actes des tables rondes & confÉrences · 2020-01-29 · applications, université de lorraine,...

PREȘEDINTELEROMÂNIEI

Conférencesous le Haut Patronage du Président de la Roumanie

18 19 20 21 Juin 2019BUCAREST

Sous le Haut Patronage du Président de la Roumanie

INITIATIVE POUR LE DÉVELOPPEMENT DU NUMÉRIQUE DANS L’ESPACE UNIVERSITAIRE FRANCOPHONE

ACTES DES TABLES RONDES & CONFÉRENCES

Évènement accueilli à Bucarest, organisé par le Ministère de l’Éducation Nationale de Roumanie et l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et avec le soutien de la Secrétaire

générale de la Francophonie, Son Excellence Madame Louise Mushikiwabo.

IDNEUF4 – 1er Forum du numérique de l’Espace Universitaire Francophone – 18 et 19 juin 2019 2ème Conférence pour le financement du numérique dans l'espace universitaire francophone – 20 juin 2019

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Bucarest - 18,19 et 20 juin 2019

Sommaire LES RENCONTRES DE L'INITIATIVE IDNEUF _____________________________ 6

FORUM DU NUMERIQUE DE L’ESPACE UNIVERSITAIRE FRANCOPHONE ______ 7

Tables rondes - 18/06/2019 ___________________________________________________ 7

Tables rondes - 19/06/2019 ___________________________________________________ 9

Synthèse des tables rondes ___________________________________________________ 12

Table-ronde #1 - Transformation numérique de l’espace universitaire francophone ______ 24

Animation de la table-ronde par Thierry KOSCIELNIAK, Directeur national du numérique, Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France ; Président du Comité des Services Informatiques de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CSIESR). ________________________________________ 24

Yves CONDEMINE, Vice-président chargé de la stratégie numérique de l’Université Jean-Moulin Lyon III et expert numérique auprès de l’AMUE, France - Pédagogie Numérique et Nouveaux Espaces. __________ 24

Yann BERGHEAUD, Responsable du pôle d’accompagnement à la pédagogie numérique de l’université Jean-Moulin Lyon III, France - Pour une approche systémique de la transformation numérique pédagogique. 25

Christophe PORLIER, Chargé de mission université numérique, Université de La Réunion, France - Transformation numérique des organisations – Les représentations, la motivation, le changement comportemental au cœur de la dynamique du changement : le cas de l'Université de La Réunion. ___ 25

Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation Montréal, Canada - Tour d’horizon des environnements numériques d’apprentissage (ENA) et tendances futures. _______________________ 26

Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol, AMUE & Association Cocktail, France - Un projet agile de

co-construction d’un SI Scolarité (Système d’Information). ____________________________________ 27

Synthèse de la table ronde #1 : Transformation numérique de l’espace universitaire francophone __ 29

Table-ronde #2 - Gouvernance universitaire a l’ère du numérique ____________________ 30

Animation de la table-ronde par Maria NICULESCU, Directrice de l’Ecole Supérieure de la Francophonie (ESFAM), AUF, Sofia, Bulgarie – Bernard ZUPPINGER, Directeur de l’Institut de la Francophonie pour la Gouvernance Universitaire (IFGU), AUF, Yaoundé, Cameroun – Jean-Philippe THOUARD, Directeur technique IFGU, Yaoundé, Cameroun. _______________________________________________________ 30

Hamza CHEHILI, Responsable de la cellule de généralisation de PROGRES, Université de Constantine 1, Algérie - Vers un écosystème numérique pour favoriser le partenariat universitaire en Algérie. ______ 30

Alain DINTILHAC, Directeur général des services adjoints, Université Toulouse Jean Jaurès, France - Système automatisé de gestion des heures d’enseignements (SAGHE) : outil de pilotage et de gouvernance. _________________________________________________________________________ 31

Dominique KERVADEC, Vice-président - Nathalie HAUCHARD-SEGUIN, Directrice générale des services, Université de Caen Normandie, Caen, France - La gouvernance universitaire à l’ère du numérique : quelles actions dans l’espace francophone ? ______________________________________________________ 32

Synthèse de la table ronde #2 : Gouvernance universitaire à l’ère du numérique_________________ 32

Table-ronde #3 - Organisation et Gouvernance ___________________________________ 33

Animation de la table-ronde par Xavier MAILHOS, Directeur des Systèmes d’Information, Université Toulon, France. _______________________________________________________________________________ 33

Participants : ___________________________________________________________________________ 33

Marie-Noëlle SERGERIE, Conseillère experte en développement du numérique en enseignement supérieur, responsable du projet eCampus Québec, Canada - Le Plan d’action numérique en éducation et en

enseignement supérieur du Québec : une gouvernance repensée par et avec le numérique. ________ 34

