architecture et art concret

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Camille Ortis Jeannie Roumanet ENSAG Juin 2010 Master: L’architecture comme discipline Professeur responsable : Dominique Chapuis ARCHITECTURE ET ART CONCRET Les préceptes de l’art concret comme approche de projet

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Les préceptes de l'art concret comme approche de projet

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Camille Ortis Jeannie RoumanetENSAG Juin 2010Master: L’architecture comme discipline Professeur responsable : Dominique Chapuis

ARChitECtuRE Et ARt CONCREtLes préceptes de l’art concret comme approche de projet

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illustration première page:

15 untitled works in concrete

D o n a l d J u d d 1 9 8 0 - 1 9 8 4 M a r f a

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SOMMAiRE

iNtRODuCtiON

ANALySE DE RéféRENCES CONtEMPORAiNES

Boyd-Cody Architect Bohermore house

herzog et de Meuron Sammlung Goetz

Christian Kerez Kunst Museum

irisarri+Pinera Entrepôts pour pêcheur

Valerio Olgiati Centre des visiteurs

Sylvio Vacchini Maison des trois femmes

SyNthèSE

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38

12

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ANNECy

Présentation et histoire

Expérimentation

Projet

CONCLuSiON

SOuRCES

Bibliographie

iconographie

ANNExES

Manifeste de l’art concret

Piet mondrian

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49

83

85

57

92

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86

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90

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iNtRODuCtiON

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A travers le mémoire de 4ème année, nous avions établi un lien entre le mou-vement artistique de l’Art Concret, et l’architecture contemporaine à ten-dance minimaliste. il nous semblait intéressant d’effec-tuer un parallèle entre ces deux do-maines en transformant les fonde-ments de l’Art Concret en critères d’analyses pour étudier et interroger des œuvres architecturales contem-poraines.

Dans ce mémoire, nous poursuivons cette recherche dans le but de complé-ter notre liste de références et tenter d’identifier avec plus de précisions des positions communes (rapport avec le site, systèmes constructifs…).

Pour cela, il nous paraissait intéres-sant d’étudier des projets variés, ne présentant ni les mêmes qualités spa-tiales, ni les mêmes programmes, ni les mêmes matériaux. Nous avons donc choisi six projets d’échelles et d’architectes différents allant de la maison individuelle à l’édi-fice public. Chacun de ces bâtiments présentait dès le premier regard des caractéris-tiques particulières associables aux principes de l’art concret.

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De l’anlayse de ces bâtiments, nous essayerons ainsi de dégager des thè-mes spécifiques comme les logiques de plan, les formes fortes, les matériaux, l’unité, le rapprochement à l’œuvre d’art…

Dans un second temps, nous ques-tionnerons ces références en tant que «figure» d’architecture en leur faisant subir des transformations: change-ment d’échelle, répétition, transposi-tion...

Enfin, nous nous attacherons à utili-ser ces principes dans la composition et l’élaboration de nos projets indivi-duels.

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ANALySE DE R é f é R E N C E S CONtEMPORAiNES

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BOyD CODy ARChitECt

BOhERMORE hOuSE à KiLKENNy

L’agence est née d’un partenariat en 1997 entre deux architectes, Dermot Boyd et Peter Cody qui ont étudié en-semble à l’institut de technologie de Dublin.

ils ont tous deux été diplômés en 1990, après quoi ils ont vécu et travaillé un temps en Europe et aux Etats-unis.

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PRéSENtAtiON

Ce projet est une maison individuelle de 105 m², localisée en bordure du village de Graiguenamanagh, face aux monta-gnes, à proximité de Dublin dans le sud de l’irlande.

Elle est décomposée selon cinq volu-mes, définissant chacun un usage et une fonction précise : la salle d’eau, la cuisine, la chambre, la salle à manger et le salon.

Certaines pièces sont complétées de terrasse comme les espaces plus col-lectifs (coin repas…).

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PERCEPtiON ExtéRiEuRE :

La construction développe un carac-tère objectal de par sa présence sur un site peu construit : environnement naturel fort (étendue verte, collines, montagnes proches…). En effet, son positionnement isolé dans une étendue vide, lui confère une image assimilable à celle d’une oeuvre d’art: c’est un objet existant par sa propre présence, par sa forme et non par sa fonction.

De plus, la construction atteint un ni-veau d’abstraction du fait qu’aucun n’espace n’est identifiable puisque l’en-semble du bâtiment est traité de ma-nière continue selon une opposition en-tre le plein et le vide.

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CONCEPtiON Et COMPOSitiON :

Comme nous l’avons dit précédem-ment, chaque pièce est assimilée à une fonction. toutes les pièces ont une lar-geur identique, c’est leur hauteur et leur profondeur qui viennent différen-cier chaque volume. En effet, graduel-lement, la hauteur passe de 2,10 m à 2,70 m et la profondeur de 1,50 m à 5 m selon les pièces.

Le plan est fondé sur une partie cen-trale qui distribue en enfilade et en al-ternant sur chaque coté les différents espaces, les pièces communes en vis-à-vis sont alors séparées par des ter-rasses.

Les premiers volumes au niveau de l’en-trée se ferment de la route pour ren-dre plus intimes les pièces privées (sal-le d’eau, chambre) et ouvrent alors sur le paysage les pièces communes (salle à manger, salon).

ech:1.500°

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EffEtS PRODuitS :

La maison entretient un rapport fort avec le site puisque de l’extérieur, les collines, les arbres, le paysage se re-flètent dans les vitres, ceci étant ren-forcé par le choix et l’utilisation des matériaux de façon très épurés.

De même, l’ambiance intérieure est fortement reliée à l’environnement ex-térieur, la plupart des espaces étant traversants et très ouverts sur le pay-sage. La lumière extérieure est ici la première source de lumière intérieure.

Nous pouvons alors dire que l’expérien-ce des occupants se transforme selon le temps et les saisons.

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hERzOG Et DE MEuRON

SAMMLuNG GOEtz à MuNiCh

L’agence établie à Bâle en Suisse, est dirigée par deux architectes associés, Jacques herzog et Pierre de Meuron. ils ont tous deux étudié l’architecture à l’Ecole polytechnique fédérale de zu-rich et ont été diplômés en 1975.

ils acquièrent une renommée interna-tionale depuis la réalisation du tate Mo-dern Bankside à Londres (1995-2000) et la remise du Prix Pritzker pour l’en-semble de leurs réalisations en 2001.

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PRéSENtAtiON

Ce projet qui accueille une galerie de collection privée d’art moderne (ingvild Goetz) se situe dans un faubourg rési-dentiel au Nord de Munich, à l’intérieur d’une propriété qui comprend égale-ment la résidence de la famille Goetz, réalisée dans les années soixante.

