familles de france magazine

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RENTRÉE DES CLASSES + 6,8% plus chère pour les familles Par Frédéric BELLIER Ex-dirigeant de Dailymotion APPRIVOISER LE MOBILE LES JEUNES UNE MÉTÉO DÉPLORABLE MAIS UN ÉTÉ DE JEUNES DOSSIER 2011 ANNÉE DES OUTRE MER FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE Magazine des associations familiales affiliées à Familles de France Septembre / Octobre 2011 n°725 WWW.FAMILLES-DE-FRANCE.ORG FAMILLE ASSOCIATIF LOGEMENT SANTÉ DOSSIER CONSO MOUVEMENT PRATIQUE

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Familles de France Magazine n°725

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RENTRÉEDES CLASSES

+ 6,8% plus chère pour les familles

Par Frédéric BELLIER Ex-dirigeant de Dailymotion

APPRIVOISERLE MOBILE

LES JEUNESUNE MÉTÉO DÉPLORABLE MAIS UN ÉTÉ DE JEUNES

DOSSIER

2011ANNÉE DESOUTREMER

FAMILLESDE FRANCEMAGAZINE

Magazine des associationsfamiliales affiliéesà Familles de FranceSeptembre / Octobre 2011

n°725

WWW.FAMILLES-DE-FRANCE.ORG

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FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE / NUMÉRO 725 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / Une force de propositions et d’actions // 3

SantéSaveurs ultra-marines 12

DossierLes jeunes 14

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EDI-TORIAL

Magazine des associationsfamiliales affiliéesà Familles de FranceSeptembre / Octobre 2011

n° 725FAMILLE ASSOCIATIF LOGEMENT SANTÉ DOSSIER CONSO MOUVEMENT PRATIQUE

Un supplément« Temps L » est joint à ce numéroCe magazine est celuides associations familiales affiliéesà Familles de France28, place St-Georges // 75009 PARIS

Tél. 01 44 53 45 90 // Fax. 01 45 96 07 88

www.familles-de-france.org

CCP 388 62 X 020 Paris

Organe bimestriel de la Fédération

Familles de France.

Directeur de la publication : Henri Joyeux

Rédacteur en chef : Michel Bonnet

Secrétaire de rédaction : Sylvie Merleau

Responsable des ventes : Thierry Vidor

CPPAP : 0412 G 81533 - ISSN : 0751-6169

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400 bd Ch. de Gaulle

21160 Marsannay-la-CôteLes interviews des personnalités extérieuresau mouvement n’engagent pas Familles deFrance et restent à la liberté de leurs auteurs.

CONTACTS ANNONCEURSSerge DUNAND Tél. 06 32 00 00 [email protected]

RÉGIE PUBLICITAIRECOMEDI / 8, rue du Blé / 71100 Chalon-sur-Saône

Tél. 03 85 93 54 19 / [email protected]

Conso Quel est le coût de la vie dans les DOM ? 06

Conso Une rentrée 2011 plus chère pour les familles : +6,8% 07

Conso Le coût de la rentrée scolaire en Saône-et-Loire 09

FamilleDivorce par consentement mutuel 04

LogementTrouver un logement étudiant 10

AssociatifLe jardin des écoliers 23

MouvementCinéma : « Et maintenant on va où ? » de Nadine Labaki 29

MouvementFormations, mémo, conférences, communiqués de presse… 30

DossierQu’est-ce que la gestion durable des forêts ?

Pour l'année des Outre-Mer, les jeunes d'abord !

Henri JOYEUXPrésident

12territoires ultramarins, 2,7millions d'habitants dont567 000 jeunes de 15 à29 ans, leurs cultures,leurs identités, leur envi-

ronnement géographique : Guadeloupe,Guyane, La Réunion, Martinique, Mayotte,Nouvelle-Calédonie, Saint-Barthélemy,Saint-Martin, Saint-Pierre et Miquelon, Po-lynésie française, Terres Australes et An-tarctiques françaises, Wallis-et-Futuna. En2010, en métropole, 7,4% de jeunes âgéssont inactifs. Cette proportion est plus fortedans les Outre-mer, autour de 11% et 20%en Polynésie française et en Guyane.

L’existence de dispositifs organisant et fa-vorisant la mobilité des jeunes ultramarinsest indispensable pour compenser les effetsnégatifs de l’éloignement et de l’insularitépour l'accès à la formation. Saint-Barthé-lemy, Saint-Martin, Saint-Pierre-et-Mique-lon, Mayotte et Wallis-et-Futuna n’ont pasd’université. Les infrastructures universi-taires les plus proches sont situées à desmilliers de kilomètres : Saint-Pierre-et-Mi-quelon/Paris : 4600 km ; Wallis-et-Fu-tuna/Nouvelle-Calédonie : 2200 km etMayotte-La Réunion : 1406 km. Quant àSaint-Barthélemy et Saint-Martin, elles sontsituées respectivement à 230 et à 260 km

du campus universitaire de la Guadeloupe.La Guyane, la Polynésie et la Nouvelle-Ca-lédonie ont une université mais leur territoireest très étendu. L’existence de dispositifsorganisant et favorisant la mobilité desjeunes ultramarins est indispensable pourcompenser les effets négatifs de l’éloigne-ment en termes d’accès à la formation.C’est donc parce que certaines filières sontinexistantes ou saturées que les étudiantsultramarins doivent être mobiles et bénéfi-cier d’aides ou de dispositifs comme le“ passeport-mobilité » pour venir étudier enMétropole. Familles de France s'est engagédans cette juste cause ”.

4 // Une force de propositions et d’actions / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / NUMÉRO 725 / FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE

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DIVORCE PAR CONSENTEMENT MUTUEL

Toujours à l’étude au début de l’été : le projet de loi relatif à la répartition descontentieux et à l’allègement de certaines procédures juridictionnelles. Letexte comprend un ensemble assez large de mesures relatives aux procé-dures judiciaires, et une des dispositions importantes (article 13) concernela procédure de divorce par consentement mutuel.

Selon le projet :• les couples sans enfants mineurs communs seraient dispensés de l’entretien de-vant le Juge aux affaires familiales (JAF) ;• en remplacement de cet entretien et pour garantir le consentement des deux par-ties, elles devraient soumettre un certain nombre de pièces écrites (définies plus tardpar décret).L’objectif avancé de cette réforme est de pacifier et de faciliter la vie des époux lorsde la procédure, considérant qu’il s’agit là d’une « formalité inutile » dans un procèsqui n’a pas vocation à être contentieux, puisque dit « par consentement mutuel ». Mais le Sénat s’y est déclaré opposé, faisant suite à l’Assemblée nationale. La com-mission des lois a fait valoir que la rencontre avec le JAF, qui se déroule lors d’une en-trevue des époux d’abord séparément, puis ensemble, et enfin avec leurs avocats,permet de s’assurer :

• de la réalité du consentement de chacun, • de l’absence de contraintes, • de la compréhension des effets du divorce et des éléments

de la convention acceptée par les époux. Ces éléments ne pourraient être garantis par le juge uniquement par le biais de piècesécrites qui seraient versées au dossier comme il était envisagé.

Un veto du Parlement donc, qui rassure, puisque la possibilité d’être entendu par lejuge c’est la garantie pour les deux parties (et notamment pour la plus fragile dans l’af-faire) que leurs intérêts respectifs soient effectivement protégés. De même, cela per-met au juge de rappeler le droit et d’insister sur les conséquences de la séparationauprès de chacun.

qPour rappel Dans le cadre d’une procédure de divorce par consen-tement mutuel, il est possible pour les époux d’être re-présentés par un même avocat.

qComplément Un autre dispositif du même projet de loi prévoit unemeilleure lisibilité et un encadrement des tarifs pratiquéspar les avocats en matière de divorce. Aux termes del’article 14, il est prévu que pour les procédures de di-vorce, l‘avocat et son client signent une convention d’ho-noraires (faute de convention, les honoraires de l’avocatseront plafonnés). Des barèmes indicatifs des honorairespratiqués par la profession seront publiés par le ministèrede la Justice, et actualisés tous les 2 ans.

qLe rôle de la médiation familiale Il est par ailleurs proposé que pour les divorces ou sé-parations en présence d’enfants, lorsque le jugement afixé les modalités d’exercice de l’autorité parentale oules pensions alimentaires, toute demande de modifica-tion de ces mesures devra impérativement être précédéed’une tentative de médiation familiale (sauf accord desparents sur les modifications envisagées).

Après l’Assemblée nationale, c’est le Sénat qui rappelle la place essentielle du juge.

PAR / Magali GRENOUILLEAU

FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE / NUMÉRO 725 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / Une force de propositions et d’actions // 5

Un peu de socio-économie La Réunion est depuis 1946 un département d'Outre-mer (DOM - 974) et elle bénéficie de ce fait d'un déve-loppement rapide auquel participe son statut plus récentde région ultrapériphérique de l'Union européenne. Tou-tefois, son tissu productif reste structurellement fragile etfortement dépendant de la France métropolitaine. On yrelève un taux de chômage particulièrement élevé (25%).La démographie locale se caractérise par la jeunessedes habitants et leurs origines variées. La cohabitationdans un espace restreint a donné lieu à un métissageoriginal considéré comme un atout essentiel pour le pre-mier secteur économique de l'île : l'industrie touristiquelocale, à qui elle doit son surnom d' « Île intense ».L'agriculture à La Réunion est une activité importante ausein de l'économie de l’île. Autrefois axée sur la culturedu café puis du giroflier, elle est centrée sur celle de lacanne à sucre depuis la prise de La Réunion par les Bri-tanniques au XIXe siècle.

