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Direction de l’Observation et de la Programmation NOTE DE VEILLE DU SECTEUR ENERGETIQUE ET MINIER (Informations du 03 avril 2013) Le site d'Haouma, sur les hauteurs de Tanger, en face de Gilbraltar

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ENERGIE

White roofs cool the world efficiently

(Source FeedDemon) Commentary by energy efficiency pioneer Arthur Rosenfeld in the latest issue of IEA Energy I’m pleased to contribute to this IEA Energy issue on energy efficiency. Having devoted the past four decades of my career to energy efficiency, I can attest to the positive influence both of energy-efficient technologies and building and appliance standards that reduce energy con-sumption without compromising the quality of service. My latest obsession is a campaign for white roofs in climates where summers are uncomfortably hot. White roofs not only reduce energy bills and dampen the urban heat island effect, but they also cool the world.

White roofs reduce heat load on buildings and cities ... and the world

On a clear day, a conventional dark roof can get 40°C to 50°C hotter than the outside air. A clean white roof, by comparison, runs only 5°C to 10°C warmer than the ambient air. This cooling from choosing a white roof over a dark one yields additive virtues. Well documented is the first – a cooler roof means that the space beneath the roof needs less electricity for air conditioning, saving money and avoiding emissions of CO2 and other pollutants back at the power plant. Secondly, by reflecting more of the sun’s energy back into space, white roofs cancel a small percentage of the heating effect from CO2 that has already been emitted. This is called the “albedo effect”, based on the Latin word for whiteness. As reflective arctic ice recedes rapidly, we need all the albedo we can get. Together, these effects suggest that by installing a white roof to reduce a building’s energy bill, you also contribute a free global cooling effect. Every 100 square metres of roof area that is white instead of black cancels the warming effect of 10 tonnes of CO2 over the roof’s lifetime (typically 20 years). With roofs accounting for roughly 25% of urban surface area and with cities occupying 1% to 2% of global land area, converting most flat roofs in warm cities to white would cancel warming from more than one gigatonne of CO2 per year for the average lifetime of the roofs. In terms of emissions, it’s equivalent to taking half the world’s cars off the road for 20 years.

The role of standards and international co-ordination

As Energy Commissioner in California in 2003, I was shocked by the 30 000 deaths caused by the infamous heat wave that engulfed Europe that August. So by 2005, I succeeded in making cool roofs a mandatory component of our building code. While it is not cost-effective to replace a roof before the end of its service life and sloped roofs were exempted because they are an important architectural

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element of a home, we passed a mandate that as of 2007 all new or replacement flat roofs in the state must be white. The California white roof message reached the national stage when my friend Steven Chu, in his first year as US Energy Secretary, adopted California’s requirements for all Department of Energy build-ings that pass a life-cycle cost-effectiveness test. Then in 2010 he helped launch the Global Cool Cities Alliance (GCCA), a private-public partnership

for the worldwide promotion of cool-city policies, and designated GCCA the operating agent of a vol-untary international working group on cool roofs and pavements. Such hot countries as India, Japan, Mexico and South Africa have joined, and Brazil and China are actively studying the issue.

The path to implementation

The easiest way to implement white roofs is through building standards, enforced wherever they are life-cycle cost-effective. White roofs are an example of how the IEA can help its members – but also, and in particular, hot, fast-growing, developing countries.

Arthur H. Rosenfeld fostered a number of critical energy efficiency breakthroughs at the Law-rence Berkeley National Laboratory in California. He has served as a senior adviser for the US Department of Energy and as Commissioner for the California Energy Commission. In February he received the US National Medal of Technology and Innovation for energy-efficient building technologies and related standards and policies; in 2011 Russia awarded him its Global Energy Prize.

PETROLE

Pétrole: recul du brut avant la publication des stocks.

(Source FeedDemon) Le rouge était de nouveau à l'ordre du jour sur les marchés pétroliers ce midi. Vers 13 heures 30, le contrat sur le Brent de mer du Nord livrable en mai cédait 0,7% à 110 dollars, le WTI amé-ricain de même échéance perdant 0,5% à 96,7 dollars. Le cours du WTI américain reste pénalisé par les craintes entourant l'état hebdomadaire des stocks pétroliers commerciaux auquel se livrera tout à l'heure l'Energy Information Agency (EIA) : le consen-sus table dans l'ensemble sur une nouvelle hausse des réserves US qui les porteraient non loin des 390 millions de barils (contre 385,9 millions la semaine précédente), ce qui constituerait un nouveau record depuis plus de 20 ans. Commerzbank (Xetra: 803200 - actualité) rappelle que le sentiment baissier a été renforcé par le fait que l'American Petroleum Institute, qui publie aussi une mesure des stocks avant 24 heures d'avance sur l'EIA, a fait état hier d'une hausse de près de cinq millions d'unités des réserves de brut, 'soit plus du double des anticipations du marché'. Quel que soit la tendance des indicateurs économiques américains, qui restent globalement bons depuis le début de l'année en dépit d'un léger ralentissement en mars, le brut ne risque pas de man-quer outre-Atlantique, ce qui pèse sur son prix.

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Ce matin, les analystes de Crédit Suisse ont de plus abaissé de trois dollars leur prévision du cours moyen du Brent pour 2013 à 112 dollars, soit autant qu'en 2012. Les prévisions pour 2014 et 2015 restent inchangées à 110 et 100 dollars respectivement, de même que la projection de prix à long terme de 90 dollars. Les analystes indiquent notamment que 'l'équilibre offre/demande des marchés pétroliers pourrait s'avérer plus facile à obtenir que le marché ne le pense'. Ils se disent 'surpris' par la faiblesse de la demande pétrolière européenne et américaine au 4ème trimestre 2012, tout en soulignant que la réduction de sa production par l'Arabie saoudite - un facteur clé sur ce marché - avait empêché les stocks de s'envoler. Mais au final, 'le sentiment de marché haussier qui prévalait jusqu'alors s'est retourné et est devenu baissier début février, à mesure que le risque de déception sur la conjoncture augmentait', indiquent les spécialistes de Crédit Suisse.

ENERGIES SPECIAL AFRIQUE

Pourquoi le Maroc se convertit à l’éolien (Source FeedDemon)

L’énergie est au cœur de la visite qu'entame Hollande au Maroc. Dépourvu de ressources pé-trolières et gazières, le royaume mise à fond sur les énergies renouvelables et notamment l’éolien. Des grues, des camions, des Algeco. Sur le site de Tarfaya, dans le sud marocain, ils sont plusieurs dizaines d’ouvriers à préparer le terrain de ce qui sera le plus grand parc éolien d’Afrique (300 méga-watts). Employés de l’entreprise de génie civil Somagec, ils coulent du béton et réalisent les fonda-tions où viendront se fixer les mâts des éoliennes sur une aire de 90 kilomètres carrés. En août, arri-veront par bateau au port de Laayoun les nacelles et les pales de Siemens directement exportées du Danemark. Et mi-2014, sur cette terre désolée, à 20 kilomètres de l’océan atlantique, trôneront pas moins de 131 turbines de 80 mètres de haut. Développé par l’opérateur Nareva, filiale de la SNI (Société nationale d’investissement), conglomérat lié à la famille royale marocaine, et le Français GDF Suez, le site four-nira de l’électricité à 1,5 million de personnes, l’équivalent d’une ville comme Marrakech. Avec Tar-faya, le Maroc va doubler sa capacité éolienne. Ce projet géant (450 millions d’euros, financés à 80% par des emprunts souscrits auprès d’établissements marocains) témoigne des ambitions du pays en matière de renouvelables. Le nouveau cap de Mohammed VI

Le Maroc converti aux énergies renouvelables? Et dire qu’il y a 20 ans, seulement 15% du territoire était connecté au réseau électrique. Depuis, le royaume a rattrapé son retard, grâce à l’implantation de deux lignes de 700 megawatts provenant d’Espagne et le lancement en 1994 du Plan d’électrification rural global (PERG). "Aujourd’hui, 98% du Maroc est électrifié", indique Ahmed Nak-kouch, PDG de Nareva. Problème, la demande d’électricité, tirée par la consommation des industriels et les nouveaux usages de la classe moyenne (climatisation, électroménager, produits high tech), progresse depuis 10 ans à un taux annuel de 8%, alors que le Maroc, dépourvu de ressources pétro-

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lières et gazières, importe la quasi-totalité de ses énergies fossiles. Une situation intenable à long terme. En 2009, le roi Mohammed VI a fixé un nouveau cap. Priorité aux renouvelables. A la fin de la décen-nie, ils devront atteindre 42% du mix énergétique (19% actuellement). Les 6.000 megawatts de puis-sance installée prévue se diviseront à part égale entre l’hydraulique, le solaire et l’éolien. Les investis-sements dans les barrages étant en partie déjà réalisés et le solaire prenant du retard en raison du prix élevé du kilowattheure, c’est aujourd’hui sur l’éolien que se concentrent les efforts, avec un pro-gramme de 2,8 milliards d’euros (d’ici à 2020). EDF a été le premier à installer des éoliennes

Les conditions marocaines sont idéales. "Ici, le vent est continu, unidirectionnel et souffle en perma-nence, indique Mohamed Sebti, directeur du pôle énergie de Nareva. Les éoliennes pourront fonc-tionner 45% du temps" (en France, c’est plutôt 20%). Autre plus, les démarches administratives sont moins contraignantes que chez nous. Le royaume dispose de grandes surfaces vierges inutilisées. Et comme l’implantation d’éoliennes génère de nouvelles routes qui désenclavent les villages isolés, les moulins à vent sont plutôt bien acceptés. Les taux de recours des riverains sont faibles. Au début des années 2000, EDF fut le premier à se lancer sur les hauteurs de Tanger. Puis, c’est … Lafarge qui fit construire des éoliennes pour alimenter ses cimenteries en électricité. Ce "précédent Lafarge" fit prendre conscience à Rabat de l’importance stratégique du secteur énergétique. Depuis dix ans, le Maroc est en plein boom, avec une croissance annuelle moyenne de 5%. Les multinatio-nales ont multiplié les investissements. Pour faire tourner leurs usines, elles ont besoin d’une électric i-té sûre et continue. Au Maroc, les éoliennes ne sont pas subventionnées

Il y a deux ans, le Maroc décide de libéraliser la production et la commercialisation des renouvelables vers les industriels, via une nouvelle loi, appelée 13-09. Cette loi répartit les rôles entre les opérateurs et l’ONEE (Office national d’électricité et de l’eau potable). Les premiers implantent les éoliennes et prospectent les clients. Le second achemine l’électricité. Première société à utiliser ce dispositif, Nareva va lancer en juin trois parcs éoliens à Haouma (nord), Akhfennir et Foum El Oued (sud). Parmi les clients de ces futurs champs (200 megawatts au total), figurent deux groupes français: Lafarge et Air Liquide. Pour les projets non industriels, la procédure est celle, classique, de l’appel d’offres. C’est ainsi que Nareva et GDF Suez ont été retenus pour le projet de Tarfaya. Différence toutefois avec la France et les pays européens, ici l’électricité éolienne n’est pas subventionnée. Il n’y a donc pas de prix garanti du megawattheure. A chaque appel d’offres, les postulants proposent un tarif de rachat. Et c’est le moins disant qui l’emporte. A Tarfaya, l’ONEE va racheter aux opérateurs l’électricité à un prix défini sur vingt ans. "L’ONEE prend le risque financier, nous prenons le risque industriel qui a trait à la fré-quence du vent et aux coûts de maintenance", explique Mohamed Sebti. "L’achat de l’électricité sur vingt ans constitue un gage confiance, dit de son côté, Jeremy Hughes, responsable du développement de GDF Suez en Afrique du Nord. Ca va nous permettre de produire de grands volumes d’électricité et de récupérer notre investissement". Qui postule pour le nouveau chantier?

