guide conception eau potable

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Guide de conception des installations de production d'eau potable Ce présent guide constitue une version officielle. Elle vient mettre à jour et remplacer la version préliminaire qui a été publiée sur ce site en juin 2001. Comme ce guide est un document en perpétuelle évolution, certains chapitres ou parties de chapitre seront mis à jour de façon périodique. Le Guide de conception se présente dorénavant en deux volumes. Le premier regroupe l’information relative à la démarche du concepteur ainsi qu’aux principaux critères de conception des ouvrages. Le second volume rassemble les éléments plus descriptifs ainsi que des compléments sur la conception. La structure du second volume permet de faire facilement les liens avec le contenu du premier. Nous vous invitons à lire immédiatement les chapitres 1 et 2 du volume 1 de ce guide afin de connaître la portée et les principales modifications apportées à la forme du guide. Ce guide est devenu un outil de travail indispensable et nous espérons qu’il deviendra un outil que vous aimerez consulter. Voici les tables des matières du volume 1 et volume 2. Table des matières Volume 1 Table des matières Volume 2 Liste d’envoi électronique Questions et commentaires Foire aux questions (FAQ) Les chapitres marqués d’une étoile ont été modifiés le 6 décembre 2002 (mise à jour 1). Consultez la foire aux questions (FAQ) pour obtenir plus de détails. Volume 1

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  • Guide de conception des installations de production d'eau potable

    Ce prsent guide constitue une version officielle. Elle vient mettre jour et remplacer la version prliminaire qui a t publie sur ce site en juin 2001. Comme ce guide est un document en perptuelle volution, certains chapitres ou parties de chapitre seront mis jour de faon priodique.

    Le Guide de conception se prsente dornavant en deux volumes. Le premier regroupe linformation relative la dmarche du concepteur ainsi quaux principaux critres de conception des ouvrages. Le second volume rassemble les lments plus descriptifs ainsi que des complments sur la conception. La structure du second volume permet de faire facilement les liens avec le contenu du premier.

    Nous vous invitons lire immdiatement les chapitres 1 et 2 du volume 1 de ce guide afin de connatre la porte et les principales modifications apportes la forme du guide. Ce guide est devenu un outil de travail indispensable et nous esprons quil deviendra un outil que vous aimerez consulter.

    Voici les tables des matires du volume 1 et volume 2.

    Table des matiresVolume 1

    Table des matires Volume 2

    Liste denvoi lectronique

    Questions et commentaires

    Foire aux questions (FAQ)

    Les chapitres marqus dune toile ont t modifis le 6 dcembre 2002 (mise jour 1). Consultez la foire aux questions (FAQ) pour obtenir plus de dtails.

    Volume 1

  • 1. Prambule*2. Introduction3. Prsentation du rglement*4. Scnarios d'alimentation et de traitement5. Besoins en eau et dbits de conception6. Caractrisation des sources

    d'approvisionnement en eau (eaux souterraines et eaux de surface)*

    7. Postes de pompage et conduites d'eau brute8. Approvisionnement en eaux souterraines et

    traitement*9. Approvisionnement en eaux de surface et

    traitement*10. Dsinfection et contrle des sous-produits*11. Conception des rservoirs d'eau potable*12. Traitement des gots et odeurs13. Stabilisation et contrle de la corrosion14. Traitement des boues et des eaux de procd15. Critres gnraux pour les installations de traitement*16. Instrumentation et contrles17. Divers

    Volume 2

    3. Prsentation du rglement

    4. Scnarios d'alimentation et de traitement

    5. Besoins en eau et dbits de conception

    6. Caractrisation des sources d'approvisionnement en eau (eaux souterraines et eaux de surface

    8. Approvisionnement en eaux souterraines et traitement*

    9. Approvisionnement en eaux de surface et traitement

    10. Dsinfection et contrle des sous-produits

    12. Traitement des gots et odeurs

    13. Stabilisation et contrle de la corrosion

    14. Traitement des boues et des eaux de procd

    15. Critre gnraux pour les installations de traitement

    16. Instrumentation et contrles

    18. Rfrences

    Liste denvoi lectronique

    Afin de vous assurer de toujours avoir le texte le plus rcent, nous vous invitons vous inscrire sur cette liste denvoi lectronique. Vous serez alors avis des dernires modifications ainsi que leur date dentre en vigueur. Veuillez inscrire dans la case approprie ladresse de courriel laquelle vous voulez tre avis des

  • modifications au Guide de conception, cliquez sur le lien qui suit puis appuyez sur la touche ENVOYER

    Inscription la liste d'envoi lectronique

    Dernire mise jour : 2003-06-27

    | Accueil | Plan du site | Courrier | Quoi de neuf? | Sites d'intrt | Recherche | O trouver? |

    | Politique de confidentialit | Ralisation du site | propos du site | Votre opinion compte |

    Gouvernement du Qubec, 2002 Captur par MemoWeb partir de http://www.menv.gouv.qc.ca/eau/potable/guide/index.htm le 2003-10-21

  • Version finale 2002/08/31 1-1

    1. PRAMBULE

    Le Rglement sur la qualit de leau potable (RQEP) a t adopt le 30 mai 2001 et est entr envigueur le 28 juin 2001 (www.menv.gouv.qc.ca/indexA.htm). Cette mise jour des normes dequalit a eu pour effet de modifier en profondeur les critres de conception des installations detraitement deau potable.

    Le Guide de conception des installations de production deau potable (Guide de conception)vient donc remplacer les sections de la Directive 001 du ministre de lEnvironnement (MENV)se rapportant aux prises deau ainsi que lensemble de la Directive 002 du MENV portant sur letraitement de leau potable. Il est disponible sur le site Internet du ministre de lEnvironnementet sera mis jour priodiquement (www.menv.gouv.qc.ca/indexA.htm). cet effet, nous vousinvitons vous inscrire sur la liste de courrier lectronique afin dtre inform des modificationsau Guide de conception au fur et mesure quelles seront effectues.

    Linclusion des critres de conception des prises deau dans ce Guide de conception estessentielle compte tenu du caractre dterminant de la prise deau sur le niveau de traitementrequis et, par consquent, sur le choix de la solution finale. Cependant, la distribution de leaupotable influe aussi sur le degr de traitement et la qualit du produit fini. Il y a lieu deconsidrer au moment de la conception les phnomnes suivants : la consommation anticipe duchlore rsiduel en cours de distribution, la formation de trihalomthanes (THM), les problmesde corrosion et de croissance bactrienne lintrieur des conduites et les risques decontamination par raccordements croiss ou dinfiltration lors des chutes de pression. Il devientdonc ncessaire pour lexploitant dtablir des stratgies de gestion du rseau pour le maintiendune qualit acceptable de la prise deau jusquau robinet du consommateur.

    Ce Guide de conception naborde pas les aspects relis la conception du rseau et ce titre, lessections de la Directive 001 qui portent sur la distribution de leau potable (conduites, postes depompage et rservoirs deau potable) demeurent prsentement la seule rfrence ministrielledisponible.

    Le Guide de conception a t ralis grce la collaboration de nombreux spcialistes issus desmilieux de la consultation en ingnierie, des fournisseurs dquipement ou de services degestion, de la recherche universitaire, des fonctions publiques municipale et gouvernementale. Lacoordination de ce travail a t assure par RSEAU environnement. Les personnes suivantesont particip la rdaction, la validation ou la rvision du contenu :

  • Modification 2002/12/06 1-2

    Collaborateurs :

    Daniel BabineauVille de Rosemre

    Benot Barbeaucole Polytechnique de Montral

    Jean-Yves BergelOndeo Degrmont

    Jean-Franois BergeronAxeau

    Robert BolducVille de Saint-Hyacinthe

    Christian BouchardUniversit Laval

    Franois Brirecole Polytechnique de Montral

    Pierre BriseboisTriax

    Jean-Guy CadoretteAquatech

    Rodrigue ChiassonVille de Saint-Eustache

    Serge CyrVille de Victoriaville

    Pierre CoulombeBPR

    Hubert DemardRSEAU environnement

    Raymond Desjardinscole Polytechnique de Montral

    Tony Di FrusciaMAMM

    Donald EllisMENV

    Alain GadboisJohn Meunier

    Michel GagnVille de Montral

    Franois GagnonRoche

    Marcel GravelAxeau Inc.

    Antoine LaporteVille de Repentigny

    Marc LarivireJohn Meunier

    Jean-Yves LavoieTeknika

    Rgine LeblancMENV

    Janick LemayMAMM

    Rnald McCormackEnvireau puits

    Guillaume MassRSA

    Chantal MorissetteVille de Laval

    Patrice MurrayMENV

    Diane MyrandMENV

    Michel OuelletMENV

    Pierre PaymentIAF

    Ronald PichConsulteaux

    Serge RobertMENV

    Simon ThbergeMENV

    Christian ThibaultStantec

    Daniel ThibaultTriax

    Thien Tu TranMAMM

    Hiep Trinh VietMENV

    Rjean VilleneuveRSA

  • Introduction.doc 2-1

    2. INTRODUCTION

    Objectif

    Le Guide de conception a pour objectif de prciser les critres de conception des quipements decaptage et de traitement de leau potable et daider le dcideur choisir la solution optimale pourle respect des normes du RQEP. Il sadresse donc aux producteurs deau, appels dans ceGuide de conception des exploitants dinstallations de traitement deau potable auxconcepteurs, aux fabricants dquipements et aux organismes gouvernementaux responsables delautorisation des quipements. Selon le vocabulaire rglementaire, les rseaux de distributiondeau potable viss par ce Guide de conception sont tous les rseaux communautaires. Le guidene couvre pas les aspects la distribution de leau potable proprement dite, lopration desquipements, aux mesures de protection des bassins versants et la certification des additifs dansleau potable.

    Forme du Guide de conception

    Le Guide de conception comprend 2 volumes. Le premier regroupe linformation relative ladmarche du concepteur ainsi quaux principaux critres de conception des ouvrages que lonrencontre le plus souvent. Le second volume rassemble les lments plus descriptifs, descomplments sur la conception ainsi que de linformation sur les ouvrages que lon rencontremoins souvent. La structure du second volume permet de faire facilement les liens avec lecontenu du premier. On y retrouve galement lessentiel de linformation en matire detraitement appliqu au contrle des gots et odeurs, de la corrosion ainsi que les questions descurit. Par rapport la version prliminaire du Guide de conception, la majorit du contenu duvolume 1 a fait lobjet dune rcriture ce qui nest pas le cas du volume 2.

    De faon systmatique, toutes les rfrences cites dans les volumes 1 et 2 se retrouvent dans lechapitre 18 du volume 2; elles sont cependant regroupes selon les chapitres qui les ontintroduites.

