compression du nerf fibulaire commun par un kyste synovial de l’articulation tibiofibulaire...

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Mate ´riel et me ´thodes.Patients avec épicondylite latérale traités par une séance hebdomadaire durant cinq semaines. Le nombre de coups par séance est de 2500. La pression délivrée par le compresseur est de 2 bars. La fréquence est de 5 hz et de 10 Hz pour les 500 derniers coups. La douleur (EVA) de repos, à la palpation et pendant la manœuvre de Thomsen, est évaluée avant le traitement, puis à trois, six et 12 mois après la fin du traitement. Le questionnaire Patient- Rated Tennis Elbow Evaluation (PRTEE) est effectué. Re ´sultats.Seize patients d’âge moyen 47,2 2,3 ans, évoluant depuis 15,06 4,06 mois sont inclus dans l’étude. L’EVA passe: au repos de 3,75 0,49 avant thérapie à 1,94 0,46 à trois mois et à 0,69 0,38 à un an; à la palpation de 7,44 0,38 avant thérapie à 3,56 0,40 à trois mois et à 1,46 0,56 à un an; au Thomsen de 5,87 0,46 avant thérapie à 2,5 0,40 à trois mois et à 1 0,38 à un an. Au PRTEE, le score douleur et le score fonctionnel sont améliorés. Le score global passe de 56,75 2,34 avant thérapie à 27,53 3,7 à trois mois et à 13,69 4,48 à 12 mois. Discussion/Conclusion.La thérapie par ondes de choc radiales peut être recommandée en deuxième intention dans l’épicondylite latérale évoluant depuis plus de six mois, là où les autres traitements conservateurs ont échoué. Pour en savoir plus Staples M, Forbes A, Ptasznik R, Gordon J, Buchbinder R. A randomized control trial of extracorporeal shock wave therapy for lateral epicondylitis. J Rheumatol 2008;35:203846. MacDermit JC. The patient related tennis elbow evaluation (PRTEE) user manual;2007. Pettrone FA, McCall BR. Extracorporeal shock wave therapy without local anesthesia for chronic lateral epicondylitis. J Bone Joint Surg Am 2005;87(6):1297304. Rompe JD, Decking J, Schoellner C, Theis C. Repetitive low-energy shock wave treatment for chronic lateral epicondylitis in tennis players. Am J Sports Med 2004;32(3):73443. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.176 P009-f L’analyse de la marche : une me ´thode objective pour identifier des sous-groupes homoge `nes de patients fibromyalgiques B. Auvinet a, * , D. Chaleil b , J. Cabane c , A. Dumolard d , P. Hatron e , R. Juvin d , M. Lanteri-minet f , Y. Mainguy g , L. Negre-pages h , F. Pillard i , D. Riviere i , Y. Maugars j a Clinique, 8, rue des Chevaux, 53000 Laval, France b Faculte ´ de pharmacie, CHU d’Angers, 49045 Angers, France c Service de me ´decine Interne, CHU Saint-Antoine, 75012 Paris, France d Service de rhumatologie CHU de Grenoble, 38043 Grenoble, France e Service de me ´decine interne CHU de Lille, 59000 Lille, France f Service de la douleur CHU de Nice, 06002 Nice, France g De ´partement recherche, Pierre-Fabre me ´dicaments, 31319 Labe `ge Innopole, France h De ´partement e ´pide ´miologie, LN Pharma, 31000 Toulouse, France i Service des explorations fonctionnelles respiratoires, CHU de Toulouse, 31059 Toulouse, France j Service de rhumatologie, CHU de Nantes, 44093 Nantes, France *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Mots cle ´s : Fibromyalgie ; Analyse de la marche ; Sous-groupes Introduction.La fibromyalgie est caractérisée par une grande diversité clinique. De nombreux auteurs proposent des méthodes cliniques pour identifier des sous-groupes homogènes de patients pour optimiser le traitement. Ces méthodes font une large part aux troubles de l’humeur et cognitifs. Sachant que le contrôle moteur de la marche est lié aux réserves cognitives, nous posons l’hypothèse que les variables de la marche permettront d’identifier des sous- groupes homogènes de patients fibromyalgiques (FM). Me ´thode et mate ´riel.Cette étude observationnelle multicentrique inclut 52 FM (âge : 44,1 8,1 ans) et 52 sujets sains appariés pour le sexe, l’âge, la taille et le poids. Les échelles de mesure recueillies chez