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M2 METC

Jessica JAUBERT

Acteurs et institutions

M2 METC

Parc Naturel Régional de la Martinique

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 2

Introduction………………………………………………………………………………………………. p.3

I. Zoom sur la Martinique………………………………………………………………………… p.4

1. Géographie et climat politique…………………………………………………………….. p.4

2. Panorama économique………………………………………………………………………… p.6

3. Les secteurs d’activité…………………………………………………………………………. p.7

II. Le parc Naturel Régional de la Martinique………………………………………… p.9

1. Protéger et valoriser la nature et les paysages martiniquais…………….. p.9

2. Des questions essentielles………………………………………………………………….. p.10

3. Les sites du Parc………………………………………………………………………………….. p.11

4. La charte du Parc : 2010-2022……………………………………………………………. p.12

Conclusion………………………………………………………………………………………………… p.14

Bibliographie…………………………………………………………………………………………….. p.15

Annexes…………………………………………………………………………………………………….. I-II

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 3

Les Parcs naturels régionaux, institués il y a maintenant 40 ans par un

décret du 1er mars 1967, ont pour objectif de protéger le patrimoine

naturel et culturel remarquable d'espaces ruraux de qualité mais fragiles,

parce que menacés soit par la dévitalisation, soit par une trop forte

pression urbaine ou touristique. Leur mission est d’assurer un

développement économique et social harmonieux de leurs territoires en

s’appuyant sur le respect de l'environnement. Nés d'une volonté locale (les

communes formant le territoire du Parc s'engagent à travers une Charte à

12 ans), ils sont au nombre de 48 aujourd'hui à bénéficier du classement

en "Parc naturel régional" attribué par le Ministère en charge de

l'Environnement. Ils concernent 13% de notre territoire où vivent 3

millions d'habitants.

Un Parc naturel régional a pour missions :

la protection et la gestion du patrimoine naturel et culturel,

notamment par une gestion adaptée des milieux naturels et des

paysages ;

l’aménagement du territoire, en contribuant à la définition et

l’orientation des projets d’aménagement ;

le développement économique et social, en animant et coordonnant

les actions économiques et sociales pour assurer une qualité de vie

sur son territoire ; le Parc soutient les entreprises respectueuses de

l’environnement qui valorisent ses ressources naturelles et humaines

;

l’accueil, l’éducation et l’information du public. Il favorise le contact

avec la nature, sensibilise les habitants aux problèmes

environnementaux ;

l’expérimentation. Le Parc contribue à des programmes de recherche

et a pour mission d’initier des procédures nouvelles et des méthodes

d’actions.

C’est grâce à ce décret que le Parc Naturel Régional de la Martinique

(PNRM) a vu le jour en 1976 avec pour vocation de contribuer au

développement économique de la Martinique dans le respect des richesses

culturelles et naturelles de l’île. Nous en sommes donc venus à ces

questions :

Quels sont les enjeux du PNRM ? Quels moyens met-il en œuvre afin

d’atteindre ses objectifs de développement ?

Pour répondre à ces questions, nous ferons une brève présentation du

territoire martiniquais puis nous découvrirons le PNRM à travers une série

de questions et à travers la charte du parc.

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 4

1. Géographie et climat politique

La Martinique est une région monodépartementale située au cœur de l’arc

antillais entre l’île de la Dominique au Nord et celle de Sainte-Lucie au Sud.

Bordée par l’océan Atlantique à l’Est et la mer des Caraïbes à l’Ouest, l’île se

trouve à 6 900 km de Paris, 3 150 km de New-York et 200 km de la

Guadeloupe. D’une superficie de 1 128 km², la Martinique se distingue des

autres départements français par sa petite taille et sa forte densité de

population.

La Martinique

s’étend sur une

longueur de 60 km

et une largeur de 30

km.

