nouvelles n° 2039

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Deuxieme tour, dimanche 30 mars Gagner des Elus contre l’ausTErITE Jeudi 27 mars 2014 - N° 2039 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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Nouvelles N° 2039 du 27 mars

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Page 1: Nouvelles N° 2039

Deuxieme tour, dimanche 30 mars

Gagnerdes Eluscontrel’ausTErITE

Jeudi 27 mars 2014 - N° 2039 - Hebdomadaire - 15, rue Furtado - 33800 BORDEAUX Prix : 0,80 euro

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2 • Les Nouvelles 27 mars 2014

ACTUALITÉ

Des sylvicuteurs, syndicalistes, élus et industriels s’intéressent à la relance du gemmage en Aqui-taine. Pour ce faire, l’association « Gemme la forêt a été créée ».L’association pour la relance du gemmage des pins en Aquitaine est présidée par Alain Delmas, égale-ment président du Centre d’études et de recherches économiques et sociales d’Aquitaine (Ceresa). Aux Etats généraux de la filière bois qu’elle organisait l’an dernier à Dax, la proposition de la relance du gemmage a reçu un bon accueil.Les besoins en résine, ou en cer-tains composants de la gemme, sont importants. Actuellement, l’industrie se fournit en Chine,

à Madagascar, au Brésil… Et le marché est instable.Outre de répondre aux besoins des industriels, cette matière première renouvelable, présente dans les forêts d’Aquitaine, offre aussi des perspectives en matière d’emploi. Pour l’association, sensible aux questions sociales et environ-nementales, il n’est pas ques-tion de reproduire les conditions techniques utilisées par le passé dans cette filière qui a employé jusqu’à 30 000 salariés. Il existe aujourd’hui des technologies inno-vantes pouvant servir les acteurs de la « chimie verte ».Ce projet permettrait de fournir une matière première en circuit

court, ce qui amènerait des éco-nomies de transport et d’énergie. De plus, celle-ci présente l’intérêt de la qualité. Les membres de « Gemme la forêt d’Aquitaine » défendent l’idée qu’avec une forêt déjà certifiée, il serait possible de faire un label qualité pour la résine.Les industriels reçoivent le projet avec intérêt. La société Biolande qui utilise la résine pour la fabri-cation de parfums a lancé une expérimentation sur la commune du Porge. La société DRT (Dérivés résiniques et terpéniques), de Dax, s’associe également aux travaux de l’association, elle met à disposition les capacités de son usine Granel à Lesperon.

Création d’association« Gemme la forêt d’Aquitaine »

Quand le printemps revient, que le soleil réchauffe les uns, d’autres basculent dans l’an-goisse. La trêve hivernale est finie. Les coupures d’énergie et les expulsions locatives re-prennent. La Cgt énergie 33 dénonce cette situation. Des associations appellent à un ras-semblement le 29 mars, place de la Victoire à Bordeaux, à 15h.Grâce à une évolution de la loi , les locataires les plus touchés par les inégalités sociales ont pu continuer à se chauffer et s’éclairer cet hiver, avec l’assurance, pour quelques mois de garder un toit sur la tête. Mais voilà, le printemps est là, avec le risque pour des centaines de mil-liers de personnes de se voir couper brutalement le gaz ou l’électricité. Au mieux, on est menacé de « pré-carité énergétique », au pire menacé d’expulsion. Les symptomes d’une pauvreté de masse qui s’installe dans les 150 plus grandes villes de France comme dans les cam-pagnes, périurbaines ou pas. Un appel national de la plate-forme logement des mouvements sociaux (DAL, CNL, CSF, CAL…), de

syndicats (CGT, FSU, Sud Santé Sociaux, SAF, Syndicat de la Magistrature, Union Syndicale Solidaires, USP) et d’association telles qu’ATTAC, AC ! … propose des rassemblements le 29 mars. À Bordeaux, rendez-vous est donné place de la Victoire à 15h. Ces organisations exigent notam-ment : l’arrêt des expulsions sans relogement ; la baisse immédiate des loyers et des charges de 20 % ; un accès au logement des plus précaires et des jeunes ; un pro-gramme de production, de mobili-sation et de réquisition de 100 000 logements et bureaux vacants ; la création d’un service public du logement pour réaliser 200 000 vrais logements sociaux par an ; le financement des 200 000 vrais HLM par an (livret A et 1 % logement)…Précarité énergétiqueLa précarité énergétique concerne-rait le quotidien de 5 millions de ménages soit 21 % des ménages français. Pour le syndicat CGT Énergies 33, il est « inacceptable que les usagers les plus vulnérables

soient aujourd’hui contraints de choisir entre se chauffer sans pou-voir payer la facture, ou ne plus se chauffer au risque d’en subir les conséquences sur leur santé phy-sique et mentale, sur leur vie sociale et sur l’état de leur logement. » Avec l’INDÉCOSA-CGT Coor-dination Atlantique, ils reven-diquent, pour ces familles en pré-carité, l’interdiction des coupures tout au long de l’année, consi-dérant le chauffage et l’éclairage comme des droits fondamentaux. Le syndicat propose notamment de relever les puissances d’éner-gie réduite pour que les familles puissent conserver l’éclairage, l’électroménager, l’eau chaude et un chauffage de base ; d’aider à la rénovation thermique des loge-ments, et obliger les propriétaires bailleurs à effectuer ces investisse-ments ; d’intervenir de manière transparente sur la fixation des tarifs nationaux régulés par une commission regroupant élus, orga-nisations syndicales et associations de consommateurs.

Christelle Danglot

Les organisations syndicales (CGT,FO,CFDT,CFE/CGC) sont mobilisés depuis l’annonce d’un plan de réduction d’effectifs dans le cadre de la « réorganisa-tion » du groupe ASTRIUM, il y a plusieurs mois. Les nouveaux chiffres de réduction d’effectifs présentés début mars, lors du dernier Comité d’établissement extraordinaire ASTRIUM St Mé-dard, ont provoqué une indigna-tion des organisations syndicales. Ces réductions d’effectifs in-justifiées sont présentés par les organisations syndicales comme annonçant « une année 2015 terrible pour le site Aquitain ainsi que ses détachements ». « Certaines fonctions seront durement frappées alors qu’elles sont aux premières loges du plan de progrès ». « Les chiffres annoncés sont incompréhensibles, les moyens pour y arriver sont obscurs, les objectifs ne sont que financiers et

ne concernent que les actionnaires. » Pour les syndicats, la direction « provoque grossièrement ses sala-riés ». « Nous n’accepterons jamais que l’entreprise devienne un jouet aux mains d’un système boursier où les salariés ne sont plus considérés comme les acteurs majeurs de l’entre-prise », ajoutent-ils. « Ces logiques de financiarisation détruisent le sens, la finalité du tra-vail. Le travail ne joue plus son rôle émancipateur. Toutes les catégories professionnelles sont percutées vio-lemment. Il est temps que les salariés fassent irruption massivement sur la scène sociale pour exiger que le tra-vail ait une place centrale dans notre société pour gagner le bien-être au travail et le bien-vivre ensemble ». Les organisations syndicales appe-laient à deux heures de grève, vendredi 21 mars, devant le comite d’entreprise afin de débattre de la situation.

