perspective janvier-février 2014

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P erspective Janvier-Février 2014 N°1 - www.diversions-perspective.com L’actualité économique par le journal DIVERSIONS Franche-Comté Le Made in France... Made in Doubs Central ! Six entreprises ont représenté le Doubs Central au salon Made in France à Paris Le Tuyé de Mésandans - Cuisines Legrand - Perrin Aqua Découpe Ébénisterie Blanchot Altaïs - Horlogerie Vuillemin Transmettre son entreprisep.2 Le tourisme de découverte économique p.6 Le Koncept Bar p.7 Les entreprises et l’international p.7 Vitabri p.8 © Doubs Central © Vitabri © Laurent Cheviet - CCI Franche-Comté

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N°1 - www.diversions-perspective.com

L’actualité économique par le journal DIVERSIONS Franche-Comté

Le Made in France...Made in Doubs Central !Six entreprises ont représenté le Doubs Central au salon Made in France à Paris

Le Tuyé de Mésandans - Cuisines Legrand - Perrin Aqua DécoupeÉbénisterie Blanchot Altaïs - Horlogerie Vuillemin

Transmettre son entreprisep.2

Le tourisme de découverteéconomique p.6

Le Koncept Bar p.7

Les entreprises et l’international p.7

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I Franche-Com

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PRATIQUEJANVIER-FÉVRIER 2014

« Il faut environ trois mois pour mener à bien une transmission d’entreprise », explique Esther Arbelet, notaire spécialisé en droit des affaires. Durant une matinée, elle a conseillé des dirigeants sur les différentes facettes de la transmission d’en-treprise, du bail commercial à la négociation avec les salariés, en passant par le diagnostic, nécessaire en cas de vente immobilière. Si ce diagnostic n’est pas obligatoire, il est fortement recommandé, ne serait-ce que pour éviter les contentieux après la reprise.

La CMA du Doubs a également attiré l’atten-tion des vendeurs sur la question de l’accessi-bilité. Au 1er juillet 2015, tous les lieux accueillant du public devront en effet se conformer à des normes très strictes. La Chambre de métiers se déplace sur les lieux de l’entreprise pour évaluer si l’endroit est accessible ou non. « On nous dit qu’il y aura une tolérance sur ce point, mais au jour d’aujourd’hui, on n’a aucun texte qui stipule cette tolérance... », fait remarquer Esther Arbelet. Un agent transmission-reprise de la CMA se déplace également pour d’autres conseils, une visite qui va permettre d’évaluer différents points comme l’accessibilité mais aussi le document unique, l’éco-nomie d’énergie du bâtiment, etc. Une évaluation complète de l’entreprise et de sa valeur - en termes de clientèle, contrats, chiffre d’affaire, droit au bail, matériel et stocks - doit être en outre effectuée. La rentabilité de l’entreprise va en effet influer sur son prix de vente, même si sont également appré-ciés l’état du matériel et des lieux, des données d’autant plus nécessaires que le repreneur monte un dossier financier afin de solliciter un prêt au-près d’une banque.

La CMA insiste sur l’importance du compro-mis, une étape décisive de la transmission d’entre-prise puisqu’après la signature de ce dernier, on ne peut plus revenir en arrière - l’unique condition suspensive étant un refus de prêt -. Généralement, 5% du prix de vente est demandé en acompte.

Le facteur humainAu-delà des ajustements juridiques et des disposi-tions comptables, l’aspect humain est primordial. L’après-midi du 21 novembre dernier, Maryse Mo-ret-ès-Jean est intervenue en tant que consultante coach et formatrice. Pour transmettre comme pour reprendre une entreprise, il faut en effet être au point sur le papier, mais aussi dans sa tête ! « Les échanges ont notamment porté sur la relation particulière de l’artisan avec ses salariés », explique la consultante. « Avec son histoire aussi, car généralement, un artisan s’est investi énormé-ment dans son entreprise. Il y a aussi la mise en regard de la relation commerciale et de l’affectif », deux notions apparemment contradictoires, l’une faisant appel à la raison, l’autre au cœur, qui ne sont pas toujours conciliables ! Clients, fournis-seurs, salariés. Tous constituent le capital de l’entreprise, et les profils sont divers, du cédant dont les enfants vont reprendre l’activité familiale, au dirigeant qui souhaite partir en retraite. « Sur le plan humain, c’est quelque chose qui n’est pas forcément confortable à vivre, mais des solutions existent dans l’accompagnement ». L’important est de ne pas rester isolé, rappelle la consultante.

