numÉro 18 | du 9 au 15 mars 2015 la phrase portrait …bouygues immobilier, crédit agricole...

12
lejournaldugrandparis.fr ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ SOMMAIRE ENTREPRISES ACTUALITÉS P. 2 À 4 Interview Adeline Margerand « La Saemes, opérateur majeur du stationnement francilien » Le marché de Rungis en constant renouvellement BNP Paribas va accélérer et héberger des start-up CRÉATEURS P. 5 Groseille L’impression passe à table Deliza Azote liquide pour traiteurs Art&Blind Des cloisons made in France DOSSIER P. 6-7 Paris Ile-de-France 3 e métropole pour l’investissement international Le nombre d’investissements Greenfield est passé de 119 à 170 en Ile-de-France MARCHÉS PUBLICS P. 8 Les offres irrégulières, inacceptables ou inappropriées TERRITOIRES ACTUALITÉS P. 9 À 11 Grand Paris : les PLU soumis à l’avis conforme de la métropole Retour sur l’examen de la loi NOTRe des 4 et 5 mars Quelle intercommunalité pour le Grand Roissy ? Interview Manuel Flam « Nous souhaitons construire 11 000 logements dans le Grand Paris » « Cessez de considérer que notre volonté de gérer un certain nombre de questions dans une logique de proximité constitue un refus de la solidarité » Jacques Godron, Club des entreprises du Grand Paris p. 12 LA PHRASE SUR NOTRE SITE PORTRAIT LE CHIFFRE Patrick Ollier, député des Hauts-de-Seine 107  implantations de fonctions stratégiques en Ile-de-France en 2014, contre 60 en 2013 (source Paris-Ile de France capitale économique / KPMG) Safran / Isogeo / Ennesys / Spraed / Buzzcar / Ineval / Bulldozair / LBMG Worklabs / Altran / Neosquat / Celeste / Celeste / Cornis / Theravectys / BNP Paribas / Dualo / Finexkap / Perfpartner / Trinov / Groseille / Navya / NCC / Prologis / Adaccess / Sulzer / DataMedCare / Finsquare / Catopsys / Verteego / Airboxlab / Betem NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 U ne quinzaine de millions d’euros. Tel sera le montant du « budget propre » de la métropole du Grand Paris pour 2016. C’est Marylise Lebranchu elle-même qui a dévoilé ce chiffre vertigineusement faible, lors de l’examen en séance publique des dispositions de la loi NOTRe relatives à la métropole du Grand Paris. Ça calme, pourrait-on dire trivialement. Certes, le bud- get global de la métropole s’élèvera à 2,5 milliards d’euros. Mais compte tenu de l’extrême faiblesse du poids des compétences qu’elle exercera réellement, autres que programmatiques, la quasi-totalité de cette manne redescendra au niveau des communes et des territoires, par le biais de canaux que l’on ne se risquera pas, ici, de décrire. Marylise Lebranchu a fait un autre aveu, lors de l’examen de l’article 17 septdecies par les députés. « Pendant quatre ans, on ne touche pas à la fis- calité, donc aux inégalités. Nous l’avons accepté même s’il y a des poches de pauvreté sises à côté de poches de non-pauvreté, pour ne pas dire de richesses », a indiqué la ministre de la Décentralisation. Autant dire que si l’on analyse les perspectives métropolitaines par le seul prisme financier, l’on peut légitimement, comme l’ont fait certains parlementaires, parler d’une « métropole croupion ». On s’efforce, dans ces colonnes, de ne pas céder à la facilité du déclinisme. De même, « l’élu- bashing » n’est pas notre tasse de thé. Mais fran- chement, les parlementaires, pris collectivement, ne nous aident pas. Pourtant tout le monde semble d’accord sur l’objectif visé. « La recherche d’une meil- leure attractivité de la région est le fait générateur de la création de la MGP », a déclaré la ministre de la Décentralisation, répondant à Patrick Devedjian qui rappelait, une nouvelle fois, que la MGP doit avoir pour première vocation de lutter contre la concurrence de Londres. « Je vous conseille de lire le rapport de l’OCDE, qui soulignait à quel point la métropole parisienne constitue un gisement de croissance », poursuivait la ministre. Dès lors, comment expli- quer que la nécessité absolue d’allé- ger les procédures pour accélérer les projets d’aménagement du Grand Paris soit si cruellement absente des débats parlementaires ? Comment expliquer que les députés, censés incarner l’élite de la nation, affichent une telle constance dans leur aver- sion au changement ? Grand Paris : la parole aux chiffres ÉDITORIAL par Jacques Paquier rédacteur en chef Comment expliquer que la nécessité d’accélérer les projets soit absente des débats parlementaires ?

Upload: others

Post on 29-Sep-2020

0 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

Page 1: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

lejournaldugrandparis.fr

ENTREPRISES / TERRITOIRES / INNOVATIONS / ATTRACTIVITÉ

SOMMAIRE

ENTREPRISES

ACTUALITÉS P. 2 À 4Interview Adeline Margerand« La Saemes, opérateur majeur du stationnement francilien »

Le marché de Rungis en constant renouvellementBNP Paribas va accélérer et héberger des start-up

CRÉATEURS P. 5Groseille L’impression passe à tableDeliza Azote liquide pour traiteursArt&Blind Des cloisons made in France

DOSSIER P. 6-7Paris Ile-de-France 3e métropole pour l’investissement international Le nombre d’investissements Greenfield est passé de 119 à 170 en Ile-de-France

MARCHÉS PUBLICS P. 8Les offres irrégulières, inacceptables ou inappropriées

TERRITOIRES

ACTUALITÉS P. 9 À 11Grand Paris : les PLU soumis à l’avis conforme de la métropoleRetour sur l’examen de la loi NOTRe des 4 et 5 mars

Quelle intercommunalité pour le Grand Roissy ?Interview Manuel Flam« Nous souhaitons construire 11 000 logements dans le Grand Paris »

« Cessez de considérer que notre volonté de gérer un certain nombre de questions dans une logique de proximité constitue un refus de la solidarité »

Jacques Godron, Club des entreprises du Grand Paris p. 12

LA PHRASE SUR NOTRE SITEPORTRAIT LE CHIFFRE

Patrick Ollier, député des Hauts-de-Seine

107 implantations de fonctions stratégiques en Ile-de-France en 2014, contre 60 en 2013 (source Paris-Ile de France capitale économique / KPMG)

Safran / Isogeo / Ennesys /

Spraed / Buzzcar / Ineval /

Bulldozair / LBMG Worklabs /

Altran / Neosquat / Celeste /

Celeste / Cornis / Theravectys /

BNP Paribas / Dualo / Finexkap /

Perfpartner / Trinov / Groseille /

Navya / NCC / Prologis /

Adaccess / Sulzer / DataMedCare

/ Finsquare / Catopsys /

Verteego / Airboxlab / Betem

NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015

Une quinzaine de millions d’euros. Tel sera le montant du « budget propre » de la métropole du Grand Paris pour 2016. C’est Marylise Lebranchu elle-même qui a dévoilé

ce chiffre vertigineusement faible, lors de l’examen en séance publique des dispositions de la loi NOTRe relatives à la métropole du Grand Paris. Ça calme, pourrait-on dire trivialement. Certes, le bud-get global de la métropole s’élèvera à 2,5 milliards d’euros. Mais compte tenu de l’extrême faiblesse du poids des compétences qu’elle exercera réellement, autres que programmatiques, la quasi-totalité de cette manne redescendra au niveau des communes et des territoires, par le biais de canaux que l’on ne se risquera pas, ici, de décrire.

Marylise Lebranchu a fait un autre aveu, lors de l’examen de l’article 17 septdecies par les députés. « Pendant quatre ans, on ne touche pas à la fis-calité, donc aux inégalités. Nous l’avons accepté même s’il y a des poches de pauvreté sises à côté de poches de non-pauvreté, pour ne pas dire de richesses », a indiqué la ministre de la Décentralisation. Autant dire que si l’on analyse les perspectives métropolitaines par le

seul prisme financier, l’on peut légitimement, comme l’ont fait certains parlementaires, parler d’une « métropole croupion ».

On s’efforce, dans ces colonnes, de ne pas céder à la facilité du déclinisme. De même, « l’élu-bashing » n’est pas notre tasse de thé. Mais fran-chement, les parlementaires, pris collectivement, ne nous aident pas. Pourtant tout le monde semble

d’accord sur l’objectif visé. « La recherche d’une meil-leure attractivité de la région est le fait générateur de la création de la MGP », a déclaré la ministre de

la Décentralisation, répondant à Patrick Devedjian qui rappelait, une nouvelle fois, que la MGP doit avoir pour première vocation de lutter contre la concurrence de Londres. « Je vous conseille de lire le rapport de l’OCDE, qui soulignait à quel point la

métropole parisienne constitue un gisement de croissance », poursuivait la ministre. Dès lors, comment expli-quer que la nécessité absolue d’allé-ger les procédures pour accélérer les projets d’aménagement du Grand Paris soit si cruellement absente des débats parlementaires ? Comment expliquer que les députés, censés incarner l’élite de la nation, affichent une telle constance dans leur aver-sion au changement ? ■

Grand Paris : la parole aux chiffres

ÉDITORIALpar Jacques Paquierrédacteur en chef

Comment expliquer que la nécessité d’accélérer les projets soit absente des débats parlementaires ?