    Niveaux dinformation

    Dans les chapitres qui se rapportent au traitement, le Guide de conception prsente les procdset rfre galement aux technologies qui sy rattachent. Ainsi, on peut retrouver dans le Guide deconception la flottation air dissous, par exemple, qui est un procd ainsi que les technologiesdveloppes par les fournisseurs qui mettent en application ce procd. Dans le cas destechnologies, le Guide de conception se limite au minimum dinformation ncessaire au stade duchoix prliminaire alors que le fournisseur de la technologie est habituellement en mesure decombler les besoins dinformation en matire de conception dtaille.

    Slection des procds et technologies de traitement

    La slection des procds et technologies retenus dans le Guide de conception correspond auxvues du comit de rdaction et du Comit sur les technologies de traitement en eau potable ettient compte de nombreux commentaires. Les deux comits ont considr :

  • Introduction.doc 2-2

    Lintrt que prsentent les procds et technologies sur les plans de la performance, desconditions dapplication au Qubec et, dans une certaine mesure, des cots de construction etdexploitation;

    Lhistorique dapplication de ces procds au Qubec. Certains procds ou technologiessont prsents dans le Guide de conception et ce mme sils ne faisaient lobjet daucuneapplication ou projet dapplication au Qubec au moment de sa rdaction. Il sagit de casjustifis par les rsultats obtenus ailleurs et par le potentiel dapplication de ces procds auQubec.

    Notons galement que : La version prliminaire du Guide de conception a t largement diffuse auprs de tous les

    intresss qui ont pu exprimer leurs commentaires; Une consultation a t conduite par voie lectronique auprs de tous les membres de

    RSEAU environnement du secteur de leau. Le comit de rdaction a considr chacun descommentaires obtenus.

    En consquence, il est peu probable que la mthode de travail utilise ait pu amener loubli dunprocd ou dune technologie qui prsenterait un intrt majeur pour les concepteurs.

    Mise jour et commentaires

    Le Guide de conception sera rvis priodiquement en fonction de lvolution des connaissancesdans le domaine de la conception des installations de production deau potable. cet effet, il estpossible en tout temps dacheminer des commentaires sur le Guide de conception afindamliorer son contenu. Les commentaires peuvent tre achemins par la poste, par tlcopie oupar courrier lectronique ladresse suivante :

    Par la poste : Guide de conception des installations de production deau potableMinistre de lEnvironnementDirection des politiques du secteur municipalService dexpertise technique en eau675, boulevard Ren-Lvesque Est, 8e tage, bote 42Qubec (Qubec)G1R 5V7

    Par tlcopie : (418) 528-0990

    Par courrier lectronique : [email protected]

  • 03-vol1-chap3.doc 1

    VOLUME 1

    CHAPITRE 3

    3. PRSENTATION DU RGLEMENT ...........................................................................3.1 Domaine dapplication................................................................................................3.2 Les normes, les seuils daction et les critres ............................................................3.3 Le traitement minimal ................................................................................................3.4 La comptence des oprateurs ...................................................................................3.5 Les critres de conception ..........................................................................................3.6 Les contrles leau brute .........................................................................................3.7 Les contrles linstallation de traitement...............................................................3.8 Les contrles sur le rseau..........................................................................................

    3.8.1 La turbidit .......................................................................................................3.8.2 Les bactries .....................................................................................................3.8.3 Les substances chimiques .................................................................................

    3.9 Le contrle de la vulnrabilit des eaux souterraines..............................................

  • Modification 2002/12/06 3-1

    3. PRSENTATION DU RGLEMENT

    Ce chapitre a pour objectif de prsenter les principales dispositions rglementaires. Dans le caso il y aurait divergence dinterprtation entre la prsente section et sa version publie dans laGazette officielle du Qubec, cette dernire aura prsance. Le chapitre 3 prsente lensemble duRQEP et du Rglement modifiant le RQEP, en sattardant davantage aux normes, aux seuilsdaction, au traitement minimal, aux critres de conception et aux contrles minimaux ( leaubrute, linstallation de traitement, au rseau, au camion citerne, etc.).

    Le chapitre 3 du volume 2 donne ladresse Internet du RQEP et du Rglement modifiant leRQEP, les adresses des directions rgionales du ministre de lEnvironnement et du ministre dela Sant et des services sociaux ainsi que diffrentes considrations rglementaires autres quecelles prsentes dans ce chapitre (vhicules citernes, rle des laboratoires accrdits,dispositions pnales, prlvements et conservation des chantillons, dmarches logiques en casde hors norme, etc.).

    3.1 Domaine dapplication

    Les normes de qualit deau potable inscrites au RQEP sappliquent toutes les eaux deconsommation humaine distribues par une ou plusieurs canalisations. Le RQEP ne sappliquepas aux eaux de consommation rgies par le ministre de lAgriculture, des pcheries et delalimentation, soit, titre dexemple, leau embouteille (art. 2). Leau destine laconsommation humaine, au sens des normes du RQEP, inclut les eaux servant lingestion, aubrossage des dents et la prparation daliments. Dans certains cas, les experts de la santpublique peuvent dterminer que leau utilise dans les douches ou les bains doit aussi trepotable au sens des normes du RQEP. Ainsi, toute eau mise la disposition de lutilisateur parun robinet alimentant un vier, un lavabo ou une fontaine doit tre potable en tout temps.

    Les obligations de contrle de qualit de leau varient selon la clientle desservie, tel que dcritdans le tableau 3-1. Ainsi, les exploitants municipaux ou privs auront les mmes obligationsdans les mmes situations. En ce qui concerne les clientles uniquement institutionnelles(tablissement denseignement, tablissement de dtention, tablissement de sant et de servicessociaux) et les tablissements touristiques (terrains de camping, pourvoiries, auberges, haltesroutires, etc.), le RQEP prsente certains assouplissements. Pour toutes autres entreprises, ellessont uniquement soumises aux exigences de contrle du Rglement sur la sant et la scurit dutravail administr par la CSST (art. 147) mais doivent tout de mme satisfaire aux normes dequalit dfinies lannexe 1 du RQEP (art. 3).

    Les obligations de moyens (art. 5, 6 et 44) telles que le traitement minimal des eaux et laqualification des oprateurs visent tous les exploitants de systmes municipaux, privs etinstitutionnels ainsi que les exploitants qui desservent des tablissements touristiques, quel quesoit le nombre de personnes desservies (art. 43).

    Le RQEP dicte donc les normes de qualit; le traitement minimal, la qualification desoprateurs; les critres de conception des quipements de traitement, un suivi en continu de laturbidit et du chlore rsiduel libre la sortie des installations de traitement incluant un systmedalerte de loprateur, un contrle de qualit de leau distribue, les mesures ncessaires en casde rsultats hors norme et les dispositions pnales.

  • Version finale 2002/08/31 3-2

    Tableau 3-1 : Synthse des contrles de qualit obligatoires du RQEP

    Municipalits etSystmes de distributionprivs(1)

    20 pers.

    Institutions(2) et Entreprisestouristiques(3)

    20 pers.

    Vhicules citernes20 pers.

    Systmes dedistribution 20 pers. (4)

    Bactriologie (5) 2/mois et plus si >1000 2/mois et plus si 1000 2/mois et plus si 1000 0Turbidit (6) 1/mois 1/mois 1/mois 0

    Inorganique (7) 1/an4/an pour les nitrates et le pH

    1/an4/an pour les nitrates et le pH

    1/an4/an pour les nitrates et le pH

    0

    Organique (8) THM : 4/an42 organiques : 4/an si 5000

    THM : 1/an42 organiques : 4/an si 5000

    THM 4/an42 organiques : 4/an si 5000

    0

    Analyses en continu la sortie dutraitement (9)

    Oui Non Oui Non

    (1) Un systme de distribution priv est un systme exploit par une personne, une compagnie, une coproprit, qui lopre pour fins de distribution de leau plusdune unit dhabitation.

    (2) Une institution est un tablissement de sant, denseignement ou de dtention ayant sa propre prise deau (hpital, cole, garderie, foyer pour personnes ges,prison, etc.).

    (3) Une entreprise touristique est un camping, une pourvoirie, un htel, un centre daccueil de touristes, etc.(4) Les sources individuelles sont incluses dans les rseaux 20 personnes. Une source individuelle dessert une seule rsidence et inclut toute eau provenant dun puits,

    source, ruisseau ou lac. Si une source canalise est mise la disposition des passants, elle est considre comme desservant plus de 20 personnes et doit subir lescontrles minimaux requis.

    (5) La bactriologie comprend les coliformes fcaux (E. coli) et les coliformes totaux. Pour 50% des chantillons, la bactriologie comprend aussi les bactrieshtrotrophes (BHAA). Le chlore rsiduel est mesur sur place en mme temps que les prlvements pour lanalyse des bactries. Dans le cas des vhicules citerneset des rseaux desservants un seul btiment, lanalyse des BHAA nest pas requise.

    (6) La turbidit est un indice de la limpidit de leau. Plus leau est turbide, plus elle est dapparence trouble.(7) Les substances inorganiques sont les mtaux, les nitrates (cette analyse comprend les nitrates + nitrites), les fluorures, le pH, etc. (Il peut y avoir jusqu 18

    substances inorganiques contrles.) Le pH est mesur sur place en mme temps que les prlvements des nitrates.(8) Les substances organiques sont les trihalomthanes (THM), les pesticides, le trichlorothylne (TCE), etc. (Il y a 42 substances organiques contrles lorsque la

    population desservie dpassent 5000 personnes). Lanalyse des THM nest requise que lorsque leau est dsinfecte au chlore.(9) Lanalyse en continu est ralis par un lecteur de chlore rsiduel libre et de turbidit plac la sortie des traitements qui trace un graphique de faon permanente. La

    turbidit est mesure lorsquune eau de surface alimente la station de traitement, la sortie de chaque filtre ou, en labsence de filtres, la sortie de la station detraitement. Le chlore rsiduel libre est mesur la sortie de linstallation de dsinfection ou, lorsque celle-ci comporte un rservoir deaux dsinfectes, la sortie dece rservoir. Pour les vhicules citernes, ce suivi doit tre ralis lendroit o leau est prleve par le vhicule.

  • Version finale 2002/08/31 3-3

    3.2 Les normes, les seuils daction et les critres

    Le RQEP est bas sur 77 normes de qualit dictes de faon scuritaire pour leau distribue des fins de consommation humaine. Ces normes correspondent aux Recommandations pour laqualit de leau potable au Canada (sixime dition rvise en 1997), lexception de deuxparamtres cls, la turbidit et les trihalomthanes (THM), qui correspondent aux normesamricaines en vigueur au moment de ladoption du RQEP. Selon larticle 54 du RQEP, la mise jour de ces normes sera effectue sur une base quinquennale. Elles sont numres lannexe Idu RQEP. Ces normes, qui sappliquent toute eau de consommation autre que leauembouteille et leau servant la prparation des aliments (RQEP, art. 2), sont fondes sur laprotection de la sant publique et ne tiennent pas compte des aspects esthtiques et olfactifs. LeMENV ainsi que la direction de la sant publique (DSP), le ministre de lAgriculture, desPcheries et de lAlimentation (MAPA) et la population doivent tre informs rapidement detoute contamination fcale. De plus, pour tout dpassement de normes, lexploitant doit aviser laDSP et communiquer au MENV les correctifs envisags pour retrouver la conformit.

