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DOCUMENT RESUME
ED 132 529 CS 003 086
AUTHOR Weiss, JacquesTITLE LtEnseignement de la Lecture en Suisse Romande (The
Teaching of Reading in the French Speaking Part ofSwitzerland).
INSTITUTION Institut Romand de Recherches et de DocumentationPedagogiques, Neuchatel (Switzerland).
REPORT NO IRDP/R-76.01PUB DATE Feb 76NOTE 54p.; in French with English, Spanish and German
abstracts
EDRS PRICE MF-$0.83 HC-$3.50 Plus Postage.DESCRIPTORS *Evaluation; Primary Education; *Reading instruction;
*Reading Research; Reading Skills; *TeachingMethods
IDENTIFIERS Switzerland
ABSTRACTThis document reports (in French) the results of a
study assessing the teaching of reading in three Swisscantons--Geneva, Valais, and Vaud. This study followed a similarstudy-carried out in the canton of Neuchatel. Data show that thereading context (teacher and pupil population, teaching organization,and teacher training) had a favorable influence on reading in Vaudand Valais but not in Neuchatel and Geneva; that teaching methods ineach canton are different--for example, teachers in Neuchatel teachbeginning reading with oral work and teachers in Geneva use the storyto promote comprehension and reasoning; and that reading resultsindicate a need to modify some outdated reading teaching methods tobring them into line with methods for teaching French, mathematics,and other subjects. (Author/JM)
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INSTITUT-ROMAND
DE RECHERCHES
ET DE DOCUMENTATION
PrOAQOGICIUES
RECHERCHE
U.S. DEFARTMENT OF HEALTKEDUCATION A WELFARENATIONAL INSTITUTE OF
' EDUCATION
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L'ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE
EN SUISSE MANDE
RESULTATS DE LA RECHERCHE,
CONCLUSIONS PSYCHOPEDAGOGIOUES
ET PROPOSITIONS PRATIOUES
Rapport élabore a l'intention de laConference des chefs de service etdirecteurs de l'enseignement primairede la Suisse romande et du Tessin
Jacques WEISS
IRDPFaubourg de l'HOpital 43CH - 2000 NeuchatelTel. 038 24 41 91
2
IRDP / R 76.01Février 1976
WEISS, Jacques
L'enseignement de la lecture en Suisse romande. Re-sultats de la recherche, conclusions psychopéclagogiques
et propositions pratiques. Rapport élabord a l'intentionde la Conference deg chefs de service et directeurs del'enseignement primaire de la Suisse romande et du Tes-sin. Avant-propos de S. Roller. Neuchatel, Institutromand de recherches et de documentation pedagogiques,1976. 63 p. Bibl., tabl.
IRDP/R 76.01)
DP
enseignement primaireevaluationlecture
methodesrecherche pedagogiqueSuisse romande
TABLE DES MATIERES
Avant-propos 3
Resumd 5
Zusammenfassung 7
Riassunto 9
Abstract 11
1. LES BUTS DE LA RECHERCHE 13
2. DEROULEMENT DE L'EXPERIENCE
2.1 Duree de l'etude
.2 Informations recueillies
15
15
15
CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION 17
3.1 Les éleves 17
3.2 Les enseignante 18
4. L'ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE DANS LES CANTONS DE 21
GENEVE, NEUCHATEL, VALAIS ET VAUD
4.1 Etude des differences 21
4.2 Caracteristiques cantonales 25
5. LES RESULTATS CANTONAUX 29
5.1 Comparaisons intercantonales 29
5.2 Bilans cantonaux 31
CONCLUSIONS PSYCHOPEDAGOGIQUES ET PROPOSITIONS PRATIQUES 41
6.1 Une renovation sOunaitable 41
6.2 Un enseignkment rdnove de la lecture 43
6 3 Ce qu te ' faire 48
Annexe I Listes des documen _ et des articles publidspar 1'1RDP dans le cadre de la recherche Lecture
51
Annexe II Tests de lecture de l'experlence romande 55
Annexe III Rdsultats ddtaillds 57
Annexe IV Rdsultats détailles 59
Annexe V Listes de materiel du faisceaU methodologique 61
"S'exprimer-lire" et de la methode "Le Sablier"
LISTE DES TABLEAUX
Tab eau 3/1 Empan des ages des dreves de premiere primaire 17
Tableau 3/2 Ecole enfantine 18
Tableau 3/3 caractdristiques des enseignantes et de leurs 19classes
Tableau 4/1 Pedagogie de la lecture 21
Tableau 4/2 Rdpartition des cantons sur l'axe oral-dcrit 22
Tableau 4/3 Rdpartition des cantons sur l'axe rdnovd- 23non-rdnove
Tableau 4/4 Nombre d'exercices de prdrequis par canton et 24par semaine
Tableau 4/5 Representation graphique du degre de par ici- 25pation verbale active
Tableau 5/1 Profil des resultats genevois de premiere pri-maire
Tableau 5/2 Profil des résultats genevois en deuxid e pri-maire
Tableau 5/3 Profil des résultats neuchatelois de premiereprimaire des classes "orales"
Tableau 5/4 Profil des resultats neuchatelois de premiereprimaire des classes "dcrites"
Tableau 5/5 Profil des resultats valaisans de deuxieme en-fantine
Tableau 5/6 Profil des resultats valaisans de premiere pri-maire
Tableau 5/7 Profil des resultats vaudois de premiere pri-maire
Annexe III
Annexe IV
Lecture au sens strict - Position relative descantons selon le nombre d'exercices hebdomadai-res oraux et ecrits proposes en moyenne auxdleves
Lecture au sens large - Position relative descantons selon le noMbre d'exercices hebdomadai-res de participation verbale active ou contro-lee proposes aux eleves
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AVANT - PROPOS
Au nombre des miracles de l'enfance, celul qui transforme l'enfant anal-phabete en un liseur est sans doute le plus emouvant. 11 touche le pareet la mere 11 concerne, au plus intime d'elles-memes, les institutricesdu premier age. Tout cola parce qu'il s'agit d'une fonction humaine pri-mordiale, celle de la parole. Orale d'abord pendant deS milldnaires etproductrice de poemes (l'Illiade et l'Odyssde), cette parole, depuis lesPheniciens, s'est fixee dans des signos qui encodent ses inflexions. De-coder ces signes, cost lire. C'est participer au dire des hommes, ceuxd'hier notamment, ceux qui ont, souvent, le mieux parle, le mieux pense;c'est faire ses -.manites.
La chose est si imortante qu'on comprend que les meillcurs egprits aientcherche a en percer le mystere et se soient hasardes d proposer des mdtho-des, ces Messieurs de Port-Royal, Rousseau, Decroly, et d'autres, innom-brables.
Et pourtant, si tous les enfants, chez' nous, savent lire vers septl'apprentissage de la lecture fait encore probleme On no s'etonnera pasdes lora que son Otude ait OtO la premiere des taches confides 6 l'IRDP.Investiquant dans lo terrain - les classes elles-mdmes, sans aucun arti-fice - dans le canton de Neuchatel d'abord, dans ceux du Valais, de Vaudet de Geneve ensuite, les chercheurs ont dtabli plusieurs chases pout-
-,
Otre fort simples mais cependant capitales.
L'enfant apprend d'autant mieux a lire, et a bien lire, que cet ap-prentissage a, pour lui, un sons. Pedagogic de Vint-drat d'EdouardClaparede.
Lapprontis-saqo de la lecture gagne a s'appuyer sur la langue orale.Il part des sons analyses pour eller aux signes graphiques complexesqui les transcrivent. Fondements linguistiques de Ferdinand deSaussure.
. Dovenir lecteur domande du temps. L'enfant dolt etre suivi pendantau mo ns deux ans .
a
l r'accompagnement de Venfant dolt atre le fait d'ins utrices parti-culiOrement experimentees.
LenquOte dont rend compte be present rapport a etC sur d'autres pointsencore hOnCflque a plus d'un titre : renouvelant l'interet pour la :lec-ture, elle n'a pu quo rendre, de.16, son enseignement meillour; dtablis-sant des faits qui deviennent des principes, elle va permettre la miseen chantier de moyens d'onseignement nouveaux; suscitant l'entraido dequatre centres cantonaux de recherche avec l'IRDP, elle a ouvert la voled'autres c011aborations prOpres A assurer 14 benne Marche de I OcOlc
en terro romande.
Il conk+ ent enf n de dire la reconnaissance de l'IRDP a tous ceu ensei-gnants, ChercheUrs, inspecteurs et chefs de service - qui ont sou, lu uneffort de plus de quatre anndes et qui ont contribue A le rendre ,diaCtif.
R011er
L'ENSEIGNEMENT DE LA LECTURE EN SUISSE ROMANDE
Jacques WEISS
Résumé
tXnstitut remand de r'wherohes et de documentatiOn pédagogiqUeSa conduit une etude sur la lecture dans les cantons de Geneve, dUValais et de Vaud, avec la collaboration des responSables de larecherche pddagogiquo des cantons interesse.s. Cette etude avaitpour but d'6cablir un bilan cantonal de l'onseignement de la lec-ture. Elle faisait suite A une experience menee sur le meme sujetdans le can on de Neuchatel.
Cette recherche intercantonale a permis dobtenir des informationsdans les trois domaines suivants
Le contexte cantonal ot son influence
L'enseignement de la lecture est situe dans des contextes tres dif-fdrents d'un canton a l'autre: composition de la population deséleveS et des maltres, organisation de l'enseignement, formationdes instituteurs. Cet environnement cantonal s'est avdre favorablela réussite en lecture dans les cantons du Valais et de Vaud, dote-
vorable a Neuchatel et Geneve.
L'enseignement de la lecture
LOS pratiques pedagogiques des instituteurs et institutrices se dif-ferenCient nettement selon 10S cantons. Elles so caracterisent AGeneve et A Neuchatel par un enseignement partiellomont ranove qui,soit construit l'ecrit A partir de l'oral (certaines enseignantosde Neuchatel), Boit cherche A exploiter le contenu de la lecture (Ge-neve).
Les ret- ts en loCture
A Neuchatel, les eleves formés selon los methodes "orales" sent spé-cialement aptes A roperer les sons a l'interieur d'un mot. Le can-tOn'de Vaud developpe surtout la vitesse du dechiffrage, plutét qUel'exactitude du décodage et la comprehension.
Apres un an d'enseignement de la lecture et apres les revisions dudebut de la seconde année, la lecture eSt Consideree comme acquise.11 s'ensuit Une Chute des resultats. Cot effet est particulierementsenSible a Geneve et en Valais.
La recherche a montre que l'enseignement de_la lecture n'était pasA co point insuffisant qu'une renovation deS methodes soit indiSpen-sable. El seMblerait pourtant souhaitable de tranSformer ces métho-des, dent certaines datent de plusieurS dizaines d'annees, de manierea les mettre en accord avec le plan d'étUdes remand, la methodologiedu français et le type de pedagogie qui a CourS dans l'enseignementde la mathématique, et qui apparait égaleMent dans les branches d'é-Veil.
7
- 7 -
DAS LESEuNTERRICHT IN DER WELSCHEN SCHWEIz
Jacques WEISS
zusammenfassun
Das welsche Ins :tut für nadagogische Forschung und Dokumentation hatin den Kantonen Genf, Wallis und Waadt, in Zusammenarbeit mit den ver-antwortlichen Personen der betreffenden Kantonen, eine UntersuchungUber das Lesenlernen geleitet. Das Ziel dieser Studie war, eine kanto-naie Bilanz des Leseunterrichts zu ziehen. Sie wurde im Anschluss anein Experiment im Kanton NeuchAtel, bei dem es um das gleiche Themaging, durchgeführt.
Dank dieser in erkantonalen Forsehung konnten Informationen in dendrei folgenden Gebieten eingeholt werden
Der kantonale Kontext und sein Einfluss
Von einem Kanton.zum anderen liegen dem Leseunterricht unterschied-liche Bedingungen zugrunde Zusammensetzung des Lehrkorpers und derSchülerschaft, Organisation des Unterrichts, Ausbildung der Lehrer.In den Kantonen Wallis und Waadc wirkten sich die kantonalen UmstandebegUnstigend auf des Lesenlernen aus, in den Xantonen Genf und Neucha-tel dagegen stellten sie ein Mindernis dar.
Leseunte_richt
Die padagogischen HandlungsweiSen der Lehrer und Lehrerinnen sind voneinem Kenton zum anderen sehr verschieden. In Genf und Neuchatel cha-rakterisieren sie sich durch einen teilweise erneuerten Unterricht,der entweder das Schreiben auf das Sprechen aufbaut (einige Lehrer inNeuchatel), oder den Leseinhalt auszuwerten versucht (Genf).
