ortenoire - aqrp · plams. nv. resume-v jobrdcn surunepénodedehuitannées. uneéquipe...
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ortenoireVOL 3. NO " MARS 1994
GiaveilleduIV' colloqueQui il commethème«développer le. potentiel», untextenousarriveQui nonseulements'inscrit danslesensduthème maisen approfondit plusieurs aspects.Nousavonspensé vousen présen
teraumoins unrésumé; lesdiscussions lorsdu colloque s'en trouveront assurémentenrichies.
Il s' agit d'un chapit re du livre THESTRENGTHS PERSPECTIVE IN SOCIALWORK PRACTICE'. les notions-clés du livre sont diffi ciles il traduire en françaismais il faut chercher des mots qui nousconviennent pourexprimer cesnotions. Carlesprincipes et les valeursprésentés noussemblent d'une importance capitale el,même. Incontournables pour la réadaptation psvcbosoc iate des personnes ettemtes de troubles mentaux. Nous vous invitons,lorsde la lecture.à notervossuggestions de terminologie personnelles et ànousenfairepartlu rsdu colloque ouà toutautremoment, afindenousaiderà enrichirlevocabulairedela pratique enmilieuquébécois
client autrement que par ses problèmes.ses faiblesses, sa pathologie. la personneatteintedeschizophrénie devient «unschiropb tène». appellation qui obscu rcitd'autresaspects peut-être aussi importantschez-elle: sapersonnalité,sesexpériences,sesconnaissances etsesaspirations. l orsquelaperspective del'intervention est centrée sur le problème. tout discourssur l'individu est dominé par la maladie, lesincapacités et les échecs. l'ensemble dela relation s'entrouve affecté. A la longue,laperspective centréesurleproblèmecréeun climatd'attentes négatives à proposduclient et de sa capacité de s'en sortir. leclient, à sontour, finit par se voir de façonnégative. la relation entre le client etl'aidantestalorspresque toujoursmarquéepar la distance, par un pouvoir inégal,parle contrôle et la manipulation. Or, cette approche centréesur les problèmes et la pathologie des individusa suscité beaucoupd'écrits théoriques mais a produit peu derésultatspour aider les gensà se développer, à changerde direction ou à réviser lesensde leur réalité.
la conceptualisation et la pratique de la"perspective centrée sur lesforces del'inoividu» en sont encore aUK premiers balbutiements, mais elles se distinguent nettement de l' approche cent rée sur leprobl ème. l' intervent ion est avant toutorientée vers la prise de conscience et lerespect des qualités positives des clientsainsi que de leurs habiletés, talents, ressources, désirs et aspirations.
l a perspective centrée sur les forces reposesurcertains conceptset thèrnescentraux:
l'empowerment lnous proposons commetraduction: le processus par lequelunindividu retrouve sa capacité et sa volontéd'agir). l' empowermenrest devenu un motà la mode. Or, il est urgentque ce conceptsoit intègré dansles politiqueset les plansd'actions. SelonRAPPAPO RT (1 9901, «promouvoi r activement l'empowerment, c'estêtre engagé à identifier, faciliter ou créer
(sl/Iteil la fJ'Jge2}
Introduct ion: Pour situer t'ensemble dutexte voici d'abord quelques extraits tirésde l'introduction du livre (paro.Sateebevk«Miser sur les forces de l'individu» n'estpasunenotionnouvelle; entravail social. ils'agit même d'une valeur fondamentale.Mais il est souvent difficile de définir le
1 The SlrengrhsPerspective ln SOCIIJ/ WorAPr8crice(19921. Dennis Saleebey, Ed" longman,WhitePlainS, N,r Nous remercions l'êditeur pourIII permission d·ulilisel ce texte.
Miser sur lesforces 1
Le suivi, ça se réfléchit 2
Une approche centrée sur les forces ( ) pourassurer le suivi communautaire " .. 3
Message du Président 7
Répertoire québécois . 8
ASSO< l,\,TION
QUi:Bi:COISE POliR
LA Ilf.AOAPTATION
l'SYCHOSOCIAlf.
o
Ge fut le thèmed'un excellentcotloquesur le suivi communautaireQui a eulieu il Montréaldernièrement. En fait, c'était plus qu'uncolloque; c'était un événementqui, de toute évidence,répondait
â un grand besoin et ses organisateursméritent des lêncitations". Des intervenants detousles milieuxet detoutes lesdisciplines ont échangé sur lesvaleursetles méthodes d'interventionde leurs organismes et, le deuxième jour, sur leurvécu en«suivi communautaire». (l'appellation«suivi communautaire ..semble généralement acceptée comme la traduction de«case manaqement»l.