Transmettre son entreprise

3 agents transmission-reprise vous conseillent dans le Doubs à Besançon, Montbéliard et Pontarlier et peuvent aussi se déplacer sur les lieux de votre entrepriseCatherine Bongain - Delphine Lombardet et Sylvie Fesselet : 03 81 21 35 35transmission-reprise25@artisanat-comtois.frwww.artisan-comtois.com

Et du côté des repreneurs...Le Club des repreneurs d’entreprises artisa-nales se tient tous les vendredis. Un profes-sionnel vous informe sur la reprise d’entre-prise.À la CMA, au 21, rue de la Préfecture à Be-sançon, de 14h à 17h - Inscription par mail : [email protected]

Retrouvez annonces de session et offres de reprises sur le site www.artisan-comtois.com

y EN PRATIQUE y

Du 18 au 21 novembre, la CMA 25 a accueilli des ateliers concernant la création / reprise d’entreprise. Ici un atelier mené par Esther Arbelet, notaire associé spécialisé en droit des affaires. - Photo : Dominique Demangeot

Retrouvez notre reportage vidéosur la transmission d’entrepriseà la Chambre de Métiers et de l’Artisanat de Besançon

C’est lors de la Semaine de la créa-tion-reprise d’entreprises artisanales, que se sont déroulés cet automne des ateliers à la Chambre de Métiers et de l’Artisanat du Doubs. Des di-rigeants ayant pour projet de vendre leurs entreprises ont rencontré un notaire ainsi qu’une consultante afin d’en apprendre plus sur cette opéra-tion qui demande une préparation méticuleuse.

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DOUBS

Un nouvel outil dédié au tourisme d’affairesEn 2013, l’Office de Tourisme a mis en ligne un site recensant plusieurs types de prestations - salles de séminaires, réservation hôtelière, restauration... - en vue du tourisme d’affaires. http://montbeliard-congres.com

HAUTE-SAÔNE

Recherche de candidats à la création à GrayL’Opération Prospection d’Enseignes Centre Ville de Gray s’adresse aux commerçants en recherche d’activité de développement ou de repositionnement. La Communauté de communes Val de Gray, en collaboration avec la CCI 70, lance une opération de développement d’enseignes commerciales dans le centre ville de Gray. Elle a pour cela mandaté le cabinet Franchiseo et monté un comité de pilotage.Contacts : CCI 70, Corine Waller : 03 84 64 98 01 [email protected] Val de Gray, Danièle Tartrat : 03 84 65 24 59 [email protected]

JURA

Un hôtel d’entreprises sur le pôle InnoviaLe parc d’activités Innovia accueillera bientôt un hôtel d’entreprises. Innovia a été inauguré en 2011, destiné aux acteurs de l’innovation environnementale. Ce nouvel hôtel pourra accueillir quatre entreprises, ayant chacune à disposition 40 m² de bureaux ainsi que 190 m² d’ateliers.