Jeudi 20 mars en fin d’après-midi, les chômeurs étaient mobilisés à Bordeaux à l’appel de : AC ! Gironde, Apeis, Mncp Gironde, Solidaires Sud Emploi, Solidaires 33, FDG Bx Sud, GU, JC, pour exiger la refonte totale du système d’indemnisation des demandeurs d’emploi avec des droits nouveaux. Les organisations ont signé une déclaration commune dans ce sens.« Le chômage ne se réduit pas à un chiffre ni à une courbe : c’est la situation que vivent au quoti-dien de plus en plus de femmes et d’hommes, de familles. La préca-rité se généralise pour des millions d’entre nous : le gouvernement et le patronat attaquent notre système de protection sociale, entraînant une forte dégradation des condi-tions de vies des chômeurs et précaires. La situation est exceptionnelle : presque 6 millions de chômeurs, DOM-TOM compris, toutes catégories confondues. Pourtant, moins d’un chômeur sur deux inscrit à Pôle Emploi touche une indemnisation alors que l’UNE-DIC prévoit 63 200 chômeurs de plus pour 2014 ! Cette situation n’est plus tenable ! Nous, organisations de chômeurs, précaires, intermittents et syndi-cats, exigeons de nouveaux droits pour tous. Pas de modifications à la marge, mais une refonte totale du système d’indemnisation, seule à même de répondre à l’urgence sociale !Nous refusons tout retour à la

dégressivité et tout recul des droits des chômeurs !Nous revendiquons : •Un système d’indemnisation du chômage juste et équitable pour toutes et tous.•Un revenu de remplacement décent pour toutes et tous, au minimum à hauteur de 80 % du SMIC brut (allocations chômage et minima sociaux).•L’ouverture du droit à l’indemni-sation dès le 1er jour travaillé.•Le respect du droit à l’informa-tion des usagers par toutes les administrations.•L’arrêt des formations bidons ! Plus de moyens pour des forma-tions librement choisies.•Un Pôle emploi à visage humain avec plus de moyens, plus d’effec-tifs, plus d’informations pour un vrai service public de l’emploi. Stop à la sous-traitance et à la politique du chiffre !•Les chômeurs et précaires ne sont pas des fraudeurs : arrêt immédiat des radiations-sanctions, des indus et des contrôles abusifs !•Le rétablissement d’un fonds de secours pour les chômeurs.•La taxation substantielle de tout recours abusif aux contrats courts et précaires.•L’élargissement du financement de l’UNEDIC en taxant toutes les richesses produites.•La participation des chômeurs aux négociations UNEDIC et partout où leur sort se décide. »

PrécaritéDroit au logement, à l’énergie

Astrium Saint-MédardLes syndicats dénoncent la financiarisation

UNEDIC 2014 :Ni régression, ni statu quo, mais des droits nouveaux !

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Les Nouvelles 27 mars 2014 • 3

EditorialACTUALITÉ

Le prix de l’austérité

Il n’est pas plus sourd que celui qui ne veut pas entendre. Les commentaires des ministres qui défilent dans les médias confirment l’adage populaire. Pourtant, le message des Français ne souffre d’aucune équivoque : ils ont rejeté mas-sivement la politique d’austérité et de soumission aux forces de l’argent. En 2012 en élisant François Hollande, les électeurs avaient signifié leur volonté d’une autre politique, qui tourne le dos à celle mise en place par Sarkozy. Il voulait en finir avec les souffrances sociales provoquées par la crise économique et financière, avec la politique spectacle tournant autour d’un seul homme. Que leur a-t-il été servi depuis sinon un mauvais fac-similé ? Sur les questions économiques et sociales, le président et le gouvernement n’ont fait que prolonger la politique de Sarkozy, multipliant les signes de soumission au patronat, refu-sant l’amnistie des syndicalistes devant les cris d’orfraie du MEDEF. Le peuple de notre pays a présenté l’addition dimanche. Elle est sévère. Tout d’abord avec une hausse de l’abstention qui marque une nouvelle fois la distance entre les gens et la politique. Mais aussi avec une hausse marquée de la droite et de l’extrême-droite. La droite enregistre des gains notables dès le premier tour, remportant des villes que la gauche gérait depuis de nombreux mandats. Le FN, lui, est en situation de gagner des villes, après sa victoire à Henin-Beaumont. Il y a quelque chose de paradoxal de voir ceux qui sont les chantres de plus d’aus-térité, de moins de services publics être en situation de remporter ces élections, encore plus de placer le FN en tête dans certaines communes. Cependant, il y a quelque chose de rassu-rant à voir le peuple de gauche refuser la pilule que le gouvernement a voulu lui faire avaler. Ce dernier a conduit notre peuple, la gauche, au bord de l’abîme.La seule voie qui vaille aujourd’hui est de tourner le dos aux politiques libérales mises en œuvre dans notre pays comme à l’échelle de l’Europe. C’est ce qu’ont porté les candidats com-munistes dans toute cette campagne. On notera d’ailleurs que dans les villes où ils géraient, ils ont généralement réalisé de très bons scores. Ils sont en passe, pour la plupart, de les conserver et pour d’autre en situation de les conquérir. Le PCF comptera indéniablement, au soir du second tour, le troisième réseau d’élus nationalement. Autant d’hommes et de femmes prêts au combat, autant de points d’appuis pour les luttes, autant de haut-parleurs pour faire entendre la colère et faire vivre l’espoir.Dimanche par tout où cela sera possible, il faudra empêcher la droite et l’extrême droit de conquérir de nouvelles villes. Ce rassemblement sera un atout pour éviter que le remède soit pire que le mal, il doit être le point de départ pour la construc-tion d’une gauche qui refuse l’austérité et s’attaque au pouvoir de la finance.

Fredéric MélierMembre du

comité exécutif du PCF 33

Assurance chômageUn accordsur le dos des demandeurs d’emploi

Association des Centresd’Animation de Quartiers de BordeauxLa section Sud dénonce le contrôle par la ville et les conditions de travail