fi en est ressortiune richesse de compétences,accumulées aucoursdediversespratiques: l'intervention de crise, le doublediagnostic, lesétatslimites, etbiensur
IMlser SUI lestoces suitedelapage I}
descontextes danslesquels les personnesisoléesoumarginaliséesL) arrivent à unecompréhension de leur situation et obtiennentvcix auchapitre dans lesdécisionsquiaffectent leur vie". Cela ne veut pas dire«retourner le pouvoir aux qens» maisplutôt «découvrir le pouvoir à J'intérieur desgens".
t.:appartenance trnemberstup l Les forceset le pouvoir, même chezun individu,viennentpresque toujoursd'unsentiment d'appartenance à une communauté ou à ungroupe ainsi que d'une implication danscene collectivité. l'id ée du sentiment d'appartenance est centrale dans la perspective des forces. L'absence du sentimentd'appartenance rend les personnesextrêmement vulnérables et il devientplus difficile de trouver et de rétablir leurs forces.
le rétablissement. Lamaladie ou la pathologie sont des réalités dans ta vie desclients mais elles ne sontpasles seules, niles plusImportantes.En fait, leur présence
Ille suivi régulier" dans la communautéauprésd'uneclientèle quiposedegrandsdéfis maisqui procure aussi de la satisfaction et l'opportunité de s'enrichir humainement. Mais toutes ces compétences accumulées ne semblent guèreprisesenconsidération lorsqu'ils'agit derémunération. Iosqu'cn sait que le suividanslemilieuduclientestundesbesoinsdebase, lorsqu'onapprend quelaplupartdesressources assurantce typedesuiviont des listes d'attentes, on s'interrogeforcément sur la logique de certains investissements etdecertainesallocationsdes ressources en santémentale.
Pendant ces deux journées, j'ai eu l'impressiond'assisterà l'émergenced'uneprofession dontlescontourssontencoreflous et les pratiques diversifiées, maisdont les valeurs et les attitudeslont déjâ
n'est pasunindicateur définitif deleur étatde bien-être. On ne sait pas encore comment fonctionne, chez un individu, le processus de rétablissement maisonsait quel'espoir et uneattitude positivey jouentunrôle important.
la synergie. Les ressources ne sont pasaussirares qu'on peut le penser. L'activitéhumainedansla communauté, surtoutlorsquelesgens interagissent dansuncontexteaidant, génère une synergie, phénomènequiaugmente et renouvelle cesressources.
C'est par le dialogue quenousconfirmonsl'importance de l'autre. Le dialogue comprend une relation de confiance mutuelleet d'empathie.Àcela s'ajoutela coltebcratien. là où l'intervenant et le client deviennent partenaires dans les projets de cedernier.
Véril é/mensonge. Dans certaines professions, il est pratique courante Iprauqueacceptée et même enseignée) de ne pasconsidérer comme «vrais" ou réels lespointsde vue, descriptions ou sentiments
largementconsensus. Les échanges surles expertises acquisesau fil desansontenrichi les participants. Mais quel dommagequetoute cette expertisereste méconnue au Québec parce que nosintervenanttels sont trop cccupétels outrop humbles pour les décrire par écrit!
On peut souhaiter que ce genre de réflexions sur la pratique du suivi communautairesepoursuive régulièrement danstoutes les régionsdu Québec.
Vesta Jobidon.
les organismes organisateurs. Prolet SUiviCommunautaire, PrOjet A,R.C., Centre d'accueilPrètontainë, C,H, Douglas. PersœcuveCommunautaire, Diogène. Maison les Étapes,A.C.S.M,· Montréal
expriméspardesclientsdontla perceptionpeut être déficiente . Or, ces clients ontpeut-être intérêt à ne pasdire la vérité,neserait-ce Que pour protéger leur estimed'eux-mêmes. Ceux qui travaillent à partird'uneperspective desforcesduclient trouvent plusavantageux d'accepterce queditle client. Cene attitude estplus apteà faireressortir la vérité et l'interprétation que leclient en fait.
En résumé. le cadreconceptuel dela perspective des forces de l'i ndividu demandeunchangement d'att itudeenvers noiretravail et ceux avec qui nous travaill ons. Essentiellement. c'est un virage: le professionnel qui exerce le pouvoir par le biaisde sa connaissance cède la place au professionnel qui reconnait et respecte lepouvoir du client. en favorise l'émergenceet l'utilisation, pouraméliorer la qualité devie de ce dernier selon sa dêfinition.
