congrès sev 2011 jour j - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail:...

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AZA 3000 Berne 6 Journal PP Mutations: Case postale, 3000 Bern 6 N° 9 12 mai 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan professionnel, il y a tou- jours eu des personnes moins perfor- mantes que d'autres. Il y a encore quelques années, lorsque les ratios de rentabilité n’étaient pas érigés en diktats, ces personnes n’avaient pas trop de difficultés à trouver du travail. Aujourd’hui, c’est rare qu’une entre- prise offre un poste à quelqu’un qui n’est pas au top. Pourtant, il y a tou- jours des gens qui rencontrent des diffi- cultés à suivre le rythme, parfois suite à une maladie ou à un accident. A plusieurs reprises, nous nous sommes entretenus de ce thème avec les CFF. A vrai dire, les CFF avaient déjà créé des places de travail adap- tées à des cheminots qui ne réussis- saient plus à être cent pour cent performants. Mais ces places étaient rares. Il y a une année, nous avons renouvelé notre appel. Aujourd’hui, les CFF créent cent pos- tes de travail supplémentaires destinés à des collègues qui ont une capacité de travail réduite. Ces postes de travail permettent à des femmes et à des hommes de continuer à pouvoir être actifs au sein des CFF, une entreprise que la plupart d’entre eux ont fidèle- ment servie durant des décennies. Il est utile de rappeler à l’ensemble des acteurs économiques suisses de suivre l’exemple des CFF. C’est une honte que des gens soient chassés du monde du travail à cause d’une capacité ré- duite. Les employeurs ont aussi un rôle social à jouer. Manuel Avallone, vice-président SEV ÉDITO Le Congrès est un évènement très at- tendu dans un syndicat. C’est no- tamment l’occasion de décider des orientations à prendre dans le futur. C’est également une occasion pour les sous-fédérations et les sections d’influencer la politique syndicale en présentant des propositions. Cette année, cette possibilité a été abon- damment saisie, puisque ce ne sont pas moins de 21 propositions qui se- ront à traiter par le Congrès. Dossier pages 12, 13 et 14 Le mardi 24 mai prochain se dé- roulera le Congrès 2011, pour la première fois sur une seule jour- née. Un vaste programme attend les 250 délégués. Congrès SEV 2011 Jour J - 12 Alexander Egger Les statistiques du SEV démontrent que la sous-fédération VPT aug- mente le nombre de ses membres de façon régulière (fin avril, la VPT comptait 10' 541 membres). Le secret de cette réussite s’explique par le nombre croissant de per- sonnes qui travaillent au sein des entreprises de transport conces- sionnaires et par la structure de cette sous-fédération qui réussit à rester proche de ses membres. Page 11 COMITÉ CENTRAL VPT La section VPT TN (Transports pu- blics du Littoral neuchâtelois) de- mande de rallonger de 12 minutes la journée de travail afin d’obtenir la se- maine de 5 jours et la 5 e semaine de vacances. Si la direction de l’entre- prise se montre ouverte à cette dou- ble revendication, elle précise toute- fois que cela ne devrait rien lui coûter. Les négociations ont démarré. Page 3 Semaine de 5 jours aux TN ? VPT TN Hes H. Bieri (CFF) et P.-A. Perritaz (TPF) évoquent leur rôle de représentants du personnel. Page 5 Conseils d'administration AC Aïssam Echchorfi, menacé de licenciement par la direction des tl, a fêté le 1 er Mai au Caire. Page 19 1 er Mai en Egypte AE Rinaldo Zobele et Elisabeth Jacchini, respectivement président et vice-présidente du Congrès, évoquent leur premier – et dernier – Congrès SEV qu’ils s’apprêtent à diriger. Pages 6 - 7 Rencontre avec la direction du Congrès Encarté: le rapport social SEV 2011

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Page 1: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

AZA 3000 Berne 6Journal PP

Mutations:Case postale, 3000 Bern 6

N° 9

12 mai2011

tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: [email protected], Internet: www.sev-online.ch

LES EMPLOYEURS ONTAUSSI UN RÔLE SOCIALÀ JOUER !Sur le plan professionnel, il y a tou-

jours eu des personnes moins perfor-

mantes que d'autres. Il y a encore

quelques années, lorsque les ratios de

rentabilité n’étaient pas érigés en

diktats, ces personnes n’avaient pas

trop de difficultés à trouver du travail.

Aujourd’hui, c’est rare qu’une entre-

prise offre un poste à quelqu’un qui

n’est pas au top. Pourtant, il y a tou-

jours des gens qui rencontrent des diffi-

cultés à suivre le rythme, parfois suite à

une maladie ou à un accident.

A plusieurs reprises, nous nous

sommes entretenus de ce thème avec

les CFF. A vrai dire, les CFF avaient

déjà créé des places de travail adap-

tées à des cheminots qui ne réussis-

saient plus à être cent pour cent

performants. Mais ces places étaient

rares. Il y a une année, nous avons

renouvelé notre appel.

Aujourd’hui, les CFF créent cent pos-

tes de travail supplémentaires destinés

à des collègues qui ont une capacité de

travail réduite. Ces postes de travail

permettent à des femmes et à des

hommes de continuer à pouvoir être

actifs au sein des CFF, une entreprise

que la plupart d’entre eux ont fidèle-

ment servie durant des décennies.

Il est utile de rappeler à l’ensemble des

acteurs économiques suisses de suivre

l’exemple des CFF. C’est une honte

que des gens soient chassés du monde

du travail à cause d’une capacité ré-

duite. Les employeurs ont aussi un rôle

social à jouer.

Manuel Avallone,vice-président SEV

ÉDITO

Le Congrès est un évènement très at-tendu dans un syndicat. C’est no-tamment l’occasion de décider desorientations à prendre dans le futur.C’est également une occasion pourles sous-fédérations et les sectionsd’influencer la politique syndicale en

présentant des propositions. Cetteannée, cette possibilité a été abon-damment saisie, puisque ce ne sontpas moins de 21 propositions qui se-ront à traiter par le Congrès.

Dossier pages 12, 13 et 14

Le mardi 24 mai prochain se dé-roulera le Congrès 2011, pour lapremière fois sur une seule jour-née. Un vaste programme attendles 250 délégués.

Congrès SEV 2011

Jour J - 12

Alex

ande

r Egg

er

Les statistiques du SEV démontrentque la sous-fédération VPT aug-mente le nombre de ses membresde façon régulière (fin avril, la VPTcomptait 10' 541 membres). Lesecret de cette réussite s’expliquepar le nombre croissant de per-sonnes qui travaillent au sein desentreprises de transport conces-sionnaires et par la structure decette sous-fédération qui réussit àrester proche de ses membres.

Page 11

COMITÉ CENTRAL VPT

La section VPT TN (Transports pu-blics du Littoral neuchâtelois) de-mande de rallonger de 12 minutes lajournée de travail afin d’obtenir la se-maine de 5 jours et la 5e semaine devacances. Si la direction de l’entre-prise se montre ouverte à cette dou-ble revendication, elle précise toute-fois que cela ne devrait rien luicoûter. Les négociations ont démarré.

Page 3

Semaine de 5 jours aux TN ?

VPT TN

Hes

H. Bieri (CFF) et P.-A.Perritaz (TPF) évoquentleur rôle de représentantsdu personnel.

Page 5

Conseils d'administration AC

Aïssam Echchorfi,menacé de licenciementpar la direction des tl, afêté le 1er Mai au Caire.

Page 19

1er Mai en EgypteAE

Rinaldo Zobele et Elisabeth Jacchini,respectivement président et vice-présidente duCongrès, évoquent leur premier – et dernier –Congrès SEV qu’ils s’apprêtent à diriger.

Pages 6 - 7

Rencontre avec la direction du Congrès

Encarté: le rapport

social SEV 2011

Page 2: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

......

2 ACTU contact.sevN° 09/1112 mai 2011

LA CROIX ET LABANNIÈRE■ Définition du Petit Larousse :c’est ennuyeux à faire. Le30 avril, le soussigné a eul’immense plaisir de participer aucongrès du parti socialistevaudois. Entre les mots d’ordrepour les prochaines votations, lesrecommandations pour soutenirles initiatives tendant à améliorerles conditions de vie des plusdémunis et la protection del’environnement, le congrès adésigné ses candidats pour lesélections nationales de cetautomne. Deux collèguesproches des cheminots ontbrillamment passé la rampe : ils’agit de notre secrétaire SEVbien connu, Olivier Barraud etd’Alexandre Rydlo, ingénieurauprès d’Infrastructure CFF etmembre du SEV. Nul doute que lemoment venu, tous les chemi-nots vaudois soutiendront sansmesure ces deux candidats... Cen’était, et de loin, pas la définitiondu titre.Malheureusement, le lendemain,le 1er mai, Fête du travail, lesoussigné, au cortège qui atraversé la ville pour rejoindreOuchy dans un cadre superbe,s’est trouvé seul avec l’un desrédacteurs de notre journal« contact SEV ». Il faut toutefoisrelever que le SEV était représen-té par une quarantaine demembres de la section VPT TL.Ils arboraient le gilet SEV...L’honneur était sauf. Quelledifférence avec les autressyndicats (Unia, Syndicom)représentés en masse, nonseulement par les actifs, maisaussi par de nombreux retraités.Et pourtant, les sujets demanifester et à porter à laconnaissance du public étaientnombreux : assainissement denotre caisse de pension, dumpingsalarial, égalité des chances,démantèlement des assurancessociales, financement desinfrastructures ferroviaires. Alorslà, la définition du titre prend toutson sens : c’est ennuyeux pourl’immense majorité des chemi-nots.Les conclusions auxquelles ceweek-end me font penser sontque dans notre grande régie, toutle monde est correctementrétribué, assuré d’avoir son painquotidien jusqu’à la fin de sesjours, que les retenues desalaires, la non-compensation durenchérissement, les facilités detransport, en un mot que tout estpour le mieux dans le meilleurdes mondes.

Albert Blondel

COURRIERDES LECTEURS

Il y a une année, le SEV avaitfait parvenir un catalogue dedemandes aux CFF, sous le ti-tre général de « Le personnelest une plus-value », qui avaitpour but de conserver des pla-ces de travail et d’en créer. Le

SEV a mis le doigt sur le faitqu’aux CFF, dans certainsdomaines, il y a des pénuriesde personnel, qui pourraientencore s’aggraver à l’avenir,avec le passage à la retraite dela génération baby-boom.

Conserver le savoir-faire

Le SEV rendait aussi attentifau fait que les CFF n’utilisentque trop peu le potentiel in-terne : il y a peu de possibi-lités d’échange de collabora-teurs au-delà des frontièresdes divisions, les CFF laissentdonc passer beaucoup de sa-voir interne, en n’employantpas les personnes ayant unrendement restreint.

Utiliser le changement de façonpositiveDurant les négociations CCT,ces requêtes ont été mises decôté, et sont revenues à l’or-dre du jour ces dernières se-maines. Le SEV et les CFF sesont mis d’accord sur un« pacte » où les CFF repren-nent une grande partie despoints cités par le SEV. LesCFF se montrent alorscomme un employeur res-ponsable, menant le chan-gement de manière sociale.Le SEV pour sa part renforcesa position de partenaire fia-ble qui accompagne le chan-gement de façon construc-tive. Les points essentiels du

pacte sont le passage de« NOA » à un centre du mar-ché du travail (AMC), orientéplus fortement vers lescompétences des personnes

concernées. Les CFF souli-gnent de plus l’importancede la formation et de la for-mation continue avec l’ob-

Le SEV et les CFF signent le « pacte pour l’encouragement et l’évolution des collaboratrices et collaborateurs CFF

100 nouvelles places detravail de niche dans lesdivisions et des postessupplémentaires pour laréintégration à AnywaySolutions : les CFF suiventla revendication SEV inti-tulée « Développement aulieu de démantèlement ».

Places de travail de niche : du SEV et mise sur rails par

CFF

Des postes de travail supplémen-taires seront créés chez Anyway.

Depuis près d’un mois, lesmembres de la commissiondes tours de service SEV, ac-compagnés de Sébastien Bur-gy, président de la section etJean-Pierre Etique, secrétairesyndical SEV, planchent surde nouveaux horaires pour lepersonnel roulant, permet-tant de passer à 492 minutespar jour et donc à 10 jourssupplémentaires de congépar année. Ceci leur permet-trait de s’aligner sur les con-ditions existantes pour lepersonnel administratif ettechnique.

Espoirs et craintes du personnel

Les employés TN se réjouis-sent d’avoir davantage decongés et des tours avec

moins d’amplitudes. Ils ontpar contre peur que des dé-tails puissent faire capoter leprojet. Ils craignent éga-lement que la fusion pro-chaine des entreprises detransport neuchâteloises soitutilisée pour maintenir lestatu quo.

Mise en place compliquée

Pour étudier l’introductionde ces nouveaux horaires, legroupe de travail a besoin del’aide des spécialistes, c’estpourquoi ils ont rencontré,vendredi 6 mai, Jimmy

Erard, chef de l’exploitationdes TN. Ce dernier leur a pro-mis le soutien de deux colla-borateurs ainsi que la mise àdisposition des documentsnécessaires sous format infor-matique. Jimmy Erard expli-que la position des TN :« Nous ne sommes pas op-posés à ce changement, maisil ne doit rien coûter à l’en-treprise ni se faire au dé-triment des conditions detravail du personnel. »

Le groupe de travail de-vrait terminer ses travaux àmi-septembre, pour une in-

troduction au 11 décembre2011.

Les TN seraient des pionniers

La mesure demandée par lesyndicat permet la semainede 5 jours et va donc tota-lement dans le sens de l’Or-donnance de la loi sur la du-rée du travail. Les TN feraientoffice de pionniers, puisqu’iln’y a guère d’entreprises quifonctionnent ainsi pour l’ins-tant. Toutes les parties sontmaintenant d’accord sur lefond, mais il reste à en défi-nir la forme... Henriette Schaffter

La section TN a voté unerésolution en novembredernier, demandant depasser à 492 minutes parjour (au lieu des 480 mi-nutes actuelles), afin d’ob-tenir la semaine de 5 jourset la 5e semaine de va-cances tant désirée.

Horaires TN : mise en place d’une résolution du personnel

Enfin la semaine de 5 jours ?

Hes

Les membres du groupe de travail ont rencontré le chef de l’exploitation des TN, Jimmy Erard (2e depuis la droite).

Vendredi 29 avril, à l’aube,au train 1400 reliant Lau-sanne à Genève, un agent detrain, seul, s’est fait caillasseren gare de Rolle. En descen-dant du train, notre collèguea été agressé par un usager ré-calcitrant à qui il avait sim-plement demandé de retirerses pieds du siège. Cet acteest intolérable !

Malgré les mesures de ren-forcement de l’accompa-gnement des trains « dange-reux » le week-end par lesCFF, le personnel doit cons-

tater que celles-ci ne suffisentpas. A de nombreuses repri-ses, les représentants des sala-riés ont demandé aux CFFd’étendre ces mesures auvendredi matin, particuliè-rement pour le train 1400partant de Lausanne à 4 h 20,pour rejoindre Genève. Jus-qu’à ce jour, ils ont prêchédans le désert. L’agression to-talement gratuite subie parl’agent de train est scanda-leuse. Les collègues ne sau-ront supporter cette situationplus longtemps. La sous-fédé-

ration ZPV exige que les CFFprennent des mesures immé-diates pour que l’accompa-gnement de ce train soit aus-si renforcé les vendredis etjours fériés.

Le collègue victime del’agression a été misquelques jours en arrêt detravail. Deux pierres l’ont at-teint, une à la tête et l’autre àl’épaule. Devons-nous atten-dre un drame pour que desmesures concrètes soient pri-ses pour prévenir ce genred’agression ? SEV

Agression à coups de ballast

Contrôleur caillassé à Rolle

La concrétisation du« contrat du siècle », signé le12 mai 2010, avance rapi-dement et dans les temps, sesont félicités les partenairesdevant la presse, conviée àl’usine Bombardier de Ville-neuve (VD). Les CFF ont pas-sé commande à l’équipe-mentier canadien de 59trains, pour un montant re-cord de 1,9 milliard defrancs.

« Ce projet est absolu-ment clé pour les CFF », asouligné Vincent Ducrot,directeur du trafic grandeslignes des CFF. Le temps deparcours entre Lausanne etBerne doit passer de 66 mi-nutes à 58 minutes pourpouvoir augmenter les ca-dences sur cette ligne. « Nousespérons que ce matérielnous permettra de gagner6 minutes. Ces tests nous lediront. »

Les minutes restantes de-vront être gagnées par desaméliorations de l’infrastruc-ture. Quelque 300 millionsdevront être accordés par lesChambres fédérales à cet ef-fet, en plus de l’adaptation dela ligne Lausanne–Berne aupassage des trains à des vi-tesses supérieures, qui coûte-ra également 300 à 350 mil-lions de francs, a averti M.Ducrot.

Plus rapide dans les courbes

Le système de compensationdu roulis, baptisé WACO,permet de compenser, jus-qu’à 2 degrés, l’inclinaisondes wagons dans les virages,due à la force centrifuge. Lesconvois peuvent ainsi con-server une vitesse plus grandedans les courbes, sans pertede confort pour les passagers,a expliqué Richard Schnei-der, responsable du projetchez Bombardier.

Fini le mal de mer

Cette technique n’a rien àvoir avec celle qui équipeles ICN (InterCity pendu-laires), a souligné VincentDucrot. Dans les ICN, leroulis est au contraire ac-centué de 6 degrés, ce quipeut donner le « mal demer » à certains passagers.WACO élimine cet effet, as-sure M. Schneider. ATS

Les CFF et Bombardiertestent dès le 28 avril leurnouveau prototype de bo-gies. Jusqu’en juillet, unconvoi spécial sillonnera lePlateau muni d’un sys-tème de compensation duroulis qui permettra auxfuturs Intercity de roulerplus vite dans les courbes.

Le train du futur

Les CFF et Bombardier testent le nouveau systèmeanti-roulis

ACTU

...... 3

contact.sevN° 09/1112 mai 2011

JOURNÉE DE LA MIGRATION

Samedi 19 novembre à OltenPour cettejournéenationale de lamigration SEV,

les thèmes et le formulaire d’inscription serontenvoyés à fin septembre et publiés dans le journal.Toutes les migrantes et tous les migrants (aussi lesnon-membres du SEV) sont cordialement invités.Nous nous réjouissons d’accueillir une nombreuseparticipation.

Réservez d’ores et déjà cette date dans vos agendas.

www.sev-online.ch

jectif de les préparer à leurstâches futures.

Des postes d’intégrationdans les divisions ainsi quedes postes supplémentaireschez Anyway Solutions de-vraient servir au maintien dusavoir et à la réintégration.Les collaborateurs CFF qui nepouvaient jusqu’à présentpas remplir leur fonctionpour des raisons de santé oud’âge devraient pouvoir ef-fectuer des travaux satisfai-sants pour eux et utiles pourles CFF. Au total, il en résulteplus de cent postes pour per-sonnes ayant une producti-vité restreinte.

Ce mardi, le pacte a été si-gné à la blanchisserie CFFd’Altstetten. Cette blanchis-serie est un des lieux ayantles premiers eu des places detravail Anyway.

Le chef du personnel CFF,Markus Jordi, explique :« C’est un devoir pour nousd’entreprendre tout ce qui estpossible afin ne pas aban-donner ces collaborateurs aumarché du travail externe oumême aux assurances socia-les. »

Responsabilité sociale

Les CFF assument ainsi uneresponsabilité à laquellebeaucoup d’entreprises suisses

se dérobent. Le président duSEV, Giorgio Tuti, est revenusur les débats lors de la der-nière révision de l’assurance-invalidité. Le thème de la(ré)intégration est prédomi-nant : les gens ne devraientpas recevoir une rente invali-dité sans examen jusqu’àl’âge de la retraite, ilsdevraient autant que pos-sible trouver un emploi etainsi recevoir un salaire. Vuqu’il s’agissait d’obliger lesentreprises à créer des postesadaptés, les employeurs s’ysont opposés corps et âmeau Parlement.

Giorgio Tuti a expliquédevant les médias : « Nousespérons donner un exemplepour de nombreuses entre-prises, afin de garder les gensdans la vie professionnelle,malgré des exigences crois-santes. »

Le vice-président SEV Ma-nuel Avallone a complété :« Nous nous réjouissons dece pas réalisé par les CFF, quiremplissent ainsi un point es-sentiel de nos revendications.C’est un bon début et nousespérons que cela continuedans la bonne direction ! »

Peter Moor/Hes

»

une revendicationles CFF

CFF

Les CFF ont assez de travail pour leurs employés ayant une capacité de tra-vail réduite suite à un accident ou à une maladie.

Page 3: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

......

2 ACTU contact.sevN° 09/1112 mai 2011

LA CROIX ET LABANNIÈRE■ Définition du Petit Larousse :c’est ennuyeux à faire. Le30 avril, le soussigné a eul’immense plaisir de participer aucongrès du parti socialistevaudois. Entre les mots d’ordrepour les prochaines votations, lesrecommandations pour soutenirles initiatives tendant à améliorerles conditions de vie des plusdémunis et la protection del’environnement, le congrès adésigné ses candidats pour lesélections nationales de cetautomne. Deux collèguesproches des cheminots ontbrillamment passé la rampe : ils’agit de notre secrétaire SEVbien connu, Olivier Barraud etd’Alexandre Rydlo, ingénieurauprès d’Infrastructure CFF etmembre du SEV. Nul doute que lemoment venu, tous les chemi-nots vaudois soutiendront sansmesure ces deux candidats... Cen’était, et de loin, pas la définitiondu titre.Malheureusement, le lendemain,le 1er mai, Fête du travail, lesoussigné, au cortège qui atraversé la ville pour rejoindreOuchy dans un cadre superbe,s’est trouvé seul avec l’un desrédacteurs de notre journal« contact SEV ». Il faut toutefoisrelever que le SEV était représen-té par une quarantaine demembres de la section VPT TL.Ils arboraient le gilet SEV...L’honneur était sauf. Quelledifférence avec les autressyndicats (Unia, Syndicom)représentés en masse, nonseulement par les actifs, maisaussi par de nombreux retraités.Et pourtant, les sujets demanifester et à porter à laconnaissance du public étaientnombreux : assainissement denotre caisse de pension, dumpingsalarial, égalité des chances,démantèlement des assurancessociales, financement desinfrastructures ferroviaires. Alorslà, la définition du titre prend toutson sens : c’est ennuyeux pourl’immense majorité des chemi-nots.Les conclusions auxquelles ceweek-end me font penser sontque dans notre grande régie, toutle monde est correctementrétribué, assuré d’avoir son painquotidien jusqu’à la fin de sesjours, que les retenues desalaires, la non-compensation durenchérissement, les facilités detransport, en un mot que tout estpour le mieux dans le meilleurdes mondes.

