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La grotte de Vaquin Jhon HUAMAN (ECA) BULLETIN HORS SÉRIE DU GSBM CHAQUIL 2006 & SANTIAGO 2007 ujourd'hui, la journée commence à 9h30, à partir du campement de base (maison du professeur Emma). Ce A joint à nous Milton que j'ai invité hier pour participer aux explorations. Nous avons réalisé une réunion à la municipalité à 10h15 et, après le rendez- vous avec le maire, celui-ci nous a mis à disposition un moyen de locomotion ainsi qu'un petit pécule pour nos dépenses de la journée. Nous amorçons le départ avec beaucoup d'expectative car, d'après nos informations, nous allons devoir traverser quelques profondes lagunes et allons nous confronter à des cascades impénétrables. Avant d'entrée, nous nous équipons par sécurité et je dispense quelques notions de base du maniement de l'équipement spéléologique à mon compagnon. Nous avançons, très excités, dans le but de confirmer les informations transmises. L'entrée mesure approximativement 20 m de large, 15 m de haut, et possède une pente d'environ -5 à -7 degrés subparallèle à la stratification. A l'extérieur, on remarque un ruisseau qui se perd, à environ 20 – 25 m de l'entrée, puis qui réapparaît à l'intérieur de la caverne de Vaquin. En observant minutieusement la roche, on s'aperçoit qu'il s'agit du même matériau que Quiocta. C'est-à-dire, la Fm. Chulec – Pariatambo car la stratification, en certains endroits, est fine, la roche est de couleur beige avec une prédominance de limonites. Lors des 30-35 premiers mètres, on passe par un chaos de blocs de diverses dimensions. Cette partie est sèche. Quelques mètres plus en avant, après un virement à droite d'approximativement 78-80°, réapparaît le ruisseau dont le cours est parsemé de bassins où vivent de petits poissons. Dorénavant, tout notre parcours se fera en présence de l'eau. Nous progressons avec grande précaution car c'est la première fois que mon compagnon pénètre dans une grotte. Ainsi, nous marchons sur les rives du ruisseau jusqu'à arriver à un autre chaos de blocs où l'eau passe sur les côtés. Après cette portion, on peut apprécier une nous traversons sans grande difficulté ainsi petite lagune. Je m'attache la corde pour que d'autres dolomites mais de plus petites commencer à nager tandis que mon dimensions. Il y a très peu de stalactites et compagnon m'assure. L'eau atteint une de stalagmites, voire quasiment aucune. profondeur de 2 m et les rebords de la Puis, nous continuons à suivre le cours du lagune sont tapissés de boue rendant ainsi ruisseau, passons par une plage, mais le toit difficile le passage sans s'enfoncer, surtout est maintenant de plus faible hauteur et les que nous transportons un sac à dos avec dimensions de la grotte ont tendance à se l'équipement et autres premières rétrécir, 1.5 m de large et 2 m de haut. Ce nécessités. Ce passage a une largeur de 8- passage est très difficile puisque tout ce 10 m et une longueur de 25-30 m. secteur est couvert de boue dans laquelle on s'enfonce parfois jusqu'à la ceinture. A continuation, nous passons par une Cela ne nous démonte pas et continuons à grande dolomite paressant à de petites la nage sur une vingtaine de mètre. Le toit cascades, faisant chanter l'eau et effrayant est de plus en plus bas à tel point qu'il ne ainsi les gens. Notre guide nous raconta reste que peu d'espace pour l'oxygène. qu'avec d'autres personnes, ils ont pénétré Nous arrivons sur un siphon, j'essaye de le cette portion de la grotte sur des chambres à traverser en plongeant mais ma lumière se air mais ils ne sont pas allés plus loin, les perd dans l'eau trouble et décidons donc de lumières de leurs lampes se perdant dans laisser cette phase exploratoire pour une l'important volume de la caverne. Motivés prochaine fois. par cette découverte, nous descendons les cascades à la façon d'un toboggan et En avril 2006, nous sommes retournés à rencontrons d'autres petites lagunes que Vaquin pour réaliser la topographie. 76

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Revista Ukupacha N°3, Expedicion Espeleologica Franco- Peruana

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La grotte de Vaquin

BULLETIN HORS SÉRIE DU GSBM CHAQUIL 2006 & SANTIAGO 2007

Jhon HUAMAN (ECA)

BULLETIN HORS SÉRIE DU GSBM CHAQUIL 2006 & SANTIAGO 2007

ujourd 'hu i , l a journée commence à 9h30, à partir du campement de base (maison du professeur Emma). Ce A

joint à nous Milton que j'ai invité hier pour participer aux explorations. Nous avons réalisé une réunion à la municipalité à 10h15 et, après le rendez-vous avec le maire, celui-ci nous a mis à disposition un moyen de locomotion ainsi qu'un petit pécule pour nos dépenses de la journée. Nous amorçons le départ avec beaucoup d'expectative car, d'après nos informations, nous allons devoir traverser quelques profondes lagunes et allons nous confronter à des cascades impénétrables.

Avant d'entrée, nous nous équipons par sécurité et je dispense quelques notions de base du maniement de l'équipement spéléologique à mon compagnon. Nous avançons, très excités, dans le but de confirmer les informations transmises.

L'entrée mesure approximativement 20 m de large, 15 m de haut, et possède une pente d'environ -5 à -7 degrés subparallèle à la stratification. A l'extérieur, on remarque un ruisseau qui se perd, à environ 20 – 25 m de l'entrée, puis qui réapparaît à l'intérieur de la caverne de Vaquin. En observant minutieusement la roche, on s'aperçoit qu'il s'agit du même matériau que Quiocta. C'est-à-dire, la Fm. Chulec – Pariatambo car la stratification, en certains endroits, est fine, la roche est de couleur beige avec une prédominance de limonites.

Lors des 30-35 premiers mètres, on passe par un chaos de blocs de diverses dimensions. Cette partie est sèche. Quelques mètres plus en avant, après un virement à droite d'approximativement 78-80°, réapparaît le ruisseau dont le cours est parsemé de bassins où vivent de petits poissons. Dorénavant, tout notre parcours se fera en présence de l'eau. Nous progressons avec grande précaution car c'est la première fois que mon compagnon pénètre dans une grotte. Ainsi, nous marchons sur les rives du ruisseau jusqu'à arriver à un autre chaos de blocs où l'eau passe sur les côtés.

Après cette portion, on peut apprécier une nous traversons sans grande difficulté ainsi petite lagune. Je m'attache la corde pour que d'autres dolomites mais de plus petites commencer à nager tandis que mon dimensions. Il y a très peu de stalactites et compagnon m'assure. L'eau atteint une de stalagmites, voire quasiment aucune. profondeur de 2 m et les rebords de la Puis, nous continuons à suivre le cours du lagune sont tapissés de boue rendant ainsi ruisseau, passons par une plage, mais le toit difficile le passage sans s'enfoncer, surtout est maintenant de plus faible hauteur et les que nous transportons un sac à dos avec dimensions de la grotte ont tendance à se l 'équipement et autres premières rétrécir, 1.5 m de large et 2 m de haut. Ce nécessités. Ce passage a une largeur de 8- passage est très difficile puisque tout ce 10 m et une longueur de 25-30 m. secteur est couvert de boue dans laquelle

on s'enfonce parfois jusqu'à la ceinture. A continuation, nous passons par une Cela ne nous démonte pas et continuons à grande dolomite paressant à de petites la nage sur une vingtaine de mètre. Le toit cascades, faisant chanter l'eau et effrayant est de plus en plus bas à tel point qu'il ne ainsi les gens. Notre guide nous raconta reste que peu d'espace pour l'oxygène. qu'avec d'autres personnes, ils ont pénétré Nous arrivons sur un siphon, j'essaye de le cette portion de la grotte sur des chambres à traverser en plongeant mais ma lumière se air mais ils ne sont pas allés plus loin, les perd dans l'eau trouble et décidons donc de lumières de leurs lampes se perdant dans laisser cette phase exploratoire pour une l'important volume de la caverne. Motivés prochaine fois.par cette découverte, nous descendons les cascades à la façon d'un toboggan et En avril 2006, nous sommes retournés à rencontrons d'autres petites lagunes que Vaquin pour réaliser la topographie.

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La cueva de Vaquin

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a jornada de hoy (27/12/04) se inicia a las más resaltante es el color beige, no son muy suene el agua y esto es lo que asusta a la gente, 9:30 am desde el campamento base competentes, y con el predominio de limonitas. Al ya que nos comentaron que el guía y otras (casa de la profesora Emma.) Hoy nos avanzar los 30-50 m iniciales, se atraviesa por un personas ingresaron en este tramo sobre acompaña Milton a quien invité el día de caos de bloques de todas las dimensiones. Esta cámaras de carros, pero no continuaron más, L

ayer para participar en las exploraciones. parte se encuentra seca, unos metros más pues las luces se pierden por ser muy amplio este Tuvimos una reunión en la municipalidad a las adelante, luego de hacer un giro a la derecha de ambiente. 10:15 am y luego de la entrevista con el Alcalde, aprox. 78-80° de entre las paredes y el subsuelo, éste nos proporcionó una movilidad a nuestra reaparece el agua. También en su curso se Emocionados por el hallazgo descendemos por disposición, así como también, nuestros viáticos aprecian unas posas en donde nos damos las cascadas a manera de tobogán, proseguimos para el día. Con muchas expectativas en mente, cuenta que existe vida y se observa pequeños y encontramos otra pequeña laguna que puesto que, según lo que ya nos habían peces. atravesamos sin mayor dif icultad. Así comentado acerca de la cueva de Vaquin, nos atravesamos otras coladas más pero de menores dispondríamos a atravesar unas lagunas De aquí en adelante, todo nuestro camino tiene proporciones. La presencia de estalactitas así profundas y nos encontraríamos con cascadas presencia de agua. Ingresamos con mucha como estalagmitas es muy pobre o casi nula en impenetrables. cautela, ya que es la primera vez que mi esta cueva. Continuando con nuestra