-
une nouvelle perspective pour assurer le suivi communautaireauprès de personnes atteintes de troubles mentaux.
«l e plus grand bien que tu peux faire à autrui ne consiste pas seulement
à partager tes richesses mais à lui révéler les siennes » (Disrael i ).
Charles A. Rapp, PhD. protesseer. School01SocialWeltare,Umversué du Kansas
Texte original-TheStrenqths Perspective ofCaseManagement wilh Pe-sonsSufferingtrom Severe Mentallilness Ehap 5dans:D.Sareebev, Ed. 1991, TheStrenqths Perspectiveln SocialWork Precuce.tcnçmen. WhitePlams. NV. Resume V Jobrdcn-SurunepénodedehUitannées. uneéqUipederecherchea développé et restédesprogrammes de SU/VI communautaire' pourpersonnes atteintes de troubles mentauxsévères el oersetems Les tmncmes et lapratique de ces programmes sont guidéspar «uneperspectiveqUi m,sesur les forcesde l'mdlv/du_ plutôtquepar uneapprochecentréesurla pathologie. Lesrésultatssontétoauems: réductiondu nombreet de/aduréedeshospitalisations, augmentationdu degréd'atteintedesobjectifs,satisfaclion desclientsetamélioration de leurqualité de vie. L'équipe a reçu le prix du NAM/,section "programme exemplaire»
,
algré l'Importance accordée au«esse management» et sa popularité auprèsde ceux Qui font I.es pohtlQues SOCiales, ce concept manQue de clarté danssa dètimtion. Enrègle générale. les fonctions les
plussouventdècntes sont: l'évaluationdesbescmsducitent. la ptemncaucn desinterventions, la coordination, Iaccompaqnement et la défense des dtcrts. la vérification et l'évaluation de 1Intervention.Cependant, Il y a peu de modèles Qui ontbiendéfmilaméthodologie dechaquefcncnon.On assistedonc à uneproliférationdepratiquesportant l'étiquette de «essemanagement» Qui peuvent couvrir des services aussidivers Que du counselingau bureaudel'intervenant,de la coordinationdeservices,de l'intervention de crise, de l'information et du suivi intensrtdansle milieuIassertive outreachj. l a preuve d'un casemanagementefficace d'aprèsune évalua-
tion rigoureuse, reste à faire. Par contre,certaines études font valoir Que le casemanagement est inefficace et peut mêmeêtre nuisible pour le crient (Fisher, l andis& Clark,19BB; Franklin et al.. 19871.
la perspective des forcesdu client
la perspective des forces dans le SUIVIcommunautaire est fondée sur six prmcipes et des processus grâce auxquels cespnncipessontopèraucnnaüsès toutau longde la relation.
Principe 1: l 'accent est mis sur les tercesdes individus ptutêt que sur leur pathologie.
Ceprincipe reposesur la prémisseque lesgens tendent à se développer et à crcltreselon leurs mtèrêts. leurs aspirations etleurs forces individuels. Noussommes tousportés à consacrer du temps aux chosesQue nous faisons bien et Qui ont un senspour nous. Nous évitons de faire les choses Que nous réussissons moins bien ouQue nous pensons ne pas pouvoir réussir.
Selon cette prémisse, le travail avec lesclients ne doit pas être orienté vers leursymptomatologie,leurpsychose, leursproblèmes, faiblessesoudéficits. l 'accent doitplutôt être mis sur ce Que le client a accompli. sur les ressources dont il disposeactuellement (oudont il a déjà disposél, surses connaissances et ses aspirations.
Cet accentmissur les forces favoriseaussila motivation ce Qui n'arrivehabituellementpas dans le processus d'évaluation Qui cible sur les problèmes et les déficits.
Principe 2: la relation entre l'int ervenantelle client est primordiale et essentielle .
la plupart des modèlesde case·manage·ment portent peu d'enenuon à l'imponance de la relation entre l'intervenant et leclient. Pourtant Il faut une relation suffisamment intense et intime pour favoriserune bonne collaboration, l'auteur citeOeitchman 09801: -la survie économique
ou psychologique dans la communautén'est pas assurée par la coordination desservices. Pour que le client puisse survivre psychologiquement, II a besoind'avoirune retanonavec Quelqu'un à QUI Il peutseconfier, sur QUI Il peut compter. le clientvivant des difficultés chroniques dans tacommunauté a bescmd'un compagnon deroute et non pas d'un agentde voyage_.
