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wawa Magazine Décembre 2014 Numéro 012 Le magazine du Brabant wallon Bernard Depoorter « Mon univers ne se limite pas qu’à la mode. C’est un art de vivre. »

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Le magazine du Brabant wallon ! Le WaWa Magazine est le magazine de l'information décontractée et des commerces branchés dans le centre du Brabant wallon : Waterloo Braine l'Alleud Lasne, Wavre Ottignies Louvain-la-Neuve Rixensart Genval Grez-Doiceau Chaumont-Gistoux ou encore Ittre ! Vous pourrez y trouver : agenda, articles, photos, reportages, loisirs, jeux, commerces, liens, téléchargements, vidéos, et bien plus encore ! WaWa Magazine est disponible gratuitement dans de nombreux commerces du Brabant wallon.

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wawa Mag

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Décembre 2014Numéro 012

Le magazine du Brabant wallon

Bernard Depoorter« Mon univers ne se limite pas qu’à la mode.

C’est un art de vivre. »

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Le monde semble de plus en plus individualiste. Nous vivons au temps de l’isolement et du chacun pour soi alors que nous n’avions jamais disposé d’autant de moyens de communiquer.

A la rédaction de WaWa Magazine on se fait un point d’honneur à rencontrer les personnes que l’on interview et nous aimons les suivre sur le long terme.

On aime aussi l’idée de vous présenter plus que de l’information mais carrément un « outil » de partage et de rencontre.

En effet, le papier, qu’il soit sous forme de livre ou de magazine permet un réel échange, je veux dire par là que l’on peut carrément l’échanger ou même pourquoi pas l’abandonner à d’autres.

On peut y faire des annotations et y laisser des mes-sages pour les suivants…

C’est le don / l’abandon d’une partie de soi vers les autres et ça nous… On aime.

Bonne lecture !Jean-François de Lavareille

[email protected]

0479 96 60 91

Edito

LE SWITCHChaussée des Collines, 60

1300 WavreTél : 010/22.87.53Fax: 010/22.81.62

Ouvert du lundi au vendredide 7h à 15h

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44 La femme sans nombril

Le gars de Nivelles

Rachel la sexologue belge,info ou intox?

Bernard Depoorter« Mon univers ne se limite pas qu’à la mode.C’est un art de vivre. »

Sommaire

Wawa Magazine

Editeur responsableJean-François de Lavareille

Rue du Collège 114 - 1050 Bruxelles

Rédaction Coralie Denis

Pierre Chaudoir

PhotographeJean-François de Lavareille

InfographiePica Mundo sprl

Avertissement:• Nous déclinons toute responsabilité

pour le contenu des publicités.• Le contenu des articles n’engage

que les personnes interrogées.• Aucun article ne peut être reproduit

même partiellement sans l’autorisation expresse de la rédaction.

• Ne pas jeter le magazine sur la voie publique

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Bernard Depoorter« Mon univers ne se limite pas qu’à la mode.

C’est un art de vivre. »

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C’est avec un immense plaisir que la rédac-tion du WaWa Magazine s’est à nouveau rendue dans l’antre de l’univers de Bernard Depoorter. Lors de notre dernière rencontre, l’artiste nous avait ébloui par son monde magique. Cette fois, nous le retrouvons plus inspiré que jamais, animé par de nouvelles envies et un désir profond de s’ouvrir à un véritable retour à l’essentiel.

Par Coralie Denis

Depuis une dizaine d’années, Bernard portait son projet de maison de couture à lui seul en-touré et soutenu par sa famille. Aujourd’hui, le jeune homme passe un véritable cap en s’en-tourant d’une jeune équipe, une façon, selon lui de se tourner vers une génération qui a beaucoup à lui apporter dans ses démarches artistiques. « Seul on y arrive pas, il faut pouvoir déléguer et être à l’écoute et faire confiance. Mon équipe compte une quinzaine de jeunes. Ils ont un esprit véritablement visionnaire. Avant, j’étais très nostalgique et je me suis longtemps nourri des personnes expérimen-tées qui m’ont également beaucoup apporté. Seulement, aujourd’hui, les temps ont changé et lorsque je sonde les jeunes, je me rends compte qu’ils ne sont pas inquiets pour leur avenir, ils ont une foule d’idées pour s’adap-ter à l’ère dans laquelle nous entrons. Leur vi-sion n’est plus braquée sur l’argent, il y a un vrai changement vers une connaissance, une prise de conscience, un éveil vers des vraies valeurs humaines. J’ai le sentiment qu’ils osent davantage suivre leur instinct, sortir du cadre de leurs parents pour faire des métiers qui leur plaisent. Ils m’inspirent énormément dans mon travail. » Explique-t-il.

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« Ce n’est pas bon d’être toujours dans le passé, il faut vivre dans le présent. Le vrai bonheur est dans le présent. Quand on a compris ça, on savoure chaque moment. »

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Au delà du créateur d’allure, Bernard Depoor-ter est avant tout le point central de sa maison de couture à laquelle de nombreux projets dif-férents viennent se greffer. De la photographie à la décoration, passant par le parrainnage de métiers artisanaux en voies de disparition, l’artiste se définit comme quelqu’un qui veut comprendre le monde qui l’entoure. Pour ce, il multiplie les rencontres et échange des idées avec d’autres passionés qui ont des choses à dire. « Je pense que l’avenir économique ou social va surtout s’ouvrir au niveau de tous ces échanges de services et de mise en place de projet commun » Confie-t-il. C’est dans cette philisophie positive de partage que la maison Depoorter souhaite par exemple contribuer à réhumaniser la mode. « Je me suis entouré de trois amis de longue date qui ont des vocations distinctes et qui sont excellents dans leur do-maine. Ensemble nous parlons énormément et nous tentons d’apporter une approche positive et bienveillante dans nos projets » Confie Ber-nard. Pour ce, ils vont, par exemple, se pen-cher sur des problématiques sociales comme la protection de la femme et de l’enfant dans le milieu du textile. Ils vont tenter de contribuer aux fondations qui y sont destinées à travers leurs défilés et autres projets qu’ils déploient ensemble.

L’éthique de la Maison Depoorter est plus que jamais mise en exergue dans sa nouvelle collection favorisant la simplicité, la qualité et tournant le dos aux dictas de la mode qui selon

Bernard ne sont plus appropriés à la société actuelle. « On oublie souvent de se respecter soi-même, de se poser, de vivre. Il faut trouver un équilibre dans tout ça. Evidemment, je ne peux pas sauver le monde mais je veux tra-vailler dans un esprit familial et humain. C’est pour cette raison que je veux également tendre vers une approche plus simple vis à vis de mes clients en écoutant ma voix et en faisant ce que je ressens sans être influencé par une mode. De toutes façons, si je fais comme tout le monde, je ne suis qu’un de plus, je veux me démarquer sans donner de leçon » Explique-t-il.

Pour la prochaine collection, la Maison De-poorter marque un tournant dans son histoire. Des tenues de jour y seront dévoilées avec le tailleur mis à l’honneur. « La nouvelle collec-tion est épurée. J’ai minimisé les accessoires. Je garde la ceinture pour étrangler les tailles et le gant. Les lignes sont pures avec une ou-verture vers le modernisme. Je me suis inspiré des plus grands architectes de Dubai et autres grands designers mais également du cinéma des années 50’. C’est une période clef pour la femme notamment grâce aux icônes des films d’Hitchcock comme Grace kelly. Je pense que la cinergie entre l’esprit baroque qui reste clas-sique et l’art contemporain est intéressante. » Explique-t-il. De plus, l’artiste nous confie qu’il ne crée plus avec ses fantasmes d’homme mais qu’il s’inspire davantage des confidences des femmes. Profondément inspiré par elles, le créateur se passionne par leurs envies et

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« L’élégance n’est pas dans le vêtement c’est une attitude, une façon de se mouvoir, un art de vivre et une éducation de cœur »

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leurs besoins. « Je constate que les femmes ne recherchent plus tant d’originalité ou être à la pointe de la mode, elles veulent être sobres et belles à la fois. Elles recherchent la qualité et pouvoir donner une touche plus personnelle avec un accessoire. Pour moi, le monde de de-main leur appartient et cela m’influence dans mon travail… Je pense sincèrement que le monde de demain leur appartient grâce à leur sensibilité et à leur sixième sens » Confie Ber-nard. La collection qui ne compte pas moins de quarante modèles et une robe haute cou-ture respectera, comme à son habitude, une marque de fabrication essentiellement belge.

