la prise en charge des troubles de la déglutition des

62
HAL Id: dumas-02328054 https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02328054 Submitted on 23 Oct 2019 HAL is a multi-disciplinary open access archive for the deposit and dissemination of sci- entific research documents, whether they are pub- lished or not. The documents may come from teaching and research institutions in France or abroad, or from public or private research centers. L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, est destinée au dépôt et à la diffusion de documents scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, émanant des établissements d’enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés. La prise en charge des troubles de la déglutition des personnes âgées par les internes de médecine générale de la faculté de médecine de Caen Louise Sorel To cite this version: Louise Sorel. La prise en charge des troubles de la déglutition des personnes âgées par les internes de médecine générale de la faculté de médecine de Caen. Médecine humaine et pathologie. 2019. dumas-02328054

Upload: others

Post on 08-Dec-2021

2 views

Category:

Documents


0 download

TRANSCRIPT

HAL Id: dumas-02328054https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-02328054

Submitted on 23 Oct 2019

HAL is a multi-disciplinary open accessarchive for the deposit and dissemination of sci-entific research documents, whether they are pub-lished or not. The documents may come fromteaching and research institutions in France orabroad, or from public or private research centers.

L’archive ouverte pluridisciplinaire HAL, estdestinée au dépôt et à la diffusion de documentsscientifiques de niveau recherche, publiés ou non,émanant des établissements d’enseignement et derecherche français ou étrangers, des laboratoirespublics ou privés.

La prise en charge des troubles de la déglutition despersonnes âgées par les internes de médecine générale de

la faculté de médecine de CaenLouise Sorel

To cite this version:Louise Sorel. La prise en charge des troubles de la déglutition des personnes âgées par les internesde médecine générale de la faculté de médecine de Caen. Médecine humaine et pathologie. 2019.�dumas-02328054�

UNIVERSITÉdeCAEN-NORMANDIE-------

FACULTÉdeMÉDECINE

Année2019

THÈSEPOURL’OBTENTION

DUGRADEDEDOCTEURENMÉDECINE

Présentéeetsoutenuepubliquementle10juillet2019

par

MadameLouiseSORELNéele14mars1992àCHERBOURG(50)

Président: MadameleProfesseurPIQUETMarie-Astrid

Membres: MadameleProfesseurLESCUREPascale

MadameleDocteurDEJAEGHERSophie

MonsieurleDocteurDELBERGHEDany,Directeurdethèse

UNIVERSITE DE CAEN · NORMANDIE

UFRDE SANTE– FACULTEDE MEDECINE

AnnéeUniversitaire2018/2019

DoyenProfesseurEmmanuelTOUZÉ

Assesseurs

ProfesseurPaulMILLIEZ(pédagogie)ProfesseurGuyLAUNOY(recherche)

ProfesseurSoniaDOLLFUS&ProfesseurEvelyneEMERY(3èmecycle)

DirectriceadministrativeMadameSarahCHEMTOB

PROFESSEURSDESUNIVERSITÉS-PRATICIENSHOSPITALIERS

M. AGOSTINIDenis Biophysiqueetmédecinenucléaire

M. AIDENicolas Biophysiqueetmédecinenucléaire

M. ALLOUCHEStéphane Biochimieetbiologiemoléculaire

M. ALVESArnaud Chirurgiedigestive

M. AOUBAAchille Médecineinterne

M. BABINEmmanuel Oto-Rhino-Laryngologie

M. BÉNATEAUHervé Chirurgiemaxillo-facialeetstomatologie

M. BENOISTGuillaume Gynécologie-Obstétrique

M. BERGERLudovic Chirurgievasculaire

M. BERGOTEmmanuel Pneumologie

M. BIBEAUFrédéric Anatomieetcytologiepathologique

Mme BRAZOPerrine Psychiatried’adultes

M. BROUARDJacques Pédiatrie

M. BUSTANYPierre Pharmacologie

Mme CHAPONFrançoise Histologie,Embryologie

Mme CLIN-GODARDBénédicte Médecineetsantéautravail

M. COQUERELAntoine Pharmacologie

M. DAOManhThông Hépatologie-Gastro-Entérologie

M. DAMAJGhandiLaurent Hématologie

M. DEFERGilles Neurologie

M. DELAMILLIEUREPascal Psychiatried’adultes

M. DENISEPierre Physiologie

M. DERLONJean-MichelÉméritatjusqu’au31/08/2020 Neurochirurgie

Mme DOLLFUSSonia Psychiatried'adultes

M. DREYFUSMichel Gynécologie–Obstétrique

M. DUCHEYRONDamien Réanimationmédicale

Mme ÉMERYEvelyne Neurochirurgie

M. ESMAIL-BEYGUIFarzin Cardiologie

Mme FAUVETRaffaèle Gynécologie–Obstétrique

M. FISCHERMarc-Olivier Anesthésiologieetréanimation

M. GÉRARDJean-Louis Anesthésiologieetréanimation

M. GUILLOISBernard Pédiatrie

MmeGUITTET-BAUDLydia Epidémiologie, économie de la santé et

prévention

M. HABRANDJean-Louis CancérologieoptionRadiothérapie

M. HAMONMartial Cardiologie

Mme HAMONMichèle Radiologieetimageriemédicale

M. HANOUZJean-Luc Anesthésiologie et réa. médecine péri-

opératoire

M. HULETChristophe Chirurgieorthopédiqueettraumatologique

M. HURAULTdeLIGNYBrunoÉméritatjusqu’au31/01/2020Néphrologie

M. ICARDPhilippe Chirurgiethoraciqueetcardio-vasculaire

M. JOIN-LAMBERTOlivier Bactériologie-Virologie

Mme JOLY-LOBBEDEZFlorence Cancérologie

M. JOUBERTMichael Endocrinologie

Mme KOTTLERMarie-Laure Biochimieetbiologiemoléculaire

M. LAUNOYGuy Epidémiologie, économie de la santé et

prévention

M. LECOUTOURXavier Epidémiologie, économie de la santé et

prévention

M. LEHELLOSimon Bactériologie-Virologie

Mme LEMAUFFBrigitte Immunologie

M. LEPORRIERMichelÉméritatjusqu’au31/08/2020Hématologie

M. LEROYFrançois Rééducationfonctionnelle

M. LOBBEDEZThierry Néphrologie

M. MANRIQUEAlain Biophysiqueetmédecinenucléaire

M. MARCÉLLIChristian Rhumatologie

M. MARTINAUDOlivier Neurologie

M. MAURELJean Chirurgiegénérale

M. MILLIEZPaul Cardiologie

M. MOREAUSylvainAnatomie/Oto-Rhino-Laryngologie

M. MOUTELGrégoireMédecinelégaleetdroitdelasanté

M. NORMANDHervé Physiologie

M. PARIENTIJean-Jacques Biostatistiques,info.médicaleettech.decommunication

M. PELAGEJean-Pierre Radiologieetimageriemédicale

Mme PIQUETMarie-Astrid Nutrition

M. QUINTYNJean-Claude Ophtalmologie

M. RAVASSEPhilippe Chirurgieinfantile

M. REZNIKYves Endocrinologie

M. RODJulien Chirurgieinfantile

M. ROUPIEEric Médecined’urgence

Mme THARIATJuliette Radiothérapie

M. TILLOUXavier Urologie

M. TOUZÉEmmanuel Neurologie

M. TROUSSARDXavier Hématologie

Mme VABRETAstrid Bactériologie–Virologie

M. VERDONRenaud Maladiesinfectieuses

MmeVERNEUILLaurence Dermatologie

M. VIADERFausto Neurologie

M. VIVIENDenis Biologiecellulaire

PROFESSEURDESUNIVERSITÉS

PROFESSEURASSOCIÉDESUNIVERSITÉSATEMPSPLEIN

M. VABRETFrançois Addictologie

PROFESSEURSASSOCIÉSDESUNIVERSITÉSAMI-TEMPSM. delaSAYETTEVincentNeurologie

MmeDOMPMARTIN-BLANCHÈREAnneDermatologie

MmeLESCUREPascaleGériatrieetbiologieduvieillissement

M. SABATIERRémiCardiologie

PRCE

MmeLELEUSolveigAnglais

AnnéeUniversitaire2018/2019

DoyenProfesseurEmmanuelTOUZÉ

Assesseurs

ProfesseurPaulMILLIEZ(pédagogie)ProfesseurGuyLAUNOY(recherche)

ProfesseurSoniaDOLLFUS&ProfesseurEvelyneEMERY(3èmecycle)

DirectriceadministrativeMadameSarahCHEMTOB

MAITRES DE CONFERENCES DES UNIVERSITÉS - PRATICIENSHOSPITALIERS

M. ALEXANDREJoachim Pharmacologieclinique

MmeBENHAÏMAnnie Biologiecellulaire

M. BESNARDStéphane Physiologie

MmeBONHOMMEJulie Parasitologieetmycologie

M. BOUVIERNicolas Néphrologie

M. COULBAULTLaurent Biochimie et Biologie

moléculaire

M. CREVEUILChristian Biostatistiques, info. médicale et

tech.decommunication

M. DEBOYSSONHubert Médecineinterne

MmeDEBRUYNEDanièleÉméritatjusqu’au31/08/2019 Pharmacologiefondamentale

MmeDERLON-BORELAnnieÉméritatjusqu’au31/08/2020 Hématologie

MmeDINAJulia Bactériologie-Virologie

MmeDUPONTClaire Pédiatrie

M. ÉTARDOlivier Physiologie

M. GABERELThomas Neurochirurgie

M. GRUCHYNicolas Génétique

M. GUÉNOLÉFabian Pédopsychiatrie

M. HITIERMartin Anatomie - ORL Chirurgie

Cervico-faciale

M. ISNARDChristophe BactériologieVirologie

M. LEGALLOISDamien Cardiologie

UNIVERSITE DE CAEN · NORMANDIE

UFRDE SANTE– FACULTEDE MEDECINE

MmeLELONG-BOULOUARDVéronique Pharmacologiefondamentale

MmeLEPORRIERNathalieÉméritatjusqu’au31/10/2020 Génétique

MmeLEVALLETGuénaëlle CytologieetHistologie

M. LUBRANOJean Chirurgiegénérale

M. MITTREHervé Biologiecellulaire

M. REPESSÉYohann Hématologie

M. SESBOÜÉBruno Physiologie

M. TOUTIRAISOlivier Immunologie

M. VEYSSIEREAlexis Chirurgie maxillo-faciale et

stomatologie

MAITRESDECONFERENCESASSOCIÉSDESUNIVERSITÉSAMI-TEMPS

MmeABBATE-LERAYPascale Médecinegénérale

M. COUETTEPierre-André(fin31/08/19) Médecinegénérale

MmeDEJAEGHER-NOELSophie(fin31/08/2021) Médecinegénérale

M. LEBASFrançois(fin31/08/19) Médecinegénérale

M. SAINMONTNicolas(fin31/08/19) Médecinegénérale

REMERCIEMENTS

Auxmembresdujury,Alaprésidentedujury,

Madame le Professeur PIQUET, je vous remercie d'avoir accepté de présidercettethèse.

Aumembredujury,

MadameleProfesseurLESCURE,jevousremercied'avoiracceptédejugercettethèse.

Aumembredujury,

MadameleDocteurDEJAEGHER,Sophie,mercideparticiperàmonjurydethèse.Mercipourcesuperstagedemédecinegénérale,Mercipourtadisponibilité,tesconseilsavisésettonécoute.

Audirecteurdethèse,MonsieurleDocteurDELBERGHE,Dany,mercidem'avoirguidédanslaréalisationdecetravaildethèse.Mercid'aimertonmétieretdenouslefairepartagerdepuiscesannéestoujours

avechumour.Turestesunexemplepourmoi,vieilleinterneetfuturedocteur.AuxmembresduDMGparticipantsauxséminairesderecherche,

etenparticulieràThibautRAGINEL,mercipourtonsuiviettonaidestatistique.Amestesteusesettesteurdequestionnaire,

SolenetPaulineH.mercidevotresoutiennantais.Noémie,VanessaetGuillaumepour vos critiquesàproposduquestionnaireet

mercidefaireaimerlagériatrie.

Atouslesinternesayantrépondusauquestionnaire,

Ungrandmerci Amesco-internes,

Lucie,Marianne,Manon,Andréas,Merci dem'avoir supportée pendant 6mois chacun, ce n'était pas unemince

affaire.

Amonentourage,Amesparents,

Papa et maman, merci pour votre amour inconditionnel, votre disponibilitépermanente,vosencouragementsàtouteépreuve(privéeouprofessionnelle)etpourcefameuxdicton: «Laréussiteestlefruitdutravail».

Amesfrèresetsœurs,MerciMariond'avoirétémonmodèledepuis toutepetiteetAugustind’être le

diplomateentrenousdepuistoujours.Sacrétrio!Amesgrands-parents,

Mercidevotre fiertéànoségardsetdesvaleurs familialesquevousnousaveztransmises.

MerciMamiepourcetappétitcontagieuxpourlacuisineetPapipourlesdessinsdecettethèse.Amessoutiensetrelectrices(deprèsoudeloin)pourquileterme«dysphagie»étaitencoreinconnuilyaquelquesmois,

Sophie,PaulineP.etChrichriAPaulineF.,

Mercipourtesconseilsbienveillants,teshistoirestoujourspalpitantesettajoiedevivre.Amafamille,amiesetamis,

LafamilleSamsonetlafamilleDelanaugrandcomplet,Charline,Anne-HélèneetAdrien,mercid'êtrelà,queçaailleoupas,Les«copainsdeRennes»quim'ont toujours connus«enexams»... voilà c'est

fini!AAdrien,

Mercipourtonénergieettagaietécontagieuses,tamotivationautravailetdanslaviedetouslesjours,

Mercipourtonouvertured'espritdanscedomainequin'étaitpasletienetpourtonsoutieninfaillibledurantcesannéesd'étude,destagesetcetravaildethèse,

Mercipourcettevieépanouieàdeux...àtroisdepuispeu...etplusencore...

ABREVIATIONS

AVC:AccidentVasculaireCérébral

APHP:AssistancePublique–HopitauxdeParis

CLAN:ComitédeliaisonenAlimentationetNutrition

EAT10:EatingAssessmentTool.Questionnairededépistagedeladysphagieen10questions

IDDSI:InternationalDysphagiaDietStandardisationInitiative.

