nouvelles n° 2047

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Je vote Fron t de Gauche ! Le 25 Mai Jeudi 22 mai 2014 - N° 2047 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2047 du 22 mai

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Page 1: Nouvelles N° 2047

Je vote Front de Gauche !

Le 25 MaiJeudi 22 mai 2014 - N° 2047 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 22 mai 2014

EN LUTTE ACTUALITÉ

• Lundi 26 mai, 19h, Bistrot politique : « Quelles perspectives après les élections Européennes ? », Bistrot des Bouchons, Talence • Lundi 2 juin, 19h, Conseil d’Espaces Marx, Athénée Municipal de Bx• Vendredi 6 juin, 18h, Emission Radio à RIG 90.7, animée par Joël Guerin. Invité Jean Casset, auteur de « L’Argent dans la grande distribu-tion », locaux de RIG à Blanquefort• Mercredi 18 juin, 12h15, Bureau d’Espaces Marx, Bistrot des Bouchons, Talence• Vendredi 20 juin, 18h30, Atelier économie-politique : Dominique Levy « La grande bifurcation », librairie La Machine à Lire• Lundi 30 juin, 19h, Bistrot politique d’Espaces Marx, Bistrot des Bouchons, Talence

Espaces MarxRendez-vous de mai/juin

Pour se défendre et défendre la démocratie et la citoyenneté ensemble, exigeons le retrait de l’article de loi sur la suppression des élections Prud’homales au suffrage universel.Exigeons que soit engagée, sans attendre, la préparation des élec-tions Prud’homales de 2015 garantissant la participation de tous les salarié-e-s (y compris ceux sans emploi).Oui à une simplification de l’organisation des élections prud’homales, pour rendre ce scrutin plus mobilisateur, plus efficace, plus moderne et moins onéreux !Non à la suppression du seul scrutin qui permet à tous les actifs, privés d’emploi et précaires de faire entendre leur voix et d’avoir le droit à la citoyenneté dans le monde du travail !Signons et faisons signer la pétition nationale « L’élection des conseillers Prud’hommes : Je signe pour ! »

http://www.cgt.fr @

8e jour de grève ce mercredi 21 mai et nouvelle délégation auprès de la directrice de l’Hôpi-tal sur l’attribution d’une prime au salaire, demande à laquelle la direction d’ELIOR a déjà répondu non.Sur une vingtaine de salariés-es en grève, 4 viennent d’être élues fin avril. Les salariés-es poursuivent

leur mouvement pour l’augmentation des effectifs, le rétablissement d’horaires d’embauche en cohérence avec l’organisation des services de soins et une juste reconnaissance salariale de leur qualité profes-sionnelle.Externalisé depuis 2005 le service agent service hospitalier (ASH) n’a connu depuis que l’aggravation des conditions de travail. Les pres-tataires qui répondent à l’appel d’offre de Bagatelle baissent le coût de la prestation pour remporter le marché. Quand on vend de la main d’œuvre, la seule source de réduction du coût c’est le personnel. Les ASH sont contraintes de faire en 10h un travail de 14 h et reçoivent des lettres d’avertissement lorsqu’elles n’y arrivent pas ! Qui est responsable, le prestataire ou le donneur d’ordre ? L’un fait des bénéfices, l’autre des économies sur le dos des salariés-es. Pressions, flicages harcèlements, c’est le lot quotidien des ASH.

Christophe LatorreSecrétaire de l’UL-CGT Bègles

Si les négociations ont permis quelques avancées (clause de mobilité ré-duite à la CUB au lieu de l’Aquitaine et 9 recrutements, les salariés-es considèrent ces avancées encore trop faibles et réclament la clause de non-mobilité, le rétablissement des horaires d’embauche, le 13e mois et une prime mensuelle de 100€ net, avec maintien en cas d’absence.Don de solidaritéLe bureau de l’Union Locale Cgt de Bègles appelle à la solidarité envers les salariés d’Elior Services en grève depuis 5 jours sachant que le salaire moyen d’une ASH est de 990 euros.Adressez votre soutien par chèque libellé à « Syndicat de site Cgt Bagatelle » à :UL-CGT de Bègles  : 29 Avenue Jeanne d’Arc – 33130 Bègles ou UD-CGT  : 44 cours Aristide Briand – Bourse du Travail - CS21685

33075 Bordeaux

Elections prud’homalesExigeons de voter en 2015Déjà près de 48 000 signatures ont été recueillies sur la pétition

Elior Services BagatelleGrève et solidarité

Qui a dit ? « Nous ne cèderons jamais sur nos principes essen-tiels: solidarité, tolérance, lutte contre toutes les formes de dis-criminations. Je compte sur les forces de la gauche au sein du Conseil pour faire avancer les choses ensemble en faveur des plus démunis, dans le respect des valeurs républicaines. On ne construit pas l’avenir en s’inventant des boucs émis-saires au sein de son propre pays». Le maire au premier conseil municipal.Le groupe «Bègles pour tous/FdeG» compte donc sur le maire, ses adjoints et toutes les forces de la gauche au sein du conseil municipal, car une occasion (entre autres) de le prouver se présente :La pression à laquelle sont soumis individuellement les locataires des bâtiments A et G d’Yves Farge au sein des terres Neuves depuis 15 jours pour répondre le plus vite possible à une enquête que mène dans l’urgence le nou-veau bailleur Vilogia est insup-portable ! Menace : « Sinon vous risquez de ne pas avoir le choix de votre relogement ».Alors que ces bâtiments, qui auraient dû être rénovés depuis le début de l’opération de renou-vellement urbain, sont dans un état lamentable, mais le siège de la Saemcib tout neuf, que les chantiers ne sont pas nettoyés, que les rats galopent, il faut maintenant, vite, vite, faire partir les habitants ?Pa s p ou r ve i l l e r à l eu r confort -qu’ils attendent depuis longtemps- mais pour finir en décembre 2014 cette ORU afin

de faire rentrer l’argent de l’Etat (ANRU). Une rénovation qui aurait dû servir à la rénovation en conservant la richesse de la diversité sociale et culturelle du quartier et des solidarités : ce qu’on appelle la mixité sociale.Qui a été consulté sur la démo-lition du bâtiment G et une réhabilitation lourde du A qui obligeraient les locataires à démé-nager ?Ces habitants qui endurent de-puis près de 10 ans les nuisances du chantier de l’opération de renouvellement urbain, doivent enfin être entendus et ont le droit de rester dans leur quartier s’ils le souhaitent, sans augmentation de loyer, en tenant compte de leur ancienneté et avec tout le respect que l’on doit à ces Béglaises et Béglais qui se sentent à juste titre méprisés.Comme l’a exprimé une locataire qui vit là depuis plus de 40 ans : «C’est au moment où le chantier va se finaliser et qu’enfin nous pourrions bénéficier de services, qu’on nous dit de partir ? Moi, je veux vivre dans mon quartier.»Avec tous les habitants des quar-tiers Sembat, Terres Neuves,

