nouvelles n° 2036

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Jeudi 6 mars 2014 - N° 2036 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2036 du 6 mars

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Page 1: Nouvelles N° 2036

Jeudi 6 mars 2014 - N° 2036 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 6 mars 2014

Des partis de gauche ont pré-senté, le 27 février, à Villenave d’Ornon, leur projet 2014-2020 pour la métropole bordelaise. Vincent Feltesse, président de la Cub, Alain Anziani, président du groupe socialiste et apparen-tés, Max Guichard, président du groupe communiste, Gérard Chausset, président du groupe EELV et Jacques Guichoux, représentant du PRG, ont signé ce texte qui définit les grandes priorités pour le mandat à venir. Ci-dessous l’intervention de Max Guichard pour le groupe communiste.Avec mes quelques années de route, j’ai eu l’occasion de signer des accords, et, chaque fois, si je pensais que c’étaient de bons accords, j’avais souvent un arrière goût du verre à moitié plein donc avec l’autre à moitié vide !Aujourd’hui je ne dirais pas que le verre est trop plein, mais bien rempli et avec un contenu de grande saveur.Et sur ce contenu, c’est l’ensemble des communistes qui y donnent un avis favorable même si, en même temps, nous avons des débats stratégiques tout à fait normaux.Par exemple, la question posée était de savoir si c’est maintenant ou après le premier tour qu’il nous faut signer cette plate-forme ?Nous avons choisi le « mainte-nant » pour plusieurs raisons. Nous ne nous retrouvons pas, avec nos partenaires de gauche, autour d’un simple accord mais d’une plate-forme pour le mandat à venir, et donc un document de propositions et d’engagements à porter à la réflexion de l’appréciation de nos concitoyens, électeurs du 23 mars prochain.C’est donc bien d’un enjeu poli-tique et démocratique qu’il s’agit et que nous mettons en transparence

à l’appréciation de nos populations.Et dans ce cadre les communistes et leurs candidats qu’ils soient en liste de rassemblement avec le PS et les Verts ou en Front de Gauche, vont pouvoir dans ce débat s’appuyer sur des idées des engagements qui sont le plus souvent le prolongement de leurs combats depuis de nombreuses années.Je n’en citerais que quelques-uns, pour ne pas faire long, mais qui symbolisent l’utilité des élus communistes au sein de nos ins-titutions :• Les déplacements, notamment

avec le bouclage de la ligne de ceinture ferrée, avec un tram-train, le fret et le fleuve prenant une dimension nou-velle dans cette mobilité.

• Le logement, avec un objectif de 50 % de logements sociaux à partir des situations locales.

• L’emploi où l’on retrouve un combat mené par mon ami Vincent Maurin avec le REFIT sur les bassins à flots.

• Le développement des services publics de proximité y compris dans la gestion directe des ser-vices réalisés par cette future métropole.

• Les finances publiques avec une intervention régulière auprès des banques au travers de confé-rences bancaires

• Des tarifs sociaux au plus près des capacités des mé-nages souvent en grandes difficultés.

• Le développement de l’Uni-versité et de la recherche en la protégeant des appétits des grands groupes privés.

• Le rôle de l’Etat dans un redéploiement de ses aides, de ses responsabilités envers les collectivités territoriales.

• Le refus que cette future métropole s’engage dans un cadre d’austérité.

• Enfin, peut-être le plus impor-tant, le rôle réaffirmé de la commune…

Sans doute, ce qu’il y a encore de plus dominant dans cette plate-forme c’est ce qu’il n’y a pas de visée de concurrence et de compétitivité, laissant place à la coopération avec nos voisins proches et plus lointains.Oui, donc, une plate-forme plei-nement de gauche au seul service de nos populations et non de la finance. Une plate-forme qui permet le rassemblement citoyen, au cœur de la stratégie des com-munistes qu’ils soient engagés dans de nombreuses listes de ras-semblement avec le PS et les Verts, ou engagés dans les listes du Front de gauche comme à Bordeaux avec Vincent Maurin, ou à Bègles avec Christine Texier.Une plate-forme que nous ne jugeons pas comme complètement aboutie, qui pourra, au fil des semaines, des mois, des années à venir, s’enrichir des idées et pro-positions citoyennes.En fait, il y a un seul perdant avec cette plate-forme : c’est Alain Juppé, qui n’est pas que l’actuel maire de Bordeaux, mais aussi un important dirigeant de l’UMP, dont le programme proposé fait froid dans le dos.Un seul chiffre : alors qu’au-jourd’hui il nous est proposé une réduction de 50 milliards de dépenses publiques, que nous récusons totalement. Car cette plateforme, aussi bien soit elle, ne cache en rien nos divergences sur la politique nationale menée, notam-ment aujourd’hui avec le pacte dit « de responsabilité ». Donc avec la droite, ce sont 120 milliards de réduction proposés, soit la fin programmée des services publics ! Cela, il le cache aux bordelais, qui seront, eux aussi, victimes de ce désastre, si par malheur la droite revenait au pouvoir nationalement et à la CUB.Les communistes s’engagent donc dans ce combat pour une gauche rassemblée avec l’identité affirmée de toutes ses composantes pour qu’elle reste majoritaire à la CUB autour de valeurs de justice et de progrès, telles que cette plate-forme nous y engage.

ACTUALITÉ

Plus de 500 manifestants étaient rassemblés, place Bey Berland à Bordeaux, contre le projet de suppressions du régime spécial d’allocations chômage des inter-mittents du spectacle, alors que dans ces professions, la précarité est la règle.« Courir pour les 507 heures » était le thème de ce rassemblement qui a reçu le soutien de Jean-Jacques Paris, conseiller général et Vincent Maurin, conseiller municipal et conseiller communautaire com-muniste.À Paris, ce jour-là, intermittents, intérimaires, chômeurs et salariés, refusant de rester en coulisses dans la négociation sur l’assu-rance chômage, ont spectaculaire-ment fait irruption dans le débat.

7 000 manifestants ont convergé l’après-midi.Le 12 mars est organisée l’opéra-tion « Je marche pour la culture » pour la Région Aquitaine. Un premier rendez-vous est donné à 10h à la DRAC, rue Magendie, à Bordeaux. Une assemblée générale aura lieu dans la DRAC avc un état des lieu de tous les secteurs : édi-tions, bibliothèques, musées, plas-ticiens, galeristes, théâtre, danse, audiovisuel, cinéma, musiques actuelles, musiques classiques, fonction publique territoriale... Salariés, employeurs, artistes non salariés, collectifs de précaires et chômeurs. A 11 h 30, une marche rejoindra la mairie de Bordeaux, suivie d’un pique nique au siège de la Région.

