recto colite ulcero-hemmoragique fmc pr arbaoui chu tlemcen
TRANSCRIPT
LA RECTOCOLITE ULCÉRO-HÉMORRAGIQUE
Pr Ag B. ARBAOUI Hépato-Gastroentérologue CHU Tlemcen
FMC 25 Mai 2013
Historique
Le premier cas décrit de RCUH fut reporté par Sir S. Wilks dans :
« London Médical Times and Gazette» en 1859 suite à l’autopsie d’une jeune femme, Isabella, dont le décès avait été attribué à un empoisonnement.
En 1875, Wilks et Moxon furent
les premiers à la présenter comme pathologie non infectieuse.
Définition
RCH appartient aux MICI (IBD ) Incidence stable :
• Zones à incidence élevée : Europe de l’Ouest et du Nord,USA : 45 à 80 / 100 000 habitants.
• Zones à incidence basse: Asie,Afrique,Europe de l’Est
Étiologie : Multifactorielles Age : âge moyen :34 ans .
2 pics de fréquence entre 15 et 25 ans et vers 45 ans
Sexe ratio :environ 1
EPIDEMIOLOGIE
High
Medium
Low
Prévalence globale des MICI
Prévalence MICI
XVèmes JAFHGE Alger, 13-14-15 Décembre 2012
NERICH et al. 2006. Geographical variations of inflammatory bowel disease in France
ANNEE Prévalence/105 HRCH
Prévalence/105 H MC
Espagne 1980 - 1981 43,4 19,8
France 1993 - 2005 60 100
Japon 1991 18,1 5,8
Algérie 2003 - 2006 20,7 22,3
Antigènes luminaux ( Troubles de la réponse immune de l’hôte : production cytokines)
Antigènes luminaux ( Troubles de la réponse immune de l’hôte : production cytokines)
Facteurs Environnementaux
(Microflore )
Facteurs Environnementaux
(Microflore )
IBDIBDSusceptibilitéSusceptibilité
GénétiqueGénétique(chromosome 3, 7 et 12)
Théories étiologiques actuelles des MICI
Shanahan F. IBD 2000Réaction immunitaire excessive
Facteurs d’environnements incriminés dans les MICI
• Listeria, rougeole, mycobactéries, Pseudomonas Fluorescens, E Coli adhérent-invasif, Yersinia
• Antibiothérapie• Absence d’allaitement
maternel• Infections (extra)
intestinales dans la petite enfance
• Hygiène domestique
• Tabac • Appendicectomie• Contraception orale• Vaccins• Stress• Absence d’exercice
physique• Sodas et sucreries• Microparticules alimentaires
RCH :- Tabac : du risque de 40% - Appendicectomie : risque de 70% (modification de la réponse du système immunitaire muqueux intestinal?)
Consommation de cigaretteset risque de MICI
0 1 2 3
MC
RCH
95% CI
OR cumulé
95% CI
Calkins Dig Dis Sci 1989 Metaanalyse 9 études cas-témoins
L’appendicectomie pour appendicite dans l’enfance protège de la RCH
Andersson et al N Engl J Med 2001
Le risque relatif de RCH est de 8 chez les proches d’une personne porteuse de MICI,
Toute fois cette prédisposition familiale est moins importante que dans la MC: Taux de concordance pour la RCH est de 15% chez les jumeaux monozygotes (versus 50% MC)
Gènes de susceptibilité sont identifiés et localisés sur les chromosome 3, 7 et 12
Des associations entre HLA DR2 et RCH st rapportées (DR1 et DQW5 dans MC)
FACTEURS GENETIQUES:
Initiation Luminal Immune Inflammation Follow factors response up
VirusBacteria
Infections,NSAR,Toxins
Bacteria(LPS,PG-PS)
&Food
antigens
Normal regulation
Genetic
dysregulation
Down-regulation Healing
Amplification
Chronicinflammation,
Tissue destructionFibrosis
Pathophysiological hypothesis of IBD
Acute Inflammation
Bonne
santé
SubclinicalInflammation
SymptomaticInflammation
Complications Handicap
HISTOIRE NATURELLE DES MICI
Inflammation
infra-clinique
Inflammation
symptomatiqueComplications Mort
Guérison
Reconnaître la MICI
Interrogatoire
Manifestations cliniquesVariables
TOPOGRAPHIQUE DES LÉSIONS
Signes digestifs et généraux révélateurs d’une RCH
Diarrhée 78%
Rectorragies 74%
Douleurs abdominales 72%
Amaigrissement 59%
Syndrome dysentérique, proctalgie
51%
Alternance diarrhée-constipation
