commune de générargues (gard) avis techniqueinfoterre.brgm.fr/rapports/rp-52160-fr.pdfavis...

Commune de Générargues (Gard)Glissement de terrain

au lieu dit "les Ribas"

{ K

Avis technique

BRGM/RP-52160-FR

janvier 2003

Ministère de l'Economie,des Finances et de l'Industrie

Secrétariatd'Etat à l'Industrie

Géosciences pour une Terre durable

brgm

s^'í^'Kr#

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Avis tec11nique

BRGM/RP-52160-FR

janvier 2003

Etude réalisée dans le cadre des opérationsde Service public du BRGM 03-PIR-A03

B. COLAS

Ministère de i'Econonnle,des Finances et de l'Industrie


m Géosciences pour une Terre durablebrgm

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Avis tec11nique

BRGM/RP-52160-FR

janvier 2003

Etude réalisée dans le cadre des opérationsde Service public du BRGM 03-PIR-A03

B. COLAS

Ministère de i'Econonnle,des Finances et de l'Industrie


m Géosciences pour une Terre durablebrgm

/

Commune de Générargues (Gard)Glissement de terrain au lieu dit "les Ribas" - Avis technique

Mots clés : Gard, Générargues, glissement de terrain, coulée, marnes

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

COLAS B. (2003) - "Commune de Générargues (Gard), Glissement de terrain au lieudit "les Ribas" - Avis technique". Rapport BRGM RP-52160-FR, 19 pages

© BRGM, 2003, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

BRGM/RP-52160-FR

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Mots clés : Gard, Générargues, glissement de terrain, coulée, marnes

En bibliographie, ce rapport sera cité de la façon suivante :

COLAS B. (2003) - "Commune de Générargues (Gard), Glissement de terrain au lieudit "les Ribas" - Avis technique". Rapport BRGM RP-52160-FR, 19 pages

© BRGM, 2003, ce document ne peut être reproduit en totalité ou en partie sans l'autorisation expresse du BRGM.

BRGM/RP-52160-FR


SynthèseA la demande de M. le Sous-Préfet d'Alès (département du Gard), un avis techniquerelatif à des Instabilités de terrains constatées sur la commune de Générargues a étédemandé au BRGM. Cette intervention s'inscrit dans le cadre des activités de servicepublic du BRGM et de sa mission d'appui assurée aux administrations.

Trois glissements de terrain de grande ampleur se sont produits au lieu-dit "Les Ribas",sur la commune de Générargues, le 9 septembre 2002. Ces mouvements mettant enjeu des volumes estimés entre 3 000 et plus de 10 000 m^, ont causé des dommagesimportants à la voirie communale et menacent 2 habitations.

Ces glissements affectent, de façon discontinue, la formation des marnes du Toarcien,sur environ 400 m de longueur parallèlement à la vallée. Les mouvements, déclenchésaprès les précipitations importantes et concentrées des 8 et 9 septembre 2002 ontévolués en coulée se propageant localement jusqu'au ruisseau.

L'évolution des phénomènes depuis la date de rupture (depuis plus de 4 mois) n'estpas connue mais la régression amont et localement latérale des glissementsrepérés est très probable à court ou moyen terme compte tenu des fissures detraction observées. En outre, l'activation de nouveaux glissements en masse n'est pasà exclure en cas de nouvel épisode pluvieux important.

II est recommandé, par mesure d"'urgence" de :prévoir l'évacuation au moins temporaire des personnes de l'habitation Atqerpour leur propre sécurité,mettre en place un système d'alerte météo efficace pour les personnes del'habitation Muller pour leur permettre de conserver leur résidence,limiter exclusivement l'accès de la VC2 aux riverains.engager dans les délais les plus brefs les études nécessaires à lacompréhension, à la prévention des phénomènes et à la réalisation des travauxde confortement. L'échéance d'exécution de ces travaux peut être fixée àl'automne 2003 (date probable supposée des prochains événements pluvieuximportants).

La définition des travaux de mise en sécurité du site s'appuiera sur des étudesgéologique et géotechnique détaillées du site. A cet égard, et en fonction desobservations réalisées, il faut noter que les coijts de diminution de l'aléa pourront êtreimportants, relativement aux enjeux impliqués.

Juridiquement il convient de préciser qu'en matière de prévention, si le coût destravaux à engager excède la valeur des biens à protéger, la loi de 1995 etparticulièrement son décret du 17 octobre peuvent permettre l'expropriation desrésidents concernés, même si l'expérience montre que ce type de dossier est toujoursdélicat à traiter.

Ces événements confirment la sensibilité réputée des marnes du Toarcien auxmouvements de ten^ain. La même configuration géologique est présente dans lesecteur et sur les communes voisines. A cet égard il paraît important d'étudier lanécessité éventuelle d'une cartographie préventive ou réglementaire de ces zones.

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SynthèseA la demande de M. le Sous-Préfet d'Alès (département du Gard), un avis techniquerelatif à des Instabilités de terrains constatées sur la commune de Générargues a étédemandé au BRGM. Cette intervention s'inscrit dans le cadre des activités de servicepublic du BRGM et de sa mission d'appui assurée aux administrations.

Trois glissements de terrain de grande ampleur se sont produits au lieu-dit "Les Ribas",sur la commune de Générargues, le 9 septembre 2002. Ces mouvements mettant enjeu des volumes estimés entre 3 000 et plus de 10 000 m^, ont causé des dommagesimportants à la voirie communale et menacent 2 habitations.

Ces glissements affectent, de façon discontinue, la formation des marnes du Toarcien,sur environ 400 m de longueur parallèlement à la vallée. Les mouvements, déclenchésaprès les précipitations importantes et concentrées des 8 et 9 septembre 2002 ontévolués en coulée se propageant localement jusqu'au ruisseau.

L'évolution des phénomènes depuis la date de rupture (depuis plus de 4 mois) n'estpas connue mais la régression amont et localement latérale des glissementsrepérés est très probable à court ou moyen terme compte tenu des fissures detraction observées. En outre, l'activation de nouveaux glissements en masse n'est pasà exclure en cas de nouvel épisode pluvieux important.

II est recommandé, par mesure d"'urgence" de :prévoir l'évacuation au moins temporaire des personnes de l'habitation Atqerpour leur propre sécurité,mettre en place un système d'alerte météo efficace pour les personnes del'habitation Muller pour leur permettre de conserver leur résidence,limiter exclusivement l'accès de la VC2 aux riverains.engager dans les délais les plus brefs les études nécessaires à lacompréhension, à la prévention des phénomènes et à la réalisation des travauxde confortement. L'échéance d'exécution de ces travaux peut être fixée àl'automne 2003 (date probable supposée des prochains événements pluvieuximportants).

La définition des travaux de mise en sécurité du site s'appuiera sur des étudesgéologique et géotechnique détaillées du site. A cet égard, et en fonction desobservations réalisées, il faut noter que les coijts de diminution de l'aléa pourront êtreimportants, relativement aux enjeux impliqués.

Juridiquement il convient de préciser qu'en matière de prévention, si le coût destravaux à engager excède la valeur des biens à protéger, la loi de 1995 etparticulièrement son décret du 17 octobre peuvent permettre l'expropriation desrésidents concernés, même si l'expérience montre que ce type de dossier est toujoursdélicat à traiter.

Ces événements confirment la sensibilité réputée des marnes du Toarcien auxmouvements de ten^ain. La même configuration géologique est présente dans lesecteur et sur les communes voisines. A cet égard il paraît important d'étudier lanécessité éventuelle d'une cartographie préventive ou réglementaire de ces zones.

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Sommaire

1 . Introduction 7

2. Etat des lieux 8

2.1. Situation - ConteXte Morphologique 82.2. Contexte géologique 92.3. Contexte climatique 102.4. Etat des lieux - Désordres observés 10

2.4.1. Glissement nord-est (Mvtl) 122.4.2. Glissement central (Mvt2) 132.4.3. Glissement sud-ouest (Mvt3) 14

3. Interprétation - Avis technique 15

3.1. Glissements de terrain 153.2. Recommandations 16

3.2.1. Recommandations d'urgence 163.2.2. Mise en sécurité du site 17

4. Conclusion 18

Annexes 19

BRGM/RP-52160-FR


Sommaire

1 . Introduction 7

2. Etat des lieux 8

2.1. Situation - ConteXte Morphologique 82.2. Contexte géologique 92.3. Contexte climatique 102.4. Etat des lieux - Désordres observés 10

2.4.1. Glissement nord-est (Mvtl) 122.4.2. Glissement central (Mvt2) 132.4.3. Glissement sud-ouest (Mvt3) 14

3. Interprétation - Avis technique 15

3.1. Glissements de terrain 153.2. Recommandations 16

3.2.1. Recommandations d'urgence 163.2.2. Mise en sécurité du site 17

4. Conclusion 18

Annexes 19

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Liste des annexes

Ann. 1 - Planches photographiquesAnn. 2 - Rapport "Alpha-Sol"Ann. 3 - Avis expertAnn. 4 - Courrier de M. le Sous-préfet d'Alès

Liste des illustrations

FIGURES

figure 1 : Plan de situation 8figure 2 : Extrait de la carte géologique à 1/50 000 (feuille Anduze) 9figure 3 : Vue schématique en plan 11figure 4 : Schéma du glissement nord-est (Mvtl) 13

BRGM/RP-52160-FR


Liste des annexes

Ann. 1 - Planches photographiquesAnn. 2 - Rapport "Alpha-Sol"Ann. 3 - Avis expertAnn. 4 - Courrier de M. le Sous-préfet d'Alès

Liste des illustrations

FIGURES

figure 1 : Plan de situation 8figure 2 : Extrait de la carte géologique à 1/50 000 (feuille Anduze) 9figure 3 : Vue schématique en plan 11figure 4 : Schéma du glissement nord-est (Mvtl) 13

BRGM/RP-52160-FR


1. Introduction

A la demande de M. le Sous-Préfet d'Alès, un avis technique relatif à des instabilitésde terrains constatées sur la commune de Générargues a été demandé au BRGM parcourrier du 15 janvier 2003. Cette intervention s'inscrit dans le cadre des activités deservice public du BRGM et de sa mission d'appui assurée aux administrations.