acompañante ingresa a una cueva. Así exploración, hallamos una playa pero el techo ya Para ingresar, nos equipamos por seguridad y le avanzamos por las riberas del cauce hasta que es más bajo y continuamos por el cauce cuyas las doy instrucciones básicas del manejo del equipo lleguemos a otro caos de bloques, por el cual el paredes tienden a estrecharse 1.5 m ancho y 2 m de espeleo a mi compañero. Avanzamos muy agua avanza por los costados. de alto. excitados para corroborar lo que nos habían dicho, con ese propósito, atravesamos una Tras pasar este tramo se aprecia una pequeña Este tramo es muy dificultoso, puesto que todo entrada de aprox. 20 m de ancho, 15 m de alto, en laguna, me ato la cuerda para proseguir a nado, este sector tiene mucho fango que a veces llega la que se aprecia una pendiente muy baja de mientras mi compañero me alimenta la cuerda en hasta la cintura, pero esto no amilana al grupo y aprox. - 5 a -7 grados subparalelo a la este paso. El agua alcanza una profundidad de continuamos a nado unos 20m, donde el techo estratificación. En la parte exterior, a unos 20-25 hasta dos metros y el lodo del piso de los bordes tiende a descender a tal punto que queda poco m, hay una pérdida de agua de la quebrada, la hace que uno se hunda, lo cual dificulta el paso, espacio para el oxígeno, y nos encontramos cual reaparecerá en el interior. Al revisar puesto que llevamos una mochila con equipo y frente a un sifón. Intento atravesarlo buceando minuciosamente el tipo de roca, llegamos a la otra de emergencia. Este tramo tiene un ancho pero mi luz se pierde ante la turbidez del agua y conclusión que constituye el mismo material de de 8-10 m y un largo de 25-30 m. Al continuar, nos decidimos dejarlo para una próxima expedición.Kiocta, es decir, la Fm. Chulec – Pariatambo, encontramos con una gran colada (dolomita) a En abril de 2006, volvemos a la cueva Vaquin puesto que la estratificación por partes es fina, lo manera de pequeñas cascadas, la cual hace que para realizar su topografía.

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La grotte de Quiocta

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ujourd'hui (25/12/2004), nous stalagmites ainsi que des colonnes. En particulièrement par la présence d'une avons prévu de visiter les grottes continuant la progression, on remarque, sur stalagmite en activité d'approximativement de Lamud. Pour ce faire, nous le sol comme dans les recoins de la cavité, la 10-12 m de haut. D'autres exemplaires sont partons à la recherche du guide présence de restes osseux (crânes) et de aussi présents mais ils sont de plus faibles A

José Espinoza. Il n'est pas à son bureau, car fragments de céramiques. Cette grande dimensions. La meilleure salle est celle de repos pour les fêtes, mais nous le trouvons quantité d'ossements indique que cette située à la fin, mais semble peu visitée. à sa maison. Après un trajet en voiture de grotte fut, à un moment donné, une sorte de quasiment une heure, et 10 à 15 min de cimetière. On peut aussi apprécier Dans l'ultime partie de la grotte, après un marche, nous arrivons face à l'entrée de la l'écoulement d'un ruisseau aux nombreux chaos de blocs provenant de l'effondrement grotte de Quiocta qui est dotée d'une porte en méandres qui se perd et réapparaît à du toit, on rencontre d'intéressant fer dont la clé est en possession du guide ou l'extérieur, à une quinzaine de mètre de «spéléothèmes» et le ruisseau se perd dans de la municipalité. l'entrée. Sur la droite, part une galerie ayant un siphon de 0.3 m de haut pour 0.6 m de

une longitude d'approximativement 30 m, large. On observe aussi que, dans la partie De part et d'autres du porche d'entrée, on une hauteur de 3 m et une largeur de 3.5 m. finale du toit, existent des fissures et des note des peintures rupestres en forme de Tout au long de l'entrée, on observe de cavités où l'eau pénètre en période de pluie. carré, de disque et de soleil mais aussi des nombreux gurs et des chauves souris dans figures animales. Quelques mètres plus en les 50 premiers mètres. Nous sommes retournés à Quiocta le avant, se trouvent un purunmachu (statue 28/12/2004 et avons réalisé la topographie d'argile et de paille anthropomorphe peinte Cette grotte présente différentes salles de de la grotte en avril 2006.de couleur rouge), des stalactites, des l a q u e l l e u n e s e d é t a c h e p l u s

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La cueva de Quiocta

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l día de hoy (25/12/04), tenemos cabe resaltar una, en la cual se encuentra una encontraríamos con cascadas impenetrables. planeado visitar las cuevas de Lamud. estalagmita en actividad de aprox. 10-12 m, así Para ingresar, nos equipamos por seguridad y le De modo que salimos en busca del guía como también, otra sala donde se aprecian doy instrucciones básicas del manejo del equipo José Espinoza, quien no se encuentra buenos ejemplares pero de dimensiones de espeleo a mi compañero. Avanzamos muy E

en su oficina por estar de descanso por fiestas, humildes. La mejor sala en esta cueva es la del excitados para corroborar lo que nos habían pero lo hallamos en su casa. Luego de un final, por presentar buenos ejemplares y níveos, dicho, con ese propósito, atravesamos una recorrido de casi una hora en auto y 10 a 15 pero al parecer es poco visitada. entrada de aprox. 20 m de ancho, 15 m de alto, en minutos de caminata, nos encontramos en la la que se aprecia una pendiente muy baja de entrada de Quiocta, la cual tiene una puerta de En la ultima parte de la cueva, tras un caos de aprox. - 5 a -7 grados subparalelo a la fierro para ingresar y cuya llave la manejan, tanto bloques producto del colapso del techo, se estratificación. En la parte exterior, a unos 20-25 el guía como la municipalidad. encuentran “espeleotemas” interesantes y el m, hay una pérdida de agua de la quebrada, la

cauce se pierde en un sifón de 0.3 de alto por 0.6 cual reaparecerá en el interior. Al revisar Esta cueva, en la parte externa, presenta pinturas de ancho. Se observa también que, en la parte minuciosamente el tipo de roca, llegamos a la rupestres en forma de cuadrado, de disco y de final del techo, existen fisuras y hoquedades por conclusión que constituye el mismo material de sol, así que de figuras de animales. Unos metros donde en las épocas de lluvia ingresa el agua. Kiocta, es decir, la Fm. Chulec – Pariatambo, más adelante, se observa un purumachu (estatua puesto que la estratificación por partes es fina, lo de arcilla y paja antropomorfa pintada de color Ingresamos a Quiocta por segunda vez el 28 de más resaltante es el color beige, no son muy rojizo), estalactitas, estalagmitas y columnas. Al diciembre de 2004 y hemos llevado a cabo la competentes, y con el predominio de limonitas. Al seguir ingresando, se aprecia tanto en el piso topografia de la cueva en abril 2006. avanzar los 30-50 m iniciales, se atraviesa por un como en las paredes, restos óseos, cráneos y caos de bloques de todas las dimensiones. Esta cerámicas, lo cual indica que esta cueva en algún La jornada de hoy (27/12/04) se inicia a las 9:30 parte se encuentra seca, unos metros más momento fue una especie de cementerio, por la am desde el campamento base (casa de la adelante, luego de hacer un giro a la derecha de gran cantidad de osamentas. También se aprecia profesora Emma.) Hoy nos acompaña Milton a aprox. 78-80° de entre las paredes y el subsuelo, la escorrentía de un arroyo, con numerosos quien invité el día de ayer para participar en las reaparece el agua. También en su curso se meandros, el cual se pierde y vuelve a reaparecer exploraciones. Tuvimos una reunión en la aprecian unas posas en donde nos damos cuenta en la parte exterior, pero a unos 15 metros de la municipalidad a las 10:15 am y luego de la que existe vida y se observa pequeños peces. De entrada. Se observó otra galería hacia la derecha entrevista con el alcalde, éste nos proporcionó aquí en adelante, todo nuestro camino tiene con una longitud de aprox. 30 m, una altura de 3 m una movilidad a nuestra disposición, así como presencia de agua. Ingresamos con mucha y un ancho de 3.5 m. En el transcurso del ingreso, también, nuestros viáticos para el día. Con cautela, ya que es la primera vez que mi se observan muchos gurs y murciélagos, al muchas expectativas en mente, puesto que, acompañante ingresa a una cueva. Así ingresar los primeros 50 m. según lo que ya nos habían comentado acerca de avanzamos por las riberas del cauce hasta que

la cueva de Vaquin, nos dispondríamos a lleguemos a otro caos de bloques, por el cual el Esta cueva presenta varias salas, de las cuales atravesar unas lagunas profundas y nos agua avanza por los costados. Tras pasar este

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tramo se aprecia una pequeña laguna, me ato la cámaras de carros, pero no continuaron más, cuyas las paredes tienden a estrecharse 1.5 m cuerda para proseguir a nado, mientras mi pues las luces se pierden por ser muy amplio ancho y 2 m de alto. Este tramo es muy compañero me alimenta la cuerda en este paso. este ambiente. dificultoso, puesto que todo este sector tiene El agua alcanza una profundidad de hasta dos mucho fango que a veces llega hasta la cintura, metros y el lodo del piso de los bordes hace que Emocionados por el hallazgo descendemos por pero esto no amilana al grupo y continuamos a uno se hunda, lo cual dificulta el paso, puesto las cascadas a manera de tobogán, nado unos 20m, donde el techo tiende a que llevamos una mochila con equipo y otra de proseguimos y encontramos otra pequeña descender a tal punto que queda poco espacio emergencia. Este tramo tiene un ancho de 8-10 laguna que atravesamos sin mayor dificultad. Así para el oxígeno, y nos encontramos frente a un m y un largo de 25-30 m. Al continuar, nos atravesamos otras coladas más pero de sifón. Intento atravesarlo buceando pero mi luz encontramos con una gran colada (dolomita) a menores proporciones. La presencia de se pierde ante la turbidez del agua y decidimos manera de pequeñas cascadas, la cual hace que estalactitas así como estalagmitas es muy pobre dejarlo para una próxima expedición.suene el agua y esto es lo que asusta a la gente, o casi nula en esta cueva. Continuando con ya que nos comentaron que el guía y otras nuestra exploración, hallamos una playa pero el En abril de 2006, volvemos a la cueva Vaquin personas ingresaron en este tramo sobre techo ya es más bajo y continuamos por el cauce para realizar su topografía.