En Afrique, l’éolien marocain suscite la curiosité et l’intérêt des opérateurs étrangers. Les Tunisiens et les Sud-Africains ont fait le voyage et ont visité les parcs près de Tanger. Un problème, toutefois, le secteur génère relativement peu d’emplois. Exemple à Akhfennir, dans le sud. Durant la construction du parc, ils furent jusqu’à 450 sur le chantier. Aujourd’hui, à deux mois du lancement, seulement une cinquantaine. Toute la valeur ajoutée (nacelles, pales) de l’industrie vient d’Europe. Seuls les mats sont parfois développés par l’entreprise locale DLM (Delattre Levivier Maroc) à Casablanca.

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Cette situation pourrait cependant changer. Dans les prochains mois, l’ONEE lancera un appel d’offres éolien géant de 850 megawatts, comprenant plusieurs lots. EDF, GDF Suez, Alstom, Nareva, General Electric, Siemens etc. sont sur les rangs. "Selon les souhaits de l’ONEE, il ne devrait y avoir qu’un seul gagnant, indique Mohamed Sebti. Mais celui-ci devra s’engager à créer une filière éolienne sur place". Ce qui permettrait de générer des transferts de technologies et à terme des centaines de jobs haut de gamme. Alstom a laissé entendre que s’il était retenu, il était prêt à créer une usine. Après les centres d’appel téléphonique, l’éolien sera peut-être le prochain grand pourvoyeur d’emplois du Maroc.

Une forte hausse du prix des bonbonnes de gaz provoque des re-mous en Egypte

(Source FeedDemon) Une forte augmentation du prix subventionné des bonbonnes de gaz butane en Egypte, assor-tie d'un système de coupons, a provoqué des premiers remous avec des arrêts de travail dans des dépôts, ont rapporté lundi des officiels et des médias locaux. Le prix de la bonbonne standard de 12,5 kilos, utilisée pour les besoins domestiques, a été porté lundi à 8 livres égyptiennes (0,9 euros), contre 5 livres auparavant, soit une hausse de 60%, ont indiqué des responsables du ministère du Commerce intérieur et de l'approvisionnement. Un système de cartes d'approvisionnement, utilisé pour des produits de base comme la farine et le sucre, a été étendu au gaz butane, afin de permettre aux plus démunis de bénéficier de ce tarif sub-ventionné, qui reste très inférieur à celui des bonbonnes vendues au prix du marché, a également indiqué le site d'informations Ahram Online. Cette décision a immédiatement provoqué des arrêts de travail dans des dépôts à travers le pays, a indiqué un responsable de la Fédération générale des Chambres de commerce, Hossam Arafat, cité par l'agence officielle Mena. Selon lui, la décision "abrupte" aurait été prise sans être notifiée aux professionnels du secteur, et a provoqué "la confusion sur les marchés". M. Arafat reproche également au pouvoir de chercher à dénigrer les revendeurs pour leur faire porter la responsabilité d'une hausse impopulaire. Les griefs des professionnels portent sur la marge bénéficiaire jugée trop faible qui leur est accordée sur les bouteilles de gaz subventionnées. L'Egypte, en proie à une grave crise économique, fait face à des difficultés croissantes pour maintenir son coûteux système de subventions à des produits de base comme les carburants, le gaz butane ou la farine. Une mission du Fonds monétaire international (FMI) est attendue cette semaine au Caire pour re-prendre des discussions sur un prêt de 4,8 milliards de dollars. Cette aide est destinée à appuyer des réformes économiques jugées indispensables, mais qui ris-quent d'aggraver encore les difficultés quotidiennes de la population égyptienne, l'une des plus pauvres du Moyen-Orient. Selon Ahram Online, 12 millions de foyers égyptiens utilisent le gaz en bonbonne, contre contre 4,5 millions de foyers raccordés au gaz de ville.

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Sénégal : Green Energy apporte l’éclairage public solaire pour 250 millions de dollars

(Source FeedDemon) La société américaine Green Energy investira 250 millions de dollars dans le secteur électrique du Sénégal avec l’implantation de quelque 71 000 poteaux d’éclairage électrique solaires, a rapporté mardi le quotidien Le Soleil. L’intervention de Green Energy, « avec son expertise dans l'installation photovoltaïque de panneaux solaires et des solutions écologiques innovantes, viendra renforcer la société sénégalaise d’électricité Senelec qui fait face à des frais d’éclairage public annuels évalués à 12 milliards Cfa. » L’accord portant cette intervention a été signé entre Green Energy et le ministre de l'Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, lors d’une récente visite officielle du président sénégalais Macky Sall aux Etats-Unis.

Mozambique : Statoil cède à Inpex Mozambique Ltd 25% de ses inté-rêts dans le bassin de Rovuma

(Source FeedDemon) La société norvégienne Statoil a cédé à la japonaise Inpex Mozambique Ltd, 25% de droits d’exploration sur deux blocs obtenus sous une seule licence dans la zone 1 et 5 du bassin offshore de Rovuma au Mozambique. Les deux blocs, situés à une profondeur d’eau variant entre 300 et 2500 m, couvrent 8041 km2. « C’est avec le navire de forage Discovery Americas que sera effectué le forage du premier puits au cours du second trimestre. (…) D'importantes découvertes de gaz ont été faites récemment au nord de la zone et les perspectives de découvrir des hydrocarbures sur les blocs opérés par Statoil sont prometteuses », a déclaré Nick Maden, vice-président chargé de l’Exploration à l’international, qui se félicite de l’ancrage de la société au Mozambique et explique le fait d’intégrer la filiale de la japonaise Inpex Corporation par une diversification des risques et un juste partage des fruits de la potentielle réussite. La nouvelle répartition de la licence se présente désormais à 40% pour Statoil, 25 % pour Inpex, 25% pour la compagnie britannique Tullow et 10% pour la compagnie publique mozambicaine Empresa Nacional de Hidrocarbonetos.

Mozambique : Anglo American suspend son acquisition de 58,9% du projet de charbon de Revuboè

(Source FeedDemon) Le géant minier Anglo American [JSE:AGL] a suspendu le processus d’acquisition de 58,9% des intérêts du projet du charbon métallurgique de Revuboè au Mozambique, a annoncé la société dans un communiqué sur son site. « La transaction soumise à plusieurs conditions qui, n’étant pas satisfaites », ont motivé Anglo Ameri-can à suspendre le processus, a expliqué la société dans son communiqué. Cependant, le géant mondial du secteur minier retient dans ses stratégies de se positionner sur le bassin de charbon métallurgique en plein devenir au Mozambique, alors que le gouvernement a inscrit dans sa politique d’intensifier la mise en valeur du potentiel minier du pays.

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ENERGIES SPECIAL ETATS UNIS

USA - Fabriquer du carburant à partir du CO2 atmosphérique ?

(Source FeedDemon) Les Etats-Unis ont émis plus de 5 498 millions de tonnes de CO2 en 2011. Globalement, d'après les derniers résultats de l'Administration Nationale Américaine pour les océans et l'at-mosphère (National Oceanic and Atmospheric Administration - NOAA), la concentration en CO2 dans l'atmosphère s'est accélérée au cours des dernières décennies pour atteindre au-jourd'hui 396.80 ppm, alors que les scientifiques estiment qu'il faudrait revenir rapidement à un niveau inférieur à 350 ppm pour éviter "des effets catastrophiques et irréversibles". Un fort intérêt s'est donc développé au cours des dernières années pour limiter les nouvelles émis-sions de CO2 en captant le CO2 avant sa propagation dans l'atmosphère et en le stockant (carbon capture and sequestration). Nous avions consacré un rapport à cette question et nous publierons pro-chainement un aperçu des dernières avancées dans ce domaine. Un autre enjeu consiste à retirer le CO2 déjà présent dans l'atmosphère soit pour le stocker (comme certaines techniques de géo-ingénierie l'envisagent), soit pour l'utiliser. Une étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Géorgie, publiée dans Proceedings of the National Academy of Sciences, est très importante à cet égard puisqu'ils ont découvert un moyen de transformer le CO2 présent dans l'atmosphère en pro-duits qui pourraient être utilisés pour l'industrie. La recherche n'en est qu'à un stade préliminaire mais cette découverte pourrait, à terme, permettre de fabriquer du carburant à partir du CO2 atmosphé-rique. Cette étude a été menée dans le cadre du programme électro-carburants de l'ARPA-E. L'idée est relativement simple et n'est pas nouvelle : imiter le processus de photosynthèse des plantes. En utilisant la lumière du soleil, les plantes transforment de l'eau et du CO2 en sucres. Des carburants, comme l'éthanol, peuvent ensuite être obtenus par fermentation du sucre mais extraire les sucres de la plante reste jusqu'à présent difficile et coûteux. Les scientifiques ont donc cherché à util i-ser un organisme qui serait capable de réaliser une telle photosynthèse. Ce procédé a été rendu pos-sible grâce à un micro-organisme qui survit dans les eaux océaniques extrêmement chaudes (réser-voirs géothermiques) en se nourrissant d'hydrates de carbone. Grâce à une manipulation génétique de cet organisme, l'équipe de chercheurs a pu créer un organisme capable de se nourrir au dioxyde de carbone à des températures bien plus faibles. De l'hydrogène a ensuite été utilisé pour créer une réaction chimique dans l'organisme pour incorporer le CO2 et former l'acide 3-hydroxypropanoïque, un produit chimique utilisé par les industriels pour faire de nombreux produits dont l'acrylique. Sur ce modèle, des modifications génétiques pourraient être effectuées pour produire d'autres produits indus-triels dont, un jour peut-être, des carburants, c'est du moins l'espoir des auteurs de cette étude. A noter tout de même que la combustion de ces carburants réémettrait dans l'atmosphère le CO2 prélevé. Cette découverte permettrait donc de développer un processus neutre en carbone - ce qui est déjà un progrès par rapport à l'utilisation de gaz naturel, de pétrole ou de charbon- mais ce ne sera pas une solution en tant que telle pour revenir durablement sous la barre des 350 ppm.