Page 2: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

2 | Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Jouy-le-Moutier engage son grand projet d’aménagementD’ici à 2027, d’anciens terrains sportifs et des terres agricoles de la petite commune jouxtant Cergy laisse-ront la place à 1 100 logements, des commerces et de nouveaux locaux pour les entreprises. Confiée à Cergy-Pon-toise aménagement et au cabinet Richez associés, cette ZAC porte sur deux quartiers : Equerets-Bruzacques et Forboeufs-Merisiers. Le premier comprenant essentielle-ment des terrains de sport doit devenir le « cœur de ville » de Jouy-le-Moutier. A terme, 40 000 m2 de logements pren-dront place avec, en rez-de-chaussée, 3 400 m2 de com-merces. Un premier lot de 90 logements vient d’être attribué à Kaufman & Broad. Le second site vise à urbaniser des champs situés à l’ouest, afin d’y implanter un écoquartier composé, à terme, de 50 000 m2 d’habitat. Les travaux d’aménagement ont débuté en janvier. Une première opé-ration de 65 logements portée par le bailleur social Immo-bilière 3F sera lancée en avril. Promo Gerim commercialise, de son côté, un programme de 89 logements. ■� F.P.

VAL D’OISE

Nexity relève le pari de l’habitat au cœur de La Défense Le promoteur lance la construction d’un immeuble de 279 logements sur les jardins de l’Arche, projet urbain situé sur les communes de Nanterre et Puteaux servant d’articulation entre La Défense et Seine-Arche. « Une première depuis 30 ans ! », souligne l’Epadesa, l’aménageur public de l’espace Défense Seine-Arche, souhaitant « remettre de la vie » dans le quartier de La Défense. Non seulement la relance des programmes immobiliers d’habitat y contribuera, mais également la livraison, fin 2016, du complexe sportif et culturel de l’Arena (40 000 places). A ce jour, le quartier de La Défense compte 3 000 logements. Sous maîtrise d’œuvre de Louis Paillard, le Skylight de Nexity déve-loppera, sur 16 étages, une résidence étudiante de 169 studios dans sa partie inférieure et, au-dessus, 110 appartements du studio au deux-pièces. Les travaux sont confiés à Bouygues en vue d’une livraison à l’au-tomne 2017. ■�� F.P.

HAUTS-DE-SEINE

En brefSpécial Mipim

Le pack de l’aménagement. Philippe Yvin, président du direc-toire de la Société du Grand Paris, Thierry Lajoie, président de l’AF-TRP, et Gilles Bouvelot, directeur général de l’EPFIF, décriront com-ment ils s’emploient à fluidifier les process pour accélérer la construc-tion de logements autour des gares du Grand Paris. Mercredi 11 mars, 11 h Espace Grand

Paris : Agora

Les tours de l’Epadesa. Sur le stand de l’Epadesa au Mipim, Uni-bail-Rodamco présentera les ma-quettes de ses deux projets à La Défense, la tour Phare et la tour Trinity, ainsi que celle de sa der-nière réalisation, la tour Majunga. La banque UBS viendra, elle, avec les maquettes de sa tour Alto et de son projet Evéa (ex-Rive Dé-fense). Enfin Carlyle exposera les maquettes de la tour Aire2 et du projet Eria qui doivent remplacer respectivement la tour Aurore et la tour Arago. La maquette des tours Hermitage Plaza, du promo-teur russe sera une nouvelle fois présentée. Sogecap offrira à nos yeux sa toute nouvelle tour D2, Hines la tour Hekla, CGI la tour Ava, et Groupama pour la rénova-tion de l’immeuble Elysée La Dé-fense devenu l’immeuble « Ze-phyr ».

Les deux ZAC de l’Epaorsa. Sur le territoire des Ardoines, à Vitry-sur-Seine – 300 ha en bord de Seine à moins de 10 min de Pa-ris – est engagée l’une des plus grandes opérations d’aménage-ment en France, que l’Epaorsa présentera au Mipim. « Ce site va

connaître une mutation profonde,

notamment autour de son fu-

tur pôle multimodal qui accueillera

l’une des gares de la ligne 15

du Grand Paris express », fait valoir l’aménageur. Deux ZAC de 37 ha et 49 ha ont été créées, où seront développés logements, com-merces, services et équipements, qui accompagneront l’essor d’ac-tivités diversifiées. Les premières livraisons auront lieu en 2017.

JGP : Majoritairement contrôlée par la ville de Paris, la Saemes jouera-t-elle un rôle dans le Grand Paris ? Adeline Margerand : Bien sûr ! Nous avons notre origine à Paris. Mais nous sommes déjà présents dans d’autres endroits d’Ile-de-France : nous gérons, par exemple, le parking de Val d’Eu-rope, nous sommes opérateur de sta-tionnement à Chatou, à Gentilly... En tout, Saemes exploite 90 parkings dont 50 parcs résidentiels, soit environ 22 000 places pour un chiffre d’affaires de 45 millions d’euros. Il est clair que le Grand Paris express va contribuer à déplacer les problématiques de sta-tionnement vers la banlieue. Nous avons donc vocation à devenir un opé-rateur francilien majeur.

JGP : Quels besoins va faire naître le Grand Paris express ? Il va certainement faire émerger le besoin de nouveaux parcs relais, pour permettre l’accès aux nouveaux

QUESTIONS À…

transports en commun. Mais l’enjeu du Grand Paris est bien de dévelop-per l’activité en banlieue parisienne. Dans quelle mesure de nouveaux centres d’affaires vont-ils émerger, avec quels besoins en stationnement ? Nous pouvons imaginer différentes solutions, par exemple des parkings mixtes, réservés pendant la journée aux pendulaires ou salariés locaux et le soir aux résidents.

JGP : A quelles nouvelles demandes devront répondre les parkings ? Nous nous intéressons beaucoup à la question de la logistique urbaine, au fameux « dernier kilomètre » avant la livraison. La plupart des grandes plate-formes logistiques se trouvant désor-mais en banlieue, la question de la desserte des centres urbains denses se pose de plus en plus. Nous avons ainsi créé, en 2012, notre premier ELU – espace de logistique urbain – dans le parking Pyramides, où la société

Fedex dispose d’un espace d’environ 300 m2 totalement privatisé où elle utilise, notamment, des véhicules élec-triques. La même démarche prévaut dans les travaux que nous réalisons actuel lement dans le parking Meyerbeer-Opéra où nous allons créer un ELU.

JGP : Le parking devient une véritable plaque tournante ?Les parkings accueillent une clientèle très diverse, ce qui passe bien souvent par des collaborations avec d’autres acteurs. Nous hébergeons ainsi depuis très longtemps des sociétés d’autopartage. Mais nous pouvons également être un lieu de rencontre de covoiturage ou de prêt e n t re p a r t i c u l i e rs . E t n o u s développons une offre avec OnePark qui permet de réserver sa place, d’entrer, de payer et de sortir avec son seul smartphone ! ■� PROPOS RECUEILLIS PAR CATHERINE BERNARD

« La Saemes, opérateur majeur du stationnement francilien »

Adeline Margerand Directrice commerciale marketing et développement de la Saemes, opérateur du stationnement en Ile-de-France, Adeline Margerand dessine les parkings du futur.

Page 3: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015 | 3

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

© D

R

VAL-DE-MARNE

Ivry-sur-Seine : un nouveau pôle tertiaire sur l’îlot BHVLa société d’aménagement Sadev 94 vient de signer la vente de CitySeine à trois promoteurs immobiliers. Lentement mais sûrement, les chan-tiers avancent sur la nouvelle zone d’activité Ivry Confluences. Après la livraison, en juillet 2014, du premier équipement public de la ZAC (Silver Innov’), Sadev 94 vient d’annoncer la vente de CitySeine à trois grands promoteurs immobiliers : Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche de 30 000 m2 de bureaux sur ce futur pôle tertiaire, qui devrait à terme regrouper plus de 100 000 m2 de bureaux et 6 000 m2 de commerces. Les premiers immeubles devraient sortir de terre assez vite, en lieu et place des anciens entrepôts du BHV, qui occupaient une surface de quatre hectares avant leur déménage-ment en 2011. ■ F.P.

LES CHIFFRES DE LA SEMAINE

PLUS D’1milliard d’euros. C’est le budget consacré par la région au développement économique et à l’innovation au sens strict, sur la période 2010-2015 (ce chiffre ne tient pas compte des budgets enseignement supérieur, recherche, apprentissage et formation professionnelle ou transports). 

+ 70 %C’est, selon ses chiffres, l’augmentation de l’effort financier consacré par la Région au développement économique entre 2010 et 2015.

25 000entreprises ont été aidées financièrement par la Région depuis 2011, 4 000 sont accompagnées chaque année.

Marylise Lebranchu, lors de l’examen de la loi NOTRe

LA PHRASE

« Si l’on me dit que la métropole compte trop de conseillers pour trop peu de compétences, je propose alors que l’on augmente ses compétences »

phane Layani, PDG de la Semmaris. Ce dernier s’affaire pour appliquer la feuille de route de Rungis, qui prévoit notamment le soutien du marché phy-sique, le développement de la logis-tique immobilière et la recherche de relais de croissance. « Trois axes qui nous inscrivent dans le Grand Paris », note le PDG dont l’action dépasse les frontières du marché.

