bimestriel d’information france bluegrass music … · suite pour la formation de jam et les 2...

Juil. à Sept. 2014

N° 101

Festival La Roche 30 juillet - 3 août

Bimestriel d’information France Bluegrass Music Association

.... "SPRING DEUXIEME !!"

Notre chère Association n'aura pas bé-néficié cette année d'un soutien finan-cier pour la programmation de cette nouvelle édition du SPRING se dérou-lant du 4 au 6 Avril dernier... Pour cause, les élections ou notre interlocu-teur habituel, Jérôme Joannet se pré-sentait, candidat (vainqueur) à la Munici-palité de Bellerive-sur-Allier, il sera cer-tainement d'une aide précieuse l'an pro-chain...

Le (trop) court Weekend a rassemblé à peine vingt participants qui ont boeuffé dès le premier soir, ne perdant sur-tout pas de temps !! Visite le lendemain de notre ami luthier et voisin Jean Paul Aleman se prêtant volontiers au jeu toute la journée, tradi-tionnel apéro le midi et re-jam pour pa-tienter de l'arrivée tardive de nos hôtes d'honneur "The Allen Family"7 Première visite en France pour cette famille américaine arrivant de Ramsgate dans le Kent et le concert était très bien, "sous la baguette" ou plutôt "sous l'ar-chet" de Pete Allen, également à la mandoline, ses quatre enfants formaient un excellent groupe, manquant peut être un peu d'expérience puisque jeunes !!... La fille Ruby, chanteuse à l'accent an-glais prononcé et Geary, le benjamin, âgé de 16 ans seulement, banjoïste talentueux et prometteur ont été particu-lièrement remarqués. Une famille fort sympathique, ressortant de bon cœur vers minuit, les instruments au bar après leur prestation chaleureusement appré-ciée par un public certes un peu dissé-miné mais conquis... Nous les retrouve-rons avec grand plaisir à La Roche sur Foron cet été avec leur superbe cam-ping-car Dodge !!...

A noter aussi le passionnant "diaporama" réalisé par Jeff Blanc, basé sur les jolis documents collectés par Phil Tricker, merci pour l'emprunt !! Nous vous le resservirons pour le WINTER ... Remarqué aussi la gentille participation des sympathiques contrebassiste Chris-tian Mischler et dobroïste Sam Heller, n'hésitant pas à "tailler la route" depuis la Suisse profonde !... Une édition modeste mais bien agréa-ble, ne déméritant aucunement... Ne lâchons rien !! Notez déjà : Rendez-vous pour le WINTER, du 7 au 11 Novembre, cinq jours prometteurs, une sorte de "vengeance"... Hé hé....

Jeff Tronelle.

Edito:Voici le temps des vacances7 et des festivals. Dans ce numéro 101 beaucoup d’interviews, cinq, histoire de mieux se connaitre : Gérard Sourénian, Jean-Marie Fosse (Dixie Picks), Mik Renaud (Nashville Winds), Philippe Fro-mont, toujours musicien mais aussi lu-thier en Suisse et Olivier Andrès. Ce dernier participe à un nouveau groupe que nous présentons : Oak. Il y a les rubriques traditionnelles : les news, la tablature, le calendrier présenté par département 7 Nous présentons le nouveau disque de Gilles Rézard, « Broceliande ».Un lecteur qui veut res-ter anonyme nous a envoyé un conte appelé « Dadi cool ». Si vous avez un peu de temps, vous pouvez nous en-voyer votre discothèque idéale, nous la publierons. Cette fois-ci, c’est la disco-thèque de Gilles Rézard, qui fait suite à celles de Christian Rey et de Mik Re-naud. Et si vous vous sentez une âme d’écrivain, vos articles seront toujours les bienvenus.

François ROBERT

SOMMAIRE

02 et 03: News

04: Compte-rendu de Virton et de Buhl

05: T. Rice Tribute à La Maroquinerie

06: Festival de La Roche

07: Compte-rendu de Sorefingers

08: Lutherie de Rémi Petiteau

09 « Broceliande » de G. Rézard - Dadi

10: Un nouveau groupe: Oak

11: L’interview: Olivier Andrès

12: L’interview: Jean-Marie Fosse

13: L’interview: Gérard Sourénian

14: Russ Barenberg

15: L’interview de Mik Renaud

16: L’interview Philippe Fromont

17: La biographie: Philippe Fromont

18: Tablature banjo

19: Groupes - Luthiers

20: Calendrier

Arthur Guibout à la contrebasse. La relève est assurée

spring

Transmis par Luc BENOIT

Bœuf à La Maroquinerie

The bluegrass Times

Journal bimestriel de : France Bluegrass Musique

Association

5 rue Massenet

03700 Bellerive sur Allier

http://www.france-bluegrass.org

Bureau

Président : Jeff Tronelle

[email protected]

Secrétaire : Ch. Constantin

[email protected] Trésorier: Nicolas Guibout

[email protected]

Webmaster : Jean Lacote

[email protected]

Directeur de publication :

François Robert

[email protected]

Rédaction / conception

D Guillot et F Robert

Abonnements :

Nicolas Guibout 17 Route du Pont Jeanne Rose 71210 Ecuisses

Ont participé à ce numéro:

Olivier Andrès Christophe Constantin Capucine Falgas Jean-Marie Fosse Philippe Fromont Jean-Michel Gardin Dominique Guillot Denis Hinzelin Christopher Howard-Williams Pierre-Yves Le Chat Yves Le Mao Jean-Luc Leroux Rémi Petiteau Mik Tenaud Gilles Rézard François Robert Gérard Sourénian Jeff Tronelle

NEWS

Le journal décline toute responsabilité en cas de perte et de détérioration des documents qui lui sont confiés. Les informations données par le journal ne dispensent pas les lecteurs de compléter et d’adapter cette documentation à leur propre usage. Elles n’engagent pas la responsabilité de FBMA et de sa rédaction. Les citations des marques et les adresses qui figurent dans les pages rédactionnelles sont données à titre d’information, sans but publici-taire. Les prix des produits sont indicatifs et peuvent être sujets à variation. Les opinions exprimées dans The Bluegrass Times par les auteurs des articles, ne sont pas nécessaire-ment celles de FBMA.

Encore bravo pour ce N°100 et merci pour ton dévouement à faire vivre ce ma-gnifique trait d'union entre tous les fadas du bluegrass! Dans presque chaque numé-ro, il y a eu des interviews et cela participe vraiment à faire vivre cette revue et permet de connaitre un peu mieux les musiciens que nous croisons forcément, mais sans mettre un nom ou une référence sur les visages. Mik Renaud -Rouen le 21.04.14

Machou, Marie et Dany organisent:

Bluegrass en Gascogne - Grand-Sud, Week-end Bluegrass chez l'Habitant à Mirande (Gers) le samedi 12 juillet, di-manche 13 juillet et lundi 14 juillet 2014 (possibilité d’arriver le vendredi dans l’a-près-midi) à " Le Berniche " à St Michel à 5 km de Mirande (direction Lannemezan). Les inscriptions sont ouvertes sur Face-book "Bluegrass en Gascogne - Grand Sud " ou sur le mail de Dany. [email protected]

2ème WE Bluegrass en Drôme, les 20 & 21 septembre au centre Musiflore à Cru-pies (26), organisé par Long Road. Toutes les infos sont sur le site de Long Road, à la rubrique « Prochains Concerts ». 04 75 52 98 80 06 16 27 19 20

http://longroad.e-monsite.com

[email protected]

Tristan de Sainte Foy nous rappelle que, tous les lundi-soirs, de 21h30 à 1h00, il y a une Jam Session de Bluegrass à l'Antidote, 108 rue Saint Georges, 69005 Lyon. Il parait que de nouveaux et bons musiciens viennent souvent jouer !

A l'initiative d'Andy, mandoliniste et fiddler américain, il y a désormais une session régulière bluegrass sur NANTES tous les deuxième jeudi du mois, au LIVE BAR 7 Rue des États, 44000 Nantes (c'est près du château des Ducs de Bretagne) , à partir de 20h/20h30.

Le stage de Folkobourg sera les 26 - 27 et 28 Septembre 2014 (avec des chambres rénovées et prêtes cette année). Atelier banjo et guitare François Vercambre et Jam en continu tout le week-end

Alain HUBERT 17, rue Magny - 61200 – ARGENTAN Tél : 06 81 67 12 26

Site du groupe folk NATALAN': http://natalan.jimdo.com

Site du festival FOLKOBOURG : http://folkobourg61.monsite-orange.fr

Thierry et Michel Alexandre du groupe Brothers and Bridge (région de Cholet/Nantes) organisent avec Gilles Rézard un Jam Class le samedi 30 et le dimanche 31 août. Jam class le samedi selon la méthode Wernick (60€ avant le 1er août et 65 € en-suite pour la formation de jam et les 2 re-pas du samedi). A partir de 18h30, apéro, dîner et concert (Brothers and Bridge,

Sweet River Band (et participation de Gil-les Rézard). Masterclass banjo le dimanche matin (Possibilité d’initiation à la guitare et à la mandoline). Tarif : 25 € (déjeuner compris). Renseignements: [email protected] Lieu (Possibilité de camper sur place) : Chez Brigitte et Christian Roy, La Grange 49280 Saint Christophe du Bois Tél: 07 70 62 05 51 Pour tout renseignement : [email protected]

Hervé Lelou nous informe que Sweet River Band vient d'enregistrer un CD 4 titres pour la promotion du groupe et un "clip" a été tournée en mai, reste le

montage et la diffusion.

Quelques infos de Gilles Rézard

- Acoustic Boulevard (nouvelle formule) se produira à la Roche sur Foron dimanche 4 août à 14h (voir calendrier). La nouvelle formule se compose de Thierry Massoubre (gtr) Jeff Louvat (mdo) et Rachel Rézard (cbss), mais il y aura d’autres invités.

Bluegrass Nature : Stage intensif de bluegrass du 4 au 10 août 2014 Thierry Massoubre : guitare Jefferson Louvat : mandoline Gilles Rézard : banjo Les autres instruments bluegrass sont les bienvenus (tarif réduit) : basse ou contre-basse, dobro, violon. Les prérequis sont accessibles aux débutants. Travail en groupe le matin. Travail individuel ou par petits groupes l'après-midi. Techniques instrumentales en solo et rythmique. Tra-vail vocal (ouvert librement aux accompa-gnateurs / trices des musiciens inscrits). Après quelques inquiétudes, ce stage est maintenu, de même que la présence ex-ceptionnelle de Thierry Massoubre et Jef-ferson Louvat, deux personnes aussi com-pétentes que bienveillantes. Les stagiaires seront des privilégiés cet été ! Le site www.bluegrassnature.com est en cours de réactualisation (gros problèmes de connexion ces derniers temps7). Les soirées ouvertes au public risquent fort d'être mémorables, n'hésitez pas à me prévenir de votre venue si cela vous tente (sans jeu de mot7, ça se passera dans une yourte). Il reste quelques places, les inscriptions restent ouvertes pour le mo-ment. Autres infos : www.bluegrassnature.com

- Un week end de jam se prépare pour les 11 et 12 octobre à Treignac, dans le Li-mousin, à l'initiative de Didier Penot et de musiciens bluegrass de la région. Il est possible d'inclure le vendredi soir égale-ment. Plusieurs possibilités : on peut faire une classe de jam, avec la Méthode Wer-nick (débutants et intermédiaires), ou un travail plus technique sur le banjo, ou les deux7

[email protected]

NEWS Too

Mik Renaud des Nashville Winds nous signale qu'on pouvait écouter quelques morceaux du CD2 (En particulier:" Rise up"de Greg Champion et "Eight more miles" de Kiéran Kane + un morceau de Jimmy Rodgers dont il a écrit des paro-les en français et une reprise d'Alison Krauss) http://www.myspace.com/nashvillewinds.

The After Grant Project a une actualité importante en ce moment (enfin plus que d'habitude...): - Un nouveau contrebassiste a intégré le groupe en début d'année: Francois Du-rier. - Deux vidéos ont été réalisées et sont disponibles sur Youtube en tapant "after grant project" ou en tapant les adresses suivantes: http://www.youtube.com/watch?v=I9idqDyLRmI http://www.youtube.com/watch?v=1COBHo63GFw - 4 morceaux enregistrés en studio - Des nouvelles photos du groupe, Pour un concentré de toutes ces nou-veautés, rendez-vous sur le site web du groupe : https://theaftergrantproject.bandpage.com Afin de ne rien rater, il est aussi possible de vous abonner à leur mailing liste di-rectement depuis ce site...

Enfin, The After Grant Project ouvrira le festival bluegrass de La Roche sur Foron cet été, le vendredi 1er aout à 18h00. Venez nombreux pour leur première sur cette belle scène.