« Bio Consom’acteurs Réunion »a été créée en mars 2010. Composée d’un CA de 12membres dont un bureau de 6 membres, l’associationcompte un fichier d’environ 300 correspondants, adhé-rents et sympathisants.Elle a déjà participé ou organisé plusieurs manifestationset rencontres autour de l’Agriculture et de l’AlimentationBiologiques qui ont connu un vif succès – dont une dansle cadre de la Ferme Pédagogique « Lou-Cachet’ » à LaRivière Saint-Louis en présence de tous les acteurs dela Bio sur l’île : la Chambre d’Agriculture, le GAB Grou-pement des Agro-Biologistes, et les organismes de re-cherche : ARMEFLHOR, CIRAD, FDGDON. Cettegrande journée de rencontre autour de la nature et del’Agriculture Biologique a déplacé entre 500 et 600 per-sonnes, en familles, dont plus des 2/3 la découvraientconcrètement, pour la première fois, au travers des ate-liers, des exposés, des stands, et particulièrement descollations et boissons de jus de fruits frais locaux et desaison à 1 euro ! et une autre tout récemment, sous

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« BIO CONSOM’ACTEURS » À LA RÉUNION !L’« ÎLE INTENSE » CLASSÉE AU PATRIMOINE MONDIAL PAR L’UNESCO

PAR / Bernard ASTRUC, vice-président national coordinateur des associations et correspondants locaux

forme d’une conférence sur l’agro-bio-socio-écologie quia rempli le grand amphithéâtre de 300 places de l’Uni-versité du TAMPON.(Voir les informations et les articles de presse surwww.bioconsomacteursreunion.com )

« Bio Consom’acteurs Réunion »A déjà établi plusieurs contacts avec des collectivités lo-cales pour favoriser l’introduction de l’alimentation biodans les restaurants scolaires des écoles de l’île et lacréation de « jardins familiaux bio individuels et collec-tifs », et avec le GAB pour créer des réseaux de grou-pements d’achat direct des consommateurs auprès desproducteurs.En cela, et d’autres actions spécifiques, Bio Consom’ac-teurs Réunion contribue fortement au développementde l’autonomie alimentaire de l’île, et à combler le retardque celle-ci a connu avec seulement 62 fermes bio sur7 000 exploitations ne représentant que 0,6% de la SAU(Surface agricole utile) au lieu des 6% programmés enbio à l’objectif 2012 par le Grenelle de l’Environnement…Néanmoins l’avenir de la bio sur l’île s’annonce très pro-metteur !

Contact et adhésionsà Bio Consom’acteursRéunion :36 Rue des Gerbéras97430 LE TAMPON06 92 95 45 45 [email protected]

www.bioconsomacteursreunion.com

Contact national :www.bioconsomacteurs.org

Atelier de fabrication de pain bio pour petits et grands organisé par Bio Consom’acteursRéunion et la Ferme Pédagogique Lou Cachet’ (qui reçoit 12 000 scolaires par an)

+Infos

Nous avons en premier lieu demandé à ceuxqui peuvent le mieux en parler : les Françaisdes DOM qui vivent aujourd’hui en Métropole.Et le constat est unanime. Lorsqu’ils arriventen Métropole, tous remarquent que leurs pro-

duits locaux sont proposés en Métropole à des prix trèsélevés, voire « excessifs ». Mais leur constat est double :en Métropole certains aliments sont plus abordables(comme par exemple les fromages, les laitages).

Il vaut mieux manger local…

Nous avons ensuite orienté nos « recherches » versune étude de l’INSEE (Institut national de la statistiqueet des études économiques) qui avait pour objet d’en-quêter sur la comparaison des prix entre les DOM et laMétropole pour l’année 2010. Cette étude a l’avantaged’analyser le coût de la vie entre la Métropole et l’Ou-

tre-mer d’un double aspect : en effet, le coût du« Panier Métropolitain » est évalué lorsque celui-ci est acheté en Métropole et aussi dans chacun desDOM. Il en est de même pour le « Panier » de chacundes DOM (« Panier réunionnais », « Panierguyanais », etc.) : son coût est étudié que ce soitdans le DOM concerné et en Métropole.

Le résultat est sans appel : la vie Outre-mer est pluschère que la vie en Métropole. Pour détails, concernantun panier de consommation métropolitain, l’écart de prixallait jusqu’à +12,4% à La Réunion à +19,6% en Guyanepar rapport au coût en Métropole ! Autres chiffres : le panier local guyanais revient ici en Mé-tropole à 6,4% moins cher qu’en Guyane, il s’agit duplus fort écart pour un panier local. Le panier local réu-nionnais, lui, est celui pour lequel il existe le moins d’écartde prix entre La Réunion et la Métropole : en effet, sur leterritoire métropolitain, le panier réunionnais n’est « que »0,4% moins cher qu’à La Réunion. Avant toute conclusion hâtive, nous avons regardé lacomposition de ces « Paniers » et c’est sur cet élémentque nous avons, au moins partiellement, résolu notreénigme.

En effet, dans ces « Paniers » sont pris en compte no-tamment le coût du logement, de la santé (prix brutsavant remboursement par la Sécurité sociale) ou encoredu secteur des communications (l’internet, la télépho-nie, les services postaux), et pas seulement l’alimentaire.Et c’est peut-être à ce niveau que se situe l’écart entrele sentiment qu’ont nombre d’Ultra-marins vivant en Mé-tropole concernant « leurs » produits qu’ils considèrentplus chers en Métropole, et les résultats de l’enquêteINSEE, qui démontre que, tout confondu, la vie est tou-jours plus chère dans les DOM.

Selon une étude de juin 2011 de TNS Sofres, le pouvoir d’achat constitue la préoccupation premièrede 56% des Français, soit un chiffre en perpétuelle croissance. C’est dans ce contexte de situationéconomique difficile que nous avons voulu savoir si la vie est réellement plus chère chez nos compatriotesultra-marins, et si oui, dans quelle mesure. Résultat de notre « enquête ».

QUEL EST LE COUTDE LA VIE DANS LES DOM ?

PAR / Delphine BORNE

6 // Une force de propositions et d’actions / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / NUMÉRO 725 / FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE

FAMILLE ASSOCIATIF LOGEMENT SANTÉ DOSSIER CONSO MOUVEMENT PRATIQUE

Les DOM étudiés sont :Guadeloupe, Guyane,La Réunion, Martinique.Mayotte n’était pasencore un départementd’Outre-mer au momentde cette enquête.

+Infos

FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE / NUMÉRO 725 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / Une force de propositions et d’actions // 7

Cette année, le coût de la rentrée scolairepour un enfant entrant en 6e est enhausse de +6,8% pour un coût moyen de187,32 euros. Cette hausse était prévisibledans la mesure où les matières premières

ont augmenté de +1,9% en 1 an et du fait de la flam-bée du cours de la pâte à papier (+55,3% en deux ans).Tous les circuits de distribution (hypermarché, super-marché et magasin spécialisé) affichent des prix à lahausse de même pour chaque catégorie de produits.Les prix en hypermarché connaissent la plus fortehausse (+8,43%) vis-à-vis des supermarchés (+4,79%)et des magasins spécialisés (+6,48%).

Familles de France dresse un bilan mitigé de l’opérationdes « Essentiels » (à l’exception des Essentiels propo-sés par les magasins spécialisés) : articles trop souventde premier prix avec une qualité médiocre, absence designalétique permettant un repérage facile des « Es-sentiels ». Familles de France attendait davantage maisestime néanmoins que les Essentiels ont permisd’amortir la hausse du coût de la rentrée scolaire.

Les tendances de cette annéeCoté tendance cette année, les fournitures scolairessont plus que jamais colorées et sont déclinées en une

multitude de formes et formats. Attention tout de mêmeà ne pas se laisser éblouir par toutes ces fantaisies quipeuvent revenir cher à l’achat !

InternetPour ce qui est des achats de la rentrée scolaire sur In-ternet, Familles de France constate que le coût moyenpour l’équipement d’un enfant entrant en 6e s’avèreêtre moins cher qu’en magasin : entre 10% et 15%moins cher !

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UNE RENTREE PLUS CHERE POUR LES FAMILLES : + 6,8%Pour la 27e année consécutive, Familles de France a mené une enquête sur le coût de la rentrée scolairepour un élève entrant en 6e. Bilan : +6,8% par rapport à 2010 pour un coût moyen de 187,32 euros.

PAR / Estelle YACOVOU

France Inter« La matinale »(H. Joyeux 21/08/11)Canal +« La nouvelle édition »(T. Vidor 29/08/11)Europe 1« Les experts »(T. Vidor 02/09/11)M6« 100% mag »(D. Borne 02/09/11)

4plateaux TVen direct

On parle de Famillesde France…radio : France inter, chéri Fm,europe 1, rmc, rTl…TV : TF1, France 2, France 3, BFm,i télé, canal +, lci, m6presse écrite : les échos, France soir,la tribune, le point, le nouvel observa-teur, midi libre, l’express, le parisien,aujourd’hui, la croix, métro, 20 mi-nutes, centrefrance, Ouest France, laprovence, l’Humanité, la Voix dunord…

8 // Une force de propositions et d’actions / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / NUMÉRO 725 / FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE

L’assurance scolaire est-elle obligatoire ou facultative ?Par principe, l’assurance scolaire est facultative pour les activités obligatoires qui fontpartie des programmes scolaires. En revanche, elle est obligatoire pour ce quiconcerne les activités facultatives organisées par l'école ou l'établissement (séjours lin-guistiques, classes de découverte…).

Que garantit l’assurance scolaire ?L’assurance scolaire a pour objet de garantir les dommages que l’enfant pourrait cau-ser à des tiers (garantie responsabilité civile) ou couvrant ses propres dommages cor-porels (garantie accident corporel).Certains contrats d’assurance proposent également de couvrir des garanties com-plémentaires comme le vol ou un service d'assistance qui permet à l'enfant maladede poursuivre sa scolarité à domicile...

