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LA MÉDECINE À L’ÉPOQUE ROMAINE QUOI DE NEUF, DOCTEUR ? Parcours de l’exposition

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LA MÉDECINE À L’ÉPOQUE ROMAINE

QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

En couverture : Relief d’Esculape et Hygie aux serpents, Ma 602 (détail). Localisation : Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.© Musée du Louvre, dist. RMN / Stéphane Maréchalle. Graphisme : Aurélia Monnier

Parcours de l’exposition

Le caractère paradoxal de la civilisation romaine, à la fois proche et éloignée de la nôtre, ressort particulièrement lorsqu’on s’intéresse à la médecine. Évoquer l’époque romaine, c’est faire revivre un monde où l’espérance de vie est limitée, la mortalité infantile élevée, où une banale infection peut être mortelle, et où enfin, la religion vient souvent au secours de la science.

Mais c’est aussi une civilisation qui connaît les traités de médecine, dont les praticiens disposent d’instruments évolués. Ils savent pratiquer des examens, réduire les fractures, soigner les plaies… Un monde comparable au nôtre par le souci de l’hygiène du corps, de la salubrité des villes ou de la qualité de l’eau.

Cette exposition présente les hommes et les femmes médecins de l’Antiquité et leurs pratiques, grâce à un rassemblement excep tionnel d’instruments de médecine et de chirurgie prêtés par des musées français et étrangers. Sont également évoqués les maladies et leurs remèdes, ainsi que le recours aux dieux salutaires et à la magie.

À l’origine, cette exposition a été conçue par le Musée romain de Nyon en Suisse, sous la direction de Véronique Dasen, professeur d’archéologie classique à l’Université de Fribourg.

1. Médecine grecque et médecine à Rome2. Médecine antique et médecine moderne3. Identité du médecin4. Instruments5. Médecine par les plantes6. Prendre soin de son corps7. Pathologies8. Quand les dieux viennent au secours des hommes9. Museotouch10. Film

PARCOURS DE L’EXPOSITION

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RETROUVEZ L’ENSEMBLE DE LA PROGRAMMATION

AUTOUR DE L’EXPOSITION SUR

WWW.MUSEES-GALLO-ROMAINS.COM

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LA MÉDECINE À L’ÉPOQUE ROMAINE

QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

En couverture : Relief d’Esculape et Hygie aux serpents, Ma 602 (détail). Localisation : Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.© Musée du Louvre, dist. RMN / Stéphane Maréchalle. Graphisme : Aurélia Monnier

Parcours de l’exposition

Le caractère paradoxal de la civilisation romaine, à la fois proche et éloignée de la nôtre, ressort particulièrement lorsqu’on s’intéresse à la médecine. Évoquer l’époque romaine, c’est faire revivre un monde où l’espérance de vie est limitée, la mortalité infantile élevée, où une banale infection peut être mortelle, et où enfin, la religion vient souvent au secours de la science.

Mais c’est aussi une civilisation qui connaît les traités de médecine, dont les praticiens disposent d’instruments évolués. Ils savent pratiquer des examens, réduire les fractures, soigner les plaies… Un monde comparable au nôtre par le souci de l’hygiène du corps, de la salubrité des villes ou de la qualité de l’eau.

Cette exposition présente les hommes et les femmes médecins de l’Antiquité et leurs pratiques, grâce à un rassemblement excep tionnel d’instruments de médecine et de chirurgie prêtés par des musées français et étrangers. Sont également évoqués les maladies et leurs remèdes, ainsi que le recours aux dieux salutaires et à la magie.

À l’origine, cette exposition a été conçue par le Musée romain de Nyon en Suisse, sous la direction de Véronique Dasen, professeur d’archéologie classique à l’Université de Fribourg.

1. Médecine grecque et médecine à Rome2. Médecine antique et médecine moderne3. Identité du médecin4. Instruments5. Médecine par les plantes6. Prendre soin de son corps7. Pathologies8. Quand les dieux viennent au secours des hommes9. Museotouch10. Film

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LA MÉDECINE À L’ÉPOQUE ROMAINE

QUOI DE NEUF, DOCTEUR ?