Albert Blondel

COURRIERDES LECTEURS

Il y a une année, le SEV avaitfait parvenir un catalogue dedemandes aux CFF, sous le ti-tre général de « Le personnelest une plus-value », qui avaitpour but de conserver des pla-ces de travail et d’en créer. Le

SEV a mis le doigt sur le faitqu’aux CFF, dans certainsdomaines, il y a des pénuriesde personnel, qui pourraientencore s’aggraver à l’avenir,avec le passage à la retraite dela génération baby-boom.

Conserver le savoir-faire

Le SEV rendait aussi attentifau fait que les CFF n’utilisentque trop peu le potentiel in-terne : il y a peu de possibi-lités d’échange de collabora-teurs au-delà des frontièresdes divisions, les CFF laissentdonc passer beaucoup de sa-voir interne, en n’employantpas les personnes ayant unrendement restreint.

Utiliser le changement de façonpositiveDurant les négociations CCT,ces requêtes ont été mises decôté, et sont revenues à l’or-dre du jour ces dernières se-maines. Le SEV et les CFF sesont mis d’accord sur un« pacte » où les CFF repren-nent une grande partie despoints cités par le SEV. LesCFF se montrent alorscomme un employeur res-ponsable, menant le chan-gement de manière sociale.Le SEV pour sa part renforcesa position de partenaire fia-ble qui accompagne le chan-gement de façon construc-tive. Les points essentiels du

pacte sont le passage de« NOA » à un centre du mar-ché du travail (AMC), orientéplus fortement vers lescompétences des personnes

concernées. Les CFF souli-gnent de plus l’importancede la formation et de la for-mation continue avec l’ob-

Le SEV et les CFF signent le « pacte pour l’encouragement et l’évolution des collaboratrices et collaborateurs CFF

100 nouvelles places detravail de niche dans lesdivisions et des postessupplémentaires pour laréintégration à AnywaySolutions : les CFF suiventla revendication SEV inti-tulée « Développement aulieu de démantèlement ».

Places de travail de niche : du SEV et mise sur rails par

CFF

Des postes de travail supplémen-taires seront créés chez Anyway.

Depuis près d’un mois, lesmembres de la commissiondes tours de service SEV, ac-compagnés de Sébastien Bur-gy, président de la section etJean-Pierre Etique, secrétairesyndical SEV, planchent surde nouveaux horaires pour lepersonnel roulant, permet-tant de passer à 492 minutespar jour et donc à 10 jourssupplémentaires de congépar année. Ceci leur permet-trait de s’aligner sur les con-ditions existantes pour lepersonnel administratif ettechnique.

Espoirs et craintes du personnel

Les employés TN se réjouis-sent d’avoir davantage decongés et des tours avec

moins d’amplitudes. Ils ontpar contre peur que des dé-tails puissent faire capoter leprojet. Ils craignent éga-lement que la fusion pro-chaine des entreprises detransport neuchâteloises soitutilisée pour maintenir lestatu quo.

Mise en place compliquée

Pour étudier l’introductionde ces nouveaux horaires, legroupe de travail a besoin del’aide des spécialistes, c’estpourquoi ils ont rencontré,vendredi 6 mai, Jimmy

Erard, chef de l’exploitationdes TN. Ce dernier leur a pro-mis le soutien de deux colla-borateurs ainsi que la mise àdisposition des documentsnécessaires sous format infor-matique. Jimmy Erard expli-que la position des TN :« Nous ne sommes pas op-posés à ce changement, maisil ne doit rien coûter à l’en-treprise ni se faire au dé-triment des conditions detravail du personnel. »

Le groupe de travail de-vrait terminer ses travaux àmi-septembre, pour une in-

troduction au 11 décembre2011.

Les TN seraient des pionniers

La mesure demandée par lesyndicat permet la semainede 5 jours et va donc tota-lement dans le sens de l’Or-donnance de la loi sur la du-rée du travail. Les TN feraientoffice de pionniers, puisqu’iln’y a guère d’entreprises quifonctionnent ainsi pour l’ins-tant. Toutes les parties sontmaintenant d’accord sur lefond, mais il reste à en défi-nir la forme... Henriette Schaffter

La section TN a voté unerésolution en novembredernier, demandant depasser à 492 minutes parjour (au lieu des 480 mi-nutes actuelles), afin d’ob-tenir la semaine de 5 jourset la 5e semaine de va-cances tant désirée.

Horaires TN : mise en place d’une résolution du personnel

Enfin la semaine de 5 jours ?

Hes

Les membres du groupe de travail ont rencontré le chef de l’exploitation des TN, Jimmy Erard (2e depuis la droite).

Vendredi 29 avril, à l’aube,au train 1400 reliant Lau-sanne à Genève, un agent detrain, seul, s’est fait caillasseren gare de Rolle. En descen-dant du train, notre collèguea été agressé par un usager ré-calcitrant à qui il avait sim-plement demandé de retirerses pieds du siège. Cet acteest intolérable !

Malgré les mesures de ren-forcement de l’accompa-gnement des trains « dange-reux » le week-end par lesCFF, le personnel doit cons-

tater que celles-ci ne suffisentpas. A de nombreuses repri-ses, les représentants des sala-riés ont demandé aux CFFd’étendre ces mesures auvendredi matin, particuliè-rement pour le train 1400partant de Lausanne à 4 h 20,pour rejoindre Genève. Jus-qu’à ce jour, ils ont prêchédans le désert. L’agression to-talement gratuite subie parl’agent de train est scanda-leuse. Les collègues ne sau-ront supporter cette situationplus longtemps. La sous-fédé-

ration ZPV exige que les CFFprennent des mesures immé-diates pour que l’accompa-gnement de ce train soit aus-si renforcé les vendredis etjours fériés.

Le collègue victime del’agression a été misquelques jours en arrêt detravail. Deux pierres l’ont at-teint, une à la tête et l’autre àl’épaule. Devons-nous atten-dre un drame pour que desmesures concrètes soient pri-ses pour prévenir ce genred’agression ? SEV

Agression à coups de ballast

Contrôleur caillassé à Rolle

La concrétisation du« contrat du siècle », signé le12 mai 2010, avance rapi-dement et dans les temps, sesont félicités les partenairesdevant la presse, conviée àl’usine Bombardier de Ville-neuve (VD). Les CFF ont pas-sé commande à l’équipe-mentier canadien de 59trains, pour un montant re-cord de 1,9 milliard defrancs.

« Ce projet est absolu-ment clé pour les CFF », asouligné Vincent Ducrot,directeur du trafic grandeslignes des CFF. Le temps deparcours entre Lausanne etBerne doit passer de 66 mi-nutes à 58 minutes pourpouvoir augmenter les ca-dences sur cette ligne. « Nousespérons que ce matérielnous permettra de gagner6 minutes. Ces tests nous lediront. »

Les minutes restantes de-vront être gagnées par desaméliorations de l’infrastruc-ture. Quelque 300 millionsdevront être accordés par lesChambres fédérales à cet ef-fet, en plus de l’adaptation dela ligne Lausanne–Berne aupassage des trains à des vi-tesses supérieures, qui coûte-ra également 300 à 350 mil-lions de francs, a averti M.Ducrot.

Plus rapide dans les courbes

Le système de compensationdu roulis, baptisé WACO,permet de compenser, jus-qu’à 2 degrés, l’inclinaisondes wagons dans les virages,due à la force centrifuge. Lesconvois peuvent ainsi con-server une vitesse plus grandedans les courbes, sans pertede confort pour les passagers,a expliqué Richard Schnei-der, responsable du projetchez Bombardier.

Fini le mal de mer

Cette technique n’a rien àvoir avec celle qui équipeles ICN (InterCity pendu-laires), a souligné VincentDucrot. Dans les ICN, leroulis est au contraire ac-centué de 6 degrés, ce quipeut donner le « mal demer » à certains passagers.WACO élimine cet effet, as-sure M. Schneider. ATS

Les CFF et Bombardiertestent dès le 28 avril leurnouveau prototype de bo-gies. Jusqu’en juillet, unconvoi spécial sillonnera lePlateau muni d’un sys-tème de compensation duroulis qui permettra auxfuturs Intercity de roulerplus vite dans les courbes.

Le train du futur

Les CFF et Bombardier testent le nouveau systèmeanti-roulis

ACTU

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contact.sevN° 09/1112 mai 2011

JOURNÉE DE LA MIGRATION

Samedi 19 novembre à OltenPour cettejournéenationale de lamigration SEV,

les thèmes et le formulaire d’inscription serontenvoyés à fin septembre et publiés dans le journal.Toutes les migrantes et tous les migrants (aussi lesnon-membres du SEV) sont cordialement invités.Nous nous réjouissons d’accueillir une nombreuseparticipation.

Réservez d’ores et déjà cette date dans vos agendas.

www.sev-online.ch

jectif de les préparer à leurstâches futures.

Des postes d’intégrationdans les divisions ainsi quedes postes supplémentaireschez Anyway Solutions de-vraient servir au maintien dusavoir et à la réintégration.Les collaborateurs CFF qui nepouvaient jusqu’à présentpas remplir leur fonctionpour des raisons de santé oud’âge devraient pouvoir ef-fectuer des travaux satisfai-sants pour eux et utiles pourles CFF. Au total, il en résulteplus de cent postes pour per-sonnes ayant une producti-vité restreinte.

Ce mardi, le pacte a été si-gné à la blanchisserie CFFd’Altstetten. Cette blanchis-serie est un des lieux ayantles premiers eu des places detravail Anyway.

Le chef du personnel CFF,Markus Jordi, explique :« C’est un devoir pour nousd’entreprendre tout ce qui estpossible afin ne pas aban-donner ces collaborateurs aumarché du travail externe oumême aux assurances socia-les. »

Responsabilité sociale

Les CFF assument ainsi uneresponsabilité à laquellebeaucoup d’entreprises suisses

se dérobent. Le président duSEV, Giorgio Tuti, est revenusur les débats lors de la der-nière révision de l’assurance-invalidité. Le thème de la(ré)intégration est prédomi-nant : les gens ne devraientpas recevoir une rente invali-dité sans examen jusqu’àl’âge de la retraite, ilsdevraient autant que pos-sible trouver un emploi etainsi recevoir un salaire. Vuqu’il s’agissait d’obliger lesentreprises à créer des postesadaptés, les employeurs s’ysont opposés corps et âmeau Parlement.

Giorgio Tuti a expliquédevant les médias : « Nousespérons donner un exemplepour de nombreuses entre-prises, afin de garder les gensdans la vie professionnelle,malgré des exigences crois-santes. »

Le vice-président SEV Ma-nuel Avallone a complété :« Nous nous réjouissons dece pas réalisé par les CFF, quiremplissent ainsi un point es-sentiel de nos revendications.C’est un bon début et nousespérons que cela continuedans la bonne direction ! »

Peter Moor/Hes

»

une revendicationles CFF

CFF

Les CFF ont assez de travail pour leurs employés ayant une capacité de tra-vail réduite suite à un accident ou à une maladie.

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4 ACTUcontact.sevN° 09/1112 mai 2011

Autant s’y préparer : la bataille du railrécemment déclenchée à propos des tarifsCFF et autres transports ferroviaires, quis’annonce plus âpre encore pour ces pro-chains mois, est avant tout une bataillede chiffres. Une lutte à coup de francsévidemment, de millions de francs mêmele plus souvent, mais aussi une affaire dekilomètres, de fréquences, de volumes,d’effectifs, de barèmes. Pas facile debrasser le tout sans tout mélanger. En-core moins simple d’y voir clair.

Et pourtant, de ce puits un peu trou-ble, devrait jaillir la vérité, celle des prixet des tarifs, fondée sur les coûts et lesfrais effectifs.

Bien sûr, certains se contentent d’ap-pliquer systématiquement leur sché-ma de pensée extrême. Ainsi, lesuns prétendent qu’« ils » – patronset gouvernants – veulent toujoursaugmenter les prix et les impôts,faisant des usagers et descontribuables les éternellesvaches à lait. Et lesautres préconisent àtout coup le freinaux dépenses et àl’endettement, assu-rant qu’il faut tou-jours commencerpar payer les avantages déjà concédésavant de songer à financer de nouveauxinvestissements.

Avec des interprétations pareillementsimplistes, on passe forcément à côtéd’une réalité par définition complexe,

exigeant une approche sensible et des so-lutions différenciées. Pire, on mélange lescauses et les effets au lieu de les distin-guer pour mieux comprendre leurs rela-tions.

Revenons à la question des hausses detarifs CFF qui s’appliqueront dès décem-bre prochain, dans la mesure où le sur-veillant des prix les estimera justifiées.A quoi serviront les recettes supplémen-taires escomptées ? Pour quelle raison lesusagers devront-ils passer à la caisse ?Pourquoi certaines catégories de voya-geurs seront-elles davantage sollicitéesque d’autres ? Les explications sont mul-tiples, pas toujours convaincantes, par-fois surprenantes. Ainsi, on s’étonne de

l’augmentation de près de 30 % del’abonnement « Voie 7 » réservé auxmoins de 26 ans, alors que les fansdes clubs de football, dont le com-

portement engendre des frais consi-dérables, voyagent en trains

spéciaux à des conditionsavantageuses. On s’étonne

plus encore en lisant queles augmentations pré-vues n’ont pas pour

but premier de pro-duire des recettessupplémentaires

mais de réduire l’attractivité de certainesoffres s’avérant trop généreuses.

La réalité est plus déconcertanteencore : les CFF, dont le CEO AndreasMeyer aime à rappeler qu’ils constituentune entreprise et non une œuvre sociale,

n’ont aucun espoir d’équilibrer leur bud-get d’exploitation, pour ne rien dire deleurs investissements. Dès lors, à quoibon fâcher les usagers pour des recettessupplémentaires évaluées à une modestequarantaine de millions, sur un impo-sant total de produits voyageurs dépas-sant les 2,6 milliards de francs ?D’autant que l’offre a été améliorée dansune proportion appréciable, sans doute su-périeure aux augmentations prévues et qued’autres améliorations, de loin pas toutesfinancées, sont attendues pour ces trèsprochains temps. D’autant que par ailleursles augmentations prévues sont d’avancelargement neutralisées par les 200 millionssupplémentaires qui seront facturés dès2013 aux CFF pour l’usage (et l’usure) desvoies ferrées, alias des sillons.

Les hausses successives de tarifs desCFF ne rattraperont jamais l’augmenta-tion des coûts. Le taux de couverturetendra à baisser, surtout en périoded’accroissement du trafic voyageurs, par-ticulièrement fort actuellement. La politi-que est interpellée. Elle doit affronterl’évidence : les prix ont une vérité qu’ilfaut déterminer et le cas échéant assumeren pleine connaissance de cause. Cettedouble exigence de transparence et deréalisme s’impose pour assurer la conti-nuité et l’égalité d’accès aux ressourcesd’utilité publique. Cela vaut pour lestransports ferroviaires comme pourl’énergie électrique, quelle qu’en soit l’ori-gine.

Yvette Jaggi

CHRONIQUE

La dure et mal connue vérité des prix

Conformément à la loi surles chemins de fer, les ges-tionnaires d’infrastructureont droit à une rémunéra-tion, appelée prix du sillon,lorsque des chemins de ferutilisent leur réseau. Elle doitcouvrir les coûts dits margi-naux normatifs, c’est-à-direles coûts additionnels qu’oc-casionne un train. Les calculseffectués à la suite de l’auditde réseau 2009 des CFF ontmontré que ces coûts dépas-sent les chiffres élaborés avecl’ancien modèle et ce, à rai-

son de 200 millions de francspar an (lire ci-dessus la chro-nique d'Yvette Jaggi). Avec lenouveau système en ques-tion, l’OFT a pour objectif defacturer aux utilisateurs del’infrastructure les coûts ef-fectifs qu’ils génèrent, con-formément à la loi. Il souhai-te par ailleurs créer desincitations à mieux exploiterle réseau et à réduire les nui-sances environnementales.

L’adaptation du systèmede prix du sillon est étroi-tement liée au projet de fi-

nancement et d’aménage-ment de l’infrastructure fer-roviaire (FAIF), projet que leConseil fédéral a mis en con-sultation à la fin du mois demars dernier. Sur le plan juri-dique, l’adaptation du sys-tème de prix du sillon se faitde manière indépendantepar la révision partielle del’ordonnance sur l’accès auréseau, mais sur le plan maté-riel, l’augmentation envisa-gée des prix du sillon fait par-tie du projet FAIF et estcoordonnée avec celui-ci. En

effet, le projet FAIF prévoitune participation des utilisa-teurs via l’augmentation desprix des sillons qui générerades recettes supplémentairesde 300 millions de francs parannée. Le système de prix dusillon qui vient d’être mis enconsultation vise à garantir,dans un premier temps, unesomme supplémentaire de200 millions de francs an-nuels à partir de 2013 et, par-tant, la couverture minimaledes coûts prévue par la loi.Les prix du sillon subiront

une nouvelle hausse en 2017afin de fournir encore 100millions de francs de plus parannée.

Les milieux intéressés ontjusqu’au 17 juin pour se pro-noncer sur ce nouveau sys-tème. Le Conseil fédéral a dé-jà annoncé lorsqu’il a mis enconsultation le projet FAIFqu’il statuerait définitive-ment sur l’augmentation desprix des sillons après les va-cances d’été et en tenantcompte des résultats de laditeconsultation. OFT

Nouveau système de prix du sillonOffice fédéral des transports

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RÉGIONS ......

5contact.sevN° 09/1112 mai 2011

Pour en savoir plus sur le rôledes représentants du per-sonnel au sein des conseilsd’administration, le comitéde la section VPT GoldenPassa invité deux collègues mem-bres d’un conseil d’adminis-tration : Hans Bieri, secrétairesyndical SEV et membre duconseil d’administration desCFF et Pierre-Alain Perritaz,conducteur de bus, caissierde la section VPT TPF Ur-bains et membre du conseild’administration des TPF.

Devoir de réserve

Pour Hans Bieri, un aspectdifficile à gérer pour un re-présentant des travailleurs,c’est le décalage de temps en-tre les discussions straté-giques et les décisions opéra-tionnelles. « Nous savonsqu’une décision qui aura desretombées importantes sur lepersonnel sera prise et com-muniquée douze ou quinzemois plus tard, mais nous nepouvons pas en parler avecnos collègues du syndicatparce que nous sommes te-nus au devoir de réserve. »Pierre-Alain Perritaz connaîtaussi cette contrainte. « Par-fois c’est difficile de se taire,surtout lorsque cela concernedes choix qui auront des re-tombées directes sur le per-sonnel. Alors je fais le poingdans ma poche. »

« On est écoutés »

Si les membres d’un conseild’administration doivent setenir à ce fameux devoir deréserve, cela ne veut pas direque les représentants du per-sonnel restent muets durantles séances. « Je suis conduc-teur de bus, je connais la réa-lité du terrain, j’entends ceque me rapportent mes collè-gues et ce que disent les usa-

gers, je peux vous garantirque lorsque je m’exprimedans la cadre d’une séancedu conseil d’administrationje suis écouté », résumePierre-Alain Perritaz. Mêmeson de cloche de la part deHans Bieri. « On est écoutésparce que les autres membresdu conseil d’administrationsont généralement des ma-nagers qui ne connaissent

pas ou très mal la réalité duterrain. »

Un mandat qui n’est pascompatible avec la fonction deprésident de section

Pour Pierre-Alain Perritaz etHans Bieri, une chose estclaire, les représentants destravailleurs au sein des con-seils d’administration ne doi-vent pas en parallèle assumer

la fonction de président desection. Un avis partagé parGilbert D’Alessandro, prési-dent de la section VPT TPFUrbains, la même section ausein de laquelle milite Pierre-Alain Perritaz. « Le rôle d’unprésident de section c’est defaire bouger les choses. Je nepourrais pas jouer ce rôled’agitateur si j’étais membredu conseil d’administration.

Ce qui ne veut pas dire que lereprésentant des travailleursau sein du conseil d’adminis-tration est isolé. Non, c’estune courroie de transmissiontrès utile, qui nous permet defaire entendre notre voix ausein du conseil d’administra-tion, notamment lorsque ladirection de l’entreprise neveut pas nous entendre. »

Représentation alibi ?

Lors du débat qui a suivi lesinterventions de Bieri, Perri-taz et D’Alessandro, unequestion clé a été posée : fi-nalement, est-ce que les re-présentants des travailleursne servent-ils pas d’alibi ausein d’un conseil d’adminis-tration, une instance déci-sionnelle à large majorité propatronale ? Ni Hans Bieri, niPierre-Alain Perritaz n’ontl’impression de jouer le rôledes potiches de service. L’unet l’autre s’estiment êtreécoutés, il leur est arrivé depouvoir orienter certaines dé-cisions stratégiques de ma-nière plus favorable pour lestravailleurs.

Les employés du GoldenPassdemandent à être représentésau sein du conseild'administration de leurentreprise

Au terme de ce débat, l’as-semblée de la section VPTGoldenPass s’est déclarée fa-vorable, à l’unanimité moinsune voix, à la participationdu personnel au sein du con-seil d’administration de lacompagnie MOB Golden-Pass. Une affaire à suivre.

Alberto Cherubini

Est-ce que la section VPTGoldenPass souhaite quele personnel soit repré-senté au sein du conseild’administration de l’en-treprise ? Cette question aété au cœur de l’assem-blée générale de prin-temps qui a eu lieu le3 mai à Château-d’Oex.

Des potiches ? Mon oeil !Assemblée de la section GoldenPass

AC

Hans Bieri, à gauche, et Pierre-Alain Perritaz ont passionné leur auditoire en parlant de leur expérience de représen-tants du personnel respectivement au sein des conseils d’administration des CFF et des TPF. Une représentationutile pour le monde ouvrier où ils ne sont en tout cas pas les potiches de service, comme le veulent bien faire croireles détracteurs de la participation du personnel au sein des conseils d'administration.

Les membres de la section VPT GoldenPass, ontappris que leur secrétaire syndical Olivier Barrauda été nommé candidat du Parti socialiste vaudois

pour briguer cet automne un poste au Conseilnational. Une information livrée par le président desection Daniel Monod. Ce dernier, au terme del’assemblée, a annoncé que les membres pou-vaient tranquillement finir leur verre en attendant letrain de 22 h 06 pour Montreux. Mais le train aquitté la gare de Château-d’Oex à 21 h 52, selon lenouvel horaire en vigueur depuis décembre 2010.Le président avait encore en tête l’ancien horaire. Ila vite fallu demander aux quelques automobilistesprésents au Buffet de la Gare de Château-d’Oex derejoindre à toute vitesse la gare de Rossinières oùle train pour Montreux a effectué un arrêt prolongépour attendre les retardataires qui ont déboulé àtoute vitesse. Le train a pu rattraper son retard etest arrivé à l’heure en gare de Montreux. Bienentendu, le président Daniel Monod en a entendude toutes les couleurs. Mais l’homme n’a pas lalangue dans sa poche : « C’est la preuve que mesmembres me suivent ! »

AC

« MES MEMBRES ME SUIVENT »

AC

Olivier Barraud, candidat au Conseil national, et DanielMonod, candidat à la commission des horaires…

L’assemblée de printemps dela section VPT GoldenPass atracé les grandes lignes de soncahier de revendications pourles négociations salariales2012 : pleine compensation durenchérissement, octroi derentes-ponts pour les départs àla retraite anticipés et unesemaine de vacances supplé-mentaire pour tous (deux joursont déjà été obtenus, il n’enreste plus « que » trois àobtenir). AC

NÉGOCIATIONS

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6contact.sevN° 09/1112 mai 2011

contact.sev: Le 24 mai vousdirigerez le Congrès. Quels enseront les principaux enjeux ?Rinaldo Zobele : Commece sera un Congrès d’un jour,il n’y aura que deux invitésqui monteront à la tribune :Peter Füglistaler, directeur del’OFT et Paul Rechsteiner,président de l’USS. Les délé-gués devront débattre sur lessix textes d’orientation, sur lacharte SEV et sur les proposi-tions. Il faudra élire la nou-velle présidence du Comitéet la commission de gestion.