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Huancagral

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Raúl ESPINOZA (ECA)

près un passage par Santa Maria gravillons et on peut facilement observé Après avoir été, pendant quasiment 5h, de Nieva, pour coordonner avec qu'ils furent drainés quand le débit était plus complètement déconnecté du monde, je me l'Apu Edwin Montenegro une important. suis rendu compte qu'il était déjà 16h, j'avais f u t u r e e x p l o r a t i o n faim et j'étais couvert de boue, jusque A

spéléologique de la vallée du Santiago, nous Plus nous avançons, plus la grotte s'abaisse derrière les oreilles.arrivons à Chachapoyas pour y passer la nuit jusqu'à ce que nous soyons obligés de et partir de bonne heure le lendemain matin ramper quelques mètres. Puis, la hauteur A ce moment, la question a été : Par où à la grotte de Huacangral. augmente à nouveau et pouvons marcher r e tou rnons nous pou r r écupé re r

tranquillement. l'équipement ? Par la grotte ? Ou par au-D'un point de vue personnel, cette grotte est dessus ? très importante pour moi puisque c'est ici Plus en avant, nous trouvons des que fut réalisée mon initiation à la concrétions et, avec peine, récupérons une Nous prenons l'option de chercher l'autre spéléologie. stalagmite pour le bien de la science. Nous entrée par l'extérieur et, après quelques

avançons lentement en faisant la minutes de marche en se guidant à la L'aventure commence à la sortie de topographie, ce qui me permet d'observer boussole et aux données topographiques Chachapoyas, faisant route pour Cuemal on les concrétions et autres caprices de la relevées dans la grotte, nous réussissons à nous arrivons à bon port après avoir nature. On a aussi trouvé un impressionnant trouver l 'entrée et récupérons les demandé maintes fois notre chemin. Là, f o s s i l e d ' a m m o n i t e ( m o l l u s q u e équipements.nous prenons contact avec Leonardo céphalopode) d'environs 40 cm de diamètre.Ventura Gomez qui, en compagnie de son De retour à la maison de Leonardo, les fils, nous accompagna jusqu'à la résurgence. Lamentablement, Olivier ne découvrit villageois étaient en pleins préparatifs d'une

aucun vestige archéologique dans cette yunza (fête constituant à ficher un arbre Guidé par Jean-Loup qui m'explique de grotte. Il semblerait qu'ils furent emportés décoré de présents dans un endroit défini du comment allumer la lampe à carbure jusqu'à par les crues, il trouva seulement une anse village et à le faire tomber à la hache) et c'est comment faire la topographie, nous nous de céramique paraissant avoir été drainée sa famille qui organisait la fête. Il nous enfonçons dans les entrailles de la terre en jusque là par le cours d'eau. invita à manger, tout en nous interrogeant compagnie d'Olivier qui avance devant, sur les mythes ou légendes que les villageois explorant chaque recoin de la cavité en Approximativement à la moitié du parcours, attribuent aux cavernes. Les questions quête de restes archéologiques. nous arrivons à une ouverture, prenons la allaient de : Pourquoi faisons-nous cela ? à,

décision de laisser une partie de si nous n'avions jamais rencontré le diable La grotte est facile à explorer et très jolie. l'équipement de rappel (la grotte est sous terre ?.Nous marchons dans le cours d'un ruisseau, hor izonta le) e t cont inuons not re au débit d'approximativement 100 l/s, progression jusqu'à arriver à la fin de la Une fois répondu à quelques uns de ses duquel est récolté un échantillon d'eau, tout caverne qui se termine sur un tragadero par doutes, et avec l'estomac plein, nous en mesurant la conductivité, le pH et la lequel nous sommes sortis sans grande sommes retournés à Chachapoyas où nous température. Le lit est composé de difficulté. attendait James pour se rendre à Soloco.

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Huacangral

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Raúl ESPINOZA (ECA)

uego de un recorrido por Santa María de Nieva básicamente para coordinar c o n e l A p u E d w i n L

Montenegro sobre una próxima visita espeleológica sobre el valle del río Santiago llegamos a Chachapoyas, donde pasamos la noche, para partir muy temprano a la cueva de Huacangral.

Personalmente esta cueva es bastante importante, ya que ahí fue mi iniciación como espeleólogo. La aventura se inicia a la salida de Chachapoyas yendo hacia el pueblo de Cuemal, al que llegamos preguntando muchas veces, en este lugar nos encontramos con el señor Leonardo Ventura Gómez que junto con su pequeño hijo nos acompañó a la resurgencia.

Ahí orientado por Jean Loup desde cómo encender la lámpara de carburo hasta cómo hacer la topografía, para luego internamos en las entrañas de la tierra junto con Olivier, quien avanzaba delante explorando cada recoveco de la c u e v a b u s c a n d o r e s t o s arqueológicos.

La cueva resultó fácil de explorar y bastante bonita, caminamos por un p e q u e ñ o c a u c e d e aproximadamente 100 l/s del cual se recolectó una muestra de agua, midieron la conductividad, el pH y la temperatura. El lecho estaba formado por gravillas, podemos observar fácilmente que fueron arrastradas cuando el caudal era mucho mayor.

Así seguimos avanzando, la cueva se hacía cada vez más baja hasta que tuvimos que arrastrarnos por pocos metros, más allá la cueva se hacía más alta y se podía caminar tranquilamente.

U n o s m e t r o s m á s a d e n t r o encontramos concreciones y con

pena tuvimos que extraer una estalacmita, por el bien tarde, tenía hambre y estaba sucio de barro hasta de la ciencia. Avanzamos lentamente haciendo la detrás de las orejas. topografía y, aprovechando eso, tenia más tiempo para contemplar las concreciones y algunos Y la pregunta en ese momento fue “¿Por dónde caprichos de la naturaleza. También encontramos regresamos para recoger el equipo? ¿Por la cueva? un impresionante fósil de un ammonite (molusco ¿O por sobre ella?” Tomamos la opción de buscar la cefalópodo) de aproximadamente 40 cm de otra entrada por fuera, y después de varios minutos diámetro. de camino guiándonos con la brújula y los datos de la

topo llegamos a encontrarla y recogimos el equipo.Lamentablemente Olivier no encontró restos arqueológicos en esta cueva, al parecer fueron Al regreso, en la casa de el señor Leonardo, estaban lavados o arrastrados por alguna crecida, solo realizando los preparativos de una yunsa o corta-encontró una asa de cerámica que parecía haber monte y su familia era quien organizaba la fiesta; nos sido arrastrada por el agua hasta ahí. invitó a comer mientras nos interrogaba sobre los

mitos o leyendas que ellos tienen acerca de las Aproximadamente a la mitad del recorrido llegamos a cuevas, las preguntas iban desde ¿Para qué una abertura, en donde decidimos dejar parte del hacíamos eso? hasta ¿Alguna vez no se encontraron equipo de rappel (porque era una cueva horizontal), y con el diablo? continuamos avanzando hasta llegar al final de la cueva, que terminaba en un tragadero por el cual Una vez respondidas algunas de sus dudas y ya con salimos sin mayor dificultad. Luego de estar casi la barriga llena retornamos a Chachapoyas, donde cinco horas desconectados por completo del mundo nos encontraríamos con James para realizar otras me di cuenta de que ya era más de las cuatro de la expediciones en Soloco.

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Synthese Sur L'occupation Prehispanique Des Grottes

Du Departement D'amazonas

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Olivier FABREArchéologue, PUCP-IFEA

es différents travaux réalisés par le emplacement d’origine par un éboulis. À temporal gauche. Sa récurrence ainsi que la Groupe Spéléologique de Bagnols partir des crânes et des os longs, nous avons localisation des dépouilles et leur Marcoule – GSBM – et le Spéléo défini le nombre minimum d’individus : association avec des animaux, nous fait Club Andin de Lima – ECA – quatre adultes et un enfant. Deux des crânes éliminer la possibilité d’une blessure L

depuis 2003 dans la région de Chachapoyas adultes présentent sur le côté gauche au- engendrée par un choc dû à une chute, c’est-– département d’Amazonas, Pérou – ont dessus de l’oreille, sur l’os temporal, une à-dire une blessure post mortem. permis de révéler la présence de nombreuses blessure post mortem ou ayant donné la mort cavernes ayant été occupées, généralement à car l’os n’a pas entamé sa cicatrisation. La présence de rongeurs associés aux but funéraire, par des populations Associés à ces ossements humains se défunts pourrait indiquer que les appartenant à la tradition chachapoya (O. trouvent de nombreux ossements d’animaux destructions osseuses soient le fait de ces Fabre, 2006). : des chiens, des putois (Conepatus sp.) et animaux. Mais cela est peu probable si on