Die Resultate im Lesen
In NeuchAtel sind die nach den mundlichen Methoden geschulten Schillerbesonders auf die Entdeckung der Laute innerhalb der Worte geeicht.Im Kanton Waadt wird mehr die Geschwindigkeit im Entschlüsseln alsdie Genauigkeit der Entzifferung und des Verstandnisses entwickelt.
, Mach einjahrigem Unterricht und den Wiederholungen am Anfang des 2.Schuljahres wird das Lesen als erworben betrachtet. Daraufhin folgtein Abfall der Resultate. In Genf und im Wallis ist diese Tatsachebesonders deutlich.
Die Vntersuchung hat yezeigt, dass der Leseunterricht nicht unzu-reichend genug ist, um eine Neuerung der Methoden zu bedingen. Ssscheint jedoch wünschenswert diese Methoden, die zum Tell schonmehrere Jahrzehnte alt sind, etwas zu andern um sie in Einklang zubringen mit dem welschen Lehrplan, der Methodologie des Franzäsisch-unterrichts und der im MatheMatikunterricht als such in den Diszi-plinen des Umweltunterrichts Zweigen angewandten Padago
L 'INSEGNAMENTO DELLA LETTURA IN SVIZZERA ROMANDA
Jacques.WEISS
Riass
L 'Z-stituto remando di ricerche e documentazione pedagogica ha condottouno studio sulla lettura nei cantoni di Cinevra, del Vallese e di Vaudcen la Collaborazione dei responsabili della ricerca pedagogica deglistessi canteni suddetti.
A seguito di un'esperienza fatta sullo stesso soggetto nel cantone diNeuchJtel, con questa ricerca si volera stabilire un bilancio cantona-le dell'insegnamento della lettura.
Da qoast'indagine intercantonale si sono ottenute delle informazioninei tre campi seguenti
11 contesto cantonale e la sua inf uenza
L 'insegnamento della lettura si pone in cOntesLi molto diversi da uncantone all'altro cOmposizione della popolazione degli allievi edegli inseynanti, orgenizzazione dell'insegnamento, formazione deimaestri. Ouest'ambiente cantonale mostrato favorevoie al successoin lettura nei cantoni del Vallese e di Vaud, sfavorevele a Neuchatel
Ginevra.
insegnamento della lettura
-etodi di applicazione pratica degli insegnanti si diversificanonoteVolmente da un oantone a-ll'altro. A Cinevra e a Neuchatel sonooaratterikzati da un insegnamento solo parzialmen e rinnovato : a
Neuchjtel alcune maestre basano le scritto sullaoralc, mentre aCinevra utilizzano ii contenuto della lettura.
I risultati in lettura
A Neuchjtel gli alunni formati second° i meted "orali" riescono ariconoScere i suoniall'interno di Linn parola. II cantone di Vaudsviluppa invece piattosto la velocita che l'esattezza del decifraree la comprenSione. DOpo un anno d'insegnamento della lettura e dopele ripetizioni all'inizio del secondo anno, la lettura 6 acquisita.In seguito si verifica un crollo dei bUOni risultati. Questo feno-nemo 6 sentito seprattatto a Cinevra e nel Vallese.
Ouest'indagine ha dimostra o che l'insegnamento della lettere nonera tanto insufficiente da rendere indispenSabile an aggiornamentodei motodi d'insegnamento. Pertanto si preconizzerebbe la trasfor-mazione di questi metodi, di cui alcuni risalgono a parecchie decined'anni fa, in mock) da armonizzarli al piano di studi rOMando, al/ametodologia del francese e al tipo di pedagogia che si usa ogginell'inSegnaMento della matematica e hello stesso tempo nelle materiecOSiddette di risveqlio.
- 11
THE TEACHING OF READING IN TRE FRENCH SPEAKING PART OF SWITZERLAND
Jacques WEISS
Ab rac
The Institut romand de recherches et de documentation pédagogiquescarried out a Study on reading in the cantons of Geneva, Valais andvaud in collaboration with the heads of educational research centersin these cantons. The aim of this research was to assess the tea-ching of reading in each canton. This followed a similar studycarried out in the canton of Neuchatel. The into cantonal studyenabled us to obtain the following information :
The importance of the environment
The teaching of reading takes place in different contexts in the can-tons examined, such as the make-up of the population for teachers andpupils, the organisation of teaching as well as teachers' training.This environment had a favourable influence on reading in the cantonsof Vaud and Valais but not for Neuchatel and Geneva.
The teaching of reading
There are clear differences in teaching methods in each canton. InGeneva and Neuchatel this is shown by Certain educational innoVations,i.e., some teachers in Neuchatel teach reading beginning with oralwork, whilst in Geneva the story is used to prOMOte comprehension andreasoning.
Reading results
In Neuchatel the pupils taught according to oral methods find it easyso spot certain sounds within a word. In the canton of Vaud moreemphasis is placed on the speed of deciphering than on the accuracyof decoding or understanding.
After having been taught One year and after certain revisions atbeginning of the second year, one assumes that the pupil can read.After this, unfortunately, a lowering of the standard of reading canbe observed. This fact is particularly noticable in Geneva and inthe Valais.
The study has shown that the teaching of reading is not so unsatisfac-tory that one must change methods. It would however, be preferableto adapt sOme 0f these as they-are rather outdated. This would bringthem into line with the rest of the,curriculum i.e., with the 7Tethodsemployed in the teaching of French, mathematics and other subts.
10
L'ENSEIGNE E T DE LA LECTURE EN SUISSE ROMANDE
RESULTATS DE LA RECHERCHE,CONCLUSIONS PSYCHOPEDAGOGIQUESET PROPOSITIONS PRATIQUES
LES BUTS DE LA RECHERCHE
En 1969, la Commission Interdépartementale romande de coordination del'enseignement primaire (CIRCE) chargeait Mesdemoiselles Charlotte Kemmet Georgette Basset de mettre au point un faisceau methodologigue delecture.
Le 21 janvier 1971, les deux auteure presenterent a CIRCE: le guide me-thodologique de "S'exprimer-lire. La Commission interdepartementaleproposa aux ddpartements de l'instruction publique de Suisse romanded'expérimenter cette methode avant de la generaliser a l'ensemble descantons et suggera de confier cette etude a l'IRDP (Institut romand derecherches et de documentation pedagogiques).
Neuchetel, seul canton romand a utiliser, dans une partie de ses clas-ses, cette nouvelle methode de lecture, était tout designé pour fairel'objet de cette etude. Choisir un seul canton offrait de plus l'avan-tage de réduire les sources de variation possibles : l'enseignement dela lecture commengait au meme moment, l'empan Wage etait identigLdans les classes, les enseignantes *) avaient regu une formatioh du:name type ces conditions etaient favorables & la realisation d'uneexperience comparative.
L'expérience eut donc lieu dans le canton de Neuchatel, de 1972 A 1974,dans les classes de premiére et de deuxième primaire. Les rdsultats etconclusion- sont contenus dans les deux rapports suivants
CARDINET, Jean; wEISS, Jacques. - Evalv3tion de "S'exprimer-lire".Faisceau methodologique pour l'enseignezent de la lecture. Rapportélabore A l'intention de la Conference des chefs-de service et di-recteurs de l'enseignement primaire de la Suisse romande et du Tes-sin. - Neuchatel, Institut romand de recherches et de documentationpedagogiques, 1974. (IRDP/R 74.02)
**)
Etant donne que les classes de premiere primaire sont tenues generalementpar des institutrices, nous utiliserons le feminin lorsque nous parleronsdu corps enseignant de premiere.
Tous les documents publiés dans le cadre de cette recherche sur la lec-ture par l'IRDP se trouvent mentionnes en annexe.I.
_
- 14 -
. CARDINET, Jean; WEISS, Jacques. - L'enseignement de la lecture dansle canton de NeuchAtel. Résultats de l'enquete menée en deuxièmearmee primaire. Principes méthodologiques. Rapport elabore A l'in-tention de la Conference des chefs de service et directeurs de l'en-seignement primaire de la Suisse romande et du Tessin. - Neuchgtel,Institut romand de recherches et de documen ation pédagogiques,1975 (IRDP/R 75.04).
Le ler mai 1973, les chefs de service de l'enseignement primaire descantons de-Geneve, du Valais et de Vaud deciderent d'etendre a leurscantons l'enquete neuchateloise sur l'apprentissage de la lecture.
TJJne telle etude intercantonale posait quelques problems. Voici leslimites les plus importantes de cette etude :
n'etait pas possible de reproduire integralement 'rience neu-chateloise dans les cantons de Geneve, du Valais et de Vaud. Il auraitfallu, pour cela, former prealablement des enseignantes a la methode"S'exprimer-lire", puis attendre un an au moins pour qu'elles puissentacquerir une certaine experience de cette methode.
e'etait pas possible non plus de comparer strictement les rdsultatsneuchatelois a ceux d'autres cantons, etant donne l'importance des di-vergences intercantonales sur des points comme, par exemple = age d'en-tree dans la scolarité, debut de l'enseignement de la lecture, frequen-tation de l'enseignement prescolaire, horaire hebdomadaire, type deformation des maltresses. Un succes en lecture d'un canton par rapporta un autre ne pouvait etre attribue a la methode de lecture seule, maispouvait dependre de bien d'autres causes.
On ne saurait par consequent attendre de cette etude des elements deci-sifs pour l'evaluation de "S'exprimer-lire". Les informations attenduessont pluteit les suivantes
Cette recherche nermet d'établir un bilan de l'enseignement de la lec-ture dans chaque canton et de confronter les resultats obtenus auxobjectifs romands. Des comparaisonS intercantonales font ressortirquels aspects de l'enseignement de la lecture sont privilegies ou, aucontraire, delaisses dans un canton, comoarativement a la moyenne ro-mande.
Cette recherche fournit l'occasion, pour la premiere fois, d'experimen-ter et de perfectionner une forme possible de'collaboration entre lesorganes de recherche pedagogique de Suisse romande. La creation de laCommission de coordination deS centres de recherche cantonaux (CCCR),en mai 1973, n'est pas etrangere A la mise en place de cette rechercheintercantmnale.
12
DEROULEMENT DE L'EXPERIENCE
2.1 Durde de 1_'dtude
L'expérience a ate conduite conjointement par l'IRDP et les respon-sables de _la recherche pddagogique des cantons de Geneve, du Valaiset de Vaud. Elle s'est deroulde au cours de l'annde scolaire 1973/1974, dans trente classes'de premiere primaire de chacun des cantons.Pour permettre les comparaisons souhaitdes, ii fallait que les con-ditions different le mins possible de l'expdrience neuehateloise.Par consequent, les mémes-questionnaires et tests ont etd proposdsa ces quelque 90 enseignantes de Suisse romande et ont dte prdsentesaux dleves au meme moment que celui qui avait dtd choisi pour lesclasses neuchateloises. Conformement a ce qui s'etait produit ANeuchatel, un sondage fut realise en deuxieme primaire aupres desmdmes eleves, en 1974/1975.
2.2 Iriformations recuei lie
2.2.1 Questionnaires
Sept questionnaires ont ete diffuses, six a l'intention dela maftresse, un a l'intention des parents
1 - Questionnaire Enseignante
Ce premier questionnaire devait permettre a l'enseignante dese presenter et de ddcrire sa classe.
2 - Questionnaire Eleve
Il portait sur les caracteristiques personnelles de chaqueeleve : frequentation de l'ecole enfantiner langue maternelle,par exemple.
3 - Questionnaire Methode
Ce long questionnaire permettait a la maftresse de definirses conceptions en matiere d'enseignement de la lecture etde ddcrire sa pratique pédagogique.
4/5 Questionnaire EMploi du temps
Ce questionnaire, propose a deux reprises, donnait la possi-bilite de noter, jour apres jour, les activites lexiques etparalexiques entreprises en classe.
6 - Questionnaire 2e arm&
Un questionnaire fut propose 1a maitresse de deuxieme pri-maire. Ii lui demandait de ddcrire le niveau de ses elevesen lecture, ainsi que sa mdthode d'enseignement de la lectu-re en deuxieme annee.
7 - Questionnaire Parents
Le questionnaire envoye aux parents permettait de determinerle rOle joue par eux dans l'apprentissage de la lecture deleurs enfants.
Les questionnaires 4 et 5 ont ete étudids sur le plan romand,les centres de recherches cantonaux analysant les autres.
2.2.2 Tests
Quinze épreuves de lecture ont ete proposees en premiere etquatre en deuxieme *). Comme a Neuchatel, ce sont les ensei-gnantes qui ont fait passer les tests aux eleves, apres avoirete informees et prepardes par les responsables de la recher-che de chacun des cantons. Ces tests peuvent 'etre regroupesde la maniere suivante
1 - Tests d'aptitude a /a lecture ou tests de préreguis
Cinq tests aopartenaient a cette categoric. Ils mesuraientla discrimination auditive, la discrimination Visuelle, laperception des rythmes et la connaissance intuitive des struc-tures de la langue française.