Prés Lacoste, Belle Rose, avec les associations, avec les écoles où les enfants sont scolarisés, et, nous l’espérons avec les élus-es de gauche de la municipalité, ensemble, nous pouvons imposer à Vilogia de respecter les loca-taires, de leur donner toutes les informations sur les projets de leur quartier et de tout mettre en oeuvre pour que celles et ceux qui font vivre le lien social dans ce quartier puissent continuer à y vivre, quels que soient leurs revenus et sans leur imposer de nouveaux sacrifices. Pour cela, il faut davantage de logements à loyer modéré et très modéré (PLUS et PLAI) et non ajouter des logements dits sociaux au niveau du privé (PLS).Face à la situation qui se profile à Bègles pour les locataires du parc de logement géré maintenant par Vilogia, nous demandons qu’une rencontre, avec toutes les parties concernées par la politique de la ville, du logement, de l’action so-ciale, les élus, les représentants de la CUB et de l’Etat, les bailleurs, les locataires et les associations de proximité, puisse déboucher sur des décisions partagées.

Christine Texier

Bègles«Je veux vivre dans mon quartier»

Appel CNLLogement : priorité européenneAux urnes !La CNL mobilise son organisa-tion, interpelle les candidat(e)s et appelle au vote massif à l’occasion du scrutin du 25 mai 2014 : « Le droit au logement pour tous est un enjeu national mais aussi européen ».Membre de l’Union internationale des locataires (IUT) depuis 1964, la Confédération Nationale duLogement se bat au quotidien pour faire entendre la voix des usagers du logement auprès des instances nationales et européennes.Consciente de l’importance de l’issue de cette élection, elle s’est engagée depuis de nombreuses semaines dans une campagne de terrain afin de sensibiliser les

habitant(e)s à l’importance de leur vote.«La politique du logement est une compétence nationale, cependant, de nombreuses décisions prises à Bruxelles ont une incidence directe sur le quotidien des Françaises et des Français. La majorité politique qui sortira victorieuse de cette élection va façonner de manière durable les politiques du logement en Europe.»C’est pourquoi, la CNL et les autres membres de l’IUT ont porté aux candidat(e)s les revendications des locataires pour :· le droit à un logement décent et à loyer abordable pour chaque citoyen(ne) ;

· le maintien de la compétence exclusive des Etats membres pour la définition de la mission et du rôle du logement social, notam-ment concernant la fixation des critères d’attribution ;· la création d’un nouveau « Plan Marshall » pour le logement social ;· l’amélioration de l’accès aux logements à faible consommation énergétique pour les personnes à bas ou moyens revenus.«Habit a nt (e), c itoyen(ne), Européen(ne), soyez au rendez-vous le 25 mai pour faire du loge-ment, une priorité européenne.»

50 manifestants pour déposer les pétitions des locataires mardi 20, avec la CNL et le soutien de militants et élus.

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Les Nouvelles 22 mai 2014 • 3

EditorialUn vote qui peut faire du bruitDe nombreux électeurs de gauche s’interrogent sur l’utilité d’aller voter et parlent de s’abstenir. On peut comprendre leurs raisons. Après avoir chassé Sarkozy, sa politique continue avec Hollande et Valls. Et L’Europe, sourde aux volontés des peuples, impose l’austérité sur tout le continent.

Mais réfléchissons : «faire du bruit» avec l’abstention le jour d’un scrutin peu faire entendre la colère certes, mais après  ? Après, rien ne bouge. Au contraire, une fois les lamentation habituelles sur la «  forte abstention  » tout continue comme avant. Et le silence des médias sur les Européennes démontre que le système en place s’accommode fort bien de cette situation.

Il faut s’en mêler pour bousculer la situation. Et il y a des enjeux.

Contrairement à une idée reçue, le Parlement européen n’est pas dépourvu de pouvoir. Aujourd’hui ce sont les parlementaires, majoritaires, conver tis au libéralisme, conservateurs comme sociaux-libéraux, qui se soumettent aux injonctions des marchés.

Ce sont eux, préoccupés avant tout de plaire aux banques et aux actionnaires, qui ont voté la directive de Bruxelles privatisant les services publics et celle sur les « travailleurs détachés ». Ce sont eux qui ont favorisé le dumping social.

Après le vote, les nouveaux députés européens auront à se prononcer sur le futur président de la Commission ou bien encore sur l’adoption du traité transatlantique.

Les députés européens actuels ont fait bouger les lignes, avec des propositions qui se sont toujours appuyées sur les aspirations et les revendications populaires, syndicales, associatives. Un exemple : c’est ainsi que le Plan d’aide européen aux plus démunis, menacé, a pu ne pas être abandonné et retrouver le même niveau d’investissement européen.

Les différentes enquêtes d’opinions en Europe mettent en évidence que les alliés du Front de gauche en Europe augmenteraient sensiblement le nombre de leurs élus, unis au sein du groupe de la Gauche unitaire européenne. Une progression pouvant leur permettre de constituer le troisième groupe, loin devant la coalition des extrêmes droites. Un groupe important avec les député-e-s du Front de gauche, ça changerait tout au Parlement européen.

Dans un sondage européen interrogeant sur « l’efficacité des politiques d’austérité », seuls 5  % des citoyens des 28 pays interrogés répondent oui, 51 % non, 60 % pensent que « une autre politique est possible ».

Imaginez la force que nous aurons si toutes ces opinions se traduisent dans le vote.

Alors oui, pour faire le choix de «  l’humain d’abord  », pour sanctionner les politiques d’austérité, en France comme en Europe, cela vaut le coup de voter Front de gauche dimanche 25 mai.