C'est la relation Qui est le tampondesècuntè dans les heures difficiles, Qui diminuele stress, Qui peut prèvernr ou atténuerl'exacerbation dessymptômes. C·est la relation qui soutient la confiance du clientlorsqu'il doit affronter les demandesmutti-
Note de la rèuacncrr Nous 3~ons choisi (fu tiliser
'SUI~I communautaire' pour naduue essemanagement parce Quarapprocha globaleprônée dans le texte s'apparente plutôt il cemode d'mtervamren
o
«te client vivant des difficultés chroniques dans la communauté a
besoin d'un compagnon de route et non pas d'un agent de voyage)),
o
pies de son environnement et de son entourage.
PrincipeJ: Les interventionssont fondéessur l'autodétermination du client.
La pierre d'assise de la perspective desforces est la conviction que le client a ledroit dedéterminerla forme, la directionetle contenude l'aide qu'il ou elle veut recevoir. Les personnes atteintes de troublesmentaux sévèressont capablesd'exercercettedétermination et le fait d'adhéreril ceprincipeaugmente l'efficacitédel'intervention. Rien ne devrait être fait sans l'approbationdu client. Il faut trouver, créer et exploiter les occasionsqui font en sorte quele client devienne le directeur de son proprescénario desuivicommunautaire. Cetteattitudea l'avantagede prémunirrinterve-
nant contre la tentation de demander tropauclientoudelui demander quelque choseQui serait inapproprié. l'une ou l'autre decesattitudespourrait exacerberles symptômesde la maladie.
Quels sont les besoins des personnes atteintesdetroublesmentaux? Elles nousdisentqueleursbesoins sontidentiques a ceque nous désironstous: un chez soi convenable, unrevenu adéquat, de l'aide lorsque c'est nécessaire, des amiset des loisirs, le sentiment d'être utile. (üans uneétuderécente,letiers desusagers consultés ont souligné l'importance de pouvoiraider autrui).
Principe 4: Lacommunauté est envisagéecomme une source d'aide et non commeunobstacle,
Deux postulatssont â la base de ce principe: llie bien-être et le comportementd'une personne sont en grande partie déterminéspar les ressources disponiblesetpar les attentesd'autrui a sonégard;2} lesclients ont droit aux ressources socialesdont ils ont besoin . l'intervenant doit repérer des collaborateurs, il doit jouer le rôlede catalyseur auprès d'autres personnes
dans la communauté. 11 ne sert a rien depointer, comme boucs-émissaires, les lacunesensantémentale puisque la recherchederessources dansla communautédevrait être centrée sur les ressourcesnaturelles. l'intégration sociale ne peutavoir lieu qu'en dehors des services spécialisésdesantémentale. Dans toute communauté, il Va un certain nombre de personnes quisontpotentiellement disponiblesetaptesaaideretsoutenirlesclients. Avantd'utiliser un service de santé mentale, unintervenant devraitd'abord faire ladémonstration qu'il lui est impossible, pour soutenir le client, d'avoir recours il des aidantsnaturels, desservices (de lolsirsl communautaires ou des servicsesociauxréguliers.
L'auteur cite une étude rigoureuse sur lecase management ou, chiffres il l'appui,
nonseulement soninefficacité est-elledémontrée maisaussisoncout, plusonéreuxpourl'ÉtatQue le serviceoffert è ungroupecontrôlene bénéficiantpasde casemanagement. En fait, lessujetsdel'étude étaienthospitalisés plussouventetpluslongtempsque les autres. Comble d'ironie: selon lesdéfinitions habituelles du case management- l'arrimagedes clients auxservicesde santé mentale - les «case managers"avaient tres bienréussi. Or, ces«réussites"ont produit un éventail de conséquencesiatrogènes pour les clients, a un coût plusélevépour la communauté.
Principe 5: Le mode d'intervention favorisé est le suivi intensif et pro-actif dansle mili eu {agressive outreachl.
Compte tenu des principesd'autodétermination et de la priorité des ressources naturelles, il est évident que les rencontresau bureausont contre-indiquées, Unintervenantne peutpas,à partir de sonbureau,trouver unéventuel employeur et préparercelui-ci il accepter unclient qui désiretravailler chez lui, Les interventionsont lieudans les logements, au travail, dans lesparcs et dans les ressources communautaires, en somme là ou vit et interagit le
client. l es rencontresau bureaudevraientêtre limitéesà Quelques situationslorsque,pour des raisons psychologiques, le clientle préfère. ce Qui est rare.