Comment souscrire une assurance scolaire ?Vous avez le choix entre souscrire une assurance auprèsde l’assureur de votre choix ou bien adhérer à un“ contrat groupe ” proposé par une association de pa-rents d'élèves ou par un établissement d'enseignementprivé.Avant de souscrire à une telle assurance, vérifiez quevotre enfant n’est pas déjà assuré par ailleurs. Par exem-ple, la garantie responsabilité civile de l'assurance "mul-tirisques habitation" a le même objet que la garantieresponsabilité civile de l'assurance scolaire. Certainscontrats personnels (individuelle accidents, garantie desaccidents de la vie - GAV) peuvent, par ailleurs, garantiraussi les accidents corporels subis par l'enfant.

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Votre enfant est à l’école et vous ne savez pas si vous devez l’assurer ou non. L’assurance scolaire est-elleobligatoire ou facultative ? Quels sont les risques que doit couvrir l’assurance ?Familles de France vous donne quelques conseils afin, d’une part, d’assurer au mieux votre enfant,et d’autre part, d’éviter que vous sur-assuriez votre enfant.

L’ASSURANCE SCOLAIRE

PAR / Estelle YACOVOU

FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE / NUMÉRO 725 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / Une force de propositions et d’actions // 9

Comme chaque année, la Fédération deSaône-et-Loire dévoile ses chiffres pour larentrée scolaire 2011/2012 à l’occasiond’une conférence de presse qui s’est dé-roulée le mercredi 17 août à Blanzy orga-

nisée par la présidente Odile Coutaudier, et qui, cetteannée encore, est un exemple de réussite sur le planmédiatique local permettant d’informer concrètementles familles sur ce que va leur coûter l’achat de leursfournitures scolaires.

Le coût de la rentrée scolaireen Saône-et-LoireLe coût de la rentrée scolaire pour un élève entrant en6e, pour ce département, est de 186,55 euros, mon-tant qui est inférieur à celui de la moyenne nationale(187,32 euros).

L'augmentation moyenne reste très faible sur le dépar-tement : +0,4% (contre +6,8% en France). Les coûtsmoyens des articles de papeterie et des fournituresscolaires restent inférieurs en Saône-et-Loire au coûtmoyen sur la France. Cependant ces deux postes ontaugmenté avec la même proportion que la moyenne

nationale (papeterie +6,65%, fournitures +6,42%).Malgré une baisse de 7 euros en Saône-et-Loire, leposte "articles de sport" (59,28 euros contre 66,28euros en 2010) dépasse sur le département le coût re-levé en France. Les vêtements pour le sport (jogging, short, chaussureset chaussettes) sont devenus rares dans certains ma-gasins et restent plus chers dans ce département.

L’Allocation de rentrée scolaireen Saône-et-Loire pour 20201 famillesLors de ce rendez-vous avec la presse, ChristianeTherry, présidente de la CAF du 71 a indiqué que l'Al-location de rentrée scolaire (ARS) serait perçue par plusde 20 000 familles en Saône-et-Loire entre le 19 et le21 août.

Dans le département du 71, 20 201 familles sont bé-néficiaires de l’ARS à taux plein pour 32 154 enfants, cequi représente une enveloppe de 9 436 488,11 euros.Il y a 298 familles bénéficiaires de l’ARS à taux réduitpour 501 enfants, ce qui représente une enveloppe de73 406,76 euros, soit un total de 20 499 familles bé-néficiaires de l’ARS dont 32 655 enfants, ce qui repré-sente une enveloppe de 9 509 894,87 euros.

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LE COUTDE LA RENTREE SCOLAIREEN SAONE-ET-LOIREL’enquête réalisée par Familles de France permet à ses fédérations départementales d’avoir égalementdes données concrètes sur le coût de la rentrée scolaire dans leur département.

PAR / Estelle YACOVOU

http://71.familles-de-france.org

+Infos

10 // Une force de propositions et d’actions / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / NUMÉRO 725 / FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE

FAMILLE ASSOCIATIF LOGEMENT SANTÉ DOSSIER CONSO MOUVEMENT PRATIQUE

TROUVER UN LOGEMENT ETUDIANT

Les logements universitaires des CROUS Les CROUS (Centre régional des œuvres universitaireset scolaires) sont en charge régionalement des aidesfinancières accordées aux étudiants ainsi que des lo-gements universitaires.

Théoriquement les demandes de logements doiventêtre effectuées avant le mois d’avril qui précède l’annéeuniversitaire. Par exception, il est encore possible pourles retardataires de procéder, auprès du CROUS du-quel dépend l’école ou l’université au sein de laquellevous êtes inscrit pour l’année 2011-2012, à une de-mande de logement universitaire. Pour cela, connec-tez-vous sur le site du CNOUS : https://dse.orion.education.fr/depot/.

La colocation intergénérationnelleSe développe le principe de la location de chambre ausein d’une maison ou d’un appartement, avec accèsau moins à la salle de bains, les toilettes et la cuisine en

échange de quelques services rendus à la personnepropriétaire des lieux, normalement d’un certain âge etvivant seule. Mais attention, toutes ces offres ne sontpas fiables et sûres ! En effet, il peut exister certainsabus, donc méfiez-vous. C’est d’ailleurs la raison pourlaquelle des organismes se sont mis en place, permet-tant de sélectionner dans un premier temps puis de faireun lien entre ces personnes âgées à la recherche d’unecompagnie et les étudiants en recherche de logement.

La location dans le parc privéQue ce soit par agence immobilière ou directement au-près du propriétaire, les logements disponibles dans leparc privé sont nombreux. Mais l’inconvénient est qu’ilssont au prix du marché. Et dans certaines grandesvilles, les prix sont excessifs.

Problème majeur : le dépôt de garantieL’aide financière « Avance Loca-Pass » est mise enplace par 1% logement (anciennement « Action loge-ment ») et permet d’obtenir une avance pour le dépôtde garantie qui est exigé à l’entrée dans le logement.Ce système est destiné aux étudiants boursiers, à ceuxqui travaillent en CDD en parallèle, ou sont en stage, etceux ayant cumulé au moins 3 mois de CDD dans les6 mois qui précèdent la demande. L’avance est faite àtaux nul et sans frais de dossier. Le locataire qui en bé-néficie doit en avoir remboursé la totalité au maximum3 mois après le départ du logement (http://www.ac-tionlogement.fr/media/upload/pdf/fiches-produits-pdf/AVANCELOCA-PASS.pdf).

La colocationIl s’agit d’un mode économique de se loger car le mon-tant du loyer est divisé en autant de personnes qui oc-cupent le logement. Mais il ne s’agit pas d’une situationsans risque. Reportez-vous au numéro 724 de Famillesde France Magazine dans lequel une page est consa-crée aux points faibles de la colocation.

Entre ceux ayant eu la réponse de leur école ou faculté récemment, ceux qui ont rencontré quelquespéripéties et enfin ceux qui sont simplement « en retard », les étudiants qui recherchent à cette époqueencore un logement sont nombreux. Familles de France a étudié pour vous quelques pistes pour aiderles retardataires à trouver un logement.

PAR / Delphine BORNE

a nOTerUn seul crOUs

regroupe les acadé-

mies de Guadeloupe,

martinique et

Guyane :

http://www.cnous.fr/_c

nous__academie_.htm

?academie_id=3&aca-

demie=antilles-

Guyane

FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE / NUMÉRO 725 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / Une force de propositions et d’actions // 11

Gestion durable des forêts ?La gestion durable des forêts signifie « la gestion et l'uti-

lisation des forêts et des terrains boisés d'une manière et

à une intensité telle qu'elles maintiennent leur diversité

biologique, leur productivité, leur capacité de régénéra-

tion, leur vitalité et leur capacité à satisfaire, actuellement

et pour le futur, les fonctions écologiques, économiques

et sociales pertinentes aux niveaux local, national et mon-

dial, et qu'elles ne causent pas de préjudices à d'autres

écosystèmes ». C’est notamment lors du sommet de laTerre de Rio de Janeiro en 1992, que le secteur forestier,étroitement lié aux ressources naturelles, a fait l’objetd’une attention particulière en vue d’établir un cadre in-ternational de l’aménagement forestier durable.

Les enjeux • Une gestion forestière écologiquement appropriéerespectant la biodiversité et les équilibres écologiques.• Une gestion forestière socialement bénéfique dont lesretombées économiques profitent aux populations lo-cales et à la société en général.• Une gestion forestière économiquement viable profi-table à l’exploitant, sans pour autant porter atteinte à l'in-tégrité de la ressource forestière, ni à la biodiversité, niaux populations locales.

La certification forestièreDe nombreux acteurs de la société sont concernés parla certification dont : les entrepreneurs forestiers, les in-vestisseurs, les écologistes, les chasseurs, les entre-prises vendant ou consommant de grandes quantitésde bois et de papier, les responsables de l'achat publicéthique ou des «achats verts» et tous les consomma-teurs de bois, etc.

Afin de garantir la provenance de produits issus d’uneforêt gérée de façon durable et responsable, plusieurs

systèmes de certification forestière ont étéétablis par des organisations environnemen-tales. Familles de France participe notam-ment activement au groupe de travail duForest Stewardship Council pour tra-

duire et adapter les dix principes de gestion forestière duréférentiel international FSC aux forêts françaises. Crééen 1993, le label FSC assure un lien crédible entre pro-duction et consommation responsable des produitsissus de la forêt, et permet de faire un choix éclairé versdes produits issus d’une gestion écologiquement ap-propriée, socialement bénéfique et économiquement via-ble. Les produits portant le label FSC sont certifiés defaçon indépendante pour garantir aux consommateursqu’ils proviennent de forêts gérées en tenant compte desaspects sociaux, économiques et écologiques.