2 - Tests analgtiques de lecture
Quatre epreuves ont ete proposees au cours de la premiere pri-maire.. Elles devaient mettre en evidence des capacites lexi-ques precises : discerner, par la ledture de la premiere let-tre du mot si celui-ci est bien le mot prononce oar la martres-se, percevoirla position d'un son a l'interieur d'un mot, dis-tinguer l'ordre des phonemes dans une syllabe artificielle etla reproduire par ecrit, et reconnaitre six graphemes.
3 - Tests de créativité et d'expression
Un test de creativite verbale et un de creativite graphiqueavaient pour but d'evaluer l'influence de la methode de lecture,ou de l'enseignement du frangais sur des objectifs pedagogiquesplus genet-aux, dépassant la simple acquisition d'automatismes.
4 - Tests globaux de lecture
Six tests globaux ont ete prepares, deux pour la premiere pri-maire, deux pour la deuxieme et deux ant ete répetes en premiereet en deuxidme. Ces six tests cherchaient A mesurer le degre demaltrise du decodage oral, son exactitude, sa rapidité, ainsique la qualite de la comprehension du texte apres une lecturesilencieuse.
Eine presentation détaillée des epreuves de lecture se trouve en annexe XI.
- 17 -
3. CARACTERISTIQUES DE LA POPULATION
3.1 Les dleves
Wage des dleves de premiere primaire varie considdrablement d'uncanton A un autre. En effet, en 1973, le debut de la scolaritdprimaire n'est pas encore uniformise en Suisse romande, come lemontre le tableau 3/1. A Geneve, par exemple, un eleve de 5 ans11 mois peut commencer la scolaritd obligatoire, alors qu'en Va-lais, il faut avoir 6 ans 9 mois pour le faire, et dans le cantonde Vaud 6 ans 8 mois. Afin d'avoir un dchantillon comparable acelui de Neuchatel, le Valais proposa pour l'enquête des classesde deuxieme enfantine. Dans ce canton, l'enseignement de la lec-ture commence en effet un'an aVant la,scolarité obligatoire.
Tableau-3 1 Empan des Ages Les eleves de lre primaire
armee
cantonmois 5
9
5
1
5
110
II
IIIIIIIIIIIIIII
6 6
1
6 6 6
6
6 67 8
6
9E1
III
7 7
_
7
4
7
5
7
6
7
7
7
agelegal
GE
NE
VS 2e en antine11111
VD1111111111 II
Des éleves se trouvent, dans chague canton, en dega et au-dela deces limites. Il s'agit d'eleves navances" (2 a 3 mois) ou d'élevesretardes, par un redOUblement par exemple. Ils peuvent depasser,alors, d'un an l'age legal.
L'etude a montrd que la proportion des dleves non-francophonespar rapport aux francophones variait dans une tres large mesurede canton a canton. Ainsi, les classes genevoises comprenaient enmoyenne environ 40% d'dleves non-francophones, celles de Neuchatel30%, celles de Vaud 17% et celles du Valais 13%.
Plus de 90% des eleves genevois et vaudois ont déjd suivi au moinsun an de scolarite enfantine lorsqu'ils commencent la premiere pri-maire. Ils ont meme commence d apprendre a lire avant la scolaritdobligatoire. 72% seulement des eleves neuchatelois ont regu un en-seignement prescolaire. Contrairement aux autres cantons, la lec-ture-n'est pas enseignee a ce niveau (voir tableau 3/2).
- 18 -
Tableau 3/2 Ecole enfantine
GE NE VSromand
VD
Ecole enfantine organiséesur le plan cantonal
oui non oui oui
% de frequentationpendant un an
99 72 100 93
% de frequentationpendant deux ans
70 6 90 57
debut de l'enseigne-ment de la lecture
avant lascolaritdobligat.
avec lascolarite,obligat.
avant lascolariteobligat._obli_gat._
avant lascolarité
La population des classes de premiere primaire des cantons deGeneve, Neuchatel et Vaud et celle des classes de deuxieme en-fantine du Valais ont ate représentdes dans cette recherche parun echantilloh aleatoire de trente classes par canton. Les'clas-ses tenues successivement dans l'annee par plusieurs remplagan-tes n'ont pas dte prises en consideration. L'eChantillon naucha-telois est issu de la population examinee en 1972/1973 (117 clas-ses).
3.2 Les_enseignantes
La formation des enseignantes est congue diffdremment selon lescantons (voir tableau 3/3); elle est de type gymnasial pour lesValaisannes et certaines Vaudoises, post-gymnasial pour les Ge-nevoises, Neuchateloises et quelques Vaudoises. Les institutri-ces qui ont participé A la recherche romande avaient en moyenne7 A 8 ans d'expérience A Geneve, 9 A 10 ans A Neuchatel; dansle canton de Vaud 13 A 14 ans et en Valais 17 a 18 ans.
Leurs classes comptaient en moyenne une vingtaine d'éldves depremiere amide (de deuxieme enfantine pour le Valais).
- 19 -
Tableau 3/3Caracteristiques des enseignantes et de leursclasses
GE NE VS VD
Type de formationdes enseignantes
post-gymnasiale
post-gymnasiale
gymnasialemnasiale
et poSt-gymnasiale
Nombre d'annees d'ex-perience des 30 inst.ayant participe al'en-uéte romande
7,6
min. 1
max. 21
9,2
min. 1
max. 37
17,7
min. 2
max. 45
13,4
min. 1
max. 31
Nombre d'eleves de IPpar classe (pour leValais de 2e enf.)
20
min. 7
max. 28
19
min. Amax. 31
18,5
min. 3
max. 31
23 8
min. 17max. 29
% d'enfants non-fran-cophones dans lesclasses de l'enqueteromande
40 30,2 13,5 16,6
Nombre de minutes(approximatif)hebdomadaires descolarite
890 9451200
2e enf.)1300
Ii ressort de cette presentation des caracteristiques des eleveset des maltresses que les situations cantonales different encoredans une large mesure d'un canton a un autre. Nous sommes frappesde constater, par exemple, l'importance des dcarts en ce qui con-cerne la frequentation de l'ecole enfantine ou le debut de l'en-seignement de la lecture.
Dans ces conditions, il est manifeste que les differences inter-cantonales eventuelles en lecture peuvent avoir pour origine descauses etrangeres a la methode d'enseignement. II faudra donc segarder d'intermreter abusivement les resultats de cette recher-che.
Dans les deux chapitres qui vont suivre, nous prdsenterons di-verses analyses exploitant les informations ci-dessus :
. tout d'abord une description comparative des pratiques pedago-gigues des enseignantes de premiere - en matiere de lecture -dans les cantons de Geneve, Neuchatel, du Valais et de Vaud;
ensuite presentation des profils des resultets cantons
7
= 21 -
4. LENSEIGNEMENT DE LA LECTURE DANS LES CANTONS DE GENEVE,NEUCHATEL, VALAIS ET VAUD
4,1 Etude des differences
Les cantons suivent des politiques differentes en matiere d'ensei-gnement de la lecture. Ainsi, lorsque cette etude a dtd mende aGeneve, l'enseignement débutait en deuxieme enfantine et se pour-suivait en premiere primaire; dans les cantons de Vaud et du Valais,on considerait la premiere priMaire comme une annde de consolida-tion et de perfectionnement des acquisitions de la deuxieme enfan-tine; a Neuchatel, comme annde d'apprentissage. DanS ce derniercanton, en Valais et dans le canton de Vaud, il n'y avait pas deméthodes officielles de lecture L proprement parler, contrairement
ce qui se faisait a Geneve (voir tableau 4/1).
Tableau 4/1 Pedagogie de la lecture
GeneveUne méthode cantonale; livre officiel : "Premier livrede lecture"
Neuchatel Grande diversitd dans les mdthodes (plus d'ene dizaine)
Valais Diversite : pas de méthode officielle en 2e enfantine
VaudPas de mdthode officielle; livre officiel : "Mon premierlivre" remis A tous les eléves de la prem e primaire
A l'origine de l'etude, nous nous etions demandds si les diversesdenominations de methodes d'un canton a l'autre, voire au seind'un meme canton, ne correspondaient pas, finalement, dans lesclasses, a des methodologies tres semblables de la lecture. Nousposions l'hypothèse de l'existence de quelques "universaux" de lapedagogie de la lecture. Les resultats de l'expérience ont nette-ment infirme cette hypothese. Des differences tres nettes sont ap-parues entre les enseignements de la lecture des quatre cantons *).
Pour deceler ces differences intercantonales, nous avons analyse. les descriptions quo chaque institutrice.a donnees de_son enseignement journalier en debut et en fin de premiere (janvier et mai
L'exp4rience neuchateloise agent permis de distinguer des m6thodesorales et écrites, nous traiterons separément Neuchatel "o.ral" (NEO)et Neuchatel "ecri ' (MEE).
a -.
_I
anvier
= 22
Nous avons regroupd les exercices de lecture indiqués par les ensei-gnantes en deux groupes. Le premier contient les exercices de lec-ture_proprement dits (ou lecture au sens strict) : apprentiSsage ducode de la langue, déchiffrage, comprdhension du vocabulaire et dutexte, lecture suivie et apprentissage de l'ecriture. Dans le secondgroupe, nous avons reuni les exercices de lecture entendne au senslarge, c'est-a-dire ceux qui ont un rapport plus lointain avec l'en-seignement de la lecture : écoute d'histoires, expression orale etnon-orale, approche des structures de la langne, développement desprerequis.
4.1.1 es d'exercices de lecture au sens strict
Situation en janvier
En ce qui concerne la lecture au sens strict, l'étude a mon-tre que irenseignement des cantons se differenCiait, commeleS méthOdes neuchateloises, selon la diMension.orale onecrite. Neuchatel "oral" represente la dimension orale,_Ge-ndve et Vaud la dimension ecrite. Les exercices "oraux" de-finis en janvier par Neuchatel sont l'épellatiOn de sons,la revision de panneaux pour chaque son et le dechiffrage apartir de textes d'eleves. Ces trois exercices sont proposespar les methodeS "Le Sablier" et "S'exprimer-lire". Les exer=cices representatifs de la dimension ecrite sont l'épellationde lettres, la revision de lettres, le déchiffrage et lesexercices dcrits de comprehension (résultats chiffrés en an-nexe III).
Si l'on reprdsente les cantons sur un axe horizontal dontl'extrémite gauche correspond a la dimension orale et l'extre-mite droite a la dimension dcrite, nous obtenons la reparti-tion suivante en janvier
Tableau 4/2 Rdpartition des cantons sur l'axe oral-dcrit
Dimension oraleNEO VS NEE
Dimension ecriteGE
Il est intdressant de voir qua Neuchatel "écrit" occupe uneposition intermddiaire sur l'axe "oral-ecrit". La dimension"dcrite", pronre A certaines classes neuchateloises, estdonc encore accentude par la pedagogie genevoise.
19
23
Situation en ai
En mai, l'opposition "oral-écrit" a fait place a celle des
enseignements "reneVe non-rdnove", distinction qui inte-gre partiellement la precédente. En effet, les mdthodes"orales" utilisdes dans le canton de Neuchatel sont decreation recente et correspondent par consequent a un en-seignement rénove de la lecture. Cependant, la mdthedegenevoise, dont on-a pa montrer la dimension "écrite" enjanvier, prdsente en mai leS caractdristiques de l'ensel-gnement renovd. Les institutrices de ceS deux cantons de-mandent A leurs eleves de lire moins leS textes cncisisd'un manuel de lecture que des histoires composdes orale-ment par les eleves eux-mdmes ou par d'autres enfants.
Les mdthodes vaudoise et neuchateloise "dcrite" prdsententencore en mai les aspects specifiques des methodes dcrites.Si l'on considere les textes a lire, on constate que la Foe-dagogie de la lecture de ces cantons est du type "non-reno-ve". En effet, le manuel de lecture et ses textes choisisdemeurent le materiel de reference privilégie. Dans le can-ton de Vaud, on recourt, moins qu'ailleurs, A la lecturesuivie.
L'echelonnement des cantons sur l'axe "rdnov non,- enoVe"
est representé dans le tableau 4/3 (résultats chiffrds enannexe).
Tableau 4 Repartition des cantons sur l'axe "renove-non-rdnovd"
enseignement renovd
ma
NE0 GE VS
enseignementnon-rénove
NEE VD
Le canton de Vaud se distingue egalement des autres parl'importance gu'il accorde a l'enseignement de l'ecriture.
4.1.2 Types d'exercices de lecture au sens large
Exercioes de prérequis
Les enseignantes neuchateloises utilisant une méthode orale_ proposent le plus grand nombre d'exercices complementaires.