Thierry KOSCIELNIAK, Directeur du numérique Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France - Les innovations numériques au service de l’enseignement universitaire. _________________ 34

Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol AMUE & Association Cocktail Marseille, France - Les gouvernances des systèmes d’information de l’ESR. _________________________________________ 35


3

Messaoud HAMIANE, Directeur du Centre des Réseaux et Systèmes d’Information et de Communication et enseignant, Université M’Hamed Bougara de Boumerdès, Algérie - TIC et numérique au service du développement des universités - cas de l'Université de Boumerdes (UMBB) en Algérie. ____________ 36

Synthèse de la table ronde #3 : Organisation et gouvernance ________________________________ 37

Table ronde #4 : Certifications de compétences et de diplômes ______________________ 38

Table ronde animée par Omneya SHAKER, Responsable du numérique DREMO, Directrice Département Formation à Distance & TICE, Université Senghor, Egypte. _______________________________________ 38

Luc JARRY-LACOMBE, CEO BCDiploma, France - L'authenticité des diplômes : un enjeu numérique majeur pour la mobilité des étudiants. _____________________________________________________ 38

Marc ALPEROVITCH, Président d'Isograd - Le défi de la reconnaissance internationale pour les certifications. _________________________________________________________________________ 39

Youssou KASSE, Enseignant Chercheur et Directeur du centre de ressources informatiques, Université

Alioune Diop de Bambey, Sénégal - La transformation numérique à l'UADB. _______________________ 39

Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, France - La certification des

parcours en ligne. ______________________________________________________________________ 40

Synthèse de la table ronde #4 : Certifications de compétences et de diplômes __________________ 40

Table ronde #5 - Innovations pédagogiques ______________________________________ 42

Animation de la table ronde par Antonia TRIPA, Directrice Initiatives stratégiques et innovation, Montréal,

Québec, Canada. _______________________________________________________________________ 42

Moussa LÔ, Coordinateur, Université Virtuelle du Sénégal - Ndeye Massata NDIAYE, Enseignante-chercheure - Université Virtuelle du Sénégal - TutorBot : un agent virtuel intelligent pour le tutorat en

ligne. ________________________________________________________________________________ 42

Moussa LÔ, Coordinateur, Université Virtuelle du Sénégal - Un modèle Pédagogique innovant avec des Outils Pédagogiques adaptés. ____________________________________________________________ 43

Pierre-Jean VIGNY, Directeur du Système d'Information, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Paris, France - FOAD hybride et enseignement à distance des langues rares, un choix stratégique pour l'Inalco. ________________________________________________________________ 44

Cristina POCOL, Professeure, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Cluj-Napoca, Roumanie - Renforcement des capacités des CRU’s Clujois pour intensifier le dialogue entre le milieu universitaire et le monde socio-économique francophone de la Transylvanie pour une meilleure insertion professionnelle. _______________________________________________________________ 44

Synthèse de la table ronde #5 : Innovations pédagogiques __________________________________ 45

Table ronde #6 : Ressources Educatives Libres : catalyseur d’innovation pédagogique ____ 46

Table ronde animée par Mokhtar BEN HENDA, Maître de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne,

France. _______________________________________________________________________________ 46

Mokhtar BEN HENDA, Maître de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne, France - Les REL au

croisement des exigences de l’action pédagogique et du formalisme de l’objet de recherche. _______ 46

Gilbert PAQUETTE, Professeur émérite, Télé-université du Québec, Fondateur du Centre de recherche LICEF, Montréal, Québec, Canada - Les REL, comme base d’une ingénierie des environnements

d’apprentissage. _______________________________________________________________________ 47

Serge ALLARY, Directeur général, Service de soutien à l’information, Université de Sherbrooke, Québec, Canada - Le projet de « Fabrique » de ressources éducatives libres (REL). _______________________ 48

Adel BEN TAZIRI, Coordinateur pédagogique, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie, Vice-Président, Association Tunisienne du e-learning : ATeL, Tunis, Tunisie - Les Open Badges pour authentifier les traces d’apprentissages autour du référentiel de compétences REL. _________________________________ 49

Synthèse de la table ronde #6 : Ressources Educatives Libres : catalyseur d’innovation pédagogique

__________________________________________________________________________________ 49

Table ronde #7 : E-learning & projets de collaboration Nord-Sud et Sud-Sud ____________ 51

Table ronde animée par Jilani LAMLOUMI, Professeur Université Tunis, Tunisie. _____________________ 51

Jilani LAMLOUMI, Professeur Université Tunis, Tunisie. Vice-Président de l’Association Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed) - Apport de l’association internationale Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed) dans le développement des TICE. ______________________________ 51