En couverture : Relief d’Esculape et Hygie aux serpents, Ma 602 (détail). Localisation : Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités grecques, étrusques et romaines.© Musée du Louvre, dist. RMN / Stéphane Maréchalle. Graphisme : Aurélia Monnier

Parcours de l’exposition

Le caractère paradoxal de la civilisation romaine, à la fois proche et éloignée de la nôtre, ressort particulièrement lorsqu’on s’intéresse à la médecine. Évoquer l’époque romaine, c’est faire revivre un monde où l’espérance de vie est limitée, la mortalité infantile élevée, où une banale infection peut être mortelle, et où enfin, la religion vient souvent au secours de la science.

Mais c’est aussi une civilisation qui connaît les traités de médecine, dont les praticiens disposent d’instruments évolués. Ils savent pratiquer des examens, réduire les fractures, soigner les plaies… Un monde comparable au nôtre par le souci de l’hygiène du corps, de la salubrité des villes ou de la qualité de l’eau.

Cette exposition présente les hommes et les femmes médecins de l’Antiquité et leurs pratiques, grâce à un rassemblement excep tionnel d’instruments de médecine et de chirurgie prêtés par des musées français et étrangers. Sont également évoqués les maladies et leurs remèdes, ainsi que le recours aux dieux salutaires et à la magie.

À l’origine, cette exposition a été conçue par le Musée romain de Nyon en Suisse, sous la direction de Véronique Dasen, professeur d’archéologie classique à l’Université de Fribourg.

1. Médecine grecque et médecine à Rome2. Médecine antique et médecine moderne3. Identité du médecin4. Instruments5. Médecine par les plantes6. Prendre soin de son corps7. Pathologies8. Quand les dieux viennent au secours des hommes9. Museotouch10. Film

PARCOURS DE L’EXPOSITION

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VIII

L’art médical se structure en Grèce au ve siècle av. J.-C. avec la naissance d’une littérature médicale spécialisée, le Corpus hippocratique. Durant toute l’Antiquité, la médecine reste profondément liée à la culture grecque et à la personne d’Asclépios/Esculape. Elle fait peu à peu son entrée à Rome au iiie siècle av. J.-C.

I. Aryballe Peytel. Aryballe attique à figures rouges : médecin pratiquant la sai-gnée (vers 480-470 av J.-C.). CA 2183 ; CA 1989. Peintre de la Clinique (ve siècle av. J.-C.). Localisation : Paris, Musée du Louvre, Département des Antiquités grec-ques, étrusques et romaines. © RMN/Stéphane Maréchalle.

2. MÉDECINE ANTIQUE ET MÉDECINE MODERNE

Hier comme aujourd’hui, les premiers gestes médicaux relèvent de l’exa-men clinique  : prendre les constantes vitales (pouls, tension artérielle), ausculter en écoutant les bruits du cœur et des poumons, examiner tympans et gorge, palper. Viennent ensuite les gestes thérapeutiques, guidés par des instruments toujours plus précis mais l’essentiel de l’équipement de petite chirurgie est déjà en place dans l’Antiquité. 

II. Boîte d’amputation Charrière (avec étiquette Charrière), xixe siècle. Localisation : Lyon, Musée d’Histoire de la médecine, Université Claude Bernard Lyon 1. © Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière / Jean-Michel Degueule.

3. IDENTITÉ DU MÉDECIN

L’identité du médecin romain ressort à la fois des reliefs et épitaphes des tombes, avec notamment la stèle funéraire dite de l’oculiste (Musée de Bar-le-Duc) et celle d’une femme médecin medica (Musées de la Cour d’or-Metz métropole), mais aussi du type d’instruments déposés dans les sépultures.

III. Mobilier conservé de la trousse d’oculiste de Reims (fin iie-début iiie siècle après J.-C.). Localisation  : Saint-Germain-en-Laye, Musée d’Archéologie nationale. © RMN / René-Gabriel Ojéda.

4. INSTRUMENTS

L’ensemble de l’instrumentarium du médecin romain est présenté en vitrine par « spécialité médicale » : des instruments d’usage courant, ventouse et scalpel, en passant par les balances, mortiers, boîtes, et balsamaires pour la préparation et conservation des médicaments, comme la boîte à médicament en ivoire de Coire (Suisse), aux instruments hautement sophis-tiqués comme le fameux speculum vaginal et les aiguilles à cataracte.