Trois glissements de terrain de grande ampleur se sont produits au lieu-dit "Les Ribas",en rive droite du ruisseau du Dodé, après la période des pluies torrentielles des 8 et 9septembre 2002.

Le secteur a été très fortement touché puisque le pont sur le Dodé a été entièrementdétruit, la voie communale coupée par endroits par les terres charriées et le Dodéfortement bouleversé (apport par endroit de près de 3 m de matériaux).

L'intervention du BRGM est sollicitée en tant qu'analyse complémentaire à celle dubureau d'étude Alpha-Sol (annexe 2) réalisée pour le compte de la commune. Elle viseà :

réaliser un état des lieux,établir un diagnostic géologique et géotechnique du phénomène affectant lazone,

évaluer l'incidence du phénomène sur les aménagements existants (routes ethabitations voisines),estimer les dangers encourus par les propriétaires,et indiquer le cas échéant les mesures à prendre pour limiter le risque.

Une reconnaissance visuelle du site a été effectuée par B. COLAS (BRGM, ServiceGéologique Régional Languedoc Roussillon), le 20 janvier 2003 en compagnie de :

M. BENAZET : maire de Générargues,M. GARNIER : adjoint à la mairie de Générargues,M. VIELJUS : adjoint à la mairie de Générargues,

M. ATGER : propriétaire du lot 766M. MULLER : propriétaire du domaine du Ribas (lots 304 et voisins)

BRGM/RP-52160-FR


1. Introduction

A la demande de M. le Sous-Préfet d'Alès, un avis technique relatif à des instabilitésde terrains constatées sur la commune de Générargues a été demandé au BRGM parcourrier du 15 janvier 2003. Cette intervention s'inscrit dans le cadre des activités deservice public du BRGM et de sa mission d'appui assurée aux administrations.

Trois glissements de terrain de grande ampleur se sont produits au lieu-dit "Les Ribas",en rive droite du ruisseau du Dodé, après la période des pluies torrentielles des 8 et 9septembre 2002.

Le secteur a été très fortement touché puisque le pont sur le Dodé a été entièrementdétruit, la voie communale coupée par endroits par les terres charriées et le Dodéfortement bouleversé (apport par endroit de près de 3 m de matériaux).

L'intervention du BRGM est sollicitée en tant qu'analyse complémentaire à celle dubureau d'étude Alpha-Sol (annexe 2) réalisée pour le compte de la commune. Elle viseà :

réaliser un état des lieux,établir un diagnostic géologique et géotechnique du phénomène affectant lazone,

évaluer l'incidence du phénomène sur les aménagements existants (routes ethabitations voisines),estimer les dangers encourus par les propriétaires,et indiquer le cas échéant les mesures à prendre pour limiter le risque.

Une reconnaissance visuelle du site a été effectuée par B. COLAS (BRGM, ServiceGéologique Régional Languedoc Roussillon), le 20 janvier 2003 en compagnie de :

M. BENAZET : maire de Générargues,M. GARNIER : adjoint à la mairie de Générargues,M. VIELJUS : adjoint à la mairie de Générargues,

M. ATGER : propriétaire du lot 766M. MULLER : propriétaire du domaine du Ribas (lots 304 et voisins)

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2. Etat des lieux

2.1. SITUATION - CONTEXTE MORPHOLOGIQUE

La c o m m u n e de Générargues se situe à moins de 5 k m au nord d'Anduze (Gard). Lazone concernée se trouve au sud-est de la c o m m u n e au lieu-dit "Le Ribas", le long dela voie communale n°2 (VC2) reliant Générargues à Anduze et desservant leshabitations de la vallée - (figure 1).

Le secteur affecté est situé à flanc de versant en rive droite du Dodé. Le déniveléglobal entre la ligne de crête (ait. « 300 m ) et le ruisseau est d'environ 150 m . Leversant est orienté vers le sud-ouest et présente une pente variable :

• forte et régulière en partie haute (« 30°) entre la ligne de crête et la cote 200 menviron,

• moyenne à faible et très irrégulière en partie basse du versant jusqu'auruisseau (« 20°) avec des secteurs ponctuels très chahutés à près de 40° depente et des zones de replats de pentes de l'ordre de 10° à 15°.

D'est en ouest, on distingue, en dehors du remaniement provoqué par les glissementsévoqués, (figure 3) :

• une dorsale topographique largement aménagée, au pied de laquelle estimplantée la villa Atger,

• un talweg nettement marqué, siège d'une source anciennement captée pourl'alimentation en eau,

• une vaste zone de dorsale topographique entre l'habitation Muller et Atger, depente faible (« 10°) formant un d ô m e jusqu'au V C 2 , et limité par deux petitstalwegs,

• une zone de versant de pente forte en partie haute à faible en zone basse àl'ouest de l'habitation Müller.

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figure 1 : Plan de situation

BRGM/RP-52160-FR 8

Commune de Générargues (Gard)Glissement de terrain au Heu dit "les Ribas" - Avis technique

2.2. CONTEXTE GEOLOGIQUE

La géologie du secteur est très complexe, marquée par l'ensemble de la bordure sous-cévenole, composé par les terrains triasiques et jurassiques très fortement failles àstructure complexe.

Les formations du substratum rocheux présentes sur le site sont constituées par{depuis le pied du versant vers le haut) :

• les calcaires "bleus" du Pliensbachien (Lias), massifs, en bancs de 10 à 60 c mà intercalations de marnes peu argileuses,

• les marnes noires du Toarcien (Lias) feuilletées,• les calcaires gris-noirs du Bajocien (Dogger) à interlits de marnes feuilletées.

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figure 2 : Extrait de la carte géologique à 1/50 000 (feuille Anduze)

BRGM/RP-52160-FR 9


En rive gauche, et sur l'autre versant, la présence des niveaux triasiques, réputés pourleur caractéristiques géotechniques médiocres, est signalée, remontée suivant unaccident majeur (a priori inverse) liée à la faille dite "des Cévennes" et partiellementmasqués par des niveaux d'éboulis.

Dun point de vue structural, la présence de la faille des Cévennes a en outre engendréun faisceau de fractures dense, orienté parallèlement au ruisseau du Dodé. Enfin, uncoin d'effondrement semble apparaître au nord-est immédiat de la zone étudiée.

2.3. CONTEXTE CLIMATIQUE

L'événement climatique des 8 et 9 septembre 2002 présente un caractère exceptionneldans le département du Gard à plusieurs égards. Les points marquants sont (d'après"Evénement des 8 et 9 septembre 2002 sur le département du Gard" - Quelquesinformations hydrologiques - Météo-France/Cemagref/CG34) :

une pluviométrie localement exceptionnelle (pointes de 100 mm en 1 heure etcumuls maximaux en 12h d'occurrence proche de 1000 ans),une extension spatial importante (20% du département touché par des pluiesde période de retour ponctuelle supérieure à 100 ans),des débits considérables,

des dommages estimés à plus de 800 millions d'Euros.

L'évolution du phénomène, de type "orageux stationnaire", a été suivie en temps réelsur le système Calamar basé sur l'imagerie radar (DDE30/RHEA/Météo France). Lepluviomètre d'Auduze (proche de la zone concernée par les mouvements de terrain) aenregistré des précipitations de 687 mm en 24 heures.

2.4. ETAT DES LIEUX - DESORDRES OBSERVES

On distingue sur le site 3 mouvements principaux du nord-est au sud-ouest :mvtl : large glissement à l'ouest immédiat de l'habitation Atger,mvt2 : glissement à l'ouest immédiat de l'habitation Muller,mvt3 : glissement au niveau du pont sur le Dodé, au niveau de la voie d'accès(emportée) de l'habitation Muller.

