l’hématome orbitaire sous-périosté non traumatique : à propos d’un cas et revue de la...

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Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 A3 dans 3 cas à un lambeau de fascia temporalis et dans 1 cas à une fermeture de brèche avec mise en place de fascia lata. Une patiente est décédée à 1 an d’une poursuite évolutive de radionécrose à l’origine d’une septicémie à Pseudomonas aeruginosa. La maladie est contrôlée chez les autres patients (recul moyen 8 mois). Conclusion L’ostéoradionécrose du sphénoïde est une complica- tion souvent tardive de la radiothérapie. Les modes de présentation sont variables, avec parfois des tableaux sévères pouvant mettre en jeu le pronostic vital (épistaxis grave, brèche méningée avec ménin- gite, sepsis). Le traitement est difficile et repose avant tout sur la chirurgie, mais également sur la radiologie interventionnelle. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.012 3 Chirurgie transorale robot assistée de l’étage moyen de la base du crâne – Approche de la selle turcique : étude cadavérique S. Hans Hôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France Résumé But de la présentation La chirurgie transorale assistée par robot offre de nouvelles possibilités dans le domaine de la neurochirurgie mini-invasive de la base du crâne. Recherche clinique chirurgicale : évaluer la faisabilité de l’approche transorale robot assistée de la selle turcique avec le système da Vinci (Intuitive Surgical ® ) sur des cadavres. Matériel et méthodes Nous avons effectué quatre dissections assistées par robot sur cadavres frais afin d’atteindre la fosse pitui- taire par la cavité buccale. Un lambeau de muqueuse du cavum a été réalisé par le chirurgien à la console, puis le sphénoïde a été foré par le neurochirurgien à la tête du cadavre, avec un contrôle peropératoire par radioscopie et un contrôle « double chirurgie ». La fermeture de lambeau muqueux a été réalisée avec les instruments robotiques. Résultats Nous avons réussi à effectuer une ouverture de la selle turcique chez les 4 cadavres avec une approche minimale invasive : le palais dur n’a jamais été foré, le voile du palais a été simplement récliné. Le vidéo-endoscope offre une vue élar- gie à l’intérieur du sinus sphénoïdal en 3D contrairement à la voie endonasale. Le vidéo-endoscope peut pénétrer dans le sinus spénoïdal ainsi que les instruments portés par les 2 bras latéraux du robot. Le temps opératoire pour atteindre la fosse pituitaire était en moyenne de 60 minutes dans toutes les pro- cédures : 20 minutes pour l’installation initiale, 10 minutes pour la réalisation du lambeau muqueux, et 30 minutes pour extraire l’hypophyse. De nouveaux repères anatomiques ont été définis. Les avantages et les inconvénients d’une telle technique sont discutés à partir de vidéo. Conclusion Cette étude est la première étude cadavérique per- mettant la résection de l’hypophyse par voie transorale assistée par robot. Déclaration d’intérêts L’auteurs n’a pas transmis de déclaration de conflits d’intérêts http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.013 4 La fente olfactive antérieure : une zone de faiblesse due à la fente ethmoïdale V. Patron ,1 , J. Berkaoui 1 , E. Lechapt-zalcman 1 , R. Jankowski 2 , S. Moreau 1 , M. Hitier 1 1 CHU de Caen, Caen, France 2 CHU de Nancy, Nancy, France Auteur correspondant. But de la présentation La fente olfactive connaît un regain d’intérêt depuis le développement de la chirurgie