the red bulletin octobre 2014 - fr
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FRANCE
MAGAZINE SPONSORISÉ OCTOBRE 2014
HORS DU COMMUN
L A G T A C A D E M Y R E L È V E L E D É F I
H E U R E S D U M A N S
P A R I S L A N U I T E x p é r i e n c e V I P
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R O P E J U M P I N G1 8 h o m m e s e n a c t i o n p o u r u n s a u t r e c o r d
LENNY KRAVITZ
P L U S D ER E D B U L L E T I N . C O MCONTENUS INTERACTIFS SUR
Under ArmoUr eUrope Bv- AUthorized CApitAl : 18 000 eUros – KvK nUmBer: 34237352 – olympisCh stAdion 8, 1076 de AmsterdAm
BLUFFANTS !Lenny Kravitz génère des hits depuis 25 ans déjà. La star US, impressionnante de constance et de longévité, nous reçoit à New York. Brandon Semenuk, killer du VTT freeride, épate lui par sa « reconversion » : réalisateur temporaire, il filme avec des moyens colossaux, sur les plus beaux spots du monde, les top riders internationaux à l’af-fiche de Rad Company, le premier block-buster dédié au vélo de montagne. Bluf-fants sont aussi les gars de la GT Academy, super doués à Gran Turismo, au point de courir, en vrai, les 24 Heures du Mans. La gloire au volant, et dans les clubs parisiens, où Keffer photographie de branchés fêtards. Et de merveilleuses créatures. Bonne lecture ! Votre Rédaction
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RAD COMPANY Décor grandeur nature pour
les meilleurs riders VTT. Posté derrière la caméra,
Brandon Semenuk confirmeson talent d’entertainer.
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Pour devenir un boss du
breakdance, le yoga aide
B-BOY HONG 10, PAGE 74
LE MONDE DE RED BULL
THE RED BULLETIN 5
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D’UN COUP D’AILES
PARIS LA NUITOn vous embarque en VIP avec le photo-graphe Keffer dans les plus folles soirées de la capitale. Il y aura du beau monde.
GALERIE12 PHOTOS DU MOIS On fait la planche
BULLEVARD 18 OUTDOOR La nature est parfois
hostile, mais c’est pour ça qu’on l’aime
REPORTAGES
28 Rad CompanyLes meilleurs riders, les meilleurs spots, le meilleur film de VTT !
40 Lenny KravitzUne vie en rock, mais pas que...
48 New Beat FundLes nouveaux Red Hot Chili Peppers ?
50 Jérôme CosteTête-à-tête casqué avec une forte tête
52 Rope jumpingSoudés, les gars de Pyrénaline, High Jump et Rock’n’Rope ont établit un nouveau record de saut pendulaire
60 24 Heures du MansLes stars de la GT Academy ont défié la plus mythique des courses auto
ACTION ! 70 VOYAGES Le rodéo, c’est chaud71 MATOS Les passes de DeMarcus Ware72 MA VILLE Barcelone, capitale du cool73 JEUX VIDÉO Des assassins à Paris74 CONSEILS DE PRO B-Boy Hong 1075 MONTRES À l’heure pour la régate 76 CLUB Le Sucre : au top à Lyon 77 MUSIQUE Slash se met à table 78 UN SI BON MÉCHANT Timothy Simons80 ÉVÉNEMENTS Nos incontournables82 VIE NOCTURNE La fête selon Keffer89 SÉLECTION HIGH-TECH Produits à gogo98 INSTANT MAGIQUE Le bateau rampe
PLUS BELLE SERA LA CHUTEUne équipe internationale de rope jum-pers a créé la plus grande « balançoire » du monde pour un saut à 450 mètres.
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DU VIRTUEL AU MANSDes fans du jeu vidéo Gran Turismo sont devenus des pilotes auto pros. Nous les avons suivis lors des 24 Heures du Mans.
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UN PUR JUS DE CALIFORNIELes ricains de New Beat Fund sont bar-rés. Les joyeux inventeurs du G-punk ra-content leur improbable vie en tournée.
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IL EST KRAVITZ Mark Seliger tire le portrait d’un homme aux ambitions
plurielles, figure emblématique du rock américain.
OCTOBRE 2014
6 THE RED BULLETIN
N E V E R S T O P
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AThLÈTE : LuCAS DEbARI / L I Eu : M ICA , bC / PhOTO : ANDREW MILLER
N E VE R O N E PLAC E ALWAYS O N E JAC KET *
D E S M O N TA G N E S Á L A V I LLE , T h E R M O b A LL™ E S T L A S O Lu T I O N I N N O V A N T E
q u I R E M P L A C E LE D u V E T , P O u R u N E C h A LE u R S A N S C O M P R O M I S
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Expérience visuelleHors du commun
« C E Q U I E S T C A C H É R É V È L E L E D É S I R »LE HUITIÈME ART EST APPARU AVEC LE DAGUERRÉOTYPE, EN 1839. DEPUIS, LE PROCÉDÉ PHOTOGRAPHIQUE A SUSCITÉ DE NOMBREUSES VOCATIONS…
„ M E I N E E I N Z I G E A N G S T I S T D I E A N G S T S E L B S T “
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P H A R R E L L P R É D I T L’AV E N I R
N É S U R L E G U I D O N
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studios Troublemaker avec ces deux symboles insolites de la faiblesse et de la foi. La chaise
électrique a servi dans son film Sin City en 2005 ; le confessionnal dans Desperado en 1995.
Les thèmes de la déchéance et de la rédemption ont toujours coexisté dans la filmographie
de Robert Rodriguez, aussi rien d’étonnant à ce qu’il ait décoré la salle de conférences de ses
Prolongez l’aventure
redbulletin.com
CONTRIBUTIONSLE QUATUOR DU MOIS
Le Texan Mark Seliger a signé plus de 100 couv’ pour Rolling Stone, Vanity Fair, ou GQ. Portraitiste des plus illustres visages hollywoodiens, de la mode et de la musique, il est ami de Kravitz depuis plus de dix ans. Ce shooting pour le Red Bulletin fut une collabora-tion plus qu’une commande.
C’est dans les clubs que le photographe parisien Keffer a commencé à shooter fêtards branchés et stars des platines, sujets du site The Night Day. « Je sors beaucoup car j’aime trop la musique électro-nique », explique celui que vous croiserez toujours dans les meilleurs plans. « Sapé en noir de la tête aux pieds, tu pourras presque rentrer par-tout à Paris... danser sur de la trap music au Social Club, boire un cocktail au Silencio, et finir au Baron à côté de Jean Dujardin. » Les nuits de Keffer, page 82
B AC K S TAG E
Couverture du mois parMark Seliger
L’homme multiple Lenny Kravitz, photographié par Mark Seliger dans son studio de New York.
FABIEN « KEFFER » HEBERT
FRED MARIEToulousain de 24 ans, ce photo-journaliste suit au fil de leurs exploits les rope jum-pers français de Pyrénaline, mais aussi des BASE jumpers et highlineurs internationaux. Cela implique « une certaine endurance et une bonne capa-cité à s’adapter pour travailler dans des conditions particu-lières ». En réalisant le sujet sur le record de rope jump en Espagne, « à 450 mètres du sol, avec parfois le vide sous les pieds », Fred a vécu « un moment de partage et d’émotions extrêmes » !Le grand saut de Fred, page 52
Notre reportage sur les traces de Brandon Semenuk et son nouveau film, Rad Company, méritait d’être relaté par un auteur de la carrure de Ralf Hauser. Ce Viennois d’ori-gine, spécialiste de descente et fondateur de la revue Flow, a émigré à Whistler, sur la terre natale de Semenuk, deux ans durant. À l’image du frais réalisateur, il fut un temps où il dévalait lui aussi les pistes à VTT. « Brandon est un héros de la scène. Son film a tout d’un futur classique », confiait-il sur le tournage. Le ciné de Brandon, page 28
The Red Bulletin est actuellement publié dans onze pays. En photo : la Une de l’édition anglaise avec Jessie Ware.
THE RED BULLETIN AUTOUR DU MONDE
R ALF HAUSER
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D I S T R I B U T E U R E X C L U S I F :
Tél.: +33 (0)5 59 43 86 00
Wear it. Mount it. Love it.™
La porter. La fi xer. L’aimer.
60PLUS
DE ACCESSOIRES ET
P LUS À V ENIR
LE C AP, AFR I Q U E D U S U D
DU PLEIN SUR LA PLANCHELa mer, les embruns, esquiver les kitesurfeurs : voilà ce qui rythme le quotidien de la windsurfeuse russe Olya Raskina. En mal d’océan à Moscou, sa ville natale, la jeune femme de 30 ans a opté pour un pied-à-terre à Dahab, en Égypte, et passe cinq mois de l’année au Cap. Quand elle aura arrêté la compétition, elle s’ima-gine vivre en Afrique du Sud. « Les possibilités sont nombreuses, déclare-t-elle. L’une d’elles est d’ouvrir une maison d’hôtes. » La décision ne presse pas, Raski-na est plus en forme que jamais. Elle a manqué de peu l’occasion de devenir championne du monde au PWA Freestyle 2014. Pour se contenter de la seconde place, le meilleur résultat de sa carrière. Pour l’instant. facebook.com/olya.raskina1Photo : Kirill Umrikhin/Red Bull Content Pool
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S E AT TLE , É TAT S - U N I S
PLANCHE CONTACT
C. J. Rench, sculpteur et designer américain, est spécialisé dans le travail du métal à grande échelle. Son dernier projet : le Red Bull Skatespace au Jeffer-son Park de Seattle. Torey Pudwill a beaucoup contri-bué au design de l’œuvre, Rench et son équipe ont étudié les rides de ce skateur pro sur les maquettes de la sculpture. « Même si le skateboard a un côté très artistique, il s’agit d’une œuvre d’art, avant d’être une rampe de skate », précise Rench. Le jeune Tom Schaar (sur la photo), skateur pro de 15 ans, l’adore. redbull.com/skatespace Photo : Mike Blabac/Red Bull Content Pool
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TO RO NTO, C ANADA
PLANCHE DE SALUT
La plupart des groupes considèrent qu’ils occupent une place unique dans le paysage
musical. C’est sûr, BadBadNotGood est un groupe à part. Ce trio canadien de jazz hip-hop est le seul
à avoir produit le Wu-Tang Clan, à avoir collaboré avec Tyler, The Creator ou Frank Ocean, et
à profiter pendant leurs concerts des slams d’un homme déguisé en lion. À Toronto, leur ville
natale, lors d’un récent concert Red Bull Sound Select Presents, où ils partageaient l’affiche avec
la chanteuse Akua et le multi-instrumentiste River Tiber, Heavy le lion était là pour faire son show.
redbullsoundselect.comPhoto : Maria Jose Govea / Red Bull Content Pool
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D A V I D L A M A
Grimper sans cesse Lorsque l’on prononce le mot « impossible », l’Autrichien sourit.
Il faudrait créer une montagne capable de le mettre à genoux. Que ce soit le Chogolisa ou le Cerro Torre, ce grimpeur tyro-lien de 24 ans les connaît jusqu’au sommet. Cet été, il s’est mesuré au Masherbrum et ses 7 821 m, au cœur du massif du Karakoram, au Pakistan. « Son versant nord-ouest, c’est la face nord de l’Eiger surmon-tée d’un Cerro Torre », précise David pour décrire son exploit.
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MASHERBRUM7 821 m, Pakistan
QUNGMOGANGZE7 048 m, Tibet
NGADI CHULI7 871 m, Népal
LANGTANG LIRUNG7 227 m, Népal/Chine
MANA7 272 m, Inde
ISTOR-O-NAL7 403 m, Pakistan
L E S 7 « S E P T M I L L E »Vous n’en avez jamais entendu parler, sauf si vous suivez les exploits de David Lama.
AUGMENTATION DU NOMBRE D’OBÈSES AUX ÉTATS-UNIS
CE QUE MONTRENT LES CHIFFRES Un certain paradoxe : ceux qui portent des vêtements dédiés à l’outdoor ne sont pas forcément ceux qui le pratiquent intensément.
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CHIFFRE D’AFFAIRES DES PLUS GRANDES MARQUES OUTDOOR
443millions €
NORTH FACE
PATAGONIA
JACK WOLFSKIN
MAMMUT
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M O N T É E S E N F L È C H E
Les équipements outdoor pour le camping, la randonnée ou l’esca-lade se vendent mieux que jamais.J E S S I C A B I E L
Par monts et par eauxPour dénoncer les inégalités d’accès à l’eau potable, l’actrice a grimpé le plus haut sommet d’Afrique.
En 2010, Jessica Biel a gravi le Kilimandjaro pour alerter l’opinion publique sur les pro-blèmes d’approvisionnement en eau potable dans le monde, notamment en Afrique. Les 5 895 mètres de grimpe au-raient-il sculpté cette chute de reins où convergent les regards ?
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En commu-nion avec la nature Armés d’un couvre-chef et de souliers, ces nudistes gravissent des montagnes.
C’est censé être l’expérience na-ture dernier-cri. En route vers les sommets, rien sur le corps, hormis un sac à dos et des chaussures de rando. Et un cha-peau. Tout le reste est exposé aux rayons du soleil et à l’air de la montagne. En Suisse, la ran-donnée naturiste est si répan-due qu’il a fallu lui imposer des panneaux d’interdiction. Un graphiste en avait créé un, juste pour le fun. La vraie blague, c’est que, depuis, il a reçu une flopée de commandes de la part de bourgmestres inquiets.
K A I N R A T H : D E S I M A G E S ( É ) M O U V A N T E S
L E S C O U R S E S L E S P L U S É P R O U V A N T E S A U M O N D E
Par-delà les glaces et les dunesLa randonnée est un sport trop peu extrême à vos yeux ? Jetez un coup d’œil
à ces courses folles, vous devriez y trouver chaussure à votre foulée.
L E P L U S H A U TLe marathon de l’Eve-rest, Tenzing-Hillary
Où : du camp de base de l’Everest à Namche Bazaar, la capitale du pays sherpaDistance : 42,195 kmTerrain : neige et glaceTempérature : 10 °CTemps record : 3 h 28 min 27 secSommet : 5 364 mDanger : visions hallu-cinatoires de yéti par manque d’oxygène
L E P L U S S A U V A G ELe marathon de la Jungle
Où : au Brésil, dans la forêt amazonienneDistance : 42, 122 ou 254 kmTerrain : jungleTempérature : 40 °CTemps record : 32 h 18 minHumidité : 99 %Dangers : sangsues, anacondas, piranhas et autres créatures tueuses
L E P L U S F R O I DLe marathon du pôle Nord
Où : du territoire Nun-avut (CAN) au pôle Nord magnétiqueDistance : 650 kmTerrain : neige et glaceTempérature : − 50 °CTemps record : 10 jours 9 h 45 minDanger : à − 50°C, il n’y a pas que l’eau qui gèle
B U L L E VA R D
Rompez avec vos habitudes et es-sayez ces sports, nu comme un vers !