D’origine volcanique,

l’île se caractérise

par un relief varié et

accidenté qui en fait

une terre de

contraste alliant les

ombrages de la forêt

tropicale au Nord à

l’aridité du Sud de

l’île. Le Nord est caractérisé par la présence d’un relief montagneux

développé, concentrant les plus hauts massifs volcaniques d’où s’écoulent

les principales rivières : la Montagne Pelée, volcan culminant à 1 397 m,

considérée comme étant en sommeil, les Pitons du Carbet (1 196 m),

l’édifice du Morne Jacob (784 m) et le Mont Conil, tous inactifs. Les côtes,

peu découpées, se présentent sous forme de falaises abruptes. Au Sud, le

relief est moins accidenté et présente une alternance de plaines et de

mornes arrondis excédants rarement plus de 500 mètres d’altitude. Seule,

la Montagne du Vauclin se dégage de cet ensemble (504 mètres). Les côtes

très découpées offrent de nombreuses baies et anses. Le Centre se

singularise par la présence de l’essentiel des plaines, généralement peu

étendues et fragmentées. Leur superficie totale représente 10% de

l’étendue de l’île. La plaine la plus importante (75 km²) accueille l’aéroport

international Aimé Césaire, au Lamentin.

La Martinique dispose de 48 ilets, écosystèmes fragiles et réservoirs

d’espèces végétales, qui constituent de véritables observatoires naturels de

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 5

la faune et de la flore. Les contrastes topographiques sont à l’origine de

microclimats favorisant une grande variété de végétation.

Ainsi, le climat de type tropical, chaud et humide, est tempéré par les

alizés qui circulent d’Est en Ouest. Deux grandes saisons se distinguent :

- Le carême, de décembre à avril, se caractérise par un temps relativement

frais et sec et des températures d’une moyenne de 25° C. L’humidité est

modérée et le temps est très ensoleillé. Cette période correspond à la

haute saison touristique et aux périodes d’aridité.

- L’hivernage marque le reste de l’année par un ensoleillement plus réduit,

des températures moyennes de 27° C et une humidité relativement

importante. Il concentre la grande majorité de la pluviométrie annuelle. Au

cours de l’hivernage certaines perturbations venant de l’Est peuvent évoluer

en dépressions ou tempêtes tropicales et parfois en cyclones selon les

conditions atmosphériques et océaniques.

La température est l’un des éléments les plus uniformes du climat

martiniquais, grâce au climat tropical et à la proximité de l’océan. Elle est

en moyenne annuelle d’environ 25° à Fort-de-France et de 24° à 28° pour

les eaux de baignade. Les précipitations annuelles oscillent entre 970 mm

en moyenne à la presqu’ile de la Caravelle et 6 000 mm au sommet de la

Montagne Pelée et sur les hauteurs des pitons du Carbet. Des écarts de 3 à

4 degrés en moyenne sont constatés entre les mois de février et août.

Sa situation géographique et ses caractéristiques géologiques exposent la

Martinique à deux types de risques naturels : les phénomènes cycloniques

et sismiques.

Le cadre institutionnel de l’outre-mer français est défini par la loi

constitutionnelle du 28 mars 2003 relative à la réforme de l’organisation

décentralisée de la République. L’ensemble des collectivités d’outre-mer est

désormais nommément cité dans le texte de la Constitution. Depuis cette

réforme constitutionnelle, l’acronyme DOM-TOM n’a plus de valeur

juridique. Désormais, les D.O.M. sont devenus des D.R.O.M. (Départements

et régions d’outre-mer) régis par l’article 73 de la Constitution et les T.O.M.

ont laissé la place à une catégorie hybride de C.O.M. (Collectivités d’outre-

mer) régie par l’article 74 de la Constitution.

