linteraction entre le complexe qrs et lintervalle pr en

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L’interaction Entre le Complexe QRS et l’Intervalle PR en Utilisant l’Analyse Bi-spectrale Y. N. Baakek 1 1 Biomedical Engineering Laboratory (GBM), Electrical Engineering, Electronics Department , Faculty of Technology, Tlemcen University. B.P.119 Tlemcen (13000), Algeria 1 [email protected] ; F. Bereksi Reguig 2 ,Z. E. Hadj Slimane 3 2,3 Biomedical Engineering Laboratory (GBM), Electrical Engineering, Electronics Department , Faculty of Technology, Tlemcen University. B.P.119 Tlemcen (13000), Algeria 2 [email protected] ; 3 hadjslim@yahoo. RĂ©sumĂ©- Dans ce papier, un nouvel algorithme a Ă©tĂ© utilisĂ© afin d'Ă©valuer et de quantifier la corrĂ©lation entre le complexe QRS et l'intervalle PR, en utilisant un modĂšle non linĂ©aire autorĂ©gressif avec une entrĂ©e exogĂšne, afin d’identifier et de combiner Ă  la fois la sĂ©rie correspondante au complexe QRS et celle de l'intervalle PR, pour cet objectif, dix-neuf cas a Ă©tĂ© utilisĂ©, (treize enregistrements reprĂ©sentent des cas sains, toutefois, six cas reprĂ©sentent des cas pathologiques qui prĂ©sente un complexe QRS large ou Ă©troite et un intervalle PR long ou court. l’analyse de ces deux sĂ©ries est faite en utilisant l’analyse bi -spectrale et le coefficient de corrĂ©lation non linĂ©aire. Les rĂ©sultats obtenus montrent une relation linĂ©aire dans le cas normal, en effet l’analyse bi -spectrale montre les mĂȘmes frĂ©quences dans les trois sĂ©ries, et une Ă©galitĂ© entre les deux coefficients de corrĂ©lation linĂ©aire et non linĂ©aire. Par contre une relation non linĂ©aire a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans les cas pathologiques. Le modĂšle nous permettre aussi de quantifier le degrĂ© d’asymĂ©trie du c ouplage non linĂ©aire. Mots clĂ©s : modĂšle non linĂ©aire autorĂ©gressif, identification non linĂ©aire, complexe QRS, l’intervalle PR, analyse bi-spectrale, coefficient de corrĂ©lation non linĂ©aire, le degrĂ© d’asymĂ©trie du couplage non linĂ©aire. I. INTRODUCTION Le signal Ă©lectrocardiogramme (ECG) joue un rĂŽle trĂšs important dans le diagnostic et le pronostic des maladies cardiaque. Il se compose de six ondes P, Q, R, S, T, et U, trois intervalles ; QT, PR, et ST et un complexe QRS. L'intervalle PR reprĂ©sentant la durĂ©e entre l'onde P (apparition de la dĂ©polarisation auriculaire) et le dĂ©but du complexe QRS (dĂ©but de la dĂ©polarisation ventriculaire). Il reprĂ©sente l'un des indices les plus importants dans le diagnostic des maladies cardiaques. Le prolongement de l'intervalle PR et du complexe QRS sur l'ECG sont associĂ©s Ă  des pathologies auriculo- ventriculaire, extrasystoles auriculaire ou une extrasystole ventriculaire. De nombreuses Ă©tudes ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es pour Ă©valuer et quantifier la relation entre l’intervalle PR et le rythme cardiaque RR, comme il est Ă©tudiĂ© par Baker et all [1], oĂč il a calculĂ© le rapport PR sur RR pour quantifier la relation entre eux. Cependant il y a trĂšs peu des travaux qui ont Ă©tudiĂ© la relation entre l’élargissement du complexe QRS et l’intervalle PR. En 1930, Wolff, blanc et Parkinson [2] ont montrĂ© une image Ă©lectrocardiographique de bloc de branche et un court intervalle PR. Ce syndrome est depuis venu Ă  porter leurs noms. Elle est caractĂ©risĂ©e par des crises de tachycardie paroxystique et ne transporte que l'agent de danger sur ce phĂ©nomĂšne. Le tracĂ© provisoire montre un intervalle PR court et un complexe QRS prolongĂ©. Il est considĂ©rĂ© comme essentiellement bĂ©nin et ces auteurs attribuent ces rĂ©sultats Ă  l'action vagale. Obeyesekere et al ont aussi discutĂ© le risque de ce syndrome sur la santĂ© de l’homme [12]. Akhtar Masood et al [3] ont fait une Ă©tude sur la surface d’ECG, et ils ont conclus que la tachycardie ventriculaire est le mĂ©canisme sous-jacent le plus frĂ©quente pour une tachycardie Ă  QRS large. Lown et al [13] ont trouvĂ© qu’il existe un nombre considĂ©rable de patients qui ont un intervalle PR court, complexe QRS normal et des Ă©pisodes de tachycardie. Ils sont gĂ©nĂ©ralement des femmes, dans la vie moyenne, dĂ©pourvu de maladie cardiaque organique et prĂ©sentent un apical premier claquement de cƓur. Ils ne

