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| ils font bouger le fenua | La Dépêche 10 Dimanche 8 janvier 2017 Aujourd’hui Aito, Guerrier du Paci- fique, c’est une marque, un site internet... mais tout est parti de ce documentaire que tu as réalisé, raconte-nous ? “Petit-fils, fils et frère de militaire. J’ai grandi dans ce milieu. Nous avons suivi mon père toute sa car- rière, de Colmar à Berlin en pas- sant par Nancy et le Centre Com- mando de Pont St-Vincent, St- Maixent, Soissons, Paris par 3 fois et enfin le COMSUP à Tahiti. Tous les 3 ans, nous déménagions. Pas facile de se poser après cette vie en perpétuel mouvement sauf… lors de ces 15 ans à Tahiti où je me suis bien enraciné. L’idée du doc est venue alors que je discutais avec une de mes connaissances en janvier 2010 ; elle me montrait des images qu’elle avait tournées en Arabie Saoudite lors de la pre- mière guerre d’Irak en 1991. Sur ces images, on y voyait des Tahi- tiens, au milieu du désert saoudien en train de jouer du ukulele. Il m’a fallu moins de 5 minutes mon- tre en main pour imaginer ce futur documentaire : réaliser un docu- mentaire authentique afin de ren- dre hommage aux Aito du Paci- fique, qu’ils soient vétérans ou encore sous les drapeaux, venus de Polynésie, Nouvelle-Calédonie ou Wallis et Futuna. Quitter son île natale pour s’engager et risquer sa vie pour un pays qui, pour la plupart leur est totalement inconnu (jamais visité) et de sur- croît situé à plus de 22 000 km. Je suis admiratif. Ils méritaient qu’on s’attarde sur leur histoire et leur dévouement. J’ai donc contacté le ministère de la Défense afin d’avoir les auto- risations de suivre certains Aito dans leurs missions avec comme finalité, l’Afghanistan. J’ai reçu assez rapidement ces autorisations et un programme de tournage. J’ai quitté Tahiti en janvier 2011 avec mes 40 kg de matériel, 500 en poche et je suis parti à l’inconnu, sans savoir si je pourrais mener ce projet à terme. Une mis- sion qui paraissait impossible, mais j’aime les défis et partir à l’aventure sans me poser de ques- tion (d’ailleurs valait mieux ne pas s’en poser, je ne serais peut- être pas parti si j’avais eu un doute). Le régiment choisi par l’armée était le 511 e Régiment du Train d’Auxonne (coïncidence du choix, c’était le régiment dans lequel mon grand-père avait servi comme réserviste et un ami d’enfance y était en poste). Le courant est tel- lement bien passé avec les Aito et l’institution, que j’ai pu les suivre pendant plus d’un an dont 2 mois en Afghanistan. Je tiens d’ailleurs à remercier le colonel Canitrot, chef de corps du 511 e Régiment du Train à l’époque et son second le lieutenant-colonel Royal qui m’ont également beau- coup aidé à ce que ce film puisse voir le jour. Vivre 24H/24H avec les militaires du Pacifique, que ce soit lors d’exercices militaires en métropole, dans la vie de tous les jours en caserne ou en opérations exté- rieures, on ne peut que remarquer cet attachement et cette fierté à sa culture et à ses traditions ; un drapeau de Tahiti ou NC/ WF accroché au-dessus de son lit, sur un sac, un ukulele ou une guitare jamais très loin, un ordinateur rempli de musiques et de photos de famille du fenua, des bar- becues réguliers entre amis, le par- tage de sa culture avec ses frères d’armes faraniLes guerriers du Pacifique ont une excellente réputation au sein des armées. J’ai pu m’entretenir avec de nombreux officiers supé- rieurs et des généraux qui tenaient le même discours : force, courage et abnégation, tels étaient leurs mots en parlant des Aito. Des qualités dont la caméra a été témoin lors des longs convois logistiques en Afghanistan. Des convois qui, pour parcourir 50 kilomètres pouvaient durer plus de 8 heures en fonction des dangers rencontrer sur les routes. Des températures ambiantes avoi- sinant les 50°C et 70°C dans les véhicules”. Comment est venue cette idée de site internet et de la page Facebook en hommage aux soldats polyné- siens ? “Les rencontres effectuées pendant le tournage du documentaire Aito, Guerrier du Pacifique, le souvenir de 15 années passées en Polynésie, l’insistance de certains Aito, ce sont autant de facteurs qui, entre-mêlés ont donné naissance à cette idée. La page Facebook Aito, Guerrier du Pacifique a été créée le 4 juin 2013. Au début, c’était pour accom- pagner en images la production RENCONTRE - Réalisateur, webmaster, globe-trotteur... Sébastien Joly vit ses rêves grandeur nature Aito , Guerrier du Pacifique après le film, le raid ! Photographe de formation, Sébastien Joly a réalisé en 2011 un document en immersion totale avec les militaires du Pacifique du 511 e régiment du Train en Afghanistan durant deux mois. Une aventure humaine bouleversante et des liens in- défectibles avec ces Aito, Guerriers du Pacifique qui portent haut les couleurs du fenua. En 2013, il crée un site pour leur rendre hommage et par- tager sa banque d’images avec le plus grand nombre, le succès est immédiat. Il reçoit des photos, des messages, des encouragements. Bientôt une page Facebook est créée. Elle est suivie par près de 30 000 internautes. L’an der- nier, Aito, Guerrier du Pacifique est devenue une marque et une boutique en ligne commercialise divers articles imaginés par des militaires. Pour 2017, Sébastien s’est lancé un nouveau défi : fil- mer durant un an le périple européen d’un Poly- nésien avec dans ses bagages outre un va’a et un ukulele, sa bienveillance, sa culture et son amour du fenua. Fils de militaire, Sébastien a treize ans quand il enfile sa première chemise tahitienne à l’occasion d’une porte ouverte à la caserne. Quelques années plus tard, en 1996, il effectue son service militaire à la 12s de Faa’a. Il tombe sous le charme de la Polynésie, il y passera 15 ans. Aujourd’hui il vit en Slovénie, mais le fenua n’a jamais quitté son cœur. Serge et Tony jouant du ukulele à Kaboul. Ma’a afghan avec Moana-Kaboul. Pré́paration barbecue à Kaboul. “La vie est courte j’ai besoin de repartir sur les routes afin de découvrir d’autres pays... tout en amenant un petit quelque chose de Polynésie ; d’où l’idée du Raid Aito !” Photos extraites du documentaire Aito, Guerrier du Pacifique tourné en 2011 par Sébastien Joly