Ce sontles contactsdanslemilieuQui fournissent les meilleures occasions d'observer le fonctionnement du client. les clientsqui ont apprisa cuisiner, a faire le ménageet il socialiserdansunprogramme ensantémentale, ne sont pas nécessairement capablesdele faire chezeuxet dansleurvcismaqe. En second heu, il arrivesouventquele client ne voit pas les ressources potentielles Qui existent à portée de sa main.l'auteur donne,comme exemple, uneinterventiondans le milieu ayant servi à dépister une ressource naturelle pour un clientQui avait peurdese rendreil uncours,L'intervenant connaissait un voisin Qui a consentiil accompagner le clientQuelques foisil ses cours, juste le tempsqu'il se familiarise. Il est peu probable Qu'une intervention au bureau aurait permis une solutionaussisimpleà ce problème. Enfin, unepartie dutravail,pourl'intervenant, estdedonner une direction et de modeler les comportements. Les capacités cognitives despersonnes atteintes de troubles mentauxsont parfois désorganisées. Chaque nouvelle rencontre,chaquenouvellesituationpeutdonc créer des anxiétésimprévues etl'incapacitéd'utiliser leshabiletés apprisesdansunautre contexte.Dans ces cas,uneinstruction«invivo»réduit lesobstaclesquiempêchent unegénéralisation des acquis
Principe 6: Les gens atteints d'une maladie mentale peuvent continuer il apprendre et il se développer,
Ce principe animetoute la perspectivedel'utilisation des forces. Le programme del'équipedu Kansas estfondésur la conviction que sesclients ne sont pas«des schizopbt ènes» ou «des malades mentauxchroniques" mais des personnes ayant laschizophrénie. La maladie n'estQu'unepartie de leur vie. Pour le reste, leur histoireressemble à celle de tout le monde, avecson lot de misères. de talents et d'aspirations. A bien des égards, le systéme desantémentale a institutionnalisé desattentes faibles vis-a-visde ces personnes. Parcontre, selon les données récentes d'uneétude longitudinalede l'Etat duVermont, ilest possible, pour la plupart des gens atteints d'une maladie mentale,d'intégrer lacommunauté, d'avoirunemploi, unefamilleet des amis.
la pratique qui mise sur les forces de l'individu est fondée sur laconviction que l'individu a la capacité d'améliorer sa vie.
Les résultats
Huitannées detravail engardantuneperspective sur les forces en suivi communau taire ont permis de tirer quelques conclusions sur cene perspectivemêmeet sur leprocessus d'aide. les voici:
1. la perspective qui mise sur les tercestevcrlse l'individualisation des clients
Aufil dessix dernièresannées. nousavonsvu à l'oeuvre descentaines deprofessionnels de la sante mentaledans desdcuzeines d'organismes et dans plusieurs États.Le dé velcppement de plansdl! servicesestcentralet,ma lgrédegrandes variations deformats, tous les plans contiennent uneénumération d'objectifs. Or, dans les programmestypiques, on pourraitcroire Qu'onne sert Que deux ou trois clients tellementles plans et les objectifs se ressemblent.Neuffois sur dix, le plantypiquementionneles objectits suivants: améliorer l'hygiènepersonnelle, améliorer les habiletésdeviequotidienne, améliorer les habiletésde socialisation, améliorer les habiletés de travail, prendre la médication telle que prescrite, être è l'heure aux rendez-vous. Onpeut bien sûr critiquer cesplansquasiuniformes pour leur manque de spécificité àpiusreurs égards,mais l'observation la plusdésolante c'est qu'ils reflètent une pratique où tous les clients paraissentcommeuniformes.
Cette généralisation nous semblait, â première vue, le reflet d'une pratique déficrente. parce que technique. Mais ces typesde plans«qènériques»seretrouvaientaussi dans les bons organismes où ilsétaient élaborés par des professionnels àtout autreégardexceptionnels.Nousavonsdonc conclu quele problème n'était pasdenature technique mais bien conceptuelle.Il vient du modèle de pratiquefondé sur leproblèmeou sur la pathologie qui favoriserhcmcqènèisaüondes clients et qui empêche l'individualisation.