Les postiers de la plateforme de préparation et de distribution de courrier de Saint-Médard-en-Jalles ont voté la reprise du travail à 15 voix contre 13, en assemblée générale le 1er mars, au terme de 6 jours de grève.Lors des négociations du vendredi 28 février, à la Direction de La Poste à Bordeaux, des avancées ont été proposées : comblement de 3

positions de travail dont la trans-formation d’un CDD en CDI à temps plein sur place, recrutement d’un agent supplémentaire pour l’activité colis, compensation de la charge de travail supplémentaire effectuée, amélioration des rela-tions entre agents et hiérarchie. Si la grève a pris fin, la mobilisation pour gagner d’autres titularisations semble toujours à l’ordre du jour.

Par un article du Projet de loi sur la démocratie sociale qui pour-rait être soumis au Parlement au printemps 2014, le gouvernement entend supprimer les élections prud’homales prévues fin 2015. Faisant fi du débat démocra-tique, il serait autorisé à procéder par ordonnance pour remplacer l’élection au suffrage universel des conseillers Prud’hommes par un mécanisme les désignant sur la base de la nouvelle mesure de la représentativité syndicale.La CGT appelle au retrait de cet article. « La suppression de l’élection des conseillers Prud’hommes au suf-frage universel est une attaque à la

citoyenneté, un déni de démocratie », déclare le syndicat.L’organisation est favorable à une simplification de l’organisation des élections prud’homales, « pour rendre ce scrutin plus mobilisateur, plus efficace, plus moderne et moins onéreux ». Mais elle refuse la sup-pression « du seul scrutin qui permet à tous les actifs, privés d’emploi et précaires de faire entendre leur voix et d’avoir le droit à la citoyenneté dans le monde du travail ! »La CGT relance une campagne de pétition nationale : « L’élection des conseillers Prud’hommes : Je signe pour ! ».

Paroles des communistesPlate-forme de la métropole bordelaise 2014/2020

Assurance chômageLa mobilisation s’élargit

Plateforme de préparation et de distrib de courrierFin grève satisfaisante àSaint-Médard–en-Jalles

Élections prud’homalesLa CGT relance une campagne pour la défense du scrutin

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Les Nouvelles 6 mars 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

8 mars 2014 et toujours pas l’égalité !

Il y a 70 ans, le 21 avril 1944, grâce à l’im-pulsion du ministre communiste Fernand Grenier, les femmes obtenaient le droit de voter, d’êtres élues, de prendre toute leur place dans l’espace public, d’exercer le pouvoir à égalité avec les hommes, près d’un siècles après eux.

Aujourd’hui, nous pouvons être fières du chemin parcouru. En luttant pour de nou-veaux droits, les femmes ont fait progresser toutes la société.

Bien des luttes restent cependant à mener. Dans un contexte économique et social ca-tastrophique, les femmes sont encore une fois les premières touchées : elles servent de laboratoire au patronat pour accentuer la précarité, elle subissent de plein fouet la montée du chômage et des bas salaires. Nous le savons, la bataille pour l’égalité ne se gagnera pas sans l’égalité salariale. Alors que nous poursuivons cette lutte dans l’entreprise, ne laissons pas le terrain des libertés et des droits des femmes aux tenants d’un ordre moral régressif et dan-gereux.

Partout en Europe, les droits et libertés, gagnés au prix de longues luttes, sont remis en cause par les mouvements réactionnaires. En Espagne, c’est le droit à l’avortement, la liberté de disposer de son corps qui est menacé. En France, droite et extrême déversent jusque dans les rangs de l’assemblée nationale leur conception rétrograde de la femme. En pleine campagne municipale, chaque parti se félicite de la parité ce qui est une chose en soi mais qu’en est-il du quotidien des revendications des femmes ?

Car la lutte des femmes est ancrée dans les luttes au quotidien. Mener la bataille pour l’égalité entre hommes et femmes, c’est la transcrire dans tous nos actes quotidiens.Les Villes doivent s’emparer de la question et se doter de nouveaux moyens : dévelop-per les services publics, renforcer l’accès des femmes, parents isolés, au logement social, créer de nouveaux moyens pour lutter contre les violences faites aux femmes avec notamment la mise en place d’un accompagnement social et juridique aux victimes.

Du local au mondial, les communistes par-ticipent aux luttes, sont à l’initiative, pour libérer la sociétés des discrimination et des inégalités sexistes. À quelques jours des élections municipales, nos candidat(e)s, futurs élu-es se mobilisent pour faire avancer l’égalité entre les femmes et les hommes dans leur communes.

8 marsJournée de lutte et de rassemblementIl n’est jamais inutile de le rap-peler, le 8 mars est une journée qui célèbre le long combat, les nombreuses luttes des femmes pour leurs droits, leurs libertés, l’égalité. 2014 est aussi l’année du 70e anniversaire du droit de vote des femmes. Le 8 mars demeure une journée de lutte. Plusieurs initiatives se déroulaient cette semaine, débat, diffusion de documentaires… Samedi, une manifestation à l’appel de l’intersyndicale aura lieu à Bordeaux.Il est de coutume pour les militants communistes en Gironde d’offrir un œillet rouge aux femmes, le 8 mars. « Le 8 mars doit être un grand moment de mobilisation de toutes et de tous en faveur de l’ égalité entre les femmes et les hommes, déclarait lundi la fédération de Gironde du PCF. Comme chaque année, nous irons cette semaine à la rencontre de la population dans les quartiers, devant les entreprises, les écoles, etc., munis d œillets rouges afin d’inter-peller le plus grand nombre sur la question de l’ égalité. »Une initiative que fait sienne, chaque année, Christine Texier, tête de liste Front de gauche à Bègles, « beaucoup de Béglaises ont

souffert mais se sont rebellées et orga-nisées, explique-t-elle. Je suis fière de ces amies et de tous ces militants. J’offre l’œillet rouge de l’espoir à toute la nouvelle génération qui ne se résigne pas ». Au cours de la semaine, deux conférences : « Le sexisme dans le milieu étudiant », avec le Centre Émile Durkheim, et « Le droit à l’avortement », avec le Planning famillial et Sophie Elorri, et une projection du film : « Les femmes du bus 678 », dans le cadre de la Semaine du Féminisme. Cette semaine d’action d’ampleur natio-nale était organisée par l’Union des étudiants communistes pour « réaffirmer auprès des étudiants la nécessité du combat féministe », « dans une société et un contexte qui ne s’y prêtent que trop : remise en question du droit à l’avortement, harcèlement sexuel à l’université, chantage aux notes, violences en tout genre, etc. ». Un communiqué commun CFE, CGC, CFDT, CFTC, CGT, FSU, Solidaires et UNSA, pro-pose « En 2014, faisons de l’ égalité professionnelle une réalité ! ». « Nos organisations sont engagées depuis de nombreuses années dans la lutte pour l’ égalité entre les femmes et les hommes, indique le communiqué

