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Bernard Gardin G. Lefvre Michel Tardy Marie-Franoise Mortureux

A propos du sentiment nologique In: Langages, 8e anne, n36, 1974. pp. 45-52.

Citer ce document / Cite this document : Gardin Bernard, Lefvre G., Tardy Michel, Mortureux Marie-Franoise. A propos du sentiment nologique . In: Langages, 8e anne, n36, 1974. pp. 45-52. doi : 10.3406/lgge.1974.2273 http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lgge_0458-726X_1974_num_8_36_2273

. GARDIN, G. LEFVRE, G. MARCELLESI, M. Fr. MORTUREUX. Paris X Nanterre et Universit de Rouen

A PROPOS DU SENTIMENT NOLOGIQUE

1. De la nologie au nologisme. 1.1. Pourquoi cette enqute ? Prendre comme sujet d'tude la nologie c'est, dans une premire tape (peut-elle tre saute ?), se donner un objet nomm non dfini dans la problmatique structurale de l'homognit de la langue : au sens o l'intervention de cette thorie dans les faits de langage dtermine un domaine soumis la thorie et un domaine nomm mais non dfini, c'est-dire un pseudo-concept. On se trouve donc condamn un travail sur les restes. Ce travail originellement ne peut donc tre qu'a-thorique. Aussi l'activit de l'quipe a-t-elle t tout d'abord de type lexicographique et simultanment d'essai de constitution d'une thorie. Trs rapidement est apparue l'impasse thorique : le constat d'un accord impossible sur une dfinition des nologismes. Ceci n'a pas fort heureusement arrt la constitution du corpus ; on en est donc arriv ne fournir au dpouilleur que cette seule directive : relevez les units qui vous paraissent nologiques, c'est--dire fonder la constitution du corpus sur un postulat : l'existence chez les dpouilleurs d'une intuition qui renverrait une certaine compt ence, adopter une problmatique gnrativiste. L'hypothse tait donc que, mis part les rats de la performance (ignorances individuelles...) le corpus serait reprsentatif d'un sentiment nologique universel saisi ici travers les jugements ports par les dpouilleurs de l'quipe. Recueillir des objets non dfinis, la pratique parut scandaleuse de nouveaux arrivants qui proposrent une enqute sur ce sentiment nolo gique de l'quipe. Huit pages de l'hebdomadaire Le Point furent soumises tous les membres avec les consignes suivantes : (1) soulignez les nolo gismes ; (2) indiquez les contextes qui vous paraissent ncessaires leur explicitation ; (3) faites une liste des units sur lesquelles vous hsitez. Dix-sept rponses furent collectes ; les deux dernires consignes n'ayant pas t entirement suivies, nous n'tudierons pas les rsultats qu'elles ont fourni (ces refus ne sont certes pas dus au hasard, et mriteraient une tude spciale). 45

1.2. Principes ayant guid V interprtation de V enqute. Pour que ft vrifie ce niveau l'hypothse de l'homognit du corpus recueilli selon la pratique du dpouillement collectif, il aurait fallu que les rsultats du test fissent apparatre une grande proportion d'units recueillant un large consensus face deux ensembles rduits d'units recueillant pour l'un un consensus gnral, constitu pour l'autre d'units releves par un petit nombre d'informateurs. Ce n'est pas le cas. 1.3. Dispersion gnrale des rsultats. Au total, 500 segments ont t souligns par les membres de l'quipe, correspondant 240 segments diffrents du texte propos : pour l'quipe, en tant que dpouilleur collectif, et ne considrer que les jugements positifs, il y aurait donc dans ce texte 240 segments nologiques. Si nous considrons le degr d'accord manifest par les membres de l'quipe sur le caractre nologique d'une unit, il est donc de deux membres en moyenne sur 17. Ce coefficient est faible. Ces chiffres sont cependant moins significatifs que le tableau suivant, qui classe les segments diffrents en fonction du nombre d'informateurs qui les ont relevs. Nombre d'info rmateurs Nombre de se gments diff rents relevs . . 152 34 19 12