les patients FM sont : Weekly VAS, Mc Gill Pain Questionnaire, Fibromyalgia Impact Questionnaire (FIQ), Coping Strategies Questionnaire, Chalder Fatigue Scale, Pittsburg Sleep Quality Index, Short Form 36 items Medical Otcomes (SF-36). Les patients et témoins bénéficient d’une analyse standardisée de la marche (cadence des pas, régularité des cycles de marche, puissance mécanique craniocaudale [mesure de la kinésie]). Les analyses statistiques comportent trois étapes : une analyse Cluster à l’aveugle (patients et témoins) pour valider l’utilisation des variables de la marche ; une étude de corrélations entre les variables de la marche et les caractéristiques psychométriques des patients FM ; une analyse cluster (FM) à partir des variables de la marche pour identifier des sous-groupes, et rechercher des différences psychométriques au sein de chaque sous-groupe. Re ´sultats.La cadence est la variable la plus discriminante (73 % des patients et témoins). Il n’y a pas de corrélations significatives entre la cadence, le FIQ et le SF-36 (p = 0,06). La régularité est corrélée au catastrophisme (p = 0,05). La puissance craniocaudale est corrélée à la douleur (p = 0,01). Le cluster cadence identifie trois sous-groupes, une cadence normale caractérise des patients peu douloureux, avec un niveau d’activité physique élevé. Le cluster régularité identifie deux sous-groupes, une régularité normale caractérise un faible FIQ, un bon coping et peu de troubles de l’humeur. Conclusion.L’analyse de la marche identifie des sous-groupes homogènes de patients FM, et apporte des informations pertinentes. Ces résultats nécessitent d’être confirmés. http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.177 P010-f Compression du nerf fibulaire commun par un kyste synovial de l’articulation tibiofibulaire supe ´rieure (a ` propos d’un cas et revue de la litte ´rature) Y. El Anbari a, * , A. Rafaoui b , D. Cherquaoui a , Y. Abdelfattah a , F. Lmidmani a , M. Rafai b , A. Largab b , A. El Fatimi a a Service de me ´decine physique et de re ´adaptation fonctionnelle, CHU Ibn Rochd, 1, quartier des ho ˆpitaux, 20100 Casablanca, Maroc b Service de traumatologie-orthope ´die, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc *Auteur correspondant. Adresse e-mail : [email protected]. Mots cle ´s : Compression du nerf fibulaire commun ; Kyste synovial ; Articulation tibiofibulaire supe ´rieure Introduction.Les kystes synoviaux poplités rencontrés dans la polyarthrite rhumatoïde ou d’autres affections dégénératives (kystes de Baker) sont bien connus, mais les kystes de l’articulation tibiofibulaire supérieure sont plus rares. Depuis 1921, environ 75 cas ont été rapportés dans la littérature. Notre observation met en évidence l’intérêt de l’imagerie par résonance magnétique. Observation.Patiente de 47 ans, sans antécédents pathologiques, qui s’est présenté pour douleur de la face externe de la jambe gauche accompagnée d’un discret steppage, évoluant depuis deux mois sans notion de traumatisme. L’examen clinique a objectivé un déficit de la force musculaire côté à 3/5 au niveau du tibial antérieur, fibulaires latéraux, long et court extenseur commun des orteils ainsi qu’une hypoesthésie tactile de la face antéroexterne de la jambe et de la face dorsale de la cheville gauche. La palpation n’a pas trouvé de masse au niveau du col fibulaire. La radiographie standard ne montrait pas de lésions osseuses. L’électromyo- gramme retrouvait un bloc de conduction partiel du nerf fibulaire commun juste au-dessous du genou. L’IRM montrait une double formation arrondie, bien limitée, d’allure kystique. Au cours de la biopsie exérèse, l’exploration montrait une double formation kystique multiloculée, prenant origine au niveau de l’articulation tibiofibulaire supérieure. L’examen histologique confirmait le diagnostic de kyste synovial. Affection de l’appareil locomoteur (V) / Revue d’E ´ pide ´miologie et de Sante ´ Publique 55S (2012) e69e81 e72