divers rongeurs, dont une possible nouvelle tient compte de la récurrence de la Nos recherches, en collaboration avec l’INC espèce. localisation de la blessure. De même, les d’Amazonas, ont été amorcées lors d’une crânes auraient pu être trépanés. Cependant, première reconnaissance du site et de la En bas du second puits (P 24), dans un les différentes études menées sur les crânes grotte de Chaquil en juin-juillet 2005 (O. contexte moins perturbé, d’autres ossements trépanés rencontrés dans la région de Fabre, 2006), suite à une invitation de Jean humains jonchent la cavité. Le nombre Chachapoyas montrent que ce sont les os Loup Guyot. Entre 2005 et 2007, nous avons minimum d’individus est égal à trois adultes pariétal et frontal qui sont élus. e u l ’ o p p o r t u n i t é d e c o n t i n u e r associés, au minimum, à trois chiens et à Evidemment, la zone choisie pour la d ’ a c c o m p a g n e r l e s e x p é d i t i o n s divers restes de putois (Conepatus sp.). trépanation varie avec la pathologie, ou la GSBM/ECA, notamment dans la zone de Parmi ces vestiges, en retrait de l’aplomb du localisation de la blessure à soigner, ou en Soloco, Lamud, La Jalca, Montevideo, puits, les restes d’un squelette de chien, dont accord avec l’idée que les chirurgiens Pomacocha et dans la cordillère de Colán, les vertèbres sont alignées avec le bassin, préhispaniques avaient des maladies située au nord de la province de Bagua. reposent sur les côtes d’un squelette humain céphaliques. Mais, de manière générale, ce

entier mais en partie perturbé. Le crâne sont les os pariétal et frontal qui font l’objet humain présente la même blessure sur l’os de l’intervention. La grotte de Chaquil (Soloco)temporal gauche que deux des crânes identifiés au niveau supérieur, outre une De fait, il est possible que la blessure, étant Parmi l’important réseau souterrain du cassure contemporaine de l’os pariétal et située à un endroit mortel, soit due à un coup massif karstique de Soloco, situé à l’est de la une trépanation en cours de cicatrisation au porté de façon réfléchie, probablement lors ville de Chachapoyas, la principale caverne niveau de l’os frontal. d’un combat ou à l’occasion d’une abritant des vestiges est celle de Chaquil (J-

exécution. Puis, les dépouilles auraient été Y. Bigot, 2006 ; O. Fabre, 2006). C’est aussi Après notre départ, les spéléologues ont déposées à l’intérieur de la cavité rocheuse. celle que nous avons le plus étudié parmi la continué la prospection de la doline de D’un autre côté, si on se réfère au texte du totalité des grottes explorées.Chaquil et trouvé une autre entrée de cavité, chroniqueur espagnol Cieza de León, on de faible profondeur. A l’intérieur de celle- apprend que les habitants de la région de Le gouffre de Chaquil, indiqué aux ci, reposent au moins trois défunts dont un Chachapoyas pratiquaient le sacrifice spéléologues en octobre 2003, s’ouvre au présente aussi la même blessure sur l’os (Cieza de León (1553), 1986). Cependant, fond d’un vallon aveugle qui domine en rive temporal gauche. ce dernier ne mentionne pas sa nature, droite, au nord-est, le ruisseau éponyme. La

humaine et/ou animale. Les individus première reconnaissance de ce tragadero, en En raison de la proximité de l’ensemble auraient pu être sacrifiés à l’intérieur même juin-juillet 2005, a permis de mettre en archéologique de Chaquil, surplombant la de la caverne, ou à l’extérieur, puis déposés évidence de nombreux ossements humains, caverne dans sa partie centrale, nous dans la cavité. situés à une vingtaine de mètre de la base du pouvons raisonnablement admettre que les premier puits de 14 m (P 14), jusqu’à -60 m.défunts devaient faire partie de la population En bas du second puits, nous avons la même En contrebas du puits d’entrée (P 14), dans de ce site, établissement vraisemblablement proportion de chien que d’humain, cela est une fissure en direction de la salle de l’ours de l’Intermédiaire récent (1000-1470 ap. J.- probablement identique en bas du premier (appelée à l’origine « salle du smilodon »), C.). puits mais nous n’avons pu le définir avec notre progression nous a mis en présence

exactitude. Aussi, l’étroite association d’ossements humains pris dans un Parmi le matériel osseux, certains crânes respective de chaque mort avec des canidés amalgame de boue et de pierre, certainement adultes présentent une blessure sur l’os et la localisation de ces derniers, nous parce qu’ils ont été entraînés de leur

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incitent à penser que cet s’ouvre sur un éboulis auquel an imal joua i t un rô le succède un ensemble de p répondéran t pour l e s sépultures. Celles-ci sont populations préhispaniques constituées de murs de de la région de Soloco. contentions érigés en hauteur, L’étude réalisée par R. Salas sur la roche mère. Dans le Gismondi et E. Maniero sur remblai maintenu par les murs un crâne de chien récolté à se trouve une grande quantité Chaquil montre qu’il s’agit de défunts enterrés. Les d’un chien de travail, c’est-à- sépultures sont présentes dire qu’il a une constitution jusqu’à la profondeur de - 40 plus robuste que les chiens de m m a i s l a p r i n c i p a l e chasse qui sont plus sveltes. concentration est située au C’est la première fois que des niveau de la résurgence de la canidés archéologiques sont rivière, approximativement à rencontrés dans la Ceja de 100 m de l’entrée, et se selva. développe des deux côtés de

la cavités sur une distance En ce qui concerne les d’environ 100 m.rongeurs, ceux-ci sont très cer ta inement in t rus i f s . Par endroit, les murs de Cependant, nous ne pouvons contention se sont effondrés le déterminer avec certitude mettant ainsi au jour de dans le cas des putois nombreux ossements dont ( C o n e p a t u s s p . ) d o n t certains furent drainés par la l’association récurrente avec rivière jusqu’au fond de la les défunts reste inexpliquée. cavité. Il semble difficile que ces derniers aient résisté à une Une quantité importante de chute de 14 mètres pour se fragments de céramiques est rendre ensuite au niveau du associée à ces tombes. On y p r e m i e r e n s e m b l e trouve des bords décorés d’ossements humains ; mais d ’ u n e b a n d e d ’ a r g i l e aussi qu’ils aient pénétré la appliquée serpentiforme et cavité pour descendre le des tessons rehaussés de second puits de 24 mètres. motifs peints en ocre rouge

sur fond crème qui sont c a r a c t é r i s t i q u e s d e l a céramique des populations de Les grottes de la région de tradition chachapoya ayant Lamud vécu dans l’actuelle région de Lamud et de Luya. Lamud est un petit village

localisé au nord-ouest de la D’une manière générale, cet ville de Chachapoyas, à 1h de ensemble funéraire est bien voiture. Nous avons exploré conservé. Cela est du au fait et topographié les grottes de que les murs de contention se Vaquin et Quiocta en avril confondent avec la roche 2006 et de Huacangral en mère (fig. …). Les huaqueros février 2007. Parmi celles-ci, (pilleurs) n’ont donc pu seules Vaquin et Quiocta identifier les sépultures faute a b r i t e n t d e s v e s t i g e s de lumière adéquate, sauf au archéologiques.niveau de l’entrée où la luminosité est suffisamment Vaquinimportante pour permettre de différencier le naturel de La grotte est située à l’ouest l’anthropique.de Lamud. On y accède

facilement, la route passant Quiocta au-dessus du porche d’entrée.

Elle est associée au site La caverne de Quiocta se archéologique éponyme qui trouve à faible distance au sud est en très mauvais état de de Vaquin. Elle se développe conservation ; les pierres des horizontalement et fut aussi structures ayant servi de utilisée comme lieu de matériaux de construction sépulture par les populations pour des maisons actuelles et p r é h i s p a n i q u e s . pour délimiter des parcelles Malheureusement, tout a été agricoles.pillé. Il ne reste comme La caverne est horizontale et

témoignages que quelques mandibules et ossements variés qui jonchent le sol par endroit.

De part et d’autres de l’entrée de la cavité, on devine des peintures rupestres de couleur ocre rouge, altérées par le temps et difficilement identifiables mais pouvant représenter des motifs géométriques et une tunique inca. Elles correspondent très certainement à l’Horizon récent (1470 – 1532 ap. J.-C.).

La grotte de Yacyecuj (La Jalca)

Suite aux indication transmises par l’INC du département d’Amazonas sur une grotte funéraire, nous nous sommes rendus en février 2007 au village de La Jalca, situé au sud de Chachapoyas.

A environ 1h-1h30 de marche du village, en direction du sud-est, se trouvent plusieurs dolines dont le fond présente de grands porches d’entrée. Dans ce paysage, nous avons exploré et topographié la grotte de Yacyecuj, associée au site archéologique de Palares qui s’étend sur la crête dominant la doline.

L’entrée de Yacyecuj est marquée par un éboulis qui masque par endroits un important système de terrasses (andenes) se déployant sur une dizaine de niveaux. Succède à cet ensemble un grand faux plat naturel où s’érigent plusieurs structures de plans quadrangulaire, en forme de D fermée par un mur droit et ovoïde, dont il ne reste que les premières assises.