1_1
_
- 24 -
Ces exercices sont surtout deS activites de prerequis, parti-culierement en janvier (voir tableau 4/4
Tableau 4/4Nombre d'exercices de prérequispar canton et par semaine
GENE VS VD
NE0 NEE
janvier 7.041 6.903 8.419 7.27512.633
mai 3.480 5 310 6.961 4.0747.700
exercices le plus frequemment proposes
Cette situation pourrait s'expliqUer par le fait que la pre-miere primaire neucheteloise n'est pas precedes d'une scola-rite enfantine gendralisée. Les methodes "S'exprimer-lire"et "Le Sablier" accordent-une attention toute speciale auxprerequis de la lecture. Nous constatons aue les enseignan-tes neuchateloises qui utilisent des methodes "écrites" nesont pas sensibilisdes a cet aspect de l'enseignement de lalecture, puisqu'elles entreprennent relativement peU d'exer-cices de préreauis (environ deux fois moins que celles quiutilisent une methode orale).
Les classes valaisannes de l'expérience appartiennent au de-grd enfantin et non au degrd primaire. 11 n'est pas etonnantde voir les activites de prdapprentissage apparaltre plus frd-quemment en Valais que dans les autres cantons, exceptionfaite des classes neuchateloises o0 se pratiquent les metho-
des de type oral.
En fin d'année, ces exercices de prdrequis diminuent danstous les cantons, specialement dans les classes formdes selonune mdthode "orale". A cette.odriode, en effet, le développe-ment des prdrequis s'avere mains necessaire.
Participation verbale ac
Une setonde distinction intéressante mdrite a'être relevee.Elle porte sur le degre de participation verbale active del'eleve dans l'enseignement de la lecture. Les institutriceSneucheteloises "orales" et les Vaudoises_suscitent=plus_fré-quemment que les Valaisannes une participation orale deseleves, soit en les laissant swexprimer spontandment(NEO,GE, VD), soit en les amenant a s'exprimer a l'occasion delecons d'observation (VD).'Les Neuchateloises "ecrites" et
21
les Genevoises occupant une position intermediaire. Les Va-
laisannes sollicitent une participation verbale plus contrei-
lee, come le recitation. Voici, représentees sur un axe ho-
rizontal, les positions relatives des cantons, en janvier et
en mai (tableau 4/5, resultats chiffrés en annexe IV).
TableauWSRepresentation graphique du degre de participationverbale active
envier
mai
participation verbaleactive et spontande
4
participation ver-bele contrOlde
vD NEO GE NEE VS
NEO VD NEE GE VS
4.2 Caractdristiques cantonales
L'enseignement de la lecture est pratique de fagon differente dans
les cantons de Geneve, Neuchatel, Valais et Vaud. Nous avons mis en
evidence les oaracteristiques qui les opoosent. Les particularites
centonales etudiées sous 4.1 sent regroupées ici, afin de decrire
succintement la pedagogie de la lecture de chaque canton. Ces des-
criptions resumees, qui sont fondees sur les rdsultats moyens obte-
nus et que nous attribuons aux diffdrents cantons, sont ouelque peu
sommaires et ne rendent compte qu'imparfaitament des differences
qualitatives et fondamenteles d'enseignement qui peuvent exister a
l'interieur d'un canton.
4.2.1 Enseignement genevois de la lecture
A Geneve, le debut de l'apprentissage a lieu en deuxième en-fantine. Le 99% des eleves frequente oes classes. En premie-re primaire, les institutrices ont donc pour tache de rappe-
ler les acquisitions en, lecture de deuxieme enfantine et depoursuivre l'apprentissage. Celui-ci est obtenu par une md-thodologie "ecrite" (apprentissage et revision des lettres,
automatisation du decodage). La consolidation s'opere selondes méthodes nouvelles : composition et lecture de textes
d'eleves. Etant donne le stade relativement avance de l'ap-prentissage, les enseignantes n'exercent plus guere les pre-
requis de la lecture.
2 2
- 26 -
4.2.2 Enseignement neuchatelois de la lecture
A Neuchatel, l'enseignement ddbute en p emiere primaire. Deuxmethodologies opposées se catoient dans ce canton l'une, detype écrit, est plutat guidee par un manuel de lecture; l'au-tre, orale, plus moderne, est construite a partir des apportsdes eleven. Les mdthodes "dcrites" proponent des exercicestechniques visant la connaissance des lettres et l'automatisa-tion du ddcodage. Les mdthodes orales fondent l'enseignementde la lecture stir la langue orale; les exercices qui les carac-tdrisent sent l'epellation de sons, la revision de sons et larevision de panneaux (un panneau est un petit tabl au regrou-pant les transcriptions dcrites du meme son).
Les institutrices qui utilisent des mdthodes de ce type ac-cordent une grande importance a l'exercice des prdrequis dela lecture. Ellen sont conscientes du manque de preparation Ala lecture de certains dleves pour qui la premiere primairereprdsente la premiere annde de scolarisation. De plus, cesenseignantes font appel A l'expression spontanee des enfants.
4.2.3 Enseignement valaisan de la lecture
En Valais, l'apprentissage de la lecture commence, comme aGeneve et dans le canton de Vaud, en deuxieme enfantine etse perfectionne en premiere primaire. En deuxieme enfantine,l'enseignement de la lecture s'accompagne de nombreux exer-cices de prdrequis. Cele s'explique par le fait que ce degrda notamment pour but la preparation affective et psycho-mo-trice des dldves A la vie et aux apprentissages scolaires.
Dans ce canton, la pédagogie de la langue maternelle se dis-tingue en outre de celle des.autres cantons par le caractdreplus controld et plus dirigd de l'expression orale des eleves.Elle se manifeste surtout lors des recitations (en moyenne 2a 2,5 fois par semaine).
4.2.4 Enseignement vaudois de la lec ure---------Dana le canton de Vaud, come a Geneve et en Valais, l'appren-tissage de la lecture debute en deuxième enfantine. Les Clevesvaudois sent plus agds que les Genevois et les Neuchatelois.La premiere primaire a pour but la revision et le perfection-nement des acquisitions de la deuxieme enfantine. L'enseigne-ment vatdois,ne seMble pas avoiripeaucoup change au cOurs deces dernieres annees; il est de type "ecrit" et guide par leslectures du manuelAofficiel. Quatre enseignantes seulement sur,txente utilisent une methode "orale" "Le'Sablier". Les le-cons d'observation semblent etre une caractdristique de lapddagogie vaudoise. Ellen permettent une participation Verbale
23
- 27 -
active des dlèves. Les exercices d'ecriture sent plus frd-quents dans ce canton que dans les autres.
Ii s'agit maintenant d'examiner les résultats en lecture de cescantons et d'apprdcier l'effet des oaracteristigues de l'enseigne-ment de chacun d'eux.
2 4
-29 -
5. LES RESULTATS cANT0NAUX
5.1 CalpsEalsons intercantonales
Comme nous l'avons d'emblee indique dans l'introduction, une compa-raison des résultats entre cantons n'a pas grand sens dans le cadred'une evaluation des methodes d'enseignement. En effet, les causeseventuelles de reussite, autres que la methode, sontllombreuses etdeterminent, pour une grande cart, le niveau de l'apprentissage.
Nous constatons que, dans les cantons de Vaud et du Valais, plu-sieurs-conditions favorisent l'apprentissage de la lecture alorsqu'a Geneve et a Neuchatel, le contexte de l'enseignement le rendmoins aisé.
Deux contexte_ positifs
Les eleves vaudois obtiennent en moyenne, en premiere et deuxieme,les meilleurs resultats en lecture. Notons ici que les resultatsmoyens de chaque test et de chaque canton ont ete standardises.Cela signifie que les moyennes des tests ont ete transforMees demaniere A pouvoir dtre representees sur une meme echelle de resul-tate. La moyenne romande de cette echelle eSt 100, son ecart-typevaut 20 et par conseqUent 95% des resultats se situent entre 60et 140. Sur cette echelle romande, les Vaudois obtiennent en pre-miere primaire 105 points et en deuxieme primaire 110 points. Seu-lement, comme le montrent les tableaux 3/1 et 3/3, les enfantssont en moyenne plus ages que ceux des autres cantons; ils ont presd'un an de plus que les petits Valaisans, par exemple. En outre,ils en sont A leur deuxième amide de lecture puisqu'ils ont commen-ce cet apprentissage en deuxieme enfantine deja. Les Cleves vaudoispassent egalement plus de temps en classes (1300 minutes par semai-ne). Les enseignantes de ce canton sont parmi les plus experimenteespuisqu'elles ont en moyenne entre 13 et 14 ans de pratique. On saitcombien ce facteur est important dans la reussite en lecture *).Enfin, le pourcentage d'enfants non-francophones dans les classesest l'un des plus faibles (16,6%) de la Suisse romande.
En Valais, l'enseignement de la lecture se situe egalement dans unenvironnement favorable A la reussite. En deuxieme enfantine et enpremiere primaire, la moyenne valaisanne est de 103 points. Comeles Vaudois, les instituteurs et institutrices valaisans ont uneplus longue experience de l'enseignement que ceux de Geneve et deNeuchatel (entre 17 et 18 ans d'enseignement en moyenne).
Coefficient de correlation entre le nombre d'annees d'enseignement et leiesultat aux tests d'exactitude de décodage (Histoires) : .48, de vitessede decodage (Histoires) : .56, et de comprehension (Nadine-Marie) : .51.
Toutes ces correlations sont significatives (.27 est significatif A .001).
25
En deuxième enfantine, l'horaire scolaire ne depasse pas 1200 minu-tes par semaine, c'est-a-dire un peu moins que celvi des classes vau-doises. Seulement 13,5% dos enfants ne sont pas de langue maternellefrangaise. II faut relever cependant que, dans l'experience, lesValaisans sont d'un an Plus jeunes que les Vaudois (l'etude ayantportd dans ce canton sur des classes de deuxième enfantine, od débu-te l'enseignement de la lecture).
Deux contextes négatifs
L'enseignement de la lecture, dans les cantons de Geneve et de Neu-chatel, est gene oar certaines caracteristiques du contexte cantonal.C'est-particulierement le cas a,Neuchatel. Ce canton obtient 95points en premiere primaire et 93 en deuxieme.
L'absence de classes enfantines organisdes, coordonnees et animéespar le canton doit incontestablement effecter la qualitd des appren-tissages de premiere et notamment celui de la lecture. Seulement 6%des dieves ont frequenté pendant deux ans le jardin d'enfants et 72%pendant un an. Dans certaines communes, l'horaire du jardin d'enfantsne depasse pas 600 minutes Par semaine. Aucun programme-cadre ne.gui-de l'enseignement prescolaire. De plus, les institutrices de premiereont, comparativement a celles des autres cantons, bien mins d'expd-rience (9 ans). Les eleves vont, cheque semaine, moins longtemps enclasse (945 minutes) que les petits Vaudois et Valaisans. Dans le can-ton de Neuchatel, au coins un tiers des -eaves sont de langue meter-nelle etrangere.
Le canton de Geneve se trouve dgalement dans un contexte perturba-teur qui freine l'apprentissage de la lecture. La moyenne cantonalede premiere et deuxieme primaire est de 97 points. Les conditionsgendrales de l'enseignement sont a peu pres identiques A celles ducanton de Neuchatel. En effet, l'horaire hebdomadaire est court (890minutes). Les enseignantes ont relativement peu d'experience (7 a 8ans), et les -eaves non-francophones sont tres nombreux dans les .
classes (40%). Cependant, contrairement a Neuchatel, Geneve dispose-d'un enspignement prdscolaire bien organise et soutenu par le can-ton. 70% des dleves suivent pendant deux ans les classes enfantines,99% pendant un an au mains. Il est probable que ce facteur expliqueune part de la tuperiorite des rdsultats genevois sur ceux de Neu-chatel en premiere et deuxieme primaire. Cette difference est egale-cent due au fait que les Genevois, au cours de la seconde annde del'ecole enfantine, ont appris la lecture, ce qui n'est pas le casNeuchatel.
Nous constatons donc que, indépendamment de-l'effet propre des ruethodes de lecture, les contextes cantonaux diffdrents ont pour con-,sequence d'accroltre les distances entre les resultats, favorisant cer-tains cantons, pénalisant d'autres. Par la recherche, nous evens puverifier l'effet de certains aspects de ces contextes cantonauX commele noMbre d'anndes d'enseignement de la maitresse, la maturitd psy-chologique des eleves ou leur degre de maltrise du frangais. Bien
2
d'autres caracteristiques cantonales nous ont échappe. Il est na-turellement impossible de saisir tdut ce qui fait la specificitéd'un canton.
Faute de pouvoir maltriser toutes les causes de reussite en lec-ture, nous ne pouvons pas determiner, dans les écarts A la moyen-ne romande, ce qui est de au contexte cantonal et ce qui est de ala méthode delecture.