Vers minuit et demi samedi dernier, la CFDT, la CFTC et FO sont arrivés à un accord (à consulter sur humanite.fr) avec le patronat (Medef, CGPME et UPA) sur l’assurance chômage. Ce projet d’accord définissant de nouvelles règles d’indemnisation du chômage est soumis à la signa-ture des partenaires sociaux. Il est conclu pour une durée de 2 ans. Les négociateurs ont reconduit les textes qui définissent les règles actuelles d’indemnisation jusqu’au 30 juin 2014. Les règles qui ne sont pas touchées par l’accord resteront applicables à compter du 1er juillet 2014.Modeste avancée pour les chô-meurs, la mise en place de droits rechargeables (Ndlr : la possibilité d’être mieux indemnisé en cas de réinscription à Pôle emploi sans avoir épuisé ses droits anté-rieurs)permettrait d’allonger leur indemnisation, pour un coût de 400 millions d’euros. Mais de l’autre côté, le MEDEF réalise 800 millions d’économies sur le dos des

demandeurs d’emploi.Dans le cadre du cumul d’une activité réduite avec les allocations chômage, les indemnités seraient réduites à 70 % du salaire anté-rieur. L’indemnisation des intéri-maires passerait par ce dispositif, ce qui leur fera perdre en moyenne 20 % d indemnisation d’après la CGT, l’annexe 4, spécifique aux travailleurs temporaires, est donc vidée de son contenu. Ensuite, le délai de 75 jours maximum pour toucher les allocations chômage après le versement d’un chèque de départ sera reporté à 180 jours. De même, un différé d’indemnisation plus long, de l’ordre d’un mois sera appliqué pour les intermittents, qui devront également cotiser deux points de plus à l’assurance chômage. Les seniors, eux aussi, à partir de 65 ans, devront cotise. Enfin, le taux de remplacement du salaire sera abaissé de 57,4 % à 57 % pour les demandeurs d’emploi qui touchaient un revenu supérieur à 2 000 euros.Les réactions

Jean-François Pilliard, représen-tant du Medef, se félicite. « Nous sommes satisfaits de cet accord. Nous n’avons jamais été dans une logique d’augmentation des cotisations ». De son côté, Véro-nique Descacq, chef de file de la délégation CFDT, ne veut voir que le positif et occulte le reste, « notre objectif était de sécuriser les demandeurs d’emploi les plus fragiles, la disposition sur les droits rechargeables le permet ! »Quant à Stéphane Lardy de FO, il insiste sur l’avancée des droits rechargeables et se contente de se satisfaire que le patronat ait reculé sur certains points. « On revient de loin sur les annexes 8 et 10 (intermittents). On a évité des choses, notamment le recul des bornes d’âge de 50 à 52 ans pour bénéficier de 36 mois d’allocation chômage, on a aussi enlevé la dégressivité pour les allocations des cadres…On a fait du chemin »Eric Aubin, sorti le premier de la salle, lui, est excédé par le contenu du texte et le déroulement des discussions. « Il n’y a que des sacri-fices demandés aux demandeurs d’emplois, le MEDEF n’a pas voulu mettre la main à la poche. Pour nous, il s’agit d’un recul ». La CGT appelle « à se mobiliser pour que le gouvernement n’agréé pas la convention ». Le syndicat n’envisage pas de parapher cet accord, tout comme la CFE-CGC.

Jean-Yves Petit, représentant section syndicale SUD santé sociaux de l’Association des Centres d’Animation de Quar-tiers de Bordeaux (ACAQB) a adressé une lettre aux candi-dats à l’élection municipale de Bordeaux pour informer du contrôle par la ville de l’associa-tion, l’absence de dialogue social et de respect des salariés.« Se présentant comme indépen-dante, cette association est en réalité totalement contrôlée par la ville de Bordeaux, qui verse près de 65% de son budget annuel, soit environ 6,5 millions d’euros par an (bud-get 2013, source ACAQB) », affirme Jean-Yves Petit. Il rappelle notamment que le président de l’association est un ancien col-laborateur direct de Monsieur Chaban-Delmas. « Il n’est ignoré que par ceux qui font semblant de ne rien voir que ses orientations globales et les grands projets de cette association sont

totalement dépendants de choix municipaux », le syndicaliste fai-sant référence aux projets inter-nationaux de l’association avec les villes jumelées à Bordeaux, ou sa participation à tous les évènements et projets proposés par la mairie de Bordeaux. Cette situation permettrait à la ville de Bordeaux de proposer de nombreux accueils périscolaires, interclasses, accueils de jeunes, accueils de loisirs, dans chaque quartier, avec des animateurs en contrats précaires, dont beaucoup seraient « en mi-temps contraints, et parfois avec des contrats de 8h par semaine seulement ». Le représentant syndical dénonce surtout des « pressions (de la direc-tion, ndlr) sur les personnels, ani-mateurs, personnels de services et administratifs pour empêcher toutes critiques internes et souvent pour protéger une minorité de cadres amis ». S’y ajoutent, des « parachutages de

proches à des postes clefs », le « non respect de la convention collective », le « non respect de la loi, notamment en ce qui concerne le droit syndical », les « menaces de sanctions en tous genres, de mutations », « tout est bon pour empêcher toute critique de la gestion et des orientations de l’association », conclue Jean-Yves Petit en citant des exemples précis. Le Front de gauche s’est exprimé sur cette situation. Vincent Mau-rin trouve les faits relatés par le syndicat « très graves ». Pour lui, les salariés doivent « être traités dans le plus grand respect des structures de représentation du personnel et en parfaite conformité avec le droit du travail ». « Au travers de cette affaire, c’est la nature du statut des associa-tions d’animation de quartiers qui est interrogée », a-t-il ajouté. « La ville se cache en effet trop derrière ces associations pour justifier la précarité d’emploi des animateurs et donc parfois la précarité des activités offertes à nos enfants ».

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4 • Les Nouvelles 27 mars 2014

ELECTIONS MUNICIPALES

En votant pour le premier tour des élections munici-pales, des millions d’électrices et d’électeurs, soit 65 % des inscrits, viennent de marquer un attachement toujours pro-fond à leurs communes et à la démocratie de proximité. Nous sommes loin du dénigrement permanent dont fait l’objet le prétendu « mille-feuilles » territorial.Si les taux d’abstention sont très variables sur le territoire, le niveau national estimé à 20 heures atteindrait un nouveau palier record de 35 % contre 33,75 % en 2008 et 32,7 % en 2001. C’est moins le signe d’un désintérêt pour les communes et le débat public qu’une marque de défiance politique qu’il faut entendre. Cette abstention exprime la mal vie et le déficit d’espoir commun ressenti par des millions de Fran-çais. L’insécurité de la vie et la misère sociale nuisent gravement à la démocratie et à la citoyenneté dont se sentent dépossédés de

nombreux électeurs. L’abstention exprime aussi une déception tou-jours plus vive devant l’absence de réponses politiques aux besoins populaires ainsi que la « nau-sée » provoquée par un système politique confisqué et éloigné des préoccupations du plus grand nombre.Cette absence de perspective à gauche, les renoncements succes-sifs du gouvernement profitent malheureusement à la droite qui, même si nous sommes loin de la vague bleue qu’elle escomptait, est en progression. Le Front national enregistre dans certaines villes des scores très importants qui sont une alerte sérieuse et appellent à une mobilisation de l’ensemble des forces de gauche. Pour autant il est encore possible au deuxième tour d’empêcher que le FN devienne la force munici-pale qu’il entend incarner.Pour le second tour, le PCF ap-pelle à poursuivre la mobilisation dans les villes où la gauche était rassemblée dès le premier tour

et à la fusion de toutes les listes à gauche là où ce n’était pas le cas pour permettre le maximum de victoires dimanche prochain. Notre règle est de battre la droite et de faire barrage à l’extrême droite partout où la menace existe.Concernant le PCF et le Front de Gauche, les premiers résultats connus mettent en évidence la bonne tenue générale, encoura-geante pour le 2e tour, des listes de large rassemblement à gauche qu’ils conduisent. Le PCF y voit une invitation pour toute la gauche à fortifier les politiques publiques locales et les éche-lons territoriaux de proximité, à l’opposé des projets d’austérité et de réforme territoriale envisagés.Les communistes et leurs élus resteront plus que jamais mobi-lisés pour que l’humain d’abord redevienne la priorité de toute politique. Leur proximité mili-tante est un atout de mobilisation et d’espoir.

