de cette thèse, malgré vos
nombreuses attributions et responsabilités. Nous vous sommes très reconnaissants sur
l’enseignement de bonne qualité que vous nous avez donné. Vous serez pour nous des
exemples à suivre. »
Veuillez recevoir nos profonds respects et nos sincères remerciements
A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE
Monsieur le Docteur ANDRIANTAHIRINTSOA Emilson Jean Philippe
- Pédiatre au CHU d’Anosiala, Chef de service en Pédiatrie
- ‹‹Vous avez accepté avec aimabilité notre demande pour rapporter cette thèse. Vous
nous avez consacré votre précieux temps, votre compétence dans l’accomplissement de
ce travail. Vos conseils et directives nous sont précieux. Veuillez recevoir nos sincères
remerciements et notre reconnaissance.››
A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE
D’ANTANANARIVO
Monsieur le Professeur SAMISON Luc Hervé
En témoignage de notre profond respect
A TOUS NOS MAITRES ET ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE
MEDECINE D’ANTANANARIVO ET NOS ENCADREURS DE STAGES
HOSPITALIERS
Tout ce que vous nous avez appris durant nos études médicales nous sont très précieux
ATOUS LES PERSONNELS ADMINISTRATIFS ET TECHNIQUES DE LA
FACULTE DE MEDECINE D’ANTANANARIVO
Nos sincères remerciements
SOMMAIRE
Pages
INTRODUCTION…………………………………………………………………… 1
PREMIERE PARTIE : RAPPELS
I. RAPPELS SUR LA BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRISSON………..... 3
I-1- Définition……………………………………………………….…………………. 3
I-2-Etiopathogenie…………………………………………………………………….... 3
I-2-1- Les germes……………………………………………………………….. 3
I-2-2-La contamination…………………………………………………………. 3
I-2-3-L’incubation……………………………………………………………… 4
I-2-4-La multiplication…………………………………………………………. 4
I-2-5-Conséquences anatomiques…………………………………………….... 4
I-2-6-Mécanisme de réparation…………………………………………………. 4
I-3-Facteurs favorisants………………………………………………………………... 5
I-4-DIAGNOSTIC……………………………………………………………………... 5
I-4-1-Diagnostic positif…………………………………………………………. 5
I-4-1-1-Aspects cliniques……………………………………………….. 5
I-4-1-2-Places des examens complémentaires………………………….. 6
I-4-2-Formes cliniques………………………………………………………..… 8
I-4-2-1-Détresse respiratoire du nourrisson……………………………….... 8
I-4-2-2-Apnées et mort subite………………………………………………. 8
I-5-EVOLUTION………………………………………………………………………. 9
I-5-1-A court terme……………………………………………………………... 9
I-5-2- Complications immédiates……………………………………………... 10
I-5-3-Along terme……………………………………………………………... 10
I-6-LES CRITERES D’HOSPITALISATION……………………………………….. 11
I-6-1-Les indications absolues d’hospitalisation……………………………… 11
I-6-2-Autres critères d’hospitalisation………………………………………... 11
I-7-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL………………………………………………..... 12
I-8 -PRISE EN CHARGE DE LA BRONCHIOLITE DU NOURRISSON………….. 13
I-8-1-Traitement curatif…………………………………………………...…………... 13
I-8-1-1- Buts………………………………………………………….................... 13
I-8-1-2- Moyens et indications………………………………………………......... 14
I-8-1-2-1-Les mesures générales……………………………………………… 14
I-8-1-2-2- Les traitements médicamenteux………………………………….... 15
I-8-1-2-3- La kinésithérapie respiratoire……………………………………… 16
I-8-2- Traitement préventif……………………………………………………………. 16
I-8-2-1- Les mesures préventives……………………………………………... 16
I-8-3- Surveillance……………………………………………………………………. 18
DEUXIEME PARTIE : METHODES ET RESULTATS
II-1- METHODES………………………………………………………………........ 19
II-1-1-Cadre de l’étude………………………………………………………... 19
II-1-2 Type d’étude……………………………………………………………. 19
II-1-3- La durée de l’étude……………………………………………………. 19
II-1-4- Population d’étude……………………………………………….......... 19
II-1-5 Critères d’inclusion…………………………………………………….. 19
II-1-6- Critères d’exclusion…………………………………………………… 19
II-1-7-Echantillonnage te taille de l’échantillon………………………………. 19
II-1-8-Considérations éthiques………………………………………………... 20
II-1-9-Limites de l’étude………………………………………………………. 20
II-1-10- Variables de l’étude…………………………………………………... 20
II-1-11-Déroulement de l’étude……………………………………………….. 23
II-2- RESULTATS………………………………………………………………….... 24
II-2-1- Caractéristiques de la population étudiée………………………....................... 24
II-2-1-1 Age du médecin……………………………………………................ 24
II-2-1-2- Le genre du médecin………………………………………………… 25
II-2-1-3-La durée de l’exercice………………………………………………... 25
II-2-1-4 Lieu de travail……………………………………………................... 25
II-2-1-5 Nombre moyen de consultations pédiatriques……………………….. 26
II-2-1-6-Formations reçues sur la bronchiolite……………………………….. 26
II-2-2- Analyse de la connaissance des médecins sur la bronchiolite……………........ 27
II-2-2-1-Définition de la maladie………………………………………....................... 27
II-2-2-1-1-Age de l’enfant pouvant faire une bronchiolite……………………. 27
II-2-2-1-2-Agent causal……………………………………………………….. 30
II-2-2-1-3-Foyer infectieux de la bronchiolite…………………………............ 32
II-2-2-2-Manifestations cliniques …………………………......................................... 35
II-2-2-3-Critères d’hospitalisation…………………………………………………….. 37
II-2-3-Pratique des médecins………………………………………………………….. 39
II-2-3-1- Traitement…………………………………………………............... 39
II-2-3-2- Prescription de bilan………………………………………………… 41
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
III-1-Connaissance des médecins sur la bronchiolite………………………................ 43
III-1-1-Définition de la maladie……………………………………………….. 43
III-2- Manifestations clinique de la maladie……………………….............................. 44
III-3- Les critères d’hospitalisation…………………………………………............... 45
III-4-Pratiques des médecins…………………………………………………………. 46
III-4-1- Traitements………………………………………………………………. 47
III-4-1-1- Les mesures générales…………………………………………….. 47
III-4-1-2- Traitements médicamenteux……………………………………… 48
III-4-1-2-1-Antibiotique………………………………………………………. 48
III-4-1-2-2-Corticoïdes……………………………………………………….. 50
III-4-1-2-3- Bronchodilatateurs………………………………………………. 50
III-4-1-2-4- Antitussif………………………………………………………… 51
III-4-2-Examens complémentaires…………………………………………............ 52
CONCLUSION………………………………………………………………………. 53
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
LISTE DES TABLEAUX
Pages
Tableau I : Score de Wang……………………………………………… 8
Tableau II : Evaluation de la gravité de la bronchiolite…………………. 9
Tableau III : Caractéristiques du médecin………………………………… 20
Tableau IV : Connaissance des médecins sur la bronchiolite…………….. 21
Tableau V : Caractéristique de l’enfant………………………………….. 22
Tableau VI : Pratique des médecins devant une bronchiolite…………….. 22
Tableau V II: Fréquences des formations reçues par les médecins………… 27
Tableau VIII : Relation entre la connaissance sur l’âge de l’enfant pouvant
faire la bronchiolite et l’âge du médecin……………………
28
Tableau IX : Relation entre la connaissance sur l’âge de l’enfant pouvant
faire la bronchiolite et la durée de l’exercice………………...
28
Tableau X : Relation entre réponse sur l’âge de l’enfant pouvant faire la
maladie et lieu de travail…………………………………….
29
Tableau XI :
Tableau XII :
Relation entre l’âge de l’enfant pouvant faire la maladie et le
nombre de formation ………………………………………..
Relation entre la fréquence de formation des médecins et
l’âge de l’enfant pouvant faire la maladie………………….
29
30
Tableau XIII : Relation sur la connaissance de l’agent causal et l’âge des
médecins…………………………………………………….
30
Tableau XIV : Relation sur la connaissance de l’agent causal et la durée de
l’exercice……………………………………………………
31
Tableau XV : Relation entre la réponse sur l’agent causal et lieu de travail
des médecins…………………………………………………
31
Tableau XVI : Relation entre la réponse sur l’agent causal et le nombre de
formations reçues……………………………………………
32
Tableau XVII : Réponse des médecins sur le foyer infectieux de la
bronchiolite……………………………………………………
33
Tableau XVIII : Relation entre la connaissance du foyer infectieux et l’âge du
médecin……………………………………………………..
33
Tableau XIX :
Tableau XX :
Relation entre la connaissance du foyer infectieux et la durée
de l’exercice………..................................................................
Relation entre la connaissance du foyer infectieux et le lieu
travail………………………………………………………..
34
34
Tableau XXI : Relation entre la connaissance du foyer infectieux et les
formations reçues….................................................................
35
Tableau XXII : Réponse des médecins sur la manifestation clinique de
la bronchiolite…………………………………………………
36
Tableau XXIII : Critères d’hospitalisation liés à l’âge selon les réponses
des médecins………………………………………………...
37
Tableau XXIV : Facteurs d’hospitalisation liés au terrain…………………….. 38
Tableau XXV : Critères d’hospitalisation liés à la maladie…………………… 39
Tableau XXVI : Traitement prescrits par les médecins………………………... 40
Tableau XXVII : Les examens demandés par les médecins…………………… 42
LISTE DES FIGURES
Pages
Figure 1 : Répartition des médecins par tranche d’âge……………………… 24
Figure 2 : Répartition des médecins par durée d’exercice de 1ans………… 25
Figure 3 : Répartition des médecins selon le lieu d’exercice……………....... 26
Figure 4 : Proportion des antibiotiques prescrits par les médecins………… 41
LISTE DES SIGLES ET ABREVIATIONS
AAP: American Academy of Pediatrics
ARN : Acide Ribonucléique
BAAR : Bacille alcoolo- résistante
BAN : battement des ailes du nez
BU : Bandelette urinaire
CCA : Chimpanzae Coryza Agent
CHD : Centre Hospitalier de District
CHU : Centre Hospitalier Universitaire
CRP : C Reactive Protéin
CSB II : Centre de Santé de Base niveau niveau II
DRP : Désobstruction Rhino-pharyngée
DU : Diplôme d’Université
ECG: Electrocardiogramme
EPU : Enseignement Post universitaire
FMC : Formation médicale continue
FR : Fréquence respiratoire
HAS : Haute autorité de la santé
Ig G : Immunoglobuline G
Ig M : Immunoglobuline M
LVAS : libération des voies aériennes supérieures
N : nombre, effectif
NFS : Numération Formule Sanguine
OMA : Otite moyenne aigue
ONM : Ordre National des Médecins
ORL : Oto-rhino-laryngologie
P : probabilité
PCIME : Prise en charge intégrée des maladies de l’enfant
RGO : Reflux Gastro-Œsophagien
SpO2 : Saturation transcutanée en oxygène
TDR: Test de diagnostic rapide (paludisme)
URLM : union régionale des médecins libéraux d’Ile-de-France
VRS : Virus Respiratoire Syncitial% : pourcentage
< : Inférieur
> : Supérieur
± : plus ou moins
°C : degré Celsius
LISTE DES ANNEXES
Annexe 1 : Technique de désobstruction rhinopharyngée
Annexe 2 : Fiche de recueil
Annexe 3 : Lieu de travail
- Médecine
- Clinique privée
- Cabinet libre
- CSB
PREMIERE PARTIE : REVUE DE LA LITTERATURE
INTRODUCTION
1
INTRODUCTION
Le terme de bronchiolite a été décrit pour la première fois par ENGLE(S) NE-
WUS G.H en 1940 [1]. La bronchiolite aigüe est une maladie inflammatoire aigüe tou-
chant de façon si non exclusive, au moins largement prédominante les bronchioles. Elle
constitue une urgence médicale et d’une gravité absolue chez les nouveau-nés du fait de
la physiologie et de l’anatomie qui sont différentes de celles des nourrissons. Les étio-
logies potentielles sont multiples : infectieuse, toxique ou caustique [2]. Mais à l’âge
pédiatrique, en absence de spécification particulière, l’étiologie virale est sous entendue,
avec au premier plan le Virus Respiratoire Syncitial (VRS) [2,3].
