les Éditions du patrimoine présentent viollet-le-duc

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1 Les Éditions du patrimoine présentent VIOLLET-LE-DUC Collection « Monographies d’architectes » Une actualité : le bicentenaire de la naissance de Viollet-le-Duc. Une découverte en profondeur du personnage de Viollet-le-Duc. Une mise en perspective de l’œuvre de l’architecte valorisée par une riche iconographie. Contacts presse : Anne Samson communications : Catherine Dufayet / Andréa Longrais - 01 40 36 84 32 – [email protected] Centre des monuments nationaux : Emmanuel Egretier - 01 44 61 22 31 – emmanuel.egretier@monuments- nationaux.fr

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Les Éditions du patrimoine présentent

VIOLLET-LE-DUC

Collection « Monographies d’architectes »

Une actualité : le bicentenaire de la naissance de Viollet-le-Duc.

Une découverte en profondeur du personnage de Viollet-le-Duc.

Une mise en perspective de l’œuvre de l’architecte valorisée par une riche iconographie.

Contacts presse : Anne Samson communications : Catherine Dufayet / Andréa Longrais - 01 40 36 84 32 – [email protected] Centre des monuments nationaux : Emmanuel Egretier - 01 44 61 22 31 – [email protected]

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Viollet-le-Duc Françoise Bercé Parution : 31 octobre 2013 – Prix : 45 euros 24 x 30 cm – relié – 256 pages – 180 illustrations EAN 978-2-7577-0292-5 En vente en librairie

Communiqué de presse Qui était Eugène Viollet-le-Duc (1814-1879) ? À l’heure du bicentenaire de la naissance de l’architecte, Françoise Bercé fait le point sur cette figure admirée autant que décriée. Fut-il un passeur du modernisme ou un attardé de l’historicisme ? Au gré des successives réinterprétations du passé et des récentes découvertes, elle nous fait rencontrer l’homme dans sa complexité et nous révèle l’immense richesse de son œuvre qui – côtoyant toutes sortes de disciplines – est loin de se limiter à l’architecture : architecte, mais aussi peintre, dessinateur, décorateur, écrivain, théoricien… Pour la réalisation de cet ouvrage, un soin tout particulier a été apporté à la mise en page et à l’iconographie : le format de la collection « Monographies d’architectes » a été agrandi pour l’occasion et l’ouvrage, relié sous jaquette, est conçu pour être un très beau livre de fin d’année. Des portfolios animent régulièrement les chapitres, illustrant des lieux emblématiques de l’œuvre de l’architecte (Pierrefonds, Carcassonne, Notre-Dame…) ou en éclairant des aspects méconnus (ensemble magnifique des dessins de paysages de montagne).

L’auteur Chartiste, inspecteur général honoraire du patrimoine, Françoise Bercé a publié de nombreux travaux sur la Commission des monuments historiques (sa doctrine et son évolution), sur la compréhension des monuments par les archéologues et par les architectes, et sur leur restauration. Elle avait participé à la rétrospective consacrée à Viollet-le-Duc au Grand Palais (1980). En 2002, elle a publié la correspondance Mérimée – Viollet-le-Duc (éditions Droz). Elle est également rédactrice en chef de la revue Monumental.

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Le sommaire Introduction Une vie (1814-1879)

Enfance et adolescence Les voyages en France Le voyage d’Italie Viollet-le-Duc architecte La guerre Sa mort à Lausanne

Architecte et restaurateur

L’entrée dans la carrière : être architecte en 1840 Les apprentissages de Viollet-le-Duc Les grands projets La courte parenthèse républicaine : réformes et continuité

Architecte et décorateur

Une politique de prestige : les grands travaux sous l’Empire L’architecture militaire médiévale : Carcassonne, Pierrefonds Saint-Denis, une nécropole impériale ?

Architecte engagé et «moderne»

Voyages en Europe : un nouveau Grand Tour Quel style pour le nouveau siècle ? De nouveaux programmes Les matériaux du XIXe siècle Viollet-le-Duc précurseur de l’Art nouveau ? Hetzel : l’œuvre écrite pour la jeunesse La notoriété de Viollet-le-Duc à l’étranger La montagne : pensée scientifique et métaphysique

Fortunes et critiques

Le message des disciples Sa place au XXe siècle Conclusion

Annexes Catalogue des œuvres (illustré) Édifices restaurés

Édifices construits Projets non aboutis Monuments publics Divers Chronologie Bibliographie Ouvrages, articles et rapports de Viollet-le-Duc Ouvrages et articles consacrées à Viollet-le-Duc après sa mort Index