Adel BEN TAZIRI, Professeur, Université Virtuelle de Tunis, Vice-Président Association Tunisienne du e-learning : ATeL - Partenariat associatif pour le développement du numérique éducatif en Tunisie : le cas de l’ATeL. _____________________________________________________________________________ 52


4

Jacqueline DUBÉ, Présidente du Comité du rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020, Conseil supérieur de l’éducation, Présidente-directrice générale sortante du CEFRIO, Canada - Les compétences numériques au cœur du virage technologique de nos entreprises et organisations. _______________ 52

Synthèse de la table ronde #7 : E-learning & projets de collaboration Nord-Sud et Sud-Sud _______ 53

Table ronde #8 : Innovations pédagogiques et professionnalisation des formations ______ 54

Table ronde animée par Robert BEAUCHEMIN, Président et chef de la direction KnowledgeOne, Université Concordia, Montréal, Québec, Canada. ______________________________________________________ 55

Alina GANEA, Professeure, Université Dunarea de Jos din Galati (UGAL), Roumanie - Mise en place d’un Laboratoire Inter-Universitaire pour la Professionnalisation des Étudiants : LIPE. _________________ 55

Cosmin CRISTIAN, Professeur, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Bucarest, Roumanie - Renforcement de l’employabilité et de l’Insertion professionnelle en Roumanie et en Moldova. ___________________________________________________________________________ 55

Celia Cristina CONTRERAS ASTURIAS, Directrice de l’Ecole pour les Etudiants Étrangers à l’Universidad Veracruzana, Mexique - L’implantation d’un espace francophone en milieu francophile : Méthodes et développement. _______________________________________________________________________ 56

Synthèse de la table ronde #8 : Innovations pédagogiques et professionnalisation des formations _ 56

Table ronde #9 : Exploitation des données d'apprentissage et amélioration des pratiques

pédagogiques _____________________________________________________________ 57

Table ronde animée par Alain MAYEUR, Directeur des Systèmes d’Information, Université Polytechnique des Hauts-de-France, Conseiller pour le numérique MIPNES–MESRI, France. ___________________________ 57

Vanda LUENGO, Directrice CAPSULE, LIP6, Sorbonne Université, Paris, France - Introduction à la

thématique "learning Analytics". _________________________________________________________ 58

Azim ROUSSANALY, Maître de conférences, LORIA, laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications, Université de Lorraine, France - Exemples de projets permettant de montrer les apports de la démarche Learning Analytics et son impact sur les usages (Pericles). __________________________ 58

Ezzeddine ZAGROUBA, Vice-Président, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie - Importance des systèmes de

recommandation et des systèmes adaptatifs pour l’apprentissage en ligne. ______________________ 59

Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation (VTE), Québec, Canada - L’analyse de l’apprentissage : l’enjeu de l’usage responsable et éthique des données. ________________________ 60

Synthèse de la table ronde #9 : Exploitation des données d'apprentissage et amélioration des

pratiques pédagogiques ______________________________________________________________ 61

Table ronde #10 : Formation au numérique par le numérique _______________________ 62

Table ronde animée par Abdou Karim MBENGUE, Directeur de la RSE, Groupe SONATEL, Dakar, Sénégal. ______________________________________________________________________________ 62

Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L’UVS : une Université numérique qui s’intègre dans le tissu socio-économique du pays. ____________________ 62

Abdou Karim MBENGUE, Directeur de la communication et des Relations Extérieures, Sonatel, Dakar, Sénégal - L’école de Codage Sonatel Academy. _____________________________________________ 63

Bouna KANE, Directeur Simplon Afrique, Dakar, Sénégal - Le modèle Simplon et le partenariat avec Sonatel Academy. ______________________________________________________________________ 63

Camille SZTEJNHORN, Directrice Marché Universités et Librairies des Éditions Dalloz, Paris, France - Un

exemple d’innovation pédagogique par le numérique : Dalloz coaching. _________________________ 64

Synthèse de la table ronde #10 : Formation au numérique par le numérique _______________________ 64

Table ronde #11 : Innovation pédagogique et employabilité : nouvelles perspectives _____ 65

Table ronde animée par Robert BEAUCHEMIN, Président et chef de la direction KnowledgeOne, Université

Concordia, Montréal, Québec, Canada. ______________________________________________________ 66

Olivier LAMIRAULT, Directeur EdTech, Technologies Éducatives, Ecole de Management de Normandie,

Caen, France. La transformation digitale des établissements d’enseignement. ____________________ 66

Jérémy LAMRI, Docteur en sciences cognitives et cofondateur du Lab RH, France - Les compétences du 21e siècle - Comment faire la différence ? _____________________________________________________ 67

Benjamin MARTEAU, Directeur du GIP PIX, France - Cultiver et certifier ses compétences numériques avec Pix. _____________________________________________________________________________ 68