« C’est un prêt à porter en toute petite série parce qu’on ne veut pas produire à grande échelle. En Belgique nous avons la chance d’avoir plusieurs ateliers qui travaillent très bien. Je recherche tant la qualité qu’un prix raisonnable. Tous les tissus sont européens, et beaucoup d’entre eux proviennent d’Angle-terre où Il y a un immense choix et une qualité intemporelle. Je choisis des tissus destinés aux hommes, je pense qu’il n’y a rien de plus féminin que de prendre un tissu pour l’homme et de le destiner à la femme pour un vêtement de jour. Tout ce que nous proposons en prêt à porter est transformable sur demande. Dans cette collection, nous conservons évidemment les doublures en soies violettes qui sont véri-tablement devenues le code Depoorter. La tail-leur est un travail très délicat et je recherche l’excellence. Pour ce faire, je vais jusqu’à dis-séquer des vielles vestes de hautes coutures pour comprendre et atteindre la meilleure fi-

nition possible. S’il n’y a pas les bonnes fon-dations dans la veste, ça ne peut pas tomber correctement. je veux que mes clientes voient la différence. L’objectif est de rééduquer l’œil et ne plus consommer des vêtements jetables, c’est un gaspillage énorme. » Explique Bernard.

Que pensez-vous de Noël ? J’adore Noêl, c’est magique ! C’est la seule fête qui a tendance à rassembler la famille contrairement au Nouvel An que je n’aime pas. Aujourd’hui, une fois de plus, je pense qu’aux fêtes, il faut simplifier. Dans les années 2000 c’était excessif avec trop de cadeaux etc.

Aujourd’hui on revient à une fête plus tradition-nelle avec un dîner à l’ancienne. Pour le repas, je vais aller m’inspirer sur Pinterest, j’adore ce site. Je vais rechercher un plat scandinave, allemand, alsacien, autrichien,... Pour mon sa-pin, il sera tout simplement vert ! Sous le sapin, j’aimerais des livres d’art, c’est véritablement ce que je préfère recevoir.

Quelle tenue porter aux fêtes ? Pour sortir, la petite robe noir Depoorter en ve-lour de soie, avec un accessoire, et des escar-pins plus osés pour ajouter une touche festive. Par contre, en famille, je voix un vêtement plus sportwear campagne avec, par exemple, une veste blaser en caviar, un pantalon en velour ou assorti au veston accompagné de bottes en cuir fauves et un simple pull en cashemire en dessous avec les manches retroussées. Quelque chose de simple et élégant à la fois.www.bernarddepoorter.com

« L’élégance n’est pas dans le vêtement c’est une attitude, une façon de se mouvoir, un art de vivre et une éducation de cœur »

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Pas de chance pour Arold Bourgeois car quand on vient à sa rencontre, nous sommes coincés entre son papa, restaura-teur parisien, et Serge Kubla qui vient faire sa première apparition dans son antre wa-terlootois. L’homme est partagé entre deux enjeux. Le grand écart est vécu en live.

Little Paris, c’est le nouvel endroit dont tout le monde cause. Révélation de Gault & Mil-lau 2015, l’ex rugbyman parigot irradie de sa cuisine le Brabant Wallon des épicuriens.

Son père nous délivre : « Un jour, alors que je mange avec mon chef dans mon restau-rant parisien, nous entendons, Chef, cela marche ». Sans rien demander à personne, le petit Arold a pris une commande et il l’a sortie tout seul sans rien demander à per-sonne ». Son métier commençait en « stoe-melings ». Entre l’antre du restaurant familial

situé non loin des studios de Boulogne où il voit débarquer les Stones, Madonna, Lady Gaga, Céline Dion…, le cœur d’Arold s’ar-rête sur Eddy Mitchell avec sa gouaille, ses chansons et son univers. C’est devenu son idole. Force est de reconnaître qu’Arold, c’est d’abord une gueule. Son choix est fait, il deviendra restaurateur. Pas de doute.

Son parcours l’emmène au pays des étoilés à travers la France puis il débarque en Bel-gique dans le Brabant Wallon. La mère de sa femme d’origine belge lui déclare que Wa-terloo, mis à part des champs, c’est la zone.

Arold n’écoute que lui-même. Il débarque en Belgique. Il est fasciné par le surréa-lisme. Il tombe amoureux d’un monde où le temps s’arrête. Fini les grosses batteries de cuisine, vive le canon avec les clients qui restent collés à une table. « L’humain est au

Enfant de la poêle

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centre de toute votre activité économique, cela change de Paris où c’est la course contre la montre. Une bande de clients m’a offert une machine dont je rêvais pour fêter ma consécration. Impensable en France. Ici, mes clients deviennent des amis. Je vis un rêve éveillé. »

Lors de la journée du lancement du guide Gault & Millau 2015, il est emballé par la mouvance, il vient pour découvrir, il frôle l’apoplexie quand son nom s’affiche dans la remise des prix du guide. Son nom s’affiche sur l’écran géant juste après celui de Chris-tophe Hardiquest. « Je me pince, le sol se dérobe sous mes pieds » déclare-t-il. « Pen-dant 15 jours, tout s’accélère. Le téléphone n’arrête plus de sonner ». Son équipe reste toutefois la même. Il est aux fourneaux. Ma-dame est à l’accueil. Simplicité authentique.

Pas de fioritures. Le cadre, ce n’est pas Hol-lywood. C’est le local d’un ex glacier. Ce n’est pas « super glamour ». Il y a 35 couverts. « Je ne cherche plus à faire la course aux couverts. Small is beautifull d’où Little Paris » proclame-t-il. « J’ai connu. Non merci, je n’en veux plus ».

L’homme est un amoureux du produit. C’est en quelque sorte le transformiste qu’il nous manquait dans notre belle région. Chaque aliment est sublimé. La carte est magnifique. Simple. Avec la possibilité de déguster des plats en version tapas. Bon soyons clair, si vous voulez manger à moindre prix et vite, ce n’est pas la bonne adresse. Little Paris, c’est un moment où l’on se pose. Pour sa-vourer chaque instant.

Quand on demande au papa pourquoi Arold n’a pas de « h » au début de son prénom, la réponse fuse : « J’avais envie que le nom et le prénom de mon fils soit AB. Arold Bourgeois ». Pas mieux avons-nous envie de répondre. Le garçon est fait pour vivre avec notre surréalisme. Donc en Belgique. Comme quoi, il y a des français qui peuvent pratiquement deux siècles après gagner la bataille des fourneaux à Waterloo.

Little ParisChaussée de Bruxelles 89 – 1410 Waterloo02 354 84 57

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Beaucoup pensent qu’elle est vraiment sexo-logue mais il n’en est rien. Donneuse de leçons à souhait, la sexologue belge dispense des conseils inadaptés à ses patients. Qui est-elle, d’où vient-elle et comment a-t-elle fait pour être suivie par quasi toute une équipe du Brabant Wallon? Hu-mour, vérité? Où est la limite et y’en-a-t-il une? Coulisses.

Qui est Rachel, la sexologue belge? MA: C’est une gynéco ratée qui a décidé de réo-rienter sa carrière de base en devenant sexologue. Laxiste, donneuse de leçons à souhait, Rachel donne des conseils complètement inadaptés à ses patients. Son but : tant bien que mal et finalement plutôt bien, les faire relativiser afin qu’ils soient contents et reviennent, quelle que soit la méthode utilisée. Sainte Nitouche qui prie qu’on la touche, elle incarne le paradoxe de la bourgeoise à mi-chemin entre la coincée et la libérée, oscillant tantôt vers l’une, tantôt vers l’autre.

Qui sont ses patients? MA : Une caricature disproportionnée de monsieur tout-le-monde. Rachel, la sexologue belge reçoit aussi bien un chauve, qu’un curé, une moche, une fauchée, une journaliste, un flic ou une nympho. Grâce à l’hétéroclicité des patients et au lien, même infime, avec la réalité, chacun peut se sentir touché ne fut-ce qu’une fraction de seconde par chaque personnage. Que l’on soit du Brabant wallon... ou pas ! (Rires)

Vous êtes à l’origine de ce personnage décalé, mais vous, qui êtes-vous? MA : Je suis la conceptrice du projet, journaliste en presse écrite, comédienne, la scénariste des cap-sules humoristiques et aussi de deux courts-mé-trages beaucoup plus sérieux, «Le père» et «Aime-moi malgré tout». Cette aventure un peu folle a commencé par la rédaction de chroniques humoris-tiques pour dédramatiser des situations de vie ob-servées dans mon entourage. Un mot, une phrase,

Rachel la sexologue belge,info ou intox?

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une anecdote ont suffi pour déclencher chez moi un délire littéraire !

A un moment particulier de votre vie? MA : Oui. En 2007, j’ai eu un cancer de la thyroïde et les traitements préventifs de l’époque étaient durs. Je suis guérie et en pleine forme mais j’ai éprouvé un an plus tard, le besoin de sublimer ce moment difficile en faisant exploser ma créativité, en lâchant le doux grain de folie humoristique qui vit en moi! La vie est courte, rions et rions encore... De nous aus-si ! Boustée par des avis très positifs aussi bien de fluide glacial que de Laurent Gerra ou de Pierre Kroll rencontrés lors d’interviews, j’ai écrit un livre entier, non édité à ce jour, «Les confessions de Rachel, la sexologue belge». L’humour est décalé, exacerbé mais jamais vulgaire, j’y tiens !