Le projet se développe sur trois niveaux dont un en sous-sol, partiellement en-terré et propose différentes salles d’exposition.

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PERCEPtiON ExtéRiEuRE :

Le bâtiment s’élève entre les arbres et conserve une distance discrète par rapport à la construction existante.

il développe une nette autonomie for-melle et un fort caractère objectal, renforcé par une lecture identique des façades très lisses qui donnent une im-pression de dématérialisation.

De plus, le rapport entre la transparen-ce et l’opacité des parois extérieures rend flou le fonctionnement intérieur de la construction (différents niveaux de dalle ?).

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CONCEPtiON Et COMPOSitiON :

Comme l’expliquent les architectes, le bâtiment « est constitué d’une construction de bois appuyée sur une structure portante en béton, de mê-mes dimensions. Cette dernière est partiellement enterrée, si bien que, de l’extérieur, seule la partie supérieure vitrée est visible ».

Ainsi, l’édifice en plan comme en fa-çade, repose sur la présence d’une trame verticale (la trame constructive) et d’une trame horizontale qui divise l’édifice en trois parties (transparente – opaque – transparente).

En façade, les deux trames sont mises en avant par le motif des bandes vitrées et par les tracés (gravures) de celles-ci sur la partie opaque intermédiaire, réa-lisée en bois de bouleau clair.

ech:1.400°

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EffEtS PRODuitS :

L’utilisation de la transparence et de l’opacité, le vitrage au rez-de-chaussée portant la bande fermée du premier étage, elle-même surmontée à nouveau d’une partie vitrée, apporte une sen-sation d’abstraction du bâtiment. tous les éléments paraissent flotter en ape-santeur.

Cette architecture sans relief et aux détails minimalistes, en redonnant de l’importance aux œuvres artistiques qu’elle expose, semble en devenir une à son tour et peut être regardée de la même manière.

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ChRiStiAN KEREz

KuNSt MuSEuM à VADuz

Christian Kerez est né en 1962 à Ma-racaibo, au Venezuela. il étudie à l’Ecole polytechnique fédérale de zurich et ob-tient une maîtrise en architecture en 1988. il a été architecte concepteur pour Rudolf fontana de 1991 à 1993. il a travaillé dans le domaine de la photo-graphie d’architecture, puis il a ouvert sa propre agence à zurich, en Suisse en 1993.Depuis 2001, il a été nommé profes-seur assistant en design et architec-ture à l’institut polytechnique fédéral de zurich. En outre, il a reçu la bourse de l’art suisse de 1998.

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PRéSENtAtiON

Le Musée des Beaux-arts du Liechtens-tein met l’accent sur l’art contempo-rain et ses racines puisées dans le mo-dernisme. il présente notamment des œuvres de la collection privée du Prince du Liechtenstein.

Le programme du Kunst Museum insis-te sur le double rôle de l’établissement qui représente à la fois un musée natio-nal et un lieu d’enseignement.

La quasi totalité des espaces est dé-diée à l’art avec six salles d’exposition.

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PERCEPtiON ExtéRiEuRE :

Le bâtiment développe un fort carac-tère objectal de part son autonomie formelle, qui met l’accent sur une géo-métrie simple.

En effet, il représente un volume unique de forme parallélépipédique, c’est une «boîte noire» en béton teinté et pierre de basalte. De plus, l’édifice tend vers une certaine abstraction par le caractère quasi-fer-mé et lisse des façades qui sont trai-tées de manière identique et continue.

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CONCEPtiON Et COMPOSitiON :

Le plan de forme rectangulaire de l’édi-fice, repose sur la présence d’une sy-métrie centrale correspondant au posi-tionnement de deux escaliers, disposés en sens inverse, qui définissent alors les différents espaces. En effet, les six salles d’expositions se répartissent en s’opposant autour de cet élément cen-tral.

Ce plan en croix permet ainsi des per-cées visuelles en diagonale à travers l’ensemble du bâtiment et évite l’utili-sation de couloirs de distribution. L’architecte utilise aussi des principes de superposition et de répétition puis-que la composition du plan du rez-de-chaussée est reprise à l’étage supé-rieur.

De même, une trame constructive se développe en plan comme en toiture et en façade. Pour les façades, une nou-velle trame horizontale vient s’ajouter avec un rapport de un sur trois dans la hauteur pour positionner les ouver-tures.

De plus, un travail d’opposition d’am-biances, de matériaux, de couleurs… est mis en place. Le cube noir, massif et mystérieux de l’extérieur s’oppose à la finesse et à la clarté des volumes blanc de l’intérieur.ech: 1.1000°

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EffEtS PRODuitS :

Le traitement des surfaces extérieu-res de l’édifice par l’intégration des ga-lets de rivière et polies à la main, invite le toucher, lui confère une coloration subtile et entretient un lien permanent avec l’environnement proche et le pay-sage qui s’y reflète.

Les reflets de la façade contribuent également à fondre l’énorme masse du musée entre les constructions de pe-tite échelle du centre de Vaduz.

De plus, l’utilisation unitaire des maté-riaux à l’intérieur, avec peu de détail et de relief redonne une place primordiale aux œuvres d’art exposées qui bénéfi-cient ici d’une liberté maximale.

En effet, la neutralité de ces salles permet une grande capacité d’adapta-tion aux expositions et une plus grande flexibilité des espaces.

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iRiSARRi Et PiNERA

ENtREPOtS POuR PêChEuRS

Jesus irisarri et Guadalupe Pinera, ar-chitectes diplômés de l’école de Madrid et La Corogne, sont associés depuis 1989.

ils sont professeurs au département de conception architecturale à l’Ecole d’Architecture et ont été conféren-ciers invités dans les universités de Navarre, Séville, Madrid, Saint Domin-gue, Quito ainsi qu’au Laboratoire in-ternational d’architecture et de design urbain de Venise.

ils ont également été co-rédacteurs en chef de la revue « Obradoiro » du grou-pement officiel des architectes de Ga-lice, de 2001 à 2005.

ils sont entre autre, lauréats du Lamp Lighting Solutions 2009, pour l’éclai-rage extérieur sur ce projet à Cangas.

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PRéSENtAtiON

Ce projet qui comprend une série d’en-trepôts destinés aux pêcheurs, est construit sur l’un des docks du port de Cangas, dans le nord-ouest de l’Espa-gne.

Du fait de la proximité de la station ma-ritime, des installations portuaires et du club nautique, le projet pensé com-me une extension de l’espace urbain devient alors un point privilégié pour le développement d’événements sociaux.

Ainsi, dans le but de combiner les loi-sirs et les activités du port au même endroit, une promenade a été aména-gée sur la digue, accompagnée par la présence d’une construction linéaire et fragmentée.