    Le RQEP dicte aussi, en gard la qualit de leau distribue, des seuils daction au-dessusdesquels lexploitant doit vrifier lefficacit de son traitement. Ainsi, des seuils de turbidit sontindiqus dans le RQEP (art. 24 et 25), mais napparaissent pas lannexe 1 du RQEP puisquilsnengagent pas les mmes procdures en cas de dpassements.

    Enfin, le RQEP contient des critres dexclusion de la filtration (art. 5) et des critres deconception pour lenlvement des parasites et des virus (art. 5). Ces critres sont indiqus dans leRQEP mais napparaissent pas lannexe puisquils nengagent pas les mmes procdures en casde dpassement. Par exemple, les critres de conception sont utiliss par lingnieur en charge dela conception des quipements de traitement. Ils peuvent aussi tre utiliss lorsque certainesnormes ou seuils daction, pouvant influencer lefficacit de la dsinfection, sont dpasss. Encas de dpassement de la turbidit selon les normes dfinis aux articles 24, 25 ou lannexe I duRQEP, lexploitant devra vrifier lefficacit de son traitement et pourra tre invit par le MENV vrifier le respect des temps de contact et des concentrations de dsinfectant pour linactivationdes parasites. noter que mme si les paramtres esthtiques ne sont pas rglements, ils sontintgrs dans les recommandations canadiennes et sont prsents dans le Guide de conception.

    3.3 Le traitement minimal

    Dans le cadre du RQEP, on distingue les eaux de surface des eaux souterraines. Le RQEP (art.5)impose la filtration et la dsinfection obligatoires des eaux de surface et des eaux souterrainessous linfluence directe des eaux de surface. Ces dispositions visent tous les rseaux municipaux,privs, institutionnels et tablissements touristiques mais ne sappliquent pas aux eauxdesservants une seule rsidence ou des entreprises (art. 4), bien quelles doivent satisfaire auxnormes de qualit de lannexe 1 du RQEP (art. 3).

    Les puits dont les quipements de captage ne sont pas tanches sont considrs comme tant souslinfluence directe des eaux de surface et doivent tre rendu tanches, sans quoi leau devra subirle mme degr de filtration et de dsinfection que les eaux de surface (section 10.2.1). De ce fait,toute eau souterraine dont la turbidit, la couleur, le pH, la duret, le COT et la qualitbactriologique varient nettement aprs un pisode de pluie et/ou la fonte des neiges, sera aussi

  • Version finale 2002/08/31 3-4

    assimile une eau sous linfluence directe des eaux de surface. De mme, toute eau souterrainedans laquelle des algues, des protozoaires, des dbris vgtaux, des insectes ou des rotifres sontidentifis, laisse fortement souponne quelle est directement influence par leau de surface. Larecherche, dans leau brute, de tout dbris ou organismes pouvant provenir de la surface est alorsrequise. Le Centre dexpertise en analyses environnementales du Qubec (CEAEQ) a dveloppune mthode intitule Observation microscopique deau souterraine . Cette analyse doit trefaite rgulirement et doit tre accompagne des analyses de la turbidit, du COT, des coliformesfcaux et totaux (voir chapitre 6). Une variation prononce de ces paramtres suggre linfluencedirecte des eaux de surface. Avec les lments mentionns prcdemment, il advient quune eaude source, quune eau souterraine qui entre en contact avec les eaux de pluie avant distribution,quun puits dont la construction dmontre des vices tels que les eaux de ruissellement sontsusceptibles de sinfiltrer le long de son tubage, quun puits de surface ou tubulaire raccord defaon non tanche au rseau de distribution, quun puits de surface o il y a absence de solinsatur au-dessus de la nappe phratique en priode de nappe haute ou dont la nature granulairedu sol ou la prsence de chenal vident ne confre pas une bonne filtration, quun puits dont lesaffleurements rocheux proximit suggrent la prsence de failles et quun puits install de faonartisanale (ne respectant pas les rgles de lart) puisse tre assimil une eau de surface pour lesfins de ce rglement.

    La vrification des critres dexclusion de lart. 5 du RQEP permettra, par ailleurs, de statuer surle type dquipement de traitement requis. Le RQEP vite toutefois dappliquersystmatiquement la norme de filtration obligatoire des eaux de surface en permettant certainsexploitants, qui salimentent partir dune eau de surface de trs bonne qualit ou partir duneeau souterraine sous linfluence directe des eaux de surface, de dmontrer par des analyses deleau brute que la filtration peut tre vite (art.5). Les critres dexclusion de la filtration sontdfinis partir du respect de la norme leau brute de 5 UTN en tout temps. Durant 90% dutemps, les critres de 1 UTN, de 3 mg/L de carbone organique total, de 20 coliformes fcaux/100ml et de 100 coliformes totaux/100 ml doivent aussi tre respects. Enfin, mme si ces critressont respects durant une priode de vrification minimale de 90 jours conscutifs, mais que dessources de pollution sont susceptibles daffecter la qualit microbiologique de leau, la filtrationest alors obligatoire. Il est dailleurs fortement recommand de sassurer que cette priodedanalyse de 90 jours correspond soit au printemps, lautomne ou toute autre priodereprsentative des conditions les plus critiques pouvant affecter cette eau afin de ne pas exposerla population une pire situation.

    La filtration se dfinit comme tout type de filtration conue en conformit avec le prsent Guidede conception et qui tient compte de lenlvement additionnel requis selon la qualit de leaubrute (section 10.2.2) ainsi que des normes technologiques de turbidit. Le degr minimaldenlvement est dcrit larticle 5 du RQEP, lenlvement additionnel des parasites et des virusest prsent au chapitre 10 du Guide de conception et les normes sont indiques lannexe I duRQEP. noter que mme si lenlvement additionnel en fonction de la qualit de leau brutenest pas inscrit au RQEP, la vrification de lefficacit de la dsinfection demande lexploitant lors des dpassements de normes ou de seuils de turbidit devra tenir compte de laqualit de leau brute pour assurer une protection optimale de la sant publique. Ainsi, le MENVtiendra compte du chapitre 10 du Guide de conception lors de lautorisation dquipements defiltration. Le consultant devra valuer la qualit de leau brute en fonction des banques dedonnes disponibles ou dune caractrisation spcifique de la contamination fcale (chapitre 10).

  • Version finale 2002/08/31 3-5

    Dans le cas de certaines eaux souterraines captes de faon non tanche et de lacs de tte ltatnaturel dont leau nest pas colore, ou encore de quelques autres sites dont la qualit de leau estexceptionnelle (moins de 3% des stations danalyse du MENV sur la qualit des eaux de surfaceau Qubec), les critres dexclusion de la filtration pourraient tre respects. Le chapitre 6 duvolume 2 prsente une cartographie de la variation de ces substances en fonction des donnesdisponibles sur les rivires du Qubec. Dans les cas dexclusion de la filtration, lexploitant esttoujours tenu de dsinfecter de faon telle que les critres de conception pour lenlvement desparasites et des virus soient respects (art. 5) et il doit suivre la turbidit en continue (art. 22). Laslection prfrentielle dune source deau ne ncessitant pas lenlvement des parasites demeuretoujours lavenue privilgier pour le traitement des eaux des petites collectivits (eausouterraine bien capte).

    Les exploitants dont lapprovisionnement en eau de surface ne fait lobjet daucune filtration, ontjusquen juin 2005 pour mettre en place les quipements permettant de respecter larticle 5. Dansle cas des rseaux desservants plus de 50 000 personnes, ce dlai est report en juin 2007 (art.53).

    Les eaux souterraines ne sont ncessairement pas toutes de qualit, notamment en ce qui a trait la prsence de substances chimiques dorigine naturelle dans le sous-sol (fer, manganse, fluor,sulfures, sels, arsenic, etc.) ou associes des activits humaines (nitrates, pesticides, solvants,etc.). Elles peuvent aussi tre contamines par des virus ou des bactries. Dans le cas dune eausouterraine non dsinfecte, des tudes hydrogologiques et des vrifications ultrieuresmensuelles de la qualit de leau brute (art. 13) tabliront sil y a lieu de dsinfecterventuellement ce type deau.

    Aprs stre assur de lenlvement des virus et des parasites, toute installation de dsinfection encontinu doit enfin pouvoir offrir un potentiel minimal de dsinfection, la sortie du rservoir oudu traitement sil ny a pas de rservoir, quivalent au moins 0,3 mg/L de chlore rsiduel libre,sauf dans le cas o cette eau dessert un seul btiment (art. 8).

    3.4 La comptence des oprateurs

    Ds juin 2004, seules les personnes comptentes pourront tre en charge du fonctionnement d'unsystme de distribution, dune installation de captage des eaux ainsi que d'une installation detraitement de filtration ou de dsinfection (art. 44). Lobligation de comptence touche toutepersonne dont le travail peut influencer directement la qualit de leau potable. Les personnesdtenant un diplme d'tudes professionnelles ou collgiales mis par le ministre de l'ducationen assainissement de leau ou de traitement des eaux de consommation, seront reconnuesqualifies. Les personnes qui occupent actuellement une fonction ncessitant ce niveau deformation (selon les catgories dinstallations qui seront identifies) et qui ne dtiennent pas unde ces diplmes, devront obtenir leur reconnaissance auprs d'Emploi Qubec par lobtentiondun certificat. Ce certificat devra tre renouvel tous les cinq ans afin de pouvoir sadapter auxchangements de personnel dans les municipalits et l'volution technologique.

    Une classification type des oprateurs sera mise sur pied de faon ce que les connaissancesrequises soient adaptes la complexit des quipements oprs. Les installations seront donc

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    rparties par catgorie et l'oprateur responsable devra dtenir la qualification adquate pour lesoprer. Un support pdagogique spcifique aux catgories d'installations sera dvelopp etdispens dans l'ensemble des rgions du Qubec ds lautomne 2002 de faon prparer lescandidats la certification. La certification est un outil de reconnaissance de la comptence quicomprend les connaissances acquises et l'exprience. Elle se veut galement un mcanisme deperfectionnement de l'ensemble du personnel exploitant qui tient compte de la simplicit ou de lacomplexit de linstallation de traitement et du rseau de distribution.