Et aujourd’hui, on retrouve 3 capsules humoris-tiques sur le net... Projet réalisé avec des artistes du Brabant Wallon !MA : En effet ! Après avoir tenté, toute seule comme une grande, une première réalisation, j’ai réévalué mon projet et l’ai confié à une équipe bien plus pro que moi ! (Rires) C’est ainsi qu’Hugues Hausman, réalisateur professionnel et acteur se retrouvera aux commandes des 3 capsules mais pas seulement, il vient de terminer son long métrage «Made in Bel-guim». C’est aussi lui qui interprète le chauve dans «Rachel, la sexologue belge et le chauve». A mourir de rire et à découvrir sur you tube ! Il a essayé la lotion «Tifplus» et son crâne a été brûlé. Le maquil-lage de son crâne est exceptionnel. Il a été réalisé par Véronique Lacroix, directrice de la grande école Jean-Pierre Finotto ! Véronique qui dès ses 12 ans, s’endormait en regardant le lion de Waterloo car la fenêtre de sa chambre donnait sur la statue !

Elle vit toujours dans le Brabant Wallon? MA : Oui, à Waterloo. Depuis, elle rugit en travail-lant... (Rires) Plus sérieusement, Véronique a pris la force du lion de Waterloo, c’est une vraie bête de travail, avec l’intelligence et la finesse en plus qui, depuis 15 ans, travaille comme maquilleuse profes-sionnelle et perruquière dans de nombreux théâtres ainsi qu’en télévision, cinéma, publicité et photo. Se

faire maquiller par elle est un vrai bonheur, elle est toujours de bonne humeur !

Quelle place prend l’humour dans votre vie de tous les jours? MA : Sans ça, je ne vis pas. Mais parfois, je dois le réprimer, alors qu’avec Rachel, je peux le lâcher sans avoir peur du «trop». Ceci dit, même épuisée lors de mes traitements préventifs radioactifs, je plai-santais encore, à l’étonnement de tous. Et je priais beaucoup aussi. C’est sans doute pour ça qu’il fallait un curé qui consulte Rachel ! Comment donc vous présenter le curé qui se confesse chez Rachel et qui n’est autre que l’humoriste belge de Waterloo Stefan Cuvelier? Il n’a pas dormi face au lion mais manipule particulièrement bien le chapelet ! Qui d’autre pou-vait interpréter le curé de Rachel ? « The curé to be » m’est apparu comme saint Thomas qui ne croit que ce qu’il voit. Et on peut voir Stefan dans une pièce extraordinaire qui tourne partout et qu’il a écrit lui-même : «Les dessous chics».

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Vous avez aussi écrit «Rachel, la sexologue belge et la moche» et été sélectionnée aux écrans de l’humour...MA : Ce fut ma fierté. Après avoir bien ramé, une des 3 capsules fut projetée aux écrans de l’humour dont le parrain est Gad Elmaleh. Mon projet n’a pas eu de prix, mais i dit it ! Nous avons quand même été sélectionnés sur plus de 100 courts.

Parler d’une moche qui consulte, des IST, de do-bermans, c’est pas un peu hard? MA : Non justement, je mets en exergue la bêtise humaine et en même temps, c’est génial car je peux parler prévention. Tout ce que je dis sur les infec-tions sexuellement transmissibles est bien réel. J’ai aussi fait un travail journalistique pour écrire tout ça! La comédienne, qui est de Louvain-La-Neuve, Fran-çoise Devillers et que l’on a retrouvé dans une scène de lit avec Francis Perrin dans le long métrage « La chance de ma vie » de Nicolas Cuche, interprète Jo-sette de façon fabuleuse. Il fallait oser accepter de s’enlaidir à ce point. Ce qui est facile quand on a comme maquilleuse, Véronique Lacroix ! Mais c’est aussi ça être comédienne, c’est pouvoir changer de peau. Pour intégrer le projet Rachel, il faut de toute façon faire les choses sérieusement sans se prendre au sérieux... Surtout sans se prendre au sérieux ! L’histoire des dobermans m’a été racontée par un médecin et je n’en reviens toujours pas !

Rachel, c’est donc votre propre thérapie? MA : Je crois que je vais aller la consulter... (Rires) En tout cas, je peux lui en faire dire des choses ! Je dé-nonce aussi les incohérences de l’existence. Vous ne trouvez pas que le monde dans lequel on vit est un peu fou? Moi si ! Et Rachel m’aide sans doute à ex-térioriser mes angoisses sur la folie humaine. Parce que parfois, il y aurait de quoi devenir fou quand on voit la misère et la souffance humaines. Le rire est une thérapie extraordinaire pour tous et je m’amuse tellement en écrivant et puis en jouant... Je me fais rire toute seule. What else? (Rires)

C’est dans le Brabant Wallon que se trouve le gra-tin artistique? MA : Toute mon équipe est extraordinaire et talentueuse,

mais en effet, vous y avez le fabuleux maître de mu-sique né à Ottignies... Pierre Gillet ! C’est à Genval, chez dame blanche, acteur majeur dans la post-pro-duction en Belgique, qu’a été composé le géné-rique de Rachel, la sexologue belge et les touches musicales qui sautillent de façon rieuse, judicieuse, sporadique mais calculée, comme une baguette ma-gique, dans les capsules ! Je ne suis pas peu fière de dire que mon musicien/compositeur a joué dans les Gangsters d’Amour, Polyhonic Size et qu’il a aussi composé pour Jeff Bodart... Sans oublier le director of photography qui habite la Hulpe...

Aldo Piscina? MA : Absolument ! Aldo Piscina a l’oeil que les autres n’ont pas. Sa force tranquille donne la puissance aux images qu’il capte de façon très subtile. Il filme en jouant avec les secondes, en offrant des plans qui n’auraient pas cette enver-gure s’ils n’étaient pas mis en valeur à ce mil-lième de seconde-là ... Aldo est aussi le directeur de Nalut Films a.s.b.l., une jeune association de production cinématographique, de clips vidéo, de courts métrages et de documentaires qui se trouve à la Hulpe et rassemble divers talents qui veulent sortir des sentiers battus en menant leurs propres projets. C’est une belle démarche. En pa-rallèle, Nalut Films a.s.b.l. se consacre à la pro-duction d’expositions photographiques et à di-vers travaux artistiques. Cela mérite d’être connu dans le Brabant wallon !

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D’autres projets pour Rachel, Matilda? MA : Oui, j’avais déjà décroché deux rendez-vous, chez RTL et Télé MB. Ils ont décrété ne pas avoir de budgets mais trouvaient le projet unique. En effet, nulle part, on retrouve une sexologue qui fait de l’humour. Mon projet inédit, bien entendu protégé et déposé, ne peut donc pas rester dans un tiroir. J’ai rédigé 20 autres capsules qui sont prêtes à être tournées. Nous avons tous travaillé sans budget mais là on ne peut plus. Ce ne serait pas décent de ma part. Tout travail mérite salaire. J’ai eu de la chance d’avoir à mes côtés des gens formidables qui ont cru en moi, de vrais profes-sionnels du métier et je remercie la vie pour ça. Mais là, j’ai besoin d’un producteur pour pouvoir continuer. J’ai aussi écrit un livre «Les confessions de Rachel, la sexologue belge». Un humour déca-lé, exacerbé remplit plus de huit chapitres entre les lettres à Rachel, ses conseils et les thérapies. Je recherche donc aussi un éditeur. Et en 2015, les 3 capsules tourneront en boucle lors de l’exposition des pétroleuses qui aura lieu à Braine Lecomte du 6 au 15 mars.

Quel en est le thème? MA : «No limit» et Rachel la sexologue belge n’en a pas dans les conseils qu’elle donne. Un sketch que j’ai rédigé sera exposé : «Les fesses des hommes». Et l’artiste Catherine Bischop s’est amusée à photographier les fesses de ses collègues pour l’illustrer ! (Rires) Des projets de

femmes... avec les hommes !

Quant à Matilda, on la voit dans les jingles de la RTBF?MA : Oui, depuis 3 ans... En mai 2014, j’ai inter-prété le rôle d’un écrivain public dans le court-mé-trage « La lettre ». J’ai aussi obtenu un rôle dans «Le silence des églises», un téléfilm sur les prêtres pédophiles, diffusé sur FR2 et la RTBF. On me re-trouve aussi en tant que silhouette, dans le dernier film de Richard Berry : « Tout tout de suite ». J’ y incarne la mère d’un des tueurs du gang des bar-bares dans l’affaire Ilan Halimi. C’est très étrange mais chaque fois que j’obtiens un rôle, c’est tout le contraire de mes capsules humoristiques, il est dramatique.