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PERCEPtiON ExtéRiEuRE :

La construction développe un fort ca-ractère objectal, une présence concrè-te mais tend vers une certaine abs-traction par son traitement du plein et du vide.

En effet, il n’existe pas de repères tra-ditionnels pour lire les façades (ouver-tures, fenêtres) qui nous permettent de comprendre ce qui se passe à l’in-térieur.

Ceci est d’autant plus perceptible du fait que le bâtiment très linéaire est pensé comme un tout par l’utilisation d’un matériau unique en façade et d’une enveloppe extérieure continue (grille) alors qu’il est régulièrement fragmenté sur toute sa hauteur. il nous apparaît alors comme étant à mi-chemin entre sculpture et architecture.

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CONCEPtiON Et COMPOSitiON :

Le programme se répartit entre tren-te-six hangars assemblés selon trois modules de dimensions différentes.

Chaque module (un entrepôt) est com-posé d’une série de trois ou quatre uni-tés allant de 18 à 22 m² (une unité cor-respondant à un hangar pour pêcheur) et d’un espace de travail extérieur an-nexe conçu de telle sorte qu’il ne gène pas les activités du dock.

L’ensemble des éléments en plan com-me en façade sont positionnés suivant une trame de 40 cm par 40 cm.

ech:1.500°

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EffEtS PRODuitS :

Construits en acier galvanisé, les en-trepôts évoquent un élément tradition-nel utilisé par les pêcheurs, les cages métalliques, en modifiant leur échelle pour créer une structure qui s’ouvre sur le front de mer et qui mêle le pay-sage au port de pêche.

Les percées transversales entre les structures permettent l’accès depuis les espaces liés au port, aux loisirs et aux activités de pêche et minimisent ainsi l’impact des constructions sur le paysage en évitant de bloquer la vue de l’estuaire jusqu’à la ville.

Ce projet, soulignant l’horizontalité, marque une direction forte et entre-tient un rapport puissant avec l’océan tout en lui faisant face.

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VALERiO OLGiAti

CENtRE DES ViSitEuRS à zERNEz

Valerio Olgiati est né en 1958 et fait ses études d’architecture à l’EPf de zurich. Après avoir vécu et travaillé à zurich et Los Angeles, il s’installe à zu-rich puis à flims en 2005.il a enseigné en tant que professeur invité dans de nombreuses écoles tel que l’AA London, la Cornell university de New-york, et depuis 2002 il est pro-fesseur à l’academia di archittetura Mendrisio de l’università della Svizzera italiana.Parmis ses réalisations, les plus remar-quables, outre le centre des visiteurs de zernez, on note l’école de Paspels, la Maison Kucher à Rottenburg, la Casa Gialla de flims, une maison à Sari d’Or-cino en Corse, le projet pour le lac de Côme, et l’atelier Bardill à Scharans.

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PRESENtAtiON

Le bâtiment dessiné par Olgiati vient compléter et réorganiser les infras-tructures du Centre du Parc National déjà existantes.

Le château accueille le siège adminis-tratif du Parc National Suisse ; les anciennes écuries regroupent les es-paces dédiés aux séminaires dont un auditorium de 150 places ; le centre des visiteurs quant à lui sert principa-lement de lieu d’exposition.

Aujourd’hui il abrite également l’office du tourisme de zernez.

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PERCEPtiON ExtéRiEuRE

Le caractère objectal et monolithi-que qui se dégage de ce bâtiment au premier abord, peut être attribué à la régularité et à la simplicité des lignes extérieures.

La forme générale est une forme géo-métrique simple, facile à identifier ; seul le béton est visible depuis l’extérieur et l’alignement des fenêtres d’un niveau à l’autre en simplifie encore davantage la compréhension.

La sobriété de cette construction contraste à la fois avec le paysage ex-térieur, composé de forêt et de monta-gne, mais aussi avec l’édifice dont il est « l’extension », le château de Planta-Wildenberg.

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CONCEPtiON-COMPOSitiON

Le plan est basé sur une trame carrée et s’organise selon une logique géomé-trique systématique. La diagonale tient une place prépondérante dans l’organi-sation des espaces. Chaque élément du projet - fenêtres, portes, escaliers, murs - est positionné en fonction de cette trame et des « diagonales » qui en découlent.

La composition générale de ce bâtiment présente certaine similitude avec celle de la Gelbe haus à flims : les deux bâti-ments fonctionnent sur un plan identi-que répété sur les trois niveaux utiles; l’unité de l’ensemble de chacune des constructions est donnée par l’utilisa-tion en paroi d’un seul matériau autant à l’extérieur qu’à l’intérieur ; enfin, le traitement des percements est identi-que sur l’ensemble de l’édifice et offre des points de vue sur l’extérieur dans toutes les directions.

ech: 1.1000°

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EffEtS PRODuitS

La sobriété et la régularité des façades confèrent à ce bâtiment un caractère intemporel et intensifient sa singula-rité vis-à-vis de son environnement. La construction d’Olgiati, face à un bâ-timent ancien dans un paysage rural, provoque le lieu de son implantation en le questionnant.

L’organisation des espaces intérieurs en enfilade génère une perte d’orienta-tion des visiteurs : même face à l’homo-généité spatiale, chaque palier franchi est la promesse d’une nouvelle décou-verte. La sobriété des espaces permet de recentrer l’attention des visiteurs sur les objets présentés.

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LiViO VACChiNi

MAiSONS DES tROiS fEMMES

Livio Vacchini est né en 1933 à Locarno en Suisse et décédé en 2007. Etabli à Locarno, il fut associé entre 1963 et 1968 à Luigi Snozzi puis à Syl-via Gmür entre 1995 et 2001.

Son travail est caractérisé par une in-terrogation toujours renouvelée sur les principes fondamentaux de l’architec-ture et une recherche permanente de la perfection.

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PRéSENtAtiON

Ce projet est composé de trois unités d’habitations, pour trois amies ayant acheté ensemble un terrain faisant face au lac à Beinwill am see en Suisse.

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PERCEPtiON ExtéRiEuRE :

Le bâtiment se présente sous la forme de trois éléments distincts mais iden-tiques, de deux niveaux chacun, reliés par un socle de béton de 60 cm de haut qui longe la limite du terrain.

Chaque habitation est séparée par un espace de jardin, et est subdivisée en deux parties égales. Ces deux parties sont reliées entre elles par une toiture terrasse.

une impression de légèreté se déga-ge de ce bâtiment dans le sens où la majeure partie des parois du rez-de-chaussée sont vitrées tandis qu’au dessus d’elles reposent des murs de béton assez imposants.