Ces événements se sont produits le 9 septembre 2002, pendant l'épisode pluvieuxdécrit. La description des désordres est reportée sur la figure 3 (sur fond d'extraitcadastral fourni par la commune). Les événements semblent indépendants les uns desautres, même si les mécanismes et les facteurs déclenchant apparaissent similaires. IIest à noter que les habitations proprement dites (mas anciens), n'ont subi aucundésordre apparents (absence de fissures).

II est à noter que la famille Muller a quitté les lieux le dimanche 8 septembre 2002 dansla matinée après avoir eu connaissance de l'alerte météo par la radio.

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En rive gauche, et sur l'autre versant, la présence des niveaux triasiques, réputés pourleur caractéristiques géotechniques médiocres, est signalée, remontée suivant unaccident majeur (a priori inverse) liée à la faille dite "des Cévennes" et partiellementmasqués par des niveaux d'éboulis.

Dun point de vue structural, la présence de la faille des Cévennes a en outre engendréun faisceau de fractures dense, orienté parallèlement au ruisseau du Dodé. Enfin, uncoin d'effondrement semble apparaître au nord-est immédiat de la zone étudiée.

2.3. CONTEXTE CLIMATIQUE

L'événement climatique des 8 et 9 septembre 2002 présente un caractère exceptionneldans le département du Gard à plusieurs égards. Les points marquants sont (d'après"Evénement des 8 et 9 septembre 2002 sur le département du Gard" - Quelquesinformations hydrologiques - Météo-France/Cemagref/CG34) :

une pluviométrie localement exceptionnelle (pointes de 100 mm en 1 heure etcumuls maximaux en 12h d'occurrence proche de 1000 ans),une extension spatial importante (20% du département touché par des pluiesde période de retour ponctuelle supérieure à 100 ans),des débits considérables,

des dommages estimés à plus de 800 millions d'Euros.

L'évolution du phénomène, de type "orageux stationnaire", a été suivie en temps réelsur le système Calamar basé sur l'imagerie radar (DDE30/RHEA/Météo France). Lepluviomètre d'Auduze (proche de la zone concernée par les mouvements de terrain) aenregistré des précipitations de 687 mm en 24 heures.

2.4. ETAT DES LIEUX - DESORDRES OBSERVES

On distingue sur le site 3 mouvements principaux du nord-est au sud-ouest :mvtl : large glissement à l'ouest immédiat de l'habitation Atger,mvt2 : glissement à l'ouest immédiat de l'habitation Muller,mvt3 : glissement au niveau du pont sur le Dodé, au niveau de la voie d'accès(emportée) de l'habitation Muller.

Ces événements se sont produits le 9 septembre 2002, pendant l'épisode pluvieuxdécrit. La description des désordres est reportée sur la figure 3 (sur fond d'extraitcadastral fourni par la commune). Les événements semblent indépendants les uns desautres, même si les mécanismes et les facteurs déclenchant apparaissent similaires. IIest à noter que les habitations proprement dites (mas anciens), n'ont subi aucundésordre apparents (absence de fissures).

II est à noter que la famille Muller a quitté les lieux le dimanche 8 septembre 2002 dansla matinée après avoir eu connaissance de l'alerte météo par la radio.

BRGM/RP-52160-FR 10


. 100 m

V

N

figure 3 : Vue schématique en plan

BRGM/RP-52160-FR 11


2.4.1 . Glissement nord-est (Mvtl )

Géométrie

Le mouvement s'est déclenché à flanc de versant, sous forme d'un glissement deterrain qui sous l'effet des pluies a évolué en coulée.

L'arrachement principal est situé approximativement à la côte 200 m et présente uneforme pseudo semi-circulaire d'environ 30 m de largeur. Le décrochement verticalobservé est de l'ordre de 3 à 4 m au maximum. La propagation du glissement est del'ordre de 160 m jusqu'au ruisseau Dodé, suivant la ligne de plus grande pente, puis enpartie vers le talweg drainant la source signalée jusqu'à l'habitation Atger. On estime levolume mis en jeu à plus de 10 000 m^

La pente initiale du versant au niveau du glissement est de l'ordre de 50% (« 25°). Leglissement a affecté une zone déjà touchée en 1995, par un mouvement similaire demoindre ampleur. Une partie de ces matériaux, ont été repris et charriés vers le piedde versant.

Géologie

Les matériaux affectés sont constitués par les niveaux marneux du Toarcien. Ils sontconstitués de marnes noires à beiges en partie haute, se débitant en dallettesd'épaisseur centimétrique. Le matériau est très dègradable (sensible aux cycles soleil /pluies), évoluant vers un matériau très friable de type argilo-silteux. On note laprésence de "boules" de calcaire gris-noirâtre massif noyées dans les matériauxéboulés en zone basse.

Les pendages de la formation observés au niveau de l'anachement sont légèrementamont et donc ne favorisent a priori pas le déclenchement du phénomène. Aucontraire, le réseau de fractures, parallèle au versant et fortement pente vers l'avalconstitue un facteur prédisposant au déclenchement du glissement compte tenu descaractéristiques géotechniques médiocres de la fonnation.

En outre, la présence en limite est du glissement d'une zone faillée (coind'effondrement probable des niveaux jurassiques au contact des formationstriasiques), crée une large zone broyée favorisant le déclenchement de mouvementsde terrain (figure 2).

Enfin il est important de signaler que ces niveaux marneux constituent un horizon peuperméable, la source existante témoigne a priori du contact entre les calcairesbajociens et ces marnes toarciennes.

A proximité ouest du glissement, on relève la présence d'une morphologie de dômetémoin probable de la trace d'un ancien mouvement de grande ampleur (> 10 000 m^).Deux petits glissements actifs sont en outre repérés en amont de ces zones, aproximité du contact présumé des calcaires et des marnes.

BRGM/RP-52160-FR 1 2


2.4.1 . Glissement nord-est (Mvtl )

Géométrie

Le mouvement s'est déclenché à flanc de versant, sous forme d'un glissement deterrain qui sous l'effet des pluies a évolué en coulée.

L'arrachement principal est situé approximativement à la côte 200 m et présente uneforme pseudo semi-circulaire d'environ 30 m de largeur. Le décrochement verticalobservé est de l'ordre de 3 à 4 m au maximum. La propagation du glissement est del'ordre de 160 m jusqu'au ruisseau Dodé, suivant la ligne de plus grande pente, puis enpartie vers le talweg drainant la source signalée jusqu'à l'habitation Atger. On estime levolume mis en jeu à plus de 10 000 m^

La pente initiale du versant au niveau du glissement est de l'ordre de 50% (« 25°). Leglissement a affecté une zone déjà touchée en 1995, par un mouvement similaire demoindre ampleur. Une partie de ces matériaux, ont été repris et charriés vers le piedde versant.

Géologie

Les matériaux affectés sont constitués par les niveaux marneux du Toarcien. Ils sontconstitués de marnes noires à beiges en partie haute, se débitant en dallettesd'épaisseur centimétrique. Le matériau est très dègradable (sensible aux cycles soleil /pluies), évoluant vers un matériau très friable de type argilo-silteux. On note laprésence de "boules" de calcaire gris-noirâtre massif noyées dans les matériauxéboulés en zone basse.

Les pendages de la formation observés au niveau de l'anachement sont légèrementamont et donc ne favorisent a priori pas le déclenchement du phénomène. Aucontraire, le réseau de fractures, parallèle au versant et fortement pente vers l'avalconstitue un facteur prédisposant au déclenchement du glissement compte tenu descaractéristiques géotechniques médiocres de la fonnation.

En outre, la présence en limite est du glissement d'une zone faillée (coind'effondrement probable des niveaux jurassiques au contact des formationstriasiques), crée une large zone broyée favorisant le déclenchement de mouvementsde terrain (figure 2).

Enfin il est important de signaler que ces niveaux marneux constituent un horizon peuperméable, la source existante témoigne a priori du contact entre les calcairesbajociens et ces marnes toarciennes.

A proximité ouest du glissement, on relève la présence d'une morphologie de dômetémoin probable de la trace d'un ancien mouvement de grande ampleur (> 10 000 m^).Deux petits glissements actifs sont en outre repérés en amont de ces zones, aproximité du contact présumé des calcaires et des marnes.

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Commune de Générargues (Gard)Glissement de terrain au lieu dit "íes Ribas" - Avis technique

Evolution

D e nombreuses fissures de traction, de plusieurs décimètres d'ouverture, et en rejetvertical, sont nettement visibles en amont de la rupture principale. C e réseau defissures court jusque la source principale vers l'est et vers le "petit" glissement au nord-ouest. C e réseau laisse présager à court ou moyen terme de la régression duphénomène.