Le sprint Un retour aux racines, comme lors des JO originels de la Grèce antique.
Le football Plus de tirages de maillot intempestifs !
La natation (pour les hommes)Nager parfaitement en ligne droite grâce à un gouvernail supplémentaire.
L E P L U S C H A U DLe marathon des Sables
Où : Sahara marocainDistance : environ 230 kmTerrain : dunes et terrains caillouteuxTempératures : 0 °C de nuit, 40 °C de jourTemps record : 16 h 27 minBesoin en eau : 9 litres par jourDanger : la perte d’orientation. En 1994, Mauro Prosperi se perd dans une tempête de sable. Il est retrouvé 9 jours après. Vivant !
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Accros aux dangersSur tous les terrains, ces trois hommes sont experts en tech-niques de survie. On s’y met ?
BEAR GRYLLS Il boit de la pisse d’éléphant et avale des larves. C’est un bon résumé du show de téléréalité de Bear Grylls. Qu’est-ce que l’Anglais mange d’autre ? Des testi-cules de chèvres, des yeux de yak et des scorpions. Bon ap’ !
À voir sur Discovery Channel.
RÜDIGER NEHBERG Alors que les deux autres portaient en-core des couches, il combattait déjà un python. Son dernier coup ? À 68 ans, cet Allemand a traversé seul la jungle brési-lienne. En T-shirt et pantalon. Et a publié ses péripéties.
Ce survivaliste est un homme de lettres.
LES STROUDY a-t-il quelque chose que ce Canadien ne sait pas faire ? Musicien, réalisateur et expert en techniques de survie, c’est fait. Aujourd’hui, il filme ses survival-shows, seul. Accompagné de son harmonica.
À écouter : Wonderful Things sur lesstrou d.ca.C
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INTO THE WILD GRIZZLY MANLES SURVIVANTS 127 HEURES
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P L A N T E S T O X I Q U E S ? O N A P P R E N D E N
T E S T A N T !
LA PHOBIE DE L’AVION PEUT VOUS SAUVER
LA VIE.
E S S A Y E Z D ’A B O R D D E C O H A B I T E R
A V E C D E S H U M A I N S .
Quand vous partez seul faire de l’alpinisme, dites à
quelqu’un où vous allez. Ou emmenez un couteau
parfaitement affûté.
UN MAUVAIS EXEMPLE.
N A N D O P A R R A D O ( E T H A N H A W K E D A N S
L E F I L M ) D O N N E D E S C O N F É R E N C E S D E M O T I V A T I O N . S O N T A R I F : 7 5 0 0 0 $ .
DE LA NOURRITURE
POUR OURS AFFAMÉS.
L’A L P I N I S T E A R O N R A L S T O N ( J A M E S
F R A N C O D A N S L E F I L M ) C O N T I N U E L’ E S C A L A D E , A V E C
U N E P R O T H È S E .
AUCUNE CARTE.
AUCUNE IDÉE. AUCUNE CHANCE.
Qu’est-ce qui tourne mal pour en arriver
à dévorer ses potes ? À peu près tout.
Timothy Treadwell, le héros du film, n’a
jamais dû se demander : « Les ours veulent-ils de moi
à leurs côtés ? »
Imaginez que vous surmontiez votre peur
pour vous couper un bras mais que votre couteau
ne soit pas assez aiguisé…
Lassé de sa vie bien rangée, Christopher McCandless part
à la conquête des USA. Son terminus : le parc
national de Denali, en Alaska.
U N A V I O N S ’ É C R A S E . L E S S U R V I V A N T S
N ’ O N T R I E N À M A N G E R . S A U F L E S M O R T S .
La caméra de l’Allemand Werner Herzog suit
un écologiste illuminé qui veut vivre au milieu
des grizzlys.
COMBIEN DE TEMPS PEUT-
ON RESTER COINCÉ ENTRE DES ROCHERS ?
P S Y C H O + V I E S A U V A G E = D R A M E
Plus dur que natureCes quatre films, inspirés d’histoires vraies, racontent comment des hommes ont survécu à un environnement hostile… ou pas.
B U L L E VA R D
LA BOUSSOLEElle indiquait déjà
le sud il y a mille ans en Chine.
LE SEXTANTDécouvert il y a plus de
250 ans et encore présent sur de nombreux bateaux.
LES ÉTOILESLa Grande Ourse ou l’Étoile
polaire étaient connues à l’âge de pierre.
LE GPS24 satellites vous suivent
à la trace partout dans le monde depuis 1995.
O Ù S U I S - J E ?Les navigateurs n’ont pas toujours eu de la voix : l’évolution des appareils d’orientation à travers le temps.
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B U L L E VA R D
Kit du débutantCette tente-hamac se suspend entre plusieurs arbres. On y dort divinement bien. tentsile.com
C H A N G E M E N T D E D É C O R
Prenez de la hauteur Renouez avec la nature qui vous entoure en bookant vos prochaines vacances en pleine forêt, à la cime d’un arbre.
L’époque des cabanes au fond des bois réservées aux enfants est révolue. Désormais, on aménage hôtels et restaurants dans des arbres géants pour les touristes en soif de vacances « vertes ». Réa-liser soi-même une telle construc-tion requiert de l’expérience, un sens de l’harmonie aiguë, et une certaine quantité de bois. Mais il existe des alternatives.
IntermédiaireCette maison mikado située en Thaïlande est beaucoup plus solide qu’elle n’y paraît au premier abord.
Variante proLouez la Redwoods Treehouse à Warkworth, en Nouvelle-Zélande. Elle supporte 50 invités, apéritif compris.
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MAKERS OF THE ORIGINAL SWISS ARMY KNIFE I WWW.VICTORINOX.COM
G A D G E T S E T S M A R T P H O N E S
La nature est belle et bien faite. Est-ce une raison pour laisser
son portable à la maison ?
L E M E N U D U S U R V I V A N T
Question de vie ou de mortVous êtes paumés au beau milieu d’une île déserte. Pas de problème, commandez chez Mère Nature !
B O Î T E À M U S I Q U E
L E S P I S S E N L I T S Ce sont un excellent ersatz de café. Couper les racines en petits morceaux, les faire griller jusqu’à ce qu’elles deviennent foncé, les cuire 15 mi-nutes. Ils contiennent huit fois plus de vita-mine C qu’une salade.
L E C A M B I U M C’est la couche de croissance entre le bois et l’écorce. Retirer l’écorce, effilocher le cambium, laisser cuire pendant 15 min pour qu’il ramollisse. Il contient du sucre, de l’amidon, et des miné-raux en petite quantité.
L E S S E R P E N T SIls sont tous comes-tibles et ont un goût de poulet. Les attraper en immobilisant la tête avec un bâton en forme de V, puis la trancher. Les cuisiner en enlevant la peau, assaisonner et griller.
L’ U R I N E Ça peut sauver de la soif. Mais à trop en boire, elle affecte les reins sur la durée. Un adepte célèbre de cette pratique : Mauro Prosperi, perdu sur le Marathon des Sables, a survécu au Sahara en buvant son pipi.
L E P O I S S O N L’attirer avec des insectes, du sang ou – bien moins ragoûtant – du vomi. Le pêcher avec un harpon façon-né dans une branche taillée en pointe aux extrémités. Conserver les arêtes pour en faire des appâts.
L E S I N S E C T E S Éviter tout ce qui est à carapace, à poil ou d’une drôle de couleur, qui sent mauvais ou qui mord. Les attraper en les ramassant au long de la journée. Comment les dégus-ter ? En les avalant tout crus ou grillés.
CHARGEUR SOLAIRE JOOS Le plus résistant et performant du
marché. Fonctionne même sous l’eau.
PROJECT NOAH Cette appli identifie n’importe
quelle faune et flore.
B U L L E VA R D
« Grillées, les larves de fausses teignes ont un goût de pistache » C H E F I N S E C T E S , D A V I D G E O R G E G O R D O N
NOKIA LUMIA 1020 Le Sensor Megapixel 41 vous épargne
le poids d’un appareil photo.
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B U L L E VA R D
N O G O !Pour un selfie
au lac devant une boîte de raviolis,
la fonction « appa-riel photo » de votre téléphone portable suffit amplement.
G O P R O O U N O G O ?
Face caméraQuel appareil vous faut-il embarquer pour filmer à l’envie vos prouesses ? Réponse avec ce test.
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1.Vous dépassez les 50 km/h ?
G O ! G O !Qu’est-ce que
vous attendez ? Positionnez
votre caméra, sautez de l’avion
et mettez la vidéo en ligne !
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3.La caméra de votre portable ne suffit pas ?
2.Vous restez plus de 2 secondes dans les airs ?
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« POUR LES PARCOURS ET LA CONSTRUCTION DES PISTES, ON A CONCRÉTISÉ DES IDÉES QUE TOUT LE MONDE TROUVAIT DINGUES »
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W H I S T L E R , C A N A D ABrandon Semenuk vient de Whistler, en Colom-bie Britannique (Canada). Le site des JO d’hiver 2010, une station de ski à une centaine de kilo-mètres au nord de Vancouver. À 6 ans, il monte pour la première fois sur un VTT de cross-country et se met très vite à la descente et au freestyle. Son style est révolutionnaire, on dit de lui qu’il est un prodige. En dirt, slopestyle et freeride, il accumule les titres les plus presti-gieux. Après le succès de Life Behind Bars, sa web-série, Brandon prend une année sabba-tique en 2013. Il met la compétition de côté pour un temps et se consacre au tournage de son long-métrage Rad Company, qui réunit dans des séquences époustouflantes les spé-cialistes de chaque discipline du VTT freeride.
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U TA H , É TAT S - U N I SRad Company réunit les riders les plus talen-tueux de descente mountain-bike, comme Cameron Zink, Stevie Smith et Cameron McCaul. Ils se sont fait un nom en accumulant les trophées et en réalisant des tricks in-croyables. Zink détient entre autres le record du plus gros backflip : un drop de 26 mètres. Brandon Semenuk a choisi les riders les mieux adaptés à chaque spot de tournage. C’est sur ce même terrain aux pentes abruptes qu’est or-ganisée chaque année le Red Bull Rampage, une compétition réservée à l’élite des riders inter-nationaux, que Brandon remporte en 2008, alors qu’il n’est âgé que de 17 ans.
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« DES IDÉES, ÇA NE SUFFIT PAS. RESTER ASSIS ET DISCUTER DE LA DIFFICULTÉ D’UNE CHOSE NE TE FAIT PAS AVANCER. IL FAUT SE LANCER »
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« AVEC CE FILM, J’AI PU CONCRÉTISER TOUT CE QUE J’AVAIS IMAGINÉ »
J U N K YA R D , C A N A D ADes lieux de tournage uniques ont émergé de l’esprit visionnaire de Brandon Semenuk. Habi-tuellement, les parcours de slopestyle – mix de dirt, rampes et drops – sont surtout réservés à la compétition. Mais les riders à l’affiche de Rad Company ont mis la main à la pâte et le résultat a tôt fait de ressembler à ce « junkyard », spot sauvage au milieu des bois. Les stunts, ces figures aux limites de la cas-cade, y furent énormes, grâce à un long travail sur les installations qui permit les plus belles envolées. De vieilles machines pour l’abattage des arbres ont même été intégrées au parcours. Les invités ont eu une semaine pour tester leurs limites. Le tournage, étape éprouvante dans leur carrière, ne fut pas sans dommage.
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« MONTRER DES RIDES INNOVANTS À NOS FANS, VOILÀ L’OBJECTIF DE RAD COMPANY »
N A D I , Î L E S F I D J IL’équipe de production a manié un matériel digne d’Hollywood, tout un arsenal de caméras high-tech pour pouvoir filmer les prouesses techniques des riders sous plusieurs angles. Selon l’effet voulu, des hélicoptères télécom-mandés, des steadycams ou encore des cable-cams (des câbles en acier sur lesquels se dé-placent des caméras télécommandées ou des caméramans, grâce à un système de poulies) ont été utilisés. La cerise sur le gâteau ? Cine-flex, un système de stabilisation installé sur un hélicoptère. Il amortit les vibrations de l’engin. Semenuk et son équipe y ont eu recours pour des prises de vue en gros plan lors de la des-cente à grande vitesse sur les îles Fidji.ST
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N E L S O N , C A N A D AQuelques épisodes de la deuxième saison de Life Behind Bars, la série à succès de Brandon Semenuk sur YouTube, sont consacrés au ma-king-of de Rad Company. On y voit comment chaque scène du film a été pensée et planifiée dans les moindres détails. On suit aussi l’équipe de tournage en train d’installer des systèmes d’arrosage en pleine forêt, de trans-porter à pied les systèmes d’éclairage et les transformateurs sur des terrains difficilement praticables. Ou de consulter avec frénésie la météo pendant des semaines pour trouver le bon jour de tournage et de consacrer plusieurs mois à la réalisation de stunts à l’aide d’excava-trices et de pelleteuses. Afin de construire des pistes parfaites sur chaque lieu de tournage.
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Le film Rad Company est disponible en DVD et Blu-ray sur redbullshop.comou en téléchargement, notamment sur l’iTunes Store.
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« UN INVESTISSE-MENT ÉNORME A ÉTÉ NÉCESSAIRE POUR FAIRE LE FILM. L’ANNÉE FUT INTENSE MAIS LE RÉSULTAT EST LÀ »
TOUCHE-À-TOUT À SUCCÈS DE 50 ANS, LENNY KRAVITZ SORT
SON DIXIÈME LP ET UN LIVRE DE PHOTOS. L’ART SOUS TOUTES SES FORMES GUIDE LA VIE DE
CELUI QUI EST TOUT À LA FOIS MUSICIEN, ACTEUR, MODÈLE ET PATRON D’UNE ENTREPRISE DE
DÉCORATION D’INTÉRIEUR. UN HOMME MULTIPLE.
PHOTOS :MARK SELIGER PRODUCTION :JOSEF SIEGLE
TEXTE : BRANDON PERKINS
Lenny Kravitz est le seul à avoir remporté à la suite quatre Grammy Awards de la meilleure
performance rock masculine.