Nous avons appris le décès de James Alan Shelton. C’était le guitariste du Clinch Mountain Boys de Ralph Stanley. Il est né en 1960 à Kingsport dans le Tennessee. A 12 ans, son grand-père maternel lui apprend la guitare. Il nous reste une dizaine d’album solo.

A propos du journal par JM Gardin

Dans l'association et le journal, ce qui me semble important, c'est le lien entre les passionnés de cette musique. Les informations, les documentaires, les avis, les critiques, les sauts d'humeur et même les prises de tête, tout cela est bon pour animer et entretenir le lien. Cette musique qu'est le Bluegrass ne sera jamais commerciale en France, en Europe voir même aux Etats Unis. C'est peut-être ce qui fait la force de ce mou-vement. Comme dirait Alain Souchon dans sa chanson – Full sentimental - "On est tous attiré par des étoiles, des voiles, que des choses pas commercia-les !"

Tout ce qui est organisé en France (Vichy, La roche, les petits concerts et autres stages) permet d'enrichir la boite à souvenirs de chacun ! Faire vivre la passion ! Retrouver la chaleur d'une "famille" que certain n'ont pas ou plus ! Les moments passés avec nos amis, nos camarades d'un jour ou de toujours, sont vraiment précieux (rigolades, repas en commun, ch'tite bière au comptoir !). Ce qui est important c'est ce qui est fait, pas forcément ce qui est dit (cf. JP Sartre). C'est pourquoi ce journal, tes photos, ton dictionnaire des groupes en France, les livres comme ceux de Dominique Fosse et Jacques Brémond par exemple, les luthiers, les rencontres à Vichy, les festivals et aussi bien sûr les groupes de musiciens qui jouent, participent à rapprocher les pas-sionnés entre eux. Je dis un grand merci et tire un vrai coup de chapeau à ceux qui nourrissent et préservent cette flamme en apportant leur contribution à l'association ainsi qu'au journal. Le temps nous manque terriblement et je regrette de ne pas pouvoir contribuer autant que je le voudrais, hélas.

Ce qu’en pense Pierre-Yves Le Chat

La réponse n'est pas facile. Il y a 5 ou 10 ans j'aurais dit 'les informations sur les dates de concerts' ou d'autres éléments concrets du même type. Aujourd'hui, d'autres outils existent pour la diffusion de ces infos, en particulier les mails et les réseaux. Ce que je reçois avec la revue, c'est notamment un moment de plaisir passé à lire des chroniques de personnes que je connais et que j'apprécie, sur des thè-mes qui constituent la passion qui nous relie (par exemple, l'histoire de la guitare bluegrass dans les années 50 dans le sud de la Virgine ou les différents modè-les de résonateurs de banjo, 5 cordes bien sûr !!)

CRAPONNE 2014

Demandez le programme

BLUE HIGHWAY (USA) WILLIAM CLARK GREEN (USA)

DARRYL WORLEY (USA)

Puis : Jerry Kilgore (USA) Sarah Savoy's Hell-Raising Hayride (USA-F) Hogg Maulies (USA) The Barnstompers (NL) Acoustic Five (F) RED WINE (I) Skynny Molly (USA) Jason Lee Mc Kinney Band (USA) Whiskey Sisters (USA) Texas Martha and the House of Twang (USA) The Roving Seats (F) Cattle Call (F) Dans le Off : Les frenchies... Mainstreet Nashville Cats Deep Down Legend 59 Roots 66 Daddy'O Velvet

Et comme d'hab'... Infos+ http://www.festivaldecraponne.com

Les Master Class :

Guitare: Thierry Lecocq Dobro: Le colonel Pierre Bastide Banjo: Laurent Beteille

Summer tour 2014

VIRTON Vivre, interpréter, rire, travailler, organi-ser, noter 7 VIRTON, vous l'avez tous compris, ce stage en Belgique est indis-sociable de plaisir musical et de travail d'apprentissage dans la bonne humeur ! Certains diront que certains y en font pas trop, voire pas du tout, voire lentement et qu'ils y viennent simplement pour la bonne humeur, la bière, la musique, l'ambiance, les filles (je ne cite per-sonne). Mais je dirais que 7 ce n’est pas faux ! Si t'as toujours été un bon élève, passe ton chemin, car l'am-biance est toujours vraiment trop bien dans ce stage. On y apprend pas à écrire des textes (ndrl), c'est sûr, mais à comprendre des tablatu-res (un peu), et jouer surtout et encore, sur scène ou non, tous les instants et tous soirs si tu le veux, avec tous ceux que tu trouves sympathiques 7. Et il y en a beaucoup trop !! Bon, cette année encore j'ai pas vu le temps passé vu que j'étais fourré tout le temps avec Jean-Marc Perrin, notre bon luthier des Vosges, au service de tout ce que ce petit monde lui apportant leur instruments, durant cette semaine de grâce, refrettage, recollage, déshabillage de manches, blablatages divers et échanges de trucs de pros. Pour ma part, 2 nouvelles mandos F5 "blondes", non vernies, m'attendais sur leurs petits socles. "- Essayes et choisis celle que tu veux Tof" qu'y me dit le gars ! Tout le monde les a eu en main, chacun son tour, et, faut bien reconnaî-

tre, qu'il y en a toujours une qui vous séduit un peu plus. Ainsi, très attentif au jeu musical produit par les uns et les autres, il les a "modifiées", un peu tous les jours, pour optimiser leur son respec-tif. Mais ma plus grosse tristesse a été de repartir sans 7 : " Tof, faut quand même vernir le morceau d'bois pour en faire un vrai instrument !". Du coup, lui aussi est reparti avec plusieurs comman-

des de mandolines 7 pas étonnant, quand on est aussi doué ! Cette année, le cours de banjo a été donné par Luis, un très chouette et sym-pathique espagnol accompagné de son pote mandoliniste Oriol, super bon, su-per cool et pas bégueule en cours, d'au-tant qu'il a joué dans le récent film de Woody Allen 7 pour la contrebasse. Notre bon Raphael n'a pas pu être pré-sent cette année, pour faire un show à France2 en prime time, et remplacé par une charmante violoniste très douée et

très sympathique. Pas de cours de gui-tare chorus-manouche mais l'organisa-tion ASBL a reconnu qu'ils ont fait une erreur la dessus. Ça devrait reprendre. Cerise sur le gâteau : Des enfants des musicos, qui viennent souvent prendre des cours aussi depuis plusieurs an-nées, ont grandis et assurent de plus en plus comme des pros ! Ca fait dur pour les vieux boucs mais tellement du bien

aux oreilles. La relève est assurée. Après les cours et le diner, tous les soirs la qualité musicale des stagiaires participants sur la scène est assez incroyable pour des amateurs : De 20h30 à minuit, ça défile et il n'y a pas assez de place pour faire passer tout le monde pour jouer 1 ou 2 mor-ceaux durant les 5 soirs de suite ! Le jeudi soir, étant réservé aux profs qui "virtuosent" seul ou en groupe. Pas forcément

mon moment préféré cependant car j'aime mieux la spontanéité et l'originalité des stagiaires sur scène. Vous avez compris, j'en dirais pas plus car, Virton, il y a trop à dire et ça se vit un point c'est tout. Na ! Dernier point : c'est au mois d'avril que ça se passe et les réservations de sta-ges se font dès le 2-3er janvier et 7 une semaine après, c'est déjà au ¾ plein. Dure, dure la vie de stagiaires hein! http://www.musiqueacoustique.org)

Eltof

De retour de Bühl. La découverte du programme pour moi (le public ne s'y est d'ailleurs point trom-pé et leur a fait une ovation largement méritée): Tumbling Bones !!!! Inclassables, ces mecs-là ont un son, un style unique, et ne ressemblent à per-sonne ... Talent, classe, arrangements, présence sur scène, vocaux, bref ... Trio à la base, ils se sont produits à 4 ... Une multitudes d'influences musicales vrai-ment bien digérées qui rend ce groupe unique en son genre.....roots music comme ils décrivent leur style qui mêlent des harmonies vocales à la Beatles, Everly, Beach Boys, mais aussi Gospel traditionnel des montagnes ( à 3 voix /a cappela ...géant....), swing, rockabilly, old time, folk, bluegrass....un mix de reprises obscures et de compos person-nelles ... Un goût très sûr pour les arran-gements, très souvent surprenants ...

Un leader qui sait clogger, mais aussi esquisser quelques pas de rock/twist, bref une énergie naturelle, 3 chan-teurs leads ( ce qui ne gâche rien ! ) au style différent, et donc une combi-naison pour les harmonies vocales qui donnent des frissons ... Une ca-pacité à échanger les rôles au niveau instruments (contrebasse, guitare, slide guitare et clawhammer banjo) un violoniste excellent .... Amateurs de prouesses techniques passez votre chemin ... Ces mecs-là savent se mettre au service de leurs chan-sons sans trop en faire ... (plutôt à la recherche d'une ambiance et d'un son que d'astiquage de manche en tous genres ....). Bref un groupe au son unique qui devrait faire parler de lui de plus en plus ! A voir (et enten-dre !) sur scène !

Skip.

BUHL

Photo Alain Souilhac

Tony Rice tribute à La Maroquinerie

On sait Tony Rice très malade et nous avions précédemment évoqué l’exis-tence d’une page Facebook dédiée où il est possible de déposer des dons afin qu’il puisse se soigner et assurer sa sub-sistance (Tony Rice foundation). Tony est atteint depuis quelques années d’une affection terrible pour un musicien, l’arthrite. Et si on ajoute sa magnifique voix disparue depuis plus de vingt ans on peut considérer que le sort s’acharne même si la cigarette n’a pas dû arranger les choses 7 Outre qu’il est consternant de voir ce guitariste génial à la merci d’un monde sans sécurité sociale (pensez-y quand vous mettez votre bulletin dans l’urne !!) il fallait sans doute un Sanseverino ins-piré pour imaginer un concert de soutien à Paris dont les bénéfices pourraient être envoyés en Caroline du Nord pour aider un vieil ami (qu’on aimerait avoir !). Il fallait aussi un Séguret enthousiaste pour organiser ça de main de maitre à la Maroquinerie, lieu mythique de l’underground parisien et de l’a chanson française dite de qualité. Cela eut lieu le 11 mai dernier. L’idée était simple, réunir des groupes et proposer un bon gros concert de bluegrass comme au bon vieux temps du Centre Américain (je vous parle d’un temps que les moins de 40 ans7). Une fois l’info lancée les grou-pes se sont immédiatement manifestés, venant de toute la France ou presque, pour offrir un quart d’heure de leur musi-que pour une poignée de dol-lars7 L’association FBMA a servi ici de relais administratif, l’argent récolté partira donc de notre bonne ex-capitale de France, celle du bonbon qui sent le frais et de la serviette de table à carreaux rouge et blanc. La soirée débuta à 19 heures précise par une prestation des Muddy Hill Boys pour un set traditionnel et nostalgique de l’ère Monroe et consorts. Tur-quoise était venu tout spéciale-ment du centre de la France,

nous proposer leur excellent bluegrass, ce fut ensuite le tour du duo Grastics puis les Quartier Français venus du Grand Nord, renforcés par la présence très appréciée de Steve Louvat (from Belgium). Est venu s’ajouter à tout ça les

prestations de Thierry Massoubre ac-compagné entre autres de Christian Sé-guret et de Jefferson Louvat, ... Et j’ai oublié le nom de ce trio magnifique de jeunes anglo-saxons7 je suis impardon-nable. Stéphane Sanseverino est venu clôturer la session avec ses « Honky Tonk » Rascals, Séguret et Delon en tête pour un bouquet final de haute volée. Bref difficile de restituer tout ça sans oublier quelque chose ou quelqu’un on y a croisé pleins de potes plus ou moins vieux, d’amis Facebook, voisins de festi-vals ou de rassemblement FBMA,7 Je dois quand même de citer un vieux ca-marade, pionnier du bluegrass parisien, Claude Lefebvre, merveilleux chanteur guitariste qui est venu nous saluer à la fin du show et que j’ai eu plaisir à revoir, lui que je croisais naguère à Saint Saulve (59), Toulouse ou Courville sur Eure et qui a su rester fidèle à ses

amours musicales d’antan au point de venir donner son obole discrète à cette aven-ture. En résumé cette soirée

aura rapporté la bagatelle

de 1701,96€ qui iront sur le copte Paypal de la Tony Rice Foundation7 Les petits ruis-seaux7 Cette expérience eut pour bon nombre d’entre nous un goût de revenez-y, un goût de trop

peu. Je n’ose donc espérer rien d’autre que cette même envie de recommencer nous aura tou tra-versé l’esprit7 Aussi je suggère à notre FBMA de revoir différem-ment notre organisation annuelle pour le cas échéant « déporter » notre Spring dans la capitale7au moins une fois pour essayer7 Et je suis certain que l’on pourra compter sur l’aide des présents au « Tony Rice tribute de son vivant »,7 Alors ??? Rendez-vous à la maroquinerie en 2015 ? N’hésitez pas à nous dire ce que nous en pensez (envoyez-nous un mail !!).

