les cliniques universitaires ucl de mont-godinne

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RAPPORT D’ACTIVITÉ 2005 Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne Solidarité Mutualiste Chrétienne a.s.b.l.

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Page 1: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

RAPPORTD’ACTIVITÉ

2005

Les Cliniques universitaires UCL

de Mont-Godinne

Solidarité Mutualiste Chrétienne a.s.b.l.

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Table des Matières

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UN HÔPITAL DYNAMIQUE AU JOUR LE JOUR…� 7 �

UN HÔPITAL TOURNÉ VERS L’AVENIR…� 25 �

UN HÔPITAL À VISAGE HUMAIN…� 33 �

Les Cliniques universitaires UCL

de Mont-Godinne

UN HÔPITAL UNIVERSITAIRE…� 45 �

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TABLE DES MATIÈRES

1} Six chiffres clés

2} Un hôpital présent en Wallonie

3} Les activités innovantes Pour les services médicaux Pour les autres services

4} Des équipes pluridisciplinaires La douleur chronique La fatigue chronique La spasticité L’école du mieux manger

5} Le développement des itinéraires de soins

6} Les événements de l’année Visite de Rudy Demotte et inauguration d’une nouvelle aile

7} Les Cliniques en chiffres

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Chapitre 1

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Un hôpital

dynamique au jour

le jour...

1} SIX CHIFFRES CLÉS

1521personnes

438lits justifi és

136 666 consultations

117 447journées d’hospitalisation

15 201hospitalisations de jour

117 458 906€ de chiffre d’affaires

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2} UN HÔPITAL PRÉSENT EN WALLONIE

3} LES ACTIVITÉS INNOVANTES

Pour les services médicaux

En anatomie pathologique ---------------------En 2005, un peu plus de 9000 prélèvements ont été ana-

lysés; 2/3 concernaient des biopsies ou pièces opératoires et 1/3 de la cytologie. Pour les frottis cervico-vaginaux, la cytologie en milieu liquide est une technique appliquée en routine. Elle permet, à partir d’une réserve cellulaire, de détecter par des techniques de biologie moléculaire la présence d’un virus HPV et, le cas échéant, d’en effectuer le typage.

En oncologie, les thérapies par anticorps monoclonal se développent; leur prescription est tributaire de la présence de récepteurs spécifi ques sur des fragments de tissu tumo-ral. Cette détection est actuellement en cours de validation au laboratoire.

En anesthésiologie ---------------------Le service d’analgésie aiguë assure le traitement an-

tidouleur des patients ayant subi une lourde intervention chirurgicale (pompes d’analgésie autocontrôlée). Riche d’une expérience de plus de 15 ans, il étoffe actuelle-ment son équipe infi rmière et améliore son matériel technique et informatique pour prendre désormais en charge l’ensemble des douleurs aiguës à l’hôpital (toutes chirurgies, procédures interventionnelles et douleurs aiguës d’origine médicale) dans une démarche résolu-ment pluridisciplinaire.

En cardiologie ---------------------Grâce à l’initiative du prof. Dangoisse, l’équipe de l’unité

de coronarographie interventionnelle a lancé un programme d’enseignement théorique et pratique à l’adresse des cardio-

De 1 admission (en jaune pâle) à 700 admissions (en vert foncé).

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logues belges pratiquant la coronarographie et l’angioplastie coronaire.

Les cardiologues interventionnels extérieurs ont pu assister et pratiquer, avec l’aide de nos cathétériseurs, des examens angiographiques par voie radiale. L’approche radiale permet une mobilisation précoce (lever autorisé après 2 heures) des patients après la procédure invasive.

Au centre médico-chirurgicalambulatoire (CMCA) ---------------------Le CMCA a connu un essor tout particulier notamment

en chirurgie plastique et en gynécologie. De plus, le service d’anesthésie a intensifi é ses consultations préopératoires pour patients hospitalisés.

Au centre de transfusionsanguine ---------------------En mars 2005, le CTS de Mont-Godinne a obtenu, parmi

les premiers CTS en Europe, une certifi cation en ISO 9001: 2000. Cette certifi cation couronne un travail lent et patient qui a permis grandement d’améliorer et de garantir la qua-lité des dérivés sanguins fournis et des services rendus, à travers l’élaboration d’un système d’assurance-qualité dans lequel sont activement impliquées toutes les personnes travaillant au Centre. C’est dans le même souci d’amélio-ration de la qualité et de la sécurité transfusionnelle que l’inactivation des pathogènes dans les concentrés plaquet-taires par technique INTERCEPT a été introduite en 2003 déjà. Cette technique permet d’inactiver les bactéries ou virus qui pourraient encore être présents, malgré toutes les précautions prises lors de la production de plaquettes. Mont-Godinne est actuellement l’hôpital au monde avec le plus d’expérience dans la transfusion de ces produits.

En chirurgie cardio-vasculaireet thoracique ---------------------Le docteur Lameir a développé une technique thoracos-

copique « d’ablation » des veines pulmonaires. Cette tech-nique s’adresse à des patients souffrant de FA (fi brillations auriculaires) dites isolées c’est-à-dire sans maladie valvu-laire ou coronarienne associée. Une trentaine de patients dont plus de 90% étaient en FA chronique ont été traités par cette technique. À 6 mois, un peu plus de 60% de ces patients restent en rythme sinusal régulier.

En chirurgie orthopédique ---------------------La navigation chirurgicale (assistance par ordinateur au

positionnement des implants) améliore la précision et la sécurité des gestes chirurgicaux. Utilisée régulièrement en chirurgie du rachis, elle s’applique désormais aux prothèses

de genou et de hanche et, bientôt, en traumatologie. L’usage d’implants respectant au mieux la physiologie (prothèses sans ciment, interfaces « low friction », re-surfaçage, sta-bilisation rachidienne dynamique) permet une récupération fonctionnelle meilleure et plus rapide.

En chirurgie plastique ---------------------La chirurgie plastique se développe puisque, depuis

quelques mois, elle réalise les interventions sous anes-thésie générale avec hospitalisation. Cela, dans le cadre de la clinique du sein où l’on réalise les reconstructions mammaires en différé et en immédiat.

En dermatologie ---------------------Le service a vu la mise en place d’une équipe de 11 derma-

tologues dont 2 exclusivement orientés en pédiatrie. De plus, il a développé la photothérapie dynamique pour compléter l’arsenal thérapeutique des kératoses actiniques multiples, des carcinomes basocellulaires et des maladies de Bowen.

En gastro-entérologie ---------------------Le service de gastro-entérologie a offi cialisé une colla-

boration avec les services de chirurgie digestive, d’oncologie médicale, d’anatomo-pathologie et d’imagerie médicale de Mont-Godinne, ainsi qu’avec le service de radiothérapie de la clinique Sainte-Élisabeth à Namur, dans la mise au point et le traitement multimodal des cancers digestifs, en particulier du cancer colo-rectal (CCR). Les médecins généralistes sont invités à participer à ces concertations.

En hématologie ---------------------Le premier créneau de développement d’activité est un

traitement optimalisé des purpuras thrombotiques throm-bocytopéniques. Il s’agit d’une pathologie rare mais extrê-mement sévère puisque, non correctement traité, le taux de mortalité est élevé.

Nous avons mis en place un système de plasmaphérèses thérapeutiques performantes, disponibles de jour comme de nuit, associées aux autres thérapeutiques (corticoïdes, immu-noglobulines et éventuellement splénectomie). Le purpura thrombotique thrombocytopénique peut être idiopathique ou secondaire à un accouchement ou à une affection néoplasique ou infectieuse virale.

Le deuxième créneau développé est la radio-immunothérapie. L’immunothérapie par anticorps monoclonaux est devenue un traitement majeur dans le domaine des lymphomes grâce aux anticorps monoclonaux anti-CD20 (Rituximab : Mabthera ®). La radio-immunothérapie est le couplage, à cet anticorps monoclonal anti-CD20, d’un isotope radioactif (l’Yttrium 90) qui permet de détruire non seulement la cellule liée par l’anticorps monoclonal mais également les cellules environnantes, ce qui

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est vraiment très utile pour des lymphomes dont la masse tumorale est peut -être mal vascularisée, ne permettant pas l’accès de l’anticorps monoclonal.

La place de cette radio-immunothérapie (Zevalin) se fait en consolidation de traitement dans les lymphomes à faible degré de malignité, chez les malades réfractaires, associée à de la chimiothérapie intensive (BEAM) en préparation des autogreffes dans les lymphomes.

Une autre activité est celle du développement de nouveaux médicaments et, parmi ceux-ci, le plus important est certainement le Dasatinib qui est un médicament actif dans la leucémie myéloïde chronique chez les malades qui sont devenus réfractaires au Glivec. Près de 20 ma-lades ont été traités dans le service avec ce médicament. Étant donné que nous sommes les seuls en Wallonie à posséder l’accès à ce médicament, ce qui est d’ailleurs le cas également pour la Zevalin, des patients venus des différents endroits de Wallonie et de Bruxelles nous sont adressés.

En médecine gériatrique ---------------------Le service de médecine gériatrique a acquis une exper-

tise dans l’évaluation des patients âgés admis à l’hôpital par les urgences. Notre recherche dans ce domaine a proposé une application concrète: les informations sur les patients à risque et des recommandations personna-lisées sont transmises dans l’unité d’hospitalisation afi n de prévenir les complications gériatriques et d’assurer au mieux la liaison avec le réseau d’où vient et où va retourner le patient.

En médecine interne généraleet en endocrinologie ---------------------La diabétologie et l’endocrinologie sont parmi les fl eu-

rons du service de médecine interne. Les prises en charge de patients diabétiques ont augmenté considérablement cette dernière année, ce qui a nécessité innovations et développements en matière d’éducation et d’autogestion du diabète. Les pathologies thyroïdiennes ont été un autre secteur en expansion. Parmi celles-ci, le cancer thyroïdien a fait l’objet d’un grand intérêt, tant sur le plan clinique (par l’application d’un nouvel arbre décisionnel dans son suivi) que de la recherche (par la découverte de nouveaux mécanismes pathogéniques).

En médecine nucléaire ---------------------Le service de médecine nucléaire a investi ses nouveaux

locaux. Leur agencement privilégie le patient, offrant accueil, confort et humanité. Il autorise également de nouveaux développements dans des conditions de sécurité et de technicité inégalées. L’acquisition d’une nouvelle caméra

trois-têtes multifonctionnelle a permis d’augmenter la qualité et, dès lors, la sensibilité des examens.

En médecine physique ---------------------L’engagement d’un médecin supplémentaire, le docteur

Maryse Vandemeulebroecke, a permis au service de méde-cine physique de développer l’électromyographie.

D’autre part, durant l’année 2005, le service a poursuivi le développement des activités de rééducation neurologique et de la prise en charge de la spasticité chez l’adulte (consul-tation interdisciplinaire de la spasticité) et chez l’enfant (centre de référence IMOC).

En neurochirurgie ---------------------Poursuivant le développement de la neurochirurgie

rachidienne, le service réalise la mise en place fréquente de prothèses discales cervicales (Bryan) et lombaires (Maverick), ainsi que des gestes percutanés de verté-bro- et kypho-plastie (injection de ciments avec ou sans gonfl ement préalable d’un ballon), en collaboration avec la neuroradiologie interventionnelle. La neurochirurgie fonctionnelle reste en essor avec la prise en charge plu-ridisciplinaire de la spasticité et de la névralgie du triju-meau. Le traitement des malformations vasculaires se complète par le biais des matériaux implantés par voie endovasculaire.

En neurologie ---------------------Une consultation spécialisée a été ouverte par le doc-

teur M. Ossemann pour le traitement des dystonies par l’injection de toxine botulique et la mise au point des syncopes avec le service de cardiologie. Une chambre rénovée est dédicacée à la vidéo-EEG permettant dans de meilleures conditions le diagnostic des épilepsies. La thrombolyse intra-artérielle sélective a été effectuée avec succès en combinaison avec la thrombolyse intraveineuse chez deux patients souffrant d’un infarctus cérébral aigu. Cette technique est prometteuse pour recanaliser les artères cérébrales occluses.

