définition des ist - … · endométriose, cystite et infections rénales spécificité :...
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Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 20131
Définition des IST:
• IST = Infection sexuellement transmissible « On peut être infecté sans être malade »
• Différent de MST = Maladie Sexuellement Transmissible
• Anciennement dénommées maladies vénériennes (du nom de Vénus, déesse de l'amour)
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 20132
Les IST peuvent être classées selon le micro-organisme
Les bactéries:
Les parasitesLes levures
Les Virus
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 20133
Les IST ont en commun:
Leur recrudescence: Leur mode de transmission:
Les principes de prévention et de traitement:
Dans la plupart des pays : 300 millions
de nouveaux cas par an dans le monde.
Plusieurs centaines de milliers en
France.
Principalement au cours de rapports
sexuels (mais pas exclusivement,
pour certaines).
-Le couple fidèle et stable est à l'abri de toute transmission sexuelle
-Nécessité d'un traitement du malade et, systématiquement, de son
(ses) partenaire (s) sexuel(s.)
-Une co-infection est fréquente. Toute découverte d’une I.S.T.
justifie la recherche d’une autre I.S.T.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 20135
Description:
Transmission: Incubation:
- appelée aussi Gonorrhée,
Blennorragie, “ Chaude pisse ”.
- Sa gravité vient du risque de stérilité
essentiellement sexuelle (génitale,
anorectale, oropharyngée)
500 000 nouveaux cas chaque année
en France
1 à 5 jours chez l'homme (jusqu'à 15 j)
difficile à préciser chez la femme en
raison de l'absence fréquente de signe
d'infection.
LA GONOCOCCIE
Germe:
- le Gonocoque, formé de 2 masses
accolées en grain de café.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 20136
LA GONOCOCCIE
Traitement:
Goutte de pus à l'extrémité de la verge,
brûlures en urinant = uretrite
Complications: l'infection va gagner
tout l’appareil génital entraînant des
douleurs dans le bas ventre, de la fièvre.
Atteinte oculaire également.
Dans 70% des cas, aucun signe.
Dans 30 % des cas, on note des
pertes blanches = vaginite
Complications: peut gagner le col de
l'utérus (cervicite) et surtout les
trompes (salpingite)*
Curatif: Forte dose d'antibiotiques
en une seule prise. Si suspicion
d’autres IST (chlamydiase,
syphilis) un traitement adapté à
l’autre IST est donné.
Préventif: diminution du nombre de
partenaires, changements de
comportement sexuel, utilisation de
préservatif ou de crème spermicide.
Elisabeth Denécheau- Session Athis - 20137
Description: Transmission:
Incubation:
- Anciennement appelé la vérole.
- Sa gravité vient du fait qu'elle peut
toucher tous les organes et parfois
entraîner la mort
Le plus souvent directe et à partir d'une
lésion génitale ou extra génitale. Peut
être transmise, pendant la grossesse,
d'une mère à son enfant.
Transmission sexuelle dans 90 % des cas
mais peut siéger à un autre endroit du
corps (lèvres, langue, mains…), les
plaques muqueuses sont contaminantes.
Elle est, classiquement, longue : environ 3 semaines . Elle est surtout
très variable : de 9 à 90 jours. Possibilité de contamination pendant
cette phase.
LA SYPHILIS
Germe:
- le tréponème
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 20138
1) Phase primaire : Apparition du
chancre et de ses adénopathies satellites
au point d'inoculation. Ulcération unique
qui disparaît spontanément en 1 à 8
semaines.
Si elle n’est pas traitée, l'évolution se
poursuit vers la phase secondaire
LA SYPHILIS
2) Phase secondaire : Le tréponème
envahit tous les organes avec 3 types
de manifestations :
-la roséole siégeant sur le tronc
-les plaques muqueuses sur la langue,
les lèvres des organes génitaux
-les syphilides palmo plantaires
Si elle n’est pas traitée, l'évolution se
poursuit en 2 à 10 ans, vers la phase
tertiaire
Les manifestions
3) Phase tertiaire de destruction et de sclérose.
