Éditeur et rédacteur en chef Donald Thibault

Comité éditorial Grégoire Bruno, Laurie Belhumeur, Justin Roy, Nick Gervais, Anne-Marie Bélisle, Frédérick Dion, Jacob Rouleau

Collaborateurs Camille Lamonde, Virginie Drouin-Nadeau, Sandrine Lamonde, Jade Huckle-Marchand, Maxime St-Hilaire, Vanessa Boisvert-Cadorette Antoine Desruisseaux, Marianne Nadeau, Émilie Quirion, Alexandra Bérubé Audrey Tremblay, David-André Coronel-Pelletier, Marika Poulin, Jordan Guay Mirka Gauthier, Léa-Maude Roy, Gabriel Paradis, Jaëlla Bergeron, Marc-Antoine Bouchard, Molly Nadeau, Vincent Lemay-Boissonneault

Bédéistes et illustrateurs Étienne Huckle-Marchand, Maude Fréchette, Jean-Christophe Bouthillier, Vincent Leclerc, Julie Bouffard, Émy Gagné-St-Laurent (couleurs)

Page couverture Maude Fréchette

Mise en page Julie Bouffard

Correcteurs Rachelle Mailhot, France Roy, Carl Lemieux

Imprimeur Imprimerie Michel Nadeau

Pour nous joindre 819-846-2738 / pagesblanches@netcourrier.com

Tous droits réservés. Le contenu de cette revue ne peut être reproduit sans autorisation de ses auteurs. Les textes n’engagent que leurs auteurs.

Dépôt légal : Bibliothèque nationale du Québec Bibliothèque nationale du Canada

ISSN 1916-4971

Le mot du rédacteur en chef 4

Écrits et nouvelles

La quête de la beauté 5 Un enlèvement 6 La forêt de Paul 7 À la recherche du mage 8 Les épreuves d’une princesse 9 Excalibur : Le héros lumineux 10 Elle 11 Les mésaventures de la princesse Élisabeth 12

Spécial « Rêves »

Entrevue avec Bernard Voyer, explorateur 28 Souvenirs 30 Le train 31 Rêve ou réalité 32 Rencontre de rêve 33 Pour rêver, il faut vivre 34 Le secret 35 Sombre folie 36 Une flamme éteinte 37 Entrevue avec Jean Béliveau, explorateur 38 Nous pourrons toujours rêver 40

Poésie

Voler 21 Un rêve 58

Jeux 64

pagES Blanches, revue littérairepagES Blanches, revue littérairepagES Blanches, revue littérairepagES Blanches, revue littéraire Vol. 4 No 2

Hiver 2012

Un livre, un voyage 15

Coups de cœur 17

Légendes « Pourquoi? »

Pourquoi les roses sont-elles roses? 19 Pourquoi la marée monte-t-elle? 20 Pourquoi fait-il froid en hiver? 21 Les roses de Juliette 22 Pourquoi y a-t-il des étoiles de mer? 23 Pourquoi les feuilles changent de couleur? 24 Pourquoi les licornes ont-elles une corne? 25 Pourquoi les chats ont peur de l’eau? 25

Rencontres

Francine Gauthier : du rêve à la réalité 48 Chapitre du tome 2 de RêveMarie inédit 51

Carole Tremblay et sa machine à rêver 60 Prologue inédit de son prochain roman 62

Bandes dessinées

Que de salive… 13 Le talisman dérobé, partie III 59

Histoires à suivre

Le maître des éléments 41 Daruine 43 Flama 46

Revue littéraire pagESBlanches

L’adresse courriel de la revue est : pagESBlanches@netcourrier.com

Visitez notre site Internet : www.esb.bromptonville.qc.ca/pagesblanches

Mot du rédacteur en chefMot du rédacteur en chefMot du rédacteur en chefMot du rédacteur en chef