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USA - Des centres de données toujours plus nombreux, mais de plus en plus propres

(Source FeedDemon) L'essor des nouvelles technologies liées aux concepts de Cloud Computing ou de Big Data provoque une forte montée des besoins en espace de stockage à travers le monde, des don-nées structurées, amassées et analysées par les entreprises à la multiplication des médias en haute définition telles que les images ou vidéos HD. L'International Data Corporation (IDC) pré-voit ainsi une multiplication par 50 du nombre de données entre 2010 et 2020. Cela représente un total de 40 zetaoctets. Pour y faire face, les centres de données actuels augmentent leur capacité et de nouveaux centres fleurissent. Ce développement a d'importantes conséquences environnementales et les entreprises du secteur prennent des mesures pour tenter de réduire leur impact écologique. Pointées du doigt par Greenpeace il y a un peu moins d'un an (voir notre brève du 11 mai 2012 à ce sujet, les principales entreprises qui façonnent l'Internet sont en train de repenser leurs centres de données et surtout leur consommation énergétique. Bien que le sujet de la consommation des centres de données soit régulièrement évoqué depuis plusieurs années déjà, il semble que le rapport de Greenpeace ait eu un impact important. En effet, les centres de données installés sur le territoire amé-ricain représenteraient 76 milliard de kilowatt-heures en 2010 soit 2% de toute l'électricité consommée dans le pays au cours de l'année. Face aux prises de conscience des enjeux environnementaux et au prix des énergies croissant, les entreprises se trouvent confrontées à deux problématiques. D'une part, l'augmentation rapide des besoins de stockage et de calcul contraint les entreprises à maximiser les capacités de stockage de leurs centres de données actuelles, optimisant le volume, le nombre et la consommation du matériel présent ainsi que l'efficacité énergétique des bâtiments. D'autre part, la maîtrise de l'énergie utilisée pousse les industries du web à mettre en place leurs propres installations de production d'énergie, ce qui devrait permettre de limiter le stockage de batteries, potentiellement très nocives pour l'environ-nement. A titre d'exemple, au cours des deux derniers mois, deux géants du secteur, Facebook et Apple, se sont distingués par leurs annonces environnementales. En février dernier, Facebook dévoilait son nouveau centre de données installé à Prineville, dans l'état de l'Oregon. Le lieu est un premier choix d'optimisation de la consommation. L'environnement et la météorologie de l'endroit vont permettre à Facebook d'utiliser un unique système de refroidissement, le refroidissement par évaporation. Bien que situé au milieu d'un désert, la température n'y dépasse que rarement les 30°C. L'eau de pluie et la condensation fournissent assez d'eau pour faire fonction-ner les toilettes et maintenir les jardins. L'utilisation de l'eau sur l'ensemble du site ne représente qu'un tiers de ce que consomme un centre de données standard. Le site représente une superficie totale de quarantes hectares, dont deux grands bâtiments de 28.000 mètres carrés. Des panneaux solaires situés à côté des bâtiments produisent assez d'électricité pour alimenter l'ensemble des bureaux de l'ouvrage. Un barrage hydro-électrique situé à 200 kilomètres environ, dans la commune de Bonne-ville, fournit le reste de l'électricité nécessaire au centre de données à un prix relativement faible. Les serveurs eux-même possède un tout nouveau design développé dans le cadre du projet Open Com-pute de Facebook. Ces serveurs ont une forme allongée dont une extrémité est ouverte afin de facilité le passage de l'air, l'autre est constituée de deux petits ventilateurs. L'air projeté traverse entièrement le boitier sur sa longueur avant d'être expulsé et récupéré par le système de refroidissement par éva-poration du bâtiment. La dizaine de milliers de serveurs sont ainsi alignés afin d'optimiser la circulation de l'air. Avec ce nouveau centre de données, Facebook affiche donc sa volonté de réduire sa con-sommation d'électricité et de maximiser l'utilisation d'énergies renouvelables. D'ici à 2015, le plus grand réseau social du monde souhaite que plus d'un quart de sa consommation énergétique pro-vienne de sources propres. Non loin de là, Apple construit lui aussi son propre centre de données. La société à la pomme avait été classée 12ème sur 14 grandes entreprises d'informatique pour sa faible utilisation d'énergies propres, dans le rapport de Greenpeace. Cette année, Apple a annoncé que 100% de ses centres de

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données et 75% de ses installations (contre 35% en 2010) dans le monde fonctionnent désormais grâce à des énergies renouvelables, des progrès salués par Greenpeace. La marque à la pomme a réussi cette transition grâce à la production d'électricité à partir d'énergies renouvelables, notamment grâce à une ferme solaire à Maiden (en Caroline du Nord), ou en achetant de l'électricité produite à partir de biogaz, d'énergie solaire, éolienne ou encore géothermique. Apple a également investi pour améliorer l'efficacité énergétique de ses installations, en particulier pour Iimiter le recours à la climati-sation artificielle des serveurs. Intéressant à noter, l'"internsité carbone" (émissions de CO2/dollar) d'Apple a diminué de 21.5% entre 2008 et 2012, en revanche, l'empreinte carbone de l'entreprise a continué a augmenté en raison de sa croissance. Les deux entreprises ne sont pas les seules à avoir mis en oeuvre des initiatives pour la réduction de leur consommation énergétique et l'utilisation d'énergie propre. En début d'année, Google - précurseur sur le secteur énergétique - annonçait également l'installation d'une ferme éolienne dans l'ouest du Texas pour un investissement de plus de 200 millions de dollars. L'entreprise semble avoir un pen-chant pour l'énergie éolienne puisqu'en septembre 2012, elle annonçait déjà avoir signé un partenariat près d'Oklahoma avec une entreprise spécialisée dans l'éolien et de tels projets devraient se multiplier dans les années à venir. Akamai mise de son côté sur l'utilisation de batteries pour réduire sa con-sommation d'électricité lors des pics de consommation et ainsi réduire l'impact environnemental. Ces batteries pourraient être directement inclues dans les racks ou les serveurs eux-mêmes (ce que fait Google depuis longtemps). Quant à Microsoft, l'entreprise s'est fixé l'objectif de devenir neutre en émission de CO2 d'ici la fin de l'année 2013. Elle construit actuellement un nouveau centre de don-nées près de la ville de Cheyenne dans le Wyoming, qui sera alimenté par un centre de traitement des eaux usées, fournissant ainsi du biogaz.

ENERGIES SPECIAL AMERIQUE DU NORD

TransCanada veut transporter du pétrole de l'ouest vers l'est du Ca-nada

(Source FeedDemon) La société TransCanada a lancé mardi un appel aux fournisseurs de pétrole de l'ouest du Ca-nada en vue de la construction d'un oléoduc géant qui acheminerait jusqu'à 850.000 barils d'or noir par jour vers l'est du pays à partir de 2017. Ce projet baptisé "Oléoduc Energie Est" comprend la conversion d'un gazoduc de 3.000 km de long transportant actuellement du gaz naturel et la construction d'un nouveau tronçon de 1.400 km. Le futur oléoduc alimenterait les raffineries du Québec, ainsi que celle du groupe Irving située à Saint John, au Nouveau-Brunswick, sur le littoral atlantique. Exportateur net de pétrole, le Canada a néanmoins importé en 2012 plus de 600.000 barils par jour pour alimenter les raffineries de l'est du pays. Ce projet permettrait "d'éliminer la dépendance du Canada au pétrole brut importé de l'étranger, dont le prix est plus élevé", a indiqué TransCanada dans un communiqué. Il fournirait surtout aux producteurs de l'ouest du pays une fenêtre pour exporter leur pétrole vers l'étranger, au moment où trois autres projets d'oléoducs, dont le Keystone XL vers les Etats-Unis, et deux autres vers la côte canadienne du Pacifique, sont vivement contestés par les écologistes.

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Le groupe canadien Enbridge envisage aussi de transporter du pétrole entre l'Alberta et l'est du Ca-nada en inversant notamment le flux d'un oléoduc entre Montréal et l'Ontario. Le ministre canadien des Ressources naturelles, Joe Oliver, s'est félicité du projet de TransCanada, au moment où les pétrolières de l'Alberta doivent vendre au rabais leur or noir, en raison d'oléoducs insuffisants. En ce moment, 99% des exportations canadiennes de pétrole sont destinées aux Etats-Unis, mais la demande américaine est appelée à diminuer alors que ce pays devrait devenir vers 2020 le premier producteur de la planète, selon l'Agence internationale de l'énergie. Les pétrolières intéressées par le projet de TransCanada pourront lui soumettre leurs besoins du 15 avril au 17 juin. Si cet appel est concluant, TransCanada engagera le processus pour l'obtention des autorisations pour la construction et l'exploitation des installations. L'oléoduc entrerait en service fin 2017.

ENERGIES SPECIAL EURASIE

Pétrole: la Russie a réduit ses exportations au 1er trimestre 2013

(Source FeedDemon) La Russie a réduit de 2,8% ses exportations de pétrole en janvier-mars 2013 par rapport à la même période de 2012, a annoncé mardi la Direction centrale pour le secteur énergétique du ministère russe de l'Energie. Les exportations russes de pétrole se sont chiffrées à 58,041 millions de tonnes au premier trimestre de 2013, dont 7,350 millions de tonnes (une baisse de 1,7% par rapport à la même période de 2012) livrées aux pays issus de l'URSS et 50,691 millions (une baisse de 3%) aux autres pays étrangers, selon la direction. En 2012, les exportations russes de pétrole ont diminué de 1%, à 239,644 millions de tonnes, par rapport à l'année précédente. Début décembre dernier, le ministère russe du Développement économique a revu à la baisse ses prévisions d'exportations de pétrole pour 2012, à 239,6 millions de tonnes, mais a estimé que les ex-portations devraient augmenter en 2013, à 240 millions de tonnes.

Nabucco cherche à contourner South Stream dans le Caucase (Source FeedDemon)

La compagnie Nabucco Gas Pipeline International GmbH a présenté au consortium internatio-nal pour l'exploitation du gisement de Chakh Deniz en mer Caspienne un ensemble de proposi-tions pour livrer le gaz azerbaïdjanais en Europe. Le nouvel itinéraire a été soutenu par Mat-thew Bryza, directeur du Centre international d'études de la défense et ex-ambassadeur améri-cain en Azerbaïdjan, écrit mercredi le quotidien Nezavissimaïa gazeta. Le nouveau concept de Nabucco, rebaptisé Nabucco-West, consiste en un gazoduc de 1 300 km reliant la frontière turco-bulgare à l'Europe centrale. "Nous sommes convaincus que Nabucco est la meilleure offre, aussi bien pour les producteurs que les consommateurs", a déclaré son directeur gé-néral, Reinhard Mitschek, aux journalistes.

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Le portefeuille du consortium Chakh Deniz contient déjà deux projets pour la livraison de gaz azer-baïdjanais en Europe, qui contournent la Russie. Récemment, la compagnie. BP-Azerbaijan – opérateur pour la production de gaz sur le gisement de Chakh Deniz – a annoncé que le consortium évaluait déjà les deux propositions faites par Nabucco Gas Pipeline International et le gazoduc transadriatique TAP. "Les documents fournis permettront à Chakh Deniz d'effectuer une estimation finale de chaque itinéraire, après quoi une décision définitive sera prise", annonce le com-muniqué de presse. D'après une source de la compagnie pétrolière nationale d'Azerbaïdjan, la décision finale est attendue en juin 2013. Quant aux propositions de Nabucco et de TAP, les paramètres techniques, administra-tifs et financiers sont aujourd’hui passés à la loupe. Selon la source, qui a souhaité garder l'anonymat, une attention particulière sera portée aux critères suivants : l'aspect commercial et financier, la faisabilité du projet, les travaux d'ingénierie, la sécurité et l'efficacité d'exploitation, ainsi que la perspective d'augmentation des capacités de transport du gazo-duc. Ces propositions obtiendront un statut juridique fin avril 2013 et il est également prévu que courant mai, le consortium Chakh Deniz reçoive des propositions pour l'achat de gaz de la part des acheteurs européens potentiels. Le lancement des travaux sur Nabucco-West et TAP a commencé après la décision de Bakou et d'Ankara de construire le gazoduc transanatolien TANAP, dont le financement est déjà prévu dans le budget azerbaïdjanais de 2013 à hauteur de plus de 100 millions de dollars. Par ailleurs, les experts affirment que le projet Nabucco-West est plus avantageux pour les autorités azerbaïdjanaises. C’est notamment l’avis de Matthew Bryza, directeur du Centre international d'études de la défense et ex-ambassadeur américain en Azerbaïdjan. Cependant, les actionnaires de Chakh Deniz auront le dernier mot et préféreront évidemment l'itinéraire le plus rentable, déclare Bryza. En ce qui concerne la concurrence entre South Stream et Nabucco-West, l'ex-ambassadeur a déclaré : "Je pense que les promoteurs de South Stream veulent que ce projet remette en question Nabucco, qui les préoccupe bien plus que tout autre projet en raison des précédents comme le transit du gaz caspien par la plateforme de Baumgarten. D’autre part, Nabucco profitera aux pays des Balkans et d'Europe centrale, qui dépendent aujourd'hui davantage de Gazprom". Toutefois, Bryza est persuadé qu'en dépit de la concurrence les deux projets seront construits – South Stream et soit Nabucco-West, soit TAP.