IV. Aiguilles à cataracte et leur étui (époque gallo-romaine). Localisation : Tournus, Musée Greuze © Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière / Jean-Michel Degueule.

5. MÉDECINE PAR LES PLANTES

La botanique médicale antique offre un arsenal thérapeutique d’une grande richesse. À côté des préparations simples, que les diététiciens d’aujourd’hui rangeraient sans doute du côté des alicaments, on trouve des recettes plus élaborées qui correspondent à nos médicaments, où se mêlent différentes substances, végétales, minérales et animales. Parts d’herbier prêtées par l’Université Claude Bernard Lyon 1 et éditions ancien nes de livres de botanique conservés à la Bibliothèque municipale présentent certaines de ces plantes médicinales.

V. Parts d’herbier et graines en pot. Localisation  : Lyon, Herbiers de l’Université Lyon 1. © LY Herbiers de l’Université Claude Bernard Lyon 1.

6. PRENDRE SOIN DE SON CORPS

Les médecins attachent autant d’importance à conserver la santé qu’à la rétablir. En traitement préventif, le régime allie une alimentation saine aux promenades, aux exercices physiques et aux bains. Galien différencie l’art de la toilette, qui vise à entretenir la beauté naturelle, de l’art du maquillage, qu’il qualifie d’artifice.

VI. Composition de balsamaires. Localisation : Lyon, Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière. © Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière / Jean-Michel Degueule.

7. PATHOLOGIES

Un certain nombre de nuisances et pollutions dénoncées aujourd’hui existaient sans doute dès l’époque romaine. Diverses pathologies (arthrose, rhumatismes, maladies infectieuses…), ainsi que des traumatismes sont discernables sur les restes osseux. Ces derniers portent aussi les traces des soins prodigués aux malades, comme les fractures réduites et consolidées, ou encore ce cas exceptionnel de trépanation guérie visible sur un fragment de crâne étudié par le Laboratoire d’Anthropologie de Lyon.

VII. Squelette de femme polytraumatisée, époque gallo-romaine, nécropole Saint-Irénée. Localisation : Lyon, Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière. © Musée gallo-romain de Lyon-Fourvière / Jean-Michel Degueule.

8. QUAND LES DIEUX VIENNENT AU SECOURS DES HOMMES

Quand la science se révèle impuissante, on s’en remet alors aux dieux : statues et reliefs représentant le couple guérisseur, Esculape, dieu de la médecine et sa fille, Hygie, déesse de la santé, sont exposés ici (relief du Musée du Louvre). Le recours fréquent aux divinités salutaires se mani feste par des ex-voto offerts pour demander leur intervention ou les remercier de leur action bienfaisante. Enfin des amulettes et des gemmes témoi gnent des pratiques magiques et des vertus thérapeutiques attribuées aux pierres.

VIII. Gemme, Asclépios avec patère et serpent (jaspe rouge). Localisation : Paris, Bibliothèque nationale de France. © BNF / Département des Monnaies, Médailles et Antiques.

Grâce à l’explorateur de collections Museotouch (table tactile multi-points), les visiteurs sont invités à venir consulter le « Dr Gargilius ». En choisissant parmi des mots clés, des mots simples qui expriment le ressenti du patient (ça me gratte, ça me lance, ça me gêne…) et en cli-quant sur une zone du corps représenté sur la table, on fait apparaître une pile de photographies. Une façon ludique de découvrir les moyens thérapeutiques connus dans l’Antiquité (plante ou instrument), les pres-criptions extraites pour la plupart du traité de Gargilius (auteur latin du iiie siècle après J.-C.), et les remèdes tirés des légumes et des fruits.

10. ESPACE DE PROJECTION, L’ART BREF D’ADOLFO CONTI

Le film d’Adolfo Conti retrace les étapes de la découverte exception-nelle de plus de 150 instruments de chirurgie dans une domus romaine mise au jour dans le centre de Rimini, l’antique Ariminum (Italie) et détruite par un violent incendie au milieu du iiie siècle après J.-C.

1. MÉDECINE GRECQUE ET MÉDECINE À ROME

9. ESPACE MUSEOTOUCH, TABLE TACTILE MULTIPOINTS

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