INPES:Institutnationaldepréventionetd'éducationpourlasanté.

mL:millilitre

MNA: Mini Nutritional Assessment. Questionnaire pour évaluer la dénutritiondespersonnesâgées

ORL:Oto-rhino-laryngologie

VVST:Volume-ViscositySwallowTest. Testdedépistage cliniquedes troublesdeladéglutition

INDEXDESFIGURESETTABLEAUXIndexdesfiguresFigure1:Anatomieducarrefouraéro-digestif.....................................................................1Figure2:Phaseoraledeladéglutition(bolalimentaireenvert)..........................................2Figure3:Phasepharyngéedeladéglutition.......................................................................2Figure4:Phaseoesophagiennedeladéglutition................................................................2Figure5:Fausse-route........................................................................................................4Figure6:Verreàencochenasale........................................................................................8Figure7:DiagrammeIDDSI.Traductionfrançaise..............................................................9Figure8:Diagrammedefluxetpopulationdel'étude........................................................15Figure9 :Diagrammerépondantà laquestion : "Voussentez-vouscompétent(e) faceaux

troublesdeladéglutitiondespersonnesâgées?".......................................................16Figure10:Diagrammerépondantàlaquestion:"Quel(s)verre(s)préconisez-vousencasde

troublesdeladéglutition?"........................................................................................17Figure 11 : Moyenne du score permettant l'évaluation des compétences des internes en

fonctiondeleursentimentdecompétence.................................................................20IndexdestableauxTableau1:Principalesétiologiesdestroublesdeladéglutition............................................5Tableau 2 : Classification des textures. (Recommandation de bonnes pratiques CLAN

CentralAP-HP,mars2011)..........................................................................................9Tableau3:Alimentsàrisqueaugmentédetroublesdeladéglutition(Recommandationsde

bonnespratiquesCLANCentralAP-HP,mars2011)....................................................10Tableau4:Sentimentdecompétencedesrépondantsparrapportà leurannéed'internat.

...................................................................................................................................16Tableau 5 : Réponses aux questions : "Quels traitements seraient à réévaluer chez un

patientayantdestroublesdeladéglutition?"............................................................19Tableau6:Comparaisondes"sentimentsdecompétence"desinternesdenotreétudeavec

les"niveauxdeconnaissance"desmédecinsdelathèsedeN.PIERRE-LOUIS............22Tableau 7 : Proportion des répondants connaissant les effets délétères des classes

thérapeutiquessuivantesdanslestroublesdeladéglutition.......................................24

TABLEDESMATIERES

INTRODUCTION.....................................................................................................11. Pré-requis.....................................................................................................1

Ladéglutition...............................................................................................................1Lapresbyphagie...........................................................................................................3Ladysphagieoro-pharyngée.......................................................................................4Adaptationsposturalesetenvironnementales.............................................................8Adaptationsalimentaires............................................................................................8

2. Lamédecinegénéraleetlestroublesdeladéglutition....................................123. Objectifdel'étude.......................................................................................12

MATERIELETMETHODE.......................................................................................131. Périodeetpopulationdel'étude...................................................................132. Supportdel'étude:lequestionnaire.............................................................13

Thèmesabordés.........................................................................................................13Casclinique................................................................................................................13

3. Supportd'information.................................................................................134. Protocoledel'étude....................................................................................145. Recherchedocumentaire.............................................................................146. Analysestatistiquedesdonnées...................................................................14

RESULTATS..........................................................................................................151. Diagrammedefluxetpopulationdel'étude..................................................152. Analysedescriptive.....................................................................................16

Sentimentdecompétenceetexpérience....................................................................16Adaptationsenvironnementalesetposturales............................................................17Adaptationsalimentaires...........................................................................................17Autresélémentsdepriseencharge............................................................................18Autrespropositionsouautrespriseenchargedécouvertslorsdesstages...................19Communication..........................................................................................................19

3. Lienentrecompétenceset«sentimentdecompétence»...............................20

DISCUSSION........................................................................................................211. Résultatprincipal........................................................................................212. Commentairessurl'échantillon....................................................................213. Comparaisonaveclalittérature....................................................................21

Sentimentdecompétenceetformation.....................................................................22Compétencesévaluées...............................................................................................22Educationthérapeutiquedessoignantsetdesaidants..............................................26

4. Limitesdel'étude........................................................................................275. Forcesdel'étude.........................................................................................276. Perspectivespourl'avenir............................................................................27

CONCLUSION.......................................................................................................29

BIBLIOGRAPHIE...................................................................................................30

ANNEXES.............................................................................................................38

1

INTRODUCTION

Simangerc'estserassembler,désirer,goûter,c'estaussidéglutirplusde300foisparheurelorsd'unrepas.Etsisenourrirestunenécessitépourtous,unplaisirpourbeaucoup,unpêchépourcertains,c'estaussiundangerpourd'autres(1).

La déglutition, malgré sa fréquence et son caractère familier, est un mécanisme hautementsophistiquéetétroitementliéàd'autresfonctionsvitales(2).

1. Pré-requis

Ladéglutition

Ladéglutitionestlemécanismecomplexepermettantdeconduirelesalimentsetlasalive de la cavité buccale vers l'estomac à travers le pharynx, tout en isolant les voiesrespiratoires(3).

Figure1:Anatomieducarrefouraéro-digestif

La déglutition, phénomène physiologique estun processus sensitivo-moteur semi-réflexecomplexeetparfaitementcoordonné(4).

Ladéglutitionsedérouleentroisphasessuccessives(5)(6).

- La phase orale comporte tout d'abord le temps de préparation du bol alimentaire quipermetdedonnerauxalimentsdespropriétésphysico-chimiquesappropriéesàunebonnedéglutition. Elle nécessite une dentition stable. Le plaisir de l'acte de nutrition estessentiellementliéàcetemps.

Les aliments sont rassemblés sur le dos de la langue puis sont ensuite propulsésvolontairementenarrièrepar l'accolementd'avantenarrièredela languecontrelepalais.Levoiledupalaisremonteetfermelerhinopharynx.

2

Figure2:Phaseoraledeladéglutition(bolalimentaireenvert)

-Laphasepharyngéeestrapideetréflexe.Lebolalimentaireestpropulséversl'œsophagegrâce à une contraction des muscles pharyngés constricteurs. La protection des voiesaériennescomprendl'élévationlaryngée,labasculepostérieuredel'épiglotte,lafermetureglottique,ets'accompagned'uneinhibitioncentraledelarespiration.

Figure3:Phasepharyngéedeladéglutition

- La phase œsophagienne permet la migration alimentaire jusqu'à l'estomac grâce aupéristaltismeœsophagien.Lessphincterssupérieuret inférieurde l'œsophages'ouvrentàsonpassage.

Figure4:Phaseoesophagiennedeladéglutition

3

Lapresbyphagie

SelonBenjaminFRANKLIN«Toutlemondeveutvivrelongtempsmaispersonneneveutvieillir».Levieillissementestunprocessuscomplexeetmultifactoriel.Lesdifférentesstructuresetfonctionsdelasphèreoro-pharyngéen'échappentpasauvieillissement(7)(8).

Lapresbyphagiepeutsedéfinirchezlesujetâgéparunralentissementglobalduprocessusdedéglutition(9).

Levieillissementestà la foismécanique (affaiblissementmusculaire, rigiditésarticulaires,arthrosedelacolonnecervicale)etneurologique(commandemotricepluslente,sensibilitéetréflexesdiminués,troublescognitifs)(10).

La musculature s'atrophie avec une perte de force allant jusqu'à 40% après 70 ans. Lesmusclesmasticatoiresetlalanguesontparticulièrementconcernés.Laproductionsalivaireest altéréeavec l'âgeetenviron25%des sujetsâgés seplaignentdexérostomie (bouchesèche). Cela peut entraver la descente du bolus et entrainer une rétention pharyngée ouœsophagienne.

Ilestconseilléderendrelesalimentsplusonctueuxethomogènesparadjonctiondesauceoudecorpsgraspourfaciliterlaformationd'unboluscohésifetainsiempêcherdespetitesparticulesd'entrerdanslesvoiesrespiratoires(11).

Ladentitionestsouventaltéréedanscettepopulation.L'édentationouleportdeprothèsemal adaptée ne permet pas une mastication efficace et aggrave des troubles de ladéglutition(12)(13)(14).

Par ailleurs, le vieillissement s'accompagne d'une diminution des capacités sensoriellesnotamment legoûtet l'odoratparunediminutiondunombredepapillesgustatives,ainsiqu'uneréductiondelasensibilitédesrécepteursdelasoif.(15)

Selon PEPERSACK et al (16), la dysphagie peut être considérée comme un syndromegériatriquecar laprévalencede ladysphagieaugmenteavec l'âge,elleaun impact sur laqualitédevieetestsouventd'origineplurifactorielle.

De plus, la prévalence des maladies augmente avec l'âge et la dysphagie est unecomorbiditédenombreusesmaladiesliéesàl'âgeetoudeleurstraitements.

Cependant,enl'absencedecomorbidités,cesmodificationssontlentesetpeupénalisantes(17). En effet, une étude vidéofluoroscopique réalisée chez des patients sans plaintedysphagique, d'âge moyen 83 ans n’a retrouvé une déglutition normale que chez 16%d'entre eux. La phase orale était touchée dans 63% des cas (bavages, mouvements delanguesaugmentés)etlaphasepharyngéedans25%(18).

Les troubles de la déglutition des personnes âgées se manifestent par des symptômessouventvagues,restentnondiagnostiquésdurantplusieursannées.Ilsdeviennentévidentsàl'occasiondecomplications(19).

4

Ladysphagieoro-pharyngée

• Définitionetanatomie

Letermedysphagieestuntermegénériquequicorrespondàunevariétéd'atteintesoudemaladies.

Les troubles de la déglutition ou dysphagie oro-pahryngée, peuvent se définir par unedifficultéouuneimpossibilitéd'avalerdesliquides,dessolidesoudesmédicaments(4).

Lorsqueladéglutitionestperturbée,ellepeutengagerlepronosticfonctionneletvital.

Eneffet,enprésenced'undéfautdeprotectiondesvoiesaériennes,lebolalimentairepeuts'engagerdanslatrachée,constituantune«fausse-route»(20).

Figure5:Fausse-route

• Prévalence

La prévalence des troubles de la déglutition varie fortement selon les études enfonction du type de population choisie, à domicile ou en institution, de l'âge et descomorbidités ainsi que de la méthodologie choisie: dépistage par questionnaire, testcliniqueouparaclinique.

Selon une méta-analyse réalisée en 2016 (21), environ 15% des sujets âgés à domicilesouffrent de dysphagie. Ce chiffre augmente entre 30 à 40% pour les patientsinstitutionnalisésouhospitalisés.(Annexe1)

• Etiologies

Les principales pathologies responsables de troubles de la déglutition sontneurologiquesetORL(22).Ellessontprésentéesdansletableau1(23).

AprèsunAVC,environunpatientsurdeuxsouffrededysphagieetquatrepatientssurcinqaucoursdelamaladiedeParkinson(24)(25).

5

Tableau1:Principalesétiologiesdestroublesdeladéglutition

Neurologiques AccidentVasculairecérébral(AVC)

MaladiedeParkinson

Maladied'Alzheimer

Autresdémences

Traumatismecrânien

Tumeurdusystèmenerveuxcentral

Scléroselatéraleamyotrophique

Scléroseenplaque

Musculaires Myasthénie

Myopathies

ORLetdigestive Obstaclemécanique Tumeurs de la cavité buccale, du pharynx, du larynx, del'œsophage

Compressionextrinsèque(tumeurmédiastinale,thyroide,adénopathies)

Ostéophytescervicaux

Autres DiverticuledeZenker

Achalasiedel'œsophage

Candidoseoro-phanryngée

Sténoseœsophagienne Œsophagitecaustique,infectieuse,médicamenteuse

Iatrogéniques Chirurgicale Cancersdesvoiesaéro-digestivessupérieures,thyroïde...

Radiothérapiecervicale

Médicamenteuse

Autres Diabète

Dénutrition

Certainsmédicamentspeuvent induiredestroublesde ladéglutitionappelésalorsdysphagieiatrogénique(26).

Tous les médicaments susceptibles d'entrainer une xérostomie peuvent induire unedysphagie. Plus de 200 médicaments sont dénombrés. Ils sont répertoriés par classe,surtoutparleurpropriétésanticholinergiques:anti-parkinsoniens,anti-histaminiques,anti-dépresseurs,anti-spasmodiques...(9).

6

Les médicaments altérant le système nerveux central, en particulier les agentspsychotropescommelesbenzodiazépines,entrainentunretardduréflexededéglutitionetnuisentàlasécuritédeladéglutition.

Deplus,laprévalenced'utilisationdesbenzodiazépinesestdeplusde35%chezlesfemmesâgéesde80ansetplus(27).

En outre, les antipsychotiques, au-delà de leurs propriétés sédatives, peuvent causer destroublesde ladéglutitionpar leurseffetsextra-pyramidauxavecdyskinésiesauniveauduvisage(28).

• Diagnostic

Le diagnostic des dysphagies oro-pharyngées est facile si les symptômes sontd'emblée évocateurs: gêne pour avaler, fuites buccales, reflux nasal, fausses routesévidentes, touxoumodificationde la voix après le repas. Il est plus complexe face à unepertedepoids,unealtérationdel'étatgénéraloudesépisodesfébrilesinexpliqués.

L'interrogatoire recherche la notion de dysphagie, de prise de médicaments, lesantécédentsneurologiques,digestifs,ORLetchirurgicaux.

L'examen clinique est général, à la recherche d'anomalies morphologiques locales, maisaussi endobuccal pour éliminer les facteurs favorisants de dysphagie oro-pharyngée.L'examenneurologiquevérifiel'intégritédesnerfscrâniens.

Les tests de dépistage clinique sont une option efficace dans l'approche destroubles de la déglutition. Ils ont l'avantage de pouvoir être réalisés par unmédecin nonspécialisteouunpara-médical(infirmier,kinésithérapeute,orthophoniste...).Ilspermettentd'identifieruntroubleetd'adapterlaréponsethérapeutiqueoud’orienterlepatient(29).

Ilenexistedeuxprincipauxle«3-OzWaterSwallowTest»quiconsisteàfaireboire90mLd'eau froide sans interruption. Le test est positif si le patient s'arrête, tousseou a la voixmouilléedans laminute suivant la déglutition.Ce test est rapidemais nedétectepas lesfausses-routessilencieuses(30).

D'autrepart, le«VolumeviscositySwallowingTest»(V-VST)a lesavantagesdevarier lesconsistances (nectar, liquide, pudding) et les volumes (5, 10, 20 mL) ainsi que de testerl'efficacitéetlasécuritédeladéglutition.Cependantilnécessiteunepréparationantérieureetuneduréepluslonguederéalisation.Lasécuritédeladéglutitionestaltéréesilepatienttousse,alavoixmodifiéeouunedésaturationenoxygènesupérieureà3%.L'efficacitédeladéglutitionestcorrecteenl'absencedebavage,derésiduoral,pharyngéeoudedéglutitionmultiple(3)(31).

