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Burundi – Conditions pour une croissance économique accélérée Réunion du Groupe Consultatif Paris – 26-27 Octobre 2009 Banque mondiale 1

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Burundi – Conditions pour une croissance économique accélérée

Réunion du Groupe ConsultatifParis – 26-27 Octobre 2009

Banque mondiale

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Sommaire Economie en transition – beaucoup de progrès mais beaucoup de

“catch up” et defis/handicaps Principaux défis économiques:

– Concentration et volatilité du secteur agricole– Securité des actifs financiers et physiques pour les investissements– Fourniture des services publics sans interférence de l’Etat

Grands axes de la croissance et developpement futurs– Accroitre la productivité de l’agriculture et sa diversification – Accroitre le role du secteur privé– Développer les infrastructures de base – Accelerer l’integration régionale

Conclusion: la poursuite des reformes et la bonne gouvernance sont indispensables

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Situation actuelle1

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Real GDP growth rate (LHS) GDP per capita (constant 2000 USD, RHS)

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Performances économiques insuffisantes: situation de transition post conflict, l’économie a beaucoup progressé mais la croissance reste faible et le gros reste à faire

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Situation actuelle (suite) Des handicaps multiformes demeurentPhysiques:

L’enclavement renchérit les coûts de transportUn terrain accidenté qui ne facilite pas l’amélioration de la

performance agricoleLe déficit en infrastructure (transport, energie) compromet

l’activité économiqueCapital humain peu développé (172ème sur 179 selon l’IDH

2008; pression démographique forte avec un taux de croissance autour de 3%; densité parmi les plus élevées en ASS)

Institutions: Rapport Doing Business (2010): Burundi classé 176ème sur 183 pays

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Premier Grand DéfiI. Concentration et volatilité du secteur agricole (50% du PIB et 90

% des emplois ruraux): faible productivité et espace cultivable limité avec un impact direct sur la pauvreté et la vulnérabilité. Résultat: insécurité alimentaire persistante ; incapacité à générer de l’emploi et réduire la pauvreté, dépendance continue à l’aide humanitaire

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Deuxième Grand Défi

II. Sécurité des actifs financiers et physiques est fondamentale (attrait des investissements). L’insécurité liée à l’instabilité politique et à la criminalité mine les fondements du/de la: - (i) Droit de propriété- (ii) Protection des investissements- (iii) l’Epargne des ménages

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Troisième Grand Défi

III. Rationalisation du rôle de l’Etat et fourniture des services publics sans interference de l’Etat

Déficit en infrastructures, préjudiciable à un environnement d’enclavement (Telecoms, energie, irrigation, transports)

Entreprises Publiques: couvrent la gestion de tous les secteurs clé de l’économie avec des performances souvent médiocres (secteur de production agro-industrielle: café, thé, coton; textile; secteur financier; secteur des services: télécoms, hôtelerie) alors que ce rôle revient au secteur privé dans les économies dynamiques

La contrainte financière du pays impose une rationalisation des entreprises publiques

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Sécurité civile: Police de proximité + Justice + Démobilisation + Désarmement paix et sécurisation des investissements à travers la reduction de la criminalité

Securité économique: impact sur la croissance économique à travers la confiance inspirée essentiellement par: (a) le droit de propriété ; et (b) la protection des investissements. (Exemple zones industrielles)

Stratégie de croissance —le préalable: Sécurité

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Pillier 1: Amélioration et diversification du secteur

agricole

Pillier 2: Développement du secteur privé

Pillier 3: Développement des infrastructures

Pillier 4: Promotion de l’integration régionale

Stratégie de croissance—4 pilliers

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I. Amélioration et diversification secteur agricole - Pourquoi?

La productivité est l’une des plus faibles en Afrique volatilité des revenues et de la production, la pauvrété rurale (64%) dans un contexte de forte densité démographique et d’espace cultivable limité accentuée par le retour des réfugiés; Le secteur a connu une performance appréciable dans le passé

La diversification reduction de la vulnérabilité du capital humain croissance plus élargie et creation d’emploi des activités connexes (fonctions critiques) , en particulier une croissance socialement inclusive

Des études analytiques basées sur la “méthodologie espace-produit” ont conclu l’existence de potentiel pour le poisson, les haricots, petits pois, lentilles, fruits, animaux vivants, pierres semi-précieuses, fleurs et plantes médicinales et ornementales

Diversification vers l’agro-industrie (première étape)

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I. Agriculture vivrière – Actions à prendre

Diversification accrue du secteur agricole -- cultures vivrières

dont la production a été réduite au fil des années (blé,

colocase, petits pois)

Amélioration des infrastructures rurales

Utilisation accrue des fertilisants

Maitrise de la gestion des eaux (y compris l’irrigation)

Development technologique et renforcement des capacités

(e.g., recherche et semences améliorées)

Amélioration de l’accès à la microfinance + Code foncier

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I. Agriculture de rente (Café) Actions à prendre

Cadre propice pour le developpement du secteur du café

(fonctionnement agence de regulation; poursuite de la privatisation;

amélioration des techniques de production; campagne d’information)

Appui aux associations de producteurs dans la coordination des

actions pour le développement du Label Burundi

Rajeunissement du verger, entretien des pistes rurales, accès aux

intrants

Diversification des cultures de rente (café et thé de specialité, et

autres cultures de niche, hortifruiticulture)

Etudes exportations de café peuvent doubler en 5 ans

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II. Développement du secteur privé - Pourquoi?