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Page 1: Linteraction Entre le Complexe QRS et lIntervalle PR en

L’interaction Entre le Complexe QRS et l’Intervalle

PR en Utilisant l’Analyse Bi-spectrale

Y. N. Baakek

1

1 Biomedical Engineering Laboratory (GBM),

Electrical Engineering, Electronics Department ,

Faculty of Technology, Tlemcen University. B.P.119

Tlemcen (13000), Algeria

1 [email protected];

F. Bereksi Reguig 2 ,Z. E. Hadj Slimane

3

2,3 Biomedical Engineering Laboratory (GBM),

Electrical Engineering, Electronics Department ,

Faculty of Technology, Tlemcen University. B.P.119

Tlemcen (13000), Algeria

2 [email protected];

3hadjslim@yahoo.

Résumé- Dans ce papier, un nouvel algorithme a été utilisé afin d'évaluer et de quantifier la corrélation entre le complexe QRS et

l'intervalle PR, en utilisant un modĂšle non linĂ©aire autorĂ©gressif avec une entrĂ©e exogĂšne, afin d’identifier et de combiner Ă  la fois la

série correspondante au complexe QRS et celle de l'intervalle PR, pour cet objectif, dix-neuf cas a été utilisé, (treize enregistrements

représentent des cas sains, toutefois, six cas représentent des cas pathologiques qui présente un complexe QRS large ou étroite et un

intervalle PR long ou court. l’analyse de ces deux sĂ©ries est faite en utilisant l’analyse bi-spectrale et le coefficient de corrĂ©lation non

linĂ©aire. Les rĂ©sultats obtenus montrent une relation linĂ©aire dans le cas normal, en effet l’analyse bi-spectrale montre les mĂȘmes

fréquences dans les trois séries, et une égalité entre les deux coefficients de corrélation linéaire et non linéaire. Par contre une relation

non linĂ©aire a Ă©tĂ© trouvĂ©e dans les cas pathologiques. Le modĂšle nous permettre aussi de quantifier le degrĂ© d’asymĂ©trie du couplage

non linéaire.

Mots clés : modÚle non linéaire autorégressif, identification non

linĂ©aire, complexe QRS, l’intervalle PR, analyse bi-spectrale,

coefficient de corrĂ©lation non linĂ©aire, le degrĂ© d’asymĂ©trie du

couplage non linéaire.

I. INTRODUCTION

Le signal Ă©lectrocardiogramme (ECG) joue un rĂŽle trĂšs

important dans le diagnostic et le pronostic des maladies

cardiaque. Il se compose de six ondes P, Q, R, S, T, et U,

trois intervalles ; QT, PR, et ST et un complexe QRS.

L'intervalle PR représentant la durée entre l'onde P

(apparition de la dépolarisation auriculaire) et le début du

complexe QRS (début de la dépolarisation ventriculaire). Il

représente l'un des indices les plus importants dans le

diagnostic des maladies cardiaques.

Le prolongement de l'intervalle PR et du complexe QRS

sur l'ECG sont associés à des pathologies auriculo-

ventriculaire, extrasystoles auriculaire ou une extrasystole

ventriculaire. De nombreuses études ont été réalisées pour

Ă©valuer et quantifier la relation entre l’intervalle PR et le

rythme cardiaque RR, comme il est étudié par Baker et all

[1], oĂč il a calculĂ© le rapport PR sur RR pour quantifier la

relation entre eux. Cependant il y a trĂšs peu des travaux qui

ont Ă©tudiĂ© la relation entre l’élargissement du complexe

QRS et l’intervalle PR. En 1930, Wolff, blanc et Parkinson

[2] ont montré une image électrocardiographique de bloc de

branche et un court intervalle PR. Ce syndrome est depuis

venu à porter leurs noms. Elle est caractérisée par des crises

de tachycardie paroxystique et ne transporte que l'agent de

danger sur ce phénomÚne. Le tracé provisoire montre un

intervalle PR court et un complexe QRS prolongé. Il est

considéré comme essentiellement bénin et ces auteurs

attribuent ces résultats à l'action vagale. Obeyesekere et al

ont aussi discuté le risque de ce syndrome sur la santé de

l’homme [12].