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Page 1: ils font bouger le fenu a - Aito, Guerrier du Pacifique · 10 |ils font bouger le fenu a| La Dépêche Dimanche 8 janvier 2017 Aujourd’hui Aito,Guerrier du Paci-fique, c’est une

| ils font bouger le fenua | La Dépêche

10 Dimanche 8 janvier 2017

Aujourd’hui Aito, Guerrier du Paci-fique, c’est une marque, un siteinternet... mais tout est parti de cedocumentaire que tu as réalisé,raconte-nous ?“Petit-fils, fils et frère de militaire.J’ai grandi dans ce milieu. Nousavons suivi mon père toute sa car-rière, de Colmar à Berlin en pas-sant par Nancy et le Centre Com-mando de Pont St-Vincent, St-Maixent, Soissons, Paris par 3 fois et enfin le COMSUP à Tahiti.Tous les 3 ans, nous déménagions.Pas facile de se poser après cettevie en perpétuel mouvement sauf…lors de ces 15 ans à Tahiti où jeme suis bien enraciné. L’idée dudoc est venue alors que je discutaisavec une de mes connaissancesen janvier 2010 ; elle me montraitdes images qu’elle avait tournéesen Arabie Saoudite lors de la pre-mière guerre d’Irak en 1991. Surces images, on y voyait des Tahi-tiens, au milieu du désert saoudienen train de jouer du ukulele. Ilm’a fallu moins de 5 minutes mon-

tre en main pour imaginer ce futurdocumentaire : réaliser un docu-mentaire authentique afin de ren-dre hommage aux Aito du Paci-fique, qu’ils soient vétérans ouencore sous les drapeaux, venusde Polynésie, Nouvelle-Calédonieou Wallis et Futuna. Quitter sonîle natale pour s’engager et risquersa vie pour un pays qui, pour laplupart leur estt o t a l e m e n tinconnu (jamaisvisité) et de sur-croît situé à plusde 22 000 km. Jesuis admiratif. Ils méritaientqu’on s’attarde sur leur histoireet leur dévouement.J’ai donc contacté le ministère dela Défense afin d’avoir les auto-risations de suivre certains Aitodans leurs missions avec commefinalité, l’Afghanistan. J’ai reçuassez rapidement ces autorisationset un programme de tournage.J’ai quitté Tahiti en janvier 2011