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La collection « Monographies d’architectes » Cette collection offre des approches synthétiques de l’œuvre des plus grands architectes français. Chaque monographie, exploitant les derniers acquis de la recherche, propose, outre la biographie détaillée du constructeur, l'étude stylistique ainsi que le catalogue raisonné de sa production, le tout abondamment illustré de plans, dessins et photographies. Dans la même collection Ange-Jacques Gabriel Jean-Marie Pérouse de Montclos 152 pages, 190 illustrations 29 € EAN : 9782757702178 Jacques-Germain Soufflot Par Jean-Marie Pérouse de Montclos 144 pages, 170 illustrations Remise en vente à prix réduit à l’occasion de l’exposition au Panthéon : 44€ 29€ EAN : 9782858227525 Vient de paraître à propos de Viollet-le-Duc Le château de Pupetières Viollet-le-Duc en Dauphiné Coll. Itinéraires 64 pages, 104 illustrations 7 € EAN : 9782757702796 Les Éditions du patrimoine Les Éditions du patrimoine sont la direction éditoriale du Centre des monuments nationaux et l’éditeur délégué des services patrimoniaux du ministère de la Culture et de la Communication. Assurant à ce titre une mission de service public, elles ont vocation à rendre compte des derniers acquis de la recherche dans des domaines aussi variés que le patrimoine immobilier et mobilier, l’architecture, l’histoire de l’art et l’archéologie, mais aussi à diffuser la connaissance du patrimoine auprès d’un large public. Grâce à une quinzaine de collections– guides, beaux livres, textes théoriques, publications scientifiques –, les Éditions du patrimoine s’adressent aux amateurs et aux professionnels, aux étudiants et aux chercheurs mais aussi aux enfants et aux publics en situation de handicap. Avec plus de trente nouveautés par an éditées en propre ou coéditées avec le secteur privé, le catalogue offre plus de 500 références, régulièrement réimprimées et mises à jour.

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Quelques pages extraites du livre

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124 – page 124 Médéric Mieusement (1840-1905), escalier de la cour du château de Pierrefonds, le bœuf ailé, sculpture de Frémiet, mars 1880.

125 – page 125 Médéric Mieusement (1840-1905), escalier de la cour du château de Pierrefonds, «!la pélicane!», sculpture de Frémiet, mars 1880.

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126 Eugène Viollet-le-Duc, «!Château de Pierrefonds. Banc. Ensemble et détails. Fac-simile (Réduction) du dessin de Viollet-le-Duc, donné pour l’exécution!», pl. LXXII de Compositions et dessins de Viollet-le-Duc, Paris, 1884.

127 Jean Gourbeix (né en 1932), banquette double à dossier réversible pour la grande salle du donjon, château de Pierrefonds, s. d. Le meuble a été réalisé par A. Corbon en 1869-1870, d’après un dessin de Viollet-le-Duc. Chêne sculpté et ciré.

128 Maurice Ouradou (1822-1884), d’après Eugène Viollet-le-Duc, décor mural peint destiné au manteau de la cheminée dans la chambre de l’Impératrice, château de Pierrefonds, 1866.

129 Maurice Ouradou (1822-1884), «!Pierrefonds. Cheminée du 1er étage (Tour césar)!», 20 oct. 1883. Décor du manteau de la cheminée, des poutres et du carrelage de la chambre de l’Empereur dans la tour César, au premier étage, château de Pierrefonds.

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254 A. de Baudot, «!Notice sur Viollet-le-Duc, lue dans la séance de la Commission des monuments historiques du 12 avril 1880!», dans Exposition de l’œuvre de Viollet-le-Duc ouverte au musée des Thermes et de l’Hôtel de Cluny, Paris, 1880, p. 9-19. A. de Baudot, «!Eugène Emmanuel Viollet-le-Duc!: Nécrologie!», Encyclopédie d’architecture, 1879, p. 81-82. L’éloge prononcé par le ministre de l’Instruction publique fut publié par la Gazette des architectes et du bâtiment, 1879, p. 274. 255 Encyclopédie d’architecture, 12 avril 1880, p. 37. 256 C. Sauvageot, Viollet-le-Duc et son œuvre dessiné, Paris, Vve Morel, 1880. Les objets vus à Naples sont repro-duits dans Histoire d’un dessinateur, p. 231-247.