ContactToarcien/Bajocien

Source

Fissures de traction Structure plissésprobable

Arrachement principal

Propagation aval = 160 m

Limite estimée de lazone instable

figure 4 : Schéma du glissement nord-est (Mvt1)

2.4.2. Glissement central (Mvt2)

Géométrie

Le mouvement s'est déclenché en pied de versant, au niveau du chemin d'accès aum a s Müller. L'arrachement principal est situé approximativement à la côte 175 m etprésente une forme circulaire d'environ 50 m de largeur. Le décrochement observé estde l'ordre de 1 à 2 m . La propagation du glissement est de l'ordre de 50 m , suivant laligne de plus grande pente. O n estime le volume mis en jeu à 5 000 m 3 .

La pente initiale du versant au niveau du glissement est de l'ordre de 30% (< 20°).Contrairement au mvt1, la masse glissée n'a pas évolué en coulée ce qui explique quela propagation a été moindre.

Le chemin supérieur a été complètement coupé, et le chemin d'accès inférieur s'estdécalé d'environ 2 à 3 m vers l'aval. La piscine située en contrebas a été entièrementcomblée par les matériaux glissés.

Géologie

Les matériaux affectés sont les m ê m e s que ceux décrits précédemment : niveauxmarneux du Toarcien (cf. § 2.2.1.). Par ailleurs, les matériaux de remblais des cheminsd'accès ont été emportés.

BRGM/RP-52160-FR 13


Evolution

Des fissures de traction ouvertes et en rejet vertical sont visibles sur la partie est duglissement vers le mas, en prolongement de la surface de rupture. En amont, ilapparaît peu de désordres. Les travaux de restauration des accès réalisés (remblaisde matériaux de la rivière) ne montrent pas de désordres apparents (depuis environ2,5 mois).

2.4.3. Glissement sud-ouest (Mvt3)

Géométrie

Le mouvement s'est déclenché en pied de versant, au niveau du chemin d'accès aumas Muller. L'arrachement principal est situé approximativement à la côte 160 m etprésente une forme circulaire d'environ 50 m de largeur. Le décrochement observé estde l'ordre de 1 m. La propagation du glissement est de l'ordre de 70 m, jusqu'au VC2 etau ruisseau. On estime le volume mis en jeu à 3 000 m^

La pente du pied de versant est faible (< 20°) et la propagation vers l'aval s'est faitesous forme de coulée. Le chemin d'accès au mas a été complètement enseveli. Lazone est très fortement chahutée, témoin du fort remaniement interne des matériauxglissés.

Géologie

Les matériaux affectés sont les mêmes que ceux décrits précédemment : niveauxmarneux du Toarcien (cf. § 2.2.1.).

Evolution

Des fissures de traction ouvertes et en rejet vertical sont visibles sur toute la partie estdu glissement vers le mas, en prolongement de la surface de rupture, sur près de 50 met en amont de la masse glissée. Un glissement ancien est également réactivé dans leversant à l'ouest de la zone concernée.

La très faible pente en aval de la zone glissée (de l'ordre de 20% - « 10°) laisseprésumer de faibles mouvements liés aux fissures observées. Néanmoins, laréactivation de ce glissement, risque à moyen terme de générer une régression de laniche d'arrachement vers l'amont dans les niveaux marneux, au moins jusqu'au contactavec les horizons calcaires plus compétents.

BRGM/RP-52160-FR 14


Evolution

Des fissures de traction ouvertes et en rejet vertical sont visibles sur la partie est duglissement vers le mas, en prolongement de la surface de rupture. En amont, ilapparaît peu de désordres. Les travaux de restauration des accès réalisés (remblaisde matériaux de la rivière) ne montrent pas de désordres apparents (depuis environ2,5 mois).

2.4.3. Glissement sud-ouest (Mvt3)

Géométrie

Le mouvement s'est déclenché en pied de versant, au niveau du chemin d'accès aumas Muller. L'arrachement principal est situé approximativement à la côte 160 m etprésente une forme circulaire d'environ 50 m de largeur. Le décrochement observé estde l'ordre de 1 m. La propagation du glissement est de l'ordre de 70 m, jusqu'au VC2 etau ruisseau. On estime le volume mis en jeu à 3 000 m^

La pente du pied de versant est faible (< 20°) et la propagation vers l'aval s'est faitesous forme de coulée. Le chemin d'accès au mas a été complètement enseveli. Lazone est très fortement chahutée, témoin du fort remaniement interne des matériauxglissés.

Géologie

Les matériaux affectés sont les mêmes que ceux décrits précédemment : niveauxmarneux du Toarcien (cf. § 2.2.1.).

Evolution

Des fissures de traction ouvertes et en rejet vertical sont visibles sur toute la partie estdu glissement vers le mas, en prolongement de la surface de rupture, sur près de 50 met en amont de la masse glissée. Un glissement ancien est également réactivé dans leversant à l'ouest de la zone concernée.

La très faible pente en aval de la zone glissée (de l'ordre de 20% - « 10°) laisseprésumer de faibles mouvements liés aux fissures observées. Néanmoins, laréactivation de ce glissement, risque à moyen terme de générer une régression de laniche d'arrachement vers l'amont dans les niveaux marneux, au moins jusqu'au contactavec les horizons calcaires plus compétents.

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3. Interprétation - Avis technique

3.1 . GLISSEMENTS DE TERRAIN

Les glissements de terrain affectant le secteur correspondent à des mouvements ditsde "versant", affectant de façon plus ou moins continue, l'ensemble de la formation desmarnes identifiées, sur environ 400 m de longueur parallèlement au ruisseau.

La morphologie du site laisse présumer de l'existence d'événements anciens, degrande ampleur, ayant déjà remanié partiellement ce versant. Les événements deseptembre 2002, sont la poursuite de ces mouvements, tendant à redonner à la penteun profil d'équilibre.

Les facteurs prédisposants à ces mouvements sont :la nature géologique des formations présentes sur le site : marnes feuilletées,la présence de zones de rupture préférentielles constituées par lesdiscontinuités structurales du massif rocheux,

" la morphologie de versant associée et notamment les ruptures de pentesidentifiées.

Les facteurs déclenchants à ces mouvements sont :les précipitations importantes et concentrées des 8 et 9 septembre 2002 (cf.§ 2.3.) se traduisant par :

- une saturation des horizons superficiels par infiltration engendrant une pertede cohésion interne des marnes,

- la mise en charge probable de certains niveaux marneux- une fois les matériaux glissés, la "liquéfaction" probable des terrains

remaniés faisant évoluer le phénomène en coulée.

Les deux habitations, fondées dans les horizons calcaires massifs, n'ont subi aucundommage structurel apparent lors des glissements. La vulnérabilité des ouvrages(habitations et route communale) n'est en effet pas liée à la zone instable (en terme derupture), mais à la propagation des masses glissées vers l'aval.

La propagation du glissement nord-est (Mvtl) s'est anêtée à moins d'une dizaine demètres de l'habitation et a dévasté le potager, les murets et enseveli sous près de2 mètres de matériaux quelques biens matériels. De même la route et le ruisseau duDodé ont été largement remblayés par la coulée de matériaux. Sur la propriété Muller,(Mvt2 et Mvt3), les phénomènes sont similaires, bien que moins développés.

L'évolution des phénomènes depuis la date de rupture (depuis plus de 4 mois) n'estpas connue et les risques d'écroulements ultérieurs (réactivation ou nouveauxévénements) ne sont pas à écarter en l'absence de connaissance précise de lagéométrie des volumes instables. En tout état de cause, la régression amont etlocalement latérale des glissements repérés est très probable compte tenu desfissures de traction observées (> 20 cm et profondes de plus de 1 m).

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3. Interprétation - Avis technique

3.1 . GLISSEMENTS DE TERRAIN

Les glissements de terrain affectant le secteur correspondent à des mouvements ditsde "versant", affectant de façon plus ou moins continue, l'ensemble de la formation desmarnes identifiées, sur environ 400 m de longueur parallèlement au ruisseau.

La morphologie du site laisse présumer de l'existence d'événements anciens, degrande ampleur, ayant déjà remanié partiellement ce versant. Les événements deseptembre 2002, sont la poursuite de ces mouvements, tendant à redonner à la penteun profil d'équilibre.

Les facteurs prédisposants à ces mouvements sont :la nature géologique des formations présentes sur le site : marnes feuilletées,la présence de zones de rupture préférentielles constituées par lesdiscontinuités structurales du massif rocheux,

" la morphologie de versant associée et notamment les ruptures de pentesidentifiées.

Les facteurs déclenchants à ces mouvements sont :les précipitations importantes et concentrées des 8 et 9 septembre 2002 (cf.§ 2.3.) se traduisant par :

- une saturation des horizons superficiels par infiltration engendrant une pertede cohésion interne des marnes,

- la mise en charge probable de certains niveaux marneux- une fois les matériaux glissés, la "liquéfaction" probable des terrains

remaniés faisant évoluer le phénomène en coulée.

Les deux habitations, fondées dans les horizons calcaires massifs, n'ont subi aucundommage structurel apparent lors des glissements. La vulnérabilité des ouvrages(habitations et route communale) n'est en effet pas liée à la zone instable (en terme derupture), mais à la propagation des masses glissées vers l'aval.