Doguillot

LA ROCHE RENDEZ-VOUS 2014

Le festival bluegrass de La Roche sur Foron, c’est plus de 50 concerts gra-tuits, 19 groupes (sur 33) jouent pour la première fois ... 17 pays représentés, dont l'Australie et le Portugal pour la première fois.

Découverte: Oak - trois jeunes de la région parisienne avec Olivier Andrès à la basse qui ont eu un bon succès pour le concert de soutien à Tony Rice.

Allen Family Band qui a plu à Vichy pour le Spring.

Une bonne cuvée de groupes français avec Springfield, After Grant Projet, Acoustic Boule-vard de Gilles Rézard avec Thierry Massou-bre (guitare), Jeff Lou-vat (mandoline) et Ra-chel Rézard (contrebasse), Timber: une formation acousti-que avec Marie Daz-zler, Bruno Liger et Mr Jay, et Nashville Air-plane ... on n'a jamais eu autant de deman-des de groupes français, tous d'un très bon niveau.

Egalement le grand groupe nashvillien Blue Highway et une invitée austra-lienne Kristy Cox, aujourd’hui basée à Nashville. Le groupe Garcia Grass joue-ra un set de Grateful Dead en acousti-que le dimanche soir.

Le stage Bluegrass, du 29 au 31 juillet sera animé par les musiciens d’Hickory Project (US) et des musiciens chevron-nés français. Places toujours disponi-bles.

Festival OFF le mercredi 31 juillet en

soirée et le vendredi 2 août à midi, des groupes jouent "unplugged" devant les terrasses des cafés et des bistros du centre-ville. Gratuit.

Concerts délocalisés Jeudi 31 juillet: Genève Aéroport Res-taurant « Les jardins de Genève » Vendredi 2 août 14h30: EPSM

Masterclass instrumentaux le samedi 15h00 dans la Maison des Jeunes. Les meilleurs musiciens du festival livrent leurs secrets à tous ceux (musiciens ou non) qui veulent en savoir plus. Ouvert au public. Gratuit.

Concert pour enfants le samedi 15h00, Place de la Mairie : Le groupe fran-çais Lone-some Day présente quel-ques chan-sons en fran-çais afin d'ini-tier le jeune public dans le style Blue-grass.

Initiation Square Dance le samedi, 16h00 place de la mairie: Michèle Re-ymond (l’aboyeuse du festival) expli-que les pas et met le public à

l'œuvre pour cette danse,

Et les autres animations du festival seront présentes comme tous les ans: le marché du festival, le coin des luthiers, l'espace enfants, le mur d'escalade, la restauration et la buvette, les instru-ments géants

Christopher Howard Williams

Jeudi 31 juillet 18h30: Workshop Band 19h30: Vidraga+ (LIT) 20h30: Dr Bluegrass & The Hillbilly 8 (GBR) 21h30: The Ladybirds (CZE) 22h30: Timber (FRA)

Vendredi 1er août 18h00: After Grant Project (FRA) 19h00: Inauguration 19h15: Dunderhead (SWE)

20h15: Wyrton (SLK)

21h15: Blue Dust (ITA

22h15: Hickory Project (USA) 23h30: Rackhouse Pilfer (IRE)

Samedi 2 août 12h00: Stone Bones & Bad Spaghettti (POR)

13h00: Spinning Jennies (SWE)

14h00: Sourrounders (ESP)

15h00: Lilly of the West (BUL) 16h00: Time for Grass (POL) 17h00: Nashville Airplane (FRA) 18h00: Ainnietime (HUN) 19h00: Bill Faster (SLK)

20h00: Jumper Cables (CZE)

21h00: Springfield (FRA)

22h00 : Blue Highway (USA) 23h15: East West (SLK)

Dimanche 3 août 12h00: Twisted Timber (CZE)

13h00: Buddy Weston & Spare Parts (CZE)

14h00: Acoustic Boulevard (FRA) 15h00: Slido (SLK)

16h00: Kentucky Cow Tippers (GBR)

17h00: Country Cocktail (CZE)

18h00: New River Train (AUT) 19h00: Allen Family Band (USA/GBR) 20h00: Contest results and Awards 20h30: Oak (FRA) 21h30: Garcia Grass (USA) 22h30: Kristy Cox (AUS)

Le samedi, et le dimanche midi, il y a une deuxième scène devant la restauration et la buvette pour ceux qui viendront déjeuner sur le site. A ne pas manquer. Les groupes concernés sont mis en italique.

SOREFINGERS 2014 Tous les chemins mènent au Bluegrass !!

Je n’aurais jamais imaginé faire ce genre de rencontre dans un stage de Blue-grass. J’étais parti pour une semaine d’atelier avec Joe Walsh, ce jeune man-doliniste surdoué, Sideman entre autres des Gibson Brothers et par ailleurs enseignant au prestigieux « Berklee Col-lege Of Boston » et puis7 Non franche-ment je n’aurais pas pu imaginer rien qu’une seconde faire ce genre de ren-contre malgré la présence de Tony Fur-tado au Banjo et de Grant Gordy à la guitare, ce dernier s’étant payé le luxe de rejoindre un temps le mythique David Grisman7 J’étais certes pressé de croi-ser la route de Bruce Molsky, ce fiddler merveilleux qui s’est fait depuis long-temps l’ambassadeur de la grande tradi-tion Old Time ! Mais je n’aurais franche-ment pas imaginé une seconde cette étonnante rencontre. Même dans mes pérégrinations nocturnes qui m’entrainè-rent dans des jams endiablées où tout le monde se lançait à corps perdu dans des bacchanales musicales effrénées à coups redoublés d’Angeline the Baker, de Blackberry Blossom et autres Chero-kee Shuffle ! Même là je n’aurais pas pu imaginer rencontrer au hasard d’une pinte de « Hooky » (bière très anglaise donc très tiède et très rousse), ce monu-ment musical de la scène anglaise 7

Qu’est-ce que je disais déjà ? Ah oui ça me revient, je vous parlais d’un mec que j’ai rencontré à Sorefingers Week, cette « parenthèse » enchantée qui pousse

plus de 300 mordus à se réunir pour faire chauffer les manches et bouffer de la corde7 Je vous passe aussi les concerts, deux par soir, où les profs vous proposent leurs performances en créant des « scratch band » pour virtuoses avertis7 Et concernant les « scratch

bands » faut que je détaille : ce sont des groupes créés en quelques minutes pour interpréter un ou deux standard, ça donne lieu à un concert des stagiaires le jeudi soir7 A cette occasion d’ailleurs j’ai encore revu le mec dont au sujet que j’vous cause depuis tout à l’heure7

Bref, en un mot comme en cent je n’au-rais jamais cru pouvoir rencontrer un jour ce mec étonnant qui est à mille lieues de notre bonne vieille musique 7 enfin ap-paremment7 Faut vous dire que c’est mon fils qui m’en a parlé en premier. J’y croyais pas7 De l’humour britannique sans doute ai-je répliqué7 Mon fils fai-sait du violon dans la classe de Brian Wicklund, un OVNI, touche à tout mer-veilleux qui voyage entre Old time et western swing et qui vous interprète du Grapelli comme moi du Guy Béart7 Oui je sais j’y arrive au gars en question, il était aussi élève dans la classe de Violon ! E.L.E.V.E. 7 Lui !!

Bon allez je vous dis tout il s’agit de John Paul Jones7 Quoi vous ne connaissez pas JPJ ??? Même si je vous dis Jimmy Page ou Robert Plant ? Celui-là qu’a fait une tournée avec Madame Krauss, Ali-son son prénom ! Et si je vous dis Led Zeppelin ça va mieux ? Aaaaaaaah en-fin !!! J’imagine que vos yeux se mettent à briller, et l’incrédulité vous gagne7 Et pourtant !! Oui les gars j’ai rencontré John Paul Jones le Bassiste de Led Zeppelin ! Et il apprenait le Violon ! il joue (admirablement) un style de bluegrass à la mandoline digne de Bill Monroe et accompagne tout ce qui bouge à la contrebasse ou à la mando 7 suffit de le

lui demander.

A 68 ans ce grand monsieur a su se fondre dans la masse et participer comme un novice à toutes les fêtes et tous les événements qui ont ponctué cette 19e édition de Sorefingers Week7

Je n’ose imaginer quelle surprise nous attend à la 20e édition qui aura lieu aux vacances de Pâques 20157 Paul McCartney ? Keith Richards ? Dieu seul sait de quoi sont capables ces organisa-teurs d’Anglais et je fais confiance à John Wirtz l’incroyable Chairman pour nous en mettre plein la vue à l’occasion de cette vingtième d’année d’un rendez-vous désormais connu dans toute l’Eu-rope et qui est à ce jour le Workshop le plus important hors USA.

Vous voulez en savoir plus, faites comme moi mettez des sous de côté et allez y donc jeter un œil ! Je sais faut traverser la Manche « The Channel », moi j’ai opté définitivement pour le ba-teau ça me fait une mini croisière gra-tuite, il faut ensuite rouler à gauche et rejoindre l’A44 après avoir dépassé l’aé-roport d’Heathrow en contournant Lon-dres7259 petits kilomètres en roulant à contre sens sur l’autoroute 7 So British ! Et puis si ça intéresse du monde j’ai une grande voiture, j’ai l’habitude de conduire à gauche et j’habite dans le Nord7 Au-tant de raisons pour un covoiturage réus-si 7

Au fait j’ai rencontré un mec là-bas, va-chement sympa !! Et il joue vachement bien de la mandoline et de la basse, c’est, 7 Je vous le donne en mille 7. Joël Espesset !! Un de nos adhérents de la première heure à FBMA, On a donc bu des Hooky et on a chauffé les man-ches et bouffé de la corde7 et m’est avis qu’on va y retourner l’an prochain7 Joël, le covoiturage ça marche aussi pour toi !

Doguillot

Lutherie: La mandoline Gibson présentait de multiples fissures sur la table d'harmonie.

1 Dépose des filets de bord

2 Dépose du dos à l'aide d'une spatule chaude.

3 Le barrage est décollé

6 Etiquette

4 Fissure en bout de barrage qui était visible de l'extérieur

5 J'enlève le barrage pour en confectionner un plus long ( qui recouvre la fissure et tiens la table dans toute sa largeur ) et mieux adapté au galbe intérieur.

14 Après avoir passé un peu de gomme laque au tampon je remonte les cordes et c'est termi-né.

13 Je replace les filets de décora-tion.

7 Hygrométrie basse

8 Je rajoute un renfort à contre-fil pour le joint de la table qui est extrêmement fragilisé (j’utilise de la colle de peau )

9 je colle la nouvelle barre à la colle de peau.

11 Je colle 19 pansements sur autant de fissures ! la encore j'essaye d'alour-dir le moins possible la table.

10 Je sculpte la nouvelle barre de manière à ce qu'elle soit à la fois légère et rigide.

12 Je colle 19 pansements sur autant de fissures ! la encore j'es-saye d'alourdir le moins possible la table.

Par Rémi Petiteau

Luthier à Saint-Aubin-le-Monial (03). Il fabrique et ré-pare les instruments à cordes pincées en particulier les gui-tares acoustiques ( classique, folk, jazz archtop, jazz manou-che ).

La verge au Moine, 03160 Saint-Aubin-Le-Monial

http://guitares-to.fr

Tél: 06 77 23 58 36

CD: « Broceliande » de Gilles Rézard par Dominique Guillot

Que voilà un album qui fait du bien ! Car au-delà de sa virtuosité attendue Gilles Rézard a su nous concocter ici un grand moment de création. Tout est dans le détail, la finesse des harmonies, la quali-té des orchestrations et le choix parfois prestigieux des invités.

En le (ré)écoutant pour la dixième fois au moins cette semaine je me sens petit musicien terriblement « apeupriste » (aphorisme emprunté à Guy Bedos et qui dépeint parfaitement l’art et la manière de faire les choses à moitié). Car si Gilles affirme que cet al-bum a pris son temps pour venir au monde il a bien fait de fignoler les cho-ses. L’album est un parfait focus de quinze années de travail et de recherche, il fait la synthèse d’une carrière riche et polyvalente dans les styles, discrète dans le parcours mais brillante dans le résul-tat.

L’album démarre sur les chapeaux de roue avec le titre éponyme « Brocéliande » qui voit la participation de Sam Bush et Stuart Duncan. On sait la propension des virtuoses américains à cachetonner si nécessaire, mais ici ils ont parfaitement joué le jeu et sont allé bien au-delà de leur statut de guest de luxe.