du 3 mars. Cette égalité dont l’ idée même est aujourd’hui, dans le débat public, l’objet de remises en cause que nous dénonçons. »« L’accès à l’emploi est un moyen d’ émancipation et d’autonomie déterminant pour les femmes. Notre engagement a notamment débouché sur plusieurs accords dans le privé comme dans la fonction publique. Cependant, nous rencontrons de grandes difficultés pour mettre en œuvre ces accords, notamment du fait de l’ insuffisance de l’ évaluation et des sanctions. La négociation sur les questions d’ égalité profession-nelle et de classification reste très insuffisante dans les entreprises, les branches et la fonction publique. » Nous reviendrons, dans un pro-chain numéro, sur la longue liste de proposition des syndicats pour l’égalité professionnelle. L’inter-syndicale, à Bordeaux, appelle à une manifestation, samedi 8 mars, à 15h, place de la Victoire.Enfin, le Collectif bordelais pour le droit des femmes organise un débat à 17h30 sur l’IVG, « Quels enjeux pour les femmes ? », au centre Hâ 32 , 32 rue du Commandant Arnould à Bordeaux.

Cette année célèbre un très bel anniversaire : les 70 ans du droit de vote des femmes en France, très récent à l’échelle de l’Histoire, pour accéder à une citoyenneté pleine et entière !Le 8 mars, journée internatio-nale des droits des femmes, sera une étape dans les mobilisations contre toutes les formes de discri-mination, de domination et leurs violences, comme on le voit en Espagne où le droit des femmes à une maternité choisie est menacé. En étant solidaires des résistances des femmes, ici et dans le monde entier, en étant actifs pour recon-quérir des droits et en gagner de nouveaux, ensemble, hommes et femmes, nous faisons progresser toute la société en combattant tous les obscurantismes et les dérives

dangereuses pour les libertés.Aujourd’hui, dans un pays dé-veloppé comme la France, les femmes sont, avec les jeunes, les plus touchées par la précarité et les bas revenus : 40% des femmes ac-tives sont des travailleuses pauvres, 30 % occupent un emploi à temps partiel , il y a toujours 27% d’écart de salaire entre les femmes et les hommes et 40% sur les pensions de retraite.Il y a donc beaucoup à faire afin d’obliger tous les employeurs à respecter la loi, pour exiger les hausses de salaires dans le public comme dans le privé et des pen-sions revalorisées. Beaucoup à faire aussi pour le développement de services publics qui favorisent l’accès à la santé,

l’éducation, la formation et l’em-ploi, et développer une carrière professionnelle compatible avec la vie sociale et familiale.De ce point de vue, un effort considérable est à opérer pour mul-tiplier et rendre accessibles à tous des services publics d’accueil pour la petite et moyenne enfance, y compris en permettant aux parents de choisir l’accès à l’école dès 2 ans en classe maternelle adaptée avec les personnels nécessaires.Nous savons que les moyens existent mais ne sont pas orientés pour que ce 21ème siècle ne soit pas celui de toutes les régressions mais celui de l’épanouissement d’êtres humains libres et égaux en droits.

Christine Texier, tête de liste Front de gauche à Bègles

Sophie ElorriResponsable « Droits des femmes »

du PCF GirondeMembre du Comité national

Point de vue de candidateEn marche vers l’égalité et les libertés

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4 • Les Nouvelles 6 mars 2014

DES LOGEMENTS PARTOUT ET POUR TOUS

« Chacun, à un moment de sa vie, est à la recherche d’un logement; pour soi et pour sa famille, pour ses parents, pour ses enfants. Préoccupation passagère pour les uns, la situation est drama-tique pour d’autres. » C’était par ces mots que la Fondation Abbé Pierre introduisait son appel à la « mobilisation générale pour le logement », en amont des élections présidentielle et légis-latives de 2012. Une alerte avec, à l’appui, des chiffres, brutaux : 685 000 citoyennes et citoyens français sont sans domicile fixe, 85 000 vivent dans des habitats de fortune. Pour les autres, le logement est devenu le premier poste de dépense : 25,7% du budget moyen d’un ménage en France.C’était en 2011. Depuis, les effets de la crise économique se sont fait sentir, sur ce même budget des ménages, pas sur celui des actionnaires. Matraqué par les hausses d’impôts, subissant des salaires gelés, chacun gère son budget, subissant aussi des aug-mentations sans précédent. En 10 ans, les loyers du secteur privé ont augmenté de 50 % et les prix de vente ont doublé.Résultat dans notre région, ce n’est pas 25% mais 39% du budget du ménage que les allocataires de la CAF doivent débourser pour s’abriter. En Gironde, 60% des ménages ne peuvent pas mettre plus de 600 euros dans un loyer mensuel pour un T3. À ce tarifs-là, autant dire que l’agglomération bordelaise ne fait pas l’affaire. Pour se loger sans se ruiner, il faut s’éloigner. Dans son texte de plate-forme commune, le PS, Europe-Ecologie Les Verts et le PCF parlent d’une « ceinture de pauvreté » en cours de constitu-tion autour de la CUB. Ceinture constituée sur les ruines de terres agricoles livrées aux appétits des promoteurs immobiliers. Ici, les communes se débrouilleront pour faire suivre les services publics, les

lieux d’accueil de la petite enfance. Et les habitants se paieront les hecto-litres de diesel nécessaires pour survivre aux bouchons du soir et du matin. Quand l’injustice sociale rencontre, toujours, l’aber-ration environnementale...50 % de logements vraiment sociauxC’est pour lutter contre cette injus-tice et ces aberrations que les élus communistes de l’agglomération ont bataillé dur (voir ci-contre), pour que la CUB adopte de nou-velles ambitions en matière de logement social. Dès 2011 et la construction du « projet métropo-litain » cher à Vincent Feltesse, ils ont posé sur la table l’exigence de 50 % de logements vraiment sociaux dans les grandes opérations d’aménagement. Une grosse moitié pour réaliser, réellement, le logement pour tous. Car, loin des clichés, quand le plafond exigible pour accéder au logement social oscille entre 2 900 euros (PLAI) et 5 300 euros (PLUS) de revenus pour un couple avec 2 enfants, ce n’est pas du « logement pour les pauvres » mais bien du logement pour tous dont il s’agit. Exit donc, logiquement, le discours sur le risque de création de ghettos.Sauf que les clichés ont la vie dure et les blocages politiques aussi. Si la gauche accepte dans les discours des niveaux maintenant élevés de logements sociaux (jusqu’à 50%, indique la plate-forme commune adoptée le 27 février 2014), les maires ont parfois du mal à passer aux actes. À Bègles, Floirac ou Pes-sac, les hauts niveaux de logements sociaux hérités de l’histoire de ces communes, amène souvent les maires de gauche qui les dirigent à exiger une étrange « mixité sociale » qui met les valeurs à l’envers. À Pessac centre, on a ainsi vu une ZAC afficher 7 % seulement de logements sociaux ; à Floirac, la ZAC des quais n’en comprend que 13 % et la ville de Bègles n’a de cesse de voir son taux de logements

