jan-march '14 newsletter french

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+ Numéro de janvier-mars/2014 COALITION SOAWR Réaliser la ratification et la mise en œuvre universelles du Protocole de l’UA sur les droits des femmes. Articles dans la présente édition more on2 22 ème Sommet des Chefs d’Etat de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba-Ethiopie pg. 3 Réunions des intervenants sur la MGF à Nairobi-Kenya pg. 4 Campagne d’action pour s’attaquer à la violence sexuelle au Soudan pg. 5 Formation sur l’approche multi- sectorielle à Naivasha-Kenya pg. 5 Mission de Guinée à Conakry- Guinée pg. 6 Réunion régionale des Experts sur le mariage d’enfants à Prétoria, Afrique du Sud pg. 7 Implication dans la 57ème Session de la Commission sur le Statut de la Femme (CSW) 2014 à New York-USA pg. 8 & 9 Formation des juristes sur l’usage stratégique du Protocole de l’UA sur les droits des Femmes dans les litiges nationaux et régionaux à Dakar- Sénégal pg. 10 « Les droits humains ne sont pas des choses que l’on met sur la table pour que les gens en jouissent. Ce sont des choses pour lesquelles vous luttez et que vous protégez ensuite. » WangariMaathai

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Numéro de janvier-mars/2014

COALITION SOAWR

Réaliser la ratification et la

mise en œuvre universelles du

Protocole de l’UA sur les droits

des femmes.

Articles dans la présente

édition

more on2

22ème Sommet des Chefs d’Etat de la Commission de l’Union africaine à Addis-Abeba-Ethiopie pg. 3

Réunions des intervenants sur la MGF à Nairobi-Kenya pg. 4

Campagne d’action pour s’attaquer à la violence sexuelle au Soudan pg. 5

Formation sur l’approche multi-sectorielle à Naivasha-Kenya pg. 5

Mission de Guinée à Conakry-Guinée pg. 6

Réunion régionale des Experts sur le mariage d’enfants à Prétoria, Afrique du Sud pg. 7

Implication dans la 57ème Session de la Commission sur le Statut de la Femme (CSW) 2014 à New York-USA pg. 8 & 9

Formation des juristes sur l’usage stratégique du Protocole de l’UA sur les droits des Femmes dans les litiges nationaux et régionaux à Dakar-Sénégal pg. 10

« Les droits humains ne sont pas des choses que l’on met sur la table pour que les gens en jouissent. Ce sont des choses pour lesquelles vous luttez et que vous protégez ensuite. »

―WangariMaathai

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SOAWR Janvier-Mars 2014

Evénements à venir +

Commission de l’Union africaine:

Mai 2014

Le 29: Lancement de la campagne de l’UA pour mettre fin aux mariages d’enfants, Addis-Abeba, Ethiopie.

Juin 2014

Le 30: Echéance pour l’appel à postulants des organisations de la société civile africaines pour être membre de l’Assemblée Générale intérimaire de l’ECOSOCC. L’information est disponible ici: http://bit.ly/1h4NET

Les événements de l’ONU à venir sont accessibles ici: http://www.ohchr.org/EN/NewsEvents/Pages/Meetings.aspx

Evénements sur la CIPD en 2014: http://icpdbeyond2014.og/key-events/view/15-icpd-beyond-2014-review-timeline

Evénements sur Beijing +20: http://www.uneca.org/beijing-plus-20

Coalition SOAWR:

Mai 2014:

13-14: Atelier sur les avortements à risques-Nairobi, Kenya

Juin 2014:

9-12: Mission de ratification au Soudan

25-26: Mission de ratification en Ethiopie

Juillet 2014:

Mission de Formation des juristes en Ouganda

7-9: Formation des juristes -Bénin

11: Célébration du Protocole de l’UA sur les droits des femmes & 10ème Anniversaire de la Coalition SOAWR

11-12: Réunion de formation sur l’approche multi-sectorielle-Bénin

23-25: Réunion sur l’approche multi-sectorielle-Sénégal

28-29: Réunion de formation des juristes-Sénégal

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SOAWR Janvier-Mars 2014

22ème Sommet des Chefs d’Etat de la Commission de l’Union africaine Du 21 au 31 janvier 2014: Addis-Abeba, Ethiopie