TERRITOIRE DE BELFORT

Prochains Clubs Affaires dans l’Aire urbaineAssociation loi 1901, le Club Affaires réunit des chefs d’entreprise de la région, de Suisse et d’Allemagne. Réunions, repas et sorties sont organisés en vue d’échanges d’idées économiques et de relations d’affaires.17 janvier 2014 : les Vœux14 février 2014 : Saint Valentin À l’hôtel Ibis de Danjoutinwww.club-affaires-aire-urbaine.com

ACTUALITÉdes Chambres de Commerce et d’Industrie

Remise des Trophées de l’InternationaleEn mars se déroulera la remise des 7èmes Trophées de l’International, récompensant trois catégories d’entreprises performantes en matière d’exportation (TPE, PME-ETI Europe et PME-ETI Grand Export). La clôture des candidatures est fixée au 28 février 2014.Contact : Corinne Berger : 03 81 25 25 84

La CCI Haute-Saône lance le CIPLa CCI Territoriale de Haute-Saône vient de lancer le CIP (Centre d’information sur la prévention des difficultés des entreprises) avec l’ordre des experts comptables, la Chambre de Métiers, l’ordre des avocats et l’association des anciens juges et des juges du tribunal de commerce. Il s’agit de détecter au plus tôt les difficultés des entreprises, afin d’être en mesure de leur proposer une rencontre confidentielle, individuelle et gratuite avec des professionnels de la prévention. Tous les troisièmes jeudis après-midi du mois à la CCI, et sur rendez-vous pris auprès de son service juridique, les dirigeants d’entreprises pourront rencontrer ces experts pour être informés des dispositifs existants.Contact : service juridique CCIT 70 au 03 84 96 71 13 ou [email protected]

PratiqueTransmettre son entreprise - 2

L’agenda Actualité de l’entreprise - 3

Le dossier Le Made In France... Made in Doubs Central ! - 4

TourismeLe tourisme de découverte économique - 6

AfterworkLe Koncept Bar à Sochaux - 7

ExportLes entreprises et l’international - 7

Des entreprises et des hommesVitabri - 8

PerspectiveJanvier-février 2014 - N°1

L’actualité de l’entreprise en Franche-ComtéL’ÉDITO

En cette nouvelle année, le journal Diversions élargit sa ligne rédactionnelle. Après des partenariats noués en 2012 avec les chambres de métiers, maisons de l’emploi et écoles de commerce, le journal inaugure une nouvelle rubrique dédiée au monde de l’entreprise. Perspective est un média qui souhaite mettre en avant les porteurs de projets, jetant un regard sur l’économie en Franche-Comté, mais qui n’exclut pas d’aller voir du côté de nos voisins d’Alsace et de Bourgogne. Encartée chaque mois dans le journal, la lettre économique de Diversions est également diffusée auprès des chefs d’entreprises, et en libre service dans plusieurs lieux mais aussi en format numérique (web, tablettes, smartphones), afin de proposer du contenu enrichi (reportages vidéo, diaporamas, etc.).

Dominique Demangeot, rédacteur en chef

Pour votre publicité dans ces pages ainsi que sur notre site diversions-perspective.com,contactez-nous

SOMMAIRE

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Six entreprises du Doubs Central se sont rendues au Salon Made In France à Paris en novembre dernier / À lire p.4 - Photo : Doubs Central

Les entreprises aussi possèdent des savoir-faire, un patrimoine à découvrir/ À lire p. 6 - Photo : Caroline Vo Minh

03 81 87 40 0506 34 12 01 91

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LE DOSSIER DU MOISJANVIER-FÉVRIER 2014

Il faut dire que depuis 2012, et la Une dans le Parisien Magazine particulièrement médiatique du tout aussi médiatique Ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, habillé d’une resplendissante marinière, le « Made In France » est sur toutes les lèvres. Comme le fait cependant remarquer le directeur d’Altaïs Construction à Pas-savant, Yvan Perrin, l’expression est quelque peu galvaudée, impropre en effet, à refléter la diversité de nos savoir-faire régionaux. Il semble donc que le « Made In France » ait tout à gagner à valori-ser plutôt les savoir-faire locaux, pour mettre en lumière les compétences de nos territoires. Avec 750 000 emplois perdus en dix ans dans l’industrie, et un PIB qui a chuté à 11 % (contre 23 % chez nos voisins allemands), les dynamiques locales semblent les plus à même de faire reculer la sinistrose ambiante, d’autant que la Commis-sion européenne a fixé un objectif de 20 % du PIB d’ici 2020. Il est temps de se retrousser les manches...