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ans les centres commerciaux, les lieux publics, partout aux États-Unis la mu-sique de Lenny Kravitz est diffusée depuis 25 ans. De quoi amasser un sacré pactole, mais les passages en boucle des titres du New-Yorkais de 50 ans ont eu une autre conséquence moins positive. Sa musique est omniprésente depuis si longtemps que ses chansons sont parfois associées à de l’« easy listening ». Pourtant, leur création n’a pas été si « facile ». Accompagné de sa fidèle guitare Gibson Flying V, le natif de New York a écrit des chansons qui tenaient autant de la Motown que de David Bowie à une époque où le gangsta rap de NWA commençait à exploser. Mais la critique lui a rapidement reproché son air de déjà-vu, à l’heure où le rock s’était mis au grunge.
Lenny Kravitz est un artiste complet, une rareté. Sa musique, il l’écrit, la joue, la produit et l’arrange. Quasiment en solo. Il est un groupe à lui tout seul. Peu d’auteurs-compositeurs ou de musiciens de studio peuvent se vanter de produire des riffs de guitare, des lignes de basse ou des hooks aussi efficaces que ceux qui ont popularisé le répertoire de Kravitz. Les accords épiques de Fly Away lui sont ve-nus aux Bahamas, au volant d’une Jeep.
DLENNY ÉCRIT, JOUE,
PRODUIT ET ARRANGE DES TITRES QUI SONNENT
COMME UN MIX DE LA MOTOWN
ET DE DAVID BOWIE 43
Avec Craig Ross, son partenaire de riffs de longue date, guitariste à la chevelure touffu, il a écrit « en cinq minutes » Are You Gonna Go My Way, un grand classique du jeu Guitar Hero. C’est à ses propres souffrances que l’on doit le refrain déchi-rant de Again, qui a envahi les ondes au début des années 2000. Et même lorsqu’il laisse jouer à d’autres quelques parties instrumentales, c’est toujours lui qui en écrit les arrangements. Un travail en solo qui a très vite fonctionné et qui lui permet de totaliser aujourd’hui près de 40 mil-lions d’albums vendus.
L’industrie musicale a sacrément évo-lué depuis la sortie en 1989 de Let Love Rule, le premier album de Lenny Kravitz. Ses méthodes de travail, elles, n’ont pas beaucoup changé. Son 10e album, Strut, il l’a enregistré en deux semaines top chrono, et presque tout seul comme à son habitude. « En général, je pars. Je vais aux Bahamas, sur une île tranquille, et je fais ma musique dans la nature », déclare-t-il depuis une terrasse new-yorkaise posée sur un toit de Greenwich Village avec vue sur l’Hudson et traversée par la chaleur étouffante de la ville. « J’ai travaillé avec des instrumentistes à cordes, et il y a aussi trois choristes sur l’album. Et mes joueurs de cor. Sinon, il n’y a que moi à la guitare, à la basse, aux percussions et au piano. Plus Craig Ross, mon guitariste qui travaille avec moi depuis des années. La plus grande partie de l’enregistrement s’est faite avec seulement trois personnes en studio. »
Pour le titre de l’album, Kravitz s’est inspiré d’une phrase que sa grand-mère ré-pétait souvent : « Strut your stuff, baby, you look great » (Vas-y, frime, bébé, t’as l’air gé-nial). L’apparence, ça compte, et lors notre séance photo, il aurait été facile de consi-dérer le besoin de Lenny d’approuver chaque photo comme une conséquence narcissique de sa célébrité. Après chaque série de flashs effrénés, il sortait du champ – sans se préoccuper de la styliste qui lui remettait les cheveux en place – pour aller regarder l’écran affichant les dernières prises et discuter avec le renommé Mark Seliger, le photographe de la séance. « Composition », « contraste », « mouve-ment », « pop », les mots de Kravitz ont transformé le dialogue en une véritable étude de forme. Et ce n’était pas juste une rhétorique vide pour se la raconter.
ravitz sait de quoi il parle. D’autant qu’il vient de sortir un livre de photos intitulé Lenny Kravitz, un catalogue classieux d’images prises par des stars de l’objectif (Mondino, Richardson, Lowit, Powell, Corbijn...) tout au long de sa vie, qui dévoilent l’artiste en concert, l’homme au quotidien, le beau gosse en shooting mode. « Bien sûr, je veux avoir l’air bien sur les photos mais ce que je trouve inté-ressant, c’est quand la composition, ou comme j’aime à l’appeler “l’architecture de la photo”, est bonne, déclare-t-il. Tu peux photographier quelqu’un cent fois sans que ce soit intéressant. Ce que je veux voir, c’est du mouvement, des formes. »
Ces dernières années, ce touche-à-tout s’est aussi exprimé au cinéma. En 2009, on le voit infirmier dans Precious de Lee Daniels, film multi-nominé aux Oscars, puis en 2012 styliste dans la série à mil-lions des Hunger Games, ou encore em-ployé de la Maison Blanche dans Le Ma-jordome, sorti l’an dernier, film qui a « ému aux larmes » Barack Obama. Pas mal, sur cinq ans. Le cinéma est une aven-ture collective : l’acteur s’immerge dans l’univers du réalisateur, crée en réaction ou au contact du jeu de ses partenaires.
Kravitz l’acteur n’est pas omnipotent, à la différence de son alter ego musicien. « Quand je suis en studio, il n’y a que moi. C’est mon truc, ma musique, ma produc-tion, tout ce que j’ai envie de faire. C’est moi, moi et encore moi. C’est comme ça que je fonctionne, martèle l’artiste. Mais pour un film, s’intégrer à un groupe de personnes et me mettre au service de quelqu’un d’autre, d’un personnage, d’un réalisateur, ça me plaît vraiment beau-coup. Cela me permet de me surpasser. »
Lenny Kravitz, en homme multiple, s’est probablement servi de son expé-rience dans le design (son entreprise, Kravitz Design, fait de la décoration inté-rieure et propose ses services de design commercial dans le monde entier) et dans le cinéma pour élargir son horizon quant à la façon de diriger une affaire qui marche, sa musique. Trois ans après son dernier effort studio Black and White America, Kravitz sort son 10e album, Strut, sur Kobalt, un label indépendant - une première pour lui – en collaboration avec son propre label, Roxie Records, dont le nom fait référence à Roxie Roker, sa mère décédée et ex-star de la série TV The Jeffersons. Kobalt Label Services n’est pas une maison de disques traditionnelle, mais il semble qu’elle agisse comme les maisons de disques auraient toujours dû le faire : elle distribue la musique et puis elle signe les chèques. Kravitz n’a jamais rien ignoré des détails financiers inhé-rents au monde de la musique, mais après 20 ans avec Virgin Records, son précédent album Black and White America sorti chez Atlantic Records a renforcé son implication dans les rouages de la vente de disques.
« QUAND JE SUIS EN STUDIO, IL N’Y A QUE MOI, SOULIGNE KRAVITZ. MAIS
J’ADORE ME METTRE AU SERVICE D’UN PERSONNAGE OU D’UN RÉALISATEUR »
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de ces choses qui arrivent dans une car-rière, certaines choses sont juste dingues ! Cette chanson, c’était l’une d’entre elles. Et je le savais quand je l’ai écrite. »
À l’époque bombardée 2e au Billboard Hot 10, ce hit tourne aujourd’hui encore à la radio. Beaucoup de gens pensent que ce titre est une reprise de Smokey Robin-son, le mythe soul de la Motown. Même chose sur Internet, des articles circulent disant la même chose. Kravitz, grand sou-rire aux lèvres : « Cela signifie qu’ils ont pensé que c’était un classique. C’est juste que c’est mon classique. »
The Chamber, le titre phare de l’album Strut, est un mélange accrocheur de funk rythmée et de rock bluesy. Il y a même une petite touche disco, et un peu du Heart of Glass de Blondie. Les paroles de The Chamber font référence à un amour qui a mal tourné, mais là il n’y a aucun joli minois à qui l’attribuer. Même s’il sait mieux protéger aujourd’hui sa vie privée qu’au moment de sa relation avec Lisa Bonet ou, dix ans plus tard, quand il s’est fiancé avec le mannequin Adriana Lima, il reste un fantasme pour des centaines de milliers de terriennes. Et donc, un aimant à paparazzis et à ragots. « Je suis toujours surpris par tout cela. Je n’y pense pas du tout. J’essaie juste de me bouger et de m’occuper de ma vie. La seule chose à la-quelle je pense, c’est l’art, je ne pense pas à l’effet que je peux avoir sur le public lorsque j’apparais. »
Pour conclure, il nous répète ce que disait sa grand-mère, quelques phrases si simples qu’elles semblent criantes de vérité : « Nous sommes tous bizarres. Personne n’est normal. Accepte qui tu es et vis en accord avec ça. » Retrouvez les coulisses du photo-shooting surredbulletin.com
es années plus tard, sa frustration se ressent toujours. « C’est la plus grosse erreur de ma carrière musicale, déclare-t-il. Ils m’ont baisé. C’était n’importe quoi. Ils n’avaient plus autant d’argent qu’à une époque, tout le monde risquait de perdre son boulot. Un jour, c’était une personne qui s’en occupait, deux semaines plus tard, c’était une autre, mais ils m’ont laissé tomber. Ils m’ont fait croire que les choses se passaient d’une certaine manière, mais ce n’était pas le cas. »
D’autres déceptions, de cœur cette fois, ont contribué à nous offrir le meil-leur de l’artiste américain. L’un des exemples les plus marquants est It Ain’t Over Till It’s Over, l’un de ses classiques suaves, extrait de l’album Mama Said, paru il y a 23 ans déjà. Kravitz a écrit cette chanson quand son mariage avec Lisa Bonet, la star du Cosby Show et fille aînée de Bill Cosby dans la série, tombait en ruines. Cette chanson parle de la fin non désirée d’un amour de jeunesse, un épilogue qui s’est jouée sous les yeux du public. « C’était la chanson la plus défini-tive que j’aurais pu écrire par rapport à cette rupture. Mais elle était positive et pleine d’espoir, rembobine-t-il. C’est l’une
THE CHAMBER, TITRE PHARE DE L’ALBUM STRUT, EST UN MÉLANGE ACCROCHEUR DE FUNK RYTHMÉ ET DE ROCK BLUESY. ON Y RETROUVE MÊME UN PEU DE DISCO ET DU HEART OF GLASS DE BLONDIE
DCoiffure : Lorraine Abeles ; Production : Ruth Levy ; Décor : Mark Seliger Studio, New York City
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Arrêté par les flics et parfois victime de pluie d’objets sur scène, le groupe US inventeur du G-punk a une vie chaotique en tournée. Pour son grand plaisir.
Texte : Florian Obkircher Photo : Dustin Downing
NEW BEAT FUND
Un pur jus de Californie
jl : On a lu que les Red Hot Chili Peppers se faisaient huer quand ils jouaient en première partie des Rolling Stones. Quand on sait ça, on se dit : « Cool, ça nous est arrivé aussi ! » mj : Une tournée, ça endurcit le cuir. On prend l’habitude de se produire devant des gens qu’il faudra bien convaincre. Vous passez votre temps sur la route. Comment gérez-vous la promiscuité ? mj : On se réjouit de jouer chaque soir dans une ville différente, avec l’envie de produire un show qui déchire. C’est une bonne compensation. Après, il faut
Ils viennent d’enchaîner 20 concerts en 26 jours et se préparent à remonter 11 fois sur scène au cours des deux pro-chaines semaines. Mais ça va. En pre-mière partie du duo rap-rock Aer, le New Beat Fund retrouve Los Angeles et ses ra-cines, au cœur de sa première tournée US de l’année. Ces garçons ne sont pas trop marqués. La vingtaine insolente, ils rient de leurs blagues et sont synchrones quand il s’agit de suivre du regard les filles qui passent dans la rue. « C’est rare d’être en tournée, assure Jeff Laliberte, mais c’est bon de retrouver la maison. Je pense qu’on est mieux compris ici que dans beaucoup d’endroits des USA. » C’est l’ex-périence qui fait parler le Californien. Depuis plusieurs mois, son groupe ar-pente les routes américaines pour assurer la promotion de son EP, CoiNz ($), un cocktail survolté de guitares jingle-jangle, d’électro joueuse et de mélodies acidu-lées. Bien que vagabonds depuis quelques mois, les NBF ont réussi à enregistrer leur nouvel album, à paraître le 16 octobre.
the red bulletin : L’an dernier, vous avez tourné avec Blink 182. Comment c’était ? jeff laliberte : Notre premier show, c’était dans le New Jersey. La salle était pleine et on se pissait un peu dessus de trouille. On a débarqué sur scène, tout le monde nous huait. Ils ne voulaient pas de première partie. michael johnson : Ils n’avaient jamais écouté notre musique et ils n’en avaient rien à foutre. Mais, à la fin de notre set, le public s’était réchauffé. Jouer avant Blink 182, c’était difficile parce que c’est un su-per groupe, et il faut se battre pour avoir un peu d’attention.
comme lorsqu’on s’est fait arrêter dans le Nebraska il y a cinq ans ! Pourquoi avez-vous été arrêtés ? sa : Possession de choses, et ça a mal tourné. Les hippies de Californie ont mal tourné. Mais il faut dire qu’on est des cibles faciles. jl : On a été traités comme un cartel de la drogue. sa : On a passé la nuit dans une cellule. En même temps, on était vraiment défon-cés et paranos. C’était le pire moment d’entre tous. Mais, avec du recul, c’était à mourir de rire. Vous décrivez votre style comme du G-punk. Qu’est-ce que c’est exactement ? jl : Il y a beaucoup de choses à exploiter du fait d’avoir grandi en Californie. D’un côté, on a été nourris par le G-funk de Dr Dre et le gangsta rap de la côte ouest, et de l’autre par le punk-rock de Blink 182, de Green Day, AFI et Rancid. mj : Notre musique est à mi-chemin de tout ce qui nous a influencés. On appelle ça le G-punk ghost rock.Si votre album était une pizza, quels en seraient les ingrédients ? jl : Ce serait sans doute une pizza avec des suppléments, avec tout ce que vous pouvez imaginer comme garniture. Mais parfaitement cuite. C’est ça qui crée le sens de ce qu’on fait, avec un mix qui va du reggae au punk, en passant par le hip-hop. Une simple margherita, ce n’est pas mieux parfois ? jl : Si vous voulez juste kiffer sur la pâte, écoutez The xx. Mais si vous voulez plein de bonnes choses dessus, écoutez ce que nous faisons. newbeatfund.com
apprendre à gérer les pets des autres. En fait, on se défonce au pet de l’autre. jl : On est dans la routine du voyageur. Mais chaque jour est totalement différent, donc c’est cool. On voit de nouvelles têtes, on vit de nouvelles expériences. mj : Des expériences brutales, même. Comme quand notre van est tombé en panne au milieu de l’Iowa en plein hiver, et qu’on se demandait comment on allait pouvoir rejoindre la salle de concert. Ce sont tous ces trucs tordus qui font qu’une tournée est un plaisir. Cela fait partie des meilleurs souvenirs du groupe ?shelby archer : Exactement ! C’est
« Notre musique est à mi-chemin
de tout ce qui nous a influencés.