Max Guichard

Membre de l’executif du PCF 33

ACTUALITÉ

En présence de Jean-Luc Mé-lenchon et Marie-Pierre Vieu, accompagnés de plusieurs candidates et candidats de la liste Front de Gauche du grand sud-ouest qu’ils conduisent, le meeting du vendredi soir, rassemblant un millier de participants, a donné le ton du grand événement politique et festif du week-end.Nos camarades Anne Sabou-rin, responsable de l’executif du PGE, Boris Baudoin et Jean-Jacques Paris, candi-dats, ont participé aux débats samedi et dimanche (voir p. 4-5) avec Sébastien Laborde et plusieurs responsables dépar-tementaux et de sections de la Gironde.

http://projet.pcf.fr/53313 @

Refonder l’EuropePlus de 4500 visiteurs à la Fête

Belle manifestation qui a rassemblé les trois fonctions publiques d’Etat et la FAPT contre l’austérité imposée du pacte de responsabilité, le gel du point d’indice, les restrictions sur la protection sociale.On y remarquait les greffières(ers) en colère qui «voient rouge» et dénoncent une «grande braderie» de leur mission.Un rassemblement avait lieu avec les salariés de Mac’Do rue Ste Catherine, en solidarité avec la journée mondiale des travailleurs de la restauration rapide dans le monde : «Que ce soit chez Mac Donald’s, Quick, KFC, Star-buck… ils créent la richesse mais ne la touchent pas !» dénonce avec eux la Fédération CGT des com-merces et services CGT. «Aujourd’hui encore, parmi eux, nombreux sont ceux qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Horaires flexibles, décalés, bas sa-laires, petits contrats, répressions syndicales, cumul de plusieurs emplois à temps partiels, voici le menu de ces salariés à travers le monde.»

15 mai6 000 à Bordeaux pour la justice sociale en France et en Europe

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4 • Les Nouvelles 22 mai 2014

La politique étrangère de la France sous François Hollande semble avoir renoncé à toute rup-ture à celles de ses prédécesseurs. Pour « retrouver son rang » dans le monde, la France participe à la militarisation des relations internationales quand il s’agirait, au contraire de faire de la culture de la paix, de la solidarité et de la coopération les fondements des rapports entre Etats et nations. C’est ce que s’est appliqué à montrer Lydia Samarbakhsh, membre de l’exécutif du PCF, en charge du secteur relations internationales.La politique menée en France et en Europe ne peut pas répondre aux enjeux de paix. Elle n’est pas au niveau de sa responsabilité avec le peuple palestinien.En 2003 se sont développées des zones de conflit. À l’Onu, la France se prononce contre une intervention militaire en Irak. Mais dans les 6 mois qui suivent, plusieurs pays d’Europe, dont la France, accepte que la défense européenne entre sous commandement de l’OTAN et y fonde ses orientations. Ce n’est pas que l’Europe n’a pas de politique extérieure, précise Lydia Samarbakhsh, mais elle a la faiblesse d’être aux ordres de l’OTAN.Sur l’Ukraine, l’Europe s’est inscrite dans un rapport de force contre la Russie. Il y a un engagement ferme et résolu de la France à s’inscrire dans une logique de puissance, la France au sein du bloc occidental doit garantir une stabilité.Sur la politique arabe, la France s’attache scrupuleusement à

établir de bonnes relations avec Israël, le Katar, etc. et pointe à nouveau l’Iran. Il s’agit de faire de la France une puissance qui militarise ses relations inter-nationales, où la menace et la dissuasion prévalent. C’est un mélange dangereux d’objectifs économiques pour le pays et d’affaires étrangères, soumises à la défense.Il faut faire du renseignement, de la dissuasion, de l’intervention comme on l’a vu au Mali, en Centre Afrique, etc. Dans une logique atlantiste, avec une zone exclusive sahelo-saharienne, la France s’autorise à intervenir au nom de l’Alliance.Sur la Palestine, Lydia Samar-bakhsh constate que la France ménage beaucoup Israël et sou-ligne que le voyage de François Hollande a choqué tous les mili-tants de la cause palestinienne et même des parlementaires de pays européens « qui ont beaucoup plus de courage que la France dans leurs relations avec Israël ». « Pour faire vivre une culture de paix et l’objectif millénaire pour le développement (Onu et Unesco), il faut créer des rassem-blements sur des causes et celle de la Palestine est centrale. Plus on retarde la justice et la paix dans cette région, plus l’expansion-nisme et la logique de conflits se répandent, affirme la responsable communiste. Il faut obliger nos élus à prendre position pour les prisonniers palestiniens pour imposer une autre logique. »La mobilisation citoyenne pour le boycott des produits des colo-nies, le désinvestissement et les sanctions (BDS) a permis des

premières avancées. Il faut que la France s’engage, elle aussi, pour l’étiquetage des produits des colonies et applique les engage-ments de l’Union européenne. Or, aujourd’hui, l’entreprise Dassault travaille sur un brevet israélien, dans le non respect total des résolutions de l’ONU et des directives de l’UE.« Nous ne sommes pas solidaires d’un peuple qui a démissionné mais d’un peuple qui se bat quo-tidiennement et pacifiquement », a conclu la responsable du PCF.La justice et la paix en Pales-tine, une cause centraleMejdaline Mhiri, coordinatrice nationale aux relations interna-tionales du MJCF, a rappelé les actions engagées pour la libéra-tion des prisonniers palestiniens et le retour sur leurs terres des réfugiés. « Nous sommes nés avec ce conflit et nous voulons en finir. Agir sur cette question per-met d’interroger les conditions de la paix ». Elle a aussi rappelé que les jeunes commu-nistes ont interpellé les candidats pen-dant la campagne des municipa les sur leur solidarité avec la Palestine et qu’ils continuent de le faire pendant la campagne des euro-péennes, notam-ment sur l’étique-tage des produits des colonies.Au village des as-sociations, Patrick Serre de l’associa-tion France Pales-