« Blue Musette » nous entraine ensuite dans un univers totalement différent celui des bords de scène avec la participation précieuse de Thierry Massoubre à la guitare et de Daniel Vaheresse à l’accor-déon... Vous avez dit Manouche ? « Loar Gann » (pleine lune en breton) est lui très

Dawg Music et Gilles assurant banjo et mandoline est accompagné par un Do-minique Putinier fidèle serviteur à la basse. Suit un « Morning Drive » avec les mêmes invités pour un titre très new

acoustic. La pièce courte (Roti Bouilli !) pour deux banjo qui suit juste après pré-pare l’arrivée d’un « Magnetic Break-down » joué comme un retour aux sour-ces et un goût de revenez-y quand même. Sam Bush, Stuart Duncan et Thierry Massoubre s’amusent à y jouer trad et l’ensemble est très « Scruggien ». Rien à dire Sam m’éclate et avec ces gens-là tout est possible. Le mariage Banjo Accordéon de « Mon amie la Sor-cière » vient ensuite démontrer que les français peuvent aussi sublimer les ac-cords mineurs pour peu que la technique suive. « Transatlantic Breakdown » est l’occasion de réunir Séguret Massoubre pour un gig à la française chaleureux et plein d’énergie pour ensuite nous retrou-

ver avec « Jonathan Livingstone » cet humour pince sans rire qui caractérise Gille Rézard qui mélange ici référence à la littérature et musique. C’est ensuite le retour de Stuart Duncan dans un magnifi-que morceau intitulé « Rue de la chari-té » où Stuart côtoie les anges (dixit Gil-les), vient un intermède au banjo seul avec « to Reach the Clouds », puis « TLF » hommage madolinesque à Bill Monroe, David Grisman, Sam Bush et John Reischmann les héros revendiqués juste avant que Christophe Godin (un guitariste métal !) ne rejoigne la tribu des invités dans un duo improbable mais incroyablement réussi appelé « Merlin ». Philippe Fromont (Phil) pour les intimes rejoint la « tribu Rézard » pour une bal-lade en famille « Erin Spleen », avant une révérence finale au banjo, « Korrigans Stomp » clin d’œil à la Breta-gne qui lui semble décidemment si chère.

Cet album ne serait du Gilles Rézard pur souche s’il n’y avait pas au moins une petite tablature de banjo à se mettre sous la dent (pédagogue oblige), c’est chose faite avec un petit cadeau en fin de livret, « Blue Musette » et « To Reach the Clouds » offerts aux masochistes du 5 cordes7

Que dire de plus, de l’acheter ? Une évi-dence. De l’écouter ? Une nécessité. Alors sans plus attendre sortez les biffe-tons, faites la quête, volez une vieille dans la rue, prenez votre banquier en otage mais surtout achetez Brocéliande car vous l’écouterez longtemps.

DADI COOL Marcel Dadi nous a quitté le 17 juillet 1996. A l’initiative d’un adhérent, voici un conte pour commémorer ce 18ème anniversaire.

Il était une fois, il y a bien longtemps, un peintre qui savait dessiner d’un seul trait de pinceau, nénuphars, oiseaux, forêts, rochers, vagues et nuages. Son génie était si grand que sa renommée s’étendit bien vite au-delà de son village, dépas-sant les frontières de sa province, pour parvenir un jour enfin aux oreilles de l’Empereur. Celui-ci le fit mander en son palais. - « On me dit que tu es le meilleur peintre de mon empire et je veux m’en assurer. Je t’ordonne donc de me peindre 3 un cygne, que jamais des yeux n’aient vu plus beau cygne en ce monde; et je ferai de toi l’homme le plus riche du pays. Combien de temps te faudra-t-il ? » « Dix ans mon seigneur ». « Dix ans 3 pour un cygne ? ». « Dix ans 3 pour un beau cygne, mon Seigneur ? » « 3 Bien – dit l’Empereur impassible –

j’accepte; et je viendrai moi-même le chercher dans dix ans jour pour jour ». Les années passèrent. A la date prévue, l’Empereur se présenta dans la modeste maison du peintre. - « Je viens chercher mon cygne. Où est-il ? » - « Je vous attendais mon seigneur » répondit l’artiste, et il alla chercher une grande feuille de papier de riz. Toute blanche. Il trempa son pinceau dans l’en-cre spécialement préparée, et, devant l’assistance ébahie, il dessina d’un seul trait l’oiseau promis au Maître des Maî-tres dix années auparavant. - « C’est le plus beau cygne que j’aie vu de ma vie, - dit l’Empereur – Ta femme et tes enfants pourront vivre riches jus-qu’à la fin de leurs jours. Je leur offre un palais, un lac et un bois. Mais, toi, grand artiste, tu n’en jouiras point car je te ferai couper la tête pour t’être moqué de moi ».

Le peintre se laissa enchaîner sans mot dire, devant sa famille en larmes; l’Empe-reur et sa suite s’apprêtaient à repartir quand l’un de ses fils lui cria: « Père, père, venez voir, venez vite ! ». L’Empe-

reur rejoignit son fils dans l’atelier de l’artiste. Par terre, sur les tables, accro-chées aux murs, partout, des monceaux, des liasses de feuilles de papier de riz, avec des milliers, des millions de cygnes dessinés. Le peintre consciencieux s’était exercé pendant dix années, jour et nuit, pour être capable de créer devant les yeux de son Empereur une œuvre digne de lui. Chaque fois que j’ai vu Marcel jouer, je pensais à cette histoire et aux longues années qu’il a dû consacrer au travail de son instrument et au perfection-nement de son art. Et cela, pour nous offrir, comme ce peintre, uniquement le meilleur de lui-même. En jugeant hâtive-ment, comme l’Empereur, nous pourrions croire que Marcel se moquait de nous, lorsque l’on voyait avec quelle aisance il interprétait les morceaux les plus compli-qués.

Nous entendions des oiseaux parfaits s’échapper de sa guitare. Pour faire du beau, il faut du temps. Marcel Dadi l’a pris. Et grâce à lui, notre temps est deve-nu musique.

D’après Herbert Pagani.

DECOUVERTE: OAK En ce début d’année, dans la grisaille quotidienne, une bonne nouvelle : La naissance d’un groupe Bluegrass, et qui plus est, un groupe de jeunes, puisque Capucine Falgas (chant, per-cussions) a 23 ans, Jan Orsi (chant, guitare) a 24 ans et Eric Boroian (backing vocals, banjo-lele, guitare) a 29 ans. Ajoutez Olivier Andrès (backing vocals et contrebassiste de la première heure), et vous avez OAK. La relève est assurée Pourquoi OAK ? OAK, c’est la plus grande ville du Nebraska (420 000 habitants); OAK, c’est aussi le code AIT de l’aéroport international d’Oakland en Cali-fornie; C’est encore un consor-tium aéronautique russe; Ou c’est le nom d’un langage de programmation informatique, précurseur de Java ; Mais OAK c’est surtout un nouveau groupe parisien. OAK, c’est le bois du chêne (en anglais), un bois dur et résistant, utilisé dans la cons-truction, le mobilier et la construction navale. Les membres d’OAK aiment « l’image de cet arbre qui change en fonction des saisons et que l’âge embel-lit ». Nul doute qu’OAK, comme son bois, ira en s’embellissant ! Ils ont aussi choisi ce nom « parce qu’Eric, qui collectionne les guitares, les fait rire lorsqu’il achète une nouvelle guitare, fait sentir son bois et en parle pendant des heures. OAK, c’est aussi un clin d’œil à tous les instru-ments à cordes du groupe ».

C’est un groupe cosmopolite : Jan est franco-italien, Eric est né à Chicago et

vient d’une famille américaine, et Capu-cine a vécu plus de la moitié de sa vie à l’étranger. Le groupe s’est formé pro-gressivement, ce qui est un signe de

longévité. Capucine et Jan se sont ren-contrés au lycée ; Quelques années plus tard, en changeant d’établissement, Jan a rencontré Eric. Celui-ci jouait une chanson de Cocoon, groupe pop-folk de Clermont-Ferrand qui a joué au Prin-temps de Bourges. A cette époque, Jan et Eric vénéraient ce groupe et très vite ont composé leurs propres morceaux. La rencontre avec Olivier Andrès se fait plus tard. Olivier recherchait des voix vrai-ment anglo-saxonnes pour un projet. Un ami commun lui a présenté Eric. Ce der-nier commençait alors à découvrir le bluegrass et sa rencontre avec Olivier tombait donc au bon moment.

Le quatuor était formé, et ils commencè-rent les répétitions, les soirs de semaine et les weekends. Ils composent presque

tous les morceaux et rares sont les reprises : une ou deux par concert. Les chansons sont écrites en majorité par Eric mais quelques-unes sont com-mises par Capucine ou par Jan. Les influences musicales du groupe sont variées : Cocoon, Mumford and Sons, Bon Iver, James Vincent Mcmorrow, Lucy Rose, Brandi Carlile 7 Ils défi-nissent eux-mêmes leur musi-que « C’est sur des paro-les anglo-saxonne qu’Eric à la voix étonnement aiguë et Capu-cine d’une couleur plus soul, mêlent leurs voix sur des airs de guitare folk. Leur musi-que, teintée d’influences blue-grass aux accents de banjolele joués par Jan et de contre-basse joués par Olivier, pos-sède le charme puissant et

farouche de récits d’histoires sou-vent mélancoliques portés par des mélo-dies entraînantes. Ce paradoxe fait toute l’originalité de ces créations qui resteront gravées dans vos cœurs ». Ils n’ont pas encore de site, voici le lien pour leur page facebook :

https://www.facebook.com/oakofficialmusic?ref=hl

François Robert

(grâce à des renseignements aimable-ment fournis par Capucine Falgas)

Run (Oak)

Under that sky I see you try But I know that it’s coming undone

I see you there You stop and stare And I know that it’s coming undone

Under all these trees I see you come and see You wanna wait for it to come along

And now we’re telling tales Until one of us fails And I can tell you that it will not be me

Run oh Run oh Run To the one you love and Run oh Run oh Run To the one you love and Run Run Run Run To the one you love to the one you love Run Run Run Run To the one you love to the one you love (x2) I see that ground

Oh which I found All those things that brought me along

And now I wait For you to say What it is that you really want This is the place you found And you look all around And you will see whatever you want This is the day we knew Would come along into And we’ve waiting it will come undone ________________________________ For You (Oak)

I’ve been waiting For the time to do What I’ve wanted All along in truth Oh the time has come Today it can’t go wrong

Fou you / For you

I’ve been holding All these things untrue Underneath I know I have to choose

Oh the time has come Today it can’t go wrong

For you / For you

I’ve been waiting For the time to do What I’ve wanted Now I’m sure you knew

Oh the time has come Today it can’t go wrong

For you / For you

Holding on holding on I will never let you let me go x4 For tou Pour les écouter: https://www.indiegogo.com/projects/oak-s-very-first-ep

OLIVIER ANDRES, l’interview par F. Robert 1) Quand et comment as-tu connu le bluegrass ?

En 1974 mon frère Jean-Marc a décou-vert cette musique pour nous en achetant le fameux triple album de Nitty Gritty Dirt Band : " Will the Circle Be Unbroken". C'est le coup de foudre immédiat pour le son des instruments, des voix, l'univers de cette musique totalement inédite à nos oreilles. C'était le début d'une aventure, que dis-je une épopée, jalonnée de concerts incroyables, de tournées autour du monde et de rencontres avec des mu-siciens exceptionnels.

2) Pourquoi avoir choisi la basse ?

Mon frère s'était mis au banjo, je l'accompagnais à la guitare. Lorsqu'il a mon-té son premier groupe avec un copain guitariste, ils ont trouvé un mandoli-niste et un violoniste et il me restait donc la contre-basse si je voulais jouer avec eux. J'ai tout de suite adoré l'instrument pour son coté "sport collectif". C'est un "slow thinking instrument" comme disent les américains, ça laisse donc de la disponibilité pour écouter et profiter des autres musiciens en étant en même temps une pièce essentielle de la construction du son d'en-semble.

3) Est-ce que tu joues d’autres instruments ?

Oui je joue de la guitare et un peu de clavier que j'utilise pour composer.

4) Quels sont les mar-ques de tes instruments utilisés ?

Martin HD 28 de 77, Contrebasse alle-mande, Takamine B10. Pour ce qui est de l'électrique j'ai une basse Peavey, une Hofner et une guitare Hofner verythin très polyvalente.

5) Quels ont été les musiciens qui t’ont influencé ?