J’ai fait un drôle de rêve la nuit dernière… N’est-ce pas une phrase familière? Ce numéro vous fera rêver de toutes les façons : avec des nouvelles littéraires ayant pour thème les songes. Vous aurez également la chance d’obtenir des réponses à des questions existentielles avec le retour des légendes « Pourquoi? » En supplément gratuit, éloignez les mauvais rêves grâce au capteur de rêve. La poésie sera également bien présente dans ce Spécial Rêves avec Étienne Huckle-Marchand, Audrey Tremblay et Isaak Hétu. Mme Brigitte Langevin, une spécialiste du sommeil et des rêves, répond à nos questions dans le cadre de la chronique Coups de cœur. Ce numéro accueille la venue de trois nouveaux illustrateurs : Vincent Leclerc (illustrateur de la page présentant la section spéciale) et Maude Fréchette (illustratrice de la page couverture). Bienvenue à tous les deux! Du côté des histoires à suivre, ne manquez pas la suite des aventures de Flama, Daruine et Turyck. Une nouvelle série palpitante débutera dans le prochain numéro sous la plume de Nick Gervais. Certains romans traitent de sujets délicats ou d’actualité tandis que d’autres nous font découvrir le monde ou des réalités bien différentes des nôtres. Dans chaque publication, nous vous proposerons une entrevue sur un tel livre. Le livre « La réparation » sera exploré dans ce numéro.

Bonne lecture!

Donald Thibault, Rédacteur en chef

7

La forêt de Paul Par Jade Huckle-Marchand

Dans les années 1220, en Irlande, un garçon prénommé Paul vivait au fond des bois sans aucune autre ressource que son épée, son arc et ses flèches. Il était très courageux et très fort. Il avait la puissance de trois chevaliers et aimait la liberté. Un bon jour, le roi Tommy, roi d’Irlande, décida de raser la moitié de la Forêt pour construire plusieurs bâtiments. N’ayant plus d’endroit où habiter, Paul décida d’aller voir Charlie, une bonne amie, pour remédier à la situation. Il décidèrent alors d’aller voir le roi pour lui demander d’annuler sa décision. Arrivés devant le roi, les deux amis s’expliquèrent. Paul lui demanda poliment : « Sire, ma vie est dans cette forêt et vous voulez la détruire. Ne la rasez pas, nous en dépendons. - Mon cher ami, j’ai déjà décidé ce qui allait se passer. Maintenant, partez! » répliqua le roi. Paul et Charlie retournèrent chez eux, la tête basse. « Allons en parler à Michel! » dit alors Charlie. Les deux amis rebroussèrent chemin pour aller demander conseil à Michel qui habitait près du château. Ils lui expliquèrent la situation. « Je suis bien d’accord avec vous ,dit Michel, nous devons tuer le roi, car il nous cause beaucoup trop de problèmes. Je vais en parler aux autres chevaliers. » Les deux amis le remercièrent et convinrent de se revoir le lendemain pour mettre le plan à exécution. Le lendemain matin, Michel demanda aux serviteurs du roi de le retenir pour qu’il puisse parler aux chevaliers de son plan. Après la rencontre, le chevalier alla rejoindre Paul et Charlie. « Notre plan va marcher, tous les chevaliers ont accepté! - Parfait! Demain, amène le roi dans la forêt. Nous allons rassembler tous les chevaliers et nous allons lui donner une bonne raclée! » Le lendemain, Michel amena le roi dans les bois. Au moment de l’attaque, les chevaliers n’emprisonnèrent pas le roi, mais bien les trois conspirateurs. Les chevaliers avaient menti ; c’était Paul et ses amis qu’ils détestaient. Deux jours plus tard, les trois amis furent conduits sur le bûcher pour y être brûlés. Malgré ses qualités, Paul possédait un caractère désagréable. Donc, après la mort des compagnons, la vie reprit son cours habituel, mais plus joyeux!

Écrits et nouvelles

19

Pourquoi?

Dans les pages qui suivent, vous pourrez lire de courtes légendes qui tentent d’expliquer certains mystères de la vie. Pourquoi les roses ont-elles des épines ? Pourquoi y a-t-il des étoiles de mer ? Vous ne trouverez peut-être pas la vérité sur ces mystères, mais ces histoires sont vraiment très amusantes !