Et ça vous plaît? MA : Beaucoup. J’adore être comédienne et jon-gler entre les différentes personnalités. Je maî-trise ça très bien. Tant que je ne m’emmêle pas les pinceaux, c’est bon signe, c’est que je ne suis pas encore schizo. (Rires) Je gère ceci dit aussi un profil facebook «Rachel la sexologue belge» et j’y mets des statuts rigolos, des conseils déjantés. Il m’est déjà arrivé dans la hâte, quand je fais plu-sieurs choses en même temps, de me demander sur quel profil j’étais et de devoir revérifier. Mais même pas peur !

Et vous, vous êtes aussi comme votre expo ou votre personnage, «No limit»? MA : Absolument pas. J’ai des valeurs solides. Je suis tout le contraire de Rachel, la sexologue belge mais justement, c’est ça qui est drôle à jouer. D’ailleurs, j’ai laissé tomber l’ancien look de mon personnage justement parce que j’ai des limites. J’avais dans un premier temps mis une perruque et des lunettes pour que l’on ne me reconnaisse pas. Je me disais qu’alors je ne travaillerais plus jamais dans la presse si on découvrait que c’était moi. Et puis, j’ai eu tellement de propositions in-décentes, de personnes qui phantasmaient sur l’inconnue sexologue, que j’ai tout enlevé et que j’ai assumé. Genre «Regardez-moi bien dans les yeux, c’est un rôle !!! «

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Le gars de Nivelles

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C’est l’histoire d’un gars, Pascal Decub-ber, qui voit pour la première fois la lueur du jour dans une clinique privée du Bota-nique, à Bruxelles, en 1968.7ème enfant d’une grande famille, il aurait pu s’appeler Simplet, mais le destin fut tout autre.Pad’r, célèbre caricaturiste connu et re-connu pour ses frasques et ses fresques tant dans la presse écrite que télévisuelle, me donne rendez-vous à Nivelles, au Pain Quotidien, pour son interview.Quand j’étais jeune et que je voulais cho-per des nanas à Bruxelles, les rencards se faisaient toujours au Quick Louise, embal-lage post ciné assuré.Maintenant, j’ai un peu vieilli et j’écris, et les rencards avec mes interviewés se font quasi tous dans les Pain Quotidien du Béwé.

Le Pain Quot du brabant wallon est donc le Quick Louise pour plus âgés, sauf qu’on chope pas à la fin. J’ai donc l’honneur de partager un crois-sant et 8 cafés avec le brabançon wallon de l’année 2009.

Le rendez-vous fut pris pour 09 heures sonnantes et trébuchantes, Pascal m’at-tendait devant, droit comme un piquet (un chouïa bossu quand même), mains dans les poches, petit sac en bandoulière, go-mina bien laquée, sourire rieur et tee-shirt

rouge (n’y voyez aucune corrélation foot-ballistique pour le moment).J’avais pris soin de regarder les horaires pour mon train du retour et je n’aurais pas dû, car avec ce gars, il est déjà midi avant de demander l’addition tellement il cause.C’est exactement ça que j’appelle une belle rencontre, le temps file et de ca-lembours en contrepèteries, on refait son Curriculum Vitae, on serre des mains, on cherche le suc pour mett sur not gauff’....et ça se passe bien, comme si on était amis avant de l’être.

Pascal, c’est le mec qui t’envoie une ré-ponse par mail à 3 heures du matin, avec des jeux de mots, des références, des lieux insolites de Rendez-vous (dans ce cas-ci il s’est pas foulé).C’est tantôt maladroit, tantôt humain, souvent sport, énormément rire !Pourquoi Nivelles comme lieu de villé-giature ? Parce que Joannice (sa femme) vient d’Ham-sur-Heure et lui de Bruxelles, ils ont tout simplement coupée la tart al djote en deux, ce qui donne pile poil Ni-velles.

Pad’r est un peu comme Dalida qui vou-lait mourir sur scène, lui, veut mourir à Ni-velles, c’est un peu moins glamour je le conçois.Celui qui a un statut d’artiste, et c’est as-sez rare dans son cas pour être souligné,

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tenait également à me faire part de ses débuts et de l’importance que Carlos Va-quera a jouée en se rendant dans son petit 25 mètres carrés pour lui prendre la main et l’emmener bosser au centre belge de la bande dessinée pour des events.Quand je vous parle de début, il est bien évident que Pascal a commencé plus tôt.Distinction en maternelles et primaires en gribouillages et gommages avec mention spéciale accordée à ses carnets de brouil-lons.C’est après avoir brillamment réussi son cursus secondaire en option plasticine et bac à sable au Collège Don Bosco à Woluwé Saint Lambert, où il rédigea déjà avec 3 de ses camarades un mini journal appelé le « gags à gogo », que Pascal décide d’entreprendre des études éco-nomiques, mouarf la bonne blague, c’est pas son truc.Son truc à lui, c’est dessiner, croquer, ébaucher, gribouiller et l’arrivée d’internet va jouer un rôle capital dans la suite des événements.Tour à tour serveur, garçon de salle, libraire et vendeur de disques, il ne lâchera jamais son crayon de sa main. Pour croquer ses profs et ses clients, il est toujours là.Son inspiration vient de partout, grand fan de BD et de cartoons, Disney, Tex Avery, BD historiques, Franquin, Leluron, Gotlieb, Geluck, Kroll et j’en passe et des meilleurs, n’ont plus aucuns secrets pour lui.

Franquin est un demi-Dieu, Kroll un pion-nier dont il possède tous les albums et qui a quelque part réussi à pipoliser le métier, mais Plantu et Cabu ont également une place importante dans sa vision de voir le dessin en général.Pad’r n’a finalement pas de style particu-lier, il a le style Pad’r, point !Les inspirations sont faites pour s’en ser-vir mais le style personnel évolue au fil du temps avec l’âge et la maturité, la connais-sance et la maîtrise des techniques infor-

matiques ont fait en sorte qu’il s’est créé son propre style, tel un autodidacte.Le plus grand caricaturiste pour Pascal n’est pourtant pas celui qu’on pourrait croire, il s’agit de Jan Op De Beeck, cé-lèbre dessinateur né au Congo et résidant en Belgique depuis 1960.Pad’r pour les messieurs, c’est celui qui dessine dans la Dernière Heure les sports et qui passe le lundi dans la Tribune sur la RTBF avec Michel Lecomte.Pad’r pour les dames, c’est celui qui crayonnait le mardi dans l’émission « sans chichis », entre autre.Pad’r pour les amateurs de bières, c’est celui qui a signé une mise en bières noir jaune rouge à l’occasion de la coupe du Monde de Football et pour les amateurs de jeux, c’est encore lui qui a marqué de son empreinte le fameux « Qui est-ce ? À l’effigie des diables rouges.Pour découvrir son vrai Curriculum Vitae, je vous invite à consulter son tout nouveau site internet qui vous en dira davantage : www.padr.beIncollable au niveau sportif, démontré ré-cemment d ‘ailleurs lors d’un quiz sportif où il l’emporta haut la main avec un score de 19/20 (j’ai lu les questions et ce n’était vraiment pas évident), Pad’r s’intéresse également de manière approfondie à la politique.

Le tout sans jamais montrer ses couleurs, sauf sur papier.On ne saura donc jamais (à part moi) pour quelle équipe de foot bat son coeur.Mauve ? Rouge ? Vous seriez sans doute étonné, il s’agit peut être d’une autre équipe mais le secret se veut d’être gar-dé, fair-play oblige, même si vous avez votre idée, il se réservera le droit de rester neutre.Je peux juste vous dire que lorsqu’on s’at-taque aux caricatures footballistiques, on s’en prend plein la tronche lorsqu’un cro-quis est à peine publié, comme si l’on tou-

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chait à une religion et même parfois pire, cela lui a déjà valu quelques représailles voire même plus que des menaces.Pour cela, il a dû s’excuser sur Twitter et Facebook, réseaux sociaux sur lesquels il est pourtant hyperactif.Il s’est retiré de la toile quelques semaines car Pascal est un vrai grand sensible, et les attaques personnelles lui vont peut être encore plus loin que vous et moi.Un autre point sensible chez lui est la musique, qu’il écoute du matin au soir et s’endort même sous son doux son.Il m’avoue être persuadé d’avoir été un musicien de Jazz dans une vie antérieure car il joue sans problème de la batterie sans jamais en avoir eue, il pense avoir l’oreille absolue, il entend une musique et est capable de la rejouer directement.Là aussi son inspiration va de Miles Davis à Horace Silver, en passant par Coltrane et toute la clique.Il a d’ailleurs réalisé dernièrement deux démos musicales pop-rock qu’il souhaite présenter à BJ Scott pour qu’elle le guide ou peut être lui dise : « laisse tomber, baby ! C’est du Bullshit !Qui ne tente rien n’a rien.