La bronchiolite fait partie des cinq premiers motifs d’hospitalisation rencontrés
chez les enfants [4,5]. Elle constitue un problème de santé publique par sa fréquence
[6].
En France, on estime que 460 000 nourrissons (soit 30% des nourrissons) sont
touchés par an. Il existe des pics épidémiques hivernaux qui augmentent régulièrement
chaque année depuis 1992 [7] mais le pic de fréquence se situe entre le 2ème et le 8ème
mois de vie. L’épidémie débute généralement en mi-octobre pour atteindre un pic
unique en décembre, et se termine à la fin de l’hiver [7]. La maladie nécessite rarement
une hospitalisation, seulement dans moins de 5% des cas. Parmi ces enfants, 2 à 3 %
présentent une détresse respiratoire aigüe nécessitant le recours à la ventilation méca-
nique [8] ; 90% des nouveau- nés de moins de 1 mois et 73% des nourrissons de 1 à 2
mois ont été hospitalisés [9]. La mortalité de ces formes sévères est évaluée entre 1 à
7% mais peut atteindre 30 à 40 % chez des nourrissons présentant une pathologie pré-
existante [10].
Aux Etas Unis, dans une étude récente, cette étude estimait le taux annuel
d’hospitalisation lié au VRS à 3 pour 1000 enfants de moins de 5 ans et à 17 pour 1000
enfants âgés de moins de 6 mois. Le taux annuel de consultation liée à une infection
respiratoire à VRS du pédiatre de ville était estimé à 80 pour 1000 enfants de moins de
5 ans et à 132 pour 1000 enfants âgés de moins de 6 mois [11].
Une revue de la littérature récente a permis d’estimer, à travers le monde, le
nombre de cas d’infection à VRS chez des enfants âgés de moins de 5 ans à 33,8 mil-
2
lions dont au moins 3,4 millions nécessitent une hospitalisation [12]. Il semble que le
nombre d’hospitalisation ait augmenté au cours du temps. Elle reste élevée dans les
pays en voie de développement : le nombre de décès attribuables à une infection respira-
toire à VRS à travers le monde a été estimé, en 2005, entre 66 000 et 199 000 dont 99 %
survenaient dans les pays en voie de développement [13].
A Madagascar, la prévalence de cette maladie n’est pas encore disponible mais
les praticiens constatent une hospitalisation assez conséquente de la bronchiolite tout au
long de l’année.
L’état de connaissance des médecins sur la bronchiolite chez les nourrissons est
jugé insuffisant car les données publiées dans la littérature scientifique sont peu nom-
breuses en particulier à Madagascar. Les attitudes diagnostiques et thérapeutiques va-
rient d’un praticien à l’autre sans réel fondement scientifique.
Ainsi, nous avons réalisé cette étude prospective descriptive sur quatre mois al-
lant du mois d’aout 2015 au mois de novembre 2015 dans la ville d’Antananarivo.
L’objectif principal de cette étude était d’évaluer la connaissance, l’attitude et la pra-
tique des médecins sur la bronchiolite afin d’améliorer sa prise en charge diagnostique
et thérapeutique.
Notre travail comprend dans un premier temps la revue de la littérature sur la
bronchiolite. En second lieu, le déroulement de l’étude et les outils utilisés seront détail-
lés, ainsi que les acquis et le comportement des praticiens non hospitaliers face à la
bronchiolite. Avant la conclusion, la troisième partie comparera nos résultats à ceux des
études antérieures, essayera de trouver des explications aux différences retrouvées et
proposer des pistes d’amélioration des pratiques.
3
I-BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRISSON : RAPPELS
I-1- Définition
La bronchiolite est une broncho-pneumopathie obstructive d’origine virale attei-
gnant les voies aériennes respiratoires basses, touchant les nourrissons de 1à 24mois [4].
I-2-Etiopathogenie
I-2-1- Les germes
Le virus respiratoire syncytial (VRS) est un pneumovirus appartenant à
la famille de Paramyxoviridae. C’est un virus à ARN non segmenté, à brin négatif qui
exprime 11 protéines [14]. Le virus infecte les cellules épithéliales des voies respira-
toires ciliées [15] et l'infection conduit à la destruction rapide de ces cellules.
Il existe deux types de VRS, A et B [16,17], sur la base des différences antigé-
niques qui existent dans les glycoprotéines G et F [18,19]. Bien que les deux groupes
circulent indépendamment, le groupe A a souvent tendance à être plus dominante [20].
Les autres agents pathogènes sont le virus para influenza type 3, deuxième agent
viral, retrouvé dans 5 à 20% des cas, dont la physiopathogénie est très proche de celle
du VRS. Les virus influenza A et B, para influenza 1 et 2, les adénovirus et les rhinovi-
rus représentent moins de 10% des cas [21, 22, 23].
I-2-2-La contamination :
La contamination se fait de deux manières :
-Directe : le VRS se transmet directement par des secrétions contaminées (toux,
éternuement)
-Indirecte : le virus peut se transmettre également de façon indirecte par les
mains ou par des matériels souillés. Il survit dans ce cas trente minutes sur la peau, six à
sept heures sur les objets ou linges et jusqu’ à trente heures sur certaines surfaces
[24,25].
4
I-2-3-L’incubation
L’incubation dure deux à huit jours puis la contagiosité débute avec la maladie et
peut durer jusqu’ à deux semaines. L’élimination du virus nécessite en général trois à
sept jours mais peut être plus prolongée jusqu’ à quatre semaines [4].
I-2-4-La multiplication
Après la contamination, le virus se propage de proche en proche depuis les
fosses nasales jusqu’aux bronchioles [26]. La cellule de l’épithélium des voies aériennes
est la principale cible du VRS. A moindre degré, les monocytes sont aussi touchés. La
nécrose cellulaire avec réponse inflammatoire entraine une destruction des cellules tou-
chées pouvant aller jusqu’ à une lésion de l’épithélium qui nécessite un certain délai
pour la cicatrisation, temps pendant lequel le nourrisson est encombré faute d’une épu-
ration mucociliaire efficace, avec un risque de prolifération bactérienne. Cette abrasion
de l’épithélium laisse la sous muqueuse particulièrement vulnérable et ses récepteurs à
nu. Ceci peut expliquer des toux incessantes. Les couches sous muqueuses deviennent
œdémateuses avec respect apparent des fibres élastiques et musculaires [27]. La sécré-
tion de mucus est augmentée. La lumière des petites voies aériennes est encombrée de
débris cellulaires, mucus et fibrine avec altération du principal système de drainage :
tapis roulant mucociliaire [27].
I-2-5-Les conséquences anatomiques
Il s’ensuit ensuite une accumulation de mucus et de débris cellulaires qui conduit
à une obstruction bronchiolaire [28].
Si l’obstruction est complète, le territoire d’aval se rétracte, cela entraîne une
augmentation de la résistance à l’écoulement dans les petites voies aériennes qui est
déjà élevée chez le nourrisson [29].
I-2-6-Les mécanismes de réparation
Après un épisode de bronchiolite, le plus souvent, la guérison est spontanée et
totale. Elle est, malgré tout, lente car trois à quatre semaines sont nécessaires, après la
phase aigüe, pour rétablir une activité mucociliaire efficace [30].
5
I-3-Facteurs favorisants
Les nourrissons nés avant terme [31,32] sont plus sujets à ces infections dues à
l'altération du développement du poumon et du système immunitaire. En particulier, il a
été observé que la prématurité a été associée à un risque accru d'hospitalisation pour
bronchiolite à VRS [33].
D’autres facteurs associés à l’infection par le VRS comprennent les naissances
d'hiver, la pauvreté, la malnutrition, le tabac avec l’exposition à la fumée, l’absence de
l’allaitement au sein et grossesse multiple [34]. La garde en collectivité, la résidence en
zone urbaine, la fratrie nombreuse du fait d’une sollicitation immunitaire répétée et rap-
prochée ont été citées également [35]. Une étude américaine a montré que l’âge de sur-
venue de bronchiolite était plus bas lorsque l’enfant était gardé en collectivité (40 %
avant six mois en collectivité versus 13 % lors de garde à domicile) [36].
Les nourrissons atteints d’une maladie pulmonaire chronique, une maladie car-
diaque congénitale, l’immunodéficience et les troubles neuromusculaires sont particu-
lièrement à risque élevé d’hospitalisation pour bronchiolite [31].
I-4- DIAGNOSTIC
I-4-1-Diagnostique positif
I-4-1-1-Aspects cliniques
I-4-1-1-1-Type de description : Bronchiolite simple
Incubation :
En général, le temps d’incubation est de 2 à 8 jours, le virus prolifère ensuite au
niveau de la muqueuse oropharyngée et ophtalmique [4].
Phase de début
L’infection débute par une rhinopharyngite peu ou pas fébrile avec une toux
sèche parfois émétisante. Cette rhinopharyngite reste le plus souvent isolée, mais dans
20 % des cas, elle se complique d’une atteinte bronchiolaire dans les 24 à 72 heures
[37].
6
Phase d’état ou phase pulmonaire :
La symptomatologie est maximale entre le second et le quatrième jour [38]. Le
nourrisson présente alors, une toux, une dyspnée avec polypnée et freinage expiratoire.
Il s’y associe, des signes de lutte mais dans sa forme non compliquée, l’état général est
conservé. Parfois, la gêne respiratoire rend l’alimentation difficile, voire impossible
entrainant, un épuisement du bébé. L’ensemble de ces signes est proportionnel au degré
de l’obstruction [38, 39].
L’examen clinique retrouve :
-Chez le nourrisson de moins de 1 an, des crépitants ou des sous crépitants en fin
d’inspiration et persistant à la toux si l’examen est réalisé précocement. Ils correspon-
dent à l’atteinte bronchoalvéolaire. Peu de temps plus tard, les sibilants apparaissent. Ils
sont souvent audibles même à distance (wheezing) [40].
-Chez l’enfant plus grand (après 1an), les sibilants sont présents dès le début de la
maladie, rendant le diagnostic plus évidents [38]. Enfin, il existe, parfois à
l’auscultation, un silence auscultatoire, celui-ci est en faveur d’une atteinte plus sévère.
I-4-1-2-Place des examens complémentaires
Les examens paracliniques n’ont pas habituellement d’indication car le diagnostic
repose essentiellement sur la clinique [41].
Bilan biologique :
En cas de suspicion de surinfection broncho-pulmonaire, plusieurs examens biolo-
giques peuvent être demandés. Il s’agit tout d’abord de la numération de la formule san-
guine avec recherche d’une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles. Le dosage
de la protéine C réactive qui peut être élevée dans les formes sévères de bronchiolite
même en absence de surinfection [42].
Un ionogramme sanguin sera réalisé s’il existe des signes digestifs ou des
troubles de l’alimentation.
7
La gazométrie sur sang artériel ou capillaire artériolisé permet de révéler une désatu-
ration oxyhémoglobinique responsable d’une cyanose dans les formes graves [38]. Une
saturation inférieure à 94% est un indicateur de gravité. Cette mesure permet une meil-
leure surveillance des nourrissons hospitalisés et permet d’adapter le débit en oxygène
[7].
Diagnostic virologique
L’identification du VRS dans les sécrétions nasopharyngées n’est pas nécessaire au
diagnostic et n’amène pas non plus de modification thérapeutique [43]. La recherche a
un intérêt épidémiologique. En effet, la présence du VRS n’implique pas automatique-
ment une bronchiolite, l’absence du VRS n’élimine pas le diagnostic. En effet, plusieurs
autres virus peuvent causer la maladie ; et la sensibilité des tests rapides pour le VRS
n’est pas absolue [44].
La radiographie du thorax
L’indication de radiographie thoracique chez le nourrisson atteint de bronchiolite
n’est pas systématique dans les formes communes [45]. Par contre, la radiographie
peut être demandée devant un tableau de bronchiolite atypique, la présence de
signes de gravité, lors d’une aggravation inattendue ou sur un terrain fragilisé, dans
le doute de diagnostic ou quand d’autres diagnostics sont suspectés [46]. Dans ce
cas, une radiographie thoracique d’incidence de face et de profil peut être réalisée et
objective des signes de distension : thorax en tonneau avec horizontalisation des
côtes, élargissement des espaces intercostaux, aplatissement du diaphragme, aéra-
tion excessive de la travée pulmonaire. Une image alvéolaire correspondant à la su-
rinfection par atteinte des alvéoles peut être rencontrée, mais cette radiographie peut
être normale. Dans les formes graves, les signes sont surtout un pneumothorax, un
pneumo-médiastin, une cardiomégalie [46]. Dans certains cas de bronchiolite, la ra-
diographie pulmonaire peut être normale ou non spécifique.