Le message des disciples

Viollet-le-Duc mourut le 17 septembre, dans sa maison La Vedette, près de Lausanne, mort soudaine qui surprit alors que chacun croyait l’avoir salué la veille encore. Toutes les revues auxquelles il avait collaboré consa-crèrent de longs articles à son rôle et à son œuvre.Dans le cercle des disciples, Anatole de Baudot tenait la première place!: dès 1856, après la fermeture de l’atelier de Labrouste, il avait rejoint Viollet-le-Duc et comptait grâce à lui au nombre des architectes diocésains depuis 1860. Il prononça l’éloge du maître devant la Commission des monuments historiques qu’était venu présider excep-tionnellement Jules Ferry alors ministre. Baudot lançait cette phrase si caractéristique des certitudes de cette fin de siècle!: «!Viollet-le-Duc a consacré à la cause du progrès une vie trop courte, hélas!! mais remplie à l’excès!». Un cer-tain nombre des idées de son élève favori contribuèrent à écrire la légende de l’architecte!: Viollet-le-Duc n’avait été l’élève d’aucun maître, il s’était instruit au contact des œuvres du passé, dont il avait retenu ce qui serait utile à l’avenir. Il avait ouvert une «!ère nouvelle!», «!le point de départ d’une école future!». Il avait traité «!tous les sujets qui préoccupent l’artiste depuis l’emploi de la matière jusqu’aux sommets les plus élevés de l’esthétique !». Baudot opposait le «!sentiment!» attaché à l’architecture gothique dans le premier tiers du xix e siècle, au raisonne-ment et à l’esprit d’analyse qui caractérisent l’approche et la méthode de Viollet-le-Duc 254.Baudot commenta de nouveau longuement en 1880, dans l’Encyclopédie d’architecture dont il était l’un des rédac-teurs en chef, les leçons énoncées dans les Entretiens!: connaissance des besoins à satisfaire, emploi raisonné de la matière 255. Les créations de Viollet-le-Duc répondaient aux nécessités de la société présente!: ainsi de l’église de

Saint-Denis-de-l’Estrée, du projet pour un nouvel Opéra, de ses constructions privées, de son projet pour l’église Saint-Pierre-de-Chaillot. Viollet-le-Duc ne se faisait pas d’illusion sur les résultats obtenus, «!car il savait qu’il n’est pas donné à un seul de créer un art nouveau et qu’une telle solution ne peut être obtenue qu’à la suite d’efforts collectifs d’une ou de plusieurs générations!».Baudot proclamait que le Dictionnaire était «!une des gloires de l’esprit humain!». Dans ses «!colossales restaurations!» qui équivalaient à des «!créations originales!», Baudot rangeait Vézelay, Notre-Dame de Paris, Pierrefonds, Carcassonne, Saint-Denis, Saint-Sernin de Toulouse, les remparts d’Avignon.Sauvageot fit un long compte rendu de l’exposition des dessins du maître, organisée à l’hôtel de Cluny en 1880 256. Ce fut une révélation pour le public qui put y découvrir la diversité de ses talents, sa curiosité, son adresse à traiter les ensembles aussi bien que les détails. Sauvageot est l’auteur, sans l’avoir voulu peut-être, de ce que l’on aurait appelé au Moyen Âge des exempla, courts récits anecdo-tiques illustrant le caractère et les capacités d’un saint. Il était particulièrement sensible à l’enseignement que Viollet-le-Duc avait professé à l’École nationale de dessin, où il illustrait ses cours à main levée et où Victor Ruprich-Robert, son successeur, retrouva plusieurs centaines de ses esquisses. Sauvageot accompagna le catalogue des dessins du maître du récit d’une visite en sa compagnie de la cathédrale d’Amiens, où après avoir inspecté les tra-vaux, donné des ordres aux entrepreneurs, écrit quelques lettres, «!il se dirigea vers une des chapelles dont il voulait avoir le dessin perspectif. […] Quand je revins au bout d’une heure, le dessin était fait et parfait. Ce n’était point là un de ces croquis tracés haut la main comme il lui arri-vait parfois d’en faire, mais bien un vrai dessin où rien n’avait été omis, où l’effet du moment se trouvait scru-puleusement rendu, l’ornementation soignée et le crayon promené sans hésitation ni repentir.!»

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« [...] le dessin était fait et parfait. Ce n’était point là un de ces croquis tracés haut la main comme il lui arrivait parfois d’en faire, mais bien un vrai dessin où rien n’avait été omis, où l’effet du moment se trouvait scrupuleusement rendu, l’ornementation soignée et le crayon promené sans hésitation ni repentir »

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179 Georges Darcy (1849-?), «!Cher. Château de Mehun-sur-Yèvre. Essai de restauration. Face N-O!», s. d. [1884].

