approche etiologique du retard de diagnostic de la

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RANDRIA Nirimanana Mireille Viviane APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE A MICROSCOPE POSITIVE NOUVEAUX CAS Thèse de Doctorat en Médecine

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Page 1: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

RANDRIA Nirimanana Mireille Viviane

APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC

DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE A MICROSCOPE

POSITIVE NOUVEAUX CAS

Thèse de Doctorat en Médecine

Page 2: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

UNIVERSITE DE MADAGASCAR

FACULTE DE MEDECINE

ANNEE : 2001 N° 6118

APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC

DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE A MICROSCOPE

POSITIVE NOUVEAUX CAS

THESE

Présentée et soutenue publiquement le 19 Juillet 2001

à Antananarivo

par

Mademoiselle RANDRIA Nirimanana Mireille Viviane

Née le 04 Novembre 1974 à Tsivory

Pour obtenir le grade de

Docteur en Médecine (Diplôme d'Etat)

MEMBRES DU JURY

Président : Professeur RATOVO Fortunat

Juges : Professeur RAMAKAVELO Maurice Philippe

Professeur RAKOTOVAO Joseph Dieudonné

Rapporteur : Docteur RANDRIANANTOANDRO Laurent

Page 3: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

UNIVERSITE D’ANTANANARIVOFACULTE DE MEDECINE

Année Universitaire 2000-2001

I.- DIRECTION

A-DOYEN

M. RAJAONARIVELO Paul

B-VICES-DOYENS

* Scolarité et Appui à la Pédagogie M. RAKOARIMANANA Denis RolandM. RANAIVOZANANY Andriamady

* Administration et Finance M. RAJAONARIVELO Paul

* Troisième Cycle long, Enseignement post- Universitaire, CAMES et Titularisation M. RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa

* Partenariats M. RASAMINDRAKOTROKA Andry

* Appui à la Recherche et formation continue M. TEHINDRAZANARIVELO Djacoba Alain

* Ressources Humaines M. RAMAKAVELO Maurice Philippe

C-CHEF DE DEPARTEMENT

* Biologie M. RASAMINDRAKOTROKA Andry* Chirurgie M. RANAIVOZANANY Andrianady* Médecin M. RAJAONA Hyacinthe* Mère et Enfant M. RAKOTOARIMANANA Dénis Roland* Santé Publique M. RAKOTOMANGA Samuel* Sciences Fondamentales et Mixtes M. RANDRIAMIARANA Joël* Tête et Cou Mme ANDRIANTSOA

RASOAVELONORO Violette

II-PRESIDENT DU CONSEI SCIENTIFIQUE

M. RAJAONARIVELO Paul

III - COLLEGE DES ENSEIGNANTS

A- PRESIDENTPr RAMAMHANDRIDONA Georges

B- ENSEIGNANTS PERMANENTS

1) PROFESSEURS TITULAIRES D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE

Page 4: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

DEPARTEMENT BIOLOGIE* Immunologie Pr RASAMINDRAKOTROKA Andry

4

Page 5: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

DEPARTEMENT CHIRURGIE* Chirurgie Thoracique Pr RANAIVOZANANY Andrianady* Clinique Chirurgicale et discipline apparentées Pr RAMONJA Jean Marie

Pr RATSIVALAKA Razafy* Traumatologie Pr RANDRIARIMANGA R. H. Blaise* Urgences Chirurgicales Pr RAKOTOZAFY Georges

DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES* Endocrinologie et Métabolismes Pr RAMAHANDRIDONA Georges* Médecine Interne Pr RAJAONA Hyacinthe Régis* Médecine Légale Pr SOAVELO Pascal* Neuropsychiatrie Pr ANDRIAMBAO Damasy Seth* Néphrologie Pr RAJAONARIVELO Paul* Pneumologie Pr ANDRIANARISOA Ange* Radiologie Pr RANDRIANARISOLO Raymond

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT* Pédiatrie et Génétique Médicale Pr RAKOTOARIMANANA Denis Roland* Pédiatrie et Puériculture, Infectieuse Pr RAZANAMPARANY Marcel* Pédiatrie néonatale Pr RANDRIANASOLO Olivier

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE* Chef UFR Education pour la Santé Pr ANDRIAMANALINA Razafidrakoto N.* Chef UFR Santé Communautaire Pr RANDRIANARIMANANA Dieudonné* Chef UFR Santé et Environnement Pr RAMAKAVELO Maurice Philippe* Chef UFR Administration et Gestion Pr RATSIMBAZAFIMAHEFA Sanitaire RAHANTALALAO Henriette* Chef UFR Santé Familiale Pr RANJALAHY RASOLOFOMANANA J.

DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES* Anatomie et Organogenèse Pr RANDRIARIMANGA R. H. Blaise* Anatomie Pathologique Pr GIZY Ratiambahoaka Daniel* Anesthésie-Réanimation Pr RANDRIAMIARANA Joël

Pr FIDISON Augustin* Anesthésie-Réanimation Pr RAMIALIHARISOA Angeline

DEPARTEMENT TETE ET COU

* Stomatologie Pr RAKOTOVAO Joseph* Stomatologie et Chirurgie Maxillo-faciale Pr RAKOTOBE Pascal* Ophtalmologie Pr ANDRIANTSOA RASOAVELONORO

Violette* ORL et Chirurgie Cervico-Faciale Pr RABENANTOANDRO Casimir

2) PROFESSEURS D’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE RECHERCHE

DEPARTEMENT BIOLOGIE

* Biochimie Pr RANAIVOHARISOA Lala

DEPARTEMENT MEDECINE ET SPECIALITES MEDICALES

* Néphrologie Pr RABENANTOANDRO Rakotomanantsoa* Neurologie Pr TEHINDRAZANARIVELO Djacoba Alain* Dermatologie Dr RAPELANORO RABENJA Fahafahantsoa

Page 6: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT

* Pédiatrie Pr RAZAFIARIVAO RAVELOMANANA Noëline

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE* Chef UFR Santé et Travail Pr RAHARIJAONA Vincent Michel* Chef UFR Santé Publique et Recherche Pr ANDRIAMAHEFAZAFY Barrysson* Chef UFR Nutrition et Alimentation Pr ANDRIANASOLO Roger* Chef UFR Epidémiologie Pr RAKOTOMANGA Jean de Dieu Marie

DEPARTEMENT TETE ET COU* Ophtalmologie Pr BERNARDIN Prisca

3- MAITRES DE CONFERENCES

DEPARTEMENT BIOLOGIE

* Hématologie Dr ANDRIAMAMPANDRY Misa

DEPARTEMENT MERE ET ENFANT* Obstétrique Dr RAZAKAMANIRAKA Joseph

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE* Santé Publique Dr RANDRIAMANJAKA Jean Rémi

DEPARTEMENT SCIENCES FONDAMENTALES ET MIXTES* Physiologie M. RAMAROJAONA Jacques

DEPARTEMENT TETE ET COU* Ophtalmologie Dr RASIKINDRAHONA Erline

C- ENSEIGNANTS PERMANENTS

1) PROFESSEURS EMERITES. Pr RATOVO Fortunat . Pr RAKOTO-RATSIMAMANGA S. U.. Pr RANDRIAMBOLOLONA née . Pr ANDRIANANDRASANA Arthur RASOAZANANY Aimée . Pr RASOLOFONDRAIBE Aimé. Pr MAHAZOASY Ernest . Pr RAZAFINTSALAMA Charles. Pr RAKOTOMANGA Robert . Pr RAHAROLAHY Dhels. Pr MANAMBELONA Justin . Pr ANDRIAMANANTSARA Lambosoa. Pr ZAFY Albert . Pr ANDRIANAIVO Paul Armand. Pr ANDRIANJATOVO Joseph . Pr RADESA François de Sales. Pr RASOLONJATOVO Andriananja Pierre . Pr RABETALIANA Désiré. Pr KAPISY Jules Flaubert . Pr RAKOTOMANGA Samuel. Pr RANDRIANARIVO . Pr RABARIOELINA Lala. Pr SCHAFFNER RAZAFINDRAHABA Marthe . Pr RANDRIAMAMPANDRY. Pr Pierre AUBRY . Pr RAKOTO-RATSIMAMANGA Albert

. Pr RAZAKASOA Armand Emile

2) CHARGES DE COUR MAGISTRAUX

DEPARTEMENT MEDECINE

. Dr AHMAD Ahmad : Radiologie

. Dr RASAON Nivo : Maladies Infectieuses

Page 7: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

. Dr JOSOA RAFARAMINO Florine : Cancérologie

DEPARTEMENT SANTE PUBLIQUE

. Dr FENO Etienne Henri : Biostastique

. Dr RAKOTONDRAJAONA Noé Henri : Epidémiologie

. Dr RAKOTONDRAMARINA Dimbisoa B. : Maladies Transmissibles

. Dr RANDRIAMAMPIANINA Raveloson H : Nutrition Alimentation

. Dr RAMAMONJISOA Richard : Hygiène et Environnement

. Dr RAKOTONIRINA Simon : Nutrition et Alimentation

. Pr RAMAMBAZAFY Ralainony Jacques

. Dr RAKOTOARIVELO Jonah

D- IN MEMORIAM. Pr RAJAONERA Richar . Pr ANDRIANTSEHENO Raphaël. Pr RAMAHANDRIARIVELO Johnson . Pr RANDRIAMBOLOLONA Robin. Pr RAJAONERA Frédéric . Pr RAMANANIRINA Clarisse. Pr ANDRIAMASOMANANA Velson . Pr RALANTOARITSIMBA Zhouder. Pr RAKOTOSON Lucette . Pr RANIVOALISON Denys. Pr ANDRIANJATOVO Jeannette . Pr RAKOTOVAO Rivo Andriamiadana. Pr RAMAROKOTO Razafndramboa . Pr RAVELOJAONA Hubert. Pr RAKOTOBE Alfred . Pr ANDRIAMAMPIHANTONA Emmanuel. Pr ANDRIAMIANDRA Aristide . Pr RANDRIANONIMANDIMBY Jérôme. Dr RAKOTONANAHARY . Pr RAKOTONIAINA Patrice. Pr RATSIFANDRIHAMANANA Bernard

IV- ADMINISTRATION

A. SECRETAIRE PRINCIPAL . Mme RASOARIMANALINARIVO Sahondra

CHEFS DE SERVICE

B. ADMINISTRATIF ET FINANCIER . M. RANDRIARIMANGA HenriC. APPUI A LA RECHERCHE ET FORMATION CONTINUE . M. RAZAFINDRAKOTO WillyD. RESSOURCES HUMAINES . Mme RAKOTOARIVELO HarimalalaE. RELATIONS AVEC LES INSTITUTIONS . M. RAMAROSON ElyséeF. SCOLARITE ET APPUI A LA PEDAGOGIE . M. RANDRIANJAFIARIMANANA Charles TROISIEME CYCLE Bruno

§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§

Page 8: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Je dédie cette thèse

- A MES PARENTS

Ce travail est le fruit de vos efforts, de vos sacrifices et de vos prières.

Recevez ici le témoignage de ma profonde affection et de ma

reconnaissance filiale infinie.

- A DIDIER, YVES ET SAHONDRA

Qui m'ont témoigné leur amour fraternel.

Ce travail est aussi le vôtre.

Trouvez ici le témoignage de toute mon affection.

- AU PETIT JEAN-MARC

Toute ma tendresse.

- A IRENE

Pour toutes les joies et les peines que nous avons partagées durant ces

longues années.

Mes sincères amitiés.

- A TOUTE MA FAMILLE

Veuillez recevoir le témoignage de toute ma sympathie.

- A TOUS MES AMIS

Toute ma sympathie.

Page 9: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

A NOTRE MAITRE ET PRESIDENT DE THESE

- Monsieur le Docteur RATOVO Fortunat

. Professeur Emérite en Maladies Infectieuses et Tropicales à la Faculté de

Médecine d'Antananarivo

. Ancien Chef de Service des Maladies Infectieuses et Parasitaires de l'Hôpital

Général de Befelatanana.

Il nous a fait le très grand honneur d'accepter avec amabilité la

présidence de cette thèse.

Ses qualités humaines, pédagogiques et professionnelles ne peuvent de

notre part qu'inspirer respect et admiration.

Qu'il veuille bien trouver dans ce modeste travail l'expression de notre

éternelle reconnaissance, de notre très profond respect et de nos vifs

remerciements.

Page 10: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

A NOS MAITRES ET JUGES

- Monsieur le Docteur RAMAKAVELO Maurice Philippe

. Professeur Titulaire d'Enseignement Supérieur et de Recherche en Santé

Publique, Hygiène et Médecine Préventive à la Faculté de Médecine

d'Antananarivo.

. Vice-Doyen, Responsable de la Pédagogie et des ressources Humaines à la

Faculté de Médecine d'Antananarivo.

. Ancien Inspecteur du Ministère de la Santé.

. Ancien Fonctionnaire de l'OMS.

- Monsieur le Docteur RAKOTOVAO Joseph Dieudonné

. Professeur Titulaire d'Enseignement Supérieur et de Recherche en

Stomatologie à la Faculté de Médecine d'Antananarivo.

. Médecin-Chef du Centre de Stomatologie de Befelatanana.

Qui ont bien voulu nous faire le grand honneur de siéger à notre Jury.

Qu'il nous soit permis de leur exprimer ici notre profond respect ainsi que

nos vifs remerciements.

A NOTRE RAPPORTEUR DE THESE

- Monsieur le Docteur RANDRIANANTOANDRO Laurent

. CES de Pneumo-Phtisiologie

. Adjoint Technique au CHU /Antananarivo / Hôpital de Fenoarivo

Vous nous avez fait le grand honneur d'accepter avec gentillesse de rapporter cette

thèse.

Vous n'avez ménagé ni votre temps, ni votre peine tout au long de ce travail.

Votre abnégation et votre compréhension, face à l'ampleur de ce que nous avons

sollicité,la qualité de vos remarques et observations, inspirent respect et admiration de

notrepart

Permettez-nous de vous exprimer notre profonde gratitude, avec notre reconnaissance

infinie.

Page 11: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

A NOTRE MAITRE ET DOYEN DE LA FACULTE DE MEDECINE

D'ANTANANARIVO

- Monsieur le Professeur RAJAONARIVELO Paul

Veuillez recevoir ici l'expression de notre très haute considération.

A TOUS NOS MAITRES ENSEIGNANTS DE LA FACULTE DE MEDECINE

D'ANTANANARIVO

Nous vous témoignons notre gratitude pour les enseignements

enrichissants que vous nous avez dispensés.

A MONSIEUR LE DOCTEUR FENO Etienne

- Chargé des cours de Biostatistique et d'Epidémiologie à la Faculté de

Médecine d'Antananarivo

- Secrétaire Général Adjoint de la Commission Interministérielle de

Coordination de la lutte contre la Drogue.

Pour sa collaboration dans la réalisation de ce travail.

Nos vifs remerciements.

A TOUS CEUX QUI, DE PRES OU DE LOIN, ONT CONTRIBUE A

L'ELABORATION DE CE TRAVAIL

Nos vifs remerciements

Page 12: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

SOMMAIREINTRODUCTION

PREMIERE PARTIE : RAPPELS THEORIQUES ……………………...

I.1. Historique…………………………………………………………..

I.2. Etude bactériologique………………………………………………

I.3. Aspects épidémio-cliniques de la tuberculose……………………...

I.3.1. Aspects épidémiologiques …………………………………..

I.3.2. Aspects cliniques de la tuberculose………………………….

I.3.2.1. La Primo-infection tuberculeuse……………………...

I.3.2.2. La tuberculose pulmonaire commune………………..

I.3.2.3. Les tuberculoses extrapulmonaires…………………

I.4. Le Programme National Tuberculose à Madagascar………………

I.4.1. But de programme…………………………………………...

I.4.2. Objectifs du programme……………………………………..

I.4.3. Stratégies du programme…………………………………….

I.5. Diagnostic et méthodes de dépistage de la tuberculose……………

I.5.1. Méthode de dépistage de la tuberculose pulmonaire………...

I.5.2. Diagnostic de la tuberculose pulmonaire…………………….

I.5.3. Diagnostic des T.E.P………………………………………...

I.6. Traitement de la tuberculose……………………………………….

I.6.1. Les principes thérapeutiques………………………………...

I.6.2. Les médicaments utilisés…………………………………….

I.6.3. Les cas de tuberculose à traiter………………………………

I.6.4. La posologie des médicaments et les régimes thérapeutiques.

I.6.5. La surveillance du traitement………………………………..

DEUXIEME PARTIE : MATERIELS ET METHODES D'ETUDE…….

II.1. Le cadre d'étude…………………………………………………...

II.2. Méthodologie……………………………………………………..

II.2.1. Critères d'inclusion………………………………………….

II.2.2. Critères d'exclusion………………………………………...

II.2.3. Classification du retard de diagnostic……………………...

II.2.4. Les mesures statistiques……………………………………

Page 13: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

II.2.5. L'analyse statistique utilisée……………………………….

TROISIEME PARTIE : LES RESULTATS……………………………….

QUATRIEME PARTIE : COMMENTAIRES, DISCUSSIONS ET

SUGGESTIONS……………………………………………………………...

A - Commentaires et discussions…………………………………..

B - Suggestions…………………………………………………….

CONCLUSION………………………………………………………………

ANNEXES

BIBLIOGRAPHIE

Page 14: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

LISTE DES TABLEAUX

N° TITRE PagesI

II

III

IV

V

VI

VII

VIII

IX

X

XI

XII

XIII

XIV

XV

XVI

XVII

XVIII

XIX

XX

XXI

XXII

XXIII

XXIV

XXV

Tableau regroupant par tranches d'âges les vaccinés à IDR (+) et les

vaccins à IDR (-) à titre d'exemple……………………………………

Fréquence en % des symptômes généraux et respiratoires de la

tuberculose pulmonaire en fonction du mode de détection clinique…...

Posologie des médicaments pour le régime court de 8 mois…………...

Posologie pour les patients de poids inférieur à 25 kg…………………

Posologie des médicaments pour le régime de retraitement…………...

Posologie des médicaments pour le régime de 12 mois………………..

Répartition des malades selon le délai de retard de diagnostic………...

Répartition des malades selon la tranche d'âge et le délai du retard de

diagnostic………………………………………………………………

Variation de la proportion des cas répartis selon la tranche d'âge pour

chaque catégorie de retard de diagnostic……………………………….