En ophtalmologie ---------------------Poursuivant l’effort entamé il y a seulement quelques

années, le service d’ophtalmologie s’efforce de répondre au développement sans cesse croissant de la prise en charge des dégénérescences maculaires liées à l’âge, dont cer-taines formes bénéfi cient du traitement par photothérapie dynamique. Le dépistage du glaucome chronique à angle ouvert et son suivi au long cours sont également l’objet de développements innovants, sans oublier le domaine des infl ammations oculaires. Pionnier dans le domaine de la chirurgie ambulatoire au sein de l’institution, le challenge

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permanent consiste à améliorer sans cesse la qualité des soins et le vécu des patients dans un esprit alliant rigueur et collaboration intermétiers.

En ORL ---------------------Les implants auditifs se développent de plus en plus,

car ils donnent au patient une meilleure compréhension de la parole dans un bruit de fond ou pour les conversations à plusieurs personnes. Le service utilise plusieurs types d’im-plants, pour pouvoir répondre aux pertes auditives variées de nos malades ; un test audiologique avec simulateur permet de vérifi er l’effi cacité de l’implant avant d’opérer, et certains dispositifs peuvent être placés sous anesthésie locale. La technologie évolue sans cesse et de nouvelles possibilités sont attendues dans un proche avenir.

En phonochirurgie, la collaboration avec l’industrie a permis le développement d’une sonde permettant le traitement des troubles du mouvement, comme la dysphonie spasmodique ou l’occlusion du larynx en inspiration par la radio-fréquence.

En cancérologie, le concept de « minimal invasive surgery » continue à être développé avec la chirurgie endoscopique du cancer du larynx et la détection du ganglion sentinelle cervical.

En pédiatrie ---------------------En janvier 2005, les services de pédiatrie et de médecine

psychosomatique ont ouvert une unité pilote de prise en charge de l’adolescent. L’objectif est d’offrir à cette popu-lation un dispositif de soins prenant en considération les problèmes somatiques et/ou psychologiques (troubles du comportement alimentaire, décrochage scolaire, diabète déstabilisé, asthme grave, dépression...). Un travail d’auto-nomisation et de responsabilisation par rapport à leur propre santé était alors réalisé par une équipe pluridisciplinaire.

En pneumologie ---------------------Le service de pneumologie a ouvert une clinique de

l’asthme qui propose des consultations externes permet-tant la mise au point et la prise en charge de cette patholo-gie très fréquente (6 % de la population). Outre la mise au point clinique et fonctionnelle, cette structure comporte une consultation d’allergologie assurée par le docteur Carine Sohy et un secteur spécialisé dans l’asthme environnemental et professionnel pris en charge par le prof. Olivier Vandenplas. Cette clinique a été placée sous la coordination du prof. Yves Sybille. De plus, elle est dotée d’un service de conseil à domicile assuré par Marie-Pascale Debras, biologiste, qui permet l’analyse et le conseil au patient, chez lui.

En radiologie ---------------------L’année 2005 a été caractérisée entre autre par l’achat

d’un CTscan multibarrettes de dernière génération permet-

tant de réaliser les CT de coronaires. Cette technique, qui permet d’obtenir une image non invasive précise des artè-res coronaires jusqu’en distalité, est développée de façon conjointe et multidisciplinaire par le docteur Guedes (service de cardiologie) et les docteurs Lacrosse et Seldrum (service de radiologie). Le but ultime de cette technique est bien sûr de diminuer le nombre de coronarographies diagnostiques. Actuellement, les indications sont posées directement par le service de radiologie. Chez 50 patients, nous avons pu comparer les résultats de la coronarographie conventionnelle avec ceux du CT : ce comparatif a montré une excellente corrélation entre les deux techniques. Le CT est désormais proposé comme une alternative valable à la coronarographie dans des indications sélectionnées.

À l’unité de pathologieinfectieuse ---------------------Son travail consiste à proposer une aide à la prise en

charge des pathologies infectieuses au sein de l’institution ainsi qu’une aide à la prescription des molécules anti-in-fectieuses. Cette unité dont l’activité est spécifi quement transversale ne dispose pas de lits propres.

L’unité développe des stratégies d’optimalisation de l’anti-biothérapie hospitalière en collaboration avec le laboratoire de microbiologie.

Aux urgences ---------------------De nouvelles procédures « qualité », comme la prise en

charge de la douleur ou la détermination d’un niveau de soins adapté à la personne âgée, ont été mises en route.

En urologie ---------------------Le service s’est doté d’un Ablatherm (ultrasons de haute

intensité) qui est utilisé dans le cancer prostatique localisé chez les patients inopérables ou refusant une chirurgie radicale. Après traitement, les biopsies prostatiques sont négatives dans plus de 90% des cas et un PSA nadir inférieur à 0.4ng/ml est obtenu dans 75% des cas.

Pour les autres services

Aux services fi nanciers ----------------------Durant l’année 2005, l’accent a été mis sur l’amélioration

de l’organisation et la mise en place de procédures permet-tant une meilleure qualité des services fournis aux patients, aux médecins traitants, aux organismes assureurs et aux autres tiers externes de l’hôpital, tels que les fournisseurs, les organismes fi nanciers.

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L’administration s’est rapprochée des patients en décentra-lisant ses services et donc l’accueil de ceux-ci s’est consi-dérablement amélioré. En 2005, nous avons entamé une phase d’autonomie de l’administration par rapport au lan-cement des facturations. Ce sont les différents responsables de secteur qui se chargent, en collaboration étroite avec le service informatique, de lancer les procédures d’extraction, de facturation, etc. Les refacturations (factures originales auxquelles des modifi cations doivent être apportées) sont intégrées aux facturations depuis mai 2005. Suite à l’obtention de la suppression des factures papiers, celles-ci sont envoyées aux organismes assureurs via Carenet.

La comptabilité s’est nettement améliorée dans le secteur des patients. Les procédures concernant la gestion des patients ont été revues. Il en résulte une plus grande effi cacité et une rapidité accrue.

Les analystes de gestion ont développé dans l’année 2005 une nouvelle base de données « Origine du patient ». Cette base de données permet d’analyser la provenance des patients ainsi que le renouvellement de la patientèle des Cliniques.

Nous avons également travaillé au développement d’une gestion de trésorerie plus effi cace.

L’année 2005 a vu la mise en place de la cellule de coordi-nation du Résumé Clinique Minimum (RCM) sous la tutelle bicéphale d’un responsable RCM et d’un conseiller médical. Cette nouvelle organisation a permis d’être plus précis quant aux index de sévérité grâce également à de nouveaux outils informatiques.

Au service informatique ---------------------En 2005, notre institution a passé le cap du fi lmless. Depuis

lors, 95% de l’imagerie médicale est devenue disponible au travers du dossier médical informatisé et les clichés destinés à l’extérieur sont gravés sur CD. L’équipe informatique s’est vue également renforcée de 3 unités supplémentaires.

La pharmacie ---------------------Le service participe à la mise au point d’un logiciel de

prescription électronique des spécialités pharmaceutiques.

La première étape consistait à la consolidation de la base de données électronique avant un test dans 2 unités pilotes. L’année 2006 devrait aboutir à une prescription généralisée pour les 2 pilotes.

La prise en charge de la préparation centralisée des solu-tions de cardioplégie, des mélanges de nutrition parentérale, des cures de chimiothérapie anti-cancéreuses, ainsi que de certains analgésiques, antibiotiques, anti-émétiques, anti-ulcéreux a été poursuivie, le service devant faire face à une augmentation impressionnante du nombre de doses de cyto-toxiques (+ 30,81 %). L’installation d’un logiciel de prescription électronique de schémas anti-cancéreux est utilisée en hôpital de jour oncologique.

La saisie des commandes par code-barres s’est développée ainsi que les commandes électroniques. De plus, les quantités obligatoirement en stock sont maintenant accessibles sur le système informatique de gestion Medsoc-Pharmacie.

Les services techniques ---------------------Le service technique a pris en charge et réalisé une série

de travaux portant essentiellement sur l’aménagement et la rénovation de locaux (rafraîchissement de peinture, câblage, remplacement de châssis, réalisation de planchers)…

Il a également assuré le suivi et la supervision de gros travaux en collaboration avec des fi rmes extérieures : rénovation des installations électriques, travaux préparatoires pour les gros chantiers, fi nitions des travaux (nouvelle aile, laboratoire d’anatomopathologie, 10e salle d’opération),…

Les services généraux ---------------------Une personne a été engagée à temps plein pour mettre

en place le plan HACCP (analyse des dangers et contrôle des points critiques) au sein des cuisines avec la collaboration de la faculté agronomique de Gembloux.

En 2005, le service de diététique, en partenariat avec le CLAN (commission de liaison alimentation nutrition) et le départe-ment infi rmier, a concentré ses efforts sur la création et la mise en place d’outils multidisciplinaires de détection de la dénutrition pour chaque patient admis.

Douleur chronique

Depuis janvier 2005, le centre de la douleur chronique des Cliniques UCL de Mont-Godinne a été désigné par l’INAMI comme l’un des 9 centres belges de référence dans la prise en charge de la douleur chronique. Dans le cadre de cette convention pilote avec l’INAMI, l’équipe de Mont-

4} DES ÉQUIPES PLURIDISCIPLINAIRES

Godinne peut proposer, en sus de son activité habituelle, un bilan et/ou un traitement multidisciplinaire qui vise à une réadaptation fonctionnelle globale du patient douloureux chronique. L’année à venir devrait voir se concrétiser la réalisation d’outils éducatifs, destinés aux patients et aux professionnels, visant à soutenir le programme thérapeu-tique (20 séances psycho-éducatives et de kinésithérapie avec ergothérapie en 5 mois).

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Fatigue chronique

Depuis fi n 2002 et dans le cadre d’une convention INAMI, s’est ouvert aux Cliniques Universitaires de Mont-Godinne le centre de référence francophone pour des patients souffrant d’un syndrome de fatigue chronique. Diagnostic complexe basé sur les plaintes subjectives du patient et par exclusion de toutes causes somatiques explicatives, le centre accorde une attention particulière au diagnostic différentiel avec d’autres entités proches, telles que la dépression ou la fi bromyalgie. En l’absence de données scientifi ques concernant l’étiologie et une thérapie causale curative, nous proposons une prise en charge interdisci-plinaire spécifi que autour de la fatigue, visant une gestion active de ses limites, tant au niveau comportemental qu’au niveau relationnel, et à plus long terme une adaptation réaliste de son style de vie et de ses objectifs.

Les objectifs de l’équipe sont de privilégier le dialogue avec les médecins traitants et les intervenants médico-psycho-sociaux de première et seconde ligne.

La spasticité

Dix ans après la première neurotomie et quatre ans après son inauguration offi cielle, la consultation interdis-ciplinaire de la spasticité offre aux patients l’ensemble des traitements médicaux et chirurgicaux disponibles. Fruit d’une collaboration étroite entre les service de médecine physique, de neurochirurgie, d’orthopédie, d’anesthésie et de neurologie, cette initiative toujours unique en Belgique aide les patients atteints d’une pathologie neurologique à réduire leurs défi cits et à améliorer leur qualité de vie.

L’école du mieux manger

Cette équipe suit et éduque, en groupe, parents et en-fants en surcharge de poids. Elle fonctionne par ateliers avec la présence de diététiciennes, de psychologues et de pédiatres.

L’équipe de diabétologie pour enfants et adolescents a réalisé des mercredis après-midi d’éducation diététique en groupe. Cette dynamique de groupe sera poursuivie dans l’avenir car tant les enfants que les parents ont apprécié ce genre de rencontre.

D’autre part, des activités extrascolaires sont organisées pour les enfants diabétiques.

5} LE DÉVELOPPEMENT DES ITINÉRAIRES CLINIQUES DE SOINS (ICS)

Un itinéraire clinique se défi nit comme « un ensemble de méthodes et d’instruments pour mettre les membres d’une équipe pluridisciplinaire et interprofessionnelle d’accord sur les tâches à accomplir pour une population de patients spé-cifi ques ». (Netwerk Klinische Paden, 2001).