8
I-4-2-Formes cliniques :
I-4-2-1- Détresse respiratoire du nourrisson :
La détresse respiratoire est quantifiée par le score de Wang dans le tableau I. Ces
signes sont fréquents. Un score supérieur à 4 est significatif d’une forme modérée à
grave.
Tableau I : Score de Wang
SCORE 0 1 2 3
FR/min <30 31-45 46-60 >60
Sibilants, wheezing Aucun Frein expi-
ratoire ou
audible
uniquement
au stéthos-
cope
Toute
l’expiration
ou audible
ou audible
sans sté-
thoscope
Inspiration
et expira-
tion audible
à l’oreille
Tirage
Etat général
aucun
Bon
intercostal Supra-
sternal
Sévère avec
BAN
Irritable,
épuisement,
mauvaise
alimentation
Bronchiolite bénigne : score < 4
Bronchiolite modérée : score 4 à 9
Bronchiolite sévère : score > 9
I-4-2-2- Apnées et mort subite :
La bronchiolite peut se manifester par des apnées, surtout chez les nourrissons
de moins de 3 mois. Il s’agit d’une apnée unique ou multiple. Une apnée peut passer
9
d’une forme banale vers une situation très grave à la suite d’une simple obstruction na-
sale. Elle impose une hospitalisation d’urgence. Le tableau II montre l'évaluation de la
gravité de la bronchiolite chez les nourrissons < 12 mois [47].
Tableau II : Evaluation de la gravité de la bronchiolite
Bronchiolite
légère
Bronchiolite
modérée
Bronchiolite
sévère
Alimentation
Fréquence respiratoire
Récession de la paroi thoracique
Grognements
Spo2
Comportement général
Ordinaire
> 60/min
(< 2mois)
> 50/min
(> 2mois)
Doux
> 92%
Ordinaire
Moins que
d’habitude
> de la moitié
normale
> 60/min
Modéré
Absent
88-92%
Irritable
Pas intéressé
< de la moitié
normale
> 70/min
Sévère
Présent
< 88%
Léthargique
Selon les directives Nouvelle - Zélande et les lignes directrices SIGN [48 ,49]
I-5-EVOLUTION
I-5-1- A court terme:
Dans les formes simples, l’évolution est favorable et la guérison est obtenue au
bout de 2 à 4 jours. Les signes d’obstruction peuvent persister jusqu’ à 8 à 10 jours [50].
10
I-5-2- Complications immédiates
Une surinfection par colonisation bactérienne est assez fréquente [51]. Elle est
suspectée devant une fièvre ≥ 38,5°C pendant plus de 48 heures, une otite moyenne
aigüe, un foyer pulmonaire radiologiquement documenté, une élévation de la protéine C
réactive (CRP) et ou des polynucléaires neutrophiles, une dégradation brutale de l’état
général. Les germes habituellement incriminés sont Haemophilus influenzae, Moraxella
catarrhalis, Streptococcus pneumoniae et plus rarement Staphylococcus aureus ou di-
verses entérobactéries, qui colonisent fréquemment les voies aériennes supérieures.
La déshydratation est aussi parmi les complications les plus redoutées en cas
de bronchiolite. Elle est attribuable aux pertes insensibles d’eau suite à la polypnée mais
qui peut être majorée en cas de gastro-entérite associée.
Une fausse route dont le risque est surtout majoré par la polypnée et peut com-
pliquer une bronchiolite du nourrisson.
Une apnée ou un malaise, plus fréquents, sont à craindre chez le nouveau-né et
les tous petits nourrissons.
Un emphysème obstructif, une atélectasie, un pneumothorax, ou un pneumo-
médiastin sont des complications mécaniques pouvant être responsables d’une insuffi-
sance respiratoire aigüe.
Une myocardite virale peut entrainer un tableau de décompensation cardiaque
brutale avec hépatomégalie.
Moins de 5% des enfants atteints de bronchiolite vont être hospitalisés et 2 à 3 %
d’entre eux vont présenter une forme sévère, nécessitant une ventilation mécanique
[52].
I-5-3- A long terme :
Une hyper-réactivité bronchique persistante, une dilatation des bronches, une
bronchiolite oblitérante sont autant de séquelles à redouter après un épisode de bron-
chiolite dont le risque est accru en cas de forme grave.
11
Dans le cas où l’évolution de la bronchiolite est trainante ou récidivante, il faut
penser à éliminer d’autres pathologies [53] comme une cardiopathie congénitale, une
anomalie cardio-vasculaire telle que double arc aortique, artère sous-clavière droite ré-
tro-œsophagienne, une mucoviscidose, une pathologie d’inhalation sur RGO, un corps
étranger intra-bronchique, et l’asthme du nourrisson.
Une toux sifflante récidivante est fréquente, environ 50 % dans les premières
années, et de 25 % à l’âge de 5 ans [54]. A partir du 3ème épisode, le terme « asthme du
nourrisson » est communément admis. Une étude suédoise a montré que plus de 30 %
des enfants qui avaient été hospitalisés pour bronchiolite à VRS développaient l’asthme
à l’âge adulte [55].
I-6-CRITERES D’HOSPITALISATION
I-6-1-Indications absolues d’hospitalisation
La présence d’un ou plus des critères ci-après impose une hospitalisation en ur-
gence : aspect toxique (altération importante de l’état général), apnée, cyanose, fré-
quence respiratoire supérieure à 60 cycles par minute, âge inférieur à 6 semaines, pré-
maturité de moins de 34 semaines d’aménorrhée avec un âge corrigé inférieur à 3 mois,
cardiopathie sous-jacente, pathologie pulmonaire grave, saturation transcutané en oxy-
gène (SpO2tc) en dessous de 94 % sous air ambiant et au repos ou lors de la prise de
biberon, troubles digestifs compromettant l’hydratation (refus de tétée ou
d’alimentation), déshydratation avec perte de poids plus de 5 %, difficulté psychoso-
ciale, trouble de ventilation confirmé par une radiographie [37, 56].
I-6-2-Autres critères à considérer pour un recours hospitalier (outre les si-
tuations à risque majeur)
Le médecin est le seul apte à juger de la nécessité d’un recours hospitalier. Cette dé-
cision repose sur un ensemble d’arguments cliniques, anamnestiques et environnemen-
taux visant à identifier les patients graves [37].
Facteurs cliniques :
Les facteurs cliniques comprennent l’importance de l’altération de l’état général,
l’intensité du gène respiratoire, l’âge de l’enfant.
12
Données anamnestiques :
Les données anamnestiques doivent tenir compte de l’observation de l’enfant
par les parents avec notion de malaise, trouble du comportement, des antécé-
dents et du caractère trainant de la gêne respiratoire [37].
Données environnementales :
Elles incluent la capacité de la famille à surveiller l’enfant, de compréhension,
d’accès aux soins, les conditions de vie de l’enfant et des ressources sanitaires
locales [37].
Les signes d’aggravations :
A l’issue de la conférence de consensus du 21 septembre 2000 sur la prise en
charge de la bronchiolite du nourrisson, il est recommandé de fournir des infor-
mations à la famille sur les signes d’aggravation de la maladie. L’éventualité
d’une dégradation rapide de l’état de l’enfant impose la vigilance de tous les in-
tervenants (parents, personne n’ayant la garde, kinésithérapeute, médecin). Le
médecin dispense à la famille les informations précises et s’assure de la bonne
compréhension des signes d’aggravation tels que le refus de l’alimentation, les
troubles digestifs, les changements de comportement, la détérioration de l’état
respiratoire, l’élévation de la température corporelle [57].
I-7-DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Devant une détresse respiratoire, il faudra éliminer d’autres diagnostics :
-Une pneumopathie bactérienne où il existe une altération de l’état général, un
foyer de crépitant et un foyer dense à la radiographie thoracique.
- La coqueluche où il existe une notion de contage, une toux quinteuse ou par-
fois une apnée et une forte hyper lymphocytose à la NFS.
-Dans la bronchite sifflante, le syndrome obstructif expiratoire est caractérisé
au premier plan par le wheezing bruyant, une toux rapidement grasse et productive,
l’auscultation dominée par les sibilants expiratoires ou aux deux temps, les râles crépi-
tants, sous-crépitants manquent ou sont au second plan.
13
-L’inhalation d’un corps étranger : l’interrogatoire et l’examen recherchent un
syndrome de pénétration, une asymétrie auscultatoire et la radiographie thoracique en
inspiration et expiration forcée peut être normale ou montrer un emphysème localisé,
une asymétrie de la tonalité pulmonaire ou une atélectasie en bande.
- Une insuffisance cardiaque (myocardite aigüe virale ou décompensation
d’une cardiopathie congénitale) où l’interrogatoire et l’examen clinique recherchent une
dyspnée à la tétée, une tachycardie, une tachypnée, une hépatomégalie, un souffle ou un
galop, une cassure ou stagnation de la courbe pondérale et la radiographie qui va mon-
trer une cardiomégalie.
- D’autres diagnostics plus rares : pathologie de l’arc vasculaire (double arc
aortique, artère sous-clavière retro-œsophagienne) ou une dyspnée d’acidose révélant un
diabète.
I-8-PRISE EN CHARGE DE LA BRONCHIOLITE DU NOURRISSON
I-8-1-Traitement curatif
I-8-1-1- Buts
Le traitement de la bronchiolite est variable d’un pays à l’autre, voire d’un
centre de santé à l’autre, il n’existe pas de consensus mondial. La prise en charge de la
maladie est essentiellement symptomatique. Les objectifs du traitement sont :
-maintenir une oxygénation correcte, une bonne hydratation et un apport
calorique suffisant,
-raccourcir la durée des symptômes,
-prévenir la survenue des formes compliquées,
-prévenir les récidives.
Si l’enfant n’a aucun critère d’hospitalisation, le traitement peut se faire en am-
bulatoire.
14
Le traitement habituel inclut des mesures générales (la désobstruction rhino-
pharyngée, la bonne hydratation, le fractionnement de l’alimentation), le traitement mé-
dicamenteux, et la kinésithérapie respiratoire.
I-8-1-2- Moyens et indications
I-8-1-2-1-Les mesures générales
La désobstruction rhinopharyngée
Elle se fait avec le sérum physiologique, pratiquée avant les repas pour faciliter
la prise alimentaire. Elle peut être réalisée par le personnel de santé ou par les parents
ayant déjà appris la technique.
L’hydratation et la nutrition
Les apports hydriques sont essentiels à la prise en charge car la fièvre et la po-
lypnée augmentent les pertes hydriques. Les apports recommandés sont de 100 à 110
ml/kg /jour avant 6 mois et de 80 ml/kg/jour au-delà. [58, 59].
Le couchage
Le couchage proclive dorsal à 30°, tête en légère extension est recommandé.
Cette position permet d’éviter la majoration du reflux gastro-œsophagien souvent pré-
sent dans la bronchiolite.
Mesures environnementales
Elles incluent l’éviction du tabagisme passif et l’aération de la chambre.
I-8-1-2-2- Les traitements médicamenteux
Les bronchodilatateurs
Les bronchodilatateurs n’ont pas leur place en première intention [60], ces médi-
caments n’ont pas d’autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le premier épisode
de bronchiolite [61].
15
La corticothérapie orale et inhalée
Une méta-analyse récente dont 17 essais contrôlés randomisés a conclu qu'il n'y
a pas d’effet bénéfique des corticostéroïdes systémiques chez les enfants atteints
de bronchiolite, ni sur le taux d'hospitalisation pour les patients externes ni sur la durée
du séjour des patients hospitalisés [62].