Pays Doubs Central décidait donc de dépêcher une délégation de six entreprises au MIF. Pendant trois jours, ces dernières ont accueilli les visiteurs sur leur stand, ayant pris soin d’attirer curieux et gourmands en servant Comté, charcuterie mai-son sans oublier quelques bonnes bouteilles de la région. L’objectif était de proposer, dans une ambiance conviviale, un petit tour d’horizon des

entreprises présentes : les Cuisines Legrand, Altaïs, constructeur de cabanes en bois atypiques, le Tuyé de Mésandans, fabricant de produits régionaux, Perrin Aqua Découpe, l’Ébénisterie Blanchot et enfin la Manufacture horlogère Vuillemin.

Étrangement, le Pays Doubs Central était la seule collectivité de France à se rendre au MIF Expo 2013, belle vitrine pour les entreprises, en cette période troublée où une exposition médiatique à l’échelle nationale n’est jamais superflue. « L’idée est venue lors de portes ouvertes de la société Al-taïs, auxquelles assistait une personne de l’équipe organisatrice du salon », explique Charles Pi-quard, vice-président du Doubs Central en charge du développement économique. Il n’a pas fallu longtemps aux élus et à quelques entreprises pour prendre la décision de participer au MIF. « C’est

l’avantage d’une petite collectivité comme la nôtre, de pouvoir réagir rapidement », ajoute le président de Pays Doubs Central, Arnaud Marthay.

À la réunion d’après-salon du 21 novembre der-nier, les entreprises participantes se sont montrées satisfaites de cette expérience, une première pour la plupart d’entre elles. Pour Pays Doubs Central, syndicat mixte regroupant six communautés de communes entre Baume-les-Dames et L’Isle-sur-le-Doubs, l’occasion était trop belle de promou-voir le tissu économique local au salon Made In France. Une fois le budget monté - déplacement, stand, hébergement -, tout s’est déroulé rapide-ment. Une présence au salon qui a permis de valoriser une économie diversifiée comprenant des entreprises des secteurs de l’agro-alimentaire, du bâtiment et de la mécanique.

Le samedi 9 novembre vers deux heures du matin, deux camions partaient de Baume-les-Dames, chargés de produits francs-comtois, direction Paris Porte de Versailles pour porter hautes les couleurs du Made in France, et plus particulièrement du Made In Franche-Comté.

Le Made in France...

Made in Doubs Central !

Les six entreprises qui ont porté hautes les couleurs du Doubs Central lors du premier salon Made In France à Paris en novembre, accompagnées d’une délégation d’élus du Doubs Central - Photo : Doubs Central

Altaïs Construction - Photo : Altaïs

Perrin Aqua Découpe- Photo : Perrin Aqua Découpe

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JANVIER-FÉVRIER 2014

Chacun semble avoir trouvé son compte dans cette expérience. Une belle dynamique s’est enga-gée entre les six entreprises, qui n’ont pas l’habi-tude de se côtoyer d’ordinaire. Si certaines trou-vent leurs clients dans la France entière, comme Perrin Aqua Découpe, d’autres possèdent une zone de chalandise plus restreinte. C’est le cas du

Tuyé de Mésandans, qui fêtait ses 20 ans en 2011, spécialiste de la vente de salaisons par correspon-dance. Le hasard a voulu que l’entreprise mette en place son nouveau site de vente en ligne fin novembre, presque en même temps que sa parti-cipation au MIF. Le Tuyé pourra ainsi proposer ses produits sur une zone plus large que les 200 kilomètres couverts jusqu’alors. « Notre produit phare est la Terroir Box, dans laquelle on trouve une dizaine de produits de la région », explique Delphine Huot Marchand du Tuyé de Mésandans. Au jour d’aujourd’hui, il va sans dire que tout le monde est partant pour renouveler l’expérience, avec l’ambition, pour les élus du Doubs Central, de fédérer davantage d’entreprises l’an prochain,

et d’aller, si possible, au-delà du périmètre de 23 kilomètres dans lequel se situent les six entreprises présentes en 2013. « On ira peut-être même au-delà de nos frontières », ajoute Michel Pujol, élu du Doubs Central. « En Allemagne ils cherchent des sous-traitants. Il faut aller chercher des mar-chés ailleurs ».