L’itinéraire clinique propose de repartir du patient et de struc-turer l’organisation à partir de celui-ci. On proposera au patient un programme de soins global et non plus une multitude d’interventions ou d’examens juxtaposés.

Actuellement, deux ICS existent aux Cliniques :

l’itinéraire pour la prise en charge de l’ostéoporose créé en 2005 et la clinique du sein inaugurée en janvier 2006.

L’itinéraire clinique pour la prise en charge de l’ostéo-porose a été développé par le service de rhumatologie. Systématisation et pluridisciplinarité sont les mots-clés de ce projet visant à assurer le dépistage de l’ostéoporose chez toutes les patientes ayant présenté une fracture. Avec

l’aide de tous les intervenants, médicaux et paramédicaux, en orthopédie, médecine nucléaire et rhumatologie, un diagnostic et un traitement de l’ostéoporose peuvent être proposés à plus de 80% des patientes (moins de 5% précédemment).

La clinique du sein est une entité à part entière, regrou-pant toutes les spécialités intervenant dans la prise en charge de la femme souffrant de pathologie néoplasique mammaire, pathologie touchant près de 12% des femmes. Cette entité regroupe sénologues, oncologues, chirurgiens gynécologues, radiothérapeutes, chirurgiens plasticiens, psychologues, infi rmières spécialisées en soins de plaie et prothèses externes, qui se réunissent chaque semaine afi n d’adopter une attitude thérapeutique adéquate pour chaque cas en particulier. Ceci permet de proposer à nos patientes des soins de qualité liés à une pratique quotidienne et en constante évolution. L’accent est mis en particulier sur une prise en charge rapide, effi cace et humaine.

Un hôpital dynamique au jour le jour...

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6} LES ÉVÉNEMENTS DE L’ANNÉE

Le représentant du conseil d’entreprise, Nelson Guer-reiro, a, lui, insisté sur l’esprit pleinement universitaire et sur l’importance d’un travail d’équipe basé sur la rigueur scientifi que et l’humanisme. Il se dit heureux et fi er de cette décision qui ne pourra être qu’un plus pour le malade.

Le secrétaire général de l’Alliance nationale des mutua-lités chrétiennes, monsieur Édouard Descampe, a invité chacun à travailler dans un véritable partenariat.

Le pro-recteur de l’UCL, le professeur Jean-François Denef, a expliqué que cette reconnaissance du statut universitaire n’était pas une fi n en soi, mais le début d’une nouvelle aventure où il sera plus aisé de travailler car en dehors d’une période de doute. Il a insisté sur l’impor-tance pour la recherche des liens qui unissent les deux pôles médicaux de l’UCL, les Cliniques Universitaires Saint-Luc et celles de Mont-Godinne.

Quelques semaines auparavant, en présence de Catherine Fonck, ministre de l’enfance, de l’aide à la jeunesse et de la santé, les Cliniques avaient inauguré une nouvelle aile regroupant une unité de soins intensifs, dotée de toutes les dernières technologies, ainsi qu’un service de médecine nucléaire lui aussi à la pointe du progrès.

Visite de Rudy Demotteet inaugurationd’une nouvelle aile

En juillet, Rudy DEMOTTE, ministre de la Santé publique et des Affaires sociales, a confi rmé devant l’ensemble du personnel des Cliniques de Mont-Godinne que celles-ci conserveraient le statut de Cliniques Universitaires qui les lie à l’Université catholique de Louvain et ceci, grâce à la publication de l’arrêté royal du 29.06.05.

C’est, pour nous, l’aboutissement d’un long cheminement semé de périodes d’incertitudes, qui heureusement sont défi nitivement loin derrière nous.

Les membres du personnel étaient très nombreux à cette séance académique historique. Les intervenants de Mont-Godinne ont insisté sur l’effort collectif qui a été nécessaire pour arriver à ce résultat.

Le secrétaire du conseil médical, le professeur Pierre Van-denbossche, a remercié l’ensemble du personnel pour son attachement à l’esprit universitaire ainsi que pour son approche humaine et sociale.

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7} LES CLINIQUES EN CHIFFRES

Un hôpital dynamique au jour le jour...

Données statistiques --------------------

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95

100

105

110

115

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125

130

135

140

2001 2002 2003 2004 2005

Évolution des admissions en hospitalisation, journées d'hospitalisation,durée moyenne de séjours, admissions en hospitalisation de jour et consultations par an (indice)

Admissions en hospitalisation

Journées d'hospitalisation

Durée moyenne de séjours

Admissions en hospitalisation de jour

Consultations

> Hospitalisation : 30.013 admissions

Hospitalisation d'un jour : 15.201 séjours

> Polyclinique : 171.321 passages

Hospitalisation classique : 14.812 séjours

Chirurgie de jour : 6.044 séjours

Hôpital de jour médical : 9.157 séjours

Ce graphique montre le tournant que les Cliniques Universitaires de Mont-Godinne ont pris vers l’ambulatoire depuis 2003.

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Produits d’exploitation --------------------

Autres produitsd'exploitation

7%

Honorairesmédecins, …

31%

Produitspharmaceutiques20%

Forfaits conventionsI.N.A.M.I.3%

Budget des moyensfinanciers39%

Répartition des produits d'exploitation en 2005 : 126 Mio.€

Charges d’exploitation --------------------

Répartition des charges d'exploitation en 2005 : 125 Mio.€

Amortissements etRéd. Valeur

7%Achats

30%

Services8%Rémunérations*

55%

* En tant qu’hôpital universitaire, tous nos médecins sont salariés

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Un hôpital dynamique au jour le jour...

Résultat net --------------------

-6000000

-4000000

-2000000

0

2000000

4000000

6000000

1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Évolution du Résultat net

Évolution des lits justifi és --------------------

2002 2003 2004 2005

Lits agréés 370 370 370 370

Lits justifi és 432 444 444 438

0

100

200

300

400

500

2002 2003 2004 2005

Lits agréés

Lits justifiés

Évolution des lits

DYN

AM

IQU

E

Page 18: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 18 �

Évolution du degré de sévéritépar séjour hospitalier --------------------

Année 2000 Année 2001 Année 2002 Année 2003 Année 2004 Année 2005

1 38% 37% 31% 28% 24% 23%

2 34% 35% 39% 43% 46% 48%

3 20% 22% 23% 22% 22% 21%

4 7% 6% 7% 7% 8% 7%

Évolution du degré de sévérité par séjour hospitalier

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

Année2000

Année2001

Année2002

Année2003

Année2004

Année2005

1234

Page 19: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 19 �

Un hôpital dynamique au jour le jour...

Comptes annuels --------------------

Milliers EUR 2004 2005

ACTIF

Actifs immobilisés 64 657 69 917

Frais d’établissement 343 292

Immobilisations incorporelles 367 341

Immobilisations corporelles 63 947 69 284

Immobilisations fi nancières 0 0

Actifs circulants 52 022 52 403

Stocks 3 950 4 074

Créances à un an au plus 46 363 35 901

Placements de trésorerie 850 8 052

Valeurs disponibles 25 3 776

Comptes de régulariation 834 600

Total actif 116 679 122 320

PASSIF

Capitaux propres 42 933 43 994

Apports et dons en capital 448 448

Réserves 36 211 37 323

Bénéfi ce reporté 0 0

Subsides 6 274 5 833

Provisions 0 390

Dettes 73 723 78 247

Dettes à plus d’un an 21 880 35 795

Dettes à un an au plus 51 843 42 452

• À plus d’un an échéant dans l’année 1 823 3 882

• Financières 12 964 12 006

• Fournisseurs 13 486 9 246

• Médecins, rattrapages 8 396 5 097

• Autres 8 8

• Dettes fi scales 13 731 10 314

• Diverses 1 435 1 899

Comptes de régularisation 23 79

Total passif 116 679 122 320

DYN

AM

IQU

E

Page 20: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 20 �

Milliers EUR 2004 2005

COMPTE DE RESULTATS

Produits d’exploitation 124 745 126 419

Chiffre d’affaires 115 924 117 459

Budget des moyens fi nanciers 47 560 49 186

Rattrapages estimés de l’exercice en cours 0 123

Suppléments de chambres 262 357

Forfaits et conventions INAMI 3 582 3 664

Produits accessoires 255 248

Produits pharmaceutiques et assimilés 26 148 24 987

Honoraires 38 117 38 894

Production immobilisée 119 126

Autres produits d’exploitation 8 702 8 834

Coût des produits d’exploitation (-) 121 365 124 815

Approvisionnements et fournitures 38 124 37 390

Services et fournitures accessoires 10 464 10 559

Rémunérations et charges sociales 64 718 68 499

Amortissements et réd. Valeur 7 894 8 223

Autres charges d’exploitation 165 144

Résultats d’exploitation 3 380 1 604

Produits fi nanciers 988 987

Charges fi nancières (-) 1 209 1 249

Produits exceptionnels 3 286 478

Charges exceptionnelles (-) 1 875 707

Résultats de l’exercice 4 570 1 113

Comptes annuels (suite) --------------------

Page 21: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 21 �

Un hôpital dynamique au jour le jour...

Autres données fi nancières --------------------

Milliers EUR 2004 2005

Personnel en ETP 1 113,83 1 148,30

Emprunts à long terme 20 438 34 354

Charges fi nancières

Exploitation 553 374

Investissements 656 875

Investissements

Immobilisations incorporelles 367 341

Constructions 47 673 49 082

Matériel médical 7 094 10 292

Matériel non médical 8 274 8 327

Immobilisations en cours 906 1 582

Amortissements 7 311 7 644

Cash Flow 12 463 9 726

DYN

AM

IQU

E

Page 22: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne
Page 23: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne
Page 24: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 24 �

TABLE DES MATIÈRES

1} La formation permanente du personnel

2} Les perspectives des deux prochaines années Pour l’ensemble de l’institution Pour les services médicaux Pour les autres services

3} Organigramme

Page 25: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 25 �

1} LA FORMATION PERMANENTE DU PERSONNEL

Chapitre 2

--------------

Un hôpital

tourné vers

l’avenir...

La responsable formation permanente du département infi rmier et la responsable formation du département des ressources humaines ont développé un partenariat au sein d’une cellule de formation institutionnelle. Le but étant de mettre en place une politique commune et institutionnelle tout en valorisant les collaborations intermétiers. C’est ainsi qu’un projet de formation relatif au développement des compétences en gestion des cadres des Cliniques, initié en 2004, se poursuit et s’inscrit en cohérence avec les objectifs fi xés par la direction.

Ce projet a été mis à l’honneur en 2005 par un training award remis par le groupe Epsilon (association des professionnels de la formation). Le choix du jury s’est porté sur ce projet pour les raisons suivantes : l’implication de la direction dans le processus, le suivi assuré par un comité de pilotage, la volonté de transversalité et les effets concrets sur le terrain.

Le coût total de la formation représente en 2005 un montant de 400.000€. Ce montant comprend :

• d’une part les formations externes c’est-à-dire la participation du personnel des Cliniques aux colloques, congrès ou sessions de formation à l’extérieur des Cli-niques et non organisées par la cellule formation,

• et d’autre part, les formations internes organisées par la cellule formation et par le département infi rmier (pour des programmes spécifi ques infi rmiers).

En plus du programme de formations habituelles (accueil, radioprotection, …) les années 2006 et 2007 seront marquées par un projet d’envergure qui concernera 900 personnes dans la maison et qui portera sur la gestion de l’agressivité.

2} LES PERSPECTIVES DES DEUX PROCHAINES ANNÉES

Pour l’ensemble de l’institution

Depuis 1 an, notre statut universitaire a été défi nitivement consolidé, ce qui nous permet de voir l’avenir avec plus de sérénité et d’enthousiasme. Les perspectives d’avenir sont très positives dans tous les domaines qui caractérisent la fonction universitaire de nos Cliniques.

Le rapprochement de la faculté de médecine avec ses deux Cliniques Universitaires (Saint-Luc et Mont-Godinne) évolue favorablement, en grande partie sous l’impulsion des repré-sentants de Mont-Godinne et de différentes commissions.