En vue de la poursuite du processus d’évolution statutaire, deux

référendums ont été organisés les 10 et 24 janvier 2010. Lors de la

première consultation, les martiniquais ont rejetés à 78,9 % des suffrages

exprimés la transformation de la Martinique en une collectivité d’Outre-mer

régie par l’article 74 de la Constitution. La seconde consultation portait sur

la création d’une collectivité unique exerçant les compétences dévolues à la

Région et au Département régie par l’article 73 de la Constitution. Le projet

a été adopté à 68,3 % des suffrages exprimés. Le 28 juillet 2011, les lois

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 6

prévoyant la création d’une collectivité unique, en 2014, ont été publiées

au Journal Officiel : la loi organique n° 2011-883 du 27 juillet 2011 relative

aux collectivités relevant de l’article 73 de la Constitution et la loi n°2011-

884 du 27 juillet 2011 relative à la collectivité territoriale de Martinique. La

première autorise la collectivité de

Martinique à déroger le droit commun dans certains domaines et la seconde

regroupe l’ensemble des règles de fonctionnement de la collectivité. La

collectivité unique sera composée d’une assemblée de 51 conseillers

territoriaux, élus pour 6 ans. Les premières élections se tiendront en mars

2014.

2. Panorama économique

Population

Au 1er janvier 2011, la population martiniquaise est estimée à 395 953

habitants 14, en baisse de 0,9 % par rapport à 2010 (après une hausse de

0,2 % en 2009). La Martinique se place ainsi au 3e rang des DOM, derrière

la Réunion (839 500 habitants) et la Guadeloupe (401 730 habitants), mais

devant la Guyane (236 250 habitants) et Mayotte (204 114 habitants). La

population martiniquaise représente 0,6 % de la population française totale

et 21,9 % de la population domienne.

Depuis 1990, le taux de croissance annuel moyen de la population n’a cessé

de diminuer. Alors qu’il s’établissait à 0,8 % par an de 1990 à 2000, il se

replie à 0,5 % entre 2000 et 2010. Selon les projections de l’INSEE, il

devrait encore ralentir dans les années à venir.

L’économie de la Martinique a bénéficié d’une croissance soutenue entre

1997 et 2007 (+2,9 % en moyenne par an et en volume) tirée par la

consommation et l’investissement. Celle-ci s’est accompagnée d’une

tertiairisation accrue des activités. En 2007, la croissance s’essouffle et est

marquée par une nette décélération de sa progression (+0,9 %). En 2008,

la croissance est négative (-0,3 %) en raison de la faiblesse de la demande

intérieure et de la contraction de l’investissement. 2009 est une année de

récession (-6,5 %) amplifiée par la crise sociale du premier trimestre. Selon

les comptes économiques rapides, l’année 2010 marque le retour de la

croissance. Le PIB progresse de 4,6 % en volume grâce à la bonne tenue de

la consommation des ménages (+3,6 %) et la hausse de l’investissement

(+4,6 % après -23,6 % en 2009).

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 7

3. Les secteurs d’activité.

L’agriculture l’élevage et la pêche : en 2011, le secteur primaire a pâti

d’une pluviométrie exceptionnelle, tandis que les difficultés structurelles

liées à l’éloignement, au coût subséquent des intrants et à la désaffection

croissante pour la profession ont persisté. Le secteur poursuit la

concentration entamée au cours de la décennie précédente, de même que

les efforts de mutualisation et d’intégration engagés. A la Martinique,

l’agriculture est essentiellement tournée vers des produits d’exportation, la

canne à sucre et la banane occupant 41,9 % de la surface agricole utilisée

(SAU). Ces produits bénéficient d’un encadrement incitatif (aides allouées

au secteur, quotas de produits issus de la culture cannière dénués de droits

accise, régime européen de protection de la banane communautaire…). A

l’inverse, les autres cultures sont peu développées (les fruits hors banane

occupent ainsi 3,8 % de la SAU).

L’industrie et l’artisanat : en 2011, selon les données de l’enquête

trimestrielle de conjoncture de l’IEDOM, l’activité industrielle a été affectée

par la grève des salariés d’EDF ainsi que celle du port de commerce au

premier trimestre et par la lenteur de la reprise dans le secteur du BTP. Les

grands chantiers liés à la commande publique, plus dynamiques qu’en 2010,

n’ont toutefois pas suffi à tirer l’activité industrielle. S’agissant de l’agro-

alimentaire, la forte pluviométrie du premier semestre a défavorablement

impacté la production de la canne, et partant du sucre et du rhum.

