diapositive 1 -...
TRANSCRIPT
Zrig H, Fekih Ahmed S, Hadhri R, Khlil L, Haddad A, Sakkouhi M, Hafsa Ch
Service d’imagerie Médicale B, Centre de maternité et de Néonatologie de Monastir, CHU Fattouma Bourguiba Monastir
JFR 2013
La mastite granulomateuse idiopathique(MGI) est une pseudotumeur inflammatoire du sein
Elle est caractérisée par la présence de lésions inflammatoires amicrobiennes du sein localisées aux lobules
C’est une entité anatomoclinique rare, représentant moins de 0,5% des mastopathies et de ce fait elle est peu connue
Elle survient le plus souvent chez la femme jeune en période d’activité
Son etiopathogenie reste incertaine jusqu'à ces dernières années
Elle doit êtres distinguée à l’étape clinique des autres types de mastites, en particulier la mastite carcinomateuse
Introduction
L’intérêt de notre travail est d’étudier les caractéristiques :
épidémiologiques , cliniques , radiologiques , anatomopathologiques, thérapeutiques évolutives
à partir d’une série de 13 cas pris en charge dans le service de gynécologie- obstétrique de CHU Fattouma Bourguiba de Monastir durant une période de 2 ans
Objectifs:
Patients et méthodes
Il s’agit de 13 patientes diagnostiquées porteuses de MGI
Toutes les patientes ont eu une échomammographie suivie de microbiopsie échoguidée et examen anatomopathologiques
Résultats Il s’agit de 13 femmes âgées de 30 à 50 ans avec un âge
moyen de 39 ans Dix de ces femmes n’avaient pas d’antécédents personnels
pathologiques Trois avaient: - rectocolite ulcéro-hémorragique (1 cas)
- asthme (1 cas) - allergie à la rifampicine (1 cas)
L’allaitement était noté chez toutes nos patientes, (durée moyenne de 6 mois)
La contraception oestroprojestative était noté dans 1 cas La ménaupause était trouvé dans 1 cas ATCD familiaux: - cancer du sein dans la famille (3 cas)
- aucun cas de MGI dans la familles
Résultats Le délai d’évolution des mastites granulomateuses dans
notre série était en moyenne de 3mois, avec des extrêmes de 15 jours et 6 mois
Les circonstances de découverte entaient un nodule du sein chez 6 patientes (54% des cas)
Signes cliniques Nombre de cas Pourcentage(%)
Nodule 9 69
Placard
inflammatoire
4 30
Abcès fistulisé 1 7
La taille moyenne des lésions était de 4,9 cm avec des
extrêmes entre 2 et 8 cm de grand axe
L’atteinte du sein gauche était notée chez 6 patientes
(54 %), alors que l’atteinte du sein droit était révélée chez
5 patientes (46 %)
L’atteinte des quadrants supérieurs était prédominante
(46% des cas)
L’atteinte était unilatérale dans tous les cas
Résultats
Résultats
Aspects
mammographiques
Nombre de cas Pourcentage(%)
Surcroit de densité 4 36
Opacité mal limitée 6 54
Opacité stellaire 1 9
Distorsion
architecturale
0 0
Micro calcifications
suspectes
0 0
Résultats
Aspects
échographiques
Nombre de cas Pourcentage(%)
Nodule 4 36
Collection 6 54
Mastite 1 9
Ectasie
galactophorique
0 0
Résultats
L’examen bactériologique était réalisé chez 3 patientes sur le liquide d’écoulement mamelonnaire ou sur des échantillons de prélèvement mammaire: Négatif (en particulier: pas de bacille de Koch, ni de Corynebacteries)
Résultats
L’examen anatomopathologique était réalisé chez
toutes les patientes
Présence d’un granulome epithelio-
gigantocellulaire sans nécrose caséeuse centré
par une vacuole lipidique évocatrice
Exérèse large de la tumeur chez 3 patiente (27 % des cas) évacuation d’abcès chez 3 patientes Toutes nos patientes avaient bénéficié d’un traitement
médical comportant une antibiothérapie pendant 21 jours dans 10 cas (91%)
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens, en association avec les antibiotiques chez 2 patientes (18% des cas) pour une durée moyenne de 1mois
la corticothérapie était prescrite en première intension chez 2 patientes (18% des cas), à base de prednisone à la dose de 1mg/kg par jour pendant 2 mois avec dégression progressive
Résultats
Résultats
Régression des symptômes chez
toutes nos patientes, avec un recul
moyen de 1ans et demi
Récidive: 2 cas
a b
Patiente de 37 ans, G6P3A3, sans antécédents pathologique, consulte pour nodule du sein droit. Une écho mammographie a été réalisée concluant à un surcroit de densité du QSE droit (Fig a) correspondant en échographie à une plage hypoéchogène mal limitée associée à une faible atténuation des faisceaux ultra sonores (Fig b). Une biopsie échoguidée a conclu à une MG et une exérèse large a été alors pratiquée. Bonne évolution ultérieure.