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Made in Doubs Central !

Les six entreprises qui ont porté hautes les couleurs du Doubs Central lors du premier salon Made In France à Paris en novembre, accompagnées d’une délégation d’élus du Doubs Central - Photo : Doubs Central

Manufacture horlogère Vuillemin - Photo : DR

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Toute la précision de la découpe au jet d’eau mise en lumière sur cette reproduction du logo Franche-Comté - Photos : Dominique Demangeot

Perrin Aqua Découpe

Si nous avons déjà presque tous goûté aux joies de la saucisse fumée de notre belle région, ou admiré le mouvement fluide d’une horlogerie comtoise, il est moins évident de connaître le savoir-faire industriel d’une entreprise comme Perrin Aqua Découpe, située à Aute-chaux dans le Doubs, à quelques kilo-mètres de Baume-les-Dames.

Éric et Valérie Perrin avaient fait le dé-placement au MIF à Paris pour présenter leur technique de découpage au jet d’eau, une compétence pour laquelle des clients de partout en France font appel à leurs services. Et puisqu’un dessin vaut mieux qu’un long discours, ils ont eu l’idée de présenter quelques objets créés grâce à la technologie qu’ils maîtrisent depuis main-tenant 14 ans. Parmi les créations exposées, il y avait une plaque aux couleurs de la Franche-Comté, qui faisait en quelque sorte office d’éten-dard pour les six entreprises présentes sur le salon parisien. Des morceaux d’alumi-nium sont incrustés dans le carrelage,

tandis qu’à d’autres endroits, le lettrage est évidé et remplacé par du joint de carrelage... Une plaque qui démontre tout le savoir-faire de Perrin Aqua Découpe, et surtout la précision de leurs machines pour réaliser toutes sortes d’objets. « On a déjà fait des logos pour des restaurants par exemple, mais nous avons aussi travaillé avec le sculpteur Paul Gonez », explique Éric Perrin. M. et Mme Perrin ont pu également montrer un puzzle dont les pièces ont été découpées dans les différentes matières qu’ils travaillent, une large gamme de matériaux pouvant être usinés pour des clients très divers : médical, armement, nautisme, industrie du nucléaire...

www.perrinaquadecoupe.fr

ZOOM SUR

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TOURISMEJANVIER-FÉVRIER 2014

Les entreprises du Doubs ouvrent leurs portes

Ce sont près de 5000 entreprises qui ouvrent leurs portes au grand public chaque année. Des entre-prises qui possèdent des savoir faire spécifiques, souvent méconnus, qu’il s’agisse d’industries, d’ar-tisans ou d’entreprises agro-alimentaires. C’est le cas de Techni-Café, à Devecey, magasin de vente de matériel de caféterie. Eric Girardet, gérant de l’entreprise, assure les visites. De la réception des grains de café jusqu’à leur torréfaction, toutes les étapes sont expliquées au visiteur.

« Le tourisme de découverte économique est un thème travaillé au sein de Doubs Tourisme depuis plusieurs mois », explique Philippe Beluche, prési-dent du CDT. « Nous nous sommes aperçus que les visiteurs recherchent un tourisme plus péda-gogique, plus éducatif ». Développement 25 et les trois chambres consulaires se sont associées à ce nouveau dispositif qui consiste à accompagner les entreprises souhaitant mettre en place un accueil du public. « Des aides sont également apportées », précise Vincent Fuster, vice-président du Conseil général du Doubs. « En 2013, le budget consa-cré au tourisme est de 6 millions d’euros. Nous avons également une agence où nous participons à hauteur de 1,7 millions d’euros» - Doubs Tou-

risme, également appelé Comité Départemental du Tourisme , NDLR -.