Les aménagements extérieurs sont sobres et simples: l’arrivée aux esca-liers d’accès aux constructions se fait par un cheminement composé d’une alternance béton-herbe, qui est aussi utilisée sur les parties communes du socle.

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CONCEPtiON Et COMPOSitiON :

Dans ce projet Vacchini choisit d’appli-quer avec une grande rigueur la règle de l’opposition pour la composition, qui rend ce projet à la fois simple et com-plexe.

Dans un premier temps, c’est le projet dans son ensemble qui doit être com-pris. il est implanté sur un espace de 69 m de longueur par 15 m de large, conçu selon une trame de 6m par 5m.

On peut alors constater qu’il existe une graduation dans le rapport inté-rieur-extérieur, public-privé : le premier tiers est un espace ouvert et continu, servant de distribution aux habitations; le second est un espace continu visuel-lement dont les séparations ne sont que des vitres, et qui peut endosser le statut d’espace « publique » de l’habi-tation; le dernier tiers est un espace beau-coup plus fermé, séparé selon l’inter-valle 1 sur 2 par des murs porteurs en béton, abritant « les espace privés » du programme.

ech:1.750°

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Chaque unité d’habitation est compo-sée sur deux trames dans la longueur et deux dans la largeur. Les deux pre-mières accueillent un espace de ter-rasse par laquelle s’effectue l’entrée dans la maison; les secondes forment un espace clos abritant la maison pro-prement dit, elle-même subdivisée en deux espaces égaux par un mur cen-tral, le long duquel est placé l’escalier d’accès à l’étage.

De la même façon que pour lacompré-hension générale du projet, ici la lectu-re peut se décomposer en trois temps dans lesquels on retrouve les opposi-tions ouvert-fermé, privé-public et ex-térieur-intérieur.

On peut considérer la maison comme comportant trois espaces principaux. Le premier est l’espace de la terrasse, le second est le rez-de-chaussé dans son ensemble et le troisième, l’étage. On pourra considérer la terrasse et l’étage comme les deux « extrêmes » le premier étant un espace extérieur très ouvert et tourné vers le paysage tan-dis que le second est un espace beau-coup plus fermé dont on a l’impression qu’il se protège de l’extérieur. Le rez-de-chaussée quant à lui peut être vu comme un espace de transition entre les deux autres.

ech:1.750°

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EffEtS PRODuitS :

Ce bâtiment à première vue d’une grande simplicité s’avère en réalité être vraiment complexe. Les jeux d’op-positions utilisés pour la conception de ce projet sont à la fois très clairs et en même temps s’entrecroisent et brouillent notre compréhension.

il est cependant certain que c’est grâ-ce à l’utilisation radicale de parois plei-nes, vitrées ou même par leur absence d’utilisation que Vacchini arrive ici à or-donner et graduer ces lieux. il parait également évident après avoir effectué cette analyse, que la force de ce projet est indéniablement lié à la répétition du volume de l’habitation.

Grâce à la radicalisation du langage architectural qu’il utilise dans cette construction, Vacchini en simplifie la lecture tout en lui accordant une logi-que imparable.

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SyNthèSE

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Suite à l’analyse de ces divers projets architecturaux, nous remarquons des approches et des positions similaires. C’est ce que nous allons tenter de défi-nir dans le but d’en tirer des qualités de conception pour nos futurs travaux.

Ainsi, des thèmes récurrents et des préoccupations communes sont déve-loppés dans ce type d’architecture tel que l’utilisation de logiques de plan, de formes fortes, le choix des matériaux ou encore la perception des bâtiments comme des œuvres d’art.

Dans le mémoire de cette année, nous avons approfondi nos analyses de ré-férences en y ajoutant une partie gra-phique où nous retraçons le projet en cherchant à mettre en évidence les tracés régulateurs et les règles de composition. En effet, les architec-tes étudiés utilisent des logiques de plan, ils positionnent et déterminent les espaces en fonction de trames qui correspondent souvent aux trames constructives.

Comme l’artiste concret, l’architecte élabore un système, un jeu, un princi-pe qui donne naissance à l’œuvre. Elle n’est pas le fruit du hasard, c’est un travail de recherche, de mise en place de règles, de systèmes mathémati-ques qui permettent de la rendre claire et intelligible.

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De la même manière, ce sont des ca-ractéristiques qui se retrouvent dans la forme même des édifices. Nous re-prendrons alors les mots de Martin Steinmann : « Dans l’architecture contemporaine, on peut constater une tendance à concevoir les bâtiments en tant que corps géométriques sim-ples, clairs, des corps dont la simpli-cité confère une grande importance à la forme, au matériau, à la couleur, et cela en dehors de toute référence à d’autres bâtiments. […]

Ces projets se caractérisent par la re-cherche de «formes fortes». Dans les projets analysés, les bâtiments ont une présence concrète, ils sont faci-lement identifiables. Ce sont des volu-mes autonomes, unitaires et souvent de géométrie simple.

Cette idée d’une forme forte est ren-forcée par la relation qui existe entre la forme du bâtiment et le matériau mis en avant. En effet, les architec-tes sont vraiment précis quant à leurs choix et leurs usages. C’est une archi-tecture assez lisse dans le sens où elle est épurée, la richesse étant présente dans les caractéristiques et les quali-tés des matériaux qu’elle utilise.

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une grande importance est accordée à l’assemblage et à la mise en œuvre. L’utilisation de matériau familier et or-dinaire à d’autres fins que celles qu’on leur connait, naît de l’envie de tendre vers une certaine abstraction.

Les bâtiments étudiés ont une présen-ce physique immédiate et développent de grandes qualités esthétiques. No-tre perception s’en trouve alors boule-versée, hésitant entre sculpture, art et architecture.

Au-delà de cette attitude, nous ob-servons que chaque édifice entretient une relation forte avec les éléments extérieurs. Par exemple, dans certains projets analysés, le dialogue avec le contexte s’effectue par l’attention particulière portée aux reflets des élé-ments environnants sur les surfaces extérieures et les vitres.

Pour conclure, nous pouvons qualifier ce type d’architecture de révélatrice de ce qui l’entoure. En effet, ce sont des constructions qui se placent en opposition avec leur contexte. une opposition moderne/an-cien par l’utilisation radicale des maté-riaux et la sobriété des façades comme pour les bâtiments de Valerio Olgiati et de Christian Kerez, ou une opposition artificiel/naturel par l’utilisation d’une géométrie formelle simple et autonome observée dans les projets de Boyd et Cody et de Livio Vacchini.

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ANNECy

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P R é S E N t A t i O N E t h i S t O i R E

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P R é S E N t A t i O N E t h i S t O i R E

SituAtiON GéOGRAPhiQuE

Etablie sur les rives du thiou, la ville fait face au lac qui en porte le nom.

