FEMINIST REVIEW, « Many voices, one chant. Black feminist perspectives »Review by: A.G.Nouvelles Questions Féministes, No. 9/10, ANTILLAISES (PRINTEMPS 1985), p. 192Published by: Nouvelles Questions Féministes & Questions Feministes and Editions AntipodesStable URL: http://www.jstor.org/stable/40619418 .

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192 N.Q.F N° 9/10 Printemps 1985

FEMINIST REVIEW, « Many voices, one chant. Black feminist perspecti- ves».^ 17,aut. 84, 118 p.

Ce numéro spécial a été pris en charge par un collectif féministe de couleur. Valérie Atmos et Pratibha Parmar critiquent le mouvement des femmes pour avoir largement ignoré les femmes de couleur ou pour ne les avoir étudiées que d'un point de vue exotique. Elles lui reprochent aussi son « hystérie » sur la question des mariages arrangés à un moment où l'État britannique essaie de séparer les familles. Bref, elles pensent que sur les questions de la famille, de la sexualité ou du pacifisme, lequel de- vrait être vu à l'échelle du tiers-monde, les féministes doivent laisser les femmes de couleur décider de leur action entre elles et au sein de leur communauté. Une discussion entre lesbiennes noires enrichit notablement cette question en précisant les repro- ches faits aux féministes, notamment lorsqu'il s'agit d'embaucher des fem- mes noires « alibis » pour des projets féministes. Elle montre aussi l'homo- phobie au sein de la communauté noire ou asiatique. Amina Mama décrit ensuite les conséquences de la crise économique sur les femmes « noires », terme employé pour décrire toutes les femmes non blanches et qui me paraît assez inapproprié dans cette étude dans la mesure où elle masque des différences importantes selon les com- munautés : seules 1 5 % des Pakistanai- ses sont déclarées comme travailleuses alors que c'est le cas de 67 % des An- tillo-guyanaises. Cependant ces femmes sont toujours reléguées dans les em- plois les moins payés et particulière- ment affectées par les coupes sombres dans le budget social. Parità Trivedi expose comment les Indiennes sont toujours présentées comme des êtres passifs et obéissants alors qu'elles ont montré leurs capacités de résistance tout au long de l'histoire et encore maintenant dans l'émigration. Par ail- leurs, trois exemples d'organisations autonomes de femmes de couleur sont

décrites. A.G.

FEMINIST STUDIES, « Cultural poli tics»,N° 18,hiv. 84, 143 p.

Ce numéro, dont les photos sont superbes, pose la question de l'impact du féminisme dans les arts et les médias. On peut penser qu'un plus grand nom- bre de femmes se sont mises à créer : ainsi des centaines d'entre elles racon- tent leur atelier d'écriture, une « vidéo- maker » noire explique son action d'éveil auprès de sa communauté, et les films de Marleen Gorris, Lizzie Burden et Chantal Ackerman sont analysés. En revanche, la théorie sé- miotique de Kristeva ne célèbre dans la femme que la mère et considère que toute autre position n'est qu'illusion, ce qui revient à l'interdire. Dans le domaine du théâtre, les auteures et metteures en scène restent très peu nombreuses ; toutefois quelques com- pagnies réellement mixtes ou même iéministes se sont créées. A.G.

FEMINISTICHE STUDIEN, « Die radikalen in der alten frauenbewegung » vol. 3, N°l, mai 84.

Ce numéro spécial est consacré aux radicales de la première vague féministe allemande (1880-1920) et comble ainsi un vide historique. Les articles portent sur la presse radicale, sur la question de son antisémitisme et présente des figures oubliées : la pacifiste Rose Rauther, la « bourgeoi- se » Minna Cauer, l'écrivaine Hedwig Dohms ainsi que l'impact de Nietzsche sur la pensée d'Hélène Stöckers.

A.G.

HUMBOLD JOURNAL OF SOCIAL RELATIONS, « The study of women : new challenges, new directions », vol. 10, N°2, été 83, 265 p.

Ce numéro interdisciplinaire est surtout consacré au travail des femmes , à leur fausse conscience qui leur fait prendre pour un problème individuel

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