La construction d’une nouvelle aile d’hospitalisation, de consultation et d’ambulatoire nous dotera, dans quelques années, d’un outil encore plus performant et adapté à toutes les exigences technologiques modernes.

Page 26: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 26 �

Des achats importants dans la technologie de pointe tels qu’une deuxième résonance magnétique nucléaire ultramo-derne 3 tesla ainsi qu’un appareillage combiné Petscan – CT scanner sont envisagés dans un avenir très proche.

La situation fi nancière est actuellement saine et notre assise bilantaire solide. Cette situation, associée à une activité clinique hospitalière, ambulatoire, à une activité d’enseignement et à une recherche toujours plus perfor-mante, nous permet d’inscrire de nombreux projets dans une perspective résolument universitaire.

Pour les services médicaux

En anesthésiologie ---------------------

À terme, comme pour la chirurgie ambulatoire, tous les patients opérés en hospitalisation seront vus en consultation préanesthésique, pour y recevoir une information circonstan-ciée sur l’anesthésie et faire un bilan préopératoire qui tient compte des recommandations récentes du Centre fédéral d’expertise des soins de santé. L’implication des médecins généralistes est essentielle car ils transmettent les infor-mations concernant l’état de santé de leurs patients mais ils sont également à même de les préparer avant l’intervention (initiation et/ou majoration de traitements, arrêt d’antivita-mines-K, de Metformine, kiné respi…).

En cardiologie ---------------------La collaboration entre l’hôpital universitaire de Maestricht

et notre institution dans les domaines de la rythmologie (plus spécialement en fi brillation auriculaire) avec mise en commun des expertises va être renforcée et offi cialisée par une convention.

Au centre de diagnostic rapide ---------------------Un projet d’un centre de diagnostic rapide, programmé

pour un court bilan d’un jour, sans notion d’urgence, est ac-tuellement en réfl exion. Ceci afi n de permettre aux médecins traitants d’adresser des patients pour lesquels une mise au point de pathologies ne relève pas d’une spécialité.

Au centre médico-chirurgicalambulatoire (CMCA) ---------------------Le service va s’agrandir puisqu’il disposera dès 2006

d’une nouvelle cabine de consultation anesthésie pour ré-pondre à la demande grandissante. De plus, un projet tout à fait innovant concernant l’information (anesthésiologique et chirurgicale) aux patients chirurgicaux ambulants ou hospitalisés adultes et enfants se concrétisera et cela dans la salle d’attente du CMCA.

Au centre de transfusionsanguine ---------------------L’objectif du CTS est d’augmenter le nombre de don-

neurs pour arriver à l’autosuffi sance en sang total, grâce à la générosité et à la motivation des donneurs à qui nous ne faisons jamais appel en vain.

En chirurgie orthopédique ---------------------Le service a pour projet de développer la chirurgie mini-

invasive en arthroplastie, en chirurgie du rachis et en trau-matologie. Ce développement rendra les interventions plus performantes en terme de durée d’hospitalisation et de délai de récupération fonctionnelle.

En chirurgie plastique ---------------------Les chirurgiens plastiques sont présents dans des équi-

pes multidisciplinaires (clinique du sein, réunions onco-dermatologiques). Une consultation multidisciplinaire des plaies est en projet.

En dermatologie ---------------------Un plateau laser pour la prise en charge des lésions

vasculaires et pigmentaires sera mis en place.

En gastro-entérologie ---------------------Dans les prochaines années, le développement du

service ira plus particulièrement vers le dépistage sys-tématique du cancer colo-rectal en collaboration avec les médecins généralistes, et vers une accentuation de l’ambulatoire, tout en augmentant le registre des examens endoscopiques diagnostiques et thérapeutiques et tout en maintenant le dialogue avec la médecine générale, notamment par le courrier quasi immédiat.

L’impédancemétrie oesophagienne, qui mesure les refl ux de toutes natures, l’écho-endoscopie en synergie avec la clinique Saint-Luc de Bouge, et les examens sous neuro-leptanalgésie, à l’hôpital de jour, seront développés, dans le même esprit d’accueil et de confort pour le malade.

En gynécologie ---------------------L’ouverture du service de chirurgie gynécologique depuis

octobre 2005 permet désormais de réaliser à Mont-Godinne toute la chirurgie endoscopique de pointe (traitement de la sté-rilité, de l’endométriose, des pathologies utérines, des prolap-sus, prise en charge de l’oncologie pelvienne). Conjointement, dans le cadre de la clinique du sein, la chirurgie gynécologique et mammaire permettra également de mieux prendre en charge les patientes atteintes de cancer du sein.

Page 27: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 27 �

Un hôpital tourné vers l’avenir...

En hématologie ---------------------Le service verra l’arrivée d’un nouveau médecin en

fi n d’année : le docteur Carlos Graux. Ce médecin est actuellement résident aux Cliniques Universitaires UCL Saint-Luc à Bruxelles. Il a été formé à Mont-Godinne, à Saint-Luc (Bruxelles) et à la KUL où il a développé, à côté de son activité clinique dans les greffes de moelle, une activité de recherche dans le domaine de la génétique des leucémies. Il s’agit donc d’un médecin particulièrement compétent qui sera orienté préférentiellement vers la prise en charge des leucémies dans le service.

En imagerie médicale ---------------------

Le service d’imagerie médicale a pour objectif de dé-velopper entre autres la sénoradiologie (mammographie, échographie, dépistage, macrobiopsie). Dans cette opti-que, l’achat d’un appareil mammographique digitalisé de dernière génération a été décidé: ce nouvel appareil permettra entre autres de détecter de façon plus précoce les microcalcifi cations et offrira pour les macrobiopsies un confort supplémentaire, tant pour la patiente que pour le médecin.

En médecine gériatrique ---------------------Le service a été sélectionné parmi d’autres pour parti-

ciper à un projet pilote d’hôpital de jour gériatrique. Cela consacre nos efforts consentis lors de la mise en place de l’unité d’évaluation gériatrique ambulatoire UEGA en 2001. Cela a permis l’engagement de 2.5 ETP.

En médecine interne ---------------------Le service de médecine interne projette de développer

une structure ambulatoire rapide et multidisciplinaire de prise en charge du diabète et de ses complications.

En médecine nucléaire ---------------------Grâce au travail des physiciens, l’année 2006 sera

l’occasion de développer de nouveaux outils de traite-ment permettant la fusion de l’imagerie fonctionnelle, particulièrement le PET scan au FDG, avec des modalités complémentaires telles que l’IRM ou le CT. Cette appro-che multidisciplinaire s’inscrit dans le développement d’itinéraires Cliniques qui garantissent à nos patients la meilleure prise en charge.

En médecine physique ---------------------Une « école du dos » s’ouvrira en 2006. Elle proposera

une prise en charge pluridisciplinaire pour des patients ayant un objectif de réinsertion socio-professionnelle.

En neurochirurgie ---------------------Les perspectives futures sont essentiellement l’ouver-

ture d’une radiochirurgie (irradiation en conditions stéréo-taxiques en une ou plusieurs séances) pour la neuroonco-logie mais aussi pour certaines pathologies vasculaires et fonctionnelles, dans le cadre de l’OHR.

En neurologie ---------------------Le service amplifi era son activité de thrombolyse intra-

veineuse par les ultrasons transcrâniens (AVC aigu). D’autre part, il intensifi era les mises au point interdisciplinaires des syncopes et chutes avec le service de gériatrie.

En ophtalmologie ---------------------Confronté au problème majeur d’une demande de soins

grandissante, le service devra allier au mieux effi cience et humanité dans la prise en charge des patients, grâce à l’acquisition d’appareillages plus performants, à l’applica-tion de thérapeutiques innovantes, comme les injections intra-oculaires par exemple, et par la mise en valeur des compétences de tous les collaborateurs au sein d’une ins-titution qui cultive depuis presque quarante ans un savant mélange de progrès scientifi que et de solidarité.

En ORL ---------------------Prochainement, un centre universitaire d’audio-phono-

logie sera créé pour permettre la prise en charge complète et multidisciplinaire des sourds profonds ainsi que leur rééducation après mise en place d’un implant cochléaire, tant pour l’adulte que pour l’enfant.

En laryngologie, 2006 devrait voir l’application du système acublade entièrement électronique pour la chirurgie en-doscopique assistée au laser et l’application de la video-endoscopie pour l’examen fi broscopique de l’hypopharynx et de la bouche de l’œsophage.

En pédiatrie ---------------------Le service de pédiatrie et de pneumologie de l’enfant

devrait renforcer ses liens avec le service de pédiatrie et l’unité néonatale de la clinique-maternité Ste-Élisabeth à Namur, pour offrir au nourrisson, enfant ou adolescent malade, une prise en charge globale intégrant les as-pects humains, techniques et scientifi ques de la pédiatrie hospitalière (de proximité mais également sectorisée en sur-spécialités).

En pneumologie --------------------- La clinique de l’asthme se dotera de techniques de

pointe de diagnostic et de suivi :

- l’analyse des expectorations de l’asthmatique pour

AVE

NIR

Page 28: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 28 �

évaluer l’infl ammation bronchique et donc la réponse au traitement ;

- l’analyse du NO expiré pour quantifi er le degré de gravité de l’asthme. Cette dernière technique sera aussi utilisée pour dépister les rejets chez les transplantés pulmonaires.

En rhumatologie ---------------------2006 verra l’ouverture d’une consultation dédicacée à la

prise en charge des arthropathies infl ammatoires, adultes et juvéniles, avec une évaluation non seulement médicale mais également fonctionnelle, ergonomique et psycho-sociale pour mieux apprécier la sévérité de la maladie et l’effi cacité des nouveaux agents thérapeutiques.

Pour les autres services

Aux services fi nanciers ---------------------À l’administration du patient, l’accent sera mis sur une

plus grande collaboration entre l’administration et l’ac-cueil général dans le but d’améliorer la qualité de l’accueil téléphonique. L’accent sera également mis sur l’accueil téléphonique aux consultations.

Pour les prochaines années, le défi de la comptabilité est la gestion électronique des documents. Le secteur fournisseur est particulièrement concerné par ce mode de gestion.

Les analystes de gestion auront pour objectifs d’organiser et d’implémenter la gestion administrative des départe-ments.

En informatique ---------------------2006 verra un maximum d’efforts consentis sur les mo-

dules de prescriptions (médicament, analyses biologiques) ainsi que sur le dossier infi rmier (programme de soins).

Page 29: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 29 �

3} ORGANIGRAMME

La direction et les cadres stratégiques

Un hôpital tourné vers l’avenir...

Départementde pédiatrie

Prof. E. Bodart

Départementde médecine interneet services associés

Prof. M. Melange

Départementd’imagerie médicale

Prof. J.-P. Trigaux

Départementde neuropsychiatrie et pathologies spéciales

Prof. P.Laloux

Direction générale

Prof. P. De CosterB. Hallet

Direction desressources humaines

Th. Godet

Direction dudépartement infi rmier

R. Bergen

Directionmédicale

Prof. P. De CosterProf. A.Bosly

Direction desservices fi nanciers

M. Lejeune

Directionadministrative

B. Hallet

Adjoint

J. Perrad

Département dechirurgie et services

associés

Prof. Fr. Lorge

Coordination des kinés

L. Etienne

Service social

N. Guerreiro

Départementde médecine aiguë

Prof. A.Mayné

Coordinationdes psychologues

A. Lahaye

Médiatrice

Br. Malhomme

Adjoint

M.-Ch. Lecocq

Départementde biologie clinique et

anatomie pathologique

Prof. Y Glupczynski

Comptabilité

L. Mattot

Coordination bloc opératoire

E. Burton

Informatique

P. Bouchat

Informationet formation

I. Labar

Adjoint

V. Nonet

Analyse de gestion

V. BernardA. Parent

Ch. Puissant

Départementcardiovasculaire

Prof. E. Schröder

Coordinationdes consultations

Dr M. Hoebeke

Pharmacie

J.-D. Hecq

Services généraux

Ph. Trépant

Adjoint

S. Dupont

Salaireset lois sociales

Fr. Duchesne

Administrationdes patients

A. Bauwin

Coordinationtechnique

Cl. Crivisqui

AVE

NIR

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Page 31: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne
Page 32: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 32 �

TABLE DES MATIÈRES

1} Les ressources humaines Évolution de l’effectif et du volume de l’emploi Répartition de l’effectif par secteur de travail Répartition par âge Répartition par sexe Répartition du temps de travail par secteur Le village des enfants

2} Le département infirmier

3} La satisfaction du patient au cœur de nos préoccupations Un questionnaire de satisfaction Les résultats d’un benchmarking La médiation des plaintes

4} L’accompagnement du patient Le service social La coordination de la médiation interculturelle L’équipe mobile de soutien oncologique et de soins palliatifs L’unité de psychologie Le volontariat L’hôtel hospitalier

Page 33: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 33 �

1} LES RESSOURCES HUMAINES

Chapitre 3

--------------

Un hôpital

à

visage humain…

Évolution de l’effectifet du volume de l’emploi

Les Cliniques sont le premier employeur privé de la province de Namur.