Répartition des cas selon le sexe et le délai du retard de diagnostic…...

Variation de la proportion des cas répartis selon le sexe et pour chaque

catégorie de retard……………………………………………………...

Répartition des cas selon leur provenance géographique………………

Variation de la proportion des cas répartis selon leur provenance

géographique pour chaque catégorie de retard de diagnostic…………..

Répartition des cas selon leur situation professionnelle………………..

Variation de la proportion des cas répartis selon leur situation

professionnelle pour chaque catégorie de retard……………………….

Répartition des cas selon leur niveau d'instruction…………………….

Variation de la proportion des cas répartis selon leur niveau

d'instruction…………………………………………………………….

Répartition des cas selon qu'ils aient ou non une notion élémentaire

sur les symptômes de la tuberculose…………………………………...

Variation de la proportion des cas répartis selon qu'ils aient ou non

une notion élémentaire sur les symptômes de la tuberculose…………..

Répartition des cas selon le nombre de consultations qu'ils ont eu

avant le diagnostic……………………………………………………...

15

22

35

35

36

37

46

47

50

52

53

56

14

Page 15: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Variation de la proportion des cas répartis selon le nombre de

consultation avant le diagnostic………………………………………..

Répartition des cas selon le conseil de consultation médicale…………

Variation de la proportion des cas répartis selon le conseil de

consultation médicale et pour chaque catégorie de retard……………..

Répartition des cas selon les principaux causes de retard de diagnostic.

Variation de la proportion des cas répartis selon les principaux causes

de retard et pour chaque catégorie de retard……………………………

LISTE DES FIGURES

01

02

03

04

05

06

07

08

09

10

11

12

TITRE

Schéma montrant le stade évolutif de la lésion tuberculeuse…………..

Répartition des malades selon le délai du retard de diagnostic………...

Répartition des cas pour chaque tranche d'âge selon le délai du retard

de diagnostic……………………………………………………………

Variation de la proportion des cas répartis selon la tranche d'âge pour

chaque catégorie de retard de diagnostic……………………………….

Répartition des cas pour chacun des 2 sexes selon le délai de retard de

diagnostic………………………………………………………………

Variation de la proportion des cas répartis selon le sexe pour chaque

catégorie de retard de diagnostic……………………………………….

Répartition des cas selon le délai de retard pour les communes

urbaines et les communes rurales………………………………………

Variation de la proportion des cas répartis selon leur provenance

géographique pour chaque catégorie de retard…………………………

Répartition des malades selon le délai de retard de diagnostic pour

chaque catégorie de situation professionnelle………………………….

Variation de la proportion des cas répartis selon leur situation

professionnelle pour les retards de plus de 1 à 3 mois…………………

Variation de la proportion des cas répartis selon leur situation

professionnelle pour les retards de plus de 3 à 6 mois…………………

Variation de la proportion des cas répartis selon leur situation

professionnelle pour les retards de plus de 6 à 9 mois…………………

Page

13

41

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15

Page 16: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

13

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21

22

23

Variation de la proportion des cas répartis selon leur situation

professionnelle pour les retards de plus de 9 mois…………………….

Illustration de la répartition des cas selon le délai de retard de

diagnostic pour chacune des catégories de niveau d'instruction……….

Variation de la proportion des cas répartis selon leur niveau

d'instruction pour chaque catégorie de retard…………………………..

Répartition des cas selon le délai de retard et selon qu'ils aient eu ou

non une notion élémentaire sur les symptômes de la tuberculose……...

Variation de la proportion des cas répartis selon qu'ils aient ou non

une notion élémentaire sur les symptômes de la tuberculose…………..

Illustration de la répartition des cas selon le délai de retard et le

nombre de consultations qu'ils ont eu avant le diagnostic……………..

Variation de la proportion des cas répartis selon le nombre de

consultations qu'ils ont eu avant le diagnostic…………………………

Répartition des cas selon le retard de diagnostic et selon le conseil de

consultation…………………………………………………………….

Variation de la proportion des cas répartis selon le conseil de

consultation pour chaque catégorie de retard de diagnostic……………

Répartition des cas selon le délai de retard de diagnostic pour chaque

catégorie de motif de retard…………………………………………….

Variation de la proportion des cas répartis selon les principaux motifs

de retard de diagnostic pour chaque catégorie de retard……………….

59

60

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70

16

Page 17: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

LISTE DES ABREVIATIONS

BAAR

BCG

BK

CDT

CHR

CT

DCT

DLMT

IDR

IT

MT

NFS

OMS

PEV

PIT

PNT

PSF

RAI

RCT

TDO

TEP

TPM-

TPM+

UICTMR

VIH

VSH

Bacille Acido-Alcoolo-Résistant

Bacille de Calmette et Guérin

Bacille de KOCH

Centre de Diagnostic et de Traitement

Centre Hospitalier Régional

Centre de Traitement

Division Centrale Tuberculose

Direction de la Lutte contre les Maladies Transmissibles

Intra-Dermo-Réaction

Indice Tuberculinique

Mycobacterium Tuberculosis

Numération Formule Sanguine

Organisation Mondiale de la Santé

Programme Elargi de Vaccination

Primo-Infection Tuberculose

Programme National Tuberculose

Pleurésie Séro-Fibrineuse

Risque Annuel d'Infection

Réaction Cutanée Tuberculinique

Traitement Directement Observé

Tuberculose Extra Pulmonaire

Tuberculose pulmonaire à microscopie négative

Tuberculose pulmonaire à microscopie positive

Union Internationale Contre la Tuberculose et les Maladies

Respiratoires

Virus de l'Immunodéficience Humaine

Vitesse de Sédimentation des Hématies

Page 18: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA
Page 19: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

INTRODUCTION

La tuberculose reste de nos jours un problème de santé publique mondiale

touchant particulièrement les pays en voie de développement essentiellement en Asie du

Sud-Est et en Afrique subsaharienne [1].

Elle fait à elle seule 8 millions de nouveaux cas chaque année [2] avec 3 millions

de décès dont 95% sont rencontrés dans les pays en voie de développement [3].

En Europe et aux Etats-Unis, une décroissance régulière de l’incidence et de la

mortalité tuberculose a été observée régulièrement jusqu’aux années 1980. Cette

décroissance s’est interrompue en 1985 aux Etats-Unis, en 1989 en France et depuis

1993 à 1996, on observe de nouveau une diminution de l’incidence tuberculeuse. Cette

interruption est due essentiellement au fait que la tuberculose entretient un lien

dangereux avec le SIDA puisqu’en présence de VIH, les porteurs du bacille courent 25

fois plus de risque de développer une maladie potentiellement mortelle [2][3][4].

Ainsi, combattre la tuberculose est d’une importance majeure pour ceux qui sont

concernés par la santé et le développement du peuple. Mais, la maladie ne pourra être

maîtrisée dans les pays industrialisés sans être combattue efficacement dans les pays en

développement [2].

Comme partout dans les pays en développement, elle représente un grave

problème de santé publique à Madagascar. C’est la principale cause de mortalité pour

les individus âgés de 15 à 50 ans, c’est-à-dire pour la classe la plus productive de la

population [5]. On a enregistré 15.749 cas en 1999 et 16.717 cas en 2000, selon le

Service de Tuberculose et Lèpre de la Direction de Lutte contre les Maladies

Transmissibles (DLMT) [6].

La lutte contre la tuberculose ne peut être menée avec succès que dans le cadre

d’une organisation rigoureuse. L’existence d’un Programme National de Lutte contre la

Tuberculose trouve sa justification dans la nécessité d’une expertise technique, d’une

coordination des activités et dans la validation des résultats obtenus [5].

Mais quel que soit le programme de la lutte antituberculeuse, la priorité est

donnée à la prise en charge des malades bacillifères à microscopie positive c’est-à-dire

les malades dont les crachats sont positifs à l’examen bactériologique direct qui sont

sources de propagation de la maladie [7].

1

Page 20: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Ces faits et constatations nous ont incité à entreprendre une étude prospective

sur les étiologies de ce retard de diagnostic de la TPM+ nouveaux cas. Cette étude a été

réalisée au sein du Centre Hospitalier Régional de Fianarantsoa du 01 juillet au 30

novembre 2000.

L’objectif de cette étude est de montrer l’importance capitale de la précocité du

diagnostic dans le cadre de cette TPM+ nouveaux cas car un diagnostic précoce joint à

une prise en charge adéquate permettraient une guérison complète et sans séquelles,

rendraient évitables certains décès et briseraient la chaîne de transmission de la maladie.

Par contre, un diagnostic tardif engendre des complications, des séquelles et assombrit

le pronostic vital du patient.

Sir John CROFTON, grand pionnier de la lutte antituberculeuse, Norman

HORNE, Fred MILLER, tous les 3 préconisent: « examinez l’expectoration à la

recherche de Bacille de KOCH pour tous les malades qui toussent et crachent depuis

plus de 3 semaines » (Le programme national indien dit 2 semaines ) [8].

L’UICTMR qualifie de « suspect de tuberculose » toute toux persistante pendant

3 semaines ou plus, soumet immédiatement le patient à l’examen bactériologique des

crachats pour recherche de BK. Tous les auteurs admettent à l’unanimité le recours

systématique à la bacilloscopie devant un ou plusieurs signes de présomption de la

tuberculose datant de 3 semaines [9].

Ainsi, nous avons considéré comme retard de diagnostic toute bacilloscopie

positive, effectuée après un mois de l’apparition de la symptomatologie de présomption

de la tuberculose.

Notre étude se subdivise en 4 parties :

I – Rappels théoriques

II – Matériels et méthodes d’études

III – Résultats

IV – Commentaires, discussions et suggestions

Conclusion

2

Page 21: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I – RAPPELS THEORIQUES

I.1 – HISTORIQUE [10][11][12][13][14][15]Dans l’histoire de la Médecine, la tuberculose a fait des échos depuis

plusieurs siècles écoulés. HIPPOCRATE, 400 ans avant Jésus-Christ avait décrit « la phtisie notamment épidémique », il avait établi la relation pourtant lointaine unissant la

phtisie pulmonaire, le mal de Pott et la scrofule.La phtisie, alors connue depuis la plus haute antiquité et restée longtemps

confondue avec les autres affections de la poitrine. Et encore jusqu’au Moyen Age, la

contagion de la phtisie était moins redoutée que celle de la lèpre, de la variole et de la

peste.

Le XIXème siècle a érigé la tuberculose en « science ». LAENNEC, au début du

XIXème siècle individualise les lésions tuberculeuses. VILLEMIN démontre en 1965

que le bacille tuberculeux peut être inoculé et en 1882, Robert KOCH identifie le bacille

tuberculeux qui porte son nom et le cultive sur sérum coagulé. SMITH distingue en

1896 le bacille tuberculeux bovin du bacille tuberculeux humain.

CALMETTE et GUERIN, au début du XXème siècle, découvrent le BCG. La

première vaccination antituberculeuse a lieu en 1921.

La chimiothérapie antituberculeuse apparaît à la fin de la Seconde Guerre

Mondiale. WAKSMAN met au point, en 1946, le premier antibiotique antituberculeux:

la Streptomycine.

A Madagascar, en 1977, un Programme National de Lutte antituberculeux a été

inauguré, et utilise le schéma long de 12 mois.

En 1992, le PNT instauré, apporte quelques modifications, utilise le schéma

court de 8 mois, pratique le traitement directement observé durant la phase d’attaque

(2 premiers mois).

I.2 – ETUDE BACTERIOLOGIQUE [07][12][16][17]

Agent responsable

Le bacille tuberculeux, découvert en 1882 par Robert KOCH d’où l’appellation

de Bacille de KOCH, représente la variété type du germe mycobacterium.

myco : champignon

bactérie : bâtonnet

3

Page 22: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Avant d’étudier tout particulièrement le bacille tuberculeux, nous allons voir

d’abord les notions générales sur les mycobactéries.

Les mycobactéries : se présentent habituellement sous la forme de petits

bâtonnets. Elles sont caractérisées par leur aptitude, à conserver un colorant malgré

l’action combinée de l’alcool et des acides forts : elles sont dites acido-alcoolo-

résistantes. D'où, son appellation de BAAR.

Dans la classification habituelle, elles sont divisées en 2 groupes :

• Les mycobactéries typiques, pathogènes strictes dont :

- Mycobacterium tuberculosis

- Mycobacterium bovis

- Mycobacterium leprae

- Mycobacterium paratuberculosis

• Les mycobactéries atypiques, pathogènes potentielles ou facultatives :

- Mycobacterium xenopi

- Mycobacterium kansasü

- Mycobacterium marinum

- Mycobacterium szulgai

- Mycobacterium simiae

- Mycobacterium scrofulaceum

- Complexe avium

Dans notre étude, seul Mycobacterium Tuberculosis, étant responsable de la

tuberculose humaine, nous intéresse.

I.2.1 – Caractères morphologiques

M.T. est un bacille grêle à extrémité arrondie qui mesure 2 à 5 microns de long sur 0,2 à 0,3 microns de large. Il est immobile, GRAM+, non encapsulé, non ramifié, non sporulé. I.2.2 – Caractères tinctoriaux

Du point de vue coloration, il se colore mal par les colorants habituels. Son

caractère fondamental est d’être acido-alcoolo-résistant qui est spécifique des

mycobactéries : sous l’action prolongée de la fuschine phéniquée, à chaud, le bacille

4

Page 23: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

tuberculeux se colore en rouge et n’est plus décoloré par l’action de l’acide nitrique au

1/3 et par l’alcool à 95° comme toutes les bactéries autres que les mycobactéries: c’est

la coloration de Ziehl-Nielsen, qui est donc spécifique des seules bactéries du genre

Mycobacterium. Celles-ci apparaissent au microscope comme des bâtonnets rouges

légèrement incurvés, isolés ou en petits amas et contenant souvent plusieurs

granulations cytoplasmiques.

La coloration fluorescente utilise un fluorochrome fixé par l’auramine à froid,

les bacilles sont recherchés par un microscope à fluorescence, ce qui réduit

considérablement la durée de l’examen. Cette technique est rapide mais ne permet

toutefois pas elle aussi de différencier le M.T. des autres mycobactéries.

I.2.3 – Caractères culturaux

Le M.T. est aérobie strict. Ce qui fait que son organe d’élection est le poumon.

C’est surtout dans les cavernes ouvertes dans la bronche que l’on trouve le plus grand

nombre de bacilles.

Le caséum solide est un moyen efficace de défense à l’organisme, l’aérobiose y

est fortement diminuée et gêne énormément la croissance et la vie du bacille.

Le caséum liquide est la cause essentielle de l’évolution défavorable de la

maladie.

I.2.3.1 – Culture sur milieu de Löwenstein-Jensen

Le M.T. cultive à une température optimale de 35 – 37° et à un pH de 6,7 à 6,9.

La culture présente trois caractères spécifiques :

- elle se produit sur des milieux enrichis c’est-à-dire un milieu nutritif

spécial dont le type est celui de LOWENSTEIN-JENSEN contenant essentiellement de :

• l'asparginine ;

• la fécule de pomme de terre ;

• sels minéraux ;

• la glycérine

• l’œuf ;

• et un antiseptique : le vert malachite.

- elle donne naissance à des colonies dont l’aspect est spécifique.

5

Page 24: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- elle est très lente: le temps de division du bacille tuberculeux est de10 à 20

heures. Ce qui explique que l’infection que le bacille tuberculeux entraîne est une

infection lente : il s’écoule plusieurs semaines ou même des mois entre le moment où le

bacille pénètre dans l’organisme et le moment où se déroule la maladie patente.

Sur le milieu de LOWENSTEIN-JENSEN, 15 à 30 jours après

l’ensemencement, on voit habituellement apparaître de petites colonies opaques de

couleur crème. Elles prennent ensuite un aspect rugueux ( R), verruqueux, torsadé, en

« chou-fleur » tandis qu’elles augmentent de volume et se teintent en crème beige.

La lenteur de multiplication du bacille tuberculeux oblige également à

débarrasser, avant la mise en culture, les crachats et autres produits plurimicrobiens des

germes saprophytes afin d’éviter qu’ils n’envahissent les milieux de culture. Ce résultat

est obtenu en traitant au préalable les prélèvements par des agents chimiques (NaOH,

détergents, etc…) moins toxiques pour le bacille tuberculeux que pour les autres

bactéries.

I.2.3.2 – Culture sur milieu de Coletsos [12][18]: en milieu solide

mais peu sensible

I.2.3.3 – Culture sur milieu de Dubos, Youmans: utilisée par

repiquage[12][18]

I.2.3.4 – Bactec [12][18][19]

Il s’agit d’une culture en milieu solide. La technique consiste à mesurer la

quantité de dioxyde de carbone CO2 marquée au C14 libéré par le M.T. pendant leur

multiplication. Les colonies sont détectées au bout de 10 à 12 jours. Cette méthode a été

décrite dès 1977.

Cependant, en raison de coût, de la sophistication de la technique et de la

nécessité d’utiliser des radio-isotopes, cette technologie n’a pas de place que dans peu

de centre et n’est pas encore disponible à Madagascar.

I.2.4 – Caractères génétiques: PCR (Polymerase Chain Reaction) [18]

ou réaction de polymérisation en chaîne

La technique utilise des sondes génétiques et permet d’identifier le génome du

Mycobacterium en 3 jours.

Cette technique est récente et est encore en évaluation. Son coût est élevé.

6

Page 25: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I.2.5 – Caractères enzymatiques

En pratique, l’étude des caractères enzymatiques n’a pas d’intérêt. Les caractères

culturaux et tinctoriaux suffisent à porter le diagnostic. Toutefois, la fréquence

relativement accrue avec laquelle on rencontre actuellement des mycobactéries

différentes du M.T. amène de plus en plus à rechercher les caractères suivants :

- présence de catalase : dans les germes sensibles à l’Isoniazide et absente dans

les germes devenus résistants à ce médicament ;

- présence de peroxydase dans les germes résistants à l’Isoniazide ;

- la nicotinamidase étant spécifique du MT, elle est responsable de la production

d’acide nicotinique.