sociaux dégringoler.Mais le véritable blocage, il est évidemment à droite. Sans aller jusqu’à Saint-Aubin-du-Medoc (environ 4 % de logements so-ciaux), il suffit de s’intéresser à Bordeaux pour comprendre que ce camp politique a choisi son camp social. C’est là que l’on manie le mieux le discours sur le « parcours résidentiel » qui est aussi un leitmotiv pour quelques villes de gauche. Cette rengaine-là impose des pourcentages de logements en « accession sociale » plutôt que des logements sociaux. Ce qui amenait la fondation Abbé Pierre à conclure que « la politique du logement apparaît décalée face à certains phénomènes structurants comme l’accroissement de la pau-vreté, en ce sens qu’elle ne les prend pas en compte, comme si le logement était une « île » à l’abri de ces vents contraires et pouvait continuer à fonctionner sur des représentations que la réalité vient défier chaque jour : l’ idée d’un parcours résiden-tiel conduisant au statut envié de propriétaire, la dimension vertueuse de l‘effet de chaîne qui ferait du secteur du logement un continuum de solutions permettant finalement à chacun de se loger... »Mais loin d’être une histoire de continuum, le logement pour tous est aujourd’hui plus que jamais une question de volonté politique et de capacité à se défaire des contraintes imposées par le dogme de la réduc-tion des dépenses publiques. Les moyens ? Une question d’outil...Pour financer la construction de logements sociaux, il faut des moyens. Beaucoup de moyens. Ainsi, la communauté urbaine y consacre désormais 25 millions d‘euros par an. Un financement d’autant plus indispensable que l’État et le conseil général ont sensiblement diminué leur parti-cipation sur l’agglomération. Une véritable politique ambitieuse du logement pour tous nécessite donc un réengagement massif de

la puissance publique.Mais ce réengagement serait peine perdue si elle devait subir la flam-bée ininterrompue des prix du foncier. Raison pour laquelle les élus communistes ont toujours milité en faveur de la création d’un établissement public foncier local (EPFL) qui constitue des réserves et se dote de véritables outils de

lutte contre la spéculation foncière. Seul bémol : le budget de cet éta-blissement ne peut pas être basé sur une taxe supplémentaire sur les ménages. Sur ce sujet comme sur d’autres, l’argent existe, mais pas dans les poches des familles modestes !

Vincent Bordas

Logement pour tous

À la recherche du volontarisme en politique

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Les Nouvelles 6 mars 2014 • 5

DES LOGEMENTS PARTOUT ET POUR TOUS

Insuffisante, la loi Duflot com-porte cependant des outils. Comme le système de décote foncière sur les terrains d’Etat. Outil que les élus communistes de l’agglomération bordelaise ont immédiatement saisi pour exiger de la ville de Bordeaux qu’elle se mette en conformité avec les besoins de ses habitants. À Casteja, pour les élus commu-nistes, c’est 100% de logements sociaux qu’il faut !Interpellés par l’association droit au logement (DAL) sur l’utilisation des outils nés de la loi Duflot, Max Guichard et Vincent Maurin ont très rapidement répondu à l’asso-ciation et interpellé à leur tour le maire de Bordeaux et le président de la CUB. « Nous sommes d’autant plus sensibles à cet appel que nous avons demandé, lors de récents conseils de CUB, que les outils nés de cette loi, et notamment la décote foncière sur les terrains d’Etat, soient rapidement utilisés pour permettre à la CUB de répondre aux exigences sociales en termes de logement, écrivaient-ils. Cela concerne l’aug-mentation du nombre et de la part de construction de logements sociaux, la possibilité de réquisition des logements vides et le rachat avan-tageux de terrains de l’ état afin de construire des logements sociaux. » Et les deux élus communistes de constater « avec plaisir » que leurs interventions « ont déjà permis de faire passer le taux de logements sociaux à 35 % dans certaines opérations, comme Euratlantique. Mieux, les premiers documents du PLU évoquent le taux de 40% exigibles dans toutes les opérations de construction sur la CUB. » On peut ajouter aujourd’hui que la plate-forme commune des forces de gauche, pour le prochain mandat, évoque même 50 % de logements sociaux dans les grandes opéra-

tions d’aménagement.Un site cependant retenait l’atten-tion. « Nous avons récemment appris que les juteuses opérations immobilières, envisagées par la mairie de Bordeaux sur le terrain de l’ancien commissariat Casteja, seraient confrontées à des difficultés juridiques. Quelle opportunité ! Ces terrains, situés dans un secteur fortement déficitaire en logements sociaux, peuvent et doivent y être entièrement consacrés ! À Bor-deaux comme sur l’ensemble de la CUB, la loi Duflot doit devenir autre chose qu’un énième outil de défiscalisation. Il faut s’en servir pour atteindre enfin l’objectif d’un logement accessible pour tous. Pour avoir souvent interpellé le maire de Bordeaux sur ce sujet, nous connais-sons d’avance sa réponse : « Pas de concentration, pas de ghettos sur Bordeaux ! ». Monsieur Juppé sait pourtant qu’un loyer de 600 euros pour un T3 est inaccessible à 60 % des ménages girondins. Combien des logements sortis de ses grandes opé-rations d’aménagement répondent à ce critère ? Nous le disons avec force : ceux qui créaient aujourd’hui des ghettos, ce sont ceux qui excluent du centre-ville 60 %, ou plus, des girondins. »Depuis cette intervention, les services de la CUB ont planché. L’établissement public a même adopté, en décembre 2013, un système de décote foncière sur ses propres terrains. Mais sur Casteja, CUB et mairie plafonnent à 45 % de logements sociaux. Encore insuffisant au regard des besoins, mais aussi au regard du déficit de la ville de Bordeaux en logements sociaux, en particulier dans ses quartiers riches nichés entre place Gambetta et Jardin public.

