metabolisme energetique mitochondrial dans des
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METABOLISME ENERGETIQUE MITOCHONDRIALDANSDES SITUATIONS DE PERTE DE POIDS
Jean-François Dumas
To cite this version:Jean-François Dumas. METABOLISME ENERGETIQUE MITOCHONDRIAL DANSDES SITUA-TIONS DE PERTE DE POIDS. Biochimie [q-bio.BM]. Université d’Angers, 2004. Français. <tel-00128547>
UNIVERSITE D’ANGERS Année : 2004
N° ordre : 624
METABOLISME ENERGETIQUE MITOCHONDRIAL DANS
DES SITUATIONS DE PERTE DE POIDS
THESE DE DOCTORAT
Spécialité : Biologie cellulaire et moléculaire
ECOLE DOCTORALE D’ANGERS
Présentée et soutenue publiquement
Le : 10 novembre
à : ANGERS
par : Jean-François DUMAS
Devant le jury ci-dessous :
M. Bernard FROMENTY (Rapporteur), Chargé de Recherche, INSERM
M. Eric FONTAINE (Rapporteur), Docteur, Université Joseph Fourier
M. Charles COUET (Examinateur), Professeur, Université de Tours
M. David MACHEREL (Examinateur), Professeur, Université d’Angers
M. Yves MALTHIERY (Examinateur), Professeur, Université d’Angers
Directeur de thèse: M. Patrick RITZ, Professeur, Université d’Angers
Nom et coordonnées du Laboratoire :
Laboratoire de Biochimie et de Biologie Moléculaire, INSERM EM 00.18,
CHU, 4 rue Larrey, 49033 ANGERS cedex 01
ED 363
Je tiens à remercier vivement :
Messieurs Eric Fontaine et Bernard Fromenty,
Sensible à l’intérêt que vous avez bien voulu porter à ce travail, en acceptant d’être
rapporteurs et ceci en dépit de vos charges, je vous prie de croire en ma profonde
reconnaissance.
Messieurs Charles Couet, David Macherel et Yves Malthièry,
Pour l’attention que vous avez portée à ce travail et pour l’honneur que vous me faites
en acceptant d’être examinateur malgré vos nombreuses charges, recevez ici l’expression de
mon profond respect. Je remercie également, Monsieur Yves Malthièry, pour son accueil au
sein du laboratoire de Biochimie et de Biologie Moléculaire.
Monsieur Patrick Ritz,
Avec enthousiasme, disponibilité, efficacité et sympathie, vous avez encadré ces
années de recherche. Vous avez pris une part prépondérante dans ma formation de jeune
chercheur et m’avez donné l’envie d’aller plus loin. L’excellence est assez rare pour que l’on
puisse la souligner. Vous resterez à jamais un exemple pour moi.
Angers Agglomération
Pour avoir soutenu le projet et financé mon salaire durant toute la durée de la thèse.
Monsieur Gilles Simard,
Pour votre temps passé à lire et corriger les articles et le manuscrit de cette thèse.
Messieurs Jean-Pierre Renou et Guy Bielicki,
Pour votre collaboration précieuse et efficace sur les expériences de RMN.
Monsieur Damien Roussel,
Pour m’avoir fait partager vos connaissances techniques et intellectuelles sur la
bioénergétique mitochondriale.
Mesdemoiselles, Mesdames et Messieurs Miriam Ryan, Laëtitia Lagoutte, Agnès Sallé,
Françoise Foussard, Olivier Douay, Pierre-Henri Ducluzeau, Gyasi Johnson, Matthieu
Arvier, Florent Favreau
Pour les discussions et conseils lors des réunions, pour la correction de l’anglais des
articles et pour l’aide technique dans certaines expériences.
Un travail de thèse c’est aussi tout ce qui se passe hors de la paillasse et hors du labo. Pour
tous ces très bons moments, autour d’un café ou autres boissons, autour d’un pique-nique, à
faire du vélo…je tiens aussi à remercier très chaleureusement, Agnès, Anne, Arnaud, Aurélie,
Carole, Caroline, Catherine, Cathy, Charline, Christelle, Chrystèle, Damien, Dany, Delphine,
Fabien, Florent, Gilles, Gyasi, Hélène, Jean-Fred, Julie, Julien, Laëtitia, Marc, Matthieu,
Mireille, Miriam, Nikki, Olivier, Patrick, Stéphanie, Valérie, Véro. Je doute qu'un travail de
thèse puisse se dérouler dans une ambiance plus sympathique que celle que vous avez su
créer.
Je m’en voudrais de ne pas également remercier très amicalement, Anne, Dominique,
Florence, Frédérique, Jean-Luc, Jocelyne, Philippe, Pascal, Patrice, Patricia, Yves, qui ont
aussi contribué à rendre ce parcours plus agréable.
Enfin merci à ceux qui auront fait l’effort de lire ces remerciements jusqu’au bout…
A mes parents,
A ma sœur,
A ma famille.
« La théorie, c'est quand on sait tout et que rien ne fonctionne. La pratique, c'est quand tout
fonctionne et que personne ne sait pourquoi. Ici, nous avons réuni théorie et pratique : Rien ne
fonctionne et personne ne sait pourquoi ! »
Albert Einstein
Abréviations
∆ψ : potentiel de membrane ∆p : force proton-motrice
ADNc : acide désoxyribonucléique complémentaire
ADP: adénosine 5'-diphosphate
AGL : acides gras libres
ANT : translocase des nucléotides adényliques
ARNm: acide ribonucléique messager
ATP: adénosine 5'-triphosphate
COX : cytochrome c oxydase
CS : citrate synthase
DEXA : absorptiométrie bi-photonique
DNP : dinitrophénol
EDL : muscle extenseur long des doigts
FADH2 : flavine adénine dinucléotide hydrogénée
FCCP : carbonylcyanide-p-trifluorométhoxyphenylhydrazone
GDPHmt : glycérol phosphate deshydrogenase mitochondrial
GR : récepteur aux glucocorticoïdes
HK : hexokinase
IL-1β : interleukine 1β
NADH : nicotinamide-adénine dinucléotide hydrogéné
NF-κB : facteur nucléaire κB
O : oxygène
PCr : créatine phosphate
PF : pair-fed
PGC-1 : coactivateur-1, gamma des récepteurs activés par les proliférateurs des peroxysomes
PIF : facteur d’induction de la protéolyse
PPAR-α : récepteur gamma activé par les proliférateurs des peroxysomes
RMN : résonance magnétique nucléaire
ROS: molécules réactives dérivées de l'oxygène
rT3 : tri-odo-thyronine inverse
SAB : sérum albumine bovine
SD : succinate deshydrogénase
SOD : superoxyde dismutase
T2 : di-iodo-thyronine
T3 : tri-odo-thyronine
T4 : tetra-iodo-thyronine
TMPD : N,N,N',N'-tetramethyl-p-phenylenediamine
TNF-α : facteur de nécrose de tumeur
UCP : protéine découplante
VIH : virus de l'immuno-déficience humaine
LISTE DES TABLEAUX ET FIGURES
LISTE DES TABLEAUX ET DES FIGURES
TABLEAUX
Tableau 1. Etudes sur la dépense d’énergie en cas de perte de poids. verso page 19
Tableau 2. Métabolisme énergétique mitochondrial hépatique. verso page 35
Tableau 3. Métabolisme énergétique mitochondrial musculaire. verso page 36
FIGURES
Figure 1. Chaîne respiratoire mitochondriale. verso page 8
Figure 2. Tracé d’oxygraphie. verso page 10
Figure 3. Consommation d’oxygène en fonction du potentiel
de membrane. verso page 11
Figure 4..Complexe IV ou cytochrome c oxydase. verso page 13
Figure 5. Action de la restriction calorique sur le métabolisme
énergétique de mitochondries de foie. verso page 50
Figure 6. Mode d’action de la dexaméthasone sur le métabolisme
énergétique de mitochondries de foie. verso page 89
Figure 7. Mode d’action de la dexaméthasone sur le métabolisme
énergétique de mitochondries de muscle squelettique. verso page 90
SOMMAIRE
AVANT-PROPOS 1
FONCTIONS ENERGETIQUES MITOCHONDRIALES DANS LES SITUATIONS DE
PERTE DE POIDS: RESTRICTION CALORIQUE ET HYPERCATABOLISME. 8
I. Introduction 9
II. Régulation du rendement de la conversion d'énergie mitochondriale. 10
A. Découplage extrinsèque de la phosphorylation oxydative 11
1. Perméabilité membranaire. 11
2. Fuite de protons inductible 12
B. Découplage intrinsèque de la phosphorylation oxydative 14
1. Stœchiométrie H+/e
- 14
2. Stœchiométrie H+/ATP 15
III. Les situations de perte de poids. 17
A. La perte de poids volontaire. 18
1. Perte de poids volontaire et dépense d'énergie du corps entier 18
2. Quels sont les mécanismes de cette adaptation ? 21
a) La masse des organes métaboliquement actifs 21
b) Profil hormonal 21
(1) Hormones thyroïdiennes 21
(2) Leptine 22
c) Métabolisme énergétique mitochondrial: 25
(1) au niveau du foie. 26
(2) au niveau du muscle squelettique. 27
B. La perte de poids involontaire. 30
1. Perte de poids involontaire et dépense d'énergie du corps entier 31
2. Quels sont les mécanismes et causes responsables de cet état
d’hypermétabolisme ? 33
a) Inflammation et modifications endocriniennes 33
b) Phénomènes consommant de l'ATP 33
c) La masse des organes métaboliquement actifs 34
d) Augmentation de l’activité des protéines découplantes 37
e) Métabolisme énergétique mitochondrial 35
(1) au niveau du foie. 36
(2) au niveau du muscle squelettique. 36
IV. Conclusion 38
RESTRICTION CALORIQUE ET METABOLISME ENERGETIQUE
MITOCHONDRIAL 39
Article 1 52
Article 2 59
DEXAMETHASONE ET METABOLISME ENERGETIQUE MITOCHONDRIAL 77
Article 3 92
Article 4 102
Article 5 108
CONCLUSION ET PERSPECTIVES 125
BIBLIOGRAPHIE 129
FICHES TECHNIQUES 159
Fiche technique n° 1. Isolement de mitochondries de foie 161
Enrichissement en mitochondries de foie (homogénat) 161
Fiche technique n° 2. Isolement des populations mitochondriales musculaires 163
Enrichissement en mitochondries de muscle (homogénat) 164
Fiche technique n° 3. Dosage protéique par spectrophotométrie 165
Fiche technique n° 4. Dosage enzymatique des complexes de la chaîne respiratoire par
spectrophotométrie 166
Fiche technique n° 5. Détermination de la consommation d’oxygène mitochondriale par
l’utilisation d’une électrode sensible à l’oxygène 175
Fiche technique n° 6. Détermination du potentiel de membrane par l’utilisation d’une
électrode sensible au TPMP 179
Fiche technique n° 7. Détermination de la relation entre la consommation d’oxygène
mitochondriale et le potentiel de membrane en condition non-phosphorylante 182
Fiche technique n° 8. Détermination de la relation entre la consommation d’oxygène
mitochondriale et le potentiel de membrane en condition phosphorylante 185
Fiche technique n° 9. Détermination de la synthèse d’ATP par spectrophotométrie 188
Fiche technique n° 10. Détermination du rapport ATP/O 190
Fiche technique n° 11. Quantification des cytochromes par spectrophotométrie 193
Fiche technique n° 12. Dosage de la concentration de glycogène par
spectrophotométrie 194
AVANT-PROPOS
1
Depuis 2000, le laboratoire de Biochimie et de Biologie Moléculaire développe un
thème de recherche animé par le professeur Patrick Ritz et centré sur la régulation de la
conversion énergétique mitochondriale chez le patient en situation de perte pondérale
influencée par l’état nutritionel. Les premières études sur ce sujet, peu exploré à l’époque, ont
débuté à mon arrivée, par des travaux sur des modèles expérimentaux animaux qui font partie
de ma thèse d’université.
La dénutrition est un processus dynamique qui résulte d’un déséquilibre entre apports
alimentaires et dépense d’énergie. Les conséquences sont multiples en termes de mortalité
augmentée, de morbidité et d’économie de santé: altération des fonctions immunitaires et
musculaires (autonomie), augmentation des durées et des coûts de séjour, diminution de la
qualité de vie (Morley, 1998). La dénutrition concerne tout particulièrement les personnes
âgées, avec une prévalence variant entre 5 et 85% selon les groupes, en fonction de leur
situation clinique et pathologique. De plus, un état de dénutrition peut intervenir très
rapidement (quelques jours), ce qui fait que cette pathologie se rencontre fréquemment chez
les personnes hospitalisées. Il s'agit donc d'une problématique de santé publique à cause de la
gravité des conséquences, du coût social et de l'incidence importante de cette pathologie.
Dans tous les cas, la dénutrition relève d'un déséquilibre entre apports et besoins. Elle peut
être consécutive à un défaut d'apport (restriction calorique et ses conséquences adaptatives)
et/ou à une augmentation des besoins (état d'hypercatabolisme et son environnement
physiopathologique). Cette distinction claire est parfois schématique et les situations cliniques
réelles sont parfois plus intriquées. Ainsi, par exemple chez les personnes âgées, la dénutrition
résulte d'une réduction des apports alimentaires (anorexie liée à l'âge, défaut d'adaptation de
l'alimentation et de l'appétit; Wilson et al., 2002), d’une anorexie induite par la maladie et
c'est souvent le facteur prédominant (Reilly, 2002). La dénutrition peut également résulter
d'une augmentation de la dépense d'énergie. Bien que celle-ci soit généralement modérée
(environ 10% en cas de fracture du col du fémur; Paillaud et al.., 2000) cela est suffisant pour
entraîner un déficit énergétique chronique (Ritz et Elia, 1999). Ces deux causes de perte de
poids apparaissent donc intimement liées en pathologie. D’un autre côté, une restriction
calorique de quelques jours est aussi un phénomène fréquemment rencontré en médecine
(préparation pour explorations fonctionnelles, situation pré-opératoire).
En cas de restriction calorique, le métabolisme de base s'adapte et génère un système
d'économie (Blanc et al., 2003). A l’inverse, l’état d’hypercatabolisme est paradoxal, puisque
2
la dépense d’énergie est augmentée, malgré des apports alimentaires réduits (Cunningham,
1990; Schwenk et al., 1996; Chiolero et al., 1997; Paillaud et al., 2000). Cependant, quelle
que soit la situation de perte de poids considérée, les mécanismes impliqués dans les
modifications de dépense d’énergie sont discutés. Parmi ceux-ci, il est tout à fait envisageable
que l’efficacité de synthèse de l’ATP mitochondriale soit modifiée, induisant en retour une
modification de la consommation d’oxygène du corps entier. En effet, plus de 90% de la
consommation d’oxygène de repos est d’origine mitochondriale, dont environ 80% couplée à
la synthèse d’ATP et 20% perdue sous forme de chaleur (Rolfe et Brown, 1997). Cependant
ce rapport ATP/O (efficacité de la phosphorylation oxydative) n’est pas constant. Par
conséquent, pour une demande en énergie (ATP) donnée, la consommation d’oxygène
correspondante sera diminuée si l’efficacité de la phosphorylation est améliorée. A l’inverse,
la consommation d’oxygène sera augmentée si le rapport ATP/O est diminué. Il est de plus
envisageable que ces modifications se déroulent entre autres dans le foie et les muscles
squelettiques, qui participent pour 50% au métabolisme de base (Rolfe et Brown, 1997).
Le but des travaux de cette thèse était donc l’étude du métabolisme énergétique
mitochondrial et de l’efficacité de la phosphorylation oxydative en particulier, dans deux
modèles de rats avec perte de poids (restriction calorique et dénutrition) à court terme
(quelques jours). L’étude du métabolisme énergétique consistait à déterminer l’ensemble des
mécanismes intervenant dans l’efficacité de la phosphorylation oxydative (respiration
mitochondriale, synthèse d’ATP, fuite de protons, activité et efficacité de la chaîne
respiratoire, quantification de l’expression de gènes codant pour des protéines de la chaîne
respiratoire).
La première partie de la thèse consiste en l’étude bibliographique du métabolisme
énergétique mitochondrial et ses relations avec la restriction calorique et l’hypercatabolisme.
La deuxième partie, concerne les différents travaux où nous avons étudié les
modifications du métabolisme énergétique de mitochondries isolées dans les deux modèles de
perte de poids (rat restreint en calories et rat traité par dexaméthasone).
Pour le modèle de restriction calorique, nous avons étudié l’impact de 3 jours de
restriction calorique (50% des apports alimentaires) sur le fonctionnement de la chaîne
respiratoire de mitochondries isolées de foie (premier article). Dans le deuxième article,
nous avions formulé l’hypothèse que l’adaptation du métabolisme énergétique des
mitochondries de foie était d’une part proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique
3
(rats restreints de 25, 50 et 75%), et que d’autre part, elle pouvait être sous le contrôle de la
tri-odo-thyronine (T3) et/ou de la leptine (analyse de corrélation pas à pas entre les paramètres
respiratoires et les concentrations plasmatiques des deux hormones).
Pour le modèle de dénutrition, dans le troisième article, nous avons déterminé
l’impact spécifique d’un traitement par dexaméthasone (5 jours à raison de 1,5 mg par jour et
par kg) sur le métabolisme énergétique de mitochondries de foie et de muscles squelettiques.
Dans le quatrième article, nous nous sommes intéressés tout particulièrement à la relation
entre le potentiel de membrane et la consommation d’oxygène en condition non-
phosphorylante (respiration état 4-oligomycine), ceci afin de déterminer la fuite de protons
et/ou l’efficacité de la chaîne respiratoire à former le potentiel de membrane dans des
mitochondries de foie et de muscles squelettiques chez les rats traités par dexaméthasone.
Le but du cinquième article, était d’analyser in vivo (résonance magnétique nucléaire du
phosphore 31) le métabolisme énergétique (détermination des concentrations en ATP, PCr) de
muscles squelettiques de rats traités par dexaméthasone.
Au cours de ces travaux, j’ai été amené à mettre en place les techniques d’isolement
des mitochondries (cf. fiches techniques n°1 et 2), de mesure de la consommation d’oxygène
sur mitochondries isolées de foie et de muscles (oxygraphie; cf. fiche technique n°5), de
mesure de l’efficacité de la phosphorylation oxydative (rapport ATP/O avec un système
enzymatique, hexokinase + glucose, générant des concentrations différentes et non-saturantes
d’ADP; cf. fiche technique n°10). Ces techniques sont couramment utilisées en routine. J’ai
aussi été amené à utiliser la technique de la mesure du potentiel de membrane (technique
apportée par Damien Roussel).
Au cours (et à la suite) de cette thèse, j’ai été amené à participer à une étude humaine
(thèse de Agnès Sallé) dont le but est l’analyse du métabolisme énergétique (au niveau du
corps entier et de mitochondries musculaires) chez des personnes obèses soumises à 6 mois de
restriction calorique. Dans cette étude, je réalise les mesures de respiration sur fibres
musculaires perméabilisées. J’ai aussi débuté une étude humaine qui a pour objectif de
déterminer le métabolisme énergétique (au niveau du corps entier et de mitochondries
musculaires) chez des personnes dénutries et ayant une fracture du col fémoral.
Ce travail de thèse a donné lieu aux publications et communications suivantes :
4
Publications
1) Food restriction affects energy metabolism in rat liver mitochondria. BBA 2004,
1670: 126-131.
Dumas JF, Roussel D, Simard G, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P.
2) Food restriction induces an adaptation in liver mitochondrial energy metabolism: a
role for leptin ? Soumis à Diabetes.
Dumas JF, Jonhson G, Roussel D, Savagner F, Gallois Y, Malthièry Y, Simard G, Ritz P.
3) Mitochondrial energy metabolism in dexamethasone-induced undernutrition model.
Br J Nutr. 2003, 90: 969-977.
Dumas JF, Simard G, Roussel D, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P.
4) Dexamethasone treatment specifically increases the basal proton conductance of rat
liver mitochondria. FEBS Lett. 2003 Apr 24;541(1-3):75-9.
Roussel D, Dumas JF, Augeraud A, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Simard G, Ritz P.
5) Dexamethasone impairs muscle energetics, studied by 31
P NMR, in rats. Sous
presse dans Diabetologia.
Dumas JF, Bielicki G, Renou JP, Roussel D, Ducluzeau PH, Malthièry Y, Simard G, Ritz P.
Communications
Orales
Effet de différentes intensités de restriction calorique sur le métabolisme
mitochondrial hépatique chez le rat. Congrès Groupe Français de Bioénergétique, septembre
2003.
Dumas JF, Roussel D, Johnson G, Simard G, Sallé A, Douay O, Foussard F, Malthièry Y,
Ritz P.
Adaptation des fonctions mitochondriales à la restriction calorique chez le rat. Forum
des Jeunes Chercheurs, juin 2002.
Dumas JF, Simard G, Roussel D, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P.
Affichées
5
Effets in vivo et ex vivo d'un traitement par dexamethasone sur le métabolisme
mitochondrial du muscle squelettique chez le rat. Congrès ALFEDIAM, mars 2004.
Dumas JF, Bielicki G, Roussel D, Renou JP, Simard, G, Malthièry Y, Ritz P.
Le foie participe à l’hypermétabolisme associé à un traitement par dexamethasone
chez le rat. Congrès ALFEDIAM, mars 2003.
Dumas JF, Simard G, Roussel D, Sallé A, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P.
Augmentation spécifique de la fuite de proton mitochondriale dans le foie chez le rat
traité par dexaméthasone. Relation avec le potentiel redox des mitochondries hépatiques.
Congrès ALFEDIAM, mars 2003.
Roussel D, Dumas JF, Augeraud A, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Simard G, Ritz P.
Le foie participe à l’adaptation du métabolisme énergétique à la restriction calorique
chez le rat. Congrès Journées Francophones de Nutrition, novembre 2002.
Dumas JF, Simard G, Roussel D, Sallé A, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P.
Autres publications
Oral supplements differing in fat and carbohydrate content: effect on the appetite and
food intake of undernourished elderly patients. Clin Nutr. 2004 Aug;23(4):683-9.
Ryan M, Sallé A, Favreau AM, Simard G, Dumas JF, Malthièry Y, Berrut G, Ritz P.
Kinetics and control of oxidative phosphorylation in rat liver mitochondria after
dexamethasone treatment. Biochem J. 2004 Jun 3.
Roussel D, Dumas JF, Simard G, Malthièry Y, Ritz P.
Effects of changes in water compartments on physiology and metabolism. Eur J Clin
Nutr. 2003 Dec;57 Suppl 2:S2-5.
Ritz P, Sallé A, Simard G, Dumas JF, Foussard F, Malthièry Y.
Adaptation de la dépense énergétique à la restriction calorique. Cahier de nutrition et
de diététique 2003, 38, 4, 2003.
Dumas JF, Sallé A, Ritz P.
6
Thyroid hormones and obesity. Ann Endocrinol (Paris). 2002 Apr;63(2 Pt 1):135-9.
Ritz P, Dumas JF, Sallé A, Simard G, Malthièry Y, Rohmer V.
Processing of vegetable-borne carotenoids in the human stomach and duodenum. Am J
Physiol Gastrointest Liver Physiol. 2003 Jun,284(6):G913-23.
Tyssandier V, Reboul E, Dumas JF, Bouteloup-Demange C, Armand M, Marcand J, Sallas M,
Borel P.
7
FONCTIONS ENERGETIQUES MITOCHONDRIALES DANS LES
SITUATIONS DE PERTE DE POIDS: RESTRICTION CALORIQUE ET
HYPERCATABOLISME.
8
I. Introduction
Les organismes aérobiques synthétisent l'ATP principalement par deux voies, (1) la
glycolyse dans le cytosol et (2) la phosphorylation oxydative sur la membrane interne de la
mitochondrie chez les eucaryotes. La phosphorylation oxydative représente la source
majoritaire d'énergie, puisqu’elle fournit 17 fois plus d’ATP que la glycolyse, pour une même
quantité de glucose dégradée.
La synthèse d'ATP par la mitochondrie est donc principalement couplée à la
consommation d'oxygène et représente 80% de la consommation d'oxygène au niveau de la
mitochondrie (Rolfe et Brown, 1997). De plus, 90% de la consommation d'oxygène de repos
(métabolisme de base), chez les mammifères, est d'origine mitochondriale (Rolfe et Brown,
1997). Il apparaît donc que la respiration et la synthèse d'ATP au niveau de la mitochondrie
sont deux éléments au centre du métabolisme énergétique.
La respiration consiste en une série de réactions d'oxydo-réduction, de donneurs
d'électrons (NADH + H+ et FADH2), provenant de la dégradation de métabolites (hydrates de
carbone, acides gras, acides aminés), vers un accepteur final, l'oxygène (cf. figure 1). Ce
transfert d'électrons a lieu au sein de la chaîne respiratoire et met en jeu des accepteurs
d’électrons (l'ubiquinone et le cytochrome c) et 4 complexes enzymatiques (le NADH
déshydrogénase ou complexe I, la succinate déshydrogénase ou complexe II, le cytochrome c
réductase ou complexe III et la cytochrome c oxydase ou complexe IV). Les complexes I, III
et IV permettent en plus le pompage de protons au travers de la membrane interne
mitochondriale vers l'espace intermembranaire, aboutissant ainsi à un gradient
électrochimique de protons ou force proton-motrice (∆p) qui est la somme du potentiel de
membrane (∆Ψ) et du gradient de pH (∆pH). Une quatrième pompe à protons, le complexe
F0-F1 ATP-synthétase, utilise l'énergie de la force proton-motrice pour coupler le retour de
protons vers la matrice mitochondriale avec la phosphorylation d'ADP en ATP. Le phosphate
inorganique (Pi), nécessaire pour cette réaction, est importé dans la mitochondrie par le
transporteur de phosphate. L’ATP formé est exporté dans le cytosol, en échange d'ADP, par la
translocase des nucléotides adényliques (ANT). L'ensemble représente ainsi la
phosphorylation oxydative et permet la synthèse d'ATP à partir de nutriments selon la théorie
du couplage chimiosmotique (Mitchell, 1961).
La mitochondrie obéit à un grand principe de la thermodynamique qui stipule que
l'énergie n'est ni créée, ni détruite, mais uniquement transformée d'une forme en une autre.
C'est le principe de la conversion d'énergie. De plus, selon le deuxième principe de la
9
thermodynamique cette conversion d'énergie ne peut pas se faire avec un rendement de 100%,
une partie de l'énergie étant convertie en chaleur. La notion de rendement de la conversion
d'énergie est donc primordiale pour la mitochondrie et toute activité métabolique
s’accompagnera d’une dissipation de l’énergie sous forme de chaleur ou thermogenèse.
D’un autre côté, les demandes en énergie ne sont pas constantes et varient fortement selon
l’état physiologique et pathologique. La phosphorylation oxydative est donc contrôlée
principalement pour répondre à deux objectifs: (1) réguler le taux de synthèse d’ATP et donc
le taux de la respiration et (2) réguler l’efficacité de la synthèse d’ATP et donc l’intensité de
la thermogenèse.
S’appuyant sur les principes de thermodynamique hors équilibre, Stucki (Stucki, 1980)
a introduit la notion de "missions" physiologiques pour la mitochondrie. Il a calculé 4 valeurs
de degré de couplage thermodynamique q (Kedem and Caplan, 1965), partant de l’idée que la
mitochondrie doit réduire l'efficacité de la phosphorylation oxydative pour produire une
quantité maximale d'énergie, ou augmenter l'efficacité pour économiser la réserve d'énergie.
Pour un taux de synthèse d'ATP maximum sans regard du coût énergétique, une valeur de q
égale à 0,786 a été calculée. Pour un taux de synthèse d'ATP maximal avec une efficacité
optimale, une plus haute valeur (0,91) était trouvée. Pour une production plus économique
d'ATP, une valeur de q égale à 0,953 était déterminée. Enfin, pour une production maximale
d'ATP tout en préservant au mieux la réserve énergétique, une valeur de 0,972 était trouvée.
Le taux et l’efficacité de la phosphorylation oxydative apparaissent donc comme des
paramètres très importants dans l'énergétique mitochondriale. Nous nous intéresserons ici
uniquement à l'efficacité de la phosphorylation oxydative et sa régulation.
II. Régulation du rendement de la conversion d'énergie mitochondriale.
L'efficacité de la phosphorylation oxydative est définie par le rapport de la quantité
d’ATP produite sur la quantité d’oxygène consommée (ATP/O). La diminution du couplage
de la phosphorylation oxydative correspond à tout phénomène capable de diminuer le rapport
ATP/O soit en modifiant la force proton motrice ("découplage extrinsèque") soit en diminuant
l'efficacité des pompes à protons ("découplage intrinsèque") c'est à dire en diminuant la
stœchiométrie H+/e
- ou en augmentant la stœchiométrie H
+/ATP
10
A. Découplage extrinsèque de la phosphorylation oxydative
Ce phénomène implique tous les composés ou mécanismes qui augmentent la
perméabilité de la membrane interne mitochondriale aux protons ou aux cations, induisant
ainsi une diminution de ∆p et donc une augmentation de l'oxydation de donneurs réduits
(perte d'énergie) et une augmentation de la thermogenèse. Le FCCP (Carbonylcyanide-p-
trifluorométhoxyphenylhydrazone) est le parfait exemple de molécule chimique utilisée pour
dégrader le gradient de protons (cf. figures 2 et 3).
1. Perméabilité membranaire.
En conditions non-phosphorylantes, le retour des protons, pompés par la chaîne
respiratoire, dans la matrice est lié uniquement à la non-parfaite imperméabilité de la
membrane interne. C'est Nicholls (1974) qui le premier montra que cette fuite de protons
augmentait de façon non-linéaire en fonction de l'intensité du potentiel de membrane. Cette
fuite de protons basale, présente dans les mitochondries de tous les tissus, a une intensité
variable. Il a ainsi été montré que la perméabilité aux protons de mitochondries de foie est
inversement corrélée à la masse corporelle (Porter et Brand, 1993; Brand et al. 2003), est
influencée par le statut thyroïdien (cf. figure 3; Hafner et al., 1988) et diffère entre les espèces
puisqu’elle est inférieure chez un reptile par rapport à celle d’un mammifère de même masse
corporelle (Brand et al., 1991). Cependant, les mécanismes précis de cette fuite de protons au
travers de la membrane interne de la mitochondrie restent mal connus (Rolfe et Brand, 1997;
Brand et al., 1999; Stuart et al., 2001). Parmi les hypothèses proposées, la variation de la fuite
de protons pourrait s'expliquer partiellement par une modification de la surface de la
membrane interne de la mitochondrie. Autrement dit plus la surface membranaire est
importante (mg phospholipides totaux/mg protéines mitochondriales) et plus la fuite de
protons est élevée (flux protons par mg protéines mitochondriales). Chez les mammifères,
69% de la différence de la fuite de protons liée à la masse corporelle s’expliqueraient par des
changements de surface membranaire (Porter et al., 1996). Donc plus les mammifères sont
petits (exemple de la souris) et plus les mitochondries de foie ont une surface de membrane
interne importante et plus la fuite de protons est élevée. De même, près de la moitié de la
variation de la perméabilité membranaire liée au statut thyroïdien s’explique par des
changements de la surface de la membrane interne (Brand et al., 1992). D’un autre côté, il
semble que la variation de la fuite de protons pourrait aussi s’expliquer par des modifications
des propriétés intrinsèques de la membrane interne. Ainsi, il apparaît que la perméabilité
11
membranaire aux protons dépend de l'aspect de la membrane interne (Fontaine et al., 1996;
Porter et al., 1996; Brand et al., 2003). Globalement la fuite de protons mitochondriale
hépatique corrèle positivement avec la concentration d'acides gras polyinsaturés, avec l’index
d’insaturation des acides gras composant les phospholipides. A l’inverse elle corrèle
négativement avec le taux en acides gras monoinsaturés et le taux d’acide linoléique (18:2 n-
6) (Fontaine et al., 1996; Porter et al., 1996; Brand et al., 2003). Par exemple, la composition
en acides gras de la membrane interne explique les variations de la fuite de protons entre
espèces (Brand et al., 1991) et celles liées à la masse corporelle chez les oiseaux (Brand et al.,
2003). Dans ce dernier cas, la diminution de la perméabilité membranaire mitochondriale
hépatique liée à l’augmentation de la masse corporelle s’expliquerait majoritairement par la
diminution du taux en acides gras polyinsaturés et/ou par l’augmentation du taux en acides
gras monoinsaturés des phospholipides (Brand et al., 2003). Cependant les mécanismes précis
de cette fuite de protons dépendante de la composition lipidique restent inconnus. Il est aussi
intéressant de noter que l'ajout in vitro de cardiolipines dans des mitochondries isolées de foie
entraîne une fuite de protons augmentée associée avec un léger découplage de la
phosphorylation oxydative (Bobyleva et al., 1997).
Cette fuite basale de protons représente une part importante du métabolisme de base.
Ainsi Rolfe et Brand (1996) ont montré que la fuite de protons de l'ensemble des organes
pouvait expliquer 20-25% de la dépense d'énergie de repos chez le rat. Cependant cette fuite
de protons ne serait pas seulement impliquée dans la thermogenèse, elle pourrait aussi jouer
un rôle dans l'élimination des radicaux libres en diminuant le potentiel de membrane de la
mitochondrie (Brand, 2000). En effet, la production de radicaux libres est dépendante de la
valeur du potentiel de membrane (Korshunov et al., 1997). Ainsi, une diminution de 10% du
potentiel de membrane résulte en une diminution de 75% du taux de production de radicaux
libres (Korshunov et al., 1997).
2. Fuite de protons inductible
A la différence de la fuite de protons basale, la fuite de protons inductible n’est pas
présente dans les mitochondries de tous les tissus.
Les protéines découplantes (UCP) apparaissent comme les premiers candidats
susceptibles d’induire une fuite de protons. En effet, depuis 1997, plusieurs nouveaux gènes
codant pour des protéines homologues à UCP1, protéine decouplante du tissu adipeux brun et
impliquée dans la thermogenèse, ont été découverts (UCP2, 3, 4 et 5; Fleury et al., 1997;
12
Vidal-Puig et al., 1997; Sanchis et al., 1998; Mao et al., 1999). Cependant, ces protéines ne
participent pas aux processus de thermogenèse et l’activité de découplage de la
phosphorylation oxydative induite par ces UCPs est plus une conséquence de leur fonction
principale qui reste encore mal connue (Collins et al., 2001; Argyropoulos and Harper, 2002;
Nagy et al., 2004). Une fonction probable de ces nouvelles UCPs serait de contrôler la
production de radicaux libres de l’oxygène (ROS) (hypothèse d’un « découplage modéré »;
Skulachev, 1998; Skulachev, 1999). En effet, il a été montré que l’inactivation de l’activité
d’UCP2, s’accompagne d’une augmentation de la formation de peroxyde d’hydrogène (H2O2)
mitochondrial (Negre-Salvayre et al., 1997). De plus, l’invalidation des gènes UCP2 et UCP3
dans des modèles de souris transgéniques (Arsenijevic et al., 2000; Vidal-Puig et al., 2000;
Brand et al., 2002) ou l’utilisation d’oligonucléotides antisens sur des lignées cellulaires
(Duval et al. 2002) ont confirmé qu’un défaut d’expression et donc d’activité de ces protéines
découplantes, s’accompagnait d’une augmentation de la production de ROS. Récemment, il a
été montré que les ROS et leur accumulation dans la matrice mitochondriale étaient des
coactivateurs obligatoires des UCPs (Echtay et al., 2002; Echtay et al., 2002; Talbot et al.,
2004). La nécessité de coactivateurs pourrait expliquer que l’augmentation de l’expression
des gènes UCPs n’entraine pas toujours une augmentation de l’activité découplante de ces
protéines. L’acide rétinoïque et les dérivés lipidiques de peroxydation, tel que le 4-
hydroxynonenal, seraient également des coactivateurs des UCPs (Echtay et al., 2003). De
même, il semble que les acides gras soient aussi capables de stimuler la fuite de protons
médiée par UCP2 et UCP3, mais que ceci nécessite la présence de coenzyme Q et implique la
formation de ROS (Echtay et Brand, 2001; Echtay et al., 2001; Moreno et al., 2003).
Quoiqu’il en soit, l’ensemble de ces études suggère que les radicaux libres sont capables de
stimuler la fuite de protons induite par UCP3 et UCP2 directement et indirectement (via la
formation de dérivés lipidiques de peroxydations). Ainsi stimulées, UCP2 et UCP3
limiteraient la formation de ROS par la chaîne respiratoire, participant ainsi à la détoxification
de la matrice mitochondriale (Himms-Hagen et Harper, 2001; St-Pierre et al., 2002; Goglia et
Skulachev, 2003; Schrauwen et al., 2003).
Une fuite de protons induite par les acides gras a aussi été montrée pour d’autres
transporteurs d’anions mitochondriaux tels que l’ANT et l’antiport glutamate/aspartate
(Samartsev et Mokhova, 1997; Wojtczak et Wieckowski, 1999).
13
B. Découplage intrinsèque de la phosphorylation oxydative
Ce phénomène, qui fut suggéré pour la première fois par Pietrobon et al. (1981; 1983),
implique tous les composés ou mécanismes qui entrainent une diminution de l'efficacité des
pompes à protons, c'est à dire qui diminuent la stœchiométrie H+/e
- ou qui augmentent le
rapport H+/ATP. A la différence du découplage extrinsèque, le découplage intrinsèque n'est
pas couplée à une diminution de la force proton-motrice. On distingue 1) le "slip-redox" (ou
« patinage » des pompes à protons au sein de la chaîne respiratoire) qui résulte en un pompage
d'un nombre réduit de protons pour un même taux de transport d'électrons dans la chaîne
respiratoire, conduisant ainsi à une augmentation de l'oxydation de donneurs réduits (perte
d'énergie redox) pour le maintien d'un même gradient de protons, 2) le découplage de l'ATP-
synthétase (ou « patinage » de la pompe à protons au sein du complexe ATP-synthéthase) qui
résulte en une stœchiométrie H+/ATP augmentée conduisant ainsi à une diminution de la
synthèse d'ATP.
1. Stœchiométrie H+/e
-
Un tel découplage des réactions chimiques et du pompage des protons est en théorie
possible aux 3 sites de pompage des protons (complexes I, III et IV). Cependant, seul un
changement de stœchiométrie H+/e
- au niveau de la cytochrome c oxydase (COX) semble
avoir une signification physiologique in vivo (Murphy, 1989; Papa et al., 1994). Chez les
eucaryotes comme chez les procaryotes, il semble que la stœchiométrie H+/e
- au niveau de la
COX soit de 1 (Babcock et Wikstrom, 1992; Ferguson-Miller et Babcock 1996).
Si la variation de la stœchiométrie H+/e
- au sein de la COX est maintenant bien acceptée
(Murphy, 1989; Papa et al., 1994; Kadenbach, 2003), le mécanisme moléculaire de
translocation des protons et en particulier le couplage entre le transport des électrons et le
pompage des protons restent eux encore discutés (Wikstrom, 2000; Ludwig et al., 2001;
Richter et Ludwig, 2003). Quel que soit le mécanisme de pompage des protons, il doit
impliquer une translocation d’un électron au cœur de l’enzyme (centre bi-nucléaire composé
des noyaux hémiques a3 et Cub, site de réduction du dioxygène) accompagnée par le
mouvement d’un proton pour maintenir une électro-neutralité (Rich, 1995; cf. figure 4). Ainsi,
le transfert d’électrons de l’hème a au centre binucléaire ne peut se faire sans le transport de
protons. Les modèles les plus récents proposent cette étape comme le lieu du couplage entre
le transport des électrons et le pompage des protons. Les protons seraient transportés soit de
l’hème a à l’hème a3 et dirigés vers l’espace intermembranaire (pompage de protons) soit de
14
l’hème a au centre binucléaire et utilisés pour la réduction du dioxygène en eau (pas de
pompage de protons). La prépondérance de l’une ou de l’autre de ces deux voies serait sous le
contrôle de l’état redox et/ou de changements conformationnels du cœur de l’enzyme, de
facteurs cinétiques (intensité du flux d’électrons) et thermodynamique (intensité de la force
proton-motrice) (Capitanio et al., 1996; Brzezinski et Larsson, 2003; Wikstrom et al., 2003).
Il a ainsi été montré que la stœchiométrie H+/e
- de la COX diminue en fonction de
l’augmentation du potentiel de membrane (Murphy et Brand, 1988), du gradient de pH et du
flux d’électrons (Capitanio et al., 1991; Papa et al., 1991; Capitanio et al., 1996).
De plus, il semble que la stœchiométrie H+/e
- de la COX soit aussi fonction du type de
tissu et plus précisément de l’isoforme de la sous-unité VIa de la COX présente (Kadenbach,
2003). Ainsi, dans les tissus musculaires, l’isoforme VIaH a une stœchiométrie H+/e
-
diminuée en présence d’un fort rapport ATP/ADP mitochondrial (Frank et Kadenbach, 1996).
A l’inverse, la stœchiométrie H+/e
- de l’isoforme VIaL (présente dans les tissus non
musculaires) n’est diminuée qu’en présence de palmitate (Lee et Kadenbach, 2001). Une telle
diminution de la stœchiométrie H+/e
- de la COX pourrait induire une thermogenèse tissu
spécifique.
Ces changements mécanistiques de la stœchiométrie H+/e
- au sein de la COX auront
d’autant plus d’impact sur l’efficacité de la phosphorylation oxydative, qu’il existe aussi, à
plus long terme, une variation du nombre d’unité fonctionnelle de ce complexe enzymatique
(mitogenèse). Cette adaptation quantitative a été suggérée par Piquet et al (2000), qui
montrent que chez des rats soumis à une intoxication chronique par de l'éthanol, la diminution
du contenu de la COX (nombre de cytochrome a + a3) est associée à une diminution de son
activité, à une diminution de la perte d’énergie redox au sein de la chaîne respiratoire et à une
augmentation de l'efficacité de la phosphorylation oxydative dans des mitochondries isolées
de foie. Ceci a été confirmé par Nogueira et al. (2001), qui ont montré que dans certaines
conditions physiologiques ou pathologiques (rats hyperthyroïdiens, hypothyroïdiens, rats
soumis à un régime pauvre en acides gras poly-insaturés), la diminution du taux en
cytochrome a + a3 s'accompagnait d'une augmentation de l’efficacité de la chaîne respiratoire
pour maintenir un potentiel de membrane donné et d’une augmentation du rapport ATP/O.
Physiologiquement, une telle variation de l’efficacité de l’activité de la COX est capable
d’influencer la thermogenèse (Kadenbach, 2003), le rendement de la phosphorylation
oxydative (Piquet et al., 2000) et pourrait prévenir la production de radicaux libres (Papa et
al., 1997).
15
D'un autre côté, l'efficacité de la chaîne respiratoire à former le gradient de protons
peut aussi être due à une variation de la proportion d'électrons délivrés au premier site de
couplage par rapport au deuxième site de couplage. Ainsi, le nombre de protons pompés
dépend du site d’entrée des équivalents réduits (cf. figure 1). Quand l’oxydation des substrats
se fait préférentiellement par le complexe II (pas de pompage concomitant de protons;
oxydation des acides gras), la quantité de protons pompés par électron transféré est moindre
que dans le cas où les substrats sont oxydés préférentiellement par le complexe I (pompage
concomitant de protons; oxydation du glucose). Ceci peut être la conséquence de
modifications physiologiques: augmentation du taux d'acides gras oxydés; ou mécanistiques:
prépondérance du transport du NADH par la navette glycerol-phosphate par rapport à la
navette malate-aspartate. En effet l’oxydation du NADH, au niveau du complexe I, se fait du
côté matriciel de la membrane interne mitochondriale, et cette dernière est imperméable au
NADH. Les équivalents réducteurs du NADH sont donc transportés du cytosol dans la
mitochondrie par l’intermédiaire de deux navettes: glycérol-phosphate et malate-aspartate.
Dans le premier cas les équivalents réducteurs sont transportés du NADH cytosolique à un
FADH2 mitochondrial alors que dans le deuxième cas les équivalents réducteurs sont
transférés du NADH cytosolique à un NADH mitochondrial. Ainsi, la stimulation de
l'expression du gène de la Glycérol Phosphate DesHydrogenase mitochondrial (GPDHmt), en
particulier dans le foie et le cœur, pourrait être un des mécanismes par lesquels les hormones
thyroïdiennes agissent sur la thermogenèse (Gong et al., 1998). Une telle surexpression de la
GPDHmt favorisera l’utilisation de la navette glycérol-phosphate, ce qui diminuera le nombre
d’équivalents réduits oxydés au niveau du complexe I et donc le nombre de protons pompés
par électron transféré.
2. Stœchiométrie H+/ATP
Ce découplage a lieu au niveau de la F0-F1 ATP-synthétase et n'affecte pas le taux de la
respiration mitochondriale mais diminue la quantité d'ATP synthétisé pour un flux de protons
donné, induisant donc une diminution du potentiel phosphate. Bien que cela soit moins connu,
il semble que le complexe F0-F1 ATP synthase puisse fonctionner avec une stœchiométrie
variable (H+/ATP). Ceci a été montré entre autres pour des mitochondries isolées de foie de
rat (Rigoulet et al., 1990; Rigoulet et al., 1998), où l'ajout d'almitrine tout en augmentant la
stœchiométrie H+/ATP diminuait le rapport ATP/O. Krenn et al (1993) ont montré que chez
certains procaryotes, la stœchiométrie H+/ATP variait en fonction du pH.
16
Cependant, si les mécanismes moléculaires de la synthèse d'ATP sont très étudiés
(Junge et al., 2001; Senior et al., 2002; Weber et Senior, 2003), le fonctionnement du
couplage entre la translocation des protons et l'ATP formé reste lui méconnu.
L'importance in vivo du découplage de la F0-F1 ATP-synthétase dans la régulation de la
synthèse d'ATP ou pour la génération de la force proton-motrice en cas d'anomalie de la
chaîne respiratoire, reste encore mal déterminé.
En conclusion, la majorité de l’ATP cellulaire est synthétisée dans la mitochondrie par
la phosphorylation oxydative. Le taux et l’efficacité de la phosphorylation (ATP/O) qui sont
sous le contrôle complexe de divers paramètres (activité de la chaîne respiratoire, force
proton-motrice…) et molécules (acides gras, hormones…) sont sujets à d’importantes
variations et font de la phosphorylation oxydative un challenge majeur dans la recherche en
bioénergétique. Il est donc parfaitement concevable et requis de vouloir expliquer des
modifications du rendement de la conversion d’énergie du corps entier (balance entre les
apports et les besoins énergétiques), en analysant le métabolisme énergétique de
mitochondries isolées.
III. Les situations de perte de poids.
Une perte de poids est le résultat d'une balance énergétique négative, c’est à dire que les
apports alimentaires sont insuffisants pour équilibrer les dépenses d'énergie. Il faut distinguer
la perte de poids volontaire due à une restriction calorique consciente (amaigrissement chez
l'obèse, amincissement chez le sportif), de celle involontaire (dénutrition, maladies, cancers,
isolement chez la personne âgée…) qui s'explique soit par une diminution des apports
alimentaires associée à une anorexie, soit par une augmentation des besoins
(hypermétabolisme et hypercatabolisme), soit par les deux à la fois. Nous nous intéresserons
ici à la relation entre la dépense d'énergie et la perte de poids.
La dépense énergétique est classiquement divisée en plusieurs compartiments: le
métabolisme de base (ou thermogenèse obligatoire), la thermogenèse facultative et l'activité
physique.
Le métabolisme de base représente environ 60-75% des dépenses énergétiques quotidiennes
chez un individu sédentaire, et correspond à la production de chaleur par un organisme entier
sous des conditions stables (thermo-neutralité, éveil et à jeun chez les mammifères). Cette
production de chaleur correspond à la consommation d'énergie nécessaire pour assurer les
17
fonctions vitales de l'organisme (travail des pompes membranaires pour le maintient des
gradients ioniques, renouvellement des protéines…) et dépend par conséquent de l'importance
et de l'efficacité thermodynamique de cette activité métabolique basale (Rolfe et Brown,
1997). Les espèces homéothermes ont ainsi un métabolisme actif plus important que les
ectothermes (Else et Hulbert, 1981). De même, pour un travail mécanique identique, le
muscle de mammifères génère plus de chaleur que celui d'un reptile (Woledge et al., 1989).
La thermogenèse facultative est l'augmentation de la dépense d'énergie en réponse à des
stimuli tels que la prise alimentaire, l'exposition au froid, le stress, l'administration de drogues
ou d'hormones capables de stimuler le métabolisme.
L'activité physique est la composante la plus variable de la dépense d'énergie totale d'un
individu.
A la différence du métabolisme de base qui ne dépend que de facteurs intrinsèques
(masse maigre, masse grasse, âge, sexe …), la thermogenèse facultative et l’activité physique
sont aussi dépendants de facteurs extrinsèques: la quantité d’aliments ingérée, l’exposition au
froid pour la thermogenèse facultative, la durée et l’intensité des exercices musculaires pour
l’activité physique.