Ii paralt donc plus satisfaisant d'etudier cheque canton pour lui-meme et de comparer entre eux les divers tests de lecture, de ma-niere a pouvoir relever ce qui, dans un canton, est privilegid.C'etait d'ailleurs le ut de cette enquéte romande, come nousl'avons precise dans l'introduction.
5.2 Bilans cantonaux
Comme pour la comparaison intercantonale, nous avons constitue,pour la confrontation des tests a l'interieur d'un canton, uneéchelle de points sur laquelle la myenne cantonale vaut 100;l'écart-type est de 20; le 95% des resultats fluctuent entre 60et 140. Tous les resultats aux tests d'un canton sont notes surcette meme echelle et sont par consequent comparables entre eux.Il est alors possible de dessiner un profil qui permet de situerles résultats aux divers tests par rapport a la moyenne oantonale.
Pour cheque profil de premiere armee, nous avons teste statisti-quement l'ampleur des variations autour de la moyenne cantonale.Dans le cas de variations faibles et explicables par deS fluctua-tions aleatoires, on oeut considerer la réussite come homogéne;dans ce cas, l'enseignement est équilibre, ii develorne taus lesaspects de la lecture. Dans le cas contraire, du profilpermet de voir quelles sont les caracteristiques la lecturefavorisees ou au contraire negligees par l'enseignement.
Bilan de l enseignement genevois de la lecture
Le tableau 5/1 montre que le profil des resultats genevois de-pre-miere primaire est relativement olat, c'est-a-dire compris entreles limites A l'interieur desquelles tOute variation peut etre con-sidérde comme due au hasard.
Les éleves genevois reussissent nettement mieux les deux tests dedécodage (attaque de mots at place du son) qui ant eeci de particu-lier par rapport aux deux autres tests de décodage (mots lacunai-res et succession de phonemes) qu'ils font mins appel A la con-naissance des lettres. Leg exercices testes par ces deux épreuves
2
- 32 -
(attaque de mots et place du son) s'inserent cependant dans l'appren-
tissage de la lecture et font l'objet d'entrainements scolaires. Ce
n'est pas le cas des preTrequis; ce qui explique le niveau inférieur
deS resultats obtenus aux tests charges de les mesurero
Tableau 5/1 Prof 11 des résultats genevois de premiere prixneire_
Echelle 95 100 105 110 115 120
,.
Discrimination auditive
Discrimination visuelle .
Durées
Changements 1f_
.1-..
Attaque de motsx
,
,
Place du son
Mats lacunoires,
Success on de phonemes
,
,
- -,-
. ,
-,
I' Phrases absurdes(printemps)
Nadine-Marie-.*. (eté)
114,Historiettes
(printemps)
Histoires: exactitude(ête)
Atm,
, 1
Histoires: vitesse(éte)
zone.defluCtuations aleatoires
28
A partir du printemps de la deuxieme armee prima re (tableau 5/2),
l'enseignement de la lecture diminue. Apres les revisions d'autom-
ne, les institutrices considdreraient l'apprentissage de la lectu-
re comme termine. Cette attitude expliquerait la chute des resultats
en comprehension.
Tableau Profil des resulta genevois en deuxieme primaire
Echelle 80 85 80 88 100 105 110 115 120
Histoires: exact ude
.3
(automne)
_ , Histoirest vitesse(automne)
, --
- ,3. _
. -
Nadine-Marie(automne
Comprehension SHP/GE(printemps)
Les Marmottes
Bilan de l'enseignement neuchatelcis de la lecture selon les methodes
"orales"
Le profil deS resultats des classes suivant des methodes "orales" est
plus mouvemente que oelui des classes genevoises, le tableau 5/3 en
temoigne.
Come on pouvait s'y attendre, le reperage de l'emplacement d'un pho-
neme donne dans un mot (place du son) est particulidrement bien réus-
si. Ce résultat découle de l'importance qu'on accorde aux exercicesde ce genre dans les méthodes "orales". II est frappant en outre de
voir que cet exercice de discrimination auditive, proche de la lectu-re (place du son) peut Gtre bien réussi, alors qu'en debut d'annee un
test de prdrequis, plus étranger a la lecture (discrimination auditi-
ve) etait nettement échoue. Le premier test a bénéficie dans ces clas-
ses d'un entralnement scolaire systdmatique alors que le second prece-
dait tout apprentissage, d'oll la difference constatée.
Les methOdes "orales" comme "S'exprimer-lire" et "Le Sablier" adoptent
un rythme assez lent d'enseignement, ponctud de nombreux exercices de
technique. Cette caracteristique transparatt dans le profil puisqu'au
printemps les résultots au test de comprehension (phrases absurdes)sent encore faibles, alors que ceux des epreuves de technique de de-
codage comme "attaque de mots, place du sOnfi mots lacunaires et succes-.
sion de phonemes" oscillent abtour de la myenne cantonale. En fin
- 34
d annde seulement, in retard en comprehension observe au printempsest rattroe.
En deuxieme primaire, les resultats fluctuent peu. Pour ne pas sur-charger le texte de tableaux, nous n'avons pas renresente les pro-fils de deuxieme armee lorsqu'ils etaient relativement plats (aucunécart superieur ± 2,51 C'est le cas ici pour les classes neuchate-loises.
TTableau 5/3 Profil des resultats nuchatc1ots de premi re primairedes classes -rales"
Echelle 80 85 90 95 100 105 110 115 120
54%* Discrimination auditive _44
Discrimination visuelle, w4e:
Changsments 1
Attaque de mots
Place du son
Mots lacutligaia
A,Succession de phonemes
,Creativite graphique
e,
w
Creativite verbale
Changements 2* v _
.,..., ..nt.,.
Phrases absurdes(printemps)
_
7, Nadine-Marie
(ete)ItK
4 Histoirest exactitude(ete)
, Histoires: vitesse
"DureeS" et "MistodanS ces classes.
zOne de
fluotuatiOnS aleatOires
ettes" vers ons romandes, n'ont pas Ot6 passees
30
Bilen de l'enseignement neuchátelois de la lecture selon les mOtho-
des "écrites"
Les rdsultats deS classes utilisant des methodeS "dcrit " sent
stables en premiere et deuxieme primaire (tableau 5/4). Les dcartsobserves pauvent tous dtre considdres comme aldatoires. L'ensei-le-ment tel qu'il est donne par ces maltresses est donc dquilibre etne privildgie ni ne ndglige aucun des aspects particuliers de lalecture que nous avons examines. 11 faut cependant relever des re-sultats faibles aux tests de prdrequis. Comme c'est dgalement lecas pour les classes neucheteloises "orales", ces resultats sem-blent dtre une caractdristique cantonale plUt6t que celle d'une md-thode. Ils rdsultent des insuffisances de l'enseignement prdscolai-re.
Tableau 5/4 Profil des résultats neuchatelois d_ premiere prImairedes classes "ecrites"
Echelle 80 85 90 95 100 105 110 115 120
,
Discrimination audltive-,.,:
N5 N
_Discrimination visuelle
Changements 1/
,
.
Attaque de mots .
Place du son
Mots laounaires
_,, Succession de phonemes
3. 't.Ew
.
Cr6At-ivite graphique
"=Crt 7.ivite verbale
Changements 2
* .
. .
,v
_
-Phrases at;surdes
(printempS)
.,
...
Nadine-Marie(ete)
,.
Histoirea: exactitudeOW
,
m?
Histoiress vitesse(eta)
zone de
flUctuations aléatoires
"Durdes" et "Histor e_ e ", Versions romandes, n'ont pas etd passees.-
dans ces classes.
Bilan de l'enseignement valaisan de /a le- ure
Les resultats valaisans de la deuxidme enfantine oscillent peu autourde la moyenne (tableau 5/5). La frequentation importante (90%) de lapremiere enfantine explique le niveau plutitit dleve des tests de prere-guis passes au debut de la deuxieme enfantine. Les resultats faiblesobtenus aux tests "place du son" et "attaque de mots" montrent quel'enseignement de la lecture accorde moins d'importance a certainssavoir-faire genéraux prealables a l'acquisition de la lecture, qu'Al'assimilation de connaissances qui preparent directement A la lectu-re, come l'apprentissage des lettres (mots lacunaires et successionde phonemes).
Tableau 5/5 Profil des resultats valaisans de deuxieme enfantine
Echelle 80 85 90 95 100 105 110 115 120_
,
Discrimination auditive -,
s,,,,
_
, 4r 2
Discrimination visuelie
Durees
_
-_-__- -....-
Changements 3,
,, . ,
-, _-
_ . -_,
%....,-,
Attague de mots
jJPlace du son
Mots lacunaires
Succession de phonemes
-,,-
,Creativite graphigue
.Creativite verbale
Chan emn_g _ets 2Imiktap
m
,i
k 1Nadine-Marie,.
Phrases absutdes(printemps)
(6t6)
Historiettes. (printemps)
,
I atoires: exactitude(6t6)
-
i.
_
4
, Histoires: vitesse(6t6)
zone deflucUations aleatoires
3 2
37 -
En premiere pr maire, le profil fait apparaftre une chute des resul-tats aux tests de comprehension entre l'automne et le printemps (ta-bleau 5/6). Comme nous l'avons note plus haut pour le canton de Geneve,ces resultats montrent qu'apres un an et demi d'enseignement de lalecture, les institutrices considerent l'apprentissage comme acheve.Elles y consacrent par consequent moins de temps.
Tableau 5/6 Profil des resultats valaisans de premiere primaire
Echelle80 85 90 95 100 105 110 115 120
?
,-,-_ _
,'e-
,
HiStoires: exactitude(automne)
HiStoires: vitesse(automne)
_
,...._
.,.
_
.,
Nadine-Marie(automne)--__ .-
Comprehension SRP/GE(printemps)
Les Marmottea(eta)
Bilan de 1 'enseignement vaudois de la lecture
Le profil des resultats vaudois de premiere primaire (tableaU 5/7)est irregulier. Les méthodes appliquees danS le canton de Vaud met-tent surtOut l'accent sur la rapidite du decodage oral, bien moinssur l'exactitude du decodage et sur la cOmprehension de ce qui estlu. L'examen des resultats vaudois montre qu'aucune relation n'exis-te *) danS ce canton entre la rapidite du decodage et la comprehen-
Correlation entre rapidité de décodage("Histoires") et comprehension ("Nadine=Marie") en fin de premiere primaire
VD GE NE0 NEE VS
.42 .20 .55
: correlation significa-tiVe A .01
- 38 -
sic= d'un texte, de meme qu'en-re l'exac _ude du dechiffrage et lacomprehension *).
Come en Valais, l'enseignement vaudois semble proposer des exerci-ces visant directement la connaissance des lettres et leur dcriture(rdsultats proches de la moyenne cantonale pour "mots lacunaires" et"succession de phonemes");'les exercices moins en rapport avec lamaltrise du code de la langue dcrite, comme le ddchiffrage raisonnd("attaque de mots") et le repdrage de sons dans un mot ("place duson"), sont ddlaissds, a en croire les rdsultats plus faibles obser-ves a ces deux tests.
La rdussite initiale du canton de Vaud au test de prdrequis "discri-mination auditive" et l'dchec ultdrieur au test "place du sOn" con-firme l'observation que nous releciions pour Geneve et Neuchatel "oral"a savoir que les resultats du test "place dU son" dependent pluS del'entrainement scolaire que du degre d'aptitude a la "discriminationauditive".
Les rdsultats sont plus stables en deuxième et se situent prCs de lamoyenne.
Correlation entre exactitude du décodage(ftHistoirf,s") et comprehension (Vadine-Marie") en fin de premiere primaire
3 4
GE NEO NEE VS
.03 .23 .49 z41..66
: correlation sigiafica-tive A .01
: correlation significa-tive A .05
39
Tableau 5/7 Profil des results vaudois de premiere primaire
Echelle 80 85 90 95 100 105 110 115 120
ours.
,
Discrimination auditivex
Discrimination visuelle
Durées
Changements 1__
_
_ ..,
_... -_
Attaque de mots
Place du son
Mots lacunaires
Succession de phonemes,-_
1,
_
--,- 7-
Creativité graphique
Creativité verbale
Changements 2
-
Phrases absurdes(printemps)
Nadine-Marie(éte)
,
A r-,
,
_
Historiettes(printemps)
Histoires: exactitude(éte)
Histoires: vitesseOWzone de
fluctuations aldetoires
- 41 -
6. CONCLUSIONS PSYCHOPEDAGOGIQUES ET PROPOSITIONS PRATIQUES
6.1 Une rnovation souJialtable
La recherche mende en Suisse romande a montre (chapitre 4) corn-bien différaient encore en 1973 les organisations scolaires can-tonales et les methodes d'enseignement de la lecture. Ces diffe-rences ne permettent pas de tirer des conclusions interpretablesde la comparaison des resultats cantonaux en lecture. Une seconderaison nous incite a considerer avec prudence les informationsobtenues et a relativiser l'effet possible d'une methode de lec-ture : d'autres facteurs importants interviennbnt dans le succes
de l'apprentissage de la lecture comme, pour l'elave, la langueparlde a la maison, la maturite intellectuelle et sociale, l'ori-gine socio-culturelle et, pour l'enseignement lui-meme, sa duree,le debut de la scolarite, le debut de l'enseignement de la lectu-re, l'importance du travail exige a domicile, etc.