    Il est donc recommand aux exploitants de procder ds maintenant la planification de laformation de leurs oprateurs, la formation du personnel en poste et, lorsque des postesdeviennent vacants, lembauche de personnes dtenant la comptence exige. Cet exercicepasse par la ralisation dun inventaire des quipements existant dans leurs installations et parlvaluation des oprateurs (liste, formation, exprience, tches). Une fois lexercice complt, ilsera possible dvaluer le temps de formation requis et les ressources mobiliser pour complterla certification du personnel. Pour aider les exploitants planifier la formation de leur personnel,cette section du Guide de conception sera rvise ds que les modalits en auront t dfinies.

    3.5 Les critres de conception

    Les quipements de traitement de leau de surface devront tre conus pour enlever les parasites,omniprsents dans ces eaux et rsistants la chloration, ainsi que les virus, capables de traverserles filtres. Les critres de conception visent donc des enlvements minimaux 99% desCryptosporidium, 99,9% des Giardia et 99,99% des virus (art. 5). Ces critres denlvementpeuvent tre relevs en fonction de la qualit de leau brute (section 10.2.2). Le respect de cescritres signifie quil faudra : soit changer de prise deau au profit dun puits tubulaire, soitsapprovisionner un rseau voisin ou encore construire une usine de filtration qui respectera lesnormes technologiques de turbidit du RQEP tout en offrant une dsinfection efficace. Uneattention particulire devra tre porte la vrification des THM gnrs par cette installation,quoique le traitement par filtration puisse gnralement permettre de respecter la majorit desnormes de qualit du RQEP. Le chapitre 10 prsente de faon dtaille les mthodes de calcul.

    Le concepteur devra tenir compte des normes technologiques de turbidit dictes lannexe I duRQEP. Dans le cas dune filtration lente ou dune filtration sur terre diatomes, la normeconsiste respecter 1 UTN durant 95% du temps; dans le cas dune filtration membranaire, lanorme est de 0,1 UTN et dans le cas de toute autre filtration, elle est de 0,5 UTN. Lorsquil ny apas de filtration, la norme respecter est de 5 UTN, mais en eau de surface, la turbidit doitrespecter 1 UTN 90% du temps afin de satisfaire les critres dexclusion (art. 5). Les crditsdenlvement des parasites et des virus accords chaque technologie de traitement selon laturbidit obtenue sont prsents au chapitre 10. Il est possible que le consultant doive, selon laqualit de leau brute et la filire de traitement privilgie, respecter une turbidit leau traitepar filtration directe ou conventionnelle infrieure 0,5 UTN (tableau 10.6). noter que lanorme de 5 UTN est une norme absolue qui doit tre respecte dans tous les systmes dedistribution indpendamment du systme de traitement utilis.

    Dans le cas des eaux souterraines captes de faon non tanche, les critres de conceptionnumrs ci-dessus sappliquent. Dans le cas dune eau souterraine bien capte, mais vulnrableaux contaminants microbiologiques sur son aire de recharge et dans laquelle une contamination

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    fcale a t identifie, le systme de traitement devra tre conu pour enlever les virus, plusrsistants la chloration que les bactries. Ainsi, on ne retrouve pas de parasites dans une eausouterraine bien capte, sauf de rares exceptions, et le traitement nest alors conu que pourlenlvement des bactries et virus. Le critre de conception est donc un enlvement 99,99%des virus (art. 6), ce qui quivaut une chloration adquate. Dans le cas de la recharge de lanappe, la qualit de leau peut tre assimile : soit une eau souterraine sous linfluence directedes eaux de surface, soit une eau souterraine bien capte mais susceptible dtre vulnrable lacontamination (voir section 8.4). Une bonne caractrisation de cette eau devient donc essentielle.

    Mme si la priorit de tout traitement deau potable consiste lenlvement des microbes, leconcepteur devra sassurer de la rmanence du chlore dans le rseau et vrifier la qualit de leaubrute, comme il le fait actuellement, pour juger des traitements complmentaires tels quelajustement du pH, lenlvement du fer ou du manganse, la duret, etc. (voir section 3.6).

    3.6 Les contrles leau brute

    Les contrles a priori de leau brute savrent ncessaires la conception des quipements decaptage et de traitement. Le chapitre 6 tablit la dure, la frquence et le type des analysespralables ncessaires (ralises par un laboratoire accrdit).

    De plus, un contrle sur une priode minimale de 90 jours conscutifs peut tre requis pourlexploitant qui voudrait dmontrer que son eau de surface ne ncessite pas de filtration (art. 5) etune vrification de la qualit de leau souterraine non dsinfecte est requise pour dmontrerlabsence de contamination dorigine fcale (art. 7).

    3.7 Les contrles linstallation de traitement

    Lorsque les quipements sont en place, il faut sassurer en tout temps de la fiabilit de leurperformance et tre en mesure de dclencher une alerte pour remdier rapidement toutedfaillance. En effet, laugmentation de la turbidit la sortie dun seul filtre ou linsuffisancetemporaire de la dsinfection peuvent accrotre les risques de gastro-entrites.

    Ainsi, lexploitant dun systme de traitement municipal ou priv deaux de surface est tenu demesurer en continu la turbidit (art. 22) pour : (1) sassurer quelle ne nuit pas lefficacit de ladsinfection; (2) sassurer de respecter les normes technologiques la sortie de chaque filtre (1UTN pour la filtration lente et sur terre diatomes, 0,1 UTN pour les membranes et 0,5 UTNpour les autres filtres); (3) vrifier si les critres dexclusion de la filtration sont toujoursrespects le cas chant. Une alarme devra tre place sur les lecteurs (art. 22).

    Lexploitant doit, partir de lenregistreur en continu, relever une donne de turbidit aux quatreheures et linscrire sur le registre. Il sagit des valeurs mesures 4 h, 8 h, 12 h, 16 h, 20 h et 24h. Il faut un registre pour chaque filtre ou la sortie de linstallation en labsence de filtres (art.22). Pour la filtration membranaire, le suivi en continue de la turbidit doit se faire la sortie dechaque train de membranes. Lexploitant est tenu dinformer le MENV en cas de dpassementdes normes calcul sur une priode de 30 jours conscutifs. Il doit aussi informer le MENV et leministre de la Sant et des services sociaux (MSSS) des mesures prises pour remdier la

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    situation (voir section 3.6 du volume 2 pour consulter la liste des directions rgionales de cesdeux ministres).

    Lexploitant dun rseau municipal ou priv tenu de dsinfecter leau en permanence doitmesurer en continu le chlore rsiduel libre la sortie du poste de dsinfection ou, le cas chant,du rservoir (art. 22), et ce, afin dassurer une teneur minimale de 0,3 mg/L de chlore rsiduellibre lentre du rseau (art. 8). Les mesures journalires du pH, de la temprature et du dbitdeau traite aux quatre heures serviront ultrieurement vrifier lefficacit de la dsinfection(voir chapitre 10). Une alarme devra tre installe sur le poste de dsinfection (p. ex., un systmeon/off de lecture du dbit de chlore inject) afin que son fonctionnement soit adquat en touttemps. Dans le cas de lampes U.V., il sagira dexiger du fabricant un dtecteur de niveaudirradiation dans le racteur.

    Lexploitant doit, partir de lenregistreur en continu, extraire la valeur minimale de dsinfectantpar priode de quatre heures et linscrire sur le registre (art. 22). Un registre doit tre attribu chaque poste de dsinfection autre que les postes de rechloration sur le rseau. En cas de non-respect des seuils de dsinfectant, lexploitant doit apporter rapidement les correctifs ncessaires.Cependant, dans le cas o lexploitant juge plus prudent dmettre un avis prventif dbullition(panne du systme de chloration par exemple), une copie de lavis devrait tre transmise auMENV, la Direction de la sant publique et au ministre de lAgriculture, des Pcheries et delAlimentation (art. 36).

    Tel que mentionn prcdemment, lexploitant municipal ou priv tenu de dsinfecter leau enpermanence doit aussi mesurer une fois par jour le pH et la temprature la sortie du traitementou du rservoir (art. 20). Ces mesures contribueront ultrieurement vrifier lefficacit de ladsinfection. Ces donnes doivent tre conserves durant au moins cinq ans. Les mthodesdanalyses ponctuelles doivent respecter le Standard Methods for the Examination of Water andWastewater, ce qui nest pas le cas des mthodes danalyses en continu. Dans ce cas, lexploitantdoit suivre les indications du fabricant. Le RQEP nassujettit donc pas ce type de contrle auStandard Methods (art. 32) sauf pour les mesures du pH et de la temprature (art. 22, 4e).

    Lexploitant de rseaux dinstitutions ou dentreprises touristiques ou encore lexploitant depostes de rechloration sur le rseau nest pas tenu, selon le RQEP, de suivre en continu le chlorersiduel la sortie du traitement de mme que le dbit, le pH et la turbidit.

    3.8 Les contrles sur le rseau

    Mme si les quipements minimaux de traitement sont bien conus et exploits par des personnescomptentes, le contrle de la qualit dans le rseau partir des paramtres conventionnelsdemeure essentiel, puisque 22% des contaminations observes peuvent tre imputables ladistribution (valeur obtenue des tats-Unis o un traitement minimal des eaux de surface estappliqu). Les chantillons doivent tre prlevs en accord avec le document cit larticle 30 etdoivent tre transmis un laboratoire accrdit. Le nouveau rle du laboratoire accrdit estdinformer le MENV en cas de hors norme et de lui transmettre les donnes par voielectronique, cette procdure devrait amliorer considrablement lefficience du processus decontrle.

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    Le contrle obligatoire vise les rseaux municipaux, privs, institutionnels et ceux desservant destablissements touristiques desservant plus de 20 personnes (art.9). Le tableau 3-1 fournit unaperu de lensemble des nouveaux contrles. Les mthodes pour lanalyse du pH, deschloramines et du chlore rsiduel libre ralise sur place doivent respecter le Standard Methods.Dans le cas du pH notamment, le Standard Methods ne reconnat que la mthodepotentiomtrique (sondes).

    3.8.1 La turbidit

    Les rsultats des analyses du contrle mensuel de la turbidit dun rseau de distribution (art.21)transmis lectroniquement par les laboratoires accrdits peuvent servir, le cas chant, dedclencheur pour le MENV et pour lexploitant. Lexploitant du poste de traitement vrifieobligatoirement chaque jour les donnes du registre tenu ce poste de traitement. Elles devrontavoir respect 95% du temps durant les 30 jours conscutifs prcdents les normestechnologiques de turbidit pour leau filtre ou, dans le cas dune eau de surface non filtre,avoir respect 90% du temps durant les 90 jours conscutifs prcdents (art. 5) le critredexclusion de la filtration de 1 UTN. Mme si le dpassement du seuil de 0,5 UTN dans lesystme distribuant une eau de surface ne constitue pas un hors norme (art. 24), le MENVsassure que des vrifications sont effectues la sortie des installations. Les donnes delexploitant permettent dvaluer le dpassement de la norme fixe la sortie du traitement, partir de son ou ses turbidimtres et de lenregistreur en continu. Lexploitant est responsable deltalonnage de son quipement de mesure.