I.2.6 – Immunité et allergie [07][20][21]

La multiplication du bacille tuberculeux dans un organisme neuf entraîne de la

part de ce dernier deux réactions importantes :

- l’apparition d’un état de sensibilisation vis-à-vis des protéines du bacille

tuberculeux, différent de la sensibilisation anaphylactique : c’est l’allergie tuberculeuse

qu’on appelle hypersensibilité de type retardé ou encore de type tuberculinique ;

- le développement d’un état de plus forte résistance de l’organisme à l’égard du

bacille : c’est l’immunité antituberculeuse.

Ces 2 réactions ont un support cellulaire et non humoral, elles ont pour base

expérimentale le phénomène de KOCH.

a – Le phénomène de KOCH

L’inoculation de bacilles tuberculeux virulents à un cobaye sain, indemne de

tuberculose ne provoque rien d’apparent pendant une dizaine de jours. Vers le 10 – 14è

jour, un nodule apparaît au point d’inoculation, qui va s’ulcérer et persister jusqu’à la

mort de l’animal.

Par contre, l’inoculation chez un animal déjà infecté d’une nouvelle dose de

bacilles tuberculeux entraîne l’apparition en 24 – 48 heures, d’une inflammation et

d’une induration diffuse. En quelques jours, la partie centrale de l’inflammation se

recouvre. Une ulcération centrale se forme et guérit spontanément d’une manière rapide

et définitive.

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Page 26: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Ainsi, le cobaye tuberculeux réagit tout autrement que le cobaye neuf. L’animal

neuf fait une réaction tardive qui va durer jusqu’à la mort de l’animal.

L’animal déjà infecté fait une réaction précoce et transitoire. Le fait que la

réaction soit transitoire traduit un état de sensibilisation à l’égard des protéines du

bacille tuberculeux appelé allergie tuberculeuse ou hypersensibilité tuberculinique.

Le fait que la réaction soit transitoire traduit un état d’immunité de surinfection :

c’est l’immunité acquise.

b - L’allergie tuberculeuse

C’est donc l’état de sensibilisation de l’organisme vis-à-vis du bacille

tuberculeux.

C’est une hypersensibilité retardée qui appartient à l’hypersensibilité de type IV

de la classification de Gell et Coombs [22].

En réalité, il existe 4 types de réaction :

- réaction de Jones Mole

- réaction de contact

- hypersensibilité type tuberculinique

- réaction granulomateuse

C’est une sensibilité qui apparaît 15 jours à 2 mois après l’introduction des

bacilles tuberculeux. Elle ne se manifeste donc qu’en 24 – 48 heures. Ce caractère est

lié à un support cellulaire (lymphocytes, plasmocytes, macrophages) et au délai de

mobilisation des cellules réactives.

Chez l’homme, l’apparition de l’allergie signifie donc que le sujet vient de faire

sa primo-infection.

Cette sensibilité est mise en évidence par la réaction cutanée tuberculinique

(RCT). La tuberculine étant un infiltrat d’une culture de bacille de KOCH, elle conserve

le pouvoir antigénique du bacille.

c – L’immunité tuberculeuse

Elle se traduit par un état réfractaire de l’organisme vis-à-vis d’une nouvelle

infection et vis-à-vis d’une dissémination généralisée de la primo-infection. Cette

immunité n’est pas totale car un certain pourcentage des sujets infectés font, malgré le

développement de l’immunité acquise, une tuberculose maladie.

8

Page 27: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

La seule possibilité de provoquer un état artificiel d’immunité acquise pour la

lutte antituberculeuse est la pratique du vaccin BCG.

d – Le BCG [12][23][24][25][26][27][28]

C’est le Bacille de Calmette et Guérin. C’est un vaccin atténué, obtenu après 200

repiquages successifs sur la pomme de terre glycérinée d’une souche vivante de

mycobacterium bovis qui a perdu sa virulence.

Il doit être conservé à 4°C à l’abri de la lumière.

Il se présente sous forme lyophilisée pour injection intradermique d’une validité

de 12 mois (vaccin BCG Pasteur) et sous forme de suspension d’une validité de 8 – 15

jours pour « multipuncture » par bague (MONOVAX). Cependant, l’immunisation est

moindre par multipuncture.

La voie d’administration recommandée à l’heure actuelle est donc la voie

intradermique.

I.2.7 – Constitution chimique et antigénique

Comme toutes les bactéries, le M.T. contient des protéines, des glucides et des

lipides.

Sans entrer dans le détail de la constitution chimique, il importe de souligner

que :

a – de toutes les bactéries, le bacille tuberculeux est celui dont on peut

extraire la plus grande quantité de lipides : 23% dont une proportion importante est

représentée par des cires. Celles-ci sont responsable au moins en de l’acido-alcoolo-

résistance et de la relative insensibilité du bacille aux agents chimiques.

b – présents sous la forme de polyraccharides, les glucides jouent un rôle

important dans la formation d’anticorps.

c – les protéines sont très complexes et sont le support d’activité

tuberculinique.

9

Page 28: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I.2.8 – Résistance aux agents physiques et chimiques

I.2.8.1 – Agents physiques

- Chaleur :

Les M.T. sont sensibles à la chaleur et sont détruits par l’autoclave à 120°C

pendant 30 minutes par la chaleur du four Pasteur à 175°C pendant 30 minutes. Dans le

lait, il est tué en 20 minutes à 60°C pourvu que le lait soit contenu dans un récipient

fermé. Dans un récipient ouvert, le temps de chauffage doit être porté à une heure.

- Froid :

Les M.T. résistent au froid. Au réfrigérateur, à + 4°, les M.T. contenus dans les

crachats gardent leur viabilité pendant plusieurs jours.

- Dessiccation :

Les M.T. résistent à la dessiccation. Protégés par la lumière solaire, ils survivent

pendant plusieurs mois.

L’association dessiccation-refroidissement (lyophylisation) est le procédé de

conservation des mycobactéries (BCG).

- Lumière :

Les M.T. sont détruits rapidement par la lumière solaire.

- L’eau :

A la température ordinaire, les M.T. peuvent survivre pendant au moins 3 mois

dans l’eau.

I.2.8.2 – Agents chimiques

Les M.T. sont plus résistants que les autres bactéries ordinaires aux désinfectants

chimiques habituels. C’est cette résistance qui est employée pour sélectionner les

mycobactéries des autres bactéries dans les produits pathologiques.

Dans les crachats et à la température du laboratoire, le M.T. résiste à l’action du

NaOH à 4% pendant 5 heures ; au SO4 H2 pendant 30 minutes.

Par contre, les mycobactéries sont très sensibles à l’alcool : une suspension de

bacille tuberculeux est stérilisée en 5 minutes au contact de l’alcool à 90°. Lorsqu’on

parle d’acido-alcoolo-résistance du bacille, on entend donc la seule résistance du bacille

à la décoloration par l’acide et l’alcool.

10

Page 29: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I.3 – ASPECTS EPIDEMIO-CLINIQUES DE LA TUBERCULOSE

I.3.1 – Aspects épidémiologiques

I.3.1.1 – Transmission du bacille[23][24][29][30][31][32]

La tuberculose se transmet le plus souvent d'un malade souffrant de T.P.M+

à d’autres personnes par l’intermédiaire de gouttelettes infectées venant des poumons.

Ces gouttelettes sont produites lorsque le malade tousse ou éternue. Ces fines

gouttelettes sèchent rapidement et les plus petites d’entre elles restent en suspension

dans l’air pendant plusieurs heures. La transmission du bacille est d’autant plus aisée

que les malades contagieux toussent plus fréquemment et sans prendre de précautions,

que le contact avec leur entourage et plus direct, que les locaux où ils se trouvent sont

peu ou pas du tout ventilés. Ce sont les particules de moins de 10 micromillimètres de

diamètre uniquement qui peuvent atteindre les alvéoles du poumon tandis que les plus

grosses se déposent dans les voies aériennes supérieures d’où elles sont emportées par le

courant mucociliaire pour être habituellement dégluties, soit elles sont rejetées à

l’extérieur.

D’autres modes de transmission du bacille tuberculeux tels que le contact

manuel avec des objets contaminés, l’introduction du bacille dans ou sous la peau, sont

très rares et sans importance épidémiologique. L’urine et les selles comportent un risque

théorique mais beaucoup moins important parce qu’elles contiennent relativement peu

de bacilles. En fait, une proportion relativement faible de sujets en contact contracte la

maladie.

Premièrement, si le bacille tuberculeux se trouve dans l’environnement, il ne

peut pas atteindre l’individu. Deuxièmement, même s’il atteint l’individu, il ne peut pas

se multiplier, ni l’infecter pour une variété de raisons : le nombre de microorganismes

reçus peut être insuffisant pour provoquer l’infection, ils peuvent aussi ne pas pouvoir

atteindre l’appareil respiratoire à une dose infectante suffisante.

Finalement, même si le bacille arrive à infecter l’homme, l’infection n’entraîne

pas fréquemment une tuberculose active. Ceci peut dépendre, dans une certaine mesure,

d’influences génétiques, de l’état nutritionnel, d’une infection intercurrente éventuelle,

etc…

11

Page 30: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I.3.1.2. Anatomo-pathologie [33]

Le bacille tuberculeux, en pénétrant dans l’organisme, va se multiplier et

l’évolution habituelle se fait stade après stade.

• Au premier stade :

Les bacilles sont phagocytés par les macrophages et subissent l’effet de

nombreuses enzymes phagolysosomiales. De ce fait, ils se multiplient lentement et leur

nombre total n’excède pas encore 1.105

• Au deuxième stade :

Caséification typique du stade exsudatif. Les bacilles libérés des macrophages

par la nécrose sont emprisonnés dans les foyers caséeux. Leur production est fortement

ralentie, intermittente voire totalement inhibée par les mauvaises conditions

d’oxygénation et la quantité importante d’enzymes cellulaires libérées.

Leur nombre total n’excède pas encore 1.105.

• Au troisième stade :

La lésion caséeuse peut se ramollir et s’évacue ainsi dans les voies excrétrices

telles que les bronches. Ils y trouvent alors les conditions optimales de multiplication.

Leur nombre atteint ainsi 1.108.

Ces 3 populations qui coexistent chez un même malade vont répondre

différemment à chacun des antibiotiques disponibles.

12

Page 31: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Figure 01 : Schéma montrant le stade évolutif de la lésion tuberculeuse

Macrophages < 105 bacilles

caséification

caséum liquide

< 105 bacilles

phagocytose ramollissement et

évacuation du caséum

cavernes 108 bacilles

I.3.1.3. Les indicateurs épidémiologiques de la tuberculose

[07][30][35][36][37]

Dans la lutte antituberculeuse, les cas observés et déclarés, en général, ne

reflètent pas correctement l’état d’ampleur de l’endémie. Pour avoir des indicateurs

réels de l’endémie, il faut des enquêtes randomisées. L’observation des cas permet

simplement d’avoir un aperçu sur la qualité du travail effectué.

• Incidence annuelle :

C’est le nombre de nouveaux cas de Tuberculose Maladie par An rapporté à

100.000 habitants.

Il est difficile d’estimer l’incidence à Madagascar. En 1998, le PNT a déclaré

15.000 cas de tuberculose dont plus de 10.000 cas de tuberculose pulmonaire à

13

Page 32: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

microscopie positive, mais on doit attendre probablement près de 20.000 cas par an

toutes formes confondues.

• Prévalence annuelle :

C’est le nombre de malades ayant été dépistés ou en traitement durant une

année ; mais cet indicateur n’est pas très bon car il est lié étroitement à la durée du

traitement.

• Létalité tuberculeuse :

C’est le nombre de sujets décédés de tuberculose sur l’ensemble des malades

atteints de tuberculose maladie.

• Mortalité tuberculeuse :

C’est le nombre de sujets décédés de tuberculose au cours d’une année. Il

s’exprime en nombre de personnes décédées pour 100.000 habitants.

En l’absence de registre fiable, elle est difficile à apprécier à Madagascar.

• Le R.A.I. : Risque Annuel d’Infection

On le définit comme étant la probabilité pour un sujet non infecté par le bacille

tuberculeux d’être infecté au cours d’une période d’une année.

C’est le meilleur indicateur épidémiologique. On s’en sert pour prévoir le

nombre de nouveaux cas de tuberculose que l’on peut attendre dans les pays où la

prévalence est élevée.

On peut calculer le R.A.I. à partir des résultats d’enquêtes tuberculiniques sur

des échantillons importants d’enfants de 7 à 10 ans représentatifs de la population et si

possible non vaccinés. Son résultat s’exprime en pourcentage.

En Afrique, il est compris entre 1 à 4%. La dernière estimation faite à

Madagascar donne un R.A.I. voisin de 1,5%. Si dans les années passées, le R.A.I. était

très utilisé pour l’estimation de l’incidence de la tuberculose maladie, le peu de fiabilité

maintenant connu de ces estimations limite son utilisation à des études comparatives à

des intervalles réguliers (tous les 5 ou 10 ans).

La formule est :

Indice tuberculiniqueR.A.I. = __________________

Age moyen

- Détermination de l’indice tuberculinique [38]

14

Page 33: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Elle consiste à tirer au hasard des sujets dans un groupe représentatif, le plus

souvent des élèves dans une école primaire. Tous ces enfants, vaccinés ou non, vont

faire l’objet d’un test tuberculinique par voie intra-dermique. Les résultats ainsi obtenus

sont chiffrés par la mesure du diamètre d’induration 48 heures après, puis portés sur les

fiches individuelles. Ils sont ensuite enregistrés sur un tableau en regroupant, par

tranches d’âge, les vaccinés à IDR positive, les vaccinés à IDR négative, il en est de

même pour les non vaccinés.

Tableau I: exemple : (Source : [27])

Sujets IDR

AGE (ans) 5 6 7 8 9 10

Vaccinés

+ 3 20 17 25 25 18- 6 28 30 47 16 15

Non

vaccinés

+ 2 6 7 15 19 10- 4 46 28 40 24 13

15 100 82 127 84 56

Pour calculer l’Indice Tuberculinique, on prend la tranche d’âge qui comporte le

plus grand nombre de sujets testés. Ici, la classe d’âge de 8ans répond à ce critère.

Nombre des non vaccinés à IDR (+) x 100Indice tuberculinique (I.T) =

Nombre total des non vaccinés testés pour la classe d’âge concernée

15 x 100Soit I.T = = 27,2%

55

Détermination du R.A.I.IT

R.A.I. = Age moyen

∑ n – 1 5 + 6 + 7 + 8 + 9 + 10or Age moyen = = = 7,5

n 6

27,2d’où R.A.I. = = 3,62%

15

Page 34: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

7,5

A partir du R.A.I., on peut prévoir le cas de tuberculose qui pourra se développer

dans l’avenir.

Un R.A.I. décroissant en année montre que le nombre de sources d’infection

diminue. Un R.A.I. croissant avec le temps implique la dégradation de la situation

actuelle et de la perspective de l’avenir.

Il constitue le meilleur indicateur pour juger de l’adéquation des moyens mis en

œuvre pour la lutte antituberculeuse.

D’après le R.A.I., la classification suivante a été adoptée :

Quand le R.A.I. se situe entre 1 et 5%, le pays est dit à « haute prévalence ».

Quand le R.A.I. se situe entre 0,1 et 0,3%, le pays est dit à « faible prévalence ».

Madagascar est donc à haute prévalence de tuberculose car le R.A.I. avoisine

1,5%.

1.3.2 – Aspects cliniques de la tuberculose

I.3.2.1 – Primo-infection tuberculeuse ou PIT [20][24][39][40]

• Clinique

On désigne sous le nom de Primo-infection tuberculeuse l’ensemble des

phénomènes qui surviennent lors du premier contact d’un organisme neuf avec le

bacille

tuberculeux.

L’âge de la P.I.T. se situe généralement dans la seconde enfance, plus rarement

dans la première enfance et souvent alors sous une forme grave.

La P.I.T. est classée en 2 catégories :

- la P.I.T. latente

- la P.I.T. patente.

* La P.I.T. latente est caractérisée par le virage des RCT. C’en est la seule

manifestation.

L’affirmation d’un virage repose par définition sur la constatation d’une R.C.T.

positive succédant à une précédente R.C.T. négative. Cependant, le seul fait de trouver

une R.C.T. fortement positive suppose un virage récent. Il faut alors rechercher une

16

Page 35: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

source de contamination telle que familiale, scolaire ou accidentelle en sachant qu’un

contact même très court avec un cracheur de bacilles peut suffire.

* La P.I.T. est patente dans certains cas c’est-à-dire manifeste outre la positivité des

R.C.T., des éléments cliniques et signes radiologiques évocateurs apparaissent.

- Les signes radiologiques dont :

le chancre d’inoculation

les adénopathies

les troubles de ventilation

Le chancre d’inoculation siège habituellement dans le tiers inféro-externe du

poumon droit. Quand il est récent, il se traduit par une image floue, grisaille plus ou

moins accusée, plus ou moins étendue. Cicatrisé ou calcifié, il peut ultérieurement

persister sous forme d’un nodule dense, opaque à contours nettement limités. Mais

assez souvent, même sur le cliché le mieux tiré, le chancre d’inoculation demeure

invisible, soit que ses dimensions réduites lui refusent une individualité

radiologiquement discernable, soit qu’il se cache en une zone inexplorable ou derrière

une adénopathie qui le masque.

En fait, c’est donc l’image ganglionnaire qui constitue, dans l’immense majorité

des cas, le véritable test radiologique de primo-infection. Mais les ganglions risquent

d’être masqués par le cœur ou les vaisseaux, ou confondus avec les images qui se

projettent sur eux.

Il y a aussi les troubles de ventilation.

- Dans la symptomatologie clinique, on peut distinguer plusieurs formes de P.I.T.

a – La forme commune [41]

Tout se résume par des signes généraux : un simple fléchissement de l’état

général avec asthénie, anorexie, amaigrissement accompagnés d’une sueur vespérale et

d’une instabilité thermique.

Tous ceux-ci traduisent le syndrome dit « d’imprégnation bacillaire » qui ne

signifie pas obligatoirement une infection tuberculeuse. Cependant, sa constatation doit

mener à la pratique du test tuberculinique.

17

Page 36: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

b – Les formes aiguës [41][42][43]

b1 – La typho-bacillose de LANDOUZY.