12%
Vomissements 10%
1. Aphtes :
30% MC et RCH (Id. poussées )
2. Érythème noueux :
0,5% à 15%
RCH pancolique et MC colique
3. Pyoderma gangrenosum :
2 à 4% MICI
MICI dans 15 à 40% des P.G
RCH+++ (3x MC) pancolique
4. Vascularite :
Exceptionnel, +/- cryo
Pfs association avec P.G
5. « métastases » cutanées
MANIFESTATIONS CUTANÉES (1)
MANIFESTATIONS CUTANÉES (2)
65% MC et 40% RCH Delaporte, Research Clinical Forum 1998
Atteintes ostéo-articulaires associées aux MICI
a. Spondylarthite ankylosante :
1-5% (A et B )
a. Sacro-iléite isolée :10% (C)
b. Oligo-arthrite périphérique :
15-20%
d. Troubles métaboliques osseux (ostéopénie, ostéoporose, ostéomalacie)
C
Spondylarthite ankylosante
Sacro-iléite isolée
Atteintes ostéo-articulaires associées aux MICI
a. Spondylarthite ankylosante :1-5% (A et B )
b. Sacro-iléite isolée :10% (C)
c. Oligo-arthrite périphérique : 15-20%
d. Troubles métaboliques osseux (ostéopénie, ostéoporose, ostéomalacie)
C
Spondylarthite ankylosante
Sacro-iléite isolée
Atteintes hépatobiliaires associées aux MICI
a. Cholangite sclérosante primitive (RCH, indep poussées) :0,5 a 5,5%
b. Hépatite chronique , CBP
c. Cholangiocarcinome
d. Stéatose
e. Lithiase biliaire
DÉPISTAGE : tests biologiques Hépatiques (PA,TRANS , ….)
Cholangite sclérosante primitive
Patients with PSC represent a subgroup at higher risk of cancer and they should have annual coloscopy
Manifestations ano-périnéales(surtout maladie de Crhon)
• Prévalence augmente si lésions distales
– 20% si MC Iléo-colique dte
– >50% si MC du colon G et du rectum
• Lésions spécifiques
– Ulcération, fistule/abcès, sténose
• Lésions non spécifiques
– Dues à la macération et la diarrhée
– Oedème, dermite périanale, pseudomarisques
– Fissures commissurales, fistules cryptoglandulaires, hémorroides
Fissure anale
Abcès anal
Manifestations extra-intestinales: Swiss IBD cohort
CD UC IBD total Number of patients 580 (61%) 370 (39%) 950 Female 311 (54%) 177 (48%)
Age at enrolment 41±15 42±14 43±15 Disease duration (mean±SD) 11±9 9±9 10±9 EIM frequency 249/580 (42.9%) 113/370 (30.5%) 362/950 (38.1%)
Number of EIM : 1 2 3 4 5
160 (27.6%)57 (9.8%)21 (3.6%)
6 (1%)5 (0.9%)
85 (23%)23 (6.2%)3 (0.8%)2 (0.5%)
0
245 (25.8%)81 (8.5%)26 (2.8%)8 (0.8%)2 (0.2%)
EIM type and frequency Arthritis Uveitis Pyoderma gangrenosum Erythema nodosum Aphthous Stomatitis Ankylosing spondylitis Primary scleros. cholangitis Psoriasis
193 (33.3%)36 (6.2%)9 (1.5%)
36 (6.2%)57 (9.8%)33 (5.7%)4 (0.7%)
11 (1.9%)
79 (21.3%)14 (3.8%)8 (2.2%)
12 (3.2%)13 (3.5%)6 (1.6%)
13 (3.5%)3 (0.8%)
272 (28.6%)50 (5.3%)17 (1.8%)48 (5.1%)70 (7.4%)39 (4.1%)17 (1.8%)14 (1.5%)
Vavricka et al Am J Gastro 2010
Biologie Anémie ferriprive (ou saignement ou inflammatoire ) Hyprleucocytose inconstante ,Thrombocytose Sd inflammatoire (VS, CRP+++) Désordres électrolytiques (hypokaliémie, hyponatrémie,
hypomagnésémie, hypocalcémie,..) Hypoalbuminémie (diarrhée importante +++) pANCA (anticorps anticytoplasme des polynucléaires neutrophiles)
60-70% des RCH (ASCA = anti-saccharomyces cerevisiae : MC)
Anomalies de la fonction hépatique (hépatite autoimmune, association à une cholangite sclérosante primitive)
L’examen des selles: Bactériologie : dans un but de diagnostic différentiel
Recherche de toxique de clostridium. Parasitologie : rechercher surinfection amibienne intestinale
COLOSCOPIE : l’examen de référence
Coloscopie :la RCH se caractérise
Topographie et répartition des lésions élémentaires
DESCRIPTION DES ASPECTS ÉLÉMENTAIRES CICATRICIELS
Cicatrice d’ulcération: – Plane ou légèrement déprimée, blanchâtre , pale,
dépoli avec réapparition de la vascularisation.