Le label créé par Doubs Tourisme a pour objectif d’offrir une meilleure visibilité aux entreprises en les regroupant sous un même nom, mais aussi de les fédérer à l’échelle départementale. Si certaines, à l’image du Rucher des Deux Lacs à Laberge-ment-Sainte-Marie, ont l’habitude d’ouvrir leurs portes au public, ce n’est pas le cas pour d’autres, et c’est justement ce que souhaite Doubs Tou-risme : « Sensibiliser et encourager les entreprises qui ne s’ouvrent pas au public, et notamment les entreprises industrielles», comme l’explique Au-drey Tartaroli de Doubs Tourisme. Un cahier des charges a été établi, recensant les critères in-dispensables pour prétendre au label, comme par exemple l’application de règles de sécurité en vue de l’accueil du public.

Le dispositif est identifié par une mascotte qui est déclinée en trois couleurs : vert pour saveur et goût (entreprises agricoles, agro-alimentaires), bleu grisé pour les savoir-faire artisanaux et enfin rouge pour le secteur industriel. Chaque entreprise qui adhère au réseau se voit remettre une plaque sur sa

devanture. Des réunions par secteur sont actuelle-ment mises en place afin de sensibiliser les profes-sionnels du tourisme et les hébergeurs, et bien sûr pour que les entreprises puissent s’exprimer sur ce nouveau label.

En France, près de 10 millions de personnes ont visité des entreprises en 2012. C’est dans l’objec-tif de développer ce type de tourisme dit « de dé-couverte économique » à l’échelle du département, que Doubs Tourisme lançait officiellement, fin 2013, un label baptisé «Made In Chez Nous», in-vitant le public à franchir les seuils des entreprises afin de découvrir leurs nombreux savoir-faire.

Éric Girardet, Vincent Fuster, Philippe Beluche et le fils de M. Girardet devant la machine à torréfier les grains de café. - Photo : Caroline Vo Minh

Retrouvez notre visite chez le choco-latier Criollo. Chantal Maire évoque pour nous le tourisme de découverte économique

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JANVIER-FÉVRIER 2014

Avec un déficit de 75 milliards d’euros sur le com-merce extérieur, le challenge est de taille. « Nous devons détecter des entreprises de taille intermé-diaire qui n’ont pas encore exporté ou qui n’ex-portent pas suffisamment », explique Gilles Curtit, président de la CCIR, « car on sait que ce sont ces entreprises qui ont le plus de capacités à exporter de par leur taille et leur organisation ». La Franche-Comté se montre plutôt exemplaire, excédentaire de quelques milliards d’euros, en premier lieu grâce au groupe PSA qui destine 4 voitures sur 5 à l’exportation. Gilles Curtit rappelle que la région possède d’autres filières d’excellence comme le bois, les microtechniques et l’agro-alimentaire.

Parmi les entreprises présentes aux Clés de l’In-ternational, nous avons rencontré Naturalim, coopérative d’apiculteurs récoltants dont l’expor-

tation représente pour l’instant 5 % du chiffre d’affaire. Si ces exportations s’effectuent principa-lement sur des marchés de proximité, Naturalim voit plus loin. Une démarche de prospection est ainsi opérée sur le Japon depuis quatre ans. « On ne répond pas à la demande du marché national, mais on cherche à se développer sur les marchés de niche, où l’on va pouvoir valoriser notre res-source du mieux possible », souligne Nadjah Me-nasri, responsable de secteurs chez Naturalim. « Le marché japonais est à la fois exigeant en qualité, et attentif à la gastronomie française. Après des expositions sur un salon à Tokyo trois années de suite, ce qui nous a permis de voir qu’il y avait un intérêt, nous avons ensuite cherché à construire

une offre adaptée aux attentes du marché japonais ». Aujourd’hui, la coopérative a décidé d’accentuer sa prospection en touchant les bons interlocuteurs.