Il s’agit de malades chez lesquels prédominent les signes infectieux avec fièvre

continue, très durable, rarement en plateau, habituellement irrégulière et souvent

inversée. Elle est très bien supportée malgré une anorexie. Une petite splénomégalie est

possible mais il n’y a pratiquement pas de signes intestinaux ni cutanés. L’absence de

signes de localisation, notamment l’absence de signes de fièvre typhoïde, doit faire

pratiquer d’urgence un test tuberculinique qui se montre extrêmement positive, voire

phlycténulaire.

b2 – L’érythème noueux [24]

Il se présente sous la forme d’une éruption très reconnaissable, bénigne en soi et

a l’intérêt de révéler en soi une P.I.T.

Après une phase pré-éruptive d’environ 8 jours accompagnée d’une

hyperthermie, d’arthralgies, et de troubles digestifs, l’éruption s’installe par poussées

successives.

Son siège est très particulier : les éléments en petit nombre siègent à la face

antéro-interne des jambes, aux genoux, plus rarement aux cuisses ou à la face

d’extension des membres supérieurs.

L’aspect des éléments est également très spécifique : il s’agit, au fait, de nodules

infiltrés, dermo-hypodermiques, chaudes et nettement douloureux. Leur teinte

ecchymotique depuis la violacée jusqu’au jaune pâle avait valu à la maladie le nom de

« dermatite contusiforme ». En 12 à 15 jours, après 2 ou 3 poussées, l’éruption s’efface

et disparaît sans trace.

b4 - Conjonctivite phlycténulaire [24]

Rarement, cette P.I.T. siège au niveau de la conjonctive oculaire et constitue un

syndrome évocateur. Elle se manifeste par une photophobie, un larmoiement dus à la

présence au niveau du limbe cornéen de plusieurs élevures rouges donnant la kérato-

conjonctivite phlycténulaire.

18

Page 37: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

. Diagnostic [23][41]

Au total donc, le diagnostic de P.I.T. repose sur :

- l’existence d’une source de contamination ;

- le virage des R.C.T. ;

- les différentes manifestations cliniques et les signes généraux

spécifiques de la P.I.T. ;

- les anomalies radiologiques citées précédemment.

L’association d’un test tuberculinique positif avec des anomalies radiologiques

caractéristiques permet de porter le diagnostic de la P.I.T. chez un enfant non vacciné

par le BCG surtout s’il vit en contact d’une source de contamination.

. Evolution [23][24][42][44][45]

Elle reste souvent bénigne et bonne. L’équilibre s’établit entre l’organisme et la

population bacillaire.

Mais parmi les complications, il faut distinguer :

- les complications immédiates et les complications précoces qui sont des

complications locales ;

- les séquelles mécaniques tardives de la P.I.T.

1) Les complications immédiates :

à type de condensation pulmonaire juxta-hilaire primaire intéressant le troisième

segment le plus souvent.

2) Les complications précoces

- compressions bronchiques et atélectasie ;

- fistulisation endo-bronchique du caséum ganglionnaire ;

- formation d’une caverne primaire ;

- dilatation des bronches.

3) Les complications tardives dont :

- Complications hématogènes graves dues à la dissémination du bacille

par voie sanguine provoquant la méningite tuberculeuse ou la miliaire tuberculeuse.

Ces complications surviennent dans les 9 mois qui suivent la P.I.T. surtout avant

l’âge de 2 ans.

19

Page 38: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

D’autres complications hématogènes moins graves ou extrapulmonaires qui

s’observent plusieurs années après la P.I.T.

Ce sont :

- les adénites périphériques ;

- la tuberculose ostéo-articulaire ;

- la tuberculose péritonéale ou péricardique ;

- la tuberculose uro-génitale, etc…

Il y a donc un certain temps de latence entre la primo-infection et quelques

complications qui est variable.

Wallgren a démontré que la localisation méningée de la tuberculose est de 1

mois à 8 mois après la P.I.T., la pleurésie de 1 à 2 mois et la tuberculose ostéo-

articulaire de 1 an à 6 ans.

Il y a aussi des âges de prédilection pour certaines formes de complications de

la P.I.T.

- La méningite : pour l’enfant jusqu’à 10 ans et pour les adultes jeunes aux

environs de 25 ans

- La miliaire est fréquemment associée à la méningite et se rencontre aux même

âges que celle-là, mais aussi au-delà de 65 ans.

- Le lupus tuberculeux : pour les enfants de moins de 10 ans.

- La tuberculose ostéo-articulaire : de 20 à 30 ans et de 60 à 70 ans.

- La spina ventosa prédomine à 1 an.

- La tuberculose des organes génitaux culmine entre 20 et 30 ans.

4) Les séquelles mécaniques tardives de la primo-infection sont :

- les calcifications hilaires et pulmonaires ;

- les bronchectasies.

I.3.2.2 – La tuberculose pulmonaire commune

a – Introduction [46]

Parmi les sujets qui ont fait une P.I.T., il y a ceux qui vont rester indemnes de

manifestations tuberculeuses pendant toute leur vie, et seul le test tuberculinique positif

témoignera l’existence de cette primo-infection ancienne ; il existe cependant un certain

nombre de sujets qui vont développer plus tard une tuberculose pulmonaire mais le

20

Page 39: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

temps de latence à la suite de la primo-infection est variable, elle est brève chez les

adolescents (âge phtisiogène). On parlait dans le temps de tuberculose réinfection et

l’origine de cette réinfection faisait l’objet de grandes discussions :

- réinfection endogène ? c’est-à-dire réveil des BK contenus dans l’adénopathie

de la primo-infection ;

- réinfection exogène ? c’est-à-dire les BK responsables de la maladie actuelle

viennent de l’extérieur alors que les BK responsables de la P.I.T. ont disparus ou sont

tués

Actuellement, il n’est pas possible de faire la part des facteurs exogènes et

endogènes

b – Circonstances de découverte de la tuberculose [23][40][46][47][48][49]

En pratique courante, on ne parle pas de signes de début car la maladie évolue

par étapes, dont les premières sont silencieuses. Les symptômes cliniques

n’apparaissent que tardivement lorsque la caverne se constitue.

La tuberculose pulmonaire peut être donc :

- de découverte fortuite à l’occasion d’un examen radiologique, systématique ou

occasionnel: examen d’embauche, examen prénuptial, visites périodiques, femmes

enceintes etc.

- découverte à la faveur de certains symptômes

Ce sont des signes généraux : fléchissement de l'état général avec asthénie,

amaigrissement, fièvre vespérale, sueurs nocturnes

Ailleurs, ce sont les troubles fonctionnels respiratoires en particulier : toux,

expectoration durable, point de côté thoracique, dyspnée.

21

Page 40: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau II : Fréquence en % des symptômes généraux et respiratoires de la tuberculose

pulmonaire en fonction du mode de détection clinique [58]

Symptômes %Signes généraux

- asthénie

- amaigrissement

- anorexie

- fièvre

- sueurs nocturnes

75

68

43

60

26Signes respiratoires

- toux

- expectoration

- hémoptysie

- douleur thoracique

- dyspnée

77

53

23

28

32

Il faut signaler la fréquence des troubles fonctionnels révélateurs indirects

comme les troubles digestifs.

A côté du début progressif, la tuberculose peut avoir un début soudain dans 60%

des cas. Cette soudaineté n’est parfois qu’apparente car un fléchissement de l’état

général a pu procéder les symptômes de plusieurs semaines.

L’hémoptysie peut être le symptôme révélateur dans 10% des cas environ

méritant alors le terme d’hémoptysie d’alarme.

Dans plus de la moitié des cas, la tuberculose débute comme une pneumopathie

aiguë. On croit être en présence d’une broncho-pneumopathie aiguë banale, bactérienne

ou virale. Il faut savoir remarquer certaines nuances : précession due à un fléchissement

général prodromique, avec début moins brutal et trop bien toléré, situation du foyer dans

l’apex du poumon. C’est surtout, désormais, la résistance à une antibiothérapie orientée

vers le pyogène qui oblige à demander une radiographie pulmonaire ainsi que des

recherches répétées et minutieuses de bacilles dans l’expectoration.

La pleurésie séro-fibrineuse (PSF) aiguë peut parfois inaugurer la tuberculose,

de même qu’un pneumothorax spontané.

22

Page 41: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Ailleurs, ce sont les signes physiques qui sont révélateurs de la maladie comme

la présence d’adénopathie lors de l’examen des aires ganglionnaires surtout chez

l’enfant.

c – Examen clinique [39][46]

c1 – L’interrogatoire doit faire préciser :

- l’état civil complet ;

- le début des symptômes classiques ;

- le nombre de consultations déjà effectuées ;

- le traitement antérieur reçu : faire préciser autant que

possible s’il y a notion d'injection de streptomycine, de

traitement antituberculeux éventuel.

- les antécédents personnels ou familiaux,

phtisiologiques ou non ;

- recherche d’un contaminateur éventuel c’est-à-dire un

malade de TPM (+).

L’interrogatoire trouve souvent des symptômes qui n’avaient pas alarmé le

malade tels que les signes généraux et fonctionnels d’imprégnation tuberculeuse déjà

cités précédemment. Chez la femme, l’aménorrhée est fréquente et souvent mise à tort

sur le compte d’un trouble endocrinien primitif alors qu’il s’agit d’une tuberculose.

c2 – L’examen physique :

En général, les signes physiques sont pauvres sauf dans le cas des grandes

lésions comme l'évidement d’un lobe.

Mais cet examen physique est surtout effectué pour la recherche d’autres

localisations tuberculeuses : adénopathies périphériques par exemple, et pour les

recherches systématiques d’autres maladies concomitantes.

c3 – Les examens paracliniques

* La radiographie du parenchyme pulmonaire faisant préciser l’état du

parenchyme pulmonaire. Les images radiologiques sont en nombre infini, variant avec

la nature et la topographie des lésions.

23

Page 42: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Les aspects élémentaires peuvent schématiquement se ramener à 5 :

- les infiltras limités ;

- les opacités homogènes lobaires et segmentaires ;

- les opacités nodulaires ;

- les opacités linéaires ;

- les cavernes.

* L’examen bactériologique comprend la recherche de B.K.dans l’expectoration,

quand elle existe, sinon dans le liquide retiré par tubage gastrique, au besoin par

aspiration au cours d’une endoscopie bronchique.

En pratique, il faut :

- 3 examens pendant 3 jours successifs pour éviter les résultats

faussement positifs ou faussement négatifs ;

- faire les examens sur crachat qui vient des bronches et sur les particules

purulentes ;

- chez les malades qui ne toussent pas ou qui ne crachent pas, pratiquer

l’examen sur liquide de tubage gastrique mais en milieu hospitalier ;

- éviter l’examen pendant la période hémoptoïque ;

- éventuellement faire pratiquer une culture du crachat sur milieu de

Löwenstein-Jensen.

* La V.S.H. n’a aucune utilité diagnostique, sauf dans le cas où il faut discuter le

diagnostic différentiel avec un cancer bronchique devant une image radiologique sans

confirmation bactériologique.

* La N.F.S. est sans intérêt diagnostique ; l’hyperlymphocytose n’a aucune

valeur spécifique.

d – Evolution [23][40][46][47][48][50]

• Sous traitement bien conduit, la guérison est constante.

• Laissée à elle-même, la tuberculose évolue lentement.

Cette évolution lente peut se stopper spontanément mais on ne peut jamais parler

de guérison : elle garde son potentiel évolutif et n’attend que la circonstance favorable

pour apparaître et évoluer.

24

Page 43: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

En général, les lésions s’étendent progressivement et entraînent des

complications :

- hémoptysie;

- pneumothorax spontané par collapsus du poumon secondaire aux

lésions créées par la tuberculose ;

- épanchement pleural ;

- insuffisance cardio-respiratoire entraînant un cœur pulmonaire ;

- bronchectasie ;

- fibrose pulmonaire ;

- dissémination dans les viscères.

L’évolution est toujours fatale par :

- cachexie ;

- insuffisance cardio-respiratoire ;

- hémoptysie foudroyante ;

- perforation pleuro-pulmonaire.

I.3.2.3 - Les tuberculoses extrapulmonaires ou T.E.P.[07][51]

Les TEP sont dues à la dissémination par voie hématogène ou lymphatique du

bacille tuberculeux à partir des lésions de primo-infection ou complexe pulmonaire

primaire. Ces localisations intéressent plusieurs localisations.

Enumérons les principales formes :

- Tuberculose pleurale ;

- Tuberculose ganglionnaire ;

- Formes neurologiques dont :

* la méningite tuberculeuse ;

* le tuberculome ;

- Tuberculose des séreuses autres que la plèvre ;

- Tuberculose ostéo-articulaire :

- le mal de POTT ;

- la coxalgie ;

- Tuberculose miliaire ;

25

Page 44: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- Tuberculoses génito-urinaires dont :

* la tuberculose salpingienne ;

* la tuberculose ovarienne ;

* la tuberculose de l’utérus ;

* la tuberculose du testicule, de l’épididyme ;

* la tuberculose rénale ;

- Tuberculoses des surrénales, hépatiques, intestinales ;

- Les formes oto-rhino-laryngologiques ;

- Les tuberculoses cutanées et sous-cutanées ;

- La tuberculose du tractus respiratoire supérieur : épiglotte, larynx,

pharynx.

I.4 – LE PROGRAMME NATIONAL TUBERCULOSE A

MADAGASCAR [52]

I.4.1 – But du programme

Le but du P.N.T. est de diminuer la circulation des bacilles tuberculeux dans la

collectivité, puis ultérieurement l’incidence de la maladie.

I.4.2 – Objectifs du programme

Les objectifs du PNT sont d’atteindre :

- un taux de guérison de 85% parmi les nouveaux cas dépistés ;

- un taux de dépistage de 65% des sources d’infection, mais en l’absence

d’indicateur fiable sur l’incidence, le programme se fixe une augmentation du taux de

dépistage de 5 à 8% par an.

I.4.3 – Stratégies du programme

- dépister les tuberculoses pulmonaires bacillifères car elles représentent la seule

source d’infection ; la mise en évidence du BK par bacilloscopie directe est le moyen le

plus simple et le plus adéquat pour dépister la tuberculose pulmonaire ;

26

Page 45: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

-traiter les tuberculoses pulmonaires de façon à stériliser les sources d’infection ;

nous disposons de médicaments efficaces à condition qu’ils soient utilisés en respectant

certaines règles ;

-protéger par le BCG les nouveau-nés dans le cadre du P.E.V;

-instaurer une chimioprophylaxie aux enfants de moins de 6 ans contact des

malades TPM.

A Madagascar, le traitement est délivré gratuitement aux malades, car son coût

est pris en charge par l’état.

Retenir donc que la meilleure lutte consiste à traiter les malades (tousseurs à

bacilloscopie positive).

La seule manière d’atteindre les objectifs est d’intégrer le PNT aux services de

santé existants. Toutes les formations sanitaires doivent contribuer à la lutte

antituberculeuse à des niveaux techniques différents.

I.5 – DIAGNOSTIC ET METHODES DE DEPISTAGE DE LA

TUBERCULOSE [52]

Tout ceci implique que la priorité, dans le cadre de notre P.N.T., est donnée au

dépistage et par la suite au traitement des cas de T.P.M.+, la méthode de choix retenue

pour le dépistage est donc l’examen microscopique direct des crachats.

Ceci est primordial pour le dépistage de la tuberculose pulmonaire mais il faut

envisager également le dépistage des T.E.P.et de la tuberculose de l’enfant.

1.5.1 – Méthodes de dépistage de la tuberculose pulmonaire

Le dépistage de la tuberculose est un dépistage passif chez les patients ayant des

symptômes évocateurs et se présentant d’eux-mêmes dans les formations sanitaires.

Cela n’est rendu possible que grâce à une attitude active du personnel de santé se

résumant en deux composantes essentielles à savoir :

- la reconnaissance des symptômes dominants et la référence des tousseurs

chroniques ;

- l’information des communautés par les symptômes respiratoires évocateurs

notamment la toux persistante de plus de 3 semaines avec expectoration muco-purulente

27

Page 46: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

parfois striée de sang, voire une hémoptysie, un amaigrissement, une fièvre surtout

vespérale avec sueurs nocturnes, douleurs dans la poitrine….

Quant au dépistage actif, il est destiné aux sujets (enfants ou adultes jeunes) qui

ont été en contact avec un T.P.M.+ diagnostiquée.

Enfin, l’examen bactériologique de l’expectoration de tout malade qui, pour une

raison quelconque a subi une radiographie pulmonaire qui révèle des images évocatrices

de tuberculose s’avère indispensable.

On retient donc de tous ceux-ci que le dépistage de la tuberculose passe par une

bonne prise en charge et une bonne référence des tousseurs chroniques par les

formations sanitaires de base.

I.5.2 – Diagnostic de la tuberculose pulmonaire

I.5.2.1 – L’examen microscopique direct de l’expectoration

L’examen bactériologique de l’expectoration est le seul moyen de confirmer le

diagnostic de tuberculose pulmonaire.

Chaque fois qu’un cas de tuberculose pulmonaire est suspecté, il faut privilégier

l’examen microscopie de l’expectoration en demandant cet examen sur au moins 3

lames différentes :

- au premier jour d’entretien avec le malade, un échantillon de crachats

est recueilli, en veillant à expliquer au malade que ses crachats doivent être ramenés

des bronches par un vigoureux effort de toux succédant à une inspiration profonde.

A l’issue de ce premier recueil, un crachoir est remis au patient pour recueillir

les crachats du lendemain matin qu’il apportera.

- au deuxième jour, il remet les crachats du matin et on recueille sur place

le troisième échantillon.

L’agent de santé chargé du recueil doit s’assurer de la qualité de l’expectoration

(volume d’au moins 2 ml contenant une parcelle purulente).

Les résultats ne seront rendus qu’après la série complète des examens effectués.

Deux résultats de frottis positifs imposent de commencer le traitement

antituberculeux.

28

Page 47: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Notation des résultats [53]

Pas de BAAR pour 100 champs à l’immersion 0

1 à 9 BAAR pour 100 champs à l’immersion nombre exact

10 à 99 BAAR pour 100 champs à l’immersion +

1 à 10 BAAR par champ ++

Plus de 10 BAAR par champ +++

I.5.2.2 – Place des autres méthodes de diagnostic

• La culture :

La culture ne peut être utilisée comme méthode de dépistage, mais son

utilisation dans le cadre du P.N.T. est réservée à l’étude de l’écologie des mycobactéries

et de leur résistance aux antituberculeux. Cette activité est réservée au niveau national

(Laboratoire de référence).