tine a exposé les conditions de détentions des prisonniers palestiniens. Ceux-ci sont placés en détention administrative de 6 mois en 6 mois, sans limites, sans avocats et sans jugement. « C’est un moyen de déstructurer la société et l’identité palesti-nienne. Les prisons ne sont pas chauffées l’hiver, il y fait très chaud l’été, elles sont humides, la nourriture est immangeable. Les prisonniers subissent des interrogatoires musclés, du chan-tage, des pressions sur la famille. Les familles de Gaza ne peuvent pas sortir du territoire, elles ne peuvent donc pas visiter les prisonniers, ce qui est en contradiction totale avec le droit international. 270 prisonniers politiques sont morts, 70 sous la torture, 54 par manque de soins médicaux. Les dépouilles sont enterrées dans des camps mili-taires inaccessibles aux familles. Israël bafoue en permanence les règles internationales, même

celles qui régissent le traitement des prisonniers de guerre. 210 mineurs sont incarcérés, selon la Convention de Genève, il s’agit d’un crime de guerre. Plusieurs rapports officiels en 2013 et 2014 font état de cette situation.Dans ce contexte, la libération Marwan Barghouti, condamné à 5 fois la perpétuité, est devenue un symbole. Une campagne in-ternationale démarrée en Afrique du Sud et soutenue par plusieurs prix Nobel est relayée en France, notamment par les communistes.L’association France Palestine mène également une campagne de parrainage des prisonniers à travers l’envoi courriers pour qu’ils ne tombent pas dans l’oubli et qu’ils puissent recevoir direc-tement la solidarité et percevoir la mobilisation autour de leur cause.

Danielle Montel, technicienne de recherche chez Sanofi, militante CGT et Daniel Vergnaud, techni-cien pharmacologue de recherche chez Sanofi sont venus débattre avec nous autour de leur ouvrage « Sanofi Big Pharma », coécrit avec 2 autres camarades Thierry Bodin

( CGT Sanofi) et Danielle Sanchez (EDF).Cet ouvrage, nous ont-ils dit est l’aboutissement d’une idée commune, une alternative élaborée à partir de leur histoire, de leurs combats et de leurs espoirs : l’appropriation sociale de la

chaîne du médicament.Après un état des lieux de l’industrie pharmaceutique, à travers la grande firme multinationale Sanofi ( 8 mil-liards d’€ de profits chaque année) , quelques axes de rupture avec la politique du médicament soumise à la loi du marché et à la logique de rentabilité financière ont été évoqués : démarchandiser le médicament, assu-rer la transparence dans la définition des prix ainsi qu’une véritable phar-macovigilance, donner au travail du sens et de la dignité et reconquérir la Sécurité Sociale.Le concept de nationalisation, étatisa-tion, appropriation sociale a été large-ment débattu en réponse à la question de la propriété de la principale société pharmaceutique française.Et ce qui a émergé c’est, qu’au-delà des mots, le seul changement de pro-

priété du capital sans transformation des finalités de gestion, sans nou-veaux droits décisionnels des salariés, conduit à l’échec comme l’a démontré la nationalisation de Rhône-Poulenc en 1981.Si l’idée d’un pôle public du médi-

cament est avancé y compris par le PCF, ce concept est, comme nous l’indiquent nos invités, encore à construire, à enrichir par l’ensemble de la société, car c’est bien d’un bien commun à tous qu’il s’agit : notre SANTE.

Culture de paixUne politique extérieure de gauche est-elle possible ?

SANOFILe médicament n’est pas une marchandise

LES DÉBATS DE LA FÊTE DE L’HUMANITÉ

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Les Nouvelles 22 mai 2014 • 5

Alors que presque la moitié de l’électorat ne vote plus, je veux rappeler, pour que vous le disiez autour de vous : oui le bulletin de vote peut être un outil efficace pour changer notre vie. Je vous écris cela avec l’expérience acquise durant mon long parcours public. Ce parcours, je l’ai débuté en juin 1943, dans des conditions très dures.Je vous l’écris aussi et surtout parce que les générations qui nous ont précédés ont conquis ce droit de vote en combattant le pouvoir absolu. Des gens ont sacrifié leur vie pour cette conquête démocratique.Je sais que ce que nous vivons est très décevant pour beaucoup d’entre nous. Je sais aussi qu’avant un vote, on entend et nous écoutons des promesses. J’observe aussi que, victorieux, trop d’élus oublient et font le contraire de ce qu’ils ont promis.Et alors… Que faire ? Voici quelques réponses personnelles.1. Il faut exercer son droit de vote.2. Beaucoup réfléchir et « peser » les faits, « avoir du nez » pour choisir parmi les postulants, ils ne sont pas tous à « mettre dans le même sac ».3. Le 25 mai, nous sommes tous appelés à élire nos représentants au Parlement européen. Dans les conditions d’aujourd’hui, ce vote prend une importance jamais atteinte.Souvenons-nous ! En 2005, nous avons refusé le traité européen. Notre vote a été méprisé, jeté à la poubelle. Raison majeure pour réagir. Ce 25 mai nous pouvons exprimer ce que nous voulons pour nous et pour les générations à venir.Je sais, mon choix personnel ne surprendra personne. Je vote Front de gauche. J’ai du parti pris, c’est vrai. Mais faisant cela, je suis sérieu-sement assuré que je ne serai pas déçu entre les paroles et les actes. Pourtant, à l’évidence, ce Front de gauche est constitué de courants différents mais le débat y est pratiqué et l’accord sur l’essentiel retenu.Je me permets d’insister sur ce choix.En effet, imaginons un Parlement européen comprenant un groupe d’élus français du Front de gauche, très nombreux, donc influents. Et que la même avancée se produise dans les autres pays membres. En ce cas, les décisions prises seraient différentes de celles de maintenant.Je me résumeCe vote du 25 mai, nous devrions le considérer comme une arme entre nos mains, une arme pacifique mais décisive à plusieurs points de vue.Dans cette consultation du 25 mai, la force du Front de gauche dépend de nous tous.