On appelle ça le G-punk ghost rock »
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FormationMichael Johnson – percus Jeff Laliberte – voix, guitare Shelby Archer – guitare Paul Laliberte – basse
Discographie Premier LP, 2014 CoiNz ($), EP, 2013
Dix ans à LA Les membres du groupe sont des amis d’enfance. Ils ont joué dans différents groupes 10 ans durant à Los Angeles. En 2012, ils ont lancé New Beat Fund pour se retrouver tous les quatre. Histoire d’essayer « quelque chose de différent ».
Jérôme Coste est un esthète de la propulsion qui coiffe les motards élégants de ses casques Ruby, joyaux de protection et de style. Nous le rencontrons à Paris, pour le lancement d’un modèle dédié au cascadeur Evel Knievel.
Texte : Pierre-Henri Camy Photo : Dimitri Coste
JÉRÔME COSTE
Une forte tête
de disques et marques. Jérôme lance en parallèle une ligne de vêtements, Hold-Up, incluant des planches de skate et un team de virtuoses du street. Souvent à deux roues, toujours casqué, un projet trotte dans sa forte tête de BMXer, skateur et pilote généreux, touché à ce jour par huit traumatismes crâniens. « J’avais la volonté de créer ma propre marque de casque. Un crossover légitime entre le monde de la moto et celui du luxe », explique-t-il alors qu’il nous reçoit dans
la superbe boutique Ruby de la rue Hérold à Paris. S’y presse une clientèle de goût. « Nous avons d’abord été adoptés par les branchés parisiens et les cadres supérieurs. Et c’est par la suite l’ensemble des motards avertis qui a réalisé que Ruby n’était pas qu’un effet de style ou un phé-nomène de mode. Que notre démarche était sérieuse », précise Jérôme Coste.
Survivre avec stylePassionné intense, il compte bien des héros parmi ses carburants créatifs, dont le cascadeur Evel Knievel, figure de la pop culture US. Le motard aux 433 fractures (source : Le livre Guinness des records), au-
Le 1er octobre, les Ateliers Ruby auront sept ans. Symbole de chance. Un de plus dans la galaxie Ruby, marque représentée par une « Lady Luck » qui rappelle à cha-cun que son casque de la maison pari-sienne veille sur lui. Derrière ce pur produit d’élégance urbaine, on trouve Jérôme Coste, frais quarantenaire quali-fiable d’homme pluriel. Notre première rencontre avec ce modèle unique d’hu-main a lieu au début des années 90. Invités dans la demeure familiale des Coste par son frère cadet Dimitri, nous dé-couvrons un grand ado, sapé des dernières marques de skate et BMX en vogue aux US, et scotché avec une bande de potes sur la dernière vidéo de la Bones Brigade (mythique crew de skateurs incluant Tony Hawk, Tommy Guerrero et autres Mike Vallely). La VHS du classique Ban This sera rembobinée des centaines de fois. Le back-ground est posé, Jérôme baigne très tôt dans un univers fait de glisse, et aiguise sa vision créative sur l’esthétique pure autant que copieuse qui lui est liée.
Une démarche sérieuseIl est déjà, alors, un graphiste et illustra-teur super doué, inspiré par les Califor-niens Robert Williams et Jim Phillips, la Custom Culture et celle propre à l’élite des pilotes et riders internationaux. Élève singulier de l’école Estienne, Jérôme se professionnalise et lance son agence Cactus Design dans les Yvelines. Il la rebaptise Deep en s’installant à Paris, où il devient un artiste super connecté, associant sa patte à tous supports, en col-laboration avec des magazines, maisons
quel les Ateliers Ruby vont dédier une édition limitée de casques et accessoires en octobre. « Sans être un champion, Evel Knievel est l’une des figures les plus fortes du monde de la moto. Son casque a été au centre des mes inspirations pour créer le Castel, mon intégral. Pour cette série limitée, je propose un casque très simple, une version spéciale au plus proche des modèles que portait Knievel à l’époque. Il était un ambassadeur de la protection casqué, et “Survivre avec style” est l’un de nos adages... Avant toute considéra-tion esthétique, le gros de notre travail est technique. Le propos premier des Ateliers Ruby est l’excellence de leurs casques. »
Protection, et style, toujours, pour monsieur Coste, qui nous annonce une collaboration avec la maison de souliers J.M. Weston, et que vous découvrez ici avec la première moto Ruby, toute de cuir vêtue, et développée avec les Anglais de Co-Built. « L’un des deux fondateurs de Co-Built organise le championnat anglais de dirt track, le DTR (Dirt Track Riders Association, ndlr). Le dirt track est une discipline exotique, qui n’existait qu’aux USA à l’époque, avec des motos magni-fiques, super dépouillées et dédiées à la maîtrise du dérapage. Trois pilotes Ruby s’y illustrent, les seuls Français engagés : mon frère Dimitri, le préparateur Franck Chathokine et l’urgentiste Hubert Bastide, soit l’équipe de France de Flat Track ! », plaisante Jérôme dont le troisième enfant naîtra quelques heures après notre entretien. La dynastie Coste n’a pas fini de rouler.
« Le propos premier des
Ateliers Ruby est l’excellence de leurs casques »
ateliersruby.com
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IdentitéJérôme Coste, Paris
Savoir-faire Designer, illustrateur, « brand father » des Ateliers Ruby
Une affaire de familleDidier Coste, le père de Jérôme, est un acteur his-torique de la presse deux roues. Pilote auto et moto audacieux, il a naturelle-ment transmis à ses fils le goût du pilotage et de l’élégance sur engins pro-pulsés. Dimitri, le frère de Jérôme, est un photographe et réalisateur accompli, qui s’investit avec fougue dans le pilotage de motos anciennes.
PLUSBELLE SERA
LA CHUTE
L E R E C O R D D U M O N D E D E S A U T P E N D U L A I R E .u n e é q u i p e i n t e r n a t i o n a l e d e « r o p e j u m p e r s » a e x p l o s é
Av e c u n e c h u t e à f l a n c d e f a l a i s e d e 4 2 5 m è t r e s ,
R e t o u r e n e x c l u s i v i t é s u r c e t é v é n e m e n t h i s t o r i q u e .
T E X T E & P H O T O S : F R E D M A R I E
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Après une semaine de dur labeur, Alex, de l’équipe ukrainienne Rock’n’Rope, réalise le saut record de l’expédition, plus de 400 mètres de chute en frôlant la paroi !
À l’aide de perceuses, ces bâtisseurs de l’extrême installent de solides ancrages pour les cordes. Mais avant de percer, les pieds dans le vide, il faut amener ce très lourd matériel au sommet de la falaise.
Les rope jumpers ont utilisé tous les moyens possibles pour installer leurs tyroliennes. La connexion entre les falaises s’est faite par voie fluviale, à l’aide d’un kayak.
C’est le projet le plus difficile que nous ayons jamais réalisé », résume Alex, l’un des trois Ukrainiens de l’équipe Rock’n’Rope, lorsque l’on interroge ce jeune sportif à propos du record du monde de saut pendulaire dont il est désormais déten-teur depuis quelques mois.
Au mois de mai dernier, une équipe internationale de rope jumpers, compre-nez « sauteurs sur corde », a réalisé un exploit encore inégalé en installant le plus ros système de saut pendulaire du monde en Espagne. Pendant près de trois
semaines d’expédition, les Français de Pyrénaline, les Espagnols de High Jump et les Ukrainiens de Rock’n’Rope, se sont alliés pour tirer deux tyroliennes géantes de près de 800 mètres de long de part et d’autre du mythique canyon espagnol de Montrebei. Une installation titanesque ayant nécessité plus de 4 kilomètres de cordes d’alpinisme et un savoir-faire hors normes pour, au final, une douzaine de secondes de chute à flanc de falaise.
Cela fait désormais plus d’une semaine que les 18 membres de l’expédition at-tendent avec impatience de pouvoir sau-ter dans le vide. Une longue semaine de marche d’approche, d’installation, mais aussi de négociation avec les autorités lo-cales. Même si l’Espagne n’est pas le pays le plus contraignant au niveau législatif concernant les sports extrêmes, installer deux tyroliennes d’environ 800 mètres de long sur une falaise de 450 mètres de haut, de part et d’autre de la frontière entre deux régions autonomes (Catalogne et Aragon) requiert malgré tout quelques autorisations. Trilingue et diplomate, c’est Paulo, l’un des Français de Pyrénaline, qui dirige les opérations. Tandis que ses camarades font face aux difficiles tech-niques d’approche pour préparer l’instal-lation, le jeune cordiste de 26 ans en-chaîne les négociations avec les différentes autorités espagnoles.
Un exploit technique et sportifImaginez une corde partant du sommet d’une falaise de 450 mètres de haut, tra-versant dans les airs un canyon large de
« R O P E J U M P E R S » a u d a c i e u x e t d é t e r m i n é s
L’ i d é e f o l l e d ’ u n e b a n d e d e
«
i n s t a l l a t i o n t i t a n e s q u e
d ’a l p i n i s m e o n t é t é
n é c e s s a i r e s p o u r c o n c e v o i r c e t t e
P L U S D E 4 K M D E C O R D E S
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Sergei, un autre Ukrainien de l’équipe
internationale, aide à réaliser la liaison
entre les deux falaises. Une étape rendue
difficile à cause du relief et du manque
d’accès simples.
Matthieu est le premier Français (Pyrénaline) à sauter de la falaise. Anxieux, il sait qu’il n’a pas le droit à l’erreur pour ce saut très technique.
C e s 1 8 F r a n ç a i s , E s p a g n o l s e t U k r a i n i e n s m e t t e n t e n p l a c e
L A P L U S G R A N D E B A L A N Ç O I R E D U M O N D E
56
Paulo, l’un des Français (Pyrénaline)
de l’aventure est aussi cordiste dans la vie
professionnelle. À 450 mètres du sol,
il règle les cordes.
a v e n t u r e h u m a i n e
T R O I S S E M A I N E S q u e d u r e c e t t e
f a i t e d e p a r t a g e
c o n s o l i d e n t d u r a n t l e s
D e s a m i t i é s s e f o r m e n t e t
plusieurs centaines de mètres. À cette dernière, les rope jumpers ont accroché une corde dynamique (légèrement élas-tique) de 300 mètres. Vous avez devant vous la plus grande balançoire du monde… à ceci près que le sauteur effec-tue une chute libre de plusieurs secondes avant d’être récupéré par la tension des cordes, reliées à son harnais. Cependant, si le principe semble relativement simple, dans les faits, c’est une toute autre his-toire. Afin d’installer le dispositif, ces sportifs de l’extrême transportent les quelques centaines de mètres de corde au sommet de la falaise avant de la jeter à l’équipe du bas. Le franchissement de la rivière de Mont Rebei (quelques cen-taines de mètres de large), qui sépare physiquement l’Aragon de la Catalogne, se fait en kayak, puis le système de cordes est solidement attaché autour d’un arbre. Les réglages se font en haut. Plusieurs équipes sont postées à diffé-rents points clés et ajustent ce mécanisme géant. Au préalable, c’est à la lueur des frontales et après un repas bien mérité au camp de base que les coéquipiers ont dé-cidé de la marche à suivre.
Dans ce « base camp » improvisé en pleine forêt, où l’on parle français, espa-gnol, ukrainien et surtout anglais, des amitiés se forment et d’autres se conso-lident. Cette aventure humaine qui durera trois semaines est propice aux moments intenses. « Il y a eu des tensions tout au long du projet et chaque jour a apporté son lot de difficultés, mais au final nous avons atteint notre objectif ! », sourit Alex. Ce sont les Français qui ont eu l’idée de se lancer dans ce projet complètement fou. Après un premier record en Norvège l’an passé, avec l’équipe polonaise Dream Jump, ils ont proposé aux Ukrainiens de les rejoindre en Espagne. « C’est une belle rencontre avec beaucoup de partage et de retour d’expérience, raconte Gautier, l’un des leaders de Pyrénaline. Nous avons fait appel aux Rock’n’Rope car nous voulions travailler en toute sécurité et échanger dans ce domaine. » Les Ukrainiens n’en sont pas à leur premier saut pendulaire. Après avoir créé l’une des premières sociétés dans le monde proposant cette activité sous forme lucrative, ils ont fondé la Fédération internationale de saut pendulaire.
Oublier la peurÉquipé de son harnais, Gautier est assis sur l’exit. Tandis qu’il se concentre et visualise son saut, ses camarades lui in-diquent que le vent s’est calmé et qu’il va pouvoir sauter. Avec une extrême atten-tion, le Toulousain se lève et détache la
dernière ligne de vie qui le retient au re-lief. En guise de clin d’œil à ses camarades de cordées étrangers, il se lance dans un décompte en ukrainien. « Try… Dva… Odyn… Bazo ! » et le voilà parti en track comme il a l’habitude de le faire en BASE jump. Une position qui lui permet d’avan-cer en prenant appui dans l’air. Une obli-gation pour ce saut, qui est cette fois extrêmement engagé.
« Normalement il n’y a pas de risque en saut pendulaire, c’est du BASE jump en sécurité. Mais sur ce saut là, le relief était vraiment très proche et il fallait être sûr de chuter correctement. Si tu n’avances pas, tu tapes », lâche Gautier. Quelques secondes plus tard, ses cris de joie reten-tissent dans le canyon et se mêlent à ceux de ses camarades en haut et en bas de la falaise vertigineuse. « Avant de sauter, je pense à ma trajectoire et je me prépare
58
Après des jours d’une installation des plus complexes, il est enfin temps de sauter. Le moment est technique et dangereux, car le sauteur frôle la paroi de très près pendant plusieurs secondes.
mentalement à faire un saut propre. À ce moment là, tu oublies la peur car tu sais à quoi t’attendre, c’est comme du BASE jump, sauf que tu n’as pas du parachute à ouvrir si tu te rapproches trop du rocher… » Et le Français de conclure, « on entre dans une nouvelle ère avec ce saut car on sait désormais que l’on est capable de chuter sur de très longues distances avec des cordes ».
Le saut pendulaire est il une alterna-tive au BASE jump ? Cette pratique spor-tive est certainement en train de révolu-tionner l’univers de la chute libre.