• La radiologie :

Le diagnostic d’une tuberculose ne peut pas se faire à la seule vue d’un cliché

radiologique. En effet, d’une part, d’autres affections de l’appareil respiratoire peuvent

avoir les mêmes manifestations radiologiques et d’autre part, les images ne permettent

pas de statuer sur la nature évolutive de la maladie.

En conséquenc, la priorité reste la demande de l’examen microscopique direct

des crachats des malades suspects de tuberculose pulmonaire.

I.5.2.3 – Définition des cas de tuberculose pulmonaire

• T.P.M.+:

C’est la catégorie des malades dont l’expectoration est positive à la microscopie

sur 2 échantillons différents.

• T.P.M.-

Le diagnostic de cette forme repose sur :

- la présence de symptômes cliniques et d’images radiologiques en faveur

du diagnostic de tuberculose ;

- trois examens microscopiques des crachats négatifs puis 15 jours

d’antibiothérapie non spécifique.

29

Page 48: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- si les symptôms persistent malgré cette antibiothérapie non spécifique,

3 examens seront faits et s'ils sont négatifs, le médecin prend la responsabilité de traiter

le malade comme T.P.M.-.

I.5.3 – Diagnostic des T.E.P.

Ce diagnostic ne peut être qu’un diagnostic de présomption qui, quel que soit la

localisation, repose sur les éléments suivants :

- l’anamnèse ;

- les arguments cliniques ;

- les arguments biologiques ;

- les signes radiologiques ;

- les signes histologiques et parfois bactériologiques.

La certitude diagnostique de ces localisations est souvent difficile à obtenir.

I.6 – TRAITEMENT DE LA TUBERCULOSE [54]

I.6.1 – Les principes thérapeutiques

Le seul traitement efficace de la tuberculose est une polychimiothérapie

adéquate reposant sur l’association de plusieurs antibiotiques antituberculeux.

Les conditions requises pour la réussite du traitement sont :

- association convenable des médicaments ;

- prescription d’une posologie correcte en fonction du poids du malade;

- prise régulière et quotidienne par la malade ;

- durée du traitement suffisamment respectée.

I.6.2 – Les médicaments utilisés

Les six médicaments antituberculeux, utilisables en traitement continu ou

intermittent, recommandés par l’OMS et l’UICTMR dans les pays en développement

sont les suivants avec leurs sigles respectifs :

- L’isoniazide H

- La Rifampycine R

30

Page 49: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- La Pyrazinamide Z

- La Streptomycine S

- L’Ethambutol E

- Le Thiacézatone T

1.6.3 – Les cas de tuberculose à traiter

Un bon interrogatoire permet de savoir si le malade a déjà été traité

antérieurement pour une tuberculose. Si c’est le cas, il s’agira d’un retraitement. Si le

patient n’a jamais été traité ou bien a reçu moins d’un mois d’antituberculeux, il s’agit

d’un nouveau cas.

a – Nouveaux cas (adultes et enfants)

Ils se composent ainsi :

- Nouveaux cas de TPM +

- Nouveaux cas de TPM -

- Nouveaux cas de TEP

b – Retraitement : cas à retraiter

On distingue 3 groupes :

- Les échecs :

Ce sont des malades qui sont « positifs à l’examen bacilloscopique des

crachats » à la fin du 5ème mois de traitement ou à n’importe quel moment entre la fin du

5ème mois et la date de fin de traitement.

- Les rechutes :

Ce sont des malades traités antérieurement pour une tuberculose active,

« déclarés guéris » en fin de traitement et chez lesquels on trouve « deux bacilloscopies

positives ».

- Les reprises de traitement :

Ce sont des malades « perdus de vue pendant 2 mois et plus » et qui reviennent

avec une expectoration positive à l’examen des crachats sur 2 échantillons.

I.6.4 – La posologie des médicaments et les régimes thérapeutiques

Cette posologie est adaptée en fonction du poids du malade en début de

traitement.

31

Page 50: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I.6.4.1 – Le régime court de 8 mois : 2 EHRZ + 6 HT

A utiliser pour tous les nouveaux cas : TPM+, TPM-, TEP

Ce régime implique une supervision stricte et quotidienne de la prise des

médicaments durant la première phase (2 mois).

Tableau N°III : Posologie des médicaments pour le régime court de 8 mois.

Mois Médicaments Poids en Kg25-39 40-55 >55

1 – 2

Phase intensive

RH

R = 150 mg et H = 100 mg

comprimé combiné

2 3 4

Z (400 mg) 2 2,5 3E (400 mg) 1,5 2 3

3 – 8

Phase de

continuation

TH

T = 150 mg et H = 300 mg

comprimé combiné

3/4 1 1

Tableau N°IV: Pour les patients de poids inférieur à 25 kg, la posologie est de :

Médica-

ments

Poids

E

400

RH

150/100

Z

400

Z

500

HT

300/15

0

HT

150/100

HT

100/50

S

1 g

]5 à 7,5 kg] ¼ ½ ½ ¼ ¼ ½ ¾ 200 mg

(1 ml)]7,5 à 10 kg] ½ ¾ ½ ½ ¼ ½ ¾ 250 mg

(1,25 ml)]10 à 15 kg] ¾ 1 ¾ ½ ½ 1 1 et ½ 500 mg

(2,5 ml)]15 à 20 kg] 1 1 et ¼ 1 ½ ½ 1 1 et ½ 500 mg

(2,5 ml)20 à 25 kg] 1 et ½ 1 et ½ 1 et ¼ 1 et ¼ ½ 1 1 et ½ 500 mg

(2,5 ml)

I.6.4.2 – Régime de retraitement : 2 SERHZ/1ERHZ/5R3H3E3

32

Page 51: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

A utiliser pour tous les malades en retraitement c’est-à-dire 2 mois avec

antituberculeux pris chaque jour, 1 mois avec 4 antituberculeux pris chaque jour, 5 mois

avec 3 antituberculeux pris 2 fois par semaine.

La prise des médicaments doit être supervisée pendant toute la durée du

traitement

Tableau V: Posologie des médicaments pour le régime de retraitement.

Mois Médicaments Poids en Kg

25 – 39 40 – 55 > 55

1 – 2

Phase intensive

(chaque jour)

RH

R = 150 mg et H = 100 mg

comprimé combiné

2 3 4

Z 400 mg 2 2,5 3E 400 mg 1 2 3

S 1 g 0,50 0,75 1 g

3

Phase intensive

(chaque jour)

RH

R = 150 mg et H = 100 mg

comprimé combiné

2 3 4

Z (400 mg) 2 2,5 3E (400 mg) 1 2 3

4 – 8

Phase de continuation

(3 fois par semaine)

RH

R = 150 mg et H = 100 mg

comprimé combiné

+

H (400 mg)

2

1

3

1

4

2E (400 mg) 2 3 4

I.6.4.3 – Régime de 12 mois : 2 SHT + 10 HT

Ce régime est à utiliser pour tous les cas nouveaux dans les formations sanitaires

non habilitées à délivrer le traitement court.

Ce régime est aussi le seul utilisable par les patients ne pouvant venir prendre

chaque jour leur traitement dans un centre habilité CDT.

Tableau VI : Posologie des médicaments pour le régime de 12 mois.

Mois Médicaments Poids en Kg< 9 Kg 10 – 24 25 – 39 40 – 55 > 55

1 – 2 S 1 gStréptomycine 0,25 g 0,5 g 0,75 1 g

33

Page 52: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

1 – 12TH

T 150 mg H 300 mgComprimé associé

¼ ½ ¾ 1 1

I.6.5 – Surveillance du traitement

La surveillance des malades est l’élément fondamental pour la réussite de ce

traitement. Cette surveillance doit permettre d’assurer la régularité de la prise des

médicaments et d’éviter les abandons en cours de traitement.

Il devrait y avoir des contrôles durant le traitement.

Pour les patients TPM+, ce sont essentiellement des contrôles de bacilloscopie,

avec un seul échantillon de crachat.

- Contrôle à la fin du 2ème mois :

Si l’examen est positif, le patient poursuit sa première phase de traitement durant

4 semaines supplémentaires et passera sans contrôle en deuxième phase à la fin du 3ème

mois.

- Contrôle au 5ème mois : obligatoire

Si positif, les malades sont considérés comme « échecs ».

- Contrôle en fin du traitement :

Pour le régime de 8 mois, ce contrôle doit être fait à la fin du 7ème mois. Si

négatif, le malade et classé comme « guéri ».

Si le contrôle est fait le 8ème mois, s’il est négatif, on déclare la guérison et on

arrête le traitement.

Si l’examen de fin de 7ème mois ou du 8ème mois est positif, il s’agit d’un échec au

traitement.

Pour les TPM+ et TEP, la surveillance est essentiellement clinique, mais

l’examen bacilloscopie du 2ème mois doit être fait pour les TPM-.

Pour le régime de 12 mois, le contrôle en fin du traitement doit être effectué en

fin du 11ème mois. Un contrôle est effectué au 5ème et 8ème mois. Si positif, le patient et

classé Echec.

II - MATERIELS ET METHODES D'ETUDE

II.1. Le cadre d'étude

34

Page 53: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Du point de vue cadre d'étude, nous avons choisi le CHR de Fianarantsoa, dans

la dite commune urbaine. Il s'agit d'une formation sanitaire publique. La participation

financière des usagers ou P.F.U. y est appliquée.

Du point de vue technique, le CHR comprend :

- un département médical ;

- un département chirurgical.

Le département médical a une capacité de 278 lits et comprend les unités

suivantes : - Médecine Interne ;

- Pédiatrie ;

- Neuro-psychiatrie ;

- Pneumologie ;

- Maladies Infectieuses.

Le département chirurgical a une capacité de 229 lits pour les hospitalisations et

comprend les unités suivantes :

- Chirurgie viscérale ;

- Traumatologie ;

- ORL - Ophtalmologie ;

- Stomatologie ;

- Gynéco-Obstétrique ;

- Service de Réanimation ;

- Service Urgences et Triages ;

- Service Appareillage et Rééducation.

Cet hôpital comporte 12 pavillons d'hospitalisation avec au total une capacité de

507 lits dont :

- Service de Médecine Interne ;

- Service de Médecine Polyclinique ;

- Service de Neuro-Psychiatrie ;

- Services des Maladies Infectieuses dont :

. Service des Isolés :

. Pavillon de Malte.

- Service de Pneumologie ;

35

Page 54: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- Service de Gynécologie ;

- Service de Maternité

- Service de Chirurgie viscérale ;

- Service de Traumatologie ;

- Service d'ORL - Ophtalmologie ;

- Service de Réanimation.

Le département médico-technique comporte :

- un service de laboratoire ;

- un service de banque de sang ;

- un service de pharmacie ;

- une unité de radiologie et imageries médicales.

Les personnels techniques et administratifs assurent le fonctionnement de

l'hôpital. Le Médecin-Chef et le Gestionnaire coordonnent l'activité de la formation.

Les personnels techniques sont composés de 142 agents :

- 40 médecins dont :

. 17 spécialistes répartis comme suit :

• 02 en Santé Publique ;

• 02 en ORL ;

• 02 en Neuro-Psychiatrie ;

• 01 en Gynéco-Obstétrique ;

• 01 en Médecin Tropicale ;

• 01 en Cardiologie ;

• 01 en Réanimation ;

• 01 en Pédiatrie ;

• 01 en Chirurgie ;

• 01 en Biochimie ;

• 01 en Orthopédie ;

• 01 en Chirurgie dentaire

• 01 en Chirurgie dentaire ;

• 01 en Radiologie.

36

Page 55: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- 23 médecins généralistes.

. 21 spécialistes :

• 03 en Santé Mentale ;

• 03 en Kinésithérapie ;

• 03 en Laboratoire ;

• 04 en Manipulation Radio.

Les personnels administratifs sont constitués de 118 agents dont :

- 1 intendant des hôpitaux ;

- 1 attaché d'administration ;

- 1 adjoint d'administration ;

- 2 économes des hôpitaux ;

- 12 assistants d'administration ;

- 2 assistants d'administration ;

- 2 techniciens supérieurs ;

- 1 adjoint de service ;

- 8 employés d'administration ;

- 2 assistants de service ;

- 6 agents contractuels ;

- 3 agents ECD ;

- 6 agents ELD.

Au total donc, l'effectif est de 260 agents.

Notre étude a été effectuée dans le Service de Pneumologie du CHR de

Fianarantsoa.

Le bâtiment a une capacité de 64 lits répartis dans 10 salles d'hospitalisation dont

4 au rez-de-chaussée et 6 à l'étage.

Le personnel est composé de :

- 2 médecins généralistes ;

- 4 sages-femmes ;

- 1 infirmier ;

- 2 servants.

37

Page 56: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Des stagiaires internés viennent périodiquement effectuer leurs stages dans le

service.

Le service accueille et prend en charge tous les malades atteints de maladies

respiratoires et de tuberculose. C'est donc un C.D.T. inclus dans le Programme National

Tuberculose. Notons qu'il y a 3 C.D.T. inclus dans le PNT dans le SSD de

Fianarantsoa I :

- CHR/F - Pneumo (Code F1) ;

- CHR/F - Pédiatrie (Code F35) : où sont pris en charge les enfants

tuberculeux du CHR/F.

- Dispensaire Luthérien Ivory-Atsimo (Code F2).

Dans notre étude donc, nous n'avons observé que les cas des adultes tuberculeux

car le CHR/F - Pneumo prend en charge uniquement les malades à partir de 14 ans. Les

malades tuberculeux sont hospitalisés, pour la plupart, dans le service pendant la phase

d'attaque du traitement c'est-à-dire pendant les 2 premiers mois. A vrai dire, il ne s'agit

pas d'une hospitalisation vraie mais plutôt d'un simple hébergement pour les patients.

La bacilloscopie est payante et le frais d'hospitalisation des malades tuberculeux

est de 500 Fmg par jour. Les médicaments sont distribués à titre gratuit et sont pris en

charge par le PNT.

Le TDO est obligatoire pendant la phase d'attaque du traitement.

II.2. Méthodologie

Notre travail est une étude prospective que nous avons effectuée pendant notre

séjour dans le service de CHR/F - Pneumo du 1er Juillet 2000 au 30 Novembre 2000.

Le recueil des données s'est fait à partir :

- de l'interrogatoire des malades vus en observation ;

- du cahier de registre d'entrée de l'hôpital ;

- du cahier de registre des tuberculeux de l'hôpital ;

- de la fiche de traitement de chaque patient ;

- de la carte rose de chaque patient ;

- du dossier médical de chaque patient.

Notre étude est aussi réalisée à travers les paramètres épidémiologiques suivants :

- l'âge ;

38

Page 57: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- le sexe ;

- la provenance géographique ;

- le niveau d'instruction ;

- la situation professionnelle.

• D'autres facteurs sont pris en considération :

- Nombre de consultations médicales avant le diagnostic.

- Notion de conseil de la part de l'entourage, d'un tuberculeux guéri pour

aller se consulter ou de contact avec BAAR + ou de la propre initiative du malade de se

rendre à l'hôpital.

• L'anamnèse renseignée :

- sur la qualification en mois entre le début de la toux et la confirmation

bactériologique du diagnostic ;

- sur les autres signes de présomption de la tuberculose, entre autres :

. l'hémoptysie ;

. la dyspnée ;

. la douleur thoracique ;

. l'anorexie - l'asthénie - l'amaigrissement ;

. les fièvres vespérales.

• Au cours de ce travail, nous avons considéré comme retard de diagnostic tout patient

toussant plus de 3 semaines et/ou présentant un ou plusieurs signes de présomption de la

tuberculose avec une positivité du crachat au-delà de 30 jours à partir de l'apparition

des premiers symptômes.

II.2.1. Critères d'inclusion

Nous avons inclus dans notre étude tous les patients TPM+, sans distinction

d'âge ni de sexe, de la catégorie des "nouveaux cas", malades hospitalisés dans le

service pendant la phase d'attaque du traitement.

60 cas ont été colligés pendant la période de notre étude : du 1er Juillet au 30

Novembre 2000.

L'âge du malade se situe entre 14 et 62 ans

L'âge médian est donc de 38 ans.

L'âge moyen est de 33,6 ans.

39

Page 58: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Le sex-ratio est de 0,93.

II.2.2. Critères d'exclusion

Ont été exclus de notre étude :

- tous les patients nouveaux cas de TPM- ;

- tous les patients nouveaux cas de TEP ;

- tous les patients en retraitement :

. Echecs ;

. Rechutes ;

. Reprises.

II.2.3. Classification du retard de diagnostic

La classification du retard de diagnostic a été établie comme suit :

a. Retard de plus de 1 à 3 mois ;

b. Retard de plus de 3 à 6 mois ;

c. Retard de plus de 6 à 9 mois ;

d. Retard de plus de 9 mois.

II.2.4. Les mesures statistiques

• La proportion P d'une variable qualitative de m malades dans une population

de N sujets est de :

P = m / n

• La saisie informatique :

L'exploitation des données a été réalisée sur le logiciel de calcul Excel de

Microsoft Office version 1997, pour les calculs et la représentation graphique.

II.2.5. L'analyse statistique utilisée

- Le test de CHI-CARRE à 3 degrés de liberté, que nous avons exploité à partir

du logiciel épi-info, version 6.

- La valeur P ou degré de signification est la mesure de vraisemblance d'une

hypothèse statistique formulée par l'investigateur.

40

Page 59: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

LES RESULTATS

Une remarque mérite d'être mentionnée : aucun cas n'est relevé pour un délai

normal de la confirmation bactériologique du diagnostic c'est-à-dire dans les 30 jours à

partir de l'apparition des premiers symptômes de la maladie.

Tableau VII : Répartition des malades selon le délai du retard.

Délai du retard Nombre Pourcentage %+ de 1 à 3 mois 25 41,66+ de 3 à 6 mois 18 30+ de 6 à 9 mois 11 18,33

+ de 9 mois 06 10Total 60 100

Figure 02 : Répartition de tous les cas selon le délai du retard de diagnostic.

+ de 3 à 6 mois= 30%

+ de 6 à 9 mois= 18,33%

+ de 9 mois= 10%

+ de 1 à 3 mois= 41,66%

41

Page 60: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau VIII : Répartition des malades selon la tranche d'âge et le délai du retard de diagnostic.