Lesexplorationsfonctionnelles,commelanasofibroscopie,visentàcomprendrelesphasesdeladéglutitionquisontperturbéesetnesontréalisésques'iln'existepasdecausescliniquement évidentes aux fausses routes (32). La vidéo-fluoroscopie, aussi appeléeradiocinéma pharyngo-œsophagien, est considérée comme le Gold Standard pour lediagnostic des troubles de la déglutition (12). Elle réalise une étude radiologiquemorphologiqueetdynamiquedel’ensembledeladéglutition.Ellevisualiselestroisphases

7

deladéglutitionetpeutêtreproposéeaucoursdelarééducationafind’adapterlapriseencharge.

• Complications

Lesconséquencesdeladysphagieoro-pharyngéesontnombreuses:organiquesetpsychologiques.

L'altérationde lasécuritéde ladéglutitionpeutentrainerdespneumopathiessecondairesauxfausses-routes(33).Dansuneétudeespagnole,l'incidencedespneumopathiesétaitde40% chez des sujets âgés avec des troubles de la déglutition diagnostiqués par le V-VSTcontre22%chezlespatientsayantunV-VSTphysiologique(34).

Le risque d'hospitalisation répétée est 2 à 4 fois supérieur chez des patients atteints detroublesdeladéglutition(35).

L'altérationdel'efficacitédeladéglutitionentraineunedénutritionetunedéshydratation.Selon une étude finlandaise (36), les troubles de la déglutition sont considérés commefacteursprédictifsdedénutritiondiagnostiquéeparleMNA(P<0,001).

Ladysphagieetladénutritions'aggraventmutuellement(37)(38).

Leretentissementpsychologiqueetsocialdestroublesdeladéglutitionestimportant.(39–41) Dans une étude réalisée dans différents pays européens (42), 41% de patientsdysphagiquesressentaientde lapaniqueoude l'anxiétépendant les repas.Unpatientsurtroisavaitdéclaréqu'ilévitaitdemangeravecd'autrespersonnesàcausedesadysphagie.

• Priseencharge

Lapriseenchargedupatientdysphagiquenécessitelacollaborationdansletempsdeplusieursprofessionnelsdeformationsdifférentes,ayantdesobjectifscomplémentaires(17,43). Elle englobe les personnels médicaux spécialistes (ORL, gériatre, rééducateur,neurologue...) et généralistes, mais aussi les para-médicaux comme les infirmiers, aidessoignants,orthophonistes,ergothérapeutes,kinésithérapeutes...

Par sadéfinitionmême, laprofessiond'orthophoniste auneplaceprépondérantedans lapriseenchargedestroublesdeladéglutition(44)(45).

Ilexistepeudepossibilitédetraitementcuratifdeladysphagiehormislachirurgietraitantlescauseslocalesdedysphagie.

Laprise en chargede la presbyphagie est parfois réadaptative à l'aidede l'orthophonistemais est toujours compensatoire, en visant à éviter ou réduire les effets des facultésaffaibliesgrâceauxadaptationsenvironnementalesetalimentaires(11).

8

Adaptationsposturalesetenvironnementales

Lesfausses-routessont favoriséesparcertainespositionsenparticulier lapositionallongéeoulementonrelevé(46–48).Lapositionassiseà90degréspermetd'orienter lesforcesdegravitationversl'œsophage.

La position «menton-replié» permet une réduction de la taille de l'entrée du larynx etréduit la vitesse de passage du bolus, donnant ainsi au système neuronal le tempsnécessairepourdéclencherlesévènementsdeprotectiondesvoiesaériennes(49,50).Par ailleurs, l'alimentation orale par un tiers augmente fortement le risque d'infectionrespiratoire(29).Ilestdoncconseilléauxaidantsetauxsoignantsdes'assoirpouraiderlespatientsdysphagiquesàmangerenprésentantlanourritureencontre-bas.

Les patients dysphagiques prennent plus de temps à manger et la fatigue aggrave lestroublesdeladéglutition.Ilestrecommandédemangerplusrégulièrementmaisdefaçonmoinsimportanteetd'éviterlesdistractionstelquelatélévision(11).

Des équipements simples comme les verres à encoche nasale ou des verres évasés,empêchent une inclinaison de la tête en arrière lorsque l'on boit le fond d'une tasse etaméliorentainsiladéglutition(51).

Figure6:Verreàencochenasale

L'utilisationdepaillesoudeverresàbecévitelesbavagesmaisl'aspirationnécessaireinduitundébitrapidededéglutitionpropiceauxfausses-routes(52).

Adaptationsalimentaires

L’intervention compensatoire la plus courante est la modification du régime enfavorisantlesliquidesépaissisetlestextureshomogènes(53,54).Eneffet,unalimentépaiss'écoule plus lentement qu'un aliment fluide dans le carrefour aérodigestif, facilitant laprotectiondesvoiesaériennessupérieuresetdiminuelespneumopathiesd'inhalation.

Un aliment homogène fournit une information sensitive simple et sa cohésion induit unécoulementuniformefacilitantsapropulsion(38).

Lesdifférentestexturessontprésentéesdansletableau2etlesdifférentesboissonsdanslafigure7.

9

Tableau2:Classificationdestextures.(RecommandationdebonnespratiquesCLANCentralAP-HP,mars2011)

Figure7:DiagrammeIDDSI.Traductionfrançaise.

La prévalence de régime à texture modifiée est d'environ 25-30% et celle des liquidesépaissisde10%dansdesunitésdesoinsdelonguedurée(55–59).

Cependant, les modifications de texture et d'épaississement des liquides sontcontroversées, par leurmanquedepreuves d'efficacité (60,61) et de nombreuses étudesdemandentdesrecherchescomplémentaires(62–65).

D'autre part, les modifications de régime augmentent le risque de dénutrition et dedéshydratation(59,63,66).

10

Les terminologies des différentes consistances n’ont été harmonisées internationalementqu’en2015(67)ettraduiten2017paruneéquipederechercheenorthophoniedirigéeparV.RUGLIO(68).

Parailleurs, ladécisiond'unetexturen'estsouventpasprécédéed'uneévaluationprécise.En effet selon GROHER et al (56), 91% des patients avec un régime à texture modifiéepourraienttolérerunetexturemoinslisse.

Deplus,lesmodificationsdetexturealtèrentlaqualitédeviedespatientsaumomentdesrepas (60,69). Dans une étude (48), les patients sans troubles cognitifs avaient préférémodifier leur posture plutôt que de boire un liquide épaissi. De ce fait, l'observance despatientsvisàvisdesadaptationsalimentairesestrelativementmauvaise.Selonuneméta-analyse(70),elleseraitcompriseentre20et50%.

Leconseildiététiquedevantdes troublesde ladéglutitiondoitêtred'aborduneaideà lasélectiondesalimentsauseind'unealimentationnormale,enfonctionde leurtexture,enexcluant certains aliments ou en améliorant leur préparation grâce à des recettesadéquates.L'objectifestsipossibledeconserveràl'alimentationsoncaractèreplaisir.

Certains types d'aliments, par leurs propriétés physiques sont à risque augmentés detroublesdeladéglutition.Ilssontprésentésdansletableau3.

Tableau3:Alimentsàrisqueaugmentédetroublesdeladéglutition(RecommandationsdebonnespratiquesCLANCentralAP-HP,mars2011)

11

Lescaractéristiquesphysiquesdessubstancesàdéglutirsontd'uneimportanceessentielledanslasurvenueounondetroublesdeladéglutition.

Les températures et les saveurs apportent des informations sensitives plus ou moinsstimulantes;ainsipluslatempératuredesalimentsdiffèredecelleducorpshumain,plusilssont stimulants. Validé par de nombreuses études (71–74); le froid, la présence de goûtagrume,acideouépicéamélioreladéglutitiondepatientssainsoudysphagiques.

L'eau gazeuse comparée à l'eau plate diminue le nombre de pénétrations laryngéespermettantd'évitersipossiblelerecoursauxliquidesépaissis(75).

• Nutritionentérale

La nutrition entérale est une méthode d'alimentation artificielle utilisée pourpréveniroucorrigerunedénutritionsiunealimentationoraleestimpossibleouinsuffisantealors que le système digestif est fonctionnel (76). La sonde est placée par voie naso-gastriqueougastrostomie(77).

Lanutritionentéraleestindiquéedanslestroublessévèresdeladéglutition(38).

Lavoienaso-gastriqueestutiliséeenprioritépoursasimplicitédepose.Cependant,elleneprévient pas totalement le risque d'inhalation. Si elle empêche l'inhalation directed'aliments ou de boissons, elle n'évite pas celle de la salive. De plus, elle induit uneincompétence des sphincters supérieur et inférieur de l'œsophage, favorisant ainsi lasurvenuedurefluxgastro-œsophagienetl'inhalationgastrique(29).

La pose d'une gastrostomie est plus complexe etmoins utilisée. Elle nécessite un abordendoscopiqueoupercutanéradiologique.

UnesynthèseCochraneen2017(78)acomparél'efficacitéet lasécuritédelasondenaso-gastriqueversuslagastrostomiechezdesadultesdysphagiques.Laprocédured'installationdelagastrostomieétaitassociéeàmoinsd'échecsquelaposed'unesondenaso-gastriqueetletauxdemortalitén'étaitpasstatistiquementdifférententrelesdeuxgroupes.

Par ailleurs, la mise en place d'une alimentation entérale chez un sujet âgé doit êtreprécédée d'une réflexion bénéfice-risque. Les termes des lois relatives aux droits desmalades du 4 mars 2002 et du 22 avril 2005 s'appliquent aux décisions d'alimentationentérale.Ledébatéthiquedoitprendreencomptelessouhaitsdumalade,lepronostic,lesdifficultéstechniquesdutraitementproposé,lerésultatescompté,leconfortdumaladeetsaqualitédevie.

Uneméta-analyse(79)aconcluàuneabsenced'effetbénéfiquedel'alimentationentéraleentermedesurviechezdespatientssouffrantdedémenceàunstadeavancé.

12

2. Lamédecinegénéraleetlestroublesdeladéglutition

Depuis 2004, avec la déclaration obligatoire du médecin traitant, le médecingénéraliste est le maillon central de la prise en charge du patient. Il est le soignant depremierrecoursetl'acteurprincipaldenombreuxdépistages.

Lagériatrieoccupeunegrandeplacedans l'activitédemédecinegénérale.Lapopulationvieillit;au1er janvier2018 (80), lespersonnesde65ansetplus représentent19,6%de lapopulationfrançaise.

Les troubles de la déglutition s'expriment par des symptômes frustres au sein de lapopulationâgéequ'ilfautapprendreàrepérer.

La prise en charge gériatrique des troubles de la déglutition englobe la prévention de lasurvenuedecomplications,lemaintiend'apportsnutritionnelscorrectstoutenpromouvantunequalitédevieoptimale.

Auvudelaprévalenceimportantedestroublesdeladéglutitiondanscettepopulation,lesinternes de médecine générale soignent régulièrement des patients souffrant dedysphagiesoro-pharyngées,lorsdesstagesenhospitalierouenlibéral.

Laformationthéoriquedurantl'externatestréaliséeenparallèledurantlescoursd'ORLetdegériatrie.Laformationpratiques'acquiertdurantlesstagesd'externatetd'internat.

Les internes demédecine générale étant lesmédecins généralistes de demain, il sembleimportantdes’intéresseràleurpriseenchargefaceàdespatientssouffrantdedysphagieoro-pahryngée.

3. Objectifdel'étude

L'objectifprincipaldecetteétudeétaitd'évaluerlapriseenchargedestroublesdela déglutition chez la personne âgée exprimée par les internes demédecine générale deCaen.

Leurpriseenchargeétait-elleconformeavecleurappréciationd’avoirunepriseenchargeadaptéeparrapportauxélémentsretrouvésdanslalittérature?

13

MATERIELETMETHODE

Ils'agissaitd'uneétudeprospective,quantitativeetdescriptiveportantsur lapriseenchargedestroublesdeladéglutitiondespersonnesâgéesparlesinternesdemédecinegénéraledelafacultédemédecinedeCAEN,enNormandie.

1. Périodeetpopulationdel'étude

L'étudeaétéréaliséedeseptembreàoctobre2018.

La population visée était constituée de tous les internes de médecine généraleinscritsàlafacultédemédecinedeCAENenaoût2018,quiavaientacceptéderépondreauquestionnaireetpourlesquelsondisposaitdel'ensembledesréponses.

2. Supportdel'étude:lequestionnaire

Lequestionnaireétaitconstituéde38questions:(Annexe2)

• 35questionsà choix simplesoumultiples. Lesquestionsétaientmajoritairementdes questions fermées afin de faciliter les réponses au questionnaire et lesstatistiques.

• 3questionsouvertesoùlerépondantpouvaitlibrementproposeruneréponse

Thèmesabordés

Lequestionnaire interrogeait les internessur leursrapportsavec lestroublesde ladéglutition des personnes âgées: sentiment de compétence, réalisation de test dedéglutition,informationdel'entourageetorientationdupatient.

Il existait des questions précises concernant les facteurs de risques de troubles de ladéglutitionainsiquelesadaptationsàmettreenplacefaceàunedysphagieoro-pharyngée.

Lescinqdernièresquestionsportaientsurl'identitédesrépondants:sexe,annéed'internat,formationsurlesujetetactivitésprofessionnelleschoisies.

Casclinique

Le questionnaire a été intégré au sein d'un cas clinique permettant unemise ensituationetunquestionnairemoinsacadémique.Lerécitétaitpurementimaginatif.

3. Supportd'information

Laplaquette «Détection et prise en chargedes troubles de la déglutition chez lesujet âgé hospitalisé» réalisée par l'AP-HP en août 2013, était disponible à la fin duquestionnaire.(Annexe3).

L'autorisationd'utilisationetdediffusiondecedocumentaétéobtenueparmailauprèsdel'auteureV.RUGLIO.

14

4. Protocoledel'étude

Lequestionnaireaétévalidépar3gériatresduCENTREHOSPITALIERdeLISIEUXpuistestéavantdiffusionpardeuxinternesdelafacultédemédecinedeNANTES.

Le questionnaire a ensuite été envoyé par courrier électronique sous la forme d'un lienpermettant d’accéder directement au questionnaire hébergé sur la plate-formeLIMESURVEY.

Lesréponsesontétéenregistréesdemanièreanonymesurunserveurinternet.

Le questionnaire en ligne comportait des réponses obligatoires, c'est à dire qu'il étaitimpossibledepasseràlaquestionsuivantesansavoirréponduàlaquestionaffichée.

Auparavant,uneautorisationdeconformitéavaitétésignéeaveclafaculté.

5. Recherchedocumentaire

La recherche documentaire initiale a été effectuée sur des bases de donnéesbibliographiques par l'intermédiaire de sites internet des sociétés savantes compétentesdans le domaine (Medline/Pubmed, Cismef, Lissa, Sudoc...), la lecture de revues etdemandedethèsesoud'articlesàlabibliothèqueuniversitairedelafacultédemédecinedeCAEN.