Pourfaire ressortir l'individualité du client,l'évaluation et (es méthodes de ptanificanon doivent ètre fondées sur une exploration des forces de la personne. Procéderautrement, c'est «stendardrser»des êtreshumains, ce qUI va à r encontre d'une pratique qui a comme valeur la primautéde lapersonne.
Selon l'auteur, cette manière«çènénque»d'envisager le client, a eu des répercussions sur les clients et pourrait expliquerles échecs. Dans les conversations avecdesclients de longuedate,il enestressortiqu'ils ont été conditionnésau fil des ans àdemander desemploisroutiniersausalaireminunum.Alors qu'uneclientemanifeste ungrand intérêt dans un domaine artistique,qu'une autre pratique le jardinage depuisdes annéeset qu'une troisième adore lesanimaux, pourquoi assume-t-on que cesfemmes sonttoutes intéresséespar untravail de femmede chambre dansun hôtel?Ces femmes n'ont pas besoin de développer plusd'habiletésoudeconsommer plusde médicationmais elles ont besoin d'emploisqui les intéressentouqui les passionnent. Ce genre de travail peut être trouvéseulement si les forces de t'individu sontreconnuescomme uniques.
11 est à noter quemême les professionnelsqui croient travailler dans la perspectivedes forces du client ne se rendent pascompte que, souvent, ils ne font querecadrer les problèmes de manière positive. En fait, ils continuent dans une perspective d'évaluation des déficits ou desproblèmes. Par exemple, un professionnel
qui a évalué un client comme étant tropdépendant de ses parents peut discuteravec ce client de sa grande capacité affective telle quemanifestéepar sa relationavecsesparents.C'estunrecadreqe positif du problème, mais le focus est toujourssur le problémeet les plansmis en oeuvreviserontla relationparent-enfant.Uneévaluation dans la perspective des forces acomme objetd'identifier etdedévelopper lesforces qui aurontpeut-être très peu d'incidencedirectesur la relationparent-entant.Les plans pour le développement de cesforces mèneront vers une direction différente, et leur résultat se vérifiera généralementdansuneplusgrandeautonomie. Cequidétermineun travail dansunevéritableperspective des forces, c'est l'accent initial misparle professionnel surlesforcesduclient, etnonpasle recadrage duproblème.
2. l'accent sur les forces facilite le partenariat
La tension entre les clients et les intervenants est souvent obscurcie par la terminologie professionnelle. L'expression «rê
sistance à la thérap ie>. utilisée par lesprofessionnels peut masquer un conflitqu'on expliqueen fonction de la personnalité duclient oucommeunfait naturel dansle processusd'aide,donc comme impossibleà changer. Lorsque le clientexprimedesobjectifs ou des aspirations considérés irréalistes par le professionnel, y donnersuiteest perçucomme «unencouragementà l'èchec» avec tout ce quecela comportedesouffrance,d'exacerbationdessymptômes, etc. En fait, le résultat de ce raisonnementconduit à nier, pourcet individu, undes élémentsles plus précieux de son humanité, soit le besoin de rêver. En plus,cette relation s'inscrit dansune perspective de relation parent-enfantavecJ'inégalité inhérente que confèrent le savoir, lepouvoir et le besoin de protéger. Ce genrederelationn'assurepasunpartenariat maisplutôt une interaction d'adversaires
Ne pourrait-on pas interpréter te manquedeprogrésoudecoopération chezunclient
commeune affirmation du seulpouvoirquilui reste?Ceserait safaçon d'exprimersonopinion sur un système qui ne correspondpas à ses besoins. Unerelation de coopération commence souvent en jouant aubadminton, en faisant la vaisselle ou desemplettes ensemble. Le client peut alorsvérifier les promesses, les intérêtset la SIO
cèritè de l'intervenant. Amesure qu'il sevoit reconnu comme une personne ayantdestalents et desaspirations, la confiancedans la relation remplacera la méfiance,sesobjectifs deviendront plusambitieuxetla communicationplus honnête.
3, Uneorientation sur les forces favorisel'autodétermination
Un des indicesque l'orientation sur les forces de l'individu augmente la capacité et
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la volonté d'agir du client réside dans unphénomène souventobservé: le client manifeste des progrès dans des sphèresautresQue celles visées. Desvisites régulières il la bibliothèque suscitent du goûtpourun habillementplusapproprié; la participation il une équipede quilles entraîneunmeilleurentretien del'appartement; l'insertiondansungroupedethéâtreamateuraméne une perte de poids et de l'intérêtpourunebonne nutntion;letravail qui consiste il s'installer dans un logementautonomefavoriseunmeilleursuivide lamédication. Il semble qu'une réussite dans undomaine encourage le client il trouver laconfianceet la détermination nécessairespouressayer deschoses nouvelles dansunautre. l'auteur cite un cas problématiqueou la découverte d'un intérêt particulierchez le client a finalement débouchésurune offre d'emploi régulier. Ce genre decheminement est une réussite aussi bienpour l'intervenant que pour le client; lesdeux ont le sentiment que leur travail accompli fait effectivement une différence.