Délai du retard

Classes d'âge14 - 24 ans 25 - 34 ans 35 - 44 ans 45 - 54 ans 55 - 64 ans

η % η % η % η % η % Total+ de 1 à 3 mois 09 50 05 31,25 05 35,71 03 42,85 03 60 25+ de 3 à 6 mois 07 38,88 07 43,75 01 07,14 02 28,57 01 20 18+ de 6 à 9 mois 02 11,11 03 18,75 05 35,71 01 14,28 00 00 11

+ de 9 mois 00 00 01 06,25 03 21,43 01 14,28 01 20 06Total 18 100 16 100 14 100 07 100 05 100 60

42

Page 61: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

14 - 24 ans 25 - 34 ans

35 - 44 ans 45 - 54 ans

55 - 64 ans

Figure N° 03 : Répartition des cas pour chaque tranche d'âge et en fonction du délai de

retard du diagnostic.

43

%

31,25%

43,75%

18,75%

6,25%

50%

38,88%

11,11% 0%

35,71%

7,14%35,71%

21,43%

42,85%

28,57%

14,28%

14,28%

%

60%20%

0%

20%

de 1 à 3 ans

de 3 à 6 mois

de 6 à 9 mois

de 9 mois

43

Page 62: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Délai du

Retard

Tranches

d'âge

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

η % η % η % η %Total

14 - 24 ans 09 50 07 38,88 02 11,11 00 00 1825 - 34 ans 05 31,25 07 43,75 03 18,75 01 06,25 1635 - 44 ans 05 35,71 01 07,14 05 35,71 03 21,43 1445 - 54 ans 03 42,85 02 28,57 01 14,28 01 14,28 0755 - 64 ans 03 60 01 20 00 00 01 20 05

TOTAL 25 08 11 05 60

Tableau IX : Variation de la proportion des cas répartis selon la tranche d'âges et le délai du retard de diagnostic

0

10

20

30

40

50

60

70

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

14 - 24 ans25 - 34 ans35 - 44 ans45 - 54 ans55 - 64 ans

44

44

Page 63: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Figure N°04 : Variation de la proportion des cas répartis selon la tranche d'âge pour chaque catégorie de retard de diagnostic.

45

45

Page 64: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau X : Répartition des cas selon le sexe et le délai du retard de diagnostic.

Délai de retard de diagnostic

SexeMasculin Féminin

η % η %Total

+ de 1 à 3 mois 12 41,37 11 41,93 25+ de 3 à 6 mois 07 24,13 03 35,48 18+ de 6 à 9 mois 08 27,58 04 09,67 11

+ de 9 mois 02 06,89 31 12,90 6TOTAL 29 60

Masculin Féminin

Figure N°05 : Répartition des cas pour chacun des 2 sexes selon le délai de retard

de diagnostic.

Tableau XI : Variation de la proportion des cas répartis selon le sexe pour chaque

catégorie de retard de diagnostic.

24,13%

27,58%

6,89%

41,37%41,93%

35,48%

9,67%

12,90%

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

46

46

Page 65: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Sexe

Délai de retard de diagnostic+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

η % η % η % η %Total

Masculin 12 41,37 07 24,13 08 27,58 02 06,89 29Féminin 13 41,93 11 35,48 03 09,67 04 12,90 31TOTAL 25 18 11 06 60

Figure N°06 : Variation de la proportion des cas selon le sexe pour chaque catégorie de

retard de diagnostic.

• Répartition des malades selon leur provenance géographique

Répartition des malades selon leur commune d'origine par ordre alphabétique

. Pour les retards de + de 1 à 3 mois :

- Commune rurale d'Alakamisy-Ambohimaha……………….. 01

- Commune urbaine d'Ambalavao……………………………. 01

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

de 1 à 3 mois de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

Masculin

Féminin

47

47

Page 66: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- Commune rurale d'Andrainjato-Nord………………………. 02

- Commune rurale d'Andranovorivato………………………... 01

- Commune rurale d'Antaindambo……………………………. 01

- Commune rurale de Fanjakana……………………………… 01

- Commune urbaine de Fianarantsoa…………………………. 11

- Commune rurale d'Ifanadiana………………………………. .01

- Commune rurale de Mahasoabe…………………………….. .01

- Commune rurale de Mahazony……………………………….01

- Commune rurale de Manampatrana…………………………..01

- Commune rurale de Mandriandalana………………………… 01

- Commune rurale de Soaindrana…………………………….. .01

- Commune urbaine de Toliara……………………………….. .01

Total 25

. Pour les retards de + de 3 à 6 mois :

- Commune rurale d'Alakamisy-Itenina……………………… 01

- Commune rurale d'Andranomiditra………………………… 01

- Commune rurale de Camp Robin……………………………01

- Commune rurale de Fianarantsoa……………………………09

- Commune rurale de Mahasoabe……………………………..01

- Commune rurale de Manampatrana…………………………02

- Commune rurale de Nasandratrony………………………….01

- Commune rurale de Sakay…………………………………...01

- Commune rurale de Talata Ampano…………………………01

Total : 18

. Pour les retards de + de 6 à 9 mois :

- Commune rurale d'Alakamisy-Ambohimaha…………… 01

- Commune urbaine d'Ambalavao………………………… 01

48

48

Page 67: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- Commune rurale d'Anjoma……………………………… 02

- Commune urbaine de Fianarantsoa…………..…………. 04

- Commune rurale d'Isorana………………………………. 01

- Commune rurale d'Ivoamba………………………………01

- Commune rurale de Sahambavy………………………….01

Total : 11

. Pour les retards de + de 9 mois :

- Commune rurale d'Alakamisy-Ambohimaha…………… 01

- Commune rurale d'Ambatomainty (Fandriana)………… 01

- Commune rurale d'Andranovorivato…………………….. 01

- Commune urbaine de Fianarantsoa……………………….02

- Commune rurale de Miarinarivo………………………….01

Total : 06

Nous avons classé les malades en 2 groupes :

- ceux qui habitent les communes urbaines ;

- ceux qui habitent les communes rurales.

Tableau XII : Répartition des cas selon leur provenance géographique.

49

49

Page 68: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Délai de

retard

Communes urbaines Communes ruralesη % η %

Total

+ de 1 à 3 mois 12 42,85 13 40,62 25+ de 3 à 6 mois 09 32,14 09 28,12 18+ de 6 à 9 mois 05 17,85 06 18,75 11

+ de 9 mois 02 07,14 04 12,05 06TOTAL 28 100 32 100 60

Chi-carré : Chi² = 0,53 pour 3 d d l

Valeur p : Vp = 0,911

Communes urbaines Communes rurales

Figure N°07 : Répartition des cas selon le délai de retard pour les communes urbaines

et les communes rurales.

Tableau XIII : Variation de la proportion des cas répartis selon leur provenance

géographique pour chaque catégorie de délai de retard de diagnostic.

42,85%

32,14%

17,85%

7,17%

40,62%

28,12%

18,75%

12,05%

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à ç mois + de 9 mois

50

50

Page 69: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Provenance

géographique

Délai de retard+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

η % η % η % η %Total

Communes

urbaines 12 42,85 09 32,14 05 17,85 02 07,14 28Communes

rurales 13 40,62 09 28,12 06 18,75 04 12,05 32

TOTAL 25 18 11 06

Figure N°08 : Variation de la proportion des cas répartis selon leur provenance

géographique pour chaque catégorie de délai de retard de diagnostic.

Répartition selon la situation professionnelle

Lors de notre étude, nous avons pu identifier les activités professionnelles

pratiquées par les patients tuberculeux enregistrés, comme paramètres d'étude.

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

+ de 1 à 3mois

+ de 3 à 6mois

+ de 6 à 9mois

+ de 9 mois

Communesurbaines

Communesrurales

43,75%

37,50%

18,75%0%

51

51

Page 70: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Elles touchent le secteur agricole, le secteur industriel et le secteur de prestation

de service. On a pu notifier aussi que plusieurs patients inclus dans notre étude exerce

une activité libérale, ce sont plus particulièrement des travailleurs indépendants.

A part les chômeurs, les ménagères, les élèves et les étudiants qui ne sont pas

rémunérés, les autres ont un revenu régulier.

Nous avons donc classé ces activités selon les catégories et les paramètres

suivants : - le secteur ;

- le non rattachement à l'Etat ou à une entreprise ou à une société

(travailleurs indépendants) ;

- la non rémunération ;

- selon le risque d'exposition vis-à-vis de l'infection tuberculeuse.

• Selon le secteur :

- Secteur agricole : les malades qui travaillent dans le domaine de l'agriculture et de

l'élevage regroupent une forte majorité de paysans.

- Secteur industriel : les malades qui travaillent dans le domaine de l'industrie, ou dans

les formes d'exploitation tertiaire. Ce sont donc les ouvriers, les techniciens, les

ingénieurs etc…

- Secteur de prestation de service : ce sont les malades qui travaillent dans

l'administration et la gestion publique ou privée.

• Les travailleurs indépendants :

Ce sont les artisans, les petits commerçants, les mécaniciens, les couturières etc…

• Les gens non rémunérés :

Dans ce groupe, nous avons pris séparément les 3 sous groupes suivants :

- les chômeurs ;

- les ménagères ;

- les étudiants et élèves.

• Les gens qui ont des activités exposées ou à risque vis-à-vis de l'infection

tuberculeuse.

Dans ce groupe, nous avons considéré séparément les cas suivants :

52

52

Page 71: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- le personnel hospitalier ;

- les militaires ;

- les chauffeurs, camionneurs.

53

53

Page 72: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau XIV : Répartition des cas selon leur situation professionnelle.

Délai de retard

A B C D E F G H I Jη % η % η % η % η % η % η % η % η % η %

Total+ de 1 à 3 mois 07 30,43 01 100 02 40 07 43,75 01 100 02 50 03 60 00 0 00 0 02 100 25+ de 3 à 6 mois 08 34,78 00 0 01 20 06 37,5 00 0 02 50 01 20 00 0 00 0 00 0 18

+ 6 à 9 mois 05 21,73 00 0 00 0 03 18,75 00 0 00 0 01 20 01 100 01 50 00 0 11+ de 9 mois 03 8,69 00 0 02 40 00 0 00 0 00 0 00 0 00 0 01 50 00 0 06

Total 23 100 01 100 05 100 16 100 01 100 04 100 05 100 01 100 02 0 100 100 60

A : Secteur agricole F : Ménagères

B : Secteur industriel G : Etudiants - Elèves

C : Secteur de prestation de service H : Personnel hospitalier

D : Travailleurs indépendants I : Militaire

E : Chômeurs J : Chauffeurs - Camionneurs

54

54

Page 73: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

A: Secteur agricole B : Secteur industriel

100%

C : Secteur de prestation D : Travailleurs indépendants

de service

E : Chômeurs

100%

30,43%

34,78%

21,73%

8,69%

40%

20%0%

40%43,75%

37,50%

18,75%0%

55

55

Page 74: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

F : Ménagères G : Elèves

H : Personnel hospitalier I : Militaires

J : Chauffeurs - Camionneurs

Figure N° 09 : Répartition des malades selon le délai de retard de diagnostic pour

chaque catégorie de situation professionnelle.

50%50%

60%20%

20%0%

100%

100% + de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

50%50%

56

56

Page 75: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau XV : Variation de la proportion des cas répartis selon leur situation professionnelle pour chaque catégorie de retard.

Classement professionnel

Délai de retard de diagnostic+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 moisη % η % η % η % Total

A. Secteur agricole 07 30,43 08 34,78 05 21,73 03 8,69 23B. Secteur industriel 01 100 00 00 00 00 00 00 01C. Secteur de prestation de service 02 40 01 20 00 00 02 40 05D. Travailleurs indépendants 07 43,75 06 37,5 03 18,75 00 00 16E. Chômeurs 01 100 00 00 00 00 00 00 01F. Ménagères 02 50 02 50 00 50 00 50 04G. Etudiants - Elèves 03 60 01 20 01 20 00 00 05H. Personnel hospitalier 00 00 00 00 01 100 00 00 01I. Militaires 00 00 00 00 01 50 01 50 02J. Chauffeurs Camionneurs 02 100 00 00 01 00 00 00 02TOTAL 26 18 11 06 60

57

57

Page 76: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Figure N° 10 : Variation de la proportion des cas répartis selon leur situation

professionnelle pour les retards de + de 1 à 3 mois.

Figure N°11 : Variation de la proportion des cas répartis selon leur

situation professionnelle pour les retards de + de 3 à 6 mois.

%

30,43

100

4043,75

100

50

60

0 0

100

0

20

40

60

80

100

120

A B C D E F G H I J

%

24,78

0

20

37,5

0

50

20

0 0 00

10

20

30

40

50

60

A B C D E F G H I J

58

58

Page 77: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Figure N°12 : Variation de la proportion des cas répartis selon leur

situation professionnelle pour les retards de + de 6 à 9 mois.

Figure N°13 : Variation de la proportion des cas répartis selon leur

situation professionnelle pour les retards de + de 9 mois.

%

21,73

0 0

18,75

0

50

20

100

50

00

20

40

60

80

100

120

A B C D E F G H I J

%

8,69

0

40

0 0

50

0 0

50

00

10

20

30

40

50

60

A B C D E F G H I J

59

59

Page 78: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau N° XVI : Répartition des cas selon leur niveau d'instruction.

Délai de retard

Illettrés Primaires Secondaires Universitairesη % η % η % η % Total

+ de 1 à 3 mois 03 60 10 38,46 11 42,30 01 33,33 25+ de 3 à 6 mois 01 20 08 30,76 09 34,61 00 00 18+ de 6 à 9 mois 01 20 05 19,23 04 15,38 01 33,33 11

+ de 9 mois 00 00 03 11,53 02 07,69 01 33,33 06TOTAL 05 100 26 100 26 100 03 100 60

Illettrés Primaires

Secondaires Universitaires

Figure 14 : Illustration de la répartition des cas selon le délai de retard pour chacun des

niveaux d'instruction.

38,46%

30,76%

19,23%

11,53%

60%20%

20%0%

42,30%

34,61%

15,38%

7,69%33,33%

0%

33,33%

33,33%

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

60

60

Page 79: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau N°XVII : Variation de la proportion des cas répartis selon leur niveau d'instruction.

Délai de

Retard

Niveau d'instruction

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 moisη % η % η % η

Total

Illettrés 03 60 01 20 01 20 00 00 05Primaires 10 38,46 08 30,76 05 19,23 03 11,53 26

Secondaires 11 42,30 09 34,61 04 15,38 02 07,69 26Universitaires 01 33,33 00 00 01 33,33 01 33,33 03

TOTAL 25 18 11 06 60

61

61

Page 80: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Figure N°15 : Variation de la proportion des cas répartis selon leur niveau d'instruction pour chaque catégorie de retard.

0

10

20

30

40

50

60

70

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

IllettrésPrimairesSecondairesUniversitaires

62

62

Page 81: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Tableau N° XVIII : Répartition des cas selon qu'ils aient ou non une notion

élémentaire sur les symptômes de la tuberculose.

Délai de retard

OUI NONη % η %

Total+ de 1 à 3 mois 12 33,33 13 54,16 25+ de 3 à 6 mois 12 33,33 06 25 18+ de 6 à 9 mois 07 19,44 04 16,67 21

+ de 9 mois 05 13,88 01 04,16 06TOTAL 36 100 24 100 60

. Chi- carré : Chi² = 3,26 à 3 d.d.l.

. Valeur p : Vp = 0,3539

OUI NON

Figure N°16 : Répartition des cas selon le délai de retard et selon qu'ils aient ou non

une notion élémentaire sur les symptômes de la tuberculose.

Tableau N° XIX : Variation de la proportion des cas répartis selon qu'ils aient ou non

une notion élémentaire sur les symptômes de la tuberculose.

33,33%

33,33%

19,44%

13,88%

54,16%

25%

16,67%

4,16%

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

63

63

Page 82: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Délai de

retard

Notion

élémentaire

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 moisη % η % η % η %

Total

OUI 12 33;,33 12 33,33 07 19,44 05 13,88 36NON 13 54,16 06 25 04 16,67 01 04,16 24TOTAL 25 18 11 06 60

%

Figure N°17 : Variation de la proportion des cas répartis selon qu'ils aient ou non une

notion élémentaire sur les symptômes de la tuberculose.

Tableau N°XX : Répartition des cas selon le nombre de consultations qu'ils ont eu

avant le diagnostic.

0

10

20

30

40

50

60

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

OUINON

64

64

Page 83: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Nombre de

consultations

Délai de

retard

aucune 01 02 > 02

η % η % η % η % Total

+ de 1 à 3 mois 08 57,14 10 52,63 06 46,15 01 07,14 25+ de 3 à 6 mois 03 21,42 05 26,31 07 53,84 03 21,42 18+ de 6 à 9 mois 02 14,28 03 15,78 00 00 06 42,85 11

+ de 9 mois 01 07,14 01 5,26 00 00 04 28,57 06TOTAL 14 100 19 100 13 100 14 100 60

Aucune 01 consultation

02 consultations > 02 consultations

Figure N°18 : Illustration de la répartition des cas selon le délai de retard et le nombre

de consultations qu'ils ont eu avant le diagnostic.

Tableau N°XXI : Variation de la proportion des cas répartis selon le nombre de

consultations qu'ils ont eu avant le diagnostic.

Retard

Nombre de

consultations

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

η % η % η % η %Total

Aucune 08 57,14 03 21,42 02 14,28 01 07,14 1401 10 52,63 05 26,31 03 15,78 01 05,26 19

57,14%21,42%

14,28%

7,14%

52,63%

26,31%

15,78%5,26%

57,14%21,42%

14,28%

7,14% 7,14%

21,42%

42,85%

28,57%

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

65

65

Page 84: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

02 06 46,15 07 53,84 00 00 00 00 13> 02 01 07,14 03 21,42 06 42,85 04 28,57 14

TOTAL 25 18 11 06 60

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

Figure N°19 : Variation de la proportion des cas répartis selon le nombre de

consultations qu'ils ont eu avant le diagnostic.