On a pour habitude, lors de nos interviews wawa, de demander à nos hôtes de citer des endroits où ils aiment aller manger un bout ou boire un godet, Pascal, sans hésitation aucune, nous parle de Mission BD, rien à voir donc avec ce qu’on lui a demandé, mais il nous parle simplement d’un endroit dans lequel il aime bien se rendre.Peut être parce qu’il n’aime pas spéciale-ment boire, manger oui, mais boire, et qui plus est de la bière, Non !Etrange pour quelqu’un qui a été élu membre de la confrérie de la Jean de Ni-velles.Nous voilà donc partis chez jean-Paul, pa-tron de Mission BD, après avoir serré la main du responsable du club de rugby lo-

cal, Le Guy, on arrive donc chez JP, un des fiefs de Pascal où se déroulera devant moi une pièce de théâtre improvisée et offerte par la maison.Quand ces deux hommes se rencontrent, on appelle pas ça une discussion mais une joute verbale, une surenchère dans les jeux de mots, sans queue ni tête, sans cohérence, remplie de rires gras, et un au revoir, à bientôt, qui ne ressemble à aucun autre, JP vaut également le détour.Je m’en voudrais également de ne pas parler de son fils, Tom, pour qui il a éga-lement une grande admiration. Cette année, c’était la rentrée en première pri-maire et Pascal, en tant que bon père, l’a accompagné à l’école pour la rentrée des classes.

Après plusieurs « au revoir », de loin, rem-plis de sourires et de joie, Pascal a fait mine de s’éclipser et a observé son fils au loin, ignorant que son père le regardait en-core et Tom ne riait plus, il se rendait bien compte qu’il rentrait à l’école et ne voulait donner de chagrin à son papa en affichant sa mine déconfite dès le début.Et ça, c’est le genre d’histoire que me ra-conte Pascal, l’homme au grand coeur, disponible, très gentil et peut être trop gentil à qui on doit le respect, non pas pour sa passion et son art qui sont de-venus son métier, mais pour sa grandeur d’âme, qui m’a beaucoup touchée.Je terminerai par le fait que cette année encore, Notre Pad’r, notre bon gars de Nivelles, a participé à l’élaboration des dessins pour l’opération Cap 48 et cela lui tient particulièrement à coeur que cela figure dans cet article, lui ne touchera pas un balle de l’opération mais le jeu en vaut largement la chandelle.Merci Pascal pour cette belle journée de rencontre.

Mission BD : rue de Namur, 75 - 1400 Nivelles067/ 33 19 09

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Vous l’avez sans doute déjà rencontré, il vous a fait passer une soirée sous le signe de la fête avec un grand ‘F’, An-thony Pitsy ou l’homme qui a le don de vous animer. Depuis peu, l’animateur bien connu dans nos contrées est aussi sur les ondes tous les matins dans Ze Breakast Club sur Radio Emotion.

Quelle est ta spécialité ? Ma spécialité c’est l’animation de quizz et de blind test. Je suis la aussi chauffer la salle. Mon métier c’est d’avoir le micro en main et de faire bouger les gens.

As-tu d’autres cordes à ton arc ? Je touche un peu à tout mais ce que je préfère c’est de présenter les artistes avec qui je travaille. Ce sont des musiciens, magiciens, pianistes,… Je leur laisse leur travail et ce que je préfère c’est être le lien entre eux et le public. Evidemment, au fond de moi, j’ai le rêve d’écrire un one man show mais ce ne sera pas pour tout de suite. Je pense que je ferai ça d’ici une dizaine d’années.

Y a t-il une part de clown en toi ? Oui complètement ! J’ai ça au fond de moi et c’est vite devenu une passion. A la abse j’étais professeur de golf au Club Med,

je suis parti à 19 ans pour faire ça mais, très vite, je me suis retrouvé sur la scène et je suis revenu dix ans après ! C’était le bonheur, ce sont les dix plus belles an-nées de ma vie. En plus, j’avais la chance de travailler avec des personnes qui me faisaient confiance, j’avais carte blanche et cela m’a véritablement permis de faire mes armes.

Pour toi c’est la fête tout le temps ? Oui tout le temps ! Evidemment, il y a quand même énormément de travail der-rière. Je propose mes services aux privés et aux sociétés. C’est la fête mais c’est du sérieux quand même ! Je ne fais pas d’événementiel, je suis uniquement là pour animer. Par contre, il est vrai que je prends en charge la technique du son et lumière. Ce sont des techniciens qui s’en occupe, je sur uniquement là pour super-viser. Sinon, pour le reste, je concentre toute mon énergie à l’ambiance de l’évé-nement.

Quelle est la clef pour attirer l’attention du public ?Je pense que c’est quelque chose que l’on a en soi et, si les gens voient que tu aimes ce que tu fais, et que tu es sin-cère, ça fonctionne. Tout se sent, c’est chimique ! Je n’ai jamais eu le trac, et même si j’arrive rarement, avec une petite appréhension, dès la première phrase elle

PORTRAIT :Faites la fête avec Anthony Pitsy

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s’en va. Je pense que c’est grâce au Club Med, parce que quand tu es sur scène là-bas, il peut arriver qu’une famille installée au premier rang s’en aille se coucher en plein milieu de ton spectacle. Il faut savoir jongler avec ça, j’ai appris à retomber sur mes pattes.

Quels sont tes meilleurs souvenirs en tant qu’animateur ? L’année dernière, j’animais le Pit’s Bar à l’Acte 3. C’était une expérience géniale, je me déguisais en tout et n’importe quoi. De Maya l’Abeille à Chantale Goya… J’adore me déguiser. Ensuite je faisais un blind test. J’avais acheté des tringles de vête-ments et j’invitais le public à se déguiser également. On s’est beaucoup amusés durant un an. Cette durée était décidée à la base, il ne fallait pas lasser les gens, et passer à autre chose.

Qui sont les humoristes ou animateurs que tu apprécies le plus ?Pour moi, Patrick Timsit c’est le meilleur de tous, il a un talent extraordinaire. J’aime aussi beaucoup Florence Foresti. Person-nellement, je ne me considère pas comme un humoriste. Je suis plus inspiré par un animateur comme Christophe Decha-vanne, j’aime son humour et sa manière de réagir.

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Quel genre d’emploi du temps as-tu ?Je commence tôt le matin pour animer à la radio de 7h à 9h, ensuite, je passe mes après-midi à repérer les lieux où je vais animer. Et puis le soir, c’est en fonction de l’agenda des animations.

Comment vis-tu ta nouvelle carrière d’animateur radio ? J’adore ! Je suis der-rière le micro et comme d’habitude, c’est ce que je préfère. J’appréhendais un peu le fait de ne pas avoir le rapport direct avec le public mais, en réalité, je m’éclate. C’est vraiment un plaisir de faire ça.

Comment ça se passe quand tu fais une soirée chez toi ?Je suis calme, je suis assez timide. Parfois ça dérape parce que mes amis se mettent à jouer au piano… Mais sinon, je suis as-sez calme. Je pète les plombs sur scène mais pas en privé. C’est la scène qui me fait cet effet.

Pour toutes vos animations prenez contact avec Anthony au 0471 45 44 74

Propos recueillis Par C.D.

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« Commençons par prendre soinde nous-même c’est un bon débutpour sauver la planète »

Chloé Sarasola pour Nasoha

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Chloé Sarasola, est une jeune femme gui-dée par une véritable passion. Dotée de notions en médecine, formée en kinésio-logie et en gemmologie, Chloé avait pour souhait d’approfondir sa quête du bien-être et d’approcher la médecine de façon plus holistique. Lors d’un travail de fin d’étude, elle réalise que sa démarche et ses idées, jusqu’ici utopiques, pouvaient devenir une réalité. Pour mener à bien son projet, la jeune entrepreneuse est partie à la source. Des chaines de l’Himalaya en passant par l’Australie et l’Amérique du Sud, elle est allée à la conquête du monde minéral. De retour de ses voyages, convaincue par le soin des cristaux, elle a su réunir des trésors purs et intacts qui font le succès de Nasoha depuis bientôt trois ans. La gamme de produits, elle, ne cesse d’évoluer avec de nouvelles expé-ditions consacrées à son développement. Une croissance florissante pour ses pro-duits qui ne tarderont pas à passer les frontières et qui répondent aux besoins des amateurs de bien-être. « J’ai repris des études en gemmologie que j’ai ter-minées l’année passée. A présent je me consacre à défendre un mémoire soutenu à l’Université de Nantes parce que c’est important pour moi d’apporter une dimen-sion scientifique à ce que je fais, même s’il faut se battre pour faire entendre sa voix » Confie-t-elle.

C’est au cœur du Brabant Wallon, dans les laboratoires d’Alpharôme que Chloé produit elle-même ses produits (élixirs, baumes, sels de bain,…). C’est aussi à IDprinting situé à Waterloo que Chloé confie toute sa communication, c’est une manière pour elle de soutenir le com-merce du BW.

Pour l’instant, Nasoha est disponible dans une cinquantaine de points de vente et la jeune entrepreneuse ne souhaite pas élargir davantage cette distribution. Son ambition est de continuer à produire elle-même et de garantir une qualité. Cepen-dant, l’export de Nasoha se fait douce-ment et devrait voir le jour sur le marché en Israël, en Suisse et en France. « Dans toutes ces démarches, je suis soutenue par l’Awex, mon siège social est basé à Autre-Eglise.» Explique-t-elle.