Faire venir à soi les importateurs prend du temps, Naturalim a donc fait appel à CCI Internatio-nal pour des missions de prospection collec-tive. « Cela nous a permis d’obtenir des rendez-vous très ciblés avec des importateurs qui ont l’habitude de distribuer les produits dans les points de vente où nous voulions être présent. Nous avons 40 % de retours très encourageants avec des demandes d’échantillons, des tarifs qui ne sont pas discutés ». Aux Clés de l’International, Naturalim a pu rencontrer un certain nombre de pays, en vue de valider avec eux le potentiel des marchés visés et de préparer de futures actions de prospection terrain, avec deux zones identifiées : le Moyen-Orient et la Scandinavie.

EXPORT

AFTERWORK

Les entreprises et l’international

Dans l’objectif de développer la vie au Musée de l’Aventure Peugeot, qui accueille en outre des expositions temporaires et des événements hors ses murs, le Koncept Bar a été installé dans les murs du musée, non loin de l’Atelier de réparation. Pour un verre entre amis ou collègues, notam-ment après le travail, venez profiter de l’ambiance feutrée du Koncept Bar, à la déco originale, consti-tuée à partir de mobilier de récupération, mais au charme indéniable. Vins ou boissons sans alcool, tapas et autres dou-ceurs sucrées et salées sont à déguster au Koncept

Bar. Une carte de vins a été spécialement dévelop-pée, et Nina vous propose également ses fameux cocktails - nous avons testé, avec modération bien sûr et c’est délicieux -. Sur la carte, les incontour-nables cocktails à l’exemple des mojitos, ou d’autres créations inédites, que Nina se fera un plaisir de vous faire découvrir.Des événements, à l’image de soirées karaoké ou de soirées privées peuvent aussi être organisés, sans oublier les lancements de produits et des soi-rées thématiques. Les entreprises peuvent donc réserver la salle pour certaines occasions.

Les différentes animations sont consultables sur le site du Koncept Bar ainsi que sur sa page Face-book.

www.konceptbar.frPage Facebook : www.facebook.com/koncept.bar

Le Koncept BarDepuis la rentrée dernière, le Mu-sée de l’Aventure Peugeot ac-cueille un bar qui ouvre du lundi au dimanche à partir de 16h.Un nouveau lieu à découvrir après un après-midi bien rempli au musée, ou bien entre collègues à l’issue d’une journée de travail.

Le huitième forum internatio-nal s’est déroulé le 3 décembre dernier à la CCI du Doubs à Besançon, organisé par la CCI Franche-Comté, temps fort dédié aux entreprises qui souhaitent en savoir plus sur l’exportation.

Retrouvez notre entretien avec Gilles Curtit, président de la CCIR,et Nadjah Menasri, de Naturalim

Découvrez le Koncept Bar en flashant ce code, qui vous mènera vers un reportage tourné à l’automne dernier par le journal Diversions

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Les entreprises du Doubs ouvrent leurs portes

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DES ENTREPRISES ET DES HOMMESJANVIER-FÉVRIER 2014

Il faut dire qu’Alain Stehly connaît bien le milieu du commerce non sédentaire, dont est issue sa famille. C’est donc tout naturellement que lui vient l’idée de proposer aux commerçants nomades un dispositif permettant de déployer facilement leurs stands. La clientèle s’est cependant diversifiée. Avec plus de 150 000 modèles V3 vendus à ce jour, Vitabri compte parmi ses clients des col-lectivités - la majorité de sa clientèle -, mais aussi associations, entreprises et agences de communi-cation. La large gamme de prix permet de s’adres-ser à des entreprises de toutes tailles. L’entrée de gamme, avec le modèle Spider Tent, commence à partir de 600 euros. C’est notamment en utilisant la même structure pour trois produits différents que les coûts de production sont réduits, d’autant que Vitabri conçoit ses stands le plus possible en interne.