Dans une tribune récente, les élus à la Communauté urbaine appuyaient la démarche nom-mée « 50 000 logements au-tour des axes de transports en commun ». En y ajoutant des exigences sociales et de qualité élevées.Comment peut-on espérer devenir une agglomération « solidaire, stimulante, sensible, sobre », - pour reprendre les termes du projet métropolitain adopté en conseil de CUB -, et renier à plus de la moitié de sa population le droit de vivre dans un logement décent ? C’est bien la nature de l’enjeu qui est posé aux décideurs de la CUB concernant la politique du logement.Quand en effet, 65% des ménages résidant sur la CUB ne peuvent pas mettre les 600 euros de loyer men-suel que coûte un T3, il convient bien de parler d‘exclusion.Une exclusion qui se traduit de plusieurs manières : par le mal-logement, évidemment. On a, bien entendu, en tête les situations indignes de logement dont les exemples les plus insupportables sont ces camps ou squats dans lesquels des familles entières sur-vivent. Mais l’exclusion, c’est aussi l’éloignement auquel sont contraints de plus en plus de ménages modestes, en particulier les jeunes. Des ménages que l’on relègue loin

des centres-villes, c’est-à-dire loin des services publics et contraints de grossir les bouchons quotidiens pour se rendre à leur travail. Une situation insupportable humainement mais aussi du point de vue social et écologique.C’est la raison pour laquelle le groupe des élus communistes et apparentés soutient la démarche « 50 000 logements autour des prin-cipaux axes de transports collectifs », en souhaitant qu’elle devienne beaucoup plus ambitieuse. Ambi-tieuse socialement d’abord. Car, au regard des chiffres précédemment cités, nous avons l’obligation d’éle-ver nos exigences en nombre de logements vraiment sociaux livrés à chaque grande opération d’amé-nagement. Et si nous maintenons que le seuil de 50 % de logements sociaux dans les grandes opérations serait de nature à rééquilibrer la situation sur l’agglomération, nous apprécions comme une première victoire les 35 % que, à l’occasion du conseil de CUB du 28 sep-tembre, le maire de Bordeaux et le président de la CUB ont accepté d’appliquer. Ambitieuse, cette opération doit aussi l’être en matière de trans-ports. Nous regrettons d’ailleurs de n’avoir pas avoir été suffisamment entendus dans les dossiers du tram ou tram-train que nous souhai-tons voir passer sur le futur pont Bacalan-Bastide et dans celui de la

ligne de ceinture de fer dont nous attendons depuis si longtemps déjà sa revitalisation complète. C’est précisément autour de cette ligne de ceinture que devrait se situer une bonne partie des 50 000 logements.Ambitieuse enfin, ces construc-tions de logements sociaux doivent l’être en terme de qualité. Héritier d’une tradition de soutien à l’inno-vation en matière de logements collectifs, notre groupe politique ne peut qu’être satisfait des idées qui émergent à la suite de la consul-tation des habitants et du travail des groupements d’architectes et urbanistes. Il ne s’agit pas de faire systématiquement plus haut ou plus petit pour « densifier ». Au contraire, il est possible et même nécessaire d’exiger le meilleur pour les ménages qui sont confrontés le plus durement à la crise éco-nomique et sociale. Offrir des terrasses au Grand Parc, permettre à tous d’accéder à un jardin même quand on vit en hauteur, avoir des espaces agréables et vastes… Tout ceci est compatible avec la néces-saire densification du territoire. C’est même la condition de son acceptation.Les élus communistes continue-ront donc à œuvrer en ce sens : pour que la nécessaire densification de l’agglomération soit synonyme de mieux vivre pour les travailleurs et habitants de la CUB.

CUBQuand la qualité doit rejoindre la réponse aux urgences

DuflotDe la loi au combat

5,24€/M2 €/M2

5,40€/M25,62

> Le loyer mensuel par surface habitable

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50 000 nouveaux logements autour des axes de transports collectifs

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6 • Les Nouvelles 6 mars 2014

MUNICIPALES

Présentation de la liste « Bordeaux pour tous »La gauche combative et déterminée

Rencontre avec les candidats Front de gauche à BordeauxQuand la jeunesse s’empare du débat

Dimanche dernier, Vincent Maurin, conseiller municipal sortant, conseiller communau-taire, tête de liste de Bordeaux pour tous, présentait les 61 can-didates et candidats de la liste Front de gauche à Bordeaux.Grand soleil et tapis rouge mais rien à voir avec les paillettes et les faux-semblants de Canne. Après un rendez-vous aux « Capus » (le marché des Capuccins), on est cours de l’Yser, devant le local de campagne du Front de gauche. Fraternité, rires et chansons, en attendant que tous les candidates et candidats soient arrivés pour la photo de famille. On gigotte, on papotte, on s’attend, les uns, les autres. Presque tout le monde est là. On pose puis on rentre se réchauf-fer. L’air est quand même frais. On a apporté de quoi boire et manger. On partage. Ambiance auberge espagnole au Front de gauche.Vincent Maurin prend la parole avec l’énergie qu’on lui connaît et une fierté en plus, dont il ne se cache pas, qu’il revendique même. Il est fier de la liste qu’il est chargé de conduire et dont il présentera, un à un, les 61 candidates et can-didats. Une fierté partagée par l’assemblée qui applaudira, chaleu-reusement, jusqu’au dernier nom.Au Front de gauche, on est fier d’être de la « seule liste qui porte un message clair, antilibéral, anti-aus-térité, un message combatif, rassem-

bleur » dit Vincent Maurin. On est fier de proposer « une politique de résistance au dépeçage des collectivités locales, à la métropolisation qui met en concurrence les territoires ».Il en est convaincu, la liste Bor-deaux pour tous « fait mouche », « chez tous ceux qui aspirent à plus d’égalité, ceux qui luttent pour l’emploi, les salaires, la formation, les services publics, la culture, chez ceux qui n’en peuvent plus de voir monter le Front national, les discours nauséabonds de la droite réactionnaire. »Une liste forte de sa diversité et de sa jeunesseFace au candidat du parti socia-liste, Vincent Feltesse, qui « s’avoue vaincu » à un mois du scrutin et face au maire sortant, Alain Juppé, qui présente « une liste de combat » pour continuer « les privatisations », « la ville à deux vitesses », « la gen-trification », « l’exclusion des plus pauvres », « nous ne démissionne-rons pas », prévient le candidat du Front de gauche. «   Il nous reste 20 jours pour faire connaître la richesse de notre liste, reconstruire l’espoir à gauche et gagner des élus», ajoute-t-il. La diversité de la liste est présentée comme sa force : 27 candidatures du Parti communiste, 12 du Parti de gauche, 7 d’Ensemble, 3 de la Gauche unitaire et 12 candida-tures « d’ouverture ». 44 % des co-listiers sont des syndicalistes, « parfois engagés à un haut niveau »,

précise Vincent Maurin.Il y a des ouvriers, des fonction-naires, des étudiants, des ensei-gnants, des chercheurs, des retrai-tés, des demandeurs d’emplois, des intérimaires, des cadres, des militants associatifs…Et surtout, insiste le candidat, il y a des jeunes. « La moyenne d’âge de la liste est de 47 ans mais de 35 ans pour les 10 premiers », précise-t-il. Juste derrière Anne Druais, nu-méro 2 de la liste, il y a Jérôme Gratchoff, 29 ans, ouvrier de l’aéronautique et Arianne Gallet, étudiante de 21 ans, que Vincent Maurin voudrait bien voir élus. « Ils représentent la jeunesse qui lutte dans les entreprises, qui s’oppose aux politiques d’austérité du gouverne-ment, qui veut une société de justice, de solidarité, d’ humanisme, une jeunesse qui souffre aussi », explique Vincent Maurin.Avec leur diversité, leur jeunesse, leur combativité et leur détermi-nation, il restait donc 20 jours, aux candidates et candidats de Bordeaux pour tous pour faire grandir la résistance, en découdre avec Juppé et sa politique libérale, et porter leur programme. Celui-ci peut être consulté sur : www.bordeauxpourtous.org, « Bordeaux pour tous, le plan ».