endoscopique de la base du crâne. Cela a eu pour conséquence de mettre en évi- dence sa méconnaissance et l’ancienneté de ses descriptions. Elle semblerait dans sa partie antérieure composée de la fente ethmoï- dale, médiale, qui contiendrait un prolongement dure-mérien, et du trou ethmoïdal, latéral, qui contiendrait le nerf nasal interne. Le but de cette étude était de vérifier l’existence de ces deux éléments et d’en établir les repères par voie endonasale. Matériel et méthodes Nous avons effectué une étude anatomique et anatomo-pathologique sur 4 têtes humaines de morphotype cau- casien, 3 masculines, une féminine. Deux étaient fraîches et ont été injectées au latex. Deux étaient décongelées et n’ont pas été injec- tées. Huit fentes olfactives au total ont donc été analysées. L’étude anatomique comprenait un premier temps endocrânien après abla- tion de la calotte crânienne pour l’étude de la lame criblée, puis un temps endonasal en vidéo-endoscopie pour l’étude de la fente olfactive dans son versant endonasal. Lors du premier temps endo- crânien des prélèvements tissulaires étaient réalisés sur la lame criblée pour l’étude anatomopathologique. Résultats La fente ethmoïdale était présente dans 100 % des cas et le trou ethmoïdal dans 75 % des cas. Ils mesuraient respective- ment en moyenne 4 mm [± 1,22] et 1,75 mm [± 0,55] dans leur plus grand axe. L’artère ethmoïdale antérieure semblait être le meilleur repère endonasal : la fente se situait à 5,25 mm [± 1,49] de celle-ci et le trou à 5,8 mm [± 1,17]. L’artère ethmoïdale antérieure per- met de déterminer une zone d’insécurité de l’abord de la fente olfactive correspondant au trou et à la fente ethmoïdale au-delà de 5,25 mm de son axe horizontal. L’étude histologique n’a pas pu statuer formellement sur la présence de dure-mère au sein de la fente ethmoïdale. Conclusion Notre étude anatomique a clairement mis en évi- dence la zone de faiblesse que constitue la fente ethmoïdale à la partie antérieure de la fente olfactive. Celle-ci pourrait être res- ponsable de la survenue de méningocèles ou de fuites de liquide céphalorachidien, voire de la propagation vers l’encéphale des tumeurs naissant dans la fente olfactive et les fosses nasales. Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara- tion de conflits d’intérêts. http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.014 5 L’hématome orbitaire sous-périosté non traumatique : à propos d’un cas et revue de la littérature J. Carvalho 1,, S. Rhiem 1 , T. Raguin 1 , C. Debry 1 , A. Dupret-bories 2 1 CHU Hautepierre, Strasbourg, France 2 CHU Strasbourg, Strasbourg, France Auteur correspondant. But de la présentation Le but de notre étude est de réaliser une analyse de la littérature, concernant des cas documentés d’hématome orbitaire sous-périosté non traumatique (HOSPNT) afin de mieux définir les caractéristiques et le traitement de cette affection peu connue. Nous illustrons cette analyse à partir d’un cas clinique pris en charge dans dans notre service. Matériel et méthodes Les auteurs ont réalisé une revue de la lit- térature en utilisant les articles de journaux internationaux de la banque de données Medline, Pubmed en incluant les termes « subperiosteal orbital hematoma », « Orbital subperiosteal hema- toma », « unilateral proptosis », « Orbital hæmorrhage ». Nous avons dénombré 11 articles contenant 12 observations. Résultats Le sex-ratio de l’HOSPNT est de 0,25 avec une moyenne d’âge de 45 ans. Les symptômes les plus fréquents sont l’apparition