avec mes 40 kg de matériel, 500 en poche et je suis parti àl’inconnu, sans savoir si je pourraismener ce projet à terme. Une mis-sion qui paraissait impossible,mais j’aime les défis et partir àl’aventure sans me poser de ques-

tion (d’ailleurs valait mieux nepas s’en poser, je ne serais peut-être pas parti si j’avais eu undoute). Le régiment choisi par l’arméeétait le 511e Régiment du Traind’Auxonne (coïncidence du choix,c’était le régiment dans lequelmon grand-père avait servi commeréserviste et un ami d’enfance y

était en poste). Le courant est tel-lement bien passé avec les Aitoet l’institution, que j’ai pu lessuivre pendant plus d’un an dont2 mois en Afghanistan. Je tiensd’ailleurs à remercier le colonelCanitrot, chef de corps du 511e

Régiment du Train à l’époque etson second le lieutenant-colonelRoyal qui m’ont également beau-coup aidé à ce que ce film puissevoir le jour.Vivre 24H/24H avec les militairesdu Pacifique, que ce soit lorsd’exercices militaires en métropole,dans la vie de tous les jours encaserne ou en opérations exté-

rieures, on ne peut que remarquercet attachement et cette fierté àsa culture et à ses traditions ; undrapeau de Tahiti ou NC/ WFaccroché au-dessus de son lit, surun sac, un ukulele ou une guitarejamais très loin, un ordinateur

rempli demusiques et dephotos de familledu fenua, des bar-becues réguliersentre amis, le par-tage de sa cultureavec ses frères

d’armes farani…Les guerriers du Pacifique ontune excellente réputation au seindes armées. J’ai pu m’entreteniravec de nombreux officiers supé-rieurs et des généraux qui tenaientle même discours : force, courageet abnégation, tels étaient leursmots en parlant des Aito.Des qualités dont la caméra a été

témoin lors des longs convoislogistiques en Afghanistan. Desconvois qui, pour parcourir 50 kilomètres pouvaient durerplus de 8 heures en fonction desdangers rencontrer sur les routes.Des températures ambiantes avoi-sinant les 50°C et 70°C dans lesvéhicules”.

Comment est venue cette idée desite internet et de la page Facebooken hommage aux soldats polyné-siens ?“Les rencontres effectuées pendantle tournage du documentaire Aito,Guerrier du Pacifique, le souvenirde 15 années passées en Polynésie,l’insistance de certains Aito, ce sontautant de facteurs qui, entre-mêlésont donné naissance à cette idée.La page Facebook Aito, Guerrierdu Pacifique a été créée le 4 juin2013. Au début, c’était pour accom-pagner en images la production

RENCONTRE - Réalisateur, webmaster, globe-trotteur... Sébastien Joly vit ses rêves grandeur nature

Aito, Guerrier du Pacifique après le film, le raid !Photographe de formation, Sébastien Joly aréalisé en 2011 un document en immersion totaleavec les militaires du Pacifique du 511e régimentdu Train en Afghanistan durant deux mois. Uneaventure humaine bouleversante et des liens in-défectibles avec ces Aito, Guerriers du Pacifiquequi portent haut les couleurs du fenua. En 2013,il crée un site pour leur rendre hommage et par-tager sa banque d’images avec le plus grandnombre, le succès est immédiat. Il reçoit desphotos, des messages, des encouragements.Bientôt une page Facebook est créée. Elle estsuivie par près de 30 000 internautes. L’an der-nier, Aito, Guerrier du Pacifique est devenue unemarque et une boutique en ligne commercialisedivers articles imaginés par des militaires. Pour2017, Sébastien s’est lancé un nouveau défi : fil-mer durant un an le périple européen d’un Poly-nésien avec dans ses bagages outre un va’a etun ukulele, sa bienveillance, sa culture et sonamour du fenua.