Les membres de SOAWR se sont impliqués dans diverses activités en marge du 22ème Sommet des Chefs d’Etat de la Commission de l’Union africaine qui s’est déroulé du 21 au 31 janvier 2014. Il s’agit notamment de: la collaboration avec les représentants des Etats membres et le comité des Représentants permanents des ambassadeurs (RPC) sur la ratification, l’appropriation et la mise en œuvre du Protocole. Ndayishimiye Anatolie (CAFOB), Omayma El-Mardi (Mutawinat), Kavinya Makau (Egalité Maintenant) et Nebila Abdulmelik (FEMNET) se sont engagées dans des discussions fructueuses avec les Ambassadeurs et le personnel du consulat concerné des gouvernements du Burundi (Son Excellence M. Alain Aimé Nyamitwe et Mr. Felix Muvayo Birihanyuma) et du Soudan (Son Excellence Abdelrahman Sirel Khatim Mohamed Osman et Mr. Husni Mustafa) sur l’importante ratification du Protocole par leurs Etats. Mlle Abdulmelik a également contribué considérablement à l'élaboration et au déploiement d'une stratégie de médias sociaux (voir tableau ci-contre) dont on s’est servi efficacement dans le cadre de la mission. Les représentants des Etats ont réitéré l'engagement de leurs gouvernements aux droits des filles et des femmes et énuméré les diverses mesures prises dans leurs pays pour faire avancer les droits des femmes, notamment dans les domaines de l'éducation et de l'autonomisation économique. Ils ont exprimé des préoccupations relatives à certaines dispositions du Protocole notamment l'Article 5 [élimination des pratiques traditionnelles nuisibles], 6 [mariage], 7 [séparation, divorce et annulation de mariage], 9 [droit à la participation au processus politique et décisionnel] 14 [santé et droits reproductifs] et 21 [droit à l'héritage]. Tous les fonctionnaires se sont engagés à faire le suivi auprès des responsables dans leurs pays pour veiller à ce que le Protocole soit ratifié par leurs Etats, en temps opportun. L’Ambassadeur Mr. Alain Aimé Nyamitwe du Burundi a également fourni des indications utiles sur l'utilisation de la gestion stratégique des litiges pour faire avancer les droits des femmes et des filles aux niveaux national et régional.

En outre, en se basant sur les recommandations clés issues d'une consultation à l'échelle continentale de deux ans avec les parties intéressées, les partenaires ont collaboré avec les représentants gouvernementaux, les membres du CRP, le personnel concerné de la Direction de l’UA et les membres d'organisations intergouvernementales lors d'un discours sur comment l'égalité des genres, les droits et l’autonomisation des femmes et les droits et la santé sexuels et reproductifs peuvent être réalisés dans la Position Commune africaine (CAP) sur Post- 2015 (CAP) sur l'Agenda de Développement Post- 2015, qui alimente les Objectifs de Développement Durables qui remplaceront les actuels Objectifs du Millénaire pour le Développement. Ils ont appelé à des cibles autonomes sur le genre dans tous les domaines prioritaires du projet actuel de CAP. Cela s’est fait au cours d'une réunion stratégique clé avec des représentants de gouvernements et les membres du Comité des Représentants permanents de l’UA (CEA) ; une Réception de haut niveau avec les représentants de gouvernements et les membres du corps diplomatique, des organisations inter et non gouvernementales ; le pré-Sommet GIMAC sur le genre. Une copie de la brève politique soumise par les partenaires ainsi qu'un rapport de la réception ci-haut

mentionnée sont disponibles ici: rapport de la brève politique sur l’événement parallèle.

Cette mission s’est faite grâce au financement du NEPAD Spanish Fund pour l’Autonomisation des femmes africaines.

De gauche à droite: Omayma El Mardi, M. Alain Aimé et Anatolie Ndayishimiye au Consulat de la République du Burundi à Addis-Abeba.