    Le MENV ne sera pas inform immdiatement, par le laboratoire, du dpassement de la turbiditsur le rseau (art. 24), puisquil ne sagit pas du dpassement dune norme mais dun seuildaction. Dans le cas dune eau souterraine bien capte et dsinfecte, il ny a pas dobligation demesurer la turbidit en continu la sortie du traitement. Il en va de mme dans le cas dessystmes oprs par un exploitant dun rseau desservant une institution ou une dentreprisetouristique. Le RQEP exige donc de ces exploitants de dmontrer que la dsinfection est efficacelorsque la turbidit dpasse 1 UTN dans le rseau (art. 25).

    Cette dmonstration, dans le cas dune eau souterraine, consisterait en premier lieu vrifier lamesure de la turbidit de leau dsinfecte, labsence de coliformes totaux dans plus de 90% deschantillons prlevs chaque mois dans le rseau, labsence de coliformes fcaux et le respect entout temps de la norme de 10 coliformes totaux/100 ml. En second lieu, une analyse de carboneorganique total devra dmontrer que la turbidit est surtout dorigine inorganique. Serontfinalement vrifis : (1) les donnes disponibles de qualit de leau brute; (2) le bon tat desquipements de traitement; (3) les mesures ponctuelles du chlore inscrites sur le registre dutraitement ou sur les rapports danalyses bactriologiques de leau distribue; (4) la certificationde loprateur. En outre, il est important de sassurer sil y a une influence directe possible deaude surface, qui peut se faire en vrifiant que cette augmentation de la turbidit est aussi prsente leau brute.

    Cette dmonstration, dans le cas dune eau de surface sans mesure en continu (entreprisestouristiques et institutions), serait identique la dmonstration prcdente en plus dune analyseplus attentive des variations mensuelles de la turbidit et de la vulnrabilit la pollution de lasource dapprovisionnement. Ceci afin dtablir si le MENV doit inciter ou ordonner

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    linstallation dun quipement de mesure en continu de la turbidit et/ou du chlore rsiduel lasortie du traitement. Cette valuation pourrait aussi remettre en question lexclusion de lafiltration si les critres ne sont pas respects.

    3.8.2 Les bactries

    Le contrle des coliformes totaux ainsi que de la bactrie E. coli ou des coliformes fcaux se faitpar le prlvement dun certain nombre dchantillons mensuels (art. 11). La moiti de cesprlvements sont effectus en bout de rseau pour lanalyse, en surcrot, des bactrieshtrotrophes arobies et anarobies facultatives (BHAA) (art. 11), qui indiquent le dcomptetotal de bactries prsentes dans leau. Les rseaux municipaux, privs, dinstitutions etdentreprises touristiques, desservant plus de 20 personnes, sont viss par ce contrle. Lesrsultats sont transmis lectroniquement par le laboratoire accrdit au MENV. Pour les rseauxdeau chlore, une analyse du chlore rsiduel libre est effectue chaque prlvement parlexploitant qui inscrit le rsultat sur le rapport dchantillonnage. Les exploitants desservant unseul btiment ne sont pas tenus danalyser le chlore rsiduel libre, les BHAA et deffectuer lesprlvements en bout de rseau. Les exploitants de vhicules citernes ne sont pas tenus danalyserles BHAA, ni deffectuer les prlvements en bout de rseau (c.--d. la fin de la journe dedistribution).

    Tableau 3-2 : Nombre minimal dchantillons prlever selon la clientle desservie

    Clientle desservie Nombre minimal dchantillons prlever ou faire prlever par mois

    21 1000 personnes 2

    1001 8000 personnes 8

    8001 100 000 personnes 1 par 1000 personnes

    100 001 personnes et plus 100 + 1 par tranche de 10 000 personnesexcdant 100 000

    Bien que seuls les E. coli ou les coliformes fcaux dclenchent un avis automatique dbullition,un grand nombre de rsultats devraient dmontrer le dpassement des autres normesmicrobiologiques. Les exploitants seront alors invits intervenir sur le rseau ou sur letraitement. La section 3.1.2 du volume 2 prsente une srie dinterventions possibles pour laprotection de la sant des consommateurs lorsque leau est contamine.

    3.8.3 Les substances chimiques (art. 14 20)

    Les rseaux municipaux, institutionnels, privs et dentreprises touristiques desservant plus de 20personnes sont viss par un contrle annuel des substances inorganiques et un contrle trimestrieldes nitrates et nitrites ainsi que du pH et des THM (contrle annuel pour les rseaux dinstitutionset dentreprises touristiques). Dans les cas des rseaux de plus de 5000 personnes, lanalysetrimestrielle de 42 substances organiques (voir annexe II du RQEP) est exige. noter que lecontrle des THM est exig uniquement pour les rseaux desservant de leau chlore; le contrle

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    des chloramines est exig pour ceux dont leau est dsinfecte aux chloramines et le contrle desbromates est ncessaire pour ceux dont leau est ozone.

    Si un laboratoire reoit des chantillons afin danalyser des paramtres pour lesquelles il nest pasaccrdit, il est tenu de transmettre ces chantillons un autre laboratoire accrdit par le MENV.Si aucun laboratoire nest accrdit pour un paramtre, un moment donn, les laboratoires sonttenus de transmettre les chantillons au Centre dexpertise danalyses environnementales (CEAE)du MENV jusqu ce que les laboratoires obtiennent les accrditations ncessaires. Il est noterque certaines municipalits disposent de laboratoires accrdits.

    Si le MENV souponne la prsence significative dun contaminant norm dans leau distribue,lexploitant est tenu den faire lanalyse la satisfaction du requrant (art. 42).

    3.9 Le contrle de la vulnrabilit des eaux souterraines

    La dsinfection des eaux souterraines nest pas obligatoire, mme sil est reconnu que leau encours de distribution est expose diverses agressions, telles que : (1) le relargage de bactries dubiofilm lintrieur des conduites; (2) lintrusion (en condition de baisse de pression ou depression ngative) de bactries provenant soit de branchements croiss ou de fissures le long deconduites corrodes, affaisses ou brises, de mise en eau de nouvelles conduites, de rparationou de curage de conduites. Lon note que plusieurs municipalits alimentes par une eausouterraine de trs bonne qualit effectuent une dsinfection dappoint de faon pisodique.

    Les exploitants qui utilisent une eau souterraine sans dsinfection continue pourraient tre tenusde raliser une tude hydrogologique pour juger de la vulnrabilit de laire de recharge unecontamination bactriologique ou virologique (art.13). Le chapitre 8 du volume 2 expose lamthodologie requise. Il est important cependant de distinguer cette tude hydrogologique delanalyse dtanchit ou de non-tanchit du puits requise larticle 5. Dans ce cas, laprocdure prsente la section 3.3 sapplique intgralement.

    Lorsque ltude hydrogologique conduit un verdict de vulnrabilit (cest--dire indiceDRASTIC suprieur 100 et zones de pollution fcale identifies dans les aires de protectionmicrobiologique), lexploitant doit prlever chaque mois un chantillon deau bruteapprovisionnant le systme de distribution pour lanalyse des E. coli, des entrocoques et descoliphages mle-spcifique. Ces analyses permettent de confirmer que les contaminantsbactriologiques ou virologiques se rendent jusqu la prise deau et quune dsinfection estncessaire. Lexploitant peut soit choisir deffectuer les analyses tous les mois pour viter lescots de ltude hydrogologique ou encore de dsinfecter leau de faon permanente avantmme toute forme danalyse. Cette dernire faon de procder prsente une protection pralable la distribution et permettrait de bnficier plus rapidement de programmes de financement.

  • VOLUME 1

    CHAPITRE 4

    4. SCNARIOS DALIMENTATION ET DE TRAITEMENT.......................................4.1 Organigramme dcisionnel ........................................................................................4.2 Bilan de la situation existante ....................................................................................4.3 Travaux correctifs aux systmes existants ................................................................

  • 4. SCNARIOS DALIMENTATION ET DE TRAITEMENT

    Le prsent chapitre permet de prsenter premirement un cheminement pour la mise enuvre dun projet de traitement en eau potable et deuximement la structure du Guide deconception. Le cheminement propos dans ce chapitre nest pas obligatoire, ni exhaustif,mais il fait rfrence aux rgles de lart les plus usuelles dans le domaine du gnie.Lampleur de ltude des solutions et alternatives devra videmment tre adapte lasituation et aux besoins de lexploitant.

    4.1 Organigramme dcisionnel

    tant donn lintgration de nouveaux paramtres dans le RQEP, le raffermissement decertains paramtres dj contrls et lapparition de la notion de frquence de respect de laturbidit de leau dsinfecte (90 95% du temps, selon le cas), tous les systmesdapprovisionnement et de traitement deau doivent faire lobjet dune valuation afin devrifier sils respectent les exigences du RQEP.

    La figure 4-1 rsume le cheminement propos. La portion situe lextrme gauche de lafigure reprsente la dmarche minimale danalyse ncessaire pour un systme qui respecteen tout point les exigences du RQEP et qui na pas de problme quantitatifdapprovisionnement en eau. Ce cheminement propose une rvaluation continue desinstallations de traitement et du systme de distribution.

    La partie centrale de la figure 4-1 concerne des interventions qui peuvent tre, dans plusieurscas, mineures (travaux correctifs et mise en commun des services).

    La partie droite de la figure concerne des interventions habituellement qualifies de majeuresparce quelles font intervenir la recherche et lamnagement dune nouvelle source deau et,frquemment, une installation de traitement.

    Les principes sous-jacents llaboration de lorganigramme sont :

    La logique danalyse est base sur des choix techniques et conomiques; Le cot des solutions proposes est gnralement dordre croissant; Les travaux correctifs aux systmes de captage et de traitement existants ainsi que la mise

    en commun de services de distribution sont considrs en priorit. Dans certains cas, ladilution par une source de bonne qualit est galement accepte (voir section 4.3);

    La complexit dexploitation des systmes est souvent croissante; Leau souterraine est prfre aux nouvelles sources et aux sources en eau de surface non

    filtres en raison de sa meilleure protection contre la contamination microbiologique ainsique sa stabilit gnralement plus grande que celle dune eau de surface;

    Le traitement dune eau souterraine est gnralement plus conomique que le traitementdune eau de surface;

    Lorganigramme nest pas exhaustif, mais couvre les situations les plus communes.

    chaque avenue de solution est attach un cot de revient (construction et exploitation).Dans plusieurs cas, il est possible didentifier une solution sans que lanalyste ait

  • considrer dautres solutions mentionnes plus loin dans lorganigramme (modificationsmineures une usine existante, nouveau puits dont leau est de bonne qualit et qui estlocalis prs du rseau de distribution, etc.). Lorsquune nouvelle source deau estncessaire ou quune solution plus complexe doit tre envisage, il faudra galementconsidrer les solutions mentionnes plus loin dans lorganigramme. De faon gnrale, silanalyste ne parvient pas trancher rapidement sur lintrt conomique dune solution, cestquil doit approfondir davantage lanalyse de solution.