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Page 1: Compression du nerf fibulaire commun par un kyste synovial de l’articulation tibiofibulaire supérieure (à propos d’un cas et revue de la littérature)

Affection de l’appareil locomoteur (V) / Revue d’Epidemiologie et de Sante Publique 55S (2012) e69–e81e72

Materiel et methodes.– Patients avec épicondylite latérale traités par une séancehebdomadaire durant cinq semaines. Le nombre de coups par séance est de2500. La pression délivrée par le compresseur est de 2 bars. La fréquence est de5 hz et de 10 Hz pour les 500 derniers coups. La douleur (EVA) de repos, à lapalpation et pendant la manœuvre de Thomsen, est évaluée avant le traitement,puis à trois, six et 12 mois après la fin du traitement. Le questionnaire Patient-Rated Tennis Elbow Evaluation (PRTEE) est effectué.Resultats.– Seize patients d’âge moyen 47,2 � 2,3 ans, évoluant depuis15,06 � 4,06 mois sont inclus dans l’étude.L’EVA passe:– au repos de 3,75 � 0,49 avant thérapie à 1,94 � 0,46 à trois mois et à0,69 � 0,38 à un an;– à la palpation de 7,44 � 0,38 avant thérapie à 3,56 � 0,40 à trois mois et à1,46 � 0,56 à un an;– au Thomsen de 5,87 � 0,46 avant thérapie à 2,5 � 0,40 à trois mois et à1 � 0,38 à un an.Au PRTEE, le score douleur et le score fonctionnel sont améliorés. Le scoreglobal passe de 56,75 � 2,34 avant thérapie à 27,53 � 3,7 à trois mois et à13,69 � 4,48 à 12 mois.Discussion/Conclusion.– La thérapie par ondes de choc radiales peut êtrerecommandée en deuxième intention dans l’épicondylite latérale évoluantdepuis plus de six mois, là où les autres traitements conservateurs ont échoué.

Pour en savoir plusStaples M, Forbes A, Ptasznik R, Gordon J, Buchbinder R. A randomizedcontrol trial of extracorporeal shock wave therapy for lateral epicondylitis. JRheumatol 2008;35:2038–46.MacDermit JC. The patient related tennis elbow evaluation (PRTEE) usermanual;2007.Pettrone FA, McCall BR. Extracorporeal shock wave therapy without localanesthesia for chronic lateral epicondylitis. J Bone Joint Surg Am2005;87(6):1297–304.Rompe JD, Decking J, Schoellner C, Theis C. Repetitive low-energy shockwave treatment for chronic lateral epicondylitis in tennis players. Am J SportsMed 2004;32(3):734–43.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.176

P009-f

L’analyse de la marche : une methode objective pouridentifier des sous-groupes homogenes de patientsfibromyalgiquesB. Auvinet a,*, D. Chaleil b, J. Cabane c, A. Dumolard d, P. Hatron e, R. Juvin d,

M. Lanteri-minet f, Y. Mainguy g, L. Negre-pages h, F. Pillard i, D. Riviere i, Y.

Maugars j

a Clinique, 8, rue des Chevaux, 53000 Laval, Franceb Faculte de pharmacie, CHU d’Angers, 49045 Angers, Francec Service de medecine Interne, CHU Saint-Antoine, 75012 Paris, Franced Service de rhumatologie CHU de Grenoble, 38043 Grenoble, Francee Service de medecine interne CHU de Lille, 59000 Lille, Francef Service de la douleur CHU de Nice, 06002 Nice, Franceg Departement recherche, Pierre-Fabre medicaments, 31319 Labege Innopole,

Franceh Departement epidemiologie, LN Pharma, 31000 Toulouse, Francei Service des explorations fonctionnelles respiratoires, CHU de Toulouse,

31059 Toulouse, Francej Service de rhumatologie, CHU de Nantes, 44093 Nantes, France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Fibromyalgie ; Analyse de la marche ; Sous-groupes