Qu’attendez-vous de la part desdélégués pour que ce Congrèssoit un succès ?R. Zobele : J’espère que lecongrès traitera les points

de l’ordre du jour de ma-nière expéditive et que lecandidat proposé pour mesuccéder à la présidence duComité et du Congrès seraélu et qu’on lui accordera lamême confiance qui m'a-vait été accordée.Elisabeth Jacchini: C’est lepremier Congrès que nousdirigeons, nous allons doncle présider au mieux…R. Zobele: … et le dernier !E. Jacchini: … mais ça nesera pas si simple que cela :nous devrons tenir comptedes traductions dans nostrois langues et d’un ordre dujour minuté. Nous devronsfaire en sorte que l’ordre dujour et l’horaire soient respec-tés tout en étant flexibles et

prompts à réagir rapidementen cas d’imprévus. J’espèreque nous saurons faciliter laparticipation active des délé-gués afin que cette journéepuisse être enrichissante poureux. Quelques propositionsrisquent de susciter des dé-bats animés. J’espère que l’onsaura maintenir un certainfair-play dans les discussions.

Après le Congrès, vous quitte-rez vos fonctions respectivesde président et de vice-prési-dente du Comité et du Congrès.Pourquoi ?R. Zobele: Comme tous lesprésidents centraux dessous-fédérations du SEV, mesresponsabilités syndicalesme prennent beaucoup de

temps. C’est très difficile deconcilier vie professionnelle,vie familiale et engagementsyndical. Surtout durant despériodes comme l’annéepassée où le renouvellement

de la CCT CFF nous a de-mandé un surcroît considé-rable d’énergie. Par trois fois,je viens d’avoir des pro-blèmes de santé. Lorsque no-tre corps commence à lancerdes signaux d’alerte, il fautsavoir lever le pied. Voilàpourquoi j’ai décidé de re-noncer à cette présidence.J’aurais bien aimé poursui-vre, la fonction me plaît.

Ceci dit, je continuerai à pré-sider avec toute mon énergiema sous-fédération LPV,d’autant plus que durant lesprochaines années nousdevrons faire face à d’impor-

tants changements au seinde la corporation des méca-niciens CFF.

Et toi Elisabeth, pourquoi dé-missionnes-tu ?E. Jacchini: Début 2010, il ya eu passablement de tirail-lements lors de l’élection dela présidence du nouveauComité SEV. Ces tensionsont subsisté durant les moisqui suivirent cette élection.Ensuite les choses se sontaméliorées. Toutefois je trou-ve que le Comité n’a tou-jours pas trouvé sa vitesse decroisière et en ma qualité device-présidente, je ne vois pascomment je pourrais faireévoluer les choses. Un chan-gement de la présidence de-vrait faire souffler un ventnouveau.

Quel devrait donc être le rôle duComité SEV ?E. Jacchini: Le Comité de-vrait s’occuper davantage dela conduite stratégique duSEV. Mais cela présupposeque ses membres aient uneconnaissance pointue desdossiers. Par la force deschoses, la direction du syndi-cat possède quelques lon-gueurs d’avance, ce qui estparfaitement compréhen-sible. Dès lors, la fonction

Elisabeth Jacchini et Renato Zobele dirigeront le Congrès avant de quitter la présidence du Comité SEV et du Congrès

« Le Comité est sur le bon chemin »Dès janvier 2010, Rinaldo Zobele et Elisabeth Jacchini sont respectivement président et vice-présidente du nouveau Comité SEV.De par leurs fonctions, le 24 mai prochain, ils présideront le Congrès. Ensuite, ils renonceront à cette double responsabilité.Ci-dessous, ils donnent les raisons qui les ont poussés à vouloir quitter la présidence du Comité et font part leurs attentes pour leCongrès. Ils nous parlent également des défis auxquels seront confrontées les sous-fédérations SBV et LPV qu’ils dirigent.

”Le Comité devrait s’occuper davantage de laconduite stratégique du SEV.“ Elisabeth Jacchini

Beat

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Rinaldo Zobele: « Lorsque notre corps commence à lancer des signaux d’alerte, il faut savoirlever le pied. »

Elisabeth Jacchini (60 ans) préside la sous-fédération du personnel des gares et de lavente SBV depuis 2009. Un emploi qu’elle oc-cupe à 100 %. Auparavant, elle a travaillé ausein du Syndicat de la communication. Aprèsavoir effectué un apprentissage de vendeuse,elle s’est spécialisée dans le domaine de la for-mation continue pour adultes. Elle a été trèsactive en politique : en 2000, elle a présidé lelégislatif de la commune de Berthoud. Elle estmariée et mère de deux enfants adultes. Loi-sirs : photo, cuisine, lecture et jardin.Rinaldo Zobele (48 ans) est également entréen fonction en 2009 comme président centralde la sous-fédération des mécaniciens CFFLPV. De 1979 à 2001 il a travaillé comme con-trôleur et chef de train aux CFF. Ensuite il a sui-vi une formation de mécanicien. Dès 2003, iltravaille à 100 % comme mécanicien au dépôtde Bâle. Il habite à Grosswangen (LU) avec safemme et leurs deux enfants. Loisirs : famille,jass et football.

BIO

” J’espère que l’on saura maintenir uncertain fair-play dans les discussions duCongrès. “Elisabeth Jacchini, présidente centrale SBV

A. E

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INTERVIEW

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contact.sevN° 09/1112 mai 2011

stratégique du Comité de-vrait être encore davantageaccentuée. Par exemple, sixmois après le congrès, le Co-mité devrait avoir les moyensde faire le point pour savoiroù nous en sommes avecl’application des textesd’orientation et la CharteSEV. Le Comité devrait pou-voir déjà imaginer quel serale contenu de la CCT CFFaprès 2014 et non pas êtresaisi de ce dossier six mois àpeine avant les négociations.

Il en va de même avec lesCCT que le SEV signe avecles ETC : le Comité devrait enconnaître l’enjeu avant queles négociations des CCTsoient terminées. Je trouvequ’au SEV la stratégie n’estpas suffisamment séparée del’opérationnel.

Jusqu’à présent le Comité s’esttrop occupé d’opérationnel etpas assez des grandes lignesstratégiques?E. Jacchini: Je crois effecti-vement que l’on peut direles choses ainsi.

R. Zobele: Oui, nous avonspris connaissance du conte-nu de certaines conventionscollectives après que les né-gociations aient eu lieu. J’esti-me que nous devrions êtreinformés des enjeux d’uneCCT avant que les négocia-tions soient terminées. Nousdevrions savoir ce queveulent les entreprises et ceque veulent nos sections,connaître le rapport de forceexistant, pour pouvoir four-nir quelques suggestions

d’ordre stratégique, plutôtque de devoir simplement ra-tifier une CCT qui est sur lepoint d’être signée.E. Jacchini: Toutefois, lesnégociations avec les entre-prises de transport conces-sionnaires deviendraient pluscomplexes si elles devaienttransiter par un Comité com-posé de 21 personnes qui tra-vaillent quasiment toutesaux CFF.

Sinon, qu’est-ce qu’il faudraitfaire pour améliorer le travail duComité ?

R. Zobele: Il pourrait tra-vailler de manière plus ex-péditive. Dans ce sens, lechangement de présidencesera bénéfique pour le Co-mité, cela apportera denouvelles idées. Nous deux,nous avons été confrontés àla difficulté de devoir pren-dre les rênes d’une toutenouvelle structure. Je pensemalgré tout que le Comitéest sur la bonne voie pourdevenir ce que nous avonsvoulu qu’il soit.

Ce nouveau Comité est-il adaptéaux structures dirigeantes duSEV ?E. Jacchini: Après 16 moisd’activité, c’est un peu tôtpour porter un jugement dé-finitif. J’ai le sentiment quece Comité composé de 21membres est un peu tropgrand pour pouvoir travaillerde manière efficace. Et pourles membres suppléants, quin’y participent que rarement,c’est difficile de suivre lesdossiers de manière appro-fondie à la seule lecture desdocuments qu’ils reçoivent.R. Zobele: Je suis aussid’avis que c’est trop tôt pourporter un jugement définitif.Peut-être que ce sera unthème pour le congrès de

2013, et qu’une adaptationdes structures pourra y êtredécidée.

Maintenant parlons de vos sous-fédérations : en tant que prési-dents centraux, face à quels dé-fis êtes-vous confrontés ?E. Jacchini: Actuellement, àla SBV, nous avons entreprisbeaucoup de chantiers. Nousne sommes pas d’accord avecla classification des chefs dumouvement au sein du nou-veau système salarial. Nousdevons également négocieravec les CFF l’application dunouveau système salarialpour la police ferroviaire. A laSBV, nous avons plusieursbranches professionnelles :au sein de la division Voya-geurs, nous avons nos collè-gues de la vente et ceux de lapolice ferroviaire ; au seind’Infrastructure, nous avonsles agents du mouvement etles employés de Securitranschargés de surveiller leschantiers. Nous avons 14 sec-tions réparties dans toute laSuisse. Ces temps-ci, maiscela dure déjà depuis un cer-tain nombre d’années, nousavons affaire avec la centrali-sation des postes de com-mande et le trafic est de plusen plus géré à distance. De

nombreux membres sontconcernés par ces centralisa-tions, il faut trouver des solu-tions pour leur avenir profes-sionnel. Par ailleurs, noussommes impliqués dans lesnégociations pour la mise surpied de la CCT CFF Cargo In-ternational. En plus de toutcela, nous nous sommes en-gagés dans des discussionsavec nos collègues de la VPVpour explorer la possibilitéd’une éventuelle fusion entrenos deux sous-fédérations.R. Zobele: Dès le 1er janvierde cette année, nous avonsmis en place un nouveaucomité central. Nous pou-vons désormais compter surquatre vice-présidents re-présentant chacun leurscollègues travaillant pourCFF division Voyageurs,Cargo CFF, BLS ou RhB. Lesmembres de ces quatregroupes siègent ensembleune fois par année. Cetteassemblée, avec l’assembléedes délégués, favorise la col-laboration entre mécani-ciens travaillant sous desdirections différentes. Bienentendu, nous sommes aus-si impliqués dans les négo-ciations de la nouvelle CCTSBB Cargo International.

Markus Fischer/AC

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Elisabeth Jacchini:« J’ai beaucoup de res-

pect pour mes collèguesprésident centraux, qui

sont à temps partiel à latête de leurs sous-fédé-

rations. Je suis lar-gement occupée avec

mon emploi à 100%pour la SBV. »

” Le changement de présidence sera bénéfiquepour le Comité. “ Rinaldo Zobele

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contact.sev: Le 24 mai vousdirigerez le Congrès. Quels enseront les principaux enjeux ?Rinaldo Zobele : Commece sera un Congrès d’un jour,il n’y aura que deux invitésqui monteront à la tribune :Peter Füglistaler, directeur del’OFT et Paul Rechsteiner,président de l’USS. Les délé-gués devront débattre sur lessix textes d’orientation, sur lacharte SEV et sur les proposi-tions. Il faudra élire la nou-velle présidence du Comitéet la commission de gestion.

Qu’attendez-vous de la part desdélégués pour que ce Congrèssoit un succès ?R. Zobele : J’espère que lecongrès traitera les points

de l’ordre du jour de ma-nière expéditive et que lecandidat proposé pour mesuccéder à la présidence duComité et du Congrès seraélu et qu’on lui accordera lamême confiance qui m'a-vait été accordée.Elisabeth Jacchini: C’est lepremier Congrès que nousdirigeons, nous allons doncle présider au mieux…R. Zobele: … et le dernier !E. Jacchini: … mais ça nesera pas si simple que cela :nous devrons tenir comptedes traductions dans nostrois langues et d’un ordre dujour minuté. Nous devronsfaire en sorte que l’ordre dujour et l’horaire soient respec-tés tout en étant flexibles et

prompts à réagir rapidementen cas d’imprévus. J’espèreque nous saurons faciliter laparticipation active des délé-gués afin que cette journéepuisse être enrichissante poureux. Quelques propositionsrisquent de susciter des dé-bats animés. J’espère que l’onsaura maintenir un certainfair-play dans les discussions.

Après le Congrès, vous quitte-rez vos fonctions respectivesde président et de vice-prési-dente du Comité et du Congrès.Pourquoi ?R. Zobele: Comme tous lesprésidents centraux dessous-fédérations du SEV, mesresponsabilités syndicalesme prennent beaucoup de

temps. C’est très difficile deconcilier vie professionnelle,vie familiale et engagementsyndical. Surtout durant despériodes comme l’annéepassée où le renouvellement

de la CCT CFF nous a de-mandé un surcroît considé-rable d’énergie. Par trois fois,je viens d’avoir des pro-blèmes de santé. Lorsque no-tre corps commence à lancerdes signaux d’alerte, il fautsavoir lever le pied. Voilàpourquoi j’ai décidé de re-noncer à cette présidence.J’aurais bien aimé poursui-vre, la fonction me plaît.

Ceci dit, je continuerai à pré-sider avec toute mon énergiema sous-fédération LPV,d’autant plus que durant lesprochaines années nousdevrons faire face à d’impor-

tants changements au seinde la corporation des méca-niciens CFF.

Et toi Elisabeth, pourquoi dé-missionnes-tu ?E. Jacchini: Début 2010, il ya eu passablement de tirail-lements lors de l’élection dela présidence du nouveauComité SEV. Ces tensionsont subsisté durant les moisqui suivirent cette élection.Ensuite les choses se sontaméliorées. Toutefois je trou-ve que le Comité n’a tou-jours pas trouvé sa vitesse decroisière et en ma qualité device-présidente, je ne vois pascomment je pourrais faireévoluer les choses. Un chan-gement de la présidence de-vrait faire souffler un ventnouveau.

Quel devrait donc être le rôle duComité SEV ?E. Jacchini: Le Comité de-vrait s’occuper davantage dela conduite stratégique duSEV. Mais cela présupposeque ses membres aient uneconnaissance pointue desdossiers. Par la force deschoses, la direction du syndi-cat possède quelques lon-gueurs d’avance, ce qui estparfaitement compréhen-sible. Dès lors, la fonction

Elisabeth Jacchini et Renato Zobele dirigeront le Congrès avant de quitter la présidence du Comité SEV et du Congrès

« Le Comité est sur le bon chemin »Dès janvier 2010, Rinaldo Zobele et Elisabeth Jacchini sont respectivement président et vice-présidente du nouveau Comité SEV.De par leurs fonctions, le 24 mai prochain, ils présideront le Congrès. Ensuite, ils renonceront à cette double responsabilité.Ci-dessous, ils donnent les raisons qui les ont poussés à vouloir quitter la présidence du Comité et font part leurs attentes pour leCongrès. Ils nous parlent également des défis auxquels seront confrontées les sous-fédérations SBV et LPV qu’ils dirigent.

”Le Comité devrait s’occuper davantage de laconduite stratégique du SEV.“ Elisabeth Jacchini

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Rinaldo Zobele: « Lorsque notre corps commence à lancer des signaux d’alerte, il faut savoirlever le pied. »

Elisabeth Jacchini (60 ans) préside la sous-fédération du personnel des gares et de lavente SBV depuis 2009. Un emploi qu’elle oc-cupe à 100 %. Auparavant, elle a travaillé ausein du Syndicat de la communication. Aprèsavoir effectué un apprentissage de vendeuse,elle s’est spécialisée dans le domaine de la for-mation continue pour adultes. Elle a été trèsactive en politique : en 2000, elle a présidé lelégislatif de la commune de Berthoud. Elle estmariée et mère de deux enfants adultes. Loi-sirs : photo, cuisine, lecture et jardin.Rinaldo Zobele (48 ans) est également entréen fonction en 2009 comme président centralde la sous-fédération des mécaniciens CFFLPV. De 1979 à 2001 il a travaillé comme con-trôleur et chef de train aux CFF. Ensuite il a sui-vi une formation de mécanicien. Dès 2003, iltravaille à 100 % comme mécanicien au dépôtde Bâle. Il habite à Grosswangen (LU) avec safemme et leurs deux enfants. Loisirs : famille,jass et football.

BIO

” J’espère que l’on saura maintenir uncertain fair-play dans les discussions duCongrès. “Elisabeth Jacchini, présidente centrale SBV

A. E

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INTERVIEW...... 7

contact.sevN° 09/1112 mai 2011

stratégique du Comité de-vrait être encore davantageaccentuée. Par exemple, sixmois après le congrès, le Co-mité devrait avoir les moyensde faire le point pour savoiroù nous en sommes avecl’application des textesd’orientation et la CharteSEV. Le Comité devrait pou-voir déjà imaginer quel serale contenu de la CCT CFFaprès 2014 et non pas êtresaisi de ce dossier six mois àpeine avant les négociations.

Il en va de même avec lesCCT que le SEV signe avecles ETC : le Comité devrait enconnaître l’enjeu avant queles négociations des CCTsoient terminées. Je trouvequ’au SEV la stratégie n’estpas suffisamment séparée del’opérationnel.

Jusqu’à présent le Comité s’esttrop occupé d’opérationnel etpas assez des grandes lignesstratégiques?E. Jacchini: Je crois effecti-vement que l’on peut direles choses ainsi.

R. Zobele: Oui, nous avonspris connaissance du conte-nu de certaines conventionscollectives après que les né-gociations aient eu lieu. J’esti-me que nous devrions êtreinformés des enjeux d’uneCCT avant que les négocia-tions soient terminées. Nousdevrions savoir ce queveulent les entreprises et ceque veulent nos sections,connaître le rapport de forceexistant, pour pouvoir four-nir quelques suggestions

d’ordre stratégique, plutôtque de devoir simplement ra-tifier une CCT qui est sur lepoint d’être signée.E. Jacchini: Toutefois, lesnégociations avec les entre-prises de transport conces-sionnaires deviendraient pluscomplexes si elles devaienttransiter par un Comité com-posé de 21 personnes qui tra-vaillent quasiment toutesaux CFF.

Sinon, qu’est-ce qu’il faudraitfaire pour améliorer le travail duComité ?

R. Zobele: Il pourrait tra-vailler de manière plus ex-péditive. Dans ce sens, lechangement de présidencesera bénéfique pour le Co-mité, cela apportera denouvelles idées. Nous deux,nous avons été confrontés àla difficulté de devoir pren-dre les rênes d’une toutenouvelle structure. Je pensemalgré tout que le Comitéest sur la bonne voie pourdevenir ce que nous avonsvoulu qu’il soit.

Ce nouveau Comité est-il adaptéaux structures dirigeantes duSEV ?E. Jacchini: Après 16 moisd’activité, c’est un peu tôtpour porter un jugement dé-finitif. J’ai le sentiment quece Comité composé de 21membres est un peu tropgrand pour pouvoir travaillerde manière efficace. Et pourles membres suppléants, quin’y participent que rarement,c’est difficile de suivre lesdossiers de manière appro-fondie à la seule lecture desdocuments qu’ils reçoivent.R. Zobele: Je suis aussid’avis que c’est trop tôt pourporter un jugement définitif.Peut-être que ce sera unthème pour le congrès de

2013, et qu’une adaptationdes structures pourra y êtredécidée.

Maintenant parlons de vos sous-fédérations : en tant que prési-dents centraux, face à quels dé-fis êtes-vous confrontés ?E. Jacchini: Actuellement, àla SBV, nous avons entreprisbeaucoup de chantiers. Nousne sommes pas d’accord avecla classification des chefs dumouvement au sein du nou-veau système salarial. Nousdevons également négocieravec les CFF l’application dunouveau système salarialpour la police ferroviaire. A laSBV, nous avons plusieursbranches professionnelles :au sein de la division Voya-geurs, nous avons nos collè-gues de la vente et ceux de lapolice ferroviaire ; au seind’Infrastructure, nous avonsles agents du mouvement etles employés de Securitranschargés de surveiller leschantiers. Nous avons 14 sec-tions réparties dans toute laSuisse. Ces temps-ci, maiscela dure déjà depuis un cer-tain nombre d’années, nousavons affaire avec la centrali-sation des postes de com-mande et le trafic est de plusen plus géré à distance. De

nombreux membres sontconcernés par ces centralisa-tions, il faut trouver des solu-tions pour leur avenir profes-sionnel. Par ailleurs, noussommes impliqués dans lesnégociations pour la mise surpied de la CCT CFF Cargo In-ternational. En plus de toutcela, nous nous sommes en-gagés dans des discussionsavec nos collègues de la VPVpour explorer la possibilitéd’une éventuelle fusion entrenos deux sous-fédérations.R. Zobele: Dès le 1er janvierde cette année, nous avonsmis en place un nouveaucomité central. Nous pou-vons désormais compter surquatre vice-présidents re-présentant chacun leurscollègues travaillant pourCFF division Voyageurs,Cargo CFF, BLS ou RhB. Lesmembres de ces quatregroupes siègent ensembleune fois par année. Cetteassemblée, avec l’assembléedes délégués, favorise la col-laboration entre mécani-ciens travaillant sous desdirections différentes. Bienentendu, nous sommes aus-si impliqués dans les négo-ciations de la nouvelle CCTSBB Cargo International.

Markus Fischer/AC

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Elisabeth Jacchini:« J’ai beaucoup de res-

pect pour mes collèguesprésident centraux, qui

sont à temps partiel à latête de leurs sous-fédé-

rations. Je suis lar-gement occupée avec

mon emploi à 100%pour la SBV. »

” Le changement de présidence sera bénéfiquepour le Comité. “ Rinaldo Zobele

Page 8: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

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8 AGENDAcontact.sevN° 09/1112 mai 2011

Sections

Pensionnés

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Mardi7 juin14 hBerneSecrétariatcentral SEV

■ VPTServices ferroviaires

Assemblée générale

La convocation et les documents re-latifs à cette assemblée générale par-viendront aux membres d’ici quelquesjours.

Cordiales salutations.Ferruccio Noto

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Jeudi26 mai19 h 15BerneHôtel Bern

■ SBV BerneAssemblée générale

L’assemblée sera suivie par un exposéde Peter Krebs, rédacteur du journal del’ATE et ancien rédacteur en chef dumagazine Via.

Cordiale invitation à tous nos mem-bres, ainsi qu’aux membres de la sec-tion VPV Berne et à tous les syndiquésintéressés.