Pseudopolypes MC>RCH: – Séquelles hypertrophiques de qcq mm à 2-3cm. – Parfois congestif ou surmontée d’une muqueuse
blanchâtre ulcérée. Sténose cicatricielle:
– Aspect tubulé du colon avec retrécissemment – Localisé en particulier au cours des formes
cicatricielles et évoluée.
Formes modérées de RCH
RCH pseudo polypes
Examens radiologiques: Peu de place au cours de la RCH
en poussée légère à modérée.
Le lavement baryté : A perdu beaucoup de son intérêt Seule indication: la recherche
d’un micro-rectum, évaluée sur un cliché de profil par le diamètre
Stade précoce: anomalie de tonus , diminution d’expansibilités , les haustrations sont festonnées et ont tendance à disparaître
Examens radiologiques I1
2
Discrète diminution du calibre et disparition des haustrations du colon gauche
Sce HGE CHUT
Ulcérations profondescolique gauche
images en doubles contours liée a la confluence d’ulcérations
en « boutons de chemise »
F.INTERMÉDIAIRES
Aspect rigide du colon diminution du calibre et de la langueur aboutissant à une microcolie et microrectie
STADE SÉQUELLAIRE
Sce HGE CHUT
Examens radiologiques II :Dans les formes plus graves
Abdomen sans préparation. Colite ulcéreuse compliquée d’une colectasie.
Recto-colite hémorragique. Lavement baryté en double contraste. Aspect de granité muqueux avec colon tubulé.
Recto-colite hémorragique. Scanner. Epaississement pariétal du colon sigmoïde avec aspect tubulé (flèche).
Cholangite sclérosante compliquant une recto-colite hémorragique. Cholangio-IRM. Alternance de sténoses et
dilatations des voies biliaires intra-hépatiques
Quelle place pour les biopsies?
Inflammation muqueuse et érosion Abcès cryptique
Anomalies architecturales des cryptes et dysplasie
Inflammation muqueuse et érosion Abcès cryptique
Anomalies architecturales des cryptes et dysplasie
Classification EPIMAD
Formes cliniques Ia
SELON L’INTENSITÉ DE LA POUSSÉE: Critères de Truelove et Witts
Critères d’Oxford modifiés : plus sensibles, prennent en compte : Nombre de selles. Au moins l’un des autres critères et/ou une albuminémie < 35 g / l.
Formes cliniques Ib
ENDOSCOPIE :Courte prudente et sans préparation préalable : signes sévères.
Evolution spontanée : vers la complication Pronostic : fonction de la précocité du TRT
Distension colique >6cmColectasie
Ou le score de Lichtiger
Score maximum = 21
Colite grave: > 10-12
Réponse clinique < 10
(2 jours consécutifs)
Critères de Truelove
Score de Lichtiger
Lichtiger et al NEJM 1994
J2J1
Formes cliniques II
Formes cliniques III
45 %
35 %
20 %
Formes topographiques
Formes cliniques IV
Formes avec Manifestations extra intestinales
Formes cliniques V
• RCH de l’enfant :Rare, svt pancoliques Retard staturopondéral et
pubertaire.
• RCH de la femme enceinte Survient en période de
rémission : bien tolérée, mais peut responsable de poussées au début de son évolution ou dans le post partum
Concomitante d’une poussée : peut être un facteur aggravant.
• RCH du sujet âgé : Diagnostic différentiel : cancer, colite ischémique, diverticulite
Formes compliquées
• Colectasie ou mégacolon toxique :1,6 – 13 % (pancolite +++ )
• Hémorragie sévère est rare• Perforation, 2- 8 % cas• Sténose, • Septicémie
Cancer colo-rectal : le risque global de survenue d'un cancer colique au cours de la RCH est de 3,7%
Le risque cumulé: 2% à 10 ans 8% à 20 ans 18% à 30 ans
Formes compliquéesFormes selon le terrain
La durée d’évolution de la maladie est le principal FDR de CCR au cours de la RCH
Passé le cap de 8-10 ans d’évolution, le risque est supposé augmenter de 0,5 à 1 % chaque année2
Prévention du risque Chimioprophylaxie par 5-ASASurveillance histo-endoscopique régulière, même en phase de quiescence après 8 ans d’évolution
1. Eaden JA et al., Gut 2001;48:526-352. Munkholm P. Aliment Pharmacol Ther 2003;18 (Suppl 2):1-5
2%
8%
18%
Pro
babi
lité
cum
ulée
(%
)
Temps écoulé depuis le diagnostic (années)
Risque cumulé de développer un cancer colo-rectal dans la RCH1
Diagnostic différentiel