Laurent SCHLOSSER, Directeur du Secteur Public - Microsoft France - Microsoft s’engage à créer, avec un écosystème de partenaires, une expérience d’apprentissage connectée à l’emploi, inclusive, innovante, personnalisée et sécurisée. ______________________________________________________________ 69


5

Cyril BEDEL, CEO Edunao, France - Innovation pédagogique. __________________________________ 69

Synthèse de la table ronde #11 : Innovation pédagogique et employabilité : nouvelles perspectives ____ 70

Table ronde #12 - Innovations pédagogiques : retour d’expériences __________________ 71

Animation de la table ronde par Catherine MONGENET, Directrice France Université Numérique, Paris, France. 71

Martine PELLERIN, Vice-doyenne à la recherche et à l’innovation - Pierre-Yves MOCQUAIS, Doyen, Université de l’Alberta, Canada - Un modèle de formation en contexte universitaire par l'enseignement en ligne : la transformation et l'innovation digitale en action à l'Université de l’Alberta. _______________ 71

Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L'Espace Numérique Ouvert au cœur du fonctionnement de l'Université virtuelle du Sénégal. _______________ 72

Nour-Eddine OUSSOUS, Vice-Président, Conférence Internationale des Responsables des Universités et Institutions Scientifiques d’Expression Française (CIRUISEF), Toulouse, France - Faq2science et PULSE, deux outils pour les étudiants de licences scientifiques francophones. _________________________ 73

Nathalie CHHUN-LEGLISE, Directrice de Mission Préfiguration de la filiale de valorisation, Université Numérique En Santé et Sport (UNESS), France - UNESS International, un opérateur reconnu pleinement engagé dans la transformation pédagogique par le numérique. ________________________________ 73

Synthèse de la table ronde #12 : Innovations pédagogiques : retour d’expériences ______________ 74

Table ronde #13 : Ressources numériques en ligne ________________________________ 75

Table ronde animée par Maryse LASSONDE, Présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Québec, Canada. ______________________________________________________________________________ 75

Évelyne PÂQUIER, Directrice adjointe en charge de la promotion et de l’enseignement du français – TV5MONDE - Contenus numériques pédagogiques et culturels de TV5MONDE. ___________________ 75

Christian THIAM, Enseignant-chercheur, Université Virtuelle du Sénégal - mBook: Livre numérique interactif

REL avec vidéos et évaluations intégrées.__________________________________________________ 76

Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, Saint-Denis, France - La valeur ajoutée du contenu numérique. ___________________________________________________________ 77

Yannick DEHÉE, Président-fondateur de Nouveau-Monde éditions et Numérique Premium - Le retour d’expérience d’un agrégateur de livres numériques en français dans le paysage de la documentation électronique. __________________________________________________________________________ 77

Guillaume BOURLET, Vice-Président Numérique, Université Paris Est Créteil (UPEC), Créteil, France - Un triptyque pour réussir une formation en distanciel : Ressources scénarisées, Fort accompagnement,

Démarche compétences. ________________________________________________________________ 79

Synthèse de la table ronde #13 : Ressources numériques en ligne ______________________________ 80

Conférences plénières _______________________________________________________ 81

La technologie au service des grands enjeux de la transformation du système universitaire ______________ 81

Présentation ED Numérique : concours interuniversitaire des meilleures applications d’apprentissage numérique. ____________________________________________________________________________ 81

CONFERENCE POUR LE FINANCEMENT DU NUMERIQUE _________________ 82

Présentation du Plan Stratégique IDNEUF4 ______________________________________ 82

Etat d’avancement des programmes de l’IDNEUF : Bilan et perspectives _______________ 82

DNEUF : Présentation des projets structurants ___________________________________ 83

Agro-CNEUF - Un réseau international de campus numériques sur les agrobiosciences. _______________ 83

FabEduc - un réseau de campus numériques pour accompagner la transformation numérique des formations

supérieures et développer l’entreprenariat étudiant. _____________________________________________ 83

Camp@lternance - un HUB facilitant le développement de formations supérieures en alternance. ________ 84

POM – Plateforme Ouverte de Micro-apprentissages ___________________________________________ 84

Exemple de partenariat inter-régional pour le soutien du numérique éducatif __________ 85


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LES RENCONTRES DE L'INITIATIVE IDNEUF L'Initiative pour le Développement du Numérique dans l’Espace Universitaire Francophone (IDNEUF) est issue des travaux de la conférence des Ministres de l’Enseignement supérieur francophone réunis en 2015 à Paris, à l'initiative de la France, de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) et de l’Agence Universitaire de la Francophonie (AUF), afin de dresser un état des lieux des ressources numériques dans l’espace universitaire francophone, d’évoquer les besoins nouveaux découlant des missions des universités dans le développement économique, social et territorial, et aussi pour réflé-chir à un meilleur partage et à une meilleure mutualisation des ressources existantes, en particulier via le déploiement de ressources numériques pédagogiques francophones et la construction d’un "méta-portail" permettant de les faire connaître et de les valoriser.