Au delà des produits, Nasoha c’est aus-si une forme de philosophie pour toi avec d’autres projets simultanés. Peux-tu nous en parler ? En effet, il y a une démarche éthique qui porte Nasoha.Je reverse une partie de mes bénéfices à deux ONG. Je parraine la scolarisation d’enfants au Sé-négal dans le cadre du projet « Futur du Sénégal », un sanctuaire pour éléphants à Chanthaburi en Thailande et je suis éga-lement ambassadrice de la TPRF (www.tprf.com) ici en Belgique association qui véhicule un message de paix : trouver la «paix en soi » avant de vouloir la « paix dans le monde ».

Nasoha, c’est bien plus que des petites bouteilles… en effet.

Comment vis-tu l’évolution de Nasoha ?Je suis profondément reconnaissante parce que j’ai la chance de pouvoir vivre de ma passion. Evidemment je me bats pour mon projet mais je n’ai pas cette impression « de travailler ». Je suis per-fectionniste, je fixe la barre très haut, je ne compte pas mes heures… et je fais en sorte que tous mes objectifs soient atteints. Je réalise mes rêves et je m’en

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donne les moyens « Aide toi, le ciel t’ai-dera ! ». Je génère beaucoup d’énergie pour y arriver mais en même temps j’en reçois en retour. Par exemple, mon rap-port à l’argent est assez particulier dans le sens où plus je donne, plus je reçois. C’est la Terre qui me donne mes matières premières et j’ai un besoin de rétribuer d’une certaine façon. Il y a toute une dé-marche spirituelle à ce que je fais. Je suis trèsheureuse car je retourne en Thailande dans une semaine, visister des mines de saphirs. Je m’y sens toujours bien parce que les mineurs respectent la Terre. Je tra-vaille essentiellement avec des mines res-pectueuses de l’homme et de la nature. Mes différents voyages me permettent de faire les bons choix et de travailler dans la conscience. Donc oui, je suis parfaitement en phase avec l’évolution de mon projet, je le vis très bien.

A qui sont destinés tes produits ?A tout le monde…Mon approche théra-peutique vise le domaine énergétique, émotionnelle, vibratoire. Il s’agit de soins préventifs et ils ne remplacent en aucun cas la médecine traditionnelle.

Qu’est ce qui te marque le plus dans tes voyages ? Quand je suis rentrée du Sénégal, je me suis rendue compte qu’au travers de Nasoha, j’avais pu me réali-ser en tant qu’être humain. Que la per-sonne que je suis devenue ne se trouve plus dans l’avoir mais plutôt dans l’Etre. Plus je voyage, plus je retrouve mes yeux d’enfant, mon innocence, ma spontanei-té, mon intégrité. J’aime me déposséder de tout ce que j’ai ici et j’ai une facilité à m’adapter sur place ce qui me permet de vivre ces moments avec beaucoup d’in-tensité. Tout cela m’épanouit…

Comment envisages-tu l’avenir ? En 2014

c’était la créativité et le développement de la gamme (sels de bain, baumes, 24 nou-veaux élixirs,…) en 2015 ce sera « Naso-ha à l’export ». Je viens également d’être engagée au Laboratoire de Gemmologie à Bruxelles pour donner cours. C’est très motivant pour moi. Je vais également continuer à me concentrer sur mon mé-moire. Je terminerai ma formation par un diplôme de diamantaire dans le cadre de mes expertises de pierres serties.

Quoi que je fasse, je reste ancrée au monde minéral, je ne me disperse pas, c’est une passion profonde.

Pour mieux comprendre la lithothérapie Nous recherchons tous le bien être. Pour l’atteindre, Il est important qu’il y ait une harmonie permanente entre la dimension physique, mentale, émotionnelle et éner-gétique de notre corps. Lalithothérapie permet de rééquilibrer ces quatre sources de force.Les cristaux ont des structures géométri-quement les mieux organisées dans l’es-pace, impressionnant l’esprit par la pureté, la perfection de leurs structures cristal-lines et l’ordre interne de leurs atomes. Parmi tous les cristaux, il existe sept structures cristallines distinctes. Elles cor-respondent aux sept centres énergétiques du corps appelés aussi les chakras. On peut distinguer une concordance entre un cristal et un chakra lorsqu’ils ont la même couleur. On dit qu’ils ont une correspon-dance chromatique. Par exemple, la Jade et l’Aventurine sont des pierres vertes. La couleur verte correspond au chakra du cœur. Le travail de Nasoha consiste à ex-traire les minéraux essentiels des cristaux naturels et de les conditionner sous forme d’élixirs, de baumes ou de sels de bain.

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La gamme de produits NasohaLa gamme Nasoha ne compte pas moins de trente-six élixirs minéraux. Tous ont été fabriqués à base de poudre de miné-raux, issus directement des gisements, carrières et mines, les cristauxsont soi-gneusement suivis, de l’extraction à la taille passant par lenettoyage. Ce contrôle permet à la marque Nasoha de garantir l’entière conservation des propriétés et des vibrations de ces puissants minéraux. Où trouver ?Les produits Nasoha sont déjà dispo-nibles dans une cinquantaine de points de vente en Belgique voir rubrique points de vente sur www.nasoha.be ou via le for-mulaire de contact.

Pour acheter en ligne, en attendant l’ou-verture de l’e-shop Nasoha, commandez votre produit sur www.soindetoi.com

www.nasoha.be+32 488 14 58 46

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Colonius : entre belgitude, famille et positivité. Il y a trois ans déjà, Gaëlle Colonius rassem-blait toute son énergie pour le lancement de sa marque de maroquinerie. Originaire du Brabant wallon, la jeune femme s’était donnée comme objectif de matérialiser un travail réalisé pen-dant ses études. Il s’agissait à l’époque d’un sac banane complètement revisité…

Convaincue par son aspect à la fois pratique et esthétique, Gaëlle, la jeune créatrice pas-sionnée, se lance corps et âme dans ce projet qui, trois ans plus tard ne cesse d’évoluer « Du jour au lendemain, j’ai tout fait pour mettre en place la marque et la réalisation de ce sac tout en conservant un travail sur le côté » Explique Gaëlle. Quelques mois plus tard, pour le grand plaisir de ces dames, le GBag est né ! Une

fois l’aventure Colonius amorcée, la créatrice poursuit son rêve et dessine d’autres modèles, découvre de nouveaux cuirs et s’entoure de son amie, devenue associée Mélanie Mouvet pour commercialiser ses produits. De créa-tions en créations, Colonius fait son bout de chemin et fait notamment parler de ses valeurs éthiques « Nous nous fournissons en matières premières exclusivement en Belgique. De plus, les cuirs sont issus uniquement d’animaux consom-més, nous respectons ces valeurs et ne travail-lons pas avec des peaux d’animaux exotiques ou sauvages. C’est réellement notre gage de qualité » Explique Mélanie. Les modèles dévoi-lés jusqu’à aujourd’hui sont uniques mais sou-lignent tous un point commun élémentaire ; ils

Virginie Debaty PHOTOGRAPHE I www.virginiedebaty.com

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Colonius : entre belgitude, famille et positivité. portent le prénom d’une personne chère de la créatrice ou de sa col-laboratrice. « L’aventure Colonius, c’est une histoire de famille, sans le soutien de nos proches, le résultat ne serait pas le même, c’est une fa-çon de rendre hommage à ceux qui nous aident et nous encouragent » Confie la créatrice.

Gaëlle accompagnée de Mélanie, forme un duo complémentaire. A deux elles ont pu définir qui sont les femmes qui portent Colonius, quels sont leurs besoins et leurs en-vies. Toutes deux trentenaires, elles ont pris en compte la jeune maman

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Virginie Debaty PHOTOGRAPHE I www.virginiedebaty.com

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qui doit avoir les mains libres ou encore, la femme d’affaire qui veut être élégante le soir comme le jour. Veillant à proposer un sac en cuir sécurisant à l’allure moderne et à la confection éthique... Merci les filles ! De plus, puisque chez Colonius rien n’est laissé au hasard, des bijoux sont fabriqués avec les chutes de cuir qui restent lors de la confection des sacs. Il est également pos-sible de se procurer un porte cartes ou un porte monnaie de la maison.

Pour 2015, la jeune marque belge et avant tout Wallonne, continue sa conquête des points de vente en Flandre également. De plus, un relooking complet du site web est prévu.

C.Denis

Pour découvrir les points de vente partici-pants de Colonius, rendez-vous sur

www.colonius.be Achat en ligne sur

www.madeandmore.com/fr/le-shop

Découvrez la collection Colonius au Vintage Market d’Anvers le dernier week-end de dé-cembre mais également :

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Orphelins de Dieu de Marc Biancarelli chez Actes Sud.