Le comité

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Vendredi13 mai20 h 30Vuisternens-dt-RomontRelaisSt-Jacques

■ VPTTPF Autobus

Assemblée générale

Ordre du jour statutaire. Exposés deDaniel Huguenot, SEV Assurances etChristian Fankhauser, secrétaire syndi-cal SEV. La traduction simultanée estassurée.Une collation sera servie après l’assem-blée.

Jérôme Bonnet, présidentDaniel Favre, secrétaire

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Mercredi18 mai20 hNyonCafé-RestaurantOrangeMécanique

■ VPT NStCM

Assemblée généralede printemps

L’ordre du jour est statutaire. Nousparlerons des divers résultats obtenuslors des négociations.

Les retraités sont les bienvenus.

Le secrétaire de section :Frédéric Caille

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Jeudi9 juin16 h 45BerneKuppelsaal(près dubâtimentcentral CFF)

■ Conférence ouverte auxcadres CFF sur le thème :« Quelle mobilité et àquel prix ? »par le Prof. Rico Maggi

Pour financer les infrastructures denos transports, Doris Leuthard est à larecherche de nouvelles solutions. Leprofesseur Rico Maggi, de l’Universitéde la Suisse italienne et grand spécia-liste des problèmes économiques liésaux transports, s’exprimera sur le pro-blème des coûts de la mobilité. Auterme de cette conférence, un apéritifsera offert à tous les participants.

VPV, SBV, BAU

Sous-fédérations VPV - SBV - BAU

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Jeudi19 mai

■ PV GenèveSortie de section

Rappel

Destination : Fribourg. Apéro et repasde midi : restaurant PUNKT-Grenelle.Départ de Ge Ap 9 h 01, de Ge 9 h 10,de Nyon 9 h 10 ; Fribourg arrivée à10 h 33.Si empêchement : aviser le président,tél. 022 796 33 50. Délai : lundi 16 mai2011. Le secrétaire : Bob

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Mercredi25 mai14 hLausanneBuffet de laGareSalle desCantons

■ PV VaudAssemblée généralede printemps

Après une ouverture en musique,nous vous donnerons des nouvellesde l’assemblée des délégués et du con-grès. Nous vous informerons sur lacourse du 6 juillet. Un invité animerala deuxième partie de l’assemblée.Venez nombreux.

Le comité

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Mercredi8 juin

■ PV ValaisSortie annuelle 2011de la section àFavargy-le-Grand

Inscriptions : auprès de lacollègue Madeleine Oberli,rue de Catogne 3, 1890 St-Maurice. Jusqu’au 31 mai auplus tard, au moyen du talond’inscription (en courrier As.v.p.). Merci.Ou par téléphone au n° 024485 25 28 ou [email protected]. Veuillez respecter ledélai.

Notre sortie annuelle aura lieu le mer-credi 8 juin 2011. Nous voyageons entrain jusqu’à et au retour de Fribourg.Fribourg–Farvagny et retour en bus. Unbon repas nous sera servi au restaurantdu Lion d’Or. Votre participation de30 fr. par personne comprend : l’apé-ritif, le repas, 2,5 dl de vin, l’eau miné-rale et un café crème. L’encaissement sefera au restaurant, veuillez préparer lamonnaie s.v.p. Merci d’avance.Titres de transport : carte annuelle,carte journalière FVP.Horaire : aller : Brigue dép. 7 h 57; Vispdép. 8 h 07; Leuk dép. 8 h 18; Sierredép. 8 h 26; Sion dép. 8 h 37; Martignydép. 8 h 51; Lausanne arr. 9 h 40. (St-Maurice dép. 8 h 31/9 h 31; Bex dép.8 h 36/9 h 36; Aigle dép. 8 h 43/9 h 43;Lausanne arr. 9 h 15/10 h 15). Change-ment de train.Lausanne dép. 10 h 20; Fribourg arr.11 h 03. Fribourg, bus dép. 11 h 08;Farvagny arr. 11 h 36.Retour : Farvagny dép. 15 h 45; Fribourgarr. 16 h 20. Fribourg dép. 16 h 34 viaBerne–Visp. Brigue arr. 18 h 11. Briguedép. 18 h 28 pour le Bas-Valais. Pour lesretours individuels, des informationsseront données sur place par le prési-dent. Le comité espère une forteparticipation. Frédy Imhof, président

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Jeudi9 juin

■ PV NeuchâtelSortie annuelle de la section

De La Chaux-de-Fonds, il estpréférable de passer par Neu-châtel (8 minutes pourchanger de train). En partantà 8 h 02 de La Chaux-de-Fonds, il n’y a que 4 minutesà Bienne (arr. 8 h 42 / dép. 8h 46).Aller : La Chaux-de-Fondsdép. 7 h 42, voie 6; Neuchâtelarr. 8 h 19 / dép. 8 h 27, voie4; Zurich HB arr. 9 h 56 / dép.10 h 12, voie 23/24; Rappers-wil arr. 10 h 52, petit tour deville facultatif (Jardin des ro-ses, Couvent des capucins,Lindenhof, Parc des biches,château, Eglise St-Johannes,Hintergasse, Hôtel-de-Ville).12 h 30 repas au restaurantSeehof (en face de la gare).

Menu: potage du jour; steak de porcavec sauce champignons à la crème,pâtes au beurre, garniture de légumes;glace vanille-fraise avec crème.Retour : Schmerikon, dép. 14 h 49;Rapperswil, arr. 14 h 57/ dép. 15 h 25bateau (distance gare–port 250 m);Küsnacht ZH arr. 16 h 54 / dép. 17 h32 (distance port– gare 150 m); Zu-rich HB arr. 17 h 45 / dép. 18 h 04voie 14; Bienne arr. 19 h 13 / dép. 19 h 17 ou 19 h 50 voie 1; La Chaux-de-Fonds arr. 19 h 58 ou 20 h 47;Neuchâtel arr. 19 h 35. Titre de trans-port: AG ou CJ. Prix comprenant lerepas, 1 bouteille de Pinot noir et 1 li-tre d’eau minérale pour 4 personneset café : CHF 30.–. Encaissement dansle train entre Neuchâtel et Zurich.Inscriptions jusqu’au vendredi 3juin auprès de : Yvan Renevey, tél. 032725 62 88 ou e-mail: [email protected] Le secrétaire: M. Quartier

Louis Ambresin, conducteur retraité, Panex,décédé le 22 avril dans sa 89e année.Membre PV Vaud.

Marguerite Bourquin, veuve d’Edgar,décédée le 24 avril dans sa 82e année.Membre PV Genève.

Juliette Coquoz-Gay, veuve de César,St-Maurice, décédée le 27 avril dans sa90e année. Membre PV Valais.

Irène Doudin, veuve de Roger, décédée le28 avril dans sa 82e année. Membre PVGenève.

Walter Ehrbar, chef de section retraité,Biel-Bienne, décédé le 28 avril dans sa86e année. Membre PV Biel-Bienne.

Giorgio Fossati, retraité, décédé le 14 avrildans sa 82e année. Membre VPT TPG.

Walter Hofer, ouvrier spécialiste retraité,Biel-Bienne, décédé le 6 avril dans sa

87e année. Membre PV Biel-Bienne.

Thérèse Morel, veuve de René, décédée le28 avril dans sa 86e année. Membre PV Genève.

Pierrette Page, veuve d’Henri, Yverdon-les-Bains, décédée le 21 avril dans sa 88e année.Membre PV Vaud.

Francisco Puentes, employé aux manœuvresretraité, décédé en Espagne le 13 février danssa 73e année. Membre PV Genève.

Henri Séchaud, mécanicien retraité, Yvonand,décédé le 23 avril dans sa 84e année. MembrePV Vaud.

Erwin Weber, mécanicien de manœuvreretraité (et non monteur de voies commementionné dans notre dernier numéro), Bière,décédé le 31 mars dans sa 85e année. MembrePV Vaud.

André Zbinden, mécanicien retraité, Montri-cher, décédé le 19 avril dans sa 87e année.Membre PV Vaud.

DÉCÈS

Page 9: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

SECTIONS ......

9contact.sevN° 09/1112 mai 2011

e vendredi 29avril 2011, unefoule impres-

sionnante de parents,collègues et amis s’étaitréunie au Temple de la

Coudre pour rendre lesderniers honneurs ànotre collègue Charlyvon Ballmoos, ma-nager d’événements àIntervention. L’an-nonce du décès deCharly à l’âge de 48ans a été un choc pourtous ceux qui l’ont cô-toyé.

Après un apprentis-sage de gare en Ro-mandie, son parcoursprofessionnel le menaà Bärschwil, Genève LaPraille, St-Imier, Neu-châtel et sa régionpour s’établir ensuite àGorgier-St-Aubin. Là, il

Lfonda une familleavant d’être nomméchef de station aux Ge-neveys-sur-Coffrane.Avec l’automatisationet la suppression des

emplois sur cette ligne,il dut se résoudre àchercher un travail ail-leurs. C’est à Traversqu’il trouva un postediversifié au sein d’uneéquipe très motivée.Lors de la création duservice BLKT, devenuIntervention par lasuite, il trouva un nou-veau métier qui luiplaisait beaucoup.Toute son expérienceprofessionnelle, ajou-tée à celle d’expert Jeu-nesse + Sport en coursed’orientation et de for-mateur, lui a permis dedevenir un cheminot

particulièrement àl’aise dans safonction et danssa région qu’il af-fectionnait parti-culièrement. Lecontact avec lanature était im-portant pour sonéquilibre. Maisc’est incontesta-blement dans lesrelations humai-nes que Charlyexcellait. Un con-tact qui ne laissaitpersonne indiffé-rent.Exigeant et trèssoucieux d’offrir

un service à la clientèleparfait, notre collègueportait un regard criti-que sur l’entrepriseCFF et son évolution.Ses suggestions et

propositionsd’améliora-tion ont étéinnombra-bles. Elles res-taient parfoisincompriseset cela le con-trariait.Né dans unefamille che-minote,Charly aimaità prouver lamaîtrise dessituationsperturbéesavec ses collè-gues du ter-rain. Ayantune grandesoif d’indé-pendance et

un surplus d’énergie, ilse démarquait par dessolutions « hors catalo-gue » souvent simpleset efficaces dénotantune grande logique. Ilprenait un grand plai-sir à maintenir d’excel-lents contacts avec lescheminots de toutesles corporations. Il a-vait le souci de l’équitéet du respect des au-tres. Son travail, tou-jours personnalisé,était précis et de qua-lité. Son engagementpour le rail aura étéexemplaire jusqu’aubout. Son fils Tanguy,dont il avait eu lagarde, était pour luiune source de fierté etparfois aussi de préoc-cupation.

Nous garderons deCharly le souvenird’un personnage mar-quant et d’un ami horsdu commun. Son sou-rire et sa bonne hu-meur sont devenus lé-gendaires.

Que son fils Tan-guy, sa maman, sesfrères, sa famille et sesproches trouvent icinotre message d’ami-tié.

SBV Arc jurassien

■ SBV Arc jurassien

Décès de notre cher collègueCharly von Ballmoos

Charly von Ballmoos.

L’assemblée de printemps de la sec-tion LPV Vaud et Bas-Valais s’est te-nue le 15 avril dernier au Buffet de laGare de Lausanne. Les membres pré-sents ont reconduit le président ainsique le caissier dans leurs fonctions. Ilsont également pris congé de la secré-taire et donné mandat au comitépour trouver des remplaçants auxpostes restés vacants faute de candi-datures (secrétaire, membre adjoint,représentants des dépôts de Payerneet de Saint-Maurice).

L’assemblée a approuvé les comp-tes 2010, dont le déficit s’est avérémoins important que prévu, ainsi

que le budget 2011 qui prévoit unexercice équilibré. Après la partie sta-tutaire, les membres présents ont bé-néficié d’une présentation de la CoPequi leur a permis de mieux compren-dre le fonctionnement, les enjeux etles thèmes traités par cette commis-sion dont le travail important est sou-vent méconnu et/ou décrié.

A l’issue de cette assemblée, lesmembres présents ont eu le plaisir departager le verre de l’amitié, offert parleur collègue fraîchement retraité,ainsi que la traditionnelle collation.

Sonia Daadoucha, secrétaire

Présentation de la CoPeLPV Vaud et Bas-Valais

L’assemblée de la section VPT TPFUrbains a eu lieu le mardi 12 avril àFribourg, au dépôt de Chandolan. El-le a été présidée par Gilbert D’Alessan-dro en présence de 57 membres.Quelques problèmes d’ordre profes-sionnel ont été débattus par les parti-cipants. Ainsi, sur demande du co-mité de section, le serviced’exploitation a accepté de ne plustracasser les conducteurs par des con-trôles de vitesse internes. Cependant,le comité recommande d’adopter uneconduite prudente, la sécurité étantune composante essentielle de la pro-fession. Ce même service d’exploita-tion des TPF a été sollicité par le co-mité pour qu’il aménage des toilettesdignes de ce nom aux terminus Ty etMt-Carmel. Encore et toujours le ser-vice d’exploitation a reçu un ultima-tum de la part de la section afin qu’iltrouve une solution au problèmes defreinage des trolleybus bi-mode Hess-Man.

L’assemblée a été informée qu’unedélégation du comité de section a étéreçue par le syndic de la Ville de Fri-bourg et par le responsable commu-nal de la circulation. La commission

technique a été chargée d’établir uncatalogue des endroits réputés dange-reux sur le réseau urbain fribourgeoisdans le but de trouver des solutionsde manière concertée avec les respon-sables politiques, techniques, et ceuxde l’entreprise.

Le comité de section et la commis-sion des tours de services ont acceptéla mise à disposition de deux conduc-teurs de réserve supplémentaires pourgarantir les tours de service du di-manche. A condition que les agentssoient informés le samedi avant 12heures s’ils seront en congé ou de pi-quet le lendemain. Sinon, ils peuventrefuser le service de piquet.

Par ailleurs, l’assemblée soutientpleinement les revendications duCartel SEV TPF en vue du renouvel-lement de la convention collective detravail de l’entreprise. Revendicationsqui demandent - entre autres - uneclasse de salaire supplémentaire, unesemaine de vacances supplémentairepour tous, la garantie de la libertésyndicale et l’amélioration de l’amé-nagement des horaires de travail.

Le comité

Problèmes avec letrafic au centre ville

VPT TPF Urbains

Quelques problèmes profes-sionnels quotidiens et les revendi-cations en vue du renouvellementde la convention collective de tra-vail étaient au centre des discus-sions de l’assemblée de prin-temps de la section des Urbainsfribourgeois.

AC

Pas toujours évident de circuler en ville de Fri-bourg.

Lors de la rédaction ducompte-rendu de l'assem-blée de printemps de lasection ZPV Biel-Bienne,paru dans le contact.sev du28 avril, j'ai omis involontai-rement de communiquerl'élection de René Gisiger à lacommission de gestion. Jetiens ici à présenter mesexcuses pour cet oubli et àremercier notre collègue pourson engagement spontané.

Denis Babey

Précision

Page 10: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

Trente collègues ont participéà l’assemblée de section àl’Hôtel Bern à Berne le 9 avrildernier. Beat Jurt, présidentde section, a salué la présencede Franziska Teuscher, con-seillère nationale des Vertset bernoise, membre de lacommission des transports etprésidente de l’ATE. Elle estrevenue sur le succès partiel(montant de 1,148 milliard)obtenu pour la CP CFF et aexpliqué qu’elle attendait desCFF des mesures d’économied’énergie. Une résolutionvotée par l’assemblée vaégalement dans ce sens (voirencadré). Les comptes de lasection ont été acceptésmalgré un déficit de 3691francs, de même pour lebudget, qui prévoit un déficitde 5400 francs. Le section vacependant réfléchir à sescotisations aux unions syn-dicales et à une augmen-tation de la cotisation pour lasection à moyen terme. Avec

2.40 fr. pour la section, on estrelativement bas pourl’instant, estime le présidentcentral, Werner Schwarzer.La section envoie encore enplus l’agenda SEV à chaquemembre, au contraire d’au-tres sections. Le comité a étéréélu sous les applau-dissements : Beat Jurt commeprésident, Andreas Müllercomme secrétaire desprocès-verbaux, Beat Pos-chung comme caissier etBeatrice Mühlheim commesecrétaire. Les membres de lacommission de vérificationdes comptes, Franz Bächler,Peter Blaser et Jürg Wymann,ont été reconduits dans leurfonction. Manfred Brunnerreste la personne qui fait lelien avec l’Union syndicaleBienne-Lyss-Seeland et BeatJurt reste le délégué à l’Unionsyndicale du canton de

Berne. Beatrice Mühlheimreprésente la section àl’assemblée des délégués TS etau Congrès SEV. Jürg Hurni aexpliqué le nouveau systèmesalarial des CFF et AndréDaguet, membre de ladirection d’Unia et conseillernational PS jusqu’au 30 maiet Corrado Pardini, sonsuccesseur au Conseilnational, ont ensuite pris laparole. Fi/Hes

Du beau mondeUne conseillère nationale,un conseiller national sor-tant et son successeurétaient présents lors del’assemblée générale TSMittelland.

■ TS Mittelland

SEV-

TS

Beat Jurt et Franziska Teuscher.

57 personnes ont participé àcette réunion. Markus Kaeser,président, a souligné quecette façon de faire devaitrendre la manifestation plusintéressante pour les coopé-ratives. En fin d’assemblée, lebilan était d’ailleurs positif.

Markus Kaeser a pu saluer,pour la première fois, la pré-sence d’un président SEV.Giorgio Tuti était en effetvenu saluer l’assemblée. Lesresponsables FSG ont pu re-venir sur une bonne année,au niveau opérationnel. Onpeut se réjouir de l’occupa-tion, puisque la tendance

amorcée depuis 3 ans s’estconfirmée. Lorsque les reve-nus des locations sont suffi-sants, il y a davantage depossibilités en matière d’en-tretien et d’investissements.A Samedan, on a ainsi pu in-vestir des moyens considé-rables dans la rénovation desappartements et à Grindel-wald on pourra installer uneclôture de première qualité.Le résultat de l’année a per-mis d’appliquer le taux maxi-mum d’amortissement fiscalet d’augmenter un peu les ré-serves de fluctuation. Le ren-dement des placements a étéinsuffisant, en raison desmarchés de capitaux de l’an-née dernière, en particulierdu franc suisse fort face àl’euro et au dollar. C’est avecune confiance contenue quela FSG entame donc la nou-velle année, puisqu’il sembley avoir un recul des réserva-

tions, qui ne pourra êtrecontrecarré qu’en fournissantdes efforts particuliers et enutilisant le bouche-à-oreillepour faire la promotion.

Elections

Ruedi Hediger laisse ungrand vide à l’administra-tion. Durant 18 ans, il a re-présenté le SEV et ses mem-bres. Il a contribué duranttoutes ces années à déve-lopper l’offre ainsi qu’à pren-dre une nouvelle orientationstratégique. Selon le prési-dent, il était un partenaireimportant et conseiller à di-verses occasions. « Lorsqu’onest là durant 18 ans et qu’ona survécu à trois présidents, ilest temps de laisser la place àdes forces nouvelles », a dé-claré Ruedi Hediger dans sondiscours de départ, discoursponctué de diverses anec-dotes. L’assemblée a désigné

son successeur en la per-sonne de Sandro Rubin, quitravaille depuis 5 ans au SEV,en tant que remplaçant del’administrateur des financeset qui se réjouit de marchersur les traces de son prédéces-seur. Du côté des membresindividuels, Hans Brunner,membre engagé depuis desannées, a annoncé sa démis-sion. Ruedi Kallen étant dé-cédé en début d’année 2010,

il fallait deux nouveauxmembres : Heinz Tschirren etBeat Wenger. Valentin Gros-jean, membre de la commis-sion de gestion, qui s’est tou-jours intéressé au bien-être dela FSG, quitte sa fonctionaprès 9 ans. Jean-JacquesMagnin, « vieux routier pen-sionné de l’USS », bien con-nu chez les cheminots, a étéélu pour le remplacer.

Communiqué de la FSG/Hes

Occupation et revenus des locations réjouissants■ 48e assemblée des délégués et 23e assemblée générale de la FSG (Coopérative des maisons de vacances et de ski des cheminots)

Pour la première fois, laFSG tenait son assembléedes délégués et sonassemblée générale à lamême date, le 6 avril.

..

Markus Kaeser, président, entouré de Ruedi Hediger et de Sandro Rubin.

......

10 SECTIONScontact.sevN° 09/1112 mai 2011

Quelle assurance de protectionjuridique offre le meilleurservice ? K-Tipp (journal desconsommateurs suisse-alle-mand, dans son premier numérode l’année 2011) a questionnéles avocats à ce propos. Lerésultat est clair : la protectionjuridique Coop se retrouve enpremière position dans quasitous les critères et a obtenu lapremière place, parmi les huitplus grandes assurances, avecune note générale de 5,3. Entant que membre SEV, vouspouvez en profiter, puisque Coopest notre partenaire dans cedomaine.

Le journal K-Tipp a questionnédes avocats suisses-allemandssur leurs expériences en matièrede protection juridique : à quellevitesse sont traités les cas ? Lescoûts d’un avocat sont-ilssouvent refusés ? Quelle est la

compétence des collaborateurs ?Le résultat a été très clair : laprotection juridique Coop seretrouve en première positiondans quasi tous les critères et aobtenu la première placefinale, avec une note géné-rale de 5,3. Pour DanielSiegrist, directeur général de laprotection juridique Coop, cesont les efforts entrepris aucours des dernières années quiont amené ce résultat mérité :« Nous avons beaucoup fait pourdevenir numéro 1 et nous allonscontinuer nos efforts afin de lerester », a-t-il commenté.

Beaucoup de membres assurésont pu compter sur l’excellentservice et le soutien de laprotection juridique Coop. Ilsn’ont d’ailleurs jamais dû sepréoccuper des coûts engen-drés : dans un conflit juridique,l’assurance prend en charge les

frais d’avocats, d’experts, detribunal et de procédure.Le SEV est fier de cette collabo-ration et se réjouit de pouvoirproposer la protection juridiqueprivée et circulation à sesmembres. Et cela à un prixavantageux de 78 francs parmois.

Si vous n’êtes pas encore aubénéfice de cette protectionjuridique, vous pouvez vousadresser au secrétariat centraldu SEV (031 357 57 57 / [email protected]) ou encoremieux, directement à notrecollaboratrice Madame DanielaGrünig (031 357 57 08 / [email protected] des renseignements ausujet des prestations, vouspouvez appeler la protectionjuridique Coop au 062 836 00 00ou consulter le site www.coop-recht.ch.

MULTI-SEV : NUMÉRO 1 !

Les CFF doivent encouragerde nouvelles technologies.Dans une résolution, la sectiondit son « étonnement » faceaux déclarations des CFF,comme quoi l’entreprise nepeut se permettre une « sortiede l’énergie nucléaire ».L’assemblée demande aux

CFF un changement de cap etla création d’un « atelierconcernant l’énergie dans lestransports publics, en com-mun avec des entreprisesprivées et d’autres personnesissues du domaine desnouvelles formes d’énergie etde transport ».

RÉSOLUTION

Page 11: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

SECTIONS ......