Pourquoi les roses sont-elles rouges?

Par Émilie Quirion

Autrefois, vers les années 1700-1710 vivait un jeune couple. L’homme était grand et, au-delà de son air humoristique, se cachait un univers doux et sentimental. La femme, elle, était d’une beauté des plus recherchées. Elle portait une longue et éblouissante tignasse dorée. Son ravissant visage ressemblait à celui d’un ange. Elle avait de magnifiques yeux verts et des lèvres couleur cerise. Chaque jour, l’homme ramenait à sa femme trois fabuleuses roses grises. Elles étaient des plus splendides que l’on puisse trouver. Leurs pétales grisâtres étaient d’une délicatesse et d’une douceur remarquables. Leurs longue tige d’un vert éclatant était robuste, mais par-delà leurs beauté, de malicieuses épines couraient le long de celles-ci. La belle les

mettait dans un immense pot aux couleurs mirifiques. Un soir, l’homme rentra plus tard qu’à l’habitude. Les roses à la main, il voulut les porter à sa femme, mais ne la trouva point. À ce moment, on sut bien que cet événement allait bouleverser la vie de l’homme, mais à quel point? Soudainement, un sentiment d’horreur l’envahit. Le rythme de son cœur s’affola. Il la chercha, chercha et chercha encore, mais elle n’était plus là. Il se dirigea vers le pot de roses et trébucha. À bout de forces, le visage pâle et en sueur, il versa une larme. Pas une simple larme, mais une larme de couleur sang. Celle-ci glissa le long de sa joue et tomba sur les trois roses qu’il tenait encore à la main. Les fleurs devinrent alors rouges. Avant de s’écrouler, en chuchotant, il prononça: « Ces roses, elles sont pour toi mon amour. Je les ai teintées de rouge, par ma larme, pour te signifier l’amour sans fin que je te porte ». Puis il partit rejoindre sa femme, dans le creux de ses rêves. C’est pourquoi les roses grises d’autrefois sont devenues rouges. Grâce à l’amour d’un homme pour sa douce.

27

Le célèbre Walt Disney a dit un jour : « Pour réaliser une chose vraiment extraordinaire, commencez par la rêver. Ensuite, réveillez-vous calmement et allez d'un trait jusqu'au bout de votre rêve sans jamais vous laisser décourager. » Dans les pages qui suivent, vous pourrez lire deux entrevues avec des hommes qui sont allés au bout de leur rêve : Jean Béliveau, qui a fait le tour du monde à la marche et Bernard Voyer. Également, les nouvelles littéraires contenues dans ce Spécial Rêves vous emmèneront au pays des rêves (ou des cauchemars).

Bonne lecture et faites de beaux rêves!

31

LE TRAIN

Par Jaëlla Bergeron

Par une belle journée d’été, Mégane et ses parents emménagent dans leur nouvelle demeure. C’est une grande maison avec un beau jardin et une immense forêt à l’arrière. Cependant, un train passe dans cette forêt trois fois par jour à environ trente mètres de leur somptueuse demeure. Par chance, les anciens propriétaires leur avaient assuré qu’on entendait très peu passer le train. Durant la nuit, Mégane se réveille en sursaut. Elle regarde l’horloge qui affiche 2h27. Elle entend le train qui passe au loin. Le lendemain, elle se plaint à ses parents du bruit infernal que fait ce train, mais ses parents affirment n’avoir rien entendu. La nuit suivante, elle fait un rêve. Elle rêve de la lumière émise par le train au bout du tunnel, qui approche de plus en plus. Apeurée, elle s’enfuit. L’adolescente se réveille, il est 2h16. Pendant les jours qui suivent, elle pense souvent au tunnel. Elle ne croit pas avoir vu de tunnel sur la voie ferrée. Mégane décide donc d’aller faire un tour dans la forêt. À sa grande surprise, elle découvre qu’il y a réellement un tunnel. Toutes les nuits, la jeune fille rêve à la lumière du train dans le tunnel. Chaque fois, la lumière s’approche et elle s’enfuit. Et, chaque fois, elle se réveille. Mégane est fatiguée. Elle demande à sa mère de rester éveillée avec elle pour lui prouver que le train fait beaucoup de bruit. Elle lui explique également que le train passe toujours aux alentours de 2h20. Les deux femmes restent donc éveillées cette nuit-là jusqu’à 3h30, mais n’entendent pas le train. Mégane est très déçue ; elle aurait aimé prouver à sa mère que le train est vraiment très bruyant. La jeune fille se coucha tôt le soir suivant. Elle s’endort rapidement et se met à rêver au train. Elle voit sa lumière qui approche de plus en plus, mais Mégane reste sur la voie ferrée. Le train fait un bruit incroyablement fort. Le son devient de plus en plus insoutenable, tout comme la lumière. Malgré tout, elle ne bouge pas. Son cœur se met à battre de plus en plus fort. Ses mains et ses jambes se mettent à trembler, mais elle reste là, affolée. Le train lui roule sur le corps. Elle ne se réveille pas. Elle ne bouge plus. Le lendemain, on apprend, dans le journal local, le décès d’une jeune femme du nom de Mégane. Elle souffrait de somnambulisme, ce qui explique pourquoi elle a été frappée par le train dans la forêt, près du tunnel de pierre.