En 2015, deux projets d’importance sont programmés. Le premier est l’ou-

Pour rester le plus grand mar-ché de produits frais au monde et sécuriser l’alimen-

tation des Franciliens, la Semmaris, sa société gestionnaire, s’active. Fin 2013 était inauguré un bâtiment consacré à la gastronomie. A l’été 2014, c’était une flotte de véhicules électriques en autopartage qui était mise en place. « Rungis est très dyna-mique, c’est une entreprise qui va bien et qui se développe », remarque Sté-

verture d’un bâtiment consacré à la production bio en septembre pro-chain. « Notre objectif est de démocra-tiser le bio grâce à une offre lisible », explique Stéphane Layani. Le nou-veau local de 6 000 m2, certifié HQE, doit constituer la plus grande halle de produits frais biologiques d’Europe. Ce projet doit permettre d’attirer une dizaine d’acteurs de cette filière, en complément des 70 qui font déjà - en partie ou totalement - ce type de pro-

duction sur le marché. « L’offre est très dynamique, mais encore présente dans le circuit de distribution tradition-nelle. » Le second projet est celui d’un incubateur qui sera géré par la chambre de commerce et d’industrie Paris Ile-de-France. « Il y a un vrai engouement autour de la gastronomie, notamment chez les jeunes, considère le PDG de la Semmaris, nous voulons donc soutenir les start-up dans ce domaine. »

Stéphane Layani ne manque pas d’autres sujets d’avenir à évoquer, mais c’est la Cité de la gastronomie, implantée à côté du marché, qui sus-cite le plus de curiosité. « Nous soute-nons ce projet porté par les collectivités locales et auquel nous contribuerons, notamment avec la hal le aux saveurs. » Ce n’est toutefois qu’en 2023, avec l’arrivée de la ligne 14 du métro, qu’elle devrait voir le jour. D’où l’importance, pour le PDG de Semma-ris, du respect des délais de dévelop-pement des transports. « Cette cité se fera en cohérence avec l’arrivée du métro, nécessaire pour constituer une zone à forte attractivité touristique. » Mais le Grand Paris express est important à d’autres titres pour Run-gis. « Ce projet est essentiel car les entreprises situées sur le marché ont besoin de voir leurs salariés acheminés sur le site », observe Stéphane Layani, qui souhaite « continuer à investir pour l’avenir, et pas seulement sur le marché ».  ■ R.R.

Le marché de Rungis en constant renouvellementChaque année, les halles du Val-de-Marne inaugurent de nouveaux projets. Avant la Cité de la gastronomie, un bâtiment dédié au bio et un incubateur doivent voir le jour.

VAL-DE-MARNE

Vue du projet de pavillon bio qui sera inauguré en septembre 2015.

Page 4: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

4 | Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015

ENTREPRISES / ACTUALITÉS

Un nouveau fablab à la cité DescartesUn nouveau fablab va voir le jour au printemps pro-chain, dans le cluster ville durable de la cité Des-cartes, située en Seine-et-Marne. Pour construire et équiper le bâtiment, 150 000 euros ont été mis sur la table par la région Ile-de-France et le conseil général. L’enveloppe totale de 280 000 euros est complétée par l’agence Descartes développement, la communauté d’agglomération du Val Maubuée, Seine-et-Marne développement et l’université Paris-Est. « Une quinzaine de machines seront disponibles sur place, dont trois imprimantes et un scanner 3D, une décou-peuse plasma et une fraiseuse », indique Jean Christophe de Tauzia, directeur de l’incubateur Descartes. Le but : permettre à des entreprises et aux start-up du cluster de réaliser des produits prêts pour la phase d’industrialisation. Un espace de conception sera également accessible pour designer des modèles numériques 3D. Cette structure proposera un abon-nement annuel compris entre 175 et 1 890 euros par an selon les profils. ■ A. DE S.I.

Une démarche d’innovation ouverte pour IcadeLa société immobilière filiale de la Caisse des dépôts lance un appel à innovations auprès de start-up afin d’identifier des opportunités de collaboration et d’ex-périmentations. « Immobilier de demain : nouveaux ser-vices, nouveaux usages, nouvelles technologies », tel est l’intitulé de cet appel, lancé en partenariat avec Paris région lab/Paris&Co, qui sera clos le 30 mars 2015. Afin de préfigurer les services et technologies à déployer dans les parcs d’affaires, les logements collectifs, les établis-sements de santé de demain, Icade souhaite ainsi enga-ger une démarche partenariale et d’innovation ouverte. Outre de la visibilité auprès de ses partenaires, la foncière offrira notamment aux start-up sélectionnées de rencon-trer ses équipes métiers pour identifier de possibles col-laborations. La société proposera également d’intégrer, à l’été 2015, la Maison des start-up, site qui offrira héber-gement, possibilité d’expérimentation, de rencontres et d’échanges. ■ R.R.

SEINE-ET-MARNE IMMOBILIER

En brefStart-up

TRANSITION ÉNERGÉTIQUEAppel à projets Lab cdcCréé en 2013, le Lab cdc, l’incubateur de projets innovants du Groupe Caisse des dépôts, vient de clôturer un nouvel appel à projets dédié à la transition énergétique et écologique, destiné aux collaborateurs et entités du groupe et, pour la première fois, à des partenaires extérieurs. Les cinq projets lauréats seront sélectionnés à la fin du mois de mars.

HAUTS-DE-SEINE48 h de l’entrepreneuriat collaboratifDu 20 mars à 18 h au 22 mars, à l’espace de coworking Casaco à Malakoff (Hauts-de-Seine) des entrepreneurs, étudiants, porteurs de projet, développeurs, commerciaux, designers et autres talents développeront ensemble des projets d’entrepreneuriat collaboratif. Les trois projets les plus prometteurs seront récompensés par des prix : places en espace de coworking, accompagnement par des experts, etc.

YVELINES « Workshop plusieurs plus » chez B-Libre Ouvert en septembre 2013 à Saint-Quentin-en-Yvelines, l’espace de coworking B-Libre lance les « Workshop plusieurs plus » : des réunions pour échanger entre membres, expériences, bonnes pratiques et bénéficier d’un accompagnement et de conseils avisés. Des événements qui viennent compléter les formations et ateliers existants.

PARISCoworking au Welcome city lab Incubateur parisien dédié au tourisme, le Welcome city lab vient d’ouvrir le Sept Six Bis, un espace de coworking d’une vingtaine de places en open space. « Un lieu hybride où peuvent se rencontrer étudiants, start-up, consultants, et freelance. »

Le lancement du programme Innov&Connect, dont l’appel à candidatures s’achève le 15

mars, est issu de la démarche, mise en place en mai 2012 par la banque, pour soutenir les entreprises innovantes par le déploiement de 15 pôles en France, dont 2 en Ile-de-France. « Avec nos pôles innovation, nous avons découvert des besoins spécifiques des start-up comme celui d’être mises en lumière, explique Myriam Beque, directrice de projets innovation de la banque de détail de BNP Paribas. Nous avons donc mis en place, en 2014, Parlons PME et Ma pub ici [promotion dans les vitrines des agences] pour valoriser nos entreprises clientes. L’autre point qui revenait régu-lièrement était le besoin de connexion avec des ETI et des grandes entreprises pour développer des partenariats. »

Avec trois ETI sur quatre clientes chez BNP Paribas et 1 000 start-up dans les pôles innovation, l’idée naît de bâtir un programme bancaire afin de les connecter pour favoriser leur crois-sance respective. « Les ETI n’ont pas

toujours les structures adaptées pour mettre en place un programme d’open innovation, elles ont donc répondu majo-ritairement présentes à notre initiative », remarque Myriam Beque. 11 d’entre elles*, issues de secteurs divers, vont participer à l’expérimentation. L’appel à candidatures doit permettre de constituer des tandems.

Mise à disposition de l’écosystèmeLes start-up sélectionnées intégreront

un programme d’accélération - opéré par la filiale d’open innovation l’Atelier - de six mois comprenant une phase de découverte, une de démonstration de concept et une d’expérimentation. Les sociétés seront hébergées sur le site parisien. Ce dernier, comme celui de Massy-Saclay, aura également une activité de pépinière. « Les incubateurs sur Paris étant nombreux, il nous sem-blait donc intéressant de nous position-ner sur la post-incubation, au moment du développement commercial, car c’est là que la connexion avec les ETI prend

son sens », note la directrice de projets innovation. 250 postes seront dispo-nibles sur les deux WAI - pour « We are innovation » - (d’une taille d’environ 1 500 m2) qui accueilleront des entre-prises nécessitant entre un et dix postes sur une durée de 12 à 24 mois.

BNP Paribas ne cherche pas dans ce cadre des start-up spécialisées dans la finance pour son propre développe-ment et ne réserve pas ces services seulement à ses clients. « Nous accom-pagnons les start-up dans leurs besoins bancaires, avec notamment une grille de lecture adaptée à leurs spécificités et nous mettons à leur disposition l’éco-système de nos nombreux partenariats pour les soutenir dans toutes les étapes de leurs projets, précise Myriam Beque. En lançant Innov&Connect, BNP Paribas accompagne le développement des ETI et des start-up, ce qui favorise la crois-sance de ses clients et de l’économie en général. » ■ R.R.

* Agrial, Groupe Chantelle, Coriolis, HiMedia group, Le Noble Age, Neopost, Open, Group Qualiconsult, Sagemcom, Pierre Fabre et Thuasne.

INNOVATION

BNP Paribas va accélérer et héberger des start-upEn avril 2015 vont ouvrir à Paris et Massy-Saclay (Essonne) les WAI de BNP Paribas, des lieux consacrés à l’hébergement et à l’accélération de start-up en partenariat avec des ETI.