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Aux abords de ces édifices, plusieurs structures, leur mauvais état de conservation les premières assises que l’on devine par céramiques en partie fragmentées sont handicape tout raisonnement. Il est possible endroit entre les décombres. D’après nos disséminées sur le sol. Elles sont toutes de qu’elles aient servi de mausolées, les observations, il y avait au moins six ou sept facture chachapoya. Aucun fragment de type huaqueros les ayant très certainement sépultures de plan semi-circulaire mais aussi inca n’a été recensé ce qui laisse penser que pillées. Seules des fouilles archéologiques quadrangulaire. A la vue des vestiges la grotte fut occupée entre 800/1000 et 1470 pourront le déterminer avec plus de jonchant le sol, ces chullpas devaient ap. J.-C, c’est-à-dire avant l’arrivée de Tupac certitudes. contenir un nombre important d’individus. Yupanqui dans la région. En effet, on retrouve une grande quantité

d’ossements humains, de textiles, de cordes, La grotte de Carpona (Montevideo)Juste après les bâtiments, sur la droite, à de filets de portage - solpe -, de céramiques environ 2 m au-dessus du sol, s’ouvre une de tradition chachapoya, chachapoya-inca et La falaise de Carpona se situe dans la cavité, non topographiée, où repose un inca, ainsi que de possibles lances en bois. En province de Chachapoyas à environ deux squelette en position fœtale à proximité d’un mai 2003, parmi ces vestiges on dénombrait heures de marche du village de Montevideo. plan d’eau. Passé les édifices, sur la droite, trois momies, encore en assez bon état de En son sommet, sur un plateau, on trouve le dans un petit encaissement, on trouve un conservation. L’une d’elles était composée s i te de Shucshu. Notre première autre défunt, en position allongée, sur le côté d’un réseau de cordes dont une extrémité reconnaissance archéologique fut en mai droit, les jambes fléchies (fig. …). Aucun dépassait en son sommet. Parmi les deux 2003 mais ce n’est qu’en février 2007 que matériel archéologique n’est associé à ces autres, une était enveloppée de tissus serrés nous avons exploré et topographié la grotte sépultures et l’inspection superficielle des par des cordes et l’autre, les membres éponyme.ossements n’a révélé aucune blessure inférieurs ramenés sur le torse et les genoux comme, par exemple, à Chaquil. De part touchant les pommettes, avait très Cette falaise est un complexe funéraire l’état de conservation des squelettes, leur certainement été dépouillée des textiles qui auquel on accède par une corniche de faible emplacement et leur position, il ne semble devaient la vêtir. En juin 2004, lors de notre largeur qui longe tout son flanc. Les pas que ceux-ci soient contemporains. seconde v is i te , e l les ava ient é té sépultures sont composées d’abris sous Néanmoins, cela reste une supposition. complètement saccagées à coups de roche et de mausolées (chullpas). Elles se

machette. Les pilleurs n’ayant rien trouvé à répartissent linéairement le long de cette Bien que Yacyecuj soit une grotte funéraire, l’intérieur ont tenté de réorganiser les parties corniche, au même niveau et en hauteur. À un sa particularité repose plus sur l’ensemble de démantelées. endroit, le surplomb s’élargit pour laisser structure présent à l’intérieur de la cavité. place à un immense amas de pierres disposé à Cela en fait un cas unique parmi les grottes D’après le matériel archéologique observé, l’entrée d’une grotte. archéologiques connues à ce jour dans la cet ensemble funéraire aurait été occupé par région de Chachapoyas. Toutefois, il est des défunts incas et chachapoyas. Les Incas Ces pierres proviennent d’un ensemble de difficile de se prononcer sur la fonction de auraient réoccupé le lieux et déplacé mausolées (chullpas) démantelés situé ces bâtiments. En plus des nombreux trous d’anciens défunts chachapoyas, ce qui serait devant la cavité. À l’heure actuelle, il n’en creusés par les pilleurs à l’intérieur des confirmé par la présence d’au moins une reste malheureusement plus rien, si ce n’est

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sépulture, située à peu de distance de os semblent avoir été entreposés « en tas », conservées et il n’est donc pas possible d’en l’ensemble de mausolées, contenant quasi dans un cas nous avons les deux fémurs qui déterminer le contenu avec exactitude sans exclusivement des crânes et des os longs. A reposent sur le crâne, puis, ont été recouverts fouiller les remblais maintenus par les murs cause de cette concentration sélective par des pierres, grosses et moyennes. Il de contention. Nous pouvons juste indiquer d’ossements, nous pensons qu’il s’agit d’une pourrait s’agir de sépultures secondaires à qu’à la vue du nombre d’ossements sépulture regroupant des défunts déplacés. moins que cet arrangement des ossements provenant des parties effondrées, et drainés

soit le fait des pilleurs. Cependant, la par la rivière, le nombre de défunt est sans La grotte présente un faible développement. dimension de ces recoins ne permettait pas aucun doute très important ce qui permet Dans le fond, nous avons identifié des petits de déposer un corps en position allongée, d’éluder que la caverne ait servit de lieux de amas d’ossements associés à des fragments flexionnée ou foetale. sépulture à un type particulier de de céramique typiquement chachapoya mais personnage. D’après nos observations, tel paraissant plus anciens que ceux rencontrés Dans un cas, nous avons identifié une petite est aussi le cas pour Eldorado et Shatuca où au niveau des chullpas. Il semblerait que, cavité, ou niche, dont les draperies pouvant tout le massif de Gato dormido semble avoir dans un premier temps, la grotte a eu une en obstruer l’entrée ont été clairement était utilisé à des fins funéraires ; que se soit fonction funéraire qui, par la suite, fut brisées. Cela semble avoir été réalisé il y a un les cavités ou la base des nombreuses abandonnée au profit du porche d’entrée. certain temps et dans le but de faciliter la diaclases.

dépose du défunt.Yacyecuj reste à part. Soit, il s’agit d’une Les grottes de la région de Pomacocha

A l’identique de Shatuca, la céramique grotte funéraire mais les défunts rencontrés recensée n’est pas diagnostique et présente ne sont pas associés aux bâtiments présents Nous nous sommes rendus dans la région de une facture grossière. Toutefois, à quelques dans la cavité. En ce sens, la grotte constitue Pomacocha en septembre 2007, suite à dizaines de mètre de la grotte d’Eldorado, on la structure funéraire mais aussi un lieu l’échec de la mission initialement prévue trouve un nombreux matériel céramique abritant soit des structures funéraires dans le dans la province de Condorcanqui.diagnostique situé à l’intérieur des petites cas où les édifices seraient des mausolées, entrées des cavités qui parsèment le massif. soit des structures en relation avec des En dépit d’un bref séjour, quelques cavernes Cette céramique est de tradition chachapoya. activités cérémonielles. Toutefois, le peu de furent prospectées, plus particulièrement Parfois peinte de motifs rouges sur fond défunts rencontrés semble plutôt indiquer celles de Shatuca et d’Eldorado.naturel marron clair, elle se rapproche de la que la caverne avait une fonction funéraire céramique de la région de Luya et de Lamud. limitée. Néanmoins, les pillages ont été Shatuca

nombreux et les découvertes réalisées Les résultats obtenus lors de ces différents n’illustrent pas toujours la réalité La grotte résurgence de Shatuca se situe à travaux, bien qu’insuffisants pour préhispanique.proximité du village d’Esperanza. Les c o m p r e n d r e d a n s s o n e n s e m b l e sépultures enregistrées ne se trouvent pas à l’importance des cavernes pour les l’intérieur même de la cavité mais dans les populations de tradition chachapoya, livrent Références citéesabris sous roche parsemant le porche les premières données scientifiques sur d’entrée. Elles ont été pillées, à l’image de la l’occupation préhispanique des grottes du BIGOT J.Y. (2006).– Vers la Chaquil majorité des sépultures précédemment département d’Amazonas. souterraine. Bulletin hors série du Groupe mentionnées. Cependant, nous avons pu en

Spéléo Bagnols Marcoule , spécial déterminer leur configuration qui est en tout A Chaquil, les éléments prédominants se Chachapoyas 2004 et Soloco 2005 : 56-58.point identique à celle rencontrait dans les dégageant de l’analyse des sépultures sont la abris sous roche de la région de Soloco. présence d’une blessure récurrente sur l’os CIEZA DE LEÓN P. de (1984).– Primera C’est-à-dire, sous un premier niveau temporal gauche des différents crânes Parte de la Crónica del Perú (1553), 352 p. ; constitué de fragments de céramique prend humains rencontrés et l’association Lima : PUCP Fondo editorial-Academia place un niveau de petites pierres auquel respective de chaque mort avec des nacional de Historia.succède le niveau funéraire contenant les mammifères, plus particulièrement des ossements du défunt.chiens qui semblent avoir été déposés FABRE O. (2006).– Chaquil : description et intentionnellement et donc joués un rôle caractéristiques architecturales. Bulletin La céramique est de facture grossière, prépondérant pour les populations hors série du Groupe Spéléo Bagnols apparemment utilitaire et se distribue de préhispaniques. Ces caractéristiques, jointes Marcoule, spécial Chachapoyas 2004 et manière anarchique dans les abris sous roche à l’absence d’autres grottes archéologiques Soloco 2005 : 67-73.mais aussi à l’entrée de la cavité où elle a très sur le massif de Soloco, tendent à prouver certainement été entraînée suite à un ou que Chaquil abrite des défunts ayant eu un KNUTSON S. (2006).– A cave exploring plusieurs éboulis. Sa filiation chronologique statut défini et morts d’une manière culture from Antiquity. NSS News, 64(2) : est difficile à déterminer par manque de particulière, possiblement sacrifiés. 04-10.tessons diagnostiques.

Toujours à Chaquil, mais aussi à Shatuca, LE FALHER B. (2006).– Echo des EldoradoEldorado et Quiocta, nous n’avons pas profondeurs : Pérou. Spelunca, 102 : 07-10.enregistré de vestiges de constructions. La grotte d’Eldorado appartient à un Cette absence de structures funéraires est SCHJELLERUP I. (2005).– Incas y ensemble de cavernes situé sur le massif de significative et implique que la cavité en españoles en la conquista de los Gato dormido, proche du village de elle-même constitue la structure funéraire. chachapoya, 641 p. ; Lima : IFEA-PUCP Progreso. L’intérieur abrite un complexe Elle joue donc un rôle pour l’interprétation Fondo Editorial.funéraire, là aussi totalement pillé. de la fonction du défunt dans le monde de la Néanmoins, on a pu localiser plusieurs mort mais aussi dans le monde des vivants ; sépultures dont l’organisation diffère de ces deux univers n’étant pas séparables. En celles précédemment décrites. Dans la revanche, Vaquin est l’exemple type où la cavité, différents recoins ont été utilisés pour grotte sert de réceptacle aux structures déposer des défunts, apparemment sans funéraires. Cependant, ces tombes sont bien garder l’agencement des articulations. Les

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Síntesis sobre la ocupación prehispánica de las cuevas

Departamento de Amazonas

“UKUPACHA”. EL MUNDO SUBTERRÁNEO. N° 3, CHAQUIL 2006 & SANTIAGO 2007

os diferentes trabajos realizados por el Grupo Espeleológico Bagnols Marcoule – GSBM – y el Espéleo Club Andino de Lima – ECA – desde el año 2003 en la región de L

Chachapoyas – departamento de Amazonas, Perú – han permitido revelar la presencia de numerosas cavernas que fueron ocupadas, generalmente con fines funerarios, por poblaciones pertenecientes a la tradición chachapoya (O. Fabre, 2006).