11contact.sevN° 09/1112 mai 2011

Les 7 et 8 avril s’est tenue àHerisau la séance de prin-temps du comité centralVPT. Elle a été présidée demanière à la fois très décon-tractée et rigoureuse par Mar-tin Ritschard. Un accueil cha-leureux a été réservé aunouveau membre RenéTchanz qui remplace le dé-missionnaire Jean-FrançoisMilani. Kurt Nussbaumer aévoqué la proposition faiteau Comité SEV, d’établir lacotisation en fonction du re-venu. Le groupe de travail adhoc semble s’empêtrer dansdes discussions stériles. Leprésident central a évoqué lanouvelle page Internet. Il aexhorté les sections à inscrireleurs dates d’assemblées etautres. Kurt Nussbaumer amis en évidence le très bontravail effectué par la com-mission centrale où règneune excellente ambiance detravail et de dynamisme. Lorsdes discussions qui ont suivil’exposé du président central,

les membres du comité ontfait part de leurs préoccupa-tions. Il y a notamment lesouci lié au sous-effectif dansles entreprises. Toutes les sec-tions se plaignent d’un man-que de personnel avec à laclef une surcharge de travailpour les collègues. L’avenirdes caisses de pension conti-nue à susciter des inquié-tudes. Constat général : cha-cun pense que le monde dutravail s’est durci. Malgré toutla lutte continue, plusieurssections s’apprêtent à négo-cier leur convention collec-tive de travail.

Recrutement

Certaines sections ont fait durecrutement leur cheval debataille. La statistique SEVdémontre que la sous-fédéra-tion VPT augmente le nom-bre de ses membres de façonsubstantielle (10 541 mem-bres à fin avril, ndlr). La VPTva lancer sa propre action derecrutement dans le prolon-gement de l’action SEV. Ceciafin d’être encore plus perfor-mante et ainsi rétribuer de fa-çon équitable les recruteurs.Des informations complé-mentaires arriveront entemps utile.

Barbara Spalinger a mis enexergue le bon fonction-nement des sections VPT et

l’effort consenti pour le re-crutement. Notre vice-prési-dente n’a pas caché que leSEV avait parfois des rela-tions complexes avec d’au-tres syndicats du monde destransports. Elle a aussi évo-qué les mises au concours deslignes qui ne devraient sefaire qu’à des conditionsstrictes. Mais le SEV veille !Par ailleurs, notre syndicatsuit les discussions sur le fi-nancement des transportspublics de façon attentive,prêt à intervenir le caséchéant.Le soir venu, Hansjürg Düsel,directeur des AppenzellerBahnen, a présenté son en-treprise aux membres du co-mité central. Une compagniequi entend poursuivre sondéveloppement. Cinq mil-lions de voyageurs ont ététransportés en 2010. Le direc-teur appenzellois s’est mon-tré sensible aux problèmes desécurité au travail.

Représentativité

Le deuxième jour de séance,les discussions ont débutétambour battant. Grâce à larigueur du caissier RogerMaurer, les comptes de laVPT sont bénéficiaires, ils ontété acceptés à l’unanimité. Ladiscussion sur les mandatspour les congrès futurs a

donné lieu à des échangesnourris. Chaque branche re-doute un manque de repré-sentativité. Il a été décidé quela commission centrale distri-bue les mandats avec la clefde répartition connue etveille à ce que les grandes etpetites sections, ainsi que lesrégions linguistiques et lesbranches soient représentéeséquitablement. De plus, si lesfinances le permettent, desinvitations supplémentairespourront être faites pour lescongrès 2013.

Aller de l’avant

Pour terminer, un échangede points de vue autour des

branches professionnelles dela VPT a débouché sur la dé-cision que chaque branchedevra produire un rapportd’activité et un procès-verbalde ses assemblées et les trans-mettre à la commission cen-trale. Libre aux branchesd’élaborer leurs activités et defixer les priorités.

Cette séance du comitécentral a mis en lumière l’en-gouement et la volonté desresponsables de la sous-fédé-ration VPT d’aller de l’avanttout en étant proches despréoccupations de leurs col-lègues.

Gilbert D’Alessandroet Johan Pain

Le dynamisme de lasous-fédération VPT setraduit par des débats in-ternes fort animés et parune augmentation de seseffectifs.

Une VPT active et proche de ses membresComité central VPT

Le comité central de la sous-fédération VPT: du dynamisme à revendre!

A l’adresse de la section VPT tl : « Les membres du comité centralVPT, réunis en assemblée les 7 et 8 avril 2011 à Herisau, ont prisconnaissance avec consternation de l’avertissement avec menacede licenciement pour activités syndicales à l’encontre de votremembre du comité de section Aïssam Echchorfi prononcé par lesTransports publics de la région lausannoise (tl). La tentative demuseler les membres de votre comité de section est inadmissible.Nous sommes solidaires avec vous et soutiendrons toutes lesactions syndicales que vous jugerez nécessaires d’entreprendre afind’obtenir le retrait de l’avertissement avec menace de licenciementd’Aïssam Echchorfi. Les membres du comité central VPT soulignentque la protection des délégués syndicaux est une priorité pour lemouvement syndical et qu’il combattra toute menace proférée àl’égard des membres des comités de section. »

CC VPT

SOUTIEN À AÏSSAM ECHCHORFI

VAUD■ Le 14 mai, le Blonay-Chamby participera à la Nuitdes Musées de la Riviera.www.blonay.chamby.ch

GENÈVE■ Le 30 avril, la nouvelleligne de tram 18 Cornavin-Meyrin-Cern a été inaugurée.Coût: 0,5 milliard de francs.

JURA■ Dès le 13 mai, le Train àvapeur des Franches-Monta-gnes sera à nouveau attaquépar des cavaliers masqués.

NEUCHÂTEL■ A La Chaux-de-Fonds, d’icià 2014, les 12 trolleybusélectriques des TRN serontremplacés par des bus diesel...

VALAIS■ Pour cause de travaux,tous les trains du St-BernardExpress seront supprimésjusqu’au 20 mai.

À TOUTE VITESSE

Page 12: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

” J’attends des décisions qui nousdonnent une direction claire pour le travaildes deux prochaines années et quipuissent nous servir de boussole. “Giorgio Tuti, président SEV

......

12contact.sevN° 09/1112 mai 2011

e ne sont pas moins de21 propositions (voir

pages 15 à 18) qui seront dé-battues le 24 mai à Berne.

Les 250 délégués élirontégalement la présidence ducomité SEV et la commissionde gestion. Ils se prononce-ront sur la nouvelle charteSEV ainsi que sur les textesd’orientation du syndicat(courts extraits en page 13).

Lorsqu’on interroge leprésident du SEV, GiorgioTuti, sur ses attentes face à ceCongrès 2011, il répond ain-si : « Le Congrès doit amenerde bonnes discussions et desrésultats. J’attends des déci-sions qui nous donnent unedirection claire pour le travaildes deux prochaines annéeset qui puissent nous servir deboussole. Nous devons voterdes textes d’orientation con-cernant par exemple la poli-tique des transports, la politi-que contractuelle et la poli-tique sociale, qui seront l’ob-jet des discussions intéressan-tes, du moins je l’espère.Nous devons égalementadopter notre charte, pro-

C céder à des élections, d’unepart pour la présidence ducomité et d’autre part pour lerenouvellement de la com-mission de gestion. Nous au-rons beaucoup de proposi-tions à traiter et entendronsdes exposés très intéressants.Nous avons notamment in-vité le nouveau directeur del’Office fédéral des transports,Peter Füglistaler, qui nous

présentera un exposé sur lefinancement des transportspublics. C’est donc un pro-gramme très complet, mêmepour un Congrès d’une jour-née. »Il réalise bien sûr égalementque les moments de frater-nité entre les membres sontimportants : « Parallèlement àce programme, les partici-pants devront pouvoir trou-

ver leur compte en matièrede discussions et de mo-ments amicaux. »

La prochaine édition dujournal, dont la date de paru-tion est repoussée d’un jour

en raison du Congrès (paru-tion le vendredi 27 mai) re-viendra bien sûr largementsur cet évènement, en texteset en images.

Henriette Schaffter

La nouveauté du Congrès 2011: il se déroulera sur un jour. C’est laformule choisie en 2009 lors du renouvellement des structures dusyndicat. Un vaste programme attend les 250 délégués puisqueélections, propositions et exposés, entre autres, se succéderont.

Congrès 2011: tout sur un jourLe 76e Congrès du SEV se déroulera le mardi 24 mai au Kursaal de Berne

” Le Congrès doit amener de bonnes discussionset des résultats. Je me réjouis de cette journée. “Giorgio Tuti, président SEV

9 h : ouverture du congrès

12 h : repas de midi auKursaal

13 h 30 : reprise de la séance

17 h : clôture du congrès

Aucune pause n’est prévuedurant le congrès.

PROGRAMME

Michel Badoux, présidentsection TS Romandie sud-ouest« Notre section demande delimiter le nombre de tempo-raires. Sur Genève, il y en a àl’entretien, au nettoyage et àla réparation, engagés pourfaire certains travaux, plustechniques, afin de nous sou-lager. Mais il faut les former àl’inspection et cela ne se faitpas en 60 minutes commeprétendu. Nous demandonsque l’entreprise CFF n’engagepas plus de X temporaires enfonction du nombre de tra-vailleurs du site. J’espère quenotre proposition obtiendraun bon accueil lors du Con-grès. »

Daniel Anthamatten, présidentde Travaux Arc lémanique« J’espère que notreproposition passera sansencombre. On fait quandmême des travaux trèspénibles et, avec l’âge, çadevient de plus en plusdifficile. De plus, on travailletoujours davantage de nuit etpas de façon régulière (lesnuits ne se suivent pas). C’esttrop varié. J’espère donc quele Congrès décidera desoutenir cette propositionpour favoriser la retraiteanticipée. Concernant lesautres propositions, je doisencore étudier les documentsreçus. »

Thomas Giedemann,vice-président LPV Ticino« De nombreuses proposi-tions concernent les condi-tions salariales et la récupéra-tion du pouvoir d’achat. Jepense et j’espère que le Con-grès les soutiendra avec con-viction. Notre propositiondemande d’intégrer les pri-mes de caisse-maladie dans lecalcul des augmentations sa-lariales. J’aimerais que le SEVne se contente pas de trans-férer cette proposition à l’USSmais qu’il la suive avec atten-tion, car une augmentationdes primes non reflétée dansles salaires crée d’énormesproblèmes à tous. »

Nani Moras, membre descommissions féminine etmigrations et coprésidente desFemmes de l’USS« Bien que l’égalité soitinscrite dans la Constitutionet la législation, on en estencore loin. Le Congrès doitmontrer un signal fort pouravancer dans l’égalitésalariale et la conciliationtravail et famille : il faut desressources pour mener celaà bien. Il doit égalements’exprimer clairement contrela politique xénophobe autravers d’une résolution ;dans un syndicat, la devisedoit être solidarité et non pasracisme et exclusion. »

Mes attentes face au Congrès 2011

Hes

SEV

SEV

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CONGRÈS

...... 13

contact.sevN° 09/1112 mai 2011

Alex

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r Egg

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Le Congrès 2009 avaitvu Giorgio Tuti être éluà la direction du syndi-

cat. Cette fois-ci, leCongrès doit élire la

présidence du comitéSEV.

■ Protection de la santé etsécurité au travailLes entreprises de transportdoivent appliquer des mesuresconcrètes pour protéger lepersonnel des agressionspsychiques et physiques. LaConfédération, les cantons et lescommunes doivent aussi trouverdes solutions politiques pour quela violence dans les transportspublics diminue. L’employeur ale rôle principal de la mise enplace des mesures de protectioncontre les accidents et desécurité au travail.

■ EuropeL’Union européenne a lancé ladiscussion sur une nouvellevision globale du paysageferroviaire. La tendance serésume par : concurrence,

concurrence, concurrence. LeSEV, en tant que membre del’ETF (Fédération européenne destravailleurs des transports)s’oppose avec véhémencecontre ce courant. L’ETF veutéviter une libéralisation du traficvoyageurs par rail qui risqueraitd’engendrer une pénurie pour lesusagers et mettrait en danger lesplaces de travail. Elle tente destopper le dumping salarial etsocial ainsi que les péjorationsen matière de temps de travailen prônant la fixation de stan-dards sociaux et la protectiondes travailleurs lors des mises auconcours de prestations detransports publics sur la route etle rail.

■ SyndicatLes directions visant à renforcer

l’avenir du SEV et à le positionnerle mieux possible peuvent êtredéfinies sur deux niveaux : versl’extérieur (positionnementrenforcé et coopération avecd’autres syndicats) et versl’intérieur (structures et recru-tement des membres).

■ SocialIl est important que nouslancions nos propres initiativesafin de protéger l’Etat socialsuisse : initiative sur les salairesminimums par exemple. Le SEVtravaille également avec l’USSsur l’idée d’une AVS Plus qui viseà fixer des prestations différen-ciées.

■ Politique des transportsLe SEV s’engage pour que l’onaccorde à l’entretien la même

priorité qu’aux prestigieusesconstructions de nouveauxtronçons. Le SEV veut conserverle système d’entreprise intégréecar il a fait ses preuves. Il plaidepour que l’organe responsablede l’octroi des sillons fasse partiede la Confédération et il s’opposeaux démarches visant à étendrela libéralisation. Les mises auconcours générales dans lessecteurs des bus et du cheminde fer ne sont pas une bonneméthode selon lui.

■ Politique contractuelleLa politique en faveur de laconclusion de CCT doit êtrepoursuivie de manière consé-quente car la pression sur lesconventions collectives aug-mente également : le SEV estde plus en plus confronté, lors

de « renouvellements »,à des situations où les acquisne peuvent être conservésqu’au prix de grands efforts etcela réduit les possibilitésd’obtenir des améliorations.Le SEV a comme objectifprincipal de remplacer durantles années à venir les derniersrèglements du personnel pardes CCT. Les travaux pourconclure d’autres conventionscadres cantonales doivent êtreégalement poursuivis demanière intensive. Le SEV doitégalement donner ses propresimpulsions. Par exemple, lacinquième semaine de vacancesdoit être ancrée dans toutesles CCT, et de nouvellespossibilités de retraite anticipéeou flexible doivent être propo-sées.

LES TEXTES D’ORIENTATIONS (QUELQUES EXTRAITS CI-DESSOUS) : NOTRE BOUSSOLE JUSQU’AU CONGRÈS 2013

Page 13: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

” J’attends des décisions qui nousdonnent une direction claire pour le travaildes deux prochaines années et quipuissent nous servir de boussole. “Giorgio Tuti, président SEV

......

12contact.sevN° 09/1112 mai 2011

e ne sont pas moins de21 propositions (voir

pages 15 à 18) qui seront dé-battues le 24 mai à Berne.

Les 250 délégués élirontégalement la présidence ducomité SEV et la commissionde gestion. Ils se prononce-ront sur la nouvelle charteSEV ainsi que sur les textesd’orientation du syndicat(courts extraits en page 13).

Lorsqu’on interroge leprésident du SEV, GiorgioTuti, sur ses attentes face à ceCongrès 2011, il répond ain-si : « Le Congrès doit amenerde bonnes discussions et desrésultats. J’attends des déci-sions qui nous donnent unedirection claire pour le travaildes deux prochaines annéeset qui puissent nous servir deboussole. Nous devons voterdes textes d’orientation con-cernant par exemple la poli-tique des transports, la politi-que contractuelle et la poli-tique sociale, qui seront l’ob-jet des discussions intéressan-tes, du moins je l’espère.Nous devons égalementadopter notre charte, pro-

C céder à des élections, d’unepart pour la présidence ducomité et d’autre part pour lerenouvellement de la com-mission de gestion. Nous au-rons beaucoup de proposi-tions à traiter et entendronsdes exposés très intéressants.Nous avons notamment in-vité le nouveau directeur del’Office fédéral des transports,Peter Füglistaler, qui nous

présentera un exposé sur lefinancement des transportspublics. C’est donc un pro-gramme très complet, mêmepour un Congrès d’une jour-née. »Il réalise bien sûr égalementque les moments de frater-nité entre les membres sontimportants : « Parallèlement àce programme, les partici-pants devront pouvoir trou-

ver leur compte en matièrede discussions et de mo-ments amicaux. »

La prochaine édition dujournal, dont la date de paru-tion est repoussée d’un jour

en raison du Congrès (paru-tion le vendredi 27 mai) re-viendra bien sûr largementsur cet évènement, en texteset en images.

Henriette Schaffter

La nouveauté du Congrès 2011: il se déroulera sur un jour. C’est laformule choisie en 2009 lors du renouvellement des structures dusyndicat. Un vaste programme attend les 250 délégués puisqueélections, propositions et exposés, entre autres, se succéderont.

Congrès 2011: tout sur un jourLe 76e Congrès du SEV se déroulera le mardi 24 mai au Kursaal de Berne

” Le Congrès doit amener de bonnes discussionset des résultats. Je me réjouis de cette journée. “Giorgio Tuti, président SEV

9 h : ouverture du congrès

12 h : repas de midi auKursaal

13 h 30 : reprise de la séance

17 h : clôture du congrès

Aucune pause n’est prévuedurant le congrès.

PROGRAMME

Michel Badoux, présidentsection TS Romandie sud-ouest« Notre section demande delimiter le nombre de tempo-raires. Sur Genève, il y en a àl’entretien, au nettoyage et àla réparation, engagés pourfaire certains travaux, plustechniques, afin de nous sou-lager. Mais il faut les former àl’inspection et cela ne se faitpas en 60 minutes commeprétendu. Nous demandonsque l’entreprise CFF n’engagepas plus de X temporaires enfonction du nombre de tra-vailleurs du site. J’espère quenotre proposition obtiendraun bon accueil lors du Con-grès. »

Daniel Anthamatten, présidentde Travaux Arc lémanique« J’espère que notreproposition passera sansencombre. On fait quandmême des travaux trèspénibles et, avec l’âge, çadevient de plus en plusdifficile. De plus, on travailletoujours davantage de nuit etpas de façon régulière (lesnuits ne se suivent pas). C’esttrop varié. J’espère donc quele Congrès décidera desoutenir cette propositionpour favoriser la retraiteanticipée. Concernant lesautres propositions, je doisencore étudier les documentsreçus. »

Thomas Giedemann,vice-président LPV Ticino« De nombreuses proposi-tions concernent les condi-tions salariales et la récupéra-tion du pouvoir d’achat. Jepense et j’espère que le Con-grès les soutiendra avec con-viction. Notre propositiondemande d’intégrer les pri-mes de caisse-maladie dans lecalcul des augmentations sa-lariales. J’aimerais que le SEVne se contente pas de trans-férer cette proposition à l’USSmais qu’il la suive avec atten-tion, car une augmentationdes primes non reflétée dansles salaires crée d’énormesproblèmes à tous. »

Nani Moras, membre descommissions féminine etmigrations et coprésidente desFemmes de l’USS« Bien que l’égalité soitinscrite dans la Constitutionet la législation, on en estencore loin. Le Congrès doitmontrer un signal fort pouravancer dans l’égalitésalariale et la conciliationtravail et famille : il faut desressources pour mener celaà bien. Il doit égalements’exprimer clairement contrela politique xénophobe autravers d’une résolution ;dans un syndicat, la devisedoit être solidarité et non pasracisme et exclusion. »

Mes attentes face au Congrès 2011

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contact.sevN° 09/1112 mai 2011

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Le Congrès 2009 avaitvu Giorgio Tuti être éluà la direction du syndi-

cat. Cette fois-ci, leCongrès doit élire la

présidence du comitéSEV.

■ Protection de la santé etsécurité au travailLes entreprises de transportdoivent appliquer des mesuresconcrètes pour protéger lepersonnel des agressionspsychiques et physiques. LaConfédération, les cantons et lescommunes doivent aussi trouverdes solutions politiques pour quela violence dans les transportspublics diminue. L’employeur ale rôle principal de la mise enplace des mesures de protectioncontre les accidents et desécurité au travail.

■ EuropeL’Union européenne a lancé ladiscussion sur une nouvellevision globale du paysageferroviaire. La tendance serésume par : concurrence,

concurrence, concurrence. LeSEV, en tant que membre del’ETF (Fédération européenne destravailleurs des transports)s’oppose avec véhémencecontre ce courant. L’ETF veutéviter une libéralisation du traficvoyageurs par rail qui risqueraitd’engendrer une pénurie pour lesusagers et mettrait en danger lesplaces de travail. Elle tente destopper le dumping salarial etsocial ainsi que les péjorationsen matière de temps de travailen prônant la fixation de stan-dards sociaux et la protectiondes travailleurs lors des mises auconcours de prestations detransports publics sur la route etle rail.

■ SyndicatLes directions visant à renforcer

l’avenir du SEV et à le positionnerle mieux possible peuvent êtredéfinies sur deux niveaux : versl’extérieur (positionnementrenforcé et coopération avecd’autres syndicats) et versl’intérieur (structures et recru-tement des membres).

■ SocialIl est important que nouslancions nos propres initiativesafin de protéger l’Etat socialsuisse : initiative sur les salairesminimums par exemple. Le SEVtravaille également avec l’USSsur l’idée d’une AVS Plus qui viseà fixer des prestations différen-ciées.

■ Politique des transportsLe SEV s’engage pour que l’onaccorde à l’entretien la même

priorité qu’aux prestigieusesconstructions de nouveauxtronçons. Le SEV veut conserverle système d’entreprise intégréecar il a fait ses preuves. Il plaidepour que l’organe responsablede l’octroi des sillons fasse partiede la Confédération et il s’opposeaux démarches visant à étendrela libéralisation. Les mises auconcours générales dans lessecteurs des bus et du cheminde fer ne sont pas une bonneméthode selon lui.

■ Politique contractuelleLa politique en faveur de laconclusion de CCT doit êtrepoursuivie de manière consé-quente car la pression sur lesconventions collectives aug-mente également : le SEV estde plus en plus confronté, lors

de « renouvellements »,à des situations où les acquisne peuvent être conservésqu’au prix de grands efforts etcela réduit les possibilitésd’obtenir des améliorations.Le SEV a comme objectifprincipal de remplacer durantles années à venir les derniersrèglements du personnel pardes CCT. Les travaux pourconclure d’autres conventionscadres cantonales doivent êtreégalement poursuivis demanière intensive. Le SEV doitégalement donner ses propresimpulsions. Par exemple, lacinquième semaine de vacancesdoit être ancrée dans toutesles CCT, et de nouvellespossibilités de retraite anticipéeou flexible doivent être propo-sées.

LES TEXTES D’ORIENTATIONS (QUELQUES EXTRAITS CI-DESSOUS) : NOTRE BOUSSOLE JUSQU’AU CONGRÈS 2013

Page 14: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

Pour succéder à Rinaldo Zo-bele et Elisabeth Jacchini (voirinterview en pages 6 et 7), lecomité proposera au Congrèsles noms d’Andreas Menetcomme président et de Ro-land Schwager comme vice-président. Le comité va éga-lement faire une propositionau Congrès pour l’élection dela commission de gestion, quise composera désormais desept membres et deux sup-pléants. Le comité a adopté lacharte et les textes d’orienta-tion avec des changementsminimes.