En bluegrass j'ai été bercé par "Flatt & Scruggs" donc je crois qu'ils resteront mes préférés. Mais bien sûr beaucoup d'autres m'ont influencé puisqu'en plus des anciens que j'adorais, Les Stanley, Bill Monroe, Jimmy Martin... nous avions la chance de voir émerger des groupes avec des personnalités uniques comme Seldom Scene, Kentucky Colonels puis Country Gazette, 2nd Generation, Coun-try Cooking, Boone Creek ... et bien sûr David Grisman et Tony Rice qui sont des

musiciens précurseurs et que j'ai écouté énormément à cette époque. En dehors de cette sphère je suis un vrai fan de Nat King Cole et d'autres chanteurs plus pop comme Georges Benson ou Steevie Wonder qui est aussi pour moi un grand compositeur.

6) Que de chemin parcouru depuis le début des années 70. Peux-tu nous évoquer les grandes lignes de ton par-cours musical ?

Après Happy Possom String Band, groupe monté par mon frère en 1975, j’ai joué essentiellement avec Transatlantic de 1977 aux années 90 qui ont été des

années bluegrass "pro" (Les tournées aux Etats-Unis avec Transat, en Europe avec Bill Keith puis Peter Rowan, nous avons aussi produit un spectacle de Transatlantic à Paris et même à cette époque enregistré des maquettes chez Barclay)

Parallèlement à cette activité bluegrass, je fais de la musique professionnellement depuis 1978 et donc c'est essentielle-ment (pour ne pas dire exclusivement) le reste qui m'a fait vivre. De très nombreu-ses compositions (chansons, pub, film), des réalisations ou arrangements et bien sûr le métier de musicien "side man" sur scène ou en studio pour pas mal de gens à force des années.

7) Quels sont tes souvenirs les plus forts depuis tes débuts ? Et les plus belles rencontres avec d’autres musi-

ciens ?

La rencontre la plus importante pour moi est celle avec Christian Séguret en 1976. Comme il est très largement mon aîné il commençait sa carrière quand je l'ai ren-contré à l'occasion de répétitions pour le festival de Courville. Depuis, grâce à lui, j'ai pu connaître beaucoup d'autres musi-ciens fantastiques, faire des tournées aux US et en Europe, et surtout, par son en-thousiasme et son pragmatisme, il m'a permis de faire dans son sillage et jus-qu'à aujourd'hui ce métier privilégié. Comme je le disais j'étais grand fan de David Grisman lorsque nous l'avons ren-contré en 1977 à l'occasion de sa venue

en France. Bill Keith nous avait accueilli l'année précé-dente à Woodstock et nous avait fait découvrir, en plus d'un bluegrass de rêve qu'il jouait avec lui, la Dawg Mu-sic de David Grisman. Le fait d'avoir pu écouter ce groupe (David Grisman, Tony Rice, Bill Keith, Darol Anger et Bill Amatneek) dans des condi-tions parfaites, à la maison et même de bœufer avec les stars, a été une révélation qui a grandement contribué à forger mon univers musical et à me faire continuer dans la musique. Bill Keith m'y a aidé aussi en m'engageant pour deux tournées en Eu-rope (dont une avec Jim Rooney) qui sont d'excellents souvenirs musicaux et hu-mains. Nos tournées aux E-U avec le groupe Transatlantic sont bien sûr des souvenirs fabuleux. Nous avons, à l'époque, côtoyé les meil-leurs musiciens et joué dans les plus fameux festivals de bluegrass. Trop de souvenirs marquants pour n'en retenir que quelques-uns.

8) Actuellement, quelle est ton activité musicale ? Je suis toujours essentiellement composi-teur et producteur avec beaucoup de travail au studio mais je me remets à faire plus de scène avec un projet en particu-lier qui me tient à cœur pour les gens avec qui je le partage, c'est le groupe Oak. Nous faisons une musique à la fois moderne par le répertoire original et le son des voix de nos deux chanteurs, et ancrée dans la tradition folk américaine. L'enthousiasme de jeunes découvrant le bluegrass me replonge à mes débuts et me rappelle le plaisir qu'est la création d'un groupe, de son répertoire, de son son;) et surtout, lorsque l'alchimie opère comme c'est le cas entre nous, la joie de jouer ensemble et l'envie d'aller sur scène pour partager notre musique.

Jean-Marie Fosse, l’interview par François ROBERT 1 Comment as-tu eu connaissance du bluegrass ? Comme pour beaucoup d’entre nous, ce fut à l’écoute de « Dueling banjos » que mes intérêts musicaux furent boulever-sés à jamais. A l’époque bénie de nos 16 ans, nous avions un petit groupe de skiffle inspiré de celui d’Hugues Aufray (on s’appelait les « Kamikazes »), mais comme nous n’avions aucune référence, ce morceau resta dans nos souvenirs comme un objectif lointain. Bien des années plus tard, c’est un voisin de palier qui me fit découvrir Doc Watson, puis par liens conjoints, le bluegrass, grâce au seul disque disponible à l’épo-que dans les Hautes-Alpes : « Paris banjo ses-sion ». Marcel Dadi bien sûr, avec sa méthode de picking et ses références discographiques 7 Le lien avec « Dueling ban-jos » était fait et je suis rentré dans les ordres « Bill Monroesques ». Enfin, écouter du blue-grass, c’est une chose, en jouer en est une autre, et d’abord trouver au moins un banjo et une man-doline (pour les guitares, on avait) était mission impossible dans nos monta-gnes. Malgré tout après de longues re-cherches dans les réserves des « marchands de musique », nous avons pu nous équiper avec du matos approxi-matif (mon premier banjo était tout en plastique, si si !) et commencer à suer sur des méthodes pas toujours très clai-res.

2 Tu as joué dans beaucoup de grou-pes ? Les groupes se sont alors succédés au fil des rencontres et des départs des uns et des autres, avec changement de nom à chaque fois comme de nouvelles nais-sances : Les Vignes du Seigneur, Cow-Boy Music, Stampill’s Hot Band etc7. Et puis après des essais bien difficiles, la rencontre avec un couple de « Travellers », lui Anglais, elle, Austra-lienne, tous deux musiciens éprouvés, nous a permis de vraiment saisir l’es-sence de cette musique. Ce fut à la fin du siècle dernier, l’avène-ment des Country Porters, seul groupe à l’époque dans la région PACA avec bien sûr les Country Postal de Marseille. (Banjo Express d’Aix était déjà passé à autre chose) : nous en avons bien profi-té. Notre succès : un mélange de tradi-tionnel et de country plus moderne, des standards et des compos personnelles, en Anglais ET en Français. Cela s’est traduit par de bonnes scènes comme le tremplin du Festival de Dore

L’Eglise, des premières parties ( avec les Négresses Vertes par exemple), des enregistrements studios (la galère) des concerts un peu partout et puis7 l’explo-sion, car étant non pros, nous n’avons pas pu suivre la demande. Le départ de Leslie (notre Australienne retournée dans son pays), les désirs différents de

certains membres firent que les Porters se mirent en sommeil pour laisser la place au Dave Godby Trio (du nom de notre Anglais) avec les rescapés : mais la flamme n’y était plus.

3 Maintenant, c’est davantage du côté de Perpignan ? Puis, c’est moi-même qui prit le chemin des Pyrénées Orientales pour des rai-sons professionnelles et familiales : les amis continuérent sans moi en essayant de faire revivre les Country Porters, de-venus aujourd’hui Ruddy Farmers ( et ça tourne de nouveau pour eux) avec les éléments du tout début : la boucle est bouclée. Quant à moi, après quelques expérien-ces plus ou moins abouties dans diffé-rents groupes, je tourne maintenant en duo avec un chum qui me donne la répli-que à la guitare ou à la basse, pour un retour aux fondamentaux appalachiens : DIXIE PICKS se fait un petit nom dans le département avec une image très roots, country-folk et bluegrass.

4 « Bluegrass en Gascogne » et « Bluegrass en Vallespir » D Enfin la rencontre des camarades de l’association « Bluegrass en Gascogne » m’a permis de croiser à nouveau le mi-lieu bluegrass français, à travers des week-ends de jams sans prétention, ou musiciens de tous niveaux partagent leur passion commune (sans problème d’é-go). « Bluegrass en Vallespir » est simple-ment le rendez-vous de ces gens-là

dans les PO, comme il en existe en Li-mousin, le Gers, l’Aveyron, la Drôme etc7 Sur le département, nous sommes à présent un noyau d’une dizaine de bluegrasseux (avec des jeunots mais oui). Les projets ne manquent pas, avec bien sûr celui récurrent d’enregistrer enfin mes compos (mais ce n’est pas si

simple). Dernièrement j’ai « fait » le banjoïste pour un gros show à la Las Vegas avec danseuses, décos mo-numentales et lumières de folie avec des musicos soli-des (pas des tendrons de l’année) comme l’accordéo-niste d’Olivia Ruiz par exem-ple. Il y a toujours un chantier ouvert comme les trucs et ficelles de banjo que je dis-pense à de joyeux lurons pas rebutés par le picking de frère Earl.

5 Tu as le temps avec tou-tes ces activités d’écouter des disques ? Et puis quand les spots s’étei-gnent je réécoute encore et toujours les « favorites tu-nes » des albums du Nitty Gritty (Will The Circle), de Seldom Scene, Doc Watson,

Emmylou, Dolly et Linda pour ne citer qu’eux. Là je me rends compte qu’il reste encore un long chemin à parcourir et découvrir : ce n’est pas demain que ma vieille cas-serole sera remisée au saloir.

6 Des projets à venir ? En écrivant ces lignes, je prépare les sets pour le WE Pascal de la Fête Amé-ricaine d’Argelès où l’on jouera avec comme décor les copains qui font dans la reconstitution de la « Civil War » ; puis ce sera le WE de Bluegrass en Vallespir et celui des « Rencontres autour du ban-jo de St Gervasy » (Gard) ou Dixie Picks interviendra aussi avec d’autres groupes comme les Bluegrass d’Oc ou Les Blue Quitach. Finalement, le bluegrass dans le Sud ne se porte pas si mal, et ça me va très bien7

Dixie Picks: Jean-Marie « Jimmy » Fosse (banjo) et André « Othis » Milhau (guitare

Country Porters original: Philippe Girault, Jean-Marie Fosse, Richard Duhoux, Bernard Beissier, Jean-Pierre Faramaz

JESSE GERARD SOURENIAN, l’interview par F.Robert

1) Quand et comment as-tu connu le bluegrass ? J'ai connu le bluegrass en 1968 à Paris en allant au centre américain du boule-vard Raspail où Lionel Rocheman orga-nisait, à partir de la fin des années 60, les premiers Hootenannies qui étaient des concerts publics où tout musicien ou groupe pouvait s'inscrire librement et jouer sur scène. À l'époque, je connais-sais déjà Jean-Marie Redon et Mick La-rie, mais curieusement, c'est moi qui leur ai indiqué l'existence de ces concerts.

2) Pourquoi avoir choisi le banjo ?

Le banjo 5 cordes était, avec le violon, l'instrument le plus connu au 19ème siè-cle pour la musique traditionnelle. J'étais depuis le début des an-nées 60 un passionné de l'ouest américain de cette époque, un westerner comme on dit, et je pratiquais diverses activités en rapport avec cette passion. Vou-lant pratiquer aussi la musique qui allait avec, c'est donc naturel-lement que je me suis tourné vers cet instrument et que j'ai acheté mon premier banjo vin-tage chez un antiquaire spéciali-sé de la rue Grégoire de Tours, Alain Vian (le frère de Boris).

3) Est-ce que tu joues d’autres instruments ? Oui, au début des années 60, j'ai créé avec plusieurs amis un groupe instrumental traditionnel arménien que nous avons appelé Sayat-Nova, du nom d'un grand ménestrel du 18ème siècle, et dans lequel je jouais du tar, sorte de luth à manche long irano-caucasien à 11 cordes dont le corps en forme de huit est recou-vert d'une peau (eh oui, comme le banjo). Nous sommes passés plusieurs fois dans les Hootenannies de Lionel dont une fois dans la grande salle de l'Olympia (un Hootenanny spécial Musi-corama). Les personnes intéressées pourront avoir plus de détail sur le tar et les autres instruments utilisés en Armé-nie et dans notre groupe sur le site http://www.armentrad.org/ que j'ai récemment créé. Avec le banjo, c'est les deux seuls instruments dont je joue.

4) Quels sont les musiciens qui t’ont influencé ? Après avoir acheté mon banjo, je me suis procuré la méthode de Pete Seeger et c'est donc lui qui m'a principalement influencé. Ensuite, ce sont Woody Gu-thrie, Bob Dylan, les New Lost City Ram-blers, les Dillards, 7 bref tous les classi-ques de l'époque de l'engouement pour la Folk américaine qu'on trouvait en France à ce moment.