La propagation du glissement nord-est (Mvtl) s'est anêtée à moins d'une dizaine demètres de l'habitation et a dévasté le potager, les murets et enseveli sous près de2 mètres de matériaux quelques biens matériels. De même la route et le ruisseau duDodé ont été largement remblayés par la coulée de matériaux. Sur la propriété Muller,(Mvt2 et Mvt3), les phénomènes sont similaires, bien que moins développés.

L'évolution des phénomènes depuis la date de rupture (depuis plus de 4 mois) n'estpas connue et les risques d'écroulements ultérieurs (réactivation ou nouveauxévénements) ne sont pas à écarter en l'absence de connaissance précise de lagéométrie des volumes instables. En tout état de cause, la régression amont etlocalement latérale des glissements repérés est très probable compte tenu desfissures de traction observées (> 20 cm et profondes de plus de 1 m).

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3.2. RECOMMANDATIONS

Les recommandations sont multiples en fonction des objectifs à atteindre et desactions pouvant effectivement être engagées. On distingue :

les recommandations d'urgence, à mettre en oeuvre dans les délais les plusbrefs,

les recommandations concernant la mise en sécurité du site (confortement,protection, prévention).

3.2.1. Recommandations d'urgence

Le niveau de risque encouru par les habitants et les usagers de la voie communale doitguider les décisions finales. L'activation des phénomènes décrits est intimement liée àun épisode pluvieux intense et en premier lieu il convient de préciser que l'évacuationdes lieux, en cas d'alerte météo telle que diffusée le 8 septembre 2002, est la premièredes recommandations d'urgence.

La hiérarchisation du risque apparaît comme suit en cas de réactivation desphénomènes décrits :

habitation "Atger" : risque très élevé de glissement évoluant en coulée versl'habitation

habitation "Muller" : risque élevé de glissement de terrain aux abords del'habitation

voie communale : risque très élevé (mouvement de terrain et inondation)d'ensevelissement

A cet égard, il nous semble nécessaire de :prévoir l'évacuation au moins temporaire des personnes de l'habitation Atgerpour leur propre sécurité,mettre en place un système d'alerte météo efficace pour les personnes del'habitation Muller pour leur permettre de conserver leur résidence,limiter exclusivement l'accès de la VC2 aux riverains.engager dans les délais les plus brefs les études nécessaires à lacompréhension, à la prévention des phénomènes et à la réalisation des travauxde confortement. L'échéance d'exécution de ces travaux peut être fixée àl'automne 2003 (date probable supposée des prochains événements pluvieuximportants).

II est à noter que l'évacuation des personnes occupant les lieux avant l'arrivée desprécipitations, implique le développement d'un système d'alerte opérationnelcomportant des difficultés notables telles que l'astreinte météo et une transmission del'information efficace.

BRGM/RP-52 1 60-FR 1 6


3.2. RECOMMANDATIONS

Les recommandations sont multiples en fonction des objectifs à atteindre et desactions pouvant effectivement être engagées. On distingue :

les recommandations d'urgence, à mettre en oeuvre dans les délais les plusbrefs,

les recommandations concernant la mise en sécurité du site (confortement,protection, prévention).

3.2.1. Recommandations d'urgence

Le niveau de risque encouru par les habitants et les usagers de la voie communale doitguider les décisions finales. L'activation des phénomènes décrits est intimement liée àun épisode pluvieux intense et en premier lieu il convient de préciser que l'évacuationdes lieux, en cas d'alerte météo telle que diffusée le 8 septembre 2002, est la premièredes recommandations d'urgence.

La hiérarchisation du risque apparaît comme suit en cas de réactivation desphénomènes décrits :

habitation "Atger" : risque très élevé de glissement évoluant en coulée versl'habitation

habitation "Muller" : risque élevé de glissement de terrain aux abords del'habitation

voie communale : risque très élevé (mouvement de terrain et inondation)d'ensevelissement

A cet égard, il nous semble nécessaire de :prévoir l'évacuation au moins temporaire des personnes de l'habitation Atgerpour leur propre sécurité,mettre en place un système d'alerte météo efficace pour les personnes del'habitation Muller pour leur permettre de conserver leur résidence,limiter exclusivement l'accès de la VC2 aux riverains.engager dans les délais les plus brefs les études nécessaires à lacompréhension, à la prévention des phénomènes et à la réalisation des travauxde confortement. L'échéance d'exécution de ces travaux peut être fixée àl'automne 2003 (date probable supposée des prochains événements pluvieuximportants).

II est à noter que l'évacuation des personnes occupant les lieux avant l'arrivée desprécipitations, implique le développement d'un système d'alerte opérationnelcomportant des difficultés notables telles que l'astreinte météo et une transmission del'information efficace.

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3.2.2. Mise en sécurité du site

Les observations réalisées mettent en évidence le manque d'information sur lesemprises et les mécanismes des mouvements repérés. A cet égard, et compte tenu del'importance des phénomènes observés, il est nécessaire pour définir les travaux demise en sécurité de réaliser :

une cartographie géologique et une analyse géotechnique fine du site à l'appuid'un levé topographigue détaillé, de photographies aériennes, et le cas échéantde sondages de reconnaissance,suivi d'évolution et analyse des mécanismes de mouvements sur les 3 sites etsurtout des propagations éventuelles des masses glissées.

En fonction des résultats de cette analyse, des méthodes de confortement du versantet de protection des habitations pourront être proposées. A cet égard, et en fonctiondes observations réalisées, il faut noter que les coûts de diminution de l'aléa pourrontêtre importants relativement aux enjeux impliqués.

Même si il impossible de garantir la stabilité de l'ensemble du versant, des mesuresprotectrices sont sans doute envisageables pour limiter son activité et protéger lesenjeux que sont les habitations et localement la route (drainage, reprofilage de zonesactives, canalisation des coulées éventuelles).

Juridiquement il convient de préciser qu'en matière de prévention, si le coût destravaux à engager (études, confortement, mise en sécurité ...) excède la valeur desbiens à protéger, la loi de 1995 et particulièrement son décret du 17 octobre peuventpermettre l'expropriation des résidents concernés, même si l'expérience montre que cetype de dossier est toujours délicat à traiter.

Ces événements viennent confirmer la sensibilité réputée des marnes du Toarcien auxmouvements de terrain. La même configuration géologique (empilement Bajocien /Toarcien) est présente dans le secteur sur une partie de la commune de Générarguesoutre aux Ribas, et à proximité au moins sur les communes de Saint Christel les Aieset Saint Sébastien d'AigrefeuilIe. A cet égard, et au moins à titre préventif, il sembleimportant d'étudier dans le détail les phénomènes similaires, ou de moindre ampleur,connus pour évaluer la nécessité éventuelle d'une cartographie préventive (carted'aléa) ou réglementaire (type P.P.R.) de ces zones.

BRGM/RP-52160-FR 17


3.2.2. Mise en sécurité du site

Les observations réalisées mettent en évidence le manque d'information sur lesemprises et les mécanismes des mouvements repérés. A cet égard, et compte tenu del'importance des phénomènes observés, il est nécessaire pour définir les travaux demise en sécurité de réaliser :

une cartographie géologique et une analyse géotechnique fine du site à l'appuid'un levé topographigue détaillé, de photographies aériennes, et le cas échéantde sondages de reconnaissance,suivi d'évolution et analyse des mécanismes de mouvements sur les 3 sites etsurtout des propagations éventuelles des masses glissées.

En fonction des résultats de cette analyse, des méthodes de confortement du versantet de protection des habitations pourront être proposées. A cet égard, et en fonctiondes observations réalisées, il faut noter que les coûts de diminution de l'aléa pourrontêtre importants relativement aux enjeux impliqués.

Même si il impossible de garantir la stabilité de l'ensemble du versant, des mesuresprotectrices sont sans doute envisageables pour limiter son activité et protéger lesenjeux que sont les habitations et localement la route (drainage, reprofilage de zonesactives, canalisation des coulées éventuelles).


Ces événements viennent confirmer la sensibilité réputée des marnes du Toarcien auxmouvements de terrain. La même configuration géologique (empilement Bajocien /Toarcien) est présente dans le secteur sur une partie de la commune de Générarguesoutre aux Ribas, et à proximité au moins sur les communes de Saint Christel les Aieset Saint Sébastien d'AigrefeuilIe. A cet égard, et au moins à titre préventif, il sembleimportant d'étudier dans le détail les phénomènes similaires, ou de moindre ampleur,connus pour évaluer la nécessité éventuelle d'une cartographie préventive (carted'aléa) ou réglementaire (type P.P.R.) de ces zones.

BRGM/RP-52160-FR 17


4. Conclusion

Trois glissements de terrain de grande ampleur se sont produits au lieu-dit "Les Ribas",en rive droite du ruisseau du Dodé, sur la commune de Générargues, le 9 septembre2002. Ces mouvements mettant en jeu des volumes estimés entre 3 000 et plus de10 000 m^ ont causé des dommages importants à la voirie communale et menacent 2habitations (propriétés Muller et Atger).