Certains parachutistes comme Gautier y voient un entraînement au départ à « vitesse zéro », un exercice impossible depuis un avion. Cependant, à la diffé-rence du paralpinisme, le saut pendulaire est un sport d’équipe, dans le sens où il est impossible d’installer le dispositif et encore moins de le réarmer seul. Le partage se rajoute alors à la recherche d’adrénaline et à la performance aérienne (figures et dérives). Il vient amplifier les émotions des rope jumpers une fois le saut réalisé.pyrenaline.fr
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L E S C R I S D E J O I E D E G A U T I E R
DU VIRTUEL
Le jeu de simulation auto Gran Turismo a transformé l’étudiant Jann Mardenborough en vedette de circuit.
D E S P I L OT E S AU TO 2 .0 S O N T PA S S É S D E L E U R P L AYSTAT I O N AU B AQ U E T É T R O I T D E B O L I D E S P R O S . E N G AG É S S U R L’ É D I T I O N 2 0 1 4 D E S 24 H E U R E S D U M A N S , L E S L AU R É AT S D E L A GT AC A D E M Y S U R V I V R O N T I L S À L A P L U S I N T E N S E D E S C O U R S E S D ’ E N D U R A N C E S U R C I R C U I T ?
AU MANSTex t e : P I E R R E H E N R I C A M Y P h ot o s : G R E G F U N N E L L
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e circuit du Mans, temple du « motorsport », surchauffe dès que les fameuses 24 Heures auto s’y déroulent. Une course unique, avec son lot d’exploits et pilotes légendaires au compteur. L’élite du sport auto ressemble aussi aux quatre « kids » que nous y rencontrons, 104 ans à eux tous. De frais champions, pour certains totalement inconnus de la compétition il y a deux ans à peine. L’An-glais Jann Mardenborough, lauréat 2011 de la GT Acade-my, et le Russe Marc Shulzhitsky, vainqueur en 2012, conduiront, avec Alex Brundle, la Oak Racing à moteur Nissan engagée en catégorie LM P2. La Nissan ZEOD RC, voiture futuriste essence et électrique associée au 56e stand (« catégorie » expérimentale n’intégrant que cette dernière) est dédiée à l’Espagnol Lucas Ordoñez, premier gagnant de la GT Academy en 2008, et Wolfgang Reip, élu en 2012 parmi 830 000 gamers. De profil « clas-sique », le Japonais Satoshi Motoyama est le troisième homme de la ZEOD.
R I E N D ’AU T R E À FA I R ELa GT Academy, c’est quoi ? En 2008, Nissan et Playsta-tion concrétisent une idée folle : transformer les as du jeu vidéo Grand Turismo, simulation mythique de course auto ayant construit sa renommée sur PlayStation 1 et 2, en pilotes pros. Via des sélections online, un vainqueur national est désigné et participe à une finale européenne d’une semaine : « race camp » intense impliquant exer-cices physiques et sessions de pilotage en simulateur et en réel sur le circuit anglais de Silverstone. L’élu intègre un programme intensif d’entraînement au pilotage sous l’égide de Nissan Nismo. L’étape suivante est la compéti-tion automobile, comme en GP3, où excelle Jann. Du virtuel au réel, en mode fulgurance.
LEn cette veille de 24 Heures, sur le point de s’exhiber
dans les rues du Mans lors de la parade des pilotes qui agite la préfecture de la Sarthe, Jann évoque sa vie d’avant. « Je me suis intéressé à la GT Academy en février 2011, j’étais alors un étudiant lambda. Mes potes voya-geaient, en Australie, aux States... et moi j’étais à la mai-son, avec ma PlayStation. Ça m’allait très bien. J’ai com-mencé la compétition en ligne parce que je n’avais rien d’autre de mieux à faire. » Comme lui, Lucas Ordoñez a bien fait de tenter l’aventure en 2008. Au matin de son
62 THE RED BULLETIN
Alex Brundle est le fils d’un ancien champion de F1. Ses copilotes sont, eux, issus d’un univers auto virtuel.
La Oak Racing pénètre le circuit. Sa participa-tion serait impossible sans les technicien dévoués à son succès.
Le Mans, « sur la piste » comme à ses abords. Visiter les campings jouxtant le circuit est une expérience unique.
L’ ÉL ITE DU SPORT AUTO RESSEMBLE
AUSSI À CES « KIDS »
Le Belge Wolfgang Reip
THE RED BULLETIN 63
Durant 24 heures, des fous de motorsport venus de tous pays assistent à une course d’endurance parmi les plus exigeantes au monde.
« EN SIMUL ATION, TU PEUX TE CRASHER ET RIEN NE T ’A RRIVE.
DA NS L A RÉA L ITÉ, TU DOIS CHANGER D’ ÉTAT D’ ESPRIT » LUCAS ORD OÑEZ
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La ZEOD RC réalise un tour complet en élec-
trique. Un exploit pour cette voiture expérimen-
tale d’un autre monde.
La Oak rétrograde au classement, et la tension monte dans son « garage ».
quatrième Mans, il nous avoue avoir moyennement dor-mi : « Trop de fêtards aux abords de mon mobile-home », plaisante-t-il. L’événement est populaire, et des cham-pions du houblon se sont illustrés la nuit dernière, à quelques foulées du circuit, construit en 1923, long de 13,629 kilomètres, et dangereux sur chacun de ses centi-mètres carrés de bitume. « Au Mans, la chose la plus dure à appréhender est la notion de danger. En simulation, tu peux te crasher, et rien ne t’arrive. Dans la réalité, tu dois changer d’état d’esprit : c’est un sport à risque », explique Lucas, redevenu sérieux.
VA I S S E AU S PAT I A L15 heures, le pote Belge « Wolfie » Reip entame son pre-mier Mans au volant de la ZEOD RC. Cet espèce de vais-seau spatial, silencieux quand il file en mode électrique, tarde à repasser devant les tribunes faisant face aux stands. Des spectateurs y ont installé des hamacs. Au- dessus d’eux, les VIP d’Audi suivent la course dans de confortables Fat Boy, loin de s’imaginer qu’après 25 mi-nutes de course, la ZEOD RC doit abandonner, la faute à une boîte de vitesses défaillante. Mais Le Mans fut tout de même pour cette « voiture » un synonyme d’exploit, avec une vitesse de 300 km atteinte durant les qualifica-tions. Et un tour complet en électrique, par Wolfie lors du warm-up. Fatalement privé de course, Lucas reste positif, fier de son copilote. « Wolfie a marqué l’histoire en fai-sant un tour complet en électrique. C’est fantastique pour tous les gars de l’équipe, les mécanos... Oooh !!! T’as vu ça ?! Ce mec a failli se tuer ! » L’Espagnol parle sans quit-ter les écrans de retransmission des yeux : une pluie in-tense s’est soudainement abattue sur le circuit et une voi-ture a quasiment décollé lors d’un dépassement. La dangereuse splendeur du Mans, quand la pluie vient visi-ter son circuit favori pour y causer crashs et abandons.
Les mécanos de la Oak Racing montent d’autant plus en pression. Ils ne s’autoriseront que de rares moments de répit durant les 1 140 minutes de course. Attente, action, attente, action. Repos ? Jamais. Dans le « garage » excellent des hommes de l’ombre sans lesquels nos ex- gamers ne pourraient vivre l’exceptionnel, agissant au millimètre lors de chaque changement de pilote, de pneu, ou ravitaillement. La voiture de Jann, Mark et Alex impose tour après tout son impressionnante constance.
R E ST E R C O N S I STA N TAprès plus de huit heures de course, la nuit tombe et la course change de visage : les pilotes doivent redoubler de vigilance. Et la ferveur ne retombe pas dans les campings jouxtant le circuit. Ici, des Ferrari et muscle cars veillent sur les tentes des spectateurs internationaux hyper orga-nisés. Au virage Alain Prost, c’est un genre de camion de déménagement customisé, à ouvertures latérales, qui permet à ses occupants de suivre la course depuis leurs couchages installés sur deux niveaux. À 30 mètres d’une piste où les véhicules brisent le mur de nuit à une vitesse folle. Avec l’obscurité, le comportement des autres com-pétiteurs doit plus que jamais être appréhendé. La course est particulière aussi car elle accueille des « gentlemen drivers » amateurs, Patrick Dempsey ou David Hallyday parmi les plus notoires. Une spécialité analysée par Mark. « Au Mans, tu dois éviter les ennuis car il y a ici des pilotes moins expérimentés que les pros qui peuvent faire des trucs dingues sur la piste. Tu dois faire une course solide, sans erreur stupide, et rester consistant. » Le Russe le sera tout du long, contribuant à maintenir la Oak dans le trio de tête de la catégorie LM P2 sur la majorité de la compétition.
La 23e heure de course est entamée, le bolide noir et orange rétrograde au classement. Dans le garage, c’est le conseil de guerre. Arrêt au stand. Très long. Des bougies et une bobine moteur devaient être remplacées. Jann, Mark et Alex Brundle ont tout donné, mais ils sont 5e de leur catégorie, 9e du général, quand le drapeau à damier claque dans l’air moite du Mans.
V R A I M E N T C O O LLes fans endurants et enflammés d’Audi envahissent piste et pit lane, en célébration des deux plus hautes marches du podium de l’écurie allemande. Dernier homme à bord de la Oak, Mark Shulzhitsky rejoint les stands à pied et y retrouve ses mécanos et techniciens. Ses premiers supporters. La cohésion est intense chez ces gladiateurs du motorsport qui ont défié horloge, pluie et technologie : survécu au Mans ! « Ici, le meilleur vient la nuit, sans voitures derrière et devant toi, quand tu montes à 300 km/h sur la ligne droite de Mulsanne. C’est vraiment cool », dit Jann Mardenborough à propos de son meilleur souvenir de course. Le métisse anglais sera-t-il à bord de la Nissan GT-R LM Nismo annoncée en LM P1, catégorie reine, sur ce même circuit en 2015 ? « Je dois continuer à bien bosser en GP3, et rester concentré sur cela », conclut le talentueux pilote de 23 ans, qui rêve, à raison, d’une carrière en Formule 1.gran-turismo.com/fr/academy
Le Russe Mark Shulzhitsky a
survécu au Mans. Deux ans plus tôt, il était un
étudiant en lan-gues orientales.
L A DANGEREUSE SPL EN-DEUR DU M A NS, QUA ND L A PLUIE VIENT VISITER SON CIRCUIT FAVORI
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THE RED BULLETIN 69
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ACTION !VOYAGES
À dos de taureau R O D É O U N E T O N N E D E M U S C L E S E T D E N E R F S A U T E M P É R A M E N T I M P R É V I S I B L E , D E L’A N G O I S S E E T D U F U N . . . L E R O D É O N ’ E S T PA S Q U E P O U R L E S C O W - B OY S .
O N T A R I O , C A N A D A
LES AUTRES MYSTÈRES DE L’OUEST
Ce qu’il vous faut pour affronter un taureau de ro-déo, c’est avant tout du courage. Brandon, rejeton de la 3e génération de cow-boys de la famille Moore et rider depuis 23 ans, est propriétaire de l’école de formation Bramer’s Rodeo, dans la province cana-dienne de l’Ontario. Il collectionne les blessures : « Je me suis cassé le bassin, je me suis fait marcher sur le visage, j’ai eu une fracture du plancher orbital, je me suis dézingué une épaule, fracassé les che-villes, des côtes et les pouces. Les blessures sont inévitables mais pour rien au monde je ne changerais de vie. » Chris Toledo, étudiant en médecine de 23 ans, a goûté à la chose : « Je ne savais pas dans quoi je m’embarquais. » Il a aimé et est devenu méde-cin de rodéo, un boulot qu’il décrit comme celui d’un urgentiste, et a fait un stage de deux jours avec Bran-don Moore, en mai. « Il m’a appris les règles de base, on a commencé avec le taureau mécanique. Quatre heures plus tard, je montais un vrai. Il se démenait comme un fou. C’est là que j’ai pris la pleine mesure de la puissance de la bête. Le taureau s’attaquait à mes jambes à coups de cornes quand quelqu’un m’a
saisi par la veste et m’a jeté der-rière les glissières. Je venais de m’offrir le plaisir le plus suicidaire de ma vie et je souriais. Je savais que j’étais devenu accro. »
En selle« Des leçons d’équitation avant de grimper le taureau sont une bonne préparation psycho-logique, ajoute Chris Toledo. Vous ne contrô-lerez jamais votre monture à 100 % et cela vous aidera à accepter ce qui vous attend. »
Un stage de deux jours avec Moore coûte environ 200 euros.bramersrodeo.com
VERTIGINEUXAprès être monté
sur un taureau, si vous voulez
encore de la puis-sance à l’état pur – mais de loin cette fois – filez décou-
vrir les chutes du Niagara. niagarafalls tourism.com
SECRETSRampez dans un
monde souterrain, parcourez à 80 m de profondeur les grottes de Collin-gwood. Suivez le
bruit de l’eau pour découvrir la source.
adventureseeker tours.com
PARTOUTÀ la frontière entre les États-Unis et le
Canada, entre le fleuve Saint-
Laurent et le lac Ontario, l’archipel des Mille-Îles en
compte 1 864. C’est un paradis pour
plongeurs. exploco.com
LE CONSEIL QUI TUEPOUR GARDER LA VIE SAUVE
« Pas besoin de beaucoup de force en rodéo, dit Bran-don Moore, tout est question d’équilibre et de tech-
nique. Vous ne serez jamais assez costaud pour contrer la puissance du taureau. Un peu de finesse technique et
beaucoup de cœur vous maintiendront en équilibre. »
Dans la peau d’un cow-boy canadien, on trouve plein d’os cassés.
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70 THE RED BULLETIN
CourantCette machine peut être alimentée par une batterie ou un groupe électrogène portable à essence.
« Fumble » Il imite le mouve-
ment du ballon qui part dans les
airs et tourne sur lui-même pendant
les kickoffs.
LancerEnvoie des passes
n’importe où et à une distance de
4,5 à 70 mètres.
RéflexeJusqu’à 600 passes par heure.
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aux joueurs débutants. « Je les porte toujours : à chaque entraînement et
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THE RED BULLETIN 71
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unique permet d’accueillir près de 1 700 spectateurs sur trois niveaux ! Et pas de problème si vous ne parlez pas espagnol : de nombreux films étrangers y passent en VO sous-titrée.
ACTION !MA VILLE
« Ici, les gens semblent hermétiques au stress », lâche l’Espagnol Dani Pedrosa – né à Sabadell à une ving-taine de kilomètres de là – à propos de Barcelone. « Même en plein embouteillage, tout le monde reste cool. Et c’est pareil dans la vie de tous les jours : de nombreux petits commerces ferment l’après-midi pour trois heures de sieste et personne ne dîne avant 22 heures. » Le pilote Honda, coéquipier du champion du monde Marc Márquez, confie quelques bons plans : « Essayez les petits restos qui ne paient pas de mine : la paëlla y est souvent moins chère et aussi bonne que celles proposées le long de la plage très touristique de Barceloneta. » Et pour les automobilistes et motards, « la plupart des rues sont en ligne droite, on peut donc sans problème aller d’un point A à un point B. La ville est non seulement cool, mais aussi très pratique ».