En 2005, les Cliniques ont compté une moyenne de 1139 équivalents temps plein, soit un effectif de 1521 personnes au 31 décembre de l’année. En volume de

l’emploi, cela représente une augmentation de presque 22% depuis 1995.

ETP : équivalents temps plein à savoir le volume moyen annuel de travailleurs compte tenu du temps de travail effectivement rémunéré par les Cliniques.

Effectif : nombre de travailleurs liés par contrat de travail aux Cliniques au 31 décembre. L’effectif comprend aussi les personnes en suspension de contrat (interruption de carrière, maladie de longue durée, …).

1292 1263 1317 1284 1320

1401 1441 1444 1454 1496 1521

932 967 972 979 997 1039

1080 1102 1080 1106 1139

0

200

400

600

800

1000

1200

1400

1600

1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005

Effectif au 31/12

ETP moyen annuel

Évolution de l'effectif et des ETP

Page 34: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 34 �

Répartition par secteur de travail

Paramédical15,0%

Autre3,4%

Médecin8,2%

Entret., serv. techn.13,5%

Adm., secrét.15,2%Soignant

44,7%

Répartition de l’effectifpar secteur de travail

Au 31 décembre 2005, 1521 personnes sont liées par un contrat de travail aux Cliniques. Le personnel se répartit en 681 soignants, 231 administratifs, 205 personnes pour l’entretien, les cuisines & restaurant et les services tech-niques, 228 paramédicaux, 124 médecins.

Répartition par âge

La structure d’âge du personnel se présente comme ci-dessous :

18% du personnel a moins de 30 ans, 31% a entre 30 et 40 ans, 31% entre 40 et 50 ans et 20% a 50 ans ou plus.

77

192

233

241

248

224

202

84

20

0 50 100 150 200 250 300

24 ans et moins

25 à 29 ans

30 à 34 ans

35 à 39 ans

40 à 44 ans

45 à 49 ans

50 à 54 ans

55 à 59 ans

60 ans et plus

Répartition du personnel par âge

Page 35: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 35 �

Répartition par sexeselon le secteur de travail

Répartition du temps de travail par secteur

Un hôpital à visage humain…

34 90

138 67

191 40

596 85

162 66

46 6

1167 354

0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%

Médecin

Entret., serv. techn.

Adm., secrét.

Soignant

Paramédical

Autre

Total

Répartition hommes/femmes selon le secteur de travail

FemmesHommes

Répartition par régime de travail

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

>90% 112 117 122 252 107 13 723

> 52.5% et <= 90% 9 58 69 245 71 7 459

<=52.5% 3 30 40 184 50 32 339

Médecin Entret., serv. techn. Adm., secrét. Soignant Paramédical Autre Total

Le personnel est composé de 77% de femmes. Leur représentation majoritaire apparaît dans tous les secteurs de travail, excepté chez les médecins (27% de femmes).

Alors que la quasi-totalité des médecins travaillent à temps plein, les temps partiels occupent une place impor-tante dans les autres secteurs : 63% pour les soignants, 53% pour le paramédical, 47% pour l’administratif et 43% pour l’entretien, les services techniques,... H

UM

AIN

Page 36: Les Cliniques universitaires UCL de Mont-Godinne

� 36 �

Le village des enfants

Le personnel des Cliniques dispose d’une crèche-garde-rie appelée Village des enfants. Les enfants y sont accueillis dans des lieux adaptés à leur âge et sont encadrés par des animateurs spécialisés.

Les visiteurs des patients peuvent aussi confi er leurs enfants de 3 mois à 12 ans au Village des enfants.

En 2006, la crèche s’agrandit de 12 places d’accueil pour les enfants de 0 à 3 ans. Sa capacité passe de 42 à 54 places. Ce projet, en cours depuis plusieurs années, répond aux demandes supplémentaires du personnel des Cliniques en croissance constante.

L’accord offi ciel de l’ONE a été donné en début d’année et les mois qui viennent verront l’organisation concrète de l’ouverture de ces places d’accueil tant en projet d’équipe qu’en engagement du personnel d’encadrement adéquat.

2} LE DÉPARTEMENT INFIRMIER

Dans le cadre de son programme pluriannuel, PROCQSI ( PROgramme de PROmotion de la Compétence et de la Qualité des Soins Infi rmiers ), le département infi rmier a développé 5 axes prioritaires :

• l’accueil et l’encadrement du personnel soignant nou-vellement engagé ;

• la poursuite de la formation des infirmier(ère)s référent(e)s dans chaque service (douleur, hygiène, plaies de pression et manutention), renforçant ainsi leur rôle de relais privilégiés au sein de leurs équipes respectives, et au service des besoins spécifi ques des patients ;

• l’organisation des programmes de formation continuée SIEM (soins infi rmiers en mouvement) et colloques SIAMU, pour le personnel des Cliniques, mais égale-ment pour celui de tous les hôpitaux en Communauté française, autour de thèmes aussi divers que l’obésité, les personnes âgées, les adolescents et les traumatis-mes médullaires ;

• l’intégration de la formation permanente du dépar-tement infi rmier au sein d’une cellule de formation commune aux départements infi rmier et ressources hu-maines, pour l’organisation de programmes communs, en vue de développer l’esprit « multimétiers » ;

• l’informatisation des horaires de travail du person-nel soignant, mise en route dans le cadre d’une politi-que globale visant à mieux gérer et mieux adapter les ressources en personnel par rapport aux besoins des services et des patients.

Dans le cadre de la campagne nationale pour la promotion de l’hygiène des mains, une évaluation de l’observance du personnel médical et paramédical à l’hygiène des mains a été menée dans un échantillon de 4 services des Cliniques,

avant et après une vaste campagne de sensibilisation. Après celle-ci, l’observance de l’hygiène des mains a augmenté de manière signifi cative.

Plusieurs projets pluriannuels sont poursuivis dans les domaines suivants :

• adaptation du dossier infi rmier aux exigences du nou-veau Résumé Hospitalier Minimum ( RIM + RCM + SMUR ) ; à terme, ce travail doit conduire à la constitution du dossier unique et informatisé du patient ;

• poursuite des programmes de formation SIEM et SIAMU dans des domaines qui répondent à des besoins spécifi ques ou plus globaux, importants pour le person-nel et le patient ;

• poursuite des programmes de formation pour soutenir les fonctions d’infi rmier(ère)s référent(e)s, et soutien au développement d’une fonction nouvelle d’aide-soi-gnante référente en nutrition-alimentation, cette fonction s’inscrit dans le cadre d’un programme institutionnel de dépistage précoce de la dénutrition chez les patients hospitalisés. Ce projet inclura également le rappel de toutes les règles en matière d’hygiène au niveau de la chaîne alimentaire, depuis la cuisine jusqu’à la chambre du patient ;

• évaluation, deux fois par an, de l’observance à l’hygiène des mains, organisée auprès du personnel médical et paramédical dans l’ensemble des services d’hospitali-sation et du service des urgences, ainsi qu’au quartier opératoire. Une participation active de notre hôpital à une nouvelle campagne nationale pour la promotion de l’hygiène des mains ( 2006-2007 ) sera également prévue.

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Un hôpital à visage humain…

3} LA SATISFACTIONDU PATIENT AU CENTRE DE NOS PRÉOCCUPATIONS

Un questionnaire de satisfaction

Chaque patient reçoit au début de son hospitalisation un questionnaire où chaque question est assortie d’un ensemble de réponses à cocher. Un espace y est réservé pour des commentaires libres.

La partie questions à choix multiple est dépouillée régu-lièrement et permet de dégager des grandes tendances concernant les différents secteurs de l’hospitalisation : accueil, soins médicaux, soins infi rmiers, nourriture, …

Ce travail nous permet de repérer d’éventuels points faibles et d’en faire un thème de travail pour une amélioration durable du fonctionnement du secteur visé.

Les commentaires libres sont retranscrits et présentés une fois par mois :

• d’abord à la direction, afi n de l’informer des remer-ciements des patients et/ou des diffi cultés auxquelles il faut remédier rapidement,

• ensuite, chaque chef de service reçoit les commen-taires qui concernent les activités sous sa responsa-bilité… Il peut donc améliorer le fonctionnement de

son équipe et lui soutenir le moral avec les nombreux remerciements.

Ces informations font aussi l’objet d’une comparaison entre différents hôpitaux : benchmarking.

Les résultats d’un benchmarking

En 2005, un benchmarking a été réalisé de manière indépendante par Frédéric Bielen et Christophe Sempels (BSM) pour le compte des hôpitaux de la FNAMS sur base des questionnaires « Avis de nos hôtes » complétés en 2004 par les patients de quinze sites hospitaliers, dont notre institution (1118 questionnaires ont été rentrés pour Mont-Godinne).

Ce benchmarking concernait les hospitalisations classi-ques.

Les hôpitaux ont ensuite été invités à prendre connaissance de l’ensemble des résultats.

Au sein de ce groupe, les Cliniques sont les premières pour les indices suivants :

Indices Indicateurs

Soins

Soins médicaux de bonne qualitéSoulagement rapide de la douleurMettre tout en œuvre pour bien soignerSoins infi rmiers de bonne qualité

Communication médicale

Rencontre suffi sante avec le médecinRéponses claires du médecin sur état santé, traitementInformation sortie hôpitalInformation fournie à mes proches

ConfortChambre confortableConfort examenUsage TV, téléphone, …

Infrastructure

Aspect hôpitalEntretien des locauxÉquipement moderneServices autour de l’hospitalisation (cafétéria, …)Hôpital suffi samment calme

Visite

Consignes visites clairesPlanifi cation horaire visitesRespect des visiteursConfort pour visiteurs

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Les Cliniques sont cependant moins bien classées pour les indices suivants :

Une analyse plus ciblée par service nous permet de défi -nir pour chacun d’entre eux les points forts et les points faibles, ce qui est un gage d’amélioration de la prise en charge du patient.

La médiation des plaintes

La fonction de médiatrice a été mise en place en no-vembre 2003. Depuis sa prise de fonction, la médiatrice constate que la plainte provient souvent d’un défaut de communication et que le mécontentement engendré peut être désamorcé rapidement par une écoute et un dialogue constructif entre les différents intervenants.

Classement par rapport aux 15 sites

Indices Indicateurs

6ème place AccessibilitéAccès hôpitalChemin facile dans hôpitalDéplacements à l’intérieur de l’hôpital

7ème place Information infi rmièreInformation déroulement journéeInformation nature des soins et examensInformation retard si attente

Quel que soit le motif, le domaine ou la forme de la plainte, chaque cas sera entendu, chaque partie concernée sera écoutée. Les enquêtes menées par la médiatrice aboutissent dans la grande majorité des cas à élaborer une réponse satisfaisante aux interrogations des patients.

Si, après cette procédure, le patient garde le sentiment d’avoir subi un préjudice, un dossier est ouvert auprès de la compagnie d’assurance.

La médiatrice transmet annuellement un rapport reprenant l’ensemble des plaintes au service public fédéral de la santé, au comité de direction, au comité de gestion, au conseil médical, au collège de chefs de services, à l’ensemble des cadres administratifs et infi rmiers-chefs. Des actions correctrices ou préventives sont éventuellement prises.