Nuestras investigaciones, en colaboración con el INC de Amazonas, se iniciaron con un reconocimiento del sitio y de la cueva de Chaquil en junio-julio de 2005 (O. Fabre, 2006), a través de una invitación de Jean-Loup Guyot. Entre el 2005 y 2007, tuvimos la oportunidad de seguir acompañando a las expediciones GSBM/ECA, especialmente en la zona de Soloco, Lamud, La Jalca, Montevideo, Pomacocha y en la cordillera de Colán, situada al norte de la provincia de Bagua.

La cueva de Chaquil (Soloco)

Dentro de la importante red subterránea del macizo kárstico de Soloco, situado al Este de la ciudad de Chachapoyas, la principal caverna que alberga vestigios es la de Chaquil (J-Y. Bigot, 2006 ; O. Fabre, 2006). Ésta es, además, la que más hemos estudiado entre la totalidad de las cuevas exploradas.

La cueva de Chaquil, indicada a los espeleólogos en octubre de 2003, se abre al fondo de un pequeño valle ciego que domina sobre la margen derecha, al Noreste, el riachuelo epónimo. El primer reconocimiento de este tragadero, en junio-julio 2005, permitió poner en evidencia numerosas osamentas humanas, situadas a veinte metros de la base del primer pozo de 14 m (P 14), hasta a -60 m. Más abajo del pozo de entrada (P 14), en una fractura en dirección de la sala del oso (llamada al inicio «sala del esmilodón»), nuestra progresión nos ubicó frente a osamentas humanas tomadas de un amalgama de barro y de piedra, seguramente porque fueron arrastradas de su lugar de origen por un derrumbe. A partir de los cráneos y de los huesos largos hemos definido el número mínimo de individuos: cuatro adultos y un niño. Dos cráneos de adultos presentan al lado izquierdo encima de la oreja, sobre el hueso temporal, una herida post mortem o que haya ocasionado la muerte puesto

que el hueso aun no ha comenzado la individuos es igual a tres adultos que están cicatrización. Asociados a esos huesos asociados a tres perros, por lo menos, y a humanos se encuentran numerosos huesos de diversos restos de zorrinos (Conepatus sp.). animales: perros, zorrinos (Conepatus sp.) y Entre esos vestigios, hacia un lado de la vertical diversos roedores entre los cuales hay la del pozo, los restos de un esqueleto de perro, posibilidad de una nueva especie. cuyas vértebras están alineadas con la pelvis,

descansan sobre las costillas de un esqueleto Debajo del segundo pozo (P 24), en un contexto humano entero pero en parte disturbado. El menos alterado, otras osamentas humanas cráneo humano presenta la misma herida sobre cubren la cavidad. El número mínimo de el hueso temporal izquierdo que dos de los

Olivier FABREArchéologue, PUCP-IFEA

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cráneos identificados al nivel de manera general, los huesos superior, además de una rotura parietal y frontal son los que contemporánea del hueso son objeto de la intervención. parietal y una trepanación en proceso de cicatrización a nivel De hecho, es posible que la del hueso frontal. herida, estando situada en un

lugar mortal, sea debido a un Después de nuestra partida, golpe propugnado de manera los espeleólogos continuaron intencional, probablemente la prospección de la dolina de durante un combate o con Chaquil y encontraron otra motivo de una ejecución. entrada de cavidad de poca Luego, los restos habrían sido profundidad. En el interior de la colocados en el interior de la misma, descansan t res cavidad rocosa. Por otro lado, difuntos de los cuales uno si nos referimos al texto del presenta también la misma cronista español Cieza de herida sobre el hueso temporal L e ó n , v e m o s q u e l o s izquierdo. habitantes de la región de

Chachapoyas practicaban el Por la proximidad del conjunto sacrificio (Cieza de León arqueológico de Chaquil que (1553), 1986). Sin embargo, domina la caverna en su parte dicho cronista no menciona su central, podemos admitir naturaleza humana o animal. razonablemente que los Los individuos hubieran podido difuntos debieron formar parte ser sacrificados al interior de la población de este sitio mismo de la caverna, o al que probablemente constituye exterior, luego, depositados en un es tab lec im ien to de l la cavidad. Intermedio tardío (1000-1470 d. C.). Debajo del segundo pozo,

tenemos la misma proporción Entre el material óseo, algunos de perros que de humanos, cráneos adultos presentan una es to es p robab lemente herida sobre el hueso temporal idéntico debajo del primer pozo izquierdo. Tanto su recurrencia pero aun no hemos podido como la localización de los definirlo con exactitud. Así, la restos mortales y su asociación estrecha asociación respectiva con animales, nos hace de cada muerto con los eliminar la posibilidad de una cánidos y la ubicación de los herida producida por un mismos, nos incitan a pensar choque debido a una caída, es que este animal cumplía un rol decir una herida post mortem. p r e p o n d e r a n t e e n l a s La presencia de roedores poblaciones prehispánicas de asociados a los difuntos podría la región de Soloco. El estudio indicar que las destrucciones rea l izado por R. Salas óseas hayan sido producidas Gismondi y E. Maniero sobre por esos animales. Sin un cráneo de perro recogido en embargo eso es poco probable Chaquil muestra que se trata si se tiene en cuenta la de un perro de trabajo, es decir recurrencia de la localización que tiene una constitución más de la herida. Asimismo, los robusta que los perros de caza cráneos pudieron haber sido que son más esbeltos. Es la trepanados. No obstante, los primera vez que se encuentran diferentes estudios llevados a cánidos arqueológicos en Ceja cabo sobre los cráneos de selva.trepanados encontrados en la región de Chachapoyas Con respecto a los roedores, muestran que los huesos é s t o s s o n , m u y elegidos para ese fin son los probablemente, intrusivos. Sin huesos parietal y frontal. embargo, esto no se puede Evidentemente, la zona determinar con exactitud en el escogida para la trepanación c a s o d e l o s z o r r i n o s varía con la patología, o con la ( C o n e p a t u s s p . ) c u y a localización de la herida por asociación recurrente con los curar, o con respecto a la idea d i f u n t o s p e r m a n e c e d e q u e l o s c i r u j a n o s inexplicada. Parece difícil que prehispánicos tenían de las los zorrinos hayan resistido enfermedades cefálicas. Pero una caída de 14 metros para

colocarse luego al nivel del primer grupo de huesos humanos; pero también que hayan penetrado a la cavidad para descender el segundo pozo de 24 metros.

Las cuevas de la región de Lamud

Lamud es un pueblito ubicado al noroeste de la ciudad de Chachapoyas, a una hora en auto. Hemos explorado y topografiado las cuevas de Vaquin y Quiocta en abril de 2006 y de Huacangral en febrero de 2007. De éstas, sólo las de Vaquin y Quiocta albergan vestigios arqueológicos.

Vaquin

La cueva está ubicada al oeste de Lamud. Se puede acceder fácilmente, la carretera pasa por encima del porche de entrada. Está asociada al sitio arqueológico epónimo que se encuentra en muy mal estado de conservación; las piedras de las estructuras han sido utilizadas como material de construcción para las viviendas actuales y para delimitar parcelas agrícolas.

La caverna es horizontal y se abre sobre un desprendimiento al cual le sigue un conjunto de sepulturas. Éstas están constituidas de muros de contención erigidos en altura, sobre la roca madre. En el relleno mantenido por los muros se encuentra una gran cantidad de difuntos enterrados. Las sepulturas están presentes hasta la profundidad de - 40m pero

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la concentración principal está situada al nivel de estructuras de planos cuadrangulares, en forma mausoleos (chullpas) desmanteladas ubicado la resurgencia del río, aproximadamente a 100m de D cerrada por un muro recto y ovoide, del cual frente a la cavidad. Desafortunadamente, de la entrada y se desarrolla de ambos lados de la sólo quedan los primeros cimientos. actualmente ya no queda nada más que los cavidad sobre una distancia de aproximadamente primeros cimientos que se adivinan en algunos 100m. En las inmediaciones de estos edificios, varias lugares entre los escombros. Según nuestras

cerámicas en parte fragmentadas se encuentran observaciones, había por lo menos seis o siete En algunas partes, los muros de contención se diseminadas sobre el piso. Todas son de factura sepulturas de plano semi-circular pero también han desmoronado de modo que pusieron al chachapoya. Ningún fragmento de tipo inca ha cuadrangular. A la vista de los vestigios que descubierto cuantiosas osamentas de las cuales sido registrado. Este hecho nos hace pensar que cubren el suelo, estas chullpas debieron haber algunas fueron drenadas por el río hasta el fondo la cueva fue ocupada entre los 800/1000 y 1470 albergado un importante número de individuos. de la cavidad. d.C, es decir antes de la llegada de Túpac En efecto, se encuentra una gran cantidad de