10 11 12 13 14 15 16 17

0 0 = 241 segments

Ainsi, 152 segments diffrents (soit plus de la moiti des segments relevs) n'ont t relevs que par un seul observateur. Un seuil trs net existe entre ces derniers et ceux qui ont t relevs par deux informateurs. Cinq segments diffrents seulement, sur 250, sont relevs par la moiti ou plus des informateurs. 1.4. Les intermittences du sentiment nologique. A cette dispersion gnrale des rsultats s'ajoutent les incohrences internes chaque relev. S'il parat difficile ce niveau d'analyse de parler d'une comptence homogne au niveau de l'quipe, on ne peut pas non plus parler d'un sentiment nologique constant de l'informateur au cours de son relev, mais d'un sentiment clipses. Ainsi, pour l'unit leader, qui a 7 occurrences dans le texte, huit informateurs l'ont ressentie comme nologique, mais jamais tous ensemble pour la mme occurrence (la ci nquime occurrence n'a d'ailleurs t releve par personne). 46

Informateurs a 1 2 3 4 5 6 7 + + + b + + + + + + + + + + + + d e /

Occurrences

Ces rsultats seraient plus que dcevants que vaudrait alors le corpus ainsi constitu ? s'ils s'avraient vritablement pertinents. Suffirait-il de dire que leur dispersion est imputable aux rats de la performance et ne met pas en cause la comptence ? Prcisons de ce point de vue que cette pratique de constitution du corpus (addition de juge ments positifs sur la valeur nologique des units) est en contradiction avec les patiques habituelles relevant de la grammaire generative, exercices solitaires de la comptence linguistique. On sait qu'additionner lesrrsultats de ces pratiques propos des jugements de grammaticalit aboutit augmenter le nombre des points d'interrogation, des justifications indi viduelles (du type ceci est grammatical dans mon dialecte ) propor tionnellement au nombre d'accords. (Les premiers acadmiciens s'taient trouvs devant ce problme et avaient adopt la solution suivante : il suffisait qu'un mot soit inconnu de l'un d'entre eux pour tre considr comme n'tant pas courant et donc exclu du dictionnaire. La mme rgle utilise dans notre cas aurait donn fort peu d'units, et dans l'enqute aucune.) De ce point de vue on pourrait dire que leader ayant t un moment ou un autre repr par 8 informateurs aurait pu thoriquement tre relev : 7 occurrences x 8 = 56 fois, et que c'est ce chiffre de 56 qu'il faudrait alors considrer (alors qu'il n'a t relev en fait que 15 fois). Cependant ni ces dernires remarques ni le traitement statistique prcdent ne sont vritablement pertinents par rapport l'objet particulier que nous traitons, non linguistiques au sens o ils neutralisent le processus de constitution de ce corpus prcis. Dans ce processus en effet (1) des informateurs se sont trouvs confronts un discours qu'il faut entendre la fois comme nonc et nonciation ; (2) les rsultats individuels ont t recenss et constituent un rsultat collectif qu'il faut traiter en tant que tel. Il s'agit donc maintenant d'examiner si, au-del des deux types d'inco hrences prcdemment dcrits ; une structuration des rsultats apparat lorsqu'on fait intervenir la relation des divers relevs au discours. Prat iquement, ceci revient observer l'aspect de l'objet obtenu en reportant tous les relevs sur un mme exemplaire du texte. 47