Elle est située entre différents mas-sifs montagneux (au sud les préalpes du massif des Bauges et le massif des Bornes à l’est ; à l’ouest s’élève les collines de l’Albanais et au Nord les plaines de Genevois) et à l’extrémité d’une cluse entre le nord du Semnoz et l’ouest du mont Veyrier, sur un ancien itinéraire de l’isère (préhistoire).

Le relief alentour donne à la ville un cli-mat montagnard, c’est-à-dire avec de forte précipitation, des températures basses l’hiver et moyennes l’été, avec une grande amplitude thermique.

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3100 AV J.C .:uN ViLLAGE LittORAL

Les récentes fouilles archéologiques ef-fectuées au fond du lac, au large d’An-necy-le-vieux ont permis de découvrir les ruines d’un village littoral qui date-rait de 3100 av J.C.

En 1884, avaient déjà été découver-tent à proximité de l’île des Cygnes, les ruines d’une cité.

De toutes les villes des Alpes du nord, Annecy apparait donc comme celle qui connue un établissement humain le plus ancien.

BOutAE

La ville de Boutae qui comptait près de 2000 habitants, fut créée en 50 av J.C. suite à la conquête Romaine. Si-tuée à la croisée des routes romaines, carrefour entre faverge, Aix-les-bains et Genève, elle se développe dans la plaine des fins.

Les invasions barbares dès 259 en-traineront la disparition de Boutae et la dispersion de sa population dans les plaines alentours, notamment sur un domaine désigné sous le nom de son propriétaire Aniciaca ( qui donnera son nom à la ville),à l’emplacement actuel d’Annecy-le-vieux.

P R é S E N t A t i O N E t h i S t O i R E

Page 48: Architecture et art concret

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LA Cité Du MOyEN-âGE

C’est au xi° siècle seulement que réap-parait une occupation progressive le long des rives du thiou, et qui donnera naissance à la bourgade d’Annecy-le-neuf sous la protection de fortifications qui deviendront le château.

L’essor de la ville est dû à l’installation en 1219 du Conte de Genève dans la plaine des fins: la ville devient alors Ca-pitale du conté et se dote d’un château qui deviendra la résidence de la famille de Genève jusqu’à son extinction en 1394.

ANNECy DEViENt SAVOyARDE

Le conté de Genève est alors vendu en 1401 au Conte de Savoie, Amédée Viii, qui en fera la « capitale » de l’apanage du Genevois dédié à son fils Philippe en 1444.

ANNECy SièGE éPiSCOPAL

En 1535 l’arrivée de l’évêque de Genè-ve à la veille de la réforme protestante, suivi de plusieurs communautés reli-gieuses, entrainera la création de nom-breux édifices religieux, et vaudra son nom de « Rome des Alpes » à la ville.

P R é S E N t A t i O N E t h i S t O i R E

Page 49: Architecture et art concret

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uNE VOCAtiON iNDuStRiELLE

Suite au mouvement révolutionnaire, Annecy est rattachée à la france en 1792. La ville se transforme en cité industrielle et développe des manufac-tures d’armes et de textiles le long du thiou.

C’est également à ce moment là que le plan Ruphy voit le jour en 1794, dessi-nant une voirie large et rectiligne dans les grands axes de circulations.

La première moitiée du xix siècle est décisive pour la modernisation de la ville (grand travaux d’urbanisme :créa-tion de ponts, pavages des rues, as-sainissements, quais et immeubles ; modernisation : eau potable, éclairage au gaz… ; essor économique : création de la banque de Savoie…)

P R é S E N t A t i O N E t h i S t O i R E

Page 50: Architecture et art concret

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uNE ViLLE MODERNE

En 1866, l’arrivée du train à vapeur permet un développement du tourisme dans la ville qui s’accroit. De nouveaux quartiers voient le jour ainsi que de nouveaux horizons économiques.

Grâce à la création de la centrale hy-droélectrique des forces du fier, Anne-cy entre dans le xx° siècle avec l’élec-tricité.

ANNECy AuJOuRD’hui

Annecy est une ville de plus de 50000 habitants intra-muros et dont l’aire ur-baine atteint les 190000 habitants.

Elle fait partie de l’axe rhône-alpin, dit « sillon alpin », qui s’étend de Valence à Genève en passant par Grenoble et Chambéry et qui présente un dévelop-pement urbain et d’activité majeur de-puis quelques dizaines d’années.

P R é S E N t A t i O N E t h i S t O i R E

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ExPéRiMENtAtiON

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t R A N S P O S i t i O N DE LA fiGuRE

La démarche que nous nous proposons de suivre se présente sous deux appro-ches différentes, mais complémentai-res et passe par la remise en question de quelques unes des références que nous avons étudiées.

Les projets de Vacchini et de Boyd et Cody, présentent certaines caracté-ristiques qui pourraient permettre de les développer à l’échelle du logement collectif.

Cette remise en question s’effectue hors contexte dans le cas du projet de Vacchini, et sur des îlots de tailles diffé-rentes à Annecy pour le projet de Boyd et Cody, le but étant de chercher à voir si la force qui fait ces projets peut-être conservée lorsqu’ils subissent une ré-pétition verticale ou horizontale.

Le Kunst Museum de Kerez, quant à lui, est réutilisé dans un site qui présente un certain nombre de point commun avec l’emplacement de Vaduz.

Page 53: Architecture et art concret

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t R A N S P O S i t i O N DE LA fiGuRE

REPEtitiON

Nous avons essayé de transposer le projet de Vacchini (les trois maisons) qui est à l’échelle de la maison indivi-duelle à l’échelle de l’habitat collectif. En effet, le projet initial repose sur la répétition horizontale d’un volume, d’une cellule habitable.

Ainsi, nous avons repris cette cellule pour la multiplier tant dans la longueur que dans la hauteur. L’accès aux mai-sons qui se fait par une bande exté-rieure de circulation dans le projet ini-tial, devient à l’échelle de l’immeuble, une coursive et les espaces couverts deviennent des terrasses en double hauteur.

il devient clair que cette transforma-tion met à jour des limites. il faut alors repenser le fonctionnement des espa-ces intérieurs et des ouvertures qui posent des problèmes de vis-à-vis. à cela s’ajoutent les questions liées aux circulations verticales et à la répétition de la cellule à l’échelle de l’îlot et de la parcelle. Quelle forme d’implantation prend-elle ? Quel statut accorder aux rez-de-chaussée ?...