Russie - Première centrale électrique hybride dans l'Altaï

(Source FeedDemon) Les autorités de la République de l'Altaï souhaitent développer des sources d'énergie alterna-tives dans la région. En effet elle n'a pas à l'heure actuelle de ressources propres de produc-tion d'énergie. L'électricité est transportée par câbles électriques depuis Bijskogo. Les experts constatent un déficit permanent de l'approvisionnement énergétique. La centrale a été financé en partie par le budget de la Fédération de Russie et par la société "Hevel" (projet de l'entreprise ROSNANO). Dans la mise en oeuvre du projet sont également impliqués l'Insti-tut physico-technique. AF Joffe (Saint-Pétersbourg), l'Académie russe des Sciences, la société "Avelar Solar Technology" (Moscou) et la société "Energie solaire" (République de l'Altaï). La centrale électrique autonome hybride qui comprend des panneaux solaires et un générateur diesel, est contrôlée automatiquement. Selon les spécialistes, le village sera fourni par 30-40% par l'énergie solaire, le reste par le générateur diesel. Il est prévu que l'exploitation de cette usine permette une réduction de 50% de la consommation annuelle de carburant diesel dans un village inaccessible. La centrale est en cours de construction. Elle sera ouverte officiellement en juin.

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Les scientifiques pensent que cette centrale hybride marque le début de développement à grande échelle et le déploiement de l'énergie solaire en Russie, en particulier dans les régions éloignées des réseaux électriques. Russie - Des scientifiques de Tomsk affirment avoir mis au point une nouvelle méthode d'extraction de gaz de schiste Les scientifiques de l'Université Polytechnique de Tomsk (TPU) et de l'Université de Jilin (Chine) ont développé une technologie de production d'huile de schiste et le gaz de schiste en les chauffant par une méthode électrique. "Cela permettra d'améliorer l'efficacité et la durabilité de la production", a déclaré le directeur adjoint recherche de l'Institut de haute technologie de TPU Vladimir Lopatin. "Les études sont menées conjointement avec nos collègues chinois. Nous pensons que notre mé-thode est moins cher et plus écologique car aucun produit chimique n'est injecté dans le puits contrai-rement aux technologies existantes. Par ailleurs, nous espérons produire plus de gaz qu'avec les autres technologies" - a affirmé M. Lopatin dans un entretien à Ria Novosti. Il a également fait remarquer que la principale différence avec cette technologie est l'utilisation de méthodes physiques et non chimiques : les dépôts de schiste sont soumis à une tension électrique. "Les résultats de ces expériences seront la base pour le développement d'une usine pilote dans le domaine de l'huile de schiste en 2015", indique l'université TPU.

Dans le Nord de la Russie, l'opérateur de téléphonie mobile MTS parie sur l'énergie éolienne

(Source FeedDemon) L'énergie mécanique du vent devrait produire de l'électricité qui sera stockée et utilisée pour alimenter les stations de base. MTS est convaincu que les accumulateurs auront une capacité suffisante pour supporter le fonctionnement ininterrompu des stations pendant huit heures, même par temps calme. La première série ces stations est prévue entre deux grandes villes de la péninsule de Yamal : Salek-hard et Nadym. Il y aura trois éoliennes de 10 kW sur chaque station de base. L'opérateur de télépho-nie mobile espère que l'équipement moderne qu'il a choisi pour le projet permettra aux stations de fonctionner dans une plage de températures extrêmes entre moins 50C° et plus 50C°. MTS a signalé de projets similaires dans d'autres régions aussi. Par exemple, les éoliennes pourraient être utilisées dans les régions du nord-ouest de la Russie d'Europe, en Extrême-Orient russe, ainsi que sur la péninsule de Crimée, en Ukraine voisine.

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ENERGIES SPECIAL ASIE OCEANIE

La Corée du Nord relance sa production de bombes au plutonium

(Source FeedDemon) Le pays veut se constituer un arsenal d'armes atomiques. Depuis quelques semaines, la dicta-ture nord-coréenne multipliait les discours belliqueux, à l'encontre des Etats-Unis et de la Co-rée du Sud, et les mises en scènes militaires, mais le régime s'abstenait de toute initiative con-crète. Hier, le ton a changé. Pyongyang a posément annoncé qu'il allait mettre à exécution une partie de ses menaces en réactivant son programme de production d'armes nucléaires. L'agence de presse officielle KCNA a indiqué que toutes les installations nucléaires du pays, qui avaient été officiellement stoppées dans le cadre d'un accord diplomatique scellé en 2007, allaient être redémarrées. Depuis des années, la Corée du Nord refusait d'admettre que sa recherche nucléaire répondait à des objectifs militaires et assurait, malgré les doutes des experts internationaux qui avaient inspecté ses installations, qu'elle cherchait en priorité à doper grâce à des réacteurs sa production domestique d'électricité. Mais, dimanche dernier, le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un a admis dans un discours devant les cadres du Parti des travalleurs que « la modernisation de l'énergie nucléaire était une clef du développement de la technologie pour produire des armes nucléaires plus légères, miniaturisées, d'un tout autre niveau ». Selon la KCNA, le pays va donc réactiver dans les prochains mois les différentes installations situées sur son complexe de Yongbyon, à 100 kilomètres au nord de Pyongyang. Il va notamment relancer un petit réacteur de 5 mégawatts utilisant une technologie « à graphite-gaz », qui n'est plus guère utilisée aujourd'hui, mais qui avait été privilégiée par plusieurs puissances nucléaires dans les années 1950 et 1960, car elle fonctionne à base d'uranium naturel. Une fois réparé et relancé, ce réacteur peut per-mettre de produire - par irradiation d'uranium - le plutonium nécessaire à la fabrication de bombes atomiques. Seule une demi-douzaine de kilos de plutonium pourrait toutefois être produite chaque année, soit de quoi fabriquer une bombe atomique de la taille de celle qui avait été larguée sur Naga-saki en août 1945. C'est déjà dans ce réacteur de Yongbyon qu'avait été produit dans les années 1990 et 2000 le plutonium utilisé dans les bombes testées en 2006 et 2009 par Pyongyang. Parallè-lement à ce processus, Pyongyang compte également réactiver un site d'enrichissement d'uranium, qui doit lui aussi permettre, à plus long terme, de produire de la matière fissile à visée militaire. Si les annonces de Pyongyang n'impactent pas immédiatement la dangerosité du régime, qui dispose-rait déjà d'assez de plutonium pour fabriquer au moins quatre bombes, elles replongent la région dans les affres des négociations des années 1990, quand la communauté internationale tentait de con-vaincre Kim Jong-il, le père de Kim Jong-un, de renoncer à ses ambitions nucléaires. Hier soir, toutes les grandes capitales ont d'ailleurs dénoncé l'initiative du régime stalinien. Même Pékin, qui semble de plus en plus désemparé par les provocations de son turbulent allié, à fait part de « ses regrets » et appelé à la « retenue ». Washington continue de profiter de la poussée des tensions dans la péninsule coréenne pour positionner dans la région plusieurs équipements militaires clefs.

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North Korea announces plans to restart nuclear complex (Source FeedDemon)

UN secretary general says country has 'gone too far' as it reveals plans to revive Yongbyon reactor. North Korea has said it plans to restart its main atomic complex, a move that could bolster its nuclear arsenal and add to tensions in the region. The regime said on Tuesday that it would restart all facilities at its main Yongbyon nuclear complex to ease its electricity shortage and strengthen its nuclear capability. The reactor was shut down in 2007 as part of international nuclear disarmament talks that have since stalled. The move came a day after Pyongyang announced a "new strategic line" focusing on its nuclear pro-gramme and economy. Responding to the growing crisis, the UN secretary general, Ban Ki-moon, said on Tuesday he feared North Korea was on a collision course with the rest of the world that could lead to war. Ban, a former South Korean foreign minister, said the current crisis had "gone too far" and called for dialogue to ease tensions on the peninsula. "Nuclear threats are not a game. Aggressive rhetoric and military posturing only result in counter-actions, and fuel fear and instability," he said during a visit to Andorra. "Things must calm down as this situation, made worse by the lack of communication, could lead down a path that nobody should want to follow. "I am convinced that nobody intends to attack [North Korea] … however, I am afraid that others will respond firmly to any direct military provocation." China, the North's only major ally and aid provider, described the possible nuclear restart as "regretta-ble", while Japan said it was a cause for "grave concern". The Yongbyon announcement comes amid rising tensions prompted by repeated warnings from the North that it is on a war footing with South Korea. The regime has also threatened nuclear strikes against the US mainland and its overseas military bases, although experts are convinced it is still sev-eral years away from developing the necessary technology. After weeks of verbal provocations North Korea's leader, Kim Jong-un, appeared to lower the diplo-matic temperature over the weekend, saying the state's nuclear arsenal was strictly a deterrent. Days earlier he had been photographed seated in front of a map showing US targets for an envisioned nu-clear strike. "Our nuclear strength is a reliable war deterrent and a guarantee to protect our sovereignty," Kim said in comments made on Sunday but released in full by the official KCNA news agency on Tuesday. "It is on the basis of a strong nuclear strength that peace and prosperity can exist and so can the happiness of people's lives." Despite Ban's warning, some North Korea experts believe the regime wants to avoid provoking a po-tentially catastrophic inter-Korea conflict. "The North Korean regime indulges in this kind of behaviour all the time," said Prof Shin Jong-dae of the University of North Korean Studies in Seoul. "The possibility of war breaking out is still very low, although there is always the chance of smaller skirmishes. "But ultimately the North Koreans don't want this to escalate out of control. They want a turning point in relations with the United States."