Campylobacter Behcet tuberculose entérite radique
colite chronique diverticulaire ischémie actinomycoseiléite aiguë isolée Lupus abcès aseptiques sarcoïdose colite de diversion
Salmonella adénocarcinome de l’intestin anisakiase
déficit immunitaire amibiase mycobactéries atypiquesendométriose granulomatose septique familiale CMV gastroentérite à éosinophiles
Clostridium difficile Histoplasmose purpura rhumatoïde Klebsiella Oxytoca MST amylose
lymphome de l’intestin Ulcère solitaire du rectum Yersiniapolyangéite microscopique Déficits en facteurs du
complément AINS Diverticulite droite Wegener Typhlite
Granulomatose orofaciale herpès malakoplakie endométrioseLésions intestinales associées à la spondylarthrite ankylosante GVH
Diagnostic différentiel avec la maladie de Crohn 2
Diagnostic différentiel avec la maladie de Crhon 1
Diagnostic différentiel avec la tuberculose colique isolée
Rectite à gonocoques Treponema pallidum, Chlamydia, herpes virus Colite à CMV chez les
sujets VIH+ Schistosomiase,
balantidium coli Strongyloïdes stercoralis
HomosexuelsHIV
Immunodéprimés
Diagnostic différentiel : Colites infectieuses
Autres diagnostics
Saignement hémorroïdaire Sigmoïdite diverticulaire Colite ischémique Colites médicamenteuses: vasoconstricteurs (ergotamine,
amphétamines, digitaliques) ou non (AINS++, phénotiazines, méthotrexate, pénicillamine, aspirine, alpha-méthyl-dopa)
Colites toxiques (cocaïnes) ou chimiques (ac acétique…) Behcet, vascularite, lymphome diffus, colite neutropénique,
colite post-radique, colite collagène.
Evolution de la RCH
A long terme: la survie est légèrement ≠ de la population générale.
Le Traitement
Pr Ag B. ARBAOUI Hépato-Gastroentérologue
CHU TlemcenFMC 25 Mai 2013
Objectifs du traitement
Moyens généraux : régime sans résidu voire alimentation parentérale, antispasmodiques...
Moyens médicaux :
Moyens chirurgicaux
- ANTIBIOTIQUES : Métronidazole (Flagyl°)
Ciprofloxacine (Ciflox°)
- SALICYLÉS : 5ASA (Pentasa°) [comp, lavt, suppo]
- CORTICOÏDES [comp, inj, lavt, mousse rectale]
- Immunosuppresseurs (imurel), anti-tnf α (rémicade)
MICI: Principaux Médicaments
Mise a Jour
régulière des
Recommandations
de La PEC
Choix du Traitement rapport bénéfice-risque
Traitement symptomatique
De la diarrhée :– Loperamide; CI dans les formes graves : rôle dans le déclenchement d’un
mégacolon toxique.– Des topiques intestinaux adsorbants : Diosmectite, Montmorillonite
Beidellitique (SmectaR, BedelixR) à raison de 2 sachets 2 fois par jour à distance des repas.
Des douleurs abdominales :– Utiliser antispasmodiques non anticholinergiques, Phlogoglucinol (SpasfonR),
Mébévérine (DuspatatlinR), Trimébutine (DebridatR)
De l’anémie :– Des transfusions sanguines isogroupe isorhésus si l’anémie est importante– En cas d’anémie ferriprive, administration de fer par voie IV est préférée aux
formes orales ( douleurs abdominales et colorent les selles).
Des surinfections :– ATB n’est nécessaire que dans les formes graves ; inutile dans les autres
formes ; nos climats (40%) Métronidazole (1,5g per os/7 à 10 jours)
Les Dérivés salicylés
La Sulfasalazine
Salazopyrine: 5ASA + Sulfapyridine
Posologie : attaque :3 à 6 g/j pdt 6 – 8 S– entretien : 2 g/j à vie
Effets secondaires :
Digestifs, céphalées.
Manifestations d’hypersensibilité : Eruption, Fièvre, Hépatite, Arthralgies.
Troubles hématologiques : Anémie , Neutropénie, Thrombopénie.
Glomérulopathie, néphrite
Surveillance: Bilan biologique , préalable, surveillance clinique.
Diminution de dose : IR, hépatite sévère; Arrêt : agranulocytose.
L’acide 5-aminosalicylique (5-ASA)
Dépourvu de Sulfapyridine peu toxique.
Penatasa (Mesalazine) : Cp 500 mg/Lavement 1g/Supp 1g.
Rowasa (Mesalazine):Cp et supp 500 mg
Posologie : attaque : 1,6 à 4g/j pdt 6 a 8 S – entretien : 0,75 à 2 g / j à vie
Effets secondaires :
Diarrhée avec Olsalazine (25% des cas),
Moins fréquent qu’avec Salapoyrine.
Grossesse :ne pas dépasser 2g/j.
Surveillance : Créatinémie avant TRT, 3 mois, puis tous les 6 mois.