Fils de militaire, Sébastien atreize ans quand il enfile sa

première chemise tahitienne àl’occasion d’une porte ouverteà la caserne. Quelques annéesplus tard, en 1996, il effectueson service militaire à la 12s

de Faa’a. Il tombe sous lecharme de la Polynésie, il y

passera 15 ans. Aujourd’hui ilvit en Slovénie, mais le fenua

n’a jamais quitté son cœur.

Serge et Tony jouant du ukulele à Kaboul. Ma’a afghan avec Moana-Kaboul. Pré ́paration barbecue à Kaboul.

“La vie est courte j’ai besoin de repartir sur les routesafin de découvrir d’autres pays... tout en amenant un petitquelque chose de Polynésie ; d’où l’idée du Raid Aito !”

Photos extraites du documentaire Aito, Guerrier du Pacifique tourné en 2011 par Sébastien Joly

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11Dimanche 8 janvier 2017

de mon documentaire éponyme.Cette page Facebook m’a égalementpermis de trouver d’autres finan-cements. J’avais fait fabriquer 511 écussons, à l’effigie du filmafin de le financer. (511 exemplairesrelatifs au 511e Régiment du Train,régiment que j’ai suivi dans ledocumentaire). Je les ai tous vendusvia Facebook en un peu plus d’unmois. Les 511 internautes sontdevenus co-producteurs du film,merci à eux pour leur soutien.

Durant cette première année d’exis-tence, la page me permettait éga-lement de remercier régulièrementles quelques partenaires qui m’ontaidé à ce que ce défi puisse seconcrétiser. Tahiti Nui Télévisionqui a acheté les droits de diffusiondu film, ATN (par la suite, le doca été diffusé à bord des Airbus dela compagnie), le ministère de laDéfense, le 511e Régiment du Train,La Dépêche de Tahiti et Radio 1.Pendant ces 2 ans, à la rechercheconstante de budget, j’ai réalisédeux expositions photos (Besançonet Dijon) sur le thème des guerriersdu Pacifique, deux expos relayéessur le site du National GeographicFrance. Lors du vernissage del’expo de Besançon, j’ai eu l’hon-neur et le plaisir de compter parmiles invités, le XV du Pacifiqueavec à sa tête son représentantl’adjudant-chef Alexandre Fili-moehala. Quel beau souvenir…vibrant. Mauruuru à eux.

À l’issue de la diffusion du filmen 2013, je suis reparti à l’aventurecomme je l’apprécie, seul et leboiter sous le bras, histoire de meressourcer après ces deux annéespassées, faites de belles rencontreset de galères. J’ai vendu ma stationde montage et j’ai commencé unpériple de la Corse jusqu’en Slo-vénie où je me suis attardé sur lafaune animale très riche et plusparticulièrement les ours. Unprojet de livre photo y est né.À l’affût des plantigrades, aveccomme fond sonore les chants

d’oiseaux, perdus au fond des bois,au milieu de nulle part c’était untout autre programme que traverserla vallée de la Kapisa la tête baissée.En rouvrant la page Facebook Aito,après quelques semaines d’inac-tivité, la boîte de messages étaitpleine. Des Aito, contents de voirune page qui leur était consacrée(sûrement suite à la diffusion dufilm), m’ontenvoyé de nom-breuses photossouvenirs demission pourque je les par-tage, certainsme deman-daient des écus-sons Aito des îles… Vu l’ampleur,j’ai donc finalement décidé demettre en pause le projet de livreet continuer sur ma lancée “Aito”.J’ai construit le site dans la foulée ;“Aito, Guerrier du Pacifique” étaitné. (AitoGuerrierduPacifique.com ).J’ai dû m’improviser webmaster,journaliste et gérant d’une boutique.Je l’ai pris comme un autre défi,bien loin d’imaginer la portée queconnaît le site aujourd’hui. Jereçois même des messages dejeunes à travers le monde qui sou-haitent devenir Aito.Par ailleurs, cela va au-delà dumilieu militaire. Aito sponsorisetrois sportifs. Un mutoi tahitienTehotu qui évolue en MMA, deuxCalédoniens Nicolas Dion, cham-pion de Boxe et Cédric un sergentchampion de kickboxing. Il y adeux semaines, le 19 décembre,j’ai mis en place le nouveau siteAito, Guerrier du Pacifique et déjàplus de 15 000 pages vues. Cenouveau site est un espace quileur ait entièrement dédié. Actu,Culture, Histoire, photos, forum,sport et la boutique”.