    Figure 4-1 : Cheminement de conception dun projet et liens avec lorganisation duguide

    Mise en applicationdu rglement sur la

    qualit de leaupotable

    valuation de lasituation existante

    Problme dequantit?

    Problme dequalit?

    Suivi rgulierexig au

    rglement

    Apparitiondune nouvelleproblmatique

    ?

    NON

    NON

    OUI

    OUI

    Besoins en eau etdbits de conception

    (chapitre 5)

    Sources dapprovi-sionnement en eau

    (chapitre 6)

    Solutionsappropries?(technique etconomique)

    Ralisation destravaux

    OUI

    Solutionsappropries?(technique etconomique)

    Mise en commun desservices existants

    (chapitre 5)

    OUI

    NON

    NON

    Recherche eneau souterraine

    (chapitre 8)

    Positive?Rechargepossible?

    (chapitre 8)

    NON

    Traitementrequis?

    OUI

    NON

    OUI

    Pompage et adduction(chapitre 7)

    Traitement des eauxsouterraines(chapitre 8)

    OUI

    Solutionsappropries?(technique etconomique)

    Recherche eneau de surface

    (chapitre 9)

    NON

    NON

    Pompage et adduction(chapitre 7)

    Traitement des eaux desurface

    (chapitre 9)

    Critres gnrauxdes installations de

    traitement(chapitre 15)

    OUI

    Dsinfection primaireet secondaire(chapitre 10)

    CT et bassinsde contact

    (chapitre 11)

    Traitement desgots et odeurs(chapitre 12)

    Stabilisation et contrlede la corrosion(chapitre 13)

    Traitement des boueset des eaux de procd

    (chapitre 14)

    Instrumentation,contrle et analyse

    (chapitre 16)

    Ralisation destravaux

    Exploitation(chapitre 17)

  • 4.2 Bilan de la situation existante

    Pour plusieurs installations de traitement et systmes de distribution deau, linformationexistante est insuffisante pour une valuation exhaustive de la situation. Par consquent,une priode dacquisition de donnes dune dure suffisante doit tre prvue avant definaliser lvaluation complte de la situation.

    Le bilan de la situation doit inclure :

    Lanalyse de la source dapprovisionnement en eau; Lanalyse des installations de traitement; Lanalyse de la qualit de leau dans le rseau de distribution.

    Plus spcifiquement, lanalyse devra considrer les lments suivants :

    Source dapprovisionnement en eau

    Les donnes existantes sur la qualit de leau brute; Une caractrisation complmentaire de la qualit de leau brute (voir section 6.1); Les variations temporelles de la qualit de leau brute; Les conditions en situation dtiage, la protection de la faune et des autres usages; La vulnrabilit des puits (voir section 8.3) et/ou du bassin versant dune prise deau de

    surface (missaire, contamination agricole, dboisement, industrie, etc.) (voir section 9.3); La capacit des sources (voir sections 8.3 et 9.3); Les besoins en eau actuels et futurs (voir chapitre 5).

    Installation de traitement de leau

    Les donnes existantes sur la qualit de leau diffrentes tapes du traitement (eau brute,dcante, filtre, dsinfecte, etc.);

    Une caractrisation complmentaire de la qualit de leau aux diffrentes tapes dutraitement (incluant les prises dchantillons latrales des filtres sous pression, leauconditionne chimiquement, leau lentre et la sortie des rserves, etc.);

    La variation temporelle de la qualit de leau aux diffrentes tapes du traitement; Le comportement de chacune des tapes de la filire de traitement en fonction de la

    qualit de leau brute; La conformit des ouvrages relativement aux critres de conception du prsent Guide de

    conception et aux normes rglementaires; Lvaluation des CT pour la rduction des micro-organismes (voir section 11.2).

    Rseau de distribution

    Lhistorique des plaintes des usagers (apparences visuelles, gots et odeurs, taches sur lalessive et quipements sanitaires, dpts de calcaire, etc.);

    Les donnes existantes sur la qualit de leau distribue et son suivi;

  • Une caractrisation complmentaire de la qualit de leau distribue au centre et enextrmit de rseau ainsi quaux rservoirs en rseau (couleur apparente, turbidit, fertotal, chlore rsiduel libre et total des rsiduels, oxygne dissous, bactries htrotrophesarobies et anarobies facultatives (BHAA), trihalomthanes, gots et odeurs, etc.) (voirsection 6.1);

    Le nombre et la localisation des rparations ou autres interventions pratiques sur lerseau de distribution.

    Toutes les informations recueillies devraient permettre dapporter une conclusion propos durespect ou de la capacit du systme existant (voir sections Champs dapplication et Critres de conception de chacune des technologies prsentes aux chapitres 8, 9 et 10) rencontrer les exigences du RQEP. Dans le cas contraire, lidentification de la source desproblmes ou des non-conformits devra tre ralise de la faon dcrite dans la sectionsuivante.

    4.3 Travaux correctifs aux systmes existants

    Lorsque la problmatique est relie la quantit deau disponible, certaines des alternativessuivantes peuvent tre tudies :

    Amliorer les ouvrages de captage existants (approfondir, relocaliser, ajouter un ouvragede captage, etc.) (voir section 8.3);

    Si la source deau est souterraine, une recharge artificielle de la nappe partir dune eaude surface peut permettre de combler le dficit tout en conservant une source dont laqualit sera considre comme souterraine (voir sections 8.2 et 8.4);

    Rduire la consommation en eau potable (recherche des fuites dans le rseau delexploitant et les rsidences (toilettes, robinets, etc.) et inciter les usagers lconomie(contrleur de dbit, compteur deau, rduction des pressions dopration des rseaux,campagne de sensibilisation, rglementation municipale, etc.) (voir chapitre 5);

    Rduction des pertes deau lors du traitement (pertes inutiles, optimisation des cycles defiltration, rduction des purges de boues des dcanteurs, etc.);

    Rduire les problmes de corrosion afin dliminer les purges en continu aux extrmitsdes rseaux (voir chapitre 13);

    Augmenter la capacit des rserves deau. Certains rseaux fonctionnent sans rservoirtampon de sorte que la source et le traitement doivent rpondre la demande de pointehoraire plutt quau dbit journalier maximum (voir chapitres 5 et 15). Se rfrergalement aux sections 5.5 Mise en commun des services avec dautres rseaux , 8.2 Recherche en eau souterraine et 9.2 Recherche en eau de surface .

    Lorsque la problmatique est relie la qualit de leau distribue, certaines des alternativessuivantes peuvent tre tudies :

    Amliorer les ouvrages de captage existants (relocaliser la prise deau en favorisant larecherche en eau souterraine, reconstruction des puits, etc.);

    Implanter un plan de gestion du bassin versant (voir sections 8.3 et 9.3);

  • Optimiser lexploitation de linstallation de traitement (voir section 3.2.3); Amliorer le conditionnement chimique de leau (coagulant alternatif, ajout dagent

    alcalin, ajout de polymre haut poids molculaire ou de silice active, chlorationproportionnelle au dbit, etc. );

    Augmentation de la capacit des installations de traitement existantes (se rfrer auxcritres de conception de chacune des technologies cites dans le Guide de conception);

    Amliorer le temps de contact pour fins de dsinfection dans les rservoirs deau traite(ajout de chicanes, modification des points dentre et de sortie, etc.) (voir chapitre 11);

    Ajouter une tape additionnelle la filire de traitement (ozonation, dsinfection UV, etc.)(voir chapitre 10);

    Amlioration de lautomatisation et des contrles des installations de traitement (voirchapitre 16);

    Ajouter un systme de mlange dans un rservoir dquilibre intgr au rseau pourrduire le volume deau morte, forcer la consommation partir de ce rservoir, amnagerun poste de chloration, etc.;

    Rduire les problmes de corrosion pour viter lapparition de fer en bout de rseau dontle matriau est de la fonte non protge (stabilisation de leau, inhibiteur de corrosion etintervention en rseau) (voir chapitre 13);

    Amliorer lentretien du rseau de distribution (rinage, renouvellement de leau,remplacement de conduites problmatiques, etc.);

    Dans certaines conditions, diluer leau traite avec une autre source de meilleure qualitafin de rencontrer les exigences du RQEP. Cette solution est acceptable pour rduire lesconcentrations de paramtres dorigine naturelle qui ont une incidence caractreorganoleptique (duret, fer, manganse par exemple) et pourrait tre acceptable danscertains autres cas (nitrates, baryum par exemple) en tant documente et analyse (voiraussi section 6.4). Par contre, en ce qui concerne la contamination microbiologique, ladilution est une solution inacceptable.

    Si les cots de construction et dexploitation relatifs aux travaux correctifs savrentraisonnables, il faut raliser lesdits travaux. Par contre, si lenvergure des travaux estimportante, il faut tudier les alternatives dcrites plus loin dans le Guide de conception. Ilfaut galement prvoir une tape de rvaluation de la situation au cours de la priode demise en service afin de confirmer que la situation problmatique a t rgle. On propose auchapitre 4 du volume 2 une mthode de calcul pour comparer les cots des solutions entenant compte des investissements, des subventions mais aussi de lexploitation.

  • VOLUME 1

    CHAPITRE 5

    5. BESOINS EN EAU ET DBITS DE CONCEPTION...................................................5.1 Besoins actuels ............................................................................................................

    5.1.1 Besoins propres de la station............................................................................5.1.2 Eau distribue de lanne initiale de conception .............................................5.1.3 Valeurs de rfrence pour lensemble de leau distribue ...............................5.1.4 Valeurs de rfrence pour le maximum des valeurs journalires deau

    distribue .........................................................................................................5.2 Nouveaux besoins ........................................................................................................

    5.2.1 Valeurs de rfrence pour la consommation rsidentielle ...............................5.2.2 Valeurs de rfrence pour la consommation commerciale et institutionnelle ..5.2.3 Consommation industrielle................................................................................5.2.4 Valeurs de rfrence pour les usages municipaux ............................................

    5.3 Fuites ...........................................................................................................................5.4 conomie deau ...........................................................................................................5.5 Mise en commun des services avec dautres rseaux ...............................................5.6 Cas particuliers............................................................................................................5.7 Bonnes pratiques de gestion .......................................................................................