2. Approche qualitative. L'exemplaire ainsi constitu prsente l'analyse visuelle des par ticularits trs nettes. On y trouve : 2.1. Des units isoles qui prsentent souvent les caractristiques suivantes : (a) Un certain nombre sont des nologismes formels constitus par drivation ou composition et auxquels la plupart des informateurs ont t sensibles : le Pohrisme, un pr-scrutin, le prsidentialisme, les constitutionalistes, la bipolarisation, machiavliser, etc. Mais ce n'est pas tant quantitativement que qualitativement, pourrait-on dire, que s'tablit une premire constante : ces nologismes, s'ils sont frquemment reprs et facilement reprables, sont surtout ceux qui le sont avec le moins d'hsi tation et sont le moins contests. (b) Un certain nombre de ces units sont accompagnes de marques mta-discursives : marques d'nonciation, marques typographiques. La typographie influence certainement l'informateur dans son relev : guillemets et italiques sont les procds les plus courants du discours journalistique crit pour cerner un nologisme ou ne pas en assumer la responsabilit. Ainsi : Le pohrisme devient alors une sorte de gn ration spontane... A peine masqu sous la bataille des lgislatives se droule un prscrutin prsidentiel. Les formules pr- ou post-poses au nologisme sont, elles, des plus varies. Citons : c'est--dire (les occasionnels c'est--dire) ; ce que X appelle (ce que les anglo-saxons appelleraient son leadership) ; comme dirait X (ce paladin du centrisme, j'allais, comme dirait Monsieur Messmer, me le farcir ). (c) Certains faits de syntaxe fonctionnent aussi comme marques : on peut ainsi supposer que dans le syntagme le playboy Colgate des pr sidentiel es de 65 , c'est la lemmatisation par le qui est responsable du fait que le syntagme a souvent t relev. Le cas de leader fait nettement apparatre le rle de toutes ces marques : c'est dans la phrase : Ce poste nouveau dans la vie politique franaise : celui de leader populaire de l'oppo sition , que l'unit a t le plus souvent releve ; c'est--dire dans une phrase o leader comporte un jugement sur le rfrent ( nouveau ) et une marque introductive ( celui de ). Par contre, dans la phrase suivante : le nombre de franais susceptibles de se dplacer en fonction de la personn alit du leader s'accrot , leader, sans marque et plac dans un ensemble dterminatif n'a pas t relev. 2.2. Des phrases du texte sont fortement soulignes et apparaissent comme plus nolognes que d'autres. Par exemple, la phrase Leur grand argentier ne manque pas de surface internationale fait l'objet de 12 relevs portant les uns sur ne manque pas de surface , les autres sur surface internationale , d'autres sur surface , enfin sur toute l'expression 4 1. De mme dix informateurs ont relev comme zone nologique Les inte rmittences du cur lectoral , les uns notant intermittences , les autres cur lecto ral les autres enfin toute l'expression. , 48

Cette observation conduit une autre prsentation des rsultats : on appelle zone la squence la plus longue souligne par le groupe en tant qu'informateur collectif (dans ce cas prcis : ne manque pas de surface internationale ) et foyer la squence la plus courte commune aux diffrents relevs (ici, surface ). Cette redfinition fait tomber 96 le nombre des segments relevs une seule fois (contre 152 dans le traitement statis tique) et donne les zones les plus significatives suivantes : Nombre d'info rmateurs 14 Nombre de zones diffren tes releves . .

12

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2

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2.3. Des lieux plus vastes que la phrase prsentent aussi une assez grande densit de relevs : ce sont souvent des lieux o fonctionnent une mtaphore. On constate que pour telle mtaphore file, si tous les informateurs individuellement n'en ont pas relev toutes les manifestations, finalement toute la mtaphore est couverte par l'ensemble de l'quipe de dpouilleurs. Elle a donc t sentie par l'ensemble de l'quipe comme rupture, mais des moments diffrents de sa manifestation. Tout se passe donc comme si, victimes d'une consigne de type lexicographique, les informateurs avaient t contraints de relever des units l o finalement la confrontation des diffrents rsultats fait apparatre qu'on ne peut pas dcouvrir d'units mais des zones. C'est--dire qu'il n'y aurait pas un ou des nologismes dans une phrase, mais de la nologie. Cela nous rappelle un peu la dmarche de Saussure qui, recherchant les units de la langue, dbouche sur une impasse puisqu'il n'y a pas d'units mais des valeurs. 3. La nologie : Langue et/ou Discours? Ces faits nous semblent appeler les commentaires suivants : 3.1. Les informateurs ont peru du changement ; un change ment ressenti comme fait de langue, dans la mesure o les segments relevs l'ont t titre de nologismes ; un changement, aussi, ressenti comme en train de se faire, ce dont tmoigneraient les hsitations de tel informateur en particulier, ou de l'ensemble des informateurs. 3.2. L'accord qui se dgage gnralement parmi les informateurs propos des nologismes formels ne surprend pas ; en effet la nouveaut de ces signes se manifeste par l'apparition d'un signifiant nouveau que son caractre discret rend facile reprer : le plus souvent un mot typogra phique qu'une simple analyse morphologique permet de classer dans un paradigme dtermin. Les modles de drivation et de composition ayant toujours t pris 49 LANGAGES 36