Comment le site est-il alimenté ?“J’ai un bon stock d’images maisla plupart sont envoyées par lesAito eux-mêmes. Un tri est néces-saire, on ne peut pas publier toutesles photos pour diverses raisons

mais la principale est celle de lasécurité, leur sécurité et celle deleur famille.Je ne diffuse que des souvenirsde mission, des exploits sportifs,des promotions, des portraits…Des jeunes du CIRFA Tahiti nousdonnent même régulièrement desnouvelles de leur toute nouvellecarrière. Une belle communauté

de 30 000 abonnés s’est crééeavec la page Facebook”.

Où vis-tu aujourd’hui ? “Aujourd’hui, je suis toujours aupays des ours, en Slovénie où jene désespère pas de me relancerdans le projet de mon livre photolorsque j’aurais un peu de temps.Mais ici, ce n’est vraiment pasévident de gérer un site consacréaux Aito. J’ai eu beau chercher,

aucun Aito à des centaines de kilo-mètres à la ronde. Par contre, dansla petite ville où je suis installé,leur “histoire” commence à êtreconnue et ce n’est qu’un début”

Le fenua te manque-t-il ?“Oui, évidemment, ce sont 15 années de souvenirs du fenuaqui reviennent régulièrement en

tête. Aujourd’hui,j’ai retrouvé monrythme du passé,3 ans à unemême place. Lavie est courte, j’aibesoin de repartirsur les routesafin de découvrir

d’autres pays, d’autres paysages,mais toujours en y amenant unpetit quelque chose de Polynésie ;d’où l’idée du Raid Aito” (lire page12, N.D.L.R.).

Parle-nous de la marque Aito,Guerrier du Pacifique, turecherches des franchisés ?

“Oui avec des commandes chaquejour plus nombreuses malgré lesdistances, des demandes quoti-

diennes de clients du Pacifique quisouhaitent une boutique Aito aufenua et en Nouvelle-Calédonie, lelancement du Raid, tant de facteursqui m’ont décidé à franchiser. Jerecherche donc des partenairesfranchisés dans le Pacifique et enmétropole. Pour les franchises, jeferai confiance au savoir-faire desboutiques qui souhaitent proposernos produits. Je leur joindrai laliste de mes fournisseurs, libre àeux d’utiliser les leurs. Ils aurontégalement une liberté sur la créa-tion de nouveaux produits Aito(après concertation afin de res-pecter la charte). Aucun pourcen-tage sur les bénéfices ne sera pré-levé, juste une redevance annuelle,une redevance qui financera leRaid.Heitiare, une charmante boutiquepolynésienne située à Toulon, com-mence à vendre nos écussons etstickers depuis quelques jours.Chaque produit vendu en ligne aété proposé par un Aito. Je les faisfabriquer un peu partout en Europemais la plupart sont réalisés ici enSlovénie. La joaillerie avec laquelleje travaille est la plus réputée du

pays et des pays alentours. Je dessineles chevalières en fonction desdemandes particulières reçues parmail, la bijouterie modélise en 3Det j’envoie le résultat par messageaux plus fidèles abonnés du sitepour avoir leur avis. (même principepour écusson, mug, prêt à porter...)Il y a quelques jours, un Aito légion-naire nous a envoyé un dessin quenous allons numériser pour en faireun écusson Aito Légion. Ceséchanges sont très conviviaux. Ongarde cette même proximité avecnos abonnés que celle que nouspouvons trouver au fenua.C’est leur espace, je ne suis qu’unintermédiaire. Ce n’est pas faciletous les jours, mais recevoir régu-lièrement des messages de remer-ciements de la part de Aito surl’existence du site, c’est ce qui faittenir”.

Que peut-on te souhaiter pour 2017 ?“Un grand fa’aitoito pour le raid ! Mauruuru l’Hebdo La Dépêche”. K

Propos recueillis par Cl. Chunlaud

Suite en page 12

Avec les Aitodu 511e Régiment du Train à Kaboul.

Mike des SEA,Fob Tora

Afghanistan.

Kiate en chambre Kaboul.

Un drapeau accroché au-dessus du lit,un ukulele dans le packtage, un écusson sur un sac... La fierté de leurs origines ne les quitte pas !