Le secteur privé Burundais est embryonnaire (role prépondérant des

entreprises publiques et taxation inhibitrice secteur informel

important)

Source importante de croissance et de creation d’emploi

Effets porteurs sur le developpement des cultures de niche (secteur

agricole), des services (Finance , Telecoms), autres secteurs de

production (énergie)

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II. Secteur privé – Actions à prendre

Amélioration de l’environnement des affaires (procédures administratives/dounières/commerciales)

Opérationalisation et harmonisation (EAC) de tous les textes régissant le droit des affaires

Reforme de l’impôt synthétique Parténariat public-privé Privatisations (café, thé, sucre, et telecoms)

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III. Développement des infrastructures – Pourquoi?

Déficit important: accés à l’electricité (2% population vs 16% en ASS)

Le déficit des coûts élévés qui affectent négativement le commerce

Plan d’action des Infrastructures (PAI) de la BAD: impact économique important (7% de croissance économique) avec des conséquences positives pour les finances publiques

Le PAI (routes, énergie, aviation civile, chemins de fer): impact sur la compétitivité du Burundi à travers la facilitation du commerce régional.

Programme couteux mais merite l’appui de la communauté internationale

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III. Infrastructures – Actions à prendre

Importance des décisions immédiates par le gouvernement et de la communauté des bailleurs pour supporter le PAI

Efforts visant à l’augmentation des PPP dans le financement des infrastructures

Décision finale sur l’opération nickel et l’extension du chemin de fer

Réhabilitation de la Regideso et necessité urgente de développement d’un plan directeur de l’énergie

Renforcement des capacités des agences gouvernementales dans la formulation et la mise en oeuvre des programmes de developpement dans le secteur des infrastructures

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IV. Accéleration de l’intégration régionale – Pourquoi?

Etape intermédiaire vers la multilatéralisation corrélation positive avec la croissance démontrée

Contourner l’enclavement, l’étroitesse du marché, la faiblesse de l’économie en général et les problèmes sécuritaires

Bénefices économiques: Création d’emplois, amélioration de la productivité et élargissement

de l’espace fiscal Elargissement des marchés/économies d’échelle Développement de l’infrastructure régionale et sa coordination Exploitation des biens publics régionaux (éducation, santé,

recherche, etc.) Bénifices non économiques: renforcement des institutions,

augmentation du poids politique du Burundi sur le plan international, sécurité régionale

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IV. Intégration régionale – Actions à prendre

Prérequis: Renforcement des capacités/langue/contribution budgétaire/participation active aux réunions

Action à prendre: développement d’une stratégie élaborée de reforme institutionelle, facilitation du commerce et d’attrait des investissements (séquencée et priorisée)

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IV. Intégration régionale – Plan d’actions de la stratégie

A. Mise en œuvre et harmonisation des instruments fiscaux avec l’EAC (CT)

1. Code fiscal et code des douanes2. Informatisation des Impôts3. Introduction de la TVA (fait)4. Adoption du Tarif Commun Extérieur (TEC) – y compris la

liste négative (produits sensibles) et un eventuel calendrier d’alignement EAC

5. L’adoption du calendrier budgétaire EAC6. La mise en place et l’opérationalisation de l’OBR en 20097. Mise en œuvre du code des investissements et de l’Agence

de promotion des Investissements (API)

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IV. Intégration régionale – Plan d’actions (suite)

B. Autres mesures (Court Moyen Long terme)

1. Modérniser le système de paiement (CT) et initier le développement d’un marché financier integré (LT)

2. Achever les réductions tarifaires et supprimer les BNT au commerce (C-MT)

3. Participer à l’initiation de la politique commerciale commune (MT)

4. Résoudre la question des engagements multiples et des chevauchements (M-LT)

5. Promouvoir un environnement des affaires attractif pour les investissements, particulièrement régionaux (C-MT)

6. Réflechir aux choix de coopération industrielle et technologique (partenariat straégique) (C-M-LT)

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Conclusion La Banque soutient et félicite le gouvernement du Burundi dans

ses efforts de développement La poursuite de la reforme est indispensable. Assurer des

retombées en faveur de la population legitimité de lÉtat dans la phase critique de transition

La croissance accélerée changements dans la composition et le volume de l’aide étrangère intensification de la croissance

Dans ce processus, un role plus crédible de l’Etat en matière de bonne gouvernance sera indispensable reposant sur un parténariat actif avec le secteur privé et la société

Sur la base des succès réalisés dans les pays de l’EAC , le gouvernement du Burundi peut dire avec confiance “YES WE CAN”