Spécial Rêves

40

Spécial Rêves

Dessins et poésie : Étienne Huckle-Marchand

Chapitre 2 : La maison abandonnée

Par Samuel Hétu

Max et Line sont deux amis d’enfance. Le jour de l’anniversaire de Line, Max lui dévoile son amour pour elle. Ce faisant, il passe dans un feu de camp sans se brûler. Plus tard, Line se rend compte qu’elle a le pouvoir de faire geler les choses. Tous les deux se retrouvent au parc pour en discuter et vont empêcher un cambriolage avec leurs nouveaux pouvoirs. Le lendemain matin, Line rappela Max avec le cellulaire qu’elle venait de recevoir en cadeau. Max répondit rapidement. Il lui raconta un rêve bizarre où ils avaient utilisé leurs « pouvoirs » pour combattre des voleurs. Line lui dit à peu près la même chose. Ils demeurèrent silencieux quelques instants. « Je propose qu’on se retrouve à la maison abandonnée dans la forêt », dit finalement Line. Max approuva. Il raccrocha, puis il alla prendre un petit déjeuner avant de quitter en direction de la maison abandonnée. En tournant au coin de sa rue, il ramassa un journal traînant par terre. Il parcourut les grands titres et vit un article qui le laissa pantois. Il prit ses jambes à son cou pour aller rejoindre son amie. En arrivant à destination, il vit que Line était déjà arrivée. Essoufflé, il lança le journal sur la table. « Regarde le journal… Il y a vraiment eu un vol de banque! Et les bandits arrêtés parlent d’un garçon qui s’est enflammé et qui les a attaqués. Ce n’était donc pas un rêve! Tu te rends compte de ce que ça veut dire! dit Max - Que nous avons de véritables pouvoirs! Je propose une théorie… - Moi, un remède! » Il s’approcha d’elle et l’embrassa. Un bruit retentit et ils furent projetés dans des directions différentes. Là où se trouvait Line, le feu était en train de calciner les murs et le plafond. De l’autre côté, la glace pesait sur les poutres instables qui menaçaient de s’écrouler à tout instant. « Quelle sensation explosive! dit Max. - Je crois que je me suis brûlé les lèvres! » dit Line Les adolescents tentèrent de sortir avant d’être brûlés et/ou écrasés, mais la porte était en feu. Ils sortirent en cassant une fenêtre. « Je vais aller chercher de l’aide! » dit Line. Elle partit rapidement pendant que Max tentait de reprendre ses esprits.