FAMILLE ASSOCIATIF LOGEMENT SANTÉ DOSSIER CONSO MOUVEMENT PRATIQUE

Sylviculture, patrimoine forestier, biodiversité, loisirs, énergie renouvelable, bois matériau ou encore stockage decarbone... la forêt fait partie de notre quotidien. En termes de surface forestière, la France se place au 3e rang des payseuropéens avec : 13% de la surface boisée de l’Union européenne, 15,3 millions d’hectares en métropole et 7,7millions d’hectares de forêts tropicales dans les 4 départements d’Outre-mer, dont 98% dans la seule Guyane.

La forêt guyanaise, partiedu grand massif amazonien,compte à elle seule7 à 10 000 espècesvégétales (dont 1000espèces d’arbres),1200 espèces de vertébrésdont 685 espèces d’oiseaux,400 000 espècesd’insectes, soit entre10 et 20% du nombred’espèces d’insectesinventoriées dansle monde.

+Infos

QU’EST-CE QUE LA GESTION DURABLE DES FORETS ?

PAR / Caroline BEAUVALET

SAVEURSULTRA-MARINES

FAMILLE ASSOCIATIF LOGEMENT SANTÉ DOSSIER CONSO MOUVEMENT PRATIQUE

PAR / Christine BOUGUET-JOYEUXNUTRITIONNISTE

FAMILLES DE FRANCE MAGAZINE / NUMÉRO 725 / SEPTEMBRE - OCTOBRE 2011 / Une force de propositions et d’actions // 13

Les épices et les parfums des cives (cébettes) et du citron vert en-chantent ces recettes fétiches de nos amis d'Outre-mer, ajoutantaux délices de nos papilles leurs vertus antiseptiques et phyto-thé-rapeutiques indispensables, empruntées aux plus belles traditionsde l'Inde millénaire. La cuisson à la vapeur douce permet de ren-dre plus rapide leur préparation, et leur digestion plus facile. Bon appétit avec ces préparations ensoleillées !!!

Attention la plupart des produits " sans sucre "en contiennent !

L’Agence de sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) de-vrait publier ses premières recommandations sur la consom-mation d’aspartame fin 2011/début 2012. Suite à lapublication de deux études, l’Autorité européenne de sécu-rité des aliments (EFSA) avait été chargée de conduire une ré-évaluation de la sécurité de l’aspartame et de la dosejournalière admissible (DJA). Cette réévaluation est prévuepour 2012 pour une position plus claire.De son côté, l’ANSES s’est emparée de la question béné-fices/risques nutritionnels afin d’élaborer, éventuellement, desrecommandations aux populations sensibles telles que lesfemmes enceintes, les enfants et les autres…? (Quotidien duMédecin du 05/09/11)

RECETTESCOLOMBO DE POULET (GUADELOUPE, MARTINIQUE)b1 kg de viande de poulet b1 courgette b1 aubergineb3 pommes de terre b1 échalote b1 oignon b2 cives (ou cébettes) b5 ou 6 gousses d'ail bPersil b1 piment b2 c. à soupe de colombo (sorte de curry) b1 c. à café de coriandre et d'anis bLe jus d'un citron b15 cl de lait de coco bHuile d'olive, sel, poivre.

Couper le melon en dés, ajouter les feuilles de pissenlit lavées etcoupées en deux, le jambon en lamelles et les cébettes, le sel, l’huile,quelques gouttes de vinaigre balsamique. Mélanger et servir.

Des recettes fétiches

L’aspartame sur la sellette !

CARI DE POISSON (RÉUNION)b2 gros filets de poisson épais (pour 4 personnes)b4 belles tomates b3 oignonsb5 ou 6 gousses d'ail b1 citron vertb1 à 2 c. à café de curry, sel et huile d'olive.On peut aussi utiliser 1 c. à café de curcuma associée à 1/2 c. à caféde gingembre à la place du curry.

Laver et couper les pommes dans un saladier, les branches de céleriaprès en avoir ôté les feuilles (elles serviront pour un potage ou unbouillon aux herbes), couper la tomme en dés par-dessus, ajouterl’huile, sel, poivre ou 5 baies, quelques gouttes de vinaigre balsamique.Mélanger juste avant de servir.

RIZ CITROUILLE (GUYANE) bRiz de préférence complet, normal, noir ou rouge,bGiromon - variété de potiron des Antilles(on peut aussi utiliser du potimarron)bPiment bSel Faire cuire d'abord le riz : mettre le riz complet, rincé au préalable,dans un bol (1 volume 1/2 d'eau pour un volume de riz), déposerdans le cuit-vapeur pour 20 minutes de cuisson.

Laver et couper en dés le giromon, le mettre à cuire à la vapeur doucependant 10 minutes. Verser dans une cocotte avec 3 c. à soupe d'huiled'olive, mélanger puis ajouter le riz, un verre d'eau, sel, piment, mélan-ger encore, couvrir et laisser au chaud pendant quelques minutes.Le giromon apporte de la douceur et du fondant.Une recette simple, originale, délicieuse et peu coûteuse !

DOSSIERLES JEUNES

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L’année scolaire s’était terminée par quelquesdrames et violences ayant touché des jeunes, pro-voqués par des jeunes, à l’origine de souffrancesaiguës de jeunes… Mais, quelques jours plus tard, les vacances d’étéétaient là et chacun partait à ses affaires. Ellesétaient variées pour ces jeunes, longues, parfois la-borieuses, même éreintantes dans certains cas.Nous avons suivi quelques personnes qui ont ac-cepté de se raconter, avec des éléments biogra-phiques dissimulés, pour nous dire ce que fut leurété, loin parfois des angoisses météorologiques desadultes qui recherchaient un coin de plage, unrayon de soleil, une eau de mer non polluée et unecollation du terroir…

Un jeune qui rentre en Guyane présenter « sa co-pine » à sa famille ; un jeune qui travaille dans un ***Michelin tout l’été, des jeunes qui participent auxJMJ à Madrid, un jeune qui fait le ménage à Nantes,

de futurs intermittents du spectacle qui font leurpremier festival d’Avignon en professionnels… Tousces jeunes ont passé l’été et ils nous en parlentavec franchise, avec sérieux, avec une consciencede l’avenir et un sens des responsabilités que cer-tains adultes n’ont plus… c’est aussi cela un étéde jeunes !Enfin, une réflexion sur la violence qui a touché cer-tains jeunes cet été, en particulier en Grande-Bre-tagne. La crise est une réalité, probablement mêmes’agit-il d’un changement de civilisation qui se pré-pare. Les adultes en place dans le monde veulentle gérer, le contrôler… mais oublient que les jeunes,eux, vont le vivre ! Ne serait-ce pas à eux de déci-der, de conseiller ? Comment ? Une réflexion quis’ouvre mais ne doit pas se refermer de si tôt !

PAR / Michel BONNET

UNE MéTéODéPLORABLE MAISUN éTé DE JEUNES…

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Quand on est étudiant à l’Ecole nationale supérieure des arts et tech-niques du théâtre (ENSATT) et que l’on a l’occasion d’aller au festivald’Avignon pour y présenter un spectacle, quel bonheur ! Pour lesjeunes, Avignon ou Villeneuve-lès-Avignon, c’est du pareil au même :un grand plongeon dans le spectacle, le vrai !

Ce fut une expérience qui laissera des traces positives. C’était le « premier Avi-gnon », en tant que professionnel et en tant que festivalier. En discutant, ces jeunesn’hésitaient pourtant pas à mettre le doigt où ça pouvait faire mal…

D’abord, le regard sur le théâtre et la société…On avait le sentiment que beaucoup de gens venaient là pour oublier la crise, pourne plus s’enfermer dans leur quotidien triste et morne. Ils ne demandaient qu’à rire,réfléchir, penser sans se laisser enfermer par les médias. En même temps, une par-tie du public était assez prétentieux, venait là pour se faire voir, méprisait les artisteset techniciens comme s’il s’agissait simplement de saltimbanques. Pas facile à vivrepour nous qui démarrons dans ce métier.

On a vu la différence entre deux festivals, le in et le off.Un in avec des expériences, des spectacles concep-tuels, quelques-uns inabordables et incompréhensi-bles, parfois originaux et merveilleux. Un off plusaccessible et populaire, peut-être pas le théâtre quenous préférons mais avec un public sympathique etchaleureux, venu pour se faire plaisir et reconnaissantenvers les artistes…

Une surprise, une déception : les profes-sionnels !L’accueil fut loin d’être chaleureux. On avait toujoursl’impression d’être considérés comme des enfants, destroublions qui devaient être encadrés, surveillés… D’au-tant plus désagréable que les soi-disant adultes et pro-fessionnels qui nous entouraient n’étaient pas siirréprochables que cela : fumer en laissant traîner leursmégots ; jeter leurs canettes de bière n’importe où ?Mais passons…

Le pire fut le sentiment fort d’être pris pour des voleursde rôle. Un peu comme si chaque artiste, chaque tech-nicien ne voyait en nous qu’un prédateur capable delui prendre son métier, son gagne-pain… Nous ne nousattendions pas du tout à cela et ce fut un peu rude…La grande famille du spectacle ne souhaitait pas nousaccepter, du moins, pas tout de suite ?!

Pas de découragement, on s’accroche !Malgré cela, malgré le petit public qui est venu voirnotre travail, malgré ce regard agressif de certains pro-fessionnels, nous avons fait de belles rencontres, vu debeaux spectacles et nous sommes repartis encore plusdéterminés dans nos projets…

A bon entendeur, salut !