6. Analysestatistiquedesdonnées

L'ensemble des réponses a subi une analyse statistique descriptive. Les résultatssontexprimésenvaleurabsolueetparfoisenpourcentage.

Afin d'évaluer la compétence des répondants par rapport à leur sentiment decompétence,unesélectionde10questionsduquestionnairedontlesréponsesnesontpascontroverséesaétéréalisée.Lalisteestdisponibleenannexe4.

Unenotesur10aétéattribuéeàchaqueinterneayantréponduauquestionnaireenentier.Uneréponsefausseouuneréponse«nesaitpas»enlevaitunpoint.

Unemoyenneaétéréaliséepargroupede«sentimentdecompétence»afindepouvoirlescomparersurunlogicieltableur.

Afin d'évaluer s'il existait unedifférence significative entre les scores des internes classésparniveaudecompétence,un test statistiqueWILCOXON-MANN-WHITNEYaété réalisésurlesite«BiostaTGV»endivisantlesinternesen2catégoriesdistinctes:

• Sentimentd'être«Compétents»ou«Plutôtcompétents» • Sentimentd'être«Assezcompétents»,«Peucompétents»ou«Pascompétents»

Leseuildesignificationchoisiétaitp<0,05.

15

RESULTATS

1. Diagrammedefluxetpopulationdel'étude

Figure8:Diagrammedefluxetpopulationdel'étude

L'analysestatistiqueincluaituniquementles72répondantscomplets.

Les répondants inclus dans l'analyse statistique étaient 42 femmes (58%) et 30hommes(42%)etcorrespondaientà28%desinternesinscritsàlafaculté.

La formation des répondants étaitmajoritairement l'expérience en stage pour 62d'entreeux(86%),puislaformationenstageparunséniorouunpara-médical(n=27),maisaussilescoursàlafaculté(n=12)etleDESCdegériatrie(n=1).

Les répondants souhaitaient s'orienter pour 58 d'entre eux (80%) vers de lamédecinelibérale,9versdel'activitémixtesalariée-libérale,6verslesurgences,5dansunservicehospitalier,3engériatrie,1verslaPMIoumédecinescolaireet2répondantsétaientsansavis.

16

2. Analysedescriptive

Sentimentdecompétenceetexpérience

• Compétence

Parmi les 72 internes ayant répondu complètement au questionnaire, 1 seul sesentait«compétent»faceauxtroublesdeladéglutitiondespersonnesâgées(1,4%),11sesentaient «plutôt compétents » (15%), 30 «assez compétents» (42%), 26 «peucompétents»(36%)et4noncompétents(5,6%).(Figure9)

Figure9:Diagrammerépondantàlaquestion:"Voussentez-vouscompétent(e)faceauxtroublesdeladéglutitiondespersonnesâgées?"

Lesinternesrépondantscomprisdansl'analysestatistiqueontétéclassésselonleurannéed'internatetleurniveaudesentimentdecompétencedansletableau4.

Tableau4:Sentimentdecompétencedesrépondantsparrapportàleurannéed'internat.

Année d'internat ! 1e année 2e année 3e année Sentiment de compétence n % n % n %

Oui compétent 0 0,0

0 5,6

1 28,9

Plutôt compétent 0 1 10

Assez compétent 5 31,3 12 66,7 13 34,2

Peu compétent 10 68,8

5 27,8

11 36,8

Non pas compétent 1 0 3

Total 16 18 38

• Testsdedéglutition

Aumoins un test de dépistage clinique de la déglutition était connu par 28 internes(39%)mais55n'enavaientjamaisvuniréalisé(76%).

17

Adaptationsenvironnementalesetposturales

Mangerdevant latélévisionaugmentait lesfausses-routespour55 internessur les72analysés(77%).

Lapositionassiseaveclatêtepenchéeenavantn’étaitpasunfacteurderisquedefausses-routespour40répondants(56%).

Lapositionallongéeaugmentaitlesfausses-routespour68desrépondants(94%).

Quatre-vingtdixpourcentdesrépondants(n=65)pensaientquelesoignantdevaitêtreassispourfairemangerlepatient.

Bienremplir lesverresnefaisaitpaspartiedesconseilsdonnéspar55répondants(76%).

Lesverres canardsétaientpréconiséspar50 répondants (69%)contre32pour lesverresàencochenasale(44%).

Figure 10 : Diagramme répondant à la question : "Quel(s) verre(s) préconisez-vous en cas de troubles de ladéglutition?"

Adaptationsalimentaires

• Lesrecommandations

Unrepascopieuxaugmentaitlesfausses-routesselon40répondants(56%).

Trenteneufsrépondantsanalysésnesupprimaientpaslaviandeauprofitdesœufsetdupoisson(54%),34conseillaientdelier lesalimentsavecdessaucesetdescorpsgras(47%), 60 ne conseillaient pas de privilégier les coquillettes et les petits pois (83,5%) etseulement14conseillaientdecuisinerplusépicé(20%).

L'appareil dentaire au moment des repas était toujours nécessaire pour 51 desrépondantsanalysés(70%).

18

• Lestextures

Pour55répondantsanalysés(76%),moulinertouslesrepasétaitlapremièreactionàmettreenœuvrefaceàdestroublesdeladéglutition

Lapropositionquiclassaitlestexturesd'unrepasduplussolideaupluslisse«Haché> Mouliné > Mixé» a été sélectionnée par 35 répondants dont les réponses ont étéanalysées(49%)et34répondants(47%)ontinversélestextures«mixée»et«moulinée».

• L'hydratation

Soixante-trois répondants inclus dans l'analyse statistique (87%) conseillaient defavoriserl'eaupétillanteencasdetroublesdeladéglutition.

Quarante-huit répondants inclus dans l'analyse statistique (67%) pensaient quel'eaupouvaitêtreàtempératureambiante.

Seulement26répondantsinclusdansl'analysestatistique(39%)savaientquediluerdusirop(typegrenadine)dansl'eauétaitutile

Vingt-huit répondants inclus dans l'analyse statistique (39%) ne conseillaient pasd''épaissirlesliquides(café,soupe)avecdupainalorsque16leconseillaient(22%).

• L'eaugélifiée

L'eaugélifiéen'étaitpaslepremierchoixenmatièred'hydratationfaceauxfausses-routesselon54répondants(75%).Ilsétaient64(89%)àsavoirquel'eaugélifiéepouvaitêtrearomatisée.

Autresélémentsdepriseencharge

• Lasondenaso-gastrique

Cinquante répondants dont les résultats ont été analysés (69%) savaient qu'unesondenaso-gastriquen'évitaitpaslesfaussesroutes.

• Conduiteàtenirfaceàunefausse-route

Quatre-vingtdouzepourcentdes répondantsencourageaient lepatientà tousserlorsd'unefausse-routeet86%neconseillaientpasdelefaireboire.

19

• Lesthérapeutiquesàréévaluer

Tableau5:Réponsesauxquestions:"Quelstraitementsseraientàréévaluerchezunpatientayantdestroublesdeladéglutition?"

OUI NON Nesaitpas

PAROXETINE n=35 48,5% n=17 23,5% n=20 28%

TOLDERODINE n=22 31% n=14 19% n=36 50%

ROPINIROLE n=30 42% n=8 11% n=34 47%

ALPRAZOLAM n=67 93% n=2 3% n=3 4%

Autrespropositionsouautrespriseenchargedécouvertslorsdesstages

Une question ouverte permettait aux internes de proposer d'autres éléments depriseencharge.

Lesréponsesquin'étaientpasauparavantévoquéesdanslequestionnaireétaient:

• «Selon le cotéde l'AVC, sepositionnerdu cotéopposé (permetque l'oropharynxsoitmieuxenplacepourladéglutition)»

• «ConsultationORLdéglutition»

• «Fractionnementdesrepaspourdiminuerlafatigue

Solliciterl'alimentationparsoi-mêmepouraugmenterl'attention

Privilégierlesrepasenfonctiondesgoûts»

• «Toujoursvérifierlestraitements»

Communication

• Information

Tous les répondants jugeaient utile d'informer les soignants de la présence destroublesdeladéglutition,lorsdel'entréeenEHPADouchangementdeservicehospitalier.En pratique, 60 répondants (84%) pensaient «souvent» (31%) ou «toujours» (53%) àinformerlessoignants.

20

• Priseenchargemultiprofessionnelle

Cinquante-quatre internes répondants (75%) orientaient en priorité vers unorthophoniste, 10 vers un gériatre (14%), 4 vers un kinésithérapeute (4%), 3 vers unediététicienne(4%),aucunversl'ergothérapeuteoulepharmacien.

Unrépondantalaisséuncommentaire:«L'accèsleplussimpleest ladiététicienne,délaistroplongpourorthophonisteouergothérapeute,impossibleàtrouver».

3. Lienentrecompétenceset«sentimentdecompétence»

L'internequisesentait«compétent»faceauxtroublesdeladéglutitiondespersonnesâgéesaréponducorrectementà9des10questionschoisiespourl'évaluation.IlétaitforméparleDESCdegériatrie.

Lesautresrésultatssontprésentésdanslafigure11.

Figure11:Moyenneduscorepermettantl'évaluationdescompétencesdesinternesenfonctiondeleursentimentdecompétence.

Le test de Wilcoxon-Mann-Whitney a montré une différence statistiquementsignificative (p=0,004) du score entre les internes se considérant comme compétents(sentiments d'être « Compétents » ou« Plutôt compétents ») et les autres (sentimentsd'être «Assez compétents», «Peu compétents» ou «Pas compétents») lorsqu'on lesregroupeendeuxclassesdistinctes.

21

DISCUSSION

1. Résultatprincipal

L'objectifprincipaldecetteétudeétaitd'évaluersi lapriseenchargedestroublesdeladéglutitionchezlapersonneâgéeexpriméeparlesinternesdemédecinegénéraledeCaen était conforme avec leur appréciation d’avoir une prise en charge adaptée auxélémentsretrouvésdanslalittérature.

Lerésultatprincipaldecetteétudesuggéraitquelesinternes,dontlesréponsesontétéanalysées,avaientunebonneappréciationdeleurcompétenceenrapportaveclapriseenchargedestroublesdeladéglutitiondespersonnesâgées.Eneffet,lesrépondantsquisesentaient «Compétents» ou «Plutôt compétents» avaient obtenu une moyennedifférente, statistiquement significative, de ceux ayant répondu «Assez compétents»,«Peucompétents»ou«Pascompétents».

2. Commentairessurl'échantillon

Sur les 95 répondants au total, 20 ont abandonné avant la 4e question. Leshypothèsesdevantcetauxd'abandonimportantsontquelequestionnaireétaittroplong,lesquestionsmalposées, lemanqued'intérêtou la sensationdemanquedecompétencepourlesujet.

Cependant,danslesquestionnairesnonentièrementcomplétés,10internesontréponduàla question du «sentiment de compétence», 3 se sentaient «Plutôt compétents», 4«Assezcompétents»et««Peucompétents»cequiestglobalementcomparableàceuxayantréponduauquestionnairedefaçonglobale.

Lesrépondantsanalysésétaientenmajoritéen3eannéed'internat (53%). Ilssontplus conscients de l'importance de répondre aux questionnaires de thèses car ils sontconcernéseuxaussiàcetteproblématiquedefindecursus.Parailleurs,celacréeunbiaiscarétantendernièreannéed'internatdemédecinegénérale,ilssontplusexpérimentésdefaçon générale et dans le domaine des troubles de la déglutition. Comme le montre letableau 4, leur sentiment de compétence est meilleur. Nous n'avons pas fait de teststatistique sur la correspondance entre leur sentiment de compétence et leur niveau decompétenceévaluésurcecritèred'annéed'internatcarcen’étaitpasl’objectifprincipaldecetteétude.

3. Comparaisonaveclalittérature

Ilexistepeudelittératuresurlescompétencesetlapriseenchargedestroublesdeladéglutitiondespersonnesâgéespar les internesdemédecinegénéraleou lesmédecinsgénéralistes.

En2016,unethèsed'exercicedemédecineétaitintitulée«Priseenchargedestroublesdeladéglutition chez les patients âgés par les médecins généralistes picards» (81). Elle étaitcomposéede132répondantsdont45%étaientâgésdemoinsde35ans.

Plusieurs mémoires en vue de l'obtention du certificat de capacité d'orthophonistepossédaient des informations sur la prise en charge des troubles de déglutition par les

22

soignants, principalement les infirmiers et aides-soignants. La plupart de ces mémoiresavaientdeseffectifsdepopulationpeuimportants.

Le mémoire de Léa PINEAU (82), réalisé en 2014, s'intitulant «Elaboration d'un livretd'informationsur les troublesde ladéglutitionde lapersonneâgéeetsur lesaménagementspossibles,àdestinationdessoignantsdeservicesdegériatrie»comportaituneévaluationde108soignants(62%d'aides-soignantset31%d'infirmiers).

Sentimentdecompétenceetformation

Dans la thèse demédecine de N. PIERRE-LOUIS (81), le niveau de connaissancedéclaré des médecins à propos des troubles de la déglutition semblait comparable auxchiffresretrouvésdansnotrequestionnaire.Ilssontreprésentésdansletableau6.

Tableau 6 : Comparaison des "sentiments de compétence" des internes de notre étude avec les "niveaux deconnaissance"desmédecinsdelathèsedeN.PIERRE-LOUIS.

Sentiment de compétence % Niveau de connaissance % Compétent 1,4 Très bon 1

Plutôt compétent 15 Bon 10 Assez compétent 42

Moyen 71 Peu compétent 36 Pas compétent 5,6 Mauvais 18

Les médecins généralistes picards expliquaient leur niveau de connaissance insuffisantsurtoutparl'absencedeformationsurlesujetpour33%d'entreeux.

Lasourcedeconnaissanceprincipaleétait lapratiqueet l'expérienceprofessionnelleselon56%desmédecins,c'étaitaussi laformationprincipaledanscedomaineselonlesinternesdenotrequestionnaire(86%).

Parailleurs,dans lemémoirepour l'obtentionducertificatdecapacitéd'orthophonistedeP.RAPIN(69)s’intitulant«Démarched’éducationpourlasantéconcernantlestroublesdeladéglutition», les soignants expliquaient que leur expérience professionnelle palliait lesdéfautsdeformationinitialedansledomainedestroublesdeladéglutition.

Compétencesévaluées

Le questionnaire comportait 33 questions de prise en charge concrète en rapportavec les troubles de la déglutition des personnes âgées. Aucun interne n'a réponducorrectementàtouteslesquestions.

Cependant les notes obtenues aux 10 questions sélectionnées étaient satisfaisantes etsupérieuresàlamoyenne.