46

Histoires à suivre

Quelques minutes plus tard, les secours arrivèrent. Des pompiers, des policiers et des ambulanciers vinrent porter assistance à Max et tentèrent d’éteindre le début d’incendie. Un officier de police s’approcha du jeune homme. « Que s’est-il passé ici, jeune homme? demanda l’officier - Je n’en sais rien… Une explosion, puis tout a flambé… Où est Line? - Elle est retournée chez elle ». Le policier semblait sceptique. Un pompier vint le voir et lui tendit une planche de bois. L’officier de police la regarda et la montra à Max. « Es-tu capable de m’expliquer pourquoi cette planche de bois est gelée? Que fabriquiez-vous ici? Une expérience? Un labo de substances illicites?7 - Mais non… - Je t’ai à l’œil, toi et ta copine… » Il le laissa partir. Il alla retrouver son amie chez elle. Line lui ouvrit la porte, habillée en meneuse de claques. « J’avais oublié de te dire que j’avais une rencontre avec mon groupe aujourd’hui. Veux-tu qu’on se retrouve plus tard au centre-ville vers midi? » Max accepta et retourna chez lui. Lorsqu’il entra, ses parents remarquèrent que ses vêtements étaient quelque peu brûlés, mais ils ne posèrent aucune question. Il vint pour monter l’escalier pour aller à sa chambre lorsqu’il vit une larme couler sur la joue de sa mère. Il s’arrêta. « Que se passe-t-il? » lui demanda-t-il. Elle lui dit que tout allait bien et sortit de la pièce. Son père lui sourit, se leva et sortit à son tour. Max se rendit à sa chambre et se changea. Il redescendit quelques instants plus tard et alla dîner. Sa mère se joignit à lui. Elle semblait encore triste. « Tu es sûre que tout va bien, maman? lui demanda-t-il. - Oui, mon chéri. Je suis juste un peu dépassée par les événements. Je ne croyais pas que ça arriverait si vite. - De quoi parles-tu? - Rien du tout. Tu es presque un homme maintenant… Un vrai Flamers! » Elle se leva et quitta la salle à manger. Max termina son repas et il se rendit au centre-ville comme prévu.

À suivre dans le prochain numéro

47

Entrevue avec Carole Tremblay et sa machine à rêver

Par Grégoire Bruno et Justin Roy

Carole Tremblay est née à Montréal, au Québec, en 1959. Son baccalauréat en art dramatique de l’Université du Québec à Montréal (UQAM) l’a amenée à exercer différents métiers : comédienne, libraire et aide-bibliothécaire. C’est en travaillant dans les bibliothèques de la Ville de Montréal qu’elle a commencé à s’intéresser à la littérature jeunesse. Elle collabore également au journal Le Devoir. Voici une entrevue avec l’auteure du roman jeunesse La machine à rêver.

1 – Vous avez un baccalauréat en art dramatique. Ne trouvez-vous pas que l’art dramatique et l’écriture sont un peu éloignés?

Le théâtre est une forme de littérature, alors ce ne sont pas deux mondes si éloignés. Quand j’ai commencé mes études, c’était dans le but d’écrire du théâtre. Ma plume a bifurqué vers les livres jeunesse, mais je ne me suis pas aventurée tellement loin de mon clavier. ☺ Évidemment, la solitude que demande l’écriture est loin de l’effervescence des feux de la rampe, mais quand je raconte mes histoires à des classes d’enfants, j’ai un peu l’impression d’être sur scène. Alors, finalement, ce sont deux mondes plus proches qu’il n’y paraît. 2 – Qu’est-ce qui vous a poussé vers le chemin de l’écriture? J’ai toujours aimé les livres. Petite, je lisais déjà beaucoup et ce plaisir ne m’a jamais quitté. Devenue grande, j’ai travaillé dans des bibliothèques et des librairies pendant près de dix ans. J’aime vivre entourée de livres. C’était juste normal qu’à force d’en fréquenter aussi assidûment, j’ai envie d’en écrire moi-même. 3 – Vous touchez principalement les jeunes avec vos romans. Est-ce par intérêt pour les enfants ou tout simplement parce que ça vous tente? Écrire pour les enfants est quelque chose qui me vient assez naturellement. Peut-être parce qu’une part de moi n’a jamais tout à fait vieilli. J’aime les histoires et j’aime en raconter. Les enfants sont encore le meilleur public que je connaisse pour les écouter. Et puis, comme j’adore les illustrations, c’est toujours un bonheur pour moi de voir mes histoires mises en images. Plaisir dont je serais privée si j’écrivais uniquement pour les adultes. 4 – Envisagez-vous d’écrire un jour pour les adultes?