4. Réconcilier des objectifs divergents
Le travail dansle domaine social impliqueque l'intervenantne sert passeulement leclient maisaussila sociétéQui paielanote.Dans le domaine de la santémentale, il y ade plusen plusde consensus à proposdesrésultats à obtenirparlebiaisdesinterventions:unmeilleurfonctionnement ou statutconcernant le travail, une vie plus autonome, un réseau de soutiens et moinsdetemps passé à l'hôpital. L'évaluation desprogrammes estconçueenfonctionde cesdimensions comme moyens demesurer lesrésultats. L'intervenant fait partiedecesystème. Comment réconcilier ces objectifsavec le principe de l'autodéterminationlorsqu'Ilsetrouveenfaced'unclient ayantcomme seulobjectifd'apprendre à jouerdela quitare? Il y a une marge entre les deuxaxiomes: "le client est le mieuxplacé pourle savoir» et «le client sait tout». Il ne fautpasdevenirle serviteurquiprocuretout auclient mais un partenaire qui permet auclient des'impliquerdansles moyens pourobtenirses leçonsdeguitare(peut-êtreentravaillantquelques heuresdansunmaqasin de musique, etc.). Il ne s'agit pas depersuader le clientmaisdelui suggérer desidées, deluiouvrirdespossibilités. Le clienta le droit de faire des choix mais cette libertéestmieuxservieparla connaissancedeschoix qui s'offrentà lui et la confiancedanssa capacitéde bien choisir.
Conclusion
Il faut admettre que nous avionssous-estiméla différenceentre untravail fondésurlaperspective desforces etcelui centrésurle problème ou la pathologie. Les intervenants en stage de formation ont eu de ladifficulté il élaborerun planouun modedetravail avec le client il partir de ses forces,malgré notre programme de formation etnos encouragements soutenus. La femmequi disait vouloir un travail domestique recevait de t'aide pour en trouver un. Le faitque cette femme soit une passionnée del'art ne faisait pas partie des discussions.Sans doute est-ce là le résultat de notrepropension il compartimenter la via desclientsplutôtqu'à la considérerdemaniérehohstique. Maintes fois avons-nous aussiobservé desintervenants QUi. croyantutiliser t'approche centrée sur les forces, nefaisaientque«recadrer» unproblème ouundéficit pourentrouver unetacenepositive.La perspective desforces identifielesvrais
XIV' Colloque annuel en santémentaleLyon-Montréal-Québec
L'intervention degroupe: critiqueset prospectives
Unrversité du Québec il Montréal, SelleThéâtreAlfred-Laliberté, 27 mai1994: Perspectivesthéoriques, expériences actuelles.28mai1994: Psychose et communautés therapeutiques, t'interventionde crise.
Ce colloque réunira des conférenciersayantunegrandeexpertise dansl'intervention de groupe, tant en france qu'au Québec. Il mettra également en relief des expënencesparticulières et oriqineles danscertains champs spécifiques telles Que lescommunautés th érapeutiques ainsi quel'interventionde crise.
Pourrenseignements: 514-645-4509;Télécopieur: 514-844-4194.
talents, l'histoire et les aspirationsuniquesde chaque individu.
En présentantces idées à des professionnels qui oeuvrent depuis longtemps dansle domaine delasantémentale, nousavonssouvent rencontré de la résistance etmême unecertaine hostilité.NouscroyonsQue ce rejet vient, en partie, de la peurd'une perte de statut et de supériorité. Larésistancenaît aussi de la crainte ressentie à l'idée de quitter la sécurité de sonbureau, à des heures non-conventionnelles,pouruneformedepratiqueincertainedansla communauté.
Nos recherches ont démontré Que l'intervention à partir d'une perspectivedes forces améliore les résultats.Nous espéronsque les idées présentées ici comme alternative il l'approche centrée sur la pathologiecontribuerontau développement d'unepratique entravail social qui sera applicable à d'autres populations.
RAPPEl
IV' Colloque de l'A.a.R.p.