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The recent threats are in response to tougher UN sanctions imposed after Pyongyang's third nuclear weapons test in February and ongoing military drills involving forces from South Korea and the US. A spokesman for North Korea's general bureau of atomic energy said the facilities to be restarted are a graphite-moderated five-megawatt reactor, which generates spent fuel rods laced with plutonium and is the core of the Yongbyon nuclear complex. When fully operational the complex is capable of producing one atomic bomb's worth of plutonium – the most common fuel in nuclear weapons – a year. The move will increase fears in Washington and among its allies about North Korea's push for nuclear-tipped missiles that can reach the US. The reactor went online in 1986 after seven years of construction. The country also began building a 50-megawatt and a 200-megawatt reactor in 1984, but their construction was suspended under a 1994 nuclear deal with Washington. North Korea has long said its reactor operation is aimed at generating electricity. It takes about 8,000 fuel rods to run the reactor. Reprocessing the spent fuel rods after a year of reactor operation could yield about 7kg of plutonium, enough to make at least one nuclear bomb, experts say. The North's atomic energy bureau spokesman said work to restart the nuclear facilities "will be put into practice without delay", although it was unclear how long it would take to actually restart the Yongbyon plant. Its cooling tower was destroyed in 2008 as part of the denuclearisation deal, and it may no longer be connected to North Korea's antiquated electricity grid. "It was a reactor that was nearing obsolescence with a cooling tower that wasn't functioning properly when it was blown up. It could mean they have been rebuilding quite a few things," said Yoo Ho-yeol, a North Korea specialist at Korea University in Seoul.

Australie: feu vert pour une mine d'uranium dans l'ouest du pays (Source FeedDemon)

Le gouvernement australien a donné son feu vert mardi à l'ouverture d'une mine d'uranium dans l'ouest du pays, troisième exportateur de ce métal nécessaire à la production d'énergie nucléaire. Le ministre de l'Environnement Tony Burke a donné son approbation au projet Wilu-na, qui comprend deux puits de mine et une usine de transformation, "après une évaluation rigoureuse en matière d'environnement". "Les agences spécialisées ont fourni des recommandations pour s'assurer que les propositions soient conformes aux critères les plus élevés dans le monde pour l'extraction d'uranium, et que les risques en matière d'environnement, notamment pour les radiations, les nappes phréatiques ou les étendues d'eau à la surface, soient gérées de manière acceptable", a déclaré le ministre. Le projet Wiluna de Toro Energy, assorti de 36 conditions visant à garantir la sécurité, sera la pre-mière mine d'uranium de l'ouest de l'Australie, une région riche en ressources naturelles, notamment le minerai de fer et le gaz. Le site se trouve à 30 km au sud-est de la bourgade de Wiluna et à quelque 730 km de Perth. L'Australie n'a pas de centrale nucléaire mais son sous-sol contient de l'uranium dont elle est le troisème producteur mondial, après le Kazakhstan et le Canada, avec des exportations de 6.888 tonnes de concentré d'oxyde en 2010, pour plus de 600 millions de dollars australiens (488 millions d'euros). Le Japon, les Etats-Unis et l'Union européenne représentent la majorité des exportations austra-liennes d'uranium, achetées également par la Corée du Sud, la Chine, le Canada et Taïwan.

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Canberra a en outre levé l'interdiction d'exporter de l'uranium vers l'Inde en décembre 2011.

ENERGIES SPECIAL CHINE

Pétrole: la Chine premier importateur en 2014, devant les USA (OPEP) (Source FeedDemon)

D'ici fin d'année, les importations de pétrole vers la Chine dépasseront 6 millions de barils par jour, ce qui fera de ce pays en 2014 le plus gros consommateur de brut dans le monde, rap-porte mercredi l'agence Bloomberg, se référant à l'Organisation des pays exportateurs de pé-trole (OPEP). A l'heure actuelle, les Etats-Unis sont le plus grand importateur de pétrole au monde. La croissance des capacités de raffinage en Chine relance la demande de brut, tandis que les besoins des Améri-cains en pétrole importé diminuent sur fond de croissance de l'extraction de gaz de schiste. Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), en 2012, les Etats-Unis ont diminué de 21% les importations de pétrole. L'année dernière, 84% des besoins américains en pétrole ont été satisfaits par la production nationale de brut. D'après l'OPEP, le volume journalier d'importations de pétrole aux Etats-Unis pourrait descendre au dessus de 6 millions de barils par jour. Dans le même temps, en 2012, la Chine a augmenté les importations de pétrole de 1,3%, à 5,57 mil-lions de barils par jour. Selon l'OPEP, cette année, jusqu'à 60% des besoins de la Chine en pétrole pourraient être couverts par les importations.

China to invest $8bn to develop a large coal gasification project

(Source FeedDemon) The Chinese government has decided to give the go-ahead for an investment of over US$8bn in a huge coal-gasification project. The project at Xinjiang Uygur is one of four coal gasification projects for which preparatory work has recently been approved. To date, the National Devel-opment and Reform Commission has ratified 4 coal gasification projects, with a total output capacity of 15 bcm and an investment of nearly US$16bn. Sinopec is also planning an 8,280 kilometre-long gas pipeline from Xinjiang to Guangdong and Zhejiang provinces, and it will launch a coal gasification project with a capacity of 20 bcm in Xinjiang.

La Chine teste la fibre optique pour son réseau électrique intelligent (Source FeedDemon)

Depuis son lancement en 2009, le projet gouvernemental sur 11 ans "Strong and Smart Grid", pour le déploiement de réseaux électriques intelligents a pour objectif de faire de la Chine un des leaders mondiaux dans le domaine des réseaux électriques intelligents. Ce projet englobe tous les aspects du réseau, depuis la prise en compte de l'augmentation de la capacité de pro-duction et de transmission, jusqu'au déploiement national de compteurs intelligents, et l'inté-gration à grande échelle des énergies renouvelables.

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Dans le cadre de ce projet, l'entreprise d'Etat State Grid Corporation of China (SGCC) a mis en place un plan de déploiement de smart grids en Chine en 3 phases (planning et pilotage ; déploiement et construction ; perfectionnement). Parmi les technologies étudiées, la SGCC teste actuellement la technologie de réseau optique passif PON (passive optical networking) pour son réseau électrique intelligent, qui pourrait être déployé au niveau national et rendre la fourniture d'électricité plus fiable et efficace. Cette technologie permettrait également de fournir l'internet, la télévision et le téléphone à haut débit jusqu'aux endroits les plus excentrés de Chine. L'entreprise SGCC prévoit ainsi d'atteindre 100% d'installation de compteurs intelligents chez ses clients d'ici 2015. Les réseaux intelligents utilisent les réseaux informatiques pour surveiller non seulement la consom-mation d'électricité des utilisateurs finaux mais aussi la performance des générateurs de centrales électriques en temps réel. La technologie PON permet de transmettre des données à très haut débit via la fibre optique qui peut être installée dans les câbles électriques de haute tension sans provoquer d'interférences. Cette technologie est un choix très insolite pour ce genre de projet. Généralement, des technologies telles que Power Line Communication (PLC) ou d'autres formes de communications sans fil sont utilisées dans ce genre de projet. D'une part, la fibre optique représente un investisse-ment élevé comparée à d'autres solutions et nécessite des modifications importantes sur le réseau électrique. Ainsi, le déploiement national de cette technologie dans le cadre du projet de smart grid représenterait un budget de 12,5 milliards de RMB (environ 1,5 milliards d'euros). D'autre part, la fibre optique offrirait plus de bande passante que les compteurs intelligents n'en ont vraiment besoin pour fonctionner. C'est pourquoi il semblerait que l'entreprise SGCC ait des plans beaucoup plus ambitieux dans ce projet que de simplement installer des compteurs intelligents à travers le pays : un des buts ultimes d'un réseau intelligent à base de fibre optique serait de développer des services de communi-cation avancés. Actuellement, environ 86.000 compteurs intelligents ont été installés en Chine par la société SGCC. La majorité des compteurs déployés à ce jour sont basés sur la technologie PLC (Power Line Com-munications). L'entreprise SGCC continue néanmoins d'évaluer d'autres types de technologies de communication, comme les réseaux sans fil, telles que LTE (3G/4G). La Chine, de par les moyens mis en oeuvre dans le développement de la technologie de réseau intel-ligent utilisant la fibre optique, pourrait aider à stimuler le développement de la technologie dans le monde. En effet, l'entreprise SGCC est la plus grosse société de services publics dans le monde, couvrant la majeure partie de la Chine, avec 286 millions de clients. Ce marché potentiel pourrait avoir un impact important sur les opportunités de fourniture d'équipements et de composants. Par exemple, ce déploiement serait bénéfique à des fournisseurs d'équipements OLT (optical line termination) tels que Huawei, ZTE, Alcatel-Lucent et FiberHome. Récemment, la State Grid Corporation of China (SGCC) a annoncé qu'un octroi de plus de 300 mil-liards de yuans (environ 36 milliards d'euros) sera consacré à la construction des réseaux électriques à très haute tension (THT) et à celle des réseaux électriques intelligents en 2013. Parmi les projets, la première centrale de transformation intelligente de nouvelle génération serait mise en place, et plus de 30 millions de compteurs électriques intelligents seraient installés en Chine.

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ENERGIES SPECIAL JAPON

Après Fukushima, Tokyo s'attaque au monopole des géants de l'élec-tricité

(Source FeedDemon) Le gouvernement japonais engage une grande refonte de son marché de l'électricité. Tokyo veut contraindre les électriciens à séparer leurs activités de production, de transport et de vente de courant. Un peu plus de deux ans après la catastrophe de Fukushima, qui avait mis en lumière les dysfonc-tionnements du secteur de l'électricité dans l'Archipel, le gouvernement japonais a approuvé, hier, un spectaculaire projet de réforme de cette industrie. Pour la première fois depuis 1951, Tokyo se propose de casser les monopoles régionaux des grands électriciens du pays, comme Tepco, l'opérateur de la centrale de Fukushima Daiichi, afin de permettre aux particuliers d'accéder à un marché libre et à des tarifs plus compétitifs. L'exécutif, qui espère faire adopter d'ici à juin au Parlement les premiers éléments de cette restructuration, se donne cinq ans pour achever ce grand chantier qui va susciter des résistances considérables. Actuellement, dix électriciens se partagent le marché japonais. Contrôlant chacun un espace géogra-phique déterminé, ils assurent dans leur zone la production, la transmission et la vente de courant à leur clientèle d'entreprises et de particuliers. Si le marché a été partiellement dérégulé depuis 1995 et que quelques grandes entreprises peuvent acheter leur électricité à des producteurs indépendants, comme Ennet Corp. ou Diamond Power, plus de 96 % des achats des gros consommateurs sont réa-lisés chez les dix électriciens régionaux. Le tout alors même que ceux-ci freinent l'essor des énergies renouvelables et pratiquent des prix élevés. Avant même la catastrophe nucléaire de mars 2011, les tarifs étaient au Japon 3 fois supérieurs à ceux proposés en Corée du Sud. Pousser les prix vers le bas Pour libéraliser ce système, le gouvernement veut forcer les électriciens à casser leurs structures et à dissocier légalement, d'ici à 2020, leurs différentes activités. A terme, Tokyo distribuera ainsi séparé-ment des licences pour la production, la transmission ou la vente de courant. Le gouvernement es-père que de nouveaux acteurs entreront sur chaque segment et permettront de pousser les prix vers le bas. Dès 2016, la vente aux particuliers devrait ainsi être ouverte à la compétition. S'ils notent que la libéralisation du secteur de la transmission, réputé profitable, pourrait effectivement contribuer à une baisse des tarifs dans le pays, les experts sont plus dubitatifs sur le devenir du seg-ment de la production, qui pèse actuellement sur les comptes des électriciens du pays. Pour compenser la fermeture de la quasi-totalité des réacteurs nucléaires de l'Archipel, les différents groupes ont dopé la production de leurs centrales thermiques conventionnelles et ont augmenté leurs coûteuses importations de gaz naturel. Ces achats ont poussé les prix du courant à la hausse dans la plupart des régions. Si l'arrêt des centrales était maintenu et des démantèlements étaient ordonnés, le gouvernement pourrait dès lors se retrouver contraint de venir au secours des grands électriciens propulsés dans le rouge.