Aérosols de sérum salé isotonique et de sérum salé hypertonique
(SSH)
Il existe des arguments physiopathologiques pour penser que le SSH puisse amé-
liorer la clairance mucociliaire. Dans la bronchiolite aigüe virale, le virus va être à
l’origine d’un œdème sous muqueux et d’une déshydratation de la couche superficielle
puis péri-ciliaire. En réabsorbant de l’eau de la sous muqueuse, le SSH permettrait théo-
riquement une réversibilité de l’œdème sous muqueux et la restauration de
l’hydratation, indispensable à une clairance mucociliaire efficace. Des études ont mon-
tré que l'utilisation d’une solution saline hypertonique (3-5%) peut réduire la durée du
séjour à l'hôpital et le taux d'hospitalisation [63,64].
Les antitussifs et les fluidifiants bronchiques
Ces médicaments sont strictement contre indiqués car la toux de la bronchiolite
doit être respectée. Par ailleurs, ils sont susceptibles d’aggraver l’encombrement. [7]
Les antibiotiques
L’antibiothérapie n’est pas systématique car elle n’a aucun effet sur les virus
responsables de la bronchiolite [65]. Son indication se discute devant un ou plusieurs
signes faisant craindre une surinfection bactérienne, [66] et doit être adaptée aux germes
fréquemment rencontrés : fièvre supérieure ou égale à 38,5°C pendant plus de 48 heures
d’évolution de la bronchiolite, otite moyenne aigüe (OMA), pathologie pulmonaire ou
cardiaque sous-jacente, foyer pulmonaire radiologiquement documenté, élévation de la
CRP et / ou des polynucléaires neutrophiles [7,67].
L’antibiotique devra être actif sur les 3 germes les plus rencontrés : Haemophi-
lus influenzae, Streptococcus pneumoniae, Moraxella catarrhalis.
16
Les antibiotiques de choix sont l’association amoxicilline + acide clavulanique
ou les céphalosporines.
L’antiviral
Il n’existe aucun rôle de l’antiviral dans le traitement de la bronchiolite [68]. Les
lignes directrices actuelles ne recommandent pas l’utilisation de la ribavirine comme
traitement pour les bronchiolites [42, 69, 70]. Une étude récente a confirmé que
les données actuellement disponibles sont insuffisantes pour recommander l'utilisation
de la ribavirine dans le traitement de la bronchiolite [71].
I-8-1-2-3- La kinésithérapie respiratoire
La kinésithérapie respiratoire est une technique qui aide à désencombrer le nour-
risson. Elle est réalisée pendant la phase humide de la bronchiolite. Elle est largement
prescrite par les pays européens francophones. Ces pays utilisent les techniques expira-
toires passives et lentes associées à la toux provoquée. Une étude des pratiques fran-
çaises a mis en évidence un taux de prescription allant de 82,5 à 99 % [7]. Dans les pays
anglo-saxons, elle est moins prescrite. Ces derniers utilisent la méthode s’appuyant sur
le drainage postural, les percussions et les expirations forcées, adaptée à l’adulte et au
grand enfant [72].
I-8-2- Traitement préventif
I-8-2-1- Les mesures préventives
Chez les patients hospitalisés, il est important d'éviter la propagation nosocomiale
du VRS et d’autres virus respiratoires des enfants atteints de bronchiolite [73]. La dé-
contamination des mains au savon antimicrobien ou de solution hydro-alcoolique avant
et après contact avec le patient, et aussi après avoir enlevé les gants et après le contact
avec des objets possiblement contaminés, est une stratégie importante pour
la prévention primaire [42]. Cependant, le port de masque n'a pas démontré un bénéfice
supplémentaire [42].
17
La prophylaxie de l'environnement
La prophylaxie de l' environnement est indispensable pour diminuer la diffusion du
virus dans le milieu hospitalier, dans les services de soins ambulatoires, et à la maison,
car le virus se propage facilement par voie aérienne, par l' intermédiaire de gouttelettes
de salive, et par le contact avec des objets et des surfaces contaminés (mains, vêtements,
jouets, instruments médicaux, ustensiles de cuisine , etc.) sur lesquels le virus peut se
déposer et rester actif pendant plusieurs heures [42, 74].
La prophylaxie environnementale doit être effectuée en respectant les indications ré-
sumées ci - après :
- lavage fréquent des mains et décontamination des mains en utilisant des solutions
hydro-alcoolique,
- nettoyage des surfaces solides avec de l'eau et des désinfectants (à base d'alcool ou
de détergents antibactériens, à privilégier en cas de contamination par des matières or-
ganiques abondantes) ou de l'hypochlorite de sodium
- dans le milieu hospitalier ou en clinique externe, le matériel médical à usage mul-
tiple (par exemple stéthoscopes) doit également être décontaminé.
Il est recommandé aux personnes en contact avec le nourrisson atteint de bronchio-
lite de se couvrir le nez et la bouche avec un masque et se laver les mains.
Il faut éviter l’exposition à la fumée de cigarette puisque cela augmente les risques
de développer des infections respiratoires [42, 67, 75].
En plus de celles décrites ci-dessus, plusieurs recommandations ont été proposées en
vue de limiter les infections hospitalières à VRS dans les quartiers où les sujets à haut
risque sont hospitalisés :
- utiliser des gants jetables et des blouses pour les fournisseurs de soins de santé qui sont
en contact avec le patient
18
- utiliser des dispositifs de barrière en cas de manœuvres qui mettent en contact avec des
sécrétions respiratoires (alimentation, voies respiratoires aspiration, thérapie par aéro-
sol)
- diminuer le nombre de personnes qui entrent en contact avec les patients à haut risque
au cours de la période épidémique [42, 66, 76, 77].
Le respect de ces recommandations a conduit à une diminution de 39-50% des infec-
tions nosocomiales VRS [78, 79].
I-8-3- Surveillance
Les critères de surveillance sont avant tout cliniques : la température, la fré-
quence respiratoire (apnée), les signes de lutte, l’auscultation pulmonaire, la fréquence
cardiaque, les signes digestifs (vomissement ou diarrhées) ainsi que l’état d’hydratation,
la qualité de la tétée, la qualité du sommeil, la saturation en oxygène par l’oxymétrie de
pouls.
Tout en sachant que la bronchiolite peut se compliquer rapidement, il faut donc
une surveillance très régulière de l’état clinique, parfois la radiographie du thorax et un
bilan biologique (recherche d’acidose métabolique ou thrombopénie qui sont des signes
de détérioration) [7].
19
II-METHODES ET RESULTATS
II-1- METHODES
II-1-1-Cadre de l’étude
Nous avons réalisé notre étude dans la commune urbaine d’Antananarivo.
II-1-2 Type d’étude
Il s’agit d’une étude descriptive, enquêtant la connaissance, l’attitude et la pra-
tique des médecins sur la bronchiolite.
II-1-3- Durée de l’étude
L’étude se déroulait pendant environ 4 mois, du mois d’août au mois de no-
vembre 2015.
II-1-4-Population d’étude
Elle est constituée des médecins généralistes et spécialistes.
II-1-5- Critères d’inclusion
Le questionnaire était destiné à tous les médecins spécialistes ou généralistes
consultants des enfants, acceptant l’enquête.
II-1-6- Critères d’exclusion
Par contre nous avons exclu les médecins qui ne consultent pas ou qui n’ont ja-
mais consulté des enfants de moins de 2 ans. Par ailleurs, les médecins qui ont refusé de
participer ou de suivre la procédure de l’enquête, ont été exclus de l’étude.
II-1-7- Echantillonnage et taille de l’échantillon
L’enquête a été faite dans les quartiers et les centres médicaux les plus fréquen-
tés dans la ville d’Antananarivo et qui figurent dans la liste des médecins transférant
habituellement leurs patients dans les CHU. L’échantillon est constitué de 126 méde-
cins.
20
II-1-8- Considérations éthiques
Nous avons demandé l’autorisation du chef de service avant la réalisation de
l’enquête. L’anonymat sur l’identité des médecins a été respecté par l’utilisation de co-
dage.
II-1-9- Limites de l’étude
Les limites de l’étude étaient l’impossibilité de vérifier la véracité des informa-
tions recueillies par le questionnaire, notamment sur les pratiques, la taille de
l’échantillon réduite pouvant rendre certains résultats moins précis.
II-1-10- Variables de l’étude
Les tableaux suivants montrent les variables étudiées.
Tableau III : Caractéristiques du médecin
Type Variable Modalité Unité de me-
sure
Observation
Qualitative
Quantitative
Genre
Lieu
d’exercice
Formation
reçues
-Collective
-Individuelle
Age du méde-
cin
Nombre de
consultations
journalières
Masculin
Féminin
CSB
Cabinet libre
Clinique pri-
vée
Médecine
d’entreprise
Oui /non
Oui /non
Année
Nombre
EPU, PCIME,
FMC, ePedia-
trie
Internet, DU
21
Tableau IV : Connaissance sur la bronchiolite
Type Variable Modalité Observation
(Réponse correcte)
Qualitative
Agent infectieux
Virus
Bactérie
Parasite
Mycose
Virus+bactérie
Virus surinfecté
Foyer infectieux
Orl
Digestif
Respiratoire
Signes cliniques
-Toux
-Rhinorrhée
-Dyspnée
-Vomissement
-Diarrhée
-Convulsion
-Inflammation de
la gorge
-Inflammation du
tympan
-Crépitants pulmo-
naires
-Ronchi pulmo-
naires
-Sibilants et /ou -
Wheezing
-Frein expiratoire
Critères
d’hospitalisation
-Liés à l’âge
-Liés au terrain
Liés à la maladie
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui/non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui/non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Oui /non
Virus
Respiratoire
Toux, rhinorrhée,
dyspnée, crépitants
pulmonaire, ronchi
pulmonaires, sibi-
lants et/ou Whee-
zing, frein expira-
toire
< 3mois
Ancien prématuré,
immunodéprimé
Détresse respira-
toire
22
Tableau V : Caractéristique de l’enfant
Types Variable Unité de mesure Observation
Quantitative Age de l’enfant
Fièvre
Année
°C
1-24 mois
≥ 38 C
Tableau VI : Pratique devant une bronchiolite :
Type variable unité de mesure modalité observation
Traitement
Qualitative DRP oui/non
Kinésithérapie respiratoire oui/non
Bronchodilatateur oui/non DRP,
Antibiotique oui/non hydratation
Corticoïdes oui/non
Antihistaminique oui/non
Antitussif oui/non
Vitamines oui/non
Examens complémentaires
Radiographie du thorax oui/non
Bilan inflammatoire oui/non
Prélèvement naso-pharyngé oui/non
23
Nous avons défini comme étant « traitement correct » la DRP sans aérosol de bêta-2
mimétique ni corticoïde ni antitussif ni antibiotique.
II-11-Déroulement de l’étude
Après avoir pris un contact avec l’Ordre National des Médecins (ONM) concer-
nant le nombre de médecins exerçant à Antananarivo (publics et privés), et un aperçu de
la liste des médecins ayant déjà référé des patients au niveau des CHU de pédiatrie,
nous avons mené l’enquête sous forme de questionnaire auprès des médecins du CHD,
CSB, et cabinets libres d’Antananarivo (Annexe 2).
Pour une meilleure participation, l’enquête a été réalisée dans l’anonymat, mais
un éventuel contact était demandé pour ceux qui auront besoin de feed-back pour une
amélioration de leur pratique quotidienne.
Le questionnaire a été établi sur des fiches individuelles pour chaque médecin et
nous avons demandé à chaque médecin de répondre au moment de l’entretien. Le ques-
tionnaire est composé de 47 questions réparties en 3 sections (Annexe 3) et qui a été
pré-testé.
La première partie du questionnaire permet de définir le profil du médecin : nom
et prénom sous forme d’initial, âge, sexe, année du doctorat en médecine, début de
l’exercice médicale, formation sanitaire et le nombre moyen de consultation pédiatrique
par jour.
La deuxième partie du questionnaire tente d’évaluer le nombre de fois où le mé-
decin reçoit des formations sur la bronchiolite : cours magistral, EPU, ePédiatrie,
PCIME, Visio ou vidéoconférence, DU, congres, FMC, internet.
La dernière partie évalue l’état de connaissance théorique et pratique des méde-
cins quant à la prise en charge de la bronchiolite en insistant sur : les agents infectieux,
les foyers de la maladie, l’âge de l’enfant pouvant faire la maladie, les manifestations
cliniques de la maladie, les examens para-cliniques demandés et le traitement. A noter
que les questions sur la prise en charge de la maladie sont des questions ouvertes.