L’énergie, l’eau et l’environnement : les produits pétroliers importés

contribuent à hauteur de 96,5 % à la production d’électricité en

Martinique. La question de l’énergie est donc d’une importance stratégique

pour l’île. Outre les enjeux liés à l’autonomie énergétique de la Martinique,

les objectifs environnementaux liés au Grenelle de l’Environnement (50,0 %

d’énergies renouvelables à l’horizon 2020) contribuent à la complexité de la

question de l’énergie à la Martinique.

Le commerce : en 2007, la branche du commerce a généré 11,1 % de la

valeur ajoutée et se place en deuxième position des branches marchandes

de l’économie, derrière les autres services marchands. Le secteur emploie

19,6 % des effectifs salariés, contribue à 21,3 % des créations d’entreprises

du département et rassemble 24,9 % des établissements dont 19,0 % sans

salarié.

Le tourisme : le tourisme regroupe de nombreuses activités, dont la

branche de l’hôtellerie-restauration qui représente 2,7 % de la valeur

ajoutée en 2007. Le tourisme est l’un des secteurs les plus intégrés de

l’économie grâce à sa forte intensité de main d’œuvre directe et indirecte. A

elle seule, la branche hôtellerie restauration emploie 6,3 % des effectifs

salariés et représente 5,9 % des établissements en 2010. A ce titre, le

secteur du tourisme constitue un levier endogène de développement et

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 8

participe à la diversification économique. En 2011, le secteur touristique a

enregistré une légère amélioration. Il a bénéficié de la bonne tenue de la

fréquentation aérienne (+4,1 % en 2011 après +4,0 % en 2010), mais a

souffert d’une baisse globale du nombre de visiteurs (-3,1 % après +7,2 %

en 2010), surtout liée à la baisse de fréquentation des croisiéristes. Le

secteur se heurte toujours à des difficultés structurelles (capacité

d’hébergement insuffisante, mauvais état de certaines structures hôtelières,

concurrence des autres îles de la Caraïbe...) auxquelles il est confronté

depuis plusieurs années. Néanmoins, les touristes de séjour ont été plus

nombreux qu’en 2010 (498 578 contre 478 060 soit +4,3 %).

Dans ce contexte, le Comité martiniquais du tourisme (CMT) poursuit sa

politique de développement touristique basée sur la reconstruction de

l’image de la destination Martinique auprès des médias et sur la valorisation

des métiers du tourisme au sein de la population et notamment des

enfants. Les perspectives de développement dans le tourisme sont

encourageantes.

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 9

Le Parc Naturel Régional de la Martinique est né d’une nouvelle prise de

conscience, basée sur la volonté d’allier développement économique de l’île

et préservation de ses richesses naturelles. C’était en 1976. A cette époque,

pionnier en termes de développement durable, le Parc de la Martinique fut

le premier parc naturel situé sur une île de climat tropical.

Face aux enjeux de préservation du patrimoine naturel, la Martinique,

classée parmi l’un des 34 hot spots de la biodiversité mondiale, se devait de

mettre en place un projet d’avenir, capable de gérer la problématique d’une

très forte expansion démographique, urbaine et économique sur un

territoire limité en surface, face aux enjeux de préservation du patrimoine

naturel.

Sur le plan culturel, l’île est héritière d’une identité créole forte, qui s’est

étoffée au cours de l’histoire, grâce à l’apport des nombreux peuples à

l’origine de la société contemporaine. Cette culture, en proie aux affres de

la mondialisation, renvoyant à une recherche identitaire, se devait d’être

défendue.

Ainsi, au cœur de la nature et au plus proche de la culture, le Parc de la

Martinique s’est érigé, au fil du temps, en véritable citadelle de son

patrimoine.