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SOAWR Janvier-Mars 2014

Réunion des intervenants sur la MGF Du 27 au 31 janvier 2014

Nairobi, Kenya

ALes activistes an

Egalité Maintenant a organisé un atelier de formation du 27 au 31 janvier 2014 dans le but de renforcer la capacité des diverses organisations qui œuvrent pour mettre fin à la mutilation génitale féminine (MGF). La formation a ciblé les activistes de 18 pays qui œuvrent pour mettre fin à la pratique de la MGF dans leurs communautés respectives. L’atelier a équipé les participants de compétences et d’outils sur les dialogues entre générations, le plaidoyer et la responsabilisation de leurs gouvernements pour faire respecter les droits des femmes et des filles grâce à l'application effective des lois. En outre, l'atelier a amélioré les aptitudes des participantes en communication et médias efficaces afin d’augmenter la visibilité de leur travail aux niveaux national, régional et international à travers la presse écrite, la radio, la télévision et les médias sociaux. En outre, Egalité Maintenant a accueilli un forum public le 30 janvier 2014 pour discuter de "la responsabilité des Etats, du rôle et des défis dans la lutte contre la mutilation génitale (féminine (MGF). Le chef désigné récemment à la tête du Conseil sur la MGF au Kenya, l’Hon Jebii Kilimo fut l'une des panélistes. Les participantes au forum sur la MGF ont formulé une déclaration qui est accessible ici: http://bit.ly/1itJaSL

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SOAWR January-March 2014

Campagne d’action pour s’attaquer à la violence sexuelle

au Soudan

En février 2014, Mutawinat Benevolent Company, un membre du réseau SIHA a porté à l’attention d’Egalité Maintenant l’affaire d’une femme éthiopienne âgée de 19 ans enceinte et divorcée qui fut trompée pour entrer dans une propriété inhabitée où elle fut sauvagement violée par une bande. Par la suite, la rescapée a été arrêtée avec les auteurs et elle fut confrontée à des accusations pénales elle-même en raison de la législation problématique soudanaise en rapport avec la violence sexuelle/le viol. Mme Samia El Hashmi, Présidente de Mutawinat, était parmi les avocats qui représentaient la victime. En collaboration avec Mutawinat, Egalité Maintenant s’est employée à attirer l'attention sur les défis qui figurent dans le Code pénal du Soudan à travers sa campagne d'action pour l’Egalité. En réponse, plus de 2.000 membres du réseau d’Action pour l’Egalité d’Egalité Maintenant ont écrit aux principaux responsables gouvernementaux demandant que:

Le procureur retire toutes les charges pénales contre la jeune femme, et qu’il cesse toutes les mesures juridiques de la déporter en Ethiopie.

La jeune femme reçoit promptement des soins médicaux et l’appui psychologique adéquats en tant que victime et rescapée de violence sexuelle.

Des mesures immédiate soient prises pour amender la Loi pénale soudanaise de 1991 et la Loi soudanaise sur les Preuves de 1994 afin de prévenir la criminalisation des victimes de violence sexuelle, et de veiller à ce que les femmes et les filles qui ont été violées reçoivent la

protection égale en vertu de la loi selon les obligations internationales du Soudan. A un certain moment, l’Etat pensait à engager de nouvelles charges contre la victime mais ces dernières ont té retardées à la suite de cette action. L’Etat a en outre fourni des soins médicaux à la victime après que les partenaires aient concrétisé l’action.

Le texte complet de l’action est disponible ici: http://bit.ly/1jX4Df

Cette campagne a été financée par le Fonds NEPAD Espagnol pour l’Autonomisation des femmes africaines.

Formation sur l’approche multi-sectorielle

Du 24 au 25 février 2014- Naivasha, Kenya

La Direction Genre, le Ministère de la Décentralisation et de la Planification (Kenya) ont collaboré avec Egalité Maintenant et le Mouvement de Solidarité pour les droits des Femmes africaines (SOAWR) pour former plus de 30 participants sur l'Adoption d'un cadre multisectoriel par le gouvernement du Kenya vers l’intégration dans les lois nationales et la mise en œuvre du Protocole de l’Union africaine sur les droits de la femme africaine. Cette activité a été financée par Fondation to Promote Open Society. Au cours de la réunion qui a eu lieu à Naivasha, les participants ont appris sur le cadre de l'approche multisectorielle et une équipe nationale de personnes-ressources a été développée. On a identifié les besoins en élaboration de stratégies nationales multisectorielles pour la mise en œuvre de la Protocole et les participants ont formulé des plans

d'action pour la mise en œuvre du Protocole

Les participants se positionnent pour une photo de groupe au cours de la formation de deux jours sur l’Approche multisectorielle à la mise en œuvre du Protocole à la Charte africaine des Droits humains et des peuples relatifs aux droits des femmes en Afrique