Introduction.– La fibromyalgie est caractérisée par une grande diversitéclinique. De nombreux auteurs proposent des méthodes cliniques pour identifierdes sous-groupes homogènes de patients pour optimiser le traitement. Cesméthodes font une large part aux troubles de l’humeur et cognitifs. Sachant quele contrôle moteur de la marche est lié aux réserves cognitives, nous posons

l’hypothèse que les variables de la marche permettront d’identifier des sous-groupes homogènes de patients fibromyalgiques (FM).Methode et materiel.– Cette étude observationnelle multicentrique inclut 52 FM(âge : 44,1 � 8,1 ans) et 52 sujets sains appariés pour le sexe, l’âge, la taille et lepoids. Les échelles de mesure recueillies chez les patients FM sont : WeeklyVAS, Mc Gill Pain Questionnaire, Fibromyalgia Impact Questionnaire (FIQ),Coping Strategies Questionnaire, Chalder Fatigue Scale, Pittsburg SleepQuality Index, Short Form 36 items Medical Otcomes (SF-36). Les patients ettémoins bénéficient d’une analyse standardisée de la marche (cadence des pas,régularité des cycles de marche, puissance mécanique craniocaudale [mesure dela kinésie]). Les analyses statistiques comportent trois étapes : une analyseCluster à l’aveugle (patients et témoins) pour valider l’utilisation des variablesde la marche ; une étude de corrélations entre les variables de la marche et lescaractéristiques psychométriques des patients FM ; une analyse cluster (FM) àpartir des variables de la marche pour identifier des sous-groupes, et rechercherdes différences psychométriques au sein de chaque sous-groupe.Resultats.– La cadence est la variable la plus discriminante (73 % des patients ettémoins). Il n’y a pas de corrélations significatives entre la cadence, le FIQ et leSF-36 (p = 0,06). La régularité est corrélée au catastrophisme (p = 0,05). Lapuissance craniocaudale est corrélée à la douleur (p = 0,01). Le cluster cadenceidentifie trois sous-groupes, une cadence normale caractérise des patients peudouloureux, avec un niveau d’activité physique élevé. Le cluster régularitéidentifie deux sous-groupes, une régularité normale caractérise un faible FIQ,un bon coping et peu de troubles de l’humeur.Conclusion.– L’analyse de la marche identifie des sous-groupes homogènes depatients FM, et apporte des informations pertinentes. Ces résultats nécessitentd’être confirmés.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.177

P010-f

Compression du nerf fibulaire commun par un kystesynovial de l’articulation tibiofibulaire superieure (apropos d’un cas et revue de la litterature)Y. El Anbari a,*, A. Rafaoui b, D. Cherquaoui a, Y. Abdelfattah a, F. Lmidmani a,

M. Rafai b, A. Largab b, A. El Fatimi a

a Service de medecine physique et de readaptation fonctionnelle, CHU Ibn

Rochd, 1, quartier des hopitaux, 20100 Casablanca, Marocb Service de traumatologie-orthopedie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Compression du nerf fibulaire commun ; Kyste synovial ;

Articulation tibiofibulaire superieure

Introduction.– Les kystes synoviaux poplités rencontrés dans la polyarthriterhumatoïde ou d’autres affections dégénératives (kystes de Baker) sont bienconnus, mais les kystes de l’articulation tibiofibulaire supérieure sont plusrares. Depuis 1921, environ 75 cas ont été rapportés dans la littérature.Notre observation met en évidence l’intérêt de l’imagerie par résonancemagnétique.Observation.– Patiente de 47 ans, sans antécédents pathologiques, qui s’estprésenté pour douleur de la face externe de la jambe gauche accompagnée d’undiscret steppage, évoluant depuis deux mois sans notion de traumatisme.L’examen clinique a objectivé un déficit de la force musculaire côté à 3/5 auniveau du tibial antérieur, fibulaires latéraux, long et court extenseur commundes orteils ainsi qu’une hypoesthésie tactile de la face antéroexterne de la jambeet de la face dorsale de la cheville gauche. La palpation n’a pas trouvé de masseau niveau du col fibulaire.La radiographie standard ne montrait pas de lésions osseuses. L’électromyo-gramme retrouvait un bloc de conduction partiel du nerf fibulaire commun justeau-dessous du genou. L’IRM montrait une double formation arrondie, bienlimitée, d’allure kystique.Au cours de la biopsie exérèse, l’exploration montrait une double formationkystique multiloculée, prenant origine au niveau de l’articulation tibiofibulairesupérieure. L’examen histologique confirmait le diagnostic de kyste synovial.