Déclaration du PCF1er tour des élections municipales

Pierre LaurentSituation d’alarme politiqueExtraits de la conférence de presse du 24 mars

Villeneuve-St-GeorgeFN-UMP, les masques tombentDéclaration du PCF du 25 mars Les dirigeants de l'UMP et du FN l'avaient juré sur l'honneur : il n'y aurait pas d'accord de 2e tour. Aujourd'hui, les masques tombent : à Villeneuve-St-Georges dans le Val-de-Marne la fusion est annoncée entre la liste UMP-UDI-Debout la République, conduite par M. Gaudin et la liste FN de M. Joly contre la maire sortante Sylvie Altman et sa liste de ras-semblement « Villeneuve à gauche,

humaine, rassemblée, solidaire » avec Le FdG, le PS, le PRG et le soutien d'EELV au deuxième tour. Les dirigeants de la droite doivent s'expliquer. Il est encore temps d'empêcher cet accord de la honte. Toutes les forces de gauche doivent décupler d'énergie pour faire gagner à Villeneuve-St-Georges les valeurs de solidarité et de démocratie. Les habitants de cette commune populaire ne peuvent pas être les otages de ces basses manœuvres politiciennes.

1 ER TOUR

Sur 86 villes, de plus de 9000 habitants que nous dirigions, 37 ont été réélus au soir premier tour. 46 autres sont en voies de l'être dimanche prochain. Nous pensons qu'il est possible d'aller vers la réélection dans la quasi-totalité des villes.Les listes que nous conduisions, du Front de Gauche ou de large rassemblement, ont fait de très bons résultats dans de très nom-breuses communes, c'est le cas par exemple au Havre, à Tarbes, à Bègles, à Bourges… Nous sommes dans une situation d'apporter une contribution centrale dans ce second tour. Nous allons contri-buer au maintien de positions à gauche notamment à Paris, dont la situation tranche avec la situation nationale et je pense que nous n'y sommes pas pour rien.Dans la quasi-totalité des 30

primaires à gauche, à l'exception d'une, nous l'avons remporté. Nous avions dit que nous avions des ambitions de conquêtes, notamment sur la droite, et mal-gré un paysage politique difficile, nous sommes aussi en situation de conquête dans certaines com-munes comme à Calais, Corbeil, Sète, Montreuil et Aubervilliers…Dans un climat de défiance gé-néralisé, ces résultats sont une marque de confiance pour notre politique municipale et une marque de confiance à l'égard d'une gauche combative. Avec ces positions municipales que nous avons confortées, nous serons encore le troisième réseau d'élus locaux municipaux au sortir de ces scrutins. Ce sera un point d'appui, un point de résistance efficace dans un climat politique national qui va appeler la mobilisation des forces

vives de la gauche face à la droite et au Front national et pour obtenir un changement cap de la politique du gouvernement.C'est une situation extrêmement difficile et inquiétante. C'est une situation d'alarme politique.Nous mesurons dans les résultats la dureté de la crise sociale, la dureté pour de nombreuses familles qui s'écartent de leur droit à la citoyen-neté, enfermées dans les difficultés sociales.C'est un désaveu clair de la poli-tique du gouvernement dans laquelle ne se retrouvent pas ceux qui ont voulu le changement en 2012. Désaveu qui a coûté très cher aux listes conduites par le parti socialiste.Cette situation nationale s'est tra-duite de plusieurs manières : par la montée de l'abstention malgré un attachement confirmé des Français à leur politique municipale.Mais aussi par la démobilisation à gauche, et le progrès de la droite et du FN. Mais l'essentiel pour nous, c'est que le cri d'alarme des Français est très clair : la politique du gouvernement ne répond pas aux attentes populaire de chan-gement aux urgences sociales du pays, aux urgences industrielles, aux ambitions écologiques… Il n'y aura pas de redressement

possible de cette situation sans modifications profondes des choix politiques nationaux. Et à force de ne pas entendre le message des Français qui s'exprime fortement ici dans les urnes, le risque est pris d'enfoncer le pays dans une situa-tion qui devient, politiquement et démocratiquement, extrêmement dangereuse.Nous avons entendu le message, tous les responsables de gauche doivent prendre leur responsabilité et nous prendrons les nôtres.Pour cette raison, nous appelons dans cette situation à travailler dans toutes les villes de France au rassemblement de toutes les forces de gauche et à la fusion des listes de gauche pour battre la droite et pour barrer la route à l'élection de tout nouveau maire FN là où cette menace existe.Je passe sur la promotion absolu-ment invraisemblable du FN qui existe sur toutes les antennes alors que nous avons élu 37 maire hier et le FN 1.L'opération du FN qui continue à se présenter comme hors système et cassant la bipolarisation va sûrement être mise en cause cette semaine puisqu'il est annoncé par le FN qu'il soutiendrait dans plusieurs endroits des candidats de droite. On voit bien que quand le FN se pose la question des

alliances, il se pose la question des alliances toujours à droite, et c'est le cas aussi pour la droite où certains cherchent à se rapprocher du FN.Le FN serait une solution dange-reuse pour le pays mais au plan municipal ce n'est pas une solution du tout. Le FN n'a pas été capable de développer des programmes municipaux, et aucun candidat n'a été capable de répondre à cette question « quelle sera votre pre-mière décision si vous êtes maire ».Nous nous attacherons à démas-quer le FN qui n'a aucune pro-position.Nous allons travailler à ce ras-semblement toute cette semaine et nous allons amplifier le ras-semblent des forces vives de la gauche, sociales, politiques, cultu-relles, intellectuelles pour obtenir un changement de cap de la poli-tique nationale. Nous continuons de penser qu'il faut abandonner ce pacte de responsabilité et qu'il faut revoir de fond en comble les poli-tiques de réforme des collectivités locales qui sont aujourd'hui envi-sagées et qui ne feraient qu'aggraver les débats en matière d'austérité et en matière d'éloignement des citoyens des lieux de décisions. Nous allons amplifier nos ini-tiatives et nous préparons une grande marche contre l'austérité le 12 avril.

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Les Nouvelles 27 mars 2014 • 5

ELECTIONS MUNICIPALES

Mais aussi :

Des élus anti-austérité au 1er tour

« Au lendemain de ce premier tour des élections municipales, en Gironde comme dans le pays, la gauche subit un revers notable. L’abstention, la droite et l’extrême droite font une sérieuse poussée.