A. La perte de poids volontaire.
Cette perte de poids suppose une restriction calorique. En terme de régulation de
l’énergie, il apparaît vital qu’en réponse à une baisse des apports énergétiques, les dépenses
d’énergie soient diminuées. Dans ce cas, il est tout d’abord envisageable que suivant cette
adaptation, le poids (et plus particulièrement la masse maigre) diminue progressivement
jusqu'à ce que les dépenses égalent les apports d'énergie. Cependant, il est impensable qu'un
homme ou un animal puisse perdre indéfiniment du poids sans que cela n'ait de conséquences
néfastes en terme de santé. Il apparaît donc primordial qu’une adaptation à la restriction
calorique plus rapide et plus active se mette en place. Cette dernière implique que la dépense
d’énergie soit diminuée de façon plus importante que ne peut l’expliquer la perte de poids,
ceci dans le but de stopper cette dernière. Autrement dit, cette adaptation métabolique signifie
que pour une même valeur de masse maigre, la dépense énergétique doit être moindre.
1. Perte de poids volontaire et dépense d'énergie du corps entier
Une diminution de la dépense d'énergie du corps entier en réponse à une restriction
calorique est montrée par de nombreuses études (méta-analyses de 12 études, Astrup et al,
18
1999; de 22 études, Thompson et al, 1996; de 14 études, Blanc et al, 2003). Bien que la
plupart des études portent sur le métabolisme de base, la dépense d'énergie sur 24 heures est
également diminuée (Leibel et al., 1995; Doucet et al., 2003). La principale explication
avancée est la diminution du poids et de la masse métaboliquement active. Ainsi, la masse
maigre, qui est constituée en autres de la masse musculaire, est un déterminant important de la
dépense d'énergie sur 24 heures (81% de la variance), de la dépense d’énergie de repos (69%
de la variance) et est liée à l’activité physique (71% de la variance) (Ravussin et al., 1986).
Cependant, c’est la diminution du métabolisme de base qui aura le plus d’impact puisqu’il
représente 60 à 75% de la dépense d’énergie totale. Quoiqu’il en soit, que cela concerne la
diminution de la dépense d’énergie liée au métabolisme de base ou celle dépendante de
l’activité physique, tout dépend de la nature et de l'intensité de la perte de poids. Il semble que
plus la restriction calorique est intense et plus la perte de masse maigre est importante dans la
perte de poids (Hill et al., 1985; Sweeney et al., 1993). De même, il a aussi été montré que la
dépense énergétique liée à l'activité physique est diminuée avec la restriction calorique et que
ceci n'est pas toujours dû à une diminution de l’intensité de l’activité physique (Hill et al.,
1985; Even et Nicolaidis, 1993; Leibel et al., 1995; Weyer et al., 2000). Enfin, la diminution
de la dépense d’énergie induite par la restriction calorique peut aussi être la conséquence
d'une baisse de la thermogenèse post-prandiale, qui s'explique par la diminution de la quantité
ingérée (Even et Nicolaidis, 1993) mais aussi par une diminution réelle de l'effet thermique
des repas (diminution de la quantité de chaleur par g d'aliment) (Forsum et al., 1981; Hill et
al., 1985).
Si la diminution de la dépense d'énergie en valeur absolue est bien établie (Ramsey et
al., 2000), l’existence d’une réelle adaptation métabolique à la restriction calorique reste
discutée. Est-ce que la dépense d'énergie diminue aussi indépendamment de la variation du
poids et des changements de composition corporelle, et par conséquent de façon plus
importante que ne le voudrait la simple perte de masse corporelle ?
Une des explications à cette controverse provient de la méthode statistique utilisée pour
normaliser les changements de dépense d'énergie en réponse à la restriction calorique.
Récemment, Blanc et al. (2003) suggéraient qu'il est préférable d'utiliser une approche basée
sur des régressions (ANCOVA) par rapport à la classique comparaison du rapport dépense
d’énergie/poids ou dépense d’énergie/masse maigre, laquelle est susceptible de biaiser les
résultats (Ritz et al., 1999). Ainsi, en ré-analysant de façon homogène 14 anciennes études
(portant sur le rat, le singe et l'homme), ces auteurs montrent que la dépense d'énergie totale
ajustée pour la masse corporelle diminue en réponse à une restriction calorique. Cette
19
adaptation métabolique s'expliquait essentiellement par une diminution du métabolisme de
base ajustée pour le taux de masse maigre (Blanc et al., 2003).
Il est également possible que dans certaines études, un trop petit nombre de sujets (6 < n
< 12) ne permette pas de détecter des différences de dépense d’énergie inférieures à 10-15%.
En effet, pour mettre en évidence une différence de 5% de la dépense d’énergie de repos
(moyenne avec un écart-type de 5%) avec un risque alpha de 5% et une puissance de 90%, il
faut un effectif de 25 personnes par groupe. Ainsi, Astrup et al. (1999), dans une méta-analyse
de 12 études (cf. tableau 1), mettent en évidence un métabolisme de base (ajusté pour la
masse maigre) inférieur de 5,1% chez des anciens obèses ayant perdu du poids suite à une
restriction calorique, par rapport à des personnes appariées pour la masse maigre et n'ayant
jamais été obèses.
En résumé, il apparaît qu'une adaptation métabolique se développe en réponse à une
restriction calorique et une perte de poids. Cependant il semble important de préciser quelques
points:
• la diminution de la dépense d'énergie correspond surtout à une diminution du métabolisme
de base (méta analyse de Blanc et al, 2003; Doucet et al, 2003).
• l'intensité de cette adaptation métabolique ne semble pas dépendre de l'intensité de la perte
de poids. Ainsi, Leibel et al. (1995) montrent qu'une perte de poids de 10 ou 20% suite à une
restriction calorique aboutit à une même diminution de la dépense d'énergie de base
(normalisée par la masse maigre). De même, Hill et al. (1985) rapportent que chez des rats
ayant subi des pertes de poids différentes (20 et 30% de leur poids initial) le métabolisme de
base résultant est le même. Enfin, dans une étude de Weinsier et al. (2000), le métabolisme de
base (ajusté pour les taux de masses maigre et grasse), était significativement diminué (-6%)
dès le 10è jours de restriction calorique mais n'était plus modifié durant la période restante de
restriction calorique (3-5 mois) en dépit d’une perte de poids correspondante de 13 kg.
• en corollaire du précédent point, l'effet d'une perte de poids n'aura pas le même impact sur
le métabolisme de base selon que les mesures seront effectuées dans une période d'adaptation
(restriction calorique) ou durant la phase suivante (période de stabilisation du nouveau poids).
Ainsi, il semble que la dépense d’énergie ajustée diminue rapidement après l’initiation d’une
restriction calorique, mais que cette diminution ne persiste que quelques temps (2 à 3 mois)
après le retour à la normale du niveau d’alimentation et ceci même si le poids se stabilise ou
continue de diminuer (Elliot et al., 1989; Wadden et al., 1990; Froidevaux et al., 1993). Il
20
semble en tout cas très improbable que cette adaptation du métabolisme de base se majore au-
delà d’une année de stabilisation d’un poids réduit (Wyatt et al., 1999).
2. Quels sont les mécanismes de cette adaptation ?
a) La masse des organes métaboliquement actifs
Le foie et le muscle sont responsables, à eux deux, de 50% de la dépense d'énergie de
repos. Une diminution de la masse de ces tissus est donc susceptible de diminuer la dépense
d’énergie en valeur absolue. De plus, le foie est un tissu à forte activité métabolique, chez
l’homme par exemple, il contribue pour 17-25% de la dépense d’énergie de repos totale mais
ne représente que 2% de la masse corporelle. A l’inverse, le muscle, qui représente 25-30%
du métabolisme de base et 20% de la masse corporelle totale, a une faible activité
métabolique. Par conséquent, si la perte de masse hépatique (par exemple) est
proportionnellement plus intense que celle d’organes à l’activité métabolique plus faible (par
exemple, le muscle squelettique), une diminution supplémentaire de la dépense d’énergie (en
valeur absolue ou ajustée) pourra être observée.
Chez l'animal, en réponse à une perte de poids, l’ensemble des études montre que la
masse du foie en particulier et des viscères en général, est la première à diminuer et ceci de
façon relativement supérieure à la perte de poids total (Ramsey et al., 2000). La masse
musculaire quant à elle, ne diminue que plus tardivement et de façon moins importante.
Ramsey et al. (2000) concluent qu'une perte de masse des tissus hautement métaboliques
participe à la phase initiale de l'adaptation métabolique en réponse à une restriction calorique.
b) Profil hormonal
(1) Hormones thyroïdiennes
Les hormones thyroïdiennes sont considérées comme le principal régulateur
physiologique de la dépense énergétique (métabolisme de base et thermogenèse facultative),
non seulement en accélérant le turnover de l’ATP mais également en diminuant l'efficacité de
la synthèse d’ATP. Les mécanismes biochimiques et moléculaires expliquant ces effets
restent assez peu connus. Ces phénomènes cellulaires qui impliquent directement ou
indirectement l'appareil de production d'énergie mitochondrial se divisent brièvement en 3
modes d'action: les effets immédiats (quelques minutes à quelques heures) qui sont véhiculés
principalement par la di-iodo-thyronine (T2) et impliquant des voies non-génomiques, les
21
effets directs à moyen-termes (plusieurs heures à quelques jours) qui impliquent un rôle de la
T3 sur la transcription du génome mitochondrial, et les effets indirects à moyen-termes qui
impliquent un rôle de la T3 sur la transcription du génome nucléaire (Freake et Oppenheimer,
1995; Wrutniak-Cabello et al., 2001; Goglia et al., 2002; Scheller et al., 2003; Silva, 2003).
La restriction calorique conduit à une diminution de la concentration sérique de T3 et
une augmentation de la conversion de la tetra-iodo-thyronine (T4) en la forme inactive (tri-
odo-thyronine inverse, rT3) (Kelly, 2000; Krotkiewski, 2002). Ceci participe probablement à
l’adaptation métabolique induite par la restriction calorique. Ainsi Weinsier et al. (2000)
montrent, d’une part que chez des femmes obèses soumises à une restriction calorique, la
concentration de rT3 est significativement augmentée tandis que le taux de T3 et le rapport
T3/rT3 sont diminués et d’autre part que ces paramètres évoluent parallèlement à la
diminution du métabolisme de base ajusté pour les taux de masse maigre et de masse grasse.
De même, une étude réalisée chez des personnes obèses et non-obèses montre qu'une perte de
poids, respectivement, de 20 et 10% (4-10 semaines de restriction calorique, 800 kcal/jour)
s'accompagne d'une diminution de 10% du métabolisme de base ajusté, d'une diminution de la
concentration sérique de T3 et d'une augmentation de celle de rT3 (Rosenbaum et al., 2000).
Enfin, Astrup et al. (1996) montrent que chez des femmes « post-obèses », le métabolisme de
base ajusté pour les taux de masse grasse et de masse maigre est moindre (8%) que celui de
femmes de même poids n'ayant pas eu besoin de maigrir. Ceci s'accompagne d'une diminution
de la quantité de T3 plasmatique. Après ajustements pour ces concentrations de T3, la
différence de dépense énergétique disparaît entre les femmes post-obèse et celles qui ne l'ont
jamais été.
L'ensemble des ces études indique donc qu'une diminution du taux plasmatique de T3
peut, au moins en partie, expliquer l'adaptation métabolique induite par une restriction
calorique, mais sans pour autant prouver de façon formelle qu’il existe un lien de causalité
entre les deux phénomènes.
(2) Leptine
La leptine, produit du gène ob (Zhang et al, 1994), participe à la régulation de la masse
corporelle (essentiellement la masse grasse) en diminuant la prise alimentaire et en
augmentant la dépense énergétique, chez le rongeur (Campfield et al., 1995; Halaas et al.,
1995; Pelleymounter et al., 1995). Ces effets sont médiés principalement par le système
nerveux central (Halaas et al., 1997). De plus, son action sur la dépense d’énergie pourrait
22
être plus marquée dans les cas de restriction calorique, où son taux sérique est diminué,
contribuant ainsi aux mécanismes d’épargne de l’énergie et de normalisation de la balance
énergétique (Doring et al., 1998). Ainsi, le traitement par leptine entraîne, chez des souris
restreintes en calories, une augmentation de la dépense d’énergie, alors que chez des souris
nourries ad-libitum, il diminue simplement la prise alimentaire sans modifier le métabolisme
de base (Doring et al., 1998). Des résultats préliminaires, obtenus chez l’homme, vont dans le
même sens. Ainsi, il a été montré que durant une période de stabilisation d’un poids réduit
(suite à une restriction calorique), l’injection de leptine (à doses suffisantes pour restaurer les
concentrations initiales) majore la perte de poids (Rosenbaum et al., 2002).
Lors d’une restriction calorique, les études humaines et animales montrent une
diminution du taux sérique de leptine (Maffei et al., 1995; Considine et al., 1996; Scholz et
al., 1996; Rosenbaum et al., 1997; Dubuc et al., 1998; Wadden et al., 1998; Doucet et al.,
2000), sans qu’il n’y ait de relation entre l’intensité de la perte de poids et le taux basal ou la
variation en leptine (Niskanen et al., 1997; Dubuc et al., 1998; Wadden et al., 1998). Ainsi la
restriction calorique, par elle-même, serait un plus fort déterminant de la variation du taux de
leptine que ne le serait la perte de poids associée, au moins durant les premiers temps de la
restriction calorique (2 premiers mois) et pour des pertes de poids inférieures à 10% du poids
initial (Havel et al., 1996; Wadden et al., 1998). De plus, il apparaît que la diminution du taux
de leptine sérique est plus forte durant la phase dynamique de perte de poids que durant la
phase de stabilisation (Rosenbaum et al., 1997).
Parmi les paramètres hormonaux et métaboliques (insuline, cortisol, glucose, acides
gras et hormones thyroïdiennes), seul les taux plasmatiques de glucose et d’acides gras sont
corrélés avec les variations de concentration de leptine, induites par la restriction calorique
chez l’homme (Jenkins et al., 1997; Niskanen et al., 1997; Dubuc et al., 1998; Keim et al.,
1998; Torgerson et al., 1999; Wisse et al., 1999). En particulier, plus les taux d’acides gras
sont augmentés et plus la concentration de leptine est diminuée. Ceci suggère que la
diminution du taux de leptine induite par une restriction calorique pourrait être régulée par le
métabolisme lipidique (augmentation de la lipolyse) et glucidique (diminution de l’utilisation)
dans les adipocytes. Toutefois, certaines études montrent que la variation de la masse grasse
n’est pas toujours le seul déterminant de la diminution du taux de leptine sérique, le taux de
leptine circulant étant diminué même après ajustement pour les variations de masse grasse
(Havel et al., 1996; Rosenbaum et al., 1997; Wadden et al., 1998; Doucet et al., 2000). Ainsi,
la leptine ne serait pas un simple régulateur du poids et de la masse grasse en particulier, mais
plutôt un signal de déplétion des réserves en énergie dans les cas de restriction calorique.
23
Quel que soit le mode de régulation, la concentration de leptine pourrait être un
paramètre important dans la régulation de la dépense énergétique. Ainsi, Doucet et al. (2000)
trouvent que chez des hommes obèses soumis à une restriction calorique (15 semaines), la
variation du taux sérique de leptine est le meilleur déterminant de la variation du métabolisme
de base même après ajustement pour les changements de composition corporelle (masse
maigre et masse grasse). Chez des femmes obèses et non obèses, Havel et al. (1996) montrent
que la variation de la dépense d’énergie de repos corrèle avec les variations des taux de
leptine, de masse grasse et de masse maigre. De plus, Wadden et al. (1998) montrent qu’après
40 semaines de restriction calorique (mais pas après 20 semaines), il existe une corrélation
entre la diminution du taux de leptine et la diminution de la dépense d’énergie de repos. En
revanche, chez des personnes obèses et non-obèses ayant perdu 10 ou 20% de leur poids
initial, Rosenbaum et al. (2000) ne trouvent pas de relation entre la dépense d’énergie ajustée
pour la variation de composition corporelle (masse grasse et maigre) et le taux de leptine
plasmatique.
L’ensemble des ces études suggère que si la leptine peut intervenir dans l’adaptation du
métabolisme de base lors d’une restriction calorique, cette hormone n’apparaît pas toutefois
comme le signal majeur dans l’homéostasie de l’énergie.
Les mécanismes biochimiques et moléculaires pouvant expliquer l’effet de la leptine sur
la dépense d’énergie et particulièrement dans l’adaptation métabolique induite par une
restriction calorique sont encore peu connus. Quels qu’ils soient, ces mécanismes semblent
indépendants de l’effet thermogène des hormones thyroïdiennes. En effet, Wang et al. (2000)
montrent que chez des rats thyroïdectomisés, 3 semaines de traitement par la leptine induit
une augmentation du métabolisme de base (+11%) similaire à celle induite par 3 semaines de
traitement par T3 (+9%). De plus, l’injection couplée de T3 et de leptine entraînait une
augmentation de 24% du métabolisme de base. Cette étude suggère que la leptine est capable
de stimuler la dépense d’énergie de repos indépendamment de la présence d’hormones
thyroïdiennes mais qu’elle pourrait avoir des mécanismes communs et ainsi agir en addition
de la T3 pour stimuler le métabolisme de base. Au niveau musculaire, l’ajout in vitro de
leptine stimule la consommation d’oxygène de muscles de souris ob/ob (souris déficiente en
leptine fonctionnelle) mais n’a pas d’effet chez des souris db/db (souris déficiente en
récepteurs fonctionnel à la leptine) (Dulloo et al., 2002). Ceci suggère une action
thermogénique directe de l’hormone impliquant les récepteurs périphériques à la leptine et
n’impliquant donc pas une action centrale sur le système sympathique comme pour d’autres
tissus (tissu adipeux brun, foie, cœur et reins). De leur côté, McClelland et al. (2004), dans un
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modèle de rats obèses possédant une mutation récessive du gène du récepteur à la leptine (rats
cp/cp), montrent que l’activité enzymatique de la citrate synthase (CS) est supérieure dans les
seuls homogénats de gastrocnemius (pas d’effet dans les homogénats de foie, de soleus, de
tibialis antérieur et de cœur). Par ailleurs, ces auteurs ne trouvent pas de différence de
l’activité spécifique de la COX et ceci quel que soit le tissu considéré. Enfin, l’ajout in vitro
de différentes doses de leptine, pendant 3 jours, dans des cultures cellulaires musculaires
(C2C12 et So18) n’entraîne ni de modification de l’activité enzymatique de la COX et de la
CS, ni de différence du taux d’ARNm du gène de la CS mais une diminution du niveau de
transcrits du gène UCP2 (McClelland et al., 2004). Dans une autre étude, Cusin et al. (1998)
montrent que chez des rats traités pendant 4 jours par de la leptine (infusion intra-
cérebroventricullaire) les niveaux d’ARNm UCP3 sont maintenus dans le quadriceps en
comparaison de rats restreints en calorie (car appariés pour la nourriture avec les rats traités
avec la leptine). Enfin, Zou et al. (2004) trouvent chez des rats restreints de 40% pendant 4
semaines, une corrélation positive entre le taux de leptine sérique diminué et l’intensité de
l’activité enzymatique de la citrate synthase de gastrocnemius, suggérant qu’il y a une
diminution de la masse mitochondriale musculaire parallèle à celle du taux en leptine.
Au niveau du foie, Melia et al. (1999) trouvent que la fuite de protons de mitochondries
isolées de souris ob/ob est supérieure à celle de souris contrôles, et que le traitement des
souris ob/ob avec de la leptine normalise cette cinétique au niveau de celle des souris
contrôles. Cette élévation de la fuite de protons chez les souris ob/ob n’est pas due à un
découplage induit par les acides gras.
L’ensemble des ces études montre 1) un rôle stimulant de la leptine sur le métabolisme
énergétique musculaire, impliquant aussi une action directe de l’hormone, 2) que cette
thermogenèse pourrait s’expliquer par une augmentation de la fuite de protons UCP-
dépendante, 3) à l’inverse la leptine diminuerait la fuite de protons de mitochondries de foie,
4) en cas de restriction calorique, la diminution du taux de leptine pourrait aussi
s’accompagner d’une diminution de la masse mitochondriale musculaire.
Finalement, la leptine semble jouer un rôle dans l’adaptation métabolique induite par une
restriction calorique, et ceci probablement plus au niveau du muscle squelettique. Cependant,
des travaux étudiant plus particulièrement le rôle de la leptine lors d’une restriction calorique
au niveau des tissus musculaire et hépatique sont nécessaires pour répondre à certaines
questions. La restriction calorique est-elle une simple situation d’hypoleptinémie ? Ou existe-
t-il un lien de causalité entre les deux phénomènes ?
25
c) Métabolisme énergétique mitochondrial:
Il existe peu d'études sur le métabolisme énergétique cellulaire au cours de la restriction
calorique. La majorité des études est réalisée chez le rat et dans le but de comprendre les
mécanismes participant à l'augmentation de la longévité induite par une restriction calorique.
Cependant, il est envisageable que l'adaptation métabolique induite par une restriction
calorique s'explique en partie par des modifications du métabolisme mitochondrial.
(1) au niveau du foie.
Les études qui rapportent les effets de restriction calorique à moyen-terme ou de forte
intensité (> 75%) montrent une diminution de la consommation d'oxygène de mitochondries
isolées de foie de rat (Gold et Costello, 1975; Ramanadham et Kaplay, 1979; Ferreira et Gil,
1984; Lambert et Merry, 2004). Ainsi Gold et Costello (1975) trouvent chez des rats restreints
à 25% des apports alimentaires habituels pendant 7 jours, une légère diminution (-5%) de la
respiration à l'état 4 sous succinate (pas d’autres substrats respiratoires utilisés et pas de
mesure de la respiration à l'état 3). De même, 14 jours de restriction totale en protéines
entraînent une diminution de la consommation d'oxygène mitochondriale en conditions
phosphorylante (-23% pour l'oxydation du glutamate, -27% pour succinate et -26% pour
l'ascorbate + TMPD) et non-phosphorylante (-18% pour les seules oxydations du succinate et
de l'ascorbate + TMPD) (Ferreira et Gil, 1984). Cependant, il semble que cette diminution soit
passagère puisque Ramanadham et Kaplay (1979) montrent que si la respiration à l'état 3
(sous glutamate/malate et succinate) est diminuée après 3 à 5 semaines de restriction
calorique, elle est augmentée après 7 à 9 semaines. De plus, des études de plus longues durées
(6 mois) ne retrouvent pas cette diminution de la consommation d’oxygène dans des
mitochondries isolées de foie (Lambert et Merry, 2004; Ramsey et al., 2004).
Une telle diminution de la consommation d'oxygène mitochondriale peut s'expliquer, au
moins en partie, par une baisse de l'activité de la chaîne respiratoire. Ainsi, Gold et Costello
(1975) trouvent une respiration à l'état découplé (sous DNP et succinate) diminuée de 30%.
De même, Ferreira et Gil (1984) montrent une diminution du nombre de protons pompés par
la chaîne respiratoire durant une respiration à l'état 3 (-31% pour l'oxydation du glutamate, -
28% pour le succinate et -30% pour l'ascorbate + TMPD). Ces derniers résultats suggèrent, de
plus, que cette diminution de l'activité de la chaîne respiratoire, due à la restriction calorique,
implique obligatoirement le complexe IV, sans toutefois exclure un effet localisé ailleurs dans
la chaîne respiratoire. Cependant, il apparaît que l'activité enzymatique du complexe IV ne
26
diminue que plus tardivement chez des rats en restriction calorique, puisque 3 à 5 semaines de
diète ne modifie pas significativement l'activité spécifique de la COX (Ramanadham et
Kaplay, 1978; Desai et al., 2000) alors que 7 à 9 semaines de restriction calorique induisent
une diminution de l'activité maximale du complexe IV (Ramanadham et Kaplay, 1978). D'un
autre côté, il a été montré que la restriction calorique s'accompagne chez le rat d'une
diminution de la quantité de cytochromes, en particulier du taux de cytochromes a + a3
(Ramanadham et Kaplay, 1978; Ferreira et Gil, 1984). Ainsi, Ferreira et Gil (1984) rapportent
une diminution de 22% du taux de cytochromes constituant la COX après 14 jours de
restriction totale en protéines. De leur côté, Ramanadham et Kaplay (1978) trouvent une
diminution de l'ensemble des cytochromes assurant le fonctionnement de la chaîne
respiratoire (a + a3, b et c + c1) chez des rats restreints en calories depuis au moins 7 à 9
semaines. Ainsi, une diminution en cytochromes au niveau du complexe IV peut très bien
expliquer, au moins en partie, la diminution de la consommation d'oxygène mitochondriale.
De plus, une telle diminution de la quantité de cytochrome a + a3 a été associée à une
augmentation de l'efficacité de la phosphorylation oxydative (Piquet et al., 2000; Nogueira et
al., 2001; cf. paragraphe II.B.1).
Quelques études rapportent aussi des variations de l'activité du complexe I. Ainsi,
Ferreira et Gil (1984) montrent une diminution de 40% de la vitesse maximale d'oxydation du
NADH par le complexe I, chez des rats restreints totalement en protéines pendant 14 jours. Or
le complexe I exerce un contrôle majeur sur la consommation d'oxygène de mitochondries
isolées de foie (Inomoto et al., 1994; Rossignol et al., 2000). A l’inverse, Desai et al. (2000)
trouvent une augmentation de l'activité enzymatique du complexe I (+62%) dans une situation
de restriction calorique moins intense (4 semaines et une perte de poids de 35% contre 14
jours et une perte de poids de 80% dans l'étude de Ferreira et Gil (1984)). La durée de la
restriction calorique et l’importance de la perte de poids pourraient expliquer cette divergence.
Enfin, Ferreira et Gil (1984) montrent une diminution de 23% de l'activité ATPasique.
Ce résultat est une preuve indirecte d'une possible diminution de l'activité phosphorylante qui
pourrait en retour expliquer la diminution de la respiration lors d’une restriction calorique.
En conclusion, l'ensemble de ces quelques études montre qu'une restriction calorique
d'intensité ou de durée assez importante (au moins une semaine et/ou -75% de la prise
alimentaire), s'accompagne d'une diminution de la consommation d'oxygène mitochondriale
hépatique et que cet effet pourrait s’expliquer par une diminution de l'activité de la chaîne
respiratoire impliquant probablement la COX et/ou l’activité du complexe ATP-synthétase.
27
(2) au niveau du muscle squelettique.
De nombreuses études montrent que la restriction calorique s'accompagne d'une
diminution de la consommation d'oxygène de mitochondries isolées de muscle squelettique
(Hansen-Smith et al., 1977; Ardawi et al., 1989; Lal et al., 2001; Madapallimattam et al.,
2002). Ainsi, Ardawi et al. (1989) trouvent, chez des rats restreints à 25% de la prise
alimentaire de rats nourris ad libitum pendant 21 jours, une diminution de la respiration à
l'état 3 et 4 (-21 et -27% pyruvate + malate, -21 et -19% palmitoyl-l-carnitine + malate et -35
et -28% 2-oxoglutarate + malate) dans des mitochondries isolées de gastrocnemius. De même,
Lal et al. (2001) rapportent, chez des rats soumis à 23 mois de restriction calorique (restriction
de 34%), une diminution de 23% de la consommation d'oxygène (sous oligomycine et avec
succinate) des mitochondries isolées de muscles squelettiques de la patte arrière.
Cette diminution de la consommation d'oxygène mitochondriale semble dépendre de
l'importance de la perte de poids durant la période d'adaptation à la restriction calorique.
Ainsi, Madapallimattam et al. (2002) montrent une corrélation logarithmique négative entre le
taux de respiration à l'état 3 de mitochondries de gastrocnemius et le pourcentage de
changement de masse obtenu chez des rats restreints de 75% pendant 5, 6, 7, 8, 10 et 11 jours.
Il en résulte que la restriction calorique ne s'accompagne d'effets significatifs que chez les
animaux ayant perdu 29% de leur masse initiale et seulement pour la respiration à l'état 3
(pyruvate + malate, glutamate + malate et succinate) (Madapallimattam et al., 2002). De
même, la respiration mitochondriale pourrait aussi être influencée par la durée de la restriction
calorique. Ainsi, Bevilacqua et al. (2004), montrent que la consommation d’oxygène en
condition phosphorylante de mitochondries de muscles squelettiques (patte arrière) est
diminuée chez des rats restreints (-40% de la prise alimentaire de rats témoins) pendant 2 et
10 semaines mais n’est pas modifiée chez des animaux restreints depuis 6 mois.
Cette diminution de la consommation mitochondriale secondaire à une restriction
calorique pourrait aussi dépendre du type de fibres musculaires. Ainsi, Hansen-Smith et al.
(1977) trouvent une diminution de la respiration à l'état 3 sur des biopsies de quadriceps blanc
mais pas de changement au niveau du quadriceps rouge de rats restreints (régime réduit en
quantité: -60% de la prise alimentaire; et en qualité: -50% de protéines dans le régime pour un
premier groupe, régime réduit en quantité: -60% de la prise alimentaire pour un second
groupe) durant 8-10 semaines. Il est intéressant de noter que ces auteurs montrent que cette
diminution de la consommation d'oxygène s'accompagne d'une perte totale de fibres de types
IIa dans le quadriceps blanc sans que la structure des autres types de fibres ne soit affectée.
28
Cependant, ceci n'est observé que pour les rats qui sont restreints à la fois en quantité et en
qualité. Malheureusement, l'analyse microscopique n'étant pas suffisamment complète
(méthode qualitative et non quantitative) il est impossible de conclure pour les auteurs si cette
perte de fibres musculaires est la seule explication à la diminution de la respiration pour ce
groupe de rats.
La diminution de la consommation d'oxygène associée à une restriction calorique peut
aussi s'expliquer par une diminution de l’activité de la chaîne respiratoire et en particulier de
l'activité des ces complexes enzymatiques. Ainsi, Bevilacqua et al. (2004) rapportent une
diminution de l’activité oxydante (analyse top-down) de mitochondries de muscles
squelettiques de rats restreints de 40%. Cet effet de la restriction calorique semble toutefois
dépendant du temps, puisque la diminution est moins forte après 10 semaines qu’après 2
semaines et disparaît au-delà de 6 mois. La restriction calorique s’accompagne d’une
diminution de l’activité enzymatique des complexes I, II et III (Feuers, 1998; Briet et
Jeejeebhoy, 2001) qui s’atténue ou s’inverse avec une restriction à plus long terme (17 mois
contre 7 mois) (Feuers, 1998). En plus de montrer que l’activité des complexes I et III
corrèlent négativement avec les changements de masse durant la phase d’adaptation à la
restriction calorique, Madapallimattam et al. (2002) rapportent des corrélations positives entre
l’activité des complexes I et III et la respiration à l’état 3 respectivement sous glutamate +
malate, pyruvate + malate, et glutamate + malate, pyruvate + malate et succinate. Partant du
fait que l’intensité de la diminution de la consommation d’oxygène mitochondriale était la
même selon que le substrat utilisé impliquait (glutamate + malate et pyruvate + malate) ou
n’impliquait pas le complexe I (succinate), Madapallimattam et al. (2002) concluent que la
diminution de l’activité enzymatique du complexe III représente l’étape limitante de la
respiration associée à une restriction calorique. Ceci est en accord avec le fait que le complexe
III représente une étape limitante importante de la consommation d’oxygène de mitochondries
musculaires (Rossignol et al., 2000). En revanche, Madapallimattam et al. (2002) ne trouvent
pas d'effet de la restriction calorique sur le taux d'oxydation de l'ascorbate + TMPD, ni sur
l’activité enzymatique du complexe IV. Par ailleurs, Briet et Jeejeebhoy (2001) ne rapportent
pas d’effet de 7 jours de restriction calorique (-75% de la prise alimentaire de rats témoins)
sur l’activité enzymatique de la COX sur mitochondries de soleus. Seul Feuers (1998)
rapporte une augmentation de l’activité enzymatique du complexe IV, au niveau de
mitochondries isolées de gastrocnemius de souris restreintes de 40% mais pendant 17 mois.
En revanche, il semble peu probable que la diminution de la respiration (en conditions
phosphorylante et non-phopshorylante) puisse s’expliquer par une diminution de la fuite de
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protons et/ou de l’activité de phosphorylation, en tout cas lors de restriction à court-terme (< 6
mois). En effet, Bevilacqua et al. (2004) montrent que ces deux paramètres (analyse « top-
down ») sont diminués chez des rats restreints (- 40%) depuis 6 mois mais inchangés après 2
et 10 semaines de restriction calorique.
En conclusion, l'ensemble de ces études montre qu'une restriction calorique d'intensité
ou de durée assez importante (au moins 2 semaines et/ou -35% de la prise alimentaire)
s'accompagne d'une diminution de la consommation d'oxygène mitochondriale musculaire
squelettique. De plus, il semble que l'effet de la restriction calorique passe par une diminution
de l'activité enzymatique du complexe III.
En conclusion, la perte de poids volontaire s’accompagne d’une diminution de la
dépense d’énergie du corps entier, impliquant essentiellement une diminution du métabolisme
de base. Cette diminution de la dépense d’énergie persiste après ajustement pour les variations
de composition corporelle. Cette adaptation métabolique s’explique par des mécanismes
passifs: diminution de la masse des tissus à forte activité métabolique (essentiellement le foie)
proportionnellement supérieure à la perte de poids totale et par des mécanismes actifs:
diminution de la consommation d’oxygène mitochondriale hépatique et musculaire, sans
amélioration prouvée de l’efficacité de la phosphorylation oxydative. Il semble que les
hormones thyroïdiennes et la leptine, dont les taux plasmatiques sont diminués, jouent un rôle
dans cette adaptation à la restriction calorique, soit en régulant les mécanismes actifs
précédemment cités, soit en agissant sur d’autres mécanismes du métabolisme énergétique
mitochondrial.
B. La perte de poids involontaire.
Elle est définie comme une perte de poids supérieure à 5% de la masse corporelle
habituelle dans le dernier mois ou 10% dans les 6 derniers mois (manuel de Résident
Assessment Instrument). Assurément plus néfaste que la perte de poids volontaire dès le
moment qu’elle devient trop importante, elle est ainsi un facteur d’augmentation de la
mortalité et de la morbidité (Wallace et al., 1995; Morley, 1998). Nous nous intéresserons ici
aux cas de dénutrition consécutifs à un état d'hypercatabolisme.
Dans de nombreux cas d'hypercatabolisme associés à des maladies, la perte de poids
résulte principalement d'une perte de masse des tissus musculaires et graisseux, qui est due à
30
une prévalence des processus cataboliques sur les phénomènes anaboliques, en plus d'une
anorexie. Cependant, les mécanismes impliqués dans ce phénomène restent mal connus.
L'ensemble de ces mécanismes met en jeu divers facteurs du système central et
périphérique (hypothalamus, hormones, cytokines, facteurs nutritionnels…) (Marks et Cone,
2001; Schwartz, 2001; Argiles et al., 2002; Baracos, 2002; Langhans, 2002; Nandi et al.,
2002; Tisdale, 2002; Costelli et Baccino, 2003). Brièvement, il apparaît que dans un état
d'hypercatabolisme, l’augmentation de la protéolyse musculaire est due principalement à
l'activation du système protéasome ATP-ubiquitine dépendant. Ce système protéolytique est
essentiellement induit par le TNF-α et les glucocorticoïdes via NF-κB dont les taux sont
augmentés en réponse de la phase aiguë lors de sepsis ou de traumatisme. Dans le cas
particulier des cancers, le système protéasome ATP-ubiquitine dépendant est également activé
par des facteurs tumoraux tel que PIF (proteolysis-inducing factor).
1. Perte de poids involontaire et dépense d'énergie du corps entier
De nombreuses maladies et conditions médicales (cancers, diabètes, brûlures, fracture
du col fémoral…) peuvent s'accompagner d'une augmentation de la dépense d'énergie.
Cependant, un problème méthodologique majeur reste la détermination d'un constituant
corporel pour servir de dénominateur du métabolisme de base. Ainsi, Jatoi et al. (2001)
mesurent la dépense d'énergie chez des patients cancéreux selon 4 techniques: dépense
d'énergie de repos non-ajustée mesurée par calorimétrie, dépense d'énergie de repos ajustée
pour la masse maigre déterminée par absorptiométrie bi-photonique (DEXA), dépense
d'énergie de repos ajustée pour la masse cellulaire mesurée par dilution du 40
K et dépense
d'énergie de repos ajustée pour la masse d'eau totale déterminée par dilution d'eau tritiée.
Comparant les valeurs à celles de personnes contrôles, ces auteurs ne trouvent pas de
différence pour la dépense d'énergie de repos non-ajustée et celle ajustée pour la masse d'eau
mais montrent une augmentation de la dépense d'énergie de repos ajustée, soit pour la masse
cellulaire, soit pour la masse maigre chez les patients cancéreux. Ceci suggère qu’avec une
normalisation adéquate, la dépense d’énergie de repos est augmentée par kg de masse
métaboliquement active. En effet, en cas d’hypercatabolisme, il y a une perte de masse
musculaire or ce tissu à une faible activité métabolique (15 kcal/kg/jour). Donc si le rapport
de la masse musculaire sur la masse du foie (tissu à forte activité, 200 kcal/kg/jour) diminue,
on s’attend à une augmentation de la dépense d’énergie de repos ajustée pour la masse
métabolique. Par contre, si la dépense d’énergie est exprimée en valeur absolue (non-ajustée),
31
son augmentation pourra être masquée du fait de la perte musculaire. De plus, un état
d'hypercatabolisme peut se caractériser, entre autres, par un turnover protéique, au niveau du
corps entier, augmenté (augmentation de la protéolyse et diminution de la synthèse protéique
dans le muscle squelettique et augmentation de la synthèse de protéines dans le foie). Ces
phénomènes qui sont demandeurs d'énergie peuvent donc induire une augmentation de la
dépense d'énergie de repos. Globalement, tout dépend de l’importance de chacun des
phénomènes précédents et seule une normalisation appropriée de la dépense énergétique
(masse maigre, masse cellulaire) permet de mettre en évidence un état d’hypermétabolisme.
Ainsi, Bosaeus et al. (2001) ont déterminé la dépense d'énergie de repos chez 297 patients
atteints de divers cancers (tumeurs solides). Chez ces patients, 43% avaient une forte perte de
poids (perte supérieure à 10%) et 29% avaient un poids stable (valeur comprise entre 95 et
105% du poids habituel). Ces auteurs déterminent ainsi un hypermétabolisme (valeur de
dépense d'énergie de repos supérieure à 110% de la valeur prédite) chez 48,5% des patients et
une dépense d'énergie normale (valeur comprise entre 90 et 110% de la valeur prédite) pour
50,2% de la population étudiée, sans toutefois qu'il n'y ait de différence significative en
fonction de la variation du poids. Par contre, la dépense d'énergie de repos normalisée par le
poids était plus haute chez les patients ayant subi une forte perte de poids en comparaison de
ceux ayant un poids stable. Bien que la nature de la perte de poids ne soit pas renseignée
(masse musculaire, masse grasse, eau…), ces résultats suggèrent que chez certaines personnes
une forte perte de poids masque une augmentation des besoins en énergie.
Quoiqu’il en soit, il semble que dans de nombreuses situations associant perte de poids
et hypercatabolisme, il existe un hypermétabolisme. Ceci est décrit dans les cas de sepsis
(Chiolero et al., 1997), de fracture du col du fémur (Paillaud et al., 2000), d’infection par le
VIH (Schwenk et al., 1996), de brûlures (Cunningham, 1990). De plus, si toutes les études ne
rapportent pas systématiquement une augmentation de la dépense d’énergie de repos, toutes
font au moins référence à une grande variabilité des données. Ainsi, Knox et al. (1983) ont
mesuré la dépense d'énergie de repos chez 200 patients atteints de différents cancers et 200
patients normaux. Alors que chez les patients normaux ces auteurs montrent une bonne
corrélation entre le métabolisme de base mesuré et celui prédit (variation de l'ordre de ± 10-
15%), chez les patients cancéreux les valeurs de dépense d'énergie de repos variaient entre 50
et 175% des valeurs prédites. Cet exemple tend à montrer qu’il existe bien une dysrégulation
du métabolisme de base et qu’il est donc très difficile de prédire la dépense d’énergie de repos
dans des situations de perte de poids involontaire. D’un autre côté, même si cette
augmentation de la dépense d’énergie de repos reste dans certaines situations, mineure (+5-
32
10%), un tel état d’hypermétabolisme soutenu sur le temps peut contribuer à une balance
d'énergie négative à moyen et long terme.
Quoiqu’il en soit, on aboutit donc au final à une situation paradoxale où la diminution
des apports caloriques ne s’accompagne plus d’une économie d’énergie au niveau du corps
entier comme c’est le cas en cas de restriction calorique. Dans ces situations d’agression,
l'objectif des différents mécanismes d'adaptation n'est plus d'épargner au maximum les
réserves énergétiques et protéiques pour maintenir le plus longtemps possible un équilibre
nutritionnel mais, au contraire, d'utiliser tous les moyens métaboliques à disposition (dont la
synthèse de nouvelles protéines) pour lutter contre l'agression.
2. Quels sont les mécanismes et causes responsables de cet état d’hypermétabolisme ?
Les mécanismes précis pouvant expliquer l’augmentation de la dépense d’énergie de
repos demeurent assez mal connus. De plus, de nombreuses études concernent la cachexie
cancéreuse qui reste un cas particulier d’hypercatabolisme. En effet, dans ces affections
malignes, la présence, la localisation et le type anatomique de la tumeur sont des facteurs
déterminants.
a) Inflammation et modifications endocriniennes
Des travaux suggèrent que l’inflammation par une production excessive de cytokines
puisse influencer le métabolisme énergétique. Ainsi, Roubenoff et al. (1994) rapportent une
corrélation entre la production de TNF-α et IL-1β et l'augmentation de la dépense d'énergie
de repos, chez des patients atteints de cachexie rhumatoïde. D'autres auteurs ont montré une
association entre un hypermétabolisme, une perte de masse maigre et la production de
cytokines suite à une injection de ces dernières (Warren et al., 1987; Hellerstein et al., 1989;
Seaton et al., 1990; Hoshino et al., 1991; Nguyen et al., 1999). De même, le traitement par
glucocorticoïdes augmente les dépenses énergétiques chez l'homme (Brillon et al., 1995;
Tataranni et al., 1996) et augmente l’activité du complexe IV dans le muscle de rats (Weber et
al., 2002).
L’ensemble de ces études montre qu’en situation d’agression, l’inflammation et les
modifications endocriniennes agissent sur le métabolisme de base.
b) Phénomènes consommant de l'ATP
33
Dans un état d'hypercatabolisme, en réponse aux demandes, le turnover des substrats est
augmenté. Ces métabolismes étant également demandeurs d'énergie, il en résulte que la
contribution relative des différentes réactions consommant de l'énergie au métabolisme de
base pourra être changée. Ainsi, chez des patients souffrant de brûlures, Wolfe et al. (1987)
rapportent une augmentation du turnover des cycles des acides gras et glycolytique-
néoglucogénique. De même, Yu et al. (1999) montrent que la synthèse protéique totale, la
néoglucogenèse, le cycle de l'urée et le turnover des substrats (acides gras et glucose)
représente respectivement 22, 11, 3 et 21% de l'augmentation de la dépense d'énergie de repos
du corps entier chez des personnes gravement brûlées. Enfin, chez l’homme, Brillon et al.
(1995) montrent que l’augmentation du turnover protéique expliquerait entre 7 et 22% de
l’augmentation de la dépense d’énergie de repos suite à une injection d’hydrocortisone
acétate.
c) La masse des organes métaboliquement actifs
Si l’hypercatabolisme entraîne une diminution de la masse musculaire, à l’inverse la
masse des tissus viscéraux peut être maintenue voire augmentée à cause de l’inflammation
chronique et ceci est notable pour le foie. Il y a donc une augmentation relative de la masse
des tissus à forte activité métabolique par rapport à la masse musculaire plus faiblement
active. L’augmentation de la dépense d’énergie sera d’autant plus importante que celle-ci sera
normalisée par la masse cellulaire et que l’augmentation de la masse des tissus correspondra
réellement à une augmentation de tissu métaboliquement actif (protéines fonctionnelles).
Oudart et al. (2000) rapportent dans un modèle de rats rendus cancéreux, une augmentation de
21% de la masse relative du foie (g/100g masse animal). Néanmoins, ces auteurs ne précisent
pas si cette augmentation de la masse hépatique est due à une augmentation de tissu
métaboliquement actif ou uniquement le fait d’une augmentation du contenu en eau ou en
lipides, ce qui dans ce cas n’entraînerait pas d’augmentation de la dépense d’énergie.
Quoiqu’il en soit, cette augmentation de la masse des tissus à forte activité métabolique,
même si elle n’est que relative à la perte de tissu musculaire, est sans doute un déterminant
important de l'hypermétabolisme. Ainsi, Yu et al. (1999) rapportent chez des patients
gravement brûlés, une augmentation de 63% de la contribution du foie dans la consommation
d'oxygène totale (passant de 17% chez un individu sain à 27,8% chez un patient brûlé).
d) Augmentation de l’activité des protéines découplantes
34
A ce jour, seules des modifications de l’expression des protéines découplantes ont été
mises en évidence lors d’état d’hypermétabolisme.
Dans un modèle de cachexie cancéreuse du rat, il a été montré que le TNF-α pouvait être
responsable de la stimulation de la transcription des gènes UCP2 et UCP3 dans le
gastrocnemius (Sanchis et al., 1998; Bing et al., 2000). Dans une autre étude, l'administration
de cette cytokine à des rats provoque une augmentation du taux des ARNm UCP2 et UCP3 au
niveau du gastrocnemius 6 h après l’injection (Busquets et al., 1998). Chez des souris,
Faggioni et al (1998) montrent que l'inflammation induite par le lipopolysaccharide (LPS; 16
h après l’injection) stimule l'expression du gène UCP2, non seulement dans le muscle
squelettique mais également dans le foie. De plus, ces auteurs mimaient ces sur-expressions
géniques en injectant directement soit TNF-α soit IL-1β. Dans un modèle de sepsis (ligature
ponction du cæcum), Sun et al. (2003) montrent une augmentation des taux d’ARNm et en
protéine du gène UCP3 dans le muscle squelettique (soleus et EDL) de rats, 16 h après
l’intervention. De plus, le traitement de ces rats par un antagoniste des récepteurs aux
glucocorticoïdes (RU-38486) inhibaient ces sur-expressions, tandis que l’injection de
dexaméthasone à des rats témoins mimait l’augmentation des taux de l’ARNm et de la
protéine UCP3. Cette stimulation par les glucocorticoïdes se vérifiait également à la suite de
l’ajout in vitro de dexaméthasone, montrant ainsi que l’effet de l’état septique sur UCP3 était,
au moins en partie, médié par les glucocorticoïdes. Enfin, chez des souris, 18 h après
l’injection de dexaméthasone, Gong et al. (1997) trouvent une augmentation des taux
musculaires d’ARNm UCP2 et UCP3.
Finalement, si ces modifications de l’expression des protéines découplantes se
traduisent concrètement par une augmentation de l’activité de fuite de protons, il est alors
envisageable que le rendement de la phosphorylation oxydative sera diminué et que la
dépense d’énergie sera augmentée.
e) Métabolisme énergétique mitochondrial
Les études portant sur l’inflammation et les modifications endocriniennes, présentes lors
d’un état d’hypercatabolisme, suggèrent que le métabolisme énergétique mitochondrial puisse
être altéré, expliquant ainsi une partie de l’hypermétabolisme. De plus, selon les lois de la
thermodynamique, l’homéostasie de l’énergie est régie à la fois par le taux et l’efficacité des
flux. En conséquence, une forte production d’énergie ne sera possible qu’au détriment d’une
diminution de son efficacité de production. En contrepartie, cette moindre efficacité de la
35
synthèse d’énergie induira une perte d’énergie supplémentaire. Ainsi, le métabolisme
mitochondrial peut expliquer l’hypermétabolisme 1) du fait d’une dysrégulation de son
fonctionnement lié à l’inflammation par elle-même (exemple d’une diminution du couplage
de la phosphorylation oxydative), la mitochondrie est dans ce cas la victime de
l’inflammation, 2) du fait d’une adaptation de son fonctionnement (diminution de l’efficacité
de synthèse de l’ATP) dans le but de satisfaire la demande d’énergie augmentée par ailleurs,
la mitochondrie est cette fois-ci au service des phénomènes demandeurs d’énergie.
(1) au niveau du foie.
De nombreuses études rapportent l’effet des glucocorticoïdes (modèle
d’hypercatabolisme) sur la respiration mitochondriale hépatique (cf. tableau 2). En résumé,
bien que ces études divergent sur l’effet des glucocorticoïdes sur les taux de respiration, il
apparaît cependant que quels que soit la molécule, le substrat et la durée utilisés, les
glucocorticoïdes induisent, le plus souvent, une diminution de l’efficacité de la
phosphorylation oxydative (rapports ATP/O ou ADP/O diminués). De plus, il semble que
l’ensemble des effets des glucocorticoïdes sur la consommation d’oxygène mitochondriale
soient des effets directs puisque l’ajout in vitro de ces composés est capable de moduler les
paramètres respiratoires. Ainsi, l’injection de methylprednisolone entraîne une diminution de
la respiration à l’état 3 et à l’état découplé et du rapport ADP/O (succinate et pyruvate +
malate mais pas ascorbate + TMPD) dans des mitochondries de foie de rats (Martens et al.,
1991). Ces auteurs montrent aussi que l’effet est proportionnel à la dose injectée. De même,
Gomez-Puyou et al. (1963) montrent une respiration à l’état 3, respectivement diminuée et
augmentée suite à l’ajout in vitro d’hydrocorticostérone et de triamcinolone, pour les substrats
malate et glutamate (pas d’effet pour le succinate). De plus, ces auteurs trouvent un rapport
P/O diminué avec la triamcinolone pour les 3 substrats.
(2) au niveau du muscle squelettique.