Akhtar Masood et al [3] ont fait une Ă©tude sur la surface

d’ECG, et ils ont conclus que la tachycardie ventriculaire est

le mécanisme sous-jacent le plus fréquente pour une

tachycardie Ă  QRS large. Lown et al [13] ont trouvĂ© qu’il

existe un nombre considérable de patients qui ont un

intervalle PR court, complexe QRS normal et des Ă©pisodes

de tachycardie. Ils sont généralement des femmes, dans la

vie moyenne, dépourvu de maladie cardiaque organique et

prĂ©sentent un apical premier claquement de cƓur. Ils ne

Page 2: Linteraction Entre le Complexe QRS et lIntervalle PR en

montrent pas une des caractéristiques de conduction

auriculo-ventriculaire anormale. Ils ont présenté des

données suggérant le fonctionnement du systÚme

endocrinien et des facteurs du systĂšme nerveux autonome Ă 

la fois dans la genĂšse de l'intervalle PR court et la

tachycardie.

Afin de quantifier cette relation, un algorithme a été

implémenté en combinant les deux séries PR et QRS par le

modÚle non linéaire autorégressif avec une entrée exogÚne

(NARX).

Actuellement, la plupart des méthodes existantes sont

basées sur la transformée de Fourier, AR, et la densité

spectrale de puissance (PSD). Toutes ces méthodes

supposent la linéarité et un retard de phase minimum de ces

séries. i.e. les amplitudes des séries PR, et QRS, et la

superposition ou la combinaison de ces deux séries sont

normalement distribués, leurs propriétés statistiques ne

varient pas avec le temps, leurs composantes de fréquence

pour le signal lui-mĂȘme et pour le signal combinĂ© qui

contient les informations sur les deux séries à la fois ne sont

pas corrélés, et la relation entre eux est linéaire. Sous ces

hypothÚses, ces séries ne sont considérées que comme des

estimations de fréquence et de puissance tandis que les

informations de phase sont généralement ignorées [4]. Par

contre l’analyse Bispectale prĂ©serve et prend en

considĂ©ration l’information sur la phase. Pour contourner

cette limitation, nous vous proposons cette méthode non

linéaire pour quantifier la relation existante entre eux. Le

coefficient de corrélation linéaire et non linéaire sont aussi

calculĂ©s afin de confirmer la nature de l’éventuelle

corrélation existante entre eux. Le coefficient de corrélation

non linĂ©aire nous permet de calculer le degrĂ© d’asymĂ©trie du

couplage non linéaire.

II. MÉTHODES ET BASE DE DONNÉES

Le schéma bloc représenté dans la figure 1, montre les

différentes étapes utilisées dans la méthode proposée.

- identification des séries PR et QRS par le model non

linéaire autoregressif avec une entrée exogÚne NARX.

- L’analyse Bispectrale.

- coefficient de corrélation non linéaire et le degré

d’asymĂ©trie.

- Classification (algorithme KNN, “K nearest neighbors

classifier”).

Figure 1. Schéma bloc pour la méthode proposé.

A. Base de données

Dix-neuf enregistrements de base de données MIT-BIH ont

été utilisés. Treize enregistrements ont été utilisés comme

des cas normaux (100, 101, 103, 105, 112,113, 115,116,117,

121, 122,230 et 234), et six enregistrements ont été utilisés

comme des cas pathologiques (106, 114, 124, 202, 228, et

231). Les séries QRS ont été détectées en utilisant

l'algorithme décrit en détail dans la référence [5]. Cet

algorithme comprend quatre étapes, nous procédons à la

détection du début et de la fin du complexe QRS a noté

BQRS et EQRS respectivement.

- Le signal ECG est obtenu par un filtre dérivateur 1, pour

obtenir le maximum d'informations au de niveau complexe

QRS.

La fonction de transfert du filtre est donnée par l'équation :

(1)

-AprÚs la premiÚre dérivée, le signal obtenu est appliqué à

un deuxiĂšme filtre dĂ©rivateur II, qui permet d’augmenter le

gain de signal obtenu. La fonction de transfert de ce filtre est

donnée par l'équation (2).