Oedipe, Antigone et Cassandre

Cette année, la grande école du théâtre français est venue à Villeneuve-lès-Avignon, dans le cadre dufestival du théâtre itinérant, pendant le grand festival d’Avignon, présenter un magnifique spectacle autourd’Œdipe ! Deux festivals, à proximité l’un de l’autre, pour deux visions différentes du spectacle mais pourla plus grande joie des étudiants…

A LA DECOUVERTE DES REALITESD’UN METIER DIFFICILE…

Je voulais avoir une expérience de travail manuel,ne pas bénéficier d’une quelconque faveur, êtreplongé dans un univers que je croyais « d’enbas ». On entend parler de ce monde, on voitdes reportages, mais j’avais envie d’aller au

contact des personnes avant de devenir cadre. Mesétudes ne suffisaient pas, je voulais travailler avec cetteréalité et je n’ai pas été déçu !

Je n’ai pas encore terminé mes deux mois de travail maisje compte les jours qui me restent à faire ! C’est d’unedureté que je n’aurais jamais imaginée !

Le travail en lui-mêmeBien sûr, j’ai déjà balayé à la maison, passé la serpillière,ramassé les poubelles… Ma mère a bien eu du mal àme donner ces habitudes, je le reconnais. Mais jamais jene m’étais rendu compte de l’effort physique que celaexigeait. Il faut dire qu’il y a une grande différence entrebalayer la cuisine familiale après un repas (5 minutesmaxi) et passer le balai une journée entière de 8 heuresde travail. Chaque mouvement devient un effort, ons’économise, on fait attention à tout ce qui peut nous fa-ciliter le travail tout en restant attentif au résultat qui cette

fois est évalué par un chef d’équipe… Ainsi je comprenais l’air fatigué de la femme deménage qui nettoyait le hall de mon immeuble. Moi qui la prenais pour une noncha-lante paresseuse ! Non, fatiguée et éreintée, tout simplement, comme moi aprèsquelques semaines de travail…

Il faut dire que la journée commence de très bonne heure, vers quatre heures dumatin. J’avale en vitesse un café et je me rends, à pied, au point de rendez-vous, à500m de chez moi. Là, tout s’enchaîne. Les lieux changent souvent car je suis dansl’équipe des renforts d’été. C’est très serré, plusieurs bureaux qui doivent être proprespour l’ouverture vers 9h00 ou 10h00. On travaille dans la solitude. Personne ne nousvoit, aucune remarque, pas de sourire pour nous remercier. Anonymat, efficacité et fa-tigue : atroce !…

Une très belle expérienceJe ne veux pas jouer les martyrs, les exploités ou autres brimés. Je n’étais là que pourdeux mois, d’autres y sont pour beaucoup plus longtemps, une vie entière même. Oui,j’ai compris ce que signifiait « homme ou femme de ménage » même si on nous classeen techniciens de surface… Un travail, sous-valorisé, effectué tous les jours par desfemmes et des hommes qui gagnent là leur vie à défaut de gagner notre estime. Unetrès belle expérience que je ne suis pas prêt d’oublier et qui va me permettre de pour-suivre mes études cette année !

André, chef de balais

Si certains ont eu la chance de travailler dans leur domaine ou de participer à un événement majeuret médiatisé, André, lui, s’est retrouvé, par choix, à faire le ménage dans une société de prestation de service,dans la ville de Nantes… Il découvrait d’un coup un univers qu’il ne soupçonnait pas…

UN HOMME AU MENAGE !LA PRISE DE CONSCIENCE…

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C’est ainsi que cette année, six jeunes du lycée hôtelier de Poligny (Jura)se sont retrouvés pour l’été à Chagny dans un établissement presti-gieux, Lameloise ! C’est l’attrait de cet honneur, il n’y a pas d’autresmots, qui les pousse vers ce restaurant. Ils savent bien qu’ils ne serontque commis, que leur travail se limitera à exécuter mais ils ont envie de

savoir comment fonctionne au quotidien un restaurant de cette renommée, mêmesi Jacques Lameloise, maître Jacques comme l’appelaient certains, ne travaille pluset a pris une retraite méritée.

Etre aux ordres !Ce qui les surprend le plus à leur arrivée ? La rigueur, l’absolue précision de l’exé-cution de chaque plat, de son service. Oui, on ne peut pas qualifier un titulaire d’unBTS de Poligny d’approximation professionnelle, de laisser-aller, de dilettantisme.Mais, ici, dans un « 3 macarons », il faut être encore plus rigoureux, plus à l’écoutedu chef de cuisine, du client, des autres acteurs de ce qui devient chaque soir uneféerie gastronomique, une fête du palais, une aventure.

« La fermer » !Ce qu’il faut intégrer rapidement ? Le client a toujoursraison, surtout quand il paye le prix fort, et un menu dé-couverte dans cet établissement n’est pas donné. Lechef aussi a toujours raison et on ne doit pas compterson temps pour lui donner satisfaction ! Alors, il faut setaire, prendre sur soi, rester concentré jusqu’au boutd’un service.

Faire 35 heures en 3 jours !Ici, on ne compte pas son temps et ceux qui furentcommis en cuisine constatent qu’ils ont travaillé,chaque jour, entre 15 et 18 heures. Quel boulot ! On nese plaint pas et chaque jour on apprend encorequelque chose de nouveau.

Alors la fatigue arrive, la tension nerveuse pointe sonvisage, on compte les semaines qui restent à faire eton se dit que travailler ainsi toute une vie doit être épui-sant ! Pas étonnant que certains passent par ce typed’établissements pour s’améliorer mais n’y restent ja-mais trop longtemps.

La vie est fragile !Pour le groupe de jeunes, l’été sera marqué par undrame humain puisque l’un d’entre eux sera victimed’un dramatique accident. Ils s’en seraient bien pas-sés mais cela aussi fera partie de leur formation d’été,la formation humaine, celle qui reste pour la vie entière.Occasion, aussi, de mesurer que le chef était aussi unhomme de qualité qui saura trouver les mots pour ré-conforter et re-dynamiser son équipe. Il fallait le faire etcela aussi est un apprentissage de la vie.

L’été se termine, il faut maintenant reprendre les che-mins des études ou de la vie professionnelle, mais voilàune étape humaine et professionnelle franchie. Plus rienne sera plus comme avant. Ce sont des adultes, plusdes enfants…

Six jeunes Jurassiens à Chagny

A L’ECOLE DE L’EXCELLENCEDANS UN *** MICHELINTravailler l’été, quand on fait des études de restauration et hôtellerie, c’est une chose banale.Les stages s’enchaînent chaque année, ils font partie de la formation. Mais quand la porte d’un« trois macarons » au Michelin s’ouvre, alors tout change !

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Qui a payé le voyage ?En fait, chaque participant a eu un processus différent.Certains d’entre nous ont travaillé ensemble duranttoute l’année pour engranger, petit à petit, l’argent né-cessaire : réalisation et vente de cartes de vœux, réa-lisation et vente de gâteaux sur le marché, garded’enfants… Généralement, cela n’a pas totalementsuffi et on a complété par des économies personnelles,par des dons anonymes ou des actions plus tournéesvers nos familles. Mais, ceux qui ont décidé de partir la prochaine foispour Rio, au Brésil, lieu des prochaines JMJ, serontobligés de travailler plus. On a eu de la chance avecMadrid, ce n’était pas trop cher.

Tous cathos certainement pas !En recherche, certainement !Nous ne pensions pas tous la même chose, on levoyait bien tout au long du séjour, des rencontres, despartages. Il y avait des croyants, des pratiquants, desjeunes dans le doute et même des touristes et des cu-rieux qui étaient là uniquement pour les rencontresavec des jeunes étrangers. On n’exige rien de nouspour participer aux JMJ !

La plus forte impression ? Des silences formidables !Un peuple fou, heureux, capable à la fois de chanter, de hurler et de tomber dansun immense silence de méditation et indiscutablement l’ampleur de la foule avec toutce que cela représente de difficultés au quotidien : temps de déplacement, tempsdes repas, difficultés pour trouver une place pour se poser… Souvent, en France,on se sent un peu minoritaire, isolé. Là, ce fut très différent, un vrai bonheur d’êtredes jeunes ensemble, de tous les pays du monde. Cela nous a fait un grand bienmalgré la fatigue, l’absence de confort et aussi le sentiment de solitude à la re-cherche de soi, du sens de la vie…

Un meilleur souvenir ?“ A Madrid, j’ai fait du diabolo dans un parc public, pour le plaisir puisque c’est unede mes passions. Un de mes copains a mis un chapeau devant moi et on a récolté13 euros… de quoi rapporter un souvenir à ma sœur ! Mon pote m’a filmé avecson portable et j’espère faire le buzz ! ”“ La bière espagnole, je l’ai goûtée, ma première cuite… ”“ J’ai beaucoup apprécié une rencontre avec des cardinaux, un Autrichien qui par-lait admirablement bien le français et qui m’a passionnée. Cela faisait un peu intello,mais cela restera mon meilleur souvenir. ”

Christine, David, Fatima, Franck, François, Karim, Luc, Pauline, Yoen

AU MILIEU DE DEUX MILLIONS DE JEUNESÀ MADRID

Cet été, deux millions de jeunes se sont retrouvés ensemble à Madrid pour les journées mondiales de lajeunesse. La délégation française était l’une des plus nombreuses et il aurait été bien injuste de les oublierau moment de parler de la jeunesse et de son été. Nous en avons rencontré plusieurs, garçons et filles,âgés entre 17 et 23 ans et nous avons voulu leur donner la parole…

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J’ai 25 ans et, depuis 3 ans, j’ai un « chéri ». Il est de Guyane mais travailleen France, à Lyon. Nous vivons ensemble. Je suis vendeuse d’habits maisce n’est pas mon métier car j’ai un diplôme de styliste mais je n’ai rien trouvéencore dans ce domaine. Lui, mon chéri, il n’avait pas fait d’études. Riende très brillant et pas de métier. Heureusement, il a été faire un service mi-

litaire (SMA) adapté en Guyane et il est revenu avec une qualification de conducteurd’engin, un métier où il a pu tout de suite trouver du concret.