23

• Adaptationsenvironnementalesetposturales

DanslathèsedeN.PIERRE-LOUIS,lapostureprévenantlemieuxlestroublesdeladéglutitionpour67%desmédecinsgénéralistesétait«assisbustedroit,mentonfléchisurlapoitrine».DanslemémoiredeL.PINEAU,89%dessoignantsestimaientquelapositionaveclatêtepenchéeenavantétaitadaptéeauxtroublesdeladéglutition.

Cela était discordant avec notre étude. En effet, seulement 53% des internes dont lesréponses ont été analysées avaient répondu correctement à la question: «La positionassise tête penchée en avant augmente-t'elle les fausses routes?». La rédaction de laquestionétaitpeut-êtretrompeusecaronnecherchaitpaslesfacteursévitantslesfausses-routesmaislesfacteursfavorisantslesfausses-routes.

Cependant, dans le mémoire de P. RAPIN, seulement 3 soignants sur 22 proposaientspontanémentlapositiondeflexiondelatêteenavantlorsdedysphagieoro-pharyngée.

On remarque des connaissances erronées des soignants en général à propos desaidesinstrumentalesdansledomainedestroublesdeladéglutition. Concernantlesverres,l'utilisationdeverreàencochenasalefaisaitpartidesmesuresàmettreenplaceaucoursd'un repas en cas de difficulté à avaler les liquides pour seulement 21% des médecinsgénéralistespicardsinterrogésalorsqueplusde46%desinterneslerecommandaient.

Malheureusement,43%desmédecinsgénéralistesrecommandaient lesverresàbec,69%desinternesdenotreétudeet22%dessoignantsdegériatriedansletravaildeL.PINEAU. Deplus,lespaillesétaientrecommandéespar46%desmédecinsgénéralistespicards,38%dessoignantsdegériatrieet24%desinternesdenotreétude.

Enpratique,lesverresàbecetlespaillessontencoreproposésdansdenombreuxserviceshospitalierspardesparamédicauxnon formésdans ledomaine,cequiapu influencer lesréponsesdesinternesdel’étude.

Laquestiondenotreétudeconcernantledentierétaitdiscutable.Eneffet,70%desinternespensaientqu'ilétaittoujoursnécessaireaumomentdesrepas.Cependant,lorsquel'appareildentairen'estplusadaptéàladentitiondupatient,celui-ciestplusdélétèrequebénéfique.Laquestionneprécisaitpasl'étatd'adaptationdudentierdupatient.

• Adaptationsalimentaires

Pour 18% des médecins picards répondants, les aliments qui stimulaient lasensibilitébuccale (épicé, salé, poivré, acide...) sont à risquede troublesde ladéglutitionalors que 20% des internes de notre étude conseillaient de cuisiner plus épicé afin dediminuer les troubles de la déglutition. On note un manque de connaissance dans lesadaptationsalimentairesàmettreenplace lorsdedysphagiesoro-pharyngéesetquisontgénéralementbienacceptéesparlespatients(83).

Les aliments en grains ou de petite taille faisaient parti des aliments à risque detroublesde ladéglutitionpour75%desmédecinsgénéralistespicards répondantsetpour86% des internes de notre étude. Cependant, seulement 49% des internes répondantconseillaientdelierlesalimentsavecdessaucesoudescorpsgras.

24

Par ailleurs, on remarque que la décision de modifier la texture des repas despatientsestinitiéedefaçonassezsystématiqueparlesinternes.Soixante-treizepourcentconseillaientdemouliner les repasenpremière intention,alorsquecettedécisiondevraitêtrepriseaprèsévaluationde ladéglutitiondupatientetnecomportepasquedeseffetsbénéfiques(84).DanslathèsedemédecinedeV.NUSS(85),analysantlescaractéristiquesdepatientsengériatrieenfonctiondeleurrégimealimentaire,33%despatientssubissaientunealimentationàtexturemodifiéesansindicationclaire.

Concernantl'hydratation,lesmesuresàmettreenplaceencasdedifficultéàavalerétaient un épaississant pour 80% des médecins picards alors que 75% des internesrépondants ne considéraient pas l'eau gélifiée comme premier choix en matièred'hydratation.Or,noussavonsquecetteadaptationn'estsouventpasbienacceptéeparlespatients (59) et que l'épaississement de l'eau à domicile représente un coût pour lespatients.

Les internes semblaientmieux informés enmatière d'eau pétillante. Ils étaient 87% à lafavorisercontreseulement28%desmédecinspicards.

Latempératuredesliquidesn'étaitpasconnuecommefacteurlimitantlestroublesdeladéglutition,eneffet,16%desmédecinspicardsconseillaientdesliquidestempéréeet67%des internesacceptaient l'eauàtempératureambiante.Tandisquedansunmémoired'orthophoniste(86),5soignantsdegériatrieinterrogéssur6conseillaientunetempératuredeliquidefroideafindefaciliterladéglutition.

Le classement des différentes textures était erroné pour la moitié des internesrépondants.Celaestprobablementdûàunproblèmedeconnaissancemaissurtoutàuneabsencedegénéralisationdestermes.Eneffet,lestermes«mouliné»et«mixé»peuventvarier d'une structure accueillant des personnes âgées à une autre. L’harmonisation trèsrécentedestermesdevraitaideràbiendifférencierlesrégimesalimentaires(68).

• Lestraitements

La connaissancedesmédecins pour les thérapeutiques interférant la déglutition était

variable selon les classes de médicaments. Onze pour cent des médecins généralistespicardsdisaientignorerquelleclassepouvaitaggraverdestroublesdeladéglutition,contre42%desinternesdenotreétudepourdifférentesclasseshormispourlesbenzodiazépinesoùilsn'étaientque4%àl'ignorer.Nos résultats étaient relativement comparables avec ceux retrouvés dans la thèse de N.PIERRE-LOUIS.Ilssontprésentésdansletableau7.

Tableau7 :Proportiondes répondantsconnaissant leseffetsdélétèresdesclassesthérapeutiquessuivantesdanslestroublesdeladéglutition

Médecinspicards InternesdeCaen

Antispasmodiques 12% 31%

Anti-dépresseurs 63% 48,5%

Neuroleptiques 89% 93%

25

L’effetsédatifdesneuroleptiques,pouvantentrainerdestroublesdeladéglutition,est bien connu par les répondants. Par contre, les propriétés anti-cholinergiques decertainesclassesde traitements semblentmoinsévidentespour lesmédecinsou internesdesdeuxétudes.

• Lapluridisciplinarité

Les spécificités de chacun des professionnels de santé ne sont pas toujours bienappréhendées par les autres corps demétiers, et, en l’absence de coordination, peuventapparaîtredivergentesourivales(87).

De nombreux travaux de recherche sont réalisés par les orthophonistes dans ledomaine des troubles de la déglutition.Dans unmémoire de l'un d'entre eux (88), sur lacoordination des patients dysphagiques à domicile, 47% des médecins généralistesrépondantsadressentlespatientsàd'autresthérapeutesdont96%àdesorthophonistes.

Dans la thèse demédecine deN. PIERRE-LOUIS, 95%desmédecins généralistesestimentavoirleurplacedanslapriseenchargedestroublesdeladéglutitionet97%fontappelàd'autresprofessionnelsdesantédontl'orthophonistedans28%descas.

Dans notre étude, 75% des internes orientaient en priorité le patient versl'orthophonisteavecpour réservedesdélais longsdepriseenchargeparcesderniers.Cefreinàtrouverunorthophonistedisponibleetacceptantdeprendreenchargeàdomicileouenhospitalier,unpatientavecunedysphagieoro-pharyngéeavaitétéaussi relevépar lessoignantsd'HADlorsdumémoiredeV.DELBART-BRIEDEN(89).

Dans un autre mémoire réalisé par une orthophoniste (86), contrairement augroupesuiviparl'orthophonisteseul,lapriseenchargedepatientsayantdestroublesdeladéglutition par l'orthophoniste en association avec les soignants d'une unité de gériatrieavaitpermis l'améliorationdes ingestasdespatients,de leur ressentinégatif àproposdeleur trouble de la déglutition, de la diminution de la texture «mouliné fin» et de l'eaugazeuseremplacéepardel'eauplate.

Letravailpluridisciplinaireestdoncàvaloriserdansledomaineetlerôledechaqueprofessionneldesantédevraitêtrerepréciséauxsoignantsdefaçongénérale.

• Lacommunication

La prise en charge des troubles de la déglutition est globale. Elle nécessite unéchanged’informationentresoignantsmaisaussienverslepatientetsonentourage.

Cettecommunication semblait correctedansnotreétudeoù84%des répondantsinformaient«souvent»ou«toujours»lessoignantsdupatientconcerné.

Par ailleurs, dans le mémoire de L. PINEAU, 68% des soignants informaient«toujours»ou«souvent»lespatientsdelaprésencedestroubles.S'ilsnelesinformaientpas,lacauseévoquéeétaitlemanquedetemps(46%)oudeconnaissance(33%).

Dans un autremémoire d'orthophoniste (88), 68%des patients disaient avoir étébieninformésdestroublesdeladéglutitionensortantd'hospitalisation.

26

Educationthérapeutiquedessoignantsetdesaidants

Dans notre étude, 56 répondants sur les 72 analysés se sentaient «assez» ou«peu»compétents.Laformationthéoriqueetprobablementpratiquedesinternessembleêtreinsuffisante.

DanslathèsedeN.PIERRE-LOUIS,92%desmédecinsinterrogéspensaientquedesrecommandations étaient nécessaires sur le sujet en terme de prise en charge afin destandardiserlespratiquesetpallieraumanqued'information.

Dans le mémoire d'orthophoniste de V. DELBART-BRIEDEN, 96% des soignants

d'HADduNord-PasdeCalais interrogés, voyaientun intérêt àparticiperàune formationdans le domaine des troubles de la déglutition et 100%étaient satisfaits de la formationreçueparl'orthophonisteàpostériori.

Lesorthophonistesontleurplacedanslaformationdessoignantsdansledomainedes troubles de la déglutition et plusieurs mémoires d'orthophonistes proposaientl'élaborationd'outils informatifsàviséedessoignantsoudesaidantsdans ledomainedestroublesdeladéglutition(69,82,89).

Les infirmiers et aides soignants, sont les soignants de première ligne face auxtroubles de la déglutition dans les services hospitaliers et les résidences pour personnesâgéesetleurformationsembleimportante(29).

DanslemémoiredeP.RAPIN,lespatientssouffrantdetroublesdeladéglutitionetleursfamillesinterrogéesjugeaient«utile»laréalisationdesupportd'informationquileursoitdestinédansledomainedestroublesdeladéglutition.De multiples réalisations dont le livre «Vivre au quotidien avec des troubles de ladéglutition» (90) rédigéparMme.RUGLIOsontàdestinationdesaidantsetdespatientsdysphagiques.

Danssonmémoirepourl'obtentiondelacapacitéd'orthophoniste,H.LEGRAS(91),aréalisédesateliersd'informationpourlespatientssouffrantdedysphagieoro-pharyngéeet leurs aidants. Elle a remarqué sur l'échantillon de 7 familles, une amélioration duquestionnaire EAT10 (dépistage de la dysphagie) dans 67% des cas et du ressenti desaidantsdans43%descas,unmoisaprèsl'intervention.Unautremémoired'orthophoniste(40) a également montré une amélioration de la qualité de vie des patients après unprogrammed'éducationthérapeutique.

Au vu du sentiment de manque de connaissance et de l'efficacité ressentie desformations par les soignants et aidants, il semble important de continuer à éduquer lapopulationconcernéedansledomainedestroublesdeladéglutition.L'INPES, a créé plusieurs livrets informatifs (92,93) destinés aux aidants des personnesâgéesoudesprofessionnelsdesanté.L'article du Dr PUISIEUX (29), sous forme de dossier, est à destination des médecinsgénéralistes françaisdansLaRevueduPraticienMédecineGénérale.De façoncomplèteetsynthétique,ildétaillelediagnostic,lescomplications,lapriseenchargeaveclesustensilesàutiliseret lesstratégiesdecompensationàmettreenplace.Nousn'avonspastrouvédethèsenid'articlesvisantàformerlesinternesdanscedomaineprécis.

27

4. Limitesdel'étudeCetteétudeétaitdescriptivedoncàfaibleniveaudepreuve.

Lespersonnesâgéesnesontpasungroupehomogènedepatients.Deplus,lechoix

ducascliniqueapuinfluencercertainsrépondants.

La population n'était pas représentative des internes demédecine générale de lafacultédeCaencarletauxderéponsesauquestionnairecompletestde28%etlesinternesdetroisièmeannéeétaientsur-représentés.Laduréedurecueilétaitrelativementcourte.

Les résultats étaient analysés à partir de réponses à un questionnaire. Il existait

probablementunedifférenceentrelapratiqueréelleetdéclarée.L'écritureduquestionnaireapuinfluencerdesréponses.Eneffet,lesquestionsferméesetàchoixmultiplesinduisaientpardéductiondesréponsesquisemblaientlesplusacceptables.

Lechoixdes10questionspour la réalisationde scoreparniveaude sentimentdecompétenceétaitdiscutable.

A postériori, le choix de la catégorie «assez compétent» aurait dû être enlevé. Ilseraitresté4catégories,cequiauraitobligélesrépondantsàseclasserdansces4groupes.Eneffet,aveccecinquièmegroupe,larépartitiondesrépondantscorrespondàunecourbedeGaussetnousn'avonspasremarquédedifférencedemoyenneentrelesgroupes«Assezcompétents»et«Peucompétents».

Laplaquetteinformativedisponibleàlafinduquestionnaireauraitpuêtreréaliséeparnossoins.

5. Forcesdel'étudeCetravaildethèseestoriginaletinédit,nousn'avonstrouvéaucuneautrethèseou

article concernant la compétence des internes demédecine générale en rapport avec lestroublesdeladéglutitiondespersonnesâgées.

Le questionnaire était réalisé sur le site LIMESURVEY. Celui-ci permettait laréalisationduquestionnairedefaçonofficielleetréalisaitlesstatistiquessansinterventionhumaine.

Lestestsstatistiquesconcluaientàdesdifférencessignificatives.

Laficheexplicativeàlafinduquestionnairepermettaitd'encouragerlesrépondantsà poursuivre jusqu'à la fin du questionnaire et surtout de leur donner les réponses auxquestionssoulevées.Ilpermettaituneinformationclaireetrapideafind'améliorerleurpriseenchargefuture.Lesinternesrépondantsétaientsatisfaitsdecettefichefinale.

6. Perspectivespourl'avenirUn travail de thèse similaire pourrait étudier les compétences des médecins

généralistesnormands,afindevoirsil'expérienceprofessionnelleaméliorelesentimentdecompétenceet/ou les compétences réellesetde les compareravec cellesdes internesde

28

notreétude.Laréalisationd'uneétudedansuneautrefacultépermettraitdecomparerlesinternesenfonctiondeleurformationdurantleurcursus.