Quelques études rapportent l’effet de traitements par glucocorticoïdes sur le
métabolisme énergétique de mitochondries isolées de muscles squelettiques (cf. tableau 3).
D’après ces études, il semble que le traitement par glucocorticoïdes puisse s’accompagner
d’une altération du rendement de la phosphorylation oxydative musculaire, mais que cet effet
ne serait que de courte durée et disparaîtrait après quelques jours (au mieux 11 jours et chez le
rat).
36
De leur côté, Koerts-de Lang et al. (2000) rapportent les effets ex vivo de 14 jours de
traitement par triamcinolone chez le rat, et montrent une anomalie du métabolisme
énergétique mitochondrial musculaire avec une diminution du statut énergétique. En effet, les
concentrations en ATP, PCr et créatine totale étaient diminuées. De façon intéressante, ces
auteurs utilisent également un groupe apparié pour la perte de poids présentant aussi une
diminution des concentrations en ATP et PCr mais moins importante que chez les rats traités
par triamcinolone. Ceci suggère que dans un état d’hypercatabolisme, il y a une redistribution
de la synthèse d’ATP par la PCr en réponse à une production mitochondriale défectueuse et
que ceci ne semble pas le fait unique de la perte de poids mais implique aussi des
modifications induites par les glucocorticoïdes. De même, des résultats obtenus dans un
modèle de rats infectés (ligature ponction du caecum) vont dans le même sens. Il a ainsi été
montré in vivo (RMN du 31
P) qu’il y a une diminution de 20% du rapport PCr/ATP sans
modification de la concentration en ATP, associée à une augmentation de 20% du taux
d’hydrolyse de la PCr et une augmentation du taux d’ADP (Jacobs et al., 1991). Ces résultats
suggèrent que l’ATP est maintenu au détriment de la PCr et que la voie principale de synthèse
de l’ATP, la phosphorylation oxydative, est défectueuse (augmentation de l’ADP).
Cependant, il est aussi possible que le métabolisme mitochondrial participe à
l’hypermétabolisme simplement suite à une augmentation de son activité et donc sans une
diminution de son efficacité à synthétiser l’ATP. Ainsi, Weber et al. (2002) trouvent une sur -
expression (+100%) des gènes mitochondriaux COX II, COX III et du gène nucléaire du
cytochrome c, associée à une augmentation (+100%) de l’activité enzymatique de la COX,
dans le quadriceps de rats traités pendant 3 jours avec de la dexaméthasone aboutissant à un
taux de glucocorticoïdes circulant similaire à celui d’un stress sévère. Ces auteurs retrouvent
les mêmes effets sur des cellules musculaires (C2C12) traitées par dexaméthasone pendant 3
jours. Ces stimulations, qu’un antagoniste aux récepteurs nucléaires des glucocorticoïdes (RU
486) annulent, s’accompagnaient d’une diminution du taux de lactate cellulaire. Ceci suggère
un shift vers la production d’ATP par la voie de la phosphorylation oxydative (Weber et al.,
2002). Les auteurs concluaient ainsi que l’augmentation de l’activité de la COX, reflétant une
augmentation de l’activité de la chaîne respiratoire et une augmentation de la masse
mitochondriale musculaire, pouvait expliquer, en partie, l’augmentation de la dépense
d’énergie observée lors de stress sévère.
En conclusion, la perte de poids involontaire s’accompagne volontiers d’une
augmentation de la dépense d’énergie du corps entier. Cette augmentation du métabolisme de
37
base semble être la conséquence de l’inflammation et des modifications endocriniennes
induites par l’état d’hypercatabolisme, qui vont stimuler de nombreux cycles demandeurs
d’énergie. Cette augmentation de la dépense d’énergie peut aussi s’expliquer par une
altération de l’efficacité de la phosphorylation oxydative mitochondriale au niveau du foie et
du muscle squelettique. Cependant, il reste à déterminer si ceci est la conséquence des
modifications endocriniennes ou si c’est une adaptation du métabolisme énergétique pour
faciliter une production plus importante en énergie.
IV. Conclusion
Dans ces deux situations de balance énergétique négative, il existe donc un paradoxe
entre la perte de poids volontaire (restriction calorique) qui aboutit à une adaptation du
métabolisme pour épargner l’énergie, et la perte de poids involontaire (diminution des apports
alimentaires et hypercatabolisme) où cette adaptation est perdue et où une augmentation de la
dépense d’énergie est observée. Il est également intéressant de noter que même au niveau du
métabolisme énergétique mitochondrial tout semble différent. Dans le premier cas, il apparaît
que la mitochondrie (hépatique et musculaire), peut-être sous le contrôle de la leptine et de la
T3, diminue sa consommation d’oxygène sans modifier l’efficacité de sa synthèse d’ATP. A
l’inverse, dans le cas de la perte de poids involontaire, la mitochondrie (hépatique et
musculaire) pourrait être le moteur d’une perte d’énergie encore plus importante, en
diminuant son efficacité de synthèse d’ATP, pour répondre à l’augmentation de la demande
d’énergie due à l’inflammation.
38
RESTRICTION CALORIQUE ET METABOLISME ENERGETIQUE
MITOCHONDRIAL
39
Articles 1 et 2:
Food restriction affects energy metabolism in rat liver mitochondria. Dumas JF,
Roussel D, Simard G, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P. Biochim Biophys Acta. 2004 Jan
22;1670(2):126-31.
Food restriction induces an adaptation in liver mitochondrial energy metabolism:
a role for leptin ? Dumas JF, Johnson G, Roussel D, Savagner F, Gallois Y, Malthièry Y,
Simard G, Ritz P. Soumis à Diabetes.
Au cours d’une restriction calorique, les études rapportent une diminution de la
dépense d’énergie totale du corps entier (Thompson et al., 1996; Astrup et al., 1999; Blanc et
al., 2003). Bien que cette diminution de la dépense d’énergie s’explique en partie par la perte
de poids et en particulier par la perte de masse maigre, les études montrent également
l’existence d’une réelle adaptation à la restriction calorique. Autrement dit la restriction
calorique s’accompagne d’une diminution de la dépense d’énergie supérieure à ce que le
voudrait la simple perte de masse corporelle. Cependant, les mécanismes biochimiques et
moléculaires pouvant expliquer cette adaptation métabolique restent discutés.
Parmi les hypothèses, il est proposé qu’une diminution de la taille des tissus et des
organes et particulièrement ceux qui ont une forte activité métabolique (rapport de la
contribution à la dépense d’énergie du corps entier sur la contribution à la masse corporelle
totale) puisse expliquer une partie de la diminution de la dépense d’énergie de repos (Ramsey
et al., 2000). Mais ceci ne sera vrai que si la perte de masse de ces tissus ou organes est
proportionnellement supérieure à la perte de masse corporelle totale. Le foie et le muscle
représentent à eux deux 50% de la dépense énergétique de repos (Rolfe et Brown, 1997). Le
foie est un tissu à forte activité métabolique: chez l’homme par exemple, il contribue pour 17-
25% de la dépense d’énergie de repos totale (environ 200 kcal par kg et par jour) mais ne
représente que 2% de la masse corporelle. A l’inverse, le muscle, qui représente 25-30% du
métabolisme de base (environ 15 kcal par kg et par jour) et 20% de la masse corporelle totale,
a une faible activité métabolique. Par conséquent, si la perte de masse hépatique (par
exemple) est proportionnellement plus intense que celle d’organes à l’activité métabolique
plus faible (par exemple, le muscle squelettique), une diminution supplémentaire de la
dépense d’énergie (en valeur absolue ou ajustée) pourra être observée.
L’adaptation métabolique à la restriction calorique peut aussi s’expliquer par une
diminution du métabolisme énergétique mitochondrial. En effet, plus de 90% de la
consommation d’oxygène de repos est d’origine mitochondriale, dont 80% couplée à la
40
synthèse d’ATP et 20% perdue sous forme de chaleur (Rolfe et Brown, 1997). Par
conséquent, si la respiration mitochondriale est diminuée, la consommation d’oxygène du
corps entier le sera aussi. Ce phénomène sera encore plus important si la part non couplée à la
synthèse d’ATP (fuite de protons et « slip redox ») est diminuée et donc que l’efficacité de
synthèse de l’ATP est augmentée (augmentation du rapport ATP/O). Dans ces conditions,
pour une demande en énergie donnée, la consommation d’oxygène correspondante sera
inférieure. Au niveau du foie, l'ensemble des études (Gold et Costello, 1975; Ramanadham et
Kaplay, 1979; Ferreira et Gil, 1984; Lambert et Merry, 2004; Ramsey et al., 2004) rapportent
qu'une restriction calorique d'intensité ou de durée assez importante (au moins une semaine
et/ou -75% de la prise alimentaire) s'accompagne d'une diminution de la consommation
d'oxygène mitochondriale hépatique, mais que cet effet semble passager et disparaît au-delà
de quelques mois. Cependant les études ne montrent pas de variation de l’efficacité de la
phosphorylation oxydative (ADP/O; Ramanadham et Kaplay, 1979; Ferreira et Gil, 1984).
Dans les mitochondries musculaires, les résultats montrent qu'une restriction calorique
d'intensité ou de durée assez importante (au moins 2 semaines et/ou -35% de la prise
alimentaire) s'accompagne d'une diminution de la consommation d'oxygène (Hansen-Smith et
al., 1977; Ardawi et al., 1989; Lal et al., 2001; Madapallimattam et al., 2002; Bevilacqua et
al., 2004). Là encore, le couplage de la phosphorylation oxydative n’apparaît pas être affecté
par la restriction calorique (Madapallimattam et al., 2002).
En résumé, il apparaît donc logique de penser que l’adaptation métabolique à la
restriction calorique peut s’expliquer en partie par des mécanismes passifs (perte de masse
tissulaire des organes) et des mécanismes actifs (diminution du métabolisme énergétique
mitochondrial) au niveau du muscle et du foie qui participent pour 50% au métabolisme de
base. Cependant, tout est encore discuté au sujet des possibles médiateurs de cette adaptation.
Les hormones thyroïdiennes sont considérées comme le principal régulateur
physiologique de la dépense énergétique (métabolisme de base et thermogenèse facultative),
non seulement en accélérant le turnover de l’ATP mais également en diminuant l'efficacité de
la synthèse d’ATP. La restriction calorique conduit à une diminution de la concentration
sérique de T3 et une augmentation de la conversion de la T4 en la forme inactive (rT3) (Kelly,
2000; Krotkiewski, 2002). Au niveau mitochondrial, la diminution du taux de T3 (rats
hypothyroïdiens) s’accompagne d’une amélioration de l’efficacité de la phosphorylation
oxydative concomitante à une diminution de la consommation d’oxygène et de la perte
d’énergie redox (Harper et Brand, 1993; Nogueira et al., 2002). Il est, par conséquent, tentant
41
de rapprocher ces résultats observés en hypothyroïdie des phénomènes observés au cours de la
restriction calorique où la concentration de T3 est diminuée.
De plus en plus de travaux portent sur l’étude de la leptine et des ses effets sur le
métabolisme énergétique et montrent que cette hormone est capable de réguler la dépense
d’énergie autrement que par son action sur la prise alimentaire. Ainsi, chez des souris dont le
gène de la leptine a été invalidé, l’hormone induit une stimulation de la consommation
d’oxygène de muscles (Dulloo et al., 2002) alors qu’elle entraîne une diminution de la fuite de
protons de mitochondries de foie (Melia et al., 1999). De plus, il a été montré que la leptine
stimule le métabolisme de base chez le rat et que cet effet n’est pas dépendant du statut
thyroïdien mais additif à celui-ci (Wang et al., 2000). De telles relations entre le métabolisme
énergétique du corps entier et la leptine semblent aussi exister au cours de la restriction
calorique. Ainsi il a été montré que la diminution de la concentration plasmatique de
l’hormone, qui accompagne la restriction calorique, corrèlent positivement avec la diminution
de la dépense d’énergie du corps entier (cf. paragraphe III.A.2.b.(2) de l’introduction
bibliographique). De même, il a été montré que chez des patients soumis à une perte de poids
et dont la dépense d’énergie totale et les concentrations sériques de T3 et leptine étaient
diminuées, l’injection de leptine entraînait une normalisation de la dépense d’énergie et de la
concentration de T3 aux niveaux précédents la perte de poids (Rosenbaum et al., 2002).
L’ensemble de ces résultats suggère que la leptine joue un rôle dans la régulation du
métabolisme de base au cours d’une restriction calorique, et que les mécanismes impliqués
puissent agir directement sur le métabolisme mitochondrial.
La restriction calorique de quelques jours est un phénomène fréquemment rencontré
en médecine (préparation pour explorations fonctionnelles, situation pré-opératoire). Elle est
aussi présente en cas de dénutrition. Cependant, à notre connaissance, il n’existe pas de
travaux concernant l’effet d’une restriction à court terme, en dehors de celles basées sur des
jeûnes totaux. L’ensemble des résultats provient donc d’études sur la restriction calorique à
moyen et long terme (1 semaine à plusieurs mois). Il n’a donc pas été établi que
l’adaptation métabolique existait après quelques jours de restriction calorique. Dans ce
cas, rien ne dit non plus si les mécanismes mis en place sont les mêmes que ceux induits
par une restriction à moyen terme.
Nous avons choisi d’étudier le foie, car c’est un organe qui à une forte activité
métabolique (200 kcal par kg et par jour). De plus, chez l’animal soumis à une restriction
calorique (le plus souvent un jeûne total), l’ensemble des études montre que la masse du foie
en particulier est la première à diminuer et ceci de façon relativement supérieure à la perte de
42
poids total (Ramsey et al., 2000). A l’inverse, la masse musculaire ne diminue que plus
tardivement et de façon moins importante (Ramsey et al., 2000). De plus, il a été montré que
la masse du foie varie très rapidement en fonction du niveau d’alimentation et corrèle
positivement avec la dépense d’énergie de repos (Koong et al., 1985). Cependant de part son
importance dans le métabolisme de base, le muscle fait également l’objet d’études au sein de
notre équipe (travaux de thèse de Gyasi Johnson).
Résultats
Les résultats de notre premier article montrent qu’une restriction énergétique de 50%
pendant 3 jours s’accompagne d’une diminution de la consommation d’oxygène, de
mitochondries de foie, en conditions non-phosphorylante, phosphorylante et découplée, sous
succinate. A l’inverse, avec un substrat du complexe IV, la respiration mitochondriale n’est
statistiquement diminuée qu’à l’état 3. D’après l’analyse des effets de la restriction calorique
sur la phosphorylation oxydative (analyse « top-down »), il apparaît que la restriction
calorique induit une diminution de l’oxydation des substrats, mais ne modifie ni la fuite de
protons, ni l’activité de phosphorylation. Par ailleurs, la diminution de l’activité de la chaîne
respiratoire ne semble pas s’expliquer par une diminution de l’activité enzymatique d’un de
ces complexes, puisque aucune de ces dernières n’est modifiée hormis l’augmentation de
l’activité du complexe IV.
En terme de poids, 3 jours de restriction calorique induisent une diminution de la masse du
foie (-17%) supérieure à la perte de masse totale des animaux (-13%). Quel que soit le groupe
de rats, l’hydratation du foie (g d’eau/g de tissu) n’était pas différente.
Notre deuxième étude montre que la respiration à l’état 3 diminue de façon
proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique (-25, -50 et -75%) pour l’ensemble des
substrats des complexes I et II mais pas pour le complexe IV. De même, la consommation
d’oxygène sous FCCP corrèle négativement avec l’intensité de la restriction calorique. A
l’inverse, il n’y a pas de corrélation entre la respiration à l’état 4-oligomycine et l’intensité de
la restriction calorique à l’exception de celle sous glutamate. Quel que soit le substrat utilisé,
il n’y a pas de corrélation entre l’efficacité de la phosphorylation oxydative (ATP/O et q) et
l’intensité de la restriction calorique (sauf corrélation positive pour ATP/O sous glutamate).
L’étude de la cinétique du potentiel de membrane en fonction de la consommation d’oxygène
en condition non-phosphorylante (état 4-oligomycine) montre un décalage des courbes vers la
droite chez les rats restreints en comparaison de celle des rats témoins. Ainsi, l’ensemble des
potentiels de membrane (pour la partie non linéaire des courbes) est maintenu avec une
43
consommation d’oxygène inférieure chez les rats restreints en calorie. Pour le plus haut
potentiel de membrane commun, par exemple, la consommation d’oxygène correspondante
est diminuée de 34, 42 et 18% respectivement pour les groupes restreints de 25, 50 et 75%,
par rapport à celle de groupe témoin. Concernant l’activité enzymatique des complexes de la
chaîne respiratoire, seule celle du complexe IV augmente significativement avec l’intensité de
la restriction calorique.
Proportionnellement à l’intensité de la restriction, la masse du foie est diminuée de façon plus
importante que la masse des animaux. Cette diminution tissulaire s’explique par une
diminution du taux de glycogène et de la quantité de protéines totales et mitochondriales,
puisque ces paramètres corrèlent négativement avec l’intensité de la restriction calorique (P =
0.134 pour la quantité de protéines mitochondriales).
Les concentrations plasmatiques de leptine et T3 sont diminuées en proportion de l’intensité
de la restriction calorique.
L’expression des gènes de la superoxide dismutase (SOD) et des sous-unités I, et IV de la
COX est augmentée proportionnellement à l’intensité de la restriction calorique. En revanche,
la quantité d’ARNm du peroxisome proliferator-activated receptor coactivator 1 (PGC-1) ne
corrèle pas avec l’intensité de la restriction calorique.
Enfin, bien que de nombreux paramètres (respiration, expression des gènes) corrèlent à la fois
avec les concentrations de leptine et de T3, seul la leptine apparaît être un déterminant de leur
variation (analyse de régression pas à pas). Ainsi, la leptine explique entre 16 et 40% de la
variation de la respiration à l’état 3.
Discussion
Nos résultats confirment qu’en réponse à une restriction calorique et ce dès 3 jours, la
perte de masse du foie est supérieure à la perte de masse corporelle. De plus nous montrons
que cela est proportionnel à l’intensité de la restriction calorique. Ces résultats complètent
ceux des études de Ramsey et al (2004) et de Bevilacqua et al. (2004) où la perte de masse du
foie augmente avec la durée de la restriction calorique (respectivement, 1 mois vs. 6 mois et 2
semaines vs. 2 mois, vs. 6 mois) et de façon plus intense que la perte de poids corporelle des
animaux. Bien que cette perte tissulaire s’explique en grande partie par une diminution du
taux en glycogène, il apparaît néanmoins que la masse protéique et à un moindre degré celle
mitochondriale diminue aussi avec l’intensité de la restriction calorique. Par conséquent, nos
résultats montrent bien qu’en réponse à une restriction calorique, il y a une diminution de la
masse métabolique du foie proportionnellement plus importante que la perte de masse
44
corporelle du rat. Or le foie est un important contribuant au métabolisme de base (17-25% de
la dépense d’énergie de repos; Rolfe et Brown, 1997). Ceci suggère donc que ce mécanisme
passif est capable d’expliquer une partie de l’adaptation métabolique, et ce rapidement après
l’initiation de la restriction calorique (3 jours). Le fait que cette diminution de la masse du
foie soit proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique renforce l’intérêt d’une telle
adaptation tissulaire pour une économie d’énergie. Ainsi, plus la restriction est intense et plus
l’adaptation métabolique est importante. Ceci complète les résultats à plus long terme. Ainsi,
il a été montré que chez des rats restreints pendant 2 semaines, 2 ou 6 mois, la perte de masse
du foie était de plus en plus forte et que cette évolution était parallèle à la diminution de la
dépense d’énergie du corps entier (Bevilacqua et al., 2004).
Au niveau du métabolisme énergétique mitochondrial, nos résultats montrent une
diminution de la consommation d’oxygène en condition phosphorylante et de façon moindre
en condition non-phosphorylante. En effet, seule la respiration à l’état 3 diminue en
proportion de l’intensité de la restriction calorique. Ces résultats confirment et complètent
ceux de précédentes études (Gold et Costello, 1975; Ramanadham et Kaplay, 1979; Ferreira et
Gil, 1984; Lambert et Merry, 2004; Ramsey et al., 2004) qui montrent qu'une restriction
calorique à moyen terme (une à plusieurs semaines) s'accompagne d'une diminution de la
consommation d'oxygène mitochondriale hépatique, mais que cet effet semble passager et
disparaît au-delà de quelques mois. Nous montrons que cette adaptation existe dès 3 jours et
est proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique.
Une telle diminution de la respiration en condition phosphorylante peut s’expliquer
par 1) une diminution de l’activité de la chaîne respiratoire, 2) une diminution de la perte
d’énergie rédox (diminution de la fuite de protons et/ou augmentation de l’efficacité de
pompage des protons au sein de la chaîne respiratoire), 3) une amélioration de l’efficacité de
pompage des protons au sein du complexe ATP-synthéthase. Nos résultats indiquent une
diminution de l’activité de la chaîne respiratoire. Ceci se vérifie avec l’analyse « top-down »
(utilisée pour la première fois en cas de restriction calorique, à notre connaissance) qui montre
une diminution de l’activité du bloc d’oxydation des substrats, mais également avec les
respirations en condition découplée (sous FCCP) qui reflètent directement l’activité de la
chaîne respiratoire. Une diminution de l’activité de la chaîne respiratoire implique soit un
défaut de transport et/ou de déshydrogénation du substrat soit une diminution du transfert des
électrons au sein de la chaîne respiratoire. Il semble improbable qu’il y ait une altération du
transport et de la déshydrogénation des substrats. En effet, l’utilisation de certains substrats
qui met en jeu l’activité de différents transporteurs et déshydrogénase résultent malgré tout en
45
une diminution de la respiration du même ordre de grandeur (exemple du glutamate et du
pyruvate). De plus, l’analyse top-down est réalisée avec le succinate, or nous ne trouvons pas
de différence dans l’activité de la succinate déshydrogénase. Nos résultats ne montrent pas de
différence de l’activité enzymatique des complexes de la chaîne respiratoire, à l’exception de
celle du complexe IV qui est augmentée. Parmi les accepteurs d’électrons le long de la chaîne
respiratoire, nous ne trouvons pas de diminution de la concentration en cytochromes (a + a3, c
+ c1 et b) de la chaîne respiratoire. Bien que nous n’ayons pas déterminé la concentration en
coenzyme Q, il a été montré que de 5 semaines de restriction calorique (-17%) entraîne une
augmentation de sa concentration dans le foie de rat (Willis et al., 1997). Cependant, il n’est
pas totalement exclu que la concentration du coenzyme Q soit diminuée avec une restriction à
court terme. Quoiqu’il en soit, nos résultats suggèrent que 3 jours de restriction calorique
s’accompagne d’une diminution de l’activité d’oxydation des substrats probablement liée à
une diminution du taux de transfert des électrons le long de la chaîne respiratoire.
La construction de la cinétique du potentiel de membrane en relation avec la
consommation d’oxygène à l’état 4-oligomycine montre un décalage des courbes vers une
diminution du gaspillage d’énergie (décalage vers la droite) chez les rats restreints. Ainsi pour
le maintien des plus forts potentiels de membrane, la consommation d’oxygène est inférieure
chez les rats restreints. D’après l’allure des courbes (décalage vers des potentiels plus forts et
des respirations plus faibles), nos résultas suggèrent une diminution de la fuite de protons.
Actuellement, la cytochrome c oxydase est le seul site de couplage reconnu où, dans certaines
conditions physiologiques, il existe une variation de la stœchiométrie H+/e
- (Piquet et al.,
2000; Nogueira et al., 2002). Cependant avec l’analyse de l’activité de la COX (respiration à
l’état découplé avec le substrat ascorbate + TMPD), nos résultats ne montrent pas de
différence entre les différents rats. Ceci renforce l’idée d’une diminution de la fuite de protons
chez les rats restreints. Quoiqu’il en soit, cette diminution de la fuite de protons ne semble pas
un mécanisme déterminant dans l’adaptation à la restriction calorique. En effet, elle est faible
et n’est pas proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique. Ces résultats sont en
accord avec ceux de Ramsey et al. (2004) qui montrent une légère diminution de la fuite de
protons chez des rats restreints depuis 1 mois mais pas de variation après 6 mois de restriction
calorique. De leur côté, Lambert et Merry (2004) rapportent une augmentation de la fuite de
protons chez des rats restreints depuis 6 mois. Par conséquent, bien que la fuite de protons soit
un fort déterminant de la consommation d’énergie cellulaire (Rolfe et Brand 1996), il est peu
probable qu’elle représente un mécanisme majeur dans l’adaptation du métabolisme
énergétique mitochondrial à la restriction calorique.
46
Au niveau de la phosphorylation, nos résultats ne montrent ni de modification du taux
de synthèse d’ATP (exception faite d’une diminution avec le glutamate et le pyruvate), ni de
variation de l’activité du bloc de phosphorylation (analyse « top-down »). Par conséquent,
pour un potentiel de membrane donné, le taux de synthèse n’est pas augmenté. Nos résultats
divergent de ceux de Ferreira et Gil (1984) qui suggèrent une diminution de l’activité de
phosphorylation puisqu’ils montrent une diminution de l’activité ATP-ase de mitochondries
de foie chez des rats restreints en protéines depuis 15 jours. De leur côté, Lambert et Merry
(2004) rapportent une augmentation de l’activité du bloc de phosphorylation dans des
mitochondries de foie de rats restreints depuis 6 mois. Dans nos travaux, nous n’avons pas
étudié la relation directe entre la force proton-motrice, la consommation d’oxygène et la
synthèse d’ATP. Il ne nous est donc pas possible de conclure sur l’efficacité intrinsèque de
l’activité ATP-synthéthase. Dans le cas où l’efficacité de la synthèse d’ATP serait améliorée
(diminution du rapport H+/ATP), il est attendu qu’un taux de synthèse donné sera obtenu avec
une force proton-motrice inférieure, elle-même générée par conséquent avec un taux
d’oxydation des substrats inférieure. Dans notre étude, il n’est donc pas totalement exclu que
l’efficacité de pompage de l’ATP-synthéthase soit améliorée. En effet, la diminution de
l’activité de la chaîne respiratoire devrait résulter en une force proton-motrice plus faible chez
les rats restreints. Malgré ceci, le taux de synthèse n’est pas diminué, ce qui suggère que
l’efficacité de synthèse de l’ATP est améliorée. Cependant si cet effet existe, il reste malgré
tout inférieur à la diminution de l’oxydation des substrats puisque le rapport ATP/O n’est pas
diminué en proportion de l’intensité de la restriction calorique.
Collectivement ces résultats suggèrent que 3 jours de restriction calorique
s’accompagne d’une diminution de la consommation d’oxygène mitochondriale en condition
phosphorylante qui s’explique par une diminution de l’activité de la chaîne respiratoire, et que
ceci est proportionnel à l’intensité de la restriction calorique.
L’ensemble de l’adaptation métabolique mitochondriale se met en place sans
amélioration de l’efficacité de synthèse de l’ATP. En effet, ni le rapport ATP/O ni le
coefficient de couplage thermodynamique q ne sont modifiés en proportion de l’intensité de la
restriction calorique. Nos résultats confirment ceux obtenus lors de restriction à moyen terme
(2 à 9 semaines) qui ne montrent pas de variation du rapport ADP/O (Ramanadham et Kaplay,
1979; Ferreira et Gil, 1984). Cependant, il est presque surprenant de ne pas trouver de
modification du couplage de la phosphorylation oxydative. En effet, dans une situation où les
apports sont réduits, il semble plus intéressant que, dans un but d’économie, l’animal puisse
produire une même quantité d’énergie pour une utilisation de substrats réduite. A l’inverse,
47
nos résultats suggèrent que l’économie en substrats (diminution de l’activité de la chaîne
respiratoire) doit s’accompagner d’une production d’énergie elle aussi diminuée. Il n’en reste
pas moins que cette diminution de la consommation d’oxygène dans les mitochondries de foie
peut tout de même représenter une diminution non négligeable de la consommation
d’oxygène au sein du tissu entier. Ce qui est en retour capable d’expliquer une partie de la
diminution du métabolisme de base et ce dès 3 jours de restriction calorique.
Finalement, au niveau du foie la restriction calorique s’accompagne de mécanismes
passifs (diminution de la masse active de l’organe) et actifs (diminution de la respiration
mitochondriale). L’ensemble de ces mécanismes est capable d’induire une diminution de la
consommation d’oxygène au niveau du corps entier. De plus, cette adaptation métabolique
apparaît rapidement (3 jours) et est proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique.
Cette graduation en fonction de l’intensité de la restriction calorique tend à prouver la réalité
d’une telle adaptation et montre bien l’importance de tels mécanismes pour le métabolisme
énergétique et la survie de l’animal.
De façon très intéressante nos résultats montrent que la leptine pourrait être un facteur
déterminant des variations du métabolisme énergétique dans les mitochondries de foie (entre
24 et 60% de ces variations s’expliquent par les variations en leptine), et ce de manière
indépendante et plus importante que la T3. Actuellement, les hormones thyroïdiennes sont
encore considérées comme les plus forts déterminants du métabolisme énergétique.
Cependant, bien que ces résultats ne soient que de simples analyses de corrélations, il semble
que dans une situation de restriction calorique, la T3 ne joue pas (ou moins) de rôle
déterminant sur la régulation du métabolisme énergétique mitochondrial. Il apparaît donc très
improbable que les effets induits par la restriction calorique soient directement liés à ceux
rencontrés en situation d’hypothyroïdisme. Ainsi, en cas de restriction calorique, la
diminution de la consommation d’oxygène de mitochondries hépatiques ne s’accompagne pas
d’une amélioration de l’efficacité de la phosphorylation oxydative comme lors
d’hypothyroïdisme (Nogueira et al., 2002). Il est évident que dans les cas d’hypothyroïdisme
étudiés, les concentrations de T3 plasmatiques sont inférieures à celles rencontrées après 3
jours de restriction calorique. Cependant, même dans ces conditions, si la T3 avait une
influence chez les rats restreints, cela ressortirait avec les analyses de corrélation. Quoiqu’il
en soit, il apparaît un rôle prépondérant de la leptine sur le métabolisme énergétique de
mitochondries de foie de rats restreints en calories. En cas de restriction calorique, de
nombreuses études montrent une implication de la leptine sur le métabolisme énergétique au
niveau du corps entier. Ainsi, il a été montré que la diminution de la concentration
48
plasmatique de l’hormone, qui accompagne la restriction calorique, corrèle positivement avec
la diminution de la dépense d’énergie du corps entier (cf. paragraphe III.A.2.b.(2) de
l’introduction bibliographique). A l’inverse, il n’existe qu’une seule étude (à notre
connaissance) portant sur la relation entre la leptine et le métabolisme énergétique de
mitochondries de foie et aucune en cas de restriction calorique. Dans cette étude, l’injection
de leptine, à des souris dont le gène pour l’hormone est invalidé, entraîne une diminution de la
fuite de protons de mitochondries de foie (Melia et al., 1999). Dans notre étude, il apparaît
improbable que la leptine joue sur la fuite de protons, puisque cette dernière n’est pas altérée
de façon proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique.
En revanche, la corrélation entre les concentrations de leptine et les taux d’ARNm du
gène de la SOD pose la question du rôle de l’hormone en cas de restriction calorique. La SOD
fait partie des enzymes qui servent à la détoxification de la cellule contre les ROS. De même,
une diminution de la force proton-motrice est susceptible de réduire la production de ROS
(Korshunov et al., 1997). De plus, il a été montré qu’une déficience en COX est souvent
associée à une augmentation de la production de ROS (Di Giovanni et al., 2001; Cardoso et
al., 2004). Or nos résultats montrent que la concentration en leptine corrèle 1) positivement
avec l’activité de la chaîne respiratoire (état découplé), ce qui est susceptible d’induire une
diminution de la force proton-motrice, et 2) négativement avec l’augmentation de l’activité et
de l’expression de la COX. Une des théories du vieillissement et de l’effet bénéfique de la
restriction calorique sur l’allongement de la durée de vie implique un rôle pour les ROS
(Harman, 1956; Harman, 1998). Ainsi, les études sur les relations entre ces trois paramètres
rapportent une diminution de la production de ROS mitochondriale en cas de restriction
calorique à long (plusieurs mois) et moyen terme (2 semaines) (Lopez-Torres et al., 2002;
Drew et al., 2003; Bevilacqua et al., 2004; Lambert et Merry, 2004). Cependant les
mécanismes impliqués restent discutés et semblent différents selon la durée de la restriction
calorique et le tissu considéré. Ainsi, Lambert et al. (2004) rapportent chez des rats restreints
depuis 6 mois, une diminution de la production de ROS de mitochondries de foie liée à une
diminution de la force proton-motrice. Cette diminution de la force-proton motrice
s’expliquerait par une diminution de l’activité de la chaîne respiratoire et une augmentation de
la fuite de protons (analyse « top-down »). De leur côté, Wu et al. (2003) et Rao et al. (1990)
suggèrent que la diminution de la production de ROS s’explique à long terme, par une
augmentation de l’activité et de l’expression des enzymes antioxydantes en général, et de la
SOD en particulier. Enfin, Bevilacqua et al. (2004) montrent une diminution de la production
de ROS dans des mitochondries de muscles chez des rats restreints depuis 2 semaines, 2 ou 6
49
mois. Cependant, tandis que les mécanismes impliqués à moyen terme (2 semaines et 2 mois)
semblent être une diminution de la consommation d’oxygène, de l’activité de la chaîne
respiratoire et de la force proton-motrice, il apparaît que les effets induits par une restriction à
long terme impliquent plutôt une diminution de la consommation d’oxygène et de la fuite de
protons. Par conséquent, nos résultats suggèrent que 3 jours de restriction calorique sont
suffisants pour induire des mécanismes capables de limiter la production de ROS et encore
présents par ailleurs à moyen et long terme (au moins en partie). De plus, ces mécanismes
sont proportionnels à l’intensité de la restriction calorique et semblent contrôlés par la leptine.
Cependant, rien ne permet d’affirmer si ces mécanismes de lutte contre les ROS sont des
mécanismes de prévention (mécanismes anti-vieillissement) ou s’ils sont induits par une
augmentation de la production de ROS. En effet, l’initiation d’une restriction calorique se
caractérise, en autres, par une prépondérance de l’oxydation des lipides sur celle des glucides
(MacDonald et Webber, 1995). Or des études suggèrent que l’oxydation des lipides entraîne
une augmentation de la production de ROS (Boveris et al., 1972; Boveris et Chance, 1973). Il
n’est donc pas exclu que les mécanismes décrits ci-dessus se mettent en place, en réponse à
une surproduction de ROS dans les mitochondries.
Pour répondre à cette question, il pourrait être intéressant de déterminer, la cinétique
des différents paramètres (force proton-motrice, consommation d’oxygène, activité et
expression de SOD, activité et expression de la COX, production de ROS, concentration en
leptine) en fonction du temps (veille du 1er
jour de restriction, 1er
, 2e et 3
e jour de restriction
calorique) chez des rats restreints à 50% et des rats témoins et avec ou sans traitement par la
leptine pour chacun des deux groupes. Ce protocole permettrait en plus de déterminer si
l’effet de la restriction calorique implique réellement une action de la leptine.
Quoiqu’il en soit, nos résultats suggèrent que 3 jours de restriction calorique sont
suffisants pour induire une adaptation du métabolisme énergétique de mitochondries de foie.
Cette adaptation qui est proportionnelle à l’intensité de la restriction calorique est capable
d’expliquer une partie de la diminution du métabolisme de base. De même, les mécanismes
impliqués sont favorables à une diminution de la production de ROS plutôt qu’à une
amélioration de l’efficacité de la phosphorylation oxydative. L’ensemble de cette adaptation
pourrait être sous le contrôle de la leptine.
De nombreux effets métaboliques de la leptine sont médiés par le système
sympathique (Friedman et Halaas, 1998). Mais, la leptine est aussi capable d’agir directement
sur des tissus cibles et ce par le biais de ses récepteurs (Muoio and Lynis Dohm 2002). Tandis
que ces mécanismes périphériques sont relativement clairs concernant le métabolisme des
50
lipides et des glucides, il existe très peu de données sur le mode d’action de la leptine sur la
régulation de l’activité et de l’expression des enzymes de la chaîne respiratoire. Cependant, il
a été montré que la leptine peut stimuler directement la respiration de muscle squelettique
(Dulloo et al., 2002) et ce par des voies de signalisation similaires à celles impliquées dans la
régulation des métabolismes du glucose et des acides gras (Ceddia et al., 2001). Les
récepteurs à la leptine sont également présents au niveau du foie (Wang et al., 1996).
Cependant, dans nos résultats rien ne nous permet de dire si les effets de la leptine sur le
métabolisme énergétique mitochondrial hépatique sont directs ou indirects. Quoiqu’il en soit,
il est intéressant de constater que nos résultats montrent que la leptine corrèle à la fois avec
l’expression des gènes nucléaires et mitochondriaux de la COX (sous-unité IV et I). Ces
résultats suggèrent que la leptine pourrait réguler de façon coordonnée l’expression des gènes
mitochondriaux et nucléaires. Nos résultats montrent également que la leptine corrèle avec les
taux en ARNm de PGC-1 et que PGC-1 corrèle avec les concentrations de COX I et IV. Or
PGC-1 fait partie des co-activateurs connus pour réguler de façon co-ordonnée le génome
mitochondrial et nucléaire (Goffart et Wiesner, 2003). Il a ainsi été montré que PGC-1 était
capable de réguler l’expression de COX I et IV dans des muscles de rats (Garnier et al.,
2003). Il est, par conséquent, tentant de spéculer que la leptine est capable de réguler
l’expression de la COX dans une situation de restriction calorique à court terme (cf. figure 5).
Par ailleurs, nos résultats montrent que la leptine corrèle avec les autres paramètres
respiratoires (consommation d’oxygène en conditions phosphorylante et découplée), mais
cette fois de façon positive. Il semble donc, que si la leptine régule la phosphorylation
oxydative, les mécanismes impliqués ne sont alors pas tous les mêmes. De même, il n’est pas
exclu que la leptine interagisse avec d’autres hormones, elles-mêmes affectées par la
restriction calorique, pour réguler le métabolisme énergétique mitochondrial. Ainsi, en cas de
restriction calorique, il a été montré que la taux circulant en glucocorticoïdes était augmenté
(Yaktine et al., 1998; Giovambattista et al., 2000; Liu et al., 2002). Or, il a également été
montré que la dexaméthasone pouvait inhiber les voies de signalisation de la leptine (Ishida-
Takahashi et al., 2004).
Toutes ces hypothèses sont autant de questions que de futurs travaux à mener.
51
ARTICLE 1
Food restriction affects energy metabolism in rat liver mitochondria.
Dumas JF, Roussel D, Simard G, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P. Biochim Biophys Acta.
2004 Jan 22;1670(2):126-31.
52
Food restriction affects energy metabolism in rat liver mitochondria
Jean-Franc�ois Dumas, Damien Roussel, Gilles Simard, Olivier Douay, Franc�oise Foussard,Yves Malthiery, Patrick Ritz*
INSERM EMI-U 00.18, Laboratoire de Biochimie et de Biologie Moleculaire, Medecine B, CHU, F-49033 Angers Cedex 01, France
Received 28 April 2003; received in revised form 23 October 2003; accepted 12 November 2003
Abstract
To examine the effect of 50% food restriction over a period of 3 days on mitochondrial energy metabolism, liver mitochondria were
isolated from ad libitum and food-restricted rats. Mitochondrial enzyme activities and oxygen consumption were assessed spectrophoto-
metrically and polarographically. With regard to body weight loss (�5%), food restriction decreased the liver to body mass ratio by 7%.
Moreover, in food-restricted rats, liver mitochondria displayed diminished state 3 (�30%), state 4-oligomycin (�26%) and uncoupled state
(�24%) respiration rates in the presence of succinate. Furthermore, ‘‘top-down’’ elasticity showed that these decreases were due to an
inactivation of reactions involved in substrate oxidation. Therefore, it appears that rats not only adapt to food restriction through simple
passive mechanisms, such as liver mass loss, but also through decreased mitochondrial energetic metabolism.
D 2003 Elsevier B.V. All rights reserved.
Keywords: Calorie restriction; Energy metabolism; Mitochondrion; Oxidative phosphorylation; Respiratory chain complex
1. Introduction
Most human and non-human studies show that energy
restriction decreases energy expenditure [1]. Moreover, in
some but not all studies, there is an adaptation to energy
restriction, i.e. energy expenditure becomes lower than
that expected for body mass [1]. However, the precise
mechanisms responsible for this adaptation remain un-
clear. A decline in organ mass may be an explanation.
Indeed, although internal organs (liver, kidney, heart,
gastrointestinal tract. . .) represent less than 10% of body
weight, they contribute 50–70% of energy expenditure [2]
and resting energy expenditure per gram of tissue in
internal organs is several-fold higher than that of muscle
or adipose tissue. During starvation, weight loss initially
involves tissues with a high metabolic rate, namely the
liver and gastrointestinal tract, then other organs or tissues
[3–5]. The same chronological pattern is observed during
energy restriction [1]. It is therefore possible that changes
in liver mass could be responsible for much of the initial
change observed in whole-animal energy expenditure with
food restriction.
In addition to this, arterio-venous differences in oxygen
concentration (a proxy measure of organ energy expendi-
ture) are reduced by 35–60% in the liver and splanchnic
tissues while they are only reduced by 5% in muscle tissue
[6–8]. Together, these studies suggest that caloric restriction
induces a ‘‘passive’’ adaptation of energy metabolism (be-
cause of organ weight loss) as well as a ‘‘dynamic’’
adaptation (visceral organs energy expenditure becomes
more reduced than expected for their given weight loss).
This metabolic adaptation therefore implicates decreased
mitochondrial oxygen consumption as found during medi-
um-term (several weeks) food restriction [9–11]. This
decrease in mitochondrial respiration could be partly
explained by a reduced Na+-K+-ATPase activity [9], or by
a decrease in cytochromes a + a3 content [10]. However, few
studies exist and all concern the effects of medium-term
energy restriction only.
Adaptation of whole-body energy metabolism is well
described after a period of several weeks but less so after
short periods of energy restriction ranging between 3 and 10
days [12–15]. However, in human clinical practice, many
patients are exposed to short-term caloric restriction. In such
circumstances, data suggest that a decrease in energy
expenditure [1] and an adaptation of energy metabolism
0304-4165/$ - see front matter D 2003 Elsevier B.V. All rights reserved.
doi:10.1016/j.bbagen.2003.11.002
Abbreviations: DCPIP, 2,3-dichlorophenolindophenol; PMS, phenazine
methosulfate; RCR, respiratory control ratio; TPMP, triphenylmethylphos-
phonium
* Corresponding author. Tel.: +33-241354499; fax: +33-241354969.
E-mail address: [email protected] (P. Ritz).
www.bba-direct.com
Biochimica et Biophysica Acta 1670 (2004) 126–131
occur due to food restriction [16,17]. However, there is no
information regarding the relative contribution of visceral
organ weight loss and changes in cellular energy conversion
during short-term food restriction. Therefore, the aim of this
study was to investigate changes in (1) liver weight and (2)
liver mitochondrial metabolism following a short-term (3
days) 50% food restriction using top-down metabolic con-
trol analysis.
2. Materials and methods
2.1. Animals
The present investigation was performed in accordance
with the guiding principles in the care and use of animals.
Sixteen male Sprague–Dawley rats, born and bred in our
animal facilities, were housed in individual cages at 9 weeks
of age (300–350 g). Animals were provided with water ad
libitum and a standard diet (U.A.R A04) consisting (by
weight) of 16% protein, 3% fat, 60% carbohydrate and 21%
water, fiber, vitamins and minerals. The metabolizable
energy content was 2.9 kcal/g. Half of the rats (control)
were fed ad libitum, while the other half were food-restrict-
ed and received 50% of the food given to the control group.
The experimental design was conducted for 3 days. On the
4th day, the animals were fasted overnight before they were
killed by decapitation. This overnight fasting is used to
reduce liver glycogen content to minimal levels. Liver was
removed rapidly and weighed. Some tissue samples were
immediately used for respiration measurements and the
remainder were frozen in liquid nitrogen and stored at
� 80 jC in order to measure enzyme activity levels.
2.2. Liver water content determination
A portion of liver (1–2 g) was weighed and placed in an
oven at 85 jC to dry for 24 h. Dry weights were measured
and the wet-to-dry weight ratio was calculated for the
determination of liver water content.
2.3. Liver mitochondria preparations
The liver was removed, weighed and immediately placed
in an ice-cold isolation medium consisting of 250 mM
sucrose, 1 mM EGTA and 10 mM Tris/HCl, pH 7.4. Liver
mitochondria were isolated by modifications of the differ-
ential centrifugation procedure used previously by Krahen-
buhl et al. [18]. The liver (5–6 g) was minced with scissors
and homogenized using a Potter–Elvehjem homogeniser (7
strokes) in the isolation medium (8 ml/g tissue). The
homogenate was centrifuged at 600� g for 10 min. The
resulting supernatant was filtered through cheesecloth, then
centrifuged at 7000� g for 10 min. The pellet was resus-
pended in the isolation medium (10 ml/g tissue) and then
centrifuged at 3500� g for 10 min. The resulting pellet was
resuspended in a minimal volume of respiratory medium,
consisting of 120 mM KCl, 5 mM KH2PO4, 1 mM EGTA, 2
mM MgCl2, 3 mM HEPES (pH 7.4) supplemented with
0.3% (w/v) bovine serum albumin (BSA). Protein concen-
tration was determined by using the Bicinchoninic acid
Assay kit (Interchim, Montluc�on, France) with BSA used
as a standard.
2.4. Mitochondrial respiration
Oxygen was measured with a Clark oxygen electrode
(oxygraph Hansatech), in a 2-ml glass cell, thermostatically
controlled at 30 jC, with constant stirring. The mitochondria
(0.5 mg protein/ml) were incubated in the same respiratory
reaction medium as described above and saturated with room
air. Substrate concentrations were 5 mM succinate and 5 mM
ascorbate + 0.5 mM N,N,NV,NV-tetramethyl-p-phenylenedi-
amine (TMPD). Inhibitor concentrations included 5 AM
rotenone (to inhibit complex I of the respiratory chain) and
3 AM myxothiazole (to inhibit complex III). The active state
of respiration (state 3) was initiated by the addition of 150
AM ADP. The basal non-phosphorylating respiration rate
(state 4) was obtained by the addition of 3 ng/Al of oligo-
mycin. The uncoupled state of respiration was initiated by
the addition of 2 AM of carbonyl cyanide p-trifluoromethox-
yphenylhydrazone (FCCP). RCR refers to the ratio of
oxygen consumed after adding ADP to that consumed in
the presence of oligomycin.
2.5. Mitochondrial membrane potential
The mitochondrial membrane potential was determined
from the distribution of lipophilic cation triphenylmethyl-
phosphonium (TPMP+) using a TPMP-sensitive electrode.
The TPMP electrode was calibrated with sequential 1 AM
additions up to 4 AM TPMP+, then respiratory substrate was
added to start the reaction. After each run, 2 AM FCCP was
added to dissipate the membrane potential and release all
TPMP back in to the medium for baseline correction. Noted
that the assay medium was supplemented with 80 ng/ml
nigericin to collapse any pH difference across the inner
membrane. Membrane potential was calculated as described
previously by Brand [19], assuming a TPMP binding correc-
tion of 0.42 (Al/mg of protein)� 1 for liver mitochondria [20].
2.6. Experimental approach to top-down elasticity analysis
To quantitatively determine the effect of food restriction
on oxidative phosphorylation processes in liver mitochon-
dria, we used top-down elasticity analysis. As previously
described [21], we divided the oxidative phosphorylation
system into three blocks of reactions linked by the common
intermediate membrane potential (DW): one block contains
the reactions that produce DW (the substrate oxidation
block, including substrate translocases, dehydrogenases,
respiratory chain complexes) and two blocks that consume
J.-F. Dumas et al. / Biochimica et Biophysica Acta 1670 (2004) 126–131 127
the DW, the phosphorylation block (including the ATP
synthase and the adenine nucleotide and phosphate trans-
locases) and the proton leakage block (including the passive
permeability of the mitochondrial inner membrane to proton
and any cation cycling reactions).
This analysis involves measuring the kinetics responses
of each block of the system to changes in the common
intermediate, the mitochondrial membrane potential. By
comparing the kinetic curves for the all three reaction blocks
in control and food-restricted conditions, it is easy to
identify which blocks have a changed kinetic response to
DW and so can be identified as primary site affected by the
experimental condition.
The kinetic response of the proton leak to DW was
obtained in non-phosphorylating mitochondria in the pres-
ence of oligomycin (1 Ag/ml) as the respiration rate was
titrated by the sequential addition of malonate up to 4 mM
(region A in Fig. 1). The kinetic response of the substrate
oxidation block to DW was determined from the slope of a
plot of respiration rate against Dw by manipulating the ATP
synthesis capacity from state 3 (500 AM ADP) to resting
respiration measured in the presence of oligomycin (1 Ag/
ml) (region B in Fig. 1). The kinetic response of the
phosphorylation block to DW was determined in phosphor-
ylating mitochondria in the presence of the saturating
amount of ADP (500 AM). The state 3 respiration rate
was titrated by the sequential addition of malonate up to
0.25 mM and, at any given DW, the value of the respiration
rate for the proton leak was subtracted (region C in Fig. 1).