Le nombre de plainte pour l’année 2005 s’est élevé à 89.

4} L’ACCOMPAGNEMENT DU PATIENT

Le service social

Dans chaque unité de soins, un assistant social ac-compagne le patient pour surmonter les difficultés liées à l’hospitalisation et à la maladie, à l’organisation en famille, aux contraintes financières, au manque d’auto-nomie à la sortie...

Au fil des ans, les assistants sociaux participent aussi, dans le cadre de conventions, à la prise en charge plus spécifique des patients cardiaques, IMOC, fatigue chro-nique et, depuis juillet 2005, ceux atteints de douleurs chroniques.

Plus globalement, le service social veille au développe-ment harmonieux de services tels que les éducateurs et les enseignants en pédiatrie, l’atelier occupationnel, la pédicure et la coiffure, la médiation interculturelle pour les personnes de langue et de culture différentes des nôtres.

Le service social veillera aussi à actualiser chaque année des informations du livret d’accueil donné au patient au moment de la programmation de son hospitalisation ou lors de son arrivée à l’hôpital.

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Un hôpital à visage humain…

La coordination de la médiation interculturelle

Dans le cadre des droits des patients, nous lisons : «Préalablement à tout acte relevant de l’art de guérir, le patient a droit à des informations précises et complètes concernant le traitement (...) avec la rigueur nécessaire et en des termes compréhensibles *(1)».

En 2003, notre hôpital s’est doté d’un service de médiation interculturelle.

Nous soignons en effet un nombre signifi catif de patients provenant entre autre des pays de l’est, de Turquie ou encore des candidats réfugiés politiques dont nous ne parlons pas la langue et eux pas encore la nôtre. Nous recevons aussi des patients d’Afrique et d’Asie Mineure qui parlent le français, mais dont les attitudes culturelles face à la maladie, les soins et la mort sont assez différentes des nôtres.

L’ouverture d’esprit et la bonne volonté de partager suffi sent parfois à aider ces personnes... mais pas toujours.

L’objectif, plus largement, est de favoriser la bonne commu-nication entre le patient de langue et/ou de culture étrangère et le personnel qui le soigne et l’accompagne (médecins, infi rmiers, kinés, diététiciens, techniciens de laboratoire ou d’imagerie médicale, assistants sociaux, psychologues et psychiatres, maison d’accueil, restaurant...).

Chaque membre du personnel qui doit communiquer avec un tel patient doit faire appel au service de médiation inter-culturelle via le secrétariat du service social en précisant le nom du patient, la ou les langues parlées par celui-ci, le lieu et l’heure où le médiateur interculturel est souhaité.

Le service de médiation organise la rencontre.

En cas d’urgence, nous pouvons faire appel aux membres du personnel parlant la langue souhaitée ou faire appel à 2 services d’interprétariat social par téléphone : le CIRE et Bruxelles Accueil.

En 2006, la médiation interculturelle s’enrichira d’un moyen de communication nouveau : une fi che d’accueil écrite dans les différentes langues pour lesquelles nous sommes le plus souvent sollicités.

Les médiateurs auxquels nous faisons appel habituel-lement sont des personnes formées pour cette fonction et employées par divers centres culturels fi nancés par la Région wallonne.

Le service social a de tout temps organisé de la médiation interculturelle, mais ces dernières années ce besoin a pris une telle ampleur que la réponse a dû se structurer pour s’élargir et se diversifi er en gardant un bon niveau de qualité.

*(1) Revue de Droit de la santé p.522. Mai 98

L’équipe mobile de soutienoncologique et de soins palliatifs

Afi n d’apporter aux patients confrontés à la maladie cancéreuse ou en fi n de vie, ainsi qu’à leurs proches le meilleur accompagnement possible, l’équipe mobile de soutien oncologique et de soins palliatifs tend à optimaliser sa collaboration avec les équipes de domicile et le médecin traitant ainsi qu’avec les différents soignants intrahospi-taliers.

Elle s’implique dans les nouveaux projets institutionnels tels que la clinique du sein, principalement en assurant le suivi psychologique des patientes concernées.

Un de ses autres objectifs prioritaires est, bien sûr, la for-mation permanente des soignants intra et extrahospitaliers, notamment pour le traitement de la douleur et des autres symptômes diffi ciles.

La réfl exion éthique est aussi au centre de ses préoccupa-tions et plusieurs de ses membres continuent d’approfondir leur réfl exion en ce domaine afi n de répondre au mieux aux souhaits des patients, dans le respect de chacun.

L’unité de psychologie

Les psychologues de l’hôpital sont regroupés en une unité de psychologie, dépendant directement de la direction médicale.

La fonction du psychologue à l’hôpital se situe à la fois auprès des patients et dans l’équipe pluridisciplinaire.

Ce qui motive le plus souvent le recours à un psychologue, c’est l’existence de problèmes dépressifs, la non compliance aux traitements, les troubles du comportement faisant obstacle aux traitements ou aux rééducations, les problé-matiques environnementales ou familiales.

Le psychologue analysera dans un premier temps la de-mande. Son intervention aura pour objectif la mise en sens du comportement et le soutien des ressources personnelles des patients et/ou des familles.

Il pourra aussi aider les équipes médicales à comprendre les aspects psychologiques d’une situation et éventuellement à modifi er une démarche, à éviter les stigmatisations et introduire une réfl exion critique. En cela, il trouve sa place dans le processus interdisciplinaire.

Concrètement, les psychologues sont attachés à différents services ou conventions.

Les équipes suivantes ont un ou plusieurs psychologues: psychosomatique, cardiologie et chirurgie cardiaque, neu-rologie (neuropsychologue), pédiatrie (pédopsychologue),

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hématologie, oncologie et soins palliatifs, gériatrie et hôpital de jour gériatrique, médecine physique, soins intensifs.

Par ailleurs, différentes conventions fonctionnent en équipe pluridisciplinaire dont des psychologues : douleur chronique et fatigue chronique.

Tous ces psychologues consacrent également une partie de leur temps à des consultations.

Le volontariat

Déjà présent depuis 29 ans au sein des Cliniques, le vo-lontariat s’est récemment enrichi de deux nouveaux projets visant à améliorer encore l’accueil et l’accompagnement de nos malades et de leur famille. L’un, « Cyberterrasse », offre aux personnes hospitalisées, en rééducation ou souffrant de handicaps défi nitifs, une initiation gratuite à l’informatique, leur donnant ainsi accès à un nouvel outil de communication et d’intégration sociale. L’autre, les « Bénévolants », met au service des malades et de leurs proches des volontaires disponibles à de multiples tâches d’accompagnement et de guidance, notamment à l’occasion des nombreux examens et consultations qui peuvent se succéder au cours d’une même journée.

Parallèlement à ces deux nouveaux secteurs, les bénévoles sont présents à la bibliothèque, à la maison d’accueil, à la boutique, en gériatrie, en radiologie, en soins palliatifs et au transport externe de malades.

Pour rappel, la maison d’accueil peut héberger les proches des patients hospitalisés. En 2005, la maison d’accueil a accueilli 1535 résidents et enregistré 7967 nuitées.

Au 31 décembre 2005, le nombre de volontaires s’élève à 131.

L’hôtel hospitalier

Depuis 1990, un hôtel hospitalier est à la disposition des malades ambulants et autonomes. Cet hôtel est situé dans le parc des Cliniques et permet au patient de bénéfi cier des examens et des soins tout proches.

Le nombre de nuitées pour l’hôtel hospitalier s’élève à 3435.

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Un hôpital à visage humain…

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Plan d’accès

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TABLE DES MATIÈRES

1} Perspectives universitaires

2} L’enseignement Perspective : Un certificat universitaire « éthique et pratique de la santé »

3} La recherche

4} Les prix Le prix du centre médical Le Pfizer educational grant Le service d’analgésie aiguë remporte le prix de l’Institut belge de la douleur Le projet TARGAN

5} Les innovations techniques Les nouveaux scanners en radiologie : évolution technique et confort du patient… Une nouveauté en urologie : l’Ablatherm Le filmless La nouvelle aile de notre hôpital Rénovations

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1} PERSPECTIVES UNIVERSITAIRES

Chapitre 4

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Un

hôpital

universitaire…

La mise en place de structures hospitalo-facultaires permettra de conforter notre mission universitaire dans les mois et les années futurs. Le développement d’une activité clinique d’excellence, centrée plus particulièrement sur les pathologies lourdes, est appelé à se poursuivre lui aussi. Si les services bien établis poursuivent pour la plupart leur activité universitaire de pointe, tant qualitativement que quantitati-vement, nous mettons également beaucoup d’espoir dans le développement de nouveaux services stratégiques tels que la gynécologie ou l’oncologie.

L’implication de nombreux membres du personnel dans l’en-seignement est lui aussi appelé à croître dans les années à venir.

Dans le domaine de la recherche, la production scientifi que des Cliniques et de ses membres croît d’année en année. Deux éléments méritent plus particulièrement d’être relevés.

• La création d’une commission d’aide à la recherche, emmenée par les publiants-chercheurs de nos Cliniques, devrait aider les plus jeunes à bénéfi cier d’une structure d’encadrement et d’un soutien à la démarche de recherche indispensable à la réalisation d’une activité de recherche professionnelle.

• Pour la 1ère fois, en 2006, les 4 premiers médecins no-minés pour des mandats de clinicien chercheur font ou feront partie des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne. Ceci est un gage certain, à la fois de l’attractivité des Cliniques pour les jeunes chercheurs, mais aussi pour la relève dans ce domaine.

2} L’ENSEIGNEMENT

L’enseignement a toujours fait partie des priorités des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne, dans le cadre de leur mission universitaire. Si le corps médical est très impliqué dans l’enseignement magistral, de nombreux autres métiers sont largement impliqués dans la formation,

en particulier par l’accueil de stagiaires, de doctorants et de mémorants. Dans un souci constant de partage de connais-sance, le personnel des Cliniques participe à la formation de futurs infi rmiers, kinésithérapeutes, psychologues, as-sistants sociaux, secrétaires, diététiciens, …

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Un certifi cat universitaire« éthique et pratique de la santé »

La faculté de théologie de l’UCL, en partenariat avec les Cliniques Universitaires St-Luc et de Mont-Godinne a mis en place un certifi cat universitaire de formation théologique–éthique et pratique de la santé.

Sont également associés l’unité d’éthique biomédicale de l’UCL et le centre d’éthique médicale de l’Université catholique de Lille.

Cette formation offre aux soignants une opportunité de réfl échir à leur pratique professionnelle dans une pers-pective chrétienne, de mettre en lien la dimension des valeurs portées par l’homme et tout ce qui nous inscrit dans l’existence, pour viser à un maximum de cohérence au cœur d’une pratique professionnelle. Un accent par-ticulier sera mis sur des situations diffi ciles : début et fi n de vie.

Cette formation porte sur deux années académiques.

Elle vise en priorité les professionnels de la santé inté-ressés par une réfl exion sur leurs pratiques relues à la lumière de la théologie, de l’éthique et de la rencontre clinique. Elle est également ouverte à toute personne justifi ant d’un semblable questionnement.

3} LA RECHERCHE

Avec l’enseignement et la représentativité, la recherche constitue le troisième pilier de la fonction universitaire. Elle garantit au patient la prise en charge la mieux adaptée à sa situation clinique tenant compte de la rapide évolution des outils diagnostiques et des options thérapeutiques. Au médecin, cette recherche permet de satisfaire sa curiosité scientifi que et sa quête incessante de la qualité.

De nombreux médicaux et paramédicaux sont impliqués dans des projets de recherche essentiellement cliniques, mais parfois plus fondamentaux avec la faculté de médecine à Woluwé ou les Facultés Notre-Dame de la Paix à Namur. De plus en plus de projets interhospitaliers ou interuniversitaires, nationaux ou internationaux sont initiés ou conduits sur le site de Mont-Godinne. Le fruit de ces recherches fait l’objet de nombreuses présentations ou d’articles scientifi ques, dont la synthèse conduit parfois ses auteurs à défendre une thèse de doctorat ou d’agrégation.