Yupanqui en la región. osamentas humanas, de textiles, de sogas, de Una cantidad importante de fragmentos de redes de carga - solpe -, de cerámicas de tradición cerámicas está asociada a estas tumbas. Ahí se Justo después de las edificaciones, sobre la chachapoya, chachapoya-inca e inca, así como encuentran bordes decorados por una tira de derecha, a aproximadamente 2m por encima del de posibles lanzas de madera. En mayo de 2003, arcilla serpentiforme aplicada y tiestos realzados suelo, se abre una cavidad, no topografiada, entre estos vestigios se contaban tres momias de motivos pintados en ocre rojo sobre fondo donde descansa un esqueleto en posición fetal aun en buen estado de conservación. Una de ellas crema que son característicos de la cerámica de cerca de un estanque. Pasando las edificaciones, estaba compuesta por una red de sogas de las las poblaciones de tradición chachapoya que a la derecha, en un pequeño encajonamiento, se cuales un extremo sobrepasaba en su cima. Entre vivieron en la actual región de Lamud y de Luya. encuentra otro difunto en posición alargada al lado las otras dos, una estaba envuelta de tejidos

derecho y con las piernas flexionadas. Ningún apretados por sogas y la otra, los miembros De modo general, este conjunto funerario está material arqueológico está asociado a estas inferiores pegados sobre el torso y les rodillas bien conservado. Esto se debe al hecho que los sepulturas y la inspección superficial de las tocando los pómulos, había sido sin duda muros de contención se confunden con la roca osamentas no ha revelado ninguna herida como despojada de los textiles que debieron haberla madre. Los huaqueros no han podido identificar por ejemplo en Chaquil. En lo que concierne al vestido. En junio de 2004, durante nuestra las sepulturas por falta de una luz adecuada, salvo estado de conservación de los esqueletos, su segunda visita, fueron completamente saqueadas al nivel de la entrada donde la luminosidad es emplazamiento y su ubicación, no parece que a machetazos. Tras no haber encontrado nada en suficientemente buena como para poder estos sean contemporáneos. No obstante, este su interior, los huaqueros intentaron reorganizar diferenciar lo natural de lo antrópico. razonamiento sigue siendo una suposición. las partes desmanteladas.

Aunque Yacyecuj sea una cueva funeraria, su Según el material arqueológico observado, este Quiocta particularidad se debe más a un conjunto de conjunto funerario debió haber sido ocupado por estructura encontrado al interior de la cavidad. difuntos incas y chachapoyas. Los Incas debieron La caverna de Quiocta se encuentra a poca Esto hace de ella un caso único entre las cuevas haber reocupado el lugar y desplazado a los distancia al sur de Vaquin. Se desarrolla arqueológicas conocidas hasta el momento en la antiguos difuntos chachapoyas, lo que sería horizontalmente y también fue utilizada como región de Chachapoyas. Sin embargo, es difícil confirmado por la presencia de por lo menos una lugar de sepultura por las poblaciones pronunciarse sobre la función de estas sepultura, ubicada a poca distancia del conjunto prehispánicas. Desafortunadamente, todo ha sido construcciones. Además de los numerosos de mausoleos, conteniendo casi exclusivamente saqueado. Sólo queda como testimonio algunas huecos cavados por los huaqueros al interior de cráneos y huesos largos. A causa de esta mandíbulas y osamentas variadas que cubren el las estructuras, su mal estado de conservación concentración selectiva de osamentas, pensamos suelo en algunas partes. dificulta cualquier razonamiento. Es posible que que se trata de una sepultura que reagrupa hayan servido como mausoleos, los huaqueros difuntos desplazados.Por un lado y otro de la entrada de la cavidad, se los hayan saqueado sin duda. Sólo excavaciones adivina pinturas rupestres de color ocre rojo, arqueológicas podrán determinarlo con mucho La cueva es poco desarrollada. En el fondo hemos alterados por el tiempo y difícilmente identificables más certeza. identificado pequeños grupos de osamentas pero pudiendo representar motivos geométricos y

asociadas a fragmentos de cerámica típicamente una túnica inca. Éstas corresponden sin duda al chachapoya pero que parecen más antiguos que Horizonte tardío (1470 – 1532 ap. J.-C.). La cueva de Carpona (Montevideo)los encontrados al nivel de las chullpas. Parecería que, en un primer momento, la cueva tuvo una El acantilado de Carpona se ubica en la provincia La cueva de Yacyecuj (La Jalca)función funeraria y que luego fue abandonada a de Chachapoyas a aproximadamente dos horas favor del porche de entrada.de caminata desde Montevideo. En su cima, sobre Siguiendo las indicaciones transmitidas por el INC

una meseta, se encuentra el sitio de Shucshu. del departamento de Amazonas sobre una cueva Nuestro primer reconocimiento arqueológico fue Las cuevas de la región Pomacochafuneraria, fuimos en febrero de 2007 al pueblo de en mayo de 2003 pero es solo en febrero de 2007 La Jalca, situado al sur de Chachapoyas.que exploramos y topografiamos la cueva Llegamos a la región de Pomacocha en epónima. septiembre de 2007, luego del fracaso de la A aproximadamente 1h-1h30 de caminata del

misión inicialmente prevista en la provincia de pueblo, en dirección sudeste, se encuentran Este acantilado es un complejo funerario al cual se Condorcanqui.varias dolinas cuyo fondo presenta grandes accede por una estrecha cornisa que bordea todo porches de entrada. En este paisaje, hemos su flanco. Las sepulturas están compuestas de A pesar de una breve estadía, algunas cavernas explorado y fotografiado la cueva de Yacyecuj, abrigos rocosos y de mausoleos (chullpas). Éstas fueron exploradas, en especial las de Shatuca y asociada al sitio arqueológico de Palares que se se reparten linealmente a lo largo de la cornisa, al de Eldorado.extiende sobre la cresta que domina la dolina.mismo nivel y en altura. Por un lado, la cornisa se amplía para dar lugar a un inmenso La entrada de Yacyecuj está marcada por un Shatucaamontonamiento de piedras dispuesto en la desprendimiento que esconde en algunas partes entrada de una cueva. un gran sistema de andenes que se despliega en La cueva resurgencia de Shatuca se ubica en las

una decena de niveles. Sucede a este conjunto un proximidades del pueblo Esperanza. Las Estas piedras provienen de un conjunto de gran plano natural donde se erigen varias sepulturas registradas no se encuentran al interior

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mismo de la cavidad sino en los abrigos rocosos cubriendo el porche de entrada. Estas han sido saqueadas igual que la mayoría de las sepulturas mencionadas anteriormente. Sin embargo, hemos podido determinar su configuración que es por todos lados idéntica a la que se encontraba en los abrigos rocosos de la región de Soloco. Es decir, bajo un primer nivel constituido de fragmentos de cerámica se asienta un nivel de pequeñas piedras al cual le sucede el nivel funerario que contiene las osamentas del difunto.

La cerámica es de factura tosca, aparentemente utilitaria y se distribuye de manera anárquica en los abrigos rocosos pero también en la entrada de la cavidad donde sin duda fue arrastrada luego de uno o varios desprendimientos. Su filiación cronológica es difícil de determinar por falta de tiestos diagnósticos.

Eldorado

La cueva de Eldorado pertenece a un conjunto de cavernas ubicadas sobre el macizo de Gato dormido, cerca al pueblo de Progreso. El interior alberga un complejo funerario también totalmente saqueado. No obstante, se han podido localizar varias sepulturas cuya organización difiere de las que fueron descritas anteriormente. En la cavidad, se utilizaron varios rincones para colocar a los difuntos, aparentemente sin guardar la distribución de las articulaciones. Los huesos parecen haber sido depositados « apilados », en un caso tenemos dos fémures que descansan sobre el cráneo, luego, han sido cubiertos por piedras gruesas y medianas. Podría tratarse de sepulturas secundarias a menos que esta disposición de osamentas sea obra de los huaqueros. Sin embargo, la dimensión de estos rincones no permitía depositar un cuerpo en posición alargada, flexionada o fetal.

En un caso hemos identificado una pequeña cavidad o nicho cuyas colgaduras que podían obstruir la entrada han sido claramente destruidas. Esto parece haber sido realizado hace cierto tiempo con el objeto de dejar al difunto más fácilmente.

Lo mismo que en Shatuca, la cerámica registrada no es diagnóstica y presenta una factura tosca. Sin embargo, a algunas decenas de metros de la cueva de Eldorado, se encuentra un numeroso material cerámico diagnóstico ubicado al interior de pequeñas entradas de cavidades que están diseminadas en el macizo. Esta cerámica de tradición chachapoya, a veces pintada de motivos rojos sobre fondo natural marrón claro, se acerca a la cerámica de la región de Luya y de Lamud.

Los resultados obtenidos de esos diferentes trabajos aunque insuficientes para comprender en su totalidad la importancia de las cavernas para las poblaciones de tradición chachapoya, nos ofrecen los primeros datos científicos sobre la ocupación prehispánica de las cuevas del departamento de Amazonas.