Au vue du sentiment de faible compétence des répondants et le manque de

formationinitialedansledomaine,ilsembleraitintéressantd'organiseruneinterventiondeformation auprès des internes durant leur cursus ou des médecins généralistes lors deformations médicales continues. Cette formation devrait être pluridisciplinaire avecl'intervention d'un orthophoniste. Elle permettrait de présenter les adaptations lesmoinsconnues des professionnels comme les aides instrumentales. Elle permettrait égalementd'initier ou de consolider une relation entre médecins et orthophonistes libéraux afind'améliorerlesprisesenchargedespatientsdysphagiquesàdomicile.Untravailderecherchepourraitêtrel'évaluationdescompétencesàpriorietàpostérioridecetteformationafindesavoirsiladiffusiondel'informationpermetuneaméliorationréelledesconnaissancesdesmédecinsetdelapriseenchargedespatients.

Parailleurs,untravailderecherchepourraitaussiconsisteràévaluer lafiabilitéduscore construit avec la sélection des 10 questions de prise en charge les moinscontroversées.

Enfin, la réalisation d'études quantitatives sur les différentes adaptationsalimentaires (textures, positions...) semblent licites afin de valider ou non les prises enchargesactuellesencorecontroversées.

29

CONCLUSION Compte-tenudel’espérancedevieetdelaprésencedepoly-pathologiesdansnospopulations,laprévalencedestroublesdeladéglutitionestamenéeàs’accroître.Lesinternesdemédecinegénéraleétantlesfutursacteursprincipauxdelacoordinationdessoinsdespatientsàdomicile, ilsdoiventêtrecompétentsdans lapriseenchargedecettepathologie.

Les internes de médecine générale ayant répondu au questionnaire avaient unebonneestimationdeleurniveaudecompétencedanslapriseenchargedestroublesdeladéglutition des personnes âgées. Les connaissances globales étaient relativementsatisfaisantesmaisuneformationdansledomaineparaîtintéressante.

L’expérience au cours de l’internat semble être bénéfique sur le niveau decompétencedansledomainedestroublesdeladéglutition.

Les adaptations alimentaires sont l'élément principal de la prise en charge destroubles de la déglutition à l'hôpital et en institution. Cependant, les adaptationsinstrumentalesetposturales,moinsrépandues,sontaussiimportantesàmettreenplace.

Deplus,lesobjectifsdepriseenchargedesdysphagiesoro-pharyngéesengériatrieenglobentdepréserver la sécuritéalimentaireet l'équilibrenutritionneldespatientsmaisaussi leur qualité de vie. Il est essentiel de leur proposer des adaptations optimales etpersonnalisées.

Professionnellement, ce travail de recherche nous a permis d'approfondir undomaine de connaissance qui attirait notre curiosité. Humainement, cette thèse nous apermisderéfléchirsurlevécudespatientsetlaplacedechacunparrapportauxtroublesdeladéglutition.

30

BIBLIOGRAPHIE1. Xavier Hebuterne, Alix E, Raynaud-Simon A, Vellas B. Traité de nutrition de la

personneâgéeNourrirl’Hommemalade.Springer.

2. Cot F, Desharnais G. La dysphagie chez l’adulte. Evaluation et traitement. Edisem.1985.

3. MichelA.Prévalence,dépistageetcaractéristiquesdestroublesdeladéglutitiondansunepopulationâgéeambulatoiresuivieenconsultationmémoire.7sept2015;96.

4. Forster A, Samaras N, Notaridis G,Morel P, Hua-Stolz J, Samaras D. Évaluation etdépistage des troubles de la déglutition en gériatrie. NPG Neurol - Psychiatr -Gériatrie.1avr2013;13(74):107‑16.

5. Woisard-BassolsV,PuechM.Laréhabilitationdeladéglutitionchezl’adulte.Lepointsurlapriseenchargefonctionnelle.Solal.(Lemondeduverbe).

6. Desport J-C, Jésus P, FayemendyP,DeRouvrayC, Salle J-Y. Évaluation et prise enchargedestroublesdeladéglutition.NutrClinMétabolisme.1déc2011;25(4):247‑54.

7. Collègenationaldesenseignantsdegériatrie.Gériatrie.3eéd.ElsevierMasson;2014.(Lesréférentielsdescollèges).

8. RobbinsJ,HamiltonJW,LofGL,KempsterGB.Oropharyngealswallowing innormaladultsofdifferentages.Gastroenterology.sept1992;103(3):823‑9.

9. PuisieuxF,d’AndreaC,BaconnierP,Bui-DinhD,Castaings-PeletS,CrestaniB,etal.Troublesde ladéglutitiondu sujetâgéetpneumopathiesen14questions/réponses.RevMalRespir.1juin2009;26(6):587‑605.

10. Netgen. Troubles de la déglutition de la personne âgée [Internet]. RevueMédicaleSuisse. [cité 9 févr 2018]. Disponible sur: https://www.revmed.ch/RMS/2010/RMS-265/Troubles-de-la-deglutition-de-la-personne-agee

11. NeyDM,Weiss JM, KindAJH, Robbins J. Senescent swallowing: impact, strategies,and interventions. Nutr Clin Pract Off Publ Am Soc Parenter Enter Nutr. juill2009;24(3):395‑413.

12. Lacau St Guily J, Périé S, Bruel M, Roubeau B, Susini B, Gaillard C. Troubles de ladéglutition de l’adulte. Prise en charge diagnostique et thérapeutique. EMC - Oto-Rhino-Laryngol.1févr2005;2(1):1‑25.

13. Oral statusandnutrition in the institutionalizedelderly. -PubMed -NCBI [Internet].[cité 16 avr 2019]. Disponible sur:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Oral+status+and+nutrition+in+the+institutionalized+elderly.+lamy

14. InterClanGeri_Recos Detection & pec trs deglut suj age etabl sante_2011_03.pdf[Internet]. [cité 7 mai 2019]. Disponible sur:http://www.linut.fr/sites/default/files/files/Outils/InterClanGeri_Recos%20Detection%20%26%20pec%20trs%20deglut%20suj%20age%20etabl%20sante_2011_03.pdf

31

15. Lestroublesdeladéglutitionchezlapersonneâgée :physiologie,pathologieetpriseen charge. [Internet]. Farmaka. [cité 27 juin 2018]. Disponible sur:http://www.farmaka.be/fr/formulrinfo/contenu/les-troubles-de-la-deglutition-chez-la-personne-agee-physiologie-pathologie-et-prise-en-charge

16. PepersackT,MaesG,AllègreS,Praet J-P.Dysphagia:ageriatric syndrome?GeriatrPsycholNeuropsychiatrVieil.1déc2016;14(4):371‑6.

17. AllepaertsS,DelcourtS,PetermansJ.Personnesâgéesettroublesde ladéglutition:uneapprochepluridisciplinaire.RevMédicaleLiège.juin2014;69(5‑6):349‑56.

18. Ekberg O, Feinberg MJ. Altered swallowing function in elderly patients withoutdysphagia: radiologic findings in 56 cases. Am J Roentgenol. 1 juin1991;156(6):1181‑4.

19. ALLEPAERTSS,DELCOURTS,PETERMANSJ.Lestroublesdeladéglutitiondusujetâgé :unproblèmetropsouventsous-estimé.RevMédicaleLiège.2008;63:715‑21.

20. Landrin I, Capet C, Menager C. 21 - Fausses routes: Dépistage des troubles de ladéglutition et prévention des pneumopathies d’inhalation. In: Trivalle C, éditeur.GérontologiePréventive(3eédition)[Internet].Paris:ContentRepositoryOnly!;2016[cité 9 févr 2018]. p. 317‑30. Disponible sur:https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/B9782294746147000210

21. MadhavanA, LaGorio LA, CraryMA,DahlWJ, CarnabyGD. Prevalence of and RiskFactors for Dysphagia in the Community Dwelling Elderly: A Systematic Review. JNutrHealthAging.2016;20(8):806‑15.

22. Allepaerts S, Delcourt S, Wislez S, Boman X, Magne J, Petermans J. [Promotingfactors of laryngeal penetrations in elderly]. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil.mars2011;9(1):45‑50.

23. Roden DF, Altman KW. Causes of Dysphagia Among Different Age Groups: ASystematic Review of the Literature. Otolaryngol Clin North Am. 1 déc2013;46(6):965‑87.

24. Guyomard V, Fulcher RA, RedmayneO,Metcalf AK, Potter JF,Myint PK. Effect ofDysphasia and Dysphagia on Inpatient Mortality and Hospital Length of Stay: ADatabaseStudy.JAmGeriatrSoc.57(11):2101‑6.

25. Kalf JG, de Swart BJM, Bloem BR, Munneke M. Prevalence of oropharyngealdysphagia in Parkinson’s disease: a meta-analysis. Parkinsonism Relat Disord. mai2012;18(4):311‑5.

26. MARTELJ.Dysphagieiatrogénique.janv2001;34(1):11‑5.

27. Etat des lieux de la consommation des benzodiazépines - Point d’Information -ANSM : Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé[Internet]. [cité 18 juill 2018].Disponible sur: http://ansm.sante.fr/S-informer/Points-d-information-Points-d-information/Etat-des-lieux-de-la-consommation-des-benzodiazepines-Point-d-Information

32

28. ForsterA,SamarasN,GoldG,SamarasD.Oropharyngealdysphagiainolderadults:Areview.EurGeriatrMed.1déc2011;2(6):356‑62.

29. PuisieuxF.Troublesde ladéglutitiondusujetâgé. Informeretguider lesaidantsestcrucial.janv2016;30(954):65‑70.

30. DePippo KL, Holas MA, Reding MJ. Validation of the 3-ozWater Swallow Test forAspirationFollowingStroke.ArchNeurol.1déc1992;49(12):1259‑61.

31. ClavéP,ArreolaV,RomeaM,MedinaL,PalomeraE,Serra-PratM.Accuracyof thevolume-viscosity swallow test for clinical screeningof oropharyngeal dysphagia andaspiration.ClinNutr.1déc2008;27(6):806‑15.

32. BertrandF,PrasP,TardieuxP-M.Urgencesdusujetâgé.Masson.(Chapitre19).

33. LoebM,McGeerA,McArthurM,WalterS,SimorAE.RiskFactorsforPneumoniaandOther Lower Respiratory Tract Infections in Elderly Residents of Long-term CareFacilities.ArchInternMed.27sept1999;159(17):2058‑64.

34. Serra-Prat M, Palomera M, Gomez C, Sar-Shalom D, Saiz A, Montoya JG, et al.Oropharyngealdysphagiaasariskfactorformalnutritionandlowerrespiratorytractinfectioninindependentlylivingolderpersons:apopulation-basedprospectivestudy.AgeAgeing.1mai2012;41(3):376‑81.

35. Cabré M, Serra-Prat M, Force L, Almirall J, Palomera E, Clavé P. OropharyngealDysphagiaisaRiskFactorforReadmissionforPneumoniaintheVeryElderlyPersons:ObservationalProspectiveStudy.JGerontolSerA.1mars2014;69A(3):330‑7.

36. Suominen M, Muurinen S, Routasalo P, Soini H, Suur-Uski I, Peiponen A, et al.Malnutrition and associated factors among aged residents in all nursing homes inHelsinki.EurJClinNutr.avr2005;59(4):578‑83.

37. VeldeeMS, Peth LD. Can protein-caloriemalnutrition cause dysphagia? Dysphagia.1992;7(2):86‑101.

38. VolkertD,BeckAM,CederholmT,Cruz-JentoftA,GoisserS,HooperL,etal.ESPENguidelineonclinicalnutritionandhydration ingeriatrics.ClinNutr [Internet].18 juin2018 [cité 20 juill 2018]; Disponible sur:http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0261561418302103

39. MartinM. Étude de la qualité de vie à domicile de patients souffrant de dysphagieneurologique [Internet]. 2011 [cité 24 juill 2018]. Disponible sur:https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01307124/document

40. Pronost L. Impactd’unprogramme spécifiqued’éducation thérapeutiquedupatientsur la qualitéde viedespersonnes âgéesdysphagiques [Internet]. 2011 [cité 24 juill2018].Disponiblesur:https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01307024/document

41. ChenP-H,Golub JS,HapnerER, JohnsMM.PrevalenceofPerceivedDysphagiaandQuality-of-Life Impairment in a Geriatric Population. Dysphagia. 1 mars2009;24(1):1‑6.

33

42. EkbergO,HamdyS,WoisardV,Wuttge–HannigA,OrtegaP.SocialandPsychologicalBurden of Dysphagia: Its Impact on Diagnosis and Treatment. Dysphagia. 1 avr2002;17(2):139‑46.

43. TrivalleC.Fausses-routes :quefaireavant,pendant,après ?NPGNeurol-Psychiatr-Gériatrie.août2007;7(40):24‑6.

44. LogemannJA.EvaluationandTreatmentofSwallowingDisorders.AmJSpeechLangPathol.1sept1994;3(3):41‑4.

45. Code de la santé publique | Legifrance [Internet]. [cité 7mai 2019]. Disponible sur:https://www.legifrance.gouv.fr/affichCode.do?idSectionTA=LEGISCTA000006171319&cidTexte=LEGITEXT000006072665

46. Rasley A, Logemann JA, Kahrilas PJ, Rademaker AW, Pauloski BR, Dodds WJ.Preventionofbariumaspirationduringvideofluoroscopicswallowingstudies:valueofchangeinposture.AmJRoentgenol.1mai1993;160(5):1005‑9.

47. Evidence-basedsystematic review:Oropharyngealdysphagiabehavioral treatments.PartIII--impactofdysphagiatreatmentsonpopulationswithneuro...-PubMed-NCBI[Internet]. [cité 15 avr 2019]. Disponible sur:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Evidence-based+systematic+review%3A+Oropharyngeal+dysphagia+behavioral+treatments.+Part+III--impact+of+dysphagia+treatments+on+populations+with+neurological+disorders

48. Logemann JA, Gensler G, Robbins J, Lindblad AS, Brandt D, Hind JA, et al. ARandomized Study of Three Interventions for Aspiration of Thin Liquids in PatientsWith Dementia or Parkinson’s Disease. J Speech Lang Hear Res. 1 févr2008;51(1):173‑83.

49. Welch MV, Logemann JA, Rademaker AW, Kahrilas PJ. Changes in pharyngealdimensionseffectedbychintuck.ArchPhysMedRehabil.1févr1993;74(2):178‑81.