Si les tubes d’aluminium sont fabriqués en Chine, c’est dans une usine franc-comtoise que sont conçues les autres pièces des structures porteuses. Les toiles sont elles aussi découpées et installées à Besançon même, dans les locaux de l’usine située route d’Avanne. Un savoir-faire artisanal Made In France dont est fière l’entreprise, qui sou-haite équiper ses clients de façon durable. Si la longévité est une priorité, la sécurité en est une autre. Système de verrouillage du pied, croi-sillons renforcés et toiles ignifugées, Vitabri a déposé une dizaine de brevets suite à plusieurs innovations - vérin à gaz, chariot coulissant... -. Ainsi parallèlement à un savoir-faire que l’on peut qualifier d’artisanal - la conception des toiles -, l’entreprise fondée par Alain Stehly joue aussi l’in-

novation et mise sur la R&D pour développer ses gammes. Innovation : un terme clé lorsqu’il s’agit de faire face à une concurrence davantage présente depuis 2004 et l’avènement d’internet...

En parlant de performance, Alain Stehly a souhaité associer l’image de son entreprise à celle de Sébastien Loeb. Pour le pilote, qui a remporté le championnat du monde des rallyes neuf fois consécutives, Vitabri a conçu quatre stands V2 imprimés à l’image de l’écurie Sébastien Loeb Racing. D’autres partenariats sont menés avec des structures aussi diverses que le Football Club Sochaux Montbéliard, le Musée de l’Aven-ture Peugeot ou encore les Chambres de métiers et de l’artisanat.

Au fil du temps, les stands Vitabri, conçus à l’ori-gine pour s’abriter des intempéries ou du soleil, sont devenus des outils de communication à part entière. Entièrement personnalisables, les stands peuvent être mis aux couleurs d’une entreprise ou d’une association. Une grande variété de coloris et de textiles est proposée, et en 2013 Vitabri pousse encore plus avant les possibilités de personnalisa-

tion avec sa gamme Nomad Shop, de nouveaux stands pouvant accueillir bar, comptoir, étagère et même vitrine éclairée. Une personnalisation « faite maison » puisque l’entreprise gère en in-terne l’impression avec un professionnel dédié à cette tâche. Conscient que le stand doit être aussi un véhicule d’image, Vitabri travaille le design, conçu là encore dans ses murs, tout comme l’info-graphie pour les clients qui le souhaitent.

Aujourd’hui Vitabri, présent dans toute la France, propose un service après vente ainsi que la loca-tion de stands, qui représente 20 % de l’activité. Si son siège est basé à Besançon, on trouve d’autres agences en Ile-de-France et à Bordeaux. Son service export maîtrise plusieurs langues étran-gères, car c’est bien un objectif de l’entreprise que de trouver de nouveaux marchés en Europe et ailleurs dans le monde. Vitabri a déjà vendu des produits au Japon et possède également une succursale aux États-Unis, une zone à fort poten-tiel puisque tous les marchés là-bas possèdent des structures pliantes.

www.vitabri.fr

VitabriTrente secondes. C’est le temps nécessaire au déploiement d’un stand Vitabri. Il a cependant fallu un peu plus de temps à Alain Ste-hly pour imposer ses stands après avoir créé sa société en 1997. Au-jourd’hui leader européen de son secteur, Vitabri a su dès le départ mener une politique de partena-riats raisonnée, qui lui a permis de conquérir un marché encore bal-butiant à la fin des années 90.

Déploiement d’une structure Vitabri - Photo : Vitabri

L’entreprise Vitabri mêle compétences technologiques (innovation en matière de conception, R&D) et compétences artisanales (les toiles sont confectionnées dans les ateliers de Besançon)- Photos : Vitabri

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