Depuis que nous vivions ensemble, il me parlait de son pays, de sa famille… Maisnous n’avions pas les moyens de nous rendre là-bas, presque au bout du monde.Comme cette année nous avons tous les deux travaillé, nous avons décidé de nousrendre dans sa famille. Il voulait me présenter les siens, son pays et m’offrir des va-cances au soleil en Guyane.

L’avion, une angoisse totale ! J’en ai profité pour dire à ma mère que je l’aimais très fort car je n’étais pas certainede revenir d’un tel périple. Heureusement, nous sommes bien arrivés sur cette terrefrançaise lointaine. Remarquez, je n’ai rien à dire car La Réunion ce n’est pas nonplus la porte voisine.

Je vous passerai tous les détails sur la famille, les voi-sins, les amis… qui tous voulaient voir la copine du filsde la famille. Les traditions de chez eux n’ont rien à en-vier aux nôtres et le rhum guyanais… Bref ! Tout a biencommencé mais…

Les frayeurs le 3e jour !Figurez-vous que j’ai posé la main sur une pierre, sansfaire attention. Quelques instants plus tard, alors quema main avait repris sa place dans ma poche, on mesignalait sans trop de ménagement que j’avaiséchappé à une morsure très dangereuse… Oui, monchéri ne m’avait pas bien expliqué qu’il y avait enGuyane plus de 90 espèces de serpents dont certainesdangereuses… Heureusement, tout se finissait bien.Par contre, les jours suivants, je regardais partout àm’en user les yeux.

Une virée dans la forêtDurant, notre séjour, nous avons eu la chance de faireune virée dans la forêt. Contrairement à ce que jecroyais, ce n’était pas un repère de serpents, d’arai-gnées et autres méchantes bêtes. Certes, nous avonsbien croisé quelques dangerosités rampantes ou pas,mais ce fut surtout un émerveillement devant une na-ture si diversifiée.

Le retourPuis ce fut le retour avec des adieux aussi déchirantsque l’accueil avait été chaleureux. Il fallut promettre derevenir car la vie, la vraie, c’est bien là-bas qu’elle a lieu,pas en Métropole ! Que deviendrons-nous ? Allons-nous créer une famille écartelée entre Lyon, La Réu-nion et la Guyane ? L’avenir nous le dira bien maismaintenant, je sais d’où il vient… La prochaine fois, cesera à lui de me suivre à La Réunion ! Et vivement lemariage, qui sait ?

Sophie

UN SAUT EN GUYANE POUR ME PRESENTER A SA FAMILLE

Mon histoire n’est pas des plus simples, je ne suis quand même pas la plus mal lotie. Mon papa est Réunion-nais, ma maman Lyonnaise. Ils ne vivent plus ensemble depuis longtemps. Je m’y suis faite, c’est la vie…

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Nous vivons dans un monde bizarre, un uni-vers parfois sans limite, presque déshu-manisé. Certes, on comprend bien que lavie n’est pas facile, que le chômage existeet qu’il frappe de nombreux jeunes, que le

coût de la vie ne permet pas de satisfaire toutes sesenvies, que les idéologies tentent de nous enfermerdans des boîtes, qu’elles exacerbent les haines,qu’elles poussent trop de jeunes à la violence contretout ce qu’ils ne sont pas et qu’ils n’ont pas.

Intolérables injusticesIl y a dans notre société des grandes et intolérables in-justices. De nombreux jeunes, en Europe et dans lemonde manquent de travail, de logement, de nourri-ture et vivent dans la plus grande pauvreté. Des per-sonnes, des « salopards » qui exploitent les plusmalheureux, profitent de leur situation, en s’enrichis-sant sur le dos des jeunes… On comprend alors l’uti-lisation de la violence même si on ne peut pasl’accepter, car elle ne résout rien. Des jeunes cèdent à la violence et l’utilisent avec forcepour faire savoir qu’ils existent et veulent être pris enconsidération : du travail, même humble mais être res-pectés… Excédés et aveuglés par les folies et perver-sions de la société, ils peuvent devenir meurtriers.

On cherche les coupables, responsables… Les parents ? La famille ?Les enseignants ? L’école ? Le pouvoir ? Les riches ? Les pauvres ? La crise ?

Le pire serait d’accepter tout cela comme une situation inéluctable, irréversible. Fa-talitas ! Non, il faut absolument la prévenir. Familles de France propose un change-ment de regard sur les jeunes. Qu’attendent-ils des adultes ?

q Etre respectés, considérésq Etre encouragés et pas enfoncés dans l’erreurq Etre en confiance et faire confianceq Etre utiles aux autresq Etre conscients de la violence que l’on peut avoir en soiq Etre rémunérés de manière juste.

Tous ces jeunes rencontrés cet été refusent cette violence et travaillent pour l’avè-nement d’un monde meilleur, le leur. Ils attendent de nous qu’on leur laisse la placede co-acteurs et co-auteurs, dès aujourd’hui. Ils veulent nous voir à leurs côtés pourles accompagner dans leur cheminement, celui qui leur permettra de devenir desadultes responsables et autonomes.

Ils nous demandent de les aider à maîtriser cette violence qui fait souffrir, les plusjeunes comme les plus vieux, et qui empêche d’avancer, d’aller à la rencontre desautres, de construire… A Familles de France on est dans une « positive attitude »pour les jeunes, en faisant tout pour qu’ils puissent Apprendre, Attendre, Agir,Aider, Aimer… et être aimés.

LA VIOLENCE EST-ELLE INELUCTABLE ?CERTAINEMENT PAS !

Il suffit d’un petit rien, une rumeur, un fait divers ou même une agression pour qu’un quartier, une ville,un pays s’embrase… c’est le sentiment que beaucoup ont eu en observant de loin les évènementsde Grande-Bretagne cet été. Guerre civile ? Emeutes, révolution, jeunes en colère, pillage, casseurset manipulateurs… finalement, que s’est-il passé ?

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Le concours se déroule en plusieurs étapes. Tout d’abord un appel à projetest lancé dans les structures ayant contact avec les jeunes (établissementsscolaires, MJC,…) afin de repérer un maximum d’initiatives de jeunes sou-haitant concourir. Les dossiers sont ensuite examinés par un jury composé depersonnalités issues de différents milieux (sport, entreprise, jeunes, mouve-

ment familial, partenaires…). Cette étape sert à vérifier la recevabilité des dossiersreçus avant leur sélection. Les dossiers franchissant cette étape sont sélectionnés. Ilssont suivis pendant un an ou jusqu’à leur réalisation, et les jeunes les ayant menés par-ticipent à la soirée de remise des prix.

La soirée de remise des prixCe moment met les jeunes au coeur de l’événement avec la création, sur mesure,d’une soirée qui leur est dédiée. Cette soirée commence par un moment d’échange

à l’occasion d’un débat où ils sont les seuls intervenants.Puis, une dernière chance de convaincre le jury leur aitdonné au travers d’une présentation, par les moyensqu’ils désirent, devant l’ensemble du public et du juryprésent ce jour-là.Puis la soirée devient festive avec des animations autourd’un thème. C’est au cours de celle-ci, intercalée par desanimations que se déroule la remise des prix.Si vous souhaitez organiser cet évènement, un dossiercomplet peut vous être adressé (http://concoursjeunes-talents.fr).

Depuis 2005, la Fédération du Rhône organise ce concours afin de promouvoir les initiatives des jeunesde la région et de les aider à réaliser leurs projets. Plus de 70 projets ont déjà été accompagnés.

CONCOURS JEUNES TALENTS

PAR / Denis COSTA

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Il y a 20 ans, Lucie Chassard (présidente) et Mary-vonne Legrand (secrétaire) ont créé l’activité jardinagepour les enfants de 8 à 10 ans, les mercredis et sa-medis après-midi. André et Madeleine Chesnay, ma-raîchers, ont mis à disposition un terrain en friche de

1200 m² dont l’aménagement avait été décidé par Lu-cien Lanson, vice-président de la SHOL (Société d’hor-ticulture d’Orléans et du Loiret).

« Encadrés par des animateurs et des bénévoles, 400enfants se sont succédés sur 35 parcelles d’environ12 m² pour partager le goût du jardinage, de la nature,de la solidarité (en surveillant le jardin de son voisin encas d’absence, car bizarrement le jardin continue depousser et même les mauvaises herbes !), du savoir-faire des anciens (observation de la météo, des plantes,des insectes, des oiseaux…), et pour apprendre à pié-ger taupins et limaces ! Au fil du temps le jardin s’est organisé : allées enga-zonnées, cabane de jardin, serre, système d’arrosageplus performant, arboretum (créé en 2000) et implan-tation d’une ruche. En outre, une fois l’an nous ouvronsau public notre jardin pour vendanger nos quelquespieds de vigne et initier à la fabrication du vin.Notre activité est financée par le « marché aux fleurs etaux plantes » (5000 visiteurs) du SHOL d’Olivet et lesoutien sans faille de la municipalité. »

Philippe ProustResponsable du jardin des écoliers et de l’association

et président de la section SHOL d’Olivet

Distinctions : Trophée de l’environnement par le Conseil général du Loiret (2000),Trophée national Familles de France (1er prix, 2006), Grand Prix au concours nationaldes jardins potagers (2008) et régulièrement primé au concours de fleurissementd’Olivet.