Pour nous, les politiques d’austérité aux ordres du Medef, menées par le gouvernement, ont été lourdement sanctionnées par les citoyens. Ces politiques ont conduit notre pays, notre peuple, la gauche au bord du précipice, alors qu’il y a moins de deux ans, notre peuple avait chassé Sarkozy avec l’espoir que les choses changent.Cette situation est grave et sérieuse. Elle appelle à une rupture avec les logiques libérales, en premier lieu en arrêtant le pacte de responsabilité.

D’ores et déjà dans notre département, de nombreuses villes de gauche ont basculé à droite au premier tour. C’est le cas d’Artigues, Ambès, Carbon-Blanc, le Taillan, Saint-Ciers, Salles. La droite a déjà quasiment reconquis la CUB.

Ce sont de mauvaises nouvelles pour nos concitoyens qui subissent déjà les politiques d’austérité et qui devront, en plus, endurer des politiques de droite localement. Ce sera moins de service public et des hausses de tarifs, comme le revendique Juppé pour les transports, moins de logements sociaux.

Pour le PCF, tout doit être fait pour le rassemblement des forces de gauche dans la perspective du deuxième tour dimanche prochain afin de battre la droite, pour l’empêcher de remporter de nouvelles villes.

Mais au-delà de ces élections, notre peuple devra se rassembler pour mettre en échec les politiques d’austérité. La marche du 12 avril sera le moment du sursaut d’une gauche de combat, d’une gauche qui ne renonce pas face aux injonctions du MEDEF et des marchés financiers. Nous ferons tous les gestes pour que notre peuple, la gauche dans son ensemble, se rassemble sur des contenus forts en rupture avec les politiques menées aujourd’hui, pour répondre aux attentes sociales et écologiques fortes.

Nous notons d’ailleurs avec satisfaction les bons résultats des listes Front de Gauche auxquelles nous participions dans le département, à l’exception regrettable de Bordeaux, malgré une campagne de qualité. Le PCF peut d’ailleurs se féliciter de conserver ou gagner 94 villes dès le premier tour. C’est d’ailleurs le cas de nos amis Stéphane Denoyelle à Saint Pierre d’Aurillac et Pierre Augey à Fargues, ainsi que Lionel Chollon à Loupiac et Raymond Rodriguez à Gauriac notamment.

Nous tenons à saluer l'élection de nombreux élus communistes. Ils et elles seront des élus utiles à la population, des élus contre l'austérité qui porteront des politiques répondant aux besoins et aspirations populaires. »

Nous saluons les nombreux militants, les citoyennes et les citoyens qui, au cours de cette campagne, se sont engagés avec nous pour que le fait communal demeure dans notre pays le premier échelon démocratique, le premier niveau d'organisation des solidarités, des services publics, des espaces créatifs pour des solutions concrètes aux problèmes du quotidien.

Il s’agit maintenant de battre la droite et l’extrême droite partout où c’est possible. »

Fargues de LangonPierre AUGEY et la liste « Pour une gestion sociale, humaine et démocratique avec 70,45 % de participation.

LoupiacLionel CHOLLON et la liste « Bien vivre à Loupiac, allons plus loin ! » obtiennent 74,54 % et 13 élus.

St Pierre d’AurillacStéphane DENOYELLE et la liste « Continuité, renouvellement, dynamisme » avec 64 % de parti-cipation

Carbon BlancListe « À gauche autrement »

conduite par Annick BECERRO 14,32 % - 2 élus

Le BouscatLa Liste « Le Bouscat autrement » conduite par Patrick ALVAREZ 7,33 % - 1 élu

Saint-Louis-de-MontferrandLa liste « Avec vous, pour vous » conduite par Jean CHAZEAU 30,34 % - 3 élus

Gauriac Raymond RODRIGUEZ

(candidat à scrutin majoritaire) – 65,41 %

St Genès de fronsac Brigitte BERNALEAU (candi-

date à scrutin majoritaire) 95,52 %

St Yzans de médoc Segundo CIMBRON (candidat à scrutin majoritaire) – 51,41 %

7 élus sur 11 au premier tour

GradignanLa liste « L’humain d’abord »

conduite par Pierre AUZEREAU 10,13 % - 1 élus

Saint André de CubzacSur la liste d’union de la gauche qui obtient 53,59 % Véronique

Lavaud et 3 élu(e)s communistes et apparentés

Municipales 2014Déclaration départementale du PCF

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6 • Les Nouvelles 27 mars 2014

MUNICIPALES

Dans la CUBUn groupecommuniste est encore possible

Dans le libournaisDes listes d’Union de la gauche en ballottage

Bègles pour tousRemerciements aux électeursÀ l’issue de cette élection muni-cipale, les femmes et les hommes candidats sur la liste du Front de Gauche « Bègles pour tous » remercient les Béglaises et les Béglais qui ont voté à près de 20 % pour un projet qui répond d'abord aux besoins humains, avec la volonté de la participa-tion citoyenne aux choix poli-tiques, dans l'écoute de l'intérêt collectif pour la commune et l'agglomération. Cela devra peser sur les orientations de la majorité municipale.Les élus de notre liste, Christine Texier, Mamadou Niang et Chris-telle Baudrais, avec l'ensemble de

celles et ceux qui portent le projet de faire vivre « l'Humain d'abord », sont à votre disposition et pour-suivent les rencontres et l'action pour que les Béglais ne soient ni spectateurs ni victimes de décisions prises sans eux.Comme nous l'avons souvent dit et écrit, cela nécessite une rupture dans les choix politiques du gouvernement Hollande. Du national au local, une autre utilisation de notre argent pu-blic est urgente. Cela nécessite une lutte résolue contre la pression de la finance, en commençant par exiger le dévelop-pement des services publics ainsi

que la justice fiscale, l'augmenta-tion des salaires, pensions, indem-nisations, minima sociaux… À Bègles, un arrêté anti-expulsion et anti-coupures d'énergie, la mise en oeuvre d'une vraie démocratie locale, des espaces de gratuité notamment scolaire et en partie périscolaire, la rediscussion avec Vilogia, Euratlantique et la Cub pour le logement social et de nouveaux équipements publics de proximité, sont de premières mesures d'urgence pour com-mencer à renouer avec l'égalité et la solidarité.Alors la politique, la citoyen-neté reprendront du sens en

répondant aux besoins, pour que les milliers de personnes qui se détournent du vote retrouvent l'espoir et l'envie de participer. Alors la politique, la citoyenneté battront en brèche les divisions entre « plus pauvres » et « moins pauvres » entretenues en particulier par la droite et l'extrême droite qui spéculent sur les déceptions alors qu'elles ne souhaitent pas le progrès pour tous mais la mise en concurrence et les privatisations, sources d'inégalités. C'est pour cela que nous soutenons toutes les initiatives qui permet-tront de faire élire des majorités de gauche lors du deuxième tour

des municipales dans le pays et que nous mènerons la réflexion et l'action avec les Béglaises et les Bé-glais pour mieux vivre ensemble.Dès maintenant nous vous invi-tons à vous mobiliser pour une autre politique, contre l'austérité, pour la justice et l'égalité. Enfin, notre campagne dans la proximité aura été d'une grande richesse humaine avec les centaines de rencontres individuelles et col-lectives dans les quartiers. Nous vous remercions de votre accueil en vous donnant rendez-vous très vite pour continuer à construire ensemble le Bègles de l'Humain d'abord.