Saint Symphorien, 10 mai 2014

La fédération de la Gironde du Secours populaire français orga-nisait un débat sur l’aide alimen-taire et son devenir en Europe. Louis Quétier, trésorier départe-mental du SPF, a rappelé l’his-toire de cette aide alimentaire et ses évolutions récentes. Le Programme européen d’aide aux plus démunis* (PEAD) a été créé en 1987 afin de redistribuer aux populations pauvres de l’UE une partie des surplus agricoles com-munautaires. Après de multiples remises en causes, évolutions, mobilisations, le programme a pris fin au 31 décembre 2013 et a été remplacé par un Fonds euro-péen d’aide aux plus démunis (FEAD). En 2012, cela concer-nait 4 millions de Français et 18 millions d’Européens. Avec une enveloppe de 3,5 mil-liards pour 2014-2020, il est, à peu près, équivalant au dernier budget du PEAD mais déjà bien en dessous des besoins. La commission de Bruxelles, elle-même, estime à 650 mil-lions d’euros par an, les sommes nécessaires pour lutter contre la privation de denrées alimentaires dans l’Union européenne. Ce programme concerne désormais tous les pays membres au lieu des 10 qui en bénéficiaient. De plus, ses missions dépassent largement l’aide alimentaire avec le « sans-abrisme », « la privation maté-rielle des enfants », et les mesures d’accompagnement destinées à la réinsertion sociale des personnes les plus démunies.

On demande aux associations d’en faire toujours plus avec tou-jours moins de moyens, ce que confirme Mireille Elorri, respon-sable d’une structure sociale du Conseil général et syndicaliste. Elle constate que les problèmes alimentaires sont récurrents, que les demandes d’aides financières foisonnent, que dans certaines zones rurales de Gironde, les taux de pauvreté sont au même niveau qu’une ville comme Roubaix (59), que les situations indignes de logements à Bordeaux se multiplient, que de plus en plus de familles monoparentales bas-culent du jour au lendemain, sans emploi et sans logement. Les travailleurs sociaux se trouvent de plus en plus démunis, les disposi-tifs ne suivent pas et ils orientent de plus en plus les publics vers les associations.« Qui doit faire ? » interroge, Denis Laulan, secrétaire général de la fédération de la Gironde du SPF. Les associations qui distribuent l’aide alimentaire en France appellent à l’aide, elles sont en pénurie de produits. La solidarité nationale fait partie des prérogatives de l’Etat, relayée par les collectivités locales. Le Secours populaire œuvre, dans des conditions de plus en plus difficiles, mais il n’est pas de sa responsabilité de nourrir, loger et soigner la population. « Aider n’est pas solutionner », ajoute-t-il. Une affirmation approuvée par Jean-Jacques Paris, conseiller général communiste et candidat

sur la liste Front de gauche du grand Sud-Ouest aux élections européennes. Il pointe la respon-sabilité de l’Union européenne dans l’aggravation de la situa-tion sociale des populations. « Depuis 20 ans, on nous clame que l’Europe va devenir une aire de prospérité mais nous en sommes à 27 millions de per-sonnes au chômage, 125 millions de personnes en grande fragilité sociale et 7,5 millions des moins de 24 ans sont sans emploi et sans formation ». Toutes les politiques libérales de l’Union européenne de privatisations, de mise en concurrence, de dumping social et fiscal... ont aggravé la situation. Au regard de ces chiffres, 500 millions d’euros par an d’aide aux plus démunis, 72 millions pour la France, sont des sommes dérisoires. « Et encore, il a fallu mener une dure bataille pour maintenir ce budget, y compris auprès des élus socialistes qui défendaient une baisse d’un milliard sur l’enveloppe globale. » Heureusement, les bénévoles oeuvrent à la solidarité et les donateurs permettent aux asso-ciations de venir en aide à ceux qui en ont le plus besoin. Pour le candidat, tout concourt à porter la construction d’une autre Europe, réellement sociale et solidaire, en luttant contre l’abstention et en élisant plus de députés Front de gauche qui por-teront les propositions nécessaires à un vrai changement.

Christelle Danglot

25 mai : je voteAppel de Raymond Lagardère

Aide alimentaireL’UE doit prendre ses responsabilités

LES DÉBATS DE LA FÊTE DE L’HUMANITÉ

Les héritages croisés de la Première Guerre Mondiale, animé par Karfa Diallo, avec Nicolas Ong, et Michel Suffran.

«Après la guerre» débat autours du livre d’Hervé Le Corre à l’espace Librairie.

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6 • Les Nouvelles 22 mai 2014

FÊTE DE L’HUMANITÉ EN PHOTOS

Johan Espegel, responsable des for-mations territoriales du CIDEFE, introduisait ce débat organisé par l’Association départementale des élus communistes et républicains.Dans un contexte de domination des marchés financiers, il y a des convergences entre les élections locales qui viennent de se dérouler et les élections européennes à venir. Celles-ci s’annoncent sous la bannière de l’austérité surtout pour les communes, de plus en plus dépendantes des dotations d’Etat, sauf à augmenter les impôts.L’intervenant a rappelé qu’à l’origine de la construction européenne, avec le Traité de Rome, l’idée de progrès social de paix étaient quand même inscrites même si le dogme libéral était déjà présent.Avec le Traité unique en 1986, l’Europe se positionne pour un nouvel ordre mondial néo-libéral.On passe d’un marché commun à un mar-ché unique avec une perte de souveraineté pour les pays mais pour les territoires aussi.La politique monétaire devient un pilier fondamental de la politique économique et en découlera la limitation des déficit, le traité d’Amsterdam…Les années 90 sont l’âge d’or du consensus de Washington autour du Fmi, du plan

mondial de commerce, etc. La construc-tion européenne s’y inscrit, s’en suit les plans de privatisations, la réduction au minimum de l’action publique.Depuis Seattle en 1999, qui marque la naissance du mouvement altermondialiste, l’Union européenne procède à des traités bilatéraux.Avec la stratégie de Lisbone, l’industrie est abandonnée en Europe, du moins dans sa partie la plus développée, au profit d’une « économie de la connaissance ». Pour que le capital y trouve son intérêt, il faut concentrer, démanteler la proximité, créer des gros groupes.Dès les années 70-80, des tentatives de fusion de communes ont eu lieu. En 2000, la Grèce subit de plein fouet ces orien-tations avec une destruction massive de services publics et 200 000 fonctionnaires en moins.Avec l’élargissement de l’Europe en 2004 au pays de l’Est, sans transferts de fonds, arrive une main d’œuvre bon marché qui répond aux besoins du capitalisme allemand. Les écarts de développement entraînent une mise en concurrence des peuples. La « directives des services » qui garantit la possibilité aux salariés de tra-vailler dans d’autres pays renforcera cette concurrence.

