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Biodesign and the City

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Post on 14-Apr-2017

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Science


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Biodesign and the City

1. La ville comme organisme : une allégorie

« Plusieurs noms et qualificatifs du domaine de l’anatomie humaine sont appliqués à la ville, comme par exemple « le cœur » de la ville, « le centre névralgique » ; « les artères » ; les parcs, jardins et espaces verts deviennent « les poumons » de la grande ville ; et le marché, d’après le titre du roman d’Émile Zola, devient Le Ventre de Paris. »

« La ville en tant que corps : métaphores corporelles de l’espace urbain », Rocío Peñalta Catalán, 2011

Matérialiser l’invisible avec des transcriptions organiques : les champs électromagnétiques ici visualisés comme des microbes (Projet « Fictionnal radio spaces », par le collectif Nearfield, 2007)

2. La ville comme organisme, au-delà de l’allégorie

« Technological considerations are of great importance to architecture and cities

in the informational society. »

Kenzo Tange

La Tour du soleil ( 太陽の塔 , Taiyō no tō), créée par Tarō Okamoto à l’occasion de l’Exposition universelle de 1970, à Suita dans la banlieue d’Osaka.

3. Post-métabolisme : quand l’urbain s’inspire du vivant

Biomimétisme : ici le “système sanguin" du bâtiment accumule du sel de mer, le sel se solidifie et crée une sorte d’exosquelette. À terme le surplus de sel sera revendu. (GEOtube Tower, par le Faulders Studio, Dubaï, 2009)

Réutiliser et réinterpréter des systèmes naturels dans la ville : la termitière et son système d’aération

Biomimétisme : quand les matériaux copient la nature et le vivant

“Glowee is a biolighting living system without electricity consumption or light pollution emission, thanks to natural properties of bioluminescent living”

4. Scénarios prospectifs : le futur en tensions

« C’est magnifique, on a du lierre qui pousse de partout. Il m’envahit mais bon c’est un mur végétal, il paraît que c’est très beau. En attendant, il y a plein d’araignées, plein de bestioles. Ça fait franchement crade. Donc moi, je mets du produit spécial, parce que franchement les araignées sur le balcon, super, quoi, c’est un peu flippant. »

« La vie en écoquartier », Vincent Renauld, 2014

Le vivant méconnu : les microbes, signature invisible de l’environnement

Manipulations du vivant et rapport à la ville : ici des gens qui font n’importe quoi

Manipulation du vivant : demain, des pigeons augmentés ? (projet « Pigeon Air Patrol », 2015)

Le biohacking aujourd’hui : usages et imaginaires, entre science-fiction et contemporanéité

Le biohacking dans la pop-culture : exemple avec le jeu vidéo “Bioshock Infinite” (2013). Après avoir bu un Tonique (ou Vigor en anglais), le consommateur acquiert des capacités temporaires uniques. Tout comme les plasmides dans les précédents Bioshock, les Toniques sont créés à partir d’ADAM, une substance animale. Il s’agit donc une manipulation génétique comparable à du biodesign.

Exemple #2 : “Deus Ex: The Human Revolution” (2011). Il y a différentes augmentations dans Deus Ex : les mécaniques, qui nécessitent un traitement médicamenteux pour s’assurer que le corps ne rejettera pas l’implant ; les pharmaceutiques, 100% médicamenteuses ; et les nanotechnologiques, où l’on implante des nanites dans le corps et qui nécessitent une manipulation de l’ADN pour 100% d’acceptation dans le corps du sujet. Là encore, on peut le comparer à du biohacking au service du gameplay.

Exemple #3 : “Civilization Beyond Earth” (2014) : le choix des technologies et des réactions face aux autres civilisations et aux aliens change l’apparence de votre leader, de vos unités et de vos villes :- Purity : Rester humain avant tout (à droite)- Supremacy : la technologie doit aider l’humanité à se transcender en devant cyborg (les deux à gauche)- Harmony : Être en symbiose avec les formes de vie alien (la troisième). Il s’agit donc de biohacking inter-espèces.

5. Conclusion : demain, la ville vraiment vivante ?

La data pour révéler le vivant : biomap des émotions des passants présentant différents pics de couleur en fonction de leur ressenti dans les différents quartiers grâce à la mesure de leur rythme cardiaque, sueur, etc. (« Emotion Mapping, Christian Nold, 2004)

Passer du vécu de la ville au vivant de la ville : se servir de la data comme outil pour visualiser la ville comme un organisme vivant.