EFFET PRÉVENTIF DU CCR : ECCO : 1.2g/j ( RISQUE <50%)
Nom de la molécule Nom commercial du
médicament
Formes Doses
Sulfasalazine Salazopyrine® Orale à 500 mg 3-5 g/J
Mésalazine Fivasa® Orale à 400 et 800 mgSuppositoire à 500 mg
0,8-3,2g/J
Mésalazine Pentasa® Orale à 500 mg et 1gSuppositoire à 1 gSolution pour lavement 1 g
2-4 g/J1g/J
Mésalazine Rowasa® Orale à 250 et 500 mgSuppositoire à 500 mg
2-4g/J1-1,5g/J
Olsalazine Dipentum® Orale à 250 mg et 500 mg 1,5-2g/J
Acide paraaminosalicylé
Quadrasa® Solution pour lavement à 2 g 2g/J
LES CORTICOÏDES
-
Efficaces : poussées modérées à sévères (RCH , Crohn)
- Corticoïdes IV= La base du TRT des poussées graves de la colite
- Aucun effet en traitement d’entretien quelle qu’en soit la dose et quel qu’en soit le type
Limites du traitement :– CT résistance (16%)– CT dépendance (22%)– Effets indésirables / Tolérance
Corticoïdes
Corticoides SystémiquesCortancyl (Prednisone) : Cp 5 – 20 mg.
Solupred (Sulfobenzoate de Prednisolone): Cp 5 - 20 mg
Médrol (Methyl Prednisolone) : Cp 4, 16, 32 mg.
Solumédrol* (Methyl Prednisolone) : forme injectable 20, 40, 120 mg
• Posologie : 0,5 à 1 mg/Kg/j selon sévérité de la poussée.
• Durée : TRT d’attaque : Posologie maintenue jusqu’à rémission + 1 sem puis réduction de la posologie de 10 mg tous les 10 jours jusqu’à demi dose puis réduction de 5 mg/semaine.
• Effets Secondaires :• Ostéopénie, Ostéonécrose • Amyotrophie – Myopathie.• Risque de retard de croissance.• Troubles endocriniens :
– Syndrome de cushing iatrogène.
– Atrophie des corticosurrénales.– Révélation d’un diabète latent.
• Troubles neuropsychiques :• Glaucome - Cataracte.• Hypokaliémie - Rétention hydro
sodée.• Infections • Acné.
Corticoïdes
Corticoides SystémiquesCortancyl (Prednisone) : Cp 5 – 20 mg.
Solupred (Sulfobenzoate de Prednisolone): Cp 5 - 20 mg
Médrol (Methyl Prednisolone) : Cp 4, 16, 32 mg.
Solumédrol* (Methyl Prednisolone) : forme injectable 20, 40, 120 mg
• Posologie : 0,5 à 1 mg/Kg/j selon sévérité de la poussée.
• Durée : TRT d’attaque : Posologie maintenue jusqu’à rémission + 1 sem puis réduction de la posologie de 10 mg tous les 10 jours jusqu’à demi dose puis réduction de 5 mg/semaine.
• Effets Secondaires :• Ostéopénie, Ostéonécrose • Amyotrophie – Myopathie.• Risque de retard de croissance.• Troubles endocriniens :
– Syndrome de cushing iatrogène.
– Atrophie des corticosurrénales.– Révélation d’un diabète latent.
• Troubles neuropsychiques :• Glaucome - Cataracte.• Hypokaliémie - Rétention hydro
sodée.• Infections • Acné.Util
isatio
n au long co
urs im
possible
Corticoïdes
CTC topiques oraux• Une action topique intestinale.• Faible effet systémique.• Le Budésonide :
– Une libération iléocolique droite.
– La biodisponibilité systémique : 10 % donc, non efficace sur les MEI.
• Posologie : gel 3 mg.
Dose : 9 mg / j.
Durée : 8 semaines, avec réduction de 3 mg/15 j.
CTC topiques par voie rectale
• Betnesol* (Bethamétasone) ;• Proctocort (Hydrocortisone) ;
Solupred ;• TRT d’attaque : 1 dose/j
pendant 15 – 20 j• TRT d’entretien: 1 dose/3–6 j
Corticoïdes
CTC topiques oraux• Une action topique intestinale.• Faible effet systémique.• Le Budésonide :
– Une libération iléocolique droite.
– La biodisponibilité systémique : 10 % donc, non efficace sur les MEI.
• Posologie : gel 3 mg.
Dose : 9 mg / j.
Durée : 8 semaines, avec réduction de 3 mg/15 j.