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Page 1: L’hématome orbitaire sous-périosté non traumatique : à propos d’un cas et revue de la littérature

Communications orales du samedi 11 octobre / Annales françaises d’oto-rhino-laryngologie et de pathologie cervico-faciale 131 (2014) A2–A28 A3

dans 3 cas à un lambeau de fascia temporalis et dans 1 cas à unefermeture de brèche avec mise en place de fascia lata. Une patienteest décédée à 1 an d’une poursuite évolutive de radionécrose àl’origine d’une septicémie à Pseudomonas aeruginosa. La maladieest contrôlée chez les autres patients (recul moyen 8 mois).Conclusion L’ostéoradionécrose du sphénoïde est une complica-tion souvent tardive de la radiothérapie. Les modes de présentationsont variables, avec parfois des tableaux sévères pouvant mettre enjeu le pronostic vital (épistaxis grave, brèche méningée avec ménin-gite, sepsis). Le traitement est difficile et repose avant tout sur lachirurgie, mais également sur la radiologie interventionnelle.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.012

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Chirurgie transorale robot assistée del’étage moyen de la base ducrâne – Approche de la selle turcique :étude cadavériqueS. HansHôpital européen Georges-Pompidou, Paris, France

RésuméBut de la présentation La chirurgie transorale assistée par robotoffre de nouvelles possibilités dans le domaine de la neurochirurgiemini-invasive de la base du crâne. Recherche clinique chirurgicale :évaluer la faisabilité de l’approche transorale robot assistée de laselle turcique avec le système da Vinci (Intuitive Surgical®) sur descadavres.Matériel et méthodes Nous avons effectué quatre dissectionsassistées par robot sur cadavres frais afin d’atteindre la fosse pitui-taire par la cavité buccale. Un lambeau de muqueuse du cavum aété réalisé par le chirurgien à la console, puis le sphénoïde a étéforé par le neurochirurgien à la tête du cadavre, avec un contrôleperopératoire par radioscopie et un contrôle « double chirurgie ». Lafermeture de lambeau muqueux a été réalisée avec les instrumentsrobotiques.Résultats Nous avons réussi à effectuer une ouverture de laselle turcique chez les 4 cadavres avec une approche minimaleinvasive : le palais dur n’a jamais été foré, le voile du palais aété simplement récliné. Le vidéo-endoscope offre une vue élar-gie à l’intérieur du sinus sphénoïdal en 3D contrairement àla voie endonasale. Le vidéo-endoscope peut pénétrer dans lesinus spénoïdal ainsi que les instruments portés par les 2 braslatéraux du robot. Le temps opératoire pour atteindre la fossepituitaire était en moyenne de 60 minutes dans toutes les pro-cédures : 20 minutes pour l’installation initiale, 10 minutes pourla réalisation du lambeau muqueux, et 30 minutes pour extrairel’hypophyse. De nouveaux repères anatomiques ont été définis. Lesavantages et les inconvénients d’une telle technique sont discutésà partir de vidéo.Conclusion Cette étude est la première étude cadavérique per-mettant la résection de l’hypophyse par voie transorale assistéepar robot.

Déclaration d’intérêts L’auteurs n’a pas transmis de déclarationde conflits d’intérêts

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.013

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La fente olfactive antérieure : une zonede faiblesse due à la fente ethmoïdaleV. Patron ∗,1, J. Berkaoui 1, E. Lechapt-zalcman 1, R. Jankowski 2,S. Moreau 1, M. Hitier 1

1 CHU de Caen, Caen, France

2 CHU de Nancy, Nancy, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation La fente olfactive connaît un regaind’intérêt depuis le développement de la chirurgie endoscopiquede la base du crâne. Cela a eu pour conséquence de mettre en évi-dence sa méconnaissance et l’ancienneté de ses descriptions. Ellesemblerait dans sa partie antérieure composée de la fente ethmoï-dale, médiale, qui contiendrait un prolongement dure-mérien, etdu trou ethmoïdal, latéral, qui contiendrait le nerf nasal interne. Lebut de cette étude était de vérifier l’existence de ces deux élémentset d’en établir les repères par voie endonasale.Matériel et méthodes Nous avons effectué une étude anatomiqueet anatomo-pathologique sur 4 têtes humaines de morphotype cau-casien, 3 masculines, une féminine. Deux étaient fraîches et ont étéinjectées au latex. Deux étaient décongelées et n’ont pas été injec-tées. Huit fentes olfactives au total ont donc été analysées. L’étudeanatomique comprenait un premier temps endocrânien après abla-tion de la calotte crânienne pour l’étude de la lame criblée, puisun temps endonasal en vidéo-endoscopie pour l’étude de la fenteolfactive dans son versant endonasal. Lors du premier temps endo-crânien des prélèvements tissulaires étaient réalisés sur la lamecriblée pour l’étude anatomopathologique.Résultats La fente ethmoïdale était présente dans 100 % des caset le trou ethmoïdal dans 75 % des cas. Ils mesuraient respective-ment en moyenne 4 mm [± 1,22] et 1,75 mm [± 0,55] dans leur plusgrand axe. L’artère ethmoïdale antérieure semblait être le meilleurrepère endonasal : la fente se situait à 5,25 mm [± 1,49] de celle-ciet le trou à 5,8 mm [± 1,17]. L’artère ethmoïdale antérieure per-met de déterminer une zone d’insécurité de l’abord de la fenteolfactive correspondant au trou et à la fente ethmoïdale au-delàde 5,25 mm de son axe horizontal. L’étude histologique n’a pas pustatuer formellement sur la présence de dure-mère au sein de lafente ethmoïdale.Conclusion Notre étude anatomique a clairement mis en évi-dence la zone de faiblesse que constitue la fente ethmoïdale à lapartie antérieure de la fente olfactive. Celle-ci pourrait être res-ponsable de la survenue de méningocèles ou de fuites de liquidecéphalorachidien, voire de la propagation vers l’encéphale destumeurs naissant dans la fente olfactive et les fosses nasales.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.014