5) Tu as commencé par la « musique Western » D Oui, je faisais partie depuis 1967 d'un club western spécialisé dans le specta-cle, le Paris Western Club, fondé par un vrai personnage, le Shérif Dad, que cer-tains vieux bluegrasseux ont connu pour avoir participé à des spectacles qu'il avait organisé, et composé d'un groupe de musique, les Enfants de Saloon (dont Jean-Marie et Mick ont fait partie au dé-but), d'un groupe de square dance, et d'un groupe d'animation et cascades western. Après le départ de Jean-Marie et Mick, j'ai intégré les Enfants de Saloon comme chanteur et banjoïste en même temps que Pat Winther (du groupe actuel

The Bunch) et d'autres musiciens, et j'y suis resté jusqu'au décès de Dad en 1998.

6) Quels sont tes souvenirs les plus forts ? Et les plus belles rencontres avec d’autres musiciens ? Par le spectacle western, j'ai vécu des choses que peu de gens ont vécues, à pied, à cheval, en diligence, sur scène, comme un rêve d'enfant très proche de la réalité et pour le moins très réaliste. Un livre entier pourrait être écrit sur cette période. Des photos sont visibles sur mon site http://www.myspace.com/jessepwc. Comme je l'ai déjà dit, c'est dans ce contexte que j'ai rencontré Jean-Marie et Mick. Lors des Hootenannies, j'ai aussi rencontré Marcel Dadi, et, anecdote surprenante, il m'a remplacé pendant une semaine entière dans mon cabinet de kinésithérapie (eh oui, il était

aussi kinésithérapeute) alors que j'étais parti pour un grand spectacle western à la foire d'Orléans.

7) Actuellement, quelle est ton activité musicale ? Après la disparition du Paris Western Club, nous avons créé en 2006 avec quelques rescapés du spectacle western un nouveau groupe, The Country Ram-blers, avec chant, violon, banjo, guitare, harmonicas, washtub bass (contrebassine) et washboard, et au pro-gramme une reprise, avec quelques ajouts, du répertoire des Enfants de Sa-loon (traditional old time western music). En 2013, le groupe a changé de nom

pour mieux refléter son style et s'appelle désormais The Old West Ramblers.

8) Sûrement quelques enregis-trements ? À l'époque des Enfants de Sa-loon, un 45 tours 4 titres mainte-nant collector est sorti chez Tivoli. Avec les Country Ramblers, un CD de démo de 9 titres a été en-registré. On peut l'écouter sur les sites http://www.myspace.com/countryramblers et http://www.myspace.com/oldwestramblers Avec les Old West Ramblers, un CD est tou-jours en projet, mais comme nous sommes surtout intéressés par le spectacle sur scène, il est sans cesse reporté.

9) Quels sont tes projets à court ou à moyen terme ?

Après mon départ à la retraite depuis 2007, je compte bien conti-nuer la musique et les activités western le plus longtemps possi-ble. Comme je l'ai dit, nous pour-rions peut-être enregistrer un CD avec les Old West Ramblers,

mais nous préférons surtout faire du spectacle en live. Par le site ArmenTrad et son forum, je me suis replongé dans la musique instru-mentale traditionnelle arménienne et un ami a écrit sur le sujet un livre en version numérique disponible en téléchargement sur ce site. Peut-être aussi, s'il me reste du temps, je rejouerai du tar. À part ça, c'est la campagne avec mon cheval dans le Mor-van, et les rencontres pluriannuelles avec mes amis bluegrasseux (Vichy, Craponne, La Roche-sur-Foron).

10) Rien à rajouter ? Non, rien qui me vienne à l'esprit ! La prochaine fois, peut-être.

RUSS BARENBERG par Dominique Guillot RUSS BARENBERG EN FRANCE POUR 4 MOIS Originaire de Pennsylvanie près de Phi-ladelphie, Russ Barenberg a commencé la guitare dès l’âge de 13 ans, il fait partie de cette génération de flatpic-kers inspirés par le style de Cla-rence White à qui il consacra d’ail-leurs une méthode. Dès la fin des années 60 il rejoint Country Coo-king. Deux albums de bluegrass sortiront de cette collaboration dont le fameux « Barrel Of Fun » ovni inclassable entre free rock et jazz folk avec des envolées interstellai-res de Tony Trischka et Andy Stat-man qui resteront dans les annales des produits interdits7 notons que certains d’entre nous ont eu le privi-lège de croiser lquelques uns de ces lascars au Festival de Courville sur Eure7 pas loin de 40 ans de cela7 c’était le premier voyage de Russ en Europe7 Il fait ensuite une brève incursion dans le monde de la guitare électri-que en participant à deux groupes de Jazz rock (Carried Away & Hear-tlands) c’est sa période New Yor-kaise. Il réalise aussi son premier album qui sera résolument éclecti-que et acoustique, synthèse de ses expériences fusionnelles, le fameux Cowboy Calypso (1980). Puis Il retourne à Boston où il joue dans diverses formations et où il devient enseignant au Music Emporium de Cambridge. Il part en 1986 pour Nashville où il va jouer avec Jerry Douglas et Mau-ra O’Connel et particpe à de nombreu-ses sessions avec entre autres, Belà Fleck, Hazel Dickens, Randy Travis, Emmylou Harris, Ricky Skaggs, Tim

O’Brien, Sam Bush, Paul Brady, Darrel Scott, Joan Osborne, Bryan Sutton, Aly Bain, Phil Cunningham, Eddi Reader, Natalie McMaster, Sharon Shannon ...

C’est à cette période qu’il édite des vi-déos pédagogiques, réalise un album Mythique « Skip, Hop and Wobble » avec Jerry Douglas et Edgard Meyer, 7

Il reçoit un Grammy Award en 2007 pour son titre "Little Monk" (Best Country Ins-trumental Performance) et tiré de son dernier album en date « When at last ».

Il participe depuis quelques an-nées à l’aventure collective « transatlantic sessions » qui vient de faire cette année encore une série de dates en Angleterre avec Jerry Douglas et Aly Bain. C’est un concept original qui as-socie des « guests » de renom à l’occasion d’émissions de radio et de télévision mais aussi sur scène tout cela produit par la BBC. Ces rencontres ont déjà réuni de nombreux artistes, Em-milou Harris, Dan Tymynski, Stuart Duncan, Rosanne Cash, James Taylor, 7 Russ est un homme discret, il avance au gré de ses aventures musicales, et continue son par-cours tranquille de guitariste an-cré dans la tradition acoustique. Il sera en France pour 4 mois dès la rentrée de Septembre, son épouse étant en poste jusqu’en décembre à l’université d’Aix En Provence (Elle est professeure de français à l’université Vander-bilt de Nashville). Il tournera donc pas mal en Europe à cette pé-riode, une occasion à saisir pour le rencontrer l’entendre sur les scènes qui auront le bon goût de l‘inviter7 J’espère d’ailleurs que nous serons assez opportunistes pour le recevoir au prochain Win-ter.

Restez à l’affut :

http://www.russbarenberg.com

DERNIERES NOUVELLES DE RUSS

François et moi avions rencontré Russ à sa sortie de tournée anglaise avec les « transatlantic sessions ». C’était en Belgique près de Soignies où il donnait pour des amis un concert à domicile, c’est la dernière tendance (ça me fait un peu penser à ces concerts de salon qui se font encore parfois dans le 16e).

Un mec sympa ce Russ je l’avais ren-contré en 1977 au festival de Courville, où il était prof et où Claude Lefebvre et moi étions élèves. Je l’avais aussi croi-sé à l’IBMA en 2008 on avait causé de son premier séjour français, bref un mec sympa. Je lui ai proposé des trucs rapport à mon job de conseiller musique du Pas de Calais, deux concerts, l’un à Calais l’au-tre à Dunkerque, au sein de deux conserva-toire qui ont mis en place des départements

musiques actuelles et traditionnelle. Les deux concerts seront suivis de deux master classe7 La Classe !

Tout ça aura lieu en octobre (14&15 à Dun-kerque et 17&18 à Calais) et pour les chan-ceux qui ne sont pas trop loin ces événe-

ments seront ouverts aux extérieurs alors, vous serez les bienvenus7rappel dans le n°102 mais notez quand ça sur vos tablettes ça ne se fera pas tous les jours !

Russ sera accompagné d’une violo-niste, chanteuse, danseuse : Eden McA-dam-Somer, un OVNI à découvrir qui enseigne à Boston et aide les femmes afghanes à faire de la musique (pas fa-cile comme chalenge !) plus d’infos sur : http://fiddlegarden.com Dernière chose désormais sûre à 90%, Russ sera à Vichy le 8 Novembre 2014 lors de notre désormais traditionnel ren-dez vous d’hiver avec un concert solo que j’ai eu le plaisir de voir et d’entendre en Belgique et qui loin de l’esbroufe des « messieurs milliard de notes » laisse la part belle à une magnifique musique à la

fois sobre envoutante et poétique 7 la vie n’est t-elle pas formidable ?

Dominique Guillot

Photo: Kimberly Miller

MIK RENAUD (NASHVILLE WINDS), l’interview

1 Quand et comment as-tu connu le bluegrass ? Je pense que mon premier disque blue-grass 45T fut The Bluegrass Gentlemen (Gray Brothers) et les morceaux qui m’ont conquis d’emblée ont été « Little Maggy et « Tobacco Road ». J’ai d’ail-leurs mis ces deux chansons à mon ré-pertoire dès 1964 avec le groupe Folk Singers. A cette époque, je ne jouais que de la guitare (assez mal) mais je chan-tais à peu près correctement. Avant cette période « folk », j’étais plutôt attiré par le Rock ’n’Roll (Vincent, Presley, Perkins 7) et surtout par Buddy Holly et les Everly’s dont j’avais adapté plusieurs morceaux en français pour le groupe qui ne dura, sur scène, que deux ans (1964-1966) mais qui fut mon tremplin pour le bluegrass. En effet, lors d’un hootenan-ny, j’avais sympathisé avec un trio d’étu-diants qui chantaient dans le style « Peter, Paul and Mary » et avaient ra-mené des USA des dis-ques de Flatt and Scruggs et de Doc Wat-son ; ce trio fut la pre-mière mouture de Blue-grass Connection avec Laurent Gérôme, Jean-Jacques Milteau et Marie-Ange Cousin. Mes dis-ques de chevet, à cette époque, étaient les pre-miers Country Gentlemen (Chant du Monde)

2 Quels sont les instru-ments utilisés ? Je sortais d’une aventure de trois ans avec un groupe de rock style « Shadows et Ventures » et tous les instruments (Fender Stratocaster) avaient été repris par l’imprésario qui en était le propriétaire. C’est donc avec une simple Framus acoustique que j’ai joué pendant au moins 15 ans jusqu’à ce que mon épouse m’offre en 1988 une Takamine EN20 (modèle 1962) électro-acoustique ; les autres musiciens du groupe jouaient également sur des instruments bas de gamme (2ème guitare Framus pour mon frère, banjo 6 cordes, harmonica et contrebasse 3 cordes). Malgré tout, le disque 45T enregistré chez DMF sonne relativement bien (studio Sofreson à Pa-ris). Actuellement, avec le groupe Nashville Winds, je joue toujours sur ma Takamine et sur une mandoline Dean (copie de F5) achetée à Philadelphie ou sur un modèle A4 « Avantage » acheté à Rouen. N’ayant jamais été un grand technicien, je n’ai jamais investi dans des instru-ments très chers, conscient que ce n’est pas l’instrument qui fait le musicien !

3 Peux-tu nous évoquer les grandes

lignes de ton parcours musical ? J’ai commencé la guitare en jouant Bras-sens au lycée à partir de 14/15 ans, après avoir fait 4 ou 5 années de conser-vatoire au piano. Mon premier groupe de rock instrumental fut The Shazams de 1961 à 1964 (premiers disques 45T et 33T chez DMF). A partir de 1964 jus-qu’en 1966, j’ai tourné avec The Folk Singers, puis j’ai joué avec des amis de rencontre sans faire de scène sauf quel-ques hootenannies. En 1992, ma rencontre avec un mordu des Everly’s : Hervé Bechet (aujourd’hui décédé) m’a donné envie de refaire de la scène d’abord en duo puis en quatuor avec Hervé Leloutre (banjo, dobro) et Jean-Louis Lemaire (ancien contrebas-siste des Folk Singers). Depuis 1995, une trentaine de musiciens se sont suc-cédé avec différents instruments dont les plus remarquables ont été Loïc Gaudillat à la lead guitare et au chant de 2001 à

2007 (aujourd’hui avec Cabine 12) et François Gorin (banjo, dobro, guitare, harmonica) de 2001 à 2012 ; C’est en 2009 que nous avions décidé d’autopro-duire un CD de démonstration en enre-gistrant au studio « Accès Digital » une galette de 8 titres plus 3 titres en Live. Peu de temps après, la chanteuse pro-fessionnelle Virginie Trompa s’est jointe au quatuor et nous avons sorti notre 2ème CD en 2011 en partant avec la base du CD 2009 réenregistré chez « Accès Digi-tal » avec la voix de Virginie et de Ber-nard Durand (le guitariste de l’époque) et additionné de 6 nouveaux titres et avec l’appui d’Hervé Lascaux (banjo) et de Ludovic Lefèbvre (violon, 2 membres du groupe Swingrass (également de Rouen). Depuis, seul le bassiste Loïc Amiot (qui depuis s’est mis aux claviers) est encore membre originel du groupe et nous tour-nons avec Arnaud Ambroise (chant, gui-tare, harmonica) et avec des musiciens

qui ne font que des passages furtifs (Aurélien Corneille au violon et Benjamin Leheu au banjo).