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t R A N S P O S i t i O N DE LA fiGuRE

DANS LA ViEiLLE ViLLE

Le centre de la ville d’Annecy est em-preint des traces de son passé. La vieille ville se caractérise par des rues étroites, des arcades, de nombreux canaux ainsi que des parcelles étroites sur lesquelles sont construits des im-meubles traditionnels assez bas, en-tre quatre et cinq niveaux.

il nous paraissait intéressant de confronter l’architecture locale à une architecture moderne, dans le sens où l’intégration n’est pas forcément sy-nonyme de mimétisme et peut se faire dans l’opposition (forme, matériaux…).

Page 55: Architecture et art concret

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t R A N S P O S i t i O N DE LA fiGuRE

Nous nous sommes donc intéressées au projet de la maison individuelle de Boyd et Cody. Celle-ci se développant sur un seul plan et se situant en pleine nature, nous avons souhaité la trans-poser entre du bâti à l’échelle d’un pe-tit immeuble.

En effet, ce projet étant totalement fermé sur ses côtés, nous voulions voir s’il supporterait le fait d’être entre deux constructions. Par cette position, nous ajoutons au caractère traversant du bâtiment, une notion d’intériorité en créant des patios.

Cependant, un rapport fin entre la ré-pétition dans la hauteur et la trame plein/vide est à déterminer.

La superposition du même plan entrai-nerait forcément une remise en ques-tion des espaces extérieurs: dans le projet initial il s’agit de terrasse, or dans le cas d’une superposition ces mêmes espaces deviennent alors des puits de lumière, la question étant de savoir si la distance est suffisante pour apporter assez de luminosité aux étages inférieurs. Elle met également en cause la question du vis à vis d’un étage à l’autre. Si effectivement ce projet peut-être répété en hauteur, ne nécessite-t-il pas également une transpsition de son échelle?ech:1.1000°

Page 56: Architecture et art concret

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t R A N S P O S i t i O N DE LA fiGuRE

PLACE DE LA tOuRNEttE

La mise en évidence des limites lors de la première expérimentation nous a poussé à «faire subir» au bâtiment une transformation à une échelle plus grande.

Ainsi, nous avons choisi l’îlot de la pla-ce de la tourette qui n’impose pas les contraintes de «l’entre deux» et s’ouvre vers le lac.

Par la transposition du projet de Boyd et Cody sur ce site nous retrouvons des proportions justes. Chaque «branche» devient une série de logements et l’écart entre le plein et le vide crée des espaces extérieurs et un système de vis-à-vis intéressant.

De plus, la direction du projet «dans sa traversée» semble pertinente puisqu’el-le invite à une progression vers le lac.

ech: 1.2000°

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t R A N S P O S i t i O N DE LA fiGuRE

BONLiEu

La situation de cette construction en-tre le lac et la ville ancienne, au bord d’un des axes principaux de circulation de l’agglomération, en fond un point stratégique de la vie annécienne.

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t R A N S P O S i t i O N DE LA fiGuRE

Parmis les références que nous avons étudié, le Kunst museum de Vaduz est celle dont la situation présentait le plus de point commun avec le site annécien, dans le sens où il s’agit d’un espace ur-bain auquel s’oppose le grand paysage.

La réponse de Kerez face à cette situa-tion particulière, passe par une neutra-lité de la forme du bâtiment et un jeu de réflexion des éléments environnants sur les façades de la construction.

il est aisé d’imaginer à la place du bâ-timent existant un bâtiment dont la force tiendrait dans sa simplicité. Cependant, en transposant le Kunst Museum sur le site de Bonlieu, il sem-blerait que ces deux bâtiment ne soient pas d’une échelle comparable.

La question que l’on peut alors se poser est de savoir si un bâtiment, corres-pondant aux principes que nous avons défini précédemment, supporterait un programme aussi important que celui de Bonlieu dans un ensemble unitaire.

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PROJEtuNtitLED 3Composition architecturale pour un centre culturel

Directeur d’étude: Guy Dépollier

JEANNiE ROuMANEt

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Les recherches et analyses que nous avons éffectué pour la rédaction de ce mémoire ont d’une part, participé à no-tre culture architecturale et artistique et d’autre part, attisé notre imagina-tion et notre curiosité.

Cependant, malgré le nombre de pro-jet que nous avons pu étudier pour les deux mémoires, certaines questions demeurent.

Dans un premier temps, on a pu consta-ter qu’il existait des projets soutenant des programmes assez importants par rapport à d’autre, beaucoup plus simple. La complexité d’un programme peut-elle être une barrière à la concep-tion «réglée»?

Quel lien peut entretenir une construc-tion aussi autonome que celles de ce type, avec un environnement urbain dense?

y’a t-il une limite à l’utilisation de la «règle»? Quand doit-on l’arrêter?

Le travail présenté ci-après se situe dans la continuité de la partie précé-dente. Son but est de montrer qu’il est envisageable de concevoir un projet se-lon une règle précise, dans un environ-nement urbain.

PROJEt

Page 61: Architecture et art concret

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PRéSENtAtiON Du SitE

à la fois en rapport avec la ville et avec le grand paysage auquel il fait face, l’emplacement du centre culturel de Bonlieu propose des problématiques qui paraissent intéressantes pour le déve-loppement d’un projet.

En effet, le bâtiment est construit sur un îlot urbain qui se trouve être à l’in-tersection de trois espaces majeurs dans la ville d’Annecy. il s’agit du cen-tre historique médieval au sud-ouest, l’extension moderne de la ville au nord et nort-est, le Pâquier et le lac au sud-est. C’est un îlot que l’on peut considé-rer comme «charnière» de la ville.

Autour de cet îlot d’environ 1,5 ha, on trouve des immeubles d’habitations da-tant des années soixantes ou soixante-dix, allant de 4 à 10 niveaux, et dont les rez-de-chaussées sont dédiés à des locaux commerciaux pour la plupart.

Les rues qui entourent le site sont ac-cessibles aux véhicules. hormis l’Ave-nue d’albigny qui est une double voie très fréquentée, les trois autres rues sont à sens unique et relativement cal-mes.

ech: 10.000°

PROJEt

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C’est également un îlot en rapport di-rect avec les rues piétonnes du centre ville. La rue Royale, dans l’alignement de l’avenue d’Albigny, débouche direc-tement sur le site, lui conférant ainsi un statut d’aboutissement, la finalité d’une promenade urbaine.

Cette idée est très certainement exa-cerbée par le fait que l’on passe des rues piétonnes délimitées par des bâ-timents, à un espace très ouvert avec un rapport direct au grand paysage en-vironnant.

Cependant, bien que bénéficiant d’une position privilégiée au sein de la ville, l’actuel bâtiment ne semble pas être en lien avec les éléments alentours.

Les rues entourant l’îlot ne sont pas clairement identifiables. Les limites sont floues et ont besoin d’être redéfi-nies clairement pour redonner à ce site sa place dans la ville.