en charge par la grammaire, ces nologismes ne peuvent faire l'objet d'une sanction fonde sur une norme linguistique, mais seulement sociale : Qu'il s'agisse d'une explication gnrativiste..., ou d'une explication saussurienne..., on se trouve en prsence de l'application de rgles du sys tme de la langue et d'une norme de cration et non de limitation de la crativit... En revanche : La norme sociale se manifeste... par l'accep tation ou le rejet de mots nouveaux... La cration lexicale individuelle n'a d'existence que par sa diffusion dans la masse parlante... La norme lexicale se manifeste alors par la stabilisation dans la langue des crations gnralises par l'usage, par les locuteurs de la communaut, notamment sous la forme de l'enregistrement dans les dictionnaires (L. Guilbert, 1972). Le relev de telles units peut s'interprter comme la reconnaissance et l'acceptation par les informateurs de signes nouveaux, mais compte tenu du petit nombre d'informateurs et de l'exigut du corpus, il ne saurait fournir d'indications sur la lexicalisation de ces signes. Le type de compt encemis en uvre ici serait donc bien linguistique . 3.3. Le reprage des segments nologiques parat frquemment li des faits de discours : emprunt, plus ou moins explicite, divers vocabulaires (sportif, rgional), citations... On pourrait donc douter que ce genre de segments doive tre pris en compte dans un relev de nologismes , c'est--dire d'units suscept iblesde s'intgrer comme telles la langue (en conservant ventuellement la valeur qu'elles ont dans l'nonc o elles ont t releves) : ne rel verait-il pas uniquement d'une tude de discours ? Pourtant, la nouvelle approche des relations entre la comptence et les performances qui peut se dgager de l'tude consacre au changement linguistique par U. Weinreich, W. Labov et M. I. Herzog offre des perspectives intressantes, eu gard cette observation. Gomme on sait, les auteurs remettent fondamentalement en cause, en considration de faits empiriques, le postulat de l'homognit du systme de la langue ou de la comptence linguistique (postulat qui per mettait d'vacuer en dehors de la linguistique les questions relatives l'utilisation effective du langage dans la socit). La comptence linguis tiqueest alors dfinie comme la matrise d'un ensemble structur de codes (systmes de rgles) strictement concurrents ; cette comptence se carac trise donc comme htrognit structure. A l'intrieur d'une commun autlinguistique, les locuteurs matrisent diversement ce systme ht rogne : un grand nombre ne dominent activement qu'un code, mais tous possdent une connaissance passive (de rception) de deux ou plusieurs codes (A. Delaveau, H. et F. Kerleroux, 1972). On peut en conclure qu'ils peroivent dans les noncs l'intersection ventuelle de codes diffrents. Enfin, variations diachroniques et variations l'intrieur d'une mme synchronie (en fonction des situations de communication) relveraient de l'unique phnomne de changement linguistique : ainsi la double antinomie saussurienne Langue/Parole, Synchronie/Diachronie se trouverait rduite une seule : changement/non-changement. Ces propositions permettraient de rendre compte assez bien de certains rsultats observs : variations d'un informateur l'autre, perception 50