24
L’autofinancement de l’étude ne nous a pas permis de recruter des enquêteurs
d’une part ; mais d’autre part pour éviter toute falsification, l’enquête a été faite par une
seule personne. Ainsi, à chaque visite, il y a eu la même procédure dans le remplissage
de la fiche.
II-2- RESULTATS
Nous avons pu rencontrer 137 médecins dont 8 ayant refusé d’être interrogés, 1
ne consultant pas des enfants, 2 qui consultaient des documents au cours de l’entretien.
Cent vingt-six médecins répondant aux critères d’inclusions ont été retenus.
II-2-1- Caractéristiques de la population étudiée
II-2-1-1 -Age du médecin
L’âge médian des médecins était de 40 ans avec des extrêmes de 28 et 59 ans. La
figure 2 montre la répartition des médecins en fonction de leur tranche d’âge.
Figure 1 : Répartition des médecins par tranche d’âge
La population était jeune avec prédominance de la tranche d’âge de 35 à 45 ans.
21 (16,7%)
54 (42,9%)
42 (33,3%)
9 (7,1%)
0
10
20
30
40
50
60
[25-35[ [35-45[ [45-55[ [55-65[
Eff
ecti
f
Tranche d'age (en année )
Répartition des médecins par tranche d'age
25
II-2-1-2- Le genre du médecin
Sur les 126 médecins interrogés, les hommes étaient au nombre de 66 (52 ,4 %)
et les femmes étaient de 60 (47,6 %) donnant un sex ratio de 1,1.
II-2-1-3- La durée de l’exercice
La durée moyenne de l’exercice médicale après l’obtention du diplôme d’Etat
était de 12 ans avec des extrêmes de 1 an et 25 ans.
Figure 2 : Répartition des médecins par durée d’exercice de 10 ans
II-2-1-4- Lieu de travail
L’étude a été réalisée à la fois dans le secteur public et privé. Le secteur public
était surtout les centres de santé de base niveau II. Le secteur privé concernait les cabi-
nets libres, les cliniques privées ainsi que les médecines d’entreprise. La figure 4 montre
la répartition des médecins selon leur lieu de travail.
44 (35%)
55 (43,6%)
27 (21,4%)
0
10
20
30
40
50
60
<10 ans 10-19 ans >=20 ans
Eff
ecti
fs d
es m
edéc
ins
Durée d'exercice (en année )
Réparition des médecins en fonction de la durée d'exercice
26
Figure 3 : Répartition des médecins selon le lieu d’exercice
Plus de la moitié des médecins travaillaient dans les secteurs privés, représentant au
total 69 %.
II-2-1-5 -Nombre moyen de consultations pédiatriques
Le nombre moyen par jour de consultations des médecins était de 10 ± 8 pa-
tients.
II-2-1-6-Formations reçues sur la bronchiolite
Les formations concernaient les occasions pendant lesquelles les médecins ont
appris des informations sur la bronchiolite. Ces formations sur la bronchiolite impli-
quaient l’EPU, la PCIME, la FMC, l’ePediatrie, le DU ou l’internet. Le tableau VII
montre le nombre de formation par médecin.
39 (31%)
26 (20,6%)25 (19,8%)
36 (28,6%)
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
CSB 2 Clinique privée Cabinet libre Médecine
d'entrprise
Eff
ecti
f
Lieu de travail
Répartition des médecins selon leur lieu de travail
27
Tableau VII : Fréquence des formations reçues par des médecins
Formations nombre pourcentage
n=126 %
Aucune formation 15 11 ,9
1 formation 37 29,3
2 formations 47 37,3
3 formations 13 10,3
4 formations 09 7,1
5 formations 05 3,9
Quinze médecins soit 11,9 % n’ont reçu aucune formation sur la bronchiolite.
II-2-2- Analyse de la connaissance des médecins sur la bronchiolite
II-2-2-1-Définition de la maladie
II-2-2-1-1-Age de l’enfant pouvant faire une bronchiolite
La connaissance des médecins sur l’âge de l’enfant pouvant faire la bronchiolite
est montrée dans le tableau VIII.
28
Tableau VIII : Relation entre la connaissance sur l’âge de l’enfant pouvant faire la
bronchiolite et l’âge des médecins
Réponse correcte Réponse incorrecte p
Médecins ≤ 40 ans 45 19
0,007
Médecins > 40 ans 28 34
Soixante-treize médecins (58%) ont répondu correctement à l’âge de l’enfant pouvant
faire la bronchiolite.
Le tableau IX montre la relation entre la connaissance des médecins sur l’âge de
l’enfant pouvant faire la maladie et la durée de leur exercice.
Tableau IX : Relation entre la connaissance sur l’âge de l’enfant pouvant faire la
bronchiolite et la durée de l’exercice
Réponse correcte Réponse incorrecte p
Exercice < 10 ans 32 12 0,02
Exercice 10-19 ans 31 24 0,8
Exercice ≥ 20 ans 10 17 0,02
Les médecins ayant exercé en moins de 10 ans connaissaient mieux l’âge de l’enfant
pouvant faire la bronchiolite, ce qui n’est pas le cas des médecins exerçant plus de
20 ans.
La relation entre la réponse sur l’âge de l’enfant pouvant faire la maladie et le
lieu de travail est étudiée dans le tableau suivant.
29
Tableau X : Relation entre réponse sur l’âge de l’enfant pouvant faire la maladie et lieu
de travail
Réponse correcte Réponse incorrecte p
Médecine d’entreprise 27 9 0,02
Clinique privée 12 14 0,2
Cabinet libre 12 13 0,3
CSB 12 27 0,9
Les médecins exerçant au sein des entreprises connaissaient mieux de façon si-
gnificative l’âge de l’enfant pouvant faire une bronchiolite.
L’impact des formations reçues par les médecins sur la connaissance de l’enfant
pouvant faire la bronchiolite est étudié dans le tableau XI.
Tableau XI : Relation entre l’âge de l’enfant pouvant faire la maladie et les nombres de
formations
Réponse correcte Réponse incorrecte p
Aucune formation 08 07 0,9
1 formation 19 18 0,4
2 formations 26 21 0 ,7
3 formations 12 01 0,01
4 formations 05 04 0,8
5 formations 03 02 0,7
30
Il a été constaté que parmi les 126 médecins enquêtés, 45 (35,7%) ont répondu
exact à l’âge de l’enfant pouvant faire une bronchiolite.
Tableau XII : Relation entre la fréquence de formations des médecins et l’âge de
l’enfant pouvant faire la bronchiolite
Formation Réponse
âge correcte âge incorrecte p
≥ 3 fois 20 06
0,04
≤ 3 fois 53 47
Le nombre de formation ≥ 3 a une relation statistique significative avec la connaissance
exacte de l’âge pouvant faire la bronchiolite.
II-2-2-1-2-Agent causal
Aucun médecin n’a répondu « viral » concernant l’agent causal de la bronchio-
lite. La réponse était la coïnfection (virale-bactérienne) pour 115 médecins (91,2%) et
autres agents pour 11 médecins. Le tableau suivant nous montre la relation sur la con-
naissance des médecins sur l’agent causal de la bronchiolite selon leur tranche d’âge
Tableau XIII : Relation sur la connaissance de l’agent causal et l’âge des médecins
Coïnfection (virus-bactérie) Oui Non p
Médecins ≤ 40 ans 60 04 0,5
Médecins > 40 ans 55 07 0,5
31
D’après ce tableau, l’âge du médecin n’a pas d’impact sur la connaissance de l’agent
causal de la bronchiolite
Tableau XIV : Relation entre la connaissance de l’agent causal et la durée de l’exercice
Réponse correcte Réponse incorrecte p
Exercice < 10 ans 41 03 0,8
Exercice 10-19 ans 51 04 0,8
Exercice ≥ 20 ans 23 04 0,3
D’après cette étude, la durée de l’exercice médical a peu d’influence sur la con-
naissance de l’agent causal de la bronchiolite.
Tableau XV : Relation entre la réponse sur l’agent causal et lieu de travail des méde-
cins
Coïnfection (virus-bactérie) Oui Non p
Médecine d’entreprise 33 03 0,8
Clinique privée 25 01 0,5
Cabinet libre 20 05 0,06
CSB 37 02 0,5
Ce tableau a mis en évidence que le lieu de travail ne détermine pas la connaissance de
l’agent causal de la bronchiolite.
32
Le tableau suivant évalue la relation entre la réponse sur l’agent causal de la
bronchiolite et le nombre de formations reçues par les médecins
Tableau XVI : Relation entre la réponse sur l’agent causal et le nombre de formations
reçues
Coïnfection (virus-bactérie) Oui Non p
Aucune formation 13 02 0,8
Une formation 33 04 0,8
2 formations 44 03 0,6
3 formations 12 01 0,7
4 formations 08 01 0,7
5 formations 05 00 0,9
Ce tableau a permis d’identifier que le nombre de formations reçues par les médecins
n’apporte pas beaucoup de connaissance sur l’agent causal de la bronchiolite aigue du
nourrisson.
33
II-2-2-1-3-Foyer infectieux de la bronchiolite
Le foyer infectieux de la bronchiolite du nourrisson est étudié dans le tableau suivant
Tableau XVII : Réponse des médecins sur le foyer infectieux de la bronchiolite.
Foyer effectif des médecins pourcentage des médecins
n=126 %
ORL 03 2,4
Digestif 03 2,4
Respiratoire 10 7,9
ORL-Respiratoire 109 86,5
Digestif-Respiratoire 01 0,8
Ce tableau a montré que la majorité des médecins ont répondu correctement le foyer
infectieux de la bronchiolite.
Le tableau suivant étudie la relation entre le foyer infectieux et les caractéristiques du
médecin.
Tableau XVIII : Relation entre la connaissance du foyer infectieux et l’âge du médecin
Réponse correcte Réponse incorrecte p
Médecins ≤ 40 ans 61 03
0,6
Médecins > 40 ans 57 05
34
Tableau XIX : Relation entre la connaissance du foyer infectieux et la durée d’exercice
Exercice < 10 ans 41 03 0,8
Exercice 10-19 ans 52 03 0,9
Exercice ≥ 20 ans 25 02 0,8
D’après ce tableau, le fait d’avoir travaillé pendant plus de 20 ans n’a pas
d’influence sur la connaissance du foyer infectieux de la bronchiolite.
Le tableau suivant étudie la connaissance du foyer infectieux de la bronchiolite
du nourrisson selon le lieu de travail des médecins.
Tableau XX : Relation entre la connaissance du foyer infectieux et le lieu de
travail
Réponse correcte Réponse incorrecte p
Médecine d’entreprise 32 04 0,3
Clinique privée 25 01 0,8
Cabinet libre 23 02 0,9
CSB 38 01 0,4
Il a été constaté que le lieu de travail n’a pas de relation sur la connaissance du
foyer de la bronchiolite.
Réponse correcte Réponse incorrecte p
35
Le tableau suivant étudie la connaissance du foyer infectieux de la bronchiolite
du nourrisson selon le nombre de formations reçues.
Tableau XXI : Relation entre la connaissance du foyer infectieux et les formations re-
çues
Réponse correcte réponse incorrecte p
Aucune formation 13 02 0,5
1 formation 35 02 0,9
2 formations 47 00 0,06
3 formations 12 01 0,6
4 formations 07 02 0,1
5 formations 04 01 0,7
Il a été constaté que le nombre de formation reçue n’a pas d’influence sur la con-
naissance du foyer infectieux de la bronchiolite.
II-2-2-2- Manifestations cliniques
Les manifestations cliniques de la bronchiolite aigue du nourrisson sont résu-
mées dans le tableau suivant.
36
Tableau XXII : Réponse des médecins sur les manifestations cliniques de la bronchio-
lite.
Il a été observé que les manifestations cliniques sont plus ou moins maitrisées
par les médecins.
II-2-2-3- Critères d’hospitalisation
Les critères d’hospitalisation ont été élaborés sous formes de questions ouvertes.