La deuxième conférence IDNEUF de Bamako au Mali, en 2016, a permis d’établir un bilan d'étape et de présenter la première version du "méta-portail". La troisième rencontre, en juin 2018 à Marrakech au Royaume du Maroc, portait notamment sur les modalités du financement du numérique dans l’En-seignement supérieur et la recherche.

A l’initiative de la Roumanie, et avec le soutien de l’OIF et de l’AUF, les rencontres IDNEUF 4 se sont tenues à Bucarest en Roumanie du 18 au 21 juin 2019. Elles ont permis d’approfondir les échanges sur les modalités techniques, organisationnelles, financières pour le développement du numérique sur l’espace universitaire francophone.

Ces échanges s’inscrivaient dans les enjeux identifiés dans le cadre d’IDNEUF 4 : innovation pédago-gique, accessibilité et efficacité des formations, préparation aux économies et sociétés de demain.

IDNEUF 4 a accueilli :

− Le 18 et 19 juin 2019, le 1er Forum du numérique de l’espace universitaire francophone. Ce forum visait a réunir les responsables du numérique des établissements membres de l’AUF et les opérateurs du numérique (fournisseurs d’accès, fournisseurs de contenus, fournisseurs de solutions technologiques). Le but de ce forum étant de permettre aux établissements membres de l’AUF de mieux connaître l’offre numérique existante sur le marché et de partager leurs expériences. Tous les volets du numérique ont été abordés : La formation, la recherche, la gouvernance, l’employabilité des diplômés...

− Le 20 juin 2019, la 2ème Conférence pour le financement du numérique sur l’espace universitaire francophone. Cette conférence a réuni les porteurs de projets structurants présélectionnés et les bailleurs de fonds. L’objectif était double : proposer des modalités de contribution au fonds d’investissement décidé par les Ministres a l’occasion d’IDNEUF 3 (Marrakech, 2018) ; et convenir des modalités de sélection, de financement et de suivi des projets présélectionnés.

− Le 21 juin 2019, la 4ème Conférence des ministres francophones de l’enseignement supérieur.

Ce document présente les contributions des intervenants lors du 1er Forum du numérique de l’espace universitaire francophone et la synthèse des treize tables rondes, ainsi que le résumé des interventions de la 2ème Conférence pour le financement du numérique dans l’espace universitaire francophone.


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FORUM DU NUMERIQUE DE L’ESPACE UNIVERSITAIRE FRANCOPHONE TABLES RONDES - 18/06/2019

Table ronde #1 : Transformation numérique de l’espace universitaire francophone Animée par Thierry KOSCIELNIAK, Directeur national du numérique, Conservatoire national des arts

et métiers (Cnam), Paris, France ; Président du Comité des Services Informatiques de l’Enseignement

Supérieur et de la Recherche (CSIESR).

Participants :

• Yves CONDEMINE, Vice-président chargé de la stratégie numérique de l’université Jean-Moulin Lyon III et expert numérique auprès de l’AMUE, France - Pédagogie Numérique et Nouveaux Espaces.

• Yann BERGHEAUD, Responsable du pôle d’accompagnement a la pédagogie numérique de l’université Jean-Moulin Lyon III, France - Pour une approche systémique de la transformation numérique pédagogique.

• Christophe PORLIER, Chargé de mission université numérique, Université de La Réunion, France - Transformation numérique des organisations – Les représentations, la motivation, le changement comportemental au cœur de la dynamique du changement : le cas de l'Université de La Réunion.

• Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation Montréal, Québec, Canada - Tour d’horizon des environnements numériques d’apprentissage (ENA) et tendances futures.

• Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol, AMUE & Association Cocktail, France - Un projet agile de co-construction d’un SI Scolarité (Système d’Information.

Table ronde #2 : Gouvernance universitaire a l’ère du numérique

Animée par: Maria NICULESCU, Directrice de l’Ecole Supérieure de la Francophonie (ESFAM), AUF,

Sofia, Bulgarie – Bernard ZUPPINGER, Directeur de l’Institut de la Francophonie pour la Gouvernance

Universitaire (IFGU), AUF, Yaoundé, Cameroun – Jean-Philippe THOUARD, Directeur technique IFGU,

Yaoundé, Cameroun.

Participants :

• Hamza CHEHILI, Responsable de la cellule de généralisation de PROGRES, Université de Constantine 1, Algérie - Vers un écosystème numérique pour favoriser le partenariat universitaire en Algérie.