Analyse Bispectrale

ModĂšle NARX

Classification

cas Normal

cas Pathologique

SĂ©ries QRS

SĂ©ries PR

Coefficient de corrélation non

linéaire

Page 3: Linteraction Entre le Complexe QRS et lIntervalle PR en

(2)

- Afin d'obtenir un maximum de Q et S pour chaque

complexe QRS le filtre de Butterworth d'ordre 1 et une

fréquence de coupure est de 1 Hz est appliquée.

-La durée du complexe QRS est donnée par l'équation (3).

(3)

OĂč i est le iĂšm battement.

Alors que les pics R du complexe QRS sont détectés par

l’algorithme dĂ©crit en dĂ©tail dans la rĂ©fĂ©rence [10].

Une fois le complexe QRS est détecté, nous procédons à la

détection de l'onde P en utilisant l'algorithme décrit dans la

référence [6]. L'algorithme est composé de neuf étapes:

1- ECG brut.

2- ECG filtré.

3- localisation des complexes QRS.

4- signal ECG sans complexe QRS.

5- la pente du signal ECG sans complexe QRS.

6- localisation des ondes T.

7- signal ECG sans complexe QRS et onde T.

8- la pente du signal ECG sans complexe QRS et onde T.

9- DĂ©tection des ondes P.

B. MĂ©thode

Afin de quantifier l’interaction entre le complexe QRS et

l’intervalle PR et d’incorporer les deux signaux, une

identification est faite en utilisant un modÚle non linéaire

autorégressif avec entrée exogÚne NARX.

1) ModÚle non linéaire ARX

Le modÚle NARX illustré dans la figure. 2 se compose de

trois parties : le regresseur linéaire correspond à des

paramÚtres linéaires, et deux fonctions linéaires et non

linéaires connecté dans une boucle fermée.

Ceci est donnĂ© par l’équation (4) [7] [8].

(4)

Figure 2. Structure du modÚle non-linéaire NARX

OĂč la fonction F est une fonction non linĂ©aire ; elle

peut-ĂȘtre ‘‘neural network ’’, ‘‘wavelet network ’’,

‘‘sigmoïde network ’’
 etc. Dans ce travail c’est une

fonction ‘‘sigmoïde network’’.

Δ est un bruit blanc gaussien, sa moyenne égal à zéro. na est

le nombre des termes précédents de sortie, nb est le nombre

de termes précédent d'entrée utilisées pour prédire les séries

QRS.

2) Analyse Bi-spectrale

L’analyse Bi-spectrale est l'Ă©tude des interactions non

linéaires [9]. Elle est la transformée de Fourier du troisiÚme

cumulant. Considérant que la transformée de Fourier du

cumulant deuxiÚme ordre (la fonction d'autocorrélation) est

connu par la densité spectrale de puissance (PSD).

L’analyse bi-spectrale est dĂ©finie par l'Ă©quation (5).

OĂč X (f) est la transformĂ©e de Fourier discrĂšte (DFT) de

.

est le conjugué de . E [.] est l'opérateur d'espérance mathématique.

(5)

La normalisation bi-spectrale en utilisant des spectres de

puissance est donnĂ©e par l’équation (6):

(6)

OĂč P (f) est la densitĂ© spectrale de puissance [9].

Regresseur linaire

Fonction non linaire

Fonction linaire

PR

QRSPRQRS

Page 4: Linteraction Entre le Complexe QRS et lIntervalle PR en

3) Coefficient de corrélation non linéaire et le degré

d’asymĂ©trie

Ce calcul implique une étape de la régression non-

linéaire. L'estimation de la mesure du rapport illustré dans

l’équation (7) est donnĂ© comme Ă©tant un coefficient de

corrélation non linéaire ( ). Les coefficients de corrélation

non linéaires entre les signaux estimés et est alors

calculé comme suit [11] [14]:

(7)

OĂč est la fonction non-linĂ©aire ou bien la sĂ©ries

QRS lié à PR.

L'estimateur se varié entre 0 ( est

complÚtement indépendant de ) et ( est

entiÚrement déterminée par ). Si la relation entre ces

signaux est linéaire,

et cette mesure se

rapproche vers le carré de coefficient de régression linéaire

(fonction de corrélation). Si la relation non-linéaire,

et la différence

indique le degré d'asymétrie du couplage non

linéaire.