Cette danse macabre nous entraîne dans une Corse âpre, rude, après la chute de Napoléon. Des mer-cenaires livrés à eux-mêmes pillent et terro-

risent les villages. Quatre d’entre eux ont mutilé le frère d’une jeune femme, qui pour le venger, engage un vieux tueur solitaire, presqu’à la retraite, perclus, qui porte le nom engageant de L’Infernu. François Villon n’est pas loin, dans cette nef des misérables et des fous, ni par l’image ni par la langue, forte et belle de cet auteur corse, ami de Jérôme Ferrari, qui nous dit peut-être des choses sur d’autres

mercenaires, révoltés sans cause, qui confondent liberté et barbarie.

Marc Biancarelli, Orphelins de Dieu,Actes Sud, 2014, 20 €

Les Neuf Cercles de R.J. Ellory chez So-natine. Nous sommes en 1974. Revenu mira-culeusement du Viet-nam, John Gaines accepte le poste de shérif d’une petite bourgade de l’Etat du Mississipi. Peu de

temps s’écoule avant que l’on ne re-trouve au fond d’un bayou le corps d’une adolescente disparue vingt ans plus tôt. Forcé par les circonstances

La Librairie Graffiti de Waterloovous recommande

Graffiti

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à repartir au combat, Gaines va re-monter le fil de cette sombre histoire et mettre au jour les démons secrets et bien gardés de cette petite ville un peu trop tranquille. Et de replonger dans l’enfer où sont tapis les fantômes du héros et peut-être aussi ceux qui hantent l’âme de chacun d’entre nous. Un roman noir, thriller sombre et dé-chirant comme on les aime, dans la veine crépusculaire de «Seul le si-lence» ...

R.J. Ellory, Les Neuf Cercles, Sona-tine, 2014, 24,95 €

Le dernier gardien d’Ellis Island de Gaëlle Josse chez Noir sur Blanc

New York, 3 novembre 1954. Ellis Island, le centre d’immigration rassemblant depuis plusieurs décennies tous les candidats

étrangers à l’entrée aux Etats-Unis va fermer définitivement ses portes. John Mitchell, son directeur, reste seul dans ce lieu désormais déserté et remonte le cours de sa vie en écrivant dans un journal les souvenirs qui le hantent. Parmi eux, il y a Liz, son épouse tant aimée et trop tôt disparue, et surtout Nella, une immigrante sarde dont la rencontre furtive marquera sa vie en-tière. Un moment de vérité où il fait l’expérience de ses failles. À travers ce récit juste et épuré résonne la pro-fonde complexité d’un homme face à ses choix les plus cruciaux.

Gaëlle Josse, Le dernier gar-dien d’Ellis Island, Noir sur Blanc, 2014, 14 €

Librairie GraffitiChaussée de Bruxelles, 129

1410 Waterloo

T. 02 354 57 96F. 02 354 48 81

[email protected]

les joursde 10h00 à 19h00,

le dimanche de 10h00 à 14h00.

Graffiti

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Axis Wellness

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DE PASSION,DE PAILLEET D’ARGILE

Sous des allures de marché cou-

vert, cet espace de 1350 M² est

conçu comme un magasin et évolue

constamment vers un plus grand

confort du client, vers une diversité

accrue, tout en maintenant la phi-

losophie du départ et une ligne de

conduite la plus écologique pos-

sible. Plus de 12 000 articles, une

volonté de travailler avec des marai-

chers locaux, une production bou-

langère sans gluten, un étiquetage

inédit, La Biosphère a encore de

quoi vous étonner.

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Un esprit sain dans un habitat sain…« Rester dans un environnement écolo-gique au maximum, pour être cohérent avec nos produits, et au-delà, avec notre philosophie », c’est le leitmotiv d’Anne Lemineur et de son équipe. Des passion-nés, passionnément engagés, prêts à tra-vailler dans un hangar sans chauffage, par souci d’économie d’énergie. Respect ! D’où l’idée d’une « maison » de paille et d’argile, construite à l’intérieur même du bâtiment, en guise de bureaux. Exit les conteneurs trop peu confortables, ines-thétiques et éloignés de l’âme des lieux. Les murs sont constitués de ballots de pailles enduits d’argile, ce qui confère une bonne isolation et ne demande pas de chauffage ou quasi pas. La tempéra-ture y est constante et une belle énergie

se dégage de cette forme organique tout en rondeur. D’autant que les meubles ont été réalisés dans le même esprit, et traités avec des peintures naturelles.A terme, il se pourrait que cette construc-tion se dote d’un étage supplémen-taire qui accueillerait les bureaux et libére-rait de l’espace pour agrandir le magasin, en faire une librairie ou l’antre de l’aro-mathérapie ou encore proposer des ani-mations ou des dégustations. A suivre….

WaWa : Et de cette absence de chauf-fage, ils en pensent quoi les clients ? Anne : Nos clients le savent, quand ils viennent chez nous, ils s’équipent, comme pour aller sur un marché. A la différence qu’ici ils sont à l’intérieur, donc protégés des intempéries. What else ?

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De signes et de sens…Si les administrateurs de La Biosphère sont soucieux de l’environnement, ils sont bien placés pour savoir que la clientèle « bio » a évolué, s’est diversifiée, élargie, et que chaque acheteur ou groupe d’ache-teurs a ses bonnes raisons pour franchir la porte. Par conséquent, conscients que la présentation et l’emballage participent à l’achat, ils veillent à améliorer sans cesse les rayonnages et l’aménagement géné-ral. L’essentiel résidant toujours dans le compromis entre l’écologie et, le confort du client et l’attractivité des produits. « Aujourd’hui, nous explique Anne, le mar-keting prend le dessus et on ne peut plus imaginer un produit dans un emballage neutre.

C’est dommage parce que ce qui est im-portant c’est le produit lui-même et si l’em-ballage est de qualité, soucieux de l’envi-ronnement, pas besoin de fioritures. Mais les gens, la plupart du temps, achètent aus-si avec les yeux. On est dans une société de consommation et cette tendance ne fait que se développer. La publicité fait partie de notre vie et nos clients ne sont pas que nos clients, ils ont une vision plus globale de la consommation. Il faut bien avouer qu’on s’habitue à ce que tout soit joli, co-loré, attirant. Il faut donc essayer de revenir à d’autres valeurs, au goût par exemple, et se dire que l’emballage n’est jamais qu’un support, que l’essentiel n’est pas là. »

WaWa : Vous êtes entourée d’une ving-taine de personnes, comment ça se passe ? Anne : Ici on fonctionne avec une équipe de passionnés, on se focalise sur la cohé-sion du groupe, sur les qualités humaines et sur les compétences de chacun. Inver-sement, nos collaborateurs sont à la re-cherche d’un emploi qui a du sens.

C’est important qu’ils soient formés, qu’ils puissent conseiller, parler des pro-duits. Les clients sont demandeurs, ce qui crée de vrais échanges et tout le monde y trouvent son compte ! Un employeur de rêve !

Raconte-moi des salades…A l’instar des débuts, le point fort de l’entreprise est l’assortiment en produits frais. La volonté de La Biosphère est au-jourd’hui de se positionner en vitrine des produits locaux. Des partenariats avec cinq maraichers locaux permettent de travailler en circuits ultra courts, quoi de plus écologique ? C’est aussi la garantie d’avoir des légumes hyper frais puisque parfois ils ont été récoltés le matin même. Qui dit mieux ?

Et comme le souligne la gérante, « il y a un lien avec le producteur, une histoire, quelque chose qui est transmis au produit et ça lui ajoute une valeur ».Chaque producteur a sa spécialité, les

C’est important que nos collaborateurs soient formés, qu’ils puissent conseiller, parler des produits. Ce sont des pas-sionnés et ils veulent que leur travail ait du sens.

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légumes de pleine terre, les tomates, les fraises, les feuilles, etc… Baudouin, res-ponsable du rayon, leur donne la priorité et après avoir passé sa commande, il la complètera avec les grossistes habituels. Les produits locaux sont mis en évidence et rassemblés sous le panneau « PRODUCTION LOCALE », vous ne pouvez pas les rater !

Bien sûr, tout ne peut pas venir de chez nous et devant le choix incroyable des fruits et légumes, vous comprenez ai-sément que certains font quelques km. Mais, et c’est là que La Biosphère innove encore… D’une part au niveau de l’éti-quetage qui donne des précisions sur l’empreinte écologique, l’impact CO² est indiqué sur tous les fruits et les légumes, selon la saison et la provenance. D’autre part, si vous y trouvez des algues et des poissons de Bretagne, soyez assuré que La Biosphère connaît la manière de tra-vailler des producteurs et que celle-ci est respectueuse et éthique. En ce qui concerne des fruits plus exotiques qui viennent de l’autre bout de la planète, des partenariats sont créés avec de petites fermes qui font vivre équitablement les travailleurs. Le bio oui mais pas sans une éthique et un respect des hommes, de la nature et des animaux !