Le pilote de MotoGP Dani Pedrosa vit à Barcelone.
5 M A J E U RLES PASSAGES OBLIGÉS
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DÉCOUVREZ LE BARCELONE QUI ROULE
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sont prisées par les vététistes. Nombre
de chemins des-cendent en mode
forêt depuis le sommet du Tibida-
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POLE POSITION
Réveillez le pilote qui sommeille
en vous en vous éclatant avec votre
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circuit de F1 et de MotoGP.
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Le jeu vous mène au cœur de la
révolte de 1789.
Vous savez que vous avez entre les mains un jeu vidéo qui car-tonne quand l’adaptation sur grand écran est produite par Mi-chael Fassbender. « Assassin, j’en suis fou », lançait l’acteur ir-landais en avril. Bien qu’il soit chose courante à Hollywood de devancer l’appel, l’achat de la franchise d’un jeu n’est jamais aussi lucratif que lorsque le titre est bon. Et, pour le coup, Assassin’s Creed Unity promet une copieuse pluie de dollars ! Le 5e opus du jeu d’action-aventure et d’infiltration prend ses aises dans le Paris du XVIIIe siècle, sur fond de claquement de guillotine. C’est la Révolution française ! Comme toujours dans la série, le jeu fait appel à vos talents, tous nécessaires pour vous emmener jusqu’au dénouement. Le personnage principal est Arno Dorian, qui a fait un bond dans le temps de 230 ans pour se glisser dans la peau d’un assassin français, pickpocket, génie du puzzle et roi du combat de rue. À chaque nouvelle édition, Assassin’s Creed assure des réalisa-
tions de plus en plus expansives et im-pressionnantes visuellement, en soutien d’une jouabilité toujours aussi perfor-mante. Le mode coopératif a été retra-vaillé. Alliez-vous à d’autres joueurs dans un bel effort collectif en faisant pénétrer Arno dans une auberge. Les missions secondaires et les objectifs prin-cipaux ont été redéfinis pour harmoniser votre quête. assassinscreed.ubi.com
Une révolution ! A S S A S S I N ’ S C R E E D U N I T Y D E N O U V E AU X M O D E S, M I S S I O N S E T F R I S S O N S DA N S L E S H E U R E S S O M B R E S D E L A R É VO L U T I O N .
The car’s the star #1DRIVECLUB SUR PS4N’imaginez pas tomber sur un avatar de Gran Turismo si vous débarquez dans l’univers Driveclub. Bien que les voitures soient super détaillées et le pilotage très réaliste, c’est seulement un jeu de conduite. Par contre, vous pouvez former une équipe avec vos amis pour en défier d’autres et débloquer ainsi des fonctionnalités. Dispo le 7 octobre. twitter.com/driveclub
BIENTÔT
The car’s the star #2FORZA HORIZON 2 SUR XBOXLa traversée des routes et des champs du sud de la France et de l’Italie est au menu de la seconde déclinaison de la série Forza Motorsport. Découvrez d’autres horizons via une expérience plus typée arcade, avec des trains ou des avions. Autre point fort du jeu : faites équipe ou partagez vos retours d’expérience avec d’autres fous du volant. forzamotorsport.net
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une bonne dose d’action à couteaux tirés dans une toile de fond historique documentée. Et ce qu’il faut pour customiser vos persos.
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Votre défi : survivre à l’horreur créée par
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d’un monde odieux. Dexter en pire, quoi. Sur PC, PS et Xbox.
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SUPER SMASH BROSPikachu contre
PacMan, Mario qui maltraite Megaman sur la WiiU et dans un environnement 3D. Se tirer dessus c’est mignon, mais pas trop non plus.
smashbros.comL’épatant réalisme de Forza Horizon 2Sortie en octobre
M A D E I N J A P A N
EN COUVEUSE CHEZ LES ÉDITEURS
THE RED BULLETIN 73
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« J’ai commencé la danse à 14 ans », raconte Kim Hong-Yeol, alias Hong 10, son nom de scène. Ce breakdancer sud-coréen de 29 ans a du muscle, du genre long et dessiné. Pourtant, il « n’a jamais soulevé de poids ». Pas de fonte, le double vainqueur du Red Bull BC One utilise le poids de son corps pour raffer-mir agilité et puissance. Notamment pour réaliser son freeze perso, le « Hong 10 Freeze » (une vidéo explicative est dispo-nible sur YouTube). Son entraînement quotidien d’une heure commence par des pompes. Puis des génuflexions et des abdominaux : deux séries de 50 répéti-tions pour chaque exercice. Et pour finir, le plus important, deux postures de yoga, notamment « les postures du chat et du cobra qui permettent de renforcer le bas du dos, très sollicité en breakdance ». redbullbcone.com
Force tranquille B R E A K D A N C E À L’ E N T R A Î N E M E N T, H O N G 10 P R I V I L É G I E P O S T U R E S D E YO G A E T A B D O S A U X H A LT È R E S L O U R D E S .
Hong 10, 29 ans, a remporté la finale mondiale du Red Bull BC One en 2006 et 2013.
P O I D S L É G E R SÀ LA FORCE DU POIGNET
A
B
Y O G A E T B R E A K D A N C EHong 10 s’entraîne tous les jours pour améliorer la souplesse de sa colonne vertébrale et son sens
de l’équilibre : il effectue 2 séries de 50 répétitions des postures du chat (A) et du cobra (B).
Hong 10 exécute l’un de ses fameux freezes.
S’appuyer sur les genoux, le bas des jambes et les mains (hanches au-dessus des genoux, épaules au-dessus des mains) en gardant le dos droit.
S’allonger sur le ventre, jambes et bras parallèles au corps, front contre le sol,
paumes des mains à hauteur de la poitrine.
Creuser le dos, contracter les bras. Expirer puis soulever chaque vertèbre l’une après
l’autre et faire le dos rond (image).
Contracter les muscles des jambes et fessiers, puis soulever le buste et les bras du sol, pencher légère-
ment la tête en arrière et regarder vers le haut.
BESOIN DE MOTIVATION ? « Les seuls poids que j’utilise sont des hal-tères de 500 g et d’1 kg, pour le renforce-ment des poignets très sollicités, déclare Hong 10. Mes conseils ? Il faut s’entraîner tous les jours, se fixer des objectifs raison-nables et ne jamais se mettre la pression. C’est le mieux pour éviter les blessures. »
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ACTION !CONSEILS DE PRO
74 THE RED BULLETIN
ACTION !MONTRES
OMEGA SEAMASTER
Possibilité d’affi-chage très simplifié dès 5 min avant le départ grâce à un
« indicateur ré-gate » sur le totali-sateur des minutes
(sous-cadran).
T O P D É PA R TTROIS MONTRES DE RÉGATE HAUT
DE GAMME
Lors d’une régate, les cinq der-nières minutes avant le départ sont capitales. Pendant ce compte à rebours, la bataille fait rage entre les navigateurs pour définir la position stratégique qui permet-tra de passer la ligne de départ au meilleur moment. Il s’agit là d’une lutte comparable à celle qui oppose les pilotes de Formule 1 sur la grille de départ.
On comprend donc l’intransi-geance des navigateurs dans le choix de leurs outils et de leurs accessoires. Quelles sont les caractéristiques d’un modèle de montre de régate performant ? Le temps restant jusqu’au signal de dé-part doit être parfaite-ment lisible au premier coup d’œil, même en cas de mer très agitée. La montre doit être
facile à utiliser et d’une précision sans faille. Et elle doit bien sûr être étanche et résister aux chocs. Pour un grand nombre de naviga-
teurs, la montre de régate adéquate est la Lumi-
nor 1950 Regatta 3 Days Chrono Flyback Titanio de Panerai.
Sa simplicité d’utilisation et sa lisibilité sont sans
égal. La durée du compte à rebours se
règle très facilement et de manière flexible. La montre affiche aussi le temps avant les cinq dernières minutes
qui précédent le lancement de la course maritime. Ceci est primor-dial pour de nombreuses compéti-tions. Le poussoir, situé à 4 heures sert à régler le compte à rebours. À son terme, la fonction chrono-graphe se poursuit et permet ainsi de chronométrer la course. Le poussoir situé à 8 heures arrête le chronométrage et remet les deux aiguilles du chronographe à zéro. Activez-le alors que les aiguilles sont encore en mouvement, et cela déclenchera la fonction de retour en vol. Cette manipulation donne la possibilité de lancer un nouveau chronométrage, sans avoir à arrêter le chronographe ni même le remettre à zéro.panerai.com
LE CALIBRE P.9100/R Avec fonction compte à rebours de régate. Une
réalisation de l’horloger italien Panerai.
L’heure du large M O N T R E S D E R É G AT E S U R L’ E A U, U N E B O N N E M O N T R E P E U T FA I R E L A D I F F É R E N C E P O U R A I D E R U N N AV I G AT E U R À D I S TA N C E R L A C O N C U R R E N C E AV E C S T Y L E .
ROLEX YACHT-MASTER
La durée du compte à rebours
est préprogrammée dans le système
d’interaction com-plexe entre la lu-
nette tournante, le poussoir à 4 heures
et la couronne.
ALPINA YACHTTIMER
Compte à rebours de 10 min program-mé de manière fixe.
Le mot « start » s’allume en rouge à la dernière minute
avant le départ.
PANERAI LUMINOR REGATTA
Le compte à rebours se règle facilement, il suffit
d’appuyer sur le poussoir situé à 4 heures.
THE RED BULLETIN 75
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LE SUCRE50 quai Rambaud69002 Lyonle-sucre.eu
ACTION !CLUB
Au Sucre, vous vien-drez danser, assister à
des conférences, ou jouer au ping-pong.
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VINCENT CARRY, DIRECTEUR DU FESTIVAL
NUITS SONORES
UNE CANTINE QUI NE DÉÇOIT JAMAIS…
Le Lafayette, à côté de nos bureaux : très bon, l’équipe
est adorable avec une clientèle hors du commun.
UNE BOUTIQUE BIEN FOURNIE EN SON…
Chez Emile Records, un dis-quaire dans le sous-sol de
la boutique Heritage : choix varié mais ultra pointu, on
s’y sent comme à la maison !
UN COMMERCE BON POUR LA BOUCHE…
La Cave d’à Côté, dans une petite rue du 1er arrondisse-
ment : aussi bien l’hiver que l’été en terrasse.
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Bien sucré LYO N D E P U I S S A C R É AT I O N E N 2 0 13 , L E S U C R E A G ÂT É PA R S O N É C L E C T I S M E E T S O N P R O P O S P L U R I E L 110 0 0 0 LYO N N A I S A F FA M É S D E C U LT U R E E T D E M U S I Q U E .
Parmi les actionnaires et ambassadeurs de la société mère du Sucre, spot niché sur le toit d’une sucrière des années 30, on compte, entre autres, l’illustre DJ Lau-rent Garnier. L’endroit doit donc avoir bon goût. Dédié à des projets privatisés en première moitié de semaine, l’adresse s’ouvre au public dès le jeudi. « Le Sucre est d’abord un lieu de programmation transdisciplinaire où cohabitent en bonne intelligence musique, concerts, soirées, mais aussi images, graphisme ou toutes formes de création contemporaine et de culture innovante », expliquent nos cama-rades Lyonnais. « Hub pour toutes les ini-tiatives pertinentes », Le Sucre dispose d’un précieux rooftop, avec une vue par-faite sur la Saône, et a confié sa DA à l’as-sociation Arty Farty, connue pour avoir lancé le festival Nuits Sonores. Sélection musicale au top donc, dans ces altitudes du quartier de la Confluence, musée d’ar-chitecture à ciel ouvert. Plus qu’un lieu de célébration musicale, le Sucre est un temple atypique de la créativité.
É T H Y M O -L O T E S T
VOUS CONNAISSEZ LES NOMS DE CES COCKTAILS. MAIS
QUE SAVEZ-VOUS DE LEURS ORIGINES ?
DAIQUÍRIAprès une rude
journée de travail, un mineur améri-
cain, Jennings Cox, prépare un cock-tail avec du rhum, du citron vert et du sucre et lui
donne le nom de son lieu de travail,
Daiquirí.
BELLINILe barman
Giuseppe Cipriani baptise un cocktail au champagne et
au nectar de pêche du nom d’un
peintre de la Re-naissance, Bellini,
la couleur lui rappelant certains
de ses tableaux.
BLOODY MARYEn 1920, un
Parisien invente un cocktail anti-
geule de bois pour le magnat de la vodka, Vladimir
Smirnov. Aux États-Unis, on
écorche le nom de Vladimir qui de-vient Bloody Mary.
76 THE RED BULLETIN
M U S I Q U E D U F U T U RLE GADGET DU MOIS
THE DASHCette paire d’oreillettes multifonction fait un tabac sur Kickstarter. Sans fil et étanches, elle possède un système d’isolation phonique, permet d’écouter de la musique et d’obtenir diverses informations, telle que sa fréquence
cardiaque ou sa vitesse de course.
S O N S D ’ É T É
LES MEILLEURS MIX DE LA SAISON
DES FESTIVALS SONT À RÉECOUTER
SUR RBMA- RADIO.COM
Haut-de-forme, cheveux bouclés et lunettes de soleil, Slash a gardé son look si caractéristique. Même si cela fait 18 ans qu’il a quitté les Guns N’Roses. Aux côtés d’Axl Rose, il a vendu plus de cent millions d’albums et a suivi à la lettre les trois préceptes : sexe, drogues et rock’n’roll. Aujourd’hui, il en a fini avec ces vices, et cela fait maintenant huit
ans qu’il a arrêté l’alcool et la ci-garette. « Mais les guitares satu-rées restent l’amour de ma vie », lance-t-il. En témoigne World on Fire, son troisième album en so-lo : 17 titres rock déchaînés et ponctués de solos grandioses. Ce dieu de la six-cordes, collection-neur de serpents, vous révèle quelles chansons ont marqué sa vie et sa carrière trépidantes.slashonline.com
1« Je venais de commencer la guitare quand cette chanson est sortie en 1980. Je me suis entraîné comme un malade sur
ce riff. La première fois que j’ai entendu ce titre, c’était chez l’acteur Seymour Cassel, à qui je dois mon surnom de “Slash”. Back In Black a ce rythme captivant, à la fois sensuel et pervers. Comme le sexe, en beaucoup mieux. »
4 5« C’était la chanson pré-férée de ma mère. Stevie Wonder parle d’un mec de la campagne qui part pour la grande ville.
