profil épidémiologique de la leptospirose, à propos de 84 cas

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Communications / Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 57S (2009) S3–S59 S57 Conclusion.– Cette étude est la première à montrer l’importance de la qualité de la PECT des IRC avant dialyse : la durée totale d’hospitalisation et la mortalité pendant la première année de dialyse sont d’autant moins importantes que cette qualité est élevée. doi:10.1016/j.respe.2009.02.196 Profil épidémiologique de la leptospirose, à propos de 84 cas A. Touyar , A. Elmekkaoui , M. Azouaoui , N. Aqodad , D. Benajah , M. Al Abkari , A. Ibrahimi Service d’hépato-gastroentérologie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc Objectifs.– Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique de la leptospirose au CHU Hassan II de Fès. Méthodes.– Nous avons mené une analyse rétrospective des cas suspectés de leptospirose hospitalisés dans le service d’hépato-gastroentérologie du CHU Hassan II de Fès entre janvier 2001 et septembre 2008, 84 cas ont été recensés. L’analyse a été faite à l’aide du logiciel StatView. Résultats.– Dans notre série nous avons trouvé un âge moyen de 39 ans, avec une nette prédominance masculine (90 %). Soixante-quinze pour cent des cas étaient admis durant les saisons estivoprintanières. Des activités à risque ont été évoquées dans 31 % des cas. Dans 52,2 % des cas un contact direct avec un animal a été noté (rat : 83,4 %). La forme ictérohémorragique avec atteinte rénale a constitué le tableau classique de la maladie avec un pourcentage de 72 %. Les éléments du diagnostic biologique ont été retrouvés chez 77 % de nos malades. Le diagnostic sérologique a été positif chez 69 % de nos patients. L’antibiothérapie a été instaurée chez 100 % et la rééquilibration hydroélectro- lytique chez 92 % des malades. L’évolution était favorable dans 83 % des cas. Le décès est survenu dans 6 % des cas. Conclusion.– Au vu de ces résultats, des facteurs de risques ayant été identifiés et une période de haute transmission ayant été repérée, il faut informer et sensi- biliser le corps médical pour qu’il puisse évoquer la leptospirose et entreprendre une thérapie adéquate et précoce. Une stratégie de prévention individuelle et collective doit être menée pour lutter contre cette maladie. doi:10.1016/j.respe.2009.02.197 Mortalité par cancer et schizophrénie : suivi de cohorte de 11 ans E. Tran a , F. Rouillon b , J.-Y. Loze b , F. Casadebaig c , A. Philippe c , F. Vitry d,e , F. Limosin a a Service de psychiatrie, université de Reims, hôpital Robert-Debré, Reims, France b Clinique des maladies mentales et de l’encéphale, hôpital Sainte-Anne, université de Paris-V, Paris, France c Inserm U513, université de Paris XII, Créteil, France d Service de recherche clinique et biostatistiques, université de Reims, hôpital Robert-Debré, Reims, France e Inserm U675, université de Paris-VII, Paris, France Mots clés : Schizophrénie ; Mortalité ; Cohorte ; Cancer Introduction.– La schizophrénie est associée à une surmortalité prématurée deux à trois fois supérieure à celle de la population générale. La place du cancer dans cette surmortalité demeure controversée, les études d’incidence et de mortalité ayant retrouvé des résultats contradictoires. Objectifs et méthodologie.– Nous avons initié en 1993 une étude prospective d’une cohorte de 3470 patients schizophrènes afin d’en déterminer les taux de mortalité annuelle et les causes spécifiques de décès. Les ratios standardisés de mortalité (RSM) ont été calculés, ajustés pour le sexe et l’âge à un échantillon représentatif de la population générale franc ¸aise. Résultats.– Durant les 11 ans de suivi, 476 (14 %) patients sont décédés, soit un taux de mortalité environ quatre fois supérieur à celui de la population générale. Le cancer représentait la seconde cause de mortalité, avec un RSM global de 1,5 (intervalle de confiance à 95 %, 1,2–1,9). Pour l’ensemble des cancers, les RSM étaient de 1,4 (NS) chez les hommes, et de 1,9 (IC à 95 %, 1,4–2,8) chez les femmes. La localisation tumorale la plus fréquente était chez les hommes le cancer du poumon (n = 23, 50 %), avec un RSM de 2,2 (IC à 95 %, 1,6–3,3) et chez les femmes le cancer du sein (n = 11, 39 %) avec un RSM de 2,8 (IC à 95 %, 1,6–4,9). Parmi les données recueillies à l’inclusion, deux représentaient un facteur prédictif de décès par cancer du poumon : la durée du tabagisme et un âge 38 ans. Conclusion.– Les résultats de cette étude montrent un risque de décès par cancer majoré chez les patients schizophrènes, en particulier chez les femmes pour le cancer du sein et chez les hommes pour le cancer du poumon. L’une des explications de ces résultats pourrait être le manque de soins médicaux chez les patients schizophrènes. doi:10.1016/j.respe.2009.02.198 Do antihypertensive drugs improve Intima Media Thickness? A meta-analysis of randomized controlled trials A.I. Tropeano a , N. Saleh b , I. Macquin-Mavier c , P. Maison c,d a Fédération fran¸ caise de cardiologie, CHU Henri-Mondor, Créteil, France b Inserm U955, neuropsychologie interventionnelle, Créteil, France c Service de pharmacologie clinique, CHU Henri-Mondor, Créteil, France d Unité de recherche clinique, CHU Henri-Mondor, Créteil, France Keywords: Carotid intima media thickness; Antihypertensive drugs; Meta-analysis Carotid intima media thickness (CIMT) is frequently increased in hypertensive patients, correlated with blood pressure levels but clinical trials have evaluated the effect of different antihypertensive drugs on CIMT with contradictory results. Because of these conflicting results, our work aimed to address these questions by realizing a meta-analysis on all randomized controlled trials studying the effects of different antihypertensive products on the CIMT. Methods.– We systematically reviewed all randomized controlled trials of anti- hypertensive treatment on CIMT. Twenty-nine trials were identified in three databases. We conducted a combined analysis of antihypertensive effects using the overall effect. Findings.– A significant positive overall effect size on global comparison of CIMT with antihypertensive drugs compare to placebo was found using a random effect model (0.08 [0.13; 0.03]). Overall effect sizes were significant for ACE (0.08 [0.14; 0.02]) and betablockers (0.09 [0.19; 0.05]) versus placebo. Data did not allow other comparison versus placebo. Significant and beneficial overall effect size was observed for calcium antagonists compare to both ACE (0.37 [0.20; 0.54]) and diuretics (0.09 [0.16; 0.02]). Significant and beneficial overall effect size was observed for AT1 compare to betablockers (0.61 [0.46; 0.77]). In subgroup analysis, significant and beneficial overall effect size was found both for low and high decrease in blood pressure, for baseline CIMT lower or equal than 0.82 in contrast with CIMT greater than 0.82 and for treatment duration less than 24 months in contrast with an increase in CIMT after 24 months. Interpretation.– Antihypertensive treatment is associated with a significant decrease of CIMT. Calcium channel blockers are the most effective treatment follow by ACE inhibitors. Standardization of the protocols of measurements of the CIMT is required to assess long-term effects of CIMT reduction on cardiovascular morbi-mortality. doi:10.1016/j.respe.2009.02.199

