10_commentaires printemps 2012

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PRINTEMPS 2012 PRINTEMPS 2012 COMMENTAIRES DE TEXTE Tabla de contenido TEXTE 1......................................................1 TEXTE 2......................................................1 TEXTE 3......................................................2 TEXTE 4......................................................4 TEXTE 5......................................................5 TEXTE 6......................................................6 TEXTE 7......................................................8 TEXTE 8......................................................9 TEXTE 9.....................................................10 [email protected] | Commentaire de texte 1

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Commentaire de texte: choix de textes

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Page 1: 10_commentaires Printemps 2012

PRINTEMPS 2012PRINTEMPS 2012

COMMENTAIRES DE TEXTE

Tabla de contenido

TEXTE 1....................................................................................................................................1

TEXTE 2....................................................................................................................................1

TEXTE 3....................................................................................................................................2

TEXTE 4....................................................................................................................................4

TEXTE 5....................................................................................................................................5

TEXTE 6....................................................................................................................................6

TEXTE 7....................................................................................................................................8

TEXTE 8....................................................................................................................................9

TEXTE 9..................................................................................................................................10

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TEXTE 1

1. Commentez cet extrait des Misérables.

TEXTE 2

Le moyen le plus puissant et le plus répandu qu'ait de nos jours le monde

des choses inférieures pour menacer l'homme de la rue dans sa possession

de soi-même, la presse, le fait donc vivre dans un univers de fictions. Plus

encore qu'au cours des siècles passés, l'imposture est son élément. Qu'on

ne juge pas que j’aie donné ici une part trop grande à la presse. N'importe

quelle insanité sociale, entre autres la guerre, la faire accepter est l'affaire

d'une campagne de presse de six semaines. Notre condition, notre vie, les

vies de ceux qui nous sont chers, sont à la merci des directeurs de

journaux et des journalistes.

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HENRY DE MONTHERLANT, La possession de soi-même.

1. Faites un commentaire du texte proposé.

2. Refutez la thèse de Montherlant.

3. Faites-nous part des fonctions de la presse dans une société démocratique

TEXTE 3

Les Français croient assez volontiers que l´étranger vit les yeux fixés sur la France. C

´est du moins ce que leurs journaux assurent lorsque, à la moindre crise, ils écrivent: Chaque

jour, l´étranger nous observe.

Pour ma part, il m´est rarement arrivé de me poster au sommet des falaises de

Douvres avant le début du jour pour voir, à la lorgnette, comment se lèvent les Français. Je

trouve cela indécent. Well… Il y a sans doute de damnés étrangers qui passent leur temps à ça,

je suppose…

Je me demandais encore comment était fabriquée cette étrange espèce d´étranger

curieux, lorsqu´une nuit je le vis dans un de mes très rares songes : un pied au Kremlin, l´autre

dans la City, la tête britannique, l´estomac russe, le subconscient germanique, le portefeuille

américain, la mémoire emplie de Waterloos et de Sedans, il guettait la douce France de son

regard international, plutôt mauvais…

Les Français sont persuadés que leur pays ne veut de mal à personne. Les Anglais

sont méprisants ; les Américains dominateurs ; les Allemands sadiques ; les Italiens

insaisissables ; les Russes impénétrables ; les Suisses suisses. Eux, Français, sont gentils. On

leur fait des misères.

Il y a deux situations pour la France :

Dominer le monde par son rayonnement (conquêtes territoriales, développement des

Arts et des Lettres, etc.) Ce sont les grandes époques héroïques de la France rayonnante. Ou

bien être envahie, vaincue. Elle est alors foulée aux pieds, meurtrie, crucifiée. Ce sont les

grandes époques héroïques de la France humiliée.

Le premier était satisfait chez les Français son orgueil et son besoin de grandeur. C´est son côté

Napoléon. Il puise dans le second les forces irrésistibles du relèvement. C´est son côté Jeanne d

´Arc.

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Le Français imagine mal que l´on puisse – sans se méprendre- voir la France

autrement qu´un rameau d´olivier en main, tendre proie à la merci de belliqueuses nations. L

´observateur de bonne foi ne saurait manquer de trouver assez légitime cet état d´esprit,

puisque, trois fois en moins d´un siècle, la France a subi les plus sauvages fureurs de la race

teutonne ; toutefois si, prenant le recul nécessaire à un jugement impartial, il abandonne les

annales des quatre-vingts dernières années – une poussière dans le sablier de l´Histoire – pour

étudier celles des siècles précédents, il est bien obligé de considérer qu´un Espagnol dans la

ville fut mise à sac par les armées de Napoléon peut difficilement voir la France sous l´aspect d

´une innocente persécutée. L´étranger devrait pourtant comprendre que, quand l´armée

française entre dans le Palatinat ou à Saragosse, elle ne le fait pas exprès.