III. RÉSULTATS ET DISCUSSION:

L'algorithme de l’analyse bi-spectrale est implĂ©mentĂ© et mis

en Ɠuvre sur les diffĂ©rents cas pathologiques. Les rĂ©sultats

obtenus pour les séries QRS, PR et PR lié à QRS

(QRS_PR) sont prĂ©sentĂ©s dans les figures .3 jusqu’à 8. La

couleur représente la variation relative de l'amplitude du bi-

spectre; la couleur marron indiquant la plus forte

augmentation et la couleur bleue indiquant la plus forte

diminution [7].

Les figures 3, 4, et 5 représentent les résultats obtenus pour

la série PR, QRS, et QRS_PR, respectivement pour un cas

sein (enregistrement 100 de la base de donnée MIT-BIH),

tandis que les figures 6, 7, et 8 représentent les séries PR,

QRS, et QRS-PR respectivement pour un cas pathologique

(enregistrement 228). Le bi-spectre a été estimé dans la

gamme fréquentielle (de 0 - 0,5) Hz afin d'évaluer les séries

PR et QRS dans les différentes bandes fréquentielles; la

bande trÚs hautes fréquences VHF (Very High Frequencies)

correspondant à la bande fréquentielle (0,4 à 0,5) Hz ; elle

est interprété par la fréquence respiratoire. La bande haute

fréquence (HF) correspondant à (0,15 à 0,4) Hz ; elle dérive

de l’activitĂ© sympathique. La bande de basse frĂ©quence (LF)

correspondant (0,033 au 0,15) Hz ; elle dĂ©rive de l’activitĂ©

parasympathique. Cependant, la bande de fréquence trÚs

basse (VLF) correspondant à (0 à 0,033) Hz, dérive

l’activitĂ© physique.

La figure.3 qui reprĂ©sente le bi-spectre de la sĂ©rie PR d’un

cas normal montre des pics distribuĂ©s sur l’intervalle (0.05-

0.5) Hz, et un seul pic majorant dans la fréquence 0.33Hz.

Alors que la figure .4 qui représente le bi-spectre de la série

QRS du mĂȘme patient montre plusieurs pics distribuĂ© sur la

bande fréquentielle (0- 0.5) Hz, et trois pics majorants ; dans

les fréquences 0.02 Hz, 0.15 Hz, et 0.33 Hz respectivement.

On remarque clairement que la composante fréquentielle

0.33 Hz est la composante la plus prédominante. La figure

.5 montre aussi une prédominance de cette derniÚre

fréquence, ce qui signifie que les deux séries PR et QRS ont

la mĂȘme frĂ©quence, et sont interagit entre eux d’une façon

linĂ©aire. D’autre part le coefficient de corrĂ©lation non

linéaire égale à 0.783 et

Ă©gale Ă  0.82 et

égale au coefficient de régression linéaire =0.84. Les trois

valeurs se rapprochent l’un de l’autre et tend vers 1 et le

degrĂ© d’asymĂ©trie Ă©gale Ă  0.037; cela confirme que la

relation entre les deux séries est linéaire.

Dans le cas pathologique, et comme il est illustré dans la

figure .6 qui représente la série PR montre deux

composantes fréquentielles prédominantes, une dans la

bande HF environs 0.25 Hz et une autre dans la bande

fréquentielle trÚs haute fréquence environs 0.5 Hz.

Pour les sĂ©ries QRS du mĂȘme patient on trouve deux autres

fréquences prédominantes dans la bande HF, au niveau de

0.18 et 0.35 Hz totalement diffĂ©rentes de ce qu’est obtenues

pour la série PR, ce qui signifie que les deux séries ne

changent pas de la mĂȘme façon ou bien ne reprĂ©sentent pas

la mĂȘme information ; cela nous permet de conclure que

l’interaction entre eux n’est pas linĂ©aire. L’idĂ©e qu’est

dĂ©montrĂ© par la figure 6 ; oĂč on a trouvĂ© un ensemble des

frĂ©quences qui s’étend dans l’intervalle [0.2-0.5] Hz, et qui

englobe toutes les fréquences obtenues pour les deux séries

PR et QRS ce qui montre la non linĂ©aritĂ© de l’interaction

entre eux. D’autre part l’apparition de la composante

fréquentielle VHF est un indice de la présence de la

frĂ©quence respiratoire qui a influe sur l’intervalle PR et sur

l’interaction entre eux.

Le coefficient de corrélation non linéaire égale à

0.32 et Ă©gale Ă  0.59, ce qui nous permet de conclure

que le degrĂ© d’asymĂ©trie Ă©gale Ă  0.27 ; tandis que le

coefficient de régression linéaire =0.67. Les trois valeurs

se diffĂšrent et divergent de la valeur 1 ce qui nous permettre

de conclure que la relation entre les deux séries est non

linéaire.