Ces glissements de terrain affecte de façon plus ou moins continue, l'ensemble de laformation des marnes identifiées, sur environ 400 m de longueur parallèlement auruisseau. Les mouvements, déclenchés après les précipitations importantes etconcentrées des 8 et 9 septembre 2002, sont liés à une perte de cohésion interne desmarnes, à leur mise en charge probable et une fois les matériaux glissés, à la"liquéfaction" des terrains remaniés faisant évoluer le phénomène en coulée.

L'évolution des phénomènes depuis la date de rupture (depuis plus de 4 mois) n'estpas connue mais la régression amont et localement latérale des glissementsrepérés est très probable compte tenu des fissures de traction observées.

11 est recommandé, par mesures d'"urgence" de :prévoir l'évacuation au moins temporaire des personnes de l'habitation Atgerpour leur propre sécurité,mettre en place un système d'alerte météo efficace pour les personnes del'habitation Muller pour leur permettre de conserver leur résidence,limiter exclusivement l'accès de la VC2 aux riverains.engager dans les délais les plus brefs les études nécessaires à lacompréhension, à la prévention des phénomènes et à la réalisation des travauxde confortement. L'échéance d'exécution de ces travaux peut être fixée àl'automne 2003 (date probable supposée des prochains événements pluvieuximportants).

La définition des travaux de mise en sécurité du site s'appuiera sur des étudesgéologique et géotechnique détaillées du site. A cet égard, et en fonction desobservations réalisées, il faut noter que les coûts de diminution de l'aléa pourront êtreimportants, relativement aux enjeux impliqués.


Ces événements viennent confirmer la sensibilité réputée des marnes du Toarcien auxmouvements de terrain. La même configuration géologique (empilement Bajocien /Toarcien) est présente dans le secteur sur une partie de la commune et sur lescommunes voisines. A cet égard il paraît important d'étudier la nécessité éventuelled'une cartographie préventive ou réglementaire de ces zones.

BRGM/RP-52 1 60-FR 1 8


4. Conclusion

Trois glissements de terrain de grande ampleur se sont produits au lieu-dit "Les Ribas",en rive droite du ruisseau du Dodé, sur la commune de Générargues, le 9 septembre2002. Ces mouvements mettant en jeu des volumes estimés entre 3 000 et plus de10 000 m^ ont causé des dommages importants à la voirie communale et menacent 2habitations (propriétés Muller et Atger).

Ces glissements de terrain affecte de façon plus ou moins continue, l'ensemble de laformation des marnes identifiées, sur environ 400 m de longueur parallèlement auruisseau. Les mouvements, déclenchés après les précipitations importantes etconcentrées des 8 et 9 septembre 2002, sont liés à une perte de cohésion interne desmarnes, à leur mise en charge probable et une fois les matériaux glissés, à la"liquéfaction" des terrains remaniés faisant évoluer le phénomène en coulée.

L'évolution des phénomènes depuis la date de rupture (depuis plus de 4 mois) n'estpas connue mais la régression amont et localement latérale des glissementsrepérés est très probable compte tenu des fissures de traction observées.

11 est recommandé, par mesures d'"urgence" de :prévoir l'évacuation au moins temporaire des personnes de l'habitation Atgerpour leur propre sécurité,mettre en place un système d'alerte météo efficace pour les personnes del'habitation Muller pour leur permettre de conserver leur résidence,limiter exclusivement l'accès de la VC2 aux riverains.engager dans les délais les plus brefs les études nécessaires à lacompréhension, à la prévention des phénomènes et à la réalisation des travauxde confortement. L'échéance d'exécution de ces travaux peut être fixée àl'automne 2003 (date probable supposée des prochains événements pluvieuximportants).

La définition des travaux de mise en sécurité du site s'appuiera sur des étudesgéologique et géotechnique détaillées du site. A cet égard, et en fonction desobservations réalisées, il faut noter que les coûts de diminution de l'aléa pourront êtreimportants, relativement aux enjeux impliqués.


Ces événements viennent confirmer la sensibilité réputée des marnes du Toarcien auxmouvements de terrain. La même configuration géologique (empilement Bajocien /Toarcien) est présente dans le secteur sur une partie de la commune et sur lescommunes voisines. A cet égard il paraît important d'étudier la nécessité éventuelled'une cartographie préventive ou réglementaire de ces zones.

BRGM/RP-52 1 60-FR 1 8


ANNEXES

BRGM/RP-521 60-FR 19


ANNEXES

BRGM/RP-521 60-FR 19

Glissement habitation MullerMvt3

Glissement habitation MullerMvt2

Glissement "Atger"

Régression amont A f T a c h e m e n t s o m m j t a [

Limite sud-ouest du glissementjusque la propriété Atger

Vue du glissementVue depuis l'accès à la propriété Atger

f\lVM 50LSONDAGES - GÉOTECHNIQUE ET MÉCANIQUE DES SOLS - ASSAINISSEMENT

S.A.R.L. au capital de 8 384,70 ¤ - R.C. 333 984 805 B Montpellier - Siret 333 984 805 000 15 - Code APE 451 D

Dossier 2002-0934Glissement de terrainPropriété de M, Atger SMuilerRive du DodéBlaterias30140 Générargues

NOTE DE SYNTHÈSE

A la demande et pour le compte de la Mairie de Générargues. nous avons entrepris une

visite de terrain chez et aux abords des propnétés de M, /Mme ATGER et M/Mme MULLER

Pendant les intempénes du 8 et 9 septembre 2002. deux importants glissements de

terrain sont apparus dans cette zone

Le premier glissement se situe sur la parcelle 295, voire 766 (chez M. et Mme

ATGER) à l'Ouest de leur maison. Le second sinistre se trouve, chez M. et Mme MULLER a

I extrémité Ouest de leur propriété, vers la parcelle. 31 8.

A - DESCRIPTION

Chez la famille ATGER. le mouvement pnncipal (à I Ouest de leur maison) mesure

une centaine de mètres de long et une quarantaine de mètres de large, II démarre en amont

selon une fracture abrupte, sous une zone fortement boisée et se propage vers lavai

jusqu au lit du ruisseau Dodé. Des fractures importantes (quelques décimètres de large sur

plusieurs mètres de long) avec des ressauts de l'ordre du mètre sont nettement visibles au

Nord du mouvement principal ; au dessus de la bâtisse de M et Mme ATGER Ces fractuies

semblent disparaître au Nord Est à partir d une source qui nous a été montrée sur le site

Ce glissement intéresse des maténaux marneux . feuilletés, noirs Outre son départ

où un cercle de glissement est visible, le reste du mouvement laisse une surface chaotique

sans un gros ensemble glissé. Le spectacle laisse penser à une coulée ou à un lessivage

de la surface En pied de glissement, de leau ruisselait sous les déblais

61 bis, chemin des Romarins 1 , rue des Trois Maures 1 6, rue Jules Ferr/ 13, rue de Blonz/30340 Saint-Privat-des-Vieux 30000 Nîmes 34967 Montpellier Cedex 2 71200 Le Creusot

S 04 66 86 32 51 ^: 04 66 67 65 13 «ff : 04 67 58 33 01 ^ : 03 85 80 26 02Fax : 04 66 86 32 82 Fax : 04 66 67 00 42 Fax : 04 67 92 00 76

E.mail : [email protected]

f\lVM 50LSONDAGES - GÉOTECHNIQUE ET MÉCANIQUE DES SOLS - ASSAINISSEMENT

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Dossier 2002-0934Glissement de terrainPropriété de M, Atger SMuilerRive du DodéBlaterias30140 Générargues

NOTE DE SYNTHÈSE

A la demande et pour le compte de la Mairie de Générargues. nous avons entrepris une

visite de terrain chez et aux abords des propnétés de M, /Mme ATGER et M/Mme MULLER

Pendant les intempénes du 8 et 9 septembre 2002. deux importants glissements de

terrain sont apparus dans cette zone

Le premier glissement se situe sur la parcelle 295, voire 766 (chez M. et Mme

ATGER) à l'Ouest de leur maison. Le second sinistre se trouve, chez M. et Mme MULLER a

I extrémité Ouest de leur propriété, vers la parcelle. 31 8.