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Japan to cut solar feed-in tariffs by 10% (Source FeedDemon)

The Japan Ministry of Economy, Trade and Industry gave final approval to a recommendation to cut the tariff for solar power by 10% as of 1 April 2013. The feed-in tariff will amount to JPY37.8/kWh for 20 years. Feed-in tariffs for other renewable energies are kept at their current level : wind is JPY23.1/kWh (€0.19/kWh, 20 years), geothermal is JPY42/kWh (€0.34/kWh, 15 years) for installations of up to 15 MW and JPY27.3/kWh for larger facilities (€0.22/kWh, 15 years).

ENERGIES SPECIAL IRAN

Iran begins construction of 1,500-MW Bakhtiari dam project

(Source FeedDemon) Iran has launched the construction of the Bakhtiari dam. The dam, developed by Iran Water & Power Resources Developer Co. (IWPC), will be the largest double arc dam in the world and will have a height of 135 metre and a length of 435 metre when completed. The US$1.5bn project will impound the Bakhtiari River within the Zargos Mountains and is also slated to include a 1,500 MW hydroelectric power plant.

ENERGIES SPECIAL MOYEN ORIENT

Energie: Russie et Yémen pourraient réaliser des projets conjoints (Source FeedDemon)

La Russie et le Yémen évoqueront les perspectives de participation de sociétés russes à la réalisation de grands projets dans les secteurs pétrogazier et électroénergétique au Yémen, sujet qui devrait être abordé mardi à Moscou lors d'entretiens entre les présidents russe et yéménite, Vladimir Poutine et Abd Rabbo Mansour Hadi. "Les deux pays étudient les perspectives de participation des sociétés russes à la réalisation de pro-jets importants au Yémen, avant tout dans les secteurs électroénergétique, pétrogazier, l'infrastructure de transports et l'industrie", est-il indiqué dans un dossier préparé à l'occasion de la rencontre au sommet. Les chefs d'Etat se pencheront sur l'ensemble des dossiers bilatéraux, avant tout sur l'intensification de la coopération économique et d'affaires. Selon Moscou, les échanges commerciaux russo-yéménites ont augmenté de 43,3% en 2012 pour atteindre 234,1 millions de dollars. Les exportations russes vers le Yémen se sont chiffrées à 233,8 millions de dollars.

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Les entretiens russo-yéménites porteront en outre sur des dossiers internationaux et régionaux d'ac-tualité, notamment la situation au Proche-Orient et en Afrique du Nord, le règlement de la crise sy-rienne, la lutte contre le terrorisme international, la piraterie maritime et d'autres problèmes dans le domaine de la sécurité.

ENERGIES SPECIAL ROYAUME UNI

UK rewards polluters and locks up people who want to save the plan-et

(Source FeedDemon) What if, instead of giving Marie Curie and Alexander Fleming Nobel prizes for their life-saving work on radiation and penicillin, they'd been thrown in jail? Or, instead of being awarded the Grand Croix of the Légion d'honneur for his work on the germ theory of disease, Louis Pasteur was imprisoned like Napoleon on Elba? It would be perverse to return the favour of great, public works by depriving people of their freedom. Yet that is just what we're doing in Britain right now. The contributions of the people above were re-markable, but how much greater is the challenge of preserving a readily habitable climate, and how thankful should we be to those prepared to throw their life's energy and creativity at the task? The answer according to the British establishment currently is not at all. Their response is the kind of gratitude a Caesar might hand-out to an innocent messenger on receiving unwelcome news. He throws them first into court, and then possibly into prison. In early March many celebrated when the state-backed French energy company EDF dropped a £5m civil lawsuit against climate campaigns who occupied one of the company's gas-fired power stations for several days in 2012. The case was seen as an attempt to intimidate and therefore frighten-off other campaigners, and the victory therefore an important signal. Less noticed, however, was that many of the campaigners still face criminal charges in relation to the occupation. Faced by a magistrates court, with no jury to ap-peal to on the wider issues, several pled guilty to charges of aggravated trespass. Due for sentencing on 6 June, they could be the first people in the UK sent to prison for acting to prevent global warming. As part of the No Dash for Gas campaign, their argument for taking action is quite simple. EDF and several other big energy companies, actively supported by the chancellor, George Osborne, are set to lock the UK for decades into a new generation of 40 gas powered energy stations. They point out that even according to the government's official advisers, the committee on climate change, this would be technically illegal, preventing the country from meeting its legally binding greenhouse gas reduction targets. The reality proves murkier than a polluted puddle in a tar sands field. Since leaving BP, former CEO John Browne became managing director of the private equity firm Riverstone Holdings LLC, which is itself part-owner of Cuadrilla Resources Ltd. The latter is part of the push for a big expansion of shale gas development in the UK. After already handing out tax breaks in 2012, in his March 2013 budget (pdf) Osborne announced 'a package of support for the UK shale gas industry,' including hints that the compliance of affected local communi-ties would be encouraged with some form of remuneration.

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Both job creation and energy security were used by the Treasury to argue their case. Yet a study by Cambridge Econometrics comparing dependence on gas to large scale investment in offshore wind, found that looking forward to 2025, taking the wind option would create 100,000 more jobs and bring broader economic benefits, not to mention being more climate friendly. In terms of energy security, the signs across Europe and even to some extent in the US, are that backing gas now, rather than a range of renewables will be a strategic folly, a bit like investing in a nationwide network of fire signal-beacons at the dawn of telegraphy. Even in the US gas is being over-hyped, and in Europe especially so. In economics, as in life, getting the right outcome is often a matter of having the right incentives. Here they seem a little awry, or as an economist might say, perverse. A group of people attempting at great personal cost to promote a rational, life-preserving, economy-enhancing, job-creating energy policy end up facing prison and having their own life and employment chances severely curtailed. Whereas a carbon intensive energy sector which, to their own huge profit, are set to lock the UK into a costly, polluting and ultimately doomed technology, get the nation's economic policy written to ad-vance their cause. For John Browne, a cheerleader for the sector, he needn't worry about jail, his re-ward for helping put the UK and planet in peril was to be sent somewhere else entirely, to the House of Lords. But it won't be long, I believe, before society sees that instead of being weighed down with a criminal record, the climate campaigners should be given a medal for their outstanding bravery and public ser-vice.

ENERGIES SPECIAL ALLEMAGNE

L'Allemagne reste exportatrice d'électricité malgré son retrait du nu-cléaire

(Source FeedDemon) L'Allemagne est restée exportatrice d'électricité, en dépit de sa transition énergétique qui pré-voit l'abandon du nucléaire d'ici 2022 et la promotion des énergies renouvelables, selon ses données publiées mardi par l'Office fédéral des statistiques (Destatis). En 2012, l'Allemagne a exporté 66,6 térawatt-heure (TWh) d'électricité principalement à destination des Pays-Bas, de l'Autriche et de la Suisse. Sur la même période, le pays a importé 43,8 térawatt-heure d'électricité vers son réseau, principale-ment en provenance de France, du Danemark et de République tchèque. Au total, ce solde positif de 22,8 térawatt-heure - qui équivaut à peu près à la production annuelle de deux centrales nucléaires -, a rapporté 1,4 milliard d'euros à l'Allemagne, a détaillé Destatis. Cet excédent dans les exportations par rapport aux importations a presque quadruplé par rapport à 2011, où il était de 6 TWh. En 2010, donc avant la fermeture de huit centrales nucléaires allemandes, l'excédent était de 17,6 TWh.

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La catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011 au Japon a décidé l'Allemagne à sortir complètement du nucléaire d'ici 2022 et à fermer d'ores et déjà plusieurs centrales. Pour compenser, les énergies renouvelables, solaire et éolienne, sont fortement promues, mais l'Allemagne se heurte à des difficul-tés techniques et de coûts, qui ont notamment engendré une hausse du prix de l'électricité.

EEG Clearing Agency Issues Advice on New Market Integration Provi-sion for Solar Energy

(Source FeedDemon) Clearingstelle EEG (EEG Clearing Agency) provided new advice concerning the so-called mar-ket integration provision pursuant to the Renewable Energy Sources Act (EEG) for solar ener-gy as applicable as of 1 April 2012 (with the exception of a grandfathering rule, cf. 66 para. 19 sent. 1 EEG). EEG Clearing Agency serves interested parties with regard to the interpretation and disputes relating to the EEG. The advice relates to Section 33 para. 1 sent. 1 EEG, which was introduced with an EEG amendment that took effect on 1 April 2012. This provision stipulates that “the feed-in tariff payments pursuant to Section 32 para. 2, also in connection with para 3, are limited to 90% for the energy generated in a plant in one calendar year for plants with an installed capacity of more than 10 kW up to 1 MW”. EEG Clearing Agency says that (due to the reference to Section 32 paras. 2 and 3 EEG) the limitation of the feed-in tariff payment to 90% of the energy only applies to solar power plants in, attached to or on buildings or noise protection walls, adding that this relates to residential buildings in the sense of Section 32 para. 4 EEG and non-privileged non-residential buildings in the sense of Section 32 para. 3 EEG. The advice further interprets the term “installation” in the sense of Section 33 para. 1 sent. 1 EEG and provides guidance in case additions to solar power plants are made for which prior versions of the EEG are applicable.

Two New Studies on Costs, Benefits and Results of Energy-Efficient Renovations

(Source FeedDemon) Two new studies by the state-owned development bank KfW and by the German Energy Agen-cy (dena) provided new information on the costs, benefits and results of energy efficient reno-vations. They show that while the envisaged energy savings are almost always met (dena study), investment costs are high and are not always offset by the energy savings (KfW study). Especially the KfW study received a lot of media coverage over the Easter holidays. The dena study examined the energy consumption of 63 renovated highly efficient residential build-ings to find out whether the envisaged energy savings of approximately 80% could be reached. The study found that the energy consumption decreased from 223 kWh to 54 kWh per square meter annu-ally, resulting in energy savings of 76%. The occasional outliers shall be further examined, dena said. Dena did not compare the average costs for the energy-efficient renovation with the energy savings, the magazine Wirtschaftswoche pointed out. Information relating to the benefits of energy-efficient renovations are provided by a study carried out by the economic research and consulting company Prognos AG on behalf of KfW. According to Prog-nos, investments of approximately EUR 838 billion in energy-efficient renovations of residential build-ings had to be supported by the KfW programmes until 2050 in order to reach Germany’s energy-efficiency goal. The implementation of the energy savings measures would help to preserve 200,000 to 300,000 jobs, in particular in medium-sized building and crafts businesses, leading to an overall increase of the German GDP by an average of 0.4% per year. However, the information that was widely reported from the study was that the investments of EUR 838 billion would (only) result in ener-

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gy savings of about EUR 370 billion. Prognos itself remarked that “from today’s perspective the in-vestments cannot be offset by the energy savings alone.” The institute added that the increased value of the buildings and increased comfort of the residents were not the subject of the study. Wirtschaftswoche quoted the managing director of the Association of German Architects (BDA), Thomas Welter, as saying energy-efficient renovations that paid off were possible. Mr Welter pointed out that presently KfW was supporting individual renovation measures. That way each trade would offer its most efficient (and most expensive) solution regardless of whether this was the best and most efficient thing from an overall point of view. A suitable legal framework and incentives relating thereto should therefore be geared to an integral concept for energy-efficient renovations, he said.