1. Protéger et valoriser la nature et les paysages

martiniquais

Telle est la mission essentielle du Parc de la Martinique. Cette mission

s’adresse d’abord aux espaces naturels protégés dont, la Réserve naturelle

de la Caravelle - dans le Nord du Parc, sur la commune de Trinité - ou la

Réserve ornithologique des îlets de Sainte Anne, dans le sud du Parc. Mais,

le Parc, c’est également des sites naturels aménagés tels que le Domaine de

Tivoli où est implantée la Maison du Parc (Fort de France) ou encore le

Domaine d’Estripault où se trouve la Maison de la Nature (Morne Rouge).

C’est par sa charte que le Parc de la Martinique s’engage à contribuer à :

Maîtriser l’évolution du territoire,

Protéger le patrimoine naturel et les paysages,

Sauvegarder et promouvoir le patrimoine culturel martiniquais,

Valoriser le patrimoine naturel et culturel au service d’un

développement durable à la Martinique,

Développer l’accueil, l’information et l’éducation du public.

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 10

Afin de mener à bien ses actions, le Parc est géré, en accord avec l’Etat, par

un syndicat mixte composé de différents partenaires : la Région, le

Département, les communes, les groupements de communes qui désignent

des délégués élus à son comité. Il dispose aussi d’organes consultatifs tels

que le Comité scientifique du Parc, ou l’Association des Amis du Parc. Ses

actions s’appuient sur une équipe technique pluridisciplinaire.

2. Des questions essentielles

Le parc, c’est quoi ?

C’est un territoire rural habité reconnu au niveau national pour sa forte

valeur patrimoniale et paysagère. Il s’organise autour d’un projet de

développement durable fondé sur la valorisation et la protection de son

patrimoine.

Le Parc de la Martinique s’étend actuellement sur 33 communes, soit 63

000 hectares et concentre une population de 240 000 habitants.

Le Parc, c’est qui ?

Un établissement public qui associe la Région, le Conseil Général, la

communauté d’agglomération du Sud (CAESM), la communauté de

communes du Nord (CCNM) et 33 communes. C’est également 81 agents

qui travaillent quotidiennement pour la valorisation et la protection de notre

patrimoine.

Vivre au cœur d’un parc, quelles contraintes et quels avantages ?

Il est demandé aux habitants et visiteurs du Parc de respecter des règles de

bonne conduite comme dans tout espace rural habité et d’être attentifs aux

réglementations particulières qui peuvent exister pour certains sites,

notamment dans les réserves naturelles de la Caravelle et des îlets de

Sainte-Anne, mais aussi dans l’ensemble des sites protégés : arrêté de

protection de biotope, terrains du Conservatoire du Littoral, forêts (réserve

biologique domaniale et forêt domaniale du littoral). Certains professionnels

peuvent également être incités à une meilleure prise en compte de

l’environnement et des paysages dans leur travail. En contrepartie, la

population pourra bénéficier des efforts du Parc pour lui apporter un cadre

de vie agréable.

Le Parc, que fait-il ?

Il protège le patrimoine naturel, culturel et paysager :

Il aménage le territoire :

Il participe au développement économique et social de l’île dans le

respect de ses richesses naturelles et culturelles :

Il assure l’accueil, l’éducation et l’information du public

Il participe à des expérimentations

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 11

Le territoire du parc, quelles constructions ?

Certains équipements, telles que des infrastructures lourdes ou des

installations polluantes ne sont pas compatibles avec le projet du Parc. Dans

ce cas là, le Parc s’en remet aux autorités compétentes afin que ces

dernières les interdisent. Par ailleurs, le Parc est systématiquement consulté

lorsqu’un équipement ou un aménagement sur son territoire nécessite une

étude d’impact.

Le Parc, qui finance ?