Christelle Danglot

Ce 21 Février, 40 jeunes bordelais ont répondu à l’invitation des jeunes communistes à venir ren-contrer le candidat du Front de Gauche de leur ville. Afin d’aborder plus précisément les problématiques liées à la jeunesse, Vincent Maurin était accompagné des plus jeunes candidats de la liste du Front de Gauche et notamment de Jérome Gratchoff.

Ce dernier a développé les pro-positions de campagne relatives au logement, au transport et à l’emploi des jeunes.Après ce bref exposé, les jeunes s’emparent du débat et posent de nouvelles problématiques sur le manque d’activité culturelle en ville, sur les difficultés de dépla-cement la nuit pour les jeunes travailleurs et sur les déficiences en équipement sportif.

Le bilan de la jeunesse est sans appel, cette ville n’est pas faite pour répondre à leurs besoins les plus urgents et il reste quasi impossible de s’y épanouir pleinement. Le transport gratuit, l’emploi indus-triel et les logements sociaux sont aujourd’hui indispensables pour permettre la pleine intégration de la jeunesse à la ville de Bordeaux.

R.S.

LangoiranPrésentation de la liste« Collectif des forces de gauche et citoyennes »Samedi 8 mars à 11hdans la salle du château de Pomarede Autour d’un apéritif

BordeauxRéunion de quartierQuartier Sainte-Croix, le lundi 10 mars à 19hAu New Boudoir, rue TraversanneAvec Vincent Maurin, conseiller municipal sortant, conseiller communautaire, tête de liste Front de gauche et Jacqueline Boyer, enseignante, habitante du quartier, candidate.

GradignanRéunion publiqueLundi 10 mars à 20hA l’EPAJG centre-ville, avenue Jean-LarrieuInformation et discussion sur la ZAC centre-ville.

BordeauxAssise Pour un plan d’urgence des équipements sportifsMardi 11 mars à 19 h 30, local de campagne du FdG, 70, cours de l’YserAvec des syndicalistes, des enseignants et Vincent Maurin, tête de liste du Front de gauche aux munici-pales.

LéognanRéunion publique« Place au peuple ! »Réunion publique du Front de gaucheMardi 11 mars à 20 h 30Au Petit salon des Halles de GascogneAvec les candidats Front de Gauche de la Commu-nauté de Communes de Montesquieu, sur les enjeux municipaux et communautaires.

Carbon-BlancRéunion publiquede la liste A gauche autrementjeudi 13 mars à 18h30, salle Jacques BrelLes candidats présenteront le 3ème volet de leur pro-jet municipal sur les moyens pour le mettre en œuvre (budget et fiscalité locale).

Saint-Louis-de-MontferrandRencontre débat« Avec vous, pour vous »Jeudi 13 mars à 20 h 30Salle Sainte BarbeAvec Jean Chazeau, tête de liste, élu sortant, président fondateur de l’association Vivre avec le Fleuve.

Sainte-EulalieRéunion publique« Ouverte et solidaire »Vendredi 14 mars à partir de 20 h 30Salle des fêtesPrésentation des engagements électoraux de la liste conduite par Michel Blanchard.

BèglesDébat publicPetite enfance/JeunesseVendredi 14 mars 19hsalle Joliot-Curie à Bègles

AGENDA DES COMMUNES

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Les Nouvelles 6 mars 2014 • 7

MUNICIPALES CARNET

LibourneAssemblée citoyenne du 25 février sur les rythmes scolaires !

SOUSCRIPTION 2014

Je verse ……………………………… € (ma remise d’impôt sera de 66% de ce montant)

Nom-Prénom ………………………………………………

Adresse ……………………………………………………

………………………………………………………………

Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

Souscription Elections 201440 000 € en GirondeIl ont donné un total de 830 €

GAY Jean-André, BordeauxLAPEBIE René, SallesVEGA Marie, BordeauxBordas Françoise, BèglesLABARTHE Françoise, BèglesDUPART Nicole, BèglesTRELY Annie, BèglesROCHETTE Françoise, BèglesELORRI Mireille, Bordeaux

RIOLS Jean, MérignacBLANCO Anette, Carbon BlancZAMBON Laeticia, Carbon BlancMARCONNET Frédéric, Carbon BlancGOMBAUD Julienne, Carbon BlancDUPRAT Jacques, BordeauxHENRIOUX Marie-Josée, BordeauxTREILLE Jean-Yves, BordeauxFORTIN Lucien, Rive Droite

Une photo célèbre de « Alose de fuego » transmise par l’associaiton « Les Gavès », ses amis, qui ont exprimé leur tristesse et lui ont rendu « un dernier hommage », mardi, au cimetière de Saint-Pierre-d'Aurillac.

Il y a des semaines comme ça ou la vie nous renvoie de terribles nouvelles. Pascal Albizu, notre camarade, Bizu, a été emporté vendredi dernier au lendemain de notre dernier adieu à Pepe Ruiz.En quelques jours nous perdons deux grands militants. Bizu était un des piliers de notre fête fédérale et de notre stand à la fête de l'Huma Paris. Il en était, avec d'autres, l'âme vivante et tonitruante.Bizu était un militant, un com-battant. Communiste, syndica-liste, il aura contribué à la vie de nombreuses organisations dont le Parti bien sûr et aussi l'Apeis. Il était aussi dans l'ombre de nombreux festivals populaires. Électricien, artificier, poète, il était un artiste parmi les artisans.

Uzeste, Musiques à Pile, Terres de couleur en Ariège, et puis Les Fifres, St Macaire, St Pierre et Langon seront cette année dif-férents des éditions précédentes.Bizu avait choisi le statut d'inter-mittent, de travailleur, d'homme libre, avec une intransigeance rare. Il avait choisi de jouer avec le feu, partout, par tous les temps, et tout le temps, imaginant des créations pour tous les publics. Il défendait le spectacle vivant, la culture pour tous, populaire, de qualité. Bizu était un passeur d'émotion et de savoirs, de combats. Il trans-mettait au public et à des jeunes sont métier, son engagement, sa passion.Cet été, en commençant par la fête de l'Huma Gironde, nous serons nombreux partout à lui rendre hommage, car il nous manquera. Ses coups de gueule légendaires, sa mauvaise humeur, ses éclats de rire, son camion, sa générosité.Nous perdons tous un ami, un camarade, un frère. J'adresse à ses parents, à sa famille et ses amis de partout le soutien de la fédération de la Gironde du PCF.Salut l'artiste.