Page 5: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015 | 5

CRÉATRICES

Près d’un tiers des entrepreneurs sont des femmes30 % des entreprises dans le monde sont dirigées par des femmes, selon le bureau international du travail. A l’occa-sion de la Journée de la femme, notre page créateurs est au féminin avec trois entreprises lancées par des femmes, qui

sont de plus en plus nombreuses à créer leur société, bien que 68 % des nouveaux entrepreneurs soient des hommes. Elles ne seraient toutefois que 13,2 % à la tête de PME en France, mais de plus en plus actives dans les réseaux.

GROSEILLEL’impression passe à table

La société spécialisée dans l’impression a étendu ses activités au digital en 2014. L’impression « ajustée, surveillée, maîtrisée » est le mot d’ordre de Groseille, la société créée en 2009 par Caroline Goustard, photograveuse de formation. L’entreprise, basée en Seine-et-Marne, a réalisé plus d’un demi-million d’euros de chiffre d’affaires en 2014 par sa seule fon-datrice. L’an passé, consciente que le numé-rique bouleverse totalement son métier, Caro-line Goustard préfère cependant prendre les devants et embauche quatre salariés afin de mettre au point un site dédié aux profession-nels de la restauration. Lancé mi-février, Menu-creation-online.com permet aux restau-rateurs de concevoir menus, sets de table, affiches extérieures, etc.

Date de création : 2009

Activité : digital

Dirigeante : Caroline Goustard

Site web : www.menu-creation-online.com

Contact : [email protected]

DELIZA Azote liquide pour traiteurs

Designer industrielle de longue date, et profes-seure en innovation, Elisabeth Rubin a décidé, fin 2009, de donner elle-même l’exemple à ses élèves : sa start-up, Deliza, commercialise et loue des fontaines à azote destinées aux res-taurateurs et aux traiteurs.En cuisine, l’azote liquide, en effet, peut faire des merveilles : il fabrique des glaces et sorbets sans paillettes ni cristaux, et qui n’ont pas besoin, pour exhauster leur goût, d’être particulièrement sucrés (ils peuvent même être salés ou alcooli-sés). Il saisit des bouchées, croustillantes à l’ex-térieur et fondantes à l’intérieur, et il facilite la vie des cuisiniers, qui peuvent ainsi solidifier un liquide ou durcir un solide pour ensuite mieux le manipuler.

Date de création : 2009

Activité : Vente de fontaine à azote

Dirigeante : Marie Rubin

Site web : www.deliza.fr

Contact : [email protected]

DEEPKIDate de création : 2014Activité : Analyse de données au service de l’efficacité énergétique. Lauréat des trophées Essec Alumni 2015.Dirigeant : Vincent BryantSite web : www.deepki.comContact : [email protected] : Agoranov96 bis, boulevard Raspail 75006 Paris

TCHECK’ITDate de création : 2013Activité : Audit de points de vente. Vient d’intégrer la Pépinière 27.Dirigeant : Alex DoolaegheSite web : www.tcheckit.comContact : [email protected] : Pépinière 2727, rue du Chemin vert75011 Paris

MEDICAPP CONNECT Date de création : 2011Activité : Application mobile pour les professionnels de santé libéraux. Vient de lancer une campagne de crowdfunding.Dirigeant : Maria EderSite web : www.medicappconnect.comContact : [email protected] : Incubateur Boucicaut130, rue de Lourmel75015 Paris

MONDEBARRAS.FRDate de création : 2012Activité : Vente de biens par l’intermédiaire d’un débarras virtuel. Vient de lever 2,1 millions d’euros.Dirigeant : Olivier PhelineSite web : www.mondebarras.frContact : [email protected] : Incubateur Boucicaut130, rue de Lourmel75015 Paris

L’actualité des start-up, incubateurs et pépinières d’Ile-de-France

ART&BLIND Des cloisons made in France

Promouvoir le «made in France» : telle est l’une des fiertés de Sally Bennacer, qui a créé Art&Blind, au Kremlin-Bicêtre (Val-de-Marne), il y a désormais plus de 14 ans.Si l’entreprise, qui compte deux boutiques - Kremlin-Bicêtre et Paris - marche bien, Sally ne se contente pas d’une activité BtoC. Depuis huit ans, sa marque « la maison de la cloison » distribue et installe également tout type de cloisons, notamment professionnelles (cloi-sons de bureau, etc.). Et, depuis trois ans, elle fabrique elle-même, dans des ateliers situés près de sa boutique, des cloisons pliables en accordéon qu’elle a elle-même conçues. Archi-tectes, menuisiers, cuisinistes sont clients, tout comme les 63 distributeurs du réseau Decostory.

Date de création : 2000

Activité : Fabrication de meubles

Dirigeante : Sally Benacer

Site web : www.artandblind.fr

Contact : 01 42 11 00 12

Telex

Page 6: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

DOSSIER

6 | Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015

L’organisation des JO et de l’Exposition universelle pourrait avoir un effet positif sur les investissements en Ile-de-France.

CHIFFRES

51 %des investissements internationaux à Paris proviennent d’Europe, 36 % d’Amérique du Nord et 9 % d’Asie.

5implantations de centres de R&D en 2014 dans la région Ile-de-France sur une quarantaine dans le monde.

© T

OM

MIE

HA

NSE

N

Paris Ile-de-France 3e métropole pour l’investissement international L’édition 2015 de l’étude Global cities investment monitor de Paris-Ile de France Capitale Economique

(PCE) et KPMG, dévoilée le 3 mars, rapporte que le nombre d’investisse-ments Greenfield* est passé de 119

à 170 en un an dans la région capi-tale, ce qui permet à celle-ci de se hisser à la 3e place mondiale.

satisfaction devant les résultats de cette étude et déclaré : « Au cours des prochains mois et des prochaines années, mon équipe agira sans relâche afin que cette dynamique qui bénéficie directement aux Parisiens, se prolonge et s’amplifie. Nous nous y emploierons avec l’ensemble des acteurs parisiens de la vie économique. »

La région, qui capte 52 % des implantations françaises, voit en effet

Tandis que les investis-sements internatio-naux se stabilisent (+ 0,4 %) après des a n n é e s d e fo r te

baisse, l’Ile-de-France confirme en 2014 qu’elle attire de plus en plus, même si le niveau d’avant-crise n’est pas encore retrouvé. A tout le moins, la baisse enregistrée de 2007 à 2012 est enrayée. Une embellie qui lui per-met de passer du 7e au 3e rang parmi les métropoles mondiales, et ainsi de devancer Sao Paulo, Hongkong et New York. Londres et Shanghai res-tant loin devant. « Paris-Ile-de-France bénéficie de la fidélisation des investis-sements européens et du retour des Américains, qui est une très bonne nouvelle, remarque Chiara Corazza, directeur général de PCE. Mais nous sommes moins satisfaits des investis-sements asiatiques même si la Chine semble prendre la relève du Japon et de l’Inde. » La maire de Paris a affiché sa

remarque Nicolas Beaudoin, directeur du développement middle market chez KPMG, avec des investissements qui proviennent d’Europe à 67 % à New York et d’Amérique du Nord à 51 % à Londres. »

Londres loin devantLa capitale anglaise est à la fois si

proche géographiquement et si loin au classement avec 359 implantations en

les projets venir tout d’abord d’Europe (51 %), devant l’Amérique du Nord (36 %, + 8 % sur un an), alors que l’Asie ne représente que 9 %. Un pro-fil qui ressemble un peu à celui de Sao Paulo, traditionnellement très ciblée par les Européens (encore 44 % en 2014), mais qui voit l’Amérique du Nord s’y intéresser fortement (38 %, + 10 % sur un an). « Il y a une forme de spécialisation de certaines métropoles,

ATTRACTIVITÉ

« Le Grand Paris est un atout important qui n’est la propriété de personne », affirme Pierre Simon. PCE insiste sur l’importance de considérer la métropole à l’échelle régionale pour mettre en avant tous ses atouts, car le seul département de la Seine serait plus loin au classement s’il figurait seul. Ainsi Chiara Corazza insiste sur le fait « qu’il n’y a pas de concurrence entre les territoires franciliens. L’idée est d’attirer des nouveaux investisseurs, pas de se les prendre. » Et d’indiquer que

le rôle de l’association est de structurer l’offre des territoires qui est diversifiée. « Si une start-up s’installe à Saclay en raison de son activité, il est important d’avoir du private equity à Paris et un aéroport international à Orly, remarque Pierre Simon, il faut vendre le tout et chaque territoire bénéficiera des atouts des autres. » Le président de PCE rappelle que les collectivités, au fil du temps, ont compris l’intérêt de faire figurer Paris dans leur nom. « La marque Paris est utile pour elles. »

La métropole économique, c’est la région

Page 7: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

DOSSIER

Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015 | 7

2014 – plus qu’avant la crise –, contre 170 à Paris, son niveau de 2010. « Londres est une métropole depuis très longtemps, elle n’est pas vue comme une ville anglaise ou européenne, tout le monde peut s’y sentir chez soi », observe Chiara Corazza. La langue est un autre handicap pour Paris qui reste toutefois la porte d’entrée de l’Europe continen-tale avec les métropoles allemandes.

L’Ile-de-France peut aussi afficher sa satisfaction concernant les implanta-tions de fonctions stratégiques, avec 107 projets en 2014 (60 en 2013) qui lui permettent là aussi de figurer à la 3e place mondiale, loin du 8e rang de l’an passé. La région a notamment attiré 31 quartiers généraux contre 32 pour Londres et 5 centres de R&D, juste derrière Shanghai (7) et devant Londres (2). Selon Chiara Corazza, le crédit impôt recherche serait un des atouts français sur ce créneau. Paris figure aussi dans le top 3 pour les directions marketing et les centres de design, développement et formation.