Cenon

Alain DAVID Union de la gauche - 67,29 % - 5 élus communistes et apparentésM. Philippe TARDY UMP - 21,87 %Mme Christine HÉRAUD Ext.-Gauche - 10,83 %

Lormont

Jean TOUZEAU Union de la gauche – 60,34 % - 5 élus communistes et apparentés

Jean-Baptiste DEFRANCE FN – 21,88 %Richard UNREIN UMP/UDI – 10,33 %Monica CASANOVA Ext. Gauche – 7,44 %

Villenave d’ornon

M. Patrick PUJOL Div.-Droite - 59,97 %Mme Martine JARDINÉ Union de la gauche - 31,02 % - 2 élus communistes et apparentésM. Patrick BOUILLOT Front de Gauche - 8,99 %

Libourne

M. Philippe BUISSON – Union de la gauche - 38,93 %M. Jean-Paul GARRAUD – UMP - 26,82 %M. Charles POUVREAU – UDI - 12,69 %M. Gonzague MALHERBE – FN 12,29 %M. Philippe LABANSAT - Div.-Gauche - 5,18 %M. Jean-Pierre LADREYT – Div - 4,05 %

St Denis de Pile

M. Alain MAROIS – Union de la gauche - 44,36 %Mme Chantal DUGOURD - Div.-Droite - 39,30 %M. Julien CARAYON - Div.-Droite - 16,33 %

Coutras

Marie-Claire ARNAUD – Union de la gauche – 39,81 %Jérôme COSNARD – Autres – 33,97 %Régis SAUVAGE – UMP/UDI – 26,20 %

Au vu des résultats du premier tour des élections municipales, il y a de forts risques que la CUB bascule à droite avec toutes les conséquences néfastes que l’on peut attendre pour la popula-tion : hausse des tarifs de trans-ports, augmentation des impôts locaux, freins sur le logement social…

Pour les communistes, qui ont 3 élus à l’issue du premier tour, il est possible de conserver un groupe à la CUB à condition que la gauche conserve les villes de Pessac, Mérignac et Ambares à l’issue du deuxième tour.

Ambarès

Michel HERITIE Union de la gauche – 35,05 %Christophe AUBOIN div gauche – 25,14 %David POULAIN UMP/UDI – 21,22 %Jérémy HERNANDEZ FN – 18,57 %

Floirac

M. Jean-Jacques PUYOBRAU union de la gauche - 38,80 %M. Nicolas CALT Div.-Droite - 23,87 %M. Gérard BELLOC FN - 19,19 %M. Miguel MENENDEZ Front de Gauche - 11,43 %M. Kamel MEHERZI Div - 6,68 %

Pessac

M. Jean-Jacques BENOIT Union de la gauche - 39,36 %M. Franck RAYNAL Union de la droite - 37,28 %M. Gérard AUPETIT FN - 9,03 %M. Charles ZAITER Divers- 8,73 %Mme Isabelle UFFERTE Ext.-Gauche - 5,57 %

Mérignac

M. Alain ANZIANI Union de la gauche - 44,93 %M. Thierry MILLET Union de la droite - 37,73 %M. Jean-Luc AUPETIT FN - 10,31 %M. François MINVIELLE Ext.-Gauche - 3,53 %M. Antoine JACINTO Div.-Gauche - 1,96 %M. Guillaume PERCHET Ext.-Gauche 1,51 %

Au premier tour

Au deuxième tour

Gagnerdes Eluscontrel’ausTErITE

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Les Nouvelles 27 mars 2014 • 7

MUNICIPALES

Les dons sont limités à 7 500 € par personne

Les versements ouvrent un droit à déduction de 66% du don dans la limite de 20% des revenus nets imposables.

Ainsi, un don de 100 € permettra une réduction d’impôt de 66 €

SOUSCRIPTION 2014

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Chèque à l’ordre de ADF PCF 33

Retournez à PCF - 15, rue Furtado - 33800 Bordeaux

Souscription Elections 201440 000 € en GirondeIl ont donné un total de 970 €MARTY Guy, SaucatsAMONDARAIN Monique, La TesteDEGREVE Martine, ArcachonBONNEVAL Jacqueline, BordeauxSOULE Jacques Villenave d’OrnonDUPRAT Jean-Claude, MérignacDANEY Giséle, Villenave d’Ornon

FLATTET Mireille, MontalivetSERVIN Ginette, La TesteBANQUEY Raymond, BordeauxLIZOT William, BaurechDE SA ABREU Manuel, BèglesJARDINÉ Maurice, Martinique

Vincent Maurin, tête de liste Front de Gauche, remercie les 3 500 électeurs et électrices qui ont voté et se sont mobilisés pour la liste Bordeaux pour tous dans un contexte difficile d’abs-tention de l’électorat de gauche et d’annonce programmée du succès de la droite d’Alain Juppé.Malgré une intense campagne de terrain, et pour sa première présen-tation à Bordeaux, il a manqué 300 de voix à la liste Front de Gauche Bordeaux pour siéger dans cette mandature.

Les renoncements et les déceptions provoqués par la politique gouver-nementale sont la cause essentielle de la démobilisation à gauche et de la progression de la droite et l’extrême-droite. Dès maintenant, Vincent Maurin et la liste Bordeaux pour tous appellent à la mobilisation, dans la rue et dans les urnes, pour les valeurs et les propositions d’une gauche qui ne renonce pas. Dès maintenant, nous nous adressons aux bordelais et aux bordelaises pour poursuivre le combat pour les urgences politiques, sociales

et écologiques que nous avons défendues dans cette campagne Municipales. Vincent Maurin et la liste Bor-deaux pour tous appellent à battre la droite et l’extrême droite par-tout où c’est encore possible, et annoncent leur volonté de partici-per à toutes les mobilisations pour une autre politique en premier lieu en participant massivement à la marche nationale à Paris le 12 avril, contre l’austérité, pour l’égalité et le partage des richesses et pour la mise en œuvre d’une écologie politique cohérente.