  • 5. BESOINS EN EAU ET DBITS DE CONCEPTION

    La conception des installations dadduction et de traitement est base sur le total du dbitdeau distribue et les besoins propres des installations de traitement (lavage des filtres parexemple). On utilise gnralement les valeurs maximums journalires et, dans quelques cas,la pointe horaire. Le dbit minimum est galement utile pour la conception de certainslments hydrauliques. De faon gnrale, les dbits de conception (moyens et pointes) sontbass sur la relation :

    Qconception = Besoins actuels + Nouveaux besoins - conomies deau

    Dans les cas dagrandissement ou damlioration dinstallations existantes, le concepteurdispose gnralement de lhistorique des volumes deau distribus. Lutilisation de cesdonnes demande cependant un minimum de validation. Les nouveaux besoins dcoulent,par exemple, de laccroissement de la population. Les conomies deau proviennent delapplication prvue de mesures visant rduire le dbit deau distribu.

    Dans les cas de nouveaux services deau, le concepteur doit estimer lensemble des besoins.

    Dans tous les cas, il faut prvoir lvolution des besoins pour des projections variant de 10 30 ans.

    Une partie importante de linformation contenue dans ce chapitre provient des deux guidesrdigs par RSEAU environnement en 1999 et 2000.

    5.1 Besoins actuels

    Ils sont dfinis par la relation :

    Qbesoins actuels = Qbesoins propres la station + Qeau distribue

    5.1.1 Besoins propres de la station

    Il est important de tenir compte des dbits de leau ncessaires au fonctionnement delinstallation de traitement, par exemple, leau de lavage des filtres. Ces dbits peuvent tre,dans certains cas, importants.

    5.1.2 Eau distribue de lanne initiale de conception

    Leau distribue vers le rseau est gnralement dsigne sous le vocable deau mise endistribution ou deau distribue . Son volume correspond la somme de laconsommation rsidentielle, industrielle, commerciale, institutionnelle, municipale et despertes.

    Qeau distribue = Qrsidentielle + Qinstitutionnelle + Qcommerciale + Qindustrielle + Qmunicipale + pertes

  • Lhistorique des volumes deau distribue permet de calculer le dbit journalier moyen deaudistribue pendant lanne initiale de conception. Dans la majorit des cas, les valeursjournalires sont disponibles et permettent de calculer la valeur maximum du dbit journalier.Le traitement de ces donnes doit tenir compte des remarques suivantes :

    La validit des donnes historiques doit tre systmatiquement questionne.Entre autres, un talonnage de lquipement de mesure de volume ou de dbitest requis, si le dernier talonnage date de cinq ans ou plus;

    La prsence de rserves dans le rseau de distribution doit tre pris en comptedans le calcul du dbit journalier maximum;

    Les valeurs maximums doivent tre documentes afin de les relier leurscauses : arrosage, industrie, bris majeur, etc.

    Les valeurs ainsi obtenues seront par la suite compares avec les valeurs de rfrence (voirsection 5.3) afin dtablir sil est ncessaire de prvoir une rduction des dbits moyen oumaximum.

    5.1.3 Valeurs de rfrence pour lensemble de leau distribue

    Leau distribue est gnralement tablie en fonction de la population desservie ainsi quedes usages non-rsidentiels et des pertes. On lexprime en litres par personne par jour ouL/(personned). Selon la base de donnes dEnvironnement Canada MUD 96, les 388municipalits qubcoises de plus de 1000 habitants qui y sont rpertories ont unemoyenne pondre de 777 L/(personned). Daprs la mme rfrence, la moyennepondre des municipalits ontariennes est de 558 L/(personned). On rappelle que ceschiffres concernent bien le total de leau distribue. La diffrence entre les deux provincesindique clairement que des mesures doivent tre prises au Qubec pour rduire les dbitsdistribus et ainsi diminuer non seulement les cots dexploitation, mais aussi la taille desnouveaux projets. De faon globale, les 388 valeurs qubcoises ont une distribution trslarge : le premier dcile stablit 360 L/(personned) et le dernier 1103 L/(personned).Ceci sexplique par lampleur des variations de chacune des composantes mentionnesprcdemment.

    La valeur de rfrence retenue pour lensemble du Qubec est celle du premier quartile de ladistribution, soit 465 L/(personned). On se souviendra que 25% des municipalits ont undbit deau distribue infrieur cette valeur. Cette valeur peut varier en fonction de lapopulation desservie (voir figure suivante).

  • Figure 5-1 : Dbit moyen distribu en fonction de la population (premierquartile)

    y = 34.467Ln(x) + 154.5

    R2= 0.766

    250

    300

    350

    400

    450

    500

    550

    600

    650

    100 1000 10000 100000 1000000

    population

    L/(p

    erso

    nne

    d)

    Source : RSEAU environnement, 2000.

  • Si les donnes historiques dpassent cette valeur, le concepteur devra faire un bilan desutilisations de leau permettant dexpliquer ce dpassement. Il devra aussi proposer desmesures dconomie.

    5.1.4 Valeurs de rfrence pour le maximum des valeurs journalires deaudistribue

    Les pointes peuvent tre exprimes sous la forme dun coefficient (dbit de pointe / dbitmoyen) ou sous la forme dun surplus de consommation per capita en L/(personned).

    Les valeurs de rfrence des coefficients de pointe pour la journe maximale sontprsentes dans le tableau suivant.

    Tableau 5-1 : Coefficient de pointe (journe maximale)

    Population (personnes desservies) CoefficientMoins de 2000 2Plus de 2000 1,5

    Source : RSEAU environnement, 2000.

    Dans certains cas, la notion de coefficient de pointe est examiner de plus prs. titredexemple, la prsence dun niveau de fuites lev a pour effet de rduire le coefficient depointe.

    Lorsque la pointe est attribuable des usages rsidentiels extrieurs (arrosage, jardinage,piscines, etc.), on peut calculer le surplus de consommation en L/(personned). Dans cesconditions, une valeur de 200 L/(personned) est considre comme moyenne, mais on adj observ des valeurs de lordre de 400 L/(personned) pour des municipalits de typebanlieue homogne o lhabitat unifamilial de moyen et haut niveaux conomiques domine.

    De la mme faon que pour les dbits moyens, le concepteur doit procder une analyselorsque les donnes historiques dpassent les valeurs de rfrence.

    5.2 Nouveaux besoins

    Pour chacune des priodes de conception, le concepteur doit dfinir les nouveauxbesoins soit :

    Globalement, en tenant compte de laugmentation de la population desservie etdu per capita pour leau distribue;

    Spcifiquement, en identifiant les diffrents groupes de consommateurs et lespertes pour les nouveaux secteurs.

    On doit concevoir les installations de production deau potable en tenant compte desprojections suivantes :

  • La priode de conception est fixe 30 ans pour les prises deau, les rservoirsdentreposage deau brute, les barrages et les conduites dadduction qui sontcomplexes et coteuses agrandir;

    La priode de conception est fixe 20 ans ou plus pour le gnie civil desinstallations de traitement;

    La priode de conception est ramene 10 ans ou plus pour les lmentsmcaniques.

    Les nouveaux besoins sont valus partir de prvisions dfinissant les nouveaux usagerset de consommations de rfrence pour chacune des catgories dusagers. Ces mmesvaleurs sont utilises pour tablir des bilans et le potentiel dconomie.

    Lorsque la diffrence de cots entre les solutions bases sur des projections de 10, 20 et 30ans est marginale, une solution plus long terme pourra tre favorise.

    5.2.1 Valeurs de rfrence pour la consommation rsidentielle

    Pour lensemble de lchantillon de la base des donnes dEnvironnement Canada, laconsommation rsidentielle qubcoise pondre est de 386 L/(personned), mais il fautsurtout noter la trs large distribution des valeurs : les premier et dernier dciles stablissentrespectivement 241 et 689 L/(personned). Si lon se limite maintenant aux municipalitsqubcoises du premier quartile pour leau distribue alors la consommation rsidentiellemoyenne est plutt de 230 L/(personned). Ce chiffre est infrieur celui du 1er dcile delensemble de lchantillon qui est influenc par de nombreuses valeurs leves. La valeur derfrence pour la consommation rsidentielle a t fixe 250 L/(personned).

    5.2.2 Valeurs de rfrence pour la consommation commerciale et institutionnelle

    Aprs analyse des donnes dEnvironnement Canada, trois valeurs de rfrence sontretenues et prsentes dans le tableau suivant.

    Tableau 5-2 : Valeurs de rfrence de la consommation commerciale et institutionnelle

    Type de municipalit L/(personned)Municipalits de 5000 personnes et moins sansusager caractre rgional

    32

    Municipalits de 5000 50 000 personnes avecquelques usagers caractre rgional

    65

    Municipalits de type ville-centre de moins de 50 000personnes

    117

    Municipalits de type ville-centre de plus de 50 000personnes

    182

    Source : RSEAU environnement, 2000

    Le concepteur verra utiliser en priorit les donnes de consommation mesure aucompteur. Faute de mieux, il pourra estimer les consommations partir du tableau prsentdans le volume 2. Selon les meilleures pratiques de gestion, il est recommand dinstaller

  • des compteurs chez tous les usagers commerciaux et institutionnels, en commenant par lesusagers majeurs.

    5.2.3 Consommation industrielle

    Il nexiste pas de donnes de rfrence fiables pour les industries. Tous les usagers de cettecatgorie doivent avoir un compteur. En labsence de compteur, le concepteur doit faire uneestimation de chaque industrie ou procder une mesure temporaire.

    5.2.4 Valeurs de rfrence pour les usages municipaux

    Les usages municipaux peuvent varier de 5 15 L/(personned), ce qui inclut les dificesmunicipaux, les piscines, les patinoires, les jardins, la lutte contre les incendies, les usagesdestins la voie publique, le rinage du rseau, les purges connues destines rgler lesproblmes de gel ou de qualit de leau et dautres usages comme le nettoyage des gouts.Les dbits et la dure des purges sont surveiller de prs.

    5.3 Fuites

    Les pertes deau comprennent essentiellement les fuites dans le rseau de distribution ainsique dautres pertes comme les purges inconnues, les trop-pleins inconnus de rservoir, etc.En matire de fuites, lAmerican Water Works Association (AWWA) a fix certaines valeursde rfrence prsentes dans le tableau suivant.

    Tableau 5-3 : Valeurs de rfrence pour les fuites

    Critres Fuites (m3/(jkm))Objectif pour lensemble dun rseau 10 15Secteur en trs bon tat 5 10Secteur en mauvais tat 20 et plusLimite technique de dtection 5

    Source : AWWA prsente par RSEAU environnement, 1999.