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SOAWR Janvier-Mars 2014

Mission de GUINEE: du 18 au 21 mars 2014, Conakry-Guinée

Entre le 18 et le 21 mars 2014, Mme Mohamed (Egalité Maintenant), Dr. Kouyaté et Dr. Koné (CPTAFE) et Mme Sow (consultante) se sont entretenus avec les hauts responsables des Ministères des Affaires Sociales et de la Promotion de la femme et de l’enfant (Mr. Moriba Ramos Camara, Secrétaire Général), de la Justice (Mr. Mohamed Koly Camara, Secrétaire Général et Mr. Moussa Kourouma, Chef de Cabinet), des Droits de l'Homme (Mr. Diaby Gassama Kalif, Ministre) et de la Santé (Mme Fanta Kaba, Chef de Cabinet). En outre, le groupe a rencontré des représentants de la Fondation de la Première Dame pour la Promotion de la Santé Maternelle et Infantile. Après avoir examiné le Protocole et la situation des filles et des femmes en Guinée, tous les responsables ont réitéré leur engagement à travailler avec les partenaires du projet pour tenir une réunion sur l’approche multisectorielle qui aura lieu en juillet 2014.

En haut à gauche: Mr. Moussa Kourouma (Secrétaire Général de la Justice), Mr. Mohamed Koly Camara (Chef de Cabinet), Dr. Kouyaté, Faiza Mohamed, Dr. Koné, et Rainatou Sow.

En haut à droite: Mme Fanta Kaba (Chef de Cabinet au Ministère de la Santé), Dr. Kouyaté, Faiza Mohamed, Dr. Koné, et Rainatou Sow.

En bas: Mr. Diaby Gassama Kalifa (Ministre des Droits de l’Homme), Dr. Kouyate, Faiza Mohamed, Dr. Koné, et Rainatou Sow.

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SOAWR Janvier-Mars 2014

Le Centre pour les droits humains « Centre for Human Rights » a organisé une réunion d'experts sur le mariage d’enfants en Afrique les 5 et 6 mars 2014. Cette réunion s'inscrit dans le projet mariage d'enfants qui cherche à étudier la prévalence de ce phénomène dans les pays africains, et à donner des recommandations sur les meilleures pratiques dont on peut se servir pour les endiguer. Ce projet appuie le mandat du Rapporteur spécial sur les droits des femmes en Afrique (SRRWA), en particulier pour le suivi sur la mise en œuvre du Protocole des droits des femmes en Afrique par les Etats parties, notamment par la préparation de rapports sur la situation des droits de la femme en Afrique et proposer des recommandations que la Commission doit adopter. De plus, le Rapporteur spécial est chargé de mener des études comparatives sur la situation des droits des femmes dans divers pays d'Afrique. La réunion a rassemblé des experts régionaux provenant de dix pays qui font partie de cette étude, ainsi que 10 chercheurs des pays contractés pour compiler les rapports de pays qui feront partie du rapport régional final. Les pays sur lesquels on s’est concentré pour cette étude sont: le Cameroun, la République Démocratique du Congo, la Gambie, le Kenya, le Malawi, le Mali, la Mauritanie, le Mozambique, l’Afrique du Sud et l’Ouganda. Ces pays ont été choisis pour leurs taux de prévalence collectifs élevés en mariages précoces et forcés, de même que pour offrir quelques exemples en termes de pratiques modèles qui peuvent être employées, au niveau régional, dans la lutte contre les mariages précoces et forcés. Etaient également présents des représentants de la Commission d'Experts africains sur les droits et le bien-être de l'enfant (CAEDBE) dont la contribution a été très utile lors dans la formulation de quelques considérations conceptuelles.

Il est à espérer que le rapport sera finalement adopté par la Commission africaine des droits de l'homme et des peuples. La clinique de droits de la femme, qui fait partie du programme de Maîtrise en droits humains et démocratisation en Afrique, est également impliqué dans l'élaboration des Observations Générales énumérant les obligations des Etats en ce qui concerne l'élimination des pratiques traditionnelles néfastes, y compris les mariages précoces et forcés, dans le cadre du Protocole des Femmes à la Charte africaine. Un projet a été partagé lors de la réunion pour commentaires et suggestions, et il est prévu que grâce à l'expertise présente à la réunion, les observations doivent être finalisées et présentées à la Commission africaine pour adoption à la session vers la fin de l’année.