50. Chin-down posture effect on aspiration in dysphagic patients. - PubMed - NCBI[Internet]. [cité 16 avr 2019]. Disponible sur:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=chin-down+posture+effect+on+Aspiration+in+Dysphagic+Patients

51. Détection et prise en charge d’un trouble de déglutition neurologique - RevueMédicale Suisse [Internet]. [cité 26 sept 2018]. Disponible sur:https://www.revmed.ch/RMS/2016/RMS-N-508/Detection-et-prise-en-charge-d-un-trouble-de-deglutition-neurologique

52. RUGLIOV.Dysphagiesoropharyngéedusujetâgé.Janvier2015.Tome29(933).

53. Groher ME. Bolus management and aspiration pneumonia in patients withpseudobulbardysphagia.Dysphagia.1déc1987;1(4):215‑6.

54. BobillierC,MorinièreS.Etudedesmodificationsdusignalacoustiquedeladéglutitionselonlatexturedesalimentsaucoursd’unrepas.Tours,France:SCDdel’universitédeTours;2015.

34

55. CormierD,HarperDW,O’HaraPA,BrillantC,CaissieD,DubeauJ,etal.Puréeddiet:prevalenceandreportedreasonsforuseinalong-termcarehospital.JCanDietAssoc.1994;55(3):121‑4.

56. GroherME,McKaigTN.DysphagiaandDietaryLevels inSkilledNursingFacilities. JAmGeriatrSoc.43(5):528‑32.

57. BAPTISTE A, GINDRE POULVELARIE L, BONNABAU H, MASSOULARD A,VILLEMONTEIX C, JAVERLIAT V, et al. ANALYSE DE LA CONSOMMATIONALIMENTAIREDE87PERSONNESÂGÉESRÉSIDANTENMAISONDERETRAITEENFONCTIONDESTEXTURESDEL’ALIMENTATION.AgeNutr.2011;22(3):128‑33.

58. Namasivayam-MacDonald AM, Slaughter SE, Morrison J, Steele CM, Carrier N,LengyelC,etal. Inadequate fluid intake in long termcare residents:prevalenceanddeterminants.GeriatrNur(Lond).t;39(3):330‑5.

59. Sura L,MadhavanA, CarnabyG, CraryMA.Dysphagia in the elderly:managementandnutritionalconsiderations.ClinIntervAging.2012;7:287‑98.

60. PainterV, LeCouteurDG,Waite LM.Texture-modified food and fluids in dementiaandresidentialagedcarefacilities.ClinIntervAging.2017;12:1193‑203.

61. Comparison of 2 interventions for liquid aspiration on pneumonia incidence: arandomized trial. - PubMed - NCBI [Internet]. [cité 15 avr 2019]. Disponible sur:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=Comparison+of+2+interventions+for+liquid+aspiration+on+pneumonia+incidence%3A+A+randomized+trial.

62. AlagiakrishnanK,BhanjiRA,KurianM.Evaluationandmanagementoforopharyngealdysphagiaindifferenttypesofdementia:Asystematicreview.ArchGerontolGeriatr.1janv2013;56(1):1‑9.

63. Cook IJ, Kahrilas PJ. AGA technical review on management of oropharyngealdysphagia.Gastroenterology.1févr1999;116(2):455‑78.

64. Loeb MB, Becker M, Eady A, Walker-Dilks C. Interventions to Prevent AspirationPneumonia in Older Adults: A Systematic Review. J Am Geriatr Soc. 1 juill2003;51(7):1018‑22.

65. HinesS,McCrowJ,AbbeyJ,GledhillS.Thickenedfluidsforpeoplewithdementiainresidentialagedcarefacilities.IntJEvidBasedHealthc.8(4):252‑5.

66. Flynn EP, Smith CH, Walsh CD, Walshe M. Modifying the consistency of food andfluidsforswallowingdifficultiesindementia.In:TheCochraneLibrary[Internet].JohnWiley & Sons, Ltd; 2014 [cité 17 juill 2018]. Disponible sur: http://cochranelibrary-wiley.com/doi/10.1002/14651858.CD011077/full

67. What is the IDDSI Framework? – IDDSI [Internet]. [cité 9mai 2019].Disponible sur:https://iddsi.org/framework/

68. RUGLIO V, GIRORD-TOUXM. Projet IDDSI pour une standardisation internationaledestexturesadaptéesauxdysphagies.Traductionfrançaisedesoutilsdel’IDDSI2015.271:191‑217.

35

69. Rapin P, Linay J. Démarche d’éducation pour la santé concernant les troubles de ladéglutition.[France];2009.

70. KrekelerBN,BroadfootCK,JohnsonS,ConnorNP,Rogus-PuliaN.PatientAdherencetoDysphagiaRecommendations:ASystematicReview.Dysphagia.30sept2017;

71. Modulationof human swallowingbehaviour by thermal and chemical stimulation inhealthandafterbraininjury.-PubMed-NCBI[Internet].[cité15avr2019].Disponiblesur:https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12588471

72. ORTEGA O, ROFES L, MARTIN A. A Comparative Study Between Two SensoryStimulation Strategies After Two Weeks Treatment on Older Patients withOropharyngeal Dysphagia | SpringerLink. [cité 16 avr 2019]; Disponible sur:https://link.springer.com/article/10.1007/s00455-016-9736-4

73. SciortinoKF,LissJM,CaseJL,GerritsenKGM,KatzRC.EffectsofMechanical,Cold,Gustatory, and Combined Stimulation to the Human Anterior Faucial Pillars.Dysphagia.1févr2003;18(1):16‑26.

74. Pelletier CA, Lawless HT. Effect of Citric Acid and Citric Acid–Sucrose Mixtures onSwallowing in Neurogenic Oropharyngeal Dysphagia. Dysphagia. 1 oct2003;18(4):231‑41.

75. SdravouK,WalsheM,DagdilelisL.EffectsofCarbonatedLiquidsonOropharyngealSwallowing Measures in People with Neurogenic Dysphagia. Dysphagia. 1 juin2012;27(2):240‑50.

76. Larousse É. Encyclopédie Larousse en ligne - alimentation entérale ou gavage ounutrition entérale [Internet]. [cité 12 août 2018]. Disponible sur:http://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/alimentation_entérale/11057

77. Abrégé d’Hépato-gastro-entérologie et de chirurgie digestive | SNFGE.org - Sociétésavante médicale française d’hépato-gastroentérologie et d’oncologie digestive[Internet].[cité12août2018].Disponiblesur:https://www.snfge.org/content/abrege-dhepato-gastro-enterologie-et-de-chirurgie-digestive

78. Gomes Jr CA, Andriolo RB, Bennett C, Lustosa SA, Matos D, Waisberg DR, et al.Percutaneousendoscopicgastrostomyversusnasogastrictubefeedingforadultswithswallowingdisturbances.In:TheCochraneLibrary[Internet].JohnWiley&Sons,Ltd;2015 [cité 27 juin 2018]. Disponible sur: http://cochranelibrary-wiley.com/doi/10.1002/14651858.CD008096.pub4/full

79. SampsonEL,CandyB,JonesL.Enteraltubefeedingforolderpeoplewithadvanceddementia.CochraneDatabaseSystRev.15avr2009;(2):CD007209.

80. Lerecensementdelapopulation2018|Insee[Internet].[cité18juill2018].Disponiblesur:https://www.insee.fr/fr/information/3311155

81. Pierre-LouisN.Prise en chargedes troublesde ladéglutition chez lespatients âgéspar lesmédecins généralistes picards [Internet]. 2016 [cité 27 juin 2018].Disponiblesur:https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01398063/document

36

82. PineauL,GiraultN,GerentesF.Elaborationd’unlivretd’informationsur lestroublesde la déglutition chez la personne âgée et sur les aménagements possibles, àdestinationdessoignantsdesservicesdegériatrie.[France];2014.

83. Okkels SL, Saxosen M, Bügel S, Olsen A, Klausen TW, Beck AM. Acceptance oftexture-modified in-between-meals among old adults with dysphagia. Clin NutrESPEN.1juin2018;25:126‑32.

84. SakashitaR,TakamiM,OnoH,NishihiraT,SatoT,HamadaM.PreventingAspirationPneumoniaAmongtheElderly:AReviewFocusedontheImpactoftheConsistencyofFoodSubstances. In: InterfaceOralHealthScience2014 [Internet].Springer,Tokyo;2015 [cité 25 juill 2018]. p. 335‑51. Disponible sur:http://link.springer.com/chapter/10.1007/978-4-431-55192-8_29

85. Nuss V. Analyse des caractéristiques des patients hospitalisés en court séjourgériatriqueouensoinsdesuiteetderéadaptationgériatriqueselonletypederégimealimentaire : étude monocentrique prospective et descriptive de 65 cas [Internet].[Dijon]; 2016 [cité 26 sept 2018]. Disponible sur:http://www.sudoc.abes.fr/xslt/DB=2.1/SET=2/TTL=1/SHW?FRST=1

86. Briand C,Marquis F. La Dysphagie enmilieu hospitalier gériatrique: importance dupartenariat orthophoniste-personnel soignant. [Paris, France]: Université Pierre etMarieCurie.UFRdemédecinePierreetMarieCurie;2014.

87. Guatterie M, Lozano V. Problématiques de l’évaluation et du traitement de ladysphagie.KinésithérapieRev.1mars2008;8(75):24‑9.

88. Pastré B, Verpeaux L. Le patient dysphagique à domicile : parcours de soins,interventionsthérapeutiques,coordinationdesprisesencharge[Internet].2014[cité24juill2018].Disponiblesur:https://dumas.ccsd.cnrs.fr/dumas-01081627/document

89. Delbart BriedenV.Dépistage et prise en charge pluridisciplinaire des troubles de ladéglutitiondupatientâgéetrôledel’orthophoniste :actiondepréventionauprèsdesprofessionnels de l’Hospitalisation A Domicile en Nord Pas-de-Calais [En vue del’obtentionduCertificatdeCapacitéd’Orthophonie].Lille;2016.

90. RuglioV.Vivreauquotidienavecdestroublesdeladéglutition:unguidepratiquepourlapersonneâgéeetsonentourage :livret-guide.Marseille,France:Solal;2012.61p.

91. LeGrasH,TessierC,TessierC,MartinL,SaulnierO,UniversitédePoitiers.UFRdemédecineetdepharmacie.Elaborationd’unatelieràdestinationdespatientsayantunedysphagied’origineneurologiqueetde leuraidant informelpourune formationsurlestroublesdeladéglutitiondanslecadred’unevieàdomicile.[France];2015.

92. Inpes-Catalogue-Leguidenutritionpour lesaidantsdespersonnesâgées-Édition2015 [Internet]. [cité 25 juill 2018]. Disponible sur:http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/detaildoc.asp?numfiche=941

93. Inpes - Catalogue - Livret d’accompagnement destiné aux professionnels de santé.2006.(Programmenationalnutritionsanté).

37

94. Roy N, Stemple J, Merrill RM, Thomas L. Dysphagia in the Elderly: PreliminaryEvidence of Prevalence, Risk Factors, and Socioemotional Effects. Ann Otol RhinolLaryngol.1nov2007;116(11):858‑65.

95. CabreM, Serra-PratM, Palomera E, Almirall J, Pallares R, Clavé P. Prevalence andprognosticimplicationsofdysphagiainelderlypatientswithpneumonia.AgeAgeing.1janv2010;39(1):39‑45.

96. Nogueira D, Reis E. Swallowing disorders in nursing home residents: how can theproblembeexplained?ClinIntervAging.2013;8:221‑7.

97. Bloem BR, Lagaay AM, van BeekW, Haan J, Roos RA,Wintzen AR. Prevalence ofsubjective dysphagia in community residents aged over 87. BMJ. 17 mars1990;300(6726):721‑2.

98. Serra-PratM, Hinojosa G, López D, JuanM, Fabré E, Voss DS, et al. Prevalence ofOropharyngeal Dysphagia and Impaired Safety and Efficacy of Swallow inIndependentlyLivingOlderPersons.JAmGeriatrSoc.59(1):186‑7.

99. Kawashima K, Motohashi Y, Fujishima I. Prevalence of Dysphagia AmongCommunity-Dwelling Elderly Individuals as Estimated Using a Questionnaire forDysphagiaScreening.Dysphagia.1nov2004;19(4):266‑71.

38

ANNEXES

Listedesannexes

• Annexe1:Tableauprésentant lesprévalencesdestroublesde ladéglutitionselondifférentesétudes

• Annexe2:Questionnairedestinéauxinternes,postésurlesiteLIMESURVEY • Annexe3:Ficheexplicativedisponibleàlafinduquestionnaire • Annexe 4: Liste des questions sélectionnées pour la réalisation du score

d'évaluation des compétences des internes ayant répondu totalement auquestionnaire.

• Annexe5:Tableauxaveclesréponsesaux10questionsdesrépondantsclassésparsentimentdecompétence.

Annexe1:Tableauprésentantlesprévalencesdestroublesdeladéglutitionselondifférentesétudes.

LiensBibliographiques:

1. ROY(94)2. CABRE(95)3. MADHAVEN(21)4. NOGUEIRA(96)5. BLOEM(97)6. SERRA-PRAT(98)7. KAWASHIMA(99)8. CHEN(41)9. MICHEL(3)10. ALLEPAERTS(22)11. KALF(25)12. GUYOMARD(24)

39

40

Annexe2:Questionnairedestinéauxinternes,postésurlesiteLIMESURVEY

Lorsd'uneconsultationenautonomieaucoursdustagedanslecabinetmédical,vousrecevezEdmond P. 88 ans, accompagné de son épouse Paulette P. 78 ans. Le principal antécédentd'EdmondestunAVCilya2ansetilsouffredetroublescognitifsdébutants.Safemmevoussignalequ'il«avalesouventdetravers».

1) Voussentez-vouscompétent(e)faceauxtroublesdeladéglutitiondespersonnesâgées? Ouinon

2) Connaissez-vousun(oudes)test(s)dedépistagecliniquedestroublesdeladéglutition? Ouinon

3) Avez-vousdéjàréaliséouobservéuntestdedépistagecliniquedestroublesdeladéglutition? Ouinon

Paulettevousdemandecequiaugmentelesfausses-routesd'Edmondaumomentdurepas.

4) Lapositionallongée? Ouinon5) Lapositionassiseaveclatêtepenchéeenavant? Ouinon6) Unrepascopieux? Ouinon7) Mangeraveclatélévisionpendantlerepas? Ouinon

Paulettevousinterpelleàproposdudentierd'Edmond.

8) Faut-iltoujoursmettrel'appareildentaireaumomentdesrepas?Ouinon

Paulettealudanssonmagazinequ'ilfaudraitqu'elle«moulinetouslesrepas».

9) Enpremièreintention,êtes-vousd'accordaveccetteproposition?Ouinon

Cuisinièrehorspair,Paulettesedemandecequ'ellepeutproposeràEdmondafindelimiterlestroubles.