180 Anatole de Baudot (1834-1915), projet pour une salle d’exposition, mars 1914.

181 – Pages 176-177 Édouard Corroyer (1835-1904), «!Mont St Michel. Projet de restauration générale. Face est!», mars 1875.

220 J.-F. Belhoste, «!La reprise en sous-œuvre de Bayeux!: ingénieurs et architectes (1855-1869)!», dans «!La fonte et le fer dans la restauration des cathédrales au xix e siècle!», dans L’Homme et la Matière. L’emploi du fer dans l’architecture gothique, op. cit., 2009, p. 197-204. 221 Entretiens sur l’architecture, vol. 2, «!Onzième Entretien!», p. 69. 222 Dictionnaire, t. V, «!Donjon!», p. 81, fig. 40.

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Machines de l’Exposition de 1855. Le devis de la reprise en sous-œuvre des quatre piles de la croisée fut estimé à 460!000 francs. Chantier d’ingénieur, le fer fut employé pour supporter les efforts qui avaient été soigneusement calculés, les travaux furent exécutés par les charpentiers et maçons de la Compagnie de l’Ouest. Flachat fut à juste titre regardé comme le sauveur de la cathédrale et les architectes diocésains jugés incompétents. La conserva-tion de la tour et le remontage de la coupole satisfirent pleinement les archéologues. La preuve était faite qu’il n’était pas nécessaire de démonter et de remonter les maçonneries pour restaurer un édifice.On ne peut comparer cependant les moyens financiers et humains dont disposaient Ruprich-Robert et Viollet-le-Duc avec ceux d’une équipe d’ingénieurs, utilisant une technique de pointe au service de l’industrie, soutenus par les organisateurs des pavillons français des expositions universelles. La reprise en sous-œuvre constituait pour la compagnie des chemins de fer une opération de prestige!: le chantier dura trois ans, pour un montant qui dépassait infiniment celui de la seule reprise des quatre piles en un calcaire plus dur 220.

Un programme «!moderne!»!: les grandes salles

Viollet-le-Duc avait compris que les rencontres dans le monde peuplé du xix e siècle exigeraient des volumes nou-veaux, autres que les hangars provisoires ou «!les casinos en ferrailles!» des expositions universelles 221. Il avait imaginé les rassemblements des communes au xiii e siècle et c’est dans la haute salle du donjon de Coucy qu’il situait la réu-nion d’une armée féodale autour du châtelain, esquisse très romantique à la Walter Scott!: «!Qu’on se représente […] un millier d’hommes d’armes réunis sous cette rotonde et son portique disposé comme les loges d’une salle de spectacle!; des jours rares éclairant cette foule 222!».Les architectes du Moyen Âge n’avaient pas seulement construit des cathédrales, mais des grandes salles, la grande salle du Palais de justice de Paris ou celle de Poitiers, hélas transformées au cours du temps. Lorsqu’il restaura, ou plu-tôt restitua, la salle synodale de Sens, non seulement il en étudia l’éclairement, mais aussi l’acoustique, en musicien sensible au diapason. Il fut fasciné par les possibilités qu’of-fraient les transepts des cathédrales pour réunir les foules!: ceux de Laon, Reims, Amiens, Chartres, «!tracés avec une ampleur et une entente des grandes réunions publiques, qui ne laissent rien à souhaiter […]. Largement éclairés par les roses qui s’ouvrent dans les pignons des croisillons et par des galeries ajourées, ces transepts […] sont la plus belle disposition qui ait jamais été adoptée pour réunir sur un point une grande affluence de monde!». Analysant le voû-tement du transept de Notre-Dame de Dijon, il dénonçait

« Qu’on se représente [...] un millier d’hommes d’armes réunis sous cette rotonde et son portique disposé comme les loges d’une salle de spectacle ; des jours rares éclairant cette foule »

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151 Hippolyte Augustin Lavoignat (1813-1896), d’après un dessin d’Eugène Viollet-le-Duc, assemblée dans la salle du second étage, château de Coucy, dans Dictionnaire raisonné de l’architecture française du xie au xvie siècle, t. V, article «!Donjon!», fig. 40.

152 Viollet-le-Duc, «!Maçonnerie!», pl. XXI de l’atlas des Entretiens sur l’architecture, Paris, 1863-1872.

153 Viollet-le-Duc, construction en maçonnerie et en fer, dessin pour la planche XXVI, «!Voûtes en fer!», de l’atlas des Entretiens sur l’architecture (Paris, 1863-1872), 1868.