CTC topiques par voie rectale
• Betnesol* (Bethamétasone) ;• Proctocort (Hydrocortisone) ;
Solupred ;• TRT d’attaque : 1 dose/j
pendant 15 – 20 j• TRT d’entretien: 1 dose/3–6 j
Utilisation au long cours impossible
Nom de la molécule
Nom commercial
du médicament
Formes posologie Délai d’action
Azathioprine Imurel Cp 50mg 2-2,5mg/Kg/J 3-6 mois
6 Mercaptopurine Purinethol Cp 50mg 1-1,5mg/Kg/J
Méthotrexate Inj: 10;25 mg
25 mg/S attaque10-15 mg/S entretien
2mois
Ciclosporine SandimumNeoral
Inj:50mgCp:10,20,50,100mg
2-4 mg/kg/J ≤ 8 J
Autres Médicaments
Azathioprine (Imurel ) le + utilisé 6-mercaptopurine (purinéthol)
- Efficaces en traitement d’entretien ( Crohn & RCH )
- Réservés : rechutes fréquentes, poussées sévères, dépendance aux corticoïdes, lésions périnéales.
- Réponse lente : ≥ 3mois, (pas d’indication dans l’urgence)
- Risques : - reprise de la MICI a l’interruption - Lymphomes EBV induits ( 2-3/1000 cas )
- Rapport bénéfice/risque : FAVORABLE (Imurel+++)
.
Les immunosuppresseurs :
Azathioprine et 6- Mercaptopurine
AzathioprinePer os en 1 prise au cours du repas• Posologie initiale de 2 à 2,5
mg/kg• Délai d’action long de 3 à 6 mois• Inefficacité affirmée après 6 à 9
mois de TRT• Risque de rechute dans l’année
aprèsarrêt: 50% 1 an / 20% 4 ans• Durée optimale de traitement > 4
ans
• Effets indésirables
• Fièvre, arthralgies, myalgies, éruption cutanée, vomissements, diarrhée, hépatite aigue et pancréatite aigue.
• Toxicité hématologique
• Toxicité hépatique
• Infections opportunistes :
• Cancer et lymphome
• Contre indications et précaution d’usage :Infection évolutive, notamment virale.
Sérologies HIV, HCV et HBV avant TRT.
Vaccins vivants atténués contre indiqués.
Grossesse : utilisation possible.
Allaitement CI.
Ciclosporine
• Indication: colite aiguë grave après échec des CTC
• Posologie: 2 mg/kg/j pdt 10 jours (3-14) puis 5-8 mg/kg/j per os 3-4 mois
• Efficacité : 6O% immédiate et 33% réponse prolongée (colectomie évitée)
• Surveillance: TA créatinine/cholestase/uricémie
Ciclosporinémie
Les effets indésirables: Les plus fréquemment, réversibles
• Paresthésies , hypertrichose , HTA tremblements ,I rénale modérée, Nausées ,vomissements
• Céphalées , Infections
• Des anomalies hépatiques
• Les accidents + sérieux: des crises d‘épilepsie, des sepsis sévères ou des infections opportunistes (aspergillose, pneumocystose, infection à CMV) Bacrtim
- Occupent aujourd’hui une place importante dans l’arsenal thérapeutique des MICI
- Ont l’avantage d’une efficacité rapide, mais l’inconvénient d’une perte d’efficacité fréquente dans le temps
- Depuis leur introduction:
* MC :indication : MC active sévère, MC fistulisante,sténosante, MEI,
- Augmentation de la proportion de Mdies inactives
- Diminution du recours à la chirurgie
* RCH: indication: RCH sévère active, Corticorésistance, MC sévère de l’enfant
Anti TNF: La Révolution ( Infliximab, Adalimumab, Certolizumab )
INFLIXIMAB
ADALIMUMAB
CERTOLIZUMAB
Franck CARBONNEL CHU Jean Minjoz
Effets secondaires :Infections respiratoires hautes et infections urinaires; infections sévères : pneumopathie, sepsis, miliaire tuberculeuse; Réactions d’intolérance : prurit, rash, fièvre, céphalées, douleurs abdominales, nausées ,lupus induit, névrite optique, Guillain barré, Autres maladies auto immunes : SEP,
Remicade*: Ac monoclonal chimérique (murin et humain) type IgG1 humanisé à 75 %.
Remicade*: Ac monoclonal chimérique (murin et humain) type IgG1 humanisé à 75 %.
Infliximab et RCH
ACT 1 / ACT2
L’infliximab (Rémicade®) et la révolution des biothérapies…
5-ASA, corticoïdes, azathioprine, méthotrexate< 1999
L’infliximab (Rémicade®) et la révolution des biothérapies…
Maladie de Crohn active sévère réfractaire et fistulisée réfractaire : traitement d’induction (S0, 2 et 6) puis perfusions à la demande1999
2003 Maladie de Crohn active sévère réfractaire et fistulisée réfractaire : traitement d’induction (S0, 2 et 6) puis traitement d’entretien
(perfusions toutes les 8 semaines)
2006 Rectocolite Hémorragique (RCH) active, modérée à sévère réfractaire (AMM européenne du 28 février 2006)
5-ASA, corticoïdes, azathioprine, méthotrexate< 1999
L’infliximab (Rémicade®) et la révolution des biothérapies…
Maladie de Crohn active sévère réfractaire et fistulisée réfractaire : traitement d’induction (S0, 2 et 6) puis perfusions à la demande1999
2003 Maladie de Crohn active sévère réfractaire et fistulisée réfractaire : traitement d’induction (S0, 2 et 6) puis traitement d’entretien
(perfusions toutes les 8 semaines)
2006 Rectocolite Hémorragique (RCH) active, modérée à sévère réfractaire (AMM européenne du 28 février 2006)
5-ASA, corticoïdes, azathioprine, méthotrexate< 1999
Autres anti-TNF : adalimumab, certolizumab
(Natalizumab, visilizumab…)
?