In all measurements, the respiration rate and membrane
potential were assessed simultaneously using electrodes
sensitive to oxygen (Oxygraph Rank Brothers) and to the
potential-dependent probe TPMP+. The liver mitochondria
(1 mg/ml) were incubated in respiratory reaction medium
(see Section 2.3) supplemented with nigericin (80 ng/ml)
and rotenone (5 AM) before the TPMP electrode was
calibrated with 4 AM TPMP+. When required, oligomycin
or ADP was also added before the addition of TPMP+.
Respiration was then initiated by the addition of 4 mM
succinate.
2.7. Mitochondrial enzyme activities
Frozen liver (10–30 mg) was thawed and homogenized
with a Potter–Elvehjem homogeniser (7 strokes) in an
isolation medium consisting of 220 mM mannitol, 75 mM
sucrose, 10 mM Tris and 1 mM EGTA, pH 7.2. Each
homogenate was centrifuged at 600� g for 10 min and
the resulting supernatants were filtered through cheesecloth.
All procedures were performed at 4 jC. Activities of citrate
synthase, succinate dehydrogenase and complexes I, III and
IV were measured spectrophotometrically at 37 jC in the
supernatant fraction through the modified procedures of
Malgat et al. [22] in agreement with the Mitochondrial
Diseases group of Association Franc�aise de Myopathie.
The activity of citrate synthase was measured in a
reaction medium consisting of 100 mM Tris/HCl, 40 Ag/
ml 5,5V-dithio-bis(2-nitrobenzoic acid), 1 mM oxaloacetate,
0.3 mM acetyl CoA and 4% of Triton X 100, pH 8.1. After
3 min of incubation, the reaction was initiated by adding the
homogenate (20 to 50 Ag proteins) and the change in optical
density at 412 nm was recorded for 3 min.
The activity of succinate dehydrogenase was measured
by following the reduction of 2,6-dichlorophenolindophenol
(DCPIP), in the presence of phenazine methosulfate (PMS)
at 600 nm. Homogenate (20 to 50 Ag proteins) was
preincubated in a buffer containing 50 mM KH2PO4, 16
mM succinate, 1.5 mM KCN, 100 AM PMS, pH 7.5 for 5
min. The reaction was initiated by the addition of 103 AM
DCPIP and the optical density was recorded for 3 min.
The activity of complex I was determined by monitoring
the oxidation of NADH at 340 nm. Homogenate (40 to 100
Ag proteins) was preincubated for 3 min in 820 Al of
distilled water. Following this, 10 mM KH2PO4, 2 mM
KCN, 5 Ag/ml antimycin A, 100 AM decylubiquinone, 1.3
mg/ml BSA, 5 mMMgCl2, pH 7.5 were added. The reaction
was initiated by adding 200 AM NADH and the change in
the optical density was analysed for 3 min. In parallel, the
NADH decylubiquinone reductase activity was also mea-
sured in the presence of 12.7 AM rotenone. The specific
activity of complex I was the difference between NADH
oxidation activity with and without the rotenone.
The activity of complex III was determined by monitor-
ing the reduction of cytochrome c at 550 nm. Homogenate
(20 to 50 Ag proteins) was incubated, for 30 s, in a reaction
medium consisting of 35 mM KH2PO4, 5 mM MgCl2, 2.5
mg/ml BSA, 1.8 mM KCN, 125 AM oxidized cytochrome c,
12.5 AM rotenone and 62.5 mM EDTA, pH 7.5. The
reaction was initiated by adding 80 AM decylubiquinol
and the optical density was measured for 3 min. The
Fig. 1. Kinetic responses of the proton leak (region A), the substrate
oxidation block (region B) and the phosphorylation block (region C) to
changes in membrane potential (DW) in liver mitochondria from food-
restricted (.) and control rats (o).
J.-F. Dumas et al. / Biochimica et Biophysica Acta 1670 (2004) 126–131128
nonenzymatic reduction of cytochrome c was measured
under the same conditions after the addition of 10 Ag/ml
antimycin A. The specific activity of complex III was
calculated by subtracting the activity of the nonenzymatic
reaction from that of the total activity of complex III.
The activity of complex IV was measured by monitoring
the oxidation of reduced cytochrome c at 550 nm. A 50 AM
solution of reduced cytochrome c (92% to 97% reduced
using dithionite) in 10 mM KH2PO4, pH 7.0 was preincu-
bated for 5 min. The reaction was initiated by adding the
homogenate (20 to 50 Ag proteins) and the change in optical
density was measured for 1.5 min.
2.8. Statistical analysis
Results were expressed as meanF S.D. Means were
compared using either ANOVA for repeated measurement
or Student’s t test where appropriate. A P value < 0.05 was
considered significant.
3. Results
3.1. Animals
Food-restricted and control groups did not differ with
respect to body weight at the beginning of the experimental
procedure (281F 23 vs. 285F 37 g in the food-restricted
and the control group). Food restriction slowed the growth
rate of the rats, leading to a significant 5% loss in their
initial body mass after 3 days of treatment. At the same
time, the control rats had an increased body mass of 8%.
Food restriction significantly decreased liver mass by 17%
(7.6F 0.6 vs. 9.1F1.0 g in food-restricted and control rats)
and the liver-to-body weight ratio by 7% (3.02F 0.21 g/100
g vs. 3.24F 0.22 g/100 g in food-restricted and control
rats). Liver water content (g water/g liver) was not affected
by food restriction (66.0F 8.4% vs. 62.1F 4.3% per liver in
food-restricted and control rats).
3.2. Effect of food restriction on liver mitochondrial enzyme
activities and respiratory parameters
We tested the quality of mitochondrial preparations by
measuring the specific citrate synthase activities in fresh
mitochondria with or without Triton X-100. We found
95.8F 0.6% and 95.2F 1.8% (P= 0.438) of intact mito-
chondria in liver preparations from control and food-restrict-
ed rats.
There was a slight and almost statistically significant
increase (+26%) in the enzyme activity of complex IV in
food-restricted rats (P= 0.057) (Table 1). We did not find
any significant differences in the specific activities of citrate
synthase, succinate dehydrogenase, and complexes III and I
between food-restricted and control rats (Table 1).
With succinate as substrate, oxygen consumption in con-
ditions of phosphorylation (state 3) as well as in minimum
respiratory activity (state 4-oligomycin) was significantly
decreased by 30% in food-restricted rats (Table 2, see also
Fig. 1, region A). Uncoupled state respiration with succinate
was significantly decreased by 24% by food restriction.
Table 2 also shows that state 3 respiration in the presence
of ascorbate/TMPD was marginally decreased by food
restriction (�17%, P= 0.051). Whatever the substrate used,
RCR was not affected by food restriction (Table 2).
3.3. Kinetics responses of proton leak, substrate oxidation
and phosphorylation system to changes in Dw
Fig. 1 depicts the kinetic responses of the proton leak
(region A), the substrate oxidation block (region B) and the
Table 1
Effects of food restriction on liver mitochondrial enzyme activitiesa
Enzymatic activity
(nmol/min/
mg protein)
Food-restricted
rats
Control
rats
P value
Citrate synthase 158F 23 152F 26 0.609
Succinate
dehydrogenase
107F 30 96F 19 0.358
NADH-ubiquinone
reductase
(Complex I)
18F 6 19F 10 0.684
Ubiquinol-cytochrome
c reductase
(Complex III)
86F 52 101F 81 0.665
Cytochrome
c oxidase
(Complex IV)
126F 29 100F 21 0.057
a Enzymatic activities were determined at 37 jC in liver 600� g
homogenate as described in Materials and methods. Values are expressed as
meanF S.D. for eight animals.
Table 2
Effects of food restriction on respiratory parameters in liver isolated
mitochondriaa
Respiratory
substrates
(natoms oxygen/
min/mg protein)
Parameters Food-restricted
rats
Control
rats
P value
Succinate State 3 69F 7yy 99F 16 0.002
State 4 13.7F 2.3yy 18.4F 2.3 0.004
RCR 5.1F1.3 5.4F 0.8 0.763
Uncoupled
state
92F 31y 121F 21 0.013
Ascorbate/
TMPD
State 3 123F 14 148F 27 0.051
State 4 81F16 94F 16 0.178
RCR 1.5F 0.2 1.6F 0.1 0.578
Uncoupled state 163F 30 190F 40 0.179
a Mitochondria were isolated from liver as described in Materials and
methods. Respiration rate was determined at 30 jC with succinate and
TMPD/ascorbate as substrates. Values are expressed as meanF S.D. for
eight animals. State 3 was the ADP-stimulated respiration. State 4 was the
control state of respiration measured in the presence of oligomycin.
Uncoupled state was the FCCP-stimulated respiration. RCR was the
respiratory control ratio.
J.-F. Dumas et al. / Biochimica et Biophysica Acta 1670 (2004) 126–131 129
phosphorylation block (region C) to changes in DW in liver
mitochondria from food-restricted and control rats. It shows
that the substrate oxidation system is less active in food-
restricted mitochondria than in control ones. Indeed, at any
given value of DW, the amount of oxygen used to support
the activity of the substrate oxidation reactions is lower in
food-restricted animals. In contrast, the proton flux and the
phosphorylating system were the same in food-restricted
and control mitochondria at any given DW.
4. Discussion
The present study shows that 3 days of caloric restriction
results in (1) a decrease in the relative liver mass, and (2) a
decrease in state 4-oligomycin and state 3 oxygen consump-
tion rates in isolated liver mitochondria, which can be
explained by a decreased activity of the substrate oxidation
system as measured by top-down metabolic control analysis.
Three days of food restriction led to a significant weight
loss (�5%) in the rats. Such a reduction in body size
generally results in a lowering of whole-body energy
expenditure because of reduced maintenance requirements
[1]. More interesting than body mass change, which is a
poor indicator of metabolic adaptation during restriction
[13], is the change in organ mass. In the present study, food-
restricted rats had a significant decrease in liver weight and
liver-to-body weight ratio when compared to their ad
libitum counterparts. This is consistent with the fact that
the liver and gastrointestinal tract, with their high metabolic
rates, are the first to lose mass following energy restriction
or total starvation [1]. This change in liver mass does not
appear to be related to a decrease in water mass, as liver
hydration (g water/g liver) was not affected by food restric-
tion. In consequence, it is unlikely that a change in glycogen
content was sufficient to fully explain the loss in liver mass.
Such a change in internal organ mass may therefore con-
tribute to a decrease in whole energy expenditure in a food-
restricted animal.
The main finding reported in this work is that 3 days of
food restriction significantly decreased phosphorylative as
well as non-phosphorylative mitochondrial oxygen con-
sumption rate in the presence of succinate. Our results agree
with data obtained from medium-term (2-week) food re-
striction studies, which reported a decreased oxygen con-
sumption in state 3 (�27%) and state 4 (�18%) respiration
with succinate as substrate [10]. As shown in Fig. 1, this
lower oxygen consumption is due to a decrease in the rate of
the reactions that generate proton motive force, and does not
involve changes in the activity of the proton leak pathway or
the reactions that form and export ATP. The substrate
oxidation system includes the activities of the substrate
translocases, the dehydrogenases and the respiratory chain
complexes. A change in substrate dehydrogenase activity
can be excluded since there was no difference in mitochon-
drial succinate dehydrogenase activity. The mitochondrial
enzyme activities were not decreased, therefore suggesting
that the decrease in uncoupled state respiration is the
consequence of either altered succinate transport or de-
creased electron transfer along the respiratory chain (com-
plex II, ubiquinone, complex III, cytochrome c and complex
IV). Oxygen consumption with ascorbate/TMPD as sub-
strate was decreased to a lesser extent than that using
succinate (�15% vs. �30% with ascorbate/TMPD and
succinate). This result suggests that the effect on the rate
of substrate oxidation reactions caused by food restriction is
at least partly located at the level of cytochrome c oxidase.
Moreover, the decrease in oxygen consumption rates with
ascorbate/TMPD could have been attenuated by the slight
increase in the enzyme activity of complex IV. Therefore, a
decrease in the content of cytochromes a + a3 could be an
explanation to the decrease in the rate of substrate oxidation
reactions. Such a change in cytochromes a+ a3 concentra-
tion, associated with a decrease in oxygen consumption, has
already been found in the liver of food-restricted rats after 2
weeks [10]. Although it is not sure that 3 days of food
restriction is sufficient to modify the content of the electron
transport chain content, it remains a possibility.
Collectively, these results show that the liver mitochon-
dria of food-restricted rats pumped less protons under both
resting (state 4-oligomycin respiration) and phosphorylating
conditions (state 3 respiration). This decrease in substrate
oxidation activity [10] is therefore apparent after only 3 days
of reduced food intake. It seems therefore that a continuum
exists regarding the effects of food restriction on liver
mitochondrial oxygen consumption. This decrease in the
capacity of substrate entry and/or electron transport within
the respiratory chain tends to lower membrane potential. A
decrease in mitochondrial membrane potential causes a
decreased formation of ROS [23], occurrences that have
been proposed as mechanisms to explain the extended life-
span from long-term energy restriction [24], and decreased
proton leak and redox slipping [25,26]. The latter occur-
rences that have never been studied in the liver of long-term
food-restricted rats, in turn may result in decreased thermo-
genesis and increased oxidative phosphorylation efficiency.
Consequently, the present results may help to aid in the
understanding of the biochemical mechanisms involved in
decreased whole-body energy expenditure as induced by
food restriction. Indeed, this decrease in substrate oxidation
could represent a notable energy saving in a situation where
energy supply becomes more critical, as could be the case
during more severe (higher in intensity or duration) food
restriction than that used in the present study. On the
contrary, the present short-term adaptation could be dramat-
ic in a situation where energy demand suddenly becomes
more important. Indeed, according to the thermodynamic
theory, energy homeostasis relies on both the rate and
efficiency of oxidative phosphorylation. Therefore, the
consequence of this expected higher oxidative phosphory-
lation efficiency would be a low rate of ATP synthesis. This
could have negative consequences in the face of a sudden
J.-F. Dumas et al. / Biochimica et Biophysica Acta 1670 (2004) 126–131130
increase in energy demands (for example, an infection
occurring while energy is restricted).
In conclusion, 3 days of a 50% reduction in food intake is
sufficient to induce significant passive (decreased liver
mass) and active (decreased mitochondrial oxygen con-
sumption) adaptation of liver energy metabolism, which
occur further in medium-term food restriction. The decrease
in respiration rate is the consequence of a reduced substrate
oxidation activity. Further experiments are necessary, how-
ever, to specify the exact mechanisms involved in short-term
food restriction.
Acknowledgements
The authors thank Pierre Legras, Jerome Roux and
Dominique Gilbert for animal care, Antoine Augeraud for
technical assistance and Miriam Ryan for reviewing the
English manuscript. This work was supported by grants
from Contrat de Plan Etat Region 2000-2004.
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J.-F. Dumas et al. / Biochimica et Biophysica Acta 1670 (2004) 126–131 131
ARTICLE 2
Food restriction induces an adaptation in liver mitochondrial energy metabolism: a role
for leptin ?
Dumas JF, Johnson G, Roussel D, Savagner F, Gallois Y, Malthièry Y, Simard G, Ritz P.
Soumis à Diabetes.
59
Food restriction induces an adaptation in liver mitochondrial energy metabolism: a role
for leptin ?
Jean-François DUMAS, Gyasi JOHNSON, Damien ROUSSEL, Frédérique SAVAGNER,
Yves GALLOIS, Yves MALTHIERY, Gilles SIMARD and Patrick RITZ*
Laboratory of Biochemical and Molecular Biology, Angers, France.
*for correspondance, Medecine B, CHU, F-49033 ANGERS Cedex 01
tél 33 241354499, fax 33 241354969, e-mail [email protected]
Short running title: energy metabolism in food-restricted rats
60
ABSTRACT
To gain insight into the mechanisms of food restriction (FR) on mitochondrial energy
metabolism, mitochondria were isolated from liver of control and 25, 50 and 75% FR rats
over 3 days. Liver to body mass and liver mitochondrial mass were decreased proportionally
to the FR intensity suggesting a reduction in liver oxygen consumption. Moreover, in
proportion to the FR intensity, state 3 respiration was decreased and superoxide dismutase
(SOD) and cytochrome c oxidase (COX) gene expression were increased. The decrease in
respiration was accounted for by a decrease in the respiratory chain activity. ATP/O ratio was
unaffected by FR. Although most of mitochondrial parameters changes correlated with both
T3 and leptin concentration, they were predicated only by leptin.
In conclusion, these results suggest that 3 days of FR induce an adaptation in oxygen
consumption proportional to the FR intensity. Such an adaptation is able to participate to the
decrease in whole-body energy expenditure induced by FR. On the other hand, the decrease in
mitochondrial respiration is likely aimed at reducing reactive oxygen species (ROS)
production in co-ordination to the increase in SOD, but does not affect ATP synthesis
efficiency. Leptin appears to be the key regulator involved in this adaptation.
Abbreviations: CoQ, coenzyme Q; DCPIP, 2,3-dichlorophenollindophenol; FFA, free fatty
acid; FR, food restriction; PMS, phenazine methosulfate; RCR, respiratory control ratio;
ROS, reactive oxygen species; SOD, superoxide dismutase; TPMP,
triphenylmethylphosphonium.
61
Food restriction (FR) is used both for weight management and to study increased longevity in
various animal models. It is well accepted that FR decrease energy expenditure at the whole-
body level (1) and that part of the changes in energy metabolism are independent of the
changes in body size and composition (2). This adaptation to FR could be partly explained by
1) a decrease in liver mass, a high metabolic tissue that accounts for 20% of resting energy
expenditure in rats, and 2) a decrease in liver mitochondrial oxygen consumption (3). Such a
decrease in respiration could have a different significance depending on whether it is or not
associated with an increase in the ATP synthesis efficiency. As already described, it appears
that energy homeostasis relies on both the rate and efficiency of oxidative phosphorylation,
the consequence of a better oxidative phosphorylation efficiency is a low rate of ATP
synthesis and conversely the cost of a high rate is a decreased efficiency (4, 5). Therefore, an
increase in ATP synthesis efficiency could be dramatic in the face of a sudden increase in
energy demands. On the contrary, such a decrease in mitochondrial oxygen consumption
without a better ATP synthesis efficiency could represent a notable energy saving in a
situation where energy supply becomes critical. Moreover, such a decrease in respiration
without a better ATP synthesis efficiency would be more interesting if the adaptation was
proportional to the intensity of food restriction as found in muscle mitochondria (6). In this
case, the more restricted the animal is, the more efficient will be adaptation.
On the other hand, adaptation of mitochondrial oxygen consumption during FR could be
aimed at reducing ROS production, more so than making the ATP synthesis more efficient.
Indeed, one of the most widely accepted theories of aging, proposes that a decreased
production of ROS by mitochondria is a mechanism underlying the anti-aging effects of FR
(7, 8). However, little is known about the precise mechanisms underlying the reduced ROS
generation. Interestingly, Lambert and Merry (9) have shown that rats restricted in food
between 6 and 18 months exhibited a decrease in the liver mitochondria ROS production rate
that was attributed to a decrease in membrane potential consequent to a decreased activity of
respiratory chain. On the other hand, it has been found that antioxidant systems, including
superoxide dismutase (SOD), is increase by long-term FR (10, 11).
FR has been shown to decrease circulating triiodothyronine (T3) and leptin concentrations in
rats (12-16). Hypothyroidism has been shown to decrease oxygen consumption and proton
leak in liver (5, 17). Moreover, thyroid hormone is known to affect mitochondrial respiration,
in part, by altering the expression of the mitochondrial electron transport chain proteins (18).
Among the mitochondrial gene affected, is COX gene expression (19, 20). On the other hand,
leptin treatment has been reported to increase the whole-body oxygen consumption in rat and
62
this effect is additive to that of T3 (21). Furthermore, leptin was shown to increase
mitochondrial respiration in ob/ob mice (22, 23). Thus, we have hypothesised that decreased
serum hormone levels of leptin and T3 could play a role in the FR-induced decreased liver
energy metabolism. The aim of this study was to investigate changes in (1) liver
mitochondrial metabolism, COX and SOD gene expression, and (3) serum T3 and leptin
concentrations following 3 days of 25, 50 and 75% FR.
RESEARCH DESIGN AND METHODS
Animals. The present investigation was performed in accordance with the guiding principles
in the care and use of animals. Twenty-four male Sprague-Dawley rats, born and bred in our
animal facility, were housed in individual cages at 12 weeks of age (350-400g). Animals were
provided with water ad libitum and a standard diet (U.A.R A04) consisting (by weight) of
16% protein, 3% fat, 60% carbohydrate and 21% water, fiber, vitamins and minerals. The
metabolizable energy content was 2.9 kcal/g. Rats were randomly separated into 4 groups of 6
rats as follows: control fed (CON) group, the 25% FR group, the 50% FR group and the 75%
FR group. The rats in the CON group consumed the standard diet ad libitum while the other
rats were food-restricted and received 75% (25% FR group), 50% (50% FR group), 25%
(75% FR group) of the control group daily food consumption. The experimental design was
conducted for 3 days. On the 4th
day, the animals were killed by decapitation. Liver was
removed rapidly and weighed. Some of the liver was immediately used for respiration, ATP
synthesis and cytochrome measurements and the remainder were frozen in liquid nitrogen and
stored at -80°C in order to measure enzyme activity, glycogen content and gene expression
levels.
Glycogen content determination. Glycogen concentration was determined by a method
adapted from that described by Good et al. (24). Briefly, a solution of 40% KOH (1 ml/100
mg tissue) was added to 100-150 mg of frozen liver and mixed thoroughly. After incubation
at 100°C for 30 min, a solution of 95% ethanol (4 volumes) was added and mixed thoroughly.
After precipitation (12 h, 4°C) and centrifugation (3000 g, 10 min, 4°C), glycogen pellet was
hydrolysed by 2 N HCl (1 volume) at 100°C for 3 h. A solution 2 N KOH was added to
neutralize the sample. Glucose was then determined by spectrophotometer at 505 nm. A
combined glucose oxidase and peroxidase solution was added and the 4-(p-benzoquinone-
63
monoimino)phenazone concentration was measured spectrophotometrically (Roche/Hitachi
system).
Liver mitochondria preparations. The liver was removed, weighed and immediately placed
in an ice-cold isolation medium consisting of 250 mM sucrose, 1 mM EGTA and 10 mM
Tris/HCl, pH 7.4. Liver mitochondria were prepared as previously described (3). Protein
concentration was determined using the Bicinchoninic acid Assay kit (Interchim, Montluçon,
France) with bovine serum albumin (BSA) as a standard.
Mitochondrial respiration. Oxygen was measured with a Clark oxygen electrode (oxygraph
Oroboros, Innsbruck, Austria), in a glass cell 2 ml in volume, thermostatically controlled at
30°C, with constant stirring. Liver mitochondria (0.5 mg protein/ml) were incubated in a
respiratory reaction medium, consisting of 120 mM KCl, 5 mM KH2PO4, 1 mM EGTA, 2
mM MgCl2, 3 mM Hepes (pH 7.4) supplemented with 0.3% (w/v) bovine serum albumin
(BSA), and saturated with room air. Substrate concentrations were 5 mM pyruvate + 2.5 mM
malate, 40 µM palmitoyl-l-carnitine + 2.5 mM malate. The active state of respiration (state 3)
was initiated by the addition of 150 µM ADP. The basal non-phosphorylating respiration rate
(state 4-oligomycin) was obtained by addition of 3 ng/µl of oligomycin. The uncoupled state
of respiration was initiated by the addition of 2 µM of carbonyl cyanide p-
trifluoromethoxyphenylhydrazone (FCCP). Other separate respiration were conducted as
follows: one was started by adding 1.5 mM ADP + 5 mM glutamate, then 5 mM succinate
and finally 3 µM myxothiazole + 5 mM ascorbate + 0.5 mM N,N,N',N'-tetramethyl-p-
phenylenediamine (TMPD). Finally, another was started by adding 3 ng/µl of oligomycin + 5
mM glutamate, then 5 mM succinate and finally 3 mM myxothiazole + 5 mM ascorbate + 0.5
mM TMPD. RCR was the ratio of oxygen consumed after addition of ADP to that consumed
in the presence of oligomycin.
Calculation of thermodynamic coupling of oxidative phosphorylation. Parameters were
calculated using the methodology of Cairns et al.(Cairns et al. 1998) as previously described
(25).
Mitochondrial membrane potential. The mitochondrial membrane potential was determined
as that previously described by Dumas et al (3) in the same respiratory reaction medium with
64
5 mM succinate + 5 µM rotenone supplemented by 80 ng/ml nigericin to cancel out the
difference in pH across the inner membrane. The TPMP electrode was calibrated by
sequential 0.5 µM additions up to 2.5 µM TPMP+.
Mitochondrial ATP synthesis. ADP-stimulated mitochondria ATP production rate was
measured by exploiting a coupled-enzyme system linked to NADPH production as previously
used by Cairns et al (26). The coupled enzyme detection system (1 mM glucose, 0.5 mM
NADP, 1 IU/ml glucose-6-phosphate dehydrogenase and 0.9 IU/ml hexokinase) were then
combined with 5 mM pyruvate + 2.5 mM malate, 40 µM palmitoyl-l-carnitine + 2.5 mM
malate, 5 mM glutamate, 5 mM glutamate + 5 mM succinate and 3 mM myxothiazole + 5
mM ascorbate + 0.5 mM TMPD. After the addition of 0.2 mg/ml of liver isolated
mitochondria, the rate of NADPH formation in response to 0.3 mM ADP is measured at 340
nm using a spectrophotometer. Parallel measurements were made with 3 ng/µl of oligomycin.
The rate of ATP synthesis specifically from oxidative phosphorylation is then determined by
subtracting the oligomycin-insensitive rate from the total rate. ATP/O was the ratio of ATP
synthesis rate after addition of ADP to the oxygen consumption rate in the same condition.
Mitochondrial enzyme activities. Activities of citrate synthase (CS), succinate
dehydrogenase (SD) and complexes I, III and IV were measured spectrophotometrically at
37°C in the liver isolated mitochondria through modified procedures of Malgat et al. (27) as
previously described (3), except that isolated mitochondria protein concentrations were 10 µg
for CS, 3 µg for SD, 10 µg for complex I, 10 µg for complex III and 5 µg for complex IV.
Cytochrome content. Cytochrome concentrations in liver isolated mitochondria (4 mg
protein/ml) were measured in parallel experiments at 25 °C by comparing the spectra of fully
oxidized (2 µl of H2O2) and fully reduced (few crystals of sodium dithionite) cytochrome. The
wavelength pairs and absorptivity coefficients used were: cytochrome c+c1: 550-540 nm = 18
mM-1
cm-1
; cytochrome b: 563-575 nm = 18 mM-1
cm-1
; and cytochrome a+a3: 605-630
nm=24 mM-1
cm-1
(28, 29).
Plasma concentrations. Plasma total T3 concentrations were determined by
radioimmunoassay (Beckman Coulter, Fullerton, California, USA). Plasma rT3
concentrations were determined by radioimmunoassay (Beckman Coulter, Fullerton,
65
California, USA). Plasma leptin levels were determined by radioimmunoassay (Linco
Research, St. Charles, MO, USA).
Total RNA isolation and cDNA synthesis. The total RNA from liver was isolated by means
of the Trizol Reagent (Life Technologies, Gaithersburg, MD, USA) according to the
manufacturer’s recommendations. Quantification, degradation, and DNA contamination of
RNA were assessed using an RNA 6000 nano Assay (Agilent Technologies, Palo Alto, CA,
USA) on the BioAnalyzer 2100 (Agilent technologies, Waldbronn, Germany).
To generate cDNA, 1 µg of total RNA was denatured at 70°C with 1 µM of oligo(dT)
(Promega, Madison, WI, USA) for 5 min before quenching on ice. Then, 0.5 mM of each of
the 4 dNTPs, 10 mM dithiothreitol, 10 U RNase inhibitor, and 200 U Superscript II (Life
Technologies, Gaithersburg, MD, USA) were added to a final volume of 20 µl. The reaction
mix was incubated for 1 h at 42°C. The reverse transcriptase was inactivated at 70°C for 15
min.
Quantitative PCR. A Roche LightCycler apparatus was used to determine cDNA copy
number using the Faststart DNA master SYBR Green kit (Roche, Mannheim, Germany).
The expression levels of four nuclear genes (COX IV, SOD and PGC-1), one mitochondrial-
encoded gene (COX I), and one reference gene (β-actin) were explored. The amount of cDNA
from the different genes was normalized by the quantification of β-actin as described
elsewhere (30).
For quantification, 2 µl of either cDNA, DNA or a standard with a known copy number were
mixed with a buffer containing 4 mM MgCl2, 0.2 mM dNTPs, 0.5 M of forward and reverse
primers (Table 1), SYBR green I dye, and 0.25 U hot start Taq DNA polymerase made up to a
final volume of 20 µl. The reactions were performed as follows: initial denaturing at 95°C for
7 min and 40 cycles at 95°C for 10 s, from 58 to 60°C for 5 s depending on primers used, and
72°C for 15 s. For each run, a standard curve was generated using four 10-fold serial dilutions
of an external standard prepared as described below. This curve allowed the determination of
the starting copy number of cDNA in each sample. All samples were tested twice. A melting
curve was systematically analyzed in order to check the specificity of the PCR product.
Statistical analysis. Results were expressed as mean ± SD. The relation between FR intensity
and all determined parameters were studied by testing linear regressions for significance. A P
66
value of < 0.05 was considered significant in all cases. All analyses were performed using
StatView version 5.0 (SAS Institute, Cary, NC, USA).
RESULTS
Effect of FR on mass change. FR rats and control rats did not differ with respect to body
weight at the beginning of the experimental procedure (398 ± 68 g). The weight loss was
proportional to the intensity of FR (r = -0.97; P < 0.0001; Figure 1).
Liver mass and the liver-to-body weight ratio decreased with the intensity of FR (r = -0.71
and -0.87, respectively; P < 0.0001).
Total liver protein mass was decreased with the intensity of FR (r = -0.45; P = 0.028).
However, when expressed per gram of liver, total protein mass was positively correlated with
the intensity of FR (r = 0.41; P = 0.045). Liver mitochondrial mass, determined by the citrate
synthase activity, was marginally affected by FR (r = -0.33; P = 0.134). Per gram of liver,
mitochondrial mass was increased with the intensity of FR (r = 0.44; P = 0.027).
Glycogen content per gram of liver was decreased with FR intensity (r = -0.90; P < 0.0001).
Effect of FR intensity on mitochondrial respiratory parameters. Table 2 display the
changes in state 3, state 4-oligomycin and uncoupled state of respiration rates as a function of
the intensity of FR. In state 3, respiration significantly decreased for all respiratory substrates
used except for ascorbate + TMPD. Uncoupled respiration decreased with FR. Only with
glutamate was state 4-oligomycin respiration decreased with intensity of FR. Whatever the
respiratory substrate, there was no correlation between RCR and q and the intensity of FR.
Effect of FR intensity on mitochondrial ATP synthesis. Table 3 shows the correlations
between ATP synthesis rate, ATP/O ratio and the intensity of FR. ATP synthesis rate was
unchanged by the intensity of FR except with glutamate and pyruvate + malate. ATP/O was
also unchanged except with glutamate.
Effect of FR intensity on basal proton leak kinetics. FR resulted in a shift to the right of the
curve, except for rats restricted 75% where the ohmic part (linear) of the curve was shifted to
higher values of oxygen consumption (Figure 2).
67
This result suggests a decrease in the basal proton leak activity. Hence, for the highest
membrane potential, which was identical in all group, the oxygen consumption was lower in
FR rats than in control rats. Hence at 186 mV, respiration rates were significantly decreased
by 34% in 25% FR rats (18 ± 2 natomes O/min per mg of protein), by 42% in 50% FR rats
(16 ± 2 natomes O/min per mg of protein) and by 18% in 75% FR rats (22 ± 2 natomes O/min
per mg of protein) as compared with CON rats (27 ± 3 natomes O/min per mg of protein).
Effect of FR intensity on mitochondrial enzyme activities. Activity of complex IV was
marginally increased by the intensity of FR (r = 0.37; P = 0.072). Activities of citrate synthase
and of complexes I, II, and III were not correlated with the FR intensity.
Effect of FR intensity on mitochondrial cytochrome content. Cytochrome c + c1
concentration was increased by FR intensity (r = 0.43; P = 0.045), while cytochrome a + a3, b
and total cytochrome concentrations were not correlated.
Effect of FR intensity on plasma hormone concentrations. Table 4 displays correlations
between plasma hormone concentrations and the intensity of FR. Leptin and T3 concentration
were decreased by FR intensity. FR did not affect plasma rT3 concentration.
Effect of FR intensity on gene expression. Table 5 displays correlations between gene
transcripts copy number and the intensity of FR. The expression of COX I, IV and SOD genes
were increased by the intensity of FR. PGC-1 gene expression was not affected by FR (P =
0.126). Expression of COX I and IV genes were positively correlated with the PGC-1 gene
expression (r = 0.58, and 0.64; P = 0.0075 and 0.0021).
Relations between mitochondrial parameters, gene expression and plasma hormone
concentrations. As shown in Table 6, leptin and T3 concentrations correlated significantly
with several mitochondrial parameters and gene transcripts copy number. By stepwise
regression analysis, however, all parameters were found to be predicted only by the plasma
leptin level. Leptin independent variable explained between 16 and 40% of the variance in the
state 3 oxygen consumption rates in FR rats.
DISCUSSION
68
The present study shows that 1) state 3 liver mitochondrial oxygen consumption is decreased
in proportion to the intensity of FR, and is already present after 3 days, 2) this does not result
in an increased efficiency of oxidative phosphorylation, and 3) plasma leptin concentration
may be a key determinant of these changes.
FR is used both for weight management and to study increased longevity in various
animal models. In studies dealing with weight management, an adaptation of resting energy
expenditure is suggested to result from FR (2). This adaptation, which leads to a decrease in
energy expenditure that goes beyond what can be expected from loss of mass, is observed
after 10 days of FR (31). We have shown (3) that 3 days of 50% FR resulted in an adaptation
by which 1) liver mass is decreased by 17%, much more than total body mass (-5%), and 2) a
modification in mitochondrial oxygen consumption. Bevilacqua et al (32) have shown that 2
weeks of 40% FR resulted in a reduction in whole-body oxygen consumption, a decline in
muscle mitochondrial respiration (both state 3 and 4 respiration) with a mild decrease in
protonmotive force. These authors have also shown that changes in mitochondrial oxygen
consumption did not affect ATP synthesis in skeletal muscle mitochondria. The present study
adds to previous knowledge in that it confirms that adaptive mechanisms that decrease whole-
body energy expenditure appear very early (3 days), are a combination of decreased liver
mass (which normally accounts for 20% of energy expenditure in rat; (33)) and decreased
mitochondrial oxygen consumption. Furthermore, it shows that all these changes are
proportional to the degree of FR from 25 to 75% reduction of habitual food intake. These
proportional changes are important because they suggest that the more restricted the animal is,
the more efficient will be adaptation, leading certainly to important weight loss but also to
reduced energy expenditure. These results can be put in perspective of maintaining 40% FR
for a longer time. Indeed, Bevilacqua et al (32) have shown that mitochondrial respiration
keep on decreasing after 2 and 6 months FR. This adaptation may be an explanation to the
plateau in weight experienced by patients after about 6 months of FR (34).
The decrease in oxygen consumption in phosphorylating condition can be due to either
a decreased in substrate oxidation activity, or a decrease in energy wastage (i.e. decreased
proton leak or decrease in redox slipping), or a change in ATP-synthase activity. In this study,
we confirm previous results (3) that FR results in a decrease in the substrate oxidation
activity, as uncoupled state respiration decrease significantly with the intensity of FR.
Moreover, our results show that FR decreases the respiratory chain activity mainly for
complex II, to a lesser extend for complex I, but not for complex IV. A decrease in respiratory
chain activity could be due to a decrease in the activities of the substrate translocases, the
69
dehydrogenases and/or the respiratory chain complexes. Since oxidation of pyruvate and
glutamate are decreased to an equal extent, it seems unlikely that limitations in substrate entry
and/or activity of pyruvate and glutamate dehydrogenase explain the reduced oxygen
consumption induced by FR. Similarly, a change in succinate dehydrogenase and β-oxidation
activity can probably be excluded as rates of respiration with glutamate + succinate and
palmitoyl-l-carnitine were decreased to the same extend. Finally, as the mitochondrial enzyme
activities were not affected by FR, it appears that the decrease of uncoupled state respiration
could be the consequence of a decreased of the quantity of electron acceptor along the
respiratory chain. Actually, we found no difference in cytochromes a + a3, b and total
cytochrome concentrations and an increase in that of c + c1 with the intensity of FR.
Moreover, FR has been reported to increase coenzyme Q (CoQ) content in rat liver (35).
However, we cannot totally excluded this possibility since we have not measured all the
components of the electron-transport chain. Further experiments are necessary to specify the
exact mechanisms involved in short-term FR.
A decrease in oxygen consumption in phosphorylating condition can also be explained by a
decrease in energy wastage i.e. a better coupling between oxygen consumption and ATP
synthesis rate. Effectively, we observed a decrease in proton leak as reported in long-term FR
(9). Nevertheless, in our study, the decrease in the kinetic of proton leak was moderate and
not proportional to the intensity of FR. It may suggest that the decrease in proton leak was not
central to the action of FR. According to this view, Ramsey et al (36) did not found a
significant reduction in proton leak in liver mitochondria of 6 months FR rats. In no
circumstances, the decrease in proton leak we observed was apparently sufficient to improve
the oxidative phosphorylation efficiency in FR rats. Indeed, we found neither difference in q,
nor in ATP/O ratio in relation to the intensity of FR except for glutamate as respiratory
substrate where ATP/O was decreased. Our results agree with data obtained from medium-
term (2-9 weeks) FR studies, which reported no difference in ADP/O ratio (37, 38).
One of the theories of aging, and of the beneficial effect of FR on longevity involves a
lower production of ROS (7, 8). This was shown for long-term (9, 39, 40) and for short-term
FR (2 veeks; (32)). ROS production is very sensitive to mitochondrial membrane potential.
Indeed, a 10% drop in membrane potential can result in a 75% decrease in ROS production
rate in rat heart mitochondria (41). Our results, therefore may represent the initiation of the
mechanims that occurred latter with more long-term FR, as the decrease in respiratory chain
activity (present study) tends to decrease the membrane potential. Interestingly, we also
reported an increase in the Cu-Zn superoxide dismutase (SOD) gene expression that was
70
positively correlated to the FR intensity. Such an increase expression of SOD (i.e. activities or
mRNA levels) in liver has already been reported with long-term FR (10, 11). SOD is one of
the main detoxifying enzymes with catalase and glutathione peroxidase in cells. Although we
have not determined the activity of Cu-Zn SOD, it is interesting to note that with long-term
FR the increase of antioxidant enzyme (Cu-Zn SOD and catalase) activities arise as the result
of a change in the levels of mRNA coding for these enzymes (10, 11). It is therefore likely
that the present increase in SOD gene expression corresponds to an elevated detoxification of
ROS in liver and could contribute to a decrease in ROS quantity by FR. During FR, even in
the short-term, the major energy source is stored triglycerides that derive from lipolysis in
adipose tissue (42). It was shown that in vitro the oxidation of palmitoyl-carnitine by
mitochondria leads to the generation of ROS (43, 44). It is therefore tempting to speculate that
ROS production would be increased in the early time of the FR and that SOD gene expression
increase to counteract it. Interestingly, it has been recently shown that ROS production with
succinate way increased with FR at 1 month (36). In addition, we observed that in relation to
the intensity of FR, COX gene expression derived from the nuclear (COX IV subunit) and
mitochondrial (COX I subunit) genome was increased. Interestingly, COX gene expression
correlate with the complex IV enzyme activity (data not shown). COX is the final electron
acceptor along the respiratory chain, reducing oxygen to water. However, 1-2% of oxygen
reduced in mitochondria is in fact converted to the toxic superoxide radicals (45). Currently,
the molecular mechanism of superoxide radical generation in mitochondria is not fully
understood. It was proposed that activation of ROS production in state 4, when protonic
potential is high and respiration rate is limited by lack of ADP, is due to the fact that some
transients of the respiratory chain electron transport, capable of reducing O2 to O2-., such as
CoQH., become long-lived (46, 47). It could therefore be attempt that in a situation where
activity of respiratory chain is lower for complex II and I (present study), an increase in the
complex IV activity would increase the flow for electron, so limiting the concentration and
life-time of one-electron O2 reductants such as CoQH.. Conversely, COX deficiency is often
associated with a ROS overproduction (48, 49). Therefore, the increase in COX gene
expression could also represent a mechanism of ROS detoxification in co-ordinate manner to
the decrease in respiratory chain activity and in addition to the increase in SOD gene
expression.
Collectively, our results therefore suggest that adaptation of mitochondrial respiration during
3 days of FR could be aimed at reducing ROS production, more than making the ATP
synthesis more efficient. Indeed, FFA oxidation leads to increased ROS production.
71
Therefore, the adaptation could be a mechanism by which oxygen consumption is reduced,
which in turn tends to decrease the membrane potential, SOD and COX gene expression is
increased, both to limit ROS production and induced damages. However, in the mean time,
efficiency of ATP synthesis is not improved.
Little is known about factors that may regulate the mitochondria in short-term
adaptation. Among the factors susceptible to affect mitochondrial metabolism is leptin.
Indeed, in ob/ob mice, naturally KO for leptin gene, treatment with the hormone induce an
increase in muscle mitochondria (22, 23). On the other hand, leptin increases whole-body
oxygen consumption in rat, and this effect is not dependent on the thyroid status, but additive
to it (21). Furthermore, leptin was shown to increase whole-body energy expenditure in ob/ob
mice (22, 23). These consistent arguments suggest that leptin regulates energy expenditure on
top of its effect on food intake. In our study, it appears that most of mitochondrial changes
(oxygen consumption, COX gene expression) are predicted by changes in plasma leptin levels
with coefficient of correlation ranging from 0.49 to 0.77. Moreover, by stepwise regression
analysis, we found that leptin may act independently of T3 and override T3 effect during FR.
Interestingly, low T3 concentrations that are usually observed during hypothyroidism induce
an improvement in ATP synthesis efficiency which parallels decreased respiration in liver
mitochondria (5). Conversely, in the present study we have shown that lower mitochondrial
oxygen consumption was not associated with an increase in oxidative phosphorylation
efficiency. Although further studies are necessary, our observations therefore may suggest
that leptin could affect energy metabolism at the level of the mitochondria.
In conclusion, the present study suggests that adaptation of energy metabolism to FR
takes place in the liver. Adaptation in respiration is proportional to the intensity of FR and
probably participates to the plateau level of weight achieved after week of FR in humans.
Moreover, this adaptation is already present after 3 days of FR. The decrease in oxygen
consumption is likely aimed at reducing ROS production in the context of fat oxidation
priority, but does not affect the efficiency of ATP synthesis. Leptin could be the key regulator
involved in this adaptation.
ACKNOWLEDGEMENTS
Authors thank Pierre Legras, Jérôme Roux and Dominique Gilbert for animal care, Anne
Minisini, Marie-Jo Bellanger and Florent Favreau for technical assistance and Miriam Ryan
72
for reviewing the English manuscript. This work was supported by grants from Contrat de
Plan Etat Region 2000-2004.
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DEXAMETHASONE ET METABOLISME ENERGETIQUE
MITOCHONDRIAL
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Le rat traité par dexaméthasone est un modèle qui associe une diminution des apports
alimentaires, un hypercatabolisme, une insulino-résistance et une augmentation de la dépense
énergétique du corps entier. Ainsi, l'utilisation de fortes doses de glucocorticoïdes induit une
perte de poids qui se caractérise par une diminution de la masse maigre et une diminution ou
une augmentation de la masse grasse (Kochakian et Robertson, 1951; Hausberger et
Hausberger, 1958; Kekwick et Pawan, 1965; Woodward et Emery, 1989). Cette perte de poids
peut s'expliquer en partie par une diminution des apports alimentaires puisque, chez le rat, le
traitement par dexaméthasone induit une anorexie passagère qui semble persister plus
longtemps avec l'âge (Kaur et al., 1989; Minet-Quinard et al., 1999). En revanche, il est
improbable que cette perte de poids s’explique par une perte d’énergie due à une moins bonne
absorption des aliments. En effet, le traitement par glucocorticoïdes s’accompagne d’une
meilleure activité d’absorption et de digestion des sucres et des lipides au niveau de l’intestin
chez le rat (Scott et al., 1981; Batt et Scott, 1982; Thiesen et al., 2003; Thiesen et al., 2003).
Bien que le traitement par dexaméthasone augmente la glycosurie, cet effet aigu est cependant
trop faible pour induire une perte significative d'énergie (Yamanouchi et al., 1998). Cette
perte de poids peut aussi s'expliquer par une augmentation de la dépense d'énergie du corps
entier. Lors de traitements par glucocorticoïdes, les études rapportent une augmentation, qui
semble dépendre de la dose de l’hormone, du métabolisme de base et/ou de la dépense
d'énergie totale (Coyer et al., 1985; Woodward et Emery, 1989; Chong et al., 1994; Brillon et
al., 1995; Tataranni et al., 1996). Parmi les mécanismes qui peuvent expliquer cet état
d'hypermétabolisme, il apparaît que certaines voies métaboliques qui consomment de l'énergie
sont activées. Ainsi, les glucocorticoïdes sont capables de stimuler la néoglucogenèse dans le
foie et les reins (Kamiya et al., 1983; Souba et al., 1985), la protéolyse ubiquitine-
78
protéasome-dépendante dans le muscle (Tiao et al., 1996; Mitch et al., 1999) et l'activité de la
glutamine synthéthase dans le muscle (Max et al., 1988; Minet-Quinard et al., 2000). Une
augmentation de la demande en énergie dans ces tissus est en retour capable d'entraîner une
augmentation de la dépense d'énergie du corps entier. Quoiqu’il en soit, la perte de poids
induite par les glucocorticoïdes se caractérise par une perte de masse musculaire qui à moyen
terme (> 2 semaines) se distingue principalement par une diminution de la surface des fibres
de type glycolytique (Gardiner et al., 1980; Wilcox et al., 1989; Lewis et al., 1992; Prezant et
al., 1998). Il apparaît que cette atrophie musculaire s’explique essentiellement par une
diminution de la synthèse protéique puisque l’augmentation de la protéolyse ne semble que
transitoire (Odedra et al., 1983; Bowes et al., 1996). Cet état d’hypercatabolisme
s’accompagne aussi d’une augmentation de la lipolyse adipocytaire, résultant en une
augmentation du flux d'acides gras vers les autres tissus dont le foie (Devenport et al., 1989;
Horber et al., 1991).
L'administration de glucocorticoïdes induit une hyperglycémie et une
hyperinsulinémie associée à une insulino-résistance au niveau du foie et des tissus
périphériques (Nosadini et al., 1983; Pagano et al., 1983; Lenzen et al., 1985). Ces effets
impliquent une augmentation de la néoglucogenèse hépatique limitant ainsi la suppression de
la production du glucose stimulée par l'insuline, et une diminution de l'absorption du glucose
(basale et stimulée par l'insuline) au niveau du muscle squelettique (McMahon et al., 1988;
Guillaume-Gentil et al., 1993; Tappy et al., 1994).
Le traitement par glucocorticoïdes s'accompagne également d'une augmentation du
taux circulant de leptine, secondaire à une surexpression du gène ob (De Vos et al., 1995).
De la même façon que les hormones stéroïdiennes et thyroïdiennes, les
glucocorticoïdes sont capables d'agir sur la transcription des gènes en interagissant avec des
récepteurs nucléaires et des polypeptides (Scheller et al., 2003). Les études rapportent 2 voies
différentes par lesquelles les glucocorticoïdes agissent sur le métabolisme énergétique
mitochondrial. Le principal effet semble être l’activation de gènes mitochondriaux et
nucléaires codant pour des enzymes de la chaîne respiratoire, induisant ainsi une biogenèse et
une augmentation de la masse mitochondriale et de la respiration. Ainsi, le traitement par
dexaméthasone induit la surexpression des sous-unités I, II, III et IV de la COX (Weber et al.,
2002); (Rachamim et al., 1995). Enfin, les glucocorticoïdes sont capables d’induire une
réponse plus rapide et indépendante de la synthèse protéique (Allan et al., 1983). Les
mécanismes de cette dernière voie sont encore très peu connus.
79
Par ailleurs, les glucocorticoïdes, à plus faibles doses ou en « bolus thérapeutiques »,
sont couramment utilisés pour stopper l’inflammation lors de maladies chroniques
inflammatoires telles que l’asthme, l’arthrite rhumatoïde et certaines maladies auto-immunes.
Les mécanismes, encore très discutés, impliqueraient des effets génomiques, non-génomiques
spécifiques et non-spécifiques (Buttgereit et al., 1998). Parmi les effets génomiques, les
glucocorticoïdes sont capables de stimuler la transcription de gènes codant pour des protéines
anti-inflammatoires (interleukine-10, lipocortine-1…). Cependant, l’effet le plus important
des glucocorticoïdes semble être leur action inhibitrice sur l’expression de multiples gènes
codant pour des protéines inflammatoires (IL-1β, TNF-α…) (Barnes, 1998; Adcock, 2001).
Ces effets anti-inflammatoires, différents de ceux induits par de hautes doses de
glucocorticoïdes, impliquent l’existence de plus d’un seul mode d’action des hormones, tout
dépendant de leur concentration tissulaire.