REUNION REGIONALE DES EXPERTS sur LES MARIAGES D’ENFANTS

Du 5 au 6 mars 2014

Pretoria, South Africa

Ce fut une rencontre productive et de collaboration qui a fait ressortir les considérations pratiques et les interventions possibles qui peuvent être employées dans le programme d’éradication des pratiques traditionnelles néfastes, y compris les mariages d'enfants. Certaines recommandations faites sont notamment: appeler la pratique « unions d’enfants »

et pas mariage forcé dans la mesure où le consentement nécessaire pour un mariage ne peut jamais être présent entre une mineure et un adulte. Il a été également recommandé qu’ACERWC soit impliqué davantage dans l’élaboration de ce rapport, aux côtés de SRRWA puisque la question a trait

principalement à la petite fille. Un engagement ferme a été pris pour une future collaboration à l'élaboration du rapport, ainsi qu'à l'achèvement des

Observations Générales.

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SOAWR Janvier-Mars 2014

IMPLICATION dans la 57ème SESSION de la COMMISSION sur le STATUT de la FEMME (CSW) 2014

« Défis & Réalisations dans la mise en œuvre des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) pour les Femmes et les Filles »

Du 4 au 15 mars 2014- New York, USA

Au cours de la période du 4 au 15 mars 2014, les représentants des Etats membres, des entités des Nations Unies, les défenseurs de l'égalité des genres et les activistes de droits des femmes se sont réunis à New York pour la 58ème session de la Commission de l'ONU sur le Statut de la femme (CSW). La session a réuni des intervenants de toutes les régions du monde pour discuter, réfléchir et élaborer des stratégies sur ce qui a été accompli pour le compte des femmes, ce qui ne l'a pas été, et quelles mesures les parties prenantes allaient prendre pour assurer l’accroissement de l'accès des femmes à l'égalité et aux droits humains.

En particulier, un événement parallèle a été co-organisé le 13 mars par FEMNET, Forum for Women in Democracy (FOWODE) et Global Fund for Women pour discuter comment faire du leadership féminin une priorité dans l'Agenda Post-2015 en Afrique. La discussion a rassemblé 100 femmes de cinq sous-régions de l'Afrique, y compris des femmes Ministres et Parlementaires du Rwanda, du Malawi et de l’Ouganda. L'événement a été centré sur les réalisations de l'Afrique dans l'accroissement des rôles de leadership et la participation politique des femmes. Notamment, alors que la plupart des parlements africains comprennent des femmes qui représentent seulement 30 pour 100 de leurs membres du parlement (MPs), le Rwanda a été applaudi pour être en tête dans le monde entier avec 64 % de femmes parlementaires. Outre la discussion aussi bien de la situation historique qu’actuelle de la participation politique des femmes, l'événement a été axé sur l'accroissement des rôles de leadership des femmes dans l'Agenda Post-2015, en abordant particulièrement ce que les gouvernements africains doivent prioriser pour garantir l'accroissement du nombre des femmes africaines aux postes politiques. En outre, l'événement a été centré sur les mesures impératives que les gouvernements africains doivent prendre pour engager des ressources qui aideraient à la mise en œuvre des quotas de femmes et d'autres mesures conçues pour accroître la participation politique des femmes. La panéliste Florence Butegwa a fait valoir que de nombreux pays africains ont vu une augmentation constante de croissance financière; toutefois, cet argent n'a pas été alloué pour créer et développer les postes des femmes africaines dans des rôles politique et de leadership. Malgré que des pays comme le Kenya et l'Ouganda, ont récemment découvert le pétrole et d’autres réserves minérales, Mme Butegwa a demandé, « où va aller cet argent? » Pour plus d'informations et pour accéder aux Conclusions communes de la 58ème CSW:

Résumé des recommandations de la Délégation pour les Conclusions Communes de la 58ème CSW