Wawa : Et en ce qui concerne la viande ?Anne : Avec les éleveurs, nous sommes dans le même état d’esprit. Il y a des producteurs qui suivent le cahier des charges et d’autres qui vont plus loin, au-delà de la règlementation. On aura alors deux types de poulet dans le ma-gasin, tous les deux bio mais un sera issu d’un élevage qui suit le cahier des charges à la lettre, et l’autre, d’un élevage qui ap-porte plus encore, en terme d’espace par exemple, en terme de bien-être, en terme d’engagement. On revient à l’idée de pas-sion, c’est ça qu’on aime chez nous.

La Biosphère, décidément une entreprise positivement engagée !

Gluten free…Sur place, un atelier de production de 180 M² que se partagent « So’ Bake It » et « Bio Appetit ». On y fabrique trois sortes de pains différents, sans gluten, sans maïs et sans soja. « Même si on n’est pas allergique, mieux vaut diminuer un peu les quantités ingérées », nous conseille Anne. So’Bake It propose aussi des pâtisseries et, à l’attention des végétariens et végéta-liens, des pâtisseries vegan, des cookies au chocolat, sans œufs, sans lait et sans gluten (NDA : J’ai goûté, c’est délicieux et surprenant !). Au rayon traiteur, des qui-ches, des lasagnes, des boulettes façon thaïe, des soupes, bref, de quoi manger bon et sain même quand on n’a pas le temps de cuisiner.

La BiosphèreBoulevard du Centenaire 81325 Chaumont-Gistoux010 24 34 41www.labiosphere.be

Ouvert :Lundi : 13h00-19h00Mardi au vendredi : 9h00-19h00Samedi : 9h00-18h00DIMANCHE : 9H00-13H00

e-shop : www.shoplabiosphère.beSO’BAKE IT : 010 22 36 23Boucherie Coprosain, les mardi, vendredi et samedi de 9h00 à 14h00

Tout l’hiver, de début novembre à avril, on offre de la soupe à nos clients. Pas chauffage mais de quoi se réchauffer le corps et le cœur !

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Le système nerveux humain peut relayer les messages du cerveau à la

vitesse de 300 kilomètres heure.

Nous avons besoin de lumière pour voir. Les

animaux qui vivent dans les grandes profondeurs de l’océan sont souvent aveugles ou n’ont pas

de yeux

Pour chaque demi-kilo de mus-cle gagné votre corps consom-

mera 50 caloriesen plus par jour.

Le corps humain a plus de 650 muscles

Le rose en dessous de vos ongles est le sang de vos vaisseaux

sanguins.

L’empreinte de votre langue est unique tout comme vos

empreintes digitales.

Nager sous l’eau est le seul momentoù vous ne devriez pas respirer

en faisant de l’exercice.

Le coeur est le muscle le plus fort de votre corps et bat jusque 100.000 fois

par jour pour un adulte moyen.

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L’O BAR vous propose de passerun moment de détente dans son espace lounge,confortable et prestigieux à Hamme Mille

Pour un rendez-vous business en après-midi ou une soirée entre amis,L’O Bar est ouvert le dimanche, mercredi et jeudi de 13h à minuit

et le vendredi et samedi de 13h à 2h00.

Soirée à thème avec dîner chaque mois, possibilité de louer l’espacepour une conférence, une réunion ou encore une soirée privée.

Rue de Tourinnes n°321320 Hamme Mille0477/201 259www.lobar.be

Facebook : /L-O-bar

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Votre coeur s’arrête entre chaque battement, donc durant votre vie il restera à l’arrêt durant 20 ans.

Une personne moyenne marche plus de 100.000 kilomètres

durant son existence.Votre langue est le seul

muscle qui n’est attaché qu’à une extrémité.

Durant votre vie votre coeur aura pompé de

quoi remplir 13supertankers.

Chaque fibre de mus-cle est plus fine qu’un

cheveux humain et peut supporter jusqu’à 1000

fois son poids.

Le corps humain a 70 kilo-mètres de nerfs.

Votre coeur fait approximativementla taille de votre poing.

En utilisant tous les muscles de votre corps en même temps vous pourriez soule-

ver 25 tonnes.

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Certes, Olivia n’a pas la voix d’Arno, ni l’accent d’Ariane Moffatt, ni les envolées d’An Pierlé. Elle se sent un mélange de l’énergie d’Anais, de l’humour de Bénabar, un petit grain de Clarika, la spontanéité de Zaz, la taille de la grande Sophie, le sourire de Giédré, le même prénom qu’Olivia Ruiz.

Elle fait quasi tout toute seule. Son service presse. Son agent. Son tourneur. Beau-coup pour une femme mais elle déborde d’énergie positive. Ses yeux brillent de mille feux. Elle n’a peur de rien. On sort d’une rencontre avec elle comme avoir pris des rouleaux sur la plage de Biarritz. Rincé, fatigué mais boosté par sa bonne humeur.

Sa carrière bascule lors des rencontres d’Astaffort où elle y rencontre Francis Cab-rel. Elle part dans une tournée fantastique d’une comédie musicale : l’Enfant porte.

‘La fin de la tournée fût un cauchemar.

Après avoir fait des études de journa-lisme, elle fréquente l’école internationale de théâtre Lassaad à St Gilles pour faire le pitre sur scène. Elle choisit après de pousser la chansonnette. De publiciste, elle passe à chanteuse à sketch. Elle adore Thomas Fersen, Thomas Dybdahl, Camille, Pierre Lapointe, Daniel Darc, Ben-jamin Biolley, Charlotte Gainsbourg, …

Elle chante du français. Elle aime sa langue, elle jongle avec les mots et nos maux. Sans être féministe, elle envoie du pâté sur la scène et les hommes en prennent plein la tronche. Avec humour. Mais cela atteint sa cible dans le mille. Ses textes sont forts et drôles. Voire fort drôles.

Si certains sont réservés et timides, d’autres sont plus décalés et extravertis. Tout comme elle. C’est un doux mélange de tendresse et de sourire. De larmes, de joie. De sensibilité et de rentre-dedans.

La femme sans nombril

J’avoue. Je n’ai pas vérifié mais force est de reconnaître qu’Olivia Auclair dégage telle-

ment d’énergie, d’enthousiasme et d’autonomie que j’ai acquis la conviction qu’elle s’est

faite toute seule. Vraiment toute seule.

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Nous nous quittions après un voyage ex-traordinaire’ proclame la chanteuse.

En 2013, elle créée avec Nicholas Yates Les Babellutes (duo musical jeune public). Olivia écrit ‘Madame Jeannotte’. Nicho compose la musique. Ils sont sé-lectionnés par Chanson à l’école et com-mencent à tourner depuis août.

Après avoir participé à deux reprises aux Rencontres d’Astaffort, Olivia Auclair sort de cette expérience avec des envies nou-velles. Collaborer avec d’autres auteurs et mettre davantage la musique en avant. On s’éloigne du cabaret. Les sons deviennent plus rock. Pour ce nouvel opus, elle s’en-toure de personnes rencontrées juste-ment à Astaffort.

C’est un clown qui sourit par pudeur. Malgré son grand sourire, Olivia cache une grande sensibilité. Cet album ne sera donc pas uniquement souriant, il dévoilera des côtés plus mélancoliques. Pour sou-ligner cette émotion, elle décide de colla-borer avec des auteurs qui semblent bien la connaître. L’ambiance générale sera évidemment encore tournée vers l’hu-mour. On aime quand elle nous chatouille et heureusement, Olivia continuera de le faire... car son envie première reste encore toujours de nous faire passer une soirée tendre et souriante.

Son meilleur souvenir reste le concert aux Francofolies de Spa sur la scène Pierre Rapsat (pour l’hommage à Jeff Bodart). ‘Le bonheur de chanter devant 12.000 personnes qui chantent avec toi... Ça te donne une énergie de folie !!! Une pêche pour toute la semaine !!!’ clame-t-elle avec son éternel sourire.

Pour le reste, elle vit secrète dans le Brabant Wallon avec son compagnon québécois. Elle n’a pas des masses de temps pour goûter à tous les plaisirs de la vie. Si vous la croisez, vous serez conquis par son sourire et sa joie de vivre.

‘La vie de saltimbanque, cela me plaît énormément. J’adore même. Mon rêve ultime serait de monter sur la scène my-thique de l’Olympia. Pour être dans l’âme de tous ces grandes âmes qui ont pénétré dans le saint des saints’ dit-elle avec un sourire qui m’encourage à croire que ce rêve se réalisera un jour.

Et pour tout savoir sur ses prestations, il suffit de s’inscrire à sa newsletter via son site : www.oliviaauclair.com ou bien via son profil Facebook.

Ne la ratez pas sur scène car sinon elle ne vous ratera pas. Elle ne tourne jamais au-tour du mot. Découvrez bientôt son nou-vel album «Pas ce soir chéri!» en 2015.

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