- Occupent aujourd’hui une place importante dans l’arsenal thérapeutique des MICI
- Ont l’avantage d’une efficacité rapide, mais l’inconvénient d’une perte d’efficacité fréquente dans le temps
- Depuis leur introduction:
* MC :indication : MC active sévère, MC fistulisante,sténosante, MEI,
- Augmentation de la proportion de Mdies inactives
- Diminution du recours à la chirurgie
* RCH: indication: RCH sévère active, Corticorésistance, MC sévère de l’enfant
Anti TNF: La Révolution ( Infliximab, Adalimumab, Certolizumab )
INFLIXIMAB
ADALIMUMAB
CERTOLIZUMAB
MICI
Attitudes Thérapeutiques
Attitude Classique: « Step up »
Crohn RCH
AZA/6-MP/ MTX
> 30> 30> 30> 30< 30< 30 VS
Necessité de TransfusionNecessité de Transfusion<75% Nle<75% NleNleNleHemoglobine
> 90> 90> 90> 90NleNlePouls
> 37.5> 37.5> 37.5> 37.5NleNleTemperature (C)
ContinuContinuFrequentFrequentIntermittentIntermittentSang dans les selles
>10>10>6>6<4<4Nbre selles /JMinimeMinimeMinimeMinime ModéréeModérée ModéréeModérée SevereSevereSevereSevere
Indice de Truelove
RECTO COLITE ULCERO HÉMORRAGIQUE
Poussées minimes a modérées
RECTITE COLITE GAUCHE
Echec
RCH DISTALE
5ASA suppo 1gr/j 14-28j
5ASA lavement 1gr/j + 5ASA /VO (2-4gr/j) ou trt local seul
5ASA VO (2-4gr/j)
Ou CTC local
Pancolite
5ASA /VO (2-4gr/j)+
5ASA /Voie Locale
4-8sem
Stéroïdes /VO
Echec a 2sem
RCH : Traitement de la poussée
1
Echec
A l’exclusion des formes compliquées
RCH Sévère :
> 5 évacuations glairo sanglantes/24h
et au moins un des signes suivants:
- Pouls >90/min
- Fièvre - Hb<10.5 g/dl
- VS>30
Poussées Sévères : 2
Poussées Sévères : 2
•Commencer les Corticoïdes sans Attendre les résultats microbiologiques +++++
voie intraveineuse : 40 mg méthylprednisolone ou 100 mg d'hydrocortisone 4x/jour.
Des doses plus élevées ne sont pas plus efficaces, mais des doses plus faibles sont moins efficaces
Poussées Sévères : 2 Corriger les troubles Hydro électrolytiques Lutter contre l’hypo (Mg , K+) : Dilatation colique Transfusion sanguine : Hb (10gr/dl) Héparine: S/C La mise au repos du TD : Pas d’impact Support nutritionnel si malnutrition Pas d’anticholinergiques, antidiarrhéiques, AINS et opiacés ( dilat colique) Antibiotiques si signes d’infection, terrain ID, En pré op
Surveillance (clinique , biologique , ASP ) +++/j
Poussées Sévères : 2- Bilan Biologique ( FNS, CRP,VS,Electrolytes ,Bilan hépatique) Radio ASP (éliminer une complication)
Endoscopie +- biopsies * signes endoscopiques de Gravité : * infection a Cyto mégalo virus (CMV)
Examen des selles : culture et dosage de la toxine du C.difficile
Bilan Infectieux : IDR , TLT ,dosage du Quantifierons: Infliximab ??
TDM abdominale si suspicion d’une complication
COLITE SÉVÈRE
Corticoïdes IV
TRT médical 2ème Ligne
ABSENCE DE RÉPONSE
COLECTOMIE
RÉPONSE :Disparition du sang
< 4 selles/j
????
Relais Corticoides VO
CORTICOIDES IV jusqu’à j7
J5= DÉCISION
Complication= Chirurgie
J3:≥8 selles GS/j+CRP›45 = Colectomie 85%cas
(Score de Lichtiger)
Ciclosporine ou Chirurgie ?