Page 2: Compression du nerf fibulaire commun par un kyste synovial de l’articulation tibiofibulaire supérieure (à propos d’un cas et revue de la littérature)

Affection de l’appareil locomoteur (V) / Revue d’Epidem

L’évolution postopératoire a été marquée par la disparition des douleurs. Aprèssix mois de rééducation, le patient a pu récupérer la sensibilité et une forcemusculaire côté à 5-/5 sur les muscles déficitaires.Discussion.– La compression du nerf fibulaire commun est la cause la plusfréquente de paralysie motrice et sensitive. La compression du nerf fibulairecommun par un kyste synovial reste exceptionnelle, ce qui explique les retardsdiagnostiques et thérapeutiques. L’EMG permet de localiser aisément le niveaude compression neurologique et l’IRM permet de faire rapidement undiagnostic lésionnel précis.La douleur disparaît rapidement après la décompression et la récupérationneurologique s’installe après un délai de dix mois en moyenne. Le pronosticdépend de la sévérité du déficit neurologique et surtout de la durée d’évolutionpréopératoire. Si celle-ci date de moins de quatre mois, le résultat fonctionnelest généralement satisfaisant.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.178

P011-f

Appareillage d’une adolescente avec une forme pseudo-paraplegique d’Ehlers-Danlos par l’orthese de ChignonC. Hamonet a,*, J.-J. Chignon b, E. Vlamynck c

a Service de medecine physique et de readaptation, Hotel-Dieu de Paris,

1, place du Parvis-Notre-Dame, 75122 Paris, Franceb Chignon orthopedie, 83 ter, avenue Roger-Chaumet, 33600, Francec Orthopedie Vlamynck, 34, rue de l’Orangerie, 78000 Versailles, France

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Syndrome d’Ehlers-Danlos ; Ortheses dynamiques de Chignon ;

Troubles proprioceptifs ; Dystonie

Cas clinique/Introduction.– Les troubles de la marche dans le syndromed’Ehlers-Danlos n’ont pratiquement fait l’objet d’aucune étude. Ils sontpourtant très handicapants restreignant la vie sociale et favorisantl’exclusion scolaire. Ils sont- la conséquence’ des troubles proprioceptifs,des douleurs, de la fatigue et, comme nous l’avons constaté récemment de’ ladystonie. Trop souvent ils sont considérés, à tort, comme étant psychopa-thologiques.Observation.– Lorsque nous rencontrons pour la première fois notre patiente,elle a 14 ans, est en fauteuil roulant avec la sensation de ne pas ressentir sesmembres inférieurs au-dessous du milieu de ses cuisses. Elle sort de psychiatrie.On vient de lui diagnostiquer un syndrome d’Ehlers-Danlos hypermobile. Elleest d’abord appareillée selon le schéma mis en place chez ces patients : orthèsesplantaires avec appuis rétrocapitaux médians, voûte et support sous-cuboïdienet vêtements compressifs spéciaux pour ce syndrome.Ainsi équipée, elle reprend la marche avec déambulateur, puis sans, mais restetributaire d’un fauteuil m = le plus souvent et de deux cannes. Le mantadixcontribue à l’améliorer en réduisant en partie les manifestations dystoniques.Son état fonctionnel a été totalement modifié par l’ajout de deus orthèsescruropédieuses de Chignon qui ont permis la reprise des transferts et de lamarche de facon quasiment normale, sans canne, sans instabilité et sans fatigue.Cette orthèse est articulée au niveau des genoux et des chevilles et équipées detracteurs élastiques réglables au niveau de ces articulations, ce qui permet uneassistance au mouvement et une réactivité à effet proprioceptif. Un tel résultats’explique par le rôle proprioceptif et rééducatif de ces orthèses sur le schéma demarche.Discussion.– Cette observation ouvre la voie à de nouvelles possibilités derestauration fonctionnelle et de rééducation de la marche dans une pathologiequi est encore largement ignorée de la médecine de Réadaptation qui peutpourtant lui apporter beaucoup.