ENERGIES SPECIAL FRANCE

L’hydroélectricité restera-t-elle française ? (Source FeedDemon)

Le rapport d’information sur l’hydroélectricité, « commandé » il y a quatre mois pour étudier des alternatives à la libéralisation des barrages, est examiné le 3 avril par la commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale.

La commission des affaires économiques de l’Assemblée nationale, présidée par le député de l’Isère François Brottes, procède, le 3 avril, à l’examen du rapport d’information sur l’hydroélectricité. Les rapporteurs du texte, les députés SRC et UMP, Marie-Noëlle Battistel et Eric Straumann, ont été missionné fin novembre après que la ministre du Développement durable et de l’Energie, Delphine Batho, a souhaité étudier des scénarios alternatifs à la libéralisation des barrages français. Cette mission d’information, qui devait à l’origine durer deux petits mois, devrait donc éclaircir les ac-teurs français de l’hydroélectricité sur son avenir. Pour être en conformité avec la libéralisation du marché de l'énergie actée par l’UE, rappelons que la France a lancé en 2010 une procédure afin d'ouvrir, d'ici 2015, 20% de son parc hydraulique, censé faire l'objet d'un renouvellement de concessions avec une mise en concurrence des exploitants exis-tants (EDF et GDF). Les entreprises intéressées par la reprise de barrages hydroélectriques attendent donc depuis plus de deux ans le lancement des appels d'offre de renouvellement.

Eolien: un tarif d'achat élevé créé pour les zones cycloniques fran-çaises

(Source FeedDemon) Un tarif d'achat très bonifié pour l'électricité éolienne dans les départements et territoires d'Outre-mer situés en zone cyclonique a été mis en place, selon un arrêté du Ministère de l'Energie publié ce mercredi au Journal officiel. Cet arrêté concerne les nouvelles installations implantées "dans les zones non interconnectées au réseau métropolitain continental autres que la Corse, la Guyane et Saint-Pierre-et-Miquelon" (Marti-nique, Guadeloupe, Réunion...) et pouvant être arrimées au sol en cas de cyclone.

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Le tarif auquel EDF devra racheter l'électricité de ces turbines est fixé à 230 euros du mégawattheure (MWh) pour les dix premières années, selon l'arrêté. Jusqu'à présent, les éoliennes en Outre-mer (et en Corse) pouvaient bénéficier d'un tarif d'achat de 110 euros par MWh. En métropole, le tarif est depuis 2008 de 82 euros du MWh. Parce qu'elles ne sont pas connectées au réseau national, les îles françaises (et la Guyane) doivent produire toute leur électricité sur place, ce qui entraîne des surcoûts et un recours plus fréquents à des centrales thermiques émettrices de CO2 (fioul, charbon, etc). L'arrêté précise que pour bénéficier de ce tarif, les éoliennes ne devront avoir bénéficié d'"aucune mise en oeuvre de réduction d'impôt au titre de certains investissements réalisés outre-mer". Ce nouvel arrêté est notamment une bonne nouvelle pour le fabricant français d'éoliennes Vergnet, secouru par l'Etat l'an dernier, qui est spécialisé dans les éoliennes rabattables pour zones cyclo-niques. Le texte a été en partie revu après un avis défavorable de la Commission de Régulation de l'Energie (CRE), également publié mercredi. Un tarif plus favorable (245 euros) a notamment été abandonné et les zones restreintes aux seules zones cycloniques. La CRE souligne néanmoins que l'exclusion du tarif d'achat des installations ayant bénéficié de la défiscalisation d'outre-mer n'est pas conforme à la loi. L'installation d'éoliennes outre-mer a été rendue très compliquée du fait des conflits avec la loi Littoral. Pour tenter de désserrer l'étau, des mesures d'assouplissement ont été incluses par le gouvernement dans la loi Brottes adoptée le mois dernier.

France - Hausse des prix de l’énergie : faut-il s’y résigner ?

(Source FeedDemon) La Commission de régulation de l’énergie prévoit une hausse de 30% des prix de l’électricité d’ici 2017. Doit-on se résigner à cette prévision ou est-il encore possible d’abaisser le coût de l’énergie ?

Si la consommation continue de décroître en France en raison de la crise économique, celle d’énergie fait exception. Et les excès de l’hiver ne sont pas pour inverser la donne. Les prix de l’énergie ne sont pourtant pas pour encourager la demande. L’Insee notait ainsi au début du mois que « les prix des produits du raffinage poursuivent le redressement débuté en janvier (+3,7 % après +1,7 %), dans le prolongement du prix du pétrole de la mer du Nord (Brent) (+3,4 % après +1,2 %). La hausse du prix de l'électricité est cependant moindre en février qu'en janvier (+1,7 % après +2,4 %) ». Tendance qui concerne moins directement le gaz, puisque son prix baisse de 0,6% au 1er avril pour le troisième mois consécutif. Mais avant cela, au 1er janvier, il avait grimpé de 2,4%. Cette augmentation ne devrait pas se tarir. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) prévoyait ainsi, en février, une hausse de 30% des tarifs de l’électricité d’ici 2017. Pour les Français, ce son de cloche est d’ailleurs pris au sérieux : selon le baromètre annuel Énergie-Info sur l'ouverture des mar-chés - réalisé par le médiateur national de l'énergie et la Commission de régulation de l'énergie -, 97% des foyers interrogés anticipent une hausse des tarifs au cours des prochains mois. Pour Lucas Chancel, économiste spécialisé sur l’énergie et les consommations d’énergie à l’IDDRI (1), les énergies « traditionnelles » sont aujourd’hui les principales responsables de la hausse des prix de l’énergie. Le pétrole, dont les tarifs sont dictés par la demande internationale en hausse, le gaz, qui si ses réserves s’accroissent avec le potentiel non conventionnel, voit ses coûts d’exploitation s’accroître. « Quant au nucléaire, on se rend compte que le coût de tous les EPR en construction est en augmentation par rapport à ce qui était prévu. On voit également, notamment avec Fukushima, le besoin de renforcer la sécurité sur les sites, nécessitant de nouvelles dépenses. Sans parler des

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coûts de gestion de déchets qui, selon les associations spécialistes du sujet, ne seraient pas entière-ment pris en compte », souligne Lucas Chancel. Aussi, ajoutés aux investissements nécessaires pour relier et moderniser le réseau, les ENR à elles seules ne seraient-elle pas, du moins aujourd’hui, la principale explication à la hausse des prix de l’énergie. Même si la CRE estime que plus de 50% de la hausse de la CSPE d’ici 2017 sera due au soutien aux ENR. Agir sur la facture et non sur le prix ?

Mais la France peut-elle agir sur le coût de l’énergie ou faut-il se résigner à le voir grimper inélucta-blement ? Pour Marie-Claire Cailletaud, responsable de la politique énergétique et industrielle de la Fédération nationale des Mines et de l’Energie-CGT, s’y résigner, c’est risquer de détruire davantage notre industrie. « D’après l’Agence française d’investissement, une des principales raisons du choix de la France pour les investisseurs étrangers est un prix de l’énergie très compétitif. Une situation héritée de notre histoire et des politiques énergétiques menées. Si du point de vue énergétique la France dispose d’atouts importants, la situation est en train de se dégrader, tant concernant les tarifs que la qualité », regrette-elle. Aux yeux de Lucas Chancel, là n’est pas le problème. « L’Allemagne a un coût de l’électricité supé-rieur de 50% à celui de la France, ce qui ne l’empêche pas d’avoir une industrie compétitive, une in-dustrie lourde notamment ». Il s’agirait davantage d’un choix de société. « Pour des raisons environ-nementales évidentes, la France, du moins depuis quelques années, veut à long terme réduire les consommations d’énergie pour réduire son impact environnemental et augmenter son efficacité éner-gétique, poursuit-il. Dans ce cas présent, on ne va donc pas demander à la collectivité de payer nos factures, en fixant les prix par exemple, pour qu’on puisse continuer à consommer beaucoup. A l’inverse, on peut demander à la collectivité de nous aider à réduire nos factures d’énergie ». Travaux d’isolation et campagnes d’information à l’appui donc. Et ne prévoir d’aide au paiement d’une facture trop lourde que pour les plus précaires d’entre nous. (1) Institut du développement durable et des relations internationales

Spécial Débat National transition énergétique

Areva rejette les scénarios de décroissance énergétique

(Source FeedDemon) Pour Luc Oursel, président du directoire d’Areva, le débat sur la politique énergétique de la France ne doit pas reposer sur des hypothèses de décroissance. Le 3 avril, il a défendu la complémentarité entre l'atome et les renouvelables au sein du bouquet énergétique national.

"Débattre sur l'énergie, c'est reconnaître le rôle essentiel de l'énergie dans la croissance écono-mique", a souligné le président du directoire d'Areva, appelant à ne pas "s'enfermer dans des scéna-rios de décroissance", au cours de la convention annuelle de la Société française d'énergie nucléaire (SFEN), qu'il préside également. "La demande mondiale en énergie va augmenter (...) et dans nos économies matures, la maîtrise de la consommation énergétique ne doit pas pour autant déboucher sur une apologie de la décrois-sance", a-t-il plaidé, expliquant par exemple que de nouveaux usages de l'électricité étaient appelés à se développer, notamment dans les transports ou la production de chaleur.

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M. Oursel a par ailleurs réitéré son plaidoyer pour un recours simultané au nucléaire et aux énergies renouvelables afin de couvrir les besoins en énergie du pays, conformément à la stratégie d'Areva, qui s'est diversifié depuis plusieurs années dans l'éolien et le solaire. Le débat sur l'énergie doit "inclure et associer plutôt qu'exclure", a-t-il affirmé, défendant des échanges "loin des dogmatismes (...) qui "consisteraient à exclure le nucléaire ou les renouvelables du mix énergétique", a-t-il dit. Il a décliné les atouts à ses yeux du nucléaire, qui selon lui contribue à donner à la France l'électricité la moins chère d'Europe continentale, la place parmi "les meilleurs élèves de la classe en matière d'émissions de CO2", et constitue un "bastion d'emplois industriels". Il a réaffirmé sa conviction que cette source d'énergie et les renouvelables sont "des alliés naturels". "Cette complémentarité entre nucléaire et renouvelables est une chance pour la France", a-t-il enfin estimé, reprenant des estimations selon lesquelles 110.000 emplois pourraient être créés d'ici 2020 dans le nucléaire, et 125.000 dans les renouvelables.