Persécutée par ses ennemis qui lui font la guerre, par ses alliés qui font la paix sur son

dos, par le monde entier qui lui prend ses inventions (les Français ne savent qu´inventer pour se

plaindre ensuite qu´on le leur a pris), le Français se sent également persécuté par les Français :

par le gouvernement qui se paie sa tête, par le fisc qui lui fait payer trop d´impôts, par son

patron qui paie bon marché ses services, par les commerçants qui font fortune à ses dépends,

par le voisin qui dit du mal de lui, bref, par anybody…

Cet état de menace où sans cesse il se croit acculé semble le mobiliser dans un état

permanent de self-défense. C´est ce qui ressort clairement quand deux Français se demandent

de leurs nouvelles. A l´étranger, on va bien, on va mal, on va. En France : « On se défend… »

Il y a dans le « Je me défends comme je peux » du Français moyen le cas d´un

perpétuel assiégé.

Qui donc investit le gentil Français ?

Un mot très bref de son vocabulaire, sur lequel mon si dévoué collaborateur et ami a

bien voulu attirer mon attention, m´a livré la secrète identité des assiégeants  : c´est ils. Et ils c

´est tout le monde : les patrons pour les employés, les employés pour les patrons, les

domestiques pour les maîtres de maison, les maîtres de maison pour les domestiques, les

automobilistes pour les piétons, les piétons pour les automobilistes, et, pour les uns comme

pour les autres, les grands ennemis communs : l´État, le fisc, l´étranger.

Pierre Daninos, Les Carnets du major Thompson

1. Etude linguistique du texte :

Forme d´élocution et finalité du texte.

Résumé du texte.

Étude du système énonciatif mis en place.

Structure du texte

Eléments de cohérence et cohésion textuelle.

[email protected] | Commentaire de texte 4

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2. Traduisez depuis «Les Français imagine mal que l´on puisse » jusqu´à «  elle ne le

fait pas exprès »

3. Répondez à une de ces deux questions :

La satire, le paradoxe dans l´histoire de la

littérature française.

Le regard étranger dans la littérature française.

4. Partagez-vous cette vision du Français présenté par le Major-Thompson ? (300

mots)

TEXTE 4

1. Type de texte, fonctions du langage, thème et résumé.

2. Perspective narrative

3. Originalité du personnage créé par Queneau.

[email protected] | Commentaire de texte 5

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4. Originalité du langage utilisé.

5. Étude de l´Espace.

6. L´anti-héros dans la littérature française.

TEXTE 5

« Le Pain »La surface du pain est merveilleuse d´abord à cause de cette impression quasi

panoramique qu´elle donne: comme si l´on avait à sa disposition sous la main les Alpes, le

Taurus ou la Cordillère des Andes.

Ainsi donc une masse amorphe en train d´éructer fut glissée pour nous dans le four

stellaire, où durcissant elle s´est façonnée en vallées, crêtes, ondulations, crevasses… Et tous

ces plans dès lors si nettement articulés, ces dalles minces où la lumière avec application

couche ses feux, - sans un regard pour la mollesse ignoble sous-jacente.

Ce lâche et froid sous-sol que l´on nomme la mie a son tissu pareil à celui des

éponges : feuilles ou fleurs y sont comme des sœurs siamoises soudées par tous les coudes à la

fois. Lorsque le pain rassit ces fleurs fanent et se rétrécissent : elles se détachent alors les unes

des autres, et la masse en devient friable…

Mais brisons-la : car le pain doit être dans notre bouche moins objet de respect que de

consommation.

Francis Ponge, « Le Pain » in Le parti pris des choses (1942)

1. Type de texte, fonctions du langage et structure.

2. Étude de la dimension symbolique du texte.

3. Étude du langage.

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TEXTE 6

Marguerite Duras, Un barrage contre le Pacifique, (1950)

1. Indiquez le type de texte et ses caractéristiques.

[email protected] | Commentaire de texte 7

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2. Thème et résumé de l´extrait.

3. Étude des voix narratives et niveaux de langue.

4. Étude des formes verbales.

4. Commentez la peinture des personnages faite par ce texte.

5. Transformez le discours direct en discours indirect.

TEXTE 7

Un soir, peu avant neuf heures, elle décida que l´attendre dehors, sur le seuil,

faisaient obséquieux. Oui, aller simplement lui ouvrir la porte lorsqu´il arriverait, mais ne pas

se précipiter, aller tranquillement en respirant largement, de manière à n´être pas essoufflée.