"Développer le potentiel"
les 5 el 6 mai,à Trois-Rivières-
N,B,: pas d'inscription
sur place
Secrétariat: (8191693-2841-
...Que lePartenaire aunlecteurfidèleauJaponQui vientderenouvelersonabonnement? Nousen sommes trèsfiers, évidemment.-Nous remercions chaleureusementles ressources et groupes communautairesQui sontdevenus membrescorporatifs de l'AaRP malgré desbudgets minuscules. UN MERCITRÈS SPÉCIAL au groupe NouveauRegard de Capian en Gaspésie. Encore sansaucunbudgetd'opération,ce grouped'entraidepour parentsanéanmoins tenu à devenir membrecorporali l de l'AORP. Ouel défi pourl'AaRP Que de mériter l'adhésioncontinuede ces organismes!
-Notre campagne de
promotion se poursuittoujours ...
et nous comptons surnos membres pour en
trouver d'autres!
Nous vous donnerons lesrésultats dans leprochain numéro.
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1
:
Chers membres,
Gienvenue auIV' Colloque de l'AQRPQui se tiendracette année les 5el6mai1994 à Trois-Rivières. l e thème:«Développer le potentiel» reflètebienl'essencemême de la réadaptation.Nous aurons denouveau cet
te année des ateliers pré-colloquele jeudimatinpour lesmembres Qui veulentapprofondir leurs connaissances dans des domainesplus précis.
Votre Conseil d'administration s'est réuniàQuatre reprises depuis notre dernière assemblée générale de mai 1993. Dès notrepremière rencontre du 9 juillet 1993, nousavons créé le postede coordonnatrice générale et l'avonsattribué il madame VestaJobidonde Québec. Son dynamisme etsonexpérience ont bien servi le «Partenaire»qui a été publié régulièrement et comprenait des articles de fond sur les sujetssuivants: le processus de rétablissement, larelation d'aide,l'hébergement avecsoutien.Les demandesderenseignements, la coordination de nos activités et le support ill'équipeduIV' Colloque onttrouvéchezelleune réponse rapideet beaucoup de disponibilité.
En août 1993, monsieur Jean-PierreRuestdeQuébec remplaçaitmadame JobidonauConseil d'administration. Nousavons aussicréécinq comitésadhoc dontdeuxontétéparticulièrement actifs: le comité du colloque '94IVestaJobidon)ette comitéchargéde publier un documentsur les valeurs, laphilosophie et les principalesquestionsQuise posent il la réadaptation psychosociale(M.J. Messier). l es autres comités crééssont: le comitésur le PSllO anièle Riverinl,
le PARTENAIREestle Bulletin del'AssociationQuébécoise pour laRéadaptation psychosociale
Siège social: C.P.47099Québec, QCG1S 4XIrèrécncne: (418) 527·4019Fax: (4181 683-7135
le comité sur la recherche/action(Françoise Beauregard) et le comité sur ledéveloppement du partenariat (Danielûétinasl. Chaque comitéestprésidéparunmembre du CA et regrouped'autres membres de notre association. Prière de contacter la coordonnatriceau siègesocial sivousdésirezvous joindre à l'un des comités.
En janvier 1994, nous sommes intervenus,ainsi Que beaucoup d'autres groupes,auprès du comité d'experts chargé de revoir la circulaire (Malades sur pied». Nousavons dénoncé la fin de la gratuité desmédicaments Qui frapperait surtout les patients psychiatriques externes QUI commencenttout juste il travailler, souventausalaire minimum et sansêtre couvertsparuneassurancede l'employeur.
Nous avons enfin présenté une demandedefinancementau MSSS, maisla situationéconomique étant celle Qu'elle est, et lasantémentalen'étantpasnécessairementprioritaire, nous allons devoir compterd'autant plus sur nous-mêmes, Nousvous 7invitons donc chaleureusement à joindrel'AaRPou il renouvelervotre adhésion,età encourager votre organisme à faire demême en devenantmembre corporatif.
Au plaisir de vous revoir à l'assemb léegénérale annuelle Qui se tiendra jeudi le5 mai 1994, à 16h30, lors du IV' Colloque ilIrois-Biviè res. Uncocktail suivra.
Michel J, MessierPrésident
ISSN 1188·1607
Coordonnatrice : Vesta W. Jobidon
Comilé derédaction : lise Tessier, Jean-PierreHuest, Dominique Paquette, Roger Paquet
Révision destextes: Élisabeth White
Conception graphique : Sylvie Brodeur
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