Le budget du Parc s’élève à 3 430 546 euros. Près de la moitié provient de

participations financières accordées par l’ensemble des collectivités

membres et qui s’évalue à hauteur de 66,37% pour la Région, 24,93% pour

le Département, 6,53% pour les communes et 1,08% pour la CCNM et la

CAESM. Le reste du budget est composé de recettes d’exploitation, de

subventions de l’Etat et de dotations.

3. Les sites du Parc

Le château DuBUC : En 1773, un nouveau monument apparaît sur les

cartes de Martinique : le Château Dubuc, à l’est, sur la presqu’île de la

Caravelle.

La réserve naturelle de la Presqu’île de la Caravelle : l’incroyable

diversité des espaces naturels s’explique tout d’abord par l’histoire du site.

Constituée, à l’origine d’une vaste forêt tropicale sèche, la Caravelle a été

largement déboisée, dès la fin du XVIIème siècle par les propriétaires du

château Dubuc, au profit de la canne à sucre, de cultures vivrières et de

pâturages. La flore actuelle de la réserve représente en grande partie les

différents stades de recolonisation végétale. De plus, ce reboisement

naturel est également déterminé par les contraintes liées au milieu qui jouit

d’un climat très sec, d’un relief accidenté et d’un sol volcanique, autant

d’éléments ayant permis à une multitude d’espèces de se développer.

La réserve naturelle des îlets de Sainte-Anne : d’une structure

géologique très ancienne, datant de près de 17 millions d’années, les îlets

sont essentiellement composés de calcaires coralliens. L’érosion continue

générée par le souffle des Alizées et le roulement des vagues ont

transformé le paysage en un relief accidenté et pointu.

L’îlet Hardy, d’une superficie de 25 260 m2, présente une spécificité

d’intérêt majeur : modelé dans le calcaire, un réseau de galeries

souterraines le traverse de part en part offrant ainsi aux oiseaux, des niches

de choix.

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 12

Enfin, la singularité des lieux est accentuée par le contraste paysager

existant entre l’Ouest des îlets, face à la côte, où se déploient des plages de

sables blancs et l’Est, aux falaises dominantes.

La Maison de la Nature : outil de sensibilisation à l’ensemble des formes

du vivant, où sont présentés les éléments de la nature, les écosystèmes

de la Martinique et la mise en valeur des rapports de l’homme avec cette

nature, elle permet aussi l’accueil de groupes dans le cadre, par exemple,

des missions d’éducation à l’environnement du Parc.

La Maison du Parc : le domaine aménagé de Tivoli.

4. La charte du parc : 2010 – 2022

Une nouvelle charte pour le Parc, un projet d’avenir pour le

territoire.

Le Parc Naturel Régional a débuté sa procédure de révision de charte en

2006. Valide pour une durée de 12 ans, la charte est le contrat qui

concrétise le projet de protection et de développement durable du territoire

du Parc. Elle fixe les objectifs à atteindre, les orientations de protection, de

mise en valeur et de développement du Parc ainsi que les mesures qui lui

permettent de les mettre en œuvre.

Un projet concerté

La charte rassemble, à la fois, l’ensemble des collectivités territoriales, les

organismes socioprofessionnels et associatifs ainsi que l’Etat.

La procédure d’élaboration de la charte est à l’initiative du Conseil Régional.

Ensuite, les communes, les intercommunalités, les partenaires, le

Département et la Région la ratifient et la transmettent au Ministère de

l’Ecologie et du Développement Durable, pour validation finale et

classement du territoire en Parc Naturel Régional.

La démocratie participative en marche

La charte, c’est l’affaire de tous les habitants, chacun a la possibilité de

s’exprimer librement sur le sujet ! Avant toute validation définitive, la

charte est soumise à une vaste enquête publique durant laquelle tout

citoyen a la possibilité d’émettre des remarques, qui pourront être intégrées

au projet.

4 orientations stratégiques

Les enjeux de la nouvelle charte s’articulent essentiellement autour de

l’interaction entre Nature et Culture et de la nécessité de préserver l’un et

l’autre au niveau local. Cependant, bien que prenant en compte les intérêts

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 13

de l'île, la Charte du Parc Naturel Régional de la Martinique s'inscrit dans

une perspective de développement durable à l'échelle planétaire.