COLECTOMIE CICLOSPORINEPerforation (TDM), colectasie hémorragie grave, sepsis
Etat général préservé
Effets IIaires sévères et irréversibles de la ciclosporine
Refus chirurgie / Malade
Possibilité de guérison définitive de la RCH par la coloproctectomie
Résultats fonctionnels médiocres de la Chirurgie
Malade vu tardivement Malade vu précocement
Longue évolution de la maladie (risque de) dysplasie
Maladie récente
Poussées fréquentes Maladie peu évolutive
CI à la ciclosporine CI à l'anastomose iléo anale
Azathioprine inefficace Naïf pour l’Azathioprine
COLITE SÉVÈRE
J5= Ciclosporine
2-3mg/kg/j Ciclosporinémie : 200+/- 50µg/ml
J3= Evaluation
PAS DE RÉPONSE
COLECTOMIE : J3-J7
RÉPONSE
Relais : Ciclosporine/VO pdt 03 moisDébuté en même temps qu’un IS
(AZT, 6-Mercaptopurine )
maladie active malgré le prednisolone a 0.75mg/ kg/ j
sur une période de 4sem
COLITE RÉFRACTAIRE :
Maladie active ou en rechute en dépit des thiopurines a une dose appropriée
( 2-2.5mg/ kg /j) pour AZT et 0.75 mg/ kg/ j pour la 6MP pdt au moins 3mois
aux stéroïdes : aux Immunosuppresseurs :
-Eliminer : CMV , KC
-DGC confirmé :
* inhibiteurs de calcineurine , IS * Chirurgie * Infliximab si chirurgie non indiquée
-Confirmer le DGC - Eliminer les cpx - Introduire l’infx si non colectomie - pas d’interet a maintenir les IS
Traitement selon le profil évolutif de la maladie (1):
Traitement selon le profil évolutif de la maladie (2):
Rechute : Introduire AZT
Rechute sous Immunosuppresseurs : •Augmenter les doses (en l’absence d’effets II)•Si non Anti TNF
Le traitement chirurgical est nécessaire
- En urgence: colite aiguë grave compliquée
ou résistante au traitement médical - A froid : formes résistantes au TRT médical
patients à risque de cancer colorectal
- L'anastomose iléo-anale avec réservoir en J = l'intervention de référence: permet la guérison de la maladie en conservant la fonction sphinctérienne.
- L'anastomose iléo rectale : si rectum conservable , patients âgés à mauvaise fonction sphinctérienne, doute diagnostic avec une maladie de Crohn
PLACE DE LA CHIRURGIE DANS LA RCH:
Traitement chirurgical de la RCH
RCH Distale : RCH Étendue:
RECTITE : COLITE GAUCHE:
trt Local : 5 ASA en 1ère ligne
- 5-ASA /VO à dose minimale
(1 à 1,5 g/jour)
-Résistance : posologie plus forte
Trt combiné:5 ASA (oral , local ) en 2ème ligne
RCH : Traitement d’entretien
2000
- Maladie Inactive- Pas de Corticoides - Pas de Chirurgie - Vie Normale- Effets secondaires Minimes
- Contrôle des Symptômes - Rémission Clinique
HISTOIRE NATURELLE MEILLEURE CONNAISSANCE
Anti TNF
Le Traitement Conventionnel a-t-il changé l’histoire naturelle des MCI ?
Life before IBD
Life after IBD
La vie des MICI…
Conception:Geneticsusceptibility
Birth: Exposureto environment
Microscopicdisease
Clinicaldisease
Priming event
Triggering event
Diagnosis
Therapy
Unknownultimateoutcome
Remissionrecurrencesmedications
hospitalizationsoperationscancer, etc.
Response / no responseto therapy
?
Life with IBDEarly disease Late disease
Immunoregulatoryimbalance
Abnormalpermeability
Courtesy Prof. Fiocchi, USA
Résumé
Atteinte inflammatoire de la muqueuse recto-colique Symptômes majeurs: rectorragies, diarrhée sanglante Manifestations extra-intestinales: concomitantes aux poussées ++ Diagnostic (faisceau d’arguments ): clinique ,endoscopie, histologie Examens radiologiques : place si complications Diagnostic différentiel: entérocolites infectieuses+++ Complications majeures: hgies, colectasie, perforation, cancer
(durée, extension, cholangite sclérosante primitive) En général, les poussées répondent au trt médical Les CTC utilisés avec précaution (effets II, sevrage) Les IS et biothérapies ont amélioré le pronostic La chirurgie guérit la RCH (AIA ou AIR) La colite grave a un meilleur pronostic (ciclosporine, anti-TNFα) Surveillance est obligatoire (cancérisation)
Pont Eiffel cascades El Ourit Ruines de Mansourah
Citadelle El MechouarGrottes Beni Add - Ain Fezza -
TLEMCEN
Pr ARBAOUIHGE - CHU Tlemcen