Le Traité de Lisbonne en 2007 et le TSCG en 2012 porteront de nouveaux coups à la souveraineté, sur le plan national et local. Le budget de l’Etat est soumis à valida-tion, les sanctions peuvent aller jusqu’à la saisi des fonds. Aujourd’hui ce sont les finances des collectivités locales qui sont sous surveillance.Une commune n’est plus en capacité aujourd’hui de soutenir une entreprise locale même sur des critères sociaux et environnementaux sans qu’elle soit mena-cée d’interdiction de le faire par l’UE au nom de la libre concu r rence . Avec le Traité transatlantique, c’est même dans des tribunaux que les collecti-vités pourront être poursuivies par des entre-prises si celles-ci estiment que les règles de libre concurrence ont été entravées.Pour conclure, Johan Espegel interrogea it :

« comment ré-orienter la politique euro-péenne sans désobéir ? ». Une question à laquelle les élus présents ne se sont pas montrés insensibles. Voter des budgets en déséquilibre, faire intervenir au maxi-mum les citoyens, notamment par des référendums locaux, agir localement pour répondre aux conséquences locales de ce carcan européen et mettre en réseau ces résistances locales à travers l’Europe, sont autant de possibilités envisagées sauf à voir naître, dimanche prochain, la perspective d’une Europe transformée par le vote des citoyens.

Union européenneFrein ou levier pour le développement local

Hommage à Pepe Ruiz et Albizu dimanche soir.

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Les Nouvelles 22 mai 2014 • 7

PCF

PCF Bègles

Fête de la Morue Vendredi 23 mai à 19h et Samedi 24 mai à midi

Les communistes mérignacais et leurs élus condamnent avec la plus grande fermeté les inscriptions racistes dans la cage d’escalier de la tour n°1 de la résidence Salengro à Mérignac. Ces comportements doivent être sanctionnés. Ils ne relèvent pas de la liberté d’expres-sion mais d’un délit. Il y a urgence, dans toutes les structures de la

société, que soit mise en œuvre une politique qui favorise la justice, l’égalité, la fraternité.Nous apportons tout notre soutien aux personnes visées par ces actes racistes et agirons pour faire reculer ce poison qui alimente la haine de l’Autre.

Joël Girard président du groupe communiste

Au village de Bègles, Mayi Gonzalez introduit le débat, qui accueille Anne Sabourin du Parti de la Gauche Européenne (PGE) et Ghislaine Richard, syndicaliste, arguant que «la première cause de discrimination dans le monde n’est pas l’origine, la couleur de peau ou la religion, mais le sexe».L’Union européenne «qui se présente comme un pilier de la défense de l’éga-lité entre les femmes et les hommes, a créé toutes les conditions pour que les inégalités se creusent» souligne-t-elle, «les femmes étant les premières victimes de la crise et des politiques d’austérité».Les trois intervenantes s’accordent sur le fait qu’une «autre Europe est possible» car «si la frange conservatrice du Parlement européen l’a emporté récemment en obtenant une majorité de voix contre le rapport Estrela, visant à accroître les droits des femmes, notamment pour l’accès à la contracep-tion et à l’avortement, demain il peut en être autrement avec un maximum de députés du Front de Gauche élus pour renforcer le groupe GUE».Anne Sabourin fait valoir le rôle

éminent de la lutte des femmes et des hommes attachés à l’égalité avec «une harmonisation par le haut pour tous les droits, ceux des femmes comme ceux des familles, des salariés, des sans emplois». Ghislaine Richard montre la contra-diction entre «la prise en compte des aspirations avec la 7ème rédaction en France des textes pour les droits des femmes» et «les politiques d’austérité qui freinent les avancées en termes d’égalité de salaires et d’emploi». Et la nécessité de «renforcer les services pu-blics, notamment de la petite enfance et de l’éducation» afin que les parents, femmes et hommes, puissent conjuguer sereinement la vie familiale, sociale et professionnelle. Anne Sabourin s’inscrit en faux contre l ’argumentation développée par les forces politiques rét rogrades sur «l’avortement utilisé comme mode de contraception» et informe de «la cam-pagne dans la durée pour la contracep-

tion et l’avortement menée par le PGE».Le débat se développe avec les partici-pants, dont l’association «Le Cri», sur l’accès à ce droit absent ou menacé dans certains pays européens, et peut-être demain en France, avec la régression des politiques publiques. Hélène, médecin et membre du plan-ning familial, souligne les avancées en France mais le manque d’informa-tion des patientes sur les différentes méthodes de contraception et le recours systématique au traitement hormonal (pilule) alors que le stérilet par exemple, remboursé intégralement, est aussi efficace. Un débat qui rejoindrait celui sur les médicaments «marchandises» ?

C. Texier

MérignacStop à la haine

Droits et libertés des femmes en EuropeVoter pour le progrès partagé

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33 Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription Elections 2014

Ils ont donné un total de 875 €

BOUSSARD Christophe, BordeauxBRET Ginette, BordeauxDESSALES Michel, St Médard d’Eyrans DUMAY Anne-Maie, BordeauxFERRIERE Jean-Louis, BordeauxFITTE Alain, Soussans

LARIVIERE Bernard, BordeauxLIÉGROIS Jacqueline, BordeauxROSSIGNOL Marie Claude, BordeauxSENTEX Fabienne, BordeauxTACONET, BordeauxTURMEL Jean Michel, Bordeaux

Menu 18 €

- Morue au cresson

ou

- Salade de morue et de pommes de terre tièdes

- Crépinette de pavé de morue / Écrasée de pommes de terre aux olives

ou

- Morue panée sauce diable / Riz et crevettes

- Fromage de brebis des Py-rénées / confiture de cerises noires

- Cannelé sauce à l’orange / crème anglaise

Menu enfant : 8 €

- Crudités

- Steak haché / Frites

- Fromage de brebis

- Glaces

10 repas commandés en-semble : 15 € par repas

Les communistes béglais vous invitent à leur restaurant «La Morlache» 12, rue du Prêche

Réservations : 05 56 49 44 79

[email protected]

En solidarité avec la lutte des ASH de Bagatelle, le PCF Bègles les invite samedi midi et une collecte sera organisée.