8 ans d’« un fruit à la récré ! »En réunion de délégués de classe, les enfants de ND de la Providence s’interrogentsur le contenu des poubelles lors de leur pause récréative. L’association familialed’Olivet les aide à mettre en place un plan d’action associant parents et enseignantset organise une conférence d’Henri Joyeux sur la prévention de l’obésité. L’équipeenseignante entreprend, quant à elle, de faire passer des messages santé utiles.« Nous avons de la chance d’avoir des fournisseurs et des producteurs locaux quiont des fruits de qualité et de saison ! L’idée est venue des enfants de préparer uncageot par classe chaque matin, de désigner un délégué responsable de son ache-minement vers l’enseignante qui en assure la distribution. Cent kilos de fruits fraiscommandés chaque vendredi sont livrés le lundi suivant et stockés dans une cave.Pour chaque récréation matinale trois ou quatre fruits différents sont proposés auxenfants du CP au CM2. Bien sûr, pas question de faire du gâchis ! Pour les petitsappétits, la coupe d’un demi-fruit suffit !Le coût de 20 euros par enfant et par an est désormais intégré dans les frais de sco-larité et cette opération réussie rencontre depuis 8 ans l’adhésion indéfectible desfamilles. »

Marie Bordage/Directrice

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Trop nombreuses sont celles qui sont fati-guées, parfois épuisées avant la concep-tion et pendant tout le temps de lagrossesse, menant de front, activité pro-fessionnelle et vie familiale actives.

Trop souvent elles n'osent pas allaiter leur bébé, alorsqu'il est démontré que c'est l'idéal pour la santé du bébéet celle des seins de la mère. En France, seulement 63%des mères allaitent leur enfant et le plus souvent pas trèslongtemps. L'OMS rappelle que l'idéal pour la santé del'enfant et de la mère, c'est 6 mois d'allaitement mater-nel, jusqu'à la première dent de l'enfant.

Allaiter sans contrainteFamilles de France se bat pour que les femmes qui enfont le choix puissent allaiter leur enfant sans contrainte,en étant prises en charge si elles ont une activité profes-sionnelle.

Un produit spécifiqueAfin de répondre toujours plus aux besoins des « mamans modernes », nous avonschoisi de développer en partenariat avec les laboratoires APIMAB un produit spéci-fique répondant aux besoins de l'enfant et de la mère. Les laboratoires APIMAB sontspécialistes de la transformation de la Propolis et des produits de la ruche depuis1979. Ce produit est un concentré de bienfaits nécessaires au développement har-monieux de l'embryon (2 mois) puis du fœtus (dès le 3e mois jusqu'au 6e) et du bébéà naître. Après l’accouchement, il aide la maman à passer le cap du baby blues. Descures de 15 jours sont donc conseillées. A noter que la dose journalière apportant100% de l'apport journalier recommandé ne coûte qu'1 euro !

A faire connaître à toutes les mères et futures mères.

En France, au moins 800 000 mamans accouchent, (828 000 naissances - Insee 2010) chaque année.

A TOUTES LES MAMANS ET FUTURES MAMANS

PAR / Henri Joyeux (Faculté de Médecine de Montpellier)

derniere nOUVelle !l’allaitement maternel prolongé jusqu’à 6 mois réduit de moitié lerisque de fracture du col du fémur après la ménopause et de 27%les risques de fracture de fatigue.

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Le mobile plébiscité : 62 millions !Nous sommes 56,6 millions en France à être clientsdes opérateurs de téléphonie mobile, et 62 millions demobiles circulent dans l’Hexagone avec un taux d’équi-pement de près de 97%. Un taux atteint en seulement15 ans, quand 40 années auront été nécessaires à latélévision et 30 années au réfrigérateur !

Un équipement trublionIl y a quelques années, la consommation des télé-phones mobiles des « jeunes » inquiétait les parents,à juste titre. Sous la pression des associations, dontFamilles de France, et des autorités de régulation (tellel’ARCEP), les fournisseurs de forfaits mobiles ont sucorriger le tir - forfait bloqué, forfait ado, forfait famille(4 personnes) - redonnant ainsi un équilibre dans lesrelations enfants-parents et éteignant une sourceconcave de conflits familiaux ou de fossés généra-tionnels. Certes, d’aucuns notent qu’il reste tant à

faire sur ce sujet, par exemple sur la présence du téléphone mobile à l’école ouson usage dans les lieux publics. Aujourd’hui, on s’interroge moins sur le tempsconsommé, que sur la manière de vivre au quotidien avec cette présence tour àtour envahissante ou utile, futile ou rassurante. En effet, on peut s’inquiéter del’addiction des enfants et des adolescents à leurs gadgets et compagnons favo-ris, de sa contribution manifeste à la fracture numérique dans les cours de ré-création, les maisons de retraites en passant par les personnes isolées ou endifficultés économiques.

Une création sauvageCette création technologique offre le droit à l’intimité, le droit à la parole, celui despetits-enfants avec leurs grands-parents ou celui des insurgés avec l’étrangerface à leurs oppresseurs. Le mobile libère ; libération du mouvement, du tempset de l’espace de communication. Pourtant cette création peut être une source de

INTELLIGENT OU INQUIÉTANT,APPRIVOISER LE MOBILELes qualificatifs génériques «mobile» et «portable» sont devenus substantifs et désignent automatiquementcet objet compagnon, indispensable, bruyant ou obsessionnel. Les Français ont plébiscité cette innovationavec nombre de conséquences et changements dans les comportements individuels et collectifs.

PAR / Frédéric Bellier

Ex-dirigeant de Dailymotion.com,

expert Internet & mobile.

On peut s’inquiéter de l’addiction des enfantset des adolescents à leurs gadgetset compagnons favoris

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tensions. Elle renforce l’individualisme, le repli ou le secret de l’adolescent, le sen-timent d’envahissement des appels indésirables, intempestifs ou intrusifs. Elle gé-nère des inquiétudes liées à la sur-communication du forfait ou des tensions entreindividus. Elle est l’icône emblématique et favorite de ceux qui ont le culte de l’ef-ficacité quand d’autres revendiquent le droit à la paresse et le retour de la maîtrisede l’humain sur la machine et du respect de soi par le respect de l’autre. Toutcomme l’automobile, son usage impose la vigilance. Il n’y aurait qu’un pas à fran-chir à notre imagination pour trouver les raisons - tant sur la forme que le fond -d’établir ce code du mobile et de bonne conduite.

Apprivoiser l’animal Le mobile est devenu une télécommande sur la vie quotidienne entre amis, copains,relation, mais surtout la famille proche et éloignée. Cet outil du lien s’est installé pro-fondément entre les membres d’une famille, enfants, parents. Alors autant l’appri-voiser après avoir exposé ouvertement les raisons de s’en méfier. Aux parents des’intéresser aux activités numériques de leurs enfants, aux enfants de partagerl’usage de leur mobile.

Du ludique au pratique En 2011, 15% des mobiles en France, soit 7 millions environ, sont des mobiles« smartphones », car considérés comme intelligents ou ouverts. Tous les construc-teurs de téléphones ont leurs « smartphones », et préparent les nouveaux modèlespour la fin d’année. Le « smartphone » sera l’un des cadeaux les plus souhaités.Les prix seront en baisse, subventionnés mais accompagnés de son contratd’abonnement à lire assidûment. En mars 2012, la France comptera 14 millionsd’utilisateurs de « smartphone ».

Or, un utilisateur de « smartphone » ne ressemble pasà un utilisateur de mobile. Il se fait remarquer, la têtebaissée sur l’écran. Au-delà des applications ludiques,cet utilisateur a de fortes chances de vouloir convain-cre son entourage des usages pratiques de son mo-bile intelligent, posé dans le creux de sa main oucaché au fond de sa poche. Cet utilisateur a une armede distraction et de solutions de masse. Les nouveauxutilisateurs de « smartphone » téléchargent sur leurmobile à l’aide de l’écran tactile et trois mouvementsde doigt, les services ludiques et utiles pour être enrelation quasi-permanente si besoin, avec leur entou-rage tels que Facebook, Twitter ou Skype. Plusimportant, ils partageront d’innombrables applicationspratiques diverses et gratuites transformant leur mo-bile en guide écologique, livre de cuisine(750Grammes), guide personnalisé touristique… Il estdonc nécessaire d’approfondir son regard sur l’usagemobile et d’apprivoiser cet écran car il est source derichesses et de services malins, éducatifs, pratiques leplus souvent gratuits et créateurs de lien social en dé-placement. Par ailleurs, dès 2012, ces « smart-phones » permettront de payer directement vosachats en boutique grâce à la technologie NFC déjàtestée en région PACA. Pour les uns, ce sont de nou-velles opportunités d’usages pratiques, simplifiant lavie quotidienne, pour d’autres, de nouvelles inquié-tudes futures. Dans les deux cas, restez vigilant, niaccro, ni réfractaire.

Les tablettes : l’avenir ?L’avenir nous réserve déjà d’autres surprises. À peine15 ans pour apprivoiser le mobile et un nouvel écranapparaît dans nos foyers : la tablette (type iPad). Ellesseront 1 000 000 à être vendues en France en 2011.Les prix deviennent plus accessibles (en ce moment100 euros pour la dernière Tablette HP) avec de nou-velles perspectives d’utilisation grâce au Wifi à la mai-son. Cet écran commandera aussi tous les autres :télés, PC, frigos, volets. L’accès Internet fixe - c'est-à-dire à l’aide d’un câble à la maison - s’acheminevers un usage désuet pour rejoindre au musée, le mi-nitel et l’ordinateur de chambre ou de bureau.Ce n’est pas le thème de cet article, mais il faut conve-nir qu’une seule et universelle source de crainte col-lective sérieuse persiste, sur laquelle le voile du douten’a été ni adroitement ni complètement levé dans l’uti-lisation des équipements connectés mobiles, je veuxparler des ondes mobiles. Sont-elles dangereusespour notre santé ? À suivre dans votre magazine.

A peine 15 ans pour apprivoiserle mobile et un nouvel écranapparaît dans nos foyers :la tablette

Dans le cadre de son partenariat avec l’agence APC,Familles de France vous invite à découvrir ce nouveau filmà l’affiche depuis le 14 septembre. Des places gratuites sontdisponibles sur le site : www.familles-de-france.org (offre ré-servée aux adhérents à une association Familles de France).