Il se perd dans la drogue et foire com-plet. Mon nouveau titre 30 Years To Life parle d’une histoire de ce genre. Il ra-conte ce qui se passe quand on vit trop dans l’insouciance. Je connais tout ça, j’ai été un junkie pendant longtemps. »
2« J’ai décou-vert ce mor-ceau quand j’étais ado, chez une fille avec laquelle je voulais cou-cher. On se bécotait sur
son canapé et elle a mis cette chanson. J’ai été tellement captivé que je n’en ai plus rien eu à faire de l’embrasser. J’ai repassé le morceau en boucle et j’ai complètement ignoré la fille. Jusqu’à ce qu’elle finisse par me foutre à la porte. »
« Erik Satie est un compo-siteur et pia-niste français mort en 1925 qui n’a rien à voir avec le rock’n’roll. Mais mon père
passait toujours sa musique quand il avait bu quelques coups de trop. Et puis il peignait en l’écoutant. Aujourd’hui en-core, ce morceau me fascine. J’aimerais même qu’on passe les Gymnopédies à mon enterrement. »
3« Au début des années 80, je retrou-vais souvent des potes à Hollywood Hills, la nuit, pour prendre de l’acide.
C’était génial : les étoiles brillaient, les filles étaient chaudes et moi, j’étais complètement défoncé. Un soir, quelqu’un a passé Iron Man. Ça m’a totalement explosé la tête, une expé-rience qui a changé ma vie à jamais. »
« Du sexe, en mieux ! » P L AY L I S T C I N Q C H A N S O N S A U X-Q U E L L E S L’ E X- G U I TA R I S T E D E S G U N S N ’ R O S E S D O I T D E S N U I T S D ’ I V R E S S E , U N D O I G T É R A P I D E E T S O N S U R N O M .
AC/DC Back In Black
Stevie Wonder Living For The City
Aerosmith Back In The Saddle
Erik SatieGymnopédies
Black Sabbath Iron Man
On doit à Saul Hudson, alias Slash, 49 ans, certains des plus mémorables riffs hard-rock.
MANNIE FRESHLe producteur a
offert le party-mix ultime lors du fes-tival US de Bonna-roo : âpre, plein de
sueur, avec des morceaux de rap classiques, des hits trap et des
pépites hip-house.
LAURENT GARNIER/MCDE
Le pionnier français au mix avec le prodige
de Stuttgart. Une rencontre intergé-nérationnelle, au nom de la house,
lors des Nuits Sonores à Paris.
DENGUE DENGUE DENGUE
Lors du Sónar à Barcelone, le duo péruvien masqué a mixé des sons tra-ditionnels de cum-bia avec des beats
électro bruts. Incomparable.
ACTION !MUSIQUE
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Daniel Radcliffe, un démon ? Le Français Alexandre Aja, ré-alisateur de Horns, explique ce choix surprenant.
Si vous cherchez un acteur pour le rôle d’un homme ven-geur et démoniaque, votre premier réflexe ne sera pas de penser à Daniel Radcliffe, consacré par la saga Harry Potter. Alexandre Aja cherchait une star susceptible de soutenir cette adap-tation du roman éponyme de Joe Hill, le fils du maître de l’horreur Stephen King. Il relève le défi. Pourquoi ? « Daniel a un don. Il transporte le public dans des univers fantastiques, sans leur lâcher la main. Il a l’image de quelqu’un de fami-lier, accessible pour des millions de personnes. Il crée le lien. Si Harry Potter est capable de se transformer en démon, les specta-teurs s’imaginent pouvoir vivre une expérience similaire. »
F O C U S
TIMOTH Y SIMONSTrois questions à Timothy Simons, star de la série Veep. Dans cette énième pépite produite par la chaîne HBO, Simons s’est fait un nom en incarnant un conseiller véreux du Président des États-Unis. En parallèle, il s’est attaqué au grand écran en donnant la réplique à Seth Rogen, aussi co-réalisa-teur du film, et James Fran-co dans The Interview. Texte : Geoff Berkshire
« Mon personnage pense qu’interviewer des stars est une raison de vivre en soi, voire la plus importante aux États-Unis »
the red bulletin : Quel est le secret pour se faire passer pour un bel enfoiré ?timothy simons : Je ne suis pas sûr de bien m’y prendre : je suis gentil avec les gens sur le plateau et ce n’est sans doute pas la bonne méthode. Donc, pour me rapprocher de mon personnage, je pense pendant les répétitions et le tournage à la pire chose que je pourrais dire à quelqu’un et de la pire des manières. Que ce soit de l’impro ou dans le script, je cherche l’attitude, le ton le plus égocentrique et le plus mépri-sant possible. Et je balance. Vous avez tourné le film The Interview entre deux saisons de Veep. Parlez-nous de votre rôle dans ce long-métrage.Je suis le producteur associé, James est le visage et la voix de l’émission et Seth en est le producteur. Le mec que je joue est totalement investi dans le show, il pense qu’interviewer des stars est une raison de vivre en soi, voire la plus im-portante aux États-Unis. Vous êtes actif sur Twitter, vous avez même partagé le contenu d’un vieux cahier dans lequel, ado, vous aviez listé vos films favoris. Dont
Rad, un obscur film sur le BMX sorti en 1986… C’est un film étonnant, il pue l’Amérique. C’est l’histoire d’un gamin qui préfère sécher ses cours au collège pour se qualifier pour le Helltrack, un championnat national de BMX qui se court dans sa ville. Il a une longue discussion avec sa mère, qui veut qu’il fasse
quelque chose de sa vie mais lui, il veut rider, rien d’autre. Il lui explique : «J’aurai tout le temps de repasser le brevet mais le Helltrack, c’est une occasion unique dans ma vie !» Et devinez quoi ! Il gagne la course.
CASTING
Twitter : @timothycsimonsThe Interview réalisé par EvanGoldberg et Seth Rogen
U N S I BON M É C HANT
78 THE RED BULLETIN
2014
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Bring racetrack style to the streets. With its clean lines, the new KTM RC 390shows clearly how much performance it has to offer. Its muscular and agileattitude is designed for attack. Fully faired, it exploits every aerodynamic advantage. The KTM RC 390 is high-tech packed into a hot design with perfect workmanship.
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WARNING!»Always ride carefully and observe the applicable road traffic regulations! »Always wear appropriate protective clothing and never ride without a helmet! »All illustrated riding scenes were performed without exception by professionals on closed roads!
»MAKE NO ATTEMPT TO EMULATE THE RIDING SCENES SHOWN!
À 28 ans, Michel Bourez, dit Spartan, est très attendu sur le Quiksilver Pro.
20 000 participants, 27 courses en 5 jours et 150 000 visiteurs. Sur le site de Fréjus (Var), le Roc d’Azur est la référence mondiale des courses de VTT, et il fête ses trente ans. Du par-cours de 2 km réservé aux pe-tits à la distance de 56 km du mythique Roc d’Azur qui attire plus de 5 000 vététistes, il y en a pour tous les défis.rocazur.com
ACTION !ÉVÉNEMENTS
08-12.10, Fréjus
30 ans de Roc
La côté landaise accueille les meilleurs surfeurs de l’ASP World Tour pour cette unique étape française à Hossegor. Michel Bourez, avec deux victoires et une place de 3e au Fiji Pro avant l’été, a réussi son meilleur début de saison et se présente parmi les favoris du Quiksilver Pro. Le surfeur tahitien a éliminé Kelly Slater dès sa première participation en 2010, et il est devenu depuis un modèle. Du 23 au 29 sep-tembre, les surfeuses s’affronteront sur le même site d’Hosse-gor, pour le Roxy Pro France, 8e manche du championnat mondial. redbull.com
25.09-06.10, Hossegor
Tubes d’automne
80 THE RED BULLETIN
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PLAY TIMELa Biennale d’art contemporain de Rennes présente Play Time, trois
expositions collec-tives qui abordent les questions du travail, du jeu et
de la paresse avec les créations
d’artistes recon-nus et de talents
à découvrir.lesateliersderennes.fr
27SAMEDI
AMICALMême pour une
rencontre amicale au SDF, France-
Portugal reste une affiche du football
international. Audience garantie. Depuis avril 1975, la sélection lusita-
nienne n’a plus battu les Bleus.
Ni en match ami-cal, ni en officiel.
fff.fr
11SAMEDI
MAJEURL’Evian Cham-pionship, seul
tournoi majeur fé-minin en Europe, est l’événement golf en cette fin
d’été. Les 120 meilleures
joueuses mon-diales sont sur le parcours au bord
du lac Léman.evianchampion
ship.com
11JEUDI
03-06.10, Saverne
Revoilà OgierLe rallye de France, couru en Alsace, est entré dans l’histoire l’an dernier avec la victoire de Sébastien Ogier, sacré pour la 1re fois champion du monde. Un événement qui coïncidait avec la toute dernière course en WRC de la légende mondiale du rallye : Sébastien Loeb. Pour donner de l’éclat à l’édition 2014, Ogier perpétue l’excellence française en tête du clas-sement mondial. Le parcours a été modifié pour plus de la moitié et une spéciale 100 % nocturne se déroulera dans le quartier du Wacken à Stras-bourg, le 3. redbull.com
26-28.09, Annecy
Forfait cinocheDédié au ski freestyle et freeride, le iF3 change d’identité pour devenir High Five, avec au menu de ce « festival de Cannes à la montagne » : une trentaine de films enneigés sélectionnés, dont le très attendu Days Of My Youth, présen-té pour la première fois en France, un village de marques, des animations, des rencontres et dédicaces avec les plus grands freeskieurs mondiaux. Le soir venu, les DJ’s du label Ed Banger vous emmèneront au sommet de la nuit.highfive-festival.com
08-12.10, Dinard
So BritishLe festival du film britan-nique de Dinard (Ille-et- Vilaine) a choisi Catherine Deneuve comme présidente de l’événement pour ajouter aux fastes de son 25e anni-versaire. La sélection offi-cielle mettra en compétition de nombreux films. En 2013, The Selfish Giant remportait le Hitchcock d’Or. festivaldufilm-dinard.com
12-14.09, Paris
Objectif finalePlus de 3 mois après son tournoi du Grand Chelem, le court central Philippe- Chatrier de Roland-Garros va retrouver le public et l’ambiance avec la demi-fi-nale de la Coupe Davis contre la Rép. Tchèque. Depuis 2010 et la finale perdue en Serbie, la France n’a plus atteint un tel niveau et rêve d’une vic-toire sur terre battue. fft.fr
08.10, Paris
Un ricain à ParisL’œuvre de l’Américano- Canadien Frank Gehry, 85 ans, figure majeure l’architecture contemporaine, est l’objet d’une rétrospec-tive. L’expo démarre au mo-ment où s’ouvre au public (le 27 octobre) le bâtiment très futuriste de la Fondation Louis-Vuitton pour la créa-tion, sa dernière œuvre.centrepompidou.fr
Organisé tous les 2 ans Porte de Versailles à Paris, le Mon-dial de l’Auto est l’un des plus imposants et des plus popu-laires. Cette année, les constructeurs présentent 250 marques, de 21 pays et plus de 100 premières mondiales. En parallèle, l’expo L’automo-bile et la mode réunit 50 voi-tures d’époques différentes. mondial-automobile.com
30.09, Paris
Mystérieux MayasJusqu’au 2 février, le musée du Quai Branly présente Les Mayas, un temps sans fin, une exposition réunissant des centaines d’objets, récipients, statuettes et bijoux exceptionnels issus des territoires mayas (Guatemala, Honduras et Mexique) et des différentes époques qui jalonnent la civilisation préco-lombienne. Les dernières grandes découvertes archéolo-giques y sont mis en lumière.quaibranly.fr
Sculpture en céramique du XIVe siècle
E NB R E F
NOTRE SÉLECTION, EN BONNE
COMPAGNIE
04-19.10, Paris
L’auto au salon
THE RED BULLETIN 81
PARIS LA NUIT
La nuit parisienne offre bien des visages. Chic, sauvage, arty ou populaire, l’expérience sera unique selon l’endroit et la foule que vous fréquenterez. VIP de tous les clubs, le photographe Keffer vous trans-porte dans son Paris nocturne, bran-ché, sexy, et toujours imprévisible, quand les fêtard(e)s se lâchent.
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A U B E S C O Q U I N E SKeffer n’évolue pas que dans les clubs. Il est aussi un habitué des afters dans les appartements de la capitale. Ce matin-là, il se retrouve chez la charmante Céline et improvise avec elle une série érotique, tandis que d’autres achèvent leur nuit de fête.
« J ’A I C O M M E N C É À A C T I V E R M O N F L A S H , À L’ I N S T I N C T, S A N S J A M A I S R E G A R D E R D A N S L E V I S E U R D E M O N B O Î T I E R »
PA R L E B A C K S TA G ELe DJ Panteros666 est dissimulé derrière son collègue Sam Tiba. Nous sommes au Silencio, club hyper select, conçu par David Lynch et donc doté d’une salle de cinéma, dont Keffer connaît le moindre recoin.
H E A D L I N Eui dios excepe etur arunt auditiuXimustrum quam deAc-cus exerum iunt ut alAlia delenis cipsam con et mi, erfer
L A C H A L E U R M O N T EPour sa première date en France, le MC de Harlem A$AP Rocky est venu jouer au Social Club. C’est un rap new school qui est ici célébré par une fosse hystérique. Quelques jours après son show parisien, A$AP Rocky signe un contrat de trois millions de dollars avec Sony.
L A B O N N E AT T I T U D EVenu du sud de la France, le rappeur Joke s’est imposé à Paris. Il se montre enchanté de croiser à nouveau Keffer.
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P L U S L O I N , E T P L U S B I Z A R R ELes Parisiens sont plus prompts au lâchage quand ils s’exportent de leur territoire. Le photographe branché Julot Bandit courtise ici un étrange nain, lors d’une nuit de fête express au festival de Cannes.
L E S PA R I S I E N N E SRejoignez-nous auprès des plus belles filles de Paris, bourgeoises délu-rées, beautés anonymes ou artistes émergentes comme Margaux Avril (à auche). DJ’s et pro-ducteurs du label Bro-mance, Myd et Sam Tiba (en haut) s’en brûlent les rétines de joie.