Mais l’évolution peut être stoppée à tout moment par un traitement adapté.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 20139
Diagnostic - Traitement:
- Le diagnostic sera confirmé par
une analyse de sang
-Il repose principalement sur la
pénicilline, par injections
intramusculaires (2,4 millions en une
seule injection ou 3 injections à 7
jours d’intervalle chacune si phase
tertiaire).
- Le malade n'est plus contaminant
48 heures après le début du
traitement.
Le tréponème peut traverser le
placenta, à partir du 2° trimestre et
entraîner:
-soit la mort du fœtus
-soit un accouchement prématuré
d'un enfant malade (lésions
cutanées, osseuses, viscérales ...)
Si l'on traite la mère pendant la
grossesse, on traite du même coup
l'enfant
LA SYPHILIS
Syphilis Congénitale:
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201310
Description: Transmission:
Germe:
- Peut-être la plus fréquente des IST (1
million de porteurs en France), elle
touche l'homme autant que la femme.
-Elle est souvent associée à une autre
I.S.T. (qui peut la masquer)
-Souvent (30 à 90 %) silencieuse, sa
gravité tient au risque de salpingite + et
de stérilité définitive qu'elle comporte.
sexuelle
Le Chlamydiae
LA CHLAMYDIOSE
Incubation:
2 à 6 semaines, ce qui permet de
différencier du gonocoque.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201311
LA CHLAMYDIOSE
Traitement :
Signes cliniques identique que ceux de la gonococcie : chez l'homme,
brûlures en urinant, +/- goutte de pus, chez la femme, pertes blanches,
irritation vaginale, brûlures pendant les rapports.
Diagnostic :
•Recherche du germe sur un 1° jet
urinaire ou sur prélèvement vaginal .
•Sérodiagnostic
Le traitement est antibiotique en dose
unique.
Manifestation
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201312
Description: Transmission:
Incubation:
Le virus atteint le foie et est à l’origine
d’une maladie aigüe ou chronique.
100 à 150.000 personnes porteuses en
France (2 milliards dans le monde),
15000 décès (600000 dans le monde).
Virus 50 à 100 fois plus infectieux que
le VIH
Transmission sexuelle ou sanguine .
Le risque par transfusion est quasi
inexistant. En revanche, risque
professionnel et pour les drogués qui
utilisent des seringues contaminées.
La femme enceinte peut transmettre
au bébé au cours du 3ème trimestre
de la grossesse
Incubation silencieuse de 2 à 6 mois
HÉPATITE VIRALE B
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201313
Confirmation du diagnostic et traitement:
70% asymptomatique
30% : Fatigue, douleurs musculaires et articulaires, fièvre, nausées.
Puis apparaît un ictère (jaunisse) plus ou moins foncé avec décoloration
des selles.
90% de guérison spontanée et 10% d’évolution vers une hépatite
chronique
Le diagnostic repose sur la recherche d’Antigènes et d’Anticorps anti HBs.
Le vaccin est conseillé à tous ceux qui risquent de contracter la maladie.
Le traitement antiviral, dans 1% des cas, vise à contrôler la multiplication virale,
La convalescence est longue
Manifestation
HÉPATITE VIRALE B
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201314
Description:
Transmission:
Infection sexuelle fréquente : 70% des
hommes et des femmes font au moins
une infection souvent asymptomatique
Le risque de contamination après un
rapport sexuel avec une personne
infectée est de 70%
3 facteurs favorisants:
•Jeune âge des 1° rapports
•Nombre de partenaires
•Changement de partenaire
Il est impossible de déterminer avec
certitude le moment de la transmission
du virus et de savoir par qui l’infection
a été transmise
LE PAPILLOMAVIRUS
Co-facteur du cancer du col. Le
cancer du col (3000 cas par an en
France) est associé dans 90% des
cas à la présence d’H.P.V.