• Alain DINTILHAC, Directeur général des services adjoints, Université Toulouse Jean Jaurès, France - Système automatisé de gestion des heures d’enseignements (SAGHE) : outil de pilotage et de gouvernance.

• Dominique KERVADEC, Vice-président - Nathalie HAUCHARD-SEGUIN, Directrice générale des services, Université de Caen Normandie, Caen, France - La gouvernance universitaire à l’ère du numérique : quelles actions dans l’espace francophone ?


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Table ronde #3 : Organisation et Gouvernance

Animée par : Xavier MAILHOS, Directeur des Systèmes d’Information, Université Toulon, France.

Participants :

• Marie-Noëlle SERGERIE, Conseillère experte en développement du numérique en enseignement supérieur, responsable du projet eCampus Québec, Canada - Le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur du Québec : une gouvernance repensée par et avec le numérique.

• Thierry KOSCIELNIAK, Directeur du numérique Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France - Les innovations numériques au service de l’enseignement universitaire.

• Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol AMUE & Association Cocktail Marseille, France - Le projet PC-Scol de construction d'une solution pour la scolarité et la vie étudiante.

• Messaoud HAMIANE, Directeur du Centre des Réseaux et Systèmes d’Information et de Communication et enseignant, Université M’Hamed Bougara de Boumerdès, Algérie - TIC et numérique au service du développement des universités - cas de l'Université de Boumerdes (UMBB) en Algérie.

Table ronde #4 : Certifications de compétences et de diplômes Animée par : Omneya SHAKER, Responsable du numérique DREMO, Directrice Département

Formation a Distance & TICE, Université Senghor, Egypte.

Participants :

• Luc JARRY-LACOMBE, CEO BCDiploma, France - L'authenticité des diplômes : un enjeu numérique majeur pour la mobilité des étudiants.

• Marc ALPEROVITCH, Président d'Isograd - Le défi de la reconnaissance internationale pour les certifications.

• Youssou KASSE, Enseignant Chercheur et Directeur du centre de ressources informatiques, Université Alioune Diop de Bambey, Sénégal - La transformation numérique à l'UADB.

• Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, France - La certification des parcours en ligne.

Table ronde #5 : Innovations pédagogiques Animée par : Antonia TRIPA, Directrice Initiatives stratégiques et innovation, Montréal, Québec,

Canada.

Participants :

• Moussa LO, Coordinateur, Université Virtuelle du Sénégal - Un modèle Pédagogique innovant avec des Outils Pédagogiques adaptés. TutorBot : un agent virtuel intelligent pour le tutorat en ligne.

• Pierre-Jean VIGNY, Directeur du Système d'Information, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Paris, France - FOAD hybride et enseignement à distance des langues rares, un choix stratégique pour l'Inalco.

• Cristina POCOL, Professeure, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Cluj-Napoca, Roumanie - Renforcement des capacités des CRU’s Clujois pour intensifier le dialogue entre le milieu universitaire et le monde socio-économique francophone de la Transylvanie pour une meilleure insertion professionnelle.


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Table ronde #6 : Ressources Educatives Libres : catalyseur d’innovation pedagogique Animée par : Mokhtar BEN HENDA, Maître de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne,

France.

Participants :

• Mokhtar BEN HENDA, Maître de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne, France - Les REL au croisement des exigences de l’action pédagogique et du formalisme de l’objet de recherche.

• Gilbert PAQUETTE, Professeur émérite, Télé-université du Québec, Fondateur du Centre de recherche LICEF, Montréal, Québec, Canada - Les REL, comme base d’une ingénierie des environnements d’apprentissage.

• Serge ALLARY, Directeur général, Service de soutien a l’information, Université de Sherbrooke, Québec, Canada - Le projet de « Fabrique » de ressources éducatives libres (REL).

• Adel BEN TAZIRI, Coordinateur pédagogique, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie, Vice-Président, Association Tunisienne du e-learning : ATeL, Tunis, Tunisie - Les Open Badges pour authentifier les traces d’apprentissages autour du référentiel de compétences REL.

TABLES RONDES - 19/06/2019

Table ronde #7 : E-learning & projets de collaboration Nord-Sud et Sud-Sud Animée par : Jilani LAMLOUMI, Professeur Université Tunis, Tunisie. Vice-Président de l’Association

Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed).

Participants :

• Jilani LAMLOUMI, Professeur Université Tunis, Tunisie - Vice-Président de l’Association Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed) - Apport de l’association internationale Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed) dans le développement des TICE.

• Adel BEN TAZIRI, Professeur, Université Virtuelle de Tunis, Vice-Président Association Tunisienne du e-learning : ATeL - Partenariat associatif pour le développement du numérique éducatif en Tunisie : le cas de l’ATeL.