L A N U I T I N T E R D I T EEn ce 14 juin, un couple « latex friendly » s’est échappé de Paris et a rejoint sa proche banlieue pour participer à la très chaude et annuelle soirée Dèmonia.
the red bulletin : Quand avez-vous commencé à photographier vos nuits, et lancé The Night Day ?keffer : Par hasard, j’étais déjà pho-tographe, et j’ai un jour pris mon ap-pareil en soirée. J’ai commencé à ac-tiver mon flash, à l’instinct, sans ja-mais regarder dans le viseur de mon boîtier. À l’époque, la house était sur le déclin, on passait en mode tur-bine, comme avec les artistes du la-bel Ed Banger, et les gens n’étaient pas encore taggés sur Facebook.Comment peut-on participer à autant de fêtes ?Je venais d’arrêter mon job de DA pour me dédier à la photo, j’avais du temps pour sortir, les bonnes connexions pour rentrer en club et boire gratos. Je ne sors jamais pour shooter, je sors toujours pour moi, car j’adore la musique électronique. J’ai toujours mon appareil, mais je ne m’en sers que quand je sens quelque chose dans la soirée, comme un physio sent bien un client ou pas.Qui sont toutes ces jeunes femmes sur vos photos ?Quand j’ai commencé à shooter des minis-séries dans les backstages de clubs, qui étaient alors accessibles, les filles s’y lâchaient. J’ai décliné ces shoots lors d’afters, dans des appar-tements, pendant que d’autres finis-saient leur nuit. J’ai ainsi pu docu-menter cette espèce de « déchéance érotique », totalement assumée.Pourquoi le noir et blanc ?C’est comme cela que je vois mes nuits, désaturées, brutes, crues.thenightday.com
S O N J O U R E S T L A N U I TÀ force de fréquenter les soirées parisiennes, Keffer, 30 ans, leur a dédié un uni-vers photo : The Night Day.
« C ’ E S T C O M M E C E L A Q U E J E V O I S M E S N U I T S . E N N O I R E T B L A N C, D É S AT U R É E S ,
B R U T E S , C R U E S »
E N M O D E WA R M - U PAvec Andrew Claristige, du duo électro Acid Washed. La soirée commence au Red Bull Studio lors du mix de son EP.
L A C R È M E D E S D J ’ SParis est une place forte de l’électro. Références internationales (Boys Noize, de Berlin, ci-des-sus) et figures locales (Brodinski, à droite), les meilleurs artistes s’y produisent chaque nuit.
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TON MOMENT. HORS DU COMMUNTONMOMENT.HORS DU COMMUN
DES PHOTOS À
COUPER LE SOUFFLE
LE MONDE CHANGE
GRÂCE À EUX
AVENTURE SANS
FRONTIÈRES
ADRÉNALINE
INGÉNIEUX
EXTRÊME
TONMOMENT.HORS DU COMMUN
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NUMERO LE
15 OCTOBRE AVEC
VOTRE JOURNAL
/redbulletin
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MUST HAVES
THE RED BULLETINHIGH TECH GUIDE
EINE FRAGE DER TECHNIK
ACTION !DIVERTISSEMENT
N O T R E G U I D E H IG H -T EC HT H E R E D B U L L E T I N
V I D É O / A U D I O / O U T D O O R / A P PA R E I L S M O B I L E S / G A M I N G
CES BIJOUX
DE TECHNOLOGIE
20 INDISPENSA BL ES
THE RED BULLETIN 89
F L E X I B L EGoPro Gooseneck
Un bras flexible de 20 cm qui s’adapte à toutes les GoPro do-tées d’un système de fixation rapide (comme la ventouse ou la pince Jaws). On peut aussi s’en servir comme une
perche réglable. Le « cou de cygne » est idéal pour des prises de vue lointaines, pour des vidéos en angles ou par-dessus des obstacles. Astuce : il est possible de fixer plusieurs Goosenecks pour une plus grande portée. gopro.com
M A N I A B L ECanon Legra Mini X
Malgré sa forme inhabi-tuelle, ce petit ca-méscope de poche Full HD est léger et tient bien en main. Il intéres-sera tout particulière-ment les blogueurs, musiciens et vidéastes.
Pratique : l’écran tactile de 2,7 pouces, rabat-table sur l’avant jusqu’à 90 °. Les micros inté-grés sont de bonne qualité, mais il est possible de brancher un micro externe pour enregistrer des jam sessions.canon.com
VI DÉ OP O U R N E P A S M A N Q U E R
L E S M O M E N T S D É C I S I F S , R I E N D E M I E U X Q U ’ U N
M A T É R I E L D E P R O .
P L E I N L E S Y E U XLG 65LB730V
Smart TV 3D OLED avec un écran de 165 cm et wifi intégré. Lors du CES 2014 de Las Vegas, le plus grand salon au monde dédié à l’électronique grand public, son interface utilisateur « WebOS », conviviale et bien pensée, a beaucoup plu. lg.com
F A C I L E À U T I L I S E R
1 0 0 % A D R É N A L I N ESony AS100V
Idéal pour les hommes d’action, cette caméra légère d’environ 160 g et étanche jusqu’à 5 m est antichoc. L’objectif à angle ultra-large et le système de stabilisa-tion de l’image SteadyShot offrent un Full HD d’une incroyable netteté. sony.com
ACTION !DIVERTISSEMENT
90 THE RED BULLETIN
P R A T I Q U EThe Big Turtle Shell
Cette enceinte blue-tooth sans fil, étanche et antichoc peut s’utiliser sans pro-blème à la plage, en camping ou à la pis-cine. Son autonomie ? Plus de 16 heures. Une « carapace de tortue » en plastique, qui peut aussi servir de station de chargement pour vos autres appareils.outdoortechnology.com
T E N D A N C EBeats by Dre Solo²
L’accessoire préféré d’une flopée de sportifs et d’acteurs. Idéal aussi bien pour la musique classique, le rock que le metal. Les coussinets rembourrés s’adaptent parfaitement aux oreilles et font barrage aux sons extérieurs.beatsbydre.com
I M M E R S I O N S O N O R E T O T A L E
AU DIOL A M U S I Q U E , C ’ E S T
M I E U X A V E C D U B O N M A T É R I E L . E T T E R M I N É L ’ E N C H E V Ê T R E M E N T D E F I L S G R Â C E À D E S A C -C E S S O I R E S T O U J O U R S
P L U S P E R F O R M A N T S .
S U R M E S U R ESonos Wireless HiFi
Les enceintes sans fil et les composants audio regroupent votre musique en une seule et même appli, que vous contrôlez dans toutes les pièces à partir du périphérique choisi. Smartphone ou tablette par exemple.sonos.com
C O M M E A U C I N ÉBose CineMate 1 SR
Un son surround avec seulement deux en-ceintes ? C’est pos-sible. Le système Bose peut se placer n’im-porte où dans la pièce, le réglage se fait auto-matiquement. La fonc-tion de calibrage ana-
lyse les dimensions de la pièce pour adapter l’acoustique de ma-nière optimale. La barre de son étroite re-groupe cinq enceintes permettant d’obtenir différentes fréquences. Et les basses sont déli-vrées par le caisson Acoustimass sans fil de 150 watts. bose.com
THE RED BULLETIN 91
OUTDOORV I V R E D E S S E N S A T I O N S
F O R T E S , C ’ E S T B I E N . L E S E N R E G I S T R E R P O U R P O U V O I R S ’ E N V A N T E R ,
C ’ E S T M I E U X !
ACTION !DIVERTISSEMENT
B I E N P E N S É EPolar V800
Cette montre de sport avec GPS intégré enre-gistre vos entraîne-ments et mesure votre activité 24 heures sur 24. Cela est idéal pour planifier précisément vos phases de récupé-ration. Un capteur hybride mesure la fréquence cardiaque, même dans l’eau. polar.com
E A U X P R O F O N D E S SEACAM silver
Un caisson étanche, fait d’un alliage léger résistant à l’eau de mer et doublement renfor-cé. Les molettes et les touches bénéficient d’une double étanchéi-té grâce à des anneaux
de précision sans sou-dure. La lumière conti-nue émet jusqu’à 1 700 lumens et il est pos-sible de varier la puis-sance de 30 à 8 watts. Compatible avec les appareils photo Canon et Nikon, il résiste à une profondeur maxi-male de 80 mètres. seacam.com
R E C H A R G ÉGrizzly GP5600
Pas de prise sous la main ? Protégé contre l’humidité et la pous-sière, et doté d’un boî-tier en caoutchouc dur, ce chargeur antichoc d’extérieur vous per-met de charger votre smartphone, votre lec-teur MP3 ou même votre tablette.
Sa capacité permet de recharger complète-ment un iPhone 5 plus de 3 fois. Accessoires intégrés : une lampe de poche LED et un pointeur laser. wow-products.com
M O T I V A N TGarmin Vivofit
Disponible en six colo-ris, ce bracelet d’activi-té affiche la distance parcourue, les calories dépensées et l’heure. Et pour se motiver, une communauté gratuite en ligne propose des challenges « Connect » et des récompenses virtuelles.garmin.com
P O U R Ê T R E E N F O R M E A U
Q U O T I D I E N
92 THE RED BULLETIN
Le rendez-vous mensuel de la rbmaradio,100% made in France, présenté parPatrick Thévenin et Jérôme Caron.
Sans frontières et loin des effets de mode,La Carte Son vous offre une heurede balade sonore ouverte sur le futur.
à écouter surrbmaradio.com
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APPAREILS MOBILE S
L E S T A B L E T T E S E T S M A R T P H O N E S D E T O U T E
D E R N I È R E G É N É R A T I O N V O U S S U I V R O N T J U S Q U ’ A U
B O U T D U M O N D E .
I N D E S T R U C T I B L EXPlore XC6 M2
Tout simplement la tablette la plus solide du monde (même l’armée s’en sert) utili-sable de − 50 à − 70 °C. Elle est dotée d’un pro-cesseur Intel Core i5, de Windows 8.1 et d’un boîtier en magnésium multicouche. Et l’écran est parfaitement lisible en plein soleil. xploretech.com
L E P O U L S D E L A T E C H N O L O G I ESamsung Galaxy S5
Un condensé des technologies les plus avancées. Un écran Super AMOLED de 5,1 pouces, un processeur quad-core de 2,5 GHz et un appareil photo de 16 mégapixels. Son scanner d’empreinte digitale mesure votre fréquence cardiaque. samsung.com
R A F F I N ÉPebble Steel
Une smartwatch élégante grâce à un boîtier en acier inoxy-dable brossé et à un verre Gorilla. Compa-tible avec les smart-phone iOS et Android, cette montre affiche les mails, les SMS et les notifications Face-book. Autonomie de cinq à sept jours.getpebble.com
P O L Y V A L E N TAsus Padfone A86
Le seul smartphone qui se transforme en tablette. Il suffit d’insérer le puissant smartphone, pourvu d’un processeur quad core de 2,2 GHz et d’une mémoire vive de 2 Go, dans la station tablette pour profiter d’un écran Full HD haute luminosité (400 nits) de 10,1 pouces. asus.com
É C R A N A M O L E D H A U T E
R É S O L U T I O N
ACTION !DIVERTISSEMENT
94 THE RED BULLETIN
GAM INGP I L O T E R L A V O I T U R E
D ’ U N C H A M P I O N D U M O N D E ? A U C U N P R O B L È M E A V E C L E
M A T É R I E L A D É Q U A T .
M I E U X Q U ’ E N 3 DNvidia 3D Vision 2
Un champ visuel 20 % supérieur à celui des lunettes 3D du com-merce et un système qui s’adapte à la lu-mière ambiante trans-forment plus de 600 jeux PC en une expé-
rience 3D unique, avec une résolution Full HD 1080 p. Des matériaux plus souples assurent une meilleure flexibilité et un confort optimal, même lors de longues sessions de jeu. La batterie dispose d’une autonomie de 60 heures. nvidia.com
À F O N D L A C A I S S ECarrera Digital 132
Envie de piloter la RB9 de Sebastian Vettel, dernière monoplace championne du monde de F1 ? Possible, avec le circuit Carrera Digital 132 Spielberg Edition. Frissons garantis sur ce circuit de 11,4 mètres. carrera-toys.com
E N M O U V E M E N TXbox 360 Kinect
Jouer sans manettes mais en utilisant tout son corps : en sautant, en tapant, en mar-chant... Plus de 200 jeux fonctionnent désormais avec la Kinect pour Xbox de
Microsoft. Certains, à l’instar de Nike+ Kinect Training, Kinect Sports 2, UFC Personal Trainer ou My Body Coach 3, offrent des heures de divertissement à toute la famille, mais per-mettent aussi de faire du sport à domicile. xbox.com
V E T T E L N ’ A Q U ’ À B I E N
S E T E N I R
I M M E R S I F KOR-FX-Gaming-Weste
Connecté à une source sonore, ce gilet immer-sif financé sur la plateforme Kickstarter transforme les signaux audio en sensations réelles. Sortie programmée à l’automne. korfx.com
THE RED BULLETIN 95
Directeur d’édition Robert Sperl
Rédacteur en chef Alexander Macheck
Contributeur indépendant Boro Petric
Directeur créatif Erik Turek
Directeurs artistiques Kasimir Reimann (DC adjoint), Miles English
Rédacteur en chef photos Fritz Schuster
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Managing Editor Daniel Kudernatsch
Senior Web Editor Kurt Vierthaler
Rédaction Stefan Wagner (Chef de service),
Werner Jessner (Chef de service adjoint), Lisa Blazek, Ulrich Corazza, Arek Piatek,
Andreas Rottenschlager Contributeurs indépendants : Muhamed Beganovic, Georg
Eckelsberger, Sophie Haslinger, Holger Potye, Clemens Stachel, Manon Steiner, Raffael Fritz, Marianne Minar, Martina
Powell, Mara Simperler, Lukas Wagner, Florian Wörgötter
Maquette Martina de Carvalho-Hutter, Silvia Druml,
Kevin Goll, Carita Najewitz, Esther Straganz
Booking photos Susie Forman (Directrice création photos) ,
Rudi Übelhör (Directeur adjoint), Marion Batty, Eva Kerschbaum
Illustrateur Dietmar Kainrath
Directeur d’édition Franz Renkin
Ventes internationales Patrick Stepanian
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Lukas Scharmbacher, Sara Varming
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THE RED BULLETIN NUMÉRO 35 PARAÎTRA LE 15 OCTOBRE
INSTANT MAGIQUE
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Lyon, France, 12 juillet 2014La péniche Lucie est la plus détendue des colocations au monde. Habitée par cinq potes passionnés de sports de glisse, elle s’est vue dotée d’une mini-rampe unique, visitée par les meilleurs riders français. Le fougueux Aurélien Giraud, 16 ans et Lyonnais, la pratique régulièrement. redbull.com
« Cette mini-rampe est spéciale, super cool à rider ! »Aurélien Giraud, avenir du skateboard français
98 THE RED BULLETIN
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