A - DESCRIPTION

Chez la famille ATGER. le mouvement pnncipal (à I Ouest de leur maison) mesure

une centaine de mètres de long et une quarantaine de mètres de large, II démarre en amont

selon une fracture abrupte, sous une zone fortement boisée et se propage vers lavai

jusqu au lit du ruisseau Dodé. Des fractures importantes (quelques décimètres de large sur

plusieurs mètres de long) avec des ressauts de l'ordre du mètre sont nettement visibles au

Nord du mouvement principal ; au dessus de la bâtisse de M et Mme ATGER Ces fractuies

semblent disparaître au Nord Est à partir d une source qui nous a été montrée sur le site

Ce glissement intéresse des maténaux marneux . feuilletés, noirs Outre son départ

où un cercle de glissement est visible, le reste du mouvement laisse une surface chaotique

sans un gros ensemble glissé. Le spectacle laisse penser à une coulée ou à un lessivage

de la surface En pied de glissement, de leau ruisselait sous les déblais

61 bis, chemin des Romarins 1 , rue des Trois Maures 1 6, rue Jules Ferr/ 13, rue de Blonz/30340 Saint-Privat-des-Vieux 30000 Nîmes 34967 Montpellier Cedex 2 71200 Le Creusot

S 04 66 86 32 51 ^: 04 66 67 65 13 «ff : 04 67 58 33 01 ^ : 03 85 80 26 02Fax : 04 66 86 32 82 Fax : 04 66 67 00 42 Fax : 04 67 92 00 76

E.mail : [email protected]

Chez la famille MULLER. le cas est plus pédagogique. La surface de rupture est

nettement visible : elle est plane, régulière et nous voyons très nettement le compartiment

de terre qui a basculé dans son ensemble vers l'aval. En pied de glissement, la surface est

évidemment déformée. Ses dimensions sont moins importantes ; il est moins long mais

parait plus large (un carré d'une cinquantaine de mètres de côté), Le site étant recouvert de

végétation, l'observation de fractures est plus difficile. Les matériaux examinés sont aussi

une marne noire, feuilletée,

A proximité de leur mas. si une légère déstabilisation de talus est notée, en aval de

la bâtisse (ce mouvement est dû à la rupture du mur en pierres sèches) d'autres signes

(fractures décimétnques sur plusieurs mètres , voire mouvement d'ensemble) au dessus de

la piscine (soit à l'Ouest de l'ouvrage) sont moins anodins. Le maténau observé est encore

cette marne feuilletée noire.

B - GEOLOGIE LOCALE

Sur le plan de la géologie ; le secteur est localement complexe, fortement faille ,

mettant en jeu des formations du Carixien au Callovien, Du bas vers le haut

(chronologiquement ) nous avons

- le Carixien calcaires argileux durs, gns bleu, en alternance avec des lits marneux

peu argileux :

- le Domérien/Toacien : marnes gnses ou noires, friables, feuilletées,

- le Aalénien -Bajocien : bancs calcaires gns noirâtres séparés par des petits interiits

de marnes grises schistoïdes ;

- le Bathonien : calcaire à entroques gns foncé ou jaunâtre,

- le Callovien : marnes esquilleuses gnses ou noires avec de nombreux fossiles

pyriteux.

C COMMENTAIRES

Selon nos observations sur le site et leur rapprochement aux descnptions indiquées

sur la notice de la carte géologique, nous pensons que les glissements affectent les

formations marneuses du Toarcien

Cependant, les bâtisses dont les dates de construction sont très anciennes ne

semblent pas souffnr de ces mouvements, et pourtant chez M. ATGER. le site est le siège

d un vieux glissement. Pourquoi subsiste-t-il cette stabilité au droit des ouvrages '>

Selon nos observations, les bâtisses sont assises sur du rocher. Ce dernier paraît

sain et surtout plus massif, bien que cela devra être vénfié à laide de sondages profonds

Chez la famille MULLER. le cas est plus pédagogique. La surface de rupture est

nettement visible : elle est plane, régulière et nous voyons très nettement le compartiment

de terre qui a basculé dans son ensemble vers l'aval. En pied de glissement, la surface est

évidemment déformée. Ses dimensions sont moins importantes ; il est moins long mais

parait plus large (un carré d'une cinquantaine de mètres de côté), Le site étant recouvert de

végétation, l'observation de fractures est plus difficile. Les matériaux examinés sont aussi

une marne noire, feuilletée,

A proximité de leur mas. si une légère déstabilisation de talus est notée, en aval de

la bâtisse (ce mouvement est dû à la rupture du mur en pierres sèches) d'autres signes

(fractures décimétnques sur plusieurs mètres , voire mouvement d'ensemble) au dessus de

la piscine (soit à l'Ouest de l'ouvrage) sont moins anodins. Le maténau observé est encore

cette marne feuilletée noire.

B - GEOLOGIE LOCALE

Sur le plan de la géologie ; le secteur est localement complexe, fortement faille ,

mettant en jeu des formations du Carixien au Callovien, Du bas vers le haut

(chronologiquement ) nous avons

- le Carixien calcaires argileux durs, gns bleu, en alternance avec des lits marneux

peu argileux :

- le Domérien/Toacien : marnes gnses ou noires, friables, feuilletées,

- le Aalénien -Bajocien : bancs calcaires gns noirâtres séparés par des petits interiits

de marnes grises schistoïdes ;

- le Bathonien : calcaire à entroques gns foncé ou jaunâtre,

- le Callovien : marnes esquilleuses gnses ou noires avec de nombreux fossiles

pyriteux.

C COMMENTAIRES

Selon nos observations sur le site et leur rapprochement aux descnptions indiquées

sur la notice de la carte géologique, nous pensons que les glissements affectent les

formations marneuses du Toarcien

Cependant, les bâtisses dont les dates de construction sont très anciennes ne

semblent pas souffnr de ces mouvements, et pourtant chez M. ATGER. le site est le siège

d un vieux glissement. Pourquoi subsiste-t-il cette stabilité au droit des ouvrages '>

Selon nos observations, les bâtisses sont assises sur du rocher. Ce dernier paraît

sain et surtout plus massif, bien que cela devra être vénfié à laide de sondages profonds

Cette hypothèse paraît très sérieuse chez M. et Mme MULLER : elle est moins certaine chez

M et Mme ATGER. De plus, il est fort probable que les assises ne correspondent pas aux

formations du Toacien. mais plutôt aux calcaires de l'Aalénien Bajocien. voire aux calcaires

à entroques du Bathonien chez la famille MULLER. au Nord-Est du mas. En Effet, les

directions de failles Nord-Est/Sud-Ouest expliquent l'existence de formations plutôt stables

(sur lesquelles seraient fondés les ouvrages) juxtaposées à des couches marneuses

instables ,

Ces observations visuelles sont notées sur le plan cadastral (ci-joint). Elles

mériterons d'être confirmées par une étude plus poussée basée sur une cartographie

détaillée du site (sur un plan de géomètre) et des sondages géologiques profonds.

Par contre, si l'emplacement des bâtisses montrent un risque modéré (qui reste à

vérifier), il en est différemment sur l'ensemble du site et au droit des aménagements

exténeures autour des bâtisses.

Par exemple, chez M. et Mme MULLER. les talus au dessus de la piscine se sont

affaissés. Ce mouvement pourrait être dû aux mêmes causes que les précédentes, ils

peuvent aussi correspondre à la déstabilisation du haut et grand mur au-dessus de la

piscine, et à des ruissellements préférentiels des eaux de surface. Cependant, ce secteur

reste instable. D'autre part, des coulées de maténaux ont dévasté les extérieurs de

M, ATGER, s'arrêtant à une dizaine de mètres de leur habitation. Également des murs en

pierres sèches se sont écroulés. Donc des éboulements. affaissements et autres pourraient

se manifester suite à des pluies dites normales, maintenant que le sol se trouve fragilisé.

D- CONCLUSIONS

En conclusion, bien que nous nous interrogeons sur des détails géologiques, et que

nous sommes persuadés que des zones restent stables grâce aux jeux des failles, nous

considérons, sur la base de nos observations et commentaires qui viennent d'être évoqués

cette zone comme globalement dangereuse

Nous ajouterons, que selon la lecture de la carte géologique, le nsque pourrait

également intéresser d'autres parcelles, le long du versant

Par conséquent des mesures d'expropriation provisoire ou définitive doivent être

envisagées par qui de droit. Nous restons à la disposition de la Commune et de l'État afin

de poursuivre, si nécessaire, les investigations et les études plus approfondies.

St Privât des Vieux, le 29 novembre 2002

Le gérant

Gérard GONZ^I^^^LÇL

Cette hypothèse paraît très sérieuse chez M. et Mme MULLER : elle est moins certaine chez

M et Mme ATGER. De plus, il est fort probable que les assises ne correspondent pas aux

formations du Toacien. mais plutôt aux calcaires de l'Aalénien Bajocien. voire aux calcaires

à entroques du Bathonien chez la famille MULLER. au Nord-Est du mas. En Effet, les

directions de failles Nord-Est/Sud-Ouest expliquent l'existence de formations plutôt stables

(sur lesquelles seraient fondés les ouvrages) juxtaposées à des couches marneuses

instables ,

Ces observations visuelles sont notées sur le plan cadastral (ci-joint). Elles

mériterons d'être confirmées par une étude plus poussée basée sur une cartographie

détaillée du site (sur un plan de géomètre) et des sondages géologiques profonds.