Diagnostic avec le frottis cervico
vaginal
Disparition spontanée en 1 à 2 ans
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201315
S’il y en a, ce qui est rare, ce sont :
•des condylome acuminés. Ces
verrues peuvent être traitées ou
régresser toutes seules.
•Des condylomes Plans vus par une
solution d’acide acétique
Chez les 2 sexes, le périnée et la
région péri anale peuvent être
touchés
Manifestation
LE PAPILLOMAVIRUS
Traitement
Traitement local pour supprimer les
condylomes et verrues
Traitement chirurgical ou laser pour
les lésions précancéreuses
Vaccination contre les quatre types
de papillomavirus les plus répandus.
Efficacité de 70%.
Le meilleur traitement du cancer est
le dépistage associé au traitement des
lésions précancéreuses
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201316
Description:Transmission:
Incubation:
maladie locale, souvent inapparente,
fort désagréable, en général bénigne,
sauf pour les immunodéprimés et les
nouveau-nés.
Environ 1000 personnes consultent
chaque jour en France pour une poussée
d'herpès.
Environ 5 à 10 millions de personnes
en France sont porteuses.
La contamination dépend de
l'intensité des moyens de défense de
l'individu. Dans 70% des cas elle
est possible pendant la période
asymptomatique.
2 à 21 jours. Le virus reste ensuite à vie dans l’organisme
L’HERPES
Virus
HSV1 (85%) partie supérieure du
corps (10 à 30% touchent les
organes génitaux)
HSV2 (15%) dans les zones
génitales et chez le nouveau né
Elisabeth Denécheau- Session - 201317
L’herpès évolue en 2 temps:
-une primo infection inapparente pour la majorité des cas ou qui se traduit par des
démangeaisons, brûlures et des vésicules. Présence de ganglions dans 50 % des cas
et de signes généraux dans 30% des cas : fièvre, fatigue, maux de tête, douleurs
musculaires.
-des récidives qui surviennent dans 1/3 des cas, mais d'intensité plus modérée.
Manifestation
L’HERPES
Traitement
Les traitements sont peu nombreux. Ils n'agissent que pour écourter la poussée et
en réduire les signes.
L'infection par le virus de l'herpès est un facteur favorisant l'apparition du cancer
du col de l'utérus. 80 % des femmes atteintes d'un cancer du col ont des anticorps
anti HSV2 contre 20 % dans la population générale.
Par ailleurs, l’herpès est souvent associé à une infection par le V.I.H.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201318
Description: Transmission:
La trichomonase est une infection
vaginale ou de l’appareil génital de
l'homme par le trichomonas vaginalis.
Elle est fréquemment retrouvée chez la
femme entre 16 et 35 ans, touche
environ 20 à 25 % d'entre elles pendant
la période de fertilité et est sans gravité.
Le plus souvent l'homme transporte
les parasites et les transmet, mais ne
présente aucun symptôme.
Leucorrhée, douleurs du périnée, dyspareunie,
trouble urinaire chez la femme ; écoulement
urétral chez l’homme +/- pus, rougeurs
LA TRICHOMONASE
Traitement antibiotique local ou
général
Traitement
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201319
Traitement :
Chez l’homme, balanite mycosique
consécutive à une contagion sexuelle
Cette maladie sans gravité est
surtout désagréable, car elle entraîne
une gêne psychologique et sexuelle.
Normalement, le Candida n'est pas
un ennemi. Il habite le système digestif et y vit en symbiose. C'est
sa prolifération et son évolution qui
le rendent pathogène. Les mesures
d’hygiènes sont capitales pour éviter
les récidives
Traitement local par antifongique.
Il faut chercher à éliminer la cause
déclenchant l’infection, restaurer
une bonne hygiène de vie
LE CANDIDA
Chez la femme, contagion plutôt par les
voies naturelles (rectum) avec problèmes
gynécologiques : pertes blanches et
démangeaisons, Bartolinite, kystes et
endométriose, cystite et infections rénales
Spécificité :
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201320
Epidémiologie
• Chaque minute, dans le monde, 650 personnes sont contaminées par
une I.S.T.