« Les filles n'ont pas été mises sur cette

terre pour être invisibles. Je suis ici

aujourd'hui pour veiller à ce que des

millions de jeunes filles vivant dans la

pauvreté à travers le monde soient

entendues. Le cadre post-2015 doit inclure

les voix des filles et des garçons. Nous

avons des droits, des besoins et des rêves et

nous voulons que ces derniers soient

comptés. Cela inclut le droit de toutes les

filles de compléter une éducation de

qualité et vivre à l'abri de la violence. Ne

nous oubliez pas parce que nous sommes

pauvres et réduites au silence. Le monde

doit se réveiller pour nos potentialités. »

-Humaira Wakili,

Plan Int’l Global Youth

Speaker

En haut: Intervenants et participants qui ont pris part à la 57ème Session de la CSW. En bas: Lakshmi Puri, Directrice Exécutive adjointe d’ONU Femmes, s’adresse aux participants à la CSW.

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SOAWR Janvier-Mars 2014

CSW

Participation des membres de SOAWR aux panels de la CSW

Table ronde interactive sur comment éliminer la Violence contre les femmes et les filles au-delà de 2015 Tenue: le 11 mars 2014 Organisée par: Egalité Maintenant, Oxfam Novib et la Diligence Requise du projet Participante: Antonia Kirkland d’Egalité Maintenant Agenda de développement Post-2015 & Lutte contre les Causes profondes du trafic des personnes Tenue: le 18 mars 2014 Organisée par : le Bureau du Haut Commissaire aux droits de l'Homme (HCDH) Participante: Jessica Neurwirth, Co-fondatrice & Présidente Honoraire d’Egalité Maintenant Autonomisation des femmes pour empêcher le trafic des personnes –projection de film & table ronde Tenue: le 19 mars 2014 Organisée par : l'UNICEF USA, Worldwide Documentaries Participante: Lauren Hersh, Directrice du Trafic à Egalité Maintenant, a pris part à un débat sur la traite des personnes et la violence contre les femmes et les filles

A gauche: Lauren Hersh, Directrice chargée du Trafic à Egalité Maintenant, dirige les débats sur le trafic à la

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SOAWR Janvier-Mars 2014

Formation des juristes sur l’usage stratégique du Protocole de l’UA sur les droits des femmes dans les litiges nationaux et régionaux

Du 31 mars au 2 avril 2014- Dakar, Sénéga

Egalité Maintenant et le Mouvement de Solidarité pour les droits des Femmes africaines (SOAWR) en partenariat avec l'Association des Juristes Sénégalaises (AJS), a organisé un atelier de suivi pour les 31 avocats francophones formés au cours des trois dernières années. La réunion qui s’est tenue à Dakar, au Sénégal, entre le 31 mars 2014 et le 2 avril 2014 a regroupé les participants venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, du Cap-Vert, de la Côte d'Ivoire, du Djibouti, de la République Démocratique du Congo, du Gabon, de la Guinée, de la Guinée Bissau, du Mali, de la Mauritanie, du Sénégal et du Togo. L'atelier fut pour les juristes un forum d'approfondir leurs connaissances sur les systèmes de droits humains africains et le Protocole comme un cadre juridique pour protéger et promouvoir les droits des femmes et des filles en Afrique. Les participants ont aussi partagé leur expérience dans les litiges des affaires de droits des filles et des femmes dans leurs pays, en particulier où ils se sont appuyés sur le Protocole.

STEWARD-ORG

du Soudan du Sud rejoint la Coalition SOAWR

En mars 2014, STEWARD-ORG s'est jointe à la Coalition et en tant que 44ème membre de SOAWR. L'institution est une organisation de droits de la femme de la société civile du Soudan du Sud, qui a des activités dans les Etats Equatorial Central, Equatorial oriental et Warrap. Créée en 2009, STEWARD a pour vision un Soudan du Sud « à l’abri de la violation des droits fondamentaux des femmes et des enfants » et elle travaille principalement pour s’attaquer à la violence sexuelle et basée sur le genre, les coutumes nuisibles aux femmes et filles, le travail et le trafic de mineurs, les conflits et l’insécurité communautaires, la mauvaise gouvernance et l'analphabétisme au Soudan du Sud. Plus d'informations sont disponibles sur : www.stewardwomen.org. Ils sont sans aucun doute un excellent ajout à SOAWR compte tenu de nos objectifs stratégiques/fondamentaux

Bienvenue à STEWARD-ORG

«Que c’est important pour nous de célébrer nos héros et héroïnes!»