Patiente de 46 ans, consultait pour tuméfaction inflammatoire du sein droit évoluant depuis 6mois . L’examen clinique retrouvait un placard inflammatoire du QSE du sein droit de 5cm. La mammographie objectivait une assymétrie de densité retro aréolaire et du QSE droit mal limité. Il s’y associait une masse arrondie du QSE gauche. L’échographie retrouvait une collection hypo échogène à contours par endroit lobulés entouré par un halo hyper échogène. La patiente avait subi une évacuation de la collection et elle était mise sous traitement antibiotique avec bonne évolution ultérieure.
Patiente de 49 ans, ayant des antécédents familiaux de cancer du sein. Elle était opérée pour abcès du sein il ya 5 mois. Elle consultait pour nodule du sein droit. L’examen clinique retrouvait un nodule de l’UQE du sein droit mobile de 4cm. La mammographie objectivait une asymétrie de densité et de taille du sein gauche. Présence d’une opacité mal limitée du QII du sein droit avec rétraction mamelonnaire. L’échographie Pseudomasses formées d’une importante dilatation canalaire a contenu échogene. La biopsie mammaire qui était suivie d’une exérèse large ont confirmé le diagnostic de MGI.
Patiente de 48 ans, sans ATCD pathologique consultait pour nodule du sein droit. On retrouvait à l’examen clinique un nodule retro et sous aréolaire droit bien limite mobile de 6 cm. À la mammographie , on retrouvait une masse mal limitée du QIE qui correspondait à un nodule hypoechogene du QIE du sein droit de 6 cm ayant une renforcement postérieure des échos. La bopsie confirmait le diagnostic avec mise en route d’une antibiothérapie et exérèse chirurgicale. Bonne évolution ultérieur.
Patiente de 36 ans, ayant des antécédents familiaux de cancer du sein et une rectocolite hémorragique. Elle consultait les urgences pour une tumefaction inflammatoire du sein gauche. L’examen notait un placard inflammatoire des deux quadrants inferieurs du sein gauche. On retrouvait à la mammographie une asymétrie de densité du sein gauche avec épaississement des tissus sous-cutanés et rétraction mamelonnaire. L’échographie confirmait la mastite et retrouvait une ectasie canalaire à contenu échogène.la biopsie mammaire échoguidée confirmait le diagnotic.