Page 5: Linteraction Entre le Complexe QRS et lIntervalle PR en

Figure 3. Bi-spectre des séries PR pour un cas normal.

Figure 4. Bi-spectre des séries QRS pour un cas normal

Figure 5. Bi-spectre des séries QRS-PR pour un cas normal

Figure 6. Bi-spectre des séries PR pour un cas pathologique.

Figure 7. Bi-spectre des séries QRS pour un cas pathologiques.

Figure 8. Bi-spectre des séries QRS-PR pour un cas pathologique

IV. EVALUATION

Afin d’évaluer l’algorithme proposĂ©, les rĂ©sultats obtenus

sont comparé aux résultats de la méthode ARARX qui est

implémenté. Le classificateur KNN (K nearest neighbors

f1

f2

-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4-0.5

-0.4

-0.3

-0.2

-0.1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

f1

f2

-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4-0.5

-0.4

-0.3

-0.2

-0.1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

f1

f2

-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4-0.5

-0.4

-0.3

-0.2

-0.1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

f1

f2

-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4-0.5

-0.4

-0.3

-0.2

-0.1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

f1

f2

-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4-0.5

-0.4

-0.3

-0.2

-0.1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

f1

f2

-0.5 -0.4 -0.3 -0.2 -0.1 0 0.1 0.2 0.3 0.4-0.5

-0.4

-0.3

-0.2

-0.1

0

0.1

0.2

0.3

0.4

Page 6: Linteraction Entre le Complexe QRS et lIntervalle PR en

classifier) est utilisĂ© afin d’identifier les cas normaux, et les

cas pathologiques. La performance du classificateur est

jugée par deux paramÚtres. La sensibilité (SE) et la

spécificité (SP) qui sont définie par ces deux équations:

(8)

(9)

Tel que:

TP: le vrais positif (true positif)

FP : est le faux positif (false positif)

FN : est le faux négatif (false negatif)

Les résultats obtenus sont illustrés sur le tableau 1. Ils

montrent une bonne distinction entre les cas normaux et les

cas pathologiques. En effet et comme il est résumés dans le

tableau1, les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s et comparĂ© Ă  d’autre

algorithme. Il est notĂ© que l’algorithme autorĂ©gressif

autorégressif avec entrée exogÚne ARARX présente des

valeurs de sensibilité (SE) et de spécificité (SP) moins élevé

que notre algorithme qui montre un taux des sensibilité de

100% et un taux de spécificité de 85.71%

TABLEAU. 1. EVALUATION DE L’ALGORITHME PROPOSE ET LE MODELE

ARARX

Method TP FN FP TN SE (%) SP (%)

Algorithme proposé 6

0

1

12

100

85.71

ModĂšle

ARARX

5

1

3

11

83.33

71.42

.

V. CONCLUSION

Une identification des séries PR, et QRS est faite en utilisant

le modÚle non linéaire NARX afin de combiner les deux

sĂ©ries, en vue d’étudier le signal rĂ©sultant QRS reliĂ© Ă  PR et

de quantifier l’interaction existante entre eux en utilisant

une analyse bi-spectrale. Le modĂšle confirme l'importance

du couplage de la dynamique de PR et du complexe QRS.

Le coefficient de corrélation non linéaire a été aussi calculé.

Les résultats obtenus montrent qu'il y a une relation

linéaire entre les deux séries dans les cas normaux. Par

contre une relation non linéaire est trouvée entre eux dans

les cas pathologiques. Les résultats obtenus sont confirmé

en calculant le coefficient de corrélation non linéaire et le

degrĂ© d’asymĂ©trie. L’évaluation de la mĂ©thode proposĂ©e est

faite par une comparaison avec le modÚle linéaire ARARX

qui présente un taux de sensibilité et de spécificité un peu

faible par rapport Ă  celles obtenus par le modĂšle NARX et

l’analyse bi-spectrale. Les rĂ©sultats obtenus sont trĂšs

satisfaisants, ce qui confirme l'efficacité de la méthode

proposĂ©. Comme perspective, il est intĂ©ressent d’appliquer

cette méthode sur les intervalles QT et RR afin de confirmer

ou de réfuter la relation linéaire entre eux dans les cas sains

et le cas pathologiques.

REFERENCES

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during rapid atrial pacing: a simple method for confirming the presence of slow AV nodal pathway conduction”, J Cardiovasc Electrophysiol. 1996

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