Par contre, si l'emplacement des bâtisses montrent un risque modéré (qui reste à

vérifier), il en est différemment sur l'ensemble du site et au droit des aménagements

exténeures autour des bâtisses.

Par exemple, chez M. et Mme MULLER. les talus au dessus de la piscine se sont

affaissés. Ce mouvement pourrait être dû aux mêmes causes que les précédentes, ils

peuvent aussi correspondre à la déstabilisation du haut et grand mur au-dessus de la

piscine, et à des ruissellements préférentiels des eaux de surface. Cependant, ce secteur

reste instable. D'autre part, des coulées de maténaux ont dévasté les extérieurs de

M, ATGER, s'arrêtant à une dizaine de mètres de leur habitation. Également des murs en

pierres sèches se sont écroulés. Donc des éboulements. affaissements et autres pourraient

se manifester suite à des pluies dites normales, maintenant que le sol se trouve fragilisé.

D- CONCLUSIONS

En conclusion, bien que nous nous interrogeons sur des détails géologiques, et que

nous sommes persuadés que des zones restent stables grâce aux jeux des failles, nous

considérons, sur la base de nos observations et commentaires qui viennent d'être évoqués

cette zone comme globalement dangereuse

Nous ajouterons, que selon la lecture de la carte géologique, le nsque pourrait

également intéresser d'autres parcelles, le long du versant

Par conséquent des mesures d'expropriation provisoire ou définitive doivent être

envisagées par qui de droit. Nous restons à la disposition de la Commune et de l'État afin

de poursuivre, si nécessaire, les investigations et les études plus approfondies.

St Privât des Vieux, le 29 novembre 2002

Le gérant

Gérard GONZ^I^^^LÇL

FRACTURE AU SOL

GLISSEMENT CHEZ ATGER EN AVAL

GLISSEMENT C H E Z A T G E R ÍVURÜEI/AVAL) LE 12/09/2002

GLISSEMENT C H E Z A T G E R (VUE DE L'AVAL) LE 26/09/2002

AFFLEUREMENT (MARNE FEUILLETEE) CHEZ MULLER

AFFLEUREMENT (CALCAIRE) CHEZ MÜLLER

GLISSEMENT C H E Z M U L L E R (TETE DE GLISSEMENT) LE 20/03/2002

FUtCH & tAINLU SAIngénieurs et Experts Associés285, rue Gilles Roberval - A330900 MIMES

a.0.466.689.000j. 0.466.689.009/iris

Puech-fanlo-e.xpertises-sa'iî.'*'anadoofr

te sinisue : S \ 0 ^ l c î. Nature

Réf. Cie : it ût© 4- 1 l^r V¿ \ OZ\ M ¿eNosRéf. : t'^^'ôSl- II.?.

COMPTE RENDU - VISITE GEOTECHNICIEN INTERNE

%VjC''i-l^^«JÂ.*.:o.^' iX:o.

f-SSURE Vl^- ft ^êN y- .? T\ -

LIr^

OUI NON

Propriétaire occupant totalPropriétaire occupant partiel :UsufruitierCopropriétaire non occupant :

NON commentaires ;

^ Locataire totalLocataire partielCopropriétaire occupantIndivision

CAUSES ET aRCONSTANCES DU SINISTRE

Sinistre existant :

La propriété de Monsieur Atger se situe sur le flanc est d'une colline d'importance, en rive droite du ruisseau deDodé sur la commune de Générargues-Anduze.Localement, le substratum rocheux est constitué de calcaire schisteux noir, liasique, largement fracturé etfacilement altérable en surface.

L'abondance des pluies du 9 septembre 2002, associée à la montée des eaux dû Dodé, qui a afîouillé lesterrains de couverture à la base de la colline est à l'origine de plusieurs glissements sur le flanc de cette colline.L'un d'entre eux a affecté les parcelles 296 et 295 et mis en mouvement de 30 à 50 000 ni3 de terre, mettantentièrement à nu le substratum moins altéré.

Une partie de ces terres est venue écraser le salon de jardin de Monsieur Atger, salon situé à moins de dixmètres de la porte d'entrée de sa maison.

Sinistre prévisible :

Cependant toutes les terres devant partir ne sont pas encore parties :

- la niche d'arrachement, actuellement circonscrite à la parcelle 296 se prolonge vers l'est sur la parcelle 766 àl'amont immédiat de la maison de Monsieur Atger, par des fissures largement ouvertes (un mètre) avec desmarches d'escalier pouvant atteindre 1,50 à 2 mètres de hauteur.

Cela signifie que le glissement qui va emporter la maison de Monsieur Atger est d'ores et déjà amorcé.

FUtCH & tAINLU SAIngénieurs et Experts Associés285, rue Gilles Roberval - A330900 MIMES

a.0.466.689.000j. 0.466.689.009/iris

Puech-fanlo-e.xpertises-sa'iî.'*'anadoofr

te sinisue : S \ 0 ^ l c î. Nature

Réf. Cie : it ût© 4- 1 l^r V¿ \ OZ\ M ¿eNosRéf. : t'^^'ôSl- II.?.

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OUI NON

Propriétaire occupant totalPropriétaire occupant partiel :UsufruitierCopropriétaire non occupant :

NON commentaires ;

^ Locataire totalLocataire partielCopropriétaire occupantIndivision

CAUSES ET aRCONSTANCES DU SINISTRE

Sinistre existant :

La propriété de Monsieur Atger se situe sur le flanc est d'une colline d'importance, en rive droite du ruisseau deDodé sur la commune de Générargues-Anduze.Localement, le substratum rocheux est constitué de calcaire schisteux noir, liasique, largement fracturé etfacilement altérable en surface.

L'abondance des pluies du 9 septembre 2002, associée à la montée des eaux dû Dodé, qui a afîouillé lesterrains de couverture à la base de la colline est à l'origine de plusieurs glissements sur le flanc de cette colline.L'un d'entre eux a affecté les parcelles 296 et 295 et mis en mouvement de 30 à 50 000 ni3 de terre, mettantentièrement à nu le substratum moins altéré.

Une partie de ces terres est venue écraser le salon de jardin de Monsieur Atger, salon situé à moins de dixmètres de la porte d'entrée de sa maison.

Sinistre prévisible :

Cependant toutes les terres devant partir ne sont pas encore parties :

- la niche d'arrachement, actuellement circonscrite à la parcelle 296 se prolonge vers l'est sur la parcelle 766 àl'amont immédiat de la maison de Monsieur Atger, par des fissures largement ouvertes (un mètre) avec desmarches d'escalier pouvant atteindre 1,50 à 2 mètres de hauteur.

Cela signifie que le glissement qui va emporter la maison de Monsieur Atger est d'ores et déjà amorcé.

/"OV :M020713542T031H20 - Nos ref: 075057 B.P.

JEfJ,.,?« l'est, ce glissement se termine sur une croupe topographique que nous avons figurée sur le plan cadastral,liraculeusement peut-être, cette croupe protégera-t-elle une partie de la maison de Monsieur Atger lors ducrochement des terres ?

s/Cw'récautions à t)rendre - contexte administratif :[I La commune d'Anduze a mandaté un cabinet de géotechnique, ALPHA SOL, pour mettre sous surveillance, ette série de gUssements. Des témoins topographiques seront vraisemblablement posés de part et d'autre des(issures pour essayer de suivre la vitesse des mouvements de terrain, afin de donner l'alerte en casd'accélération brusque de ces mouvements.pans l'attente, le géotechnicien d'ALPHA SOL et votre expert, indépendamment l'un de l'autre, ontîpontanément et vivement recommandé à Monsieur Atger de ne plus dormir dans sa maison, et d'éviter d'y^enir les jours de fortes pluies.

I - D'autre part, stopper un tel mouvement est impossible financièrement, voire techniquement. ,

A notre avis ce type de sinistre relève de l'article 561-1 (Code de l'Environnement) et décret 95.1 1 15.(mesure de sauvegarde - expropriation par l'Etat).

Votre sociétaire n'est sans doute pas très bien informé de ce cadre légaL ni sans doute, la communed'Anduze.

tx^'vi-M

^~~Fait à Nîmes le 22/10/02 par BARON j/ Docteur en géologie uppliquce '

X reçu de : 8466785812

Dossier suivi parSandrine ROUQUETTEChargée de mission04 66 56 39 07

Ubcni Zg'tírí FntemltiidPUBUQUE FRANÇAISE

SOUS-PREFECTURE D';

DRIRELanguedoc - Roussillon

1 7 JAN. 2003

Service Sous-Sol

17/81/83 14:51

-^Jaaâo^cLSI

Pg:

ROUSSILLON

SECaEiÎÎHfîÂL

le 15.01.2003

iS) ^{Yn,(K

BRGMSERVICE SGR/LRO

Unité GGRMEBP 6009 - 45060 Orléans cedex 2 - France -Tél. : 33 (0)2 38 64 34 34

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commune de générargues (gard) avis techniqueinfoterre.brgm.fr/rapports/rp-52160-fr.pdfavis...

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