Tableau N° XXII : Répartition des cas selon l'origine du conseil de consultation

médicale: - entourage

- tuberculeux guéri

- initiative personnelle

- contact avec BAAR (+)

Retard

Entourage Tuberculeux

guéri

Initiative

personnelle

Contact

BAAR (+)η % η % η % η %

+ de 1 à 3 mois 11 39,28 03 60 10 47,61 01 16,66+ de 3 à 6 mois 10 35,71 01 20 04 19,04 03 50

0

10

20

30

40

50

60

aucune consultation01 consultation02 consultations> 02 consultations

66

66

Page 85: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

+ de 6 à 9 mois 04 14,28 01 20 04 19,04 02 33,33+ de 9 mois 03 10,71 00 00 03 14,28 00 00

TOTAL 28 100 05 100 21 100 06 100

Entourage Tuberculeux guéri

Initiative personnelle Contact BAAR (+)

Figure N° 20 : Répartition des cas selon le retard de diagnostic et selon le conseil

de consultation.

Tableau N°XXIII : Variation de la proportion des cas répartis selon le conseil de

consultation médicale et pour chaque catégorie de retard de

diagnostic.

Retard

Conseil de

consultation

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

η % η % η % η %

Total

Entourage 11 39,28 10 35,71 04 14,28 03 10,71 28Tuberculeux

guéri 03 60 01 20 01 20 00 00 5Initiative

personnelle 10 47,61 04 19,04 04 19,04 03 14,28 21

39,28%

35,71%

14,28%

10,71%

60%20%

20%0%

47,61%

19,04%

19,04%

14,28% 16,66%

50%

33,33%

0%

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

67

67

Page 86: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Contact

BAAR (+) 01 16,66 03 50 02 33,33 00 00 6

TOTAL 25 18 11 06

%

Figure N°21 : Variation de la proportion des cas répartis selon le conseil de

consultation médicale pour chaque catégorie de retard de diagnostic.

Dans notre étude, nous avons classé les malades en 4 catégories selon les

principales causes du retard de diagnostic de la maladie :

I - Ignorance des symptômes de la maladie

II - Problèmes socio-économiques

III - Infrastructure routière - Moyens de locomotion

IV - Autres

Tableau N° XXIV : Répartition des cas selon les principales causes de retard de

diagnostic.

Motifs

Retard

I II III IVη % η % η % η %

+ de 1 à 3 mois 06 75 09 30,76 01 50 09 37,5+ de 3 à 6 mois 01 12,5 10 38,46 01 50 06 25+ de 6 à 9 mois 00 00 03 11,53 00 00 08 33,33

+ de 9 mois 01 12,5 04 15,38 00 00 01 04,16

0

10

20

30

40

50

60

70

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

EntourageTuberculeux guériInitiative personnelleContact BAAR (+)

68

68

Page 87: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

TOTAL 08 26 02 24

I - Ignorance des symptômes II - Problèmes socio-économiques de la maladie

III - Infrastructure routière IV - Autres et Moyens de locomotion

Figure N° 22 : Répartition des cas selon le délai de retard de diagnostic pour chaque catégorie de motif de retard.Tableau N° XXV : Variation de la proportion des cas répartis selon les principales

causes de retard de diagnostic pour chaque catégorie de retard.

Date de

retard

Motifs

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 moisη η η η Total

I 06 75 01 12,5 00 00 01 12,5 8II 09 30,76 10 38,46 03 11,53 04 15,38 26III 01 50 01 50 00 00 00 00 2IV 09 37,5 06 25 08 33,33 01 04,16 24

TOTAL 25 18 11 06

%

75%

12,50%

0%

12,50%30,76%

38,46%

11,53%

15,38%

50%

0%

0%

50%

37,50%

25%

33,33%

4,16%

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6 mois + de 6 à 9 mois + de 9 mois

0

10

20

30

40

50

60

70

80

+ de 1 à 3 mois + de 3 à 6mois

+ de 6 à 9mois

+ de 9 mois

IIIIIIIV

69

69

Page 88: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Figure N° 23 : Variation de la proportion des cas répartis selon les principaux motifs de

retard de diagnostic pour chaque catégorie de retard.

A - COMMENTAIRES ET DISCUSSIONS

I.1. Concernant l'absence de cas de TPM+ diagnostiquée dans le délai

normal et acceptable, c'est-à-dire dans les 30 premiers jours suivant l'apparition

de la symptomatologie évocatrice de la tuberculose

En pratique quotidienne dans les pays en voie de développement, et aussi selon

notre P.N.T., le diagnostic de la tuberculose doit être envisagé pour les consultants qui

se présentent dans les centres de santé avec des symptômes respiratoires apparus depuis

plus de 15 jours et non modifié par un traitement.

En effet, à partir des anciens travaux portant sur le nombre de malades TPM+ au

premier examen en fonction des symptômes, on a pu confirmer qu'il est tout à fait

possible d'avoir un diagnostic bactériologique positif de la tuberculose pulmonaire en

moins de 14 jours, voire de 7 jours après l'apparition des premiers symptômes. Les

travaux menés par LARBAOUI et collaborateurs en 1970 en Algérie ont montré les

résultats suivants : parmi les malades qui ont été diagnostiquées TPM+, les 20% ont

présenté des toux depuis moins de 7 jours seulement, les 22% depuis 8 à 15 jours et les

49% des toux datant de plus de 15 jours [55]. Le pourcentage est moindre ici mais il

n'est pas nul.

70

70

Page 89: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

C'est dire que la situation est des plus alarmantes à Fianarantsoa vus les efforts

déployés par le P.N.T. sur la priorisation de la lutte antituberculeuse. Cette situation

pourrait relever de plusieurs facteurs et de plusieurs causes que nous allons voir plus

tard.

I.2. Concernant le retard de diagnostic proprement dit

Il est à noter que tous les malades que nous avons vus en observation et que nous

avons inclus dans notre étude, c'est-à-dire les malades TPM+, nouveaux cas,

hospitalisés dans le service, ont fait des retards de diagnostic mais avec des délais

variables. Nous allons analyser dans ce chapitre les facteurs épidémiologiques et

étiologiques de ce retard.

Tout d'abord, parmi les 60 malades vus en observation : (Tableau VII - Figure 02)

- 25 soit les 41,66% font un retard de diagnostic de plus de 1 à 3 mois ;

- 18 soit les 30% font un retard de diagnostic de plus de 3 à 6 mois ;

- 11 sois les 18,33% font un retard de diagnostic de plus de 6 à 9 mois ;

- 6 soit les 10% font un retard de plus de 9 mois (Tableau VII - Figure 2)

On voit nettement que le nombre de cas diminue au fur et à mesure que

l'intervalle du retard augmente.

I.2.1. Selon l'âge (Tableau VIII et IX - Figures 3 et 4)

• Retard de 1 à 3 mois.

Ce retard intéresse tout particulièrement les jeunes de 14 à 24 ans et les sujets

âgés de plus de 55 ans, avec des proportions respectives de 50% et de 60%. Ces 2

classes d'âges représentent la population non active.

Leur rôle, les charges qu'ils occasionnent pour leur famille, vu leur âge

physiologique, leur permettraient de se pencher davantage sur leur état de santé en

présence de certains symptômes qui s'avèrent inquiétants.

• Retard de plus de 3 à 6 mois et de plus de 6 à 9 mois.

Les plus fortes proportions touchent respectivement les tranches d'âge de la

population active : de 25 à 34 ans à une proportion de 43,75%, et de 35 à 44 ans à une

proportion de 35,71%.

Plusieurs explications pourraient être avancées, entre autres :

71

71

Page 90: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

- le gagne-pain, les obligations quotidiennes relégueraient souvent l'état

de santé au second plan ;

- la sévérité des employeurs qui les menaceraient d'un licenciement

éventuel à la moindre absence constatée.

Cette situation mérite une attention toute particulière car d'après des études déjà

faites auparavant, c'est cette même classe d'âges comprise entre 25 et 44 ans qui est la

plus touchée par la tuberculose [58][59][60][61].Il en résultera ainsi un préjudice

énorme pour la communauté, non seulement en raison du risque potentiel de contagion

et du coût de la prise en charge de ces patients, mais aussi du fait de la soustraction d'un

capital humain nécessaire aux activités de production. Ainsi, l'impact socio-économique

de cette infection tuberculeuse est important.

• Retard de plus de 9 mois:

La plus forte proportion revient à la classe d'âges comprise entre 35et44ans qui

représente une partie de la population active. Ceci confirme l'hypothèse que nous avons

déjà décrit auparavant. Les explications seraient donc les même.

I.2.2. Selon le sexe (Tableau X et XI - Figures 5 et 6).

• Retard de plus de 1 à 3 mois.

Les proportions de chacun des 2 sexes sont à peu près égales mais avec une très

légère prédominance féminine : 41,93% contre 41,37%.

• Retard de plus de 3 à 6 mois.

Prédominance féminine : 35,48% contre 24,13% pour le sexe masculin.

• Retard de plus de 6 à 9 mois.

Prédominance masculine : 27,58% contre 9,69% pour le sexe féminin.

• Retard de plus de 9 mois.

Prédominance féminine : 12,90% contre 6,89%.

Le test de Chi-carré effectué montre qu'on ne peut pas affirmer statistiquement

les anomalies. On retient l'hypothèse Ho. Il y a association négative entre délai de retard

et sexe. Les modifications peuvent être dues au hasard de l'échantillonnage.

72

72

Page 91: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I.2.3. Selon la provenance géographique (Tableau XII et XIII - Figures

7 et 8)

• Pour les retards de plus de 1 à 3 mois et de plus de 3 à 6 mois, les fortes proportions

sont celles de la population urbaine. Elles sont respectivement de 42,85% contre

40,62% pour les retards de plus de 1 à 3 mois et de 32,14% contre 28,12% pour les

retards de plus de 3 à 6 mois.

• Pour les retards de plus de 6 à 9 mois et de plus de 9 mois, les plus fortes proportions

sont celles de la population rurale. Elles sont respectivement de 18,75% contre 17,85%

et de 12,05% contre 7,14%.

Au premier coup d'œil, on peut remarquer que les écarts ne sont pas grands entre

les proportions de la population urbaine et celles de la population rurale pour chaque

intervalle de retard. Ces résultats aussi montrent que pour les 2 catégories de population,

un peu moins de 60% font un retard de diagnostic de plus de 3 mois. Cette situation

s'avère grave.

Celle-ci peut relever de plusieurs raisons :

- insuffisance d'Information-Education-Communication ou I.E.C aussi

bien au niveau de la population urbaine que de la population rurale ; ou mauvaise

qualité de l'I.E.C. en matière de tuberculose ;

- pour la population urbaine, l'explication serait aussi d'ordre

psychologique comme la conception négative déjà dépassée par le temps disant que la

tuberculose est une maladie de la honte, une maladie de la classe défavorisée, une

maladie de la malédiction qui engendreraient le souci d'être rejeté et marginalisé. La

contestation diagnostique de la part de cette catégorie de population serait aussi un

facteur non négligeable pouvant entraîner le retard du diagnostic avec la conception du

genre "ça n'arrive qu'aux autres", alors qu'il ne fallait pas la négliger à cause de son

interaction avec l'infection à VIH.

- pour la population rurale, c'est surtout le problème d'accessibilité

géographique. Il ne s'agit pas de problèmes d'infrastructure routière, ni de moyens de

locomotion vrais, mais plutôt de problème de mauvaise gestion de l'espace physique

dans lequel cette population vit, engendré en grande partie par les problèmes socio-

économiques et la pauvreté.

73

73

Page 92: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

En milieu traditionnel rural, la population est prête à parcourir de longues

distances pour bénéficier de soins curatifs urgents comme pour subir une intervention

chirurgicale qui peut lui sauver la vie, mais sans doute pas pour des épisodes de toux

qu'elle qualifie de banale, par manque d'information. Elle ne viendrait qu'au stade de

complications de la tuberculose. La distance acceptable se raccourcit encore quand il

existe de nombreuses alternatives au service offert comme par exemple : dans la vie

quotidienne, l'utilisation de l'eau du lac ou de la rivière proche plutôt qu'une marche de

10 minutes pour aller puiser de l'eau potable au robinet.

Ceci revient à dire que la population préfère aller dans les formations sanitaires

de référence de leur localité qui sont pour la plupart sous-équipées. Ce sous-équipement

réduirait à regret les compétences des personnels soignants. Ils se résigneraient à des

prescriptions symptomatiques itératives faute de matériels de diagnostic.

Mais l'analyse statistique par le test de Chi-carré démontre l'existence d'une

association négative entre retard de diagnostic et provenance géographique.

Chi² = 0,53 pour 3 d-d-l avec Vp à 0,91l

1.2.4. Selon la situation professionnelle

(Tableaux XIV et XV - Figures 9 - 10 - 11 - 12 - 13)

Parmi les 60 cas que nous avons observés, 23 malades travaillent dans le secteur

agricole, c'est la plus forte proportion, vient ensuite celle des travailleurs indépendants

avec 16 malades, puis en troisième place, le secteur de prestation de service et les

étudiants-élèves avec respectivement 5 malades de chaque.

En cinquième place, la catégorie des ménagères avec 4 malades. Les autres

catégories ne représentent que de cas isolés difficiles à prendre en considération.

• Pour les retards de plus de 1 à 3 mois.

La proportion la plus faible est celle des travailleurs du secteur agricole, vient en

second lieu celle des travailleurs du secteur de prestation de service avec 40% mais il

s'agit là d'une proportion relative, et en troisième lieu, celle des travailleurs

indépendants avec 43,75%.

On peut conclure de ces résultats qu'il existe une relation entre les revenus et

l'intervalle de retard. Plus le revenu est bas, plus l'intervalle est long. Ces 2 catégories de

profession qui sont les plus touchées par les retards de diagnostic (secteur agricole,

74

74

Page 93: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

travailleurs indépendants) appartiennent à des couches défavorisées. Le secteur agricole

représente la population rurale en grande partie ; l'explication rejoint donc le problème

d'accessibilité géographique engendrée par des problèmes socio-économiques, et du

manque ou mauvaise assimilation de l'I.E.C. .

I.2.5. Selon le niveau d'instruction (Tableaux XVI et XVII - Figures 14 et 15)

Notre population d'étude est subdivisée ainsi :

- 26 cas : niveau primaire ;

- 26 cas : niveau secondaire ;

- 05 cas : non scolarisés ;

- 03 cas : niveau universitaire.

Au premier coup d'œil donc, on peut déjà dire qu'il n'y a pas de relation entre

niveau d'instruction et retard de diagnostic.

• Pour les retards de plus de 1 à 3 mois : la plus forte proportion est celle des non

scolarisés : elle est de 60%.

• Retard de plus de 3 à 6 mois : la forte proportion est celle du niveau secondaire avec

34,61%.

• Retard de plus de 6 à 9 mois : prédominance du niveau primaire.

• Retard de plus de 9 mois : prédominance du niveau universitaire.

On peut donc conclure que le niveau d'instruction n'influe en aucun cas sur le

délai du retard de diagnostic. Ceci reflète aussi le manque d'I.E.C. ou sa mauvaise

qualité. Les obstacles psychologiques à un certain niveau d'instruction ne seraient pas

négligeables.

I.2.6. Selon l'acquisition antérieure de notion élémentaire sur les

symptômes de la tuberculose (Tableaux XVIII et XIX - Figures 16 et 17)

La population d'étude est subdivisée ainsi :

- 36 malades ont une notion élémentaire ;

- 24 malades n'en ont pas.

• Retard de plus de 1 à 3 mois.

Prédominance de la proportion des malades qui n'ont eu aucune notion

élémentaire sur la tuberculose : 54,16% et 33,33% pour ceux qui en ont eu.

75

75

Page 94: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

On peut conclure par ces chiffres que ce sont les malades qui n'ont aucune

notion élémentaire qui font les moins de retard et inversement pour ceux qui en ont.

Cette situation est paradoxale et l'explication serait d'ordre psychologique comme nous

avons décrit auparavant. L'insuffisance de l'I.E.C. aussi pourrait être avancée.

Si l'on se réfère au test statistique :

Chi² = 3,26 à 3 d-d-l avec Vp = 0,3539.

Chi² < 7,84.

Statistiquement donc, il y a association entre le délai du diagnostic et

l'acquisition antérieure de notion élémentaire sur la tuberculose.

I.2.7. Selon le nombre de consultations que chaque malade a eu avant

le diagnostic (Tableaux XX et XXI - Figures 18 et 19)

Dans notre proportion d'étude, 14 malades seulement parmi les 60 n'ont jamais

eu de consultation avant le diagnostic.

Les 46 autres en ont eu au moins une.

• Retard de plus de 1 à 3 mois

Une proportion de 57,14% pour ceux qui n'ont jamais eu de consultation.

Une proportion de 52,63% pour ceux qui ont eu une seule consultation.

La proportion est faible pour ceux qui ont eu plus de 2 consultations : 7,14%.

Plus de 70% des malades qui ont eu plus de 2 consultations ont vu leur

diagnostic retardé : plus de 6 mois de retard.

Il serait question de :

- prescription symptomatique itérative de la part des soignants sans

jamais songer à l'éventualité d'une tuberculose ;

- sous-équipement de certaines formations sanitaires comme les C.T. (pas

de laboratoire) qui limiteraient les compétences des personnels soignants ;

- insuffisance de formation et de recyclage de personnels sanitaires

surtout ceux oeuvrant dans le P.N.T.

Les médecins, les infirmiers, les auxiliaires de santé, surtout ceux implantés dans

des postes isolés, ont parfois l'impression de n'être tenus qu'à des gestes de routine, de

soins classiques, sur lesquels ils auront que peu de choses à dire, sinon il leur manque

souvent l'essentiel, et qu'ils doivent même s'arranger d'une pénurie de moyens, qui,

76

76

Page 95: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

quelquefois, est à peine perceptible. Ceci pourrait aussi être dû aux lourdes tâches qu'on

leur laissent et au manque de personnel.

I.2.8. Selon l'origine du conseil de consultation médicale (Tableaux

XXII et XXIII Figures 20 et 21)

- entourage ;

- tuberculeux guéri ;

- de la propre initiative du malade ;

- le malade étant en contact avec BAAR+.

Dans notre étude, parmi les 60 malades observés :

- 28 ont été conseillés par leur entourage ;

- 21 initiatives personnelles ;

- 06 en contact avec BAAR+ ;

- 05 ont été conseillés par des tuberculeux guéris.

Pour le retard de plus de 1 à 3 mois, la plus forte proportion revient à la

population où les malades ont été conseillés par des tuberculeux guéri (60%) vient en

second lieu l'initiative personnelle des malades (47,61%).