• Jacqueline DUBÉ, Présidente du Comité du rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020, Conseil supérieur de l’éducation, Présidente-directrice générale sortante du CEFRIO, Canada - Les compétences numériques au cœur du virage technologique de nos entreprises et organisations.

Table ronde #8 : Innovations pédagogiques et professionnalisation des formations

Animée par Robert BEAUCHEMIN, Président et chef de la direction KnowledgeOne, Université

Concordia, Montréal, Québec, Canada.

Participants :

• Alina GANEA, Professeure, Université Dunarea de Jos din Galati (UGAL), Roumanie - Mise en place d’un Laboratoire Inter-Universitaire pour la Professionnalisation des Étudiants : LIPE.

• Cosmin CRISTIAN, Professeur, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Bucarest, Roumanie - Renforcement de l’employabilité et de l’Insertion professionnelle en Roumanie et en Moldova.

• Celia Cristina CONTRERAS ASTURIAS, Directrice de l’Ecole pour les Etudiants Étrangers a l’Universidad Veracruzana, Mexique - L’implantation d’un espace francophone en milieu francophile : Méthodes et développement.


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Table ronde #9 : Exploitation des données d'apprentissage et amélioration des pratiques pédagogiques Animée par Alain MAYEUR, Directeur des Systèmes d’Information, Université Polytechnique des

Hauts-de-France, Conseiller pour le numérique MIPNES–MESRI, France.

Participants :

• Vanda LUENGO, Directrice CAPSULE, LIP6, Sorbonne Université, Paris, France - Introduction à la thématique "learning Analytics".

• Azim ROUSSANALY, Maître de conférences, LORIA, laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications, Université de Lorraine, France - Exemples de projets permettant de montrer les apports de la démarche Learning Analytics et son impact sur les usages (Pericles).

• Ezzeddine ZAGROUBA, Vice-Président, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie - Importance des systèmes de recommandation et des systèmes adaptatifs pour l’apprentissage en ligne.

• Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation (VTE), Québec, Canada - L’analyse de l’apprentissage : l’enjeu de l’usage responsable et éthique des données.

Table ronde #10 : Formation au numérique par le numérique Animée par Abdou Karim MBENGUE, Directeur de la communication et des Relations Extérieures,

Sonatel, Dakar, Sénégal, Dakar, Sénégal.

Participants :

• Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L’UVS : une Université numérique qui s’intègre dans le tissu socio-économique du pays.

• Abdou Karim MBENGUE, Directeur de la communication et des Relations Extérieures, Sonatel, Dakar, Sénégal, Dakar, Sénégal - L’école de Codage Sonatel Academy.

• Bouna KANE, Directeur Simplon Afrique, Dakar, Sénégal - Le modèle Simplon et le partenariat avec Sonatel Academy.

• Camille SZTEJNHORN, Directrice Marché Universités et Librairies des Éditions Dalloz, Paris, France - Un exemple d’innovation pédagogique par le numérique : Dalloz coaching.

Table ronde #11 : Innovation pédagogique et employabilité : nouvelles perspectives

Animée par : Inès KOURAÏCHI, Microsoft France - Enseignement Supérieur et Recherche, Paris,

France.

Participants :

• Olivier LAMIRAULT, Directeur EdTech, Technologies Éducatives, Ecole de Management de Normandie, Caen, France. La transformation digitale des établissements d’enseignement.

• Jéremy LAMRI, Docteur en sciences cognitives et co fondateur du Lab RH, France - Les compétences du 21e siècle - Comment faire la différence ?

• Benjamin MARTEAU, Directeur du GIP Pix, France - Cultiver et certifier ses compétences numériques avec Pix.

• Laurent SCHLOSSER, Directeur du Secteur Public - Microsoft France - Microsoft s’engage à créer, avec un écosystème de partenaires, une expérience d’apprentissage connectée à l’emploi, inclusive, innovante, personnalisée et sécurisée.

• Cyril BEDEL, CEO Edunao, France - Innovation pédagogique.


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Table ronde #12 : Innovations pédagogiques : retour d’experiences Animée par : Catherine MONGENET, Directrice France Université Numérique, Paris, France.

Participants :

• Martine PELLERIN, Vice-doyenne a la recherche et a l’innovation - Pierre-Yves MOCQUAIS, Doyen, Université de l’Alberta, Canada - Un modèle de formation en contexte universitaire par l'enseignement en ligne : la transformation et l'innovation digitale en action à l'Université de l’Alberta.

• Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L'Espace Numérique Ouvert au cœur du fonctionnement de l'Université virtuelle du Sénégal.

• Nour-Eddine OUSSOUS, Vice-Président, Président, Conférence Internationale des Responsables des Universités et Institutions Scientifiques d’Expression Française (CIRUISEF), Toulouse, France - Faq2science et PULSE, deux outils pour les étudiants de licences scientifiques francophones.