Signes CONSTANT JAMAIS INCONSTANT
Fièvre 99(78,5%) 0 27 (21,4%)
Toux 120 (95,2 %) 0 6 (4,7%)
Rhinorfhée 110 (87,3%) 0 16 (12,7%)
Dyspnée 88 (69,8%) 0 38 (30,1%)
Vomissement 2 (1,6%) 4 (3,1%) 120 (95,2%)
Diarrhée
Convulsion
Inflammation de la gorge
Inflammation du tympan
Crépitant pulmonaire
Ronchus pulmonaire
Sibilants et ou Wheezing
Frein expiratoire
1 (0,8%)
0
13 (10,3%)
9 (7,1%)
88 (69,8%)
39 (30,9%)
62 (49,2%)
26 (20,6%)
12 (9,5%)
13 (10,3%)
6 (4,8%)
11 (8,7%)
2 (1,6%)
5 (3,9%)
4 (3,1%)
10 (7,9%)
113 (89,7%)
113(89,7%)
107 (84,9%)
106 (84,1%)
36 (28,5%)
82 (65%)
60 (47,6%)
85 (67,5%)
37
Tableau XXIII : Critères d’hospitalisation liés à l’âge selon les réponses des médecins
Age effectif des médecins pourcentage
(n) (%)
Nouveau-né (0-J28) 03 2,4
Avant 1 mois 06 4,6
Avant 2 mois 06 4,6
Avant 3 mois 14 11,1
Avant 6 mois 22 17,4
Bas âge 04 3,1
Avant 1 an 20 15,6
Prématuré 25 19,9
Il ressort de ce tableau que la prématurité est un critère d’hospitalisation pour seulement
25 médecins.
38
Tableau XXIV : Facteurs d’hospitalisation liés au terrain
Terrain effectif des médecins pourcentage
(n) (%)
Co-morbidité 33 26,1
Malformation congénitale 22 17,4
Malnutrition 03 2,3
Environnement défectueux 01 0,8
Asthme 08 6,3
Allergie 08 6 ,3
Tabagisme 01 0,8
Bas niveau socio-économique 06 4,8
Faible poids 05 04
Bronchiolite à répétition 04 3,1
D’après cette analyse, l’asthme était considéré par 8 médecins comme un critère
d’hospitalisation.
39
Tableau XXV : Critères d’hospitalisation liés à la maladie
Signes Effectif des médecins Pourcentage par rapport à
la population
(n) %
Signes de lutte respiratoire 88 69,8
Echec thérapeutique 13 10,3
Refus de tétée ou de s’alimenter 25 19,8
Déshydratation 03 2,3
Complication 20 15,9
Fièvre mal tolérée 10 7,9
Il ressort de ce tableau que les signes de lutte respiratoires constituaient les
signes d’alarme indiquant l’hospitalisation pour 88 médecins.
Parmi ces 126 médecins, 4 (3,2%) disaient qu’il faut toujours hospitaliser les en-
fants atteints de la bronchiolite. Un disait qu’il ne faut pas hospitalier les enfants atteints
de la bronchiolite parce que le traitement peut se faire en ambulatoire. Trois médecins
soit 2,4% disaient qu’il faut hospitaliser les enfants atteints de bronchiolite présentant
les signes généraux de danger selon PCIME.
II-2-3-Pratique des médecins
II-2-3-1- Traitement
Parmi les 126 médecins enquêtés, 25 (19,8%) ont répondu correctement au trai-
tement de la bronchiolite. Le tableau suivant montre les autres traitements proposés.
40
Tableau XXVI : Traitement prescrits par les médecins
Traitement Nombre de médecins pourcentage
(n) %
Antitussif 29 23 %
Antibiotique systématique 61 48,4 %
Corticoïde 36 28,5 %
Aérosol de Salbutamol 30 23,8 %
Antihistaminique 15 11,9 %
Kinésithérapie respiratoire 54 42,8 %
Il a été montré qu’un taux élevé (48,4%) de prescription systématique
d’antibiotique a été remarqué.
Les antibiotiques prescrits sont représentés essentiellement par la pénicilline A
par voie orale (amoxicilline) dans 60% des prescriptions.
41
Figure 4 : Proportion des antibiotiques prescrits par les médecins
L’amoxicilline est l’antibiotique de premier choix des médecins.
II-2-3-2- Prescription de bilan
Cinquante-cinq médecins (soit 43,6%) prescrivaient un bilan. Parmi ces méde-
cins, certains prescrivaient un bilan pour le diagnostic différentiel comme le test de dia-
gnostic rapide du paludisme, bandelette urinaire, prélèvement naso-pharyngé et tubage
gastrique à la recherche de BAAR. Certaines réponses étaient imprécises. Ces réponses
sont reparties selon le tableau suivant.
Amoxicilline
64 (60%)
Amoxicilline
+acide
clavulanique
29 (27%)
Erythromycin
e
8 (7%)
Cotrimoxazole
3 (3%)Céfixime
3 (3%)
42
Tableau XXVII : Examens demandés par les médecins
Bilan Nombre des médecins Pourcentage
Aucun bilan 71 56,3%
Radiographie du thorax (seule) 15 11,9%
Prélèvement nasal (seul) 01 0,8%
Test rapide de paludisme ou TDR (seul) 17 13,5%
Bandelette urinaire (seule) 01 0,8%
Tubage gastrique pour BAAR (seul) 01 0,8%
ECG (seul) 01 0,8%
Radiographie thoracique + autres bilans 16 12,7%
TDR palu + prélèvement nasal 02 1,6%
ECG + prélèvement nasal 01 0,8%
Ce tableau a montré que la majorité des médecins ne prescrivaient aucun bilan.
TROISIEME PARTIE : DISCUSSION
43
III- DISCUSSION
III-1- Connaissance des médecins sur la bronchiolite
III-1-1-Définition de la maladie
Agent causal de la bronchiolite :
Dans notre étude la bronchiolite était considérée virale avec coïnfection bacté-
rienne (115 médecins soit 91,2%) ou totalement bactérienne. Ce fait prouve la mécon-
naissance totale de l’agent causal de la bronchiolite par les médecins enquêtés pouvant
avoir un impact sur le choix thérapeutique.
Dans la littérature, le VRS est la cause majeure des bronchiolites : 60 à 90% se-
lon les auteurs [4].
Notre résultat est donc contradictoire à la définition même de la bronchiolite.
Le foyer infectieux :
Dans notre étude, 109 médecins soit 86,5% ont répondu exact au foyer infec-
tieux de la bronchiolite mais nous avons trouvé des propositions de réponse « digestif »
dans le choix du foyer infectieux. Ce constat pourrait s’expliquer par le fait de la pré-
sence habituelle d’épisodes de vomissement et/ou diarrhée dans les manifestations de
maladie.
Age de l’enfant pouvant faire la maladie :
Dans notre étude, plus de la moitié des médecins interrogés ont coché la case de
1-24 mois. Parmi ces médecins, 45 (soit 70,3%) ont moins de 40 ans, 32 (soit 72, 7%)
ont une durée d’exercice médicale de moins de 10 ans, 27 (soit 75 %) sont des médecins
d’entreprises et 20 (soit 76 ,9%) ont reçu plus de formation (≥ 3 fois).
Une étude aux Etats-Unis a constaté qu’environ 10% des enfants ont la bron-
chiolite pendant leurs premières années de vie [80], et en Canada ce taux est de 4% en
2003 [81].
44
La bronchiolite touche principalement les nourrissons de moins de 24 mois avec
un pic maximal vers l’âge de 8 mois.
Même si la majorité des médecins ont répondu exact à l’âge de l’enfant pouvant
faire une bronchiolite, la connaissance des caractéristiques de la bronchiolite n’est pas
encore acquise par plusieurs médecins. Plusieurs raisons peuvent expliquer ce fait :
- le manque ou l’inefficience de la formation et de l’information : il y avait 15
médecins qui n’ont bénéficié d’aucune formation médicale en dehors du cours
magistral
- avant 24 mois de vie, l’approche étiologique entre virale et bactérienne est diffi-
cile alors que les infections mixtes sont très souvent redoutées [82-84].
III-2- Manifestations clinique de la maladie
Dans notre étude, quatre signes sont constants pour la quasi-totalité des méde-
cins : fièvre, toux, rhinorrhée, dyspnée. Les crépitants pulmonaires et les sibilants et /ou
wheezing sont les signes auscultatoires entendus par la majorité des médecins. Le frein
expiratoire est inconstant pour 67,5% des médecins.
D’après la littérature, les signes cliniques ne sont pas pathognomoniques et il n’y
a pas de définition uniforme de la bronchiolite [7]. Mais d’une manière générale, la
bronchiolite se diagnostique par une constatation des signes et des symptômes cliniques
dont la toux, la rhinorrhée, la dyspnée, des râles crépitants, des sibilants et ou wheezing
et le frein expiratoire.
Dans une étude effectuée par Straliotto SM et al, il a été constaté que les frei-
nages/sibilances sont rencontrés dans 47% des cas, le prolongement de la phase expira-
toire, le wheezing, la tachypnée, les signes de lutte et l’hyper sonorité lors de la percus-
sion des champs pulmonaires sont constants. Les râles et les ronchi sont forcément ren-
contrés [85]. Ainsi, on voit donc que la bronchiolite du nourrisson peut être affirmée
cliniquement et la connaissance des médecins sur les manifestations cliniques sont con-
cordantes à celles de la littérature.
45
III-3- Les critères d’hospitalisation
Critères liés à l’âge
La prématurité est un facteur de risque et de mauvais pronostic de la bronchiolite
[86]. Dans certaines études réalisées en Amérique, 11,2% des nouveau-nés hospitalisés
pour bronchiolite sont des prématurés d’âge gestationnel inférieur à 32 SA. Ce taux est
de 10% chez les nouveau-nés d’âge gestationnel inférieur ou égal à 35 SA [86].
Dans notre, étude la prématurité est un critère d’hospitalisation pour seulement
19,9% des médecins.
Critères liés au terrain
Dans cette étude, le tabagisme passif, l’environnement défectueux et l’allergie
sont considérés comme des critères d’hospitalisation par certains médecins.
Dans la littérature, ce sont des facteurs de risque de survenue de bronchiolite, et
le tabagisme passif est reconnu comme la cause la plus fréquente des infections des
voies aériennes inférieures selon la littérature [87,88].
Une étude faite par John et al a constaté que le tabagisme passif est une cause
reconnue de l’atteinte des voies respiratoires basses chez les nouveau-nés ainsi que chez
les nourrissons [87].
Quant à l’intérêt de l’éviction du tabagisme passif dans la bronchiolite, cette me-
sure a été démontrée dans l’étude de Wilson K.M., parue en 2013 [89].
Ainsi, comme suggestion, nous proposons aux personnels de santé d’effectuer
des séances d’information, d’éducation et de communication pour les parents ainsi que
pour les entourages de l’enfant sur l’effet néfaste du tabagisme et les autres facteurs de
risque de la bronchiolite.
L’asthme du nourrisson était considéré comme un critère d’hospitalisation par
quelques médecins. On voit donc une confusion de terme ou une mauvaise connaissance
de ces médecins sur la bronchiolite du nourrisson et l’asthme du nourrisson.
46
Critères liés à la maladie
Dans cette étude, 88 médecins (soit 69,8 %) référent à l’hôpital les enfants pré-
sentant des signes de détresse respiratoire. Dans la littérature, la détresse respiratoire est
l’un des principaux signes d’alarme nécessitant l’hospitalisation d’urgence [38].
La décision d’hospitaliser devrait reposer sur le jugement clinique et tenir
compte de l’état respiratoire du nourrisson, de sa capacité de demeurer bien hydraté, du
risque d’évolution vers une maladie grave et de la capacité de la famille d’affronter la
situation. Le médecin dispense à la famille une information précise et s’assure de la
bonne compréhension des signes d’aggravation [7].
Au moment de prendre la décision d’hospitaliser, les médecins devraient se rap-
peler que la maladie a tendance à s’aggraver pendant les 72 premières heures [90]. On
ne peut pas prédire l’évolution, seulement à partir des scores cliniques et des observa-
tions individuelles lors de l’examen physique.
Il est important de faire des observations répétées sur une certaine période, car
elles peuvent être très variables dans le temps. Les indicateurs constants
d’hospitalisation des populations ambulatoires incluent l’âge (moins de trois mois) et
des antécédents de prématurité (moins de 35 semaines d’âge gestationnel) [37,91]. Une
autre étude a établi que les patients présentant au moins trois des quatre facteurs sui-
vants présentaient un taux d’hospitalisation 13 fois plus élevé : hydratation réduite, in-
dice de rétraction des muscles accessoires respiratoires de plus de six sur neuf, satura-
tion en oxygène de moins de 92 % et fréquence respiratoire de plus de 60 cycles par
minute [92].