Oui, très bien, maîtrise d´elle-même, le faire dignement entrer au salon. Là, conversation,

puis, lui apporter une tasse de thé. Bonne idée d´avoir déjà tout apporté au salon pour n´être

pas devant lui en posture de femme de chambre apportant un plateau. Oui, tout y était,

théière avec couvre-théière, tasses, lait, citron. Donc, au moment opportun, se lever, verser le

thé lentement, lui demander sans servilité s´il voulait du lait ou du citron. Elle essaya. Lait ou

citron ? Non, l´interrogation était ratée, ça faisait trop énergique, cheftaine, éclaireuse. Elle

essaya de nouveau. Lait ou citron ? Oui, ainsi c´était bien. Aimable mais indépendante.

Elle se précipita lorsque la sonnette retentit. Mais, arrivée dans le vestibule, elle fit

demi-tour. Avait-elle bien enlevé la poudre ? De retour au salon, elle resta devant la glace

sans s´y voir. Le sang battant à ses oreilles, elle se décida enfin, s´élança, faillit tomber, ouvrit

la porte. Comment allez-vous ? lui demanda-t-elle avec le naturel d´un chanteur d´opérette

faisant du parlé.

La respiration difficile, elle le précéda dans le salon. Un sourire immobile posé sur

ses lèvres, elle lui indiqua un fauteuil, s´assit à son tour, tendit les bas de sa robe, attendit.

Pourquoi ne lui parlait-il pas ? Lui avait-il déplu ? Il restait peut-être de la poudre. Elle passa sa

main sur son nez, se sentit dépourvue de charme. Parler ? Sa voix serait enrouée, et s´éclaircir

la gorge ferait un bruit affreux. Elle ne se doutait pas qu´il était en train d´adorer sa gaucherie

et qu´il gardait le silence pour la faire durer.

Lèvres tremblantes, elle lui proposa une tasse de thé. Il accepta avec impassibilité. Guindée,

les joues enflammées, elle versa du thé sur le guéridon, dans les soucoupes, et même dans les

tasses, demanda pardon, tendit ensuite d´une main le petit pot à lait et de l´autre les

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rondelles de citron. Laine ou coton ? demada-t-elle. Il eut un rire, elle osa le regarder. Il eut un

sourire, et elle lui tendit les mains. Il les prit, et plia le genou devant elle. Inspirée, elle plia le

genou devant lui, et si noblement qu´elle renversa la théière, les tasses, le pot à lait et toutes

les rondelles de citron. Agenouillés, ils se souriaient, dents éclatantes, dents de jeunesse.

Agenouillés, ils étaient ridicules, ils étaient fiers et beaux, et vivre était sublime.

Albert Cohen, Belle du Seigneur. 1968

1. Type de texte, thème et résumé de l´extrait proposé.

2.Étude des discours rapportés apparaissant dans le texte.

3. Analysez la succession des pronoms du dernier paragraphe.

4. Préciser l´image d´Ariane que propose l´extrait à commenter.

5. Indiquez la signification du contraste entre les deux « scènes » relatées dans le texte.

Justifiez votre opinion par des analyses précises.

TEXTE 8

Non vraiment, on aurait beau chercher, on ne pourrait rien trouver à redire, c´est parfait… une vraie surprise, une chance… une harmonie exquise, ce rideau de velours très épais, du velours de laine de première qualité, d´un vert profond, sobre et discret… et d´un ton chaud, en même temps, lumineux… Une merveille contre ce mur beige aux reflets dorés… Et ce mur… Quelle réussite… On dirait une peau… Il a la douceur d´une peau de chamois… Il faut toujours exiger ce pochage extrêmement fin ; les grains minuscules font comme un duvet… Mais quel danger, quelle folie de choisir sur des échantillon, dire qu´il s´en est fallu d´un cheveu –et comme c´est délicieux maintenant d´y repenser- qu´elle ne prenne le vert amande. Ou pire que ça, l´autre, qui tirait sur l´émeraude… ce serait du joli, ce vert bleuté sur ce mur beige… C´est curieux comme celui-ci, vu sur un petit morceau, paraissait éteint, fané…Que d´inquiétudes, d´hésitations… Et maintenant c´est évident, c´était juste ce qu´il fallait… Pas fané le moins du monde, il fait presque éclatant, chatoyant contre ce mur… exactement pareil à ce qu´elle avait imaginé la première fois… Cette illumination qu´elle avait eue… après tous ces efforts de recherches- c´était une vraie obsession, elle ne pensait qu´à cela quand elle regardait n´importe quoi - et la , devant ce blé vert qui brillait et ondoyait au soleil sous le petit vert frais, devant cette meule de paille, ça lui était venu tout d´un coup… c´était cela – dans des teintes un peu différentes- mais c´était bien cela l´idée… exactement ce qu´il fallait…. le rideau de velours vert e le mur d´un or comme celui de la meule, mais plus étouffé, tirant un peu sur le beige… maintenant cet éclat, ce chatoiement, cette luminosité, cette exquise fraîcheur, c´est de là qu´ils viennent aussi, de cette meule et de ce champ, elle a réussi à leur dérober cela, à le capter, plantée là devant eux sur la route à les regarder, et elle l´a rapporté ici, dans son petit nid, c´est à elle maintenant, cela lui appartient, elle s´y caresse, s´y blottit…

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Nahalie Sarraute.Le Planérarium, 1959.