« Les fonctions stratégiques sont le créneau sur lequel nous nous battons le plus, affirme-t-elle, car ce sont des implantations à forte valeur ajoutée, et c’est donc là que la compétition est la plus rude. » Sur l’ensemble des fonc-tions stratégiques, Dublin a marqué une forte progression l’an passé (78 implantations, passe de la 10e à la 5e

place), tandis que Hongkong (71, 6e à 8e) et surtout San Francisco (62, 5e à 10e) marquent un peu le pas.

L’atout du Grand ParisAutre atout de Paris, la « diversité de

son économie », note Pierre Simon, président de PCE. « Londres concentre surtout les investissements en matière de logiciels et de technologies de l’in-formation [42 %] devant les services aux entreprises [15 %] et financiers [14 %], relève Nicolas Beaudoin. Paris présente une moindre concentration même si le profil est un peu similaire. » Les logiciels et les TIC (26 %) sont en effet en tête devant les services aux entreprises (14 %), mais d’autres secteurs sont aussi bien représentés. Ainsi la communication (12 %), en forte progression, les services finan-ciers (9 %) et le tourisme (4 %).

« Notre capacité d’attractivité vis-à-vis de l’Asie est encore insuffisante », considère Pierre Simon pour qui la plupart des métropoles « se battent sur le même terrain », il juge donc qu’il est important de savoir se différencier. Si

l’Ile-de-France dispose de forts atout en matière de création ou d’innova-tion, le Grand Paris en est un autre qui commence à être connu au niveau international. « Le dynamisme lié au projet se diffuse à l’étranger  », remarque notamment le président de PCE qui insiste sur le fait que le projet de Grand Paris express se fasse dans les délais. L’organisation des Jeux olympiques en 2024 et de l’Exposition universelle en 2025 pourrait égale-ment attirer les investissements comme ce fut le cas à Londres, Sao Paulo et Shangai. « La capitale brési-lienne est entrée dans notre classement grâce à l’organisation de la Coupe du monde de football et les JO, rappelle Chiara Corazza, ce type d’événement booste les investissements. » D’où l’im-portance pour l’association que ces deux événements se tiennent.

Cette édition 2015 est également marquée par une chute des investis-sements en Europe de l’Est (- 28 %) et le passage de Moscou de la 8e à la 17e place des métropoles. L’Australie (+ 20 %), l’Asie (+ 15 %) ou l’Amé-

« Le nombre des investissements s’est stabilisé en 2014 »Les investissements internationaux Greenfield permettent de détecter les créations d’emplois et les activités nouvelles. Leur nombre s’est stabilisé en 2014 après des années de décroissance. Les deux premiers du clas-sement des métropoles restent les mêmes – Londres et Shanghai – et si Hongkong et d’autres villes asiatiques sont en baisse, Sao Paulo et Pékin se maintiennent. La hiérarchie des investissements est avant tout orientée sur les logiciels et les technologies de l’information et de la communication sur lesquels l’Europe a baissé de même que sur les services aux entre-prises. Il y a une certaine stabilité du poids des métropoles dans leurs pays avec des écarts très importants entre les villes américaines – New York 9 %, San Francisco 5 % - ou allemandes – Düsseldorf 16 %, Francfort 12 % - et Dublin (60 %), Paris (52 %) ou Tokyo (51 %). Le classement en termes de fonctions stratégiques démontre un équilibre entre les pôles mondiaux – quatre métropoles en Asie-Pacifique, trois en Amérique et autant en Europe – qu’il n’y avait pas ces dernières années.

TEMOIGNAGENicolas Beaudoin, directeur du développement middle market chez KPMG

rique du Nord (+ 15 %) affichent en revanche une belle progression entre 2013 et 2014, tout comme les Brics (+ 16 %). Les dynamiques sont donc très inégales selon les territoires. L’Asie a notamment pu bénéficier de la hausse des implantations sur son propre ter-ritoire (+ 7 %), après une « période de désengagement », indique Nicolas Beaudoin. Les pays européens inves-tissent, eux, principalement chez leurs voisins (55 % des investissements, en

baisse de 7 %) et voient sinon venir les projets d’Amérique du Nord (28 %, + 3 %) et d’Asie (13 %, + 3 %). « L’Eu-rope a un problème d’image, mais cela reste la première économie du monde », rappelle Pierre Simon. ■

RAPHAËL RICHARD

* L’étude mesure le nombre d’investissements inter-nationaux Greenfield, c’est-à-dire le nombre d’im-plantations nouvelles créatrices d’emplois, réperto-riées dans la base du Financial Times, dans les 25 principales métropoles mondiales du 4e trimestre 2013 au 3e trimestre 2014.

Le dynamisme lié au projet du Grand Paris se diffuse à l’étranger

Pierre Simon, président de PCE

BangalorePékinDublinSydneyNew YorkHongkongSao PauloParisShangaiLondres

0

50

100

150

200

250

300

350

400

BungalorePékinDublinSydneyNew YorkHongkongSao PauloParisShangaiLondres

Investissements Greenfield 2014

Fonctions stratégiques

359

267

170 169155 150

140

11093 91

212

143

107

73 71

99

75 7864

N.C.

Page 8: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

8 | Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015

SIGNER DIRECTEMENT AVEC UN PRESTATAIRE ?L’acheteur pourra aller chercher directement un prestataire, en concluant un marché négocié sans publicité s’il a reçu aucune offre ou s‘il n’a reçu que des offres « inappropriées » à une précédente consultation. Mais encore faut-il que la consultation initiale ait été organisée de manière à déboucher sur la remise d’offre. Le juge vérifiera si la publicité de la première consultation a bien été publiée dans un support suffisamment diffusé, si le délai pour soumissionner était suffisant, si le cahier des charges était assez explicite, etc. Et la Commission européenne pourra demander à l’acheteur de lui transmettre un rapport justifiant le recours à cette procédure négociée de l’article 35-II-3° du CMP. ■

conditions prévues pour son exécu-tion méconnaissent la législation en vigueur ou si les crédits budgétaires alloués au marché après évaluation du besoin à satisfaire ne permettent pas au pouvoir adjudicateur de la financer. Il en est ainsi : • Lorsqu’elle méconnaît la réglementa-

tion applicable aux écrans de protec-tion, dans le cadre d’un marché de protection contre les chutes de blocs de pierre (CE, 30 septembre 2011, n° 350153).

• Lorsque les prix proposés ne sont pas conformes à l’article L. 6211-21 du Code de la santé publique, qui impose la fac-turation d’examens de biologie médicale au tarif de la nomenclature de la sécu-rité sociale (CE, 27 avril 2011, n° 344244).

• Lorsqu’elle ne répond pas aux exi-gences posées par la loi n° 2005-102 du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées et son décret d’application n° 2006-555 du 17 mai 2006 relatif à l’accessibilité des établissements recevant du public,

1 UNE OFFRE « IRRÉGULIÈRE »

Une offre est irrégulière lorsqu’elle est incomplète ou ne respecte pas les exi-gences formulées dans le dossier de consultation ou la publicité. Il en est ainsi :Lorsqu’elle ne comprend pas une annexe relative aux caractéristiques des véhicules de salage et de dénei-gement mis à disposition pour exé-cuter le marché, alors que le règle-ment de la consultation impose aux candidats de le renseigner (CE, 12 janvier 2011, « Département du Doubs », n° 343324). • Lorsqu’elle ne permet pas d’identifier le

prix des prestations et qu’elle présente un projet non-conforme au programme fonctionnel, en prévoyant que les circu-lations de la maison d’arrêt s’effectue-raient en extérieur alors qu’elles auraient dû être bâties et couvertes (CE, 9 mai 2008, n° 308911).

• Lorsque le candidat n’a pas renseigné la rubrique d’un bordereau de prix uni-taires intitulée « rampe d’accès per-sonnes à mobilité réduite » alors que le cahier des clauses techniques particu-lières et les réponses apportées aux interrogations du candidat indiquaient que les modules devaient être acces-sibles à une personne dont la mobilité serait réduite (CE, 12 mars 2014, n° 373718).

• Lorsqu’elle ne présente pas séparément de la solution de base une option chif-frée, alors qu’une telle option est impo-sée par le règlement de consultation (CE, 23 juin 2010, n° 336910).

2 UNE OFFRE « INACCEPTABLE »

Une offre est inacceptable si les

qui imposent notamment que les bâti-ments d’habitation collectifs et leurs abords soient adaptés aux personnes handicapées.

3UNE OFFRE « INAPPROPRIÉE »

Dans les deux cas précédents, l’ache-teur pourra relancer sa consultation, via un marché négocié avec publicité et mise en concurrence préalables (art. 35-I-1° du CMP). Alors que dans l’hy-pothèse d’aucune offre reçue (pour un lot précis), ou de la réception unique-ment d’offres « inappropriées », l’ache-teur pourra conclure un marché négocié sans la moindre mise en concurrence, en allant chercher un prestataire direc-tement (art. 35-II-3° du CMP).Une offre est inappropriée si elle ne répond pas aux spécifications tech-niques imposées par le dossier de consultation alors que le respect de telles spécifications est indispen-sable à la réalisation du projet (CJUE, 4 juin 2009, « Commission c/ République Hellénique  », aff. C-601/10, points 42 à 44).