III-4-Pratiques des médecins
La prise en charge de la bronchiolite par les médecins en ambulatoire révèle une
pratique très hétérogène.
47
III-4-1- Traitements
III-4-1-1- Mesures générales
La prise en charge de la bronchiolite du nourrisson est essentiellement sympto-
matique [8]. Les mesures générales sont peu abordées dans la littérature scientifique et
les recommandations correspondent au fruit de l’expérience quotidienne.
- La désobstruction rhino-pharyngée (DRP)
Seulement 65,8% des médecins pratiquaient la DRP ; et parmi les mesures géné-
rales pratiquées par les médecins interrogés pendant notre enquête, la désobstruction
rhino-pharyngée était la plus prescrite. En effet, la respiration du nourrisson étant à pré-
dominance nasale, le maintien de la liberté des voies aériennes supérieures est essentiel
[7]. La DRP doit être prescrite systématiquement par tous les médecins traitants car elle
permet de libérer les voies aériennes supérieures et de faciliter l’alimentation.
L’aspiration mécanique par sonde d’aspiration peut compléter cette désobstruction chez
le nourrisson les plus symptomatiques en milieu hospitalier. Le lavage narinaire se fait
plusieurs fois par jour et au minimum avant la prise des repas et avant le coucher [90].
En France, en septembre 2000, l’HAS et l’URLM (Union régionale des méde-
cins libéraux d’Île-de-France) ont élaboré une conférence de consensus qui a redéfini la
pathologie, son diagnostic, ses critères de gravité et d’hospitalisation. Celle-ci recom-
mandait un traitement symptomatique de type désobstruction rhinopharyngée (DRP)
associée à des conseils hygiéno-diététiques (comme l’arrêt du tabac, l’hydratation, la
fragmentation des repas, la position en proclive à 30°C). [30]
Notre résultat sur la prescription de DRP dans la bronchiolite aigüe du nourris-
son n’est pas concordant avec la recommandation française.
-La kinésithérapie respiratoire
Dans notre étude, elle est moins prescrite par rapport à la désobstruction rhino-
pharyngée.
En France, dans des enquêtes de pratiques récentes, le pourcentage de prescrip-
tion de kinésithérapie dans la bronchiolite varie de 82,5 à 99% [7]. En revanche, sa pra-
48
tique est contestée dans les pays anglo-saxons. Les raisons de cette divergence parais-
sent reposer avant tout sur l'utilisation de méthodes thérapeutiques différentes [93].
Les Anglo-saxons utilisent des méthodes dérivées de celles appliquées à l'adulte
et au grand enfant. Celles-ci s'appuient essentiellement sur le drainage postural, les per-
cussions et les expirations forcées (Conventional ChestPhysical Therapy ou CPT). Les
effets délétères observés (collapsus bronchiolaire, majoration des sibilances, plus rare-
ment désaturation peuvent expliquer le désintérêt des Anglo-saxons pour la kinésithéra-
pie respiratoire dans les bronchiolites aiguës [93].
Les Européens francophones privilégient les techniques expiratoires passives et
lentes, associées à la toux provoquée. Ces techniques prennent en compte les particulari-
tés des bronches du nouveau-né et du nourrisson (étroites, riches en cellule à mucus et
donc hypersécrétantes) qui, associées à la rareté de la ventilation collatérale, favorisent
le collapsus alvéolaire, la stase des sécrétions, et la formation de bouchons. D'autres
techniques, visant au désencombrement des voies aériennes supérieures, sont associées
aux précédentes [93].
Chez nous à Madagascar, nous n’avons pas encore de consensus sur la prescription
de la kinésithérapie et il n’y a pas beaucoup d’études montrant l’efficacité de cette mé-
thode dans le traitement de cette maladie.
III-4-1-2- Traitements médicamenteux
III-4-1-2-1-Antibiotique
Dans notre étude, on voit une prescription à tort d’antibiotique (48,4%) et
l’amoxicilline a été la plus prescrite.
Selon la littérature, l’antibiotique n’est pas systématique car il s’agit d’une ma-
ladie virale causée principalement par le VRS [4].
Les lignes directrices de American Academy of Pediatrics (AAP) suggèrent que
les antibiotiques ne doivent pas être utilisés que dans les cas de bronchiolite avec
coïnfection bactérienne, telle que documentée par la culture ou les tests moléculaires
[42], et chez les enfants atteints de bronchiolite sévère admis à l’unité de soins intensif
49
[94]. Plusieurs études contrôlées randomisées ont étudié des antibiotiques sur
l’évolution de la bronchiolite virale aiguë et une vieille étude portant sur l’effet de
l’ampicilline dans une épidémie de bronchiolite n’ont rapporté aucun effet positif sur
l’évolution de la maladie [95] et n’ont trouvé aucune preuve pour soutenir l’utilisation
de ces anti-infectieux.
En 2007, Tahan F a rapporté que la clarithromycine est associée à une réduction
significative de la durée du séjour à l'hôpital et de réadmission à l'hôpital [96]. En re-
vanche, un essai plus important chez les nourrissons hospitalisés pour bronchiolite
à VRS n'a pas montré un effet positif de l'azithromycine sur la durée d'hospitalisation ou
de la résolution des symptômes [96].
Par ailleurs, en France, différentes études et thèses ont analysé la prise en charge
de la bronchiolite par les médecins généralistes, et leurs résultats ont montré globale-
ment une pratique de prescription variée : les bronchodilatateurs étaient prescrits dans
40 à 66% des cas selon les études, les corticoïdes (inhalés ou systémiques) dans 55 à
58% des cas, les antibiotiques dans 13 à 50% des cas, dont 20% étaient justifiés, et les
mucolytiques dans 60% des cas.
À l'heure actuelle, il est recommandé de limiter l'utilisation de médicaments an-
tibactériens pour les enfants avec des bronchiolites qui ont des indications précises sur
la coexistence d'une infection bactérienne [42,97]. L’utilisation habituelle d’antibiotique
en cas de bronchiolite doit donc être évitée en raison du risque d’effets secondaires, des
coûts importants et le développement possible d’une résistance aux antibiotiques.
La prescription importante des antibiotiques dans notre cas pourrait s’expliquer
par le fait que les médecins connaissaient mal l’agent infectieux de la maladie (coïnfec-
tion virale-bactérienne dans 91,2%), ils n’ont pas eu de formations suffisantes sur la
bronchiolite. D’autres raisons poussaient ces médecins à prescrire de l’antibiotique,
comme prévention de la survenue de surinfection, la fréquence des infections bacté-
riennes chez les moins de 24 mois [82-84], l’incertitude diagnostique et la difficulté de
réévaluation à 48 heures. En outre, comme l’approche « PCIME » ou prise en charge
intégrée des maladies de l’enfant est utilisée en consultation de ville, celle-ci pourrait
être aussi source de cette prescription importante d’antibiotique. En effet, toute difficul-
50
té respiratoire est définie comme une pneumonie et devant recevoir un antibiotique dans
cet algorithme [98]. Pourtant, « pneumonie » n’est pas synonyme de « infection bacté-
rienne » et le terme « pneumonie » est utilisé pour classer un tableau clinique
d’infection respiratoire potentiellement grave dans la PCIME mais ne correspond pas
forcement à une pneumopathie dans sa définition physiopathologique. Les critères rete-
nus pour prescrire un antibiotique sont : fièvre supérieure ou égale à 38,5°C pendant
plus de 48 heures d’évolution de la bronchiolite, otite moyenne aigüe (OMA), patholo-
gie pulmonaire ou cardiaque sous-jacente, foyer pulmonaire radiologiquement docu-
menté, élévation de la CRP et ou des polynucléaires neutrophiles.
III-4-1-2-2-Corticoïdes
Les corticoïdes oraux ont été prescrits par 36 (28,57 %) médecins interrogés
pour lutter contre l’inflammation des bronchioles.
Selon la revue Cochrane réalisée en 2010, les effets bénéfiques de l’utilisation
systématique des corticoïdes dans le premier épisode de bronchiolite aiguë du nourris-
son ne sont pas vraiment démontrés [99]. Les grands examens effectués au cours des
années concernant l'utilisation des deux stéroïdes systémiques et par inhalation pour
les bronchiolites [100, 101] ont montré que ces médicaments ne sont pas efficaces pour
réduire l'incidence et la durée de l’hospitalisation ou à améliorer le pronostic à court et
à long terme. Il n'y a pas d'association cliniquement pertinente cohérente de la thérapie
avec des glucocorticoïdes systémiques ou inhalés et des résultats améliorés [26].
Au Canada, dans les recommandations, les experts considéraient les bronchodi-
latateurs et les corticoïdes comme des médicaments éventuellement efficaces mais pour
lesquels des investigations devaient être poursuivies. [102]
III-4-1-2-3-Thérapeutiques inhalées :
Bronchodilatateurs
Les bronchodilatateurs ont été prescrits par 30 (28,80 %) de la population cible.
Les bronchodilatateurs disponibles sont les β2-mimétiques, l'épinéphrine, la théo-
phylline, et les anti-cholinergiques de synthèse. Aucune de ces thérapeutiques n'a l'auto-
51
risation de mise sur le marché (AMM) et n’a pas montré leur efficacité dans la prise en
charge de la bronchiolite [5].
L’aérosol avec du salbutamol n’est pas recommandé vue l’absence de récepteur
pour ce dernier avant l’âge de 2 à 3 mois [19].
En 2010, une méta-analyse reprenait 28 études randomisées utilisant soit le sal-
butamol soit l’ipratropium bromide versus placebo. Elle ne retrouvait pas de diminution
du taux d’hospitalisation, ni de la durée d’hospitalisation. Chez les enfants pris en
charge en ambulatoire, une légère amélioration du score clinique à 24 heures était notée,
mais sans raccourcissement de la durée de l’évolution [104].
En Espagne, avant 2010, il n'existait pas de consensus national. Cette absence de
recommandations avait été vivement critiquée, par exemple, dans l'article de Martinon-
Torres en 2001 [104]. Depuis, des recommandations, sorties en 2010, ont fait le point
sur le diagnostic et le traitement de la bronchiolite. Concernant le traitement, elles pro-
posaient l’utilisation des mesures classiques (DRP, réhydratation si besoin, oxygénothé-
rapie si besoin). Elles ajoutaient que, selon les situations, un test aux bronchodilatateurs
pouvait être effectué dans les bronchiolites modérées à sévères [105].
Ce constat nous permet de dire que la prescription de bronchodilatateur dans la
prise en charge de la bronchiolite est discutable et variable d’un pays à l’autre.
III-4-1-2-4-Antitussif
Vingt-neuf (soit 23,01 %) médecins prescrivaient des antitussifs et mucolytiques
dans la prise en charge de la bronchiolite du nourrisson.
En 2000 en France, la conférence de consensus sur la prise en charge de la bron-
chiolite du nourrisson indiquait qu’une toux doit être respectée et qu’il n’y avait donc
pas d’indication des antitussifs dans cette pathologie.
La population de notre étude a donc une pratique différente de celle la littérature
française concernant l’antitussif.
52
III-4-2-Examens complémentaires
Concernant les conduites à tenir des médecins, 55 (43,6 %) médecins prescri-
vaient un bilan dont 15 (soit 11,9%) de radiographie du thorax.
Selon la littérature, les examens para-cliniques ne sont pas systématiques ; ces
examens sont demandés dans des circonstances particulières [41,42].
Dans notre étude, le but de ces examens était surtout d’éliminer les diagnostics
différentiels de la bronchiolite pour la plus part. La réalisation de ces examens n’apporte
aucun avantage pour le traitement de la bronchiolite, mais plutôt des inconvénients :
cela peut entrainer un retard sur la prise en charge de la maladie, un examen inutile en-
trainant un surcoût en soins médicaux, une radiographie inutile expose l’enfant au
rayonnement et soumet l’enfant à la découverte possible d’une anomalie radiologique
sans rapport avec la pathologie initiale (incidentalome) [104].
Ainsi, avant de prescrire un examen para-clinique, le médecin doit donc se poser
des questions : un examen complémentaire va-t-il vraiment m’aider dans la prise en
charge de ce patient ? Si oui, quel est le meilleur examen à utiliser ?