L’histoire débute par l‘image saisissante d’ungroupe de femmes, toutes de noir vêtues, oscil-lant dans un mouvement de balancier qui donnele vertige avant de se scinder en deux : les unesse rendent sur la tombe de leurs fils musulmans,

les autres sur celle de leurs fils chrétiens.

Dans un Liban meurtri qui n’a presque connu que la guerre (même si ce n’est pasévoqué dans le film qui pourrait se passer dans n’importe quel pays) tous lesmoyens sont bons pour ces femmes d’empêcher les hommes de reprendre lesarmes.

Nadine Labaki la réalisatrice, née avec la guerre du Liban en 1974, traite ce sujetgrave avec humour et dérision, son arme à elle…

Sans tomber dans un féminisme primaire les femmes prouvent à travers ce film leurdegré de tolérance, d’amour et de compassion qui inspirent respect et admiration.Elles font preuve d’intelligence et de courage face à des guerres religieuses inces-santes entre musulmans et chrétiens qui ne sont autres que leurs propres voisinsde village, leurs amis, leurs frères... Seule la mort est multiconfessionnelle.

En plein printemps arabe, ce film prend tout son sens. Il nous fait réfléchir sur la pro-fondeur philosophique de la religion qui a au fond peu d’importance mais traduitjuste un besoin d’appartenance.

CINémA

ET MAINTENANTON VA OU ?

PAR / Sylvie MERLEAU

A L’AFFICHE

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FAMILLE ASSOCIATIF LOGEMENT SANTÉ DOSSIER CONSO MOUVEMENT PRATIQUE

www.etmaintenantonvaou-lefilm.com

+Infos

de NadiNe Labaki, réaLisatrice, scéNariste et actrice LibaNaise

inTerVieW dela realisaTrice,nadine laBaKiVous êtes née avec la guerre du Liban.Quels souvenirs de petite fille en avez-vous ? Y a-t-il un évènement en particulierqui vous a inspiré ce film ? Je n’ai pas de souvenir marquant.la guerre était notre lot quotidien.nous vivions « avec ». Je garde à la foisdes souvenirs de bombardements maisaussi d’abris dans lesquels nous faisionsdes parties de cartes pour passer le temps.mais très vite je me suis questionnée surl’absurdité de la guerre. l’idée de ce filmest partie d’une flambée de violence enmai 2008 au cœur de Beyrouth. Je venaisd’apprendre que j’attendais un enfant etje me suis demandée jusqu’où j’irais pourprotéger mon enfant. et j’ai su à cemoment-là que je pourrais aller très loin.

Au festival de Cannes où vous avez étéovationnée, on vous a qualifiée d’ « hiron-delle annonçant le printemps arabe », quepensez-vous de ces évènements récents ?J’ai écrit mon film avant les révolutionsarabes, mais je me pose la même question :je suis optimiste et j’ai peur à la fois, maisj’espère vraiment qu’on va en faire quelquechose.On sait qu’il suffit d’un rien pour que ça ex-plose et on en a marre de ces conflits inter-religieux. le film exprime ce que beaucoupde gens ressentent au liban, d’appartenir àune religion plus qu’à un pays.

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FORMATIONSFAMILLES DE FRANCE

UN AUTREREGARDSUR LA FAMILLEBULLETIN D’ABONNEMENTGAGNEZ 8 EUROSEN VOUS ABONNANTNOM / PRENOM

RAISON SOCIALE

ADRESSE

CODE POSTALTéL / FAX

MAIL

29 SEPT.L’enfant faceaux médias*Stage animé parMichel Bonnet,formateur, professeurde communication etmédias à l’IUT deChalon-sur-Saône

13 OCTOBREINTRODUCTION AUDEVELOPPEMENTDURABLE*Notions de baseet enjeux pour lesassociations familialeset de consommateurs.Stage animé par CarolineBeauvalet, chargée demission DéveloppementDurable

18 OCTOBREEtre représentantdes locataires*Stage animé par DelphineBorne, chargée demission logement etMichel Bonnet, formateur,professeur de communi-cation et médias à l’IUTde Chalon-sur-Saône

STAGES DE FORMATION

ASSOCIATION MECENATCHIRURGIE CARDIAQUE Cette association a fait venir depuis 15 ans 1750 en-fants malades du coeur originaires de pays pauvres nepermettant pas de les opérer localement. Ils sontconvoyés par des bénévoles d'Aviation Sans Frontièreset se font soigner à Paris ou dans certaines villes deprovince. Ces enfants sont hébergés dans des famillesd'accueil qui les accompagnent pendant environ 2mois.Accueillir un enfant est une expérience très enrichis-sante aussi bien pour l'enfant que pour les famillesd'accueil. Or celles-ci se font de plus en plus raresnotamment Lyon Angers et Marseille. 178 enfantsatteints de malformations cardiaques ont ainsi été prisen charge par l’association en 2010 ! Venez vous engager à leurs côtés !

Référentes Mécénat Chirurgie Cardiaque Lyon : Annie Juillerot au 06 82 22 37 08 Angers : Nathalie Queinnec au 06 81 24 01 81 Marseille : Nancy Roche au 06 18 58 07 24Mécénat Chirurgie Cardiaque,33 rue St Augustin, 75002 Paris, Tél. 01 49 24 02 02, www.mecenat-cardiaque.org

* Vous pouvez consulter toutes ces informations sur notre site et adhérer en lignewww.familles-de-france.org

ABONNEMENTA compléter et à retourneravec votre règlement parchèque bancaire ou postalà l’ordre de Familles deFrance sous enveloppeaffranchie à :FAMILLES DE FRANCESECTEUR PRESSE28, place St-Georges75009 PARIS

o Oui, j’accepte l’offreet je m’abonne au prixde 4€ au lieu de 12€

pour 6 numéros/an

24 NOVEMBREJeux vidéo : prévenir,prendre plaisir,éduquer*Stage animé parMichel Bonnet, formateur,professeur de communi-cation et médias à l’IUTde Chalon-sur-Saône

naissancenous avons la joie de vous annoncer la naissance de : Zoé le 14 juillet2011, fille de sophie martres, chargée de mission. Familles de Francese réjouit pour sophie et romain, les heureux parents, et les félicite.

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MéMOFAMILLES DE FRANCEVous pouvez consulter toutes ces informations sur notre site et adhérer en lignewww.familles-de-france.org

MÉMO17 mai* Fondation pour l’innova-tion politique : réflexionsur le « Vivre ensemble »avec Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l'Eco-logie, du développementdurable, des transports etdu logement et LaurentWauquiez, ministrechargé des Affaires euro-péennes

10 juin* Ministère des Solidaritéset de la cohésion sociale,Jacques Simbsler,Conseiller politique de lafamille : groupe de travailsur la préparation du ma-riage civique

15 juin* Elysée, Jean Castex,Secrétaire général adjointet Jean-Baptiste Froment,Directeur de cabinet

16 juin* Secrétariat d'Etat de laJeunesse et de la vie as-sociative, Anne-LaureChazeau, Directrice ad-jointe de Jeannette Bou-grab en charge desrelations avec la vie asso-ciative : présentation del'Odyssée des familles etdemande d'agrément ser-vice civique

21 juin* Commission de régula-tion de l’énergie, Emma-nuel Massa : audition surle projet d'arrêté sur l’aug-mentation des tarifs régle-mentés de vente del'électricité au 1er juillet2011

22 juin* Assemblée nationale,Jean-Luc Warsmann, pré-sident de la Commissiondes lois : audition sur lesadaptations à apporter auDroit de la consommation

29 juin* Assemblée nationale,Christian Jacob

13 octobre* Gap (05) Préventiondes cancers du seinet de la prostate

19 octobre* Montceau les Mines (71)Nutrition et prévention desmaladies de civilisation :diabète, obésité, maladiesauto-immunes, rhuma-tismes, alzheimer…

20 octobre* St Dizier (52) SantéAmour Sexualité

21 octobre* Carpentras (84)Que ton Aliment soitton Médicament

26 octobre* Montilliers (44)L'agriculteur, 1er acteurde santé

27 octobre* Mende (48)Les remèdes de nosgrands-mères

28 octobre* Sarrians (84)Les Hormones de

la puberté à laménopause (18h30)

28 octobre* La Roque d’Antheron(13). La place despersonnes en situationde handicap dansla société

29 octobre* Carcassonne (11)L’agriculteur 1er acteurde santé

3 novembre* Metz (57) Nutritionet prévention

CONFÉRENCESHENRI JOYEUX

30 juin* Ministère del'Ecologie : réflexion surla famille

4 juillet* Ministère de l’Econo-mie et des finances, Lu-dovic Guilcher,Directeur adjoint deFrançois Baroin : pré-paration du rapportd'évaluation sur lesconditions et les effetsde l'ouverture à laconcurrence et à la ré-gulation du secteur desjeux d'argent et de ha-sard en ligne

BILLETPARLEMENTAIREJuillet 2011* « Projet de loi renfor-çant les droits, la protec-tion et l’information desconsommateurs ».

COMMUNIQUÉSDE PRESSE

14 JUIN* Les essentiels de larentrée 2011 : engage-ments entre Familles deFrance et les enseignesde la distribution pourune offre de rentrée sco-laire à prix attractifs

1ER JUILLET* Affichage environne-mental des produits deconsommation : l’expéri-mentation des 168 entre-prises volontaires débutele 1er juillet 2011

12 JUILLET* Le panier des essen-tiels : un flop dans ledéploiement de l’opéra-tion

17 AOÛT* Une rentrée pluschère pour les familles :+6,8% ; le coût de larentrée scolaire pour unenfant entrant en 6es’élève à 187,32 euros

2 SEPTEMBRE* Le ministre de l’Agri-culture veut-il mettre lesfamilles dans la ruecomme en 1996 ?