Quoiqu’il en soit, toutes ces caractéristiques font du rat traité par dexaméthasone, un
modèle d’étude très intéressant pour les situations cliniques de perte de poids en cas
d’agression où les taux plasmatiques en glucocorticoïdes sont élevés. En effet, ces cas de
perte pondérale involontaire associent souvent un état d’hypercatabolisme musculaire, des
altérations hormonales, une diminution des apports alimentaires (imposée ou secondaire à
l’anorexie) et une augmentation de la dépense d’énergie de repos. Si l’aspect anti-
inflammatoire peut paraître divergeant des situations cliniques, il rend le modèle plus
discrimant pour l’étude des effets propres à l’état d’hypermétabolisme. En effet, bien que la
perte de poids involontaire de quelques jours soit une pathologie qui se rencontre
fréquemment en médecine, les mécanismes biochimiques impliqués dans l’état
d’hypermétabolisme restent très peu connus.
Résultats
Le traitement par dexaméthasone (1,5 mg/kg/jour pendant 5 jours) entraîne une perte
de poids (-16%) supérieure à celle induite par une simple restriction calorique (-9% chez les
rats appariés pour la prise alimentaire: PF). Cette perte de poids s’explique en partie par une
diminution de la masse musculaire puisque la masse du gastrocnemius, en particulier, est
inférieure de 19% à celles des rats témoins et PF. A l’inverse, la masse relative du foie (g/100
g poids animal) est fortement augmentée (+59% et +80% ) en comparaison des rats témoins et
PF. L’hydratation hépatique (g d’eau/g foie) n’est pas modifiée entre les groupes.
Au niveau des mitochondries de foie, le traitement par dexaméthasone entraîne
spécifiquement (effets différents des rats appariés pour la prise alimentaire) une augmentation
80
(+40%) de la consommation d’oxygène basale (état 4-oligomycine), pour l’ensemble des
substrats utilisés (complexe I, II et IV). Le degré de couplage (q) et l’efficacité (ηopt)
thermodynamique de la phosphorylation oxydative sont diminués chez les rats traités par
dexaméthasone. Il n’y a pas de modification de la respiration à l’état 3 et de l’activité
enzymatique des différents complexes de la chaîne respiratoire.
L’étude de la cinétique du potentiel de membrane en fonction de la consommation d’oxygène
en condition non-phosphorylante (état 4-oligomycine) montre un décalage de la courbe vers la
gauche chez les rats traités par dexaméthasone en comparaison de celles des rats témoins et
PF. Ainsi l’ensemble des potentiels de membrane est maintenu avec une consommation
d’oxygène supérieure chez les rats traités par dexaméthasone. Pour le plus haut potentiel de
membrane commun, par exemple, la consommation d’oxygène correspondante est augmentée
de 40% par le traitement par dexaméthasone.
A l’inverse, au niveau des mitochondries de gastrocnemius, aucun des paramètres
respiratoires ou enzymatiques n’est affecté par le traitement par dexaméthasone.
Notre étude in vivo (RMN du phosphore 31) montre que le traitement par
dexaméthasone entraîne spécifiquement une diminution du rapport PCr/ATP (-16% par
rapport aux rats témoins et PF) dans le gastrocnemius des animaux nourris. A l’inverse, cette
diminution est semblable chez les rats PF et chez les rats traités par dexaméthasone quand les
animaux sont mis à jeun la veille de l’exploration. Cette diminution s’explique par une baisse
de la concentration de PCr et une augmentation de celle en ATP. Quel que soit l’état
nutritionnel des rats, la concentration en ADP et le flux d’échange PCr vers ATP sont
augmentés avec le traitement par dexaméthasone. Le flux d’échange de l’ATP vers l’ADP
n’est pas différent entre les groupes de rats et ceci qu’ils soient nourris ou mis à jeun la veille
des mesures.
Discussion
Nos études confirment que le traitement par dexaméthasone (1,5 mg/kg/jour pendant 5
jours) induit une perte de poids supérieure à celle de rats appariés pour la prise alimentaire
(Minet-Quinard et al., 1999; Minet-Quinard et al., 2000). Ce résultat montre indirectement
une augmentation de la dépense énergétique du corps entier (Woodward et Emery, 1989;
Brillon et al., 1995; Tataranni et al., 1996). En effet, il semble improbable que cette
diminution du poids s’explique par une perte d’énergie due à une moins bonne absorption
alimentaire. Les études rapportent plutôt une meilleure activité d’absorption et de digestion
des sucres et des lipides au niveau de l’intestin chez le rat traité par glucocorticoïdes (Scott et
81
al., 1981; Batt et Scott, 1982; Thiesen et al., 2003; Thiesen et al., 2003). De même, bien que
le traitement par dexaméthasone augmente la glycosurie, cet effet aigu est cependant trop
faible pour induire une perte d’énergie significative (Yamanouchi et al., 1998; et données
personnelles).
L’augmentation de la masse relative du foie (g/100 g) est susceptible d’expliquer une
partie de l’augmentation de la dépense énergétique. En effet, le foie participe entre 17 et 25%
à la dépense d’énergie de repos chez le rat (Rolfe et Brown, 1997; Ramsey et al., 2000). Nos
résultats montrent que cette hausse n’est pas due à une augmentation de la proportion d’eau
dans le tissu. Il a été montré que les glucocorticoïdes stimulent la synthèse de glycogène dans
le foie (Weber et Kletzien, 1982; Michaels et Cardell, 1997; Bollen et al., 1998). Cependant
chaque gramme de glycogène stocké nécéssite aussi la fixation de 3 g d’eau. Il semble donc
que si le contenu en glycogène est augmenté dans notre étude, cela n’est en tout cas pas
suffisant pour modifier significativement l’hydratation et la masse relative du foie. De même,
bien que le traitement par dexaméthasone entraîne une augmentation de la concentration en
lipides hépatiques, ce phénomène ne semble pas suffisant pour expliquer entièrement
l’augmentation de la masse du foie (Kaur et al., 1989; Palacios et al., 1995; Franco-Colin et
al., 2000). Finalement, il est probable que l’augmentation de la masse relative du foie soit
aussi due, en partie, à une augmentation de la concentration en protéines dont le taux de
synthèse est stimulé par le traitement par glucocorticoïdes (Odedra et al., 1983; Savary et al.,
2001). Par conséquent cette augmentation de la masse hépatique métabolique doit
s’accompagner d’une augmentation de la consommation d’oxygène tissulaire et donc d’une
augmentation de la dépense énergétique au niveau du corps entier. Ce phénomène peut être
encore plus important si la contribution du foie dans la consommation d'oxygène totale est
augmentée. Ainsi, Yu et al. (1999) rapportent chez des patients gravement brûlés, une
augmentation de 63% de la contribution du foie dans la consommation d'oxygène totale
(passant de 17% chez un individu sain à 27,8% chez un patient brûlé). Quoiqu’il en soit, nos
résultats suggèrent que le foie est capable d’expliquer, au moins en partie, l’augmentation de
la dépense d’énergie induite par le traitement par dexaméthasone, et ceci par des mécanismes
passifs (augmentation de la masse).
Au niveau du métabolisme énergétique mitochondrial, nos résultats montrent une
augmentation de la consommation d’oxygène en condition basale (respiration à l’état 4-
oligomycine) mais pas en condition phosphorylante (respiration à l’état 3). Ces résultats
confirment et complètent ceux d’études précédentes qui montrent que la respiration à l’état 3
est diminuée avec un substrat du complexe I et inchangée avec les substrats du complexe II et
82
IV après plusieurs jours de traitement par glucocorticoïdes (Kerppola, 1960; Kimberg et al.,
1968; Kimura et Rasmussen, 1977; Jani et al., 1991). Seul Jani et al. (1991) rapportent l’effet
de la corticostérone sur la consommation d’oxygène en condition non-phosphorylante et
montrent que les taux de respiration sont, soit augmentés, soit non modifiés, selon le substrat
et l’âge des rats utilisés.
En condition non-phosphorylante, la force proton-motrice est uniquement consommée
par les réactions de fuite de protons, qu’elles soient basales et dues à la non-parfaite
imperméabilité de la membrane interne mitochondriale ou qu’elles soient induites par des
protéines (UCP1, UCP2, UCP3…). La consommation d’oxygène est dans ce cas
proportionnelle à l’intensité de la fuite de protons, mais aussi à l’activité et à l’efficacité de la
chaîne respiratoire à maintenir la force proton-motrice (stœchiométrie H+/e
-). Dans nos
études, l’activité de la chaîne respiratoire ne semble pas augmentée chez les rats traités par
dexaméthasone, puisque l’activité de chaque complexe enzymatique est semblable entre les
différents groupes de rats. Nos résultats suggèrent donc que, soit la fuite de protons est
augmentée, soit l’efficacité de la chaîne respiratoire à former le potentiel électrochimique est
diminuée (augmentation du « slip redox ») ou les deux, chez les rats traités par
dexaméthasone. La construction de la cinétique du potentiel de membrane en fonction de la
consommation d’oxygène à l’état 4-oligomycine nous a permis une analyse plus complète de
la relation entre la respiration et le potentiel de membrane et ce pour la première fois (à notre
connaissance) dans une étude portant sur les effets de la dexaméthasone. Nos résultats
montrent un décalage vers la gauche de la courbe des rats traites par dexaméthasone par
rapport à celles des rats témoins et PF. Ceci traduit habituellement une perte d’énergie qui
peut-être due à une augmentation, soit de la fuite de protons, soit du « slip redox ». De façon
surprenante, la partie non-linéaire de la courbe, bien que moins prononcée, ne correpond pas à
des consommations d’oxygène plus élevées. En effet clasiquement, l’addition d’agents
découplants (induction d’une fuite de protons artificielle) réduit cette partie non-linéaire de la
courbe et s’accompagne aussi d’une augmentation de la consommation d’oxygène
concomitante à une diminution du potentiel de membrane (Brand et al., 1994; Luvisetto et al.,
1994). Toutefois, la diminution du potentiel de membrane que nous observons nous conforte
plus dans l’idée d’une augmentation de la fuite de protons chez les rats traités par
dexaméthasone (Luvisetto et al., 1987). Par ailleurs, seule la stœchiométrie H+/e
- de la COX a
été montrée comme étant variable et susceptible d’induire une diminution de l’efficacité de la
chaîne respiratoire à maintenir un potentiel de membrane (augmentation du « slip redox »;
(Capitanio et al., 1991; Papa et al., 1991). De plus, l’activité de la chaîne respiratoire peut être
83
analysée en mesurant la respiration mitochondriale en condition non-phosphorylante sous
l’effet d’un découplant (par exemple le FCCP). Or, nos résultats ne montrent pas de
différence de la consommation d’oxygène à l’état découplé avec un substrat de la COX
(ascorbate + TMPD). Ceci exclut un possible « slip redox » au niveau de la chaîne
respiratoire, en tout cas au sein de la COX, et renforce l’idée d’une augmentation de la fuite
de protons.
D’après nos conditions de mesure (utilisation de Sérum Albumine Bovine (SAB) à 0,3
%) il est improbable que cette fuite de protons soit induite par des protéines découplantes
et/ou des acides gras. De plus, il n’existe pas encore de preuve qu’il y ait une activité
découplante induite par les UCPs dans les mitochondries de foie (Echtay et al, 2002). Il
apparaît donc que l’augmentation de la fuite de protons chez les rats traités par
dexaméthasone est due à une plus grande perméabilité de la membrane interne de la
mitochondrie aux protons. Un changement de la surface membranaire est un des paramètres
susceptibles de modifier la fuite basale de protons (Brand et al., 1992; Porter et al., 1996).
Ainsi Brand et al. (1992) montrent que l’augmentation de la fuite de protons dans les
mitochondries de foie de rats hyperthyroïdiens en comparaison de rats témoins et
hypothyroïdiens s’expliquent en partie par une augmentation de la surface membranaire (mg
phospholipides totaux/mg protéines mitochondriales). De même, il apparaît que la
perméabilité membranaire aux protons dépend de la composition en acides gras de la
membrane interne. Globalement, la fuite de protons mitochondriale hépatique corrèle
positivement avec la concentration d'acides gras polyinsaturés, avec l’index d’insaturation des
acides gras composant les phospholipides et avec le taux en acides linolénique (20:3 n-6). A
l’inverse, elle corrèle négativement avec le taux d’acides gras monoinsaturés et le taux
d’acide linoléique (18:2 n-6) (Brand et al., 1992; Fontaine et al., 1996; Porter et al., 1996;
Brand et al., 2003). Parmi les phospholipides de la membrane interne, les cardiolipines qui
représente 13 à 15% des phospholipides totaux semblent jouer également jouer un rôle dans la
fuite de protons, puisque l’ajout in vitro de ces molécules dans des mitochondries isolées de
foie entraîne une augmentation de la perméabilité membranaire aux protons (Bobyleva et al.,
1997). A notre connaissance, seul Kaur et al (1989) ont rapporté les effets d’un traitement par
dexaméthasone sur la composition membranaire de mitochondries de foie. Ces auteurs
montrent que chez les rats traités par dexaméthasone (10 mg/kg/jour pendant 8 jours) les taux
(mg/g protéines) en phospholipides totaux et en cardiolipines ne sont pas différents de ceux
des rats témoins. Cependant il n’y a pas dans cette étude d’information sur la composition en
acides gras des différents phospholipides.
84
Chez nos rats traités par dexaméthasone le taux plasmatique de T3 est augmenté
(Roussel et al, en soumission). Or, des études précédentes montrent que dans les
mitochondries de foie de rats hyperthyroïdiens, la surface et la composition en phospholipides
de la membrane interne sont modifiées et que cela participe à l’augmentation de la fuite de
protons (Joste et Meijer, 1989; Brand et al., 1992; Brand et al., 1994). Ceci renforce l’intérêt
de prochaines études dans le but de préciser les mécanismes pouvant expliquer cette
augmentation de la fuite de protons chez les rats traités par dexaméthasone. Ainsi pour
vérifier ces hypothèses, il sera intéressant d’étudier la composition et la distribution des
phospholipides de la membrane interne des mitochondries de foie.
Quels que soient les mécanismes impliqués dans cette augmentation de la fuite basale
de protons, cette dernière est capable d’induire une diminution du couplage de la
phosphorylation oxydative. Dans nos travaux, nous avons choisi d’aborder le rendement de la
conversion d’énergie en déterminant le degré de couplage (q) et l’efficacité (ηopt)
thermodynamique de la phosphorylation oxydative (Cairns et al., 1998). Ces deux paramètres
sont fonction de l’intensité de la respiration sous oligomycine (respiration liée à la fuite de
protons et à l'activité de la chaîne respiratoire) et de la respiration sous FCCP (respiration
maximale indépendante de la synthèse d’ATP et limitée par l’activité de la chaîne
respiratoire). A la différence du rapport ATP/O, cette analyse permet une description
quantitative de l’efficacité de la phosphorylation oxydative. Stucki (1980) a ainsi défini quatre
états physiologiques correspondant chacun à une valeur de q : la valeur maximale (q > 0,972)
correspond à la formation économique d’un potentiel phosphate (ATP/ADP) avec une
efficacité optimale; q = 0,953 correspond à un taux de synthèse d’ATP économique; q = 0,910
est la valeur pour la génération d’un potentiel phosphate maximal et q = 0,786 correspond à
une synthèse d’ATP maximale à une efficacité optimale. Nos résultats montrent que le
traitement par dexaméthasone diminue le degré de couplage de la phosphorylation oxydative.
De tels résultats sont à rapprocher de ceux de précédentes études qui rapportent une
diminution de la phosphorylation oxydative (diminution du rapport P/O ou ADP/O) chez des
rats traités par glucocorticoïdes depuis plusieurs jours (Kimberg et al., 1968; Jani et al.,
1991). Cependant, ils divergent de ceux de Kerpolla (Kerppola 1960) et de Kimura et
Rasmussen (Kimura et Rasmussen, 1977) qui ne montrent pas de différence dans les rapports
ATP/O ou P/O. Une des explications possibles à cette divergence dans les résultats est d’ordre
méthodologique. En effet, dans ces études, la phosphorylation oxydative est stimulée avec des
concentrations saturantes d’ADP (respiration à l’état 3). Dans ces conditions, la
consommation d’oxygène et la synthèse d’ATP se déroulent à un taux maximum mais avec
85
des potentiels phosphate et redox non-physiologiques. De précédents travaux ont montré
qu’une manière plus physiologique de déterminer le rapport ATP/O était d’utiliser un système
générant des concentrations non-saturantes d’ADP (Fontaine et al., 1996; Piquet et al., 1996;
Rigoulet et al., 1998). Ainsi, ces études montrent que dans des mitochondries de foie de rats
restreints en acides gras polyinsaturés, le rapport ATP/O, bien qu’inchangé en condition
saturante d’ADP, était diminué avec la technique générant des concentrations non-saturantes
d’ADP, ce qui allait dans le même sens que la diminution du rapport ATP/ADP déterminé
dans les cellules entières. De plus, cette technique, qui repose sur le principe de générer de
l’ADP à partir d’ATP et de glucose en présence d’hexokinase, permet de faire varier les
concentrations d’ADP (il suffit de faire varier la quantité d’hexokinase; cf. fiche technique
n°10) et donc d’obtenir une cinétique d’états de phosphorylation oxydative intermédiaires
entre une respiration à l’état 4 et l’état 3 (état existant dans une cellule). Or, l’utilisation de ce
modèle a été proposé pour discerner une fuite de protons d’une diminution de l’efficacité
intrinsèque de pompage de protons au sein de la chaîne respiratoire (Van Dam et al., 1980;
Westerhoff et Van Damm, 1987; Groen et al., 1990). Ceci renforce l’intérêt de prochaines
études dans le but de confirmer et surtout de préciser les mécanismes pouvant expliquer la
diminution de l’efficacité de la phosphorylation oxydative chez les rats traités par
dexaméthasone. En effet, il a été montré que dans les mitochondries de foie de rats restreints
en acides gras polyinsaturés, il y avait une augmentation de la fuite de protons en condition
non-phosphorylante mais que l’efficacité de la phosphorylation oxydative était diminuée à
cause d’une augmentation du slip redox (Fontaine et al., 1996).
Nos résultats de couplage thermodynamique de la phosphorylation oxydative
suggèrent que si l’efficacité de synthèse d’ATP est diminuée, c’est dans le but de satisfaire
une production d’ATP maximale sans regard du coût énergétique et ce afin de fournir de
l’énergie pour des voies métaboliques qui seraient stimulées telles que la néoglucogenèse et
l’ureogenèse (Souba et al., 1985; Wolthers et al., 2000). Une adaptation semblable a été
montré au sein de mitochondries de foie de rats hyperthyroïdiens (Nogueira et al., 2002).
D’un autre côté, il n’est pas exclut que la mitochondrie de foie de rats traités par
dexaméthasone ne soit que la victime de l’état d’hypercatabolisme. Il serait donc intéressant
d’étudier la relation entre le métabolisme cellulaire et l’efficacité de la conversion énergétique
mitochondriale hépatique, soit en mesurant le contrôle de différentes voies métaboliques
cellulaires sur la phosphorylation oxydative de mitochondries de foie, soit en analysant
l’impact d’une modification du rendement de la conversion d’énergie mitochondriale sur
l’intensité des métabolismes cellulaires.
86
Au niveau des mitochondries du muscle squelettique, nos résultats montrent, d’une
part, que le rapport PCr/ATP est diminué (ceci s’explique par une diminution de la
concentration en PCr et une augmentation de celle en ATP) et d’autre part que la
concentration en ADP est augmentée. De telles modifications se rencontrent ou peuvent
s’expliquer soit 1) après un effort physique (Dawson et al., 1980), 2) par un changement de
fibres musculaires (diminution de la proportion de fibres de type II par rapport aux fibres de
type I; Kushmerick et al., 1992), 3) par une diminution de la concentration en créatine totale
(PCr + créatine libre) et dans ce cas l’échange ATP + Cr vers PCr + ADP est diminué, et 4)
parce que l’ATP est maintenu au détriment de la PCr. Cependant les mesures étaient
effectuées sur des rats au repos (anesthésie). Les études rapportent que l’atrophie musculaire
induite par les traitements par glucocorticoïdes s’explique par une plus grande perte des fibres
de type II par rapport à celles de type I mais uniquement après 3 semaines de traitement
(Gardiner et al., 1980; Wilcox et al., 1989; Lewis et al., 1992; Prezant et al., 1997; Prezant et
al., 1998). Enfin, nos résultats ne montrent pas de différence dans les concentrations de
créatine totale entre les différents groupes de rats. Collectivement, nos résultats suggèrent
donc que les concentrations d’ATP sont maintenues au dépens de la PCr. Le fait que le flux
d’échange de la PCr vers l’ATP soit augmenté renforce cette idée. Dans la cellule, l’ATP
provient soit de la phosphorylation oxydative de l’ADP, soit de la phosphorylation de l’ADP
au cours de la glycolyse, soit de l’hydrolyse de la PCr. Par conséquent, si l’échange entre la
PCr et l’ATP est augmenté, cela signifie que, soit la production d’ATP par la voie de la
phosphorylation oxydative et/ou glycolytique est altérée, soit que la demande en ATP est
augmentée. Il semble exclu que le turnover en ATP soit augmenté puisque nos résultats ne
montrent pas d’augmentation du flux de l’ATP vers l’ADP. En revanche, il n’est pas
totalement exclu que la production d’ATP par la glycolyse soit diminuée. En effet, il a été
montré que le traitement par dexaméthasone diminue la sensibilité à l’insuline de la glycolyse
dans des muscles de rats (Leighton et al., 1987). Cependant, l’augmentation de la
concentration en ADP, qui est un activateur allostérique de la glycolyse, devrait plutôt
entraîner une stimulation du métabolisme du glucose. Finalement, comme l’ADP est aussi un
fort régulateur de la respiration (Chance et Williams, 1955), il est attendu que l’augmentation
de la concentration en ADP induise une forte stimulation de la phosphorylation oxydative et
donc une synthèse d’ATP suffisante. Comme ce n’est pas le cas dans notre étude, cela est plus
en faveur d’une anomalie de la phosphorylation oxydative. Nos résultats in vivo (les premiers
à notre connaissance) confirment des résultats in vitro qui montrent que l’ajout de
methylprednisolone dans des mitochondries de muscles squelettiques diminue le rapport
87
ADP/O (Martens et al., 1991). De même, nos résultats sont en accord avec ceux de Koerts-de
Lang et al (2000) qui montrent, dans une étude ex vivo, que 14 jours de traitement par
triamcinolone entraînent une diminution des composés phosphates riche en énergie (ATP et
PCr) dans le muscle de rats.
Nos résultats complètent ceux de nos études ex vivo (article 3 et 4) qui ne montrent pas
d’altération du métabolisme énergétique dans les mitochondries de gastrocnemius. En effet,
une diminution de l’efficacité de la phosphorylation oxydative peut-être due soit à une
augmentation de la fuite de protons, soit à une diminution de l’efficacité des pompes à protons
(diminution de la stœchiométrie H+/e
- ou augmentation du rapport H
+/ATP). Une
augmentation de la fuite de protons peut s’expliquer par une augmentation de la perméabilité
membranaire ou une augmentation de l’activité des protéines découplantes. Or, les mesures
effectuées dans nos travaux ex vivo (article 4) sont réalisées en présence de SAB et sans
cofacteurs connus pour stimuler la fuite de protons UCP dépendante. Par conséquent, bien que
ces résultats excluent une augmentation de la perméabilité membranaire, ils ne permettent pas
en revanche d’écarter totalement l’hypothèse d’une fuite de protons induite par les acides gras
ou UCP3 dépendante et initié in vivo par des activateurs. Récemment, il a ainsi été montré que
les radicaux libres oxygénés (ROS) et leur accumulation dans la matrice mitochondriale
étaient des coactivateurs obligatoires des UCPs (Echtay et al., 2002; Echtay et al., 2002;
Talbot et al., 2004). Or Ohtsuka et al. (1998) rapportent que 4 jours de traitement par
corticosterone induisent un stress oxydatif dans le gastrocnemius de rat. Il n’est donc pas
impossible que l’anomalie in vivo de la phosphorylation oxydative chez les rats traités par
dexaméthasone s’explique par une augmentation de l’activité de fuite de protons de UCP3,
même si 28 heures après l’injection de corticostérone (Weigle et al., 1998) ou après 3 (Weber
et al., 2002) et 5 jours (Roussel et al, en soumission) de traitement par dexaméthasone, il n’y
a pas de différence dans la quantité d’ARNm ou de protéines UCP3. De futures recherches, en
particulier des mesures de respiration en présence de cofacteurs, devraient nous permettre
d’éclaircir ce point.
Le fait que nous ne trouvions pas de différence dans la relation entre le potentiel de
membrane et la consommation d’oxygène des mitochondries musculaires exclut également la
possibilité d’une diminution de l’efficacité intrinsèque de pompage des protons au sein de la
chaîne respiratoire (stœchiométrie H+/e
- au sein des complexes; cf. paragraphe I.B.1 de
l’introduction bibliographique). Par contre, il est possible que l’efficacité globale de la chaîne
respiratoire à pomper les protons (variation de la proportion d'électrons délivrés au premier
site de couplage par rapport au deuxième site de couplage) soit diminuée. En effet, nos
88
résultats confirment que le traitement par dexaméthasone induit un état d’insulino-resistance
résultant en une augmentation des concentrations circulantes en acides gras libres, insuline et
leptine. Or, il a été montré qu’un tel état pathologique perturbe l’équilibre pour l’utilisation
des glucides et des acides gras comme source d’énergie, et favorise l’oxydation des acides
gras dans le muscle (Venkatesan et al., 1987). A l’inverse de l’oxydation des glucides, celle
des acides gras produit une plus grande proportion d’équivalents réduits FADH2. L’oxydation
de ces derniers qui se déroule au niveau du complexe II ne met en jeu que deux sites de
pompage des protons (complexes III et IV). Par conséquent, par rapport à l’oxydation du
NADH + H+ (qui met aussi en jeu le premier site de couplage), le nombre de protons pompés
par électron transféré sera diminué. Il est donc possible que la diminution de l’efficacité de la
phosphorylation oxydative s’explique par une diminution globale de la stœchiométrie H+/e
- au
sein de la chaîne respiratoire. De même, il est possible que l’oxydation des acides gras
s’accompagne d’une augmentation de la production des ROS (Boveris et al., 1972; Boveris et
Chance, 1973). Or, les acides gras et les ROS sont des coactivateurs de l’activité des UCPs.
Dans ce cas la diminution de l’efficacité de la phosphorylation oxydative n’est peut être
qu’une conséquence de l’augmentation de la fuite de protons, dont le rôle premier serait de
protéger la mitochondrie contre les ROS (Echtay et al., 2002). Enfin, il n’est pas exclu que le
découplage de la phosphorylation oxydative s’explique aussi par une diminution de
l’efficacité de synthèse de l’ATP au sein de l’ATP synthéthase. Cependant bien qu’il n’existe
pas encore de situations physiologiques pour prouver l’existence d’un tel phénomène, cela
mérite de plus amples investigations.
De manière très intéressante, nos résultats in vivo suggèrent que l’effet de la
dexaméthasone sur le métabolisme mitochondrial musculaire n’est pas (totalement) dépendant
de la perte de poids qui accompagne le traitement. En effet, que les rats traités par
dexaméthasone soient nourris ou mis à jeun la veille (ce qui induit une perte de poids
supplémentaire), les effets sur les composés phosphates riches en énergie ne sont pas
différents si l’on excepte la diminution de la concentration en ATP. Ces résultats confirment
ceux de Koerts-de Lang et al. (2000) qui montrent ex vivo une altération des concentrations en
ATP et PCr plus importante chez les rats traités par triamcinolone que chez ceux appariés
pour la perte de poids. Il est donc très probable que l’ensemble des modifications du
métabolisme mitochondrial musculaire et hépatique mises en évidence dans nos études soit
spécifique des glucocorticoïdes.
De la même façon que les hormones thyroïdiennes, les glucocorticoïdes sont capables
de réguler le métabolisme mitochondrial énergétique selon deux voies (Goffart et Wiesner,
89
2003; Scheller et al., 2003). La voie principale implique l’induction de la transcription de
gènes mitochondriaux par des facteurs de transciption venant du noyau en réponse à une
action première des hormones sur les gènes nucléaires et par une action directe des hormones
sur les gènes mitochondriaux par la voie de récepteurs aux hormones. Cet effet qui peut
induire une augmentation de la biogenèse mitochondriale, de la masse mitochondriale et de la
respiration semble être spécifique du muscle squelettique (Weber et al., 2002). La deuxième
voie, plus rapide et indépendante des événements de transcription et de traduction, résulte en
une augmentation de la respiration mitochondriale quelques minutes après le traitement. Il
n’est toujours pas connu si ces derniers effets sont médiés par les même récepteurs qui
agissent sur les gènes ou s’ils impliquent une interaction directe des hormones avec d’autres
constituants mitochondriaux.
Au niveau du foie, nos résultats montrent une augmentation de la fuite basale de
protons. Quel que soit le mécanisme potentiellement responsable (augmentation de la surface
membranaire, variation de la composition en acides gras des phospholipides membranaires,
augmentation du taux de cardiolipines), il implique la régulation de l’activité ou de la quantité
des enzymes contrôlant le métabolisme des lipides membranaires. Il a été montré que les
glucocorticoïdes induisent l’activité d’enzymes clefs de la synthèse des acides gras et du
cholestérol, et que ceci pouvait être rapide (2 heures; Lin et Snodgrass 1982; Shafrir, 1996).
Cette action pourrait correspondre avec les effets mis en évidence par Jani et al. (1991) sur la
respiration mitochondriale, présents dès 2 heures de traitement par triamcinolone. Cependant,
il n’est pas exclu que la dexaméthasone induise aussi une augmentation de la quantité des
enzymes du métabolisme des phospholipides membranaires, soit en stimulant l’expression des
gènes, soit en stabilisant les transcrits correspondants (cf. figure 6).
Au niveau musculaire, de manière intéressante, Martens et al. (1991) ne trouvent pas
d’effet in vitro (le produit est injecté directement dans le milieu de respiration) de la
dexaméthasone sur la respiration de mitochondries isolées. Ceci exclut un effet direct et
rapide de la molécule sur la chaîne respiratoire. En revanche, il n’est pas exclu que la
dexaméthasone agisse directement sur l’activité d’enzymes ou l’expression des gènes
mitochondriaux, ou indirectement soit sur l’activité soit sur l’expression d’enzymes non
synthétisées dans la mitochondrie mais capables d’affecter son métabolisme. Nos résultats
suggèrent, soit une stimulation de la fuite de protons induite par UCP3, soit une diminution
globale de la stœchiométrie H+/e
- au sein de la chaîne respiratoire induite par une
prépondérance de l’oxydation des lipides par rapport à celle des glucides. Dans ces
conditions, il est possible que la dexaméthasone stimule l’expression ou l’activité d’enzymes
90
intervenant dans l’oxydation des acides gras (cf. figure 7). Il a été montré que l’injection de
dexaméthasone dans des hépatocytes isolés entraîne une augmentation de la transcription du
gène Peroxisome Proliferator-Activated Receptors (PPAR)-α (Lemberger et al., 1994).
PPAR-α est connu pour réguler, entre autres, le catabolisme des acides gras (Lee et al., 2003;
Ferre, 2004). Les résultats de Lemberger et al. (1994) suggèrent donc que la dexaméthasone
puisse contrôler l’oxydation des acides gras de la façon suivante 1) activation du récepteur
aux glucocorticoïdes (GR) par la dexaméthasone, 2) induction du gène PPAR-α par le GR
activé, 3) activation de PPAR-α par ses ligands et 4) induction de l’expression des gènes
cibles de PPAR-α.
Evidemment, toutes ces hypothèses sont autant de questions qui méritent de plus amples
recherches.
Actuellement, la T3 reste encore le principal régulateur du métabolisme énergétique
mitochondrial connu. Nos résultats sont de nature à remettre en cause cette idée et suggèrent
que les glucocorticoïdes semblent bien être un autre régulateur de l’énergétique
mitochondrial. Toutefois, il est intéressant de constater une certaine similitude entre nos
résultats sur les effets de la dexaméthasone et ceux des hormones thyroïdiennes sur le
métabolisme énergétique de mitochondries de foie (augmentation de la fuite basale de protons
et diminution de l’efficacité de la phosphorylation oxydative; Harper et Brand, 1993;
Nogueira et al., 2002) et de muscle squelettique (augmentation de la fuite de protons UCP3
dépendante; Lanni et al., 1999); Lombardi et al., 2002). Ceci est d’autant plus intriguant que
le taux de T3 est augmenté chez les rats traités par dexaméthasone (Roussel et al., en
soumission), certes à des taux inférieurs à ceux rencontrés chez des rats rendus
hyperthyroïdiens. Il sera donc très intéressant de savoir si les effets rencontrés chez le rat
traité par dexaméthasone sont spécifiques de l’hormone ou s’ils sont aussi médiés par la T3.
91
ARTICLE 3
Mitochondrial energy metabolism in dexamethasone-induced undernutrition model.
Dumas JF, Simard G, Roussel D, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Ritz P. Br J Nutr. 2003
Nov;90(5):969-77.
92
Mitochondrial energy metabolism in a model of undernutritioninduced by dexamethasone
Jean-Francois Dumas, Gilles Simard, Damien Roussel, Olivier Douay, Francoise Foussard,Yves Malthiery and Patrick Ritz*
Medecine B, CHU, F-49033 ANGERS Cedex 01, France
(Received 20 February 2003 – Revised 18 June 2003 – Accepted 21 July 2003)
The present investigation was undertaken to evaluate whether mitochondrial energy metabolism is altered in a model of malnutrition
induced by dexamethasone (DEX) treatment (1·5mg/kg per d for 5 d). The gastrocnemius and liver mitochondria were isolated from
DEX-treated, pair-fed (PF) and control (CON) rats. Body weight was reduced significantly more in the DEX-treated group (216%)
than in the PF group (29%). DEX treatment increased liver mass (þ59% v. PF, þ23% v. CON) and decreased gastrocnemius mass.
Moreover, in DEX-treated rats, liver mitochondria had an increased rate of non-phosphorylative O2 consumption with all substrates
(approximately þ42%). There was no difference in enzymatic complex activities in liver mitochondria between rat groups. Collectively,
these results suggest an increased proton leak and/or redox slipping in the liver mitochondria of DEX-treated rats. In addition, DEX
decreased the thermodynamic coupling and efficiency of oxidative phosphorylation. We therefore suggest that this increase in the
proton leak and/or redox slip in the liver is responsible for the decrease in the thermodynamic efficiency of energy conversion. In contrast,
none of the variables of energy metabolism determined in gastrocnemius mitochondria was altered by DEX treatment. Therefore, it
appears that DEX specifically affects mitochondrial energy metabolism in the liver.
Glucocorticoid: Mitochondrion: Oxidative phosphorylation: Respiratory chain complexes
Malnutrition is prevalent in many patients, especially inthose who are elderly. It causes increased mortality, signifi-cant hospital expenditure, reduced muscle and immunefunction, and decreased quality of life (Wallace et al.1995; Tucker & Miguel, 1996; Chima et al. 1997; Lesourd& Mazzari, 1997; Landi et al. 2000). Malnutrition resultsfrom a negative energy balance, a situation where energyintake fails to meet energy requirements. Although anor-exia and a reduced energy intake are always associatedwith malnutrition, in some clinical circumstances, anincreased resting O2 consumption rate (referred to asincreased energy requirements) can be shown (Nguyenet al. 1999). In contrast, most studies with human subjectsand animals show that energy restriction decreases energyexpenditure (Ramsey et al. 2000). Therefore, it appearsthat in these clinical states, adaptive mechanisms thatlead to a reduction of energy requirements fail to operate.However, the biochemical nature of this negative energybalance phenomenon, i.e. the increased energy expendi-ture, is poorly understood at the present time. A wastingof energy may be a possible explanation. In other words,the mitochondrial oxidative phosphorylation yield maybe less efficient, and in turn O2 consumption may beincreased, for a same ATP synthesis rate.
High-dose glucocorticoid treatment affects body weightand body composition (Kochakian & Robertson, 1951;Hausberger & Hausberger, 1958). It has also been foundto induce a hypercatabolic state that leads to a reducedmuscle mass (Marone et al. 1994; Minet-Quinard et al.1999), suppressed protein synthesis, a transient increasein protein degradation and a negative N balance (Odedraet al. 1983; Max et al. 1988; Bowes et al. 1996). Moreover,it is a model of hypercortisolism, which occurs duringmetabolic stress in human subjects and which is associatedwith increased energy expenditure (Woodward & Emery,1989; Brillon et al. 1995; Tataranni et al. 1996). On theother hand, acute high-dose treatment (,1 week) withdexamethasone (DEX) decreases food intake in rats(Kaur et al. 1989; Minet-Quinard et al. 1999). Therefore,a negative energy balance ensues, because of both anincrease in energy expenditure and a decrease in energyintake. The mechanisms leading to this increased energyexpenditure are not fully understood. There are argumentsto suggest that mitochondrial energy production may beaffected. However, the effects of glucocorticoids on cellu-lar energy metabolism depend on the tissues being investi-gated and on the duration of treatment. In the liver forexample, short-term administration (,24 h) of DEX
*Corresponding author: Professor Patrick Ritz, fax þ33 241354969, email [email protected]
Abbreviations: CON, control; DEX, dexamethasone; PF, pair-fed; TMPD, N,N,N0,N0-tetramethyl-p-phenylenediamine.
British Journal of Nutrition (2003), 90, 969–977 DOI: 10.1079/BJN2003980q The Authors 2003
appears to increase oxidative phosphorylation, whilehaving no effect on non-phosphorylative respiration(Wakat & Haynes, 1977; Allan et al. 1983). In contrast,longer administration of glucocorticoids (,1 week) resultsin decreased liver oxidative phosphorylation and ATP syn-thesis when fuelled through complex I, remainingunchanged, however, when fuelled through complex II orIV (Kerppola 1960; Kimura & Rasmussen, 1977; Janiet al. 1991). In isolated skeletal muscle mitochondria,studies have shown no change, a decrease or an increasein oxidative capacity (cytochrome c oxidase activity) orin oxidative phosphorylation (Vignos & Greene, 1973;Koski et al. 1974; Capaccio et al. 1985; Marone et al.1994; Weber et al. 2002).Since liver and muscle contribute approximately 50% of
body O2 consumption (Rolfe & Brown, 1997), most of itbeing coupled with ATP synthesis, we undertook the pre-sent study to investigate the effect of 5 d of a high doseof DEX (1·5mg/kg per d) on energy metabolism, particu-larly in muscle and liver mitochondria. Comparison withenergy restriction helps in the understanding of theincreased energy expenditure observed at the whole-bodylevel.
Materials and methods
Animals
The present investigation was performed in accordancewith the French guiding principles in the care and use ofanimals. Thirty-two male Sprague–Dawley rats, born andbred in our animal facility, were housed in individualcages at 9 weeks of age (30–50 g). Animals were providedwith water ad libitum and a standard diet (UAR A04; Ifa-credo, L’Arbresle, France) consisting of (g/kg): protein160, fat 30, carbohydrate 600, water, fibre, vitamins andminerals 210. The metabolizable energy content was12 kJ/g. Rats were divided into four groups of eight ani-mals as follows: DEX-treated rats received a daily intraper-itoneal injection of 1·5mg DEX/kg for 5 d. Due to the factthat DEX treatment induces a reduced food intake, pair-fed(PF) rats were used to discriminate between the effect of areduced food intake and the effect of DEX itself on thevariables measured. PF rats were pair-fed with DEX-trea-ted animals (rats received the same quantity of food as con-sumed by DEX-treated rats the previous day) and wereinjected daily with an isovolumetric solution of NaCl(9 g/l). Rats from the control group (CON) were healthy,received no treatment and were fed ad libitum. Animalsin the control injected group were fed ad libitum andwere injected with an isovolumetric solution of NaCl(9 g/l). This group was used to study the effects of NaClinjection. As results were similar between the two controlgroups, the control injected group was omitted in the pres-entation of the results. Experiments were conducted over a5 d period. The dose and duration of the DEX treatmentwas chosen to induce a reproducible maximum hypercata-bolic state with reference to current literature (Minet-Qui-nard et al. 2000). On the sixth day, following an overnightfast, the animals were killed by decapitation. Gastrocne-mius (a mixed muscle, which consists of approximately
20% fast-twitch oxidative glycolytic fibres, 74% fast-twitch glycolytic fibres and 6% slow-twitch oxidativefibres), liver and interscapular brown adipose tissue wereremoved rapidly and weighed. Some tissue samples wereimmediately used for respiratory measurements and theremainder were frozen in liquid N2 and stored at 2808Cin order to measure enzyme activity levels. Energy balancewas estimated by the ratio body weight loss:total foodintake over the 5 d experiment.
Liver water content determination
A portion of liver (1–2 g) was weighed and placed in anoven at 858C to dry for 24 h. Dry weights were measured,and the ratio wet weight:dry weight was calculated for thedetermination of liver water content.
Mitochondrial enzyme activities
Frozen liver and gastrocnemius (10–30mg) were thawedand homogenized with a Potter-Elvehjem homogenizer(seven strokes; Wheaton Science Products, Millville, NJ,USA) in an isolation medium consisting of 220mM-manni-tol, 75mM-sucrose, 10mM-Tris and 1mm-ethylene glycol-O,O0-bis(2-amino-ethyl)-N,N,N0,N0-tetraacetic acid, pH 7·2.Each homogenate was centrifuged at 600 g for 10min andthe resulting supernatant fraction was filtered through chee-secloth. All procedures were performed at 48C. The activi-ties of citrate synthase, succinate dehydrogenase andcomplexes I, III and IV were measured spectrophotometri-cally at 378C in the supernatant fraction (citrate synthaseactivity was also determined in isolated mitochondria)via an adaptation of the method described by Malgatet al. (1999), and in agreement with the Mitochondrial Dis-eases Group of the Association Francaise de Myopathie.Protein concentration was determined using the bicinchoni-nic acid assay kit (Interchim, Montlucon, France) withbovine serum albumin used as a control.
The activity of citrate synthase was measured in a reac-tion medium consisting of 100mM-Tris–HCl, 40mg 5,50-dithio-bis(2-nitrobenzoic acid)/ml, 1mM-oxaloacetate,0·3mM-acetyl CoA and Triton X 100 (40ml/l), pH 8·1.After 3min of incubation, the reaction was initiated byadding the supernatant fraction (20–50mg protein) or iso-lated mitochondria (9–11mg protein) and the change inoptical density at 412 nm was recorded for 3min.
The activity of succinate dehydrogenase was measuredby following the reduction of 2,6-dichlorophenolindophe-nol in the presence of phenazine methosulfate at600 nm. The supernatant fraction (20–50mg protein) waspreincubated in a buffer containing 50mM-KH2PO4,16mM-succinate, 1·5mM-KCN, 100mM-phenazine metho-sulfate, pH 7·5 for 5min. The reaction began by theaddition of 103mM-2,6-dichlorophenolindophenol and theoptical density was recorded for 3min.
The activity of complex I was determined by monitoringthe oxidation of NADH at 340 nm. The supernatant frac-tion (40–100mg protein) was preincubated for 3min in820ml distilled water. Following this, 10mM-KH2PO4,2mM-KCN, 5mg antimycin A/ml, 100mM-decylubiqui-none, 1·3mg bovine serum albumin/ml, 5mM-MgCl2, pH
J.-F. Dumas et al.970
7·5, were added. The reaction was initiated by the additionof 200mM-NADH and the change in the optical densitywas analysed for 3min. The NADH decylubiquinonereductase activity was also measured in the presence of12·7mM-rotenone. The specific activity of complex I rep-resented the difference between NADH oxidation activity,both with and without the rotenone.
The activity of complex III was determined by monitor-ing the reduction of cytochrome c at 550 nm. The super-natant fraction (20–50mg protein) was incubated for 30 sin a reaction medium consisting of 35mM-KH2PO4,5mM-MgCl2, 2·5mg bovine serum albumin/ml, 1·8mM-KCN, 125mM-oxidized cytochrome c, 12·5mM-rotenoneand 62·5mm-EDTA, pH 7·5. The reaction was initiatedby adding 80mM-decylubiquinol and the optical densitywas measured for 3min. The non-enzymatic reduction ofcytochrome c was measured under identical conditionsafter the addition of 10mg antimycin A/ml. The specificactivity of complex III was calculated by subtracting theactivity of the non-enzymatic reaction from that of thetotal activity of complex III.
The activity of complex IV was measured by monitoringthe oxidation of reduced cytochrome c at 550 nm. A 50mM
solution of reduced cytochrome c (92–97% reduced usingdithionite) in 10mM-KH2PO4, pH 7·0, was preincubatedfor 5min. The reaction was initiated by adding the super-natant fraction (20–50mg protein) and the change inoptical density was measured for 1·5min.
Mitochondrial isolations
Gastrocnemius muscle, in its entirety, and liver wereremoved,weighed and immediately placed in an ice-cold iso-lationmedium consisting of 250mM-sucrose, 1mM-ethyleneglycol-O,O0-bis(2-amino-ethyl)-N,N,N0,N0-tetraacetic acidand 10mM-Tris–HCl, pH 7·4.Muscle mitochondria (subsar-colemmal subpopulation) were isolated from gastrocnemiusvia an adaptation of the differential centrifugation procedure,as used previously by Roussel et al. (2000). All steps wereperformed at 48C.
The muscle (2·0–2·5 g) was cut with scissors, mincedusing a Polytron mincer (4–5 s; Kinematica, Cincinnati,OH, USA) in an isolation medium (20ml/g tissue) thenhomogenized using a Potter-Elvehjem homogenizer(seven strokes; Wheaton Science Products). The homogen-ate was centrifuged at 600 g for 10min. The resultingsupernatant fraction was filtered through cheesecloth andcentrifuged at 10 000 g for 10min. The pellet was resus-pended in the isolation medium and centrifuged at10 000 g for 10min. Finally, the pellet was resuspendedin a minimal volume of respiratory medium consisting of120mM-KCl, 5mM-KH2PO4, 3mM-4-(2-hydroxyethyl)-1-piperazine-ethanesulfonic acid, 1mM-ethylene glycol-O,O0-bis(2-amino-ethyl)-N,N,N0,N0-tetraacetic acid, 2mM-MgCl2 and bovine serum albumin (3 g/l), pH 7·4. Livermitochondria were isolated by using a modification ofthe differential centrifugation procedure of Krahenbuhlet al. (1994). The liver (6–7 g) was cut with scissors andhomogenized using a Potter-Elvehjem homogenizer(seven strokes; Wheaton Science Products) in the isolationmedium (8ml/g tissue). The homogenate was centrifuged
at 600 g for 10min. The resulting supernatant fractionwas filtered through cheesecloth and centrifuged at 7000 gfor 10min. The pellet was resuspended in the isolationmedium (10ml/g tissue) and centrifuged at 3500 g for10min. The resulting pellet was resuspended in a minutevolume of respiratory medium.
Mitochondrial respiration
O2 was measured using a Clark O2 electrode (oxygraphHansatech, Cergy Pontoise, France) in a 2ml glass cellwith continuous stirring at a constant temperature of308C. Mitochondria (0·4–0·6mg protein/ml) were incu-bated in the respiratory reaction medium as described ear-lier and saturated with room air. Mitochondrial respirationwas conducted in two different experiments (one with glu-tamate, and the other for succinate and ascorbate–N,N,N0,N0-tetramethyl-p-phenylenediamine (TMPD)). Sub-strate concentrations from liver measurements were5mM-glutamate, 5mM-succinate and 5mM-ascorbate þ 0·5mM-TMPD. With regard to gastrocnemiusmeasurements, 5mM-pyruvate þ 5mM-malate, 5mM-suc-cinate and 2mM-ascorbate þ 0·5mM-TMPD were used.Inhibitor concentrations included 5mM-rotenone (to inhibitcomplex I of the respiratory chain) and 3mM-myxothiazole(to inhibit complex III). The active state of respiration(state 3) was initiated by the addition of ADP (150mM tothe liver mitochondria or 200mM to the gastrocnemiusmitochondria). The basal non-phosphorylating respirationrate (state 4) was obtained by the addition of 3mg oligomy-cin/ml. The respiratory control ratio was the ratio O2 con-sumed after the addition of ADP:O2 consumed in thepresence of oligomycin. The uncoupled state of respirationwas initiated by the addition of 2mM-carbonyl cyanide p-trifluoromethoxyphenylhydrazone. The respiratory vari-ables measured in isolated mitochondria (state 3, state 4and the uncoupled state of respiration) were normalizedin relation to the specific activity of citrate synthase.Indeed, while the citrate synthase activity was not modifiedin the 600 g supernatant fraction, it was decreased in iso-lated liver mitochondria of DEX-treated rats. Moreover,we found a lower percentage of intact mitochondria in iso-lated liver mitochondria of DEX-treated rats (91 v. 96 and94% in CON and PF groups respectively). Therefore, forthe measurement of respiratory variables in isolated mito-chondria preparations, we used the specific citrate synthaseactivity as a mitochondrial marker enzyme. The ratios ofthe respiratory variables:citrate synthase may reflect achange originating from the mitochondria themselves,rather than from the homogenization.