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L’hématome orbitaire sous-périosténon traumatique : à propos d’un cas etrevue de la littératureJ. Carvalho 1,∗, S. Rhiem 1, T. Raguin 1, C. Debry 1,A. Dupret-bories 2

1 CHU Hautepierre, Strasbourg, France2 CHU Strasbourg, Strasbourg, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Le but de notre étude est de réaliserune analyse de la littérature, concernant des cas documentésd’hématome orbitaire sous-périosté non traumatique (HOSPNT)afin de mieux définir les caractéristiques et le traitement de cetteaffection peu connue. Nous illustrons cette analyse à partir d’un casclinique pris en charge dans dans notre service.Matériel et méthodes Les auteurs ont réalisé une revue de la lit-térature en utilisant les articles de journaux internationaux dela banque de données Medline, Pubmed en incluant les termes« subperiosteal orbital hematoma », « Orbital subperiosteal hema-toma », « unilateral proptosis », « Orbital hæmorrhage ». Nous avonsdénombré 11 articles contenant 12 observations.Résultats Le sex-ratio de l’HOSPNT est de 0,25 avec une moyenned’âge de 45 ans. Les symptômes les plus fréquents sont l’apparition

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ou l’aggravation brutale d’une douleur frontale ou rétro-orbitaire,une ptose oculaire, une exophtalmie unilatérale et une diplopie.Le scanner du massif facial permet de faire le bilan des lésionsosseuses. L’IRM permet l’analyse fine du contenu intra-sinusiengrâce essentiellement aux séquences T1 sans et après saturationde graisse qui montrent un hypersignal spontané franc témoignantde son caractère hémorragique et/ou hyperprotidique. Le tableauclinico-radiologique du granulome à cholestérine est similaire, lediagnostic de certitude se fera sur l’examen anatomo-pathologiquedes prélèvements du sinus frontal. Dans le cas clinique rapporté, lapatiente a présenté un HOSPNT au sein d’une mucocèle frontale. Lamucocèle avait lysé progressivement le toit de l’orbite provoquantune rupture des vaisseaux sous-periostés fragilisés entraînant unhématome avec une compression rapide de l’œil et baisse de l’acuitévisuelle nécessitant une prise en charge en urgence. Le traitementde l’HOSPNTcomprend la correction de facteurs favorisants (sinu-site ou coagulopathie). Un traitement médical conservateur parantibiothérapie et soins locaux peut être proposé en l’absence debaisse de l’acuité visuelle. En dehors d’un épisode infectieux, uneponction de l’hématome a été proposée par certaines équipes. Undrainage chirurgical de l’hématome est réalisé en urgence en casde baisse d’acuité visuelle. Les risques principaux de l’HOSPNT nontraités sont une atrophie de la rétine et un strabisme.Conclusion L’HOSPNT est une pathologie rare dont le diagnosticest fait par la corrélation de l’anamnèse, de l’imagerie TDM et IRM,et des résultats anatomo-pathologiques. Une prise en charge adap-tée en urgence garantit un très bon pronostic visuel.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.015

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Traitement des épistaxis sévères parembolisation : suivi à long terme,analyse des complicationsY. Gallois 1,∗, G. De bonnecaze 1, F. Bonneville 1, C. Cognard 2,S. Vergez 1, E. Serrano 1

1 CHU de Toulouse Rangueil-Larrey, Toulouse, France2 CHU de Toulouse Purpan, Toulouse, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation Étudier l’ensemble des patients ayantbénéficié d’embolisation suite à une épistaxis sévère ; analyser lesdonnées cliniques, radiologiques et le suivi de ces patients. Recher-cher les complications de ce type de procédure à court et moyenterme.Matériel et méthodes Étude rétrospective entre 2004 et 2014 avecrevue systématique des dossiers des patients ayant bénéficié d’uneembolisation des branches de la carotide externe pour une épistaxissévère. Nous avons analysé pour chaque embolisation : les facteursde risques d’épistaxis (ex : prise d’ anticoagulant) ; les donnéesradiologiques peropératoires (présence d’un blush artériel, artèresembolisées, anomalies de vascularisation et malformations) ; lesdouleurs postopératoires (consommation d’antalgiques des 72 pre-mières heures et consommation d’antalgiques de palier 3 plus àdistance) ; les complications ; les récidives.Résultats Cinquante-trois procédures d’artério-embolisation (43patients) ont été effectuées. L’âge moyen des patients était de 57 ans(� = 14,5 ; [17,6–86,3]). Le délai moyen entre l’hospitalisation et legeste était de 6 jours (� = 10 ; [0–45]), et la durée d’hospitalisationde 14 jours (� = 17,11 ; [1–71]). Il existait un facteur de risqued’épistaxis dans 42 procédures (79 %). L’artère maxillaire internea été embolisée 37 fois à droite (70 %) et 40 fois à gauche (75 %),et l’artère faciale, 26 fois à droite (49 %) et 28 fois à gauche (53 %).Pour 1 cas, l’artère faciale transverse gauche a été embolisée, etpour 1 cas, aucune embolisation n’a pu être effectuée. Au terme dusuivi, nous notions 15 récidives d’épistaxis (28 %) dont 9 sévères