PCF

Je prends partiEn Gironde, 41 adhésions ont été réalisées depuis le début de l’année. Nous avons beaucoup semé pendant les campagnes municipales, du grand meeting local à la réunion de quartier, en passant par le porte à porte, les réunions d'appartements, les points rencontre…, les com-munistes n'ont eu de cesse de débattre avec les habitants, les salariés dans les communes.Souvent ils ont été partie pre-

nante de la construction des pro-jets municipaux et des initiatives, présents jusque dans les listes. Pour certains-nes, ce fut leur pre-mière expérience politique. Pour d'autres une manière de renouer avec le mitantisme.A toutes ces personnes, qui s'associent aussi à la campagne des européennes, nous pouvons proposer l'adhésion au Parti communiste en les rencontrant particulièrement ou à l'occasion

de nos initiatives. C'est dans la même démarche, en poursuivant les mobilisations, que nous pouvons également nous adresser à l'ensemble des électeurs du Front de Gauche, quartier par quartier, au porte à porte et sur les points de ren-contre…De nouveaux matériels sont à la disposition des camarades avec un nouveau bulletin d'adhésion et une affiche.

Adhérez !NomAdresseCode Postal VilleE-mail

PCF 33, 15 rue Furtado 33000 Bordeaux - gironde.pcf.fr - [email protected]

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Téléphone

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8 • Les Nouvelles 22 mai 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

CULTURES ET SOLIDARITÉS

ANNONCES LÉGALES

TRANSFERT DE SIEGE SOCIAL

MODIFICATION DE L’OBJET SOCIAL

AVIS DE LIQUIDATION

AVIS DE CONSTITUTION

Eurl CARRE VICHYAu capital de 200 €

29 rue Henri IV – 33000 BordeauxSiren 509 847 026 RCS Bordeaux

Rectificatif à l’annonce parue le 15 mai 2014 dans le journal N° 2046 du 15 mai 2014Aux termes d’une AGE en date du 31/12/2009, l’associé unique a :- approuvé les comptes définitifs de liquidation- déchargé Mickael Gachet de son mandat de liquidateur- donné à ce dernier quitus de sa gestion- a constaté la clôture de la liquidation à compter du jour de ladite assemblée.La société est radiée du RCS de Bordeaux

Le Liquidateur,

SARL BERNU 715SARL au capital de 4 000€

Siège social : 32 rue du 144ème R.I33000 Bordeaux

752494294 RCS BordeauxAux termes des délibérations en date du 23/04/2014, l’AGE a décidé de transférer le siège social et de modifier l’objet social de la société.Conformément aux dispositions légales les nouvelles mentions suivantes sont publiées :Article 2 : Objet social : l’objet social est : « Bar à huîtres, vente sur place et à emporter. Snack. Vente de vin. Cuisine à domicile. »Article 4 : Siège social : le siège social est fixé 4, impasse des vignes, les Loges, 17240 Saint Fort sur Gironde.Mention faite au RCS de Saintes

Pour avis, Le Gérant

Avis est donné de la constitution de la SARL CECSiège social : 55 cours de la Marne 33800 BordeauxObjet : Négoce, fabricant, import/export, de consommables informatiques, et tous autres produits et matériaux manufactu-rés, semi-finis ou matières premières.Capital : 1 000€Durée : 99 ansGérant : M. Laurent Karcenty demeurant 55 cours de la Marne 33800 BordeauxImmatriculation au RCS de Bordeaux

Pour avis,

Les néo-réactionnaires sont généralement nationa-listes. Le nationalisme est la perversion d’une dispo-sition parfaitement honorable que l’on peut appeler le sentiment national, c’est-à-dire la perception de l’appartenance à une société comportant un certain nombre de réguralités, habitudes, modes de vie et symboles communs que l’on nommera une nation. Le sentiment national est un évidence qui se vit, quand le nationalisme enjoint et caporalise. Une nation ne saurait être conçue comme immuable et sa culture commune s’enrichit sans cesse d’apports successifs, soit par l’adoption de nouvelles populations, soit par l’importation de coutumes étrangères et, pour prendre un exemple banal, le kebab et le hamburger font doré-navant partie de cette culture commune. Ouvert, le sentiment national peut néanmoins, dans certaines circonstances, susciter des mobilisations y compris violentes et pour le meilleur : les Soldats de l’An II, les partisans de la Résistance française, les patriotes vietnamiens vainqueurs de deux puissances, les mou-djahidines de l’Indépendance algérienne... Ce combat est toujours défensif.

A l’inverse, le nationalisme est l’expression de ce qui se veut une supériorité, ce qui va attiser le chauvinisme, la xénophobie, l’expansionnisme. La supériorité raciale a toujours été un argument du nationalisme, que ce soit avec le colonialisme ou le nazisme. Le nationalisme exalte ce qui serait une « identité » dressée contre les autres identités nationales, figée et construite une fois pour toutes par une série de mythes fondateurs dont on feint de croire à la réalité. Le nationalisme exclut, tranche, rejette au nom d’un arbitraire culturel sté-réotypé. Il se veut un unanimisme national gommant la luttes des classes pour le plus grand bénéfice des dominants. C’est tout le sens de la célèbre apostrophe d’Anatole France à propos de la boucherie de 14-18: « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ! » Tout ce qui ne participe pas de cet unani-misme est anathémisé sous l’expression d’anti-France que l’on retrouve dès l’affaire Dreyfus puis sous Pétain et comme invective favorite de Michel Debré, premier ministre de De Gaulle, pour ostraciser les opposants à la guerre d’ Algérie. On croit alors faire savant en parlant de « caractère national ». Avec sa clairvoyance habituelle -et qui nous manque tant- Pierre Bourdieu avait réfuté cette idée aussi mal fondée que la soi-disant « psychologie des peuples » où Gustave Le Bon voyait « l’âme de la race » : « La notion de caractère national, dit Bourdieu, qui était très à la mode au XIXème siècle, apparaît en fait comme la simple ratification de sté-réotypes nationaux, de préjugés nationaux, elle est à balayer complètement de l’espace théorique, c’est une forme de racisme à peine sublimé » (Cours au Collège de France du 5 décembre 1991, dans Sur l’Etat, Seuil-Raisons d’Agir, 2012, p.549).