Calculation of thermodynamic coupling and efficiency ofoxidative phosphorylation
Variables were calculated using the methodology of Cairnset al. (1998). The thermodynamic coupling of the energyconversion is designated by the dimensionless variableq, known as the degree of coupling of oxidative phos-phorylation:
q ¼ ð12 ðJsh=JuncÞÞ1=2;
Mitochondrial energetics in DEX-treated rats 971
where Jsh is the net O2 consumption of state 4-oligomycinrespiration in the presence of oligomycin that inhibits ATPsynthase and Junc is the uncoupled rate of O2 uptakeinduced by the addition of carbonyl cyanide p-trifluoro-methoxyphenlyhydrazone, which dissipates the transmito-chondrial proton gradient and as a result ATP productionbecomes nil.Kedem & Caplan (1965) have defined the efficiency of
the energy conversion for oxidative phosphorylation (h).Between state 4-oligomycin and state 3-uncoupledrespiration, which represent two steady states, an optimalthermodynamic efficiency of the energy conversion (hopt)can be discerned for any value of q (Stucki, 1980):
hopt ¼ tan2ða=2Þ;
where a ¼ arcsin q. Oxidative phosphorylation shouldoperate at a steady state for optimal efficiency for anygiven degree of coupling. In addition, q can represent sev-eral well–defined values depending on the energetic needsof the cell (Stucki, 1980). This theory is based on the ther-modynamic trade-off of reducing efficiency to produce themaximum phosphate potential or increasing the efficiencyto economize phosphate potential. Stucki (1980) hasdefined some physiological meanings for the degrees ofmitochondrial oxidative coupling. The specific thermody-namic degrees of coupling correspond to the followingset points with an unique maximal value of q:qecpð0·972Þ;which is the economic net output power (phosphate poten-tial) at optimal efficiency, q:qecfð0·953Þ; being the econ-omic net output flow (ATP), qp (0·910) the maximal netoutput power and qf (0·786) the maximal net output flowat optimal efficiency.In comparison with conventional measurements (respir-
atory control ratio, ATP/O2), non-equilibrium thermody-namics analysis provides a quantitative description and abetter estimation of stoichiometry and the efficiency ofenergy conversion.
Statistical analysis
Results were expressed as mean values and standard devi-ations. Mean values were compared by ANOVA using aFisher post hoc test. A P value ,0·05 was considered sig-nificant in all cases. All analyses were performed usingStatView, version 5.0 (SAS Institute, Cary, NC, USA).
Results
DEX treatment induced a significant reduction in foodintake from day 2 (Fig. 1). Animals in the three groupsdid not differ in body weight at the beginning of the experi-mental procedure. Body weight decreased in DEX-treatedrats from day 1 and in PF animals from day 2 (Fig. 2).This decrease was significantly greater (P,0·01) in DEX-treated rats than in PF animals, corresponding to 16%(DEX-treated) and 9% (PF) of initial body mass on thefourth day of treatment. At the same time, CON ratsincreased their body mass by 3·2% (Fig. 2). The body-weight loss in relation to total food intake was higher inDEX-treated than in PF rats (þ57%) (Table 1).
The overnight fasting decreased body weight in the threegroups of rats (Table 1). Liver weight was increased inDEX-treated animals by 23% v. CON (P,0·01) and by59% v. PF (P,0·01) (Table 1). Conversely, food restric-tion significantly decreased liver mass (PF v. CON rats;P,0·01). This difference in liver mass was not related toa change in hydration, as the DEX treatment or the foodrestriction did not affect relative water contents (62·0 (SD3·0), 66·0 (SD 8·4) and 62·1 (SD 4·3) % per liver in DEX-treated, PF and CON rats respectively). In DEX-treatedrats, gastrocnemius mass was significantly decreased(P,0·01) in comparison with PF rats (219%) and CONanimals (219%) (Table 1). There was a significantincrease (P,0·01) in interscapular brown adipose tissuemass in the DEX-treated group (þ117% compared withPF and þ90% compared with CON; Table 1).
In the liver, complex I activity was significantly higher(P,0·01) in the DEX-treated group than in the PF group(þ120%), but it was not different in comparison to theCON group (Table 2). DEX treatment significantlydecreased (P,0·01) the specific activity of complex IV(228% compared with PF rats), although it was not differ-ent when compared with CON. There was no significantdifference in the specific activities of citrate synthase,
Fig. 1. Effect of dexamethasone treatment on food intake per dover the last 4 d of treatment. O, Control; V, dexamethasone-trea-ted. For details of procedures, see p. 970. Values are means withstandard deviations shown by vertical bars (eight rats per group).Mean values were significantly different from those of the controlgroup: ††P,0·01.
Fig. 2. Effect of dexamethasone treatment on body weight changesover the first 4 d of treatment in rats. O, Control; V, dexametha-sone-treated; B, pair-fed. For details of procedures, see p. 970.Values are means with standard deviations shown by vertical bars(eight rats per group). Mean values were significantly different fromthose of the pair-fed group: *P,0·05. Mean values were signifi-cantly different from those of the control group: ††P,0·01.
J.-F. Dumas et al.972
succinate dehydrogenase and complex III between theDEX-treated and other groups (Table 2).
In the gastrocnemius, none of the enzymatic activitieswas significantly affected by glucocorticoid treatment(complex I 85–111, complex IV 166–213, complex III363–409, succinate dehydrogenase 125–147 nmol/minper mg protein). There was no difference in the citratesynthase activity across the rat groups (538–602 nmol/min per mg protein).
In the isolated liver mitochondria, the specific citratesynthase activity was significantly lower (P,0·01) in theDEX-treated group than in the CON and PF groups(Table 3). Basal non-phosphorylative, phosphorylativeand uncoupled respiration rates, normalized by the specificcitrate synthase activity, are shown in Table 3. With succi-nate and TMPD–ascorbate used as substrates, state 4-oli-gomycin respiration was significantly increased (þ46%;P,0·05) in isolated liver mitochondria of DEX-treatedrats compared with other groups. In the glutamate-respiringmitochondria of the liver, DEX treatment significantlyincreased (þ33%; P,0·05) the state 4-oligomycin O2
consumption in comparison with PF rats, but not whencompared with CON rats. The respiratory variables in the
liver (state 3, state 4 and uncoupled state respiration)expressed per mg mitochondrial protein were similaracross groups regardless of the respiratory substrate used(results not shown).In the gastrocnemius, whatever the normalization of
results (per mg mitochondria protein or by the specificcitrate synthase activity), none of the respiratory variableswas affected by DEX treatment whatever the substrateused (state 3 and state 4-oligomycin respiration rateswere in relation to the specific activity synthase ((natonesof O2/nmol) £ 1023): pyruvate þ malate 84–121 and 7–10,succinate 106–137 and 29–40, ascorbate-TMPD 263–312and 178–207).In liver succinate-respiring mitochondria, q was signifi-
cantly decreased by DEX treatment (P,0·05). With gluta-mate, q was slightly (P¼0·12) lower in DEX-treated andPF than in CON rats (Table 4). Similar results wereobtained for the determined thermodynamic optimal effi-ciency of oxidative phosphorylation (hopt).In gastrocnemius, q (pyruvate þ malate 0·970, succinate
0·885, ascorbate–TMPD 0·745) and hopt (pyruvate þmalate 0·619, succinate 0·384, ascorbate–TMPD 0·619)were similar in the three groups of rats.
Table 1. Body weight and organ mass: liver, gastrocnemius muscle and interscapular brown adipose tissue in pair-fed (PF), control (CON)and dexamethasone (DEX)-treated rats‡
(Mean values and standard deviations for eight rats per group)
DEX-treated PF CONStatistical significanceof effect (ANOVA)Mean SD Mean SD Mean SD
Body weight (g)Initial 310 28 329 38 329 32 NSAt killing 242**†† 19 285 37 315 33 P¼0·0006
Liverg 13·38**†† 2·30 8·58† 1·12 10·84 1·47 P,0·0001g/kg body weight 54·9**†† 6·6 30·4 2·8 34·4 2·4 P,0·0001
Gastrocnemiusg 3·27**†† 0·21 4·04 0·50 4·25 0·27 P,0·0001g/kg body weight 13·6 0·7 14·1 0·6 13·6 0·9 NS
Brown adipose tissueg 0·76**†† 0·20 0·35 0·10 0·40 0·14 P,0·0001g/kg body weight 3·1**†† 0·8 1·2 0·4 1·2 0·4 P,0·0001
Body weight change/total intake (g/g) 20·88**†† 0·31 20·56† 0·27 0·09 0·08 P,0·0001
Mean values were significantly different from those of the PF group: **P,0·01.Mean values were significantly different from those of the CON group: ††P,0·01.‡ For details of procedures, see p. 970.
Table 2. Mitochondrial enzyme activities in liver 600g supernatant fractions from pair-fed (PF), control (CON) and dexamethasone(DEX)-treated rats‡
(Mean values and standard deviations for eight rats per group)
DEX-treated PF CONStatistical significanceof effect (ANOVA)Enzymatic activity (nmol/min per mg protein) Mean SD Mean SD Mean SD
Citrate synthase 151 27 158 23 152 26 NSSuccinate dehydrogenase 101 26 107 30 109 26 NSNADH-ubiquinone reductase (complex I) 44** 11 20†† 8 44 20 P,0·01Ubiquinol-cytochrome c reductase (complex III) 88 57 86 52 101 81 NSCytochrome c oxidase (complex IV) 91* 31 126 29 100 21 P,0·05
Mean values were significantly different from those of the PF group: *P,0·05, **P,0·01.Mean value was significantly different from that of the CON group: ††P,0·01.‡ For details of procedures, see p. 970.
Mitochondrial energetics in DEX-treated rats 973
Discussion
The present study shows that the induction of a catabolicstate by DEX results in an increased liver mass andincreased non-phosphorylative O2 consumption in livermitochondria. In addition, we found a decreased thermo-dynamic coupling and efficiency of oxidative phosphoryl-ation in the complex II respiratory pathway in the livermitochondria of DEX-treated rats. In contrast, there wasno change in gastrocnemius mitochondrial energymetabolism.Of particular interest is the finding that DEX treatment
significantly increased liver non-phosphorylative O2 con-sumption using succinate (þ46%) and ascorbate as sub-strates (þ46% v. CON and PF). With regard toglutamate, state 4-oligomycin respiration was not differentfrom that of CON, but it was higher (þ33%) in DEX-trea-ted relative to PF animals. Our present results agree withresults obtained from the long-term administration of
high-dose glucocorticoids, which are reported to decreaseliver oxidative phosphorylation (state 3 respiration) viacomplex I respiratory substrates, while remainingunchanged when fuelled through complex II or IV (Ker-ppola, 1960; Kimura & Rasmussen 1977; Jani et al.1991). Our present finding that state 4 respiration isincreased is therefore complementary to those studies,since it has never been studied in DEX-treated rats,although inconsistencies were shown in corticosterone-treated rats (Jani et al. 1991). Therefore, it appears thatthere is a specific catabolic state-related increase(þ42%) in the non-phosphorylative O2 consumption ofliver mitochondria. Indeed, state 4-oligomycin respirationwas increased in DEX-treated rats compared with CONrats, except in complex I (effect of food restriction and/or hypercatabolism), and consistent increases were foundwhen DEX-treated animals were compared with PFanimals (effect of hypercatabolism). On the other hand,food restriction appears to reduce state 4-oligomycin O2
Table 3. Respiratory variables and citrate synthase specific activity of liver isolated mitochondria from pair-fed (PF), control (CON) anddexamethasone (DEX)-treated rats‡
(Mean values and standard deviations for eight rats per group)
DEX-treated PF CON
Respiratory variables Variables Mean SD Mean SD Mean SD Statistical significant of effect (ANOVA)
First experiment (glutamate)Citrate synthase specific activity 264*† 45 311 37 374 41 P,0·01Glutamate State 3§ 114 51 71 28 110 44 NS
State 4§ 18* 3·5 13 2 15 3 P,0·05RCR 6·4 3·1 5·6 3·1 7·2 3·2 NSUncoupled state§ 95 55 64 28 118 57 NS
Second experiment (succinate and ascorbate–TMPD)Citrate synthase specific activity 306*† 11 359 46 358 36 P,0·05Succinate State 3§ 285 98 255 71 267 46 NS
State 4§ 70*† 22 46 4 50 7 P,0·05RCR 4·1 1·4 5·6 1·4 5·4 0·8 NSUncoupled state§ 354 93 331 82 341 67 NS
TMPD–ascorbate State 3§ 511 168 398 49 409 91 NSState 4§ 382*† 126 261 34 261 57 P,0·05RCR 1·3 0·1 1·5 0·2 1·6 0·1 NSUncoupled state§ 645 186 525 64 529 141 NS
RCR, respiratory control ratio; TMPD, N,N,N 0,N 0-tetramethyl-p-phenylenediamine.Mean values were significantly different from those of the PF group: *P,0·05.Mean values were significantly different from those of the CON group: †P,0·05.‡For details of procedures, see p. 970.§States 3 and 4 and uncoupled state respiration were expressed as (natom O2/nmol) £ 1023.
Table 4. Thermodynamic degree of coupling (q) and optimal efficiency (hopt) of the oxidative phosphorylation in liver isolated mitochondriafrom pair-fed (PF), control (CON) and dexamethasone (DEX)-treated rats‡
(Mean values and standard deviations for eight rats per group)
DEX-treated PF CON
Respiratory variables Variables Mean SD Mean SD Mean SD Statistical significance of effect (ANOVA)
Glutamate q 0·903 0·044 0·896 0·040 0·942 0·013 NShopt 0·413 0·092 0·396 0·080 0·500 0·039 NS
Succinate q 0·896*† 0·019 0·923 0·022 0·922 0·011 P,0·05hopt 0·387*† 0·038 0·451 0·052 0·439 0·028 P,0·05
Ascorbate–TMPD q 0·656**†† 0·028 0·708 0·024 0·706 0·028 P,0·005hopt 0·140**†† 0·016 0·173 0·016 0·173 0·018 P,0·005
Mean values were significantly different from those of the PF group: *P,0·05, **P,0·01.Mean values were significantly different from those of the CON group: †P,0·05, ††P,0·01.‡For details of procedures, see p. 970.
J.-F. Dumas et al.974
consumption (via complex I) in PF compared with CONrats. The PF group was chosen to discriminate betweenthe effect of a reduced food intake and the effect ofDEX itself on the variables measured, in spite of theeffect of undernutrition on the thyroid hormone axis thatcan in turn regulate thermogenesis (Dauncey, 1990).Indeed plasma triiodothyronine concentration, the mostmetabolically active thyroid hormone, appears to respondto food restriction more slowly than does thyroxineconcentration (Cassar-Malek et al. 2001). Moreover,Cassar-Malek et al. (2001) found that liver and muscletype I 50-deiodinase activity was not affected by foodrestriction. Consequently, it is unclear whether energyexpenditure would have been affected by food restrictionin relation to the thyroid hormone axis. Alternatively,DEX treatment has been found to inhibit or increase theconversion of thyroxine to triiodothyronine (Chopra et al.1975; Balsam & Ingbar, 1978; Kaplan & Utiger, 1978;Sato et al. 1984; Song & Oka, 2003).
Such a change under these non-phosphorylative con-ditions is not due to modifications in respiratory chaincomplex activities (Table 2), but it could be explained byan increased basal proton conductance (Roussel et al.2003). Nevertheless, the results reported by Roussel et al.(2003) could also be explained by a change in the intrinsiccoupling of the respiratory chain (Hþ/2e2). Therefore, wecannot completely rule out the possibility that DEX mayaffect the efficiency of the respiratory chain activity. Inthis case, we can speculate an effect on cytochromeoxidase, as state 4-oligomycin respiration was increasedby using ascorbate–TMPD as substrate. Moreover, it hasbeen demonstrated that cytochrome oxidase Hþ/2e2
stoichiometry is variable and represents a possible locationfor intrinsic uncoupling at the level of the respiratory chain(Capitanio et al. 1991; Papa et al. 1991). However, furtherexperiments are necessary to confirm such possibilities:whatever the mechanism involved, proton leak and redoxslipping would both represent a substantial increase instate 4 energy wastage and would in turn decrease the oxi-dative phosphorylation yield. This is further highlighted bythe decreased value of the thermodynamic coupling ofoxidative phosphorylation reported in Table 4. Accordingto Stucki (1980), values observed (Table 4) thereforesuggest that in DEX-treated rats, liver mitochondria adapttheir function for maximum ATP production and also tomaintain cellular phosphate potential at the expense ofthe energy conversion efficiency. Interesting adaptivereductions in the efficiency of oxidative phosphorylationhave already been noted by Nogueira et al. (2001), whoshowed that cellular respiratory rate increases in livermitochondria of hyperthyroid rats or rats fed on a poly-unsatured fatty acid-deficient diet.
Our present study demonstrated that a DEX-inducedhypercatabolic state has no effect on mitochondrialenergy metabolism in the gastrocnemius muscle. Indeed,none of the respiratory complex activities, O2 consumptionrates or the thermodynamic degree of coupling of oxidativephosphorylation were altered in the mitochondria ofDEX-treated rats. The experiment was conducted in thegastrocnemius subsarcolemmal mitochondria, whichexhibit different biochemical and functional features than
intermyofibrillar mitochondria. However, in a recentstudy, Roussel et al. (2003) found no difference inproton conductance in DEX-treated rats whatever the mito-chondrial subpopulation used. The present results regard-ing the gastrocnemius are in agreement with previouslyreported effects of glucocorticoid treatment in othermuscles (Vignos & Greene, 1973; Capaccio et al. 1985;Marone et al. 1994), but differ from the observations ofWeber et al. (2002), who found DEX treatment (6mg/kgper d) increased cytochrome c oxidase activity levels inquadriceps. This might be due to the lower dose of DEXused in our present study. Collectively, these resultssuggest that the mitochondrial metabolism of skeletalmuscle produces enough ATP to fulfil either the cellularenergy requirement and/or the energy-dependentpathways induced by glucocorticoids: these include theenergy-ubiquitin-dependent proteolytic pathway (Tiaoet al. 1996; Mitch et al. 1999) and the energy-dependentglutamine synthase activity pathway (Max et al. 1988;Minet-Quinard et al. 1999, 2000).The main thermogenic tissue in rats is brown adipose
tissue, the weight of which is largely increased (þ100%,present study) by glucocorticoid injection. Previous studieshave clearly demonstrated that such an increase in thebrown adipose tissue mass was due to increased lipid storagerather than an increased thermogenic capacity of this tissue(Mazzuccheli et al. 1960; Strack et al. 1995). Furthermore,glucocorticoids are known to reduce both the activity andthe gene expression of uncoupling protein 1 (Tokuyama &Himms-Hagen, 1989; Moriscot et al. 1993; Strack et al.1995). Moreover, in our study we found no effect of DEXon mitochondrial oxidative capacity (cytochrome c oxidaseactivity; results not shown). Therefore, it is unlikely thatinterscapular brown adipose tissue increases energy expen-diture in DEX-treated rats.A reduction in body size (16% weight loss in the present
study) generally results in the lowering of energy expendi-ture per whole rat, because of the reduced maintenancerequirement (Ramsey et al. 2000). In the present study,the DEX-related decrease in body weight was greaterthan that observed in the PF rats, highlighting an increasein whole-body energy expenditure. This is paradoxical inview of the reducing effect of food restriction on energyexpenditure (Ramsey et al. 2000). Furthermore, in ourpresent study, DEX treatment increased the ratio liverweight:body weight, while the relative skeletal musclemass remained unchanged. Such an increase in livermass could have resulted from an increase in glycogencontent (Weber & Kletzien, 1982; Michaels & Cardell,1997; Bollen et al. 1998). Alternatively, hepatic lipid con-tent is increased in DEX-treated rats, but the increase isinsufficient to fully explain an increase in liver mass(Kaur et al. 1989; Palacios et al. 1995; Franco-Colinet al. 2000). Finally, DEX treatment increases liver proteinsynthesis and therefore metabolic tissue (Odedra et al.1983; Savary et al. 2001). Since liver contributes 20% tothe metabolic rate in the rat (Rolfe & Brown, 1997), it islikely that the liver would effectively contribute to the10–20% increase in glucocorticoid-related energy expen-diture seen in human subjects and rats (Woodward &Emery, 1989; Brillon et al. 1995; Tataranni et al. 1996)
Mitochondrial energetics in DEX-treated rats 975
despite the body-weight loss (Table 1). Obviously, wecannot rule out the influence of other biochemical mechan-isms or possible determinants of energy balance, whichmay also have accounted for the weight loss.In conclusion, 5 d of high-dose DEX treatment induced a
significant increase in liver mass, an increase in liver mito-chondrial non-phosphorylative O2 consumption rate fromall substrates used and a decrease in the thermodynamiccoupling of oxidative phosphorylation in liver respiratorypathways. We suggest, therefore, that a DEX-inducedproton leak and/or redox slipping in liver mitochondria isprobably responsible for the decrease in the thermodyn-amic efficiency of energy conversion. Thus, in turn, ratscould adapt their mitochondrial energy functions to aDEX-induced hypermetabolic state by maximizing ATPproduction in addition to maintaining their cellularenergy state, regardless of the cost. This treatment has noeffect on energy metabolism in the gastrocnemiusmuscle. Together with a decreased food intake, theincrease in energy expenditure induced by high-doseDEX results in a negative energy balance and thus inweight loss.
Acknowledgements
The authors thank Pierre Legras, Jerome Roux andDominique Gilbert for animal care, Antoine Augeraudfor technical assistance and Miriam Ryan for her assistancein correcting the English. This work was supported bygrants from Contrat de Plan Etat Region 2002–2004.
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Mitochondrial energetics in DEX-treated rats 977
ARTICLE 4
Dexamethasone treatment specifically increases the basal proton conductance of rat
liver mitochondria.
Roussel D, Dumas JF, Augeraud A, Douay O, Foussard F, Malthièry Y, Simard G, Ritz P.
FEBS Lett. 2003 Apr 24;541(1-3):75-9.
102
Dexamethasone treatment speci¢cally increases the basal proton
conductance of rat liver mitochondria
Damien Roussel, Jean-Franc�ois Dumas, Antoine Augeraud, Olivier Douay,Franc�oise Foussard, Yves Malthie¤ry, Gilles Simard, Patrick Ritz�
Laboratoire de biochimie et de biologie mole¤culaire, INSERM EMI-U 00.18, 4 rue Larrey, F-49033 Angers Cedex, France
Received 19 February 2003; accepted 28 February 2003
First published online 1 April 2003
Edited by Stuart Ferguson
Abstract We investigated the role that mitochondrial protonleak may play in the glucocorticoid-induced hypermetabolicstate. Sprague^Dawley rats were injected with dexamethasoneover a period of 5 days. Liver mitochondria and gastrocnemiussubsarcolemmal and intermyo¢brillar mitochondria were iso-lated from dexamethasone-treated, pair-fed and control rats.Respiration and membrane potential were measured simulta-neously using electrodes sensitive to oxygen and to the poten-tial-dependent probe triphenylmethylphosphonium, respectively.Five days of dexamethasone injection resulted in a marked in-crease in the basal proton conductance of liver mitochondria,but not in the muscle mitochondrial populations. This e¡ectwould have a modest impact on energy expenditure in rats.( 2003 Federation of European Biochemical Societies. Pub-lished by Elsevier Science B.V. All rights reserved.
Key words: Glucocorticoid; Mitochondrion;Membrane potential ; Liver; Skeletal muscle
1. Introduction
The development of the hypermetabolic state that is ob-
served following traumatic injury, sepsis or during surgical
stress may arise from increased plasma glucocorticoid hor-
mone levels [1]. This state is characterized by increased resting
energy expenditure, accelerated net protein breakdown, a neg-
ative nitrogen balance, increased gluconeogenesis, hyperglyce-
mia and insulin resistance [2]. Although the mechanisms in-
volved are incompletely understood, it is likely that several
cellular energy-demanding processes are responsible for the
raised resting energy expenditure. Indeed, glucocorticoids
have been well characterized to stimulate energy-demanding
pathways such as gluconeogenesis in the liver and kidney [3,4],
energy-ubiquitin-dependent muscle proteolysis [5,6] and en-
ergy-dependent glutamine synthetase activity in skeletal
muscle [7,8]. Collectively, these energy-dependent pathways
are likely to enhance ATP turnover in organs such as liver,
kidney and skeletal muscle, which would in turn contribute to
an increased whole body energy expenditure. However, not all
of the mammalian oxygen consumption is coupled to mito-
chondrial ATP synthesis, and the best estimates from all avail-
able data suggest that 20% of resting metabolic rate is due to
futile proton cycling across the the inner mitochondrial mem-
brane via endogenous proton conductance pathways [9].
These ‘proton leak’ reactions have been shown to account
for a high proportion of cellular resting metabolic rates in
hepatocytes (25% [10]) and in skeletal muscle (52% [11]),
two organs which together contribute nearly half of the oxy-
gen consumption of an adult rat. The early investigation of
Buttgereit et al. [12] on isolated rat thymocytes is the only
study which has provided evidence that glucocorticoids could
increase the rate of mitochondrial proton leak within cells.
However, the e¡ect of chronic infusion of glucocorticoids on
mitochondrial proton leak kinetics has not been addressed so
far.
In light of these observations, we wondered whether treat-
ment with dexamethasone a¡ects the cellular energy expendi-
ture of these organs, focusing on the mitochondrial proton
leak, which is the largest single contributor to cellular meta-
bolic rate in rats [9]. In the present study the e¡ect of dexa-
methasone administered to rats over 5 days on mitochondrial
proton leak kinetics was investigated in mitochondria isolated
from the liver and gastrocnemius muscle. One feature of skel-
etal muscle is that two mitochondrial populations (subsarco-
lemmal and intermyo¢brillar mitochondria) have been de¢ned
which di¡er in terms of their location, function, and response
to physiological stimuli [13^17]. Therefore, we also evaluated
the e¡ect of dexamethasone on the kinetics of proton leak of
these two mitochondrial populations isolated from rat gas-
trocnemius muscle.
2. Materials and methods
2.1. Animals and experimental designThe present investigation was performed in accordance with the
guiding principles in the care and use of animals. Male Sprague^Dawley rats were caged individually in a temperature-controlledroom (22‡C) with a dark/light cycle of 12:12 h. They were maintainedon a standard rat chow diet consisting of 16% protein, 3% fat, 60%carbohydrate, and 21% water, ¢ber, vitamins, and minerals (A04,UAR, Ifacredo, L’Arbresle, France) and were allowed to drink waterad libitum. Dexamethasone-treated rats were injected intraperito-neally once daily with dexamethasone (1.5 mg/kg body weight) for5 days and were allowed to feed ad libitum. The dexamethasone dose(1.5 mg/kg/day) and the duration of treatment (5 days) were speci¢-cally chosen as this treatment induced a reproducible and markedcatabolic state [8]. Control rats received no treatment and were fedad libitum. In order to take into account the decrease in food intakeinduced by dexamethasone treatment, a third group of pair-fed ratswere used. These rats were provided with the same amount of food asdexamethasone-injected rats and were treated with a daily isovolumic
0014-5793 / 03 / $22.00 L 2003 Federation of European Biochemical Societies. Published by Elsevier Science B.V. All rights reserved.
doi:10.1016/S0014-5793(03)00307-7
*Corresponding author. Fax: (33)-2-41 35 49 69.E-mail address: [email protected] (P. Ritz).
Abbreviations: IFM, intermyo¢brillar mitochondria; SSM, subsarco-lemmal mitochondria; TPMP, triphenylmethylphosphonium
FEBS 27151 FEBS Letters 541 (2003) 75^79
intraperitoneal injection of NaCl (0.9%) for 5 days. After the ¢nalinjection of dexamethasone or NaCl, the animals were fasted over-night prior to being killed by decapitation.
2.2. Isolation of liver and skeletal muscle mitochondriaThe liver and the gastrocnemius muscle were immediately dissected,
weighed and placed in ice-cold isolation medium containing 100 mMsucrose, 50 mM KCl, 50 mM Tris^HCl, 5 mM EGTA, pH 7.4. Gas-trocnemius muscle was chosen as this mixed ¢ber muscle is suitablyrepresentative of the composition of all skeletal muscle ¢ber typesfound in the adult Sprague^Dawley rat hindlimb [18]. Liver mitochon-dria and gastrocnemius muscle intermyo¢brillar (IFM) and subsarco-lemmal (SSM) mitochondria were isolated from two rats, the prepa-rations of which are described by Krahenbuhl et al. [19] and Rousselet al. [17] respectively, with all steps carried out at 4‡C. Liver andmuscles were chopped ¢nely with sharp scissors and homogenizedwith a Potter-Elvehjem homogenizer (¢ve passages).The liver homogenate was centrifuged at 600Ug for 10 min, and the
resulting supernatant was then ¢ltered through cheesecloth and cen-trifuged at 7000Ug for 10 min. The pellet was resuspended in isola-tion medium and centrifuged at 3500Ug for 10 min, and resuspendedin a minimal volume of isolation medium.The muscle homogenate was centrifuged at 600Ug for 10 min. The
supernatant containing the SSM was centrifuged at 1000Ug for 10min. The pellet containing the IFM was resuspended in 40 ml ofisolation medium and then treated with nagarse (1 mg/g muscle wetweight) for 5 min in an ice bath. The mixture was diluted 1:2, ho-mogenized and then centrifuged at 1000Ug for 10 min. The IFM andSSM supernatants were ¢ltered through cheesecloth and centrifugedat 10 000Ug for 10 min. IFM and SSM pellets were resuspended inisolation medium and centrifuged at 10 000Ug for 10 min, and resus-pended in the isolation medium. Protein concentration was deter-mined using the bicinchoninic acid assay kit (Interchim, Montluc�on,France) with bovine serum albumin as standard.Mitochondrial integrity was evaluated using fresh mitochondria by
measuring citrate synthase activity in the presence and absence ofdetergent, following the method of Malgat et al. [20].
2.3. Measurement of proton conductanceRespiration rate and membrane potential were measured simulta-
neously using electrodes sensitive to oxygen and to the potential-de-pendent probe triphenylmethylphosphonium (TPMPþ). Liver mito-chondria (1 mg of protein/ml), IFM and SSM (0.5 mg of protein/ml) were suspended in assay medium containing 120 mM KCl,5 mM KH2PO4, 1 mM EGTA, 2 mM MgCl2, 0.3% bovine serumalbumin (w/v) and 3 mM HEPES, pH 7.4, and supplemented with5 WM rotenone, 1 Wg/ml oligomycin, and 80 ng/ml nigericin. TheTPMP electrode was calibrated by sequential 1 WM additions up to4 WM TPMPþ, then 4 mM succinate was added to start the reaction.Respiration and membrane potential were progressively inhibitedthrough successive steady states induced by additions of malonate.After each run, 2 WM carbonyl cyanide-p-tri£uoromethoxyphenylhy-drazone was added to dissipate the membrane potential and release allTPMP back into the medium for baseline correction. Membrane po-tentials were calculated as previously described by Brand [21], assum-ing a TPMP binding correction of 0.42 (Wl/mg protein)31 for liver
mitochondria and 0.35 (Wl/mg protein)31 for skeletal muscle mito-chondria [22]. For the interpretation of our results, we will assumethat there was no redox slip in the mitochondrial electron transportchain under any of the experimental conditions that we have exam-ined, keeping in mind that if a slip in the proton pumps did occur,then our results remain valid but their underlying mechanism mightcontain an element due to slip.
2.4. Statistical analysisValues are presented as meansSS.E.M. The statistical signi¢cance
of observed variations were assessed using one-way analysis of var-iance. Di¡erences between means were subsequently tested bySche¡e¤’s F-test. Statistical signi¢cance was recognized at P6 0.05.
3. Results
3.1. Body weight, food intake and tissue mass (Table 1)
Rats treated with dexamethasone consumed less food and
weighed less than control rats. Treated rats also weighed less
than pair-fed animals though their food intake was similar.
Five days of dexamethasone injection resulted in a signi¢cant
increase in both the liver mass (+42%) and the liver to body
weight ratio (+65%). The wet weight of gastrocnemius muscle
decreased 20% after 5 days of treatment, but it remained un-
a¡ected relative to body weight (g/100 g body weight), indi-
cating that muscle weight loss paralleled body weight loss
(Table 1).
3.2. Proton leak kinetics
Fig. 1 shows the dependence of proton leak rate on mito-
chondrial membrane potential for liver and gastrocnemius
muscle mitochondrial preparations from dexamethasone-
treated, pair-fed and control rats. Liver mitochondria from
dexamethasone-treated rats displayed a higher rate of proton
leak than control and pair-fed mitochondria at any membrane
potential greater than 150 mV approximately (Fig. 1A). The
basal proton conductance of liver mitochondria calculated at
177 mV, the highest common membrane potential, was sig-
ni¢cantly increased by 40 and 37% in dexamethasone-treated
rats (124S 3 nmol Hþ/min/mg protein/mV) as compared with
control (89S 3 nmol Hþ/min/mg protein/mV) and pair-fed
(91S 8 nmol Hþ/min/mg protein/mV) animals, respectively.
To assess whether the aforementioned di¡erences were due
to damage in dexamethasone liver mitochondria, the percent-
age of broken mitochondria from each experimental group
was evaluated using fresh mitochondria. From the ratio of
the citrate synthase activities with or without Triton
(Table 2), we calculated that there was 3^4% more damage
Table 1E¡ect of dexamethasone administration on body weight, food intake, liver and gastrocnemius masses
Control Pair-fed Dexamethasone
Body weight g 356S 12 337S 8 295S7*2
Food intake g/day 39.4S 1.5 28.1S 1.4* 29.0S 1.4*g/100 g/day 10.6S 0.2 7.7 S 0.4* 8.3S 0.3*
Liver mass g 10.4S 0.4 9.4 S 0.2* 14.0S 0.5*2
g/100 g 2.93S 0.06 2.80S 0.03 4.74S0.12*2
Gastrocnemius mass g 4.1 S 0.1 3.9 S 0.1 3.2S 0.1*2
g/100 g 1.14S 0.02 1.15S 0.02 1.10S0.02
Rats were injected with dexamethasone i.p. (for 5 days) at a dose of 1.5 mg/kg/day. Control rats were fed ad libitum and received no treat-ment. Pair-fed rats were provided with the same amount of food as dexamethasone-injected rats and were given an equal volume of saline. Re-sults are the meanSS.E.M. of 12 rats. Symbols indicate signi¢cant di¡erences (P6 0.05) as follows: *di¡erence from control group; 2di¡erencefrom pair-fed group.
D. Roussel et al./FEBS Letters 541 (2003) 75^7976
to the mitochondria in the dexamethasone group than in the
two control groups. We concluded that this slight di¡erence in
mitochondrial breakage cannot be responsible for the large
di¡erences in proton conductance described herein.
Contrary to liver, IFM isolated from dexamethasone gas-
trocnemius muscle had proton leak kinetics that may have
di¡ered from control mitochondria (Fig. 1B), whereas none
of the SSM proton leak kinetics were distinguishable between
the experimental groups (Fig. 1C). Table 3 shows the proton
conductance calculated in each experimental condition at 162
mV, the highest common membrane potential in all of the
mitochondrial preparations. In control rats, muscle mitochon-
dria exhibited a basal proton conductance four times greater
than that of liver mitochondria, with no di¡erence observed
between IFM and SSM populations. In the liver, the e¡ect of
dexamethasone on the basal proton conductance was less pro-
nounced (+30%) at 162 mV, but it is still considered statisti-
cally signi¢cant. In the muscle, there was a tendency for pro-
ton conductance to decrease following dexamethasone
treatment in IFM (P=0.095 vs. control group), whereas it
remained unchanged in SSM. Interestingly, as a result of
this non-signi¢cant decrease in IFM proton conductance,
SSM proton conductance became signi¢cantly higher than
that of IFM within the dexamethasone group.
4. Discussion
The observation that dexamethasone decreases food intake
is in line with the previously reported anorexic e¡ect of glu-
cocorticoid infusion in rats [8,23]. As far as our experimental
design is concerned, it has been found that a daily injection of
dexamethasone at 1.50 mg/kg body weight induced a transi-
tory anorexia in adult rat from day 2 to day 6, with food
intake returning to the pre-treatment values by day 7 [8].
The fact that dexamethasone-treated animals had the same
average food intake (g/day or g/100 g body weight/day) as
pair-fed animals but weighed less (Table 1) clearly indicates
that a negative energy balance was more pronounced in rats
given glucocorticoid. Since chronic injection of dexametha-
sone upregulates intestinal nutrient transport [24], it is sug-
gested that the whole body energy expenditure of the dexa-
methasone-injected rats was increased. Although we did not
measure energy expenditure, there is evidence that the admin-
istration of glucocorticoids is indeed associated with an in-
crease in resting energy expenditure in rats [23,25], as well
as in humans [26,27]. Considering the various organs that
contribute to oxygen consumption in the adult rat, liver and
skeletal muscle contribute a much larger fraction of the total
resting metabolic rate than others. Therefore, although liver
mass represents less than 5% of body weight, its metabolic
activity has been estimated to account for 20% of energy ex-
penditure in the rat. In contrast, skeletal muscles do make a
signi¢cant 30% contribution by virtue of their size, even
though their speci¢c metabolic rate is relatively low during
resting metabolism. Five days of dexamethasone injections
resulted in a signi¢cant 65% increase in the liver to body
weight ratio, and no alteration in the gastrocnemius to body
weight ratio. Such e¡ects of glucocorticoids on these organs
are consistent with previously published data [8,28,29]. Ac-
A
0
20
40
60
80
100
120
140
B
0
50
100
150
200
250
300
350
400
C
0
50
100
150
200
250
300
50 70 90 110 130 150 170 190
Pro
ton
le
ak
ra
te (
nm
ol H
+/m
in.m
g p
rote
in)
Membrane potential (mV)
Fig. 1. Kinetics of proton leak of liver and skeletal muscle mito-chondria from dexamethasone-treated (¢lled symbols), pair-fed (graysymbols) and control rats (open symbols). A: Liver mitochondria.B: IFM. C: SSM. Values are meansSS.E.M. of ¢ve to six di¡erentmitochondrial preparations.
Table 2Citrate synthase activity of liver mitochondria measured in the absence (intact) and presence (broken) of Triton
Control Pair-fed Dexamethasone
Intact 0.027S 0.004 0.020S 0.002 0.030S 0.008Broken 0.511S 0.037 0.460S 0.026 0.357S 0.034*2
Breakage (%) 5.7 S 1.1 4.2S 0.2 8.6S 1.9
Citrate synthase activity is expressed in U/mg protein. Values are meanSS.E.M. of seven di¡erent mitochondrial preparations in each group.Symbols indicate signi¢cant di¡erences (P6 0.05) as follows: *di¡erence from control group; 2di¡erence from pair-fed group.
D. Roussel et al./FEBS Letters 541 (2003) 75^79 77
cording to the relative tissue contributions to the standard
metabolic rate as given above, the liver weight gain elicited
by the chronic injection of dexamethasone will therefore result
in up to a 13% increase in whole body energy expenditure in
treated rats as compared with control animals of the same
body weight.
The contribution of cellular energy processes to the stan-
dard metabolic rate can be quanti¢ed in terms of coupling to
ATP turnover or uncoupling. On the one hand, chronic in-
jection of glucocorticoid hormones has been well character-
ized to induce several ATP-demanding pathways, such as the
ubiquitin-proteasome proteolysis [5,6] and glutamine synthesis
[7,8] in skeletal muscles, and gluconeogenesis in the liver and
kidney [3,4], which may play an important role in increasing
whole body energy expenditure. On the other hand, the mi-
tochondrial proton leak is an important contributor to skel-
etal muscle and liver metabolic rates, even under conditions in
which ATP-consuming pathways have been stimulated [30].
Therefore, it is worth asking whether mitochondrial proton
leak may play a role in the hypermetabolic state that is seen
with increased levels of circulating glucocorticoid hormones.
On the whole, it appears that dexamethasone treatment spe-
ci¢cally a¡ects liver mitochondrial proton conductance, which
was increased by 30^40% in the present study. If we assume
that the energy consumed by proton leak represents approx-
imately 22% of the energy budget of stimulated liver cells
[30], and given the value of the contribution of the liver to
the standard metabolic rate in rats given dexamethasone
(V33%), we can thus estimate that dexamethasone-enhanced
mitochondrial proton leak in this organ can induce up to a
3% increase in whole body energy expenditure in treated ani-
mals. This stimulation of proton leak rate by dexamethasone
could in turn account for approximately 15% of the aug-
mented whole body oxygen consumption of rats given gluco-
corticoids [23,25]. Finally, it must be stressed that glucocorti-
coids have been previously shown to enhance mitochondrial
proton conductance in thymocytes [12]. With this in mind, we
cannot completely disregard the fact that other organs such as
the gastrointestinal tract, kidney or brain, which have similar
mitochondrial proton leak characteristics to those found in
liver mitochondria [22], could also be a¡ected by glucocorti-
coids. Although the e¡ect of glucocorticoid treatment on the
kinetics of mitochondrial proton leak of those organs is cur-
rently not known, this hypothesis deserves further attention.
In conclusion, although dexamethasone treatment speci¢-
cally increased the rate of proton leak in liver mitochondria
by 40%, this energy-consuming mechanism would only have a
modest impact on whole body energy expenditure in the rat.
Our results therefore suggest that a glucocorticoid-induced
hypermetabolic state would be mainly achieved by increasing
the rates of several cellular ATP-demanding processes in con-
cert. However, it is likely that the substantial increase in the
rate of proton leak in liver mitochondria following glucocor-
ticoid injection might serve other functions in this organ, such
as a reduction in harmful free radical production [31], control
of the e¡ective P/O ratio of oxidative phosphorylation [32] or
regulation of carbon £uxes by keeping the mitochondrial
NADþ/NADH ratio su⁄ciently high to allow the £ow of
carbon to continue [33]. In light of the above results, the latter
hypothesis is of particular interest. Indeed, there is evidence to
suggest that glucocorticoids did cause the liver mitochondrial
NADþ/NADH redox couple to rise [34,35]. Therefore, it is
tempting to propose that the observed increase in the rate of
proton leak in liver mitochondria could be responsible for the
more oxidized mitochondrial redox state seen with glucocorti-
coids. However, this hypothesis needs further experimental
testing in order to be clearly demonstrated.
Acknowledgements: This work and D.R. were supported by a grantfrom ‘contrat de re¤gion Pays de Loire et Bretagne’. The authors aregrateful to Ms. Myriam Ryan for reviewing the English manuscript.The authors thank Pierre Legras, Je¤ro“me Roux and Dominique Gil-bert for animal care.
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Table 3E¡ect of dexamethasone administration on proton conductance ofliver and gastrocnemius mitochondrial populations
Mitochondria Control Pair-fed Dexamethasone
Liver 0.36S 0.02 0.38S 0.03 0.47S 0.05*IFM 1.36S 0.23 1.17S 0.18 0.93S 0.08SSM 1.51S 0.13 1.33S 0.08 1.46S 0.07V
Values are meanSS.E.M. of ¢ve to six di¡erent mitochondrial prep-arations. IFM and SSM were isolated from gastrocnemius muscleas described in Section 2. Proton conductance was measured at 162mV and is expressed in nmol Hþ/min/mg protein/mV. Symbols indi-cate signi¢cant di¡erences (P6 0.05) as follows: *di¡erence fromcontrol group; Vdi¡erence from IFM.
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D. Roussel et al./FEBS Letters 541 (2003) 75^79 79
ARTICLE 5
Impaired muscle energetics in dexamethasone-induced insulin resistance model, studied
by 31
P NMR, in rats.
Dumas JF, Bielicki G, Renou JP, Roussel D, Ducluzeau PH, Malthièry Y, Simard G, Ritz P.
Sous presse dans Diabetologia.
108
Dexamethasone impairs muscle energetics, studied by 31
P NMR, in rats.
J-F. Dumas1, G. Bielicki
2, J-P. Renou
2, D. Roussel
1, P-H. Ducluzeau
1, Y. Malthièry
1, G.
Simard1, P. Ritz
1
1Inserm EMI-U 00.18, Laboratoire de Biochimie et de Biologie Moléculaire, CHU, 4 rue
Larrey, 49033 Angers Cedex, France
²Inra-Stim, Site de Theix, 63122 Saint-Genès-Champanelle, France
Corresponding author:
Pr P. Ritz, Medicine B-CHU, 4 rue Larrey, 49033 ANGERS Cedex, France.
Tel ++ 33 241 354 499
Fax ++ 33 241 35 969
Short title: J-F Dumas et al.: Muscle energetics and glucocorticoids
Word count: 4090 words
109
Abstract
Aims/hypothesis. Glucocorticoid treatments are associated with increased whole-body oxygen
consumption. We hypothesised that an impairment of muscle energy metabolism can
participate in this increased energy expenditure.
Methods. To investigate this possibility, we have studied muscle energetics of
dexamethasone-treated rats (1.5 mg.kg-1
.d-1
for 6 days), in vivo by 31
P NMR spectroscopy.
Results were compared with control and paired-fed (PF) rats before and after overnight
fasting.
Results. Dexamethasone treatment resulted in decreased phosphocreatine (PCr) concentration
and PCr:ATP ratio, increased ADP concentration and higher PCr to γ-ATP flux but no change
in β-ATP to β-ADP flux in gastrocnemius muscle. Neither 4 days of food restriction (PF rats)
nor 24-hours fasting affected high-energy phosphate metabolism. In dexamethasone-treated
rat, there was an increase in plasma insulin and non-esterified fatty acid concentration.
Conclusion/interpretation. We conclude that dexamethasone treatment altered resting in vivo
skeletal muscle energy metabolism, by decreasing oxidative phosphorylation, producing ATP
at the expense of PCr.
Keywords: ATP, food restriction, glucocorticoid, oxidative phosphorylation, phosphocreatine
Abbreviations: β-OHB, β-hydroxybutyrate; CON, control; DEX, dexamethasone; GCTC,
glucocorticoid; NEFA, non-esterified fatty acid; NMR, nuclear magnetic resonance; PF, pair-
fed; PCr, phosphocreatine
110
Type 2 diabetes mellitus is a chronic metabolic disorder characterised by insulin resistance,
hyperglycaemia, hyperinsulinaemia and elevated non-esterified fatty acids (NEFA). Energy
metabolism is altered in Type 2 diabetes mellitus. In the diabetic heart, glucose and lactate
oxidation are decreased while fatty acid oxidation is increased, raising the oxygen
requirement per ATP molecule produced [1]. 31
P nuclear magnetic resonance spectroscopy
(NMR) studies performed in Type 2 diabetic patients, whose cardiac morphology, mass and
function appeared to be normal, showed significantly lower phosphocreatine (PCr):ATP ratios
(as compared to normal subjects). The cardiac PCr:ATP ratio negatively correlated with
fasting plasma NEFA concentrations [2]. Furthermore, patients with Type 2 diabetes mellitus
have limited exercise tolerance which is associated with significantly faster muscle PCr loss
and pH decrease during exercise, while PCr recovery after exercise is slower [2].
Insulin stimulates oxidative phosphorylation capacity [3] while insulin resistance appears to
inhibit respiration and decrease the efficiency of ATP production. Indeed, non-alcoholic
steatohepatitis elicits mitochondrial dysfunction leading to a reduction of 30–60 % in the
activities of the 5 respiratory chain complexes in the liver. Activities of these complexes
thereby negatively correlate with HOMA, an indicator of insulin-sensitivity [4]. Furthermore,
Petersen et al [5] have shown an increased fat accumulation in the muscle and liver of healthy
elderly subjects which is associated with a 40 % reduction in mitochondrial oxidative and
phosphorylative activity. These authors suggest that an age-associated decline in
mitochondrial function contributes to insulin resistance in the elderly [5].
Increased glucocorticoid (GCTC) plasma concentration induces an insulin resistant state,
which affects energy metabolism. GCTC-induced insulin resistance results in decreased
insulin-stimulated glucose uptake in muscle [6], and increased plasma concentrations of
NEFA, insulin and leptin [7, 8], with troglitazone antagonising this effect [7]. At the whole
body level, increased GCTC concentrations are known to increase oxygen consumption [9,
10, 11], and decrease food intake [12, 13] resulting in a more negative energy balance than in
pair-fed animals. We have shown that there is a decreased efficiency of oxidative
phosphorylation in the liver mitochondria of dexamethasone treated rats [13]. We failed to
show similar abnormalities in vitro within skeletal muscle mitochondria. GCTC secretion is
increased and plays a pivotal role in metabolic adaptation to stress [14, 15]. 31
P NMR studies
performed in septic rats (which display corticosterone concentrations 2-fold greater than
controls) show that PCr breakdown rates and Na-K ATPase activities were higher than those
of control animals. These changes were antagonised by mifepristone, a GCTC receptor
antagonist [15].
111
Therefore, in all these insulin resistant states, there are arguments to suggest that muscle
energy metabolism is impaired. We hypothetise that in dexamethasone (DEX)-treated rats, in
vivo skeletal muscle energy metabolism is directed toward the production of ATP from PCr
because of a relative failure of mitochondrial oxidative phosphorylation. Muscle energetics of
DEX-treated rats were therefore studied using 31
P NMR both under fasting and fed
conditions.
Materials and Methods
Animals. The present investigation was performed in accordance with the French guiding
principles in the care and use of animals. Eighty male Sprague-Dawley rats (10 weeks old;
300-350g) were supplied by IFFA CREDO (L'Arbresle, France). After arrival in our animal
facilities, animals were provided with water ad libitum and a standard diet (U.A.R A04, IFFA
CREDO, L'Arbresle, France) consisting (by weight) of 16% protein, 3% fat, 60%
carbohydrate and 21% water, fiber, vitamins and minerals. The metabolisable energy content
was 2.9 kcal/g. They were kept in a controlled environment (constant temperature 22°C, and a
12/12 h light-dark cycle). They were acclimatised in individual cages for 8 days. Rats were
divided into 3 groups of 6 as follows: dexamethasone (DEX)-treated rats received a daily
intraperitoneal injection of 1.5 mg.kg-1
.d-1
of dexamethasone for 6 days. Given the fact that
dexamethasone treatment induces anorexia, pair-fed (PF) rats were used to differentiate
between the effect of anorexia and the effect of dexamethasone itself on the parameters tested.