En consequence, on ne saurait imputer a la methode de lectureseule la responsabilite de l'acquisition plus ou moins bonne dela lecture. La recherche romande ne fournit en tout cas aucunelement susceptible de montrer l'effet nettement positif ou net-tement negatif d'une methode de lecture de l'un ou l'autre can-ton. On ne saurait done trouver dans cette recherche romande lesarguments ou resultats suffisants pour imposer aux instituttqrset institutrices de Suisse romande une nouvelle mdthode de lec-ture, plus efficace gue cello gu'ils appliquent dela.
Si la nécessite d'une renovation de l'enseignement de la lecturene semble pas découler des resultats de la recherche romande,l'experience neucheteloise, realisde dans un contexte plus homo-gene, nous incite nettement A reconsiderer certains aspects de lapeclagogie de la lecture. De plus, les mdthodes de lecture utili-sees dans la plupart des cantons ne sont plus en accord avec lesconceptions psychopedagogiques et les donnees actuelles de lalinguistigue. Pour ces raisons egalement, une adaptation de lapedagogie de la lecture paralt souhaitable. Les trois argumentsci-dessous montrent bien l'opportunite de cette adaptation.
Les resulta_s de l'experienee neuchateloise
L'expérience neuchateloise avait compare plusieurs mdthodes delecture dans des conditions semblables; mieux que l'enquete ro-mande, elle a permis d'apprecier l'effet de la methode sur lareussite de l'apprentissage. Cette etude a montre gue les me-thodes "elargies" avaient, sur l'apprentissage des eleves en lec-ure en premiere annee,-un effet positif-qui se manifestait
encore en deuxieme primaire. Les methodes "elergies" se caraete-
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risent par un enseignement qui vise des objectifs cognitifs de ni-veau éleve, comme la comprehension, le raisonnement, l'exploitationde textes la creativite. Les methodes de Suisse romande qui ne pre-senteraient pas cette caracteristique auraient avantage a etre modi-flees dans le sens des methodes Helargies".
La psychopedagogie
influencee pnr la thdorie constructiviste piagetienne, la pedagogicaccorde aujourd'hui plus d'importance A l'activite de l'enfant.Cette attitude nouvelle est partiellement A- la base de la renovationde l'enseignement de la mathdmatique. Elle a egalement susoite uneconception nouvelle de la pedagogic des branches de l'environnement011 l'activite de recherche personnelle ou en groupe a supplante lamemorisation. Admettre l'intervention active de l'eleve dans l'ap-prentissage de la lecture suppose l'abandon de la plupart des metho-des actuelles issues des theories du conditionnement qui reduisaientla lecture a un mdcanisme plus ou moins bien automatise de decodage.
Une autre raison d'ordre pédagogique, qui ddcoule d'ailleurs de cequi vient d'etre dit, peut nous inciter a vouloir rex-lover les mdtho-des actuelles de lecture : ii s'agit de l'adaptation de l'enseigne-ment A l'eleve,,posée en principe par tous les pedagogues. La plu-part des methodes de lecture des cantons romands, sinon toutes, sontcentrées sur le programme, car l'ordre d'acquisition des lettres oude transcription des sons guide l'enseignement, lui donne son rythmeet sa structure. Les exercices techniques occupent une place impor-tante, sinon exclusive, dans l'enseignement.
Une méthode centree sur l'élève imnlique, au contraire, que le mai-tre place l'apprentissage de la lecture dans un contexte significa-tif et motivant, c'est-A-dire qu'il mette les Cleves dans des situa-tions de communication dcrite veritable. C'est de cette nécessitdde la communication que devrait ddcouler l'enseignement des techni-ques, en fonction des difficultés rencontrdes par les eaves. Unetelle pratique pédagogique suppose la prise en compte des phonemesde la langue orale et, par consequent, de toutes les graphics qui ycorrespondent, au fur et a mesure des besoins de communication deselCves. Une organisation hebdomadaire de l'enseignement et une pre-sentation des phonemes scion un programme annuel preetabli est deslora difficilement compatible avec une telle conception de la pedago-gie de la lecture.
La linguistique
DepuiS F. de Saussure, au debut du siècle, la l _gue orale est COnS -der& comme premiere par rapport A la langue ecrite. Elle l'est his-toriquement. Elle Vest aussi genetiquement pour chaque enfant. Ilen découle par consequent la néceSsite de COnStruire la lahgue dorite,
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A savoir la lecture et l'écriture, a partir de ce qui est dejaacquis, c'est-a-dire la langue parlde. Cette priorité accordée al'oral apparait aujourd'hui au travers des exercices techniquesdes méthodes nouvelles de lecture. Ces exercices cherchent amettre en evidence les rapports particuliers qui existent dansla langue frangaise entre l'oral et l'ecrit, c'est-a-dire lacorrespondance multivoque des trente-six phonemes du frangaisavec leurs multiples representations graphiques. Le phoneme (0)
par exemple peut etre représente en francals par les graphiesau, aux, ot, eau, etc. Les methodes de Suisse romande ne pr6sen-tent generalement pas la caracteristique "orale". Ce n'est pasle cas pour "Le Sablier" et "S'exprimer-lire". (Une méthode quiinvite les enfants A s'exprimer oralement en classe ne doit pasetre confondue avec méthode "orele".)
une renovation de l'enseignement de la lecture parait égalementsouhaitable sur ce plan, mame come nous l'avons constatédans la recherche neuchateloise, cet aspect de la méthode delecture n'est pas apparu comme source de plus grand succes enlecture apres un et deux sns de scolarité primaire. Nous igno-rons, il est vrai, ce qui se passe plus tad, notamment en cequi concerne l'acquisition de l'orthographe. Les méthodes "ore-les" devraient en effet favoriser cette acquisition.
une raison supplémentaire, qui decoule d'ailleu s des précéden-tes, peut encore etre énoncée. Le plan d'études romand et la me-thodologie de frangais qui daft permettre son application, antintegre dans une large mesure ces nouvelles conceptions linguis-tiques et psvchopédagogiques. Comme les méthodes de lectureutilisées en Suisse romande, y compris "S'exprimer-lire" et "LeSablier" sont antérieures A ces documents, l'adaptation de cesméthodes parait nécessaire afin qu'elles soient en accord avecle contenu des textes romands.
Une renovation de l'enseignement de la lecture parait ainsi sou-haitable pour les raisons que nous venons de developper, memesi elle n'est pas indispensable au vu des résultats de la recher-che romande. Si une renovation est envisagée par un ou plusieurscantons, sinon par tous, que propose concretement l'IRDP
6.2 Un_enseignement renové de la lecture
De quoi disposons-nous deja en Suisse romande qui soit partiel-lement au moins en accord avec les donnees presenteeS dans lechapitre 6.1 et avec les cinq principeS de l'enseignement de lalecture enonces dans un rapport precedent ("Lienseignement dela leeture dans le canton de Neuchatel" IRDP/R 15.04) :
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1 - La motivation est fondamentale
2 L'enseignement est envisage selon l'approche large
3 - La lecture est construite a partir de l'oral
4 - L'enseignement est rarement collectif
5 - L'enfant beneficie de deux ans pour apprendre a lire.
Nous pouvons considerer comme documents de base :
1 le plan d'etudes romand,
2 - la methodologie romande de frangais (sous forme de projet al'heure actuelle). Ce document fournit les fondements thdori-ques et les objectifs de l'enseignement de la lecture;
et comme exemples d'application
3 - les mdthodes de lecture "S'exprimer-lire" et son inspiratrice"Le Sablier". Ces mdthodes disposent d'un materiel immediate-ment utilisable;
4 - les indications methodologiques de J. et R. Auverdin *) surl'expression dcrite et la lecture, qui appliquent a la lec-ture les conceptions pddagogiques de C. Freinet.
Le plan dietudes remand
Le plan d'etudes romand contient les bases et les lignes directri-ces susceptibles de guider l'enseignement du frangais et de la lec-ture. Rappelons ici les objectifs géneraux qu'il contient. (Nousmedifions leur presentation pour etablir un rapprochement avec lesconclusions du prdsent rapport.)
Un enseignement "elargi"
L'enseignement de la lecture a pour but de développe_ sa (celle dePenfant) comprehension du texte écrit.
Au cours de ses lectures, l'enfant enrichit ses connaissances, aug-mente et diversifie ses moyens d'expression, forme son jugement.
Un enseignement significatif"
Le maltre iaisit toutes les occasions gu'offre la vie de la classepour favoriser la lecture. Il choisit des textes recreatifs et do-cumentaires en relation avec la géographie, l'histoire par exemple.
*V47. et R. Auverdin. - Expression &rite et lecture de 4 A 7 ans. -
-:Rruxelles, Editions-d'Education,pcpulaire (Boole Moderne-Belge),1
9,7 = 1
- 45
Ii peut pratiquer la correspondance et l'echange de documentsentre classes. Il encourage la lecture de livres de la biblio-theque de classe.
L'enseignement de la lecture a pour bu d'eveiller en lud(chez l'enfant) le gait de la lecture ... L'éveil du gout delire depend directement de l'intérdt de l'enfant. L'enseigne-ment de la lecture dolt donc etre particulierement bien moti-ve. La pratique réguliere des "lectures suivies" repondcette exigence.
Un enseignement issu de l'oral
L'enseignement de la langue doit etre concu come un encoura-gement a la communication orale d'abord, écrite ensuite.
Un enseignement "individualis
Le plan d'etudes ne se prononce pas clairement sur ce point.Nous ne trouvons que la phrase suivante, qui satisfait par-tiellement cette exigence : Le maitre individualise peu a peucette consolidation.
Un enseignement sur deux ans
Le maitre consolide les acquisitions de l'école enfantine, nonseulement en premiere armee, mais aussi dans les annees suivan-tes.
On peut ne pas dtre d'accord avec cet énoncd, notamment en cequi concerne les acquisitions en lecture de la deuxieme anndeenfantine. Plutat que de parler de consolidation en deuxieme
primaire, ii serait peut-etre prdférable de parler encore d'ap-prentissage, ou de post-apprentissage.
Le methodologie romande du français (a l'examen)
La mdthodologie romande de frangais, actuellement dtudiee parla commission d'examen des moyens d'enseignement, presente lesfondements thdoriques, les objectifs et des exemples pratiquesde l'enseignement dans les quatre grands domaines de la langue :
l'expression orale et dcrite, la comprehension orale et dcrite,de la premiere A la quatrieme annde primaire. Des exemples con-crets montrent comment construire un enseignement par objectifs.Cette mdthodologie a pour but de permettre un enseignement dufrangais cOnforme au plan d'études remand.
4 9
Les chapitres qui traitent de la compréhension'ecrite, c'est-e-dire de la lecture, donnent les indications nécessaires et suf-fisantes pour creer un enseignement coordonne de la lecture enSuisse romande et pour choisir les methodes d'enseignement. Eneffet, ils précisent les objectifs de la lecture et par le mémedefinissent ce que l'on entend par Savoir lire. Les objectifscognitifs sont, non seulement de niveau bas comme la connais-sance du code écrit, mais aussi de niveau dleve, Pomie-l'iiploi-tation du texte lu, ce qui suppose une methode "elargie" de lalecture. Des objectifs affectifs sont egalement clairementfixes.
Les me hodes de lecture "S'expri e" et "Le-Sablier"
Auoune méthode disponible aujourd'hui ne repond totalement 'aux
exigences fixées par le plan d'études, la methodolOgie romandeet les conclusions de notre etude. Deux methodes parentes,"S'exprimer-lire" et son inspiratrice, "Le Sablier" paraissentcorrespondre le mieux a ce que Von peut attendre d'une metho-de de'lecture, mais des modifications sont A apporter. Cesméthodes n'ont d'ailleurs jamais cesse de s'améliorer. La pre-
miere edition du guide methodologique "S'exprimer-lire", en1972, se voulait d'ailleurs experimentale.