MARCHÉS PUBLICS LE DÉCODEUR

Les offres irrégulières, inacceptables ou inappropriéesCertains pourraient imaginer que ces trois termes signifient la même chose. Certes de telles offres doivent être rejetées mais, juridiquement, il existe de subtiles distinctions entre ces trois qualifications, avec des conditions strictes à respecter et des consé-quences différentes.

L’AUTEURJérôme Michon, consultant, enseignant, auteur de nombreux ouvrages, intervient à vos côtés pour tous vos besoins en marchés publics. Contact : [email protected]

DURÉE TROP COURTEAmortissement et concessionLorsque la durée d’une convention portant concession de travaux est inférieure à la durée normale d’amortissement de l’ouvrage, le cocontractant a le droit d’être indemnisé de la valeur non amortie de cet ouvrage au terme du contrat, et donc à hauteur de sa valeur nette comptable évaluée à la date de la remise des biens. CE, 13 février 2015, n° 373645.

DÉCLASSEMENT ET CONCESSIONDomaine publicMême si un abattoir n’est plus géré par une commune depuis de nombreuses années et qu’il n’a pas fait l’objet d’un contrat de concession de service public, celui-ci demeure une dépendance du domaine public communal, tant qu’il n’a pas fait l’objet d’un déclassement (formalisée par une décision expresse de la commune). CE, 13 février 2015, n° 376864.

COMPÉTENCE JURIDICTIONNELLESe reporter au marchéLes litiges nés de l’exécution d’un marché de travaux publics relèvent du juge administratif, « sauf si les parties sont unies par un contrat de droit privé » (TC, « Castro », 24 novembre 1997, n° 3060). Et le juge administratif est compétent pour les actions en garantie engagées par les constructeurs les uns envers les autres si le marché indique la répartition des prestations entre les membres du groupement, ou, à défaut, si cette répartition résulte d’un contrat privé conclu entre eux. Les litiges opposant les constructeurs à leurs sous-traitants ou fournisseurs continuent à relever du juge judiciaire. TC, 9 février 2015, « Société Ace Européen Group Limited », n° 3983.

En brefJurisprudence

Retrouvez toute l’actualité des marchés publics sur LEJOURNALDUGRANDPARIS.FR

Page 9: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015 | 9

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

En brefVerbatim

Carlos Da Silva. Pots cassés. « Je déplore l’inorganisation de la

petite couronne, parce que ceux qui

en paient les pots cassés, ce ne sont

pas seulement les quartiers défa-

vorisés de la petite couronne, ce

sont encore davantage les com-

munes pauvres de la grande cou-

ronne », a indiqué Carlos Da Sil-

va, député (PS) de l’Essonne en

séance.

Olivier Dussopt. Solidarité. « La solidarité en matière de loge-

ment ne peut s’élaborer qu’au ni-

veau des territoires », a déclaré

Olivier Dussopt, pour défendre le

transfert des Offices publics de

l’habitat aux territoires. « La question

n’est pas de fusionner les OPH mais

celle de leur rattachement adminis-

tratif aux EPT dans lesquels siègent

les élus communaux », a indiqué

Daniel Goldberg, député (SRC) de

Seine-Saint-Denis.

Patrick Devejdian. FN et proximité. « La taille optimum d’un

OPH est de 5 000 logements selon

moi. Plus l’office est grand, plus il est

administré par des fonctionnaires.

Le Front national se nourrit de l’ab-

sence de proximité. Plus les élus sont

impliqués dans la gestion de proxi-

mité, moins le Front national pros-

père », a fait valoir Patrick Devedjian.

Laurent Cathala et le Dalo. « Le Dalo ne peut pas rester de la

seule compétence du logement so-

cial. Il faudrait que ce ne soit pas

seulement le public qui réponde aux

enjeux, pas seulement le contingent

préfectoral. Mobilisons pour le Dalo

le parc privé conventionné », a sou-

ligné Laurent Cathala, député (SRC)

du Val-de-Marne.

Michel Herbillon. Mépris. « Je suis surpris que l’on nie à ce

point l’échelon communal », a dé-ploré pour sa part Michel Herbil-lon, député (UMP) du Val-de-Marne, qui défendait le droit, pour les communes, de refuser le trans-fert du PLU aux territoires, sous les ricanements de certains par-lementaires.

PARLEMENT GRAND PARIS

Les PLU soumis à l’avis conforme de la métropoleLes députés ont examiné, les 4 et et 5 mars, l’article 17 septdecies de la loi NOTRe relatif à la métropole du Grand Paris.

Jean-François Carenco nommé préfet d’Ile-de-France

Le préfet de la région Rhône-Alpes Jean-François Carenco remplacera Jean Daubigny à la préfecture de la région Ile-de-France, a-t-il été décidé en Conseil des ministres le 4 mars. Jean-François Carenco, dont le nom circule depuis des mois comme potentiel successeur de Jean Daubigny, est diplômé de l’Ecole des hautes études commerciales. Il a dirigé notamment le cabinet de Jean-Louis Borloo au ministère de l’Emploi. Il a éga-lement été conseiller spécial de Jean-Louis Borloo au ministère de l’Economie et directeur de son cabinet au ministère de l’Ecologie. Il était préfet de la région Rhô-ne-Alpes depuis novembre 2010. Jean Daubigny, conseil-ler maître à la Cour des comptes, ancien préfet de plu-sieurs régions, ancien directeur du cabinet de Manuel Valls au ministère de l’Intérieur, quittera, à sa demande, ses fonctions actuelles, qu’il occupe depuis 2012. ■ J.P.

Des voies pour bus et taxis entre les aéroports et Paris

Le secrétaire d’Etat aux Transports Alain Vidalies a annoncé le 27 février 2015 l’ouverture pour le prin-temps de deux voies reliant Roissy et Orly au bou-levard périphérique. En attendant le CDG express pour Roissy (au mieux en 2023) et le prolongement de la ligne 14 pour Orly (à l’horizon 2027), c’est donc la route qui sera privilégiée pour rejoindre les deux prin-cipaux aéroports franciliens. A partir d’avril pour l’au-toroute A1 (vers Roissy) et de fin mai pour l’A6a (vers Orly), des voies réservées aux bus et aux taxis dans le sens province-Paris seront matérialisées, notamment par des signalisations au sol et sur des portiques, « pen-dant les heures de pointe du matin, les jours ouvrés », précise le secrétariat d’Etat qui estime que les durées de transport pour les autres usagers ne changeront « sensiblement » pas. ■ R.R.

NOMINATION TRANSPORTS

Si vous voulez la rupture, vous l’aurez », a tempêté le pré-sident de Paris métropole,

Patrick Devedjian. Ce qui n’a pas empêché les députés d’adopter l’amen-dement n° 732, prévoyant de soumettre les plans locaux d’urbanisme (PLU) élaborés par les territoires à l’avis conforme de la métropole. Une dispo-sition de nature à éviter les conten-tieux, a fait valoir le gouvernement qui, comme le rapporteur de la commission des lois, s’en est remis à la sagesse de l’Assemblée. Mais cet amendement n’en est pas moins considéré comme un casus belli par certains maires, au-delà de la seule UMP.

Offices publics de l’habitatL’amendement n° 1642 et une série

d’amendements similaires visant à supprimer le transfert des OPH aux EPT n’ont pas été adoptés. « Le rat-tachement des OPH aux communes leur permet de bâtir un lien privilégié avec les bailleurs sociaux, pour plus de fluidité dans les parcours résiden-

tiels, a fait valoir Jacqueline Fraysse, députée (SRC) des Hauts-de-Seine. On ne peut pas procéder à ce regrou-pement de manière aussi autoritaire », a-t-elle poursuivi.

Dotation globale de fonctionnementGilles Carrez a défendu, en vain, un

amendement visant à ce que la DGF, perçue aujourd’hui par les EPCI, soit transférée aux EPT. « Nous avons déjà plusieurs fois expliqué qu’il y aura compensation », a indiqué Mary-lise Lebranchu.

Gaz et électricitéLe Sénat avait supprimé ce trans-

fert. La commission des lois de l’As-semblée nationale l’avait rétabli. Les députés, mercredi soir en séance, ont à leur tour supprimé du projet de loi relatif à la Nouvelle organisation ter-ritoriale de la République (NOTRe) le transfert des communes à la métropole de la compétence de « concession de distribution publique

d’électricité et de gaz » et de « créa-tion, aménagement, entretien et ges-tion de réseaux de chaleur ou de froid urbains » prévu dès 2017. Et ce contre l’avis du gouvernement.

Hébergement et logementLes députés ont adopté un amende-

ment du gouvernement (n° 1375) visant à rendre insécables les com-pétences ouvertes à la délégation à la métropole en matière d’aides à la pierre, d’aides de l’Agence nationale de l’habitat, de garantie du droit au logement opposable, d’utilisation du contingent réservé de l’État et de procédure de réquisition avec attri-butaire, de politique de veille sociale et d’hébergement.

Roissy exclu de la métropoleLes députés ont adopté l’amende-

ment 1071 visant à exclure Roissy du périmètre de la métropole du Grand Paris, réservant à la zone aéroportuaire d’Orly la possibilité de l’intégrer. ■ J.P.

Page 10: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

10 | Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

COLLECTIVITÉS

Quel périmètre pour le Grand Roissy ?Le schéma régional de coopération intercommunale (SRCI) prévoit, autour de Roissy, un mariage à trois dont deux des concernés ne veulent pas. Les élus souhaitent tou-tefois travailler ensemble, mais à une échelle plus large.