Le « caractère national » a besoin d’être enluminé, des pseudo-historiens vont s’y atteler sous les espèces du « Roman national » dont ils seront les chiens de garde. On parle aussi « d’historiens de garde » qui sont moins des historiens que des compilateurs ne retenant que ce qui peut alimenter la légende d’une France éternelle ! Le chef de file en est l’intarissable M. Max Gallo qui se propose de « célébrer les racines chrétiennes de la na-tion, de voir l’histoire de France comme une réalisation providentielle et la nationalité comme un acte de foi » (www.leshistoriensdegarde.fr). La Traite négrière, par exemple, fait tache dans ce panorama enchanté, on la minimisera ou on évitera d’en parler ; M. Pierre Nora, dans ses Lieux de mémoire (Gallimard, 1997), l’ignore totalement ; un vague député UMP entend la relativiser en la comparant aux agissements de la secte Boko Haram ! M. Gallo fait actuellement dans la « décadence » et martèle une pub pour un ouvrage alarmiste où une prétendue décadence de l’Occident serait comparable à la chute de l’Empire romain ! Bref, Goths et Ostrogoths sont sous nos remparts... Avec ses gros sabots, M. Zemmour illustre le propos : « Les grandes invasions d’après la chute de Rome sont désor-mais remplacées par des bandes de Tchétchènes, de Roms, de Kossovars, de Maghrébins, d’Africains qui dévalisent, violentent, dépouillent ». Quelle différence -le talent en moins- avec « l’invasion youtre » que cra-chait un certain Louis-Ferdinand Céline ?

Nationalisme et « historiens de garde »

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

Le 8 mai dernier la présence d’une élue du Front National devant le Caveau des Fusillés au cimetière de la Chartreuse à Bordeaux, et son intention de participer au dépôt d’une gerbe au nom de la Municipa-lité a provoqué une réaction justifiée de participants à cette commémoration.Si, bien sûr, chacun a la liberté de participer à quelque com-mémoration que ce soit, et si l’honneur à rendre aux Résistants et Patriotes fusillés par les nazis n’appartient à personne en par-ticulier, le Comité du Souvenir des Fusillés de Souge tient à vous faire part de son indignation devant une telle duplicité.- Cette élue, représente un parti dont le fondateur s’est permis des jeux de mots (camp de concentration=détail de l’his-toire, Durafour-crématoire) lais-sant poindre une sympathie à peine voilée au régime nazi et un déni de la Shoah,- Cette élue, appartenant au même parti que le maire de Villers-Cotterêts refusant de participer à la commémoration de l’abolition de l’esclavage,- Cette élue, membre d’un parti dont l’ambiguïté des positions aujourd’hui n’efface pas, au nom

d’une « préférence nationale », l’attitude d’exclusion de l’autre, de l’étranger, comme sous le nazisme le rejet du juif comme du tzigane, du communiste, du gaulliste, du socialiste, du résistant, du franc maçon, de l’homosexuel, - Cette élue, n’avait pas, à nos yeux, sa place en tant que re-présentante de la municipalité devant une stèle qui au delà des noms des bordelais Paul Peyrat ou René Mellier, évoque aussi bien Albert Lautman ou André Levy que Léopold Robinet fusil-lés à Souge pour leurs idées, leurs actions de Résistance.Nous n’osons imaginer un seul instant que vous avez demandé à cette élue de vous représenter et espérons qu’à l’avenir, vous ferez tout ce qui est en votre pouvoir, pour éviter qu’elle se pare de la représentation de la Ville de Bordeaux.Pour notre part, au nom des Familles de Fusillés et des orga-nisations qui composent notre Comité nous serons vigilants et dénonceront de pareilles impos-tures.Recevez Monsieur le Maire, nos respectueuses salutations.

Le Président, Georges DUROU

D’origine nigériane, la famille Ainidi vit en France depuis 2011. Victime de violences, elle a fui avec ses deux enfants, accueillie pendant deux ans dans un camp de réfugiés où ses deux filles n’ont pu être scolarisées. Aujourd’hui elles sont étudiantes au lycée Vaclav Havel à Bègles et au lycée hôtelier de Talence. Les deux derniers, de 3 ans et 11 mois sont nés en France, bénéficiant du droit du sol.Menacée par une obligation de quitter le territoire français (OQTF), cette famille a reçu le soutien d’élèves, d’enseignants, de parents d’élèves et du proviseur du lycée, d’associations (RESF, Delaba & Dissi), du maire et d’élus béglais (verts, PS, commu-nistes, PG), ainsi que du conseiller général J.J. Paris et parrainée le 18 avril dernier.Le tribunal administratif estimait

que la famille pouvait se reconstruire et les enfants suivre leur scolarité dans leur pays d’origine alors que la maman a été victime, volontairement visée et blessée aux deux jambes au cours d’un affrontement qui a tué un parent considéré comme un religieux trop modéré. Le conseiller général a interpellé le Préfet sur les risques d’un retour dans une région du Nigeria soumise aux attentats, à la grande crimina-lité et en particulier d’enlèvements comme l’actualité l’a montré avec 187 écolières enlevées et un attentat qui aurait fait au moins 75 morts et 141 blessés. Le sort de ces élèves enlevées dans le Nord du pays reste à ce jour incertain.« Refuser leur asile en France c’est leur refuser un avenir serein, tant aux deux jeunes filles qu’aux deux petits nés en France et leurs parents. Remar-

quées pour leur investissement dans la vie scolaire et les études, Rofiyat et Rashidat ne veulent pas revivre les violences et la peur. Elles sou-haitent vivre en France, poursuivre leur scolarité en France. Les parents souhaitent avoir le droit de travailler ici, pour se prendre en charge dans la dignité. » a souligné le vice-président du conseil général dans un courrier au Préfet dont les services ont traité en urgence le droit d’asile pour raisons humanitaires.Le week-end dernier, dans le village associatif de la Fête de l’Humanité, les deux sœurs ont participé à l’ani-mation dans le cadre de l’initiative du Secours populaire « copains du monde ». Des solidarités partagées, voilà un exemple concret d’une Europe de l’Humain d’abord !

RESF 33Soirée de soutienSamedi 31 mai 19h Quais St Michel19h : parrainages républicains de six familles d’enfants scolarisés21h30 : bal avec le Folk’Gang Amadeus

8 mai à BordeauxLettre du comité des fusillés de SougeGeorges Durou écrit à Alain Juppé

Solidarités partagéesL’Europe que nous voulons