En Chaquil, los elementos predominantes que se desprenden del análisis de las sepulturas son la presencia de una herida recurrente en el hueso temporal izquierdo de los diferentes cráneos humanos encontrados y la asociación respectiva de cada muerto con mamíferos, especialmente de los perros que parecen haber sido depositados intencionalmente y por lo tanto jugado un

papel preponderante para las poblaciones este sentido, la cueva constituye la prehispánicas. Estas características, unidas estructura funeraria pero también un lugar a la ausencia de otras cuevas arqueológicas que alberga, ya sea estructuras funerarias en el macizo de Soloco, tienden a probar que en caso de que las construcciones fueran Chaquil alberga difuntos que han tenido un mausoleos, o ya sea estructuras en relación estatus definido y muertos de una manera con actividades ceremoniales. Sin embargo, particular, probablemente sacrificados. los pocos difuntos encontrados parecen

más bien indicar que la caverna tenía una En Chaquil, pero también en Shatuca, función funeraria limitada. No obstante, los Eldorado y Quiocta, no hemos registrado saqueos han sido numerosos y los vestigios de construcciones. Esta ausencia descubrimientos realizados no ilustran de estructuras funerarias es significativa e siempre la realidad prehispánica.implica que la cavidad misma constituye la estructura funeraria. Esta juega un rol para la interpretación de la función del difunto en Referencias citadasel mundo de la muerte pero también en el mundo de los vivos; no siendo separables BIGOT J.Y. (2006).– Vers la Chaquil estos dos universos. Por el contrario, Vaquin souterraine. Bulletin hors série du Groupe es el ejemplo tipo de donde la cueva sirve de Spéléo Bagnols Marcoule , spécial receptáculo a las estructuras funerarias. Sin Chachapoyas 2004 et Soloco 2005 : 56-58.embargo, estas tumbas están bien conservadas y no es posible de determinar CIEZA DE LEÓN P. de (1984). – Primera su contenido con exactitud sin excavar los Parte de la Crónica del Perú (1553), 352 p. ; rellenos mantenidos por los muros de Lima : PUCP Fondo editorial-Academia contención. Tan sólo podemos indicar que a nacional de Historia.la luz del número de osamentas que provienen de las partes desmoronadas, y FABRE O. (2006).– Chaquil : description et drenadas por el río, el número de difuntos es caractéristiques architecturales. Bulletin sin duda muy importante, lo cual permite hors série du Groupe Spéléo Bagnols desechar que la caverna haya servido de Marcoule, spécial Chachapoyas 2004 et lugares de sepultura a un tipo particular de Soloco 2005 : 67-73.personaje. Según nuestras observaciones, tal es el caso para Eldorado y Shatuca KNUTSON S. (2006).– A cave exploring donde todo el macizo de Gato dormido culture from Antiquity. NSS News, 64(2) : 04-parece haber sido utilizado con fines 10.funerarios; ya sea las cavidades o la base de LE FALHER B. (2006).– Echo des las numerosas diaclasas. profondeurs : Pérou. Spelunca, 102 : 07-10.

Yacyecuj permanece aparte. Ya sea se trata SCHJELLERUP I. (2005).– Incas y de una cueva funeraria pero los difuntos españoles en la conquista de los encontrados no están asociados a las chachapoya, 641 p. ; Lima : IFEA-PUCP construcciones ubicadas en la cavidad. En Fondo Editorial.

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Grotte de Jatun Uchco: Reseau Inferieur

BULLETIN HORS SÉRIE DU GSBM CHAQUIL 2006 & SANTIAGO 2007BULLETIN HORS SÉRIE DU GSBM CHAQUIL 2006 & SANTIAGO 2007

Patrice BABY (ECA)

La semaine du 19 au 23 juin 2006, une Situation et historique Accèsexpédition conformée de spéléologues (Patrice Baby, Jean-Loup Guyot, Camille La grotte de Jatun Uchco est située sur le rio La cavité se localise dans la ville et son réseau Guyot), de paléontologues de l'UNMSM Huallaga, dans la ville d'Ambo (Département inférieur est assez difficile d'accès. Son entrée (Rodolfo Salas, Eusebio Diaz) et de de Huanuco), cordillère orientale des Andes se situe environ 100 m au dessus d'un pâté de l'American Museum of Natural History de péruviennes. Bien que cette caverne soit maisons longeant la route (Photo 1). Il faut New York (Bruce J. Shockey), d'un connue depuis longtemps par les habitants demander l'autorisation aux habitants d'une superviseur de l'Institut National de la d'Ambo, elle n'a attirée l'attention des des maisons pour y accéder. Culture péruvien (Cristina Baltazar Matea) et spéléologues et des scientifiques que très d'habitants d'Ambo (Yvan Solano et ses récemment à la suite de la découverte de Le réseau supérieur correspond à une grotte collaborateurs Miguel Custodio Martel, restes fossiles dans son réseau inférieur. avec une entrée beaucoup plus grande. Elle se Keny S. Nieto Cajas et Darvi Trujillo L'exploration et la topographie de cette cavité développe sur une centaine de mètres, est Vasquez) a terminé l'exploration de la cavité ont été alors réalisées à la demande du Musée sommairement aménagée et fréquemment et sa topographie, et a collecté d'importants d'Histoire Naturelle de l'Universidad visitée par les touristes. On y accède par un restes fossiles de mammifères du Pléistocène Nacional Mayor de San Marcos (UNMSM) et chemin bien tracé depuis le centre du village. Tardif (Shockey et al., 2007).de la commune d'Ambo. Elle contient quelques restes archéologiques

(Ravines, 1993).

Figure 1 : Carte géologique de la région de Ambo

(carte INGEMMET, 1/100 000) et

localisation de la grotte de Jatun

Uchco (extrait de Shockey et al.,

2007).

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Cadre géologique et morphologie de la cavité

La grotte de Jatun Uchco se développe dans une é t r o i t e b a n d e d e calcaires du Groupe Ta r m a - C o p a c a b a n a ( P e r m i e n ) d e l a cordillère orientale des Andes péruviennes ( F i g u r e 1 ) . L a stratification de ces calcaires est orientée N170 et pend de 75° vers l'Est. La plus grande partie du réseau se développe parallèlement à cette stratification, et c o r r e s p o n d à u n e succession de puits et de salles.

En coupe, la topographie montre que les restes fossiles se situent dans la partie profonde de la c a v i t é e t q u ' i l s s'échelonnent à partir du P14 (Photo 2), ce qui laisse supposer une seconde entrée située au dessus de ce puits par laquelle ont chuté et ont é t é p i é g é s l e s m a m m i f è r e s d u Pléistocène.

Références

Ravines R. (1993).– E x c a v a c i o n e s arqueológicas en Ambo, Huánuco. Sitios de uso especial u ocasional (Primera parte). Boletín de Lima, 88 :17-28.

Ravines R. (1993).– E x c a v a c i o n e s arqueológicas en Ambo, Huánuco. Sitios de uso especial u ocasional (Segunda parte). Boletín de Lima, 89 :13-22.

Shokey B.J. , Salas Gismondi R. & Baltazar Mateo C. (2007).– Paleontología de la cueva de Jatun Uchco, Informe Final.

Photo 1 : Localisation et accès de la grotte du réseau inférieur de Jatun Uchco dans la ville d'Ambo (Département de Huánuco, Pérou).

Photo 2 : Restes de fossiles de

mammifères du

Pléistocène Tardif au

pied du P14.

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Gruta de Jatun Uchco: Red Inferior

“UKUPACHA”. EL MUNDO SUBTERRÁNEO. N° 3, CHAQUIL 2006 & SANTIAGO 2007

Patrice BABY (ECA)

Ubicación y antecedentes

La cueva de Jatun Uchco está ubicada en el río Huallaga, en la ciudad de Ambo (Departamento de Huánuco), cordillera oriental de los Andes peruanos. Aunque esta cueva sea conocida desde hace tiempo por los habitantes de la ciudad de Ambo, sólo ha atraído la atención de espeleólogos y científicos desde hace muy poco tiempo luego del descubrimiento de restos fósiles en su red inferior. La exploración y la topografía de esta cavidad fueron realizadas en ese entonces a solicitud del Museo de Historia Natural de la Universidad Nacional Mayor de San Marcos (UNMSM) y de la Municipalidad de Ambo.

La semana del 19 al 23 de junio 2006, una expedición conformada por espeleólogos (Patrice Baby, Jean-Loup Guyot, Camille Guyot), paleontólogos de la UNMSM (Rodolfo Salas, Eusebio Díaz) y del American Museum of Natural History de Nueva York (Bruce J. Shockey), un supervisor del Instituto Nacional de Cultura peruano (Cristina Baltazar Matea) y de habitantes de Ambo (Yvan Solano y sus colaboradores Miguel Custodio Martel, Keny S. Nieto Cajas y Darvi Trujillo Vasquez) terminó la exploración de la cavidad y su topografía, y ha registrado importantes restos fósiles de mamíferos del Pleistoceno Tardío (Shockey et al., 2007).

Acceso

La cavidad se localiza dentro de la ciudad y su red inferior es de muy difícil acceso. Su entrada se ubica aproximadamente a 100 m por encima de una cuadra que se extiende a lo largo de la carretera. Se debe pedir autorización a los habitantes de una de las casas para acceder a la cueva.

La red superior corresponde a una gruta con una entrada mucho más grande. Se desarrolla sobre una centena de metros, está someramente habilitada y es frecuentemente visitada por los turistas. El acceso se hace por un camino bien trazado desde el centro del pueblo. Esta red contiene algunos restos arqueológicos (Ravines, 1993).

Marco geológico y morfología de la cavidad

La cueva de Jatun Uchco se desarrolla en una estrecha franja de calcáreos del Grupo Tarma-Copacabana (Permien) de la cordillera oriental de los Andes peruanos. La estratificación de estos

calcáreos está orientada N170 y pende de 75° Referenciashacia el Este. La mayor parte de la red se Ravines R. (1993).– Excavaciones d e s a r r o l l a p a r a l e l a m e n t e a e s t a arqueológicas en Ambo, Huánuco. Sitios de estratificación y corresponde a una sucesión uso especial u ocasional (Primera parte). de pozos y de salas. Boletín de Lima, 88 :17-28.

En corte, la topografía muestra que los restos Ravines R. (1993).– Excavaciones fósiles se sitúan en la parte profunda de la arqueológicas en Ambo, Huánuco. Sitios de cavidad y que se escalonan a partir del P14. uso especial u ocasional (Segunda parte). Esto hace suponer que había una segunda Boletín de Lima, 89 :13-22.entrada, ubicada por encima de ese pozo, por la cual han caido y han quedado atrapados los Shokey B.J., Salas Gismondi R. & Baltazar mamíferos del Pleistoceno. Mateo C. (2007).– Paleontologia de la cueva

de Jatun Uchco, Informe Final.

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Sponsors de l'expéditionAuspiciadores de la Expedición

Alcaldía de ChachapoyasDistrito de Soloco