-Maya Angelo

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SOAWR Janvier-Mars 2014

OBSERVATION DU PROTOCOLE

Mars 2013

Signé: 48 Ratifié: 36

Mars 2014

Signé: 48

Algérie, Angola, Benin, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, République Centrafricaine, Tchad, Côte d’Ivoire, Comores, Congo, Djibouti, Ethiopie, Erythrée, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée-Bissau, Guinée, Kenya, Libye, Lesotho, Liberia, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Mauritanie, Ile Maurice, Namibie, Nigeria, Niger,

Rwanda, République Démocratique Sahraoui arabe, Sao Tomé et Principe, Sénégal, Seychelles, Sierra Leone, Somalie, Afrique du Sud, Soudan du Sud, Soudan, Swaziland, Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe

Ratifié: 36

Angola, Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap Vert, Comores, Congo, Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo (RDC), Djibouti, Guinée Equatoriale, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée,

Guinée Bissau, Kenya, Lesotho, Liberia, Libye, Malawi, Mali, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Nigeria, Rwanda, Sénégal, Afrique du Sud, Seychelles, Swaziland,

Tanzanie, Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe

Etats qui n’ont ni signé ni ratifié: 3

Botswana, Egypte, Tunisie

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SOAWR Janvier-Mars 2014

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A propos de la Coalition SOA

La Coalition SOAWR est un réseau de 44 organisations qui travaillent à travers 24 Etats africains pour s’assurer que les gouvernements sur le continent ratifient, intègrent dans leurs lois nationales et mettent totalement en œuvre le Protocole de l’UA sur les Droits des Femmes.

Parmi les membres de la Coalition il y a:

Action for Democracy and Human Rights Studies (ACDHRS), Réseau de Développement et de Communication des Femmes africaines (FEMNET), Fonds de Développement des Femmes africaines (AWDF), Association Egyptienne des Femmes Juristes( AEFL), Akina Mama wa Afrika (AMWA), Alliances for Africa, Association des Juristes Maliennes (AJM), BAOBAB for Women’s Human Rights, Cellule de Coordination sur les Pratiques Traditionelles Affectant la Santé des Femmes et des Enfants (CPTAFE), , Centre for Justice Studies and Innovations (CJSI), Coalition on Violence Against Women (COVAW), Collectif des Associations et ONGS Féminines du Burundi (CAFOB), Eastern Africa Sub-regional Support Initiative (EASSI), Egalité Maintenant, Réseaux FAHAMU pour la Justice Sociale, Federation of Women Lawyers Kenya (FIDA-Kenya), Forum Mulher, Girl Child Network (GCN), Human Rights Law Service (HURILAWS), Inter-African Committee on Harmful Traditional Practices (IAC), IPAS Africa Alliance pour la Santé et les Droits reproductifs des Femmes, Inter-African Network For Women, Media, Gender and Development (FAMEDEV), Legal and

Human Rights Centre (LHRC), NGO Gender Coordination Network (NGOGCN),

Oxfam Royaume-Uni, People Opposing Women Abuse (POWA), Reproductive

Health Alliance, Sister Namibia, Strategic Initiative for the Horn of Africa

(SIHA), Tomorrow’s Child Initiative (TCI), Uganda Women's Network

(UWONET),Union Nationale des Femmes de Djibouti (UNFD), University of

Pretoria Center for Human Rights, Women Direct, Women’s Advocacy and

Communication Network( WANET), Voix de Femmes, Women of Liberia Peace

Network (WOLPNET), Women and Law Southern Africa-Zambia(WLSA),

Women’s Peace Initiative, Women in Law and Development in Africa (WiLDAF),

Women’s Rights Advancement and Protection Alternatives (WRAPA), Women

NGO’s Secretariat of Liberia (WONGOSOL), STEWARD-OR

“…Les femmes avaient l’habitude d’être des victimes silencieuses et des objets des pouvoirs des hommes, les femmes font (maintenant) tomber les murs des traditions répressives avec la force invincible de la non-violence. Les femmes utilisent leur corps brisés par la faim, la pauvreté, le désespoir et la misère pour regarder et faire baisser le canon du pistolet. C’est (un) temps où les mères ordinaires ne mendient plus la paix mais exigent la paix, la justice, l’égalité et l’inclusion dans la prise de décisions politiques. »

-Leymah Gbowee