La présence très forte de l’avenue d’Albigny, entre le site et le Pâquier est également une contrainte importante à prendre en compte dans le projet.

PROJEt

Page 63: Architecture et art concret

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iNtENtiONS DE PROJEt

La requalification du site passe par une redéfinition du programme et du bâti-ment.Aujourd’hui, le centre Bonlieu rassem-ble à la fois des équipements publics, l’office du tourisme de la ville d’Annecy, mais également des bureaux et des commerces.

Cette multi-fonctionnalité dessert le bâtiment, dans le sens où celui-ci n’est pas clairement identifié et de ce fait mal compris par la population.

Suite à cela, on peut alors définir quel-ques objectifs important à traiter dans le projet.

D’abord le projet devra tenir le rôle de transition entre les trois secteurs de la ville; faire le lien entre le quartier an-cien, le quartier «neuf» et le Pâquier. Par ailleurs, il devra participer à la lec-ture de la ville notamment grâce à la continuité des rues, par la redéfinition des limites de l’îlot.Enfin, en passant par la définition d’un programme clair, donner une identité forte au lieu et au bâtiment. Le tout, en gardant comme fil conduc-teur de conception, les principes de l’Art concret.

ech: 10.000°

PROJEt

Page 64: Architecture et art concret

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iMPLANtAtiON

La proposition de projet sur laquelle j’ai travaillé est organisée selon un qua-drillage qui divise l’îlot en différentes parties.

Cette trame permet d’une part de re-lier en différents points, les côtés du projet, d’autre part, de poser des li-mites nettes et visibles tout en valori-sant un lien physique et visuel avec les rues alentoures.Le projet commence à prendre sa place dans la ville par le simple positionne-ment de ce quadrillage au sol.

Enfin, en plus de diviser l’îlot en créant des espaces identifiables qui permet-tront une répartition claire des élé-ments du programme, cette grille re-présente également un lien entre ces éléments en tenant le rôle de circula-tion.

Ainsi, parmi les six formes créées, trois sont dédiées à des espaces publics et trois sont construitent.

Le programme est réparti dans ces trois bâtiments selon leurs fonctions et les éléments voisins du projet.

ech: 1.2000°

PROJEt

Page 65: Architecture et art concret

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ORGANiSAtiON

Le centre devenant un pôle culturel majeur de la ville, les espaces ayant rapport à la culture sont rassemblés dans le bâtiment principal appelé #18, en rapport à sa hauteur totale. Celui-ci contient donc deux théâtres de 400 et 1200 places, une bibliothèque, une ar-tothèque, un espace d’exposition, des ateliers liés à la conception de décors et de costumes, et des salles de créa-tion artistique. Sa fonction assure aux riverains la vie du quartier mais éga-lement une certaine qualité de vie, la question du vis-à-vis n’ayant plus lieu d’être.

Le second bâtiment, #12, abrite l’of-fice du tourisme de la ville ainsi que des bureaux, notamment en rapport avec la partie administrative et de gestion du centre culturel. Positionné au carrefour des rues environnantes, il s’impose et s’affirme comme composant de la ville, étant visible depuis les rues piétonnes, de l’avenue d’Albigny, du Pâquier mais également de la partie nord de la ville.

Enfin, #6, le troisième bâtiment com-prend un café-concert, et un stu-dio d’enregistrement. Eloigné des constructions résidentielles par soucis de quiétude et associé à un espace de terrasse, c’est un lieu proche du Pâ-quier, très fréquenté des Annéciens.

ech: 1.2000°

PROJEt

Page 66: Architecture et art concret

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CONCEPtiON - COMPOSitiON

Suite à notre travail sur l’art concret, nous nous sommes aperçues qu’il était important de s’attacher à appliquer une règle systématique pour la composition avant même d’avoir vraiment décidé de l’organisation et du fonctionnement du bâtiment,

En partant de la situation de l’îlot dans son environnement, et au vu des objec-tifs fixés suite à l’analyse, la démarche de composition commence par placer les limites du projet en rapport avec les bâtiments alentours.

L’alignement du projet aux bâtiments à proximité est privilégié; le projet sera organisé à l’intérieur de ces limites.

Le site étant à l’intersection de trois espaces majeurs de la ville, et le pro-gramme présentant trois parties dist-cintes, j’ai donc décidé d’utiliser ce chiffre comme fil conducteur pour la composition du projet.

On notera que la composition de cet îlot est dûe à l’analyse urbaine présen-tée ci-dessus, mais elle est également inspirée par la ré-interprétation d’une oeuvre de Piet Mondrian.

ech: 1.2000°

PROJEt

Page 67: Architecture et art concret

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ech: 1.5000°

Le plan masse du projet résulte de cette utilisation du «trois» comme élé-ment de référence en tant que mesure métrique mais également comme outils de proportion. Ainsi, certains éléments sont le tier d’une longueur, tandis que d’autres sont espacés de trois mètres par rapport à une droite de référence.

PROJEt

Page 68: Architecture et art concret

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La composition intérieure est aussi dé-terminée par l’utilisation de ces tracés qui définissent les circulations, mais également les espaces dans lesquels prendront place les éléments du pro-gramme.

Les espaces extérieurs, formant squa-re et places minérales sont aussi orga-nisés par ces lignes.

Cette utilisation de tracé assure au projet une unité formelle et spatiale.La continuité entre les espaces exté-rieurs et intérieurs est évidente sans pour autant les confondres.

Chaque élément du projet est en lien avec les autres, soit dans un rapport de continuité, soit dans un rapport d’opposition.

La règle crée le lien.

ech: 1.2000°

PROJEt

Page 69: Architecture et art concret

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RDC Ech:1.1000°

PROJEt

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R+1 Ech:1.1000°

PROJEt

Page 71: Architecture et art concret

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R+2 Ech:1.1000°

PROJEt

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R+3 Ech:1.1000°

PROJEt

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R+4 Ech:1.1000°

PROJEt

Page 74: Architecture et art concret

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Elévation Ouest

élévation intérieureNord-Sud

ech: 1.000°

PROJEt

Page 75: Architecture et art concret

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Elévation Nord

Elévation intérieureEst-Ouest

ech: 1.000°

PROJEt

Page 76: Architecture et art concret

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Coupe Est-Ouest

ech: 1.000°

PROJEt

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élévation intérieure Ouest-Est

Elévation Sud

ech: 1.000°

PROJEt

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Coupe Ouest-Est

ech: 1.000°

PROJEt

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Les volumes du bâtiment reprennent également «cette règle de trois»: cha-que hauteur est un multiple de trois, et les rapports entre les constructions sont de 1/3, 2/3 et 3/3. Les ouvertu-res en façade sont également dessi-nées sur ce principe. Les tracés au sol deviennent des éléments structurant le projet, à la fois séparation, circula-tion et source de lumière naturelle.