De cette étude donc, on peut conclure que :

- par ordre de fréquence, c'est l'entourage des malades qui occupe la première place pour

avoir conseillé les malades d'aller consulter ; en second place, l'initiative personnelle ;

puis le contact avec BAAR+ qui a motivé la consultation en troisième position, et en

dernier lieu, le rôle des tuberculeux guéris.

Mais du point de vue efficacité, ce sont les conseils des tuberculeux guéris qui

sont les plus efficaces car dans cette population où les malades ont été conseillés par des

tuberculeux guéris, 60% des cas ont un retard de plus de 1 à 3 mois.

Ceci reflète la bonne éducation sanitaire venant du tuberculeux guéri : bonne

acquisition des connaissances et meilleure approche pédagogique de la part du

tuberculeux guéri.

77

77

Page 96: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

I.2.9. Selon les principaux motifs du retard de diagnostic (Tableaux

XXIV et XXV - Figures 22 et 23)

Notre population d'étude est répartie comme suit :

- Problèmes socio-économiques : 26 cas, soit un pourcentage de 43,33%.

- Autres : 24 cas.

- Ignorance des symptômes de la maladie : 8 cas.

- Problèmes d'infrastructure routière et moyens de locomotion : 2 cas.

• Retard de plus de 1 à 3 mois.

La plus forte proportion est celle des malades qui prétendent ignorer les

symptômes de la maladie : 75%, vient ensuite celle des malades qui ont des problèmes

d'infrastructure routière avec 50%.

Ceux qui ont des problèmes socio-économiques sont en dernière position avec

une proportion de 23,07%.

• Retard de plus de 9 mois.

La plus forte proportion correspond à ceux qui ont des problèmes socio-

économiques.

Ceci revient à dire que les problèmes socio-économiques sont les premiers

motifs du retard de diagnostic en matière de TPM+ à Fianarantsoa, qui est une des

régions où le niveau de vie des gens est très bas, où bon nombre de personnes vivent en

dessous du seuil de la pauvreté surtout celles qui vivent dans le milieu rural.

Et les résultats ne font que confirmer qu'il n'y a pas de problème d'infrastructure

routière vraie, ni moyens de locomotion, car la localité est, semble-t-il, assez bien

desservie avec ses environs; mais s'agit-il plutôt de problèmes d'accessibilité

géographique avec mauvaise gestion de l'espace physique engendrés par les problèmes

socio-économiques. Il y a ici donc une sorte de cercle vicieux.

Ceci confirme aussi que l'ignorance des symptômes de la maladie n'influe pas

sur le délai du diagnostic.

Les autres variétés de motifs méritent d'être examinées minutieusement, car elles

représentent une proportion non négligeable de notre population d'étude : 24 cas parmi

les 60, soit une proportion de 60%.

• Retard de plus de 1 à 3 mois : 9 cas.

D'après l'analyse des dossiers des malades et de l'interrogatoire.

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Page 97: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Ces retards sont dûs, par ordre de fréquence, à :

- des prescriptions symptomatiques itératives dans plusieurs dispensaires

ou autres formations sanitaires dont certains sont classés C.T. par le PNT;

- des examens bactériologiques négatifs effectués dans d'autres CDT ;

- erreur de diagnostic pour un cas de malade, qui a un antécédent d'ulcère

duodénal.

Ceci pourrait expliquer par le fait que :

* soit que l'hémoptysie serait prise pour de l'hémorragie digestive. Ceci

relèverait de la mauvaise qualité de l'interrogatoire, de l'anamnèse mal conduite.

* soit que la tuberculose est la conséquence de la maladie ulcèreuse, dont on

connaît la répercussion fâcheuse sur la défense naturelle contre la tuberculose,

si bien étudiée par BORDEREAU [62][63].

De tout ceci, on pourrait conclure qu'il serait question de :

- absence de matériels de diagnostic ;

- mauvaise prise en charge des malades venus en consultation.

- défaillance des matériels de laboratoire ou incompétence de son

personnel.

• Retard de plus de 3 à 6 mois : 6 cas.

D'après l'analyse des dossiers des malades et l'interrogatoire, par ordre de

fréquence, ces retards sont dus à :

- des prescriptions itératives dans plusieurs formations sanitaires ;

- des erreurs de diagnostic : des dysphagies douloureuses conjuguées à

une altération profonde de l'état général ont été prises pour de processus de

néoformation d'ordre oto-rhino-laryngologique. Les flambées de la maladie suite à une

prescription de corticoïdes ont alerté les praticiens. On sait que la TPM+ est une contre-

indication absolue des corticoïdes ;

- examen bactériologique des crachats négatifs qui serait fait en période

d'hémoptysie, or il est déjà recommandé que la bacilloscopie ne devrait pas être fait en

période hémoptoïque [50].

Il serait ici donc problème d'ordre technique relevant du personnel sanitaire qui

rejoint les explications établies dans le paragraphe précédent.

• Retard de plus de 6 à 9 mois : 8 cas.

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Page 98: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

D'après l'interrogatoire et l'analyse des dossiers des malades, par ordre de

fréquence, les motifs du retard sont :

- les crachats négatifs : chez des malades qui ont déjà connu des épisodes

d'hémoptysie ;

- prescription symptomatique itérative dans d'autres formations sanitaires ;

- simple négligence de la part du malade lui-même, l'explication ne serait

que d'ordre psychologique.

• Retard de plus de 9 mois : 1 seul cas

dû à une pure erreur de diagnostic.

La dysphonie avec mauvais état général et cachexie a été prise pour un processus

néoplasique d'ordre O.R.L.

B - SUGGESTIONS

De tout ce qui précède, nous suggérons et proposons ce qui suit :

• La lutte contre la pauvreté car la pauvreté est un facteur essentiel qui constitue le lit de

l'éclosion de la tuberculose à Madagascar, et aussi d'après notre étude, elle constitue un

des motifs essentiels du retard de diagnostic.

Lutter contre la pauvreté est une très vaste entreprise. Elle est non seulement

l'affaire de l'état mais la préoccupation de tout un chacun. Elle exige la participation des

différents intervenants en commençant par l'Etat et la société civile, en passant par les

organisations non gouvernementales et internationales. La population en général et

surtout les couches favorisées doivent participer à cette lutte contre la pauvreté.

• Moduler l'accessibilité géographique des centres de référence de la tuberculose, et des

autres formations sanitaires qui ne travaillent pas dans le PNT pour qu'il y ait équité de

l'accès aux soins (déclaration d'Alma-Ata en 1978).

Si l'on veut que le plus grand nombre utilise tel ou tel soin comme les activités

du PNT, c'est-à-dire si l'on intègre un critère d'équité dans la planification, il faut

différencier l'équité d'accès et l'équité d'utilisation. Il est donc indispensable de procéder

à une analyse spatiale de l'utilisation des CDT et CT. Cette analyse permet d'identifier

des seuils de distance modulés selon les besoins ressentis de la population, au-delà

desquels il n'y a plus d'adéquation entre l'offre du service et la demande exprimée. Ces

seuils fourniraient alors des critères objectifs pour planifier la décentralisation des

activités du PNT, des activités qui devraient plus largement décentralisées.

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Page 99: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Il est aussi indispensable de promouvoir la réduction du coût de soins en matière

de tuberculose, qu'il soit monétaire ou non, comme la gratuité de l'examen

bacilloscopique des crachats qui est déjà préconisée par le P.N.T., ou la mise en place

d'un système de compensation qui pourrait ainsi permettre l'accès à un plus grand

nombre et donc d'améliorer l'équité d'accès.

Mais mettre des services à la disposition de la population ne suffit pas à les

rendre automatiquement accessibles. Ce n'est pas qu'un service existe qu'il est

nécessairement utilisé. Il y a là matière à un important travail d'I.E.C. qui devrait être

bien assimilée.

• Moduler de façon radicale les techniques d'I.E.C. car une des causes d'échec de

l'éducation la mieux reconnue est son uniformité et sa standardisation.

L'éducation sanitaire ne matière de tuberculose devrait permettre aux cibles de

prendre le plus tôt possible des décisions quand il y a symptômes évocateurs de

tuberculose.

L'éducation sanitaire ne peut plus se réduire à une simple information : c'est un

processus par étapes, qui devrait comprendre un ensemble d'activités organisées de

sensibilisation, d'information, d'apprentissage, de soutien psychologique de manière

s'attaquer aux obstacles psychologiques et culturels autour de la tuberculose.

Les programmes d'éducation doivent être contextuels et individualisés, c'est-à-

dire qu'ils doivent prendre en compte les potentialités d'apprentissage de chacun. Il

s'agirait donc d'une didactique, source de motivation.

L'éducation sanitaire est une activité qui nécessite une véritable compétence de

la part de l'éducateur. Il devrait donc y avoir notion de formation des éducateurs qui

devrait comporter un volet psychopédagogique.

- Pour obtenir un changement dans les comportements, les personnels de santé doivent

sensibiliser les personnes susceptibles de faire évoluer les attitudes des collectivités : les

tuberculeux guéris représentent le profil de cette population dans notre étude. Nous

suggérons des subventions par le P.N.T. de ce groupe de population, leur aidant dans

leur réinsertion sociale et professionnelle en échange de leur aide dans le cadre de la

bonne assimilation de l'I.E.C. Cela consiste tout d'abord à les regrouper autour d'un

intérêt commun.

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Page 100: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Insérer dans les programmes scolaires des enfants le thème : I.E.C. en matière de

tuberculose.

- Intensification de la sensibilisation au niveau de la population active.

- Faire connaître à travers l'éducation sanitaire, à la population que la tuberculose est

une maladie infectieuse,

* contagieuse : il peut y avoir un risque accru d'extension dans la population

* acquise et non héréditaire ou par malédiction

* non honteuse

* et tout à fait curable et sans séquelles si la maladie a été diagnostiquée

précocement, et le traitement est bien suivi

- Faire en sorte que toute vieille conception négative concernant la tuberculose soit

abandonnée.

- Faire savoir la population que la tuberculose est une maladie cosmopolite

actuellement, n'épargnant aucune couche sociale à cause du lien étroit et dangereux

qu'elle entretient avec l'infection à VIH, donc abandonner la conception disant que la

tuberculose soit une maladie de la classe défavorisée.

- Faire connaître à la population cible de l'existence de structures déjà mises en place

par le P.N.T., de l'existence de CDT et de CT décentralisés dans leur localité ou tout au

moins dans les environs et leur informer de la gratuité de la prise en charge de la

tuberculose.

- Médialisation de l'I.E.C.

• Surtout, en se basant sur les résultats de notre étude, former et recycler les personnels

médicaux et paramédicaux impliqués directement ou non dans le P.N.T. pour qu'ils

arrivent à diagnostiquer le plus tôt possible les malades tuberculeux surtout à TPM+,

sources de contamination.

• Conscientiser tout personnel médical ou paramédical de l'ampleur du problème et que

la lutte antituberculeuse est l'affaire de tous.

• Renforcer les surveillances épidémiologiques.

• Faire en sorte que l'arbre décisionnel face à un tousseur chronique (Annexe I) soit

correctement appliqué par tout personnel sanitaire même indirectement touché par le

P.N.T. Ceci exige un minimum de conscience professionnel.

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Page 101: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

• Promouvoir le recyclage des personnels de laboratoire oeuvrant dans le P.N.T. pour

qu'ils utilisent correctement les règles techniques concernant l'examen bacilloscopique.

• Renforcer les contrôles de qualité des laboratoires oeuvrant dans le P.NT. afin d'éviter

les préjudices pour les patients (cas de diagnostic faux négatif) et pour réduire au

minimum les marges d'erreur.

• Pallier au sous-équipement de centres de référence et des laboratoires.

• Mise ne place d'un comité de sensibilisation massive permanente à tous les niveaux.

• Nécessité d'interaction entre le P.N.T. et le programme national de lutte contre le

SIDA. Tout malade tuberculeux diagnostiqué devrait systématiquement faire la

sérologie du VIH et inversement.

CONCLUSION

L'objectif principal de notre étude est de déterminer les facteurs et causes du

retard de diagnostic de la tuberculose pulmonaire à microscopie positive afin de rompre

le plus tôt possible la chaîne de transmission de la maladie.

Il s'agit d'une étude prospective concernant 60 cas de malades de TPM+

nouveaux cas pendant la période entre le 01 Juillet 2000 et le 30 Novembre 2000, vus

dans le CHR/F - Pneumo de Fianarantsoa, un des CDT implantés dans la région.

Comme il n'y a aucun cas de malades diagnostiqué TPM dans le délai normal, on

peut dire donc qu'il reste beaucoup d'efforts à déployer en matière de tuberculose.

Cette étude nous a permis :

- d'étudier les facteurs étiologiques qui peuvent influer sur le retard de

diagnostic ;

- de soulever point par point les principaux motifs du retard de diagnostic ;

- d'illustrer par quelques suggestions les efforts qui devraient être déployer

pour rompre le plus tôt possible la chaîne de transmission de la maladie et d'éradiquer la

tuberculose à long terme.

Les principaux motifs de retard restent les problèmes socio-économiques vue la

faiblesse de la potentialité économique dans la région. Les questions d'ordre

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Page 102: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

psychologique ne sont pas négligeables non plus. Il y a aussi la mauvaise assimilation

du P.N.T. au niveau de la population et aussi des personnels sanitaires oeuvrant dans le

domaine.

L'éradication de la tuberculose demande un effort constant voire un travail de

longue haleine.

84

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Page 103: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

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Page 107: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

VELIRANO

« Eto anatrehan’ny ZANAHARY, eto anoloan’ireo Mpampianatra ahy, sy ireo

Mpiara-mianatra tamiko eto amin’ity toeram-pianarana ity ary eto anoloan’ny sarin’i

Hippocrate.

Dia manome toky sy mianiana aho fa hanaja lalandava ny fitsipika hitandrovana

ny voninahitra sy ny fahamarinana eo ampanatontosana ny raharaham-pitsaboina.

Ho tsaboiko maimaim-poana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny

rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho

mba hahazoana mizara aminy ny karama mety ho azo.

Raha tafiditra an-tranon’olona aho, dia tsy hahita izay zava-miseho ao ny

masoko, ka tanako ho ahy samy irery ny tsiambaratelo aboraka amiko ary ny asako tsy

avelako hatao fitaovana hanatontosana zavatra mamoafady na hanamorana faminta-

keloka.

Tsy ekeko ho efitra hanelanelana ny adidiko amin’ny olona tsaboiko ny anton-

javatra ara-pinoana sy ara-pirenena, na ara-pirazanana, na ara-pirehana ary ara-tsaranga.

Hajaiko tanteraka ny ain’olombelona, ary tsy hahazo mampiasa ny fahalalako ho

enti-manohitra ny lalanàn’ny maha-olona aho na dia vozonana aza.

Manaja sy mankasitraka ireo Mpampianatra ahy aho, ka mampita amin’ny

taranany ny fahaizana noraisiko tamin’izy ireo.

Ho toavin’ny Mpiara-belona amiko anie ho raha mahatanteraka ny velirano

nataoko.

Ho rakotry ny henatra sy rabirabian’ireo Mpitsabo namako kosa raha mivadika

amin’izany ».

Page 108: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

PERMIS D'IMPRIMER

LU ET APPROUVE

Le Président de thèse

Signé : Professeur RATOVO Fortunat

VU ET PERMIS D'IMPRIMER

Le Doyen de la Faculté de Médecine

d'Antananarivo

Signé : Professeur RAJAONARIVELO Paul

Page 109: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Name and First name : RANDRIA Nirimanana Mireille Viviane

Title of thesis : "ETIOLOGICAL APPROACH OF DIAGNOSIS DELAY OF

SMEAR-POSITIVE PULMONARY TUBERCULOSIS

NEW CASES"

SUMMARY

Classification : Public Health Number of pages : 87 Number of tables : 25

Number of figures : 23 Number of appendix : 02 Number of photos : 00

Number of plan : 00 Number of references : 63

The objective of this study is to show the importance of precocious diagnosis to

smear - positive pulmonary tuberculosis.

The prospective survey concerns 60 cases of smear - positive pulmonary

tuberculosis, new cases, observed at the Pneumology service of Fianarantsoa CHR,

identified as CDT, between July 1st, 2000 and November 30, 2000.

All the patients have done diagnosis delay. They are listed according to the

period of diagnosis delay and epidemiological parameters.

The fight against poverty, with an applied National Tuberculosis Control

Program could remedy this diagnosis delay problem.

Key-words : Diagnosis delay - Tuberculosis - Smear - Positive pulmonary tuberculosis

New cases - CHR/F - Pneumo.

Thesis director : Professor RATOVO Fortunat

Assisted by : Doctor RANDRIANANTOANDRO Laurent

Author address : Lot près II - J - 3 Ivory-Sud 301 Fianarantsoa

Page 110: APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC DE LA

Nom et Prénoms : RANDRIA Nirimanana Mireille Viviane

Titre de la thèse : "APPROCHE ETIOLOGIQUE DU RETARD DE DIAGNOSTIC

DE LA TUBERCULOSE PULMONAIRE A MICROSCOPIE

POSITIVE NOUVEAUX CAS".

RESUME

Rubrique : Santé Publique Nombre de pages : 87 Nombre de tableaux : 25

Nombre de figures : 23 Nombre de schémas : 00 Nombre de photos : 00

Nombre d'annexes : 02 Nombre de références bibliographiques : 63

L'objectif de cette étude est de monter l'importance de la précocité du diagnostic

de la TPM+

L'étude prospective porte sur 60 cas de TPM+, nouveaux cas, observés dans le

service de Pneumologie du CHR de Fianarantsoa, identifié comme CDT, du 01 Juillet

2000 au 30 Novembre 2000.

Tous les malades ont fait des retards de diagnostic. Ils sont classés selon le délai

du retard et les paramètres épidémiologiques.

Les conditions socio-économiques défavorables constituent, avec leurs

composantes, les principales causes du retard de diagnostic.

La lutte contre la pauvreté avec un P.N.T. bien appliqué pourraient remédier à ce

problème de retard de diagnostic.

Mots-clés : Retard de diagnostic - Tuberculose - TPM+ - Nouveaux cas

CHR/F - Pneumo.

Directeur de la thèse : Professeur RATOVO Fortunat

Rapporteur de la thèse : Docteur RANDRIANANTOANDRO Laurent

Adresse de l'auteur : Lot près II - J - 3 Ivory-Sud 301 Fianarantsoa