1. Mettez en évidence les procédés propres au nouveau roman dans cet extrait.

TEXTE 9

D´ailleurs on commençait à éteindre partout. Sous les arbres des boulevards, dans

une obscurité mystérieuse, les passants plus rares erraient, à peine reconnaissables. Parfois l

´ombre d´une femme qui s´approchait de lui, lui murmurant un mot à l´oreille, lui demandant

de la ramener, faisait tressaillir Swan. Il frôlait anxieusement tous ces corps obscurs comme si,

parmi les fantômes des morts, dans le royaume sombre, il eut cherché Eurydice.

De tous les modes de production de l´amour, de tous les agents de dissémination du

mal sacré, il est bien l´un des plus efficaces, ce grand souffle d´agitation qui parfois passe sur

nous. Alors l´être avec qui nous nous plaisons à ce moment-là, le sort en est jeté, c´est lui que

nous aimerons. Il n’est même pas besoin qu´il nous plut jusque-là plus ou même autant que

de d´autres. Ce qui´il fallait, c´est que notre gout pou lui devint exclusif. Et cette condition-là

est réalisée quand – à ce moment où il nous fait défaut – à la recherche des plaisirs que son

agrément nous donnait, s´est brusquement substitué en nous un besoin anxieux, qui a pour

objet cet être même, un besoin absurde, que les lois de ce monde rendent impossible à

satisfaire et difficile à guérir – le besoin insensé et douloureux de le posséder.

Swann se fit conduire dans les derniers restaurants ; c´es la seule hypothèse du

bonheur qu´il avait envisagée avec calme ; il ne cachait plus maintenant son agitation , le prix

qu´il attachait à cette rencontre et il promit en cas de succès une récompense à son cocher,

comme si, en lui inspirant le désir de réussir qui viendrait s´ajouter à celui qu´il en avait lui-

même, il pouvait faire qu´Odette, au cas où elle fût déjà rentrée se coucher, se trouvât

pourtant dans un restaurant du boulevard. Il poussa jusqu´à la Maison Dorée, entra deux fois

chez Tortoni et , sans l´avoir vue davantage, venait de ressortir du Café Anglais, marchant à

grands pas, l´air hagard, pour rejoindre sa voiture qui l´attendait au coin du boulevard des

Italiens, quand il heurta une personne qui venait en sens contraire : c´était Odette ; elle lui

expliqua plus tard que n´ayant pas trouvé de place chez Prévost, elle était allée souper à la

Maison Dorée dans un enfoncement où il ne l´avait pas découverte, et elle regagnait sa

voiture.

Elle s´attendait si peu à le voir qu´elle eut un mouvement d´effroi. Quant à lui, il avait

couru Paris non parce qu´il croyait possible de la rejoindre, mais parce qu´il lui était trop cruel

[email protected] | Commentaire de texte 10

Page 11: 10_commentaires Printemps 2012

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d´y renoncer. Mais cette joie que sa raison n´avait cessé d´estimer, pour ce soir, irréalisable,

ne lui en paraissait maintenant que plus réelle ; car, il n´y avait pas collaboré par la prévision

des vraisemblances, elle lui restait extérieure ; il n´avait pas besoin de tirer de son esprit pour

la lui fournir, c´est d´elle-même qu´émanait, c´est elle-même qui projetait vers lui, cette vérité

qui rayonnait au point de dissiper comme un songe l´isolement qu´il avait redouté, et sur

laquelle il appuyait, il reposait, sans penser, sa rêverie heureuse. Ainsi un voyageur arrivé par

un beau temps au bord de la Méditerranée, incertain de l´existence des pays qu´il vient de

quitter, laisse éblouir sa vue, plutôt qu´il ne leur jette des regards, par les rayons qu´émet vers

lui l´azur lumineux et résistant des eaux.

Marcel Proust, Un amour de Swann, 1913

1. Thème de l´extrait.

2. Résumé.

3. Structure et analyse de l´extrait.

4. Pourquoi on peut parler de réalisme subjectif dans cet extrait.

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