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doi:10.1016/j.respe.2009.02.199

Communications / Revue d’Épidémiolo

onclusion.– Cette étude est la première à montrer l’importance de la qualité dea PECT des IRC avant dialyse : la durée totale d’hospitalisation et la mortalitéendant la première année de dialyse sont d’autant moins importantes que cetteualité est élevée.

oi:10.1016/j.respe.2009.02.196

rofil épidémiologique de la leptospirose, à propos de 84 cas. Touyar , A. Elmekkaoui , M. Azouaoui , N. Aqodad , D. Benajah ,. Al Abkari , A. Ibrahimi

Service d’hépato-gastroentérologie, CHU Hassan-II, Fès, Maroc

bjectifs.– Le but de notre travail est d’étudier le profil épidémiologique de laeptospirose au CHU Hassan II de Fès.

éthodes.– Nous avons mené une analyse rétrospective des cas suspectés deeptospirose hospitalisés dans le service d’hépato-gastroentérologie du CHUassan II de Fès entre janvier 2001 et septembre 2008, 84 cas ont été recensés.’analyse a été faite à l’aide du logiciel StatView.ésultats.– Dans notre série nous avons trouvé un âge moyen de 39 ans, avecne nette prédominance masculine (90 %). Soixante-quinze pour cent des castaient admis durant les saisons estivoprintanières. Des activités à risque ontté évoquées dans 31 % des cas. Dans 52,2 % des cas un contact direct avecn animal a été noté (rat : 83,4 %). La forme ictérohémorragique avec atteinteénale a constitué le tableau classique de la maladie avec un pourcentage de2 %. Les éléments du diagnostic biologique ont été retrouvés chez 77 % deos malades. Le diagnostic sérologique a été positif chez 69 % de nos patients.’antibiothérapie a été instaurée chez 100 % et la rééquilibration hydroélectro-ytique chez 92 % des malades. L’évolution était favorable dans 83 % des cas.e décès est survenu dans 6 % des cas.onclusion.– Au vu de ces résultats, des facteurs de risques ayant été identifiést une période de haute transmission ayant été repérée, il faut informer et sensi-iliser le corps médical pour qu’il puisse évoquer la leptospirose et entreprendrene thérapie adéquate et précoce. Une stratégie de prévention individuelle etollective doit être menée pour lutter contre cette maladie.