    Il existe galement une autre mesure de la performance globale : le pourcentage deau non-comptabilise qui se calcule suivant la relation :

    % eau non-comptabilise = (eau distribue - eau consomme et comptabilise)/eaudistribue

    Leau non-comptabilise comprend non seulement les fuites et autres pertes deauinconnues, mais aussi lensemble des usages non rapports et le sous-comptage de laconsommation. LAWWA a fix un objectif de 10% pour leau non-comptabilise, ce qui situeles fuites 7 ou 8% de leau distribue. Plusieurs municipalits du Qubec ont maintenantatteint des valeurs de lordre de 10%.

    Notons quil est prfrable de ramener les fuites sur la base du linaire du rseau pluttquen pourcentage de leau distribue.

  • 5.4 conomie deau

    Aussitt que les valeurs de rfrence sont dpasses (en moyenne ou en pointe), leconcepteur doit diagnostiquer les causes du dpassement. Une fois les causes identifies, leconcepteur doit dfinir les solutions et la rduction quelles amnent sur les dbits moyens etde pointe.

    La dmarche suivre pour tablir les rductions de dbit peut sinspirer du guide deRSEAU environnement (2000). La premire tape consiste tablir un bilan de lutilisationde leau. Ce bilan sera plus ou moins dtaill selon lampleur du problme. Il prenddiffrentes formes selon le niveau de comptage de leau de consommation. Les principalesmesures dconomie touchent :

    Les quipements municipaux via le contrle des fuites et des pertes, le contrlede la pression ainsi que la rhabilitation du rseau et des usages municipaux(difices, parcs, purges, etc.);

    Les consommateurs rsidentiels, institutionnels, commerciaux et industriels pardivers moyens regroups sous le vocable des 4R : rduction des usages,rparation des fuites, rattrapage (amliorations des quipements) etremplacement des quipements.

    Certaines de ces mesures ont des impacts court terme (p. ex. : rduction des fuites),dautres moyen et long termes (p. ex. : sensibilisation).

    5.5 Mise en commun des services avec dautres rseaux

    Les services deau voisins peuvent fournir un appoint ou carrment alimenter lensemble desusagers. Cette alternative est examiner en considrant les lments ci-dessous :

    Recenser les rseaux priphriques, vrifier la capacit de la sourcedapprovisionnement et le respect des normes de qualit de leau distribue;

    valuer la capacit des deux rseaux vhiculer les dbits deau requis (dbitdappoint ou total, selon le cas) ainsi que les travaux ncessaires (prolongationdu rseau, augmentation de la capacit du rseau, poste de surpression,rservoir additionnel, etc.);

    Examiner sil peut y avoir une problmatique de qualit de leau soit par mlangedes deux types deau, par contact entre leau du rseau voisin et les conduites durseau de la municipalit ou par allongement du temps de sjour de leau durseau voisin. En contrepartie, les deux rseaux pourraient bnficier de ladisparition de culs-de-sac;

    valuer les cots de construction et dopration. Le cot dachat de leau est unecomposante essentielle lanalyse conomique et doit tre obtenu du propritairedu rseau qui sera sollicit. Il faut sassurer que ce dernier aura considr lescots additionnels gnrs par cette augmentation de dbit (travaux, opration etentretien).

  • 5.6 Cas particuliers

    Le concepteur doit examiner en dtail les cas o :

    Les nouveaux besoins pourraient tre totalement compenss par une rductiondes dbits distribus (conomie deau);

    Il ny pas de nouveaux besoins prvisibles et les mesures dconomie deaupermettent de fixer des critres de conception plus bas que les dbits historiques.

    Dans ces cas, il y a lieu dtre rigoureux en matire de prvision dconomie deau etexaminer les dlais requis pour mettre en uvre ces mesures et en retirer des bnfices. titre dexemple, le contrle des fuites peut donner des rsultats en quelques mois, alors quelinstallation de compteurs peut prendre une anne et plus. Finalement, la sensibilisation peutdemander plusieurs annes avant que les rsultats ne se fassent sentir. Ces dlais sont comparer avec ceux de la conception, de la ralisation et de la mise en opration desinstallations.

    5.7 Bonnes pratiques de gestion

    En matire dconomie deau, les meilleures pratiques qubcoises ont t rpertories. Lesmesures minimales ont galement t tablies. Un tableau synthse est prsent dans levolume 2. Pour tout projet visant des installations dadduction ou de traitement deau, lamunicipalit doit appliquer au moins les mesures minimales.

  • VOLUME 1

    CHAPITRE 6

    6. CARACTRISATION DES SOURCES DAPPROVISIONNEMENT EN EAU(EAUX SOUTERRAINES ET EAUX DE SURFACE) ..................................................6.1 lments particuliers communs aux sources dapprovisionnement existantes et

    aux nouvelles sources ..................................................................................................6.1.1 Source de pollution anthropique .......................................................................6.1.2 Mlange des sources ..........................................................................................6.1.3 Transmittance U.V. de leau dsinfecter ........................................................

    6.2 Systme dapprovisionnement existant faisant lobjet dune mise aux normes ....6.2.1 Donnes existantes..............................................................................................6.2.2 Caractrisation complmentaire de leau..........................................................

    6.2.2.1 Source deau brute ...............................................................................6.2.2.2 Eau distribue ......................................................................................

    6.3 Nouvelles sources dapprovisionnement.....................................................................6.3.1 Donnes existantes..............................................................................................6.3.2 Eau de surface ....................................................................................................6.3.3 Critres dexclusion relatifs la filtration obligatoire dune eau de surface ..6.3.4 Eau souterraine ..................................................................................................

    6.4 Puits multiples ...............................................................................................................

  • Version finale 2002/08/31 6-1

    6. CARACTRISATION DES SOURCES DAPPROVISIONNEMENT EN EAU(EAUX SOUTERRAINES ET EAUX DE SURFACE)

    Ce chapitre prsente les caractristiques des sources dapprovisionnement en eau et ce, autantpour les sources deau existantes que pour les nouvelles sources deau. La premire sectionregroupe des informations particulires mais communes aux 2 types de sources. Le suividemand permet dassurer une bonne connaissance de leau brute et de leau distribue. Cas parcas, ce suivi peut toutefois tre ajust en fonction des donnes existantes, dun paramtre dequalit particulier, etc. De plus, le concepteur doit, mme dans le cas dune prise deau existanteet dans la mesure du possible, rechercher la source alternative dalimentation offrant la meilleurequalit ou les meilleurs gages de protection contre toute pollution permanente ou accidentelle.

    6.1 lments particuliers communs aux sources dapprovisionnement existantes etaux nouvelles sources

    6.1.1 Source de pollution anthropique

    Lorsquune source connue de pollution anthropique (due lactivit humaine) est prsente dansle bassin versant, une caractrisation additionnelle relie aux contaminants dverss en amontdevra tre ralise si le dplacement de la prise deau est impossible. Cette caractrisation doittre effectue de concert avec les Directions rgionales ainsi que la Direction du suivi de ltat delenvironnement du MENV. Par exemple, un balayage des substances organiques normes peuttre demand.

    6.1.2 Mlange des sources

    Le mlange de deux sources deau, que ce soit pour rgler un problme de quantit ou de qualitdeau, doit tre analys avec soin, afin de ne pas gnrer de nouveaux problmes.

    Le mlange des sources deau doit tre ralis de faon ne pas altrer lefficacit du traitement,le cas chant. Deux sources distinctes ont rarement la mme qualit deau brute. Pour uneinstallation de traitement, cela implique parfois un amnagement adapt cette situation pourviter le rajustement des dosages de produits chaque modification de la squence desollicitation des sources (une pompe doseuse ddie chaque source, un traitement distinct parsource, la sollicitation simultane des sources, etc.).

    Lorsquune dilution est acceptable (voir le chapitre 4), le mlange des eaux doit se faire avant ladistribution. De cette faon, tous les utilisateurs pourront bnficier de la mme qualit deau etle taux de mlange sera constant. En rseau, le taux de dilution serait fonction de laconsommation, moins que des dispositifs de contrle particuliers ne soient installs.

    Dans le cas o le raccordement au rseau de distribution dune nouvelle sourcedapprovisionnement serait envisag pour rpondre un problme quantitatif, il faut sassurer delimpact de cette mesure sur la qualit de leau distribue. En effet, la variation rgulire etsignificative de la qualit de leau (p. ex., une eau souterraine et une eau de surface) pourraitprovoquer un rquilibre constant des ractions de corrosion (dans les conduites de fonte non

  • Version finale 2002/08/31 6-2

    protges) et dgrader sur une base quasi permanente la qualit de leau distribue dans cesecteur. En cas de doute et pour viter cette situation, on privilgiera lune des avenuessuivantes :

    Un mlange constant en amont du systme de distribution; Une isolation du secteur desservi par la nouvelle source; Le raccordement un secteur o la corrosion nest pas problmatique (conduites de PVC, de

    fonte recouverte dun enduit de bton, etc.).

    La section 5-5 traite galement de ce sujet.

    6.1.3 Transmittance UV de leau dsinfecter

    Pour le concepteur qui voudrait utiliser la dsinfection par rayonnement UV, il est important deconsidrer que le Comit sur les technologies de traitement en eau potable a mis une fichetechnique sur les UV prcisant quil faut suivre la transmittance UV de leau dsinfecter. Pourconnatre la frquence et limportance de cette mesure, se rfrer cette fiche technique(www.menv.gouv.qc.ca/eau/index.htm).

    6.2 Systme dapprovisionnement existant faisant lobjet dune mise aux normes

    6.2.1 Donnes existantes

    La premire tape de lanalyse dun systme dapprovisionnement en eau consiste obtenir : 1)toutes les donnes d'analyse disponibles sur la qualit de l'eau brute, de leau traite et de leaudistribue (paramtres inorganiques, microbiologiques, organiques et physiques); 2) lhistoriquedes avis dbullition; 3) tous les autres paramtres mesurs pour le systme existant. Le registredes plaintes est galement fort utile pour tablir les problmatiques du rseau existant relies aucaractre esthtique de leau.

    Dautres sources dinformations doivent galement tre consultes, tel que le suivi de la qualitde leau effectu sur dautres systmes dapprovisionnement salimentant partir de la mmesource (amont ou aval), la base de donnes provinciale sur la qualit du milieu aquatique(BQMA) ainsi que la banque de donnes fdrale NAQUADAT. Des cartes ont t produites parle MENV afin de cerner les rgions o la turbidit, le COD et les coliformes fcaux risquent dedpasser les critres dexclusion de la filtration. Elles sont prsentes dans le volume 2.

    6.2.2 Caractrisation complmentaire de leau

    Il arrive souvent que la caractrisation dune source deau existante soit incomplte. Le caschant, une caractrisation complmentaire est requise. Celle-ci permettra didentifier lesparamtres problmatiques qui rendent le systme dapprovisionnement non rglementaire ouceux qui sont la source de plaintes de consommateurs.

  • Modification 2002/12/06 6-3

    Dans le cas de source