4 Quels sont les souvenirs les plus forts et tes plus belles rencontres avec d’autres musiciens ? Mes meilleurs souvenirs avec le groupe Shazams fut notre passage au Golf Drouot en juin 1963 où nous avons ren-contré Claude Ciari (Les Champions) et avec Les Folk Singers notre passage à La Locomotive avec Vigon et où nous avons fait la connaissance de Long Chris qui nous a autorisé à enregistrer une de ses compositions « Dis à mon Frère » sur le disque DMF. Nous l’avons accom-pagné lors d’un de ses concerts à Rouen. Avec Les Nashville Winds, outre ma ren-contre avec Hervé Béchet avec qui j’ai formé un duo assez jouissif pendant 10 ans, c’est au Festival Country de Thuit-

Signol (27) où nous étions programmés en 2002 que j’ai pris une claque avec Greg Champion (Chanteur-Compositeur australien). Depuis, j’ai repris quel-ques perles de son ré-pertoire, comme « Rise Up », enregistré sur notre CD. 5 Quelles sont vos influences musicales Outre The Bluegrass Gentlemen, The Country Gentlemen et Flatts and Scruggs, nous avons surtout suivi des musi-ciens comme Kieran Kane (O'Kanes), The Judds, ou Greg Cham-pion ... qui ne sont pas des musiciens de BG

mais dont nous avons changé les tem-pos et les instruments pour "faire" Blue-grass. En fait, ayant toujours aimé les duos, j'ai toujours recherché les mor-ceaux à 2 voix (d'où ma persistance à avoir toujours un(e) partenaire au chant). 6 Quels sont tes projets à court et moyen terme ? Compte tenu de mon âge 7 assez avan-cé, je ne regarde pas très loin. J’espère qu’il y aura encore de belle rencontres avec des musiciens aussi passionnés que moi et que je pourrai reconstituer un groupe homogène pour faire une musi-que de qualité dans l’amitié et surtout prendre beaucoup de plaisir ensemble, car en fin de compte, c’est bien pour ça que l’on fait de la musique en groupe. A court terme, j’attends avec impatience le Festival de La Roche qui m’éclate cha-que année depuis 2009.

PHILIPPE FROMONT, l’interview par F. Robert

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1) Comment as-tu découvert le blue-grass ou l’old-time ?

L'old-time d'abord, grâce à des trouvail-les de LPs Folkways à partir de 1962. Les disques des New Lost City Ramblers notamment m'ont complètement accro-ché. Donc, première influence au violon, c'est Tracy Schwartz et Mike Seeger, puis les enregistrements de collectage des susdits, avec notamment Wade Ward et les Bogtrotters. Il peut être intéressant de noter que mon pre-mier instrument, ce fut le banjo 5 cordes. D'abord un Framus, puis un Lyon & Healy années 30s et ensuite un fretless anonyme anglais fabri-qué vraisemblablement avant 1870, acquis auprès d'Alain Vian (le frère de Boris, et qui tenait boutique au Quartier-Latin) en 1969. Le seul que j'ai toujours.

2) Quels sont les violonistes qui t’ont inspiré ?

Pour le Bluegrass, ce sera Kenny Baker, et ceux de la génération suivante, comme Byron Berline. Le style old-time-Appalaches restera celui que j'aurais le plus pratiqué, tout en découvrant le québécois, l'écossais, l'irlandais et le cajun qui prendront de plus en plus d'impor-tance.

3) Tu n’as jamais voulu te spécia-liser dans plusieurs styles mais jouer aussi bien du français, de l’irlanis, du québécois, du cajun, du bluegrass ...?

Ben oui, j'ai touché un peu à tout, car j'aimais reproduire et délirer sur des styles qui auront été autant de coups de cœur. Beaucoup de styles, très différents parfois. Mais je me dois de reconnaitre que beaucoup de violonistes/fiddlers ont eux aussi un parcours tout aussi éclecti-que. C'est l'instrument qui veut ça, tout comme la guitare, ils se glissent aisé-ment dans n'importe quel style, dans les univers celtique et l'americana.

4) En bluegrass, en France, il n’y a eu que ta participation à First Aid ?

Oui, c'est surtout First Aid, mais il y a eu nombre de 'boeufs' ou sessions à la Vieille Herbe ou au TMS. Et dans les

festivals. Et au sein du duo avec Claude Lefebvre, qui était porté sur l'éclectisme.

5) Pourquoi être parti en Suisse ? Pour des raisons musicales ou des raisons personnelles ou des raisons fiscales ?

La Suisse ? Depuis 1987. Pas une ques-tion d'argent à planquer en tout cas, pas

de risque de ce côté-là. Raisons person-nelles, oui, le Jura neuchâtelois a conquis mon cœur très tôt, dans les an-nées 70s, ainsi qu'une jolie neuchâte-loise qui est toujours mon épouse. Qui joue et chante le folk, bien entendu. 6) Quelle est ton actualité du moment Quels sont les projets à venir ?

Je consacre le plus important de mon temps à la réparation ou fabrica-tion d'instruments de musique, mainte-nant que j'ai cessé mes activités d'ensei-gnant (anglais, français et calligraphie latine). Sur mon établi ces jours; un ban-

jo fretless de lutherie - une copie du mien - pour un aficionado mélomane. Je joue toujours beaucoup, mais rarement en public. Je travaille actuellement sur les styles de guitare rock moderne, entre Jimi Hendrix, Mark Knopfler, Bill Gib-bons, Ry Cooder d'un côté et Zakk Wyldde ou Slash de l'autre. Avec tou-jours une place pour les vieilles ballades

américaines, le blues et le vieux jazz, parfois en duo avec un bon chanteur anglais qui a fait le même chemin que moi ou les Montagnes Neuchâte-loises, avec leurs charmantes habi-tantes et les gars tout aussi char-mants. Je rêverai bien sûr de rejouer sur scène avec des gars motivés, mais comme je suis un peu isolé au fond de mon pays de loups, je ne rencontre pas souvent du monde.

7) Est-ce que l’on peut t’entendre sur CD ? Les premiers CD que j’ai enregistrés sont à l’heure actuelle épuisés. La seule trace récente pour m’entendre, c'est le skeude à Gillou Rezard qui vient de sortir.

8) Quel est l’état du bluegrass et de l’Old-time en Suisse aujourd-’hui ? Pour le Bluegrass Suisse, désolé, je ne suis plus assez au courant pour en parler. Le Festival du Col-des-Roches, près du Locle n'existe plus, c'est fort dommage. De très grands noms s'y sont produits, notamment plusieurs années les Kruger Bros. qui sont alémanique comme on le sait. Il me semble que le bluegrass fonc-

tionne mieux en Suisse allemande.

L'old-time, à ma connaissance, il faut aller chez les anciens d’Aristide Pady-gros à Genève pour en écouter. Il y a un noyau également à La Chaux-de-Fonds (mon coin), notamment Jean-François Guignard mon beau-frère, qui joue du violon old-time et du banjo + voix; ceci dit, il n'en joue plus jamais sur scène, il fait de la musique paléolithique avec le groupe Silexus ( www.silexus.ch) qui comprend aussi mon épouse Marianne. Ils ont sorti un super CD, on peut écouter deux pistes sur le site. Pour de l"Old-Time", c'est de l'Old-Time!

PHILIPPE FROMONT, La Bio Par Christiane Givord

Philippe Fromont est originaire des Pyré-nées atlantiques, où il est né en 1949. Il a essentiellement vécu à Paris, où il a creusé ses racines musicales à la fin des années 60 dans le Blues, les Stones, Bob Dylan, Joan Baez et le Folksong de Pete Seeger et Woody Guthrie. Son premier groupe : dès 17 ans. Son instrument de base : le banjo, puis le violon. En 1969, c’est la rencontre déter-minante avec les autres musiciens folk de Paris, création du premier folk-club d’Europe continentale, à Saint-Germain-des-Prés, le Traditio-nal Mountain Sound Folk-club avec des musiciens comme Bill Deraime, Gabriel Yacoub – futur Malicorne – Youra Marcus, Patrick Dangvan, Cyril Lefebvre, Jean-Marie Redon, Mick Larie, Alain Giroux, Claude Lefebvre, Alain « Mémé » Dubost, Michel Hin-denoch, Christian d’Amato et d’au-tres. En 1970, autre rencontre féconde, avec les musiciens traditionalistes qui créent le folk-club du Bourdon. Voyage au Québec, collectage d’airs anciens et travail du violon québé-cois. Avec le groupe Le Bourdon, Philippe Fromont passera quinze jours qui ont marqué à Genève pour le Centre Culturel IRA avec René Zosso et Derroll Adams. Il est actif du Bourdon pour des concerts, festivals et stages d’initiation au violon jus-qu’en 1980. Il tourne avec eux en Bretagne, Lozère, région parisienne et Suisse. En 1975, un disque du duo Parrenin-Fromont paraît chez Cézame, « La Maumariée », puis, c’est en 1976, la création du trio Parrenin-Fromont-Lefebvre qui engendre un autre disque : « Château dans les Nuages », réédité récemment en CD. Les chansons sont originales, les arrangements intègrent les racines traditionnelles à l’invention nourrie de rock et d’humeur planante. Violon, vieille à roue, dulcimer, épinette des Vosges, violoncelle, sarangi, alto,

guitare et tout le monde chante une mu-sique qui fleurette avec les réservoirs hindoustani, morave, roumain, tango et space-opéra : « world music » avant l’âge. Dans la galaxie des musiciens folk, tradi-tionnel, bluegrass, les groupes se font et se défont avec des réussites et durées diverses. Sur fond de trio Parrenin-Fromont-Lefebvre et de Bourdon, Phi-

lippe Fromont musique à travers des formations où se croisent de grands noms, Alan Stivell, Gabriel Yacoub, Lau-rent Vercambre, et d’autres peut-être aussi talentueux et poètes, mais qui n’accrochent pas la gloire ou sont incon-nus des non-initiés. Des noms ? The New Ragged Company; Dremwell; Dr Jug & Mister Band; Gentiane; La Veillée

Québécoise; Plume & Goudron; Les Requins Drôles; Après L’Turbin. Musique cajun, musique auvergnate, univers celti-que par la Bretagne et l’Irlande. Outre les groupes acoustiques, Philippe tra-vaille le son électrique avec Ivan Lantos, de Kolinda, et accompagne Catherine Ribeiro + Alpes. Parallèlement, c’est l’expérience de la musique de théâtre avec Françoise Pillet

& La Pomme Verte de Sartrouville, avec Silvia Malagugini pour « L’Antro Magico ». La crise des années 1980 dans le domaine du folk et traditionnel trouve Philippe Fromont déjà en décalage par rapport à cette décennie d’expé-rience. Il a découvert nombre d’instru-ments nouveaux, le zarb, tambour iranien, le kémantché, le sarod, il a été initié au sarangi hindoustani par le maître pandit Ram Narayam. Dès 1980, il entreprend l’étude de la nota-tion musicale, de la composition, de l’arrangement, en autodidacte, car jusque-là, il a travaillé selon l’appro-che populaire de la mémoire et de l’improvisation sur canevas. En 1985, déjà distancé du revival folk français, actif dans des groupes de bal, il fonde le Duo des Salons Chics avec Marianne Guignard, piano, la-quelle avait tracé son parcours avec « Bois n’en donc ». Le duo cesse son activité professionnelle en 1995, mais continue de se produire ici et là dans des manifestations locales. En musicien idéaliste et militant, dans des rapports compliqués et distants

avec le show-bizz, Philippe Fromont n’a gagné que chichement sa vie dans la musique. Il a exercé et exerce encore au coup par coup des activités de menui-sier-restaurateur, peintre et luthier. Il a restauré la ferme qu’il habite aujourd’hui aux Planchettes (canton de Neuchatel), où il s’est installé avec Marianne Gui-gnard-Fromont en 1987.

Pendant la décennie 1970, à Saint Saulve, La Loyère et Courville (Photo François Robert)

Tablature pour banjo par Yves Le Mao

Groupes et luthiers ...