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ortalité par cancer et schizophrénie : suivi de cohorte de1 ans. Tran a, F. Rouillon b, J.-Y. Loze b, F. Casadebaig c, A. Philippe c,. Vitry d,e, F. Limosin a

Service de psychiatrie, université de Reims, hôpital Robert-Debré, Reims,ranceClinique des maladies mentales et de l’encéphale, hôpital Sainte-Anne,niversité de Paris-V, Paris, FranceInserm U513, université de Paris XII, Créteil, FranceService de recherche clinique et biostatistiques, université de Reims, hôpitalobert-Debré, Reims, FranceInserm U675, université de Paris-VII, Paris, France

ots clés : Schizophrénie ; Mortalité ; Cohorte ; Cancerntroduction.– La schizophrénie est associée à une surmortalité prématurée deuxtrois fois supérieure à celle de la population générale. La place du cancer dansette surmortalité demeure controversée, les études d’incidence et de mortalitéyant retrouvé des résultats contradictoires.bjectifs et méthodologie.– Nous avons initié en 1993 une étude prospective’une cohorte de 3470 patients schizophrènes afin d’en déterminer les taux deortalité annuelle et les causes spécifiques de décès. Les ratios standardisés deortalité (RSM) ont été calculés, ajustés pour le sexe et l’âge à un échantillon

eprésentatif de la population générale francaise.ésultats.– Durant les 11 ans de suivi, 476 (14 %) patients sont décédés, soit un

aux de mortalité environ quatre fois supérieur à celui de la population générale.

e cancer représentait la seconde cause de mortalité, avec un RSM global de,5 (intervalle de confiance à 95 %, 1,2–1,9). Pour l’ensemble des cancers, lesSM étaient de 1,4 (NS) chez les hommes, et de 1,9 (IC à 95 %, 1,4–2,8) chez

es femmes. La localisation tumorale la plus fréquente était chez les hommes

de Santé Publique 57S (2009) S3–S59 S57

e cancer du poumon (n = 23, 50 %), avec un RSM de 2,2 (IC à 95 %, 1,6–3,3)t chez les femmes le cancer du sein (n = 11, 39 %) avec un RSM de 2,8 (IC à5 %, 1,6–4,9). Parmi les données recueillies à l’inclusion, deux représentaientn facteur prédictif de décès par cancer du poumon : la durée du tabagisme etn âge ≥ 38 ans.onclusion.– Les résultats de cette étude montrent un risque de décès par cancerajoré chez les patients schizophrènes, en particulier chez les femmes pour

e cancer du sein et chez les hommes pour le cancer du poumon. L’une desxplications de ces résultats pourrait être le manque de soins médicaux chez lesatients schizophrènes.

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o antihypertensive drugs improve Intima Mediahickness? A meta-analysis of randomized controlled trials.I. Tropeano a, N. Saleh b, I. Macquin-Mavier c, P. Maison c,d

Fédération francaise de cardiologie, CHU Henri-Mondor, Créteil, FranceInserm U955, neuropsychologie interventionnelle, Créteil, FranceService de pharmacologie clinique, CHU Henri-Mondor, Créteil, FranceUnité de recherche clinique, CHU Henri-Mondor, Créteil, France

eywords: Carotid intima media thickness; Antihypertensive drugs;eta-analysisarotid intima media thickness (CIMT) is frequently increased in hypertensiveatients, correlated with blood pressure levels but clinical trials have evaluatedhe effect of different antihypertensive drugs on CIMT with contradictory results.ecause of these conflicting results, our work aimed to address these questionsy realizing a meta-analysis on all randomized controlled trials studying theffects of different antihypertensive products on the CIMT.ethods.– We systematically reviewed all randomized controlled trials of anti-

ypertensive treatment on CIMT. Twenty-nine trials were identified in threeatabases. We conducted a combined analysis of antihypertensive effects usinghe overall effect.indings.– A significant positive overall effect size on global comparison ofIMT with antihypertensive drugs compare to placebo was found using a randomffect model (−0.08 [−0.13; −0.03]). Overall effect sizes were significant forCE (−0.08 [−0.14; −0.02]) and betablockers (−0.09 [−0.19; 0.05]) versuslacebo. Data did not allow other comparison versus placebo. Significant andeneficial overall effect size was observed for calcium antagonists compare tooth ACE (0.37 [0.20; 0.54]) and diuretics (−0.09 [−0.16; −0.02]). Significantnd beneficial overall effect size was observed for AT1 compare to betablockers0.61 [0.46; 0.77]). In subgroup analysis, significant and beneficial overall effectize was found both for low and high decrease in blood pressure, for baselineIMT lower or equal than 0.82 in contrast with CIMT greater than 0.82 and

or treatment duration less than 24 months in contrast with an increase in CIMTfter 24 months.nterpretation.– Antihypertensive treatment is associated with a significant