PF rats received the same quantity of food as was consumed by DEX-treated rats the previous
day, and were injected daily with an isovolumic solution of 0.9% NaCl. Rats from the control
group (CON) were healthy, received no treatment, and were fed ad libitum. Experiments were
conducted over a 6-day period. The dose and duration of the dexamethasone treatment was
chosen with reference to the literature from what is known to induce a reproducible maximum
hypercatabolic state [16]. NMR measurements were performed for the first time on the 5th
day, when animals were fed. On the 6th
day, NMR measurements were conducted among the
same animals although that they had been fasted for 24 hours.
Furthermore, dexamethasone being a highly reproducible model of hypermetabolic stress [12,
13, 17], a similar experiment was conducted in a parallel group of rats to test plasma substrate
and hormone concentrations. In a third experiment, rats were anaesthetised with isoflurane,
112
the skin over the leg was dissected away and the gastrocnemius was rapidly freeze-clamped,
removed, frozen in liquid nitrogen and subsequently stored at – 80 °C until analysis of PCr
and creatine concentration.
In vivo 31
P NMR spectroscopy. On the day of the NMR experiment, rats were anaesthetised
with 1.8 ml/h isoflurane throughout the duration of the measurement. The rat was wrapped in
a blanket to preserve core body temperature. The 31
P NMR experiments were performed at
81.07 MHz using the Bruker Biospec (Karlsruhe, Germany) 4.7 T system (horizontal/40-cm-
diameter bore magnet). The 1H/
31P Bruker surface coil (50 mm) was positioned over the rat’s
hind limb. Shimming was performed by optimizing the proton signal from water. Usually, a
half-height line width of the water signal of 70 Hz was achieved. Spectra were acquired with a
hard pulse of 55 µs length to perform 90° at the coil center. Each spectrum represented an
average of 128 scans with a recycle time of 25 s, accumulated over a total period of 60 min. A
sweep width of 5000 Hz and 16 k data points were used.
Free induction decay was multiplied by 20 Hz line broadening constant before Fourier
transformation.
Magnetisation transfer. In the saturation transfer experiment, a gaussian selective pulse was
applied for 6 s on the signal. In the spectrum without γ-ATP saturation, the same pulse was
applied symmetrically to γ-ATP/β-ADP at high-field side of β-ATP.
A saturation transfer experiment has been fully developed previously [18, 19]. In our
experiment, the rate constants ka and kb between PCr and γ-ATP and between β-ATP and β-
ADP respectively, were determined as to: ki = (1/T1)((M0-M)/M)
where T1 is intrinsic longitudinal relaxation of PCr or β-ATP, M0 is the signal intensity of PCr
or β-ATP without saturation and M is the signal intensity of PCr or β-ATP with γ-ATP/β-
ADP saturation.
The flux from PCr to ATP was calculated as ka x [PCr] while that from β-ATP to β-ADP was
kb x [β-ATP].
Ex vivo 1H NMR spectroscopy. Muscle energetics calculated from
31P NMR spectroscopy
parameters rely on hypotheses, one a which is that total creatine (PCr + creatine) content in
muscle is strictly proportional to the NMR signal, regardless the circumstances. To make sure
that total creatine content was constant in DEX-treated, PF and CON rats, we have measured
113
this content in perchloric acid extracts with 1H NMR spectroscopy, which is the reference
technique [20, 21].
Frozen muscle was pulverized using a mortar and pestle precooled in liquid nitrogen and
homogenized and deproteinized in ice-cold 1 mol/l perchloric acid (1:5). The supernatant was
neutralized with 2 mol/l potassium bicarbonate and then lyophilized. 1H spectra from
perchloric acid extracts prepared immediately after excision were obtained from 128
accumulations with trimethylsilylpropionic -2,2,3,3d4-acid as reference (2 mmol/l). A 90° flip
angle; 10 s repetition time, 2000 Hz sweep width/16K and 0.3 Hz exponential broadening
were used.
This shows that total creatine did not differ in the three groups: DEX-treated rats (44.7 ± 5
mmol/g), PF rats (49.2 ± 7 mmol/g) and CON rats (44.8 ± 2 mmol/g); p = NS.
Calculations. Intracellular pH was determined from the chemical shift of Pi (h) according to
the following formula [19, 22]:
pH = 6.73 + log (h-3.37) / (5.66- h)
NMR spectra were fitted by using Peakfit® software to determine the area of peaks of Pi, PCr
and ATP.
Ratios of PCr:ATP and Pi:PCr were calculated from the respective areas.
Assuming that the total level of phosphorylated metabolites detected by 31
P NMR is visible
[23] and remains constant as a function of diet and the PCr level is 35.8 mmol/l at rest for the
fed control rats [24], we can calculate the dependence of the concentration for each metabolite
versus diet.
The values of ATP and Pi used for the final analysis were calculated from the ratios of
PCr:ATP and Pi:PCr. Thus ATP = PCr:ATP / [PCr], and Pi = Pi:PCr x [PCr].
ADP level was calculated from the creatine kinase reaction, according to Lawson and Veech
[22], taking into account intracellular pH changes and assuming a free Mg2+
concentration of
0.86 mmol/l. The equilibrium constants of the creatine kinase reaction (Keq) were calculated
from the intracellular pH:
log Keq = 8.31 – (0.87 x pH)
ADP was then calculated using the formula:
ADP (mmol/l) = [ATP] x [creatine] / [PCr] x Keq
pH and Keq calculations are sensitive to Mg2+
concentration. Free Mg2+
concentration affects
the distance between the alpha and the beta ATP peaks. In the present experiment the
114
chemical shift separation between the alpha and the beta ATP peaks did not change ruling out
the possibility of changes in Mg2+
concentration (data not shown).
The free-energy change of ATP hydrolysis can be calculated as follows:
∆GATP (kJ / mol) = ∆G° + 2.58 ln [ADP][Pi] / [ATP]
Plasma concentrations. Non-esterified fatty acids plasma concentrations were determined
using a COBAS analyser (Roche Diagnostics, Grenoble, France) by using commercially
available kits from Boeringher (Grenoble, France).
Plasma levels of ß-hydroxybutyrate (β-OHB) were determined by standard colorimetric and
enzymatic methods adapted for the COBAS analyzer (Roche Diagnostics).
Plasma insulin concentrations were determined using a commercially available enzyme
immunoassay (Biotrak (EIA) System, Amersham Biosciences, Uppsala, Sweden). Plasma
leptin levels were determined by radioimmunoassay (Linco Research, St. Charles, MO, USA).
Statistical analysis. Results were expressed as mean ± SD. Repeated measurements were
compared by ANOVA with the Bonferroni/Dunn test as a post-hoc test. For the other
parameters measured, means were compared by ANOVA and using the Fisher post-hoc test.
A P value < 0.05 was considered significant.
Results
Dexamethasone induced a significant reduction in food intake from day 2 (Fig. 1). Animals in
the 3 groups did not differ with respect to body weight at the beginning of the experimental
procedure (325 ± 29 vs. 334 ± 13 vs. 322 ± 12 g in DEX-treated, PF and CON rats). Body
weight decreased in DEX-treated rats from day 1 and PF animals from day 2 (Fig. 2). This
decrease was significantly (P<0.0001) greater in DEX-treated rats than in PF animals,
corresponding to 18% (DEX-treated) and 4% (PF) of initial body mass on the 5th day of
treatment. At the same time, CON rats increased their body mass by 8% (Fig. 2). The 24-hour
fast, between days 5 and 6, decreased body weight by 6% (P<0.0001) in the 3 rat groups and
there was no interaction with treatment (Fig. 2).
Phosphoryl compounds.
115
(i) fed rats.
PCr concentration was significantly decreased (-9%; P<0.0001) by dexamethasone in
comparison to CON and PF rats, while ADP (+57%; P<0.0001) and ATP (+13%; P<0.0005)
concentrations were increased (Table 1). PCr:ATP ratio and free energy change of ATP
hydrolysis (∆GATP) was lower in DEX-treated rats than in CON and PF rats. There was no
difference in pH, Pi concentration or Pi:PCr ratio between the 3 rat groups (Table 1).
(ii) fasted rats.
PCr was significantly lower in DEX-treated rats than in CON (-10%; P<0.0001) and PF rats (-
6%; P<0.005). PCr was also lower in PF rats than in CON rats (-5%; P<0.005). ADP was
higher in DEX-treated rats than in CON (+55%; P<0.0001) and PF rats (+27%; P<0.001).
ADP was also higher in PF rats than in CON rats (+22%; P<0.05). Pi concentration was
significantly increased by dexamethasone (Table 1). ATP content was higher in PF and DEX-
treated rats than in CON rats (+8%; P<0.05 and +6%; P<0.05). ∆GATP was lower in DEX-
treated rats than in PF and CON rats. PCr:ATP ratio was lower in DEX-treated and PF rats
than in CON rats (Table 1). Pi:PCr ratio was significantly increased by dexamethasone (Table
1). There was no difference in pH across the 3 rats groups (Table 1).
(iii) the effect of a 24-hour fast (animals were fasted for the final 24 hours of the experiments
allowing the paired comparison of muscle energetics between these two states).
Twenty-four hours fasting decreased ATP content in DEX-treated rats (-7%; P<0.05) and
increased it in PF rats (+5%; P<0.05). Fasting significantly increased Pi concentration and
Pi:PCr ratio in DEX-treated rats (Table 1). ∆GATP was decreased by the 24-hour fast in the
single DEX-treated rat group (Table 1). In PF rats, fasting significantly decreased PCr:ATP
ratio and increased (P<0.05) free ADP concentration by 16% (Table 1).
Magnetisation transfer.
(i) fed rats.
In DEX-treated rats, the pseudo-first order rate constant of γ-ATP synthesis from PCr (ka) and
the PCr to γ-ATP flux were significantly higher than in CON and PF rats (Table 2). The
pseudo-first order rate constant of β-ADP synthesis from β-ATP (kb) and the β-ATP to β-
ADP flux were not affected by dexamethasone (Table 2).
116
(ii) fasted rats.
ka and the PCr to γ-ATP flux were significantly higher in DEX-treated rats than in CON and
PF rats (Table 2). Regardless of the rat group, kb and the β-ATP to β-ADP flux did not differ
(Table 2).
(iii) the effects of a 24-hour fast.
Fasting did not affect all parameters tested (Table 2).
Hormones and metabolites.
(i) fed rats.
NEFA (+115%) and insulin (+204%) concentrations were significantly increased by
dexamethasone in comparison to CON and PF rats, while there was no difference in
concentrations between CON and PF rats (Table 3). Leptin was higher in DEX-treated rats
than in CON (+46%; P<0.05) and PF rats (+590%; P<0.0005). Leptin concentration was
decreased by 80% by food restriction. Whatever the rat group, β-OHB did not differ (Table
3).
(ii) fasted rats.
NEFA (+92%) insulin (+186%) and leptin (+830%) concentrations were significantly
increased by dexamethasone in comparison to CON and PF rats, while there was no
difference in these concentrations between CON and PF rats (Table 3). β-OHB was lower in
DEX-treated rats than in CON (-57%; P<0.01) and PF rats (-67%; P<0.0005) (Table 3).
(iii) the effect of a 24-hour fast.
Fasting increased NEFA concentration in all rat groups (Table 3). Whatever the rat group, β-
OHB was significantly increased by the 24-hour fast. Leptin levels were significantly
decreased (-75%) in the only CON rat group (Table 3). There was no effect of fasting on
insulin concentration (Table 3).
Discussion
The present study shows that dexamethasone-induced insulin resistance (as shown by
increased insulin and NEFA concentrations), affects muscle energetics at rest.
117
Dexamethasone induced a decreased PCr concentration and PCr:ATP ratio, increased ADP
concentration and led to higher PCr to γ-ATP flux but no change in β-ATP to β-ADP flux in
gastrocnemius muscle. In contrast, neither 4 days of food restriction (PF rats) nor 24-hours
fasting affected high-energy phosphate metabolism. This suggests that insulin resistance
affects muscle energetics by impairing in vivo oxidative phosphorylation, and partially
redirecting ATP synthesis from PCr flux.
31P NMR calculation of muscle energetics rely in a constant total creatine (PCr + creatine)
content in the three groups. 1H NMR of perchloric acid extracts shows that this is the case.
Furthermore it had been shown that total creatine is proportional to creatine content in other
circumstances [21, 25]. Therefore, the conclusion drawn with 31
P NMR on muscle energetics
(PCr, PCr:ATP ratio and PCr to γ-ATP flux) appear to be valid.
The finding that PCr content was decreased in DEX-treated rats is of particular
interest. In fasted DEX-treated rats, the resulting decrease in PCr:ATP ratio was mainly due
to a decrease in PCr levels, as ATP levels remained unchanged. On the contrary, during the
fed state, ATP concentration was increased, thereby further decreasing the ratio. Such a
decrease in PCr and an increase in ADP levels have also been noted with fatigue [26].
However, there are major differences between those and the present results. In fatigue, there is
a significant fall in pH and a rise in Pi, which was not the case here, not surprisingly as the
present animals were studied at rest. The decrease in PCr and increase in ADP could also be
due to a change in fibre type i.e. a decreased proportion of type II fibres in comparison to an
increased proportion of type I fibres. NMR studies in rat skeletal muscle have shown that type
II fibres display higher ATP and PCr concentrations and lower Pi and ADP concentrations
when compared with type I fibres [27]. In general, animal studies show that long-term
treatment (2-10 weeks) with glucocorticoids results in skeletal muscle atrophy, with a greater
decline in type II fibre than in type I fibre area, appearing in the last 7 weeks of treatment [28,
29, 30, 31, 32]. Therefore, it is unlikely that 5 days of dexamethasone would be sufficient to
decrease type II fibre proportion in comparison to type I fibre. Equally, in accordance with
previous in vitro and in vivo results [27, 33, 34], the spectra of the gastrocnemius in all rat
groups in our study showed high PCr:Pi ratios, a characteristic feature of type II fibres.
Furthermore, since acute-treatment with dexamethasone (present study) was not associated
with a change in Pi or a decrease in ATP, an alteration in fibre type, if any, cannot entirely
explain the observed change in PCr and free ADP levels. These results suggest therefore that
either ATP was maintained at the expense of PCr or total creatine (PCr + Cr) content was
decreased in muscle [35]. A lower PCr:ATP ratio, has already been found during malnutrition
118
[35, 36, 37, 38]. In contrast, in calorie restricted rats (20% intake of control rats for 7 days),
where PCr:ATP was decreased, there was a rise in free ADP concentration in comparison
with control rats. It has been argued [35] that in 2-day food deprived rats, the lower PCr:ATP
ratio is related to a decrease in total creatine content of skeletal muscle, while in
hypocalorically fed rats, ATP levels are maintained at the expense of PCr. Here, we did not
find a decrease in total creatine. Taken together, these results suggest that dexamethasone
treatment was accompanied by a decrease in energy stores in order to maintain ATP levels of
resting muscle. The fact that PCr to γ-ATP flux was significantly higher in DEX-treated rats
reinforces such a notion.
A decrease in PCr can be the result of either an increased ATP turnover (which was not found
here) or a decrease in oxidative ATP production. However, we cannot totally rule out a
decrease in glycolytic ATP production since the rate of glycolysis has been found to be either
unchanged or decreased in the muscle of rats treated with dexamethasone [39, 40]. However,
increased ADP concentration is known to stimulate glycolysis. Finally, as ADP is a powerful
regulator of respiration [41], we would therefore expect that higher free ADP would result in
increased oxidative phosphorylation, hence sufficient ATP synthesis. As this is not the case
here, it suggests that oxidative phosphorylation is impaired. In support of this, a decreased
ADP/O ratio has been reported, suggesting an impairment of oxidative phosphorylation, in
isolated skeletal muscle mitochondria treated in vitro by GCTC [42].
GCTC induces an insulin resistant state resulting in decreased insulin-stimulated
glucose uptake in muscle [6], and increased plasma NEFA, insulin and leptin concentrations
[7]. This is consistent with the significant increase in plasma NEFA, insulin and leptin levels
in the DEX-treated rats in the present studies. Interestingly, dexamethasone-induced insulin
resistance was found to perturb the equilibrium between the use of fat and glucose as
energetic fuels, resulting in increased NEFA oxidation in muscle [43]. Therefore, the higher
proportion of FADH2 reducing equivalents arising from fatty acid oxidation than from
glucose metabolism results in a shift in electron supply toward a two coupling site system
instead of a three coupling site system. This in turn would lead to a decrease in intrinsic
respiratory coupling, and a decrease oxidative phosphorylation yield. Collectively, these
results suggest that ATP levels were maintained at the expense of lower PCr levels, and that
ATP production from oxidative, and possibly non-oxidative, metabolism in gastrocnemius
muscle of DEX-treated rats is impaired.
In the present study, in vivo muscle energetics are not affected by food restriction
(55% for 4 days or fasting for 24 hours), as there was no difference between PF and CON rats
119
or fasted and fed CON rats, regardless of the parameter tested. This result is in agreement
with the effect of long-term caloric restriction (30% for 10 months) on high-energy phosphate
metabolism in rat skeletal muscle [44]. However, our results are in contrast to the effect of
short-term caloric restriction [35]. Indeed, those authors observed that PCr:ATP ratio was
lower in restricted rats (80% for 7 days) and fasted rats (48 hours) than in control rats [35].
However, the food restriction protocol used in that study [35] resulted in a 20% weight loss in
restricted rats and 10% in 48-hour fasted rats. In the present study, the mean body weight loss
was 4% in food-restricted rats and 6% in 24-hour fasted rats. Collectively, these results
suggest that while food restriction results in a decrease in energy expenditure at the whole-
body level [45], this adaptation is not always accompanied by a modification of resting energy
state (PCr:ATP ratio) in skeletal muscle. Indeed, it appears that the PCr:ATP ratio is
decreased when the food restriction-related weight loss is relatively high i.e. more than 9%.
This notion is further reinforced by the fact that while we found that a 24-hour fast (which
resulted in a 6% relative mass loss) did not alter PCr:ATP ratio, the combination of 4 days of
food restriction and 24-hour fast (that resulted in a 11% loss of initial weight, PF rats in the
fasted state) decreased the PCr:ATP ratio (P < 0.05 Anova interaction between treatment and
fasting). Therefore, the decrease in bioenergetic reserves in resting skeletal muscle reported
elsewhere [35] could be the consequence of the intensity of weight loss rather than that of the
food restriction itself. Interestingly, DEX-treated rats (present study) lost 18% of their initial
weight. However, in DEX-treated rats ATP concentration was increased, unlike that reported
for food restricted rats [35]. Moreover, in our study, where the fasted DEX-treated rats had a
significantly greater weight loss than the DEX-treated rats in the fed state (24 in comparison
to 18%), energy status was no more affected (NS Anova interaction between treatment and
fasting). This result therefore clearly indicates that the decrease in PCr:ATP ratio was mainly
due to dexamethasone treatment per se. This agrees with a previous study [46] where it was
found that muscle energy status was more severely affected by triamcinolone treatment than
by food restriction.
In conclusion, insulin resistance induced by dexamethasone treatment altered resting
in vivo muscle energetics, by decreasing oxidative phosphorylation, orientating ATP synthesis
from PCr.
120
Acknoldgements.
This work was supported by grants from county council “Pays de Loire” grant 2000-2004.
Authors thank Marie-Jo Bellanger for technical assistance and Miriam Ryan for reviewing the
English manuscript.
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124
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
125
En cas de restriction calorique à court terme (3 jours), nos résultats montrent, au
niveau du foie, qu’il y a une adaptation passive (diminution de la masse métabolique de
l’organe) et une adaptation active (diminution de la consommation d’oxygène mitochondriale)
et que l’une et l’autre sont proportionnelles à l’intensité de la restriction calorique. Ces
résultats suggèrent que le foie est capable de participer à la diminution du métabolisme de
base en cas de restriction calorique et ce dès 3 jours. Cependant nous pouvions nous attendre à
une adaptation du métabolisme énergétique plus importante. En effet, nos résultats ne
montrent pas de modification de l’efficacité de la phosphorylation oxydative. Ces résultats
suggèrent que si la consommation d’oxygène mitochondriale diminue avec la restriction
calorique cela se fait sans compensation au niveau de la synthèse d’ATP. Par ailleurs, le but
d’une telle adaptation ne semble pas uniquement dirigée vers une économie d’énergie. La
diminution de l’activité de la chaîne respiratoire, l’augmentation de l’activité et de
l’expression de la COX et de l’augmentation de l’expression de la SOD, suggèrent en effet
que la restriction calorique induit aussi des mécanismes capables de lutter ou de limiter la
production de ROS.
Quoiqu’il en soit le fait que ces adaptations soient proportionnelles à l’intensité de la
restriction calorique, tend à prouver l’existence et l’importance de tels phénomènes. Ainsi,
plus l’animal sera restreint et plus l’adaptation sera importante.
Finalement, il est très intéressant de constater que la leptine puisse apparaître comme un
déterminant, indépendant et plus important que la T3, des variations des divers paramètres
déterminés.
Paradoxalement, bien que le traitement par dexaméthasone s’accompagne aussi d’une
restriction calorique de 3 jours, il apparaît que le métabolisme énergétique hépatique ne soit
plus dirigé vers une économie d’énergie. En effet, au niveau du foie, nos résultats montrent
une augmentation de la masse tissulaire et une augmentation de la fuite de protons. Ces
adaptations passives et actives, qui sont spécifiques du traitement (effets différents par rapport
aux rats appariés pour la nourriture) sont donc capables d’expliquer, en partie, l’augmentation
du métabolisme de base caractéristique des situations d’hypercatabolisme. De plus, nos
résultats montrent que le traitement par dexaméthasone altère l’efficacité de la
phosphorylation oxydative dans les mitochondries de foie et que ceci pourrait aussi être le cas
au niveau du muscle squelettique.
126
Evidemment s’il peut paraître osé de transposer des résultats du métabolisme
énergétique de la mitochondrie au corps entier, il existe néanmoins des études qui montrent
des liens directs entre l’énergétique subcellulaire et la consommation d’oxygène du corps
entier. Ainsi, Harper et al. (2002) montrent une relation positive entre la fuite de protons de
mitochondries musculaires et le profil de perte de poids chez des patients obèses. Tonkonogi
et Sahlin (1997) montrent une corrélation positive entre la respiration à l’état 3, de
mitochondries musculaires et la consommation d’oxygène maximale du corps entier, chez des
personnes soumises à un exercice physique. Enfin, quand les hormones thyroïdiennes sont
utilisées pour stimuler la dépense d'énergie chez le rat, des corrélations sont observées entre
l’augmentation de la synthèse d’ATP, l’augmentation de la fuite de protons de mitochondries
musculaire et hépatique et l’augmentation de la dépense énergétique du corps entier (de Lange
et al., 2001; Short et al., 2001). De plus, dans certaines situations les modifications de la
dépense d’énergie du corps entier peuvent être trop faibles pour être mises en évidence, dans
ce cas il apparaît plus judicieux d’étudier plus précisément les mécanismes du métabolisme
énergétique au sein même des tissus ou organes et donc au niveau de la mitochondrie.
Quoiqu’il en soit nos résultats nous suggèrent un certain nombre de questions qui
méritent certainement autant de futurs travaux de recherche. Il sera ainsi très intéressant:
1) de confirmer le rôle de la leptine sur le métabolisme mitochondrial hépatique en cas
de restriction calorique, en traitant par exemple les rats restreints avec des injections de
leptine ou plus spécifiquement par l’administration d’adénovirus contentant l’ADNc de la
leptine.
2) de déterminer le but de l’activation des mécanismes de lutte contre la production de
ROS dès 3 jours. Une cinétique de dosage des ROS en fonction du temps (veille du 1er
jour de
restriction, 1er
, 2e et 3
e jour de restriction calorique) chez des rats restreints à 50% et des rats
témoins permettrait de savoir si c’est un mécanisme de prévention (phénomène rencontré à
plus long terme et proposé comme effet anti-vieillissement) ou un simple mécanisme de
défense contre une production accrue de ROS, induite par une oxydation prépondérante des
lipides.
3) de préciser les mécanismes responsables de la diminution de l’activité de la chaîne
respiratoire en cas de restriction calorique.
4) de déterminer le rôle précis de la diminution de l’efficacité de la phosphorylation
oxydative chez les rats traités par dexaméthasone. Ainsi, il apparaît que l’homéostasie de
l’énergie joue à la fois sur le flux et l’efficacité de la phosphorylation oxydative, et que par
127
conséquent le coût d’une forte production d’énergie est une efficacité diminuée. La
phosphorylation oxydative est-elle plus découplée dans le but de répondre à une demande
d’énergie augmentée par ailleurs, ou la mitochondrie n’est-elle qu’une simple victime du
traitement par dexaméthasone ? Il serait donc intéressant d’étudier la relation entre le
métabolisme cellulaire et l’efficacité de la conversion énergétique mitochondriale hépatique,
soit en mesurant le contrôle de différentes voies métaboliques cellulaires sur la
phosphorylation oxydative de mitochondries de foie, soit en analysant l’impact d’une
modification du rendement de la conversion d’énergie mitochondriale sur l’intensité des
métabolismes cellulaires.
5) de préciser les mécanismes responsables de l’augmentation de la fuite basale de
protons, en analysant par exemple la composition en acides gras de la membranaire interne
mitochondriale.
6) de rechercher le rôle potentiel de certaines hormones connues pour réguler le
métabolisme énergétique mitochondrial et dont les taux sont par ailleurs modifiés par le
traitement par dexaméthasone. Il est ainsi envisageable, par exemple, d’étudier l’impact du
statut thyroïdien sur l’effet de la dexaméthasone sur la fuite de protons dans les mitochondries
de foie.
7) de préciser les mécanismes impliqués dans l’altération in vivo du métabolisme
musculaire, en déterminant notamment la fuite de protons des mitochondries musculaires dans
des conditions de mesure permettant de mettre en évidence l’activité de UCP3 (pas de BSA et
présence de cofacteurs tels que les ROS).
128
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FICHES TECHNIQUES
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Fiches techniques
1. Isolement de mitochondries de foie
2. Isolement des populations mitochondriales musculaires
3. Dosage protéique par spectrophotométrie
4. Dosage enzymatique des complexes de la chaîne respiratoire par spectrophotométrie
5. Détermination de la consommation d’oxygène mitochondriale par l’utilisation d’une
électrode sensible à l’oxygène
6. Détermination du potentiel de membrane par l’utilisation d’une électrode sensible au
TPMP
7. Détermination de la relation entre la consommation d’oxygène mitochondriale et le
potentiel de membrane en condition non-phosphorylante
8. Détermination de la relation entre la consommation d’oxygène mitochondriale et le
potentiel de membrane en condition phosphorylante
9. Détermination de la synthèse d’ATP par spectrophotométrie
10. Détermination du rapport ATP/O
11. Quantification des cytochromes par spectrophotométrie
12. Dosage de la concentration de glycogène par spectrophotométrie
160
FICHE TECHNIQUE N° 1
ISOLEMENT DE MITOCHONDRIES DE FOIE
Les mitochondries sont isolées selon des adaptions de la technique de Krahenbuhl et al.
(1994).
Toutes les étapes se font à +4°C.
Le principe de l'isolement des mitochondries est l'obtention d'organites de taille et de pureté
relativement homogènes selon les groupes de rats étudiés. Ainsi la vitesse de la dernière
centrifugation (3500 g) est inférieure à la précédente (7000 g) dans le but de bien nettoyer le
culot de mitochondries et ceci particulièrement pour les foies des rats traités par
dexaméthasone.
Technique
Après prélèvement, le foie est conservé dans 50 ml de tampon d’isolement et dans la glace.
- Hacher le foie en petits morceaux (ciseaux) dans le tampon d’isolement. Rincer 3 à 4 fois,
avec du tampon d'isolement froid (8 volumes), jusqu'à ce que le surnageant soit clair.
- Homogénéiser, dans 8 volumes de tampon d'isolement, au Potter (7 aller-retours, 1000
tours/min) jusqu’à l’obtention d’une pâte homogène.
- Centrifuger à 600 g pendant 10 min et à +4°C, pour éliminer les noyaux et débris cellulaires.
- Filtrer le surnageant, sur une couche de gaze, et le centrifuger à 7000 g pendant 10 min et à
+4°C.
- Eliminer un maximum de surnageant, sans perturber le culot, et suspendre celui-ci dans 10
volumes de milieu d'isolement froid.
- Centrifuger 10 min à 3500 g et à +4°C, pour bien nettoyer la strate blanchâtre entourant le
culot (lipides).
- Le culot est resuspendu dans un minimum de tampon d’isolement (1/4 volume) et conserver
dans la glace.
ENRICHISSEMENT EN MITOCHONDRIES DE FOIE (HOMOGENAT)
161
Travail sur les tissus prélevés, conservés dans l' azote liquide puis au congélateur (-80°C).
Toutes les étapes se font à +4°C.
Technique
- Découper puis peser entre 30 et 50 mg d'échantillon.
- Homogénéiser l'extrait au Potter, avec 40 volumes de tampon d’isolement (7 aller-retours,
1000g).
- Centrifuger 10 min à 600 g et à +4°C.
- Filtrer le surnageant sur une couche de gaze.
162
FICHE TECHNIQUE N° 2
ISOLEMENT DES POPULATIONS MITOCHONDRIALES
MUSCULAIRES
Au niveau du muscle squelettique, il existe 2 types de populations mitochondriales :
les mitochondries subsarcolemmales, qui se situent en périphérie des fibres
musculaires et sont facilement accessibles.
les mitochondries intermyofibrillaires, qui se situent en profondeur dans la fibre
musculaire et sont accessibles via l’utilisation de protéase.
Les mitochondries sont isolées selon des adaptions de la technique de Roussel et al. (2000).
Toutes les étapes se font à +4°C.
Technique
L’échantillon musculaire prélevé est directement immergé dans un volume minimum de
tampon d’isolement et conservé dans la glace.
- Nettoyer l’échantillon de tous les dépôts fibreux, nerveux, etc… qui se trouvent à sa surface.
- Disséquer finement l’échantillon (ciseaux) dans 10 volumes de tampon d’isolement.
- Homogénéiser dans 10 volumes de tampon d'isolement, au Potter (5 aller-retours, 1000 g).
- Centrifuger à 600 g pendant 10 min à + 4°C .
- Filtrer le surnageant (S) sur une couche de gaze (il contient les mitochondries
subsarcolemmales) et conserver dans la glace.
Le culot qui contient les mitochondries va subir une digestion avec la nagarase (1 mg/g de
tissu musculaire.
- Homogénéiser dans 40 ml de tampon d’isolement contenant la nagarase, au Potter (4 aller-
retour, 1000 g).
- Laisser incuber dans la glace pendant 5 min précisément.
- Rajouter 40 ml de tampon d’isolement (pour diluer la protéase) et homogénéiser au Potter (4
aller-retour, 1000 g).
- Centrifuger à 1000 g pendant 10 min et à + 4°C, faire de même pour S.
- Filtrer les surnageants sur une couche de gaze et les centrifuger, 10 min, à 10000 g et à
+4°C.
163
- Eliminer les surnageants, et reprendre les culots avec 10 ml de tampon d’isolement.
- Centrifuger à 10000 g pendant 10 min et à +4°C.
- Resuspendre les culots dans un minimum de tampon d’isolement (1/20e volume) et
conserver dans la glace.
ENRICHISSEMENT EN MITOCHONDRIES DE MUSCLE
(HOMOGENAT)
Travail sur les tissus prélevés, conservés dans l' azote liquide puis au congélateur (-80°C).
Toutes les étapes se font à +4°C.
Technique
- Découper puis peser entre 30 et 50 mg d'échantillon.
- Homogénéiser l'extrait au Potter, avec 10 volumes de tampon d’isolement (7 aller-retours,
1000 tours/min).
- Centrifuger 10 min à 600 g et à +4°C.
- Filtrer le surnageant sur une couche de gaze.
164
FICHE TECHNIQUE N° 3
DOSAGE PROTEIQUE PAR SPECTROPHOTOMETRIE
Dosage colorimétrique utilisant l'acide bicinchoninique (B. C. Assay.).
Le principe du dosage repose sur la réduction des ions Cu2+
en Cu+ par les liaisons
peptidiques des protéines. L’acide bicinchoninique chélate les ions Cu+ avec une très forte
spécificité et forme un complexe soluble coloré en violet. L’absorbance est directement
proportionnelle à la concentration protéique qui est calculée à l’aide d’une courbe référence
obtenue pour la sérum albumine.
Technique
- Préparer un Blanc (tampon d’isolement) :
30 µl
600 µl solution travail
- Préparer un point de gamme étalon 0,25 mg/ml :
30 µl sérum albumine 0,25 mg/ml
600 µl solution travail
- Préparer un point de gamme étalon 0,5 mg/ml :
30 µl sérum albumine 0,5 mg/ml
600 µl solution travail,
- Préparer l’échantillon :
30 µl échantillon (mitochondries isolées …) dilué pour être dans la gamme
étalon (faire 2 dilutions différentes)
600 µl solution travail
- Préparer la solution de travail :
1 volume de réactif B
49 volumes de réactif A
- Incuber 30 min à 37°C
- Lire l’absorbance à 562 nm.
165
FICHE TECHNIQUE N° 4
DOSAGE ENZYMATIQUE DES COMPLEXES DE LA CHAINE
RESPIRATOIRE PAR SPECTROPHOTOMETRIE
Adaptations de la technique de Malgat et al. (1999) et de la technique de consensus (réunion
AFM de novembre 2002).
Le principe des dosages repose sur le transfert d’électrons de donneurs (c’est à dire de
substrats) à un accepteur. Les dosages permettent la mesure par spectrophotométrie du taux
d’apparition de l’accepteur réduit ou du taux de disparition du donneur oxydé.
I. Dosage de la NADH Ubiquinone C Réductase (CI)
Ce dosage consiste à mesurer l’oxydation du NADH :
NADH → coenzyme Q
complexe I
e-
Le complexe I permet le transfert des électrons de NADH au coenzyme Q, remplacé dans le
dosage par un analogue : la décylubiquinone.
Cependant NADH peut aussi être oxydé par le cytochrome b5 réductase de la membrane
mitochondriale externe. Le dosage est donc aussi effectué en présence de roténone (inhibiteur
du complexe I) pour permettre la quantification de l’activité non sensible à la roténone et donc
indépendante du complexe I.
Technique
Dans un tube à hémolyse :
Volume (µl) Concentration finale (mM)
Tampon phosphate pH 7,5 500 50
Sérum albumine sans AGL 80 4 mg/ml
Mitochondries (homogénat) 20 µg (60-100µg)
Décylubiquinone 4 0,1
166
Eau ppi 400
- Incuber 3 minute à 37°C.
- Démarrer la réaction en ajoutant 10 µl de NADH.
- Suivre la variation d’absorbance à 340 nm et à 37°C.
Faire le même dosage avec 5 µl de roténone dans le milieu réactionnel.
Cinétique d’ordre 1. i NADH = 6220 M-1
. Cm-1
Réactifs
Tampon phosphate (pH 7,5 – 100 mM) :
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,5 avec du KOH 5N.
Sérum albumine sans AGL (50 mg/ml) :
- sérum albumine : 125 mg
- eau distillée : qsp 2,5 ml
Décylubiquinone (25 mM) :
- dissoudre 10 mg de Décylubiquinone dans 1,25 ml de DMSO.
Roténone : 1 mg/ml dans un mélange (volume/volume) éthanol/DMSO
NADH (20 mM):
- NADH : 6,6 mg
- eau distillée : qsp 0,5 ml
II. Dosage de la Succinate Déshydrogénase ( SD).
Ce dosage consiste à mesurer la réduction du dichlorophénol-indophénol (DCPIP):
succinate → phénazine méthosulfate → DCPIP
complexe II
e-e-
167
Technique
Dans un tube à hémolyse :
Volume (µl) Concentration finale (mM)
Tampon phosphate pH 7,5 500 50
Succinate 160 30
KCN 150 1,5
Phénazine méthosulfate 50 0,1
Mitochondries isolées 3 µg de protéines
(10-30 µg pour homogénat)
- Incuber 3 minutes à 37°C.
- Démarrer la réaction en ajoutant 200 µl de DCPIP.
- Suivre la variation d’absorbance à 600 nm et à 37°C.
Cinétique d’ordre 0. i DCPIP = 21000 M-1
. Cm-1
Réactifs
Tampon phosphate (pH 7,5 – 100 mM) :
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,5 avec du KOH 5N.
Succinate (200 mM) :
- acide succinique : 118 mg
- eau distillée : qsp 5 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
KCN (10 mM) :
- KCN : 6,4 mg
- eau distillée : qsp 10 ml
Neutraliser par de l'HCl 6N
Phénazine méthosulfate (20 mM) : à préparer extemporanément, très sensible à la lumière.
- phénazine méthosulfate : 6,1 mg
- eau distillée : qsp 1 ml
168
DCPIP (dichlorophénol-indophénol à 150 mg/l) : à préparer extemporanément.
- dichlorophénol-indophénol : 3,7 mg
- eau distillée : qsp 25 ml
Tiédir à 37°C avant usage.
III. Dosage de l'Ubiquinone Cytochrome C Réductase (CIII).
Ce dosage consiste à mesurer la réduction du cytochrome c :
ubiquinol → cytochrome c
complexe III
e-
Le complexe III permet le transfert des électrons du coenzyme Q réduit (ubiquinol), remplacé
dans le dosage par un analogue : le décylubiquinol, au cytochrome c.
Le dosage est aussi effectué en présence d’antimycine (inhibiteur du complexe III) pour
quantifier la réduction du cytochrome c indépendante du complexe III.
Technique
Dans un tube à hémolyse :
Volume (µl) Concentration finale (mM)
Tampon phosphate pH 7,5 500 50
Sérum albumine sans AGL 20 1 mg
KCN 100 1
Cytochrome C oxydé 100 0,100
Roténone 5 0,0125
EDTA 50 0,625
Eau ppi 230
Mitochondries isolées 10 µg de protéines
(30-50 µg protéines pour homogénat)
- Incuber 30 secondes à 37°C.
- Démarrer la réaction en ajoutant 100 µM de Décylubiquinol.
- Suivre la variation d’absorbance à 550 nm et à 37°C.
169
Faire le même dosage avec 10 µl Antimycine dans le milieu réactionnel.
Cinétique d’ordre 0. i cyt c = 18500 M-1
. Cm-1
Réactifs
Tampon phosphate (pH 7,5 – 100 mM) :
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,5 avec du KOH 5N.
Sérum albumine sans AGL (50 mg/ml) :
- sérum albumine :125 mg
- eau distillée : qsp 2,5 ml
KCN (10 mM) :
- KCN : 6,4 mg
- eau distillée : qsp 10 ml
Neutraliser par de l'HCl 6N
EDTA (12,5 mM)
- EDTA : 4,65 mg
- eau distillée : qsp 1 ml
Antimycine A : 1 mg/ml H2O
Cytochrome C oxydé (1 mM)
- cyt c : 13,0 mg
- eau distillée : qsp 1 ml
Roténone : 1 mg/ml dans un mélange (volume/volume) Ethanol/DMSO
Décylubiquinol : Solution préparée une ou deux fois par an et gardée au congélateur -80°C
Cette préparation se fait dans la mesure du possible à l’abris de la lumière (papier aluminium).
- Préparer une solution de décylubiquinone à 13 mM (20 mg dans 4.8 ml d’éthanol).
170
- Prendre le spectre de la solution oxydée (1 µl dans 1 ml d’éthanol) et noter le pic
d’absorbance à 275 nm.
- Ajouter quelques cristaux de borohydrure de sodium ou de dithionite de sodium et agiter.
- Acidifier avec HCl 3M (qq ml) jusqu’à décoloration de la solution en jaune pâle.
- Prendre le spectre de la solution réduite (1 µl dans 1 ml d’éthanol) et noter le pic
d’absorbance à 285 nm.
- Ajouter 4 ml de tampon (KH2PO4 0,1 M; Sorbitol 0,25 M; pH 7,4), puis 2 ml de
cyclohexane.
- Agiter fortement pendant 5 min (agitateur mécanique)
- Laisser décanter (qq secondes)
- Extraire la phase organique (pipette pasteur) et la récupérer dans un tube en verre. Faire
plusieurs extractions au cyclohexane (2 à 3 fois) et rassembler les phases organiques.
- Evaporer le cyclohexane sous courant d’azote (plus rapide que sous vide, évite donc la
réoxydation de la solution).
- Reprendre le résidu dans la même quantité d’éthanol mise au départ soit 4.8 ml.
- Faire des aliquots de 100 µl dans des tubes eppendorf (perforer les capuchons).
- Evaporer sous vide (speed-vaac) et conserver à –80°C.
Pour vérifier la concentration du décylubiquinol ajouter à un des aliquots 100 µl d’éthanol et
prendre le spectre d’absorption.
IV. Dosage de la Cytochrome C Oxydase – COX (CIV).
Ce dosage consiste à mesurer l’oxydation du cytochrome c :
cytochrome c + ½ O2 + 2 H+ → cytochrome c oxydé + H2O
complexe IV
e-
Le complexe IV permet le transfert des électrons du cytochrome c au dioxygène (O2).
Technique
- Incuber 990 µl de solution de cytochrome c réduit 2 minutes à 37°C.
- Démarrer la mesure par l’ajout de 5 µg de protéines mitochondriales isolées (10-50 µg
protéines homogénat).
- Suivre la variation d’absorbance à 550 nm et à 37°C.
Cinétique d’ordre 1. i cyt c = 18500 M-1
. Cm-1
171
Réactifs
Tampon phosphate (pH 7,0 – 50 mM) :
- phosphate monopotassique : 680 mg
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,0 avec du KOH 5N.
Cytochrome c réduit (80 µM) :
- Diluer la solution de Cytochrome C mM (13,0 mg/ml H2O) oxydé : 0,8 ml + 9,2
ml de tampon pH 7,0.
- Oxyder 1 ml de cette solution (O) par quelques cristaux de Ferricyanure de
Potassium.
- Réduire 1 ml de cette solution (R) par quelques cristaux de Dithionite de
Sodium.
- Mesurer le rapport de D.O. (550/560 nm) des différentes solutions.
Le rapport sera : proche de 1,1 pour le 0% de réduction et supérieur à 7 pour le 100% de
réduction.
- Ajouter par fractions de 20 µl le Cytochrome C réduit obtenu précédemment
(solution R) aux 8 ml de Cytochrome C oxydé (C) restant et mesurer le rapport de façon à être
à 92-97% de réduction (D.O. 550 nm solution C - D.O. 550 nm solution O = 0.92 à 0.97 x
(D.O. 550 nm solution R - D.O. 550 nm solution O)).
V. Dosage de la Citrate Synthase (CS).
Ce dosage consiste à mesurer la formation du trinitrobenzène (TNB) :
2 acétyl CoA + 2 oxaloacétate → 2 citrate + 2 CoA-SH CS
2 CoA-SH + DTNB → 2 TNB + CoA-S-S-CoA
Technique
Dans un tube à hémolyse :
Volume (µl) Concentration finale (mM)
DTNB/tampon 100 100
172
Acide oxaloacétique 100 1
Acétyl Co A 30 0,03
Triton X 100 à 10% 400 4 %
Eau ppi 360
- Incuber 3 minutes à 37°C.
- Démarrer la réaction en ajoutant 10 µg de protéines de mitochondries isolées (10-50
µg pour homogénat).
- Suivre la variation d’absorbance à 412 nm et à 37°C.
Cinétique d’ordre 1. i TNB = 13600 M-1
. Cm-1
Réactifs
Tampon pour le DTNB :
- Tris M : 6,05 g
- eau distillée : qsp 50 ml
Ajuster à pH 8,1 avec de l'HCl 6N.
DTNB/tampon (1 mM) : à préparer extemporanément.
- dinitrobenzène (DTNB) : 1 mg
- tampon : qsp 2,5 ml
Acétyl Co A (10 mM) :
- acetyl-Co-A : 10 mg
- eau distillée : qsp 1,2 ml
Acide oxaloacétique (10 mM) : à préparer extemporanément.
- acide oxaloacétique : 3,3 mg
- eau distillée : qsp 2,5 ml
Ajuster à pH 7 avec KOH 5N.
173
FICHE TECHNIQUE N° 5
DETERMINATION DE LA CONSOMMATION D’OXYGENE
MITOCHONDRIALE PAR L’UTILISATION D’UNE ELECTRODE
SENSIBLE A L’OXYGENE
La consommation d’oxygène de mitochondries isolées est déterminée avec un oxygraphe
(Hansatech et Oroboros) à l’aide d’une électrode sensible à l’oxygène. Les mesures sont
effectuées à 30°C et indiquent des vitesses d’utilisation de l’oxygène par unité de temps et par
mg de protéines mitochondriales. Cette technique permet d’apprécier la fonctionnalité des
mitochondries. La consommation d’oxygène mitochondriale est donc déterminée avec
différents substrats (pour les différents complexes de la chaîne respiratoire) et sous différents
états (contrôle et stimulation de la respiration différentes). Ainsi, l’addition d’ADP induit une
forte consommation d’oxygène (respiration à l’état 3) dépendante de l’utilisation de la force
proton-motrice par l’ATP-synthéthase pour la phosphorylation de l’ADP, et contrôlée par le
système phosphorylant (activité de l’ATP-synthéthase, transport de l’ADP et de l’ATP…),
par le système d’oxydation (activité des complexes de la chaîne respiratoire, transport des
substrats, efficacité du pompage des protons …) et par la fuite de protons (perméabilité
membranaire, protéines découplantes…). L’ajout d’oligomycine (qui inhibe l’activité de
l’ATP-synthéthase) induit un ralentissement de la respiration (respiration à l’état 4-
oligomycine) qui est dépendante de l’utilisation de la force proton-motrice par la fuite de
protons et sous le contrôle du système de la fuite de protons et du système d’oxydation. Enfin,
l’ajout d’une concentration saturante de FCCP (molécule qui dissipe la force proton-motrice)
induit une consommation d’oxygène maximale (respiration à l’état découplé) contrôlée par le
système d’oxydation.
Le rapport des taux de consommation d’oxygène état 3 / état 4-oligomycine défini le contrôle
de la phosphorylation sur la consommation d’oxygène et est utilisé comme un indicateur de la
qualité de la préparation des mitochondries.
Technique
Dans la cuve de mesure :
Volume (µl) Concentration finale
Milieu respiration qsp 2000
174
Substrat
Inhibiteur
Les combinaisons de substrats et d’inhibiteurs possibles sont (concentration finale):
substrat du complexe I (et II) : malate (2,5 mM) + pyruvate (5 mM)
malate (2,5 mM) + glutamate (5 mM)
glutamate (5 mM)
malate (2,5 mM) + palmitoyl-l-carnitine (40 µM)
substrat du complexe II : succinate (5mM) + roténone (5 µM; inhibiteur cI)
substrat du complexe IV : ascorbate (5mM) + TMPD (0,5 mM) +
myxothiazole (5 µM; inhibiteur cIII)
- Démarrer la mesure par l’ajout de 1 mg de mitochondries isolées (état 2).
- Stimuler la respiration par l’ajout de 150 µM d’ADP (état 3).
- Inhiber par l’ajout de 2 µg/ml d’oligomycine (état 4-oligomycine).
- Stimuler la respiration par l’ajout de 2 µM de FCCP (état découplé).
Réactifs
Milieu de respiration (pH 7,4) :
- KCl : 0,895 g
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- HEPES : 0,0408 g
- EGTA : 0,038 g
- MgCl2 : 0,0407 g
- sérum albumine : 0,3 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,4.
Oligomycine (1 mg/ml éthanol)
Roténone (2,5 mM):
- roténone : 1 mg
- éthanol/DMSO (volume/volume) : 1 ml
175
ADP (30 mM) :
- ADP : 7,52 mg
- eau distillée : qsp 0,5 ml
Carbonyl cyanide p-trifluoromethoxyphenylhydrazone (FCCP; 8 mM) :
- FCCP : 2 mg
- éthanol : qsp 1 ml
Myxothiazole (3 mM) :
- myxothiazole : 1,46 mg
- éthanol : qsp 1 ml
Pyruvate (0,5 M) :
- acide pyruvique : 44,1 mg
- tampon respiration : qsp 1 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Malate (0,5 M) :
- acide malique : 67,1 mg
- tampon respiration : qsp 1 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Succinate (0,5 M) :
- acide succinique : 737 mg
- tampon respiration : qsp 5 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Ascorbate (0,4 M) :
- acide ascorbique : 79,2 mg
- tampon respiration : qsp 1 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Glutamate (0,5 M) :
- acide glutamique : 92,6 mg
176
- tampon respiration : qsp 1 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Palmitoyl-l-carnitine (4 mM) :
- palmitoyl-l-carnitine : 1,74 mg
- éthanol : qsp 1 ml
N,N,N',N'-tetramethyl-p-phenylenediamine (TMPD; 100 mM) :
- TMPD : 8,21mg
- éthanol : 0,5 ml
177
FICHE TECHNIQUE N° 6
DETERMINATION DU POTENTIEL DE MEMBRANE PAR
L’UTILISATION D’UNE ELECTRODE SENSIBLE AU TPMP
Selon la technique de Brand (1995).