La qualite essentielle de ces méthodes est de construire l'écritA partir de l'oral. Ii faut reconnaltre au "Sablier" le mérited'avoir ete la premiere methode a appliquer a la lecture ce quela plupart des linguistes soulignaient, depuis le debut du siècle,A savoir la priorité de l'oral. Les techniques d'enseignementinventees ou adaptees par les auteurs du "Sablier" ou de-"S'expri-mer-lire" pour mettre en evidence les correspondences multivoquesqui existent entre les trente-six phonClmes du frangais et les mul-tiples graphics de la langue écrite sont a considdret comme l'ap-port le plus important de ces méthodes. Ces techniques s'intitu-lent "dpellation phonetigue", "chasse aux mots", "constitution de
panneaux ou garde-robes"..L'exercice dit "syllabes artificielles"est discutable sous sa forme actuelle et devrait etre modifid.
Le caractere original de ces pratiques ne doit cependant pas con-duire A exagerer leur impottance. L'une et l'autre de ces métho-des cherchent A guider l'enseignant au point de lui proposer unestructure rigide independante des reactions des éleves. L'ensei-gnement est organise par trenches hebdomadaires, trente-six fois
répetees, trente-six fois identiques. Une progression aussi régu-liere supposerait un enseignement centre sur la matiere.
Ces methodes insistent avec raison sur la nécessité d'une prepara-tion A l'apprentissage de la lecture. Nous ne developperons pasce point ici car,-e l'exception du canton de Neuchatel, taus les
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cantons romands disoosent deja d'un enseignement enfantin bien or-ganise et quasi generalise. Liberees de l'enseignement de la lec-ture, les mattresses enfantines pourraient se vouer a cette prepa-ration a la vie et aux apprentissages scolaires. Cele suppose, biensdr, un complement de formation et la mise a disposition d'un mate-riel approprie.
Exemple d'ectivités signIficatives
L'accent mis par les methodes"orales" sur la technique d'appren-tissage a repousse au second plan ce qui, en fait, devrait etre aucentre de l'apprentissage. Ii s'agit de toute l'activite de lectureproprement dite, la plus significative pour l'adve : la lecturesuivie, le conte collectif; par-exemple. 11 importe donc.de trans.=.former ces mdthodes de maniére.A remettre en premiere place la com-munication ecrite et la lecture au lieu des-exercices techniques.L'apprentissage de l'expressionet de la comprehension ecrite dansle cadre de la pedagogie Freinet fournit un bon exemple de ce quepeut etre l'enseignement de la lecture aujourd'hui et illustre lesrapports entre lecture et exercices techniques d'apprentissage.
La caracteristique essentielle de cette pedagogie est d'être cen-tree sur l'eleve et de situer l'apprentissage dans des situationsvraies et significatives. Ainsi, grace a la correspondence entreclasses, la communication ecrite, qui suggere ecriture et lecture,prend tout son sens.
Cette activité significative engendre des besoins d'apprentissageconnaissance des lettres, du lexique, mais aussi connaissance gdo-graphique, historique, etc., qul demandent de la part du maitre desexercices techniques et structures d'apprentissage individuel oucollectif, semblables a ceux des methodes "Le Sablier" ou "S'expri-mer-lire". 11 s'agit alors d'un enseignement que l'on peut appeler"occasionnel", c'est-A-dire suscite de cas en ces, par la situation.
La correspondance interclasses est un excellent moyen de realiserune communication vraie. Le plan d'etudes romand la recommande etpeu d'obstacles s'opposent a sa mise en place entre classee.de Suis-se romande. D'autres moyens existent : la lecture suivie, le cantocollectif, proposes par "S'exprimer-lire" et "Le Sablier" en sontdes exemples. Les ateliers de lecture utilises A Geneve en sontd'autres.
Un enseignement construit a partir d'activites significatives de cegenre fait hien sfir eclater l'organisation hebdomadaire contraignan-te de certalnes methodes de lecture. Il subsiste neanmoins une chro-nologie dans l'dtude des phonemes de la langue, en fonction des dif-fioultes que presente leur reperage auditif ou leur transcriptiongraphique. Ainsi, d'un point de vue pedagogique, les phonemes qui
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se pergoivent mieux, comme les voyelles, sont A envisager dL'abord,puis les latdrales 1 et r, puis les consonnes. Le temps necessaireA la presentation initiale de tous les phonemes pourrait cependentetre fortement reduit.
6.3 Ce gui reste a faire
L'elaboration d'une mdthode romande de lecture, telle qu'elle a eteddcrite ici, ne suppose la creation d'aucun materiel nouveau, d'aucunmanuel de lecture *). Cette méthode pourrait fort bien faire appelA des materiels existents.
La methode "S'exprimer-lire" dispose d'un materiel utilisable : li-
vret d'initiation A la lecture, cahiers d'exercices et fiches deprerequis. Le-livre de lecture du "Sablier" ne peut convenir quepour des exercices de structuratiOn occasionnels; l'ordre deS legonsserait en tout cas a modifier. Quant aux cahiers d'exercices de cettemethode, ils présentent l'inconvenient de Contenir des exercices gram-maticaux non conformes aux propositions de la methodologie rOmande dUfrangais, et de proposer une organisation hebdomadaire de l'enseigne-ment de la lecture qui ne correspond pas A ce que nous attendons d'unemethode da lecture. Le livre et les cahiers d'exercices du "Sablier"seraiint done a revoir.
Ces deux mdthodes preconisent de bOnne heure la lecture suivie quirend inutileslorecueil de textes choisis et les histcires artifi-ciellement créées pour faire apparaItre la lettre etudide. Des li-vrets de lecture sont proposes, tires, pour "S'exprimer-lire" parexemple, des collections OSL (Oeuvre suisse des lectures pour lajeunesse), Je lis tout seul (OCOL), Ami-Amis, Images de la nature(Hatier), Albums du Pere Castor (Flammarion). Cheque maitre .ou che-que canton peut A sa guise choisir d'autres documents.
Par consequent, ii convrendrait encore de procéder a :
L'elaboration d'exemcles d'application de la mdthodologie romandedu frangais.
Cette mdthodologie presente les bases thdoriques et les objectifsde la pedagogic de la lecture. Ses auteurs se slant cependant gardésdans ce domaine de fournir des exemoles concrets d'enseignement,&taint donne que l!experience ronande de lecture etait en cours aumoment de la redaction. Cette lacune pout aujourd'hui etre comblde.Tous les cantons interesses par une renovation de l'enseignement dela lecture courralent collaborer, pour ce travail, avec les auteursde la methodologic romande et avec les représentants des_methodes"S'exprimer-lire" et "Le Sablier", ainsi qu'avec ceux de l'Ecolemoderne.
L'organisation d'un recyclage des maltres de md odologie des
Ecoles normales et du corps enseignant.
Ii paralt clair en effet equ'une renovation de la pédagogie dela lecture exigerait des maltresses un Complement de formation.Le recyclage des enseignants pourrait etre organise en deux
temps : la formation theorique et pratique de monitrices d'abord,la formation generalisee du corps enseignant de premiere et deu-xième armee primaire ensuite. Chacun de ces recyclages devraitaccompagner l'apprentissage d'une volde d'eleves et devrait dones'étendre sur une armee au moins.
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LISTE DES DOCUMENTS PUBLIES PAR L'IRDP DANS LE CADRE .DE LA RECHERCHE LECTURE
1. L'apprentissage de la lecture. Criteres pour le choix d'une methode d'ap-prentISSage de la lecture. - Neuchatel, Institut romand de recherches etde docuMentation pedagogiques, 1970. 24 p. (Recherche 14.01.02 - Do-
cument de travail No
2. WEISS, Jacques. - Comnaraison des mdthodes de lecture. Analyse internedescriptive. Rapport intermediaire. NeUchatel, Institut romand de recher-ches et de documentation pedagogiques, 1972. non pag. (IRDP/R 72.09,
septembre 1972)
3. CARDINET, Jean. - Etat des recherches No 1. Comparaison des mdthodes delecture. - Neuchatel, Institut romand de recherches et de documentationpédagogiques, 1972. 2 p. (IRDP/R 73.03, décembre 1972)
4. CARDINET, Jean; BASSET, Georgette; ZWAHLEN, Antoinette. - Les objectifspédagogigues de la lecture. Htructure generale at compoSantes de pre-.miere armee. 7 Neuchatel, Institut romand de recherChes et de documenta-tion pédagogiques,'1973. 43 p. (IRDP/R 73.05, mars 1973)
5. CARDINET, Jean. - Etat des recherches No 3. Comparaison des méthodes delecture.-Les options pedagogiqUes des maitresses de lre annee. - Neucha-tel, Institut romand de recherches et de documentation nedagogiques,.1973. 7 p. (IRDP/R 73.11 (FIN), decembre 1973)
6. CARDINET, Jean; WEISS, Jacques. - Evaluation de "S'exprimer-lire". Fais-ceau mdthodologique pour l'enseignement de la lecture. Rapport élaborda l'intention de la Conference des chefs de service et directeurs del'enseignement primaire de la Suisse romande et du Tessin. - Neuchatel,Institut romand de recherches et de documentation pddagogiques, 1974.61 p. (IRDP/R 74.02, avril 1974)
7. CARDINET, Jean; WEISS, Jacques. - L'enseignement de la lecture et ses re-sultats. Experimentation neuchateloise 1971-1973. Etude financée oar leFonds national de la'Recherche scientifique. Requete No 1.8560.73.SR. -Neuchatel, In-stitut romand de recherches et de documentation pddagogiques,1974. 146 p. (IRDP/R 74.09, septembre 1974)
8; WEISS, Jacques. 5e Congres mondial sur la lecture. Vienne, 12-14 am:It1974,Papport du delegue de la Suisse a l'intention du Denartement fede-ral de l'interieur. Neuchatel, :Institut romand de'reCherches et de docu-
mentation nedagogiques, 1974. 10 p. (IRDP/R :74.11i- octobre 1974)
9.'WEISS1 Jacques. - Etat des recherches No 4. Comparaison des methodes delecture. Rdsultats de la recherche neuchafeloiSe mende en premiere pri-maire. - Neuchatel, Institut romand de recherches et de documentationpddagogiques, 1974. 7p. (IRDP/R 74.12 (FIN), deCembre 1974)
10..CARDINET, Jean; WEISS, Jacques. - L'enseignement de la lecture dans lecanton de Neuchatel. Rdsultats de l'enquête mende en deuxième amide pri-maire. Principes methodologiques. Rapport elabord a l'intention de laConference des chefs de service et directeurs de 'f'enseignement primai-re de la Suisse romande et du Tessin. - Neuchatel, Institut romand derecherches et de documentation pedagogiques, 1975. 27 p. (IRDP/R75.04, juillet 1975)
11. WEISS, Jacques. - Etat des recherches No 5. Comparaison des methodes delecture. Vers une conclusion. - Neuchatel, Institut romand de rechercheset de documentation nedagogiques, 1975. 7 p. (IRDP/R 75.14 (FIN),decembre 1975)
LISTE DES ARTICLES PUBLIES PAR L'IRDP DANS LE CADRE DE LA RECHERCHE LECTURE
1. CARDINET, Jean. Les objectifs pedagogiques de la lecture. - In: Appren-dre A lire. Actes du symposium international sur l'apprentissage de lalecture. Chaumont sur Neuchatel (Suisse), 21-24 septembre 1971. (Organisepar) l'Institut romand de recherches et de documentation pedagogiques(Neuchatel). - La Tour-de-Peilz, Editions Delta S.A., 1973. p.' 160-194.
(Collection Socrate. GRETI)
2. WEISS, Jacques. - La structure des criteres descriptifs d'une methode d'en-seignement de lecture. - In: Apprendre a lire. Actes du symposium inter-national sur l'apprentissage de la lecture. Chaumont sur Neuchatel (Suisse),21-24 septembre 1971. (Organise par) l'Institut remand de recherches et dedocumentation pedagogiques (Neuchatel). - La Tour-de-Peilz, Editions DeltaS.A., 1973. p. 195-209. (Collection Socrate. GRETI)
WEISS, Jacques. - L'experience romande-de lecture. - In: L'Ecole yalaisanne,No 8, 1973 p. 9-27 et in: Educateur et bulletin corporatif, Nos 17 et 19,1973, p. 426-428 et 477-481
CARDINET$ Jean. - IRDP - Etat des recherches. L'apprentissage de la lecture.-:In: Educateur et bulletin corporatif, No 21, 1973, p. 528 et 537
46
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WEISS, Jacques. --:5e Congres mondial sur la lecture. Vienne,-12-14 aorit1974. Rapport du delegue de la Suisse a l'intention du Departement fe-deral de l'intérieur. 7 In: L'Ecole valaisanne, No 6, 1975, p. 5-9
6. WEISS, Jacques. - Etat des recherches No 4. Comparaison des méthodes delectureRésultats de la_recherche neuchateloise menée en premiere pri-maire. In: Educateur et bulletin corporatif, No 17, 1975, p. 380-381
7. WEISS, Jacques. - Etat des recherches .140 5. Comparaison des methodes delecture. Vers une conclusion. - In: L!-Ecole valaisanne, No 5, 1976,p. 7-10
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EXPERIENCE ROMANDE DE LECTURE - TESTS DE LECTURE
ANNEXE _1
TESTS DE PRE_ QUIS - debut de la premiere primaire (deuxième enfant ne pour le Valais)
scrimination audjtjve
cc test permet de se rendre compte de la finesse deleur entree A l'ecole primaire. Peuvent-ils déjA dicome (A), (0), (5), (wa), (0a)
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nation v suelle
rception auditive des enf an _ _
rencier des sons verbaux proches--
Ce tes.t demande A l'enfant de cOmpa er entre elles des figures et de determiner cellesqui sont semblables.