J’ai déjà fait paraître un roman policier pour adultes, en 1993. Il s’intitulait Musique dans le sang et a été publié aux éditions du Boréal. Je travaille actuellement sur un autre projet de roman pour adultes.

60

Entrevue

5 – Vous êtes critique littéraire au journal Le Devoir. Comment vous êtes-vous fait remarquer par ce journal? Je ne collabore plus au Devoir. Je viens tout juste d’arrêter après plus de 15 ans de critique de littérature jeunesse. Quand on m’a demandé de remplacer Dominique Demers à ce poste, c’était peu de temps après que mes premiers livres soient parus. Le fait que mon premier roman ait été publié par la prestigieuse maison Gallimard, à Paris, n’est peut-être pas étranger au fait qu’on m’ait fait confiance pour remplir ce rôle. 6 – La bibliothèque du Plateau-Mont-Royal à Montréal a eu le privilège de vous accueillir de février à septembre dans le cadre du projet Écrivaine en Résidence. Pourriez-vous nous expliquer en quoi consistait ce projet? La résidence a eu lieu de septembre 2009 à février 2010. On m’avait installé un petit bureau dans un coin de la bibliothèque et je pouvais y travailler, tout en rencontrant les enfants qui venaient emprunter des livres, avec leur classe ou leur famille. J’ai aussi monté des projets d’animation avec des élèves des écoles du quartier. Ce contact régulier avec mon public a été une très belle expérience pour moi. 7 – Vous avez gagné de nombreux prix pour vos œuvres littéraires. Pensez-vous que cela contribue à la popularité d’un auteur? Je n’en ai pas gagné tant que ça! ☺ Même s’il est toujours flatteur d’être en nomination ou de gagner un prix, à mon avis, ça ne change pas grand-chose à la vie d’un écrivain puisque

ces prix ont très peu d’écho dans les médias. Leur effet le plus important consiste à faire plaisir aux auteurs et à les encourager à continuer. C’est une tape dans le dos géniale! Et ça, c’est déjà beaucoup! 8 – Quelle est la place que vous accordez aux rêves dans votre vie? Pour moi, rêver est aussi important que respirer et manger. Et puis ça fait d’excellents sujets de conversation au déjeuner! ☺ . 9 – Seriez-vous prête à dire que tous les rêves sont réalisables? Non, et il ne faut surtout pas qu’ils le soient! Je crois qu’on doit toujours avoir des rêves non réalisés en réserve. Les rêves sont source d’espoir et nous forcent à nous dépasser. 10 - Quel rêve voudriez-vous réaliser si La machine à rêver existait vraiment?

Évidemment, si je pouvais annihiler la pauvreté, la faim et la détresse, je le ferais! Mais cet idéal fait partie des rêves irréalisables. Je devrais me contenter de réaliser des petites choses qui vont dans ce sens et procurent du bonheur, à moi et autour de moi. Lesquelles? Il y en a trop pour que je puisse les énumérer ici! Je profite de mes romans pour les inventer et les savourer une à une.

61

BANQUE DE MOTSBANQUE DE MOTS Horizontal Horizontal Horizontal Vertical Vertical Vertical

1. Nom de famille de l’explorateur invité 7. Prénom de l’auteure de La machine à rêver

2. Synonyme de mauvais rêve 8. Jean Béliveau a marché tout autour du...

3. Fleur à épines dans les légendes Pourquoi 9. Action de faire un rêve

4. Contraire de jour 10. État dans lequel on peut rêver

5. Titre de la série de Francine Gauthier 11. Synonyme d’insolite

6. Les cauchemars provoquent ce sentiment 12. On ne le voit pas passer quand on dort

4

6

2

5

2

10

1

14

7

11

7

5

8 9

6

4

12

3