Au terme de ces observations, il est suggéré de :
- mettre en place des sessions de formation périodiques pour tout médecin inscrit
au sein de l’ONM
- mettre en place des sessions d’évaluation de la pratique professionnelle pour tout
médecin de chaque secteur de travail
- améliorer le contenu des protocoles ou algorithmes de prise en charge utilisés en
ambulatoire
- mettre en place des règles sur la prescription des antibiotiques et d’en faire le
suivi via des rapports périodiques
- faciliter l’adhésion aux sociétés savantes et l’accès aux recommandations
53
CONCLUSION
La bronchiolite aigüe du nourrisson est une pathologie fréquente, le plus souvent
bénigne mais peut être grave. Elle constitue une urgence médicale pouvant conduire
jusqu’à l’hospitalisation dans une unité de soins intensifs pédiatriques ou unité de réa-
nimation pédiatrique. Elle constitue un motif de consultation très fréquent. Le diagnos-
tic est basé sur la clinique et les examens paracliniques sont souvent inutiles avant
l’hospitalisation. Il n’existe pas un traitement spécifique. Le traitement est symptoma-
tique. La prise en charge est généralement ambulatoire en absence des critères
d’hospitalisation. Les médecins de ville sont les principaux acteurs en matière de soins
primaires ; ils sont donc les premiers confrontés à la prise en charge de la bronchiolite.
Notre étude sur 126 médecins de ville nous a permis d’évaluer la connaissance,
l’attitude et la pratique des médecins sur la bronchiolite du nourrisson. Dans notre tra-
vail, la population était jeune et répartie dans des secteurs privés et publics dont la
tranche d’âge la plus présentée était celle de 35-45 ans (42,9%). La durée moyenne de
l’exercice médicale après l’obtention du diplôme d’Etat était de 12 ans avec des ex-
trêmes de 1 an et 25 ans et un écart type de 6,6. Le nombre de formations reçues par les
médecins semble insuffisant allant d’aucune formation jusque 5 formations. Le niveau
de connaissance des médecins sur la bronchiolite était mauvais surtout la connaissance
de l’agent infectieux. Aucun médecin n’a répondu « viral » concernant l’agent causal. Il
s’agit d’une coïnfection virale-bactérienne pour 115 médecins (soit 91,2%). Une pres-
cription excessive d’antibiotique découle de cette mauvaise connaissance de la maladie.
On constate donc une surmédicalisation de la bronchiolite.
Ces différents constats nous ont permis de proposer des suggestions portant sur
la mise en place des règles sur la formation pour chaque médecin en exercice.
Notre étude peut servir de base pour réaliser un travail sur les déterminants
d’une prise en charge variée par les médecins de ville, afin d’expliquer cette diversité. Il
s’agit aussi d’approfondir, par un travail en ambulatoire, la pratique de prescription thé-
rapeutique des médecins. Une étude plus large et multicentrique devrait être réalisée
pour mieux évaluer les raisons de ces méconnaissances de la bronchiolite du nourrisson
par les médecins.
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Annexe 1 : technique de désobstruction rhino-pharyngée
Annexe 2 : Lieu de travail
- Médecine d’entreprise
- Clinique privée
- Cabinet libre
- CSB
Annexe 3 : BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRISSON: PRATIQUES EN
AMBULATOIRE
FICHE D’ENQUÊTE
I. IDENTITÉ DU MÉDECIN
Nom et Prénoms (initial):
Age: Sexe:
Année du Doctorat en Médecine: ............................................
Début de l’exercice médical: ...............................................
Formation sanitaire: CSB ☐ Cabinet libre ☐ Clinique ☐ Médecine
d’entreprise ☐
Nombre moyen de consultation pédiatrique (journalier): ...................................
II. FORMATIONS REÇUES SUR LA BRONCHIOLITE
Magistrale: Oui ☐ Non ☐ Nombre:
EPU: Oui ☐ Non ☐ Nombre
ePédiatrie: Oui ☐ Non ☐ Nombre
PCIME: Oui ☐ Non ☐ Nombre
Visio ou vidéoconférence: Oui ☐ Non ☐ Nombre
DU: Oui ☐ Non ☐ Nombre
Congrès: Oui ☐ Non ☐ Nombre
FMC: Oui ☐ Non ☐ Nombre
Internet: Oui ☐ Non ☐ Nombre
III. CONNAISSANCE SUR LA BRONCHIOLITE
1. Définition de la maladie:
a) Agents infectieux:
Virus ☐ Bactérie ☐ Parasite ☐ Mycose ☐
À la fois virus et bactérie ☐ Virale mais peut être surinfectée ☐
b) Foyers:
ORL ☐ Digestif ☐ Respiratoire ☐
2. Age de l’enfant pouvant faire la maladie:
Tout âge (de 0-15 ans) ☐ < 1 mois ☐ 0-5 ans ☐ 1-24 mois ☐
Autres (à préciser):
3. Manifestations cliniques de la maladie:
Toujours Jamais Inconstante
Fièvre ☐ ☐ ☐
Toux ☐ ☐ ☐
Rhinorrhée ☐ ☐ ☐
Dyspnée ☐ ☐ ☐
Vomissement ☐ ☐ ☐
Diarrhée ☐ ☐ ☐
Convulsion ☐ ☐ ☐
Inflammation de la gorge ☐ ☐ ☐
Inflammation du tympan ☐ ☐ ☐
Crépitant pulmonaire ☐ ☐ ☐
Ronchus pulmonaire ☐ ☐ ☐
Sibilants (et ou wheezing) ☐ ☐ ☐
Frein expiratoire ☐ ☐ ☐
Autres (à citer):
4. Examen à demander (si demandé, dans quel but?):
Radiographie du thorax ☐ ECG ☐ Bilan sanguin ☐
Tubage gastrique (recherche de BAAR) ☐ Prélèvement sasopharyngé ☐
Bandelette urinaire ☐ TDR paludisme ☐ Rien
5. Traitement:
a) Médicaments + voie d’administration + durée + indications
-
-
-
b) Autres moyens de traitement:
-
-
-
d) Quand hospitaliser?
Facteur lié à l’âge? SI OUI, Le(s) quel(s)?
-
-
Facteur lié au terrain? Le(s) quel(s)?
-
-
Facteur lié à la maladie elle-même? Le(s) quel(s)?
-
-
-
Autres précisions (ou suggestions) non demandées dans les questions posées:
VELIRANO
Eto anatrehan’ Andriamanitra Andriananahary, eto anoloan’ireo mpampianatra
ahy, sy ireo mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pianarana ity, ary eto
anoloan’ny sarin’i HIPPOCRATE.
Dia manome toky sy mianiana aho, fa hanaja lalandava ny fitsipika
hitandrovana ny voninahitra sy ny fahamarinana eo am-panatontosana ny raharaham-
pitsaboana.
Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny
rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho
mba hahazoana mizara ny karama mety ho azo.
Raha tafiditra an-tranon’olona aho dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny
masoko, ka tanako ho ahy samy irery ny tsiambaratelo haboraka amiko ary ny asako tsy
avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamorana
famitankeloka.
Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-
javatra ara-pinoana, ara-pirenena, ara-pirazanana, ara-pirehana ary ara-tsaranga.
Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona na dia vao notorontoronina aza, ary tsy
hahazo mampiasa ny fahalalako ho enti-manohitra ny lalàn’ny maha olona aho na dia
vozonana aza.
Manaja sy mankasitraka ireo mpampianatra ahy aho, ka hampita amin’ny
taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.
Ho toavin’ny mpiara-belona amiko anie aho raha mahatanteraka ny velirano
nataoko.
Ho rakotry ny henatra sy horabirabian’ireo mpitsabo namako kosa aho raha
mivadika amin’izany
PERMIS D’IMPRIMER
LU ET APPROUVE
Le Directeur de thèse
Signé Professeur ROBINSON Annick Lalaina
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé Professeur SAMISON Luc Hervé
Name and first name: VOLOLONJATOVO Ialiniaina Lizette
Title of the thesis: THE ACUTE BRONCHIOLITIS INFANTS: PRATICAL INTO
AMBULATORY IN THE TOWN OF ANTANANARIVO
Heading: PAEDIATRICS
Number of tables: 27 Number of figures: 04 Number of pages: 53
Number of bibliographical references:105
SUMMARY
Introduction: Bronchiolitis is the most frequent reason for hospitalization of all
respiratory pathologies of the infant. The objective of this study was to evaluate
knowledge of the doctors concerning this disease and to evaluate its assumption of
responsibility into ambulatory.
Methods: It was about a survey conducted near the doctors working in the private
sectors and public of the town of Antananarivo, energy of the month of august 2015 in
the month November 2015 (either 4 months). The investigation related to their
knowledge, attitude and practical on bronchiolitis, carried out using individual record
sheet.
Results: One hundred and twenty-six doctors left in 4 different sectors (Medecine of
company, private clinic, free cabinet, CSB II) took part under investigation. The median
age of the doctors was 40 years. The average exercise period was 12 years. Very few
doctors profited from formation during their exercise. The causal agent was unknown of
100% of the questioned doctors. The age of occurred given by the investigations was
incorrect in the 64.3% of the cases. The site of the infection was not known by 13.5% of
the experts. A systematic antibiotic regulation was carried out by 48.4% doctors of city.
The rhinopharyngal removal of obstruction was prescribed little.
The other therapeutic ones consisted of corticoids (28.6%), cough mixtures (23%),
mimeticbeta-2 (23.8%).
Conclusion: most doctors of city do not have knowledge nor practical adequate
concerning the acute bronchiolitis of the infant.
Keywords: bronchiolitis; knowledge; doctors; infant; treatment
Director of thesis: Profesor ROBINSON Annick Lalaina
Reporter of thesis: Doctor ANDRIATAHIRINTSOA Emilson Jean Philippe
Author’s address: lot II M 97 Antsakaviro
Nom et Prénoms : VOLOLONJATOVO Ialiniaina Lizette
Titre de la thèse : BRONCHIOLITE AIGUE DU NOURRRISSON :
PRATIQUES EN AMBULATOIRE A ANTANANARIVO VILLE
Rubrique : PEDIATRIE
Nombre de tableaux : 27 Nombre de figures : 04 Nombre de pages : 53
Nombre de références bibliographiques : 105
RESUME
Introduction : La bronchiolite est le motif le plus fréquent d’hospitalisation de toutes
pathologies respiratoires du nourrisson. L’objectif de cette étude était d’évaluer la
connaissance des médecins concernant cette maladie et d’évaluer sa prise en charge en
ambulatoire.
Méthodes : Il s’agissait d’une enquête réalisée auprès des médecins travaillant dans les
secteurs privés et publiques de la ville d’Antananarivo, allant du mois d’août 2015 au
mois de novembre 2015 (soit 4 mois). L’enquête concernait leur connaissance – attitude
et pratique sur la bronchiolite, réalisée à l’aide de fiche individuelle.
Résultats : Cent vingt six médecins repartis dans 4 secteurs différents (Médecine
d’entreprise, clinique privée, cabinet libre, CSB II) ont participé à l’étude. L’âge médian
des médecins était de 40 ans. La durée moyenne d’exercice était de 12 ans avec un écart
type de 6,6. Très peu de médecins ont bénéficié de formation au cours de leur exercice.
L’agent causal était inconnu de 100% des médecins interrogés. L’âge de survenue
donné par les enquêtes était incorrect dans 64,3% des cas. Le site de l’infection n’était
pas connu par 13,5% des praticiens. Une prescription systématique d’antibiotique était
effectuée par 48,4% de médecins de ville. La désobstruction rhino-pharyngée était peu
prescrite. Les autres thérapeutiques étaient constituées de corticoïdes (28,6%),
antitussifs (23,01%), béta-2 mimétiques (23,8%).
Conclusion : La plupart des médecins de ville n’ont pas de connaissance ni pratique
adéquates concernant la bronchiolite aiguë du nourrisson.
Mots clés : bronchiolite ; connaissance ; médecins ; nourrisson, traitement ;
Directeur de thèse : Professeur ROBINSON Annick Lalaina
Rapporteur de thèse : Docteur ANDRIATAHIRINTSOA Emilson Jean Philippe
Adresse de l’auteur : lot II M 97 Antsakaviro