- Jean-Paul Aleman : 63490 Condat-les-Montboissier Tél : 04 73 72 18 67 [email protected]

- Guitares Beuzon Allée de Fontbonne, route d’Arles, Villevielle BP 62019 30252 Sommières Cedex Tél : 04 66 80 30 72

www.guitaresbeuzon.com [email protected]

- Lutherie Celtic (Ile de France) Tél : 01 60 23 03 63 6 cours de Verdun 77100 Meaux

- Hervé Coufleau (Saône-et-Loire) Tél : 03 85 36 95 80 www.coufleauguitars.com

- Jean Domengie (Ile de France) Tél : 01 30 51 29 57 8 rue du Mesnil St Denis 78310 Coignieres

- Eric Stefanelli, fabriquant de banjo 3 rue Bonne Aide 21460 Courcelles Fremoy [email protected] Tél: 00 33 (0) 380 96 31 18

- Philippe Fromont CH - 2325 Les Planchettes Tél: 032 913 60 81

www.philippefromontluthier.com

- Pierre Lajugée (Alsace) Tél : 03 88 89 62 39 7 rue des Roseaux 67340 Ingwiller

- François Migeon (Vichy) Tél: 04 70 98 73 66 www.luthier-guitare.com

- Patrick Penaud (Vienne) 32 bis rue Armand Caillard, 86170 Neuville en Poitou (Cordes pincées »: banjos, guitares, basses7).

- Patrick Perrichon – lutherie violon, 11 rue pêcherie 26100 Romans (Isère) Tél: 04 75 70 34 59 [email protected]

- Rémi Petiteau Luthier en guitare, fabrications sur mesures, réparations, La verge au Moine, 03160 Saint-Aubin-Le-Monial http://guitares-to.fr Tél: 06 77 23 58 36

- Eric Stefanelli, fabriquant de banjo 3 rue Bonne Aide 21460 Courcelles Fremoy [email protected] Tél: 00 33 (0) 380 96 31 18

Abdoumens - http://www.aegc-bluegrass.org/abdoumen.htm

Acoustic 4 - [email protected] Acoustic River - [email protected] Banjomaniacs - [email protected] Bluegrass Burger - [email protected] Bluegrass Deluxe - [email protected] Bluegrass 43 - [email protected] Blue Side of Town - www.bluesideoftown.de Bluegrass Speedway - [email protected] Blue Quitach - [email protected] Blue Railroad Train - [email protected] Cabine 12 - [email protected] Cactus Pickers - www.cactuspickers.com Camel Ride – [email protected] Detour - [email protected] Dvoràk Bluegrass Quartet - [email protected] Ellis Island – [email protected] Fabulous All Strings Band - [email protected] Field and Thompson - [email protected] Gilles Rézard Duo - [email protected] Grasstics - [email protected] Grassy Point - www.myspace.com/fredsimonquartet Howlin’Fox - http://.howlin-fox.com Jack Danielle’s String Band - [email protected] Joey’s Band - [email protected] Just’in - [email protected] La Bluegrass Compagnie - [email protected] Lampridic - [email protected] Last Echo - [email protected] Les Vieux de la Old (Old Time) - [email protected] Little Creek - http://www.littlecreek.fr Lonesome Day - [email protected] Longroad - http://longroad.e-monsite.com/ Lysaa Country Band - http://www.lysaa62.fr/ Lyon Bluegrass Revival - myspace.com/lyon-bluegrass-revival Mart O’Pickers - http://www.iaho.net Mary Lou - [email protected] Melting Potes - [email protected] Nashville Airplane - [email protected]

Nashville Winds - [email protected]

New Step in Grass - [email protected] Nobody’s Business - [email protected] Oak - [email protected] [email protected] On a r’trouvé les clés - [email protected] Paris Bluegrass Band - [email protected] Percy Copley & the Hillbilly Hiccups - [email protected] Prime Time Bluegrass - [email protected]

Quartier Français - www.myspace.com/quartierfrancais2 Red Barn - [email protected] Roots 66 - http://roots-66.com Rosewood Bg Music - http://rosewood.neuf.fr/index.htm Signé Bluegrass - [email protected] Sous la Lune - http://bluegrass-sous-la-lune.over-blog.com/ Springfield - www.springfieldbluegrassband.fr Swingrass - [email protected] Tante Agathe’s - [email protected] Tennessee Stud - www.tennesseestud.com The After Grant Project - https://theaftergrantproject.bandpage.com The Old West Ramblers - [email protected] The Usual Suspects - [email protected] Tony D & the Old Jims - [email protected] Turquoise Bluegrass Band - [email protected]

Wondergrass - [email protected] Watson Bridge – [email protected]

La discothèque idéale par Gilles Rézard Voici les disques qui ont été vraiment importants pour moi (Limité aux musiques apparentées au bluegrass). Certains même ont même été absolument déterminants parmi mes influences. Pres-que tous en tout cas ont tourné au minimum des dizaines de fois. Certains restent pour moi des sommets absolus en matière de musiques acoustiques, tant du point de vue de la créativité que de la production en général.

Country Gentlemen: On the Road (1963) Bill Keith et Jean-Marie Redon: Banjo Paris Session (1975) Kentucky Colonels: Livin’ in the Past (1975) J. D. Crowe & the New South: “Rounder 0044” (1975) Seldom Scene: Live at the Cellar Door (1975) Bill Keith: Something Auld, Something Bluegrass (1976) Marcel Dadi: Dadi’s Picking Lights Up Nashville – Vol 1 (1976) Tony Trischka: Banjoland (1976) David Grisman: The David Grisman Rounder Record (1976) Tony Rice: Acoustics (1979) Russ Barenberg: Cowboy Calypso (1979) Béla Fleck: Crossing the Tracks (1979) Andy Statman: Flatbush Waltz (1980) Hot Rize: Radio Boogie (1981) Mark O’Connor: False Dawn (1982) Newgrass Revival: Live in Toulouse (1984) Jerry Douglas: Under the Wire (1986) Strength in Numbers: Telluride Sessions (1989) Béla Fleck and The flecktones (1990)

Calendrier de concert Juillet

Ain (01) 06 Blue Weeds et Claude Rossat (élèves de la classe Blue grass de Châtillon sur Chalaronne) à Bourg en Bresse Alpes-de-Haute-Provence (04) 05 Open Road, Festival Country & Western Altitude St Jean Montclar Ardèche (07) 18 Mary-Lou, 20h30, Place de la République, Gratuit à St Agrève Drôme (26) 06 Long Road, A partir de 10h30, Animation de rue, Marchés de la Création, Rue Justin Jouve à Dieulefit (26220) Finistère (29) 19 Rencontre Folk, Country et Western, 14h15, Château de Tronjoly, « Great American Fest » à Gourin 20 Rencontre Folk, Country et Western, 11h30, Château de Tronjoly, « Great American Fest » à Gourin 27 Mary-Lou à Benodet (29950) Isère (38) 26 Bluegrass Avenue à Moirans (38430) Jura (39) 06 Red Barn, Le Mont-Rivel, Festival de Jazz à Champagnole Landes (40) 14 Mary-Lou, 21h au Village Vacances à Hossegor (40150) Haute-Loire (43) 25 Roots 66, et Thierry Lecocq, festi val off à Craponne-sur-Arzon 25 & 26 Thierry Lecocq, stage guitare à Craponne-sur-Arzon Loire-Atlantique (44) 26 & 27 Lampridic au Festival Country de Saint Viaud (44320) Orne (61) 12 Sous La Lune, 19h suivi à 20h30 par Les Straps (B) à Boissy-Maugis Puy-de-Dôme (63) 05 Roots 66 à Ambert (63600) 06 Whiskey & Women avec Jeff Blanc à Ambert (63600) Saône-et-Loire (71) 04 Claude Rossat & Elya Benz à Cluny (71250) 06 Steelgrass, Fête Champêtre et Musicale à Etrigny (71240) 25 Steelgrass, Camping de l’Epervière à Gigny sur Saône Deux-Sèvres (79) 13 Rencontre Folk, Country et W. 21h, gratuit, Place de Vasles Somme (80) 26 Just’In, 16h - 18h, Place du Marché, St-Valéry-sur-Somme Belgique 03 au 06 Thierry Lecocq & Emilie Vidrine à Liège

Août Allier (03) 23 Roots 66 à Ludeix Calvados (14) 29 Cactus Pickers (à confirmer) à Caen (14000) Cantal (15) 13 Bluegrass 43 à Menet (15400) Charente-Maritime (17) 25 Rencontre Folk, Country & Western, 21h, Gratuit, Espla nade du port de plaisance à St Denis d’Oléron Côte-d’Or (21) 09 What the Folk ? à Dijon (21000) Côtes-d’Armor (22) 08 Mary-Lou, Le Couleur Café, Dîner Concert 20h15, St Anne du Houlin, Plaine Haute Tél: 02 96 64 17 81 http://www.couleurcafe22.fr/ 12 Cabine 12 à Paimpol (22500) 13 Cabine 12 à Saint-Cast-le-Guildo (22380) Drôme (26) 06 Acoustic Boulevard avec T. Massoubre et J. Louvat, Do maine de Chantesse à St Donat sur l’Herbasse (26260) 08 Acoustic Boulevard avec T. Massoubre et J. Louvat, Domaine de Chantesse à St Donat sur l’Herbasse (26260)

Finistère (29) 10 Mary-Lou, à 13h, Gratuit, Le Cabellou, Site de La Chapelle St Fiacre à Concarneau (29900) 13 Mary-Lou, à Fouesnant (29170) 20 Mary-Lou, Festival Mondial Folk, 18h, Place de l’Eglise, à Plozévet http://www.mondialfolk.org/mondial_off.html 23 Mary-Lou, 22h, Site de Kerbader, Gratuit, à Fouesnant (29170) Gironde (33) 18 Thierry Lecocq & Cajun Band, à Bordeaux (33000) Ille-et-Vilaine (35) 15 Cabine 12 à Vitré (35500) 16 Thierry Lecocq & Jay à Bain de Bretagne (35470) Isère (38) 15 Mary-Lou, Village Vacances CEVEO du Haut Bréda, Gratuit, hé bergement et de restauration. Tél: 04 76 97 50 90 [email protected] Jura (39) 16 Mary-Lou, 21h, Gratuit, Place des Déportés à Poligny (39800) Landes (40) 14 Mary-Lou, 21h, sur la Plage, au Village Vacances à Hossegor Haute-Loire (43) 10 Roots 66 Tournée Radio Craponne à Lavoûte-Chilhac (43380) 13 Roots 66 Tournée Radio Craponne à Saint Paulien (43350) 17 Roots 66 Tournée Radio Craponne à Tiranges (43130) Loire-Atlantique (44) 02 Rencontre Folk, Country & Western, 21h, Soirée du Bois, Gratuit, Plein Air, Le Pouliguen (44510) 23 Sweet River Band, Soirée Privée à Vallet (44330) 29 Sweet River Band, « Rendez-vous de l’Erdre », Péniche « La Lola », quai Henri Barbuse, Nantes Maine-et-Loire (49) 30 Sweet River Band, à Saint Christophe du Bois (49280) Morbihan (56) 01 Mary-Lou, 21h30, au Café Vagabond à St Brieuc de Mauron Tél: 02 97 70 40 92

04 Lonedome Day en duo, 19h à 20h30, Festival Interceltique, Scène Espace Paroles à Lorient (56100) 22 Lampridic, Le Clifden à Sarzeau Gig (56370) Nord (59) 08 Lysaa à Sin-le-Noble (59450) Pas-de-Calais (62) 30 Quartier Français, 20h, Festival de Country, Bruay-la-Buissière Puy-de-Dôme (63) 30 Roots 66, (à confirmer), Viscomtat (63250) Saône-et-Loire (71) 20 Claude Rossat & Elya Benz à Mâcon (71000) 24 Open-G Trio, à Cluny (71250) Haute-Savoie (74) 01 Sous la Lune, 12h30, Restaurant Le Poulpe (Off de La Roche), Reignier 01 The After Grant Project, 18h00, , Festival La Roche sur Foron 02 Springfield, 21h, festival de La Roche sur Foron 03 Acoustic Boulevard avec T. Massoubre et J. Louvat, 14h à La Roche

Septembre Ain (01) 20 & 21 Bluegrass Burger à Gex (01170) Bouches-du-Rhône (13) 06 Thierry Lecocq à Istre (13800) Dordogne (24) 06 & 07 Banjo Riders, fête agricole à Castelnaud (24250) 13 Banjo Riders, fête locale à Saint Cybranet (24250) Essonne (91) 12 Cactus Pickers à Gif-sur-Yvette (91190) Suisse 27 Thierry Lecocq & BB Nash à Aigle

bimestriel d’information france bluegrass music … · suite pour la formation de jam et les 2...

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