Pour garantir le succès de ce travail scientifi que, plusieurs conditions sont requises : la défi nition claire des objectifs et l’accès aux moyens humains et matériels nécessaires à sa réalisation. Deux carrières sont actuellement proposées aux médecins désireux de rejoindre le cadre des Cliniques

Universitaires UCL de Mont-Godinne. D’une part, la carrière de praticien hospitalier retenu pour la qualité de son travail clinique et, d’autre part, la carrière académique ou acadé-mique-clinique. Pour cette dernière, le candidat sera évalué sur la qualité avec laquelle il réalise ses fonctions cliniques, de recherche, d’enseignement et de représentativité. Les objectifs de celles-ci sont repris dans un cahier de charge défi ni par le candidat et sa hiérarchie. Ils évoluent en fonc-tion des souhaits du médecin et des besoins du service, du département ou de l’université.

Les moyens nécessaires à la réalisation de ces objectifs mis par le médecin lui-même, mais également mis à dis-position par l’institution, font l’objet d’une évaluation ré-gulière. Il s’agit le plus souvent de temps, mais également de fi nancement et de fonctions de support aux activités de recherche. Les Cliniques disposent d’un comité d’éthique qui garantit la qualité du projet de recherche, évalue ses risques et assure, durant toute la durée de l’étude, le libre arbitre du patient ou du volontaire. Il existe également un centre de documentation médicale à même de fournir l’aide logistique nécessaire : recherche de fi nancement, collecte de données, analyse statistique, réalisation de posters ou

Durant l’année académique 2005/2006, 811 de ces sta-giaires ont été accueillis.

De nombreux membres du personnel ont également des charges de cours importantes dans diverses Hautes écoles des environs (soins infi rmiers, techniciens de laboratoire, etc.).

Dans le cadre de l’enseignement universitaire, l’activité du corps médical des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne se concentre essentiellement sur les cours en faculté de médecine et de psychologie de l’Université catholique de Louvain ainsi que sur les cours en faculté de médecine des facultés Universitaires Notre-Dame de la Paix. Notre implication dans le 1er cycle d’études de médecine (candidature) se fait en grande majorité aux Facultés Notre-Dame. Les cours tels que l’anatomie et l’immunologie y sont donnés par des médecins des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne.

Dans le cadre de l’Université catholique de Louvain, les charges d’enseignement importantes sont exercées par les médecins du cadre en 1er cycle (candidature), 2ème cycle (doctorat), 3ème cycle (formation des médecins assistants candidats spécialistes – MACCS) et 4ème cycle formation continue (enseignement continu UCL, ECU).

L’ensemble de ces activités constitue une charge de travail importante mais fait partie intégrante de notre mission universitaire.

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de diapositives, … La commission de la promotion de la recherche, qui rassemble les différents représentants im-pliqués dans la recherche, a été récemment créée pour

faciliter la réalisation de nos objectifs académiques et, par là, pour révéler le caractère pleinement universitaire de notre institution.

4} LES PRIX

Le prix du centre médical

Le Centre médical remet chaque année un prix clinique à un médecin des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne. En 2005, ce prix a été remis exceptionnellement à deux personnes : le docteur Anne Sonet et le professeur Pierre Bulpa.

Anne SonetCe prix récompense son activité clinique au sein du service d’hématologie de Mont-Godinne, où elle travaille depuis 10 ans. Elle s’occupe de l’étage d’hospitalisation (4 lits conventionnels et 10 chambres à pression positive) et de l’unité stérile (6 chambres à fl ux laminaire). Ce service y accueille des patients qui présentent essentiellement des pathologies hématologiques malignes (leucémies, lym-phomes, myélomes, myélodysplasies, …) et qui bénéfi cient de traitements de chimiothérapie de plus en plus lourds et complexes, ainsi que de procédures d’intensifi cation thérapeutique avec autogreffe ou allogreffe de cellules hématopoïétiques. Cette équipe tente, au quotidien, sur le terrain, d’optimaliser la prise en charge des patients en essayant d’amener la rigueur scientifi que à tous les niveaux de soins. Par exemple en établissant des protocoles écrits tels que les protocoles de chimiothérapie qui prennent en compte les aspects médicaux, infi rmiers et pharmacolo-giques de la cure.

Un autre exemple est l’amélioration du «supportive care», notamment par le développement d’une politique antibio-tique ou nutritionnelle, …

Pierre Bulpa L’importance des infections nosocomiales est de plus en plus reconnue, comme en témoigne la récente campagne nationale pour l’hygiène des mains. Outre une augmentation signifi cative de la morbidité, elles s’accompagnent d’un surcroît du séjour hospitalier.

Les patients hospitalisés dans un service de soins intensifs sont particulièrement sujets à développer ce type d’infection et spécialement la pneumonie des patients ventilés. Aussi, nous avons mis au point une technique originale permettant d’obtenir rapidement un diagnostic précis afi n d’administrer le traitement le plus adéquat.

Toute stratégie de lutte contre les infections comporte un volet de prévention. Celui-ci a consisté à insérer une feuille

de surveillance dans le dossier médical informatisé (per-mettant de réaliser des statistiques), à adapter l’architecture des unités de soins et à prendre des mesures très strictes lors des travaux dans l’hôpital.

Le Pfi zer educational grant

Le docteur Antoine Guédès a reçu le Pfi zer educational grant pour un travail de recherche (publié) réalisé à l’Institut de cardiologie de Montréal au sujet d’une nouvelle techni-que d’imagerie endovasculaire (ultrasons intravasculaires c’est-à-dire intracoronaires).

Il avait également reçu de la Société belge de cardiologie le YOUNG CARDIOLOGIST AWARD en octobre 2005 pour un travail de recherches (publié) sur les grossesses des patientes avec des cardiopathies congénitales opérées.

Le service d’analgésie aiguëremporte le prix de l’Institutbelge de la douleur

Depuis 1990, le suivi de la douleur postopératoire par une petite équipe d’infi rmières s’est installé dans les mentalités et dans la routine quotidienne des Cliniques Universitaires UCL de Mont-Godinne.

Pourtant en 2005, ce type de service reste très rare en Belgique. C’est pourquoi l’Institut belge de la douleur a organisé le 1er octobre un symposium intitulé « Post-operative pain protocols, which perspective ? » dans le but de promouvoir le développement de protocoles de prise en charge de la douleur postopératoire au sein des hôpitaux. Un concours national fut organisé pour récompenser les meilleurs et faire profi ter les autres de leur expérience.

C’est le service d’analgésie aiguë de Mont-Godinne qui remporta la première place ! Cet honneur couronne 15 ans de travail, l’investissement de nombreuses personnes (doct. Vincent Delire, Michel Vander Roost, doct. Phi-

Un hôpital universitaire…

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lippe Randour) et le travail croissant de l’équipe actuelle (doct. Philippe Dubois, Pascale De Bue, France Foulon et Valérie Ruelle).

Le projet TARGAN

Une équipe interuniversitaire, à laquelle participe le ser-vice de médecine nucléaire, vient d’obtenir un fi nancement important de la Région wallonne pour un projet de recherche audacieux, intitulé TARGAN, pour : « angiogénèse tumorale imagée et traitée à l’aide de nanoclusters radioactifs spécifi -ques ». L’angiogénèse tumorale, c’est-à-dire la prolifération de nouveaux vaisseaux sanguins dans la tumeur, est suffi sam-ment différenciée des tissus sains, accessible aux médications anti-angiogéniques, peu sujette à des mécanismes de résis-tance et universelle pour constituer une cible thérapeutique idéale en oncologie.

Alors que normalement une molécule marquée ne contient qu’un isotope par molécule, le but du projet TARGAN est de fi xer sur les cellules endothéliales tumorales des nanoclusters. Les nanoclusters sont de toutes petites particules composées de plusieurs isotopes ou agents de

contraste (un nanocluster de 0,5 nm peut contenir plus de 50 atomes). En fonction de leur nature, ils auront une vocation diagnostique ou curative. Pour atteindre sa cible, ils seront greffés à un vecteur, un anticorps spécifi que, qui permettra de les acheminer jusqu’au sein de la tumeur.

Les principales étapes du développement du projet sont : la synthèse, la fonctionnalisation et la caractérisation des nanoclusters ; leur greffage à l’anticorps ciblant la cellule tumorale ; l’étude de l’affi nité in vitro et in vivo de différents anticorps vis-à-vis des marqueurs envisagés, étude de la biodistribution des assemblages chez la souris et chez l’homme, dosimétrie interne et toxicité in vivo et in vitro.

Pour remplir ces objectifs, l’équipe est nécessairement pluridisciplinaire, impliquant des médecins spécialisés en médecine nucléaire (IMRE-UCL-Mont-Godinne), des biologistes cellulaires maîtrisant des modèles de cellules vasculaires et d’angiogenèse in vitro (URBC-FUNDP), des physiciens spécialistes en synthèse de nanoparticules et production de radio-isotopes (LARN-FUNDP), des pharma-ciens responsables du couplage anticorps-nanoclusters (département de pharmacie, FUNDP), des pharmaciens impliqués dans la pharmacologie des microvaisseaux tu-moraux (FATH-UCL) et dans les contraintes de production de composés radio-pharmaceutiques (CMFA-UCL).

5} LES INNOVATIONS TECHNIQUES

Les nouveaux scannersen radiologie : évolutiontechnique et confort du patient…

Mont-Godinne vient tout récemment de se doter de deux nouveaux scanners. Le plus puissant des deux est capable d’acquérir, pour certains examens, jusqu’à 64 données simultanées, lors d’une acquisition spiralée, contre 6 pour le second équipement.

Les avantages ?

Ils sont très nombreux, tant pour le clinicien que pour le patient…

Rapidité tout d’abord… L’augmentation du nombre de récep-teurs de rayons X allant de pair avec une augmentation du nombre de mesures simultanées, les examens durent moins longtemps : un scanner de thorax, nécessitant auparavant de la part du patient une apnée de 20 à 30 secondes, se réalise maintenant en 4 à 10 secondes, ce qui permet aux patients souffrant de problèmes respiratoires de se plier aux impé-ratifs de cet examen. La rapidité des mesures rend aussi le

système moins sensible aux mouvements des patients : les résultats obtenus chez les jeunes enfants, les personnes agitées ou confuses sont nettement meilleurs qu’avec les anciennes techniques. Un avantage supplémentaire de la vitesse d’exécution de l’examen est de pouvoir combiner plusieurs examens en un seul rendez-vous : les patients d’hématologie ou d’hôpital de jour par exemple, dont la pathologie nécessite de nombreux contrôles radiologiques, ont maintenant la possibilité d’effectuer tous les clichés du cerveau, du thorax et de l’abdomen en une seule séance.

Les performances du scanner à 64 mesures simultanées ont permis le développement de nouvelles techniques très prometteuses, notamment au niveau cardiaque. L’image obtenue est celle d’un cœur dont le mouvement est fi gé par modélisation informatique : le scanner va prendre des milliers de clichés pour ne conserver que ceux montrant le cœur au repos et « reconstruire » ainsi une image fi ne du cœur et des coronaires.

La qualité de ces images est telle que cette technique pourra se substituer à la coronarographie dans certains cas précis. La coronarographie restera indispensable dans les cas de lésions cardiaques avérées puisque cet examen est à la fois diagnostique et curatif : dilatation ou pose de stents sont possibles en cours de coronarographie, ce

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que ne permet évidemment pas le scanner. Par contre, dans les cas douteux de patients jeunes, avec une douleur thoracique, sans autres signes cliniques en faveur d’une pathologie cardiaque, le scanner permettra de visualiser rapidement et de manière non invasive la région cardia-que afi n d’y détecter une éventuelle lésion. L’examen ne nécessite qu’une simple injection de produit de contraste par voie intraveineuse comme pour un scanner ordinaire et ne dure que quelques minutes.

Une nouveauté en urologie : l’Ablatherm

En Belgique, chaque année, le cancer de la prostate cause 1500 décès et 3000 nouveaux cas sont détectés. Jusqu’ici, pour les tumeurs bien localisées de la prostate, le traitement se partageait entre chirurgie et radiothé-rapie (externe ou intratissulaire).