Durees
Ii s'agit de voirs par cette dpreUve, si l'eleve, a son entree a l'Ccole primaire, estcapable de mémoriser immediatement Une serie de sons longs Ou brefs et de transcriresymboliquement cette serie en respectant l'ordre de gauche A droite.
Changements_I
La connaissance intuitive des structures de la langue frangaise a ete enregistreegrAce A un test "Changements" dans lequel l'eleVe doit completer une phrase par despronoms, des verbes ou des noms en tenant compte respectivement de la personne, dutemps, du mode et de l'accord du genre et du nombre.
Exempla "Je vois Josephine / Je pence A elle"
"Je vois Bernard / Je pense A ...."
TESTS ANALYTIQUES
Attaque de mots
L'enfarit doit discerner si le mot dcrit qu'il a sous les yeux pourrait etre celui quela maltresse vient de prononcer. Ii dolt centrer son attention sur la premiere lettredu mot, qui est toujours une voyelle.
Place du son
permet de deceler, en debut de l'apprentissage de la lecture, si l'enfant pergoitdans un mot qu'il ecoute, la place d'un phoneme determine (au debut, au milieu, a lafin). Ce test compte trente mots, repartis en cinq series de six.
Mots lacunaires
Cette dpreuve eSt egalement proposee au milieu de la premiere amide d'enseignement dela lecture. Elle a pour objectif de verifier si les Cleves ont veritablaMent acquisles six graphemes suivants b, p, t, 1, d, v,causes frequentesdesdifficultes del'apprentissage de la lecture par leur ressemblance sonore ou qraphigee. Chacun dessix graphemes ekt lacune six fois trois fois aU debut d'un mot, trois feta a l'inrieur d7un mot. Cheque mot est renfOred par un dessin.
Succession_de_pboE2E21
Cette'epreuve permet de VOir, au milieu de la premiere anneei si l'eleve est capablede distingver l'ordre des phonemes dans une syllabe artificielle (donnee oralement etcomposee detrOis phOnemes) et s'il peut dcrire cette syllabe en respectantj'ordre: des graphemes.. Letest propose Une:dOublesdris:Ashult eyllabes cemmengantj'ar une
alm,_Urn,Ors, et huittsyllabes Se termihentpai:ceS,M4mes voyelleslvo,mli,tmu. -
TESTS D'APTITUDES
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Creativite qvItila22_et verbale
Ce test est inspird dU "TORRANCE" (Tests of Creative Thinking).
Ii sert A decouvrir deux aspects de l'imagination crOatrice de l'enfant : d'unepart un aspect verbal : A partir d'un "tableau",_il relave quelle est la quan_titede reponses donnees A deux questions; d'autre part, un aspect graphique : a partird'un simple trace de formes (t.) ,L_I), ii compte quel est le nombre de possibili-tds ddcouvertes, de dessins crdes.
Chan ements II
Cette epreuve est identigue a .Hchangements I..
TESTS GLOBAUX DE PREMIERE ET DE DEUXIEME ANNEE D'APPRENTISSAGE DE LA LECTURE......M..--TESTS pE COMPREHENSION
Phrases absurdes (premiare arinde)
Cette epreuve mesure, au cours de l'annee, si l'enfant est capable de comprendrece qU'il lit et de raisonner sur cette comprObension : par exemple, peut-il dif-ferencier des phrases absurdes de phrases a signification logique ?
Nadine - ar e (premiere et deuxieme annees)
Ce test est une adaptation de "Comprehension de lecture" de Burion (CRPH). C!estune epreuve de lecture silencieuse. Elle se prdsente sous la forme de deux histoi-res, de difficult6 croissanteo par le vocabUlaire et les idees qu'elles introdui-sent, ainsi que par leur structure. Huit questions portent sur la premiere histoi-re et douze sur la seconde, pour en contrOler la comprehension.
_comprehension - SHP/Geneve (deugieme armee)
Ce test de comprehension demande aux Cleves, apras lecture d'un texte bref, de rd-pondre A des questions. Dix-neuf textes etaient prdsentes gux Cleves.
Les Marmottes (deuxième annde)
Ce test se compose d'une histoire de 280 mots envircn. Les eaves sunt invites arepondre a quatorze questions relatives au contenu du texte lu. Ce test, ainsique le precedent, ont dte mis au point par le Service de la recherche pddagogiquede Geneve.
TESTS DE LECTURE ORALE
Historiettes et Histoires (premiere et deuxidme anndeS)
Ces deux tests visent le meme objectif : determiner la quanta du decodage oral,en cours et A la fin de la premiere armee d'enseignement de la lecture. Le pre-mier se compose d'un texte bref d'environ quinze mots, le second d'un texte d'unecentaine de mots,
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tableaUx.deS annexes III et IV presentent les exercices re enus pour defin r is carao-istique de l'enseignement exposde dans le tableau.
tes,cantons sont hidrarchisds en fonction de l'importance qu occUpe chacun de ees exerci-Ces dans l'enseignement.
Les chiffres mentionnds dans ces tableaUX correspondent au noMbre d'exercices proposes enmoyenne en une semaine dans le canton.
_
Annexe IIILecture au sens strictPosition relative des cantons scion le nombre d'exercices hebdomadairesoraux et ecrits proposds en moyenne aux dlbves
Ense gnement
oral dcri
Janvier
Epellation 'le sonsNEO4.4
VD3.7
NEE3
GE1.8
VS1.5
Revision de panneauxNEO3
NEE1.6
VS1.5 1
GE0.3
NEE1
Ddchiffrage de textes d'eldvesNEO2.4
VD/VS0.5
VD/VS0.5
GE0.2
GE1.4Epellation de lettres
NEO0.7
VS1.2
NEE1.6
VD3.3
Rdvision de lettresNEO0.7
VS1.1
VD1.5
NEE2.1
GE2.4
VD0.17Ddchiffrage
VS0.2
NEO0.3
NEE0.5
GE1.7
Exercices Ocritsde comprehension
VS0.2
NEO1
NEE1.2
GE2.2
VD2.3
Enseignement
renove non-rdnove
NEO VD NEE VS GEEpellation de sons 2.4 1.9 1.8 1.6 0.7
NEO NEE VS VD GERevision de panneaux 2 1.6 1.5 0.4 0.1
NEO GE VS NEEDechiffrage de testes d'618ves 1.7 1.1 0.7 0.5 0.3
MciNEO VS NEE GE VD
Lecture suivie 3.1 2.6 2 5. 2.4 2.1
GE vS NEO NEE VDEpellation de lettres 0.4 0.5 0.7 0.8 2.4
NED GE VS VD NEEDdchiffrage dans manuel 2.1 2.4 3.3 3.5 3.6
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Annexe IVLecture au sens largePosition relative des cantons scion le nombre d'exercice0 bebdomadeires departicipation verbale active ou contrÔlee proposes auxleleves
Participation verbale
active contrdlee
Janvier
Expression orale spontandeNEO3
VD2.5
GE2.3
NEE1.6
VS1.3
Legions d'observationVD2
VS1.1
GE1
NEE0.8
NE00.6
-
RecitationNEO0.9
NEE1.4
VD1.9
GE2
VS2.5
Mai
Expression orale spontandeNEO GE2.4 2.4
VD2
NEE1.9
VS1.4
Legons d'observationVD1.5
NEE1
VS0.92
NEO0.9
GE0.8
RecitationNEO0.7
GE1.4
NEE1.5
VD1.6
VS2
Liste du materiel du faisceau methodologique "S'exprimer-lire"
A. Ouvrages pour les maitres
a) Mdthodologie, textes, formulettes, chansons, exercices preparatoires
1. BASSET, G.; KEMM, Ch.. - S'exprimer-lire. Guide du maitre. Editionexpdrimentale. NeuchAtel, Département de l'instruction publique,1972
2. BASSET, G.; KEMM, Ch. et al. - Textes, formulettes et chansons.Edition expérimentale. NeuchAtel, Ddpartement de l'instructionpublique, 1973
3. BASSET, G.; KEMM, Ch.; JUNOD, R. - Exercices ordparatoires a l'ap-prentisf23e dela lecture. Edition expdrimentale. NeuchAtel, Dd-partement de l'instruction publique, 1972
b) Histoires a raconter
Collection "Albums du Pere Castor"
1. COLMONT, Marie. - Marlaguette. Paris, Flammarion, 1969
2. DELATAILLE, Albertine. Blanchelilie. = Paris, Flammarion, 1968
Collection Ami-Amis, Images de la nature"
1. PAJOT, Anne-Marie. - Pelote, le petit mouton. - Paris, Hatier, 1967
2. PAJOT, Anne-Marie. - Lorito, le_perroquet. - Paris, Hatier, 1965
Collection "Je lis tout seul"
1. TAYLOR, J.; INGLEBY, T..1969 (5e sdrie, No 1) -
2. TAYLOR, J.; INGLEBY, T.No 2)
3. TAYLOR, J.; INGLEBY, T.1969. (5e sdrie, No 3)
- Jumboj_le)4b0 _elephant. - Paris, OCDL,
- La luge. Paris, OCDL, 1969 serie,
- La souris et la lune. - Paris, OCDL,
Collection "Oeuvre suisse des lectures pou jeunesse"
1. JACCARD, _sabelle. - Bully, le petit chien noir. - Zurich, 1972_ _
2. JACCARD, Isabelle. 1.2_petit oisean bleu. Zurich, 1972
3. MONTAIGNE, Jean = Cet hurluberlu de Turluru. Zurich, 1972
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B. Ouvra es our les eleves
Collection "S'exp er-1 en
1. BASSET, G. KEMM, Ch.FOMA, 1972
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lis. Edition experimentale. - Lausanne,
2. BASSET, G.; KEMM, Ch. - Trois cahiers d'exercices, co 1 ment a"S'exprimer-liren. Premier cahier, deuxieme cahier, troisieme ca-hier. - Neuchatel / Lausanne, Département de l'instruction pu-blique / FOMA, 1972
Collec ion nJe lis tout seuin
1. TAYLOR, J.; INGLEBY, T. etite bouilloire. - Paris, OCDL, 1969(lre serie, No 2)
TAYLOR, J.; INGLEBY, T. - Le vent malin. - Paris, OCDL, 1969 (ire
série, No 3)
TAYLOR, J.; INGLEBY, T. - Caroline l'd ourd e. - Paris, OCDL, 1969(3e serie, No 2)
4. TAYLOR, J.; INGLEBY, T. Oubangui. - Paris, OCDL, 1969 (4e serie,No 1)
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Liste du matdriel de la méthode "Le Sablier"
Extrait de l'ouvrage de Robert7R. Préfontaine et Gisèle Mte-Préfontaine :LE SABLIER. L'APPRENTISSAGE DE LA LANGUE. Princives et techniques.Paris, Hatier, 1974 (page 26) *)
Materiatpc utilises
Les rnathriaux utilises pour l'apprentissage total de la langue par les
enfants de 5 a 12 ans sont de trois types :
1. Materiel prisenti par le maitre.
2. Materiel apporth par ['enfant.
3. Materiel elabore par IC maitre ct les enfants.
Matariel ipportéper la mita.
Material apportipar l'antant
Material ilaboripar la matt* st las infante
5 ensun !lyre de pre-lecture
jeux de pre-recuis
tout le materiel
ORAL
constitue par :rechange ORALaur les differentes misesen situation ;
a recherche des motsde tom les jours ;
des phrases de la viecourante ;
rexpression duconte collectif
10 journal
les tableaux cumulatifs(garde-robes ou placards)
6 ens
IIWO di lictUro
hiers de travail
7 ens
livri de lecture
les mots d'acquisitionorthographique
2 cahiers de travail
les tableaux develours des graphemes(eventures des lettres)
les collections devariabilite etd'invariabiliti
terrninaisonsdes verbes
8 insun livre de lecture
lea mots cracquisitionorthographique
9 ensla bibliothique de cline
2 cahiers de travail
la recherchecollective
la _hercheindividuella
Ii roman collectif
le theatre
iris
la bibliotheque de classe
2 cahiers dc travail
11-12
lBS
le bibliotheque de class*
2 cahiers de travabl