comme nologiques de segments d'nonc o figurent des images (mtaphore sportive dans un discours rfrent politique), relev de rgionalismes, voire d'archasmes ; il s'agirait dans tous ces cas d'intersection de codes diffrents, dont le reprage relverait encore de la comptence linguistique (diversifie) des informateurs. Cependant, mme cette interprtation parat chouer rendre compte d'un phnomne plus vaste et plus profond qui toucherait le processus de production du discours. 3.4. En effet, la mtaphorisation, on l'a vu, est apparue comme un processus privilgi pour la nologie. Cette affirmation, toutefois, rsulte d'une interprtation de certains rsultats, qui conduit dpasser la dfinition de la comptence telle qu'elle avait paru suffisante pour rendre compte des faits abords jusqu'ici. Soit en effet la phrase : Le pouvoir ? Jean Lecanuet n'en a connu que les bas-cts dans la cathdrale dmo-chrtienne. Dix informateurs au total ont relev : qui : les bas-cts qui : la cathdrale dmo-chrtienne qui : la cathdrale qui : dmo-chrtienne. Il s'agit donc de ce que nous avons appel une zone nologne , mais sans foyer ; on y voit le produit d'un processus complexe dont l'analyse pourrait tre entreprise partir de l'une ou l'autre des deux hypothses suivantes : (a) soit, la substitution de bas-cts son paronyme -cts dans le syntagme les du pouvoir entrane l'occurrence de cathdrale, puis de dmo-chrtienne ; (b) soit, (plus vraisemblablement), l'application J. Lecanuet de l'adjectif dmo-chrtien(ne) (pour des raisons historiques, extra-linguis tiques) entrane l'occurrence de cathdrale, et de bas-cts. Dans les deux cas on verrait se relayer un jeu sur le signifiant et une analogie smantique, si bien que la phrase entire est le sige d'un processus qui tend confrer une valeur nologique au syntagme : les bas-cts (du pouvoir) dans la cathdrale. Mais on ne saurait concevoir une tude de tels phnomnes sans relation au discours qui est le lieu de leur mergence ; l-dessus, les recherches de D. Slakta, distinguant comptence gnrale, idologique, et comptence spcifique, linguistique, ouvrent des perspectives (Slakta, 1971 a et 1971 b). On pourrait aller plus loin, et considrer, par exemple, que la production du premier article soumis aux informateurs, Les deux vainqueurs , est tout entirement dtermine par une assimilation elle-mme relie l'idologie, donc pertinente en socio-linguistique de la campagne lectorale une spectaculaire et divertissante comptition sportive ; travers le relev de segments varis et disperss dans l'nonc tels : Belle Affiche (pour la prochaine prsidentielle), conduire la campagne lectorale (comme une voiture grand sport), les vedettes, champions, cascadeur cono51

mique ( propos de V. Giscard d'Estaing), le score, les informateurs auraient peru et signal cette unique mtaphore gnratrice : la confrontation rciproque des formes varies de la surface permet, en multipliant la pr sence du discours lui-mme, de manifester la structure invariante du processus de production pour un tat donn, structure dont les variations sont le symptme , crit M. Pgheux en conclusion de son tude sur l'effet mtaphorique (1959, pp. 29-33). * * * Ainsi le dpouillement de cette enqute nous parat autoriser les conclusions suivantes : les informateurs ont t sensibles l'opposition fondamentale entre nologisme(s) et nologie, et ce, en dpit d'une consigne lexicographique qui ne s'appliquait qu'aux premiers : ceux-ci sont reprables sous la forme d'units discrtes susceptibles de se lexicaliser, en s'isolant progressivement du contexte de leur apparition : la seconde est un processus dont la production et la diffusion ne peuvent pas tre apprhendes et vritablement lucides en dehors des discours o elles s'accomplissent. Alors se repose la question des hypothses (thoriques) et des consignes (pratiques) partir desquelles poursuivre le travail sur corpus ; car, l'exp rience semble le montrer, la linguistique chomskyenne ne permet pas actuellement de rendre compte de tous les aspects de la nologie lexicale et notamment de ceux que nous venons d'aborder. Liste des premires units et zones les plus frquemment releves de Nombre l'unit Zone dpouildans le (le foyer est plac entre crochets) leurs corpus 14 12 175 20 33 11 45 47 10 134-6 195-99 211-14 9 105 139 Le pohrisme Contexte remplace l'unit ou la zone nologique.

Le pohrisme devient alors une sorte de gnration spon tane. ne manque pas de [surface] leur grand argentier X. internationale sous la bataille lgislative se [pr-scrutin] prsidentiel droule un X. la supriorit technique que lui [cascadeur conomique] confrent ses dons naturels de X. le prsidentialisme M. Mitterrand a beau feindre de combattre X. [les intermittences] du [cur ... L'Ifop a mesur les X de ces deux catgories de franais lectoral] [Le play-boy] Colgate des [pr X. a mri. sidentiel es] de 1965 Les [bas-cts] dans la [cath J. Lecanuet n'en a connu que X. draledemi-chrtienne] X... s'arrachent les cheveux. Les constitutionalistes Les occasionnels X., c'est--dire ceux qui ont vot...

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