Un nouveau choix est proposé aux patients à Mont-Go-dinne : le traitement par ultrasons focalisés de haute densité au moyen d’un appareil, l’Ablatherm.

Résultat d’un long travail de recherche, le prototype de cet appareil, remarquable de précision et de technologie, a été présenté à Lyon en 1989.

Il n’existe que trois appareils de ce type en Belgique : à Bruxelles (Bordet), à Anvers et chez nous. Au niveau mondial, près de 5000 cancers de la prostate ont déjà été traités de cette manière, avec des résultats équiva-lents aux autres techniques (essentiellement en France, également un réseau en Allemagne, en Italie, en Angle-terre et, assez paradoxalement, en Europe de l’Est et en Asie). À Mont-Godinne, huit patients ont déjà été traités par cette nouvelle technique, tous avec succès et sans complication.

Cette technique présente de nombreux avantages : très précise, moins invasive, de très courte durée par rap-port aux nombreuses séances (35 à 40) de radiothéra-pie, inconfortables et onéreuses ; son moindre coût est un avantage non négligeable en matière de soins de santé. Actuellement, cette technique n’est pas encore remboursée par l’Inami, mais cela ne saurait tarder, vu les avantages tant au niveau médical qu’au niveau budgétaire.

Ce traitement justifi e une courte hospitalisation de 2-3 jours au cours de laquelle une sonde vésicale est laissée en place afi n d’éviter dysurie ou rétention qui pourraient survenir en raison de l’œdème prostatique réactionnel aux ultrasons.

Le suivi de la pathologie tumorale à long terme reste identique aux autres traitements.

En cas de récidive, on peut répéter le traitement, ou se

tourner vers d’autres options en cas de résultat incom-plet : la chirurgie ou la radiothérapie (ces deux dernières techniques n’étant applicables qu’une seule fois).

Ce traitement est actuellement proposé aux patients trop âgés pour supporter une chirurgie radicale ou une radiothérapie, ou dont les pathologies cardiaques ou pul-monaires interdisent toute intervention chirurgicale.

La seule limitation de la technique concerne l’état de la tumeur, qui doit être localisée. Cette technique ne peut être appliquée en cas de métastases.

Dans quelques années, les indications de la chirurgie du cancer de la prostate diminueront probablement, car les médecins auront les moyens de se rendre plus rapide-ment compte d’une récidive tumorale, ce qui permettra d’appliquer à nouveau le traitement par Ablatherm et de ne plus avoir de geste chirurgical trop agressif.

Cette technique de focalisation d’ultrasons induisant un échauffement cellulaire trouvera certainement à l’avenir des applications dans de nombreux autres types de can-cers localisés, comme le cancer de la thyroïde, du sein ou les petites tumeurs intrahépatiques.

Le fi lmless

En octobre, le fi lm radiologique conventionnel a quasi disparu : il ne représente plus que 15% des clichés, majo-ritairement destinés aux médecins extérieurs…

La manipulation du support argentique restait lourde et encombrante, chère et non duplicable, nécessitant de ce fait une circulation continuelle entre les différents intervenants, avec un risque de perte ou de mauvaise distribution.

De plus, ces dernières années, la quantité de données produites par l’évolution des technologies de l’imagerie médicale a augmenté de manière considérable : radiologie classique, CT scan, scintigraphie, PETscan, angiographie, échographie génèrent des milliers de clichés…

Jusqu’il y a quelques années cependant, la numérisation et le transfert d’images en grande quantité représentaient une opération complexe et nécessitaient des moyens infor-matiques imposants et coûteux : les ordinateurs courants n’étaient pas assez puissants et les supports offraient peu de capacité (une image = une disquette). L’opération n’était pas fi nancièrement réalisable. Et puis, le déve-loppement des moyens informatiques a permis la mise en place de nouvelles techniques de traitement et de transfert d’images.

Les Cliniques sont donc passées depuis quelques mois au système fi lmless en interne. Les médecins partenaires peuvent disposer des images gravées sur CD.

Les avantages sur le terrain du système fi lmless sont nombreux : la traçabilité est parfaite, toutes les images

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sont accessibles instantanément, pas de pertes de clichés. Pour le radiologue, la manipulation informatique permet d’améliorer une image, d’en faire ressortir soit les os soit les organes, au lieu de recommencer les mauvais clichés après développement chimique. Le gain de place est éga-lement appréciable : les nombreux négatoscopes ont pour la plupart laissé la place à des écrans de visualisation, les développeuses humides traditionnelles ont disparu. Un même cliché peut être vu simultanément à n’importe quel endroit de la clinique par plusieurs personnes : le spécialiste en cabine de consultation peut demander « en direct » une information complémentaire au radiologue ; l’interactivité est maximale, la même information est dis-ponible à différents endroits pour différentes personnes. La numérisation des images permet aussi de prendre des mesures très précises pour la préparation de prothèses et même d’en faire une projection virtuelle. Les aspects fi nan-ciers et écologiques n’étaient pas absents du projet : une quantité de fi lms correspondant à la surface de 5 terrains de football sera économisée chaque année.

D’autres aspects de la technique apportent une aide appré-ciable à la récolte de données scientifi ques : par exemple, la récupération de tous les clichés de thorax de patients de plus de 60 ans se limite maintenant à quelques clics de souris, alors que jusqu’il y a quelques mois, cette opération nécessitait la manipulation de tonnes de dossiers ! Encore un avantage : des clichés numérisés provenant d’autres institutions hospitalières pourront être copiés et conservés, ce qui était impossible auparavant.

Ce projet est le fruit du travail commun mené par les services de médecine nucléaire, radiologie et informatique.

La nouvelle aile de notre hôpital

En 2004, débutait la construction d’une nouvelle aile pour notre hôpital. Celle-ci est maintenant terminée et a été inaugurée en juin en présence de nombreuses personnalités, dont madame Catherine Fonck, ministre de l’enfance, de l’aide à la jeunesse et de la santé.

Les choix architecturaux ont été dictés par un souci constant d’amélioration de la prise en charge globale des patients.

Une nouvelle unité de soins intensifs …Les locaux actuels du service des soins intensifs datent de 1987. Depuis lors, de nombreux progrès ont vu le jour, dans les conceptions architecturales et dans les appa-reillages disponibles ; des exigences nouvelles se sont manifestées, comme la nécessité d’un nombre déterminé de chambres d’isolement.

Il était donc temps de commencer l’œuvre de rénova-tion.

Pour ce faire, le pouvoir organisateur a décidé de procéder en plusieurs étapes, la première étant la construction de cette nouvelle unité de 8 lits dont la mise en service permet les rénovations successives des unités restantes.

Outre un équipement à la pointe du progrès, cette nouvelle unité présente deux particularités : la disposition du lit du patient d’une part, le fait que chaque chambre soit une chambre d’isolement d’autre part.

Il existe, dans les unités de soins intensifs, une compli-cation propre aux patients hospitalisés conscients ap-pelée «syndrome de désorientation spatio-temporelle»: le patient perd ses repères de temps, essentiellement caractérisés par les alternances jours/nuits. Cette dé-sorientation est, pour l’essentiel, attribuable à deux facteurs : le premier réside dans le fait que beaucoup d’unités «anciennes» sont constituées de locaux fermés, sans fenêtres extérieures, à éclairage artifi ciel constant (historiquement, la plupart des patients hospitalisés en soins intensifs soit l’étaient pour de courts séjours, soit étaient inconscients) ; le second réside dans le caractère continu des soins, de jours comme de nuit …

Repères dans le temps et l’espace.Nous avons voulu faire profi ter les patients conscients de la beauté naturelle de notre environnement et leur permettre de voir l’alternance des jours et des nuits : la disposition de tout l’équipement médico-technique a été conçue autour d’un patient placé parallèlement aux fenêtres extérieures, les chambres étant elles-mêmes disposées en demi-cercle (pour permettre une surveillance constante par le personnel à partir de la «centrale»). Le patient a donc la possibilité de regarder au-dehors. Détail ? Non, l’expérience a maintes fois montré l’importance de maintenir le patient conscient intégré au monde réel et naturel.

Lutte contre les infections.La deuxième particularité réside dans la décision de faire de chaque chambre une chambre individuelle, munie d’un sas d’entrée avec, de plus, la possibilité de placer chacune, selon les nécessités, en pression «positive» ou «négative». Cette disposition est destinée à lutter contre le fl éau des infections nosocomiales.

Si la pression régnant dans la chambre est supérieure à celle des locaux l’environnant, l’air extérieur - et les éventuels microbes - ne pourra pénétrer dans la chambre : celle-ci est dite «propre», ce qui sera particulièrement utile pour le traitement de patients dont l’immunité est déprimée ou supprimée (patients cancéreux ou leucémiques en cure de chimiothérapie, patients ayant bénéfi cié d’une trans-plantation d’organe). Inversément, si la pression dans la chambre est inférieure à celle des locaux environnants, l’air de la chambre ne pourra contaminer l’ensemble de l’unité : il s’agit d’un isolement septique destiné à éviter la transmission d’infections en-dehors de la chambre.

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Confort et bien-être physique et moral du patient, lutte contre les infections nosocomiales ont été les choix direc-teurs de cette réalisation.

La médecine nucléaire : le bien-être du patient et l’imagerie de ses fonctions.Le développement de l’activité médicale, principalement ambulatoire, la qualité des soins et le confort du patient nécessitent des surfaces d’accueil plus importantes et mieux adaptées à cette évolution. Lors de la conception du nouveau service de médecine nucléaire, l’ensemble du personnel a tenté de concilier « le bien-être du patient et l’imagerie de ses fonctions ».

Le bien-être du patient a été privilégié malgré une impor-tante technicité a priori quelque peu rébarbative. L’accueil est personnalisé pour les patients ambulants et hospita-lisés dans un service largement ouvert à l’extérieur. Cette impression de sérénité n’empêche pas de répondre aux critères de qualité les plus exigeants.

Au terme « médecine nucléaire » se substitue de plus en plus souvent le terme « imagerie fonctionnelle » ou « imagerie moléculaire » pour signifi er la capacité qu’a la technique d’évaluer, spécifi quement et de manière non traumatique, un dysfonctionnement cellulaire. Cette évaluation se fait grâce à l’administration d’une molécule traceuse, légère-ment et transitoirement radioactive, dont la destinée sera suivie dans le corps entier à l’aide d’une caméra dédiée. Ainsi, nous pouvons étudier la fonction et la perfusion du cœur, la perfusion cérébrale, le métabolisme osseux, l’ex-tension et la réponse au traitement de nombreux cancers… pour ne citer que quelques exemples. La dose d’exposition du patient aux radiations ionisantes est similaire à celle d’un scanner.

Parallèlement au parcours du patient (accueil, injection, réalisation des images et discussion avec le médecin) sont générés trois signaux informatiques qui garantissent une prise en charge optimale. Un premier signal est envoyé vers la radio-pharmacie pour préparer la molécule marquée dans les meilleures conditions de qualité et de radioprotection. Un second signal permet de lier au dossier informatisé du patient les images acquises par une des cinq caméras choi-sie en fonction du type d’examen. Un troisième signal crée un événement dans le dossier médical qui sert de base à la rédaction du protocole disponible dès la fi n de l’examen. La rédaction de ce protocole est facilitée par l’accès en ligne au dossier d’imagerie du patient. Ainsi, les images anatomiques du scanner ou de la résonance peuvent être fusionnées avec celles de l’imagerie de ses fonctions pour permettre une prise en charge plus rapide et mieux intégrée de sa maladie.

En résumé, nous avons voulu démontrer dans la conception de ce nouveau service qu’humanité et technicité n’étaient pas inconciliables.

Grâce à la nouvelle aile, le service achats a pu également disposer de nouveaux locaux plus adaptés au volume de stock nécessaire à la gestion courante des Cliniques.

Rénovations

D’importants travaux de rénovations et de réaménage-ments ont été entrepris durant l’année 2005. C’est travaux ont concernés notamment l’unité de soins de pneumologie, la stérilisation centrale, le laboratoire d’anatomopathologie...

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Éditeur responsable : Patrick De CosterCrédit photographique : Christian Deneffe