Des 21 nouvelles proposi-tions au Congrès (voir pages15 à 18), les suivantes ontdonné lieu à discussion :• la proposition n° 1, deman-

dant que les lettres de dé-mission soient envoyées ausecrétariat central, a été ac-ceptée par la majorité ducomité. La sous-fédérationPV demande néanmoinsque les sections soient in-formées de suite, afinqu’elles puissent prendrecontact avec leurs mem-bres dans les trois jours ;

• la proposition n° 2 pour lasuppression des rempla-çants au comité a été refu-sée par la majorité, entreautres pour la raison sui-vante : 16 mois d’expé-rience, c’est trop court pourprendre une telle décision ;

• la proposition n° 3, quiveut supprimer le poids dif-férent des sous-fédérationsau sein du comité, n’a paspassé le cap de la votation.C’est surtout la VPT quisouhaite conserver ce droitde vote dit des action-naires, afin de pas êtresous-représentée face auxsous-fédérations CFF ;

• la proposition n° 4, qui

veut réduire de deux tiers laconférence CCT, a été refu-sée. Le comité proposeraau Congrès d’examiner lacomposition de cet organe ;

• concernant la propositionn° 11, pour un poste à100 % afin de développerl’égalité des genres dans lesrégions, le comité a décidéde recommander sa mise àl’étude, en demandant detenir compte des ressourceslimitées ;

• la proposition n° 19, quidemande que la Caisse depensions SEV passe de laprimauté des prestations àla primauté des cotisationsafin de faire des économies,a été refusée. Dans le débatassez émotionnel à ce sujet,il a été précisé que de nom-breux assurés sont déjà enprimauté de cotisations,puisqu’ils ne peuvent passe permettre un rachat.Il a été souligné que leConseil de fondation, entant qu’organe décisionnel,

traite déjà de cette problé-matique et est conscient desa responsabilité financière;

• la proposition n° 22, de-mandant une caisse cen-trale pour les sous-fédéra-tions et les sections, a étérefusée. La raison invo-quée : les sous-fédérationset les sections sont des or-ganisations autonomes.Des 16 anciennes proposi-

tions, le comité veut en re-fuser 11 et en laisser 5 en at-tente d’exécution, dont cellede la sous-fédération RM (dé-sormais TS) datant de 2007,qui demande que les concu-bins aient droit aux FVP.

Satisfaction de la commissionde gestion

La commission de gestion aconclu, lors de la révisionprincipale en avril, que leSEV travaille bien et qu’il estbien préparé aux défis futurs.Malgré une grande chargede travail, l’atmosphère estbonne au sein du personnel.

Il y a un potentiel d’améliora-tion, entre autres, au niveauinformatique dans les secréta-

riats régionaux et au niveaudu guichet virtuel. Fi/Hes

Comité SEV du 29 avril

Le comité a désigné lescandidats à sa présidenceet a traité les propositions.Il a pris connaissance durapport de la commissionde gestion et a accepté lescomptes 2010.

Recommandations pour le Congrès

......

14 SECTIONScontact.sevN° 09/1112 mai 2011

Le comité a accepté les comptes 2010, qui terminent avec undéficit de 44 700 francs. Cela provient surtout du franc fort qui aaffaibli les rendements des placements financiers. Ceux-ci n’ontpas suffi à combler le déficit des comptes d’exploitation, en tantque « payeur supplémentaire de cotisations ». Les comptesd’exploitation ont également subi le recul, certes freiné, de l’effectifdes membres : 255 membres plein tarif ont été perdus en 2010,donc un total de 70 000 francs en moins. Les coûts d’exploitationont été réduits de 0,8 % par rapport à l’année précédente etatteignent 11,8 millions. Ils sont à 3,2 % en dessous du budget.Ruedi Hediger, administrateur des finances, a souligné que lesdépenses ont été gérées de manière très économe. Il faut poursui-vre dans ce sens. Et afin d’assurer l’avenir financier du SEV, il fautévidemment stopper le recul des membres. Fi/Hes

LE SEV MAÎTRISE LES COÛTS

A l’hôtel SEV, les nuitées ont reculé en 2010, comme partout enSuisse et au Tessin (de 6,6 %) et l’occupation des lits a diminué de73,2 % à 70,5 %, comme l’a expliqué Ruedi Hediger, responsablede la Coopérative des maisons de vacances et de ski FSG. Grâce àun « bon management des coûts », le bénéfice d’exploitationbudgétisé n’a subi que 6 % de diminution. En hiver 2010/2011, denouvelles chambres ont été transformées et davantage de clientsont ainsi pu être accueillis en 2011, avec encore plus de confort, et« cela à un rapport qualité-prix très bon, comme toujours ! » Fi/Hes

BRENSCINO : SUR LE BON CHEMIN

contact.sev : Tu es candidat àla vice-présidence du comité.Quelle est ta motivation ?Roland Schwager : Le co-mité devrait prendre desorientations plus straté-giques. Pour l’instant, noussommes restés trop ancrés

dans les habitudes du comitédirecteur. Nous devrions plu-tôt être aux antipodes, à sa-voir devenir un organe qu’onprend au sérieux, avec plusde caractère. J’aimerais aiderà aller de l’avant à ce propos.

Quels sont selon toi les objec-tifs à moyen terme du SEV ?Les CFF engagent de moinsen moins de personnel ayantdes professions de mono-pole, qui devenaient jusqu’àprésent presque automati-quement membres SEV. Cen’est plus le cas aujourd’hui.C’est pourquoi nous devonsêtre très actifs dans le recru-tement, afin de rester un par-tenaire social fort. Idem pourles autres entreprises. Et souspartenariat social, il faut queles deux parties compren-nent la même chose. Fi/Hes

Roland Schwager

Candidat à la vice-présidence du comité SEV

A. E

gger

Roland Schwager, 58 ans, vient deWil SG. Il est président central de laVPV et responsable dans le do-maine du comptage automatiquede voyageurs aux CFF.

contact.sev : Tu es candidat àla présidence du comité.Quelle est ta motivation ?Andreas Menet : Nousavons créé le nouveau co-mité lors du Congrès 2009. Ilconstitue un pas en avantvers un syndicat, moins cor-

poratiste. J’aimerais contri-buer à ce que nous nous oc-cupions davantage de ques-tions purement syndicales,car tout ce qui relève des as-pects professionnels est au-jourd’hui l’affaire des com-missions du personnel. Lecomité devrait se charger d’-aspects stratégiques, doncagir davantage et anticiper,au lieu de réagir. Après uneannée d’expérience, nous enprenons le chemin et j’aime-rais aider à aller encore plusloin.

Quels sont selon toi les objec-tifs à moyen terme du SEV ?Qu’il reste le syndicat leplus grand et le plus fortdes transports publics. Etqu’il grandisse encore via lerecrutement.

Fi/Hes

Andreas Menet

Candidat à la présidence du comité SEV

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ller

Andreas Menet, 46 ans, vient deSargans SG. Il est président centralde la ZPV et travaille comme chef detrain CFF au niveau national, au dé-pôt de Coire.

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CONGRÈS ......

15contact.sevN° 09/1112 mai 2011

■ K11.001 TS Winterthur/comité central VPT

Démission du SEV : en-voi de la lettre de démis-sion directement au se-crétariat central SEV

Proposition

Modification du chiffre 6.1des statuts SEV : la démissionne peut avoir lieu que pour lafin d’une année civile, en ob-servant un délai de résiliationde six mois (art. 70 CCS). Ladémission doit être notifiéepar lettre recommandée ausecrétariat central du SEV.

Motivation

La pratique montre que lesdémissions du SEV sont trai-tées de différentes manièrespar les sections ou les ré-gions. Le secrétariat centralSEV n’est donc pas toujoursau courant de tout ce qui sepasse et n’est pas en mesured’établir des statistiques ob-jectives. Avec la modificationdes statuts demandée, le se-crétariat central SEV est toutde suite informé d’une dé-mission et peut effectuer lesdémarches nécessaires et in-former les sections ou les ré-gions.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition.

■ K11.002 Commissioncentrale TS

Organisation du comitéSEV

Proposition

Le comité SEV se compose de21 membres. La réglementa-tion concernant la désigna-tion de membres rempla-çants doit être supprimée durèglement de gestion (chiffre10.2).

Motivation

Le comité SEV est l’organestratégique du SEV. Dans laplupart des objets traités, la

confidentialité est de mise.Les membres du comité déci-dent sur les questions straté-giques du SEV. Cette respon-sabilité ne peut pas êtredéléguée. La solution avecdes membres remplaçantsn’a pas fait ses preuves et doitêtre annulée.

Prise de position

Le comité SEV recommandede rejeter la proposition.• Les expériences ne permet-tent pas à ce jour de tirer desconclusions.

■ K11.003 Commissioncentrale TS

Réglementation dudroit de vote au comitéSEV

Proposition

Chaque sous-fédération etchaque commission ne dis-pose plus que d’une voix aucomité SEV.

Motivation

Le droit de vote actuel est si-milaire au droit de vote desactionnaires. Le droit de votedes sous-fédérations (règle-ment de gestion SEV, chiffre10.3) se base sur le nombrede membres à cotisation en-tière. La pratique montre quece droit de vote est sourced’injustices et peut défavo-riser les auteurs de proposi-tions.

Prise de position

Le comité SEV recommandede rejeter la proposition.• Il faut tenir compte de lagrandeur des sous-fédéra-tions pour définir la pondé-ration des voix.

■ K11.004 Commissioncentrale TS

Réorganisation desorganes CCT

Proposition

La conférence CCT CFF doitêtre réduite à un tiers et lacommission CCT doit êtredissoute. Le nouvel organedoit porter le nom de « Con-férence CCT ».

Motivation

La taille actuelle de la confé-rence CCT rend la tâche im-possible pour les sous-fédéra-

tions de réunir leurs déléguésavant les séances importan-tes. Le matériel devient deplus en plus compliqué et ilne suffit plus de seulementd’envoyer les documents auxdélégués. Par exemple pourla sous-fédération TS, la nou-velle clé de répartition sui-vante serait appliquée.Ancienne version :• 6 sièges pour la conférence(par division): 24 sièges.• 3 sièges pour la commis-sion (2 CFF et 1 Cargo): 3 siè-ges.Nouvelle version :• 2 sièges pour la conférence

par division: 8 sièges.

Prise de position

Le comité SEV recommandede rejeter la proposition.• La conférence CCTCFF/CFF Cargo se composede 163 délégués au total (130CFF, 33 CFF Cargo). Les délé-gués représentent tous lescollaborateurs organisés auSEV et soumis aux deux CCT(soit plus de 15 000 per-sonnes).• La clé de répartition actuel-le garantit une représentationéquitable des intérêts de tous.Une réduction du nombre dedélégués de deux tiers (de163 à 55) remettrait sérieu-sement en question la repré-sentativité de l’organe.• Le comité SEV recomman-de au congrès de donnermandat au comité SEVd’examiner la grandeur de laconférence CCT et de faireun rapport à ce sujet.

■ K11.005 TS Zurich

Travail par équipes dansles services administra-

tifs des CFF

Proposition

Introduction du travail enéquipes de 3× 8 dans les ser-vices administratifs de toutesles divisions de l’entreprisedes CFF.

Motivation

• Meilleure utilisation des lo-caux existants.• Coûts d’exploitation desimmeubles mieux amortis.• Les collaboratrices et colla-borateurs qui travaillent enéquipes peuvent bénéficierdes prestations de l’adminis-tration aussi durant la nuit.• Cela éviterait de devoirconstruire d’autres im-meubles pour les bureauxcomme les objets prévus àZurich Altstetten et BerneWankdorf.• Les économies ainsi réali-sées pourraient être insuffléesdans la Caisse de pensionsCFF.

Prise de position

Le comité SEV recommandede rejeter la proposition.• Il est bien connu que le tra-vail en équipes est souventcritiqué sur le plan de lasanté. Le travail en équipesvoit sa nécessité surtout dansles secteurs de production oùles processus peuvent êtreplanifiés en conséquence etles coûts de production ainsilimités.• Le travail en équipes dansles services administratifs oc-casionnerait une augmenta-tion des coûts de l’adminis-tration (plus de personnel,des indemnités supplémen-taires, une plus grande dé-pense d’énergie, etc.). Cela ne

permettrait pas de réaliser leséconomies suggérées.

■ K11.006 PVWinterthur-Schaffhausen

Hausse de la limite decommande des chèquesREKA

Proposition

Les membres SEV peuventcommander auprès du SEVdeux fois par année deschèques REKA pour une va-leur maximale de CHF 600.-par commande et bénéficierainsi du rabais.

Motivation

Diverses autres organisationset entreprises octroient àleurs membres, resp. à leurpersonnel des rabais allantjusqu’à 10 % sur les chèquesREKA, avec la possibilité deretirer une plus grande quan-tité de chèques qu’au SEV. LeSEV octroie actuellement deschèques REKA à ses membrespour un montant maximumde CHF 600.- par année. Acause de la perte constantedu pouvoir d’achat des pen-sionnés, mais aussi des actifs,le rabais actuellement oc-troyé de 7 % ne représenteplus la même valeur qu’àl’époque où ce rabais a étéinstauré.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la propositionpour examen.• Le SEV donne un rabais de7 % sur les chèques Reka fi-nancé par les cotisations desmembres. • Une extension durable des

21 nouvelles propositionssont parvenues au secré-tariat central SEV. Celles-ciseront débattues le 24 maiprochain.

21 nouvelles propositions au CongrèsLe 76e Congrès du SEV aura lieu le 24 mai prochain

Alex

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er

En mai 2009, la présidente du Congrès, le président SEV et les deux vice-présidents avaient salué le discours deDavid Cockroft, secrétaire général de la Fédération internationale des ouvriers du transports (ITF).

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16 CONGRÈScontact.sevN° 09/1112 mai 2011

prestations doit pouvoir sebaser sur un financementcorrect par les cotisations desmembres. En cas de bon ré-sultat annuel, il devrait êtrepossible d’étendre cette pres-tation dans le sens de la pro-position, pour une durée li-mitée à une année. Ceci vaaussi dans le sens du recru-tement et de l’encadrementdes membres.

■ K11.007 SBV Région Berne

Indemnité pour enga-gement à l’extérieurpour le service interven-tion – management desévénements

Proposition

Les collaboratrices et collabo-rateurs du management desévénements reçoivent l’in-demnité pour les engage-ments à l’extérieur selon laCCT CFF, annexe 8, chiffre 4,point 6. Cela mettrait les col-laboratrices et collaborateursdu management des évé-nements au même niveauque le personnel roulant.

Motivation

Les collaboratrices et collabo-rateurs du service interven-tion – management des évé-nements de la divisionInfrastructure sont le « pro-longement » des centralesd’exploitation en cas d’évé-nement. Pour leur travail ilssont équipés d’un véhicule àmoteur, afin d’atteindre leplus rapidement possibleaprès une alarme le lieu del’événement. Pendant le restedu temps, le personnel dumanagement des évène-ments effectue des travauxde qualité et de contrôle dansles gares et les stations situéesdans leur secteur d’interven-tion. Cela signifie que ce per-sonnel n’est à son lieu de ser-vice que pour la prise duservice et la fin du service.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition.• Transmettre à la conférenceCCT

■ K11.008 TS Romandiesud-ouest

Nombre maximald’employés temporaires

Proposition

Le SEV met tout en œuvrepour fixer des règles claires etdéfinitives afin que les CFFdiminuent le nombre d’en-gagements temporaires à

maximum 5% par lieu d’acti-vité. A cet effet, les CFF de-vront être transparents vis-à-vis des partenaires sociaux(syndicats) et des CoPe.

Objectif

Fixer dans la CCT ou autresdirectives des CFF une limiteen ce qui concerne l’enga-gement d’employé(e)s tem-poraires. Aujourd’hui, dansde nombreux domaines d’ac-tivités CFF, tels que les ate-liers industriels, les servicesde l’entretien des appareils devoie, le nettoyage des voitu-res et des bâtiments, etc. lesCFF engagent de plus en plusde salarié(e)s temporaires.Il s’agit ni plus ni moinsd’une précarisation des con-ditions de travail. L’enga-gement de temporaires nedevrait pas dépasser 5% del’effectif par service. Tout dé-passement ne pourrait êtretoléré que dans des cas dû-ment justifiés (augmentationpassagère du cahier des char-ges) et d’entente avec les par-tenaires sociaux (syndicats).

Motivation

Nombreux « temporaires »travaillent aux CFF depuisplus d’une année, il est into-lérable que les travailleuses ettravailleurs aient de moinsbonnes conditions d’enga-gement pour le même tra-vail. La diminution des enga-gements temporaires et latransformation des contratsen contrat à durée indétermi-née aux CFF amènent unemeilleure reconnaissance deces travailleuses et travailleursauprès de l’employeur et celaaurait des conséquences di-rectes sur la productivité del’entreprise.Dans de nombreux cas aussi,les CFF utilisent l’engage-ment temporaire pour pro-longer le temps d’essai.De plus, dans de nombreusessituations, le travail aux CFFdemande des connaissancesparticulières, notamment ence qui concerne la sécurité.L’engagement de personnesexternes au domaine destransports publics peut avoirdes conséquences négativessur la sécurité.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition.• La problématique du per-sonnel temporaire est discu-tée régulièrement avec lesCFF.• La proposition est prisecomme un mandat et nousessayerons de la réaliser par lebiais d’un accord.

• L’objectif est de fixer une li-mite supérieure (par exemple5%) et un engagement défi-nitif après deux ans.

■ K11.009 VPT tl et du GATU

Temps minimum effec-tif de battement auxterminus

Proposition

• Le SEV met tout en œuvreafin de faire inscrire dans Loifédérale sur la durée du tra-vail (LDT) et son ordonnance(OLDT) un temps minimumeffectif de battement aux ter-minus de 10 % par heures deconduite dans les transportspublics d’agglomération.• Le SEV intervient aussidans ce sens en y inscrivant

les mêmes buts dans les Con-ventions collectives de travail(CCT).But: fixer dans la Loi fédéralesur la durée du travail (LDT)ou de son ordonnance(OLDT) et dans les Conven-tions collectives de travail(CCT) un temps minimumeffectif de battement aux ter-minus.

Motivation

Les constructions des ho-raires dans les entreprises destransports publics urbai-nes/régionales vont de plusen plus dans le sens d’uneaugmentation de la producti-vité et de la rentabilité. Cettesituation fait que les condi-tions de travail du personnelde conduite se dégradentd’une manière inquiétanteau détriment de notre santé,de la sécurité et de la qualitédes prestations.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition

pour examen.• L’application d’une tellenorme ne doit pas être exa-minée seulement pour lestransports urbains par busmais pour tous les moyensde transports concernés etelle doit être formulée de ma-nière à contenter tout lemonde.

■ K11.010 Commissionféminine SEV

Revendications liées àl’égalité dans les négo-ciations des contrats detravail

Proposition

La commission féminine de-mande que dès à présent,

dans toutes les futures négo-ciations de CCT, de conven-tion collective régionale, deconventions d’entreprises (enbref dans toutes les négocia-tions relatives aux contratsde travail), on donne plus depoids aux revendications desfemmes liées à l’égalité. Lesrevendications à ce sujet dé-cidées au congrès USS 2010seront prises en compte, enparticulier un congé parentalpayé qui doit être pris en par-tie par le père, ainsi qu’uneréduction générale du tempsde travail.

Motivation

La commission féminine re-connaît les efforts du SEVpour obtenir de bonnes con-ditions de travail. Il est com-préhensible que pour les né-gociations sur la CCT CFF 4,l’introduction d’un nouveausystème de salaire préservantles intérêts des travailleurs aiteu la priorité. La commissionféminine est aussi conscienteque la CCT CFF comprend

déjà beaucoup d’élémentsen rapport avec l’égalité.Mais la plupart des conven-tions collectives ne contien-nent absolument aucun ob-jectif sur l’égalité entrefemmes et hommes et laCCT CFF elle-même peutêtre optimisée.Il faut aller plus loin sur lethème de l’égalité entrefemmes et hommes et cer-tains objectifs n’ont plus lieud’être depuis longtemps. Ilexiste toujours des cas dediscrimination dans la répar-tition des tâches, des inéga-lités de salaires, et lesfemmes font défaut dans lespositions dirigeantes et lesprofessions techniques. Rienne favorise la conciliationentre vie familiale et profes-

sionnelle, ainsi par exempleun congé paternité payé di-gne de ce nom manque en-core. Si on ne fait pas pres-sion, tout repose sur lesdéclarations d’intention desemployeurs. Au SEV éga-lement, les intérêts desfemmes sont trop souventnégligés, on oublie souventque les syndicats représen-tent aussi les femmes. LeSEV doit s’engager de ma-nière accrue pour la sauve-garde de leurs intérêts.De plus, le SEV a accepté lorsdu congrès USS 2010 des re-vendications liées à l’égalité.Il doit maintenant en tenircompte.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition.• Sachant que les résultatsdes négociations ne répon-dent pas toujours à toutes lesattentes.

■ K11.011 Commissionféminine SEV

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Quelques délégués lors d’un vote en 2009.

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CONGRÈS ......

17contact.sevN° 09/1112 mai 2011

Travail des profes-sionnels syndicaux enfaveur de l’égalité : re-présentation adaptée

Proposition

Le travail effectué par les se-crétaires syndicaux dans lesrégions en faveur de l’égalitédes genres doit être prévupour un total de 100% detaux d’activité et fixé dans lescahiers des charges.

Motivation

Les femmes syndicalistes ontcontribué durant les der-nières décennies à promou-voir au sein des syndicatsl’idée que la politique syndi-cale d’égalité n’était pas pu-rement et simplement uneaffaire de politique desfemmes. Dans les syndicatscomme dans d’autres organi-sations, les rapports mutuelsentre les personnes sont uneréalité. Les rapports entre lesgenres en font partie.Les meilleurs programmespolitiques ne servent à riensi les structures entravent lesfemmes dans leur travail. Legroupe de travail sur l’avenirdes syndicats mis sur piedpar l’USS, dans lequel le SEVest représenté, en est arrivé àla conclusion que lesfemmes - mis à part les mi-grants et les jeunes - repré-sentent un des plus grandspotentiels de recrutement. Ilfaut des actes pour étayercette constatation, si le SEVveut véritablement faire desefforts pour le recrutementdes membres.Les tâches qui sont effec-tuées sans faire partie véri-tablement d’un cahier descharges souffrent souventd’un manque de ressourcepour leur réalisation et enconséquent, elles sont négli-gées ou accomplies de ma-nière superficielle. Si nousvoulons obtenir des résultatssur le long terme, les deman-des spécifiques aux genresdoivent être traitées de ma-nière visible et durable. Si-non le danger pour le SEVest que le potentiel de mem-bres féminins, avant toutdans le domaine des presta-tions, se tourne vers d’autressyndicats. Pour conclure,nous faisons remarquer quele traitement des revendica-tions syndicales soi-disantspécifiques aux femmes,comme par exemple l’égalitédes salaires, la conciliationentre vie professionnelle etfamiliale, etc. ne se fait passeulement pour avantagerles femmes mais toute la po-pulation active.