Elévation Est

ech: 1.000°

PROJEt

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PROJEt

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PROJEt

Maquette carton bois et carton onduléEch: 1.1000°

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PROJEtMaquette carton bois et carton onduléEch: 1.500°

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PROJEt

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Page 85: Architecture et art concret

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L’utilisation systématique d’une règle pour la composition d’un projet est une manière inhabituelle d’aborder la conception architecturale.

Selon les principes de l’art concret, la règle choisi devrait être appliquée en faisant abstraction des éléments exté-rieurs.

Au-delà de la difficulté de choisir une règle arbitrairement, il me parait im-possible de composer dans un environ-nement urbain sans tenir compte de ses composants. Première exception.

Cependant, l’utilisation d’une règle dans la conception du bâtiment proprement dit, comme ont pu le faire les artistes concrets pour leurs oeuvres, peut être une aide précieuse. il en résulte un or-dre, une logique, une harmonie, qui per-mettent une compréhension facile de la construction.

Malgré cela, l’Architecture de par son sens propre, contient une dimen-sion que l’oeuvre d’art n’a pas, celle de l’homme. Et nécessairement les contraintes qui lui sont liées. Même si la règle permet d’organiser le bâtiment les volumes et les espaces, son applica-tion automatique n’est pas forcément valorisante pour le projet.

CONCLuSiON

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Le bon fonctionnement du projet dé-pendra alors de la fin de l’application de cette règle. Deuxième exception.

Selon Aristote, «une règle est ce qui doit être, elle a pour caractéristique de s’appliquer à toutes choses qui la concernent». En l’occurrence, ici c’est justement parce qu’elle ne s’applique pas à «toutes choses qui la concer-nent» que cette règle fonctionne et que le bâtiment trouve un sens et une logique.

Concevoir selon une règle, c’est aussi déterminer le début et la fin de son application; c’est nier son aspect né-cessaire, systématique et illimité en lui imposant des limites. Car finalement n’est-ce pas quand deux choses sont opposées que l’on s’aperçoit de l’exis-tence et des caractérisriques de cha-cunes?

La règle et son systématisme n’exis-tent que face à l’exception et la limite.

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SOuRCES

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BiBLiOGRAPhiE

LiVRES

BASSO PERESSut LucasMusées, architectures 1990-2000Actes Sud/Motta, Milan, 1999

BiEC-MORELLO OdileL’art concretMouans-Sartoux, PEMf, 1995

DELL’ANtONiO AlbertoValerio Olgiati Paspelszürich, Edition Dino Simonnett, 1998

LEMOiNE SergeArt concretLyon, Gilles fageReunion des musées nationaux, 2000

LEMOiNE SergeArt ConstructifParis, Edition du Centre Georges Pompidou, 1992

LuCAN Jacques, MARChAND BrunoPour le Centre culturel SuisseMatière d’art, architecture contem-poraine en suisseBirkhäuser, Basel, Boston, Berlin, 2001

StEiNMANN Martinforme forteBasel, Birkhäuser, 2003

Page 89: Architecture et art concret

87

REVuES

2GValerio Olgiati n°37 2006Barcelone, Editorial Gustavo Gili

a+uGigon/Guyer matter, color, light and spacen°434, novembre 2006

El croquisherzog et de Meuron 1983-1993 n°60El croquis, Madrid, 1993

El croquis Christian Kerez 2000-2009 n°145El croquis, Madrid, 2009

facesAnnette Gigon et Mike Guyern°19 printemps1991

L’architecture d’aujourd’huiMinimal n°323, juillet 1999Paris, Editions Jean-Michel PLace

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MéMOiRE

BAJuLAz CyrielleComposition et contraste en art et architectureENSAG Mai 2008

ORtiS Camille ROuMANEt JeannieArchitecture et art concretENSAG Mai 2009

SitES iNtERNEt

http://archiguide.free.frhttp://archizoom.epfl.chhttp://sites.radiofrance.fr http://urizen.blog.anous.fr www.annecy.fr www.annecy-city.comwww.annecy-ville.frwww.agora.qc.ca www.brigitte-tschamper.comwww.cnac-gp.frwww.crdp.ac-nice.frwww.elcroquis.es www.geneveactive.com www.gigon-guyer.ch www.mvrdv.nl www.nationalpark.chwww.nb.admin.ch www.olgiati.net www.philippepeyrefitte.blogspot.comwww.rfj.ch www.stephan.barron.free.frwww.wikipedia.fr

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iCONOGRAPhiE

http://bourgeois-pig.blogspot.comwww.herald.iewww.e-architect.co.ukhttp://elisavaee.wordpress.comwww.wikipedia.orgwww.weserburg.dewww.sammlung-goetz.dehttp://warszawa.gazeta.plwww.wikipedia.orgwww.kunstmuseum.li(1) http://medien.region-stuttgart.de(2) www.flickr.com(3) http://directorioarco.blogspot.comhttp://studiobanana.tvhttp://nuevasarquitecturas.blogspot.com(1) http://nuevasarquitecturas.blogspot.com(2) http://blogs.lavozdegalicia.es(1) http://nuevasarquitecturas.blogspot.com(2) http://nuevasarquitecturas.blogspot.com (3)http://directorioarco.blogspot.comwww.lookevents.co.ukwww.nationalpark.chhttp://blog.livedoor.jp(1) www.baunetzwissen.de(2) www.nationalpark.ch(3) www.flickr.comwww.worldarchitecture.orgwww.infociments.frwww.ecoles.ac-rouen.fr

78;9;11

12

16

1314

17181921

222324

26

2728 2931

3233 à 35; 37

77

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ANNExES

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MANifEStE DE L’ARt CONCREtAvril 1930 theo van Doesburg

1: L’art est universel

2: L’oeuvre d’art doit être entièrement conçu et formée par l’esprit avant son exécution. elle ne doit rien recevoir des données formelles de la nature, ni de la sensualité, ni de la sentimentalité. Nous voulons exclure le lyrisme,le dra-matisme, le symbolisme

3:Le tableau doit être construit avec des éléments purement plastique, c’est-à-dire plans et couleurs. un élé-ment pictural n’a pas d’autre significa-tion que «lui-même» en conséquence, un tableau n’a pas d’autre signification que «lui-même»

4: La constrcuction du tableau, aussi bien que des éléments, doit être simple et contrôlable visuellement

5: La technique doit être mécanique, c’est-à-dire exacte, anti impression-niste.

6: Effort pour la clarté absolue.

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PiEt MONDRiAN

Composition with red, blue and yellow1930

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