Les résultats du premier tour des élections municipales constituent une sanction claire des forces de gauche incarnées par le parti socia-liste et EELV. Perçue comme étant la simple continuité de la politique de l’UMP, la politique gouverne-mentale porte évidemment une lourde responsabilité dans le retour de cette droite et dans les scores honteusement élevés du Front national dans de trop nombreuses communes. Ces résultats sont donc très inquiétants.Ils le sont d’autant plus que les scores du Front de gauche n’at-testent pas d’une mobilisation suffisante autour d’un discours et d’un projet que nous voulions por-teur d’espoir pour le retour d’une véritable ambition sociale, poli-tique et environnementale. Ainsi à Bordeaux, notre liste n’atteint pas le seuil des 5%. C’est une grande déception pour les acteurs du Front de gauche en Gironde. Ici comme ailleurs, la situation nationale a beaucoup joué. Mais nous nous devons aussi d’analyser les raisons pour lesquelles les électeurs ne

se sont pas plus mobilisés pour notre liste.C’est une déception car nous esti-mons avoir fait bouger le débat de ces élections municipales. Sur la question de l’emploi et de l’emploi industriel, sur la question du loge-ment et du logement social, sur la question des services publics et sur l’articulation entre ambition sociale et environnementale.C’est une déception aussi parce que ce score ne nous permet pas d’être représentés au conseil municipal de Bordeaux. Or notre force a joui pendant des années du travail essentiel des élus communistes et notamment de Vincent Maurin. Il a été un lutteur acharné et reconnu pour la justice sociale sur la CUB, à Bordeaux et dans son quartier de Bacalan. Sa voix va énormément manquer au palais Rohan et dans l’enceinte de la CUB.C’est une déception, mais nous ne sommes pas résignés. Avec Vincent Maurin et les 60 autres person-nalités de la liste Bordeaux pour tous, nous allons poursuivre le

travail contre les injustices sociales, écologiques et économiques dont souffrent nos territoires et leurs habitants. Un travail d’autant plus urgent que, renforcée dans l’agglo-mération bordelaise, la droite d’Alain Juppé s’apprête à mettre en œuvre ses projets de recul des services publics et d’austérité au service de la finance. Il trouvera sur son chemin les élus communistes des 28 villes de la CUB. Parmi ceux-là, nous sommes fiers de pouvoir compter sur nos camarades Gérard Aynié et Lucie Belrain, élus sur la liste d’union de la gauche à Bruges, et sur Patrick Alvarez, qui a obtenu un bon résultat (7%) à la tête d’une liste de rassemblement au Bouscat et siégera au conseil municipal. Le PCF de nos trois villes sera de toutes les mobilisations pour empêcher la droite d’arriver à ses fins. Et il continuera d’exiger une rupture à gauche avec les politiques libérales qui mènent le pays dans le mur et qui mènent les forces de gauche dans l’impasse.

« Bordeaux pour tous »Communiqué de presse

Saint-Pierre-d’AurillacUn beau dimanche

BordeauxDéclaration de la section PCF

LoupiacLionel Chollon réélu

Bassin d’ArcachonConférence-débat sur la Sécurité sociale

CarnetDans un message adressé aux Nouvelles, Madame Rosario Ruiz remercie tous les camarades pour leurs témoignages de soutien, suite au décès de son mari, Pepe, et en particulier la Fédération du PCF, la Section de Bègles, du PCF, le CE des Cheminots et la Section des Graves.

Avec 75 % des voix dés le pre-mier tour.Le suspens n'aura pas duré longtemps. Avec 410 voix sur 550 exprimés, la liste « Bien vivre à Loupiac, allons plus loin ! » conduite par Lionel Chol-lon, le maire sortant a battu, nettement, une liste fortement marquée à droite. Lionel Chol-lon a su rassembler largement au-délà de son camp dans la continuité du travail déjà mené lors des élections cantonales de 2012. Sa liste obtient 13 élus sur 15 dans le prochain conseil communautaire et les 4 postes de conseillers communautaires qui étaient en jeu.À la publication des résultats, il a remercié la population mais

aussi les élus sortants qui, par leur travail et leur investissement pour la commune, ont contribué à proposer un bilan remar-quable. Il s'agit de 4 élus qui ne se représentaient pas (Michel Claverie, Florence Morinière, Laurent Nieto et Karine Latrille) et des deux candidats de sa liste qui n'ont pu être élus en raison de la proportionnelle (Berna-dette Cardon et Henri Kaspr-zack qui mettent un terme à 13 années de mandats). Une majo-rité de gauche et de progrès est aujourd'hui possible au sein de la communauté de communes du secteur de Cadillac.L'élection du Maire et des ad-joints se fera vendredi 28 mars à 20h30 à la mairie de Loupiac.

« Je remercie encore les 530 élec-teurs qui nous ont témoigné leur confiance, a déclaré Stephane De-noyelle. La majorité des électeurs inscrits nous ont donné la force nécessaire pour affronter avec eux les défis de l'avenir. Cette confiance me procure une immense émotion, une grande fierté et le sentiment d'une grande responsabilité. »« Le carnaval créatif, plein de cha-leur humaine et de fraternité, lieu de partage et de solidarité laissait

présager un bon dimanche électo-ral, écrit Michel Hilaire, conseiller général de Saint-Macaire et maire adjoint sortant de Saint-Pierre d’Aurillac. Un très bon dimanche même qui voit une majorité absolue d’ électeurs de la commune venir glisser un bulletin de « liste entière » pour exprimer concrètement leur soutien. »Pour Michel Hilaire, ce soutien exprimé massivement et concrè-tement est d’abord le résultat d’un

travail de plusieurs mandats auquel il a participé ainsi que la victoire collective d’une liste qui « ne s’est pas contentée d’une élection gagnée d’avance mais a débattu, convaincu et animé de nombreuses rencontres ». « Ajoutons que la continuité a été assurée par un renouvellement où anciens et nouveaux se retrouvent à égalité de droits et de devoirs, aussi légitimes les uns que les autres qu’ils habitent la commune depuis 2 ans ou depuis trois générations. Un peu le droit du sol à l’ échelon local. »

Dans le cadre de rencontres sur la Sécurité sociale, les commu-nistes du Bassin d’Arcachon et du Val de l’Eyre vous invitent à une Conférence-débat animée par Michel Etievent.Ambroise CROIZAT, bâtis-seur de la Sécurité Sociale

Le samedi 5 avril 2014 à 15 h 30.16 h Conférence, débat, échanges et témoignagesSalle du Club-House (près terrain de rugby) Rue de la Verrerie à Biganos

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8 • Les Nouvelles 27 mars 2014

Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest S.A.S. au capital de 37 000 eurosAssociés (à parts égales) : L. Chollon, F. Mellier, S. LabordeDirecteur de la publication : Frédéric MellierAbonnement 1 an : 25 euros. Abonnement de soutien : 40 eurosRédaction, composition, impression : S.A.S. Les Nouvelles de Bordeaux et du Sud-Ouest15, rue Furtado - 33800 BORDEAUXTél. 05 56 91 45 06 - Fax 05 56 92 61 01 - Annonces légales : [email protected]é : [email protected] - Redaction/Proposition d’article : [email protected] paritaire de presse : 0113 C 85932

FÊTE DE L’HUMA 33 /// EDITION 2014

Mouvement des Jeunes CommunistesFestival de la jeunesse de Coutras

Fête de l’Humanité GirondeSoutenez une fête populaire

Bon de soutienEn vente

Archéologie des nouveaux réactionnaires

Qu’y a-t-il donc derrière la critique que font les nouveaux réactionnaires de ce qu’ils appellent la « bien pensance »? La face visible en est la mise en cause moqueuse ou indignée d’une série de valeurs malaisément et peu à peu légitimées par trois siècles de progrès humain. En parti-culier, en mettant au jour toutes les formes de domination, sociale, ethnique, sexuelle... -dévoilement insupportable aux conservateurs-, les sciences sociales ont fini par bousculer la tranquille naturalisation d’un ordre du monde où l’oppression, l’aliénation, l’exploitation étaient conçus comme l’ordonnancement universel de l’humanité voulu par Dieu ou la Providence. Ces plaies n’ont certes pas disparu mais on ne peut plus les revendiquer comme les formes ataviques de socialisation d’une prétendue nature humaine dont l’immuabilité a toujours été prêchée par les idéologues conservateurs.