Prise de positionLe comité SEV recommanded’accepter la propositionpour examen.• La demande est fondéemais c’est aussi une questionde ressources (pourcentagede postes). Il faut examinerdans quelle mesure il seraitpossible de dégager un pour-centage de 100% en tenantcompte de l’état des postes etde la répartition actuelle desdossiers.

■ K11.012 BAU Arc lémanique

Retraite anticipée

Proposition

La section TRAVAUX Arc lé-manique mandate le SEVpour négocier une améliora-tion des conditions de re-traite anticipée pour les em-ployé-e-s soumis-es à destravaux pénibles. Par travauxpénibles, on comprend no-tamment les horaires irrégu-liers et le travail de nuit, lestravaux effectués à l’extérieurainsi que les travaux phy-siques. Les sections déposi-taires donnent le mandat sui-vant au SEV:1. Etablir, d’ici la fin de l’an-née 2011, les modèles pos-sibles d’introduction d’uneretraite anticipée ;2. Entamer des négociationsavec les CFF à ce sujet en

2012 ;3. Si nécessaire prévoir desmesures de lutte pour attein-dre les objectifs.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition sansles trois mandats.• Le SEV analyse les diversmodèles de retraite anticipéeexistants afin de développerdes modèles envisageables.• Il faudra ensuite examiner

la possibilité de lancer une« campagne sur la retraiteanticipée » interne au SEV(CFF et ETC).

■ K11.013 LPV Mittelland

Evolution salarialedurable aux CFF

Proposition

Le SEV entreprend les démar-ches nécessaires pour qu’àl’avenir, lors des négociationssalariales avec les CFF, il soitpossible de négocier exclusi-vement sur des augmenta-tions de salaire reconduc-tibles au lieu des primesuniques qui sont insatisfai-santes.

Motivation

Depuis des années, le per-sonnel CFF n’a pas reçud’augmentation de salairedurable. Avec ce système deprime unique, le personnelqui a atteint le maximum desa plage salariale stagne dupoint de vue du salaire.Dans l’économie, donc aussiaux CFF, la sagesse dit que« stagner signifie reculer ».Cette vérité est aussi valablepour le salaire. Les primesuniques sont équivalentes àune stagnation, donc à unrecul si l’on considère lahausse du coût de la vie.Bien que les primes uniques

soient considérées commedes mesures sociales (pour lesgrands tout comme pour lespetits salaires), une évolutionsalariale durable est quandmême un avantage pourtous.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition.• Le SEV prévoit de faire une« campagne d’augmentationde salaire » à l’automne 2011

qui soutiendra la revendica-tion d’augmentations de sa-laire au lieu des primes.

■ K11.014 LPV Ticino

Primes de base de lacaisse maladie

Proposition

Le SEV s’engage, si nécessaireavec les autres syndicats del’USS, pour que le panier quiest utilisé pour le calcul del’indice officiel des prix à laconsommation contienneaussi les primes de base de lacaisse maladie.

Motivation

Lors des négociations salaria-les, on se réfère généralementà l’indice des prix à la con-sommation pour fixer lesadaptations salariales. Cesdernières années, cet indices’est révélé être passablementéloigné de la hausse réelle ducoût de la vie étant donnéque les primes des caissesmaladies ont bien plus aug-menté par rapport au pour-centage officiel indiqué.Afin de stopper la perte dupouvoir d’achat des travail-leuses et travailleurs, il est dé-terminant d’intégrer lesprimes de base des caissesmaladies dans le panier. Lefait qu’il s’agisse d’une assu-rance n’est pas une raisonsuffisante pour ne pas pren-dre en considération lesprimes pour le calcul car ils’agit d’une assurance de baseobligatoire et la souscriptionà une telle police ne résultepas d’un choix personnelmais répond aux dispositionsde la loi.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition et lafaire suivre à l’USS.• La revendication figurantdans cette proposition con-cerne tout le mouvementsyndical et ne peut pas êtretraitée par le SEV de manièreisolée.

■ K11.015 ZPV Lucerne

Rentières et rentiers dela Caisse de pensions CFF

Proposition

Le SEV, les Chemins de fer fé-déraux et la Caisse de pen-sions CFF prennent contactimmédiatement avec la Con-fédération afin de régler leproblème des rentières et desrentiers à la Caisse de pen-sions CFF.

MotivationIl n’est pas possible d’assainirune caisse de pensions avecplus de 50 % de rentiers.80 % des rentiers étaient au-trefois des employés de laConfédération. L’acceptationde la contribution à l’assai-nissement de 1148 millionsde francs par le Parlement fé-déral permet de refinancer àpeine la moitié de la sous-couverture des rentes. Letaux de couverture des assu-rés actifs est de plus de100 %. Avec ces mesuresd’assainissement restrictives,les assurés actifs paient ainsipour une sous-couvertureque la Confédération a elle-même causée par l’insuffi-sance de son financement.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la propositionpour examen.• La problématique des ren-tières et rentiers de la Caissede pensions CFF ne peut serésoudre que par la créationd’une caisse de rentiers avecgarantie de la Confédération.Pendant les discussions sur lemontant de CHF 1148 mil-lions de contribution à l’as-sainissement, on a claire-ment vu que le Parlementn’avait pas la volonté politi-que de créer une caisse derentiers.

■ K11.016 ZPV Lucerne

Taux d’intérêt minimalet taux de conversiondans la prévoyance pro-fessionnelle

Proposition

Par le biais de l’assemblée desdélégués de l’Union syndica-le suisse, nous demandonsaux Conseillers nationaux etaux Conseillers aux Etats quinous sont proches d’interve-nir au Parlement pour que lapart surobligatoire de la pré-voyance professionnelle soitmise au même niveau que lapart obligatoire en ce quiconcerne l’intérêt minimal etle taux de conversion.

Motivation

La Loi fédérale sur la pré-voyance professionnelle règleseulement la part obligatoirede la prévoyance profession-nelle. Dans le domaine sur-obligatoire, les caisses de pen-sions définissent le taux deconversion selon leurs pro-pres estimations. Commetoutes les primes épargnéesqui se situent au-delà du mi-nimum légal, soit toutes les

CFF

Il faut améliorer les conditions de retraite anticipée pour les employés sou-mis à des travaux pénibles, selon la section Travaux Arc lémanique.

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18 CONGRÈScontact.sevN° 09/1112 mai 2011

sommes de prévoyance épar-gnées avant 1985, tous les ra-chats de 2e pilier et chaquefranc qui provient d’un tauxd’intérêt plus élevé que le mi-nimum légal, sont dans lapart surobligatoire, ceci a delourdes répercussions sur lesfutures prestations des rentes.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition etde la transmettre pour exa-men à l’USS.• Dans la proposition, on faitallusion de manière expliciteau fait que celle-ci doit êtreadressée aux Conseillers na-tionaux et aux Conseillers auEtats par le biais de l’USS (in-terventions parlementaires).C’est l’USS qui doit dire dansquelle mesure cette proposi-tion est réalisable.

■ K11.017 LPV Vaud etBas-Valais

Directive des examensde capacité et pério-diques des conducteurs

Proposition

Le SEV met tout en œuvrepour que des modificationssoient apportées à la « direc-tive des examens de capacitéet périodiques des conduc-teurs de véhicules moteursdes chemins de fer selonOCVM ».Ch. 1.4 Procès-verbaux• Exiger un enregistrementde l’examen oral commemoyen de preuve.Ch.1.7 Examen complémen-taire• Un deuxième examinateurdoit être présent pour les exa-mens complémentaires. Cedoit être un expert spécialiséde l’OFT selon l’art. 55OCVM. Le candidat à exa-miner devrait avoir le droitde choisir l’expert.Ch. 2 Examen de capacitéCh. 2.2.4 Examen complé-mentaire• L’examinateur définit ladate de l’examen complé-mentaire. Pour l’examenoral, la présence d’undeuxième examinateur ex-pert spécialisé OFT est néces-saire.Ch. 3 Examen périodique• Les dispositions de l’exa-men théorique de capacitéde la présente directive sontvalables par analogie pourl’examen périodique. Des dé-rogations sont admises parl’OFT sur demande, dans descas individuels.Est réservé ch. 2.2.3 de laprésente directive :

• Condition de réussite pourun examen périodique : si lamoyenne des examens écritset oraux est de 60% et plus.

MotivationLa déshumanisation et l’ab-sence de marge de variationafin de refléter une image ob-jective de la décision des exa-mens périodiques obligentles organisations du per-sonnel, à l’instar du VSLF, àintervenir auprès de toutesles instances, autant aux CFF,qu’à l’OFT. Les enjeux et enparticulier le droit d’exercerson métier pour le mécani-cien sont tels qu’il est impé-ratif que les différents inter-venants mettent tout enœuvre pour rendre plus justel’exercice des examens pério-diques. Celui-ci ne doit enaucun cas remettre en causela validité de leurs permis deconduite. Aucun mécanicienne remet en question le prin-cipe d’un contrôle pério-dique des connaissances, s’ilest établi dans le but de dé-tecter les lacunes et d’y pallier

par des cours de formationcontinue adéquats. De plus,la pondération des partiesthéorique et pratique desexamens périodiques devraitêtre différente de celle desexamens de fin d’apprentis-sage. Il n’existe aucune cor-poration qui ne soit soumiseà de telles contraintes, où unexamen périodique estl’équivalent d’un examen defin de formation. Il est incon-cevable que l’on ne prennepas en compte l’âge et l’expé-rience acquise des agents per-mettant une pondérationlors de l’examen.En aucun cas, il ne devraitconstituer une sanction aussicruciale pour notre avenirprofessionnel.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la propositionpour examen.• Le SEV examine et trans-met ensuite les modificationsproposées à la commissiond’examen concernée.

■ K11.018 LPV Vaud etBas-Valais

Négociations salarialesavec les CFF

Proposition

Le SEV met tout en œuvrepour que, lors des futures né-gociations salariales avec lesCFF, le personnel obtienneune augmentation mensuel-le de salaire qui soit prise encompte dans le cadre de no-tre caisse de pensions.

Motivation

Il faut mettre un terme aucercle vicieux des primes ver-sées par les CFF ces dernièresannées. Elles ne contententpersonne et ont largementcontribué à la baisse de notre

pouvoir d’achat. De plus, cesprimes ne permettent plus degarantir les projections denos rentes les plus pessi-mistes et contribuent à l’ef-fondrement des prestationsde notre 2e pilier.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition et lamettre avec la propositionK11.013.• La proposition K11.013 dela section LPV Mittelland de-mande aussi des augmenta-tions de salaire au lieu deprimes.

■ K11.019 LPV Vaud etBas-Valais

Caisse de pensions duSEV

PropositionNous proposons que la caissede pensions du SEV passe dela primauté des prestations àla primauté des cotisations.

Motivation

Le syndicat a, pour l’instant,une situation financière ac-ceptable, mais notre prési-dent Giorgio Tuti a, à plu-sieurs reprises, mis l’accentsur le fait qu’elle peut se dé-grader rapidement en cas deconflits (grèves, actions diver-ses) ou à cause de l’érosiondes membres. Nous propo-sons d’anticiper et de com-mencer par changer le sys-tème de la caisse de pensionsSEV et de passer du systèmede primauté des prestations àcelui de primauté des cotisa-tions. (Cela a été fait par lesCFF pour économiser de l’ar-gent. Il n’y a pas de raison dene pas faire de même pour leSEV).

Prise de position

Le comité SEV recommandede rejeter la proposition.• C’est le Conseil de fonda-tion de la Caisse de pensionsdu SEV qui est responsabled’établir le plan de presta-tions.• Le Conseil de fondations’occupe d’ores et déjà decette problématique et don-nera des informations entemps voulu.

■ K11.021 Commission demigration SEV

Intégration de la popu-lation étrangère domici-liée en Suisse

Proposition

Le SEV soutient à tous les ni-veaux les objectifs de la Con-fédération concernant l’inté-gration et la cohabitation despopulations étrangère et au-tochtone en Suisse, se basantsur les valeurs contenuesdans la Constitution fédéraleet la tolérance mutuelle.Le SEV exige de lui-même etde ses partenaires sociauxqu’ils soutiennent les étran-gères et les étrangers établisen Suisse depuis longtempsen leur donnant la possibi-lité, par le biais d’une intégra-tion active, de participer à lavie économique, sociale etculturelle de leur région dedomicile. Le SEV s’engageavec vigueur auprès de sespartenaires sociaux afin qu’ilssoutiennent activement leurscollaboratrices et collabora-teurs dans l’acquisition ou ledéveloppement de compé-

tences dans la langue natio-nale de leur région, en comp-tant les heures de courscomme temps de travail eten prenant les frais de cours àleur charge. Le SEV défendl’idée que l’intégration peutse faire grâce à la bonne vo-lonté des étrangères et desétrangers mais aussi grâce àl’ouverture d’esprit de la po-pulation suisse, et qu’il estnécessaire que les étrangèreset les étrangers se préoccu-pent aussi des activités socia-les et des conditions de vieen Suisse.

Motivation

• Le développement descompétences linguistiquesest une bonne chose pourtous : pour les collaboratriceset collaborateurs, pour l’en-treprise et pour la société.• L’évolution professionnellene peut avoir lieu en généralqu’avec un développementpréalable des compétenceslinguistiques.• Pour un travail syndicalfructueux, une certaine com-pétence linguistique est ungrand avantage.

Prise de position

Le comité SEV recommanded’accepter la proposition.• L’intégration des migranteset migrants est une tâchesyndicale !

■ K11.022 Commission demigration SEV

Centralisation descaisses des organisationsinternes du SEV

Proposition

Les caisses des organisationsinternes du SEV doivent êtreorganisées de manière cen-tralisée. Les caisses des sec-tions et des sous-fédérationsdoivent être transférées dansune caisse centrale qui doitservir aux dépenses des sec-tions, des sous-fédérations etdes commissions.

Motivation

Dans les caisses des sectionss’est amassée parfois unegrande fortune qui sommeil-le dans bien des cas. Cettefortune doit être administréede manière professionnelle etutilisée pour le travail syndi-cal.

Prise de position

Le comité SEV recommandede rejeter la proposition.• L’autonomie des organisa-tions internes doit être con-servée.

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Certains mécaniciens aimeraient que le SEV fasse le maximum pour fairemodifier la directive des examens de capacité et périodiques des conduc-teurs de véhicules moteurs des chemins de fer selon OCVM.

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SOLIDARITE INTERNATIONALE ......

19contact.sevN° 09/1112 mai 2011

Sur la terrasse du Buffet de laGare d’Aigle, ville où il habiteavec son épouse et leurs deuxgarçons, difficile d’interrom-pre Aïssam dans son récit deson tout récent voyage auCaire. A son poignet, il portela montre SEV que notre syn-

dicat offre à ses meilleurs re-cruteurs (Aïssam a réussi àconvaincre une cinquantainede collègues à adhérer auSEV). Nous sommes donc enface d’un syndicaliste engagé,menacé de licenciement parla direction de son entrepriseparce qu’il diffuse des mes-sages à caractère syndical viasms et sur le réseau Internet.Aïssam Echchorfi possède ladouble nationalité suisse etmarocaine. Il vient d’êtrebrillamment élu au conseilcommunal (législatif) d’Aigle.Contrairement à ce quepourraient penser certains deses supérieurs hiérarchiquesprofessionnels, ce n’est pas

une tête brûlée, mais c’est unhomme qui a la vie qui brûleen lui, qui cherche à aller aufond des choses. « Je ne veuxpas être qu’un simple salariéqui travaille, mange et dort ! »dit-il pour justifier son droit àla liberté d’expression syndi-cale. Si certains essaient debâillonner Aïssam, par contrec’est avec un grand intérêtque contact.sev l’a rencontrépour qu’il raconte commentil a vécu ce 1er Mai égyptienpost-révolutionnaire.

Qu’est-ce qui t’as le plus frappélorsque tu es arrivé au Caire ?La joie des gens de fêter leurpremier 1er Mai libre de l’his-

toire de leurpays. Ils ontcommencé àmanifester levendredi déjà,alors que le1er Mai tom-bait sur le di-manche!

Qu’est-ce qu’ils revendi-quaient ?En plus de manifester leurjoie d’avoir trouvé la libertéd’expression, ils demandentla constitution de syndicatsqui soient indépendantsdes partis et les ouvriers re-vendiquent des augmenta-tions salariales.

As-tu pu discuter avec desgens ? Combien gagne un ou-vrier égyptien ?Parlant l’arabe, j’ai bien en-tendu pu dialoguer avecénormément de personnes.Je suis resté cinq jours auCaire, j’ai visité de manière

intensive cetteville de 20 mil-lions d’habi-tants. Là-bas, unemployé destransports pu-blics gagne enmoyenne 150francs par mois.Ils ont un pou-voir d’achat quiest vraimenttrès faible. Il n’ya aucune com-paraison pos-sible avec ceque nous avonsici. Mais ils sontd’une incroya-ble générosité.Je te jure, auCaire, la pre-mière nuit j’aipleuré à causede ce fosséNord-Sud, àcause de cetteincroyable émo-tion de voir unpeuple qui a re-trouvé sa li-berté.

Les jeunes cher-chent-ils à vouloirquitter le pays vuque la situation économique estsi mauvaise ?Pas du tout, ils veulentrester en Egypte. Contraire-ment aux jeunes tunisiens,les jeunes égyptiens sonttrès fiers de leur pays et peuattirés par une Europequ’ils trouvent compliquée.

Les jeunes égyptiens ont jouéun rôle majeur dans la révolu-tion, comment interprètes-tu

leur rôle ?C’est grâceaux commu-nications viaFacebook,Twitter, Skipeet sms qu’ilsont réussi à semobiliser.Là-bas, les ré-seaux sociauxnumériquesont aidé unpeuple à se li-bérer d’unedictature. Iciils sont utili-sés par le pa-tronat pournous con-

trôler et nous réduire au si-lence ! Même s’ils ont peude moyens, j’ai trouvé queles jeunes égyptiens sontintelligents, bien éduquéset incroyablement ingé-nieux pour bidouiller surles ordinateurs.

Qu’est-ce que tu as le moinsapprécié durant ce séjour ?Le Caire est une ville trèsbruyante, la circulation yest chaotique, il n’y a pas

une voiture sans une bosse,les gens klaxonnent en per-manence. Mais cela ne m’apas empêché d’apprécierl’immense solidarité queconnaît actuellement cepeuple qui croit en son ave-nir parce qu’il dispose de ri-chesses naturelles importan-tes. Mais ce sera difficilepour eux de reconstruire.

Propos recueillispar Alberto Cherubini

« Au Caire, la première nuit j’ai pleuré »Aïssam Echchorfi, conducteur de bus aux tl, a voulu vivre le premier 1er Mai libre de l’histoire égyptienne

Membre du comité de lasection VPT tl, AïssamEchchorfi, 30 ans, a prisl’habitude de célébrer le1er Mai dans une capitale« où quelque chose sepasse ». Au Caire, il a étéservi.

AE

Aïssam Echchorfi le 1er Mai sur la place Tahrir du Caire en compagnie d’un ouvrier d’uneusine à gaz portant l’inscription en arabe : « Ouvriers d’Egypte, unissez-vous ! »

AE

Toute la fierté d’ouvriers cairotes pouvant fêter librement le 1er Mai pour la première fois de leur vie.

” Là-bas, les réseaux sociauxnumériques ont aidé un peuple à selibérer d’une dictature. Ici, ils sontutilisés par le patronat pour nouscontrôler et nous réduire au silence !”

La pétition lancée par le SEV pour demander à la direction des tl deretirer la menace de licenciement lancée à l’encontre d’AïssamEchchorfi a récolté 1024 signatures. Elle a été remise le mercredi4 mai à Anne-Marie Depoisier, présidente du conseil d’administra-tion des tl. Cette dernière a pris acte de la revendication syndicale.Si la direction des Transports publics lausannois ne retire pas samenace de licenciement, le SEV poursuivra son combat au nom durespect de la liberté d’expression syndicale.

AC

LA PÉTITION DEMANDANT QU’AÏSSAMECHCHORFI NE SOIT PAS SANCTIONNÉÀ CAUSE DE SON ACTIVITÉ SYNDICALEA RÉCOLTÉ PLUS DE 1000 SIGNATURES !

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SERVICE ......

21contact.sevN° 09/1112 mai 2011

§

Le collègue X conduisait unecomposition RhB qui s’ap-prêtait à croiser une colonnede voitures et un camion ar-rêtés. Il a évalué avec pru-dence l’espace qu’il avait àdisposition pour pouvoirpasser.

L’accident

Notre mécanicien a constatéque son rétroviseur frôlait lecamion sans pour autant letoucher. Soudain il entendun bruit et une secousse. Lemarchepied du train a accro-

La Protection juridique SEV a obtenu l’annulation d’une amendetrop sévèrement infligée à un collègue mécanicien des RhätischeBahn (RhB). Une affaire qui a connu un heureux dénouement.

Angle droit

Procédure abandonnée

A Coire, les rues étroitessont nombreuses. Ellessont souvent encombréespar le trafic automobile. Atravers ces rues, se faufilela ligne ferroviaire RhB quiconduit à Arosa.

ché le camion. L’accident n’apas fait de blessés, mais lesdeux véhicules ont subi desdégâts assez conséquents.Immédiatement après leconstat de police, X a de-mandé, à titre préventif, laProtection juridique SEV.

Amende salée

Et il a bien fait de demanderla Protection juridique SEVcar deux semaines aprèsl’accident, il a reçu uneamende de 200 francs plusles frais de procédure. L’avo-cat mandaté par le SEV,après avoir pris connais-sance du dossier, a fait re-cours. La compagnie RhB asoutenu les démarches deX, en lui promettant mêmede participer aux frais de lacause. La compagnie sou-haitait obtenir un avisjuridique clair sur un conflitde circulation fréquent à

Coire entre le train et les vé-hicules routiers.

Constat sur le terrain

Le juge qui a été saisi de l’af-faire, a voulu effectuer unconstat sur le terrain. Il estmonté dans la cabine d’uneloc. La composition RhB atraversé Coire à une heure depointe. Le juge a pu ainsiconstater l’extrême étroitessede l’espace entre le train et lesvoitures et surtout les ca-mions. Pour le juge, le méca-nicien avait agi avec toute laprudence requise en de tellescirconstances et on ne pou-vait lui imputer qu’une res-ponsabilité minime.

Amende annulée

Par conséquent, la procédureet l’amende ont été annulées.X a même pu bénéficierd’une indemnité. Les coûtsrésiduels (en général, en casde procédure légale, les coûtseffectifs sont plus élevés queles indemnités perçues) ontété couverts par la Protectionjuridique SEV et par les Räh-tische Bahn.

L'équipe de la protection juridique

IMPRESSUMcontact.sev est le journal du Syndicat du personnel des transports et paraît toutesles deux semaines.