Pour en savoir plusHamonet C, Vlamynck E. Les traitements orthétiques dans le syndromed’Ehlers-Danlos. Les cahiers de la contention, premier semestre; 2012,p. 52–60.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.179

P012-f

Deficit en vitamine D chez la femme marocaine voileeL. Riah *, D. Cherqaoui, Y. Abdelfettah, F. Lmidmani, A. Elfatimi

CHU Ibn-Rochd, 1, quartier des hopitaux, 20420 Casablanca, Maroc

*Auteur correspondant. Route de la Meque, porte Californie, residence

Allaymoune no 21, Casablanca, Maroc.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Carence ; Vitamine D ; Femme voilee

Objectif .– Mettre en évidence la carence en vitamine D chez la femme voiléepour prévenir son impact sur la fragilité osseuse.Materiels et methodes.– Une enquête prospective de prévalence, en région dugrand Casablanca a inclus 38 femmes de 24 à 65 ans portant le voile et donc desvêtements couvrants consultant en ambulatoire au service de MPR de juillet2011 à mars 2012. Ont été exclus les femmes ayant un état ou une maladieresponsable d’une hypovitaminose D. Des corrélations entre l’hypovitaminoseD et l’âge, la parité, l’existence de pathologies associées, de signes cliniques, lestraitements habituels ont été recherchées.Resultats.– Les 38 patients ont un déficit variable en vitamine D allant del’insuffisance à la carence (de 8 à 24 ng/mL), les signes cliniques observés :26 douleurs osseuses, 15 douleurs musculaires et quatre faiblesses musculaires.Discussion et conclusion.– Le caractère endémique de l’hypovitaminose Dsévère chez les femmes de 19 à 49 ans portant des vêtements couvrants dans larégion du grand Casablanca.La nécessité de réaliser un dosage de vitamine D chez les femmes jeunessouffrant de douleurs ostéomusculaires et/ou de fatigue chronique, enparticulier lorsqu’elles portent des vêtements couvrants.La prescription de vitamine D à titre préventif est de rigueur dans cettepopulation.

Pour en savoir plusBischoff-Ferrari HA, Giovannucci E, Willett WC, Dietrich T, Dawson-HughesB. Estimation of optimal serum concentrations of 25-hydroxyvitamin D formultiple health outcomes.Belaid S, Martin A, Schott AM, Laville M, Le Goaziou MF. La carence envitamine D chez la femme de 18 à 49 ans portant des vêtements couvrants, uneréalité méconnue en médecine générale. Presse Med 2008;37: 201–6.

http://dx.doi.org/10.1016/j.rehab.2012.07.180

P013-f

Les ruptures totales du tendon rotulien : resultatfonctionnel a propos de 24 casY. El Anbari a,*, A. Rafaoui b, Y. Abdelfettah a, D. Cherquaoui a, F. Lmidmani a,

S. Fnini b, A. Largab b, A. El Fatimi a

a Service de medecine physique et de readaptation fonctionnelle,

CHU Ibn Rochd, 1, quartier des hopitaux, 20100 Casablanca, Marocb Service de traumatologie-orthopedie, CHU Ibn Rochd, Casablanca, Maroc

*Auteur correspondant.Adresse e-mail : [email protected].

Mots cles : Tendon rotulien ; Rupture totale ; Chirurgie ; Reeducation

Introduction.– La rupture du tendon rotulien est une pathologie rare mais trèshandicapante. Elle se voit essentiellement à l’occasion d’un traumatisme chezun sujet actif. Le diagnostic est essentiellement clinique, la radiographiestandard peut montrer un aspect de patella alta, l’échographie peut être utilepour confirmer le diagnostic de même que l’IRM dans les cas atypiques ou vustardivement. Notre objectif a été de déterminer le devenir fonctionnel despatients opérés pour rupture du tendon rotulien.Materiel/Patients et methodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur24 cas opérés pour rupture tendineuse rotulienne et suivis dans notreservice pour rééducation fonctionnelle, durant la période allant de janvier2006 à décembre 2011. L’évaluation réalisée en postopératoires, a comportéune évaluation de la mobilité articulaire du genou et de la force duquadriceps.Resultats.– Il s’agit de 19 hommes et trois femmes, d’âge moyen 31,3 ans (21–

44 ans). Les ruptures étaient fraîches chez 18 cas et négligées chez six cas. Le

iologie et de Sante Publique 55S (2012) e69–e81 e73