Axe 1 : Préserver et valoriser ensemble la nature en Martinique

Il s’agit, à travers l'élaboration d'une stratégie concertée impliquant

d'autres acteurs, de poursuivre l’acquisition de connaissances scientifiques

en élaborant une stratégie concertée avec d’autres acteurs afin de préserver

l’ensemble des milieux naturels et les espèces les plus sensibles de la

Martinique.

Le Parc œuvrera pour l’amélioration du cadre de vie en promouvant, en

partenariat avec les communes, un aménagement équilibré et respectueux

des ressources patrimoniales et paysagères du territoire en partenariat avec

les communes.

Axe 2 : Encourager les martiniquais à être acteurs de leur territoire

Une mission qui se traduit par deux orientations :

Etre moteur dans le développement et la valorisation d’un espace de

tourisme et de loisirs intégré, respecté par et pour tous,

Soutenir une activité agricole diversifiée, de proximité et

respectueuse de l’environnement.

Axe 3 : Faire vivre la culture Martiniquaise dans les projets du Parc

Le Parc a la volonté d’aider à la transmission de la culture créole afin de

consolider l’émergence de l’identité Martiniquaise. Il souhaite développer et

promouvoir une image renouvelée moderne et intégrée des us et coutumes

locaux en :

valorisant la dimension culturelle du Parc dans tous les projets du

Parc

favorisant les produits à forte valeur patrimoniale,…

privilégiant l’usage de la langue créole dans la communication du

Parc.

Axe 4 : Renforcer la performance de l’outil Parc

Les nouvelles orientations s’appuient sur de réelles compétences

techniques qui doivent être perpétuellement confortées, tout en clarifiant

l’organisation territoriale et humaine du parc. Le Parc souhaite aussi

partager ses priorités et mettre en place des actions de formation,

d’animation, de coopération, d’information.

Des actions de sensibilisation sur les richesses du patrimoine culturel et

naturel seront également menées avec différents partenaires.

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 14

Montagneux au nord avec les Pitons du Carbet, la Montagne Pelée, les

falaises de la côte Caraïbe, et plus calme au sud où se côtoient mornes,

plages, mangroves, le périmètre du Parc réunit actuellement toutes les

particularités d’un relief diversifié de la Martinique sur 63 000 hectares.

Les enjeux de ce PNR sont nombreux mais se concentrent sur le

développement durable de la Martinique tant au niveau économique,

qu’environnemental ou encore touristique. En effet, promouvoir le tourisme

en Martinique est primordial car ce territoire jouit d’une biodiversité

importante et d’un relief impressionnant par ses différences.

Pour ce faire, le PNRM a mis en place une nouvelle charte incluant de

nouveaux territoires de l’île, un plan de promotion des métiers du tourisme,

de l’artisanat et de l’agriculture locale.

Pour connaître les retombées de ces dispositifs, il ne reste plus qu’à nous

donner rendez-vous en 2022 au moment de la révision de la charte.

Presqu’île de la Caravelle

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page 15

http://www.pnr-martinique.com

Journal du PNRM : Zandoli n°2

Rapport annuel de l’IEDOM : http://www.iedom.fr/martinique/publications-

47/rapports-annuels-117/2011-1863.html

http://fr.wikipedia.org/wiki/Martinique

Fédération des parcs naturels régionaux : http://www.parcs-naturels-

regionaux.tm.fr/fr/accueil/

http://www.parcs-naturels-

regionaux.fr/upload/doc_telechargement/grandes/Qu'est%20qu'un%20PAR

C%20NATUREL%20R%C3%89GIONAL.pdf

Jardin de Balata

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page I

Organigramme des services du Parc Naturel Régional

Jessica JAUBERT – M2 METC – PNR Martinique Page II

Plan de Parc