Le principe de la mesure repose sur l’équilibration, de part et d’autre de la membrane interne
mitochondriale, d’une molécule-sonde chargée positivement (TPMP+). Ainsi le TPMP
+ qui
est une molécule lipophile va diffuser (sans transport actif) dans la matrice en fonction du
potentiel électrique jusqu’à atteindre un équilibre comme décrit par l’équation de Nernst :
∆Ψ = 2,3 (RT/F) log ([TPMP+]in/([TPMP
+]out)
L’accumulation du TPMP+ est mesurée indirectement en déterminant sa concentration
extramitochondriale à l’aide d’une électrode sensible au TPMP.
Cependant la force proton-motrice (∆p) est l’addition du potentiel de membrane (∆Ψ;
différence de charge électrique de part et d’autre de la membrane interne) et du gradient de
protons (∆pH; différence de concentration en protons de part et d’autre de la membrane
interne) :
∆p = ∆Ψ - 2,3 RT ∆pH
L’ajout de nigéricine (catalyseur de l’antiport K+/H
+) dissipe le ∆pH et le transforme en
potentiel électrique.
Finalement la force proton-motrice est directement proportionnelle au potentiel de membrane.
Technique
Dans la cuve de mesure :
Volume (µl) Concentration finale
Milieu respiration qsp 2000
Nigéricine 2 80 ng/ml
Mitochondries isolées 1 mg
Roténone 4 5 µM
- Immerger l’électrode sensible au TPMP dans la cuve de mesure.
178
- Calibrer l’électrode par 4 additions successives de 0,5 µM de TPMP+ (attendre
stabilité entre chaque addition).
- Démarrer la mesure par l’ajout de 5 mM de succinate.
- Dissiper le potentiel électrique par l’ajout de 2 µM de FCCP
Réactifs
Milieu de respiration (pH 7,4) :
- KCl : 0,895 g
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- HEPES : 0,0408 g
- EGTA : 0,038 g
- MgCl2 : 0,0407 g
- sérum albumine : 0,3 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,4.
Triphenylmethylphosphonium (TPMP; 10 mM) :
- TPMP : 1,8 mg
- eau distillée : qsp 0,5 ml
Succinate (1,25 M):
- acide succinique : 737 mg
- eau distillée : qsp 5 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Nigéricine (80 µg/ml éthanol)
Roténone (2,5 mM):
- roténone : 1 mg
- éthanol/DMSO (volume/volume) : 1 ml
Carbonyl cyanide p-trifluoromethoxyphenylhydrazone (FCCP; 8 mM) :
- FCCP : 2 mg
179
- éthanol : qsp 1 ml
180
FICHE TECHNIQUE N° 7
DETERMINATION DE LA RELATION ENTRE LA CONSOMMATION
D’OXYGENE MITOCHONDRIALE ET LE POTENTIEL DE
MEMBRANE EN CONDITION NON-PHOSPHORYLANTE
La consommation d’oxygène et le potentiel de membrane sont déterminés en parallèle, dans la
même cuve de mesure, grâce à l’utilisation de deux électrodes (une sensible à l’oxygène et
l’autre au TPMP). Le potentiel de membrane et la consommation d’oxygène sont inhibés
progressivement par des concentrations croissantes et non-saturantes de malonate (inhibiteur
de l’utilisation du succinate par la chaîne respiratoire). Dans ces conditions (présence
d’oligomycine) la consommation d’oxygène est dépendante de l’utilisation de la force proton-
motrice par la fuite de protons et est contrôlée par la fuite de protons et le système
d’oxydation. Les différents points obtenus correspondent donc à la consommation d’oxygène
nécessaire pour le maintient d’un potentiel de membrane donné et décrivent ainsi une
cinétique indicative de l’efficacité de l’utilisation de l’énergie rédox (fuite de protons et
efficacité de pompage des protons) de la mitochondrie.
Technique
Dans la cuve de mesure :
Volume (µl) Concentration finale
Milieu respiration qsp 2000
Oligomycine 2 1 µg/ml
Nigéricine 2 80 ng/ml
Mitochondries isolées 1 mg
Roténone 4 5 µM
- Immerger l’électrode sensible au TPMP dans la cuve de mesure.
- Calibrer l’électrode par 4 additions successives de 0,5 µM de TPMP+ (attendre
stabilité entre chaque addition).
- Démarrer la mesure par l’ajout de 5 mM de succinate.
- Inhiber progressivement la respiration par l’ajout de concentration croissante et non-
saturantes de malonate (0-8 mM; inhibe l’utilisation du succinate par la chaîne respiratoire).
181
- Dissiper le potentiel électrique par l’ajout de 2 µM de FCCP
Réactifs
Milieu de respiration (pH 7,4) :
- KCl : 0,895 g
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- HEPES : 0,0408 g
- EGTA : 0,038 g
- MgCl2 : 0,0407 g
- sérum albumine : 0,3 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,4.
Triphenylmethylphosphonium (TPMP; 10 mM) :
- TPMP : 1,8 mg
- eau distillée : qsp 0,5 ml
Succinate (1,25 M):
- acide succinique : 737 mg
- tampon respiration : qsp 5 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Malonate (0,5 M):
- acide malonique : 52,1 mg
- tampon respiration : qsp 1 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Nigéricine (80 µg/ml éthanol)
Oligomycine (1 mg/ml éthanol)
Roténone (2,5 mM):
- roténone : 1 mg
- éthanol/DMSO (volume/volume) : 1 ml
182
Carbonyl cyanide p-trifluoromethoxyphenylhydrazone (FCCP; 8 mM) :
- FCCP : 2 mg
- éthanol : qsp 1 ml
183
FICHE TECHNIQUE N° 8
DETERMINATION DE LA RELATION ENTRE LA CONSOMMATION
D’OXYGENE MITOCHONDRIALE ET LE POTENTIEL DE
MEMBRANE EN CONDITION PHOSPHORYLANTE
La consommation d’oxygène et le potentiel de membrane sont déterminés en parallèle, dans la
même cuve de mesure, grâce à l’utilisation de deux électrodes (une sensible à l’oxygène et
l’autre au TPMP). Le potentiel de membrane et la consommation d’oxygène sont modulés
progressivement par des concentrations variables et non-saturantes d’ADP régénérées par la
synthèse de glucose 6-phosphate en présence d’hexokinase (HK):
glucose + ATP → ADP + glucose 6-phosphate HK
Technique
Dans la cuve de mesure :
Volume (µl) Concentration finale
Milieu respiration qsp 2000
Glucose 20 mM
Nigéricine 80 ng/ml
Mitochondries isolées 1 mg
Roténone 5 µM
- Immerger l’électrode sensible au TPMP dans la cuve de mesure.
- Calibrer l’électrode par 4 additions successives de 0,5 µM de TPMP+ (attendre
stabilité entre chaque addition).
- Démarrer la mesure par l’ajout de 5 mM de succinate.
- Ajouter 125 µM d’ATP.
- Stimuler progressivement la respiration par l’ajout de concentrations croissantes et
non-saturantes d’hexokinase (5 – 180 mUI/ml).
- Dissiper le potentiel électrique par l’ajout de 2 µM de FCCP
Réactifs
184
Milieu de respiration (pH 7,4) :
- KCl : 0,895 g
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- HEPES : 0,0408 g
- EGTA : 0,038 g
- MgCl2 : 0,0407 g
- sérum albumine : 0,3 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,4.
Triphenylmethylphosphonium (TPMP; 10 mM) :
- TPMP : 1,8 mg
- eau distillée : qsp 0,5 ml
Succinate (1,25 M):
- acide succinique : 737 mg
- tampon respiration : qsp 5 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
ATP (8,4 mM) :
- ATP : 5,07 mg
- eau distillée : qsp 1 ml
Glucose (0,5 M) :
- glucose : 90 mg
- eau distillée : qsp 1 ml
Nigéricine (80 µg/ml éthanol)
Roténone (2,5 mM):
- roténone : 1 mg
- éthanol/DMSO (volume/volume) : 1 ml
185
Carbonyl cyanide p-trifluoromethoxyphenylhydrazone (FCCP; 8 mM) :
- FCCP : 2 mg
- éthanol : qsp 1 ml
186
FICHE TECHNIQUE N° 9
DETERMINATION DE LA SYNTHESE D’ATP PAR
SPECTROPHOTOMETRIE
Selon la technique de Cairns et al. (1998).
Le principe du dosage repose sur la transformation de l’ATP produit par la mitochondrie en
NADPH par l’utilisation d’un système d’enzyme.
hexokinase
glucose + ATP → ADP + glucose 6-phosphate
glucose 6-phosphate + NADP → NADPH + gluconate-6-phosphate
G 6-PDH
Les variations d’absorbances du NADPH, mesurés au spectrophotomètre, sont directement
proportionnelles au taux de synthèse d’ATP.
Technique
Dans un tube à hémolyse :
Volume (µl) Concentration finale (mM)
Milieu respiration qsp 1000
Glucose 1
NADP 0,5
Mitochondries isolées 200 µg
Hexokinase 0,9 U
G 6-PDH 1 U
- Rajouter un substrat (malate + pyruvate, succinate … aux concentrations utilisées
pour l’oxygraphie).
- Incuber 1 minute à 37°C.
- Démarrer la réaction en ajoutant 300 µM d’ADP.
Faire le même dosage avec 3 µg/ml d’oligomycine dans le milieu réactionnel.
Cinétique d’ordre 1. i NADPH = 6220 M-1
. Cm-1
Réactifs
187
Milieu de respiration (pH 7,4) :
- KCl : 0,895 g
- Phosphate monopotassique : 1,36 g
- HEPES : 0,0408 g
- EGTA : 0,038 g
- MgCl2 : 0,0407 g
- Sérum albumine : 0,3 g
- Eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,4.
NADP (7 mM):
- NADP : 5 mg
- Eau distillée : qsp 1 ml
Glucose (500 mM):
- glucose : 90 mg
- Eau distillée : qsp 1 ml
ADP (30 mM):
- ADP : 7,52 mg
- Eau distillée : qsp 0,5 ml
Oligomycine (0,6 mg/ml éthanol)
Hexokinase (5 U/ml d’eau distillée)
Glucose 6-phosphate déshydrogénase (G 6-PDH; 10 U/ml d’eau distillée)
188
FICHE TECHNIQUE N° 10
DETERMINATION DU RAPPORT ATP/O
Le principe du dosage consiste à déterminer l’efficacité de la phosphorylation oxydative en
dosant sur un même échantillon de mitochondries, le taux de synthèse d’ATP et la
consommation d’oxygène correspondante. Les différentes concentrations d’hexokinase (HK)
utilisées permettent de faire varier la quantité d’ADP fournie aux mitochondries et donc le
taux de synthèse d’ATP mitochondriale.
glucose + ATP → ADP + glucose 6-phosphate
HK
En retour ceci fait varier la consommation d’oxygène qui est dépendante de l’utilisation de la
force proton-motrice par l’ATP-synthéthase pour la phosphorylation de l’ADP. On obtient
donc différents points de rapport ATP/O qui décrivent une droite. En comparaison d’une
détermination du rapport ATP/O dans une respiration à l’état 3 (quantité saturante d’ADP),
l’avantage de cette technique est d’obtenir des taux de phosphorylation oxydative plus
physiologiques (intermédiaires entre un état 4 et un état 3).
Technique
Dans la cuve de mesure (oxygraphe) :
Volume (µl) Concentration finale
Milieu respiration qsp 2000
Succinate 5 mM
Roténone 5 µM
Mitochondries isolées 1 mg
ATP 125 µM
Glucose 20 mM
- Démarrer la mesure par l’ajout d’hexokinase (5 – 180 mUI/ml).
- Attendre un taux de respiration stable et prélever 3 aliquots de 200 µl de la solution
réactionnelle à 3 temps différents.
189
- Précipiter la solution dans 200 µl d’acide perchlorique (centrifugation 8000 g, 10
min). Neutraliser le surnageant et congeler à – 80°C.
dosage de l’ATP :
Dans un tube à hémolyse :
Volume (µl) Concentration finale (mM)
Milieu respiration 600
NADP 0,5
Surnageant 200
- Démarrer la réaction en ajoutant 0,1 UI de G 6-PDH.
- Incuber 1 heure à 37°C.
Cinétique d’ordre 1. i NADPH = 6220 M-1
. Cm-1
Réactifs
Milieu de respiration (pH 7,4) :
- KCl : 0,895 g
- phosphate monopotassique : 1,36 g
- HEPES : 0,0408 g
- EGTA : 0,038 g
- MgCl2 : 0,0407 g
- sérum albumine : 0,3 g
- eau distillée : qsp 100 ml
Ajuster à pH 7,4.
Roténone (2,5 mM):
- roténone : 1 mg
- éthanol/DMSO (volume/volume) : 1 ml
ATP (8,4 mM) :
- ATP : 5,07 mg
190
- eau distillée : qsp 1 ml
Glucose (0,5 M) :
- glucose : 90 mg
- eau distillée : qsp 1 ml
Succinate (0,5 M) :
- acide succinique : 737 mg
- tampon respiration : qsp 5 ml
Ajuster à pH 7,4 avec du KOH 5N.
Acide perchlorique (7%)
Hexokinase (5 U/ml d’eau distillée)
Glucose 6-phosphate déshydrogénase (G 6-PDH; 0,1 U/ml d’eau distillée)
191
FICHE TECHNIQUE N° 11
QUANTIFICATION DES CYTOCHROMES PAR
SPECTROPHOTOMETRIE
Selon les techniques de Ohnishi et al. (1966) et de Vanneste (1966).
Les cytochromes constituant la chaîne respiratoire possèdent des noyaux hémiques qui
transportent les électrons. Les formes réduite et oxydée des ces hèmes se distinguent par leur
spectre d’absorption. Le principe du dosage consiste donc à comparer le spectre d’une
solution de mitochondries oxydée et à celui d’une solution réduite à différentes longueurs
d’ondes caractéristiques des différents cytochromes.
Technique
- Préparer une solution de mitochondries isolées à 4 mg/ml.
- Oxyder 0,7 ml de la solution avec 4 µl H2O2.
- Réduire 0,7 ml de la solution avec quelques cristaux de dithionite de sodium.
- Déterminer le spectre de la solution réduite contre celui de la solution oxydé (sert de blanc)
entre 500 et 700 nm à température ambiante (25°C).
- La concentration des cytochromes est estimée par la mesure de la différence d’absorbance à
deux longueurs d’ondes.
cytochromes a+a3: 605-630 nm = 24 mM-1
cm-1
cytochromes b: 563-575 nm = 18 mM-1
cm-1
cytochromes c+c1: 550-540 nm = 18 mM-1
cm-1
192
FICHE TECHNIQUE N° 12
DOSAGE DE LA CONCENTRATION DE GLYCOGENE PAR
SPECTROPHOTOMETRIE
Selon la technique de Good et al. (1933).
Le principe repose sur l’extraction du glycogène du tissu par une digestion potassique (KOH
40%) et son hydrolysation en glucose par l’acide chlorhydrique. Le glucose est ensuite
transformé en (mono-imino-p-benzoquinone)-4 phénazone dont l’intensité de la coloration est
directement proportionnelle à la quantité de glucose.
Technique
Dans un tube à essai en verre :
- tissu (foie …) : environ 100 mg
- KOH 40% : 1 ml/100 mg tissu
- Mettre au bain-marie à 100°C pendant 30 min.
- Rajouter 4 volumes d’éthanol 95% (4 ml/100 mg tissu).
- Agiter (précipitation du glycogène) et conserver 12 heures à 4°C.
- Centrifuger 10 min à 10000 tr/min et à 4°C.
- Eliminer le surnageant et rincer le culot 2 fois à l’éthanol 95%.
- Hydrolyser le culot par 1 volume d’acide chlorhydrique 2N (1 ml/100 mg tissu)
pendant 3 heures au bain-marie à 100°C.
- Neutraliser (pH 7,5) l’hydrolysat avec du KOH 2N.
Le glucose obtenu est ensuite dosé au spectrophotomètre à 505 nm (Kit Roche/système
Hitachi). glucose oxydase
Glucose + O2 + H2O → gluconolactone + H2O2
peroxydase
H2O2 + amino-4 phénazone + phénol → (mono-imino-p-benzoquinone)-4 phénazone + 4 H2O
193
RESUME en français
Une perte de poids est une situation fréquemment rencontrée en médecine. Paradoxalement
quand elle est involontaire (dénutrition, hypercatabolisme), la consommation d’oxygène du
corps entier est augmentée. Cependant, les mécanismes biochimiques restent discutés. Nos
résultats montrent que la restriction calorique s’accompagne d’une diminution de l’activité de
la chaîne respiratoire et de la respiration de mitochondries hépatiques, proportionnelle à
l’intensité de la restriction calorique et fortement corrélée au taux plasmatique de leptine. A
l’inverse, chez le rat traité par dexaméthasone (modèle de dénutrition) il y a une augmentation
de la fuite de protons des mitochondries hépatiques et une anomalie in vivo de la
phosphorylation oxydative du muscle squelettique. Si ces modifications peuvent expliquer les
variations du métabolisme de base, l’adaptation à la restriction calorique semble aussi capable
de limiter la production de radicaux libres oxygénés.
TITRE en anglais
Mitochondrial energy metabolism during weight loss.
RESUME en anglais
Weight loss is frequently observed in clinical practice. When weight loss is unwanted
(undernutrition, hypercatabolism), whole body oxygen consumption is often increased, which
is paradoxical in face of anorexia. Our results show that food restriction induces a decrease in
liver mitochondrial respiration and respiratory chain activity, which is proportional to the
intensity of the food restriction, and may be mediated by leptin concentrations. Conversely, an
increase in liver basal proton leak and an impairment of in vivo oxidative phosphorylation in
the skeletal muscle are observed in rats treated with dexamethasone, which is a model of
acute undernutrition. These changes are likely to impact on resting metabolic rate, while
adaptation to food restriction probably limits ROS production.
SPECIALITE DOCTORALE
Biologie cellulaire et moléculaire
MOTS CLES
Dexaméthasone, dénutrition, foie, métabolisme énergétique, muscle squelettique, rat,
restriction calorique
CoQ Cyt c
Cyt b
Cyt a3Cyt c1 Cyt a
+ + ++ ++
- - -- --e
-
e- e
-
H+H
+H
+
NADH + H+
NAD+
FADH2
FAD
O2H2O
II I IV IIIe-
e-
H+
force proton-motrice gradient H+
potentiel de membrane
F0
F1 ATP synthase
fuite de
protons
H+
H+
ATP ADP + Pi
eessppaaccee iinntteerrmmeemmbbrraannaaiirree
H+
mmaattrriiccee mmiittoocchhoonnddrriiaallee
Figure 1. Chaîne respiratoire mitochondriale.
La chaîne respiratoire est localisée dans la membrane interne mitochondriale. Cette chaîne de transport d'électrons (e-) est
constituée de quatre complexes protéiques : complexe I (NADH-coenzyme Q oxydoréductase), complexe II (succinate-
coenzyme Q oxydoréductase), complexe III (coenzyme Q-cytochrome c oxydoréductase) et complexe IV (cytochrome c
oxydase). Le coenzyme Q (ubiquinone) et le cytochrome c sont des transporteurs d’électrons mobiles de la chaîne respiratoire.
La dégradation des métabolites (glucose, acides gras et acides aminés) résulte en la formation de coenzymes réduits (NADH +
H+ et FADH2) dont l'énergie sera convertie en ATP dans la mitochondrie. En effet, les coenzymes réduits mitochondriaux
cèdent leurs électrons à un système de transporteurs qui, par une cascade de réactions d'oxydo-réduction, amène ces électrons
jusqu'à l'accepteur final, l'oxygène moléculaire (O2). Le NADH, formé dans la matrice, cède ses équivalents réducteurs au
complexe I, accessible par la face interne de la membrane interne. Ils sont ensuite transportés par le coenzyme Q (CoQ)
jusqu’au complexe III. Finalement les électrons sont pris en charge par le cytochrome c (Cyt c) puis libérés dans le complexe
IV, où ils sont utilisés pour la réduction de l’oxygène en eau (H2O). Le FADH2 produit dans la matrice mitochondriale cède,
quant à lui, ses électrons au complexe II. Ils sont ensuite transportés par le coenzyme Q jusqu’au complexe III. Le
cheminement des électrons est ensuite identique à celui suivi par les électrons fournis par le NADH (cytochrome c - complexe
IV).
Au cours de ce transfert, des protons sont expulsés de la matrice vers l'espace intermembranaire (au niveau des complexes I, III
et IV; la membrane interne est imperméable aux protons) pour former un gradient de protons. Ce couplage chimio-osmotique
aboutit à un gradient électrochimique ou force proton-motrice, qui contient l'énergie d'oxydation. Il est constitué d'un gradient
de pH (la matrice devient plus basique) et d'un gradient de charges (la face matricielle de la membrane interne est chargée
négativement). Ce gradient électrochimique fournit la force nécessaire aux protons pour retourner dans la matrice au travers du
complexe F0-F1 ATP-synthéthase et permet ainsi la phosphorylation de l’ADP en ATP. La respiration et la phosphorylation de
l'ADP sont donc couplées via cette force proton-motrice.
Cependant ce couplage n’est pas parfait. Ainsi certains protons retournent dans la matrice sans passer par le complexe ATP-
synthéthase et ne servent donc pas à la phosphorylation de l’ADP. Cette fuite de protons nécessite donc le pompage de plus de
protons par la chaîne respiratoire (augmentation de la consommation d’oxygène). On distingue la fuite de protons basale (cf.
paragraphe I-A-1) et celle inductible (cf. paragraphe I-A-2). De même, le pompage de protons par la chaîne respiratoire se fait
avec une stœchiométrie variable (nombre de protons pompés par électron transféré; cf. paragraphe I-B-1). Une diminution de
l’efficacité de ce pompage nécessite donc le transfert de plus d’électrons par la chaîne respiratoire (augmentation de la
consommation d’oxygène). A l’inverse, une augmentation de l’efficacité de ce pompage s’accompagnera d’une diminution de
la consommation d’oxygène. Enfin, le nombre de molécules d’ADP phosphorylées par proton passant dans le complexe ATP-
synthéthase n’est pas constant (stœchiométrie H+/ATP; cf. paragraphe I-B-2). Par conséquent si l’efficacité de cette étape de
phosphorylation est diminuée, pour une consommation d’oxygène donnée la quantité d’ATP synthétisée sera diminuée.
Figure 2. Tracé d’oxygraphie.
Les différents tracés représentent la consommation d’oxygène de mitochondries isolées de foie en fonction du temps. Tracés
faits d’après les données de Nogueira et al (2002).
Tracé bleu : rats rendus hyperthyroïdiens (10 jours de traitement par 15 µg de T3/100 g poids animal); tracé rouge : rats rendus
hypothyroïdiens (6 semaines de traitement par 0,05 g de 6-n-propyl-2-thiouracil/100 ml d’eau de boisson); tracé noir : rats
témoins, non traités.
L’ajout d’ADP stimule la respiration. Dans ce cas la force proton-motrice est utilisée par le complexe ATP-synthéthase
pour permettre la phosphorylation de l’ADP en ATP. Il y a donc une forte demande en protons, ce qui nécessite une
augmentation de la quantité de substrat utilisée (augmentation de la consommation d’oxygène) pour alimenter la force proton-
motrice. Quand tout l’ADP est consommé le taux de la respiration diminue.
L’ajout d’oligomycine diminue la respiration. En effet l’oligomycine est in inhibiteur compétitif du complexe ATP-
synthéthase. Dans ce cas le retour des protons n’est plus possible via ce complexe. Cependant le maintient de la force proton-
motrice coûte de l’énergie (oxydation de substrat) car une partie du gradient de protons est consommé (fuite de protons; cf.
paragraphe I-A). Moins la fuite de protons est forte et plus la respiration est faible.
L’ajout de FCCP (molécule découplante) stimule fortement la consommation d’oxygène. En effet, sa structure
(molécule lipophile) lui permet de passer facilement la membrane interne mitochondriale. Etant chargée négativement, son
retour dans la matrice s’accompagne de protons. Tout se passe donc comme si la membrane interne devenait perméable aux
protons (dans le sens de l’espace intermembranaire vers la matrice). Il y a donc une forte stimulation de l’oxydation du substrat
pour compenser cette dégradation de la force proton-motrice. Plus la concentration en FCCP est importante et plus la
respiration est stimulée, jusqu’à atteindre un point de saturation des capacités de la chaîne respiratoire à oxyder (consommation
d’oxygène maximale). La consommation d’oxygène est donc le reflet de l’activité maximale de la chaîne respiratoire.
Quelle que soit la consommation d’oxygène considérée (stimulée par l’ADP, avec oligomycine ou sous FCCP), elle est
plus importante chez les rats hyperthyroïdiens (pente plus forte), plus faible chez les rats hypothyroïdiens et intermédiaire chez
les rats témoins. Selon Nogueira et al (2002) ceci s’explique par une différence de l’efficacité des pompes à protons en
fonction du statut thyroïdien. Ainsi, plus la stœchiométrie H+/e- est faible (hyperthyroïdiens < témoins < hypothyroïdiens) et
plus le taux d’oxydation du substrat (consommation d’oxygène) devra être important pour permettre un pompage de protons
suffisant pour compenser la consommation de la force proton-motrice par le complexe ATP-synthétase (synthèse d’ATP), par
la fuite de protons (respiration sous oligomycine) ou par le FCCP. A l’inverse plus l’efficacité des pompes est grand et moins
l’entretien de la force proton-motrice nécessitera une forte activité de la chaîne respiratoire (diminution de la consommation
d’oxygène). Cependant pour certains auteurs cette différence de respiration s’expliquerait plutôt par une différence d’intensité
de la fuite de protons (Harper et Brand, 1993). Ainsi, plus la fuite de protons est importante (hyperthyroïdiens > témoins >
hypothyroïdiens) et plus la consommation de la force proton-motrice sera importante, et par conséquent plus le taux
d’oxydation de substrat devra être élevé (augmentation de la consommation d’oxygène stimulée par l’ADP et sous
oligomycine). Toutefois, une telle augmentation de la fuite de protons aura moins d’impact sur le taux de la respiration
stimulée par l’ADP qu’une diminution de la stœchiométrie H+/e- et n’aura aucun impact sur une respiration stimulée par une
concentration saturante de FCCP.
oligomycine FCCP
quantité d’oxygène
dans le milieu ADP
temps
consommation d’oxygène (natomes O/min
par mg protéines mitochondriales)
0
5
10
15
20
25
30
35
40
45
50
0 40 80 120 160 200 240
potentiel de membrane (mV)
Figure 3. Consommation d’oxygène en fonction du potentiel de membrane.
Les différentes courbes représentent la consommation d’oxygène sous oligomycine de mitochondries isolées de foie en
fonction du potentiel de membrane correspondant. Tracés faits à partir des données de Nogueira et al (2002) et de données
personnelles.
Tracé bleu : rats rendus hyperthyroidiens (10 jours de traitement par 15 µg de T3/100 g poids animal); tracé rouge : rats rendus
hypothyroidiens (6 semaines de traitement par 0,05 g de 6-n-propyl-2-thiouracil/100 ml d’eau de boisson); tracé noir : rats
témoins, non traités; tracé vert : rats témoins, non traités, dans ce cas la respiration est stimulée par l’ajout d’une concentration
non saturante de FCCP.
Le taux de respiration est modulée par l’ajout de concentrations croissantes et non saturantes de malonate (cette molécule
inhibe l’utilisation du succinate par la chaîne respiratoire et va donc inhiber progressivement la consommation d’oxygène). Le
point le plus haut sur chaque courbe correspond à la consommation d’oxygène à l’état 4-oligomycine sans malonate. Dans ces
conditions la respiration sert à maintenir la force proton-motrice dégradée par la fuite de protons. Cette titration permet donc
d’analyser la variation de la respiration dévolue à la fuite de protons en réponse à une variation du potentiel de membrane. Il
est à noter que les courbes ne sont pas linéaires et qu’à partir d’une certaine valeur de potentiel de membrane (valeurs les plus
hautes), une faible variation du potentiel de membrane s’accompagne d’une plus grande variation de la respiration.
En comparaison de la courbe des rats témoins, la courbe des rats hyperthyroïdiens est décalée vers la gauche, à l’inverse
celle des rats hypothyroïdiens est décalée vers la droite. Autrement dit plus le statut thyroïdien est élevé (hyperthyroïdiens >
témoins > hypothyroïdiens) et plus le taux de respiration pour un même potentiel de membrane donné est élevé. Ce qui signifie
que plus le statut thyroïdien est élevé et plus la consommation du gradient de protons est importante (augmentation de la fuite
de protons) et/ou moins la formation du gradient de protons est efficace (diminution de la stœchiométrie H+/e-).
L’ajout de FCCP (molécule découplante; cf. figure 2), induit à peu près les mêmes effets que chez les rats hyperthyroïdiens. En
effet, la courbe est décalée vers la gauche en comparaison de la courbe des rats témoins. Autrement dit, là encore, il y a une
augmentation de la perte d’énergie rédox (augmentation du taux d’oxydation pour maintenir une force proton-motrice donnée).
4H+
+ O2
eessppaaccee iinntteerrmmeemmbbrraannaaiirree
4H+
a3 a
Cub
CuaCyt c e
-
2H2O
4H+
mmaattrriiccee mmiittoocchhoonnddrriiaallee
Figure 4. Complexe IV ou cytochrome c oxydase.
Noyau
gène SOD
?
mitochondrie
gène PGC-1
leptine
transcription, traduction
O2ROS
gène COX IV
gène COX I
?
transcription, traduction
transcription, traduction
voie de régulation envisageable
membrane cellulaire
récepteurs membranaires
ROS
Figure 5. Action de la restriction calorique sur le métabolisme énergétique de mitochondries de foie
récepteur membranaire
métabolisme lipidique
transcription, traduction
H+
mitochondrie
gènes métabolisme
lipides
GRE
dexaméthasone
Noyau GR
GR : récepteur aux glucocorticoïdes
GRE : élément de réponse aux glucocorticoides
Figure 6. Mode d’action de la dexaméthasone sur le métabolisme énergétique de mitochondries de foie
Figure 7. Mode d’action de la dexaméthasone sur le métabolisme énergétique de mitochondries de muscle squelettique
Noyau
gène PPAR-α
PPAR-αtranscription, traduction GRE
mitochondrie
?
β-oxydation
cII
gènes oxydation acides gras transcription, traduction
H+/e-UCP
H+
GR: récepteur aux glucocorticoïdes
GRE: élément de réponse aux glucocorticoïdes
PPAR-α: récepteur gamma activé par les
proliférateurs des peroxysomes
PPARE: élément de réponse aux proliférateurs
des peroxysomes
ROS
PPARE
gènes ?
GRE
dexaméthasone
GR
ligand
voie de régulation assez probable
voie de régulation envisageable
production
Tableau 1
Etudes incluses dans la méta-analyse de Astrup et al (1999). Ces études comparent, la dépense
d’énergie de repos, normalisée pour la masse maigre, de personnes anciennement obèses
(Indice de Masse Corporelle ≥ 30) après avoir perdu du poids (IMC ≤ 27) à celle de sujets
contrôles n’ayant jamais été obèses (C).
La différence entre la valeur du métabolisme de base chez les personnes anciennement obèses
(O) et celle des sujets contrôles est exprimée en pourcentage.
n.s. = différence statistiquement non significative
Nombre de sujets : O/C Différence (%) : obèses après perte de
poids (O) comparés à des sujets
contrôles (C)
Référence
4/6 -7,7 n.s. Jung et al, 1981
5/5 -2,5 n.s. Shetty et al, 1981
5/6 1 n.s. Bessard et al, 1983
9/9 -8,4 n.s. Dulloo et al, 1989
9/6 12,3 n.s. Tremblay et al, 1989
9/9 -3,7 n.s. Golberg et al, 1991
6/6 -8,4 n.s. Bukkens et al, 1991
8/8 -4,7 n.s. De Peuter et al, 1992
18/14 -4,5 n.s. Amatruda et al, 1993
7/6 -6,5 P < 0.05 Lean et al, 1988
16/16 -7,1 P < 0.05 Shah et al, 1988
28/28 -8,0 P < 0.02 Astrup et al, 1996
Tableau 2. Métabolisme énergétique mitochondrial hépatique.
Durée et molécule Respiration en condition non-
phosphorylante
Respiration en condition
phosphorylante
Synthèse d’ATP et activité
enzymatique complexes de la chaîne
respiratoire
Référence
2 heures, corticostérone, rats âgés de
20, 35 et 60 jours.
Diminution pour l’ensemble des
substrats.
Diminution pour l’ensemble des
substrats.
Pas d’effet sur le rapport ADP/O. Jani et al, 1991
3 heures, dexaméthasone, rats. Pas d’effet Augmentation avec succinate. De
même pour la consommation
d’oxygène à l’état découplé (FCCP).
Wakat et Haynes,
1977
3 heures, dexaméthasone, rats. Pas d’effet Augmentation avec pyruvate/malate,
glutamate/malate et succinate mais pas
pour ascorbate/TMPD. De même pour
la respiration à l’état découplé (FCCP).
Allan et al, 1983
3 jours, dexaméthasone, rats
rachitiques.
Pas d’effet (ni sur la respiration à l’état
découplé: DNP) avec succinate.
Pas d’effet sur le rapport P/O avec
succinate.
Kimura et
Rasmussen, 1977
3 jours, corticostérone, rats âgés de 20,
35 et 60 jours.
Augmentation avec l’ascorbate/TMPD
(+31%; rats 20 jours).
Diminution avec le glutamate (-40%;
rats 35 jours) et augmentation avec le
succinate (+49%; rats 35 jours).
L’efficacité de la phosphorylation
oxydative (ADP/O) était diminuée
pour l’ensemble des substrats et des
rats (exception faite de glutamate, rats
60 jours; succinate, rats 20 jours et
ascorbate/TMPD, rats 20 jours).
Jani et al, 1991
6 jours, cortisone, rats.
Diminution de la respiration avec α-
cétoglutarate, succinate et
TMPD/ascorbate.
Diminution du rapport P/O avec α-
cétoglutarate, succinate et
TMPD/ascorbate.
Kimberg et al, 1968
7 jours, acétate de cortisone, rats mâles
et femelles, âgés de 2 à 16 mois.
Augmentation avec le succinate
uniquement chez les animaux femelles.
Diminution de l’efficacité de la
phosphorylation oxydative (avec
succinate et pyruvate) chez les
femelles et les mâles (âgés de 12-16
mois).
Kerppola, 1960
Tableau 3. Métabolisme énergétique mitochondrial musculaire.
Durée et molécule Respiration en condition non-
phosphorylante
Respiration en condition
phosphorylante
Autres paramètres Référence
Injection in vitro de
methylprednisolone, prednisone,
dexaméthasone, hydrocortisone,
cortisone et testostérone,
mitochondries de muscle squelettique.
Pas d’effet. Diminution avec
pyruvate/malate et testostérone.
Diminution avec pyruvate/malate et
succinate mais pas ascorbate/TMPD
(methylprednisolone). De même pour
la respiration à l’état découplé.
Diminution avec pyruvate/malate
(prednisone, dexaméthasone,
hydrocortisone testostérone mais pas
cortisone).
Diminution du rapport ADP/O
pyruvate/malate et succinate mais pas
ascorbate.
Mesurant l’activité du NADH
oxydase, NADH – cytochrome c
réductase, NADH – ferricyanide
réductase, succinate oxydase, et
succinate – cytochrome c réductase et
le taux des cytochromes (a, a3, b et c +
c1), les auteurs concluent que l’effet de
la methylprednisolone peut se situer au
niveau du coenzyme Q et du transport
du succinate dans la
mitochondrie/TMPD.
Martens et al, 1991
11 jours, acétate d’hydrocortisone,
rats.
Pas d’effet sur l’activité spécifique de
la COX, quel que soit le muscle étudié
(quadriceps blanc, quadriceps rouge et
plantaris).
Marone et al, 1994
14 jours, acétate de corticostérone,
rats.
Pas d’effet (sur homogénat) avec
pyruvate et palmitate, ceci quel que
soit le muscle étudié (plantaris, soleus,
vastus rouge, vastus blanc et
ventriculaire).
Capaccio et al,
1985
21 jours, triamcinolone, lapins. Diminution (- 50% avec α-
cétoglutarate et glutamate) pour les
mitochondries isolées de gluteus
medius. Pas d’effet sur mitochondries
isolées de muscles de types de fibres
plus oxydatives (soleus et gluteus
minimus).
Pas d’effet sue le RCR ou sur
l’efficacité de la phosphorylation
oxydative. Incapacité des
mitochondries de gluteus medius à
oxyder le β-hydroxybutyrate.
Vignos et Greene,
1973
Table 1. Oligonucleotide pairs used for quantitative PCR.
Gene Sense primer (5’-3’) Antisense primer (5’-3’)
SOD GTTGTGGTGTCAGGACAGAT CGGCCAATGATGGAATGCTC
COX I CTACTTCTCTCACTGCCAGT CAGATGTAAAGTAGGCTCGG
COX IV GTGACTACCCCTTGCCTGAT GGTTGACCTTCATGTCCAGC
PGC-1 CAGCTTTCTGGGTGGATTGA GCTGCATTCATTGTAGCTGA
β-ACTIN TCCAGGGAGGAAGAGGATGC CACCCTGTGCTGCTCACCGA
-15
-10
-5
0
5
10
0 25 50 75
Wei
gh
t ch
ang
e (
%)
Food restriction intensity (%)
FIG. 1. Relation of weight change with intensity of FR for each rats (n=6 per group). There
was a significant correlation (y = -0.181x + 3.964; r = 0.97; P<0.0001).
0
5
10
15
20
25
30
120 130 140 150 160 170 180 190
Oxyg
en c
on
sum
pti
on
(n
ato
mes
O/m
in p
er m
g p
rote
in)
Membrane potential (mV)
FIG. 2. Relationship between oxygen consumption rate and membrane potential in non-
phosphorylating liver mitochondria from control and FR rat. Control (■); 25% FR (-); 50%
FR (●); 75% FR (○).
Table 2. Absolute values and correlation between state 3, state 4-oligomycin and uncoupled state of respiration and the intensity of food
restriction (FR).
Respiratory substrate CON 25% 50% 75% Correlation (r)
State 3
Pyruvate + malate 41 ± 12 33 ± 8 32 ± 5 25 ± 11 -0.52 *
Palmitoyl-l-carnitine + malate 68 ± 18 66 ± 9 59 ± 12 57 ± 7 -0.51 *
Glutamate 56 ± 12 55 ± 8 50 ± 9 43 ± 7 -0.51 *
Glutamate + succinate 119 ± 28 114 ± 17 108 ± 20 90 ± 13 -0.48 *
Ascorbate + TMPD 118 ± 31 121 ± 16 112 ± 18 103 ± 14 -0.29
State 4-oligomycin
Pyruvate + malate 9.5 ± 1.5 11.4 ± 3.8 11.4 ± 2.7 8.6 ± 3.1 -0.10
Palmitoyl-l-carnitine + malate 14.6 ± 4.6 12.2 ± 4.0 14.1 ± 2.9 13.2 ± 3.1 -0.22
Glutamate 12.7 ± 3.3 10.3 ± 3.8 10.3 ± 2.3 8.4 ± 1.3 -0.48 *
Glutamate + succinate 19.9 ± 8.6 15.9 ± 9.9 16.1 ± 5.8 13.2 ± 1.9 -0.31
Ascorbate + TMPD 101.6 ± 44.9 94.4 ± 20.2 87.0 ± 17.1 70.6 ± 7.3 -0.19
Uncoupled state
Pyruvate + malate 46 ± 9 39 ± 13 40 ± 8 31 ± 9 -0.46 *
Palmitoyl-l-carnitine + malate 107 ± 37 104 ± 31 88 ± 28 88 ± 12 -0.51 *
Rates of respiration are expressed in natomes O/min per mg mitochondrial protein in control (CON), 25% FR (25%), 50% FR (50%) and 75%
FR (75%) rats. Values are means ± SD ; n = 6 each. * P < 0.05.
Table 3. Absolute values and correlation between ATP synthesis rate and ATP/O ratio and the intensity of food restriction (FR).
Respiratory substrate CON 25% 50% 75% Correlation (r)
ATP synthesis
Pyruvate + malate 93 ± 22 65 ± 27 52 ± 25 58 ± 20 -0.48 *
Palmitoyl-l-carnitine + malate 118 ± 42 80 ± 30 100 ± 27 97 ± 28 -0.12
Glutamate 52 ± 16 47 ± 7 43 ± 10 30 ± 9 -0.47 *
Glutamate + succinate 103 ± 64 95 ± 15 114 ± 27 115 ± 32 -0.19
Ascorbate + TMPD 78 ± 19 66 ± 32 63 ± 25 72 ± 19 -0.10
ATP/O
Pyruvate + malate 2.2 ± 0.8 2.0 ± 1.1 1.6 ± 0.5 2.3 ± 1.2 -0.44
Palmitoyl-l-carnitine + malate 1.7 ± 0.4 1.2 ± 0.3 1.7 ± 0.7 1.7 ± 0.5 0.12
Glutamate 0.9 ± 0.3 0.8 ± 0.2 0.8 ± 0.5 0.7 ± 0.2 -0.48 *
Glutamate + succinate 0.9 ± 0.4 0.8 ± 0.3 1.1 ± 0.6 1.3 ± 0.6 0.30
Ascorbate + TMPD 0.7 ± 0.3 0.6 ± 0.2 0.6 ± 0.2 0.7 ± 0.3 0.04
Rates of ATP synthesis are expressed in nmoles/min per mg mitochondrial protein in control (CON), 25% FR (25%), 50% FR (50%)
and 75% FR (75%) rats. Values are means ± SD ; n = 6 each. * P < 0.05.
35
† †
†
†
30
25
20
Food
intake
(g)
15
10
5
0
1 2 3 4 5
Days
Fig. 1. Daily food intake over the first 5 days of treatment (mean ± SD; n = 6; † P < 0.01 vs.
control). ∆, control; ♦, dexamethasone-treated rats rats
115
‡ ‡ ‡ ‡
†‡
†‡ †‡
†‡
†‡
†‡
110
105
Relative
body
weight (%)
100 ‡ 95
90
85
80
75
70
1 2 3 4 5 0 6
Days
Fig. 2. Body weight changes over the 6 treatment days (mean ± SD; n = 6; † P < 0.0001 vs.
control rats; ‡ P < 0.0001 vs. pair-fed rats). ■, pair-fed; ∆, control; ♦, dexamethasone-treated
rats.
Table 1.
Phosphorylated compounds in skeletal muscle of dexamethasone (DEX)-treated, pair-fed (PF) and control (CON) rats in fed and fasted states.
DEX-treated PF CON
Fed Fasted Fed Fasted Fed Fasted
pH 7.15 ± 0.05 7.15 ± 0.02 7.15 ± 0.04 7.15 ± 0.04 7.15 ± 0.03 7.16 ± 0.02
PCr content (mmol/l) 32.7 ± 1.1 a
32.4 ± 0.8 a
35.5 ± 0.9 34.3 ± 0.5 b
35.8 ± 0.7 36.0 ± 0.9
ATP content 9.8 ± 0.4 a
9.0 ± 0.6 b c
8.7 ± 0.3 9.2 ± 0.6 b c
8.7 ± 0.3 8.5 ± 0.4
ADP (mmol/l) 0.029 ± 0.003 a
0.028 ± 0.004 a
0.019 ± 0.003 0.022 ± 0.003 b c
0.018 ± 0.003 0.018 ± 0.002
Pi (mmol/l) 3.6 ± 0.8 5.9 ± 1.5 a c
3.7 ± 0.3 3.4 ± 0.4 3.3 ± 0.6 3.9 ± 0.7
∆GATP (kJ/mol) -44.08 ± 0.64 a
-42.65 ± 0.7 a c
-44.80 ± 0.37 -44.71 ± 0.54 -45.22 ± 0.61 -44.67 ± 0.58
Values are mean ± SD; n = 6; a P < 0.05 compared with PF and CON rats of the identical nutritional status;
b P < 0.05 compared with CON rats
of the identical nutritional status; c P < 0.05 Anova interaction between treatment and fasting.
Table 2.
Magnetisation transfer measurements of γ-ATP synthesis from PCr (ka) and β-ADP synthesis from β-ATP (kb) in skeletal muscle of
dexamethasone (DEX)-treated, pair-fed (PF) and control (CON) rats in fed and fasted states.
DEX-treated PF CON
†
Fed Fasted Fed Fasted Fed Fasted
Rate constant ka (s-1
) 0.57 ± 0.03 a
0.61 ± 0.13 a 0.42 ± 0.04 0.40 ± 0.07 0.39 ± 0.04 0.38 ± 0.04
PCr to γ-ATP flux (mmol/l. s-1
) 18.7 ± 1.1 a
19.8 ± 4.3 a
14.8 ± 1.8 13.9 ± 2.4 14.1 ± 1.4 13.7 ± 1.2
Rate constant kb (s-1
) 0.79 ± 0.18 0.63 ± 0.22 0.77 ± 0.26 0.82 ± 0.02 0.87 ± 0.2 0.67 ± 0.16
β-ATP to β-ADP flux (mmol/l. s-1
) 7.6 ± 1.7 5.8 ± 3.1 6.6 ± 2.1 7.6 ± 0.7 7.6 ± 1.7 5.7 ± 1.4
Values are mean ± SD; n = 6; a P < 0.005 compared with PF and CON rats of the identical nutritional status.
Table 3.
Plasma hormone and metabolite concentration of dexamethasone (DEX)-treated, pair-fed (PF) and control (CON) rats in fed and fasted states.
DEX-treated PF CON
Fed Fasted Fed Fasted Fed Fasted
Non-esterified fatty acids (µM) 885 ± 199 a
1213 ± 196 a c
485 ± 146 615 ± 46 348 ± 80 646 ± 73 c
β-hydroxybutyrate (µM) 146 ± 42 250 ± 66 a c
126 ± 74 759 ± 263 c
116 ± 53 578 ± 158 c
Insulin (nM) 6.1 ± 3.5 a
5.9 ± 3.9 a
1.9 ± 0.5 2.2 ± 1.1 2.2 ± 1.6 1.9 ± 1.0
Leptin (ng/ml) 5.3 ± 1.3 a
6.7 ± 3.6 a
0.8 ± 0.6 b
0.5 ± 0.1 3.6 ± 1.2 0.9 ± 0.5 c
†
Values are mean ± SD; n = 6; a P < 0.05 compared with PF and CON rats of the identical nutritional status;
b P < 0.05 compared with CON rats
of the identical nutritional status. c P < 0.05 Anova interaction between treatment and fasting.
Table 4. Absolute values and correlation between plasma T3, rT3 and leptin
concentration and the intensity of food restriction (FR).
Hormone CON 25% 50% 75% Correlation (r)
Leptin 3.9 ± 1.2 1.6 ± 0.8 1.5 ± 0.7 0.6 ± 0.2 -0.82 †
T3 1.06 ± 0.22 0.85 ± 0.08 0.82 ± 0.05 0.79 ± 0.15 -0.56 *
rT3 0.11 ± 0.02 0.10 ± 0.02 0.12 ± 0.02 0.12 ± 0.04 -0.12
T3 and rT3 concentrations are expressed in nmol/l, leptin concentration is expressed in ng/ml
in control (CON), 25% FR (25%), 50% FR (50%) and 75% FR (75%) rats. Values are means
± SD ; n = 6 each. * P < 0.05 ; † P < 0.0001.
Table 5. Absolute values and correlation between SOD, PGC-1 and subunits I, IV and
VII of COX gene transcripts and the intensity of food restriction (FR).
Gene CON 25% 50% 75% Correlation (r)
COX I 123 ± 30 206 ± 69 185 ± 29 204 ± 33 0.49 *
COX IV 21 ± 8 33 ± 10 31 ± 6 34 ± 3 0.51 *
SOD 41 ± 16 59 ± 11 64 ± 14 68 ± 11 0.62 ‡
PGC-1 (x 100000) 5 ± 2 13 ± 8 7 ± 2 13 ± 5 0.35
Quantification of gene transcripts are expressed of the cDNA copy number vs the β-actin
cDNA copy number in control (CON), 25% FR (25%), 50% FR (50%) and 75% FR (75%)
rats. Values are means ± SD ; n = 6 each. * P < 0.05; ‡ P < 0.005.
Table 6. Correlation analysis of leptin and T3 plasma concentration with mitochondrial
parameters.
Leptin (ng/ml) T3 (nmol/l)
Simple regression, r
State 3 respiration – pyruvate/malate 0.63 ‡ 0.49 *
Uncoupled state respiration – pyruvate/malate 0.54 * 0.36
State 3 respiration – palmitoyl-l-carnitine/malate 0.49 * 0.45 *
State 3 respiration – glutamate 0.59 ** 0.33
State 3 respiration – glutamate + succinate 0.62 ‡ 0.24
State 3 respiration – ascorbate/TMPD 0.40 0.04
State 4 respiration – glutamate 0.67 ‡ 0.41
State 4 respiration – glutamate + succinate 0.57 ** 0.25
State 4 respiration – ascorbate/TMPD 0.58 ** 0.20
ATP synthesis – pyruvate/malate 0.69 ‡ 0.46 *
ATP synthesis – glutamate 0.59 ‡ 0.15
Complex IV enzymatic activity -0.50 * 0.24
SOD -0.76 ‡ -0.52 *
COX I -0.70 ‡ -0.64 ‡
COX IV -0.67 ‡ -0.58 *
PGC-1 -0.64 ‡ 0.22
Liver mass 0.90 † 0.58 **
Liver / body weight ratio 0.81 † 0.56 *
Animal weight 0.60 ‡ 0.33
Parameters that were not included in the Table 6 were not correlated with leptin and T3.
* P < 0.05; ** P < 0.01; ‡ P < 0.005; † P < 0.0001.