Sébastien Laborde, secrétaire départemental du PCF

C’est à l’initiative de la section PCF des Rives de Dordogne, qu’une importante assemblée citoyenne a appelé la population à débattre de la mise en œuvre des rythmes scolaires sur la commune. Si l’organisation de la soirée, en pleines vacances scolaires, a été difficile faute de disponibilité de salle voire d’engouement de la part de la municipalité, cela n’a pas empêché au total une large diffusion de l’invitation (organisa-tions syndicales comprises) et une excellente tenue du débat.Le maire, les adjoints municipaux à l’éducation et jeunesse, voire aux finances pourtant en campagne aux côtés des camarades de la section auraient été bien inspirés de s’engager dans cette discussion. Imposée par décret sans les moyens afférents et sans un souci de cohé-rence nationale, la réforme fait encore l’objet de polémiques et c’est l’un des thèmes forts de l’actuelle campagne municipale. En tout cas, il n’est pas absente des programmes divers et (a)variés portés par les listes de droite. Et des milliers de foyers libournais sont quand même concernés par le sujet ! Au Front de gauche aussi la ré-forme des « rythmes » et de l’Ecole fait débat ! Mais avec un tout autre objectif, celui de lutter contre le décrochage et l’échec scolaire, en grande partie conséquence

des inégalités sociales que vivent les familles, à Libourne comme ailleurs.Ce fut donc Jean-Louis Arcaraz, adjoint PCF délégué au Sport et à la Prévention qui, seul, brossa le tableau de la prise en charge par la collectivité des activités périsco-laires pour la rentrée 2014. Libourne, c’est plus de 2 000 élèves sur 17 écoles maternelles et primaires qui ont déjà droit à « l’école des sports » le mercredi après-midi. Et, aux côtés des per-sonnels et structures sportives, les services municipaux responsables du social et de l’environnement tout comme les associations libour-naises ont également été associés dans l’organisation, « compliquée», de cette réforme.

Alors, oui s’il faut une réforme pour plus de temps scolaire et éducatif, les communistes y sont favorables, mais avec un vrai et durable soutien financier de l’Etat. Les 60 000 euros prévus pour Libourne sont nettement insuffisants au regard des 250 000 nécessaires chaque année.C’est pourquoi Sébastien Laborde, en tant que responsable du Réseau Ecole du PCF et élu de la com-mune voisine de St-Denis-de-Pile, rappelait aussi le besoin de remettre à plat cette réforme, en travaillant sur la gratuité et la tarification sociale ou encore sur la problématique des classes maternelles. Ce soucis spécifique de l’enfant n’a pas été oublié dans le débat puisque Mme Dieng-Tanquerey, médecin scolaire et syndicaliste s’est employée à rappeler que le rythme en question était celui des 3-11 ans, qui avaient besoin de continuité pour apprendre, en semaine comme sur l’année ! Et au final, un premier bilan, auprès d’élèves qui vivent la réforme depuis septembre 2013, lui fait dire qu’elle est globalement positive pour les grands et beaucoup moins pour les plus petits.Encore faut-il considérer que la situation en ville, à Libourne, avec ses équipements et person-nels compétents, est quand même mieux engagée que dans des communes rurales du fin fond du Libournais qui vont se débattre avec peu de moyens matériels et humains. Et que parents, en-seignants, collectivités et élèves risquent donc de ne pas avoir sur leur territoire la même qualité de services périscolaires que l’éduca-tion publique et laïque se doit, en tout temps, de garantir à toutes et tous !

E. Fargeaut

Notre ami, notre camarade Bizu nous a quitté

Yvan Barreyre du Puy de Monsegur, membre du PCF, ancien résistant, nous a quitté la semaine dernière. Pierre Augey, maire de Fargues et Roger Léglise de Saint-Pierre d’Aurillac représentait le Parti communiste aux obsèques et ont adressé à la famille, en son nom, les plus sincères condoléances.

Dernier adieu à Yvan Barreyre

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8 • Les Nouvelles 6 mars 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

SOLIDARITÉ INTERNATIONALE

ANNONCES LÉGALES

Rectification pour l’annonce LINEO, il fallait lire pour la dénomination so-ciale : LINEOS

Pour avis,

AVIS DE RECTIFICATION A L’ANNONCE N° 2035 DU 27 FÉVRIER 2014

Par acte SSP du 18/02/2014, il a été constitué une SAS à capital variable ayant les caractéristiques suivantes :Dénomination : LA RECHARGESiège social : 38 rue Sainte Colombe, 33000 BordeauxObjet : vente de produits alimentairesCapital initial : 14 000 €Capital minimal : 10 000 €Capital max : 30 000 €Durée : 99 ansPrésident : M. Guillaume Olivier de San-derval, demeurant 58 rue Judaïque, 33000 BordeauxDirecteur Général : M. RIVET Jules de-meurant 46 rue de la Rousselle, 33000 Bordeaux.Immatriculation au RCS de Bordeaux en cours,

Pour avis,

AVIS DE CONSTITUTION

ELECTRICITE GENERALE SERVICEEURL au capital de 1 500 €

Siège social : 27 bis Avenue Victor Hugo

33560 Carbon BlancSiret : 52980867700015 RCS Bordeaux

Aux termes d’une AGE du 28/02/2014 l’associé unique a décidé la dissolution anticipée de ladite société qui subsis-tera pour les besoins de la liquidation jusqu’à clôture. M. Rachid Najib, demeurant 27 bis Ave-nue Victor Hugo 33560 Carbon Blanc est nommé liquidateur. Le siège de la liquidation est fixé au 27 bis Avenue Vic-tor Hugo 33560 Carbon Blanc.La correspondance devra être adressée et les actes et documents devront être notifiés à cette adresse.

Pour avis et mention,Le Liquidateur

AVIS DE DISSOLUTION

Par acte SSP en date du 20/02/2014, enregistré au service des impôts des entreprises de Bordeaux le 24/02/2014 Bordeaux n° 2014/437, Case n° 25Monsieur BOUTABAA Saïd, demeurant 14 avenue du Maréchal Leclerc 33700 Mérignac

A cédé àMme AISSAOUI Nadia, demeurant 32 lotissement le Terte des Forges 33370 Fargues Saint Hilaire, un fonds de commerce de magasin d’alimentation générale, comprenant la clientèle, l’en-seigne, le nom commercial, le matériel et le droit de bail, sis 141 rue Judaïque 33000 Bordeaux, moyennant le prix de 36 000 euros.La date d’entrée en jouissance est fixée au 21/02/2014Les oppositions seront reçues dans les 10 jours de la dernière en date des publi-cités légales à SECCCA, 213 boulevard du Maréchal Leclerc 33000 Bordeaux.