La filière française de l'électricité face au défi de la « transition éner-gétique »

(Source FeedDemon) Le gouvernement va lancer deux projets collaboratifs visant à développer des technologies pour mieux maîtriser l'électricité. L'énergie la plus verte est celle qu'on ne consomme pas. Quarante ans après la première crise pétrolière, la France redécouvre les vertus des économies d'énergie. Le discours a changé - hier, « pas de pétrole mais des idées », aujourd'hui « la transition énergétique ». Mais le fond est le même : l'énergie la plus verte est celle qu'on ne consomme pas. Le gouvernement a ainsi annoncé le lancement de deux projets collaboratifs d'un montant de près de 90 millions d'euros associant plusieurs groupes (EDF, Alstom, Legrand), des PME, des universités, des laboratoires de recherche et des collectivités locales, pour mettre au point les technologies permettant une meilleure maîtrise de la demande électrique. Le premier projet concerne le développement des services autour de Linky, le futur compteur commu-nicant et première brique des réseaux électriques intelligents. Le programme, résultat des appels à projets de l'Ademe, prévoit d'équiper 25.000 foyers lyonnais, ce qui en fera l'une des plus ambitieuses expérimentations mondiales. L'autre projet se déploiera à l'échelle départementale de la Vendée pour tester un système de gestion active, automatisée et optimisée d'un réseau de distribution électrique intégrant une part plus importante d'énergies renouvelables. « Le défi de la sobriété énergétique est sans doute l'un des plus prometteurs du point de vue des po-tentiels de gains, mais il doit largement mobiliser pour avoir une chance de réussir », estime la direc-trice du développement durable d'EDF, Claude Nahon. L'énergéticien construit sa participation autour de deux volets, incitatif et expérimental. Aux industriels, il propose les services d'optimisation énergé-tique délivrés par ses filiales (Optimal Solution, Fenice…) dans le cadre de contrats de progrès. Chez BNP, le travail de ses équipes a permis de cibler précisément les zones des « data centers » où l'énergie nécessaire au refroidissement est la plus efficace. Chez PSA Peugeot Citroën, une expertise de plusieurs années étudiant un à un chaque poste de production a réduit la consommation de 8 %, faisant du constructeur le champion mondial des moins énergivores. Vers un bonus-malus ? Motiver les particuliers est une autre affaire. En France, 4 millions de logements consomment jusqu'à six fois plus d'énergie que les habitats construits selon les réglementations économes en énergie. La moitié se chauffe au gaz, 1,3 million au fioul et 700.000 à l'électricité. L'instauration d'un bonus-malus récompensant les bons élèves fait son chemin. La formation des artisans est également à l'ordre du jour pour servir de messager dans les foyers. Plus de 50.000 ont été instruits en quatre ans au terme

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d'un partenariat entre EDF et le Feebat (Formation aux économies d'énergie des entreprises et arti-sans du bâtiment). « Ce travail de sensibilisation nous oblige à travailler sur des sciences qui ne sont pas celles de l'ingénieur auxquelles nous sommes habitués », reconnaît Claude Nahon. Pour dégager des pistes d'innovation en matière de financement, le groupe travaille par exemple avec l'Institut de développement durable et les relations internationales (Iddri), qui réunit les principaux organismes de recherche tricolore. Il doit faire vite : avec la libéralisation de l'énergie, ses concurrents testent déjà de nouvelles formules, à l'image de l'énergéticien E.On, qui vient de lancer une campagne agressive en direction des PME-PMI et des collectivités en promettant une réduction de 15 % de leur facture de gaz dès la première année.

Les Journées de l'énergie ont rassemblé 200.000 participants

(Source FeedDemon) Environ 200.000 personnes, dont plus de 60.000 scolaires, se sont rendues de vendredi à di-manche dans les 450 sites qui ouvraient leurs portes à l'occasion des premières « Journées de l'énergie », selon le secrétariat du Débat national sur la transition énergétique, organisateur de l'événement. « Le bilan de cette première édition est plus que prometteur et confirme l'intérêt des Français pour l'énergie », a-t-il jugé hier dans un communiqué. Les conclusions du débat sur la transition énergétique doivent servir de socle à une loi sur l'énergie cet automne. Le distributeur d'électricité ERDF a accueilli 50.000 personnes sur 87 sites ouverts, tandis que sa maison mère EDF, qui avait ouvert à la visite une série de centrales électriques, en a reçu près de 10.000. RTE, qui transporte l'électricité sur le réseau haute tension, indique avoir reçu 4.000 personnes sur 25 sites.

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MINES

OR

Or: nouvel accès baissier, prévisions de cours réduites. (Source FeedDemon)

Le cours de l'or a de nouveau décroché ce matin et au terme du premier fixing du jour sur le marché de Londres, l'once de métal fin cotait 1.568,5 dollars (- 15 dollars par rapport au précé-dent fixing, soit celui de l'après-midi du jeudi 28 mars), ainsi que 1.222,8 euros (- 12,5 euros). Commerzbank (Xetra: 803200 - actualité) rappelle que l'or s'est brièvement traité hier à son plus bas niveau de trois semaines et demi, vers 1.560 dollars. 'Il ne fait aucun doute que les marchés à terme sont à blâmer à titre principal', ajoutent-ils. Notons aussi que les opinions baissières sur le métal jaune se sont multipliées ce matin. Société Générale (Paris: FR0000130809 - actualité) a publié un rapport intitulé 'La fin de l'ère de l'or' : selon les analystes, la meilleure santé de l'économie américaine va induire une remontée des taux d'intérêt, ce qui pèse traditionnellement sur l'or dont le rendement est nul. Avec une appréciation du dollar à long terme, ces facteurs pourraient induire 'le début d'un marché baissier à long terme pour l'or', indique la note. Objectifs, selon Société Générale : 1.500 dollars en moyenne en 2013, et même 1.375 dollars l'once 'd'ici la fin de l'année'. A titre de comparaison, le consensus compilé par Bloomberg fait état d'une anticipation moyenne de 1.752 dollars d'ici la fin de l'année. Ce matin également, Crédit Suisse a mis à jour ses prévisions sur les matières premières en tirant notamment vers le bas celles concernant l'or : au 4ème trimestre, le bureau d'études voit l'once à 1.540 dollars en moyenne. Sur l'année 2013, le cours moyen serait de 1.580 dollars, puis de 1.500 en 2014 et de 1.420 en 2015. Toujours du côté des nouvelles négatives, l'encours du premier des ETF aurifères, le SPDR Gold Shares américain, a encore reculé hier de 1.217,05 à 1.208,9 tonnes, alors qu'il était tout proche de 1.350 tonnes en début d'année. Les décaissements ont donc repris du côté de ces produits financiers permettant de jouer l'or depuis la Bourse.

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On notera cependant, du côté de la demande physique, que l'US Mint a vendu en mars 62.000 onces de métal sous forme de pièces, comme les Gold Eagles, un chiffre presque stable par rapport à mars 2012. Au 1er trimestre 2013, les ventes de l'atelier monétaire US ont atteint 292.500 onces, contre 210.500 onces au T1 2012. A cette date en avril, les ventes atteignent déjà 8.000 onces, contre 20.000 durant tout le mois d'avril 2012, indique encore le site de l'US Mint. Commerzbank rapporte aussi que 'le marché de l'or d'Istanbul a indiqué que la Turquie avait importé 18,3 tonnes d'or en mars, le plus haut niveau de ces huit derniers mois'. Selon le Conseil mondial de l'or, la Turquie était le 4ème consommateur d'or au monde en 2012. Toujours chez Commerzbank, les analystes mettent enfin en avant le retard pris par les cours des métaux de base par rapport aux indices d'actions depuis environ un an. «De notre point de vue, l'écart de performance ne peut que difficilement s'expliquer par la seule fai-blesse des indicateurs économiques. Il est plus probablement attribuable à un changement de com-portement de la part des investisseurs.» Et Commerzbank d'ajouter : 'au-delà de la présence de liquidités bon marché qui incitent les investis-seurs à acheter des actions, les opérateurs de marché aussi nettement revu les positions 'matières premières' de leurs portefeuilles, ce qui explique ces tendances opposées'. D'un point de vue technique, les analystes de ScotiaMocatta s'attendent à ce que le support des 1.555 dollars, le plus bas de février, soit testé «à court terme.» Seule une reprise des 1.620 dollars ferait passer leur opinion de baissière à neutre.

Soudan: intensification de la prospection d’or

(Source FeedDemon) Le président soudanais, Omar Hassan al-Bashir, a fait état lundi de l’intensification de l’exploration aurifère au Soudan en s’appuyant sur des sociétés chinoises et russes. Après une exportation d’or pour une valeur de 2,2 milliards de dollars en 2012, le Soudan ambitionne pour l’année 2013 une production d’environ 50 tonnes d’or qui pourrait le placer au 3eme rang des grands pays producteurs africains derrière l’Afrique du Sud et le Ghana et le hisser dans le top des 15 mondiale des pays producteurs d’or. L’or est devenu le plus grand produit d’exportation du Soudan, au détriment du pétrole qui avait con-tribué à près de 50% aux revenus du pays jusqu’en 2011.

Sénégal : L’ancien PM canadien Jean Charest fait dans l’or sénégalais

(Source FeedDemon) L’ancien Premier ministre canadien, Jean Charest, désormais dans le secteur minier, a signé avec le ministre sénégalais de l’Energie et des Mines, Aly Ngouille Ndiaye, un protocole sur l’exploitation de l’or de Sabodala, dans la région de Kédougou au Sénégal, a rapporté mardi le quotidien Le Soleil. Selon M. Charest, qui représentait Teranga Gold, détenteur à 90% du capital de Sabodala Gold contre 10% pour l’Etat sénégalais, une partie de l’or exploité sera cédée aux artisans sénégalais. L’accord permettra au Sénégal d’obtenir près de 400 millions de dollars en termes de recettes. A cette occasion, Aly Ngouille Ndiaye a déclaré qu’un nouveau code de conduite devra être défini quant à l’exploitation des ressources minières du Sénégal.

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NICKEL

Tanzanie: African Eagle cherche partenaires stratégiques pour le nickel de Dutwa

(Source FeedDemon) La société African Eagle a multiplié des tractations qui seraient en bonne voie avec plusieurs potentiels partenaires, dont « des Asiatiques », pour le développement de son projet de latérite nickélifère de Dutwa dans le nord de la Tanzanie.

Pour le moment, elle serait parvenue à des accords de confidentialité avec quelques-uns des parte-naires et a entamé la revue de son plan à court terme, dont le report de l’installation d’une usine pilote intégrée, en attendant l’aboutissement des discussions engagées. « Ces changements se traduiront par la réduction des coûts des opérations aussi bien que l’optimisation des ressources financières dans le court terme », a déclaré la société African Eagle qui juge « hautement attractif » le projet de Dutwa du fait de la facilité de l’extraction du nickel au moyen de la lixiviation par pression atmosphérique.

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POTASSE

Congo : MagIndustries Corp. a désormais le quitus pour le projet de potasse de Mengo

(Source FeedDemon) Le projet de Mengo, de la société MagIndustries Corp., pour une production de 1,2 million de tonnes de potasse par an, pourra enfin démarrer, car il a désormais obtenu l’approbation de la Commission nationale de réforme et de développement de la République populaire de Chine (CNRD). Cette approbation, d’une validité de deux ans intervenue, le 28 mars dernier, était une « condition nécessaire pour l'approbation des financements et des prêts par les banques de premier ordre chi-noises », a précisé la société MagIndustries sur son site. Evergreen Resource Holdings (BVI), actionnaire majoritaire du projet, avait besoin du quitus de la maison mère Evergreen Holding Group, basée à Ningbo en Chine qui, elle aussi, ne peut donner au-cun ordre sans l’approbation du CNRD. Le CNRD est l'organisme supérieur administratif et de normalisation en Chine, responsable de l'ap-probation des investissements de capitaux principaux par les compagnies chinoises, s’assurant de la conformité de ces investissements avec les politiques économiques et les stratégies de développe-ment de la Chine. Avec cette approbation qu’attendait jusque-là MagIndustries Corp, c’est le signal qui est désormais donné pour les demandes de financement de ce projet très attendu au Congo.