Le schéma arrêté le 4 février par le préfet de région prévoit un regroupement entre les

communautés d’agglomération Roissy Porte de France et Val de France (Val d’Oise) avec 17 des 37 communes de la jeune communauté de communes Plaines et Monts de France (Seine-et-Marne). Une proposition rejetée par les deux dernières. L’intercommuna-lité de Seine-et-Marne a même tenté, sans succès, de faire passer un amen-dement pour conserver son périmètre actuel. « Les préfets et les élus du Val d’Oise se sont livré à un bricolage géo-graphique sans concertation pour récu-pérer les ressources de Roissy », déplore le président de Plaines et Monts de France, Bernard Rigault.

Le président de Val de France, Didier

Vaillant, a une position à part et ne souhaite pas que la communauté de communes fusionne contre son gré. « Il faut éviter les blocages, estime-t-il. Il faut sortir de cette situation qui va provoquer des crispations d’ici à quelques mois… » au moment où il faudra discuter de la répartition des compétences du futur ensemble.

Pôle métropolitainLes élus de ces territoires souhaitent

toutefois collaborer comme ils le font déjà dans le cadre de l’Association des collectivités du Grand Roissy. Une réflexion est d’ailleurs menée pour créer une nouvelle entité juri-dique afin de continuer les échanges. Didier Vaillant plaide pour « la fusion de Val de France et de Roissy Porte de

Bulletin d’abonnementJe souhaite m’abonner pour un an, je choisis ma formule :

�Abonnement webSolo

�Abonnement webMulti

�Abonnement web& édition papier

Tarif annuel

830 € HTOffre de lancement :

730 € HT (745,33 € TTC)soit 2 € par jour

800 € HT/licenceOffre de lancement :

700 € HT (714,70 € TTC)soit 1,90 € par jour

999 € HTOffre de lancement :

900 € HT (918,90 € TTC)soit 2,5 € par jour

• Accès au site Internet• Newsletter quotidienne• L’hebdo en PDF + L’hebdo papier (48 numéros/an)

Adresse de livraison :

Nom : ……………………………………………………………………………………………………………Organisme : ………………………………………………………………………………………………… Adresse : ……………………………………………………………………………………………………… CP/Ville : ………………………………………………………………………………………………………Pays (si hors France) : …………………………………………………………………………………Téléphone : …………………………………………………………………………………………………Email de l’abonné ou de l’administrateur :..................................................................... @ ...............................................................

Mode de paiement :

Chèque bancaire à l’ordre de JGPmediaVirement bancaire au Crédit Mutuel Code IBAN : FR761 02780 6031 000205 8220209Carte bancaire

American Express Mastercard VisaN° : ……………………………………………………………………………………………………………………Code de sécurité (3 derniers chiffres au dos) :Date d’expiration : _ _ / _ _ _ _Signature Cachet

Abonnement en ligne : visitez la rubrique abonnement du site www.lejournaldugrandparis.fr

Retournez ce bulletin à : JGPmedia – 27 rue du Chemin vert, 75011 Paris // contact : [email protected]

France et la mise en place d’un pôle métropolitain » qui inclurait notam-ment la communauté d’agglomération Terres de France (Seine-Saint-Denis).

Maintenant que le SRCI est passé dans sa phase de discussion départe-mentale, la difficulté va être de faire aboutir un tel projet alors que Roissy Porte de France propose plutôt de se regrouper avec l’intégralité de Plaines et Monts de France. « Face à la métro-pole qui va faire 6,5 millions d’habitants, si nous ne constituons pas une intercom-munalité de taille importante, il sera difficile de dialoguer », estime un direc-teur général. C’est sans compter sur la détermination de Bernard Rigault qui ira « jusqu’au bout des recours pour faire annuler ce projet. Au bout du compte, nous gagnerons. » ■ R.R.

Soutien à l’ESS en Val d’Oise. Le 2 mars, le conseil général du Val d’Oise a retenu 16 dossiers d’éco-nomie sociale et solidaire pour son 4e appel à projets départemental, qui dispose d’un budget de 373 550 euros. Campus numérique de Mon-tereau-Fault-Yonne, Brain work in-novation technologies et l’Associa-tion nationale des apprentis de France formation font partie des retenus.

Durée du parcours du Grand Paris express. Dans le cadre de sa politique open data, la Société du Grand Paris a mis en ligne, le 3 février, les temps prévisionnels de parcours du Grand Paris express. Hors temps en station, il faudra près de 18 minutes à la ligne 14 pour al-ler de Saint-Denis Pleyel à Orly, et un peu plus d’une heure à la 15 pour faire Noisy-Champs – Saint-Denis Pleyel par le sud.

En brefTélex

Page 11: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

Le journal du Grand Paris | N° 1 | Du 3 au 9 novembre 2014 | 11

TERRITOIRES / ACTUALITÉS

N° 1 | 15 octobre 2014 | 11

AGENDALes événements du développement économique en Ile-de-France

JGP : Vous annoncez un doublement de votre production de logements sociaux en Ile-de-France. Quels moyens mettez-vous en œuvre pour atteindre cet objectif ? Manuel Flam : Nous avons élaboré un plan de relance du logement social sur l’ensemble du territoire national. Il se traduit, en effet, par le double-ment de notre production de loge-ments sociaux en Ile-de-France au cours des cinq prochaines années. Sur le territoire du Grand Paris, nous avons vocation à produire 11 000 logements sociaux de 2015 à 2019.

JGP : Avec quels financements ? Nous allons augmenter la part de dette dans nos plans de financement, et diviser par deux la quotité de fonds propres alloués à chaque opération. Notre plan de financement comprend habituellement, pour une opération, en moyenne 20 % de fonds propres, 10 % de subventions et 70 % de dettes en provenance du livret A, dans le cadre des Plus, PLAI, et PLS 1 ou d’Action Logement. En passant à 80 % de dette, 10 % de fonds propres et 10 % de subventions, nous déga-geons des marges de manœuvre nouvelles pour construire davantage.

JGP : Vous avez également mis en œuvre une nouvelle organisation en région parisienne ? Nous avons procédé à la fusion des équipes du développement et de maî-trise d’ouvrages de nos deux filiales HLM franciliennes, Osica et Efidis, désormais regroupées au sein d’une nouvelle structure : Grand Paris habi-tat. Pour atteindre cet objectif extrême-ment ambitieux, Grand Paris habitat ira proposer des programmes de loge-ments sociaux aux maires des com-munes du Grand Paris, et s’appuiera

QUESTIONS À…

sur la compétence reconnue d’Osica et d’Efidis en matière de gestion loca-tive. Ce travail, qui était déjà le quoti-dien des deux équipes, nous l’ampli-fierons au cours des mois à venir, en recrutant des développeurs supplé-mentaires au sein de Grand Paris habi-tat et en rationalisant leur activité. Enfin, nous attendons avec impa-tience que se concrétisent les enga-gements du Premier ministre, formu-lés le 13 octobre dernier à Créteil. La désignation des sites de l’OIN « mul-tisites » nous permettrait de nous positionner sur des territoires à fort volume d’affaires. Le projet du Central Park à La Courneuve constitue, par exemple, un chantier magnifique sur lequel le Groupe SNI se positionnera pour construire des logements sociaux. Pour nous, le principal inté-rêt de l’OIN consiste donc à définir des zones dans lesquelles nous pour-rons construire des programmes à fort volume. Une des forces de l’OIN, c’est également de centraliser la délivrance des permis de construire au niveau d’une agence d’État, et donc d’accé-lérer le rythme de la production.

JGP : Vous déplorez le retard que prend ce dossier ?Nous sommes collectivement confron-tés à une crise du logement d’une telle ampleur que la seule chose à faire, c’est lancer sans tarder des grands projets de chantier de logements en Ile-de-France. A cet égard, la création de Grand Paris aménagement d’un côté et du Grand EPF d’Ile-de-France de l’autre, sont deux belles idées qui visent à relancer la construction. Maintenant, il faut que ces idées soient suivie d’effets. ■ PROPOS RECUEILLIS PAR JACQUES PAQUIER

1 PLAI : prêt locatif aidé d’intégration – Plus : prêt locatif à usage social – PLS : prêt locatif social

« Nous souhaitons construire 11 000 logements dans le Grand Paris »

Manuel Flam Président du directoire de Grand Paris habitat et membre du directoire du groupe SNI. LES 10 ET 11 MARS 2015

Congrès Big Data ParisCe congrès réunit les décideurs venus assister à de nombreuses conférences et participer aux ateliers et sessions organisés selon des niveaux de technicité différents. Les Trophées de l’Innovation récompenseront les expériences les plus innovantes et performantes.CNIT - Paris La Défense, 92053 La Défense

LE 13 MARS 2015Premières rencontres Euro PPLa 1ère journée consacrée au marché du placement privé se déroulera le vendredi 13 mars 2015. Cette journée est organisée par l’ensemble des associations qui ont signé la charte Euro PP : AF2i, AFG, AFTE, AMAFI, ASMEP ETI, CCIP IDF, FBF, FFSA, GEMA, MEDEF, Paris Europlace.Cette journée sera l’occasion pour l’ensemble des acteurs concernés par le marché du placement privé de se rencontrer et de découvrir au cours d’interventions les spécificités et les enjeux du développement des Euro PP.Maison de la Chimie, 28 rue Saint Dominique, 75007 Paris