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CESSION DE FONDS DE COMMERCE

Nous recherchons des béné-voles, le jeudi de 9h à 11h pour effectuer le pliage de notre heb-domadaire, au 15 rue Furtado à Bordeaux. Renseignements auprès de Lisa ou Cathy au 05 56 91 45 06.

Les NouvellesAppel au bénévolat Les nouvelles ont besoin de vous

Par la voix de son secrétaire national, Pierre Laurent, séna-teur de Paris, le Parti com-muniste français s’est adressé aujourd’hui au président Fran-çois Hollande pour qu’aucune décision de la France dans la crise ukrainienne ne soit prise sans consultation en amont des chefs de partis et des prési-dents de groupe au Parlement. L’Ukraine est sous le feu depuis trois mois d’une lutte sans merci pour le pouvoir de ses oligarchies, toutes plus avides et corrompues les unes que les autres et qui se sont enrichies grâce aux politiques néo-libérales soutenues tant par l’UE que par la Russie.

L’Union européenne, la Russie, les Etats-Unis, par l’intermédiaire de l’OTAN ou directement, ont versé dans la surenchère, la démonstra-tion de force et l’escalade militaire. C’est le peuple ukrainien qui est pris au piège entre la peste et le choléra.

Cette logique a pour toile de fond l’enjeu stratégique que représente l’Ukraine pour les grandes puis-sances qui s’affrontent dans une guerre économique féroce. 70 % du gaz et du pétrole russes tran-

sitent par l’Ukraine, et l’Europe représente 90 % des achats de pétrole russe. Ce n’est pas le retour de la Guerre froide à laquelle nous assistons mais bien à un conflit au sein du G8 entre, d’une part, les États-Unis, appuyés par l’UE et servis par l’OTAN, et, d’autre part, la Russie, pour sauver ou conquérir leur place parmi les puissances mondiales.

À l’instar de l’Allemagne qui met en place un groupe de contact, la France devrait jouer un rôle premier pour se démarquer signi-ficativement de l’OTAN et pour stopper l’escalade militaire. Le but de la France devrait être de contri-buer à un processus qui mène au retrait à terme de toutes les forces militaires étrangères aujourd’hui présentes sur le sol ukrainien.

L’Ukraine ne doit pas servir de « zone tampon » ou de « zone militarisée », unique ou coupée en deux, où Américains, Européens et Russes se jaugeraient sur le dos des Ukrainiens.

La France doit aussi avoir pour objectif premier la mise en place d’un véritable processus démocra-tique en Ukraine permettant au peuple ukrainien de reprendre la

pleine maîtrise de sa destinée.

La nouvelle faction oligarchique aujourd’hui aux affaires projette une élection présidentielle le 25 mai dans une situation haute-ment tendue, où l’extrême droite et les groupes néo-nazis dictent à l’opposition sa ligne politique et font régner la terreur dans le pays.

Ni la France, ni l’UE ne peuvent s’inscrire dans une telle démarche quand il s’agirait au contraire d’aider les forces démocratiques, en butte à la violence de l’extrême droite, à prendre le dessus pour que s’engage un véritable processus de réformes démocratiques, sociales et constitutionnelles. La France devrait appuyer les forces démocra-tiques et progressistes ukrainiennes qui plaident pour que le peuple ukrainien puisse se prononcer par voie référendaire sur les réformes à engager.

Il faut s’extraire de la logique de guerre et de ce tête-à-tête cynique « Occident » - Russie, et dans l’objectif d’appuyer les efforts de l’ONU et de son secrétaire géné-ral qui rencontre aujourd’hui le ministre russe des Affaires étran-gères, la France devrait prendre l’initiative d’appeler à la tenue d’une table-ronde sous l’égide des Nations unies et de son conseil de sécurité réunissant autour de l’Ukraine, l’UE, les États-Unis et la Russie devant trouver un accord de sortie politique de crise sur deux points immédiats : l’arrêt de l’escalade militaire et la mise en place du processus démocratique.

La France, enfin, a une responsabi-lité particulière pour que l’Union européenne revoie de fond en comble ses relations avec la Russie et travaille avec elle à l’élaboration d’une politique de voisinage qui dépasse les tensions et ruptures du passé par la mise en place d’un partenariat de haut niveau fondé sur des échanges économiques, politiques et culturels dans un cadre de sécurité commune qui appelle au retrait des forces armées étrangères de l’Ukraine.

La France doit parler d’une voix qui lui est propre pour la paix et la démocratie.

UkrainePas de décision sans consultationDéclaration du PCF, Paris, le 3 mars 2014

BordeauxSolidarité avec les prisonniers Palestiniens

À l’initiative de Palestine 33, l’UJFP, 90.1 La clé des Ondes et dans le cadre de la Semaine anticoloniale et antiraciste :

Samedi 8 mars 2014De 17h à 23hSalle Son Tay à Bordeaux47 rue de Son tay, tram C – arrêt Belcier

Programme :17h, projection du film Libre dans la prison de Gaza (25 mn, 2012) de Chris Den Hond et Mireille Court, suivie d’un débat avec Moncef Chahed, de l’association France Palestine solidarité ;19h, chansons par la chorale des Amis de l’Ormée ;19 h 30, apéritif et buffet, expo photos Femmes palestiniennes en résistance, présentation du projet l’Arche de Gaza ;20 h 30, concert avec Les Bom-byx du Cuvier, lecture de lettres de prisonnières palestiniennes.

Dimanche 9 Mars 2014, salle Delteil rue du 11 novembre à Bègles. Ouverture des portes 13h30.De nombreux lots à gagner (VTT, GPS, Canard gras, Jam-bon etc..)Buvette et gâteaux sur place. Venez nombreux !

BèglesLoto du Secours populaire

Le collectif Solidarité Al Qarara, avec le soutien de la ville de Saint-Pierre d’Aurillac et de Fargues, organise la projection de ROUTE 60 le samedi 8 mars 2014 à St Pierre d’Aurillac,18 h 30 au restaurant scolaireen présence du réalisateur Alaa Aschar,

20h30 : Grignotage - Partage Franco PalestinienRéservation (très) conseillée pour le repas - Contact : Michel Hilaire (Président du Collectif) Tel : 05 56 63 53 [email protected].

Soirée conviviale au profit de l’association - participation fi-nancière libre (Il sera également question, à cette occasion de la venue de jeunes de Gaza).

Saint-Pierre-d’Aurillac

Solidarité Palestine : projection Route 60