Granulome épithélioide et giganto-cellulaire centré par une vacuole lipidique qui est cernée par des polynucléaires neutrophiles (HEX100)
Vacuole lipidique
Patiente de 42 0ans, sans ATCD pathologiques, consulte pour abcès récidivant du QSE du sein droit. La mammographie objective une asymétrie de densité en faveur du sein droit ( ). À l’échographie on trouve une plage hétérogène mal limitée contenant des logettes à contenu échogène mobile ( ). La biopsie objective à l’examen anatomopathologique un Infiltrat inflammatoire centro-lobulaire avec des granulomes, centré par des vacuoles lipidique ( )
Discussion
La MGI est une mastopathie bénigne inflammatoire
chronique
Elle survient essentiellement chez la femme en période
d’activité génitale
Il s’agit d’une affection rare : 0,5 % des tumeurs du sein
qui touche les canaux galactophoriques proximaux rétro-
aréolaires
Les critères diagnostiques sont apportés par l’étude histologie. Macroscopiquement, la lésion se présente comme un abcès plurifocal ou pseudo tumoral
Il est irrégulier, grisâtre, molle, parfois nécrotique avec des galactophores dilatés bleutés et contenant des granulomes péricanalaires
Ces granulomes sont faits d’infiltration lympho -plasmocytaire, et de cellules géantes plurinucléés spumeuses et épithéloïdes
Ils s’associent à une fibrose importante Les lobules avoisinants sont souvent siège d’éctasies
galactophoriques peu importantes et ont tendance à l’infiltration lymphoplasmocytaire
La culture BK est indispensable a fin d’éliminer l’origine tuberculeuse
Discussion
Discussion Étiopathogénique
- Théorie mécanique : le primum movens est la dilatation
galactophorique avec stase des produits de sécrétion ; puis
rupture mécanique ou chimique de l’épithélium canalaire , et
déclenchement de la réaction inflammatoire au contact des
substances galactophoriques agressives
-Théorie Inflammatoire : le point de départ de ces
phénomènes résidait d’abord dans une inflammation péri
canalaire, puis il va y avoir une altération galactophorique
induite par les lésions conjonctives. Il s’agit d’une immunité à
médiation cellulaire, à type d’hypersensibilité retardée
Discussion
Écoulement mammelonnaire uni ou bilatéral ,
spontané ou intermittent, séreux, séro-hématique ou
jaunâtre, plus ou moins épais.
Rétraction mammelonnaire, douleur ou tension
mammaire associée à une rougeur localisée.
Tuméfaction ferme ou dure, comme dans notre cas.
Parfois une infiltration cutanée mimant un aspect de
peau d’orange
Clinique :
Discussion
Clinique :
* La forme aiguë : inflammation sévère péri canalaire
dont le tableau clinique simule une mastite
carcinomateuse
* La forme chronique : Stade de fibrose, plus
fréquente chez la femme âgée en post ménopause
Ces formes peuvent être uni ou bilatérales et se
compliquer d’abcès.
Discussion
Elle peut simuler une lésion carcinomateuse
L’écho mammographie peut montrer :
Au stade inflammatoire, une opacité diffuse avec
épaississement du revêtement cutané voire opacité
nodulaire
À un stade plus évolué de la maladie, on peut noter des
opacités rubanées et linéaires en rapport avec une
dilatation des canaux galactophoriques
Des calcifications bénignes sont souvent notées
Imagerie :
Discussion
La cytoponction est d'interprétation délicate car les
confusions entre éléments de souche histio-
monocytaire et cellules épithéliales tumorales sont
fréquentes
La négativité du bilan mené à la recherche d'une
étiologie permettra d'avancer le diagnostic de MGI
Discussion
L'utilisation des A.I.N.S, des corticoïdes, ou de la
colchicine peut permettre d'obtenir une rémission
partielle ou complète des lésions
Lorsqu'elle est partielle, l'exérèse chirurgicale des
foyers résiduels ne garantit pas pour autant une
guérison définitive puisque la MGI évolue volontiers
de façon chronique
Discussion
Dans les formes aiguës: La mastite carcinomateuse Plus rarement les kystes sébacés inflammés La mastite post traumatique ou mastite non
spécifique Dans les formes chroniques:
Une néoplasie mammaire Un fibroadénome remanié Un granulome lipophogique Une galactocèle Une maladie de Paget
Diagnostic différentiel
Conclusion :
La MGI est une pathologie bénigne rare
Elle pose un problème de diagnostic différentiel avec les
autres mastites et lésions malignes du sein sur le plan
radiologique
L'étude histologique permet de faire le diagnostic de
certitude
Le traitement est médical associé à l'exérèse chirurgicale
Le pronostic de cette affection reste favorable
1- la mastite granulomateuse idiopathique est une a- rare b-Survient chez des femmes ménopausées c- elle touche les canaux galactophoriques d- son traitement est chirurgical
QCM 1
QCM 2
le diagnostic de certitude de la mastite granulomateuse idiopathique est a- clinique b-échomammographique c- IRM mammaire d- histologique
QCM 3
l’échomammographie trouve en cas de mastite granulomateuse idiopathique a- un abcès b- une dilatation galactophorique c- une mastite d- des microcalcifications suspectes