(17 %) ayant nécéssité une réhospitalisation pour reprise chirurgi-cale (8 cas, 15 %) et/ou reprise d’embolisation (7 cas, 13 %). Vingtet une embolisations (40 %) ont été suivies de complications : 8nécroses cutanées ou muqueuses (15 %), 2 perforations septales(4 %), 8 douleurs invalidantes (15 %) ayant nécessité un traitementpar antalgique de palier 3. Ces complications ont conduit à 2 hos-pitalisations secondaires (4 %).Conclusion L’embolisation des branches de la carotide externeest une technique efficace. Les complications sont néanmoins fré-quentes. Cette prise en charge doit donc être réservée aux épistaxisles plus graves et pratiquée par des opérateurs entraînés.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.016

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Efficacité et tolérance du bévacizumab(Avastin®) à 50 mg et 100 mg en spraynasal dans le traitement des épistaxischroniques chez les patients atteintsde la maladie de Rendu-Osler : 1 anaprèsE. Méret 1,∗, A. Paviot 1, E. Babin 2, J. Marie 1, D. Deshesdin 1,O. Choussy 1

1 CHU Charles-Nicolle, Rouen, France2 CHU de la Côte-de-Nacre, Caen, France∗ Auteur correspondant.

But de la présentation La maladie de Rendu-Osler touche 1personne sur 6000. Sa morbidité est due au développementde télangiectasies multi-organes hémorragiques, notamment auniveau nasal avec 90 % de patients présentant des épistaxis inva-lidantes. Les options thérapeutiques actuelles sont invasives etsouvent temporaires. Les premiers résultats de cette étude portantsur la tolérance et l’efficacité d’un traitement par pulvérisationsnasales d’anti-angiogénique (bévacizumab, Avastin®) sur les épis-taxis des patients atteints de cette maladie avaient été présentés aucongrès de la SFORL 2013. L’étude a été poursuivie et les résultatsà 1 an ont été colligés.Matériel et méthodes Au total, 12 patients sont ou ont été trai-tés par pulvérisations nasales d’Avastin à une dose de 50 mg,puis 100 mg en cas d’échec. Un suivi prospectif a été réalisé pourchacun en consultation sur 6 mois après le traitement, compre-nant un questionnaire de score de sévérité des épistaxis (ESS), 1questionnaire de tolérance et 2 questionnaires de qualité de vie.La diminution du score ESS à 1 mois du traitement versus pré-traitement restait le critère de jugement principal. Parmi ces 12patients, 9 présentent un suivi supérieur à 1 an. Le but de ce travailest d’analyser l’évolution à long terme de ce traitement et d’évaluers’il existe un échappement thérapeutique.Résultats Plus de 40 cures ont été réalisées au total, espacéesd’au moins 1 mois. La diminution du score ESS, calculée pour les12 premières cures de chaque patient et pour l’ensemble total descures, restait significative. La tolérance du traitement était bonne.La durée moyenne avant récurrence d’épistaxis abondantes étaitde 2 mois. Un patient a stoppé ses pulvérisations nasales pour descures intra veineuses d’Avastin suite à l’apparition de saignementsdigestifs.Conclusion Les résultats complémentaires de notre étudeassoient l’hypothèse que le traitement ambulatoire des patientsatteints de la maladie de Rendu-Osler par spray nasal d’Avastin®

diminue la sévérité des épistaxis tout en étant peu invasif. Cet effetbénéfique se prolonge dans le temps.

Déclaration d’intérêts Les auteurs n’ont pas transmis de déclara-tion de conflits d’intérêts.

http://dx.doi.org/10.1016/j.aforl.2014.07.017