10) Supprimerlaviandeauprofitdesœufsetdupoisson? Ouinon11) Lierlesalimentsavecdessaucesetdescorpsgras? Ouinon12) Seméfierdescoquillettesoudespetitspois? Ouinon13) Cuisinerplusépicé? Ouinon

L'étéarriveenNormandie,ilfaitchaudetEdmondasoif.Pauletteestinquiètecariltoussebeaucoupaprèsavoirbu.

14) Quel(s)verre(s)préconiset-onpourEdmond?QCM*verrecanard*verreàencochenasale*verrehautetfin*verreévasé*aucuneimportancedumomentqu'ilyaunepaille*autre:

Quelsconseilsdonnez-vousàPauletteàproposdel'hydratationdesonépoux?

15) L'eaugélifiéeest-ellelepremierchoixfaceauxfausses-routes? Ouinon

41

16) L'eaupeutelleêtreàtempératureambiante? Ouinon17) Diluerdusirop(typegrenadine...)dansl'eauestilutile? Ouinon18) Doit-ellefavoriserl'eaupétillante? Ouinon19) Luiconseillez-vousdebienremplirlesverres? Ouinon20) Peut-elleépaissirlesliquides(café,soupe...)avecdupain? Ouinon

Quelquesmoisplustard,devantlaperted'autonomied'Edmondetl'épuisementdesonépouse,Edmondestentréàl'EHPADduvillage.

21) Pensez-vousàinformerlessoignantsdelaprésencedestroublesdedéglutition?OuiToujoursOuisouventOuiDetempsentempsRarementJamais

Quelsautresconseilsdonnez-vousauxsoignantsàsonentrée?

22) Lesoignantdoitêtreassispourfairemangerlepatient Ouinon23) L'eaugélifiéepeutêtrearomatisée Ouinon

L'apprenticuisinierdel'EHPADvousdemandeladifférenceentrelestextures.

24) Quellepropositionclasselestexturesd'unrepasduplussolideaupluslisse:(QRU)

• mouliné>haché>mixé• mouliné>mixé>haché• mixé>haché>mouliné• mixé>mouliné>haché• haché>mouliné>mixé• haché>mixé>mouliné

Leurfille,Claudine,infirmièredecetEHPAD,vousappelleenurgencesà12h15carEdmondfaitunefausse-routeavecunmorceaudepamplemousse:

«iln'arrêtepasdetousser,ilesttoutrouge!!!Qu'est-cequejefais?»

25) Faut-ilencouragerEdmondàtousseretàseraclerlagorge? Ouinon26) Faut-illefaireboire? Ouinon

Grâce à vos instructions, Edmond a évacué le pamplemousse. Le lendemain, après s’êtreremisedesesémotions,Claudinevientvousvoiraucabinetpourdiscuterdestroublesdesonpapa.Lasondenaso-gastriquearrivedansladiscussion.

27) Mettreunesondenaso-gastriqueévitelesfausses-routes? Ouinon

Claudinedemandesicertainsmédicamentsd'Edmondfavorisentlestroublesdedéglutitiondesonpapa.

Quelstraitementsseraientàré-évaluerdevantlestroublesdedéglutitiondupatient?

42

28) LaPAROXETINE(DEROXAT°)poursadépression(ISRS)? Ouinon29) LaTOLDERODINE(DETRUSITOL°)poursoninstabilitévésicale

(antispasmodique)? Ouinon30) FENTANYLpatch(DUROGESIC°)poursonarthrosedegenou(opiacé)?

Ouinon31) ROPINIROLE(REQUIP°)pourlesyndromedesjambessansrepos(anti-

parkinsonien)? Ouinon32) ALPRAZOLAM(XANAX°)poursoninsomnieaucoucher(benzodiazépine)?

Ouinon

Claudinevousdemandequipeutcontribueràlapriseenchargedestroublesdedéglutitiond'Edmond.

33) Versquelprofessionneldesantéluiconseillez-vousdesetournerenprioritédanscecontexte?(QRU)

• Ladiététicienne• L'orthophoniste• L'ergothérapeute• Lakinésithérapeute• Lapharmacienne• Lagériatre

Mercid'avoirprisenchargelafamilleP.5petitesquestionsàproposdevousetc'estfini

34) Vousêtes:Unhomme Unefemme

35) Enquelleannéed'internatêtesvous?(QRU)Première Deuxième Troisième36)Quelle a été votre formation sur le sujet? C'est à dire: Comment avez-vousdécouvert les adaptations alimentaires à mettre en place face à des troubles dedéglutitiondelapersonneâgée?(QCM)-coursàlafac-formationenstageparunsénior-formationparunpara-médical:kinésithérapeute,orthophoniste...-l'expérienceenstage-recherchebibliographique-autres:37) Avez-vous découvert lors de vos stages d'autres propositions ou adaptationsconcernantlestroublesdeladéglutition?Sioui,lesquelles?Réponselibre

38)Versquelle(s)activité(s)vousorientez-vous?(QCM)• Médecinelibérale• Gériatrie• Médecincoordinateurd'EHPAD• Médecingénéralistedansunservicehospitalier• MédecindePMIouscolaire• Urgences• Autres:

43

Annexe3: Ficheexplicativedisponibleàlafinduquestionnaire

44

Annexe 4: Listedesquestionssélectionnéespour la réalisationduscored'évaluationdescompétencesdesinternesayantrépondutotalementauquestionnaire.

1. Qu'est-cequiaugmentelesfausses-routes:lapositionallongée?2. Qu'est-cequiaugmentelesfausses-routes:lapositionassiseaveclatêtepenchée

enavant?3. Qu'est-cequiaugmentelesfausses-routes:mangerdevantlatélévision?4. Queproposerafindelimiterlestroublesdeladéglutition:lierlesalimentsavecdes

saucesetdescorpsgras?5. Queproposerafindelimiterlestroublesdeladéglutition:privilégierles

coquillettesetlespetitspois?6. Quelverrepréconiset'on:verreàencochenasal?7. Quelconseilsdonnez-vous:favoriserl'eaupétillante?8. Quelconseilsdonnez-vous:lesoignantdoitêtreassispourfairemangerlepatient?9. Quellepropositionclasselestexturesduplussolideaupluslisse?

mouliné>haché>mixémouliné>mixé>hachémixé>haché>moulinémixé>mouliné>hachéhaché>mouliné>mixéhaché>mixé>mouliné

10. Mettreunesondenaso-gastriqueévite-t'illesfausses-routes?

45

Annexe 5: Tableaux avec les réponses aux 10 questions des répondants classés parsentimentdecompétence.

OUI COMPETENT Question → 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Total

1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 1 9

PLUTOT COMPETENT Question → 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Total

1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 9 2 1 0 1 1 1 0 1 1 1 0 7 3 1 1 1 0 1 0 1 1 1 1 8 4 1 1 0 1 1 1 1 1 1 1 9 5 1 1 1 0 1 0 1 1 1 1 8 6 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 10 7 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 9 8 1 0 1 0 1 0 1 1 0 1 6 9 1 1 0 0 1 1 1 1 0 1 7

10 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1 8 11 1 1 1 1 0 1 1 1 0 1 8

8,1 Moyenne ASSEZ COMPETENT

Question → 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Total

1 1 0 0 1 1 1 1 1 0 0 6

2 1 0 1 0 1 1 1 1 0 1 7

3 1 1 0 1 1 0 1 1 0 1 7

4 1 0 0 0 1 1 1 1 1 1 7

5 1 1 0 0 1 0 1 1 1 1 7

6 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 10

7 1 0 1 0 1 1 1 0 1 0 6

8 0 0 1 0 1 1 1 0 1 0 5

9 0 0 1 0 1 0 0 1 1 1 5

10 1 0 1 1 0 1 1 1 1 1 8

11 1 0 1 1 1 1 0 1 1 1 8

12 1 1 1 1 1 0 1 1 1 1 9

13 1 1 1 0 1 0 1 1 1 0 7

46

14 1 0 1 0 0 1 1 1 1 1 7

15 1 1 1 1 0 1 1 1 1 0 8

16 1 0 0 0 1 0 1 1 1 0 5

17 1 0 1 1 1 0 1 1 1 1 8

18 1 1 1 0 1 0 1 1 1 0 7

19 1 1 1 1 1 0 1 0 0 1 7

20 1 1 0 0 1 0 1 1 0 1 6

21 1 1 1 0 1 0 1 1 0 0 6

22 1 0 0 0 0 0 1 0 0 0 2

23 1 1 1 1 1 0 1 1 0 1 8

24 1 1 1 0 1 1 1 1 0 1 8

25 1 0 1 0 1 0 0 1 0 1 5

26 1 1 1 1 1 1 1 0 0 1 8

27 1 1 1 1 1 0 1 1 0 1 8

28 1 0 1 1 1 1 1 1 0 1 8

29 0 0 1 0 1 0 0 1 0 0 3

30 1 1 0 0 0 1 1 1 0 0 5

6,7 Moyenne

PEU COMPETENT

ID 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Total 1 1 1 1 0 1 1 1 0 0 0 6 2 1 1 1 0 1 0 1 1 0 0 6 3 1 0 0 1 0 1 1 1 0 0 5 4 1 0 0 1 1 1 1 1 1 1 8 5 1 0 1 1 1 0 1 1 1 1 8 6 1 0 1 1 1 1 1 1 1 0 8 7 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 9 8 1 0 1 0 1 0 1 1 0 0 5 9 1 1 1 0 1 0 1 0 0 1 6

10 1 1 1 1 1 0 1 1 0 1 8 11 1 1 1 0 0 1 1 1 0 1 7 12 1 0 1 1 1 0 0 1 0 0 5

47

13 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 9 14 1 1 0 0 1 0 0 1 0 0 4 15 1 0 1 0 1 0 1 1 1 1 7 16 0 0 1 1 1 0 1 1 1 1 7 17 1 1 0 0 1 1 1 1 1 0 7 18 1 0 1 0 0 1 1 0 1 5 19 1 1 0 1 1 0 1 1 0 0 6 20 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 9 21 1 0 1 1 1 0 1 1 1 1 8 22 1 1 1 1 1 0 1 1 0 1 8 23 1 1 1 1 1 1 1 1 0 1 9 24 0 0 0 0 1 0 1 0 0 1 3 25 1 1 1 0 1 0 1 1 0 1 7 26 1 0 1 0 1 0 0 1 1 1 6

6,8 Moyenne PAS COMPETENT

ID 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 Total 1 1 1 1 0 1 1 1 1 1 1 9 2 1 0 1 0 1 0 0 1 0 0 4 3 1 0 0 1 0 1 1 1 1 1 7 4 1 1 1 1 1 0 0 1 0 1 7 6,75 Moyenne

«PardélibérationdesonConseilendatedu10Novembre1972,l’Université

n’entenddonner aucune approbation ni improbation aux opinions émises dans

lesthèsesoumémoires.Cesopinionsdoiventêtreconsidéréescommepropresà

leursauteurs».

VU,lePrésidentdeThèse

VU,leDoyendel’UFRSanté

VUetpermisd’imprimer

enréférenceàladélibération

duConseild’Université

endatedu14Décembre1973

PourlePrésident

del’UniversitédeCAENetP.O

LeDoyendel’UFRdeSanté

ANNÉEDESOUTENANCE:2019NOMETPRÉNOMDEL’AUTEUR:SORELLOUISE

LapriseenchargedestroublesdeladéglutitiondespersonnesâgéesparlesinternesdemédecinegénéraledelafacultédemédecinedeCaen.RESUME:Introduction:Lestroublesdeladéglutitionsontfréquents,augmententavecl’âgeetlaprésencedepoly-pathologies. Les symptômes ne sont pas toujours typiques dans la population âgéemais lescomplications sont nombreuses,organiques et psychologiques. La prise en charge est pluri-professionnelle et compensatoire avec des adaptations posturales et alimentaires comme lamodificationdestexturesalimentaires.L'objectifdecetteétudeétaitd'évaluerlescompétences,enmatièredepriseenchargedestroublesdeladéglutitiondespersonnesâgées,desinternesdemédecinegénéraledelafacultédeCaenparrapportàleursentimentdecompétencedansledomaine.Méthode:L'étudedescriptiveaétéréaliséeavecunquestionnairecomposéde33questionsdont10ontétésélectionnéespourlaréalisationd'unscoredecompétence.Seulslesinternesayantréponduauquestionnaireenentierontétéinclusdansl'analysestatistique.Résultats:Soixante-douzeinternesontrépondutotalementauquestionnaire.Douzerépondantssesentaient«Compétents»ou«Plutôtcompétents»etleurcompétenceévaluéeétaitstatistiquementdifférentedesinternessesentant«Assezcompétents»,«Peucompétents»ou«Pascompétents»(p=0,004).Lapositionallongéeaugmentait lesfausses-routespour94%desrépondants.Lesverresàencochenasaleétaientpréconiséspar32internes.Pour76%desrépondants,moulinertouslesrepasétaitlapremièreactionàmettreenœuvredevantdestroublesdeladéglutition.Conclusion:Lapriseenchargedestroublesdeladéglutitionparlesinternesdemédecinegénéraleestplutôtcorrecteetcorrespondàleursentimentdecompétencedansledomaine.MOTS-CLÉS: Troubles de la déglutition,Personnes âgées, Prise en charge, Internedemédecinegénérale

Managing swallowing disorders for elderly people by the generalmedicine interns ofCaenMedicalFaculty.ABSTRACT:Introduction: Swallowing disorders are common and increase with age or with the presence ofmultiple pathologies. Symptoms are not always typical for elderly people but there are numerousorganicalandpsychological complications.There isaneedofmultiprofessionalandcompensatorymanagementwith postural and nutritional adaptations such as themodification of food textures.This study aimed to asses the skills of the Caen Faculty general medicine interns, in terms ofswallowingdisordersmanagementforelderlypeopleincomparisonwiththeirfeelingofcompetenceinthatfield.Material and method : This descriptive study was conducted with a questionnaire made of 33questions amongwhich 10were chosen to build a skill score.Only the internswho answered theentirequestionnairewereincludedinthestatisticalanalysis.Results : Seventy-two interns entirely answered to the questionnaire. Twelve respondents felt"Competent" or "Rather competent" and their assessed competency was statistically differs frominternsfeeling"Prettycompetent","Littlecompetent"or"Notcompetent"(p=0.004).Therecliningpositionincreasedwrongwayfor94%ofrespondents.Glasseswithnasalnotcheswererecommendedby32interns.For76%ofrespondents,millingallmealswasthefirstactiontofaceofswallowingdisorders.Conclusion:Themanagementofswallowingdisordersbygeneralmedicineinternsisrathercorrectandmatcheswiththeirfeelingofcompetenceinthatfield.KEYWORDS:Swallowingdisorders,elderly,dysphagiamanagement,generalmedicineintern