ISSN 1662-8462

Editeur: SEV, www.sev-online.ch

Rédaction: Peter Moor (rédacteur en chef), Peter Anliker, Alberto Cherubini,Anita Engimann, Beatrice Fankhauser, Markus Fischer, Pietro Gianolli,Henriette Schaffter

Adresse de la rédaction: contact.sev, Steinerstrasse 35, case postale,3000 Berne 6; [email protected]; téléphone 031 357 57 57,fax 031 357 57 58

Abonnements et changements d’adresse:Division administrative SEV, case postale, 3000 Berne 6;[email protected] annuel (pour non-membres): CHF 40.–

Annonces: Zürichsee Werbe AG, Seestrasse 86, Case postale, 8712 Stäfa,téléphone 044 928 56 11, fax 044 928 56 00,[email protected], www.zs-werbeag.ch

Prépresse: AZ Medien, Aarau; www.azmedien.ch

Imprimerie: Mittelland Zeitungsdruck AG, SOL PRINT, Subingen;www.solprint.ch (une entreprise du groupe AZ Medien AG)

Pour pouvoir vous faire parvenir les informations et lesimages du Congrès, la prochaine édition de contact.sevparaîtra le vendredi 27 mai.

Le délai rédactionnel pour l’agenda et les annonces estfixé au jeudi 19 mai à 10 h.

Le président Pierre Acker-mann ouvre l’assemblée à14 h 10 en présence de 52membres. Il salue plus parti-culièrement les membres dela Chorale ainsi que l’invitédu jour Michel Béguelin.Nous avons eu un grandplaisir d’entendre six belleschansons de la chorale. Uneliste de signatures circule par-mi l’assemblée pour l'initia-tive demandant des salairesminimaux. Le rapport duprésident commence par cesmots : « Un vieillard quimeurt, c’est comme une bi-bliothèque qui brûle. » PierreAckermann relève que noussommes en pleine mutationavec les pays arabes, le tsu-nami du Japon avec ses gra-ves conséquences. En ce quinous concerne, la Confédéra-tion a fait un effort pour no-tre Caisse de pensions CFF,elle va injecter 1,148 milliard.Les actifs participent à l’assai-nissement par une ponctionmensuelle et nous retraités,nous n’obtenons pas derenchérissement. Le SEV aobtenu des CFF l’augmenta-tion du bon de 66 à 100

francs, mais les pourparlerscontinuent. Au cours de l’an-née écoulée, le comité s’estretrouvé à 5 reprises. Parmiles activités effectuées en2010, le président relève lesuccès de la sortie à Aven-ches. Tout le monde a été en-chanté. La traditionnelle fêtede Saint-Nicolas a réuni 110personnes. Un grand coup dechapeau à nos dames visi-teuses qui effectuent un tra-vail magnifique, lors des visi-tes à l’hôpital ou à la maisonet lors des anniversaires. Mer-ci aussi aux responsables desmarches qui organisent tout

cela admirablement.Michel Weber et Germain

Beuret ont vérifié les comp-tes, ils ont tout trouvé parfai-tement en ordre. Ils remer-cient le caissier Benoît Koller.Le président fait passer lescomptes au vote, ceux-cisont acceptés, le président re-mercie le caissier pour sonexcellent travail. Le budget2011 reste équilibré et estaccepté sans autre. PierreAckermann et Jean-LouisEschmann participeront àl’assemblée des délégués et aucongrès à Berne les 23 et 24mai 2011. Dans les muta-tions, nous déplorons 18 dé-cès. Il y a aussi 11 entrées, 1transfert et 2 démissions. Leprésident demande une mi-nute de silence pour les per-sonnes disparues. 12 jubi-laires sont honorés pour 40,50 et 60 ans de SEV.

Activités 2011

Au programme, sortie àl’Ecomusée en Alsace le 24août. Et la sortie d’automneaura lieu le 21 septembre.Benoît Koller propose la vi-site du musée agricole de

Grandfontaine. La fête deSaint-Nicolas aura lieu le jeu-di 8 décembre. Pour ce quiest des marches de la section,la prochaine aura lieu le jeudi9 juin, destination le Rigi.Les personnes intéresséessont priées de contacter undes deux responsables, soitLucien Mouttet 032 422 5773 ou Roland Charmillot 032435 58 84 (le programmecomplet des marches 2011paraîtra dans le prochainagenda de contact.sev). Enfin,concernant la LaMal, notreprésident relève que Burkhal-ter est plus discret que Cou-chepin, mais quand il an-nonce des changements, iln’y va pas avec le dos de lacuillère. Il y aura un groschangement au niveau du fi-nancement des hôpitaux en2012.

Exposé de Michel Béguelin

Ce matin il était à Berne avecl’USS. L’AVS se porte bien, iln’y aura pas de problèmesavant 2025. S’agissant de laCaisse de pensions CFF, les1,148 milliard, on ne sait pascomment ils seront versés et

en combien de tranches. Letaux de couverture actuel estde 99,7 %. Pour le 2e pilier,tout va bien si la Bourse seporte bien. Du côté de l’USS,ils proposent une AVS+, plu-sieurs organes y travaillentdéjà. Question ferroviaire, lerail est victime de son succès.Il manque 800 millions parannée pour l’entretien du ré-seau. Concernant le Jura, ilparle du raccordement auTGV Rhin–Rhône. Le 12 dé-cembre aura lieu la mise enservice de la ligne TGV Rhin–Rhône. Pour la liaison Delle–Belfort, ce sera dans 2 ans, ouau pire en 2016. Le présidentremercie Michel Béguelinpour son exposé et lui remetune petite attention.

Dans les divers, Pierre Ac-kermann fait remarquer quela caisse-maladie Atupri ac-corde des rabais sur les com-plémentaires seulement pourles actifs, pas pour les retrai-tés. La parole n’étant plus de-mandée, le président clôtl’assemblée à 16 h 25. L’as-semblée a été suivie par unecollation.

Le secrétaire : Oscar Schaub/AC

Assemblée générale d’une section hyperactivePV Jura

AC

Pierre Ackermann, président de lasection PV Jura, une section qui dé-borde d’activités.

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22 VOIE LIBREcontact.sevN° 09/1112 mai 2011

Marco Belloli, chef de train etprésident de la section ZPVTessin, nous propose une ex-cursion intéressante au suddes Alpes. Départ en bus dela gare CFF de Bellinzone. En

à peine 10 minutes, on re-joint le village de Monte Ca-rasso, situé sur la rive droitedu fleuve Ticino. A 200 mè-tres de l’arrêt de bus, se trou-ve la station de téléphérique.Nous voilà suspendus au câ-ble, dans une cabine quinous conduit sur les montsde Mornera (1350 mètres).Un arrêt intermédiaire nousfait découvrir Curzutt, un ha-meau récemment restauréfaisant partie du village deMonte Carasso. La nuit, unsentier éclairé relie ce ha-meau à l’église de San Ber-nardo, un des monumentsles plus emblématiques de larégion de Bellinzone. Bâtieau XIIe siècle, cette magni-fique église est décorée par demagnifiques fresques.

Après avoir repris le télé-phérique, on rejoint Morne-ra. Là on peut profiter d’unepetite halte dans le grotto,soit pour se restaurer, soitpour simplement boire unbon petit café. Ensuite on re-part en direction de la ca-bane Albagno. Le chemin estbien indiqué. La première

partie du trajetserpente au milieudes sapins et desmélèzes, en lon-geant par endroitsla sauvage valléede Sementina.Après une heureet demie de mar-che, on rejoint lacabane Albagno(1870 mètres).C’est une belle bâ-tisse en pierre quisert de refuge. Apartir de la ca-bane, il faut mar-cher encore 40minutes pour re-joindre le but denotre balade : lesommet du Gaggio (2267mètres). Une excursion à laportée de tous ! Depuis la ca-bane d’Albagno, le montGaggio ressemble à un im-mense panettone… Il y a lapossibilité de signer le livred’or placé sous la croix instal-lée au sommet du Gaggio.Pour les enfants, c’est unmoment solennel, riche enémotion. De ce sommet, on

peut jouir d’une vue à 360degrés. D’un côté la chaînedu Mont-Rose, les monta-gnes du Sotto-Ceneri et l’im-mense plaine du Pô ; de l’au-tre côté, les vallées du norddu canton du Tessin, avec lemassif du Gothard et le hautplateau de la Greina. Et de-vant nous s’élève le majes-tueux Pizzo di Claro, le plushaut sommet de la région de

Bellinzone avec, en toile defond, les montagnes de laMesolcina (Grisons). Et pourceux qui voudraient piquerun roupillon, pas de souci !Le son des clochettes desnombreuses chèvres qui pâ-turent sur le sommet duGaggio leur rappellera quel’heure est venue de regagnerla plaine.

Angelo Stroppini/AC

Le sommet du Gaggio en passant par MorneraUne excursion en toute sécurité dans un coin sauvage du Tessin

Ce sommet est cher auxhabitants de Bellinzone.De là-haut la vue estsplendide. Une balade fa-miliale facile, même pourles enfants qui peuventainsi gravir leur premiersommet.

SEV

Marco Belloli.

Au moment où paraîtront ceslignes, des centaines decheminots suisses se soucie-ront déjà de préparer leurpetite serviette de cuir et leurvalise, en vue de participer au43e Congrès de la SEV. Et c’estdans l’accueillante cité de Sionqu’ils se sont donné rendez-vous cette année, du 16 au18 mai. Ainsi, pour la premièrefois dans l’histoire de la SEV,nos assises annuelles sedérouleront en Valais.Notre « Parlement des chemi-nots » – comme on appellesouvent le Congrès de la SEV –réunira plus de 800 personnes.Les délégués consciencieuxont eu tout loisir d’étudierl’« Annuaire SEV pour 1960 »,puisqu’ils l’ont en main depuisprès d’un mois déjà. Ils aurontainsi pu se rendre compte quece « rapport moral » représenteun beau bilan de réalisationscollectives et individuelles.

Il Y A 50 ANS

Congrès de la SEV

Le Cheminot, 12 mai 1961.

PELLET PIOCHE: DAME HELVÉTIE AIME LE FOSSÉ ENTRE HAUTS ET BAS SALAIRES... (PAGE 23)

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Cet élargissement de la four-chette salariale est dû à l’in-dividualisation de la politi-que salariale. Cette fourchettes’élargit en effet le plus dansles branches où le versementde bonus est le plus courant(banques, assurances).

Pour Daniel Lampart, « lapolitique salariale individua-lisée et les bonus privent les

bas et moyens revenus deleur part des plus-valuescréées ». Pour que la situationdevienne plus juste, deshausses générales de salairesont nécessaires. Le 13e sa-laire doit remplacer les bonuset tous les salaires doiventêtre protégés par des salairesminimums, via des CCT etun salaire minimum légal de22 francs de l’heure, commele demande l’initiative del’USS sur les salaires mini-mums.

La politique fiscale et la po-litique en matière de taxesdoivent profiter aux bas etmoyens revenus. L’USS rejetteles baisses d’impôts en faveurde l’épargne-logement, la sup-pression du droitd’émission pour les obliga-tions et la révision de l’im-position de la propriété du lo-gement. Cet argent public

doit servir à garantir un finan-cement plus juste de l’assu-

rance-maladie. La priorité doitêtre donnée à une réduction

plus conséquente des primesde caisse-maladie. uss

Rapport de l’USS sur la répartition des revenus et de la fortune en Suisse

Les 40 000 personnes lesmieux payées ont vu leurssalaires réels augmenterde plus de 20 %, alorsque les bas et moyenssalaires n’ont progresséque d’environ 2 à 4 %,c’est-à-dire bien moinsque la croissance de laproductivité.

Plus le salaire est élevé, plus il croît fortement

POLITIQUE SYNDICALE ......

23contact.sevN° 09/1112 mai 2011

Les revendications des parti-cipants : des salaires mini-mums, plus de justice redis-tributive, des assurancessociales fortes, la concrétisa-tion de l’égalité entre femmeset hommes et un mondeplus solidaire.

Dans de nombreuses loca-lités, des signatures ont éga-lement été récoltées à l’appuide l’initiative populaire del’USS pour des salaires mini-mums. En l’espace de troismois, plus de 66 000 per-sonnes l’ont déjà signée. Lesmanifestants ont presquepartout fustigé le creusementdes inégalités entre une élitequi se targue de manièreéhontée d’empocher desrevenus et d’accumuler desfortunes exceptionnellement

élevés et les gens ordinairesdont les salaires subissent despressions toujours plus fortes.

Partout, la bataille a étédéclarée ouverte contre cesdisparités sociales en forteaugmentation. A St-Gall,Paul Rechsteiner, le présidentde l’USS, a évoqué un re-mède : « Nous demandonsdes hausses générales dessalaires réels et la compen-sation automatique du ren-chérissement pour tout lemonde, cette conquête socia-le peu spectaculaire mais im-portante aux yeux de la po-pulation. Et cela, en lieu etplace des bonus, des primeset des excès d’un tout petit

nombre. Et il nous faut enfindes salaires minimums, debonnes conventions collec-tives de travail et un mini-mum légal pour les branchesqui ne possèdent pas de con-ventions collectives. Vingt-deux francs par heure ou4000 francs par mois sont leminimum. »

Outre la nécessité de dis-poser d’assurances socialesfortes, et en particulierd’améliorer l’AVS, les orateursont abordé un autre thème,le démantèlement de l’Etat.Alain Carrupt, coprésident deSyndicom et membre du co-mité présidentiel de l’USS,s’exprimait à Zurich : « Les li-

béralisations et les privatisa-tions sont le carburant dumoteur d’une répartitioninéquitable. C’est la raisonpour laquelle nous combat-trons avec succès les prochai-nes privatisations et libérali-sations. »

En bonne place parmi lesrevendications, l’égalité entrefemmes et hommes. Ungrand nombre d’orateurs ontstigmatisé le fait que l’écartentre les salaires masculins etféminins avait recommencéà s’élargir ces derniers temps.Les syndicats, associés à denombreuses organisations,entendent dénoncer ce scan-dale à l’occasion d’une cam-pagne de grande ampleur. Le

14 juin, ils mèneront desactions sur ce thème danstoute la Suisse. Il est égale-ment prévu d’organiser desdébrayages symboliques. Lavice-présidente de l’USS Va-nia Alleva a pris la parole àUster : « Nos revendicationssont claires. Des salaires fémi-nins plus élevés, enfin lemême salaire pour un travailde valeur égale, et des condi-tions de travail compatiblesavec la vie de famille. Le14 juin n’est cependant pasune journée réservée auxfemmes. Nous avons besoinde tout le monde, femmes ethommes, pour avancer sur lechemin de l’égalité. »

uss

Le 1er Mai célébré dans toute la Suisse

Salaires minimums : signal fortPlusieurs dizaines demilliers de personnes ontmanifesté dans plus de 50localités du pays à l’occa-sion du 1er Mai, le seuljour férié célébré simulta-nément dans le mondeentier.

Fi

La foule était présente en ville de Lausanne.

Hes

Le cortège interjurassien se déroulait cette année à Porrentruy.

« La croissance des hautsrevenus est supérieure à lamoyenne et ce sont les bassalaires qui en font les frais.Cette situation est grave et elle a tendance à se généraliser. Laforte progression des revenusdes cadres dirigeants s’opère demanière très discrète. Le faitqu’Andreas Meyer empocheprès du double de son prédé-cesseur Benedikt Weibel n’estpas passé inaperçu. Cependant,depuis que son salaire annuelest à peine en deçà du million, ilne vaut semble-t-il plus la peined’évoquer le sujet. Et les CFFrefusent depuis deux ansd’accorder une augmentation de

salaire à l’ensemble de leurscollaborateurs et se limitentà octroyer une prime unique.Le SEV n’est plus disposé àaccepter cette manière de faire :la prochaine ronde salariale seralancée sous le slogan « Halteaux primes », un plaidoyer enfaveur d’augmentations desalaire réelles.L’automne dernier, une rumeurs’est répandue à l’annonce durevenu de 400 000 francs quetouche le directeur d’une sociétéde remontées mécaniques, alorsque les salaires minimaux danscette branche oscillent entre2900 et 3800 francs et que lesalaire moyen est inférieur à

3500 francs. Vous le constatez :les fossés entre les salaires sontmême perceptibles dans lesecteur des transports.Autre exemple : les salairesmensuels versés par la sociétéde restauration ferroviaire« elvetino » étaient encoreinférieurs à 2000 francs en2005, hormis un pourcentagesur les ventes réalisées. Depuislors, les salaires ont certes puêtre augmentés, mais lepourcentage sur leur chiffred’affaires a été abandonné.Il n’empêche : le salaire desstewards demeure bas, puisqueceux-ci gagnent 3615 francs parmois. »

EXTRAITS DE L’INTERVENTION DE GIORGIO TUTI, PRÉSIDENT SEV

Page 24: Congrès SEV 2011 Jour J - 12 · 2011 tél. 031 357 57 57, fax 031 357 57 58, e-mail: contact@sev-online.ch, Internet: LES EMPLOYEURS ONT AUSSI UN RÔLE SOCIAL À JOUER ! Sur le plan

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24 RENCONTREcontact.sevN° 09/1112 mai 2011

« Si je veux aller de l’autrecôté d’une maison, le fait depasser par la gauche ou par ladroite ne joue aucun rôlepour moi ; je ne dois pas allerà travers non plus. » Ainsi ré-pond Peter Füglistaler à laquestion de savoir ce qui estimportant pour lui dans ceportrait. On dit de lui qu’ilest peu émotif, il complète,après une courte hésitation :« J’arrive bien à me contrôlerau niveau professionnel. »

Pas de plan de carrière

Depuis bientôt une année,Peter Füglistaler est à la têtede l’Office fédéral des trans-ports et donc responsable dela planification de l’ensembledes transports publics suissesmais également des autorisa-tions de circuler des véhicu-les, des autorisations detransport et des directives desécurité. Le fait de connaître,en tant que chef des financesde CFF Infrastructure, le sys-tème et ses problèmes finan-ciers, a dû jouer un rôle es-sentiel dans sa nomitation àla tête de l’OFT. Cela n’étaitpas planifié, il aurait d’ail-leurs pu se présenter plutôtdans une entreprise privéecomme chef des finances, es-time-t-il.

Pas de plan de carrière:son chemin professionnel sefait étape par étape. Il est parexemple devenu secrétairegénéral des CFF « en unenuit », car la place s’était libé-rée de manière inattendue etles autres candidats poten-tiels n’étaient pas disponiblesà ce moment-là. Avant dedire oui, il a toujours deman-dé à son épouse si elle étaitd’accord avec le chan-gement ; c’est pourquoi Be-nedikt Weibel avait dû atten-dre sa réponse jusqu’aulendemain matin.

Postulation de dernière minute

Il n’a déposé sa candidaturepour l’OFT qu’au derniermoment. « Ce n’est pas mongenre, mais cette fois-ci j’aipensé que je pourrais le re-gretter si je ne tentais pas lecoup. » Sa nomination futune surprise, « mais surtoutpour moi », estime-t-il. Illaisse entrevoir que les der-nières années à CFF Infra-structure ont été empreintes

d’une grande fébrilité avecpourtant peu de résultats. Sapériode préférée aux CFF aété le début de la divisionali-sation, lorsque l’Infrastruc-ture avait de grandes libertéset se développait à unrythme rapide.

Il estime avoir suffi-samment de temps dans safonction actuelle pour traiterles affaires de manière appro-fondie et en discuter avec lescollaborateurs. « Aux CFF, j’aitravaillé le double pour obte-nir la moitié », constate-t-il.« Mais ça pourrait devenirplus turbulent dans l’admi-nistration fédérale », com-plète-t-il.

La durabilité économique

Il souhaite apporter sonpoint de vue d’économistedans l’ensemble de l’OFT.Bien sûr l’avant de la scèneest occupé actuellement parle financement des cheminsde fer (« Nous avons besoind’un milliard de francs enplus par année ! »), mais ilfaudra ensuite s’occuper durapport sur le transfert puisinterviendront égalementdes questions de politiquedes transports générales.

L’aspect économique jouetoujours un rôle selon lui,également au niveau de lasécurité. « Nous devons nousdemander quelle sécuriténous voulons à quel prix »,affirme-t-il. Le transport pu-blic est à un tel niveau de sé-curité que des améliorationsseront très coûteuses. Il souli-gne que les risques non éva-luables sont perceptibles etsupportables dans le do-maine des transports publics,contrairement au domainede l’énergie atomique. Il par-le pour cette raison de dura-bilité économique, que lesystème doit également rem-plir, parallèlement à la dura-bilité écologique. Il souligneque ce n’est pas facile. Lestransports publics ont unebonne réputation au sein dela population et on ne peutpas la perdre.

Ne pas être toujours sous lesfeux de la rampe

Aux CFF, Peter Füglistaler tra-vaillait dans l’ombre et il estdésormais une personne pu-blique. Il a dû s’y habituer,

avoue-t-il. Il veut bien deve-nir public, quand il s’agit del’aspect professionnel. « Je re-fuse toutes les autres invita-tions : il y a le professionnelPeter Füglistaler, qui est vi-sible en public ; l’homme pri-vé reste privé. » Lorsqu’il serend à une manifestationsportive, il est simplementun fan, installé aux places de-bout. Il considère aussicomme une affaire privée lefait qu’il soit membre du PSet du SEV. Il est simplementmembre là où il se sent repré-senté. Il s’oppose par contreaux dogmes : « Je ne peuxpas défendre des dogmes. » Ilfinit par la fameuse phrase(citée au début de ce texte)comme quoi il va à l’objectif,que ce soit par la gauche oupar la droite. « Je fais descompromis et des conces-sions, mais je veux arriver aubut ! »

Peter Moor/Hes

Il parle beaucoup d’argent en ce moment, mais PeterFüglistaler est confiant : d’autres thèmes prendront ànouveau de l’importance dans la politique des trans-ports. Le directeur de l’Office fédéral des transports veutmaintenir le système à un haut niveau sans lutte dog-matique.

Le directeur de l’Office fédéral des transports, Peter Füglistaler, sera l’invité du Congrès SEV du 24 mai

« Je suis un homme pragmatique »

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Peter Füglistaler devant son bureau. Le signal, un cadeau d’adieu reçu desCFF, décrit son humeur du moment par la couleur.

Peter Füglistaler, 51 ans, agrandi à Wohlen AG.Après un apprentissage dansles banques et une maturitépar correspondance, il a étudiél’économie à l’Université deSaint-Gall. Son doctorat avaitpour thème les mesures contrela pauvreté.Son parcours professionnel adébuté à l’Administrationfédérale des finances, où ilétait responsable dans lesecteur de la politique desdépenses dans certainsdossiers publics (NLFA, ETC,CFF, etc.).Il est ensuite passé aux CFF, oùil a d’abord dirigé la planifica-tion de l’entreprise puis lesecrétariat général. En 2001, ilest devenu le chef des finan-ces à l’Infrastructure, faisantpartie du comité directeur .Il y a une année, il a choisi ladirection de l’Office fédéraldes transports.

A ses heures de loisirs, il aimele calme, fait un peu de sportet va voir des matches dehandball, de football et dehockey. Peter Füglistaler estmarié et a deux filles de 16 et18 ans. Il est membre du PS etdu SEV.

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