• Dans tous les pays du monde, les I.S.T. sont en augmentation alors que pour la plupart d'entre elles, on a les moyens de les prévenir et de les guérir, et pour certaines, très facilement.
• Ce phénomène s'explique par l'évolution des comportements sociaux :
multiplicité des rapports et des partenaires. Ces maladies touchent
surtout les personnes ayant une activité sexuelle importante, variée,
essentiellement des jeunes, qui ne sont pas toujours correctement
informés des risques de contamination et qui sont plus « fragiles »
Epidémiologie
• Les comportements sexuels :
– les touristes ont remplacé les armées dans la prolifération des IST
– La précocité des rapports sexuels
– profond changement d'attitude vis à vis de l'acte sexuel par
lui-même, des raisons de le faire et des conséquences qui en
découlent.
– Fellation risque 1, Pénétration vaginale risque 10, Pénétration
anale risque 13, Réception vaginale risque 20, Réception anale
risque 100.
• La prostitution :
– Augmentation de la prostitution clandestine et notamment infantile
– Chaine de contamination impossible à identifier.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201321
Enquête et information
• Importance de l'enquête épidémiologique pour remonter la chaîne de
contamination
• Ces maladies se contractent au minimum à deux et se guérissent à deux
(ou plus).
• Malgré la présence de cours sur les IST, très peu de jeunes maitrisent
la question et se sentent informés ! Et pourtant, être informé permet de
détecter les premiers signes, de ne pas se laisser bloquer par la peur, la
culpabilité et la honte et de consulter pour se soigner rapidement.
• Ainsi 1 prise de sang et un prélèvement urinaire (ou de pus) permettent de faire très facilement 1 diagnostic sur les IST les plus
fréquentes et les plus dangereuses (chlamydioses, gonococcies,
syphilis, SIDA, hépatite)
• L’information rend chacun plus responsable de l'information de son
(ses) partenaires pour rompre la chaîne de contamination.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201322
Educateur en EARS : Eduquer !
Un seul rapport peut suffire à contaminer une personne donc :
• Eduquer à la responsabilisation des actes sans pour autant être
anxiogène : Notre rôle de sensibilisation, de réflexion au sens de la
relation sexuelle est extrêmement important
• Rendre les jeunes acteurs de ce qu’ils font et pas seulement
consommateurs !
• Parler des méthodes contraceptives qui protègent des IST, de la
vaccination contre l’hépatite B et l’HPV
Education au BEAU, au SOIN de soi, à la notion de TEMPS dans la
relation.
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201323
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201329
La Salpingite
• 100 000 nouveaux cas de salpingite chaque année, en France, dont 55%
chez des jeunes de moins de 25 ans.
• 15.000 cas de stérilité tubaires. Après une salpingite, une femme a 12%
de risque de stérilité, après 2 salpingites 24% et après 3, 55%. Le risque
de G.E.U. est multiplié de 6 à 10
• 2 écoles pour le traitement :
– Coelioscopie pour confirmer le diagnostic, faire un bilan
d’extension, des prélèvement bactério et traiter localement
– Antibiotique direct lorsque le diagnostic est suspecté et coelioscopie
ensuite.
La salpingite
• La grosse difficulté avec la salpingite est qu’elle est très souvent
asymptomatique, ce qui empêche de la traiter et donc d’éviter la
stérilité !
• Ceci constitue réellement un problème de santé publique qui justifie
une information orientée essentiellement vers les jeunes car la
salpingite fait principalement suite à une IST ou à une manœuvre
endo-utérine .
• Les 2 IST grandes pourvoyeuses de salpingite sont la gonococcie et la
chlamydiose. *+
Elisabeth Denécheau- Session Athis Mons - 201330