C’est ici la face cachée du discours néo-réactionnaire qui ne s’en prend à la supposée bien pensance du XXIème siècle que pour réhabiliter celle, avérée, du XIXème. C’est en creux que l’on peut voir alors la réalité d’une manière de penser conservatiste revendiquant agressivement ce que Emmanuel Terray appelle les « pivots de la pensée dextriste », « réalisme, ordre, inégalité, autorité » (Pen-ser à droite, Galilée, 2012). Ainsi caricaturer l’égalité en « égalitarisme », ce n’est, au fond, qu’exprimer la haine recuite qu’inspire aux conservateurs de toujours tout projet de société égalitaire. Ce qui reste ici au cœur de la pensée réactionnaire, c’est la croyance irrationnelle en la nécessité d’une inégalité (sociale) des positions (empiriquement constatée) comme effet inéluctable d’une inégalité (naturelle) des dispositions (opportunément postulée). Ce n’est pas pour rien qu’un des thèmes favoris des ultraréactionnaires de la « Manif pour tous » était la défense inconditionnelle de ce qui serait un ordre naturel des choses. La naturalisation de l’ordre social existant a toujours été l’instrument des conservateurs pour légitimer les inégalités, les privilèges, les injustices...

De même, railler les acquis sociaux (dénoncés hargneu-sement comme des « avantages ») ainsi qu’il est de mode dans les médias, n’est que la manière d’exprimer un mépris venimeux du peuple appuyé sur l’adhésion aristocratique à l’idée d’une hiérarchie sociale intangible où chacun doit être et rester à sa place. Les pauvres n’ont que la condition qu’ils méritent et doivent s’y tenir. Toute forme d’aide fondée sur la solidarité ou la coopération sera disqualifiée comme un assistanat générateur de paresse car allant à l’encontre d’un ordre naturel exigeant pour bien fonctionner des supérieurs et des inférieurs, des dominants et des dominés. Aucune justice sociale n’a lieu d’être, Dieu, la Nature ou la Providence ont assigné chacun à son rang, tenter d’en sortir serait blasphéma-toire et attentoire à l’ordre du monde. On comprend que les conservateurs aient toujours été généralement hostiles aux sciences humaines : celles-ci montrent que tous les rapports sociaux sont construits et que ce que l’homme a fait il peut le défaire ou le refaire. Insupportable prétention mettant en cause la croyance complaisante en une transcendance figeant les rapports humains au profit des possédants, des exploiteurs, des oppresseurs...

La doxa réactionnaire n’a donc ici rien de nouveau et n’est que la remise au goût du jour des idées les plus rances d’une bourgeoisie du XIXème siècle dont l’étroitesse d’esprit n’avait d’égale que la cupidité. Le plus extraordinaire est que ses promoteurs jouent les opprimés malgré leur présence insistante, je l’ai dit, dans les médias, les journaux, les magazines : on se rappelle sans doute les « Unes » racistes hallucinées du Point ou de l’Express. Le pire est peut-être aujourd’hui cette vieille publication d’extrême-droite, vaguement dépoussiérée, qui s’est découvert une vocation ultraraciste et qui a pour titre Valeurs actuelles. A propos de bourgeois, il est intéressant de noter le lectorat qu’elle revendique dans sa publicité auprès des annonceurs : « des lecteurs qui disposent d’un patrimoine supérieur à 600 000 euros, ont cent bouteilles en cave, voyagent en première classe ou comptent acheter une voiture neuve à 25 000 euros dans l’année ». Bref, comme dit le Monde, « l’archétype du notable de province ». Les néo-réactionnaires ne sont que d’éternels réactionnaires, figures ou porte-paroles du conservatisme des possédants !

CHRONIQUENOUVELLES IDÉES REÇUESpar Gérard Loustalet Sens

AVIS DE DISSOLUTION

Eurl CARRE VICHYAu capital de 200 €

29 rue Henri IV – 33000 BordeauxSiren 509 847 026 RCS Bordeaux

Aux termes d’une AGE en date du 31/12/2009, l’associé unique a décidé la dissolution anticipée de ladite société. La société subsistera pour les besoins de la liquidation jusqu’à sa clôture. M. Gachet Mickaël demeurant au 29 rue Henri IV est nommé liquidateur. Le siège de la liquidation est fixé au 29 rue Henri IV 33000 Bordeaux. C’est à cette adresse que la correspondance devra être adressée et que les actes et docu-ments devront être notifiés

Pour avis et mention,Le Liquidateur,

Avis est donné de la constitution de la :SARL : « PLUTON DG »Siège social : 12 chemin de l’Aouguitche 33610 CestasObjet : Activites d’Etudes, d’Audits, de Conseils d’expertise et de formation en géologieDurée : 99 ans à compter de son imma-triculationCapital : 50 000 €Gérant : M. Antoine JEANNOU demeu-rant 12 chemin de l’Aouguitche 33610 Cestas.

Immatriculation au RCS de Bordeaux .

ANNONCES LÉGALES

Samedi 5 avril aura lieu le festival de la jeunesse à Coutras, gratuit, ouvert à tous. À la salle du Sully.Après-midi débat / 16h30LUTTE CONTRE LE RACISMEAvec Karfa Diallo, SOS racisme et les Jeunes communistesEt la soiréeConcert / 21h00avec Jo la Fougue et les termites, Les pères siffleurs et Feel DropUne buvette sera tenue par les Jeunes communistes.

concerts / 21h

Avec Karfa Diallo,SOS racisme

et les Jeunes communistes

ApRES-midi DEBat / 16h30Lutte contre le racisme

Soutenir la fête de l’huma, c’est soutenir une fête populaire.Totalement atypique, cet évé-nement culturel, politique et citoyen vit uniquement grâce à l’engoument populaire qu’il fédére (aucune subvention publique).Sans votre soutien, sans cet enga-gement populaire la fête ne pour-rait pas exister.En achetant le bon de soutien, vous payez votre entrée 10€ (4€ de bon de soutien + 6€ à l’entrée). L’entrée est gratuite pour les -12 ans.de plus chaque bon de soutien vous fait participer à la fameuse loterie géante.

Les bons de soutiens sont dis-ponibles à la fédération du Parti Communiste Français au 15-17 rue Furtado 33800 Bordeauxtel : 05 56 91 45 06

AVIS DE CONSTITUTION