DU 22 AU 25 MARS 2015Franchise Expo Paris Le rendez-vous réunit créateurs d’entreprises, commerçants et de grandes marques. 450 marques françaises et internationales sont présentes. Franchise Expo Paris s’adresse à tous ceux qui veulent devenir franchisés, franchiseurs, qui sont désireux de tout savoir sur la franchise ou qui souhaitent trouver un financement. Chaque édition est l’occasion de conférences et d’ateliers gratuits.Du dimanche au mardi de 9h30 à 19h. Mercredi de 9h30 à 18h. Porte de Versailles, 75015 Paris

LES 31 MARS ET 1ER AVRIL 2015ProDurableDepuis huit ans, ProDurable organise un événement en faveur du développement durable et de la responsabilité sociétale des entreprises. Cette année, le fil conducteur sera « Un pour tous, Tous pour un ! » Au programme : cinq grandes plénières, des tables rondes « enjeux et bonnes pratiques », des ateliers « Solutions ». Une journée sera consacrée à la thématique « Entreprises & Territoires ». Palais des Congrès, 2 place de la Porte Maillot, 75017 Paris

DU 31 MARS AU 2 AVRIL 2015Intralogistics EuropeCe Salon des équipements de manutention pour l’industrie et la distribution accueille des visiteurs issus notamment des secteurs de l’industrie, prestataires transport et logistique ou encore professionnels de la distribution et du commerce. Diverses conférences figureront au programme d’Intralogistics Europe ainsi que la remise des Prix de l’Innovation.Parc des expositions, Porte de Versailles, 75015 Paris

16 MARS 2015 Paris-Ile de France Capitale économique

Les Franciliens sont-ils vraiment les mauvais élèves de l’hospitality ? Vous pourriez bien aller au-devant de quelques surprises… que vous découvrirez en participant à la Soirée de l’accueil 2015 organisée par Paris-Ile de France Capitale Economique, le 16 mars à 18h30.Autour de grands témoins, PCE dévoilera en effet les résultats 2015 d’une étude exclusive menée avec le cabinet Présence, pour mesurer la qualité de l’accueil dans les principales métropoles du monde.« Suivez avec nous le parcours d’un homme d’affaires en déplacement : aéroport, taxi, hôtel, business center, point d’information tourisme, agence d’investissement, métro, gare, restaurants, shopping… : tout est passé au crible et comparé rigoureusement d’une métropole à l’autre », soulignent Pierre Simon, président, et Chiara Corazza, directeur général de Paris-Ile de France Capitale Economique. Avec, à la clef, le nouveau classement 2015.

18h30 - Chambre de commerce et d’industrie de Paris, 27 avenue de Friedland, 75008 Paris

Page 12: NUMÉRO 18 | DU 9 AU 15 MARS 2015 LA PHRASE PORTRAIT …Bouygues immobilier, Crédit Agricole immobilier et Icade. Le but étant de démarrer la construction d’une première tranche

XXXX / XXXX

12 | Le journal du Grand Paris | N° 18 | Du 9 au 15 mars 2015

COULISSES / PORTRAIT

Société éditrice JGPmedia au capital de 100 000 euros, 27 rue du Chemin Vert - 75011 Paris - Tél. 01 75 77 87 25CPPAP : 1116 T 92553 - ISSN : 073-3454

Directeur de la publication : Jacques Paquier Rédacteur en chef délégué : Raphaël Richard Ont participé à ce numéro : G. Bouton, J. Michon, F. Proux, C. Bernard, D. Adanero (maquette)

Directrice de clientèle : Dominique PillasConception graphique : Rampazzo & Associés Imprimerie : ISI Print, 15 rue F. de Pressensé, 93210 La Plaine-Saint-Denis

Le Grand Paris, c’est comme une nuit étoi-lée. Impossible de fixer une seule étoile, un seul projet. Le Club

permet aux entreprises d’observer de manière plus précise les projets dans la métropole », explique Jacques Godron, président du Club des entreprises du Grand Paris et docteur ès métaphores. Un exercice linguistique dont il n’est pas avare. L’homme a le goût de l’échange. Son sujet de prédilection : le territoire. « En 2009, j’ai cofondé un premier cercle réunissant élus, techni-ciens, chercheurs... Nous sommes vite tombés sur la thématique Grand Paris ». Alors il ajuste et crée le Club des entre-prises du Grand Paris en 2012. « Mais attention, prévient-il. Nous ne sommes pas là pour faire du lobbying et défendre des intérêts. Pour ça, il y a le Medef... Ici, les entreprises partent à la décou-verte du Grand Paris. Que va-t-il se passer ? Où ? Qui fait quoi ? Quand ? Il s’agit de comprendre les territoires et d’identifier les acteurs, les projets. Libre aux entreprises de se positionner

Sciences-po Paris. Il monte à la capi-tale, étudie et prend quelques respon-sabilités. Ici à la Société mutualiste des étudiants de la région parisienne (Smerep), là en tant que vice-président de la Fédération des grandes écoles...

Stratège« Au fond, ce n’était pas tant la poli-

tique que l’action publique et le déve-loppement qui m’attiraient. » Alors il choisit, après Sciences-po, une grande école de commerce (Essec) plutôt que l’Ena. « Un intérêt ancré pour la chose publique et économique. Je crois bien être le premier diplômé de l’Essec à avoir intégré une collectivité, sitôt diplômé ». Comme un retour aux sources, il rejoint la mairie de Romo-rantin-Lanthenay (Loir-et-Cher) où il est chargé des affaires économiques. « Nous sommes en plein dans les lois Defferre. Il y avait tout à inventer, à défricher. » Le territoire et son dévelop-pement seront le fil rouge d’une car-rière qu’il déroule aussi bien dans le public que dans le privé. Il crée, en 1989, son propre groupe de conseil en ingénierie de développement auprès des collectivités avant de rejoindre KPMG puis, plus tard, de créer DLC conseil. Elu (dans l’Essonne), chef d’entreprise, expert des questions ter-

ritoriales, il y avait presque comme une évidence à ce qu’il s’em-pare du sujet métropoli-tain. Un Grand Paris qui, selon lui, « doit être reconnu sur le plan inter-national, devenir un lieu d’exception où la classe créative vient s’installer, aussi bien pour la culture que pour les fonctions de c o m m a n d e m e n t . Aujourd’hui, la métropole bute sur un plafond de verre autour d’intérêts de proximité alors qu’elle doit être globale. Elle est

comme un orchestre où il n’y aurait que des chefs d’orchestre à la place des musiciens. Quelle musique va-t-on jouer ? », poursuit cet amateur d’im-provisation musicale (mais unique-ment lorsqu’il s’agit de jazz). ■ G.B.

ensuite. » Séminaires, visites de terri-toires et rencontres émaillent l’agenda du Club et celui de Jacques Godron. Un agenda et une vie professionnelle tournés vers la problé-matique du développe-ment territorial. Mais ça n’avait rien d’évident. S’il avait suivi la voie familiale, il serait devenu scientifique. Car chez les Godron, on est plutôt polytechnicien de père en fils. « Mon père était un universitaire, cher-cheur, un des pionniers de l’écologie des végé-taux, raconte l’aîné d’une famille de sept enfants. J’ai choisi d’autres sciences. » Etudiant en sciences économiques à Montpellier où la famille - originaire du centre de la France - s’installe, il se rapproche du Mouvement des jeunes giscardiens (MJG). C’est là qu’il ren-contre un certain Henri Giscard d’Es-taing qui le convainc de présenter

PORTRAIT

Jacques Godron L’ADN territorialExpert en développement local, chef d’entreprise, élu, Jacques Godron, 57 ans, a mis le territoire au cœur de son parcours.

Jacques Godron, président du Club des entreprises du Grand Paris

© G

.B.

Carlos da Silva président. Un deal aurait été passé entre Jean-Paul Huchon et Carlos da Silva en vue des régionales. Un ticket en quelque sorte, Jean-Paul Huchon s’engageant, s’il est réélu, à lui cé-der sa place à la présidence de la Région dès 2017.

La métropole dans l’Arche de La Défense. Parmi les sites qui pourraient accueillir le siège de la future métropole du Grand Paris, figurent les étages supérieurs de l’Arche de La Défense, qui com-portent des espaces suffisamment grands pour accueillir les 344 conseillers métropolitains.

Une représentativité façon copropriété. Paris, combien de tantièmes ? Pour éviter un exécutif métropolitain pléthorique, source probable de quolibets dans la presse satirique, une possibilité consiterait à ce que chaque conseil-ler se voit attribuer des droits de vote proportionnels à la taille de la population qu’il représente.

Loi NOTRe. Une 2e lecture attendue. Les trois EPCI qui sur-vivront à la naissance de la métro-pole (GPSO, Est Ensemble et Plaine commune) planchent actuellement sur une série d’amendements re-maniant en profondeur l’article dix sept septdecies de la loi NOTRe relatif au Grand Paris.  Ses disposi-tions financières notamment, jugées défavorables aux futurs EPT, qui seraient trop dépendants financiè-rement du pouvoir des maires.

Péréquation. Mission d’in-formation. Après que Carlos da Silva ait suggéré la mise en place d’un 3° fonds de péréquation fran-cilien, pour corriger les défauts des dispositifs existants (FSRIF et FPIC), plusieurs parlementaires ont de-mandé la création d’une mission d’information sur la question.

En brefCoulisses

BIO EXPRESS

2003 Publie « Le territoire stratégique »

2008 Conseiller spécial du secrétaire d’Etat chargé du Commerce

2010 Directeur de DLC, conseil stratégique au secteur public

2014 Adjoint au maire de Juvisy-sur-Orge chargé de l’aménagement