• Nathalie CHHUN-LEGLISE, Directrice de Mission Préfiguration de la filiale de valorisation, Université Numérique En Santé et Sport (UNESS), France - UNESS International, un opérateur reconnu pleinement engagé dans la transformation pédagogique par le numérique.

Table ronde #13 : Ressources numériques en ligne Animée par Maryse LASSONDE Présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Québec, Canada.

Participants :

• Évelyne PÂQUIER, Directrice adjointe en charge de la promotion et de l’enseignement du français – TV5MONDE - Contenus numériques pédagogiques et culturels de TV5MONDE.

• Christian THIAM, Enseignant-chercheur, Université Virtuelle du Sénégal, Dakar, Sénégal - mBook: Livre numérique interactif REL avec vidéos et évaluations intégrées.

• Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, Saint-Denis, France - La valeur ajoutée du contenu numérique.

• Yannick DEHÉE, Président-fondateur de Nouveau-Monde éditions et Numérique Premium, Paris , France - Le retour d’expérience d’un agrégateur de livres numériques en français dans le paysage de la documentation électronique.

• Guillaume BOURLET, Vice-Président Numérique, Université Paris Est Créteil (UPEC), Créteil, France - Un triptyque pour réussir une formation en distanciel : Ressources scénarisées, Fort accompagnement, Démarche compétences.


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SYNTHESE DES TABLES RONDES

On présente ci-dessous une synthèse des treize tables rondes du 1er Forum du numérique de l’espace universitaire francophone, les 18 et 19 juin 2019, lors de la conférence IDNEUF 4 à Bucarest, Roumanie.

La table ronde n°1 « Transformation numérique de l’espace universitaire francophone » portait sur les problématiques et enjeux pour les établissements de l’espace universitaire francophone engagés dans une transformation numérique de leur offre de formation.

Les présentations ont porté sur un projet « Pédagogie Numérique & Nouveaux Espaces » conduit par l’Université Jean-Moulin Lyon III en France, et les retours d’expérience d’une approche systémique de la transformation numérique pédagogique, également à l’Université Jean-Moulin Lyon III. Les enjeux liés à la conduite du changement dans le cas de l'Université de La Réunion ont été présentés. Un tour d’horizon des environnements numériques d’apprentissage (ENA) et des tendances futures a été pro-posé par Vitrine technologie-éducation du Québec. Enfin, la mise en œuvre d’un projet de système d’information, scolarité et vie étudiante, destiné a l’ensemble des établissements de l’ESR français, a été détaillé.

Les contributions des participants et les échanges lors de la table ronde font ressortir plusieurs ensei-gnements pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone :

• Une stratégie numérique se construit par étape et démarre par savoir ce qu’attendent les étudiants, avec un défi : l’industrialisation à grande échelle de la transformation numérique de l’ESR (versus la réalisation de prototypes), visant une massification des usages.

• Cette numérisation est attendue par les étudiants qui souhaitent disposer systématiquement de supports de cours sous forme numérique (podcast des cours magistraux), à utiliser avec leur propres terminaux (usage pédagogique des smartphones, et des ordinateurs personnels) ou dans des espaces équipés et adaptés (avec en premier lieu des prises électriques) et présentant une ergonomie facilitant le travail collaboratif. L’agencement des locaux a une importance primordiale.

• Il est souhaité une approche systémique de la transformation numérique des établissements, avec pour objectif la massification des usages, combinant le développement de la pédagogie numérique, les plateformes de services et d’outils numériques, les espaces numériques dédiés sur les campus.

• La « plateforme pédagogique » (LMS) est vue comme un hub pour se connecter à différentes ressources (par exemple : bibliothèques, ePortfolio pour des approches pédagogiques par « compétences partielles »).

• Cette transformation numérique de l’enseignement supérieur, inéluctable, fait face à des défis liés au management et à la conduite du changement : stratégie des acteurs, culture organisationnelle, représentations sociales… Il faut innover en matière de modèle organisationnel.

• Pour piloter cette transformation numérique, il faut mettre en œuvre des méthodes agiles, avec l’implication d’un maximum d’acteurs et plusieurs leviers d’action simultanés.

• La démocratisation de l’accès mobile a Internet, de l’Internet des objets, de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée, aura un impact sur l’évolution des environnements numériques d’apprentissage et sur les pratiques pédagogiques.

• Il est proposé le concept d’écologie d’apprentissage, associant le collaboratif, le partage de données, la personnalisation et l’adaptation, l’évaluation, l’accessibilité pour les personnes handicapées, les questions d’interopérabilité (les ENA ou LMS pouvant se connecter a de nombreux autres ressources, bibliothèques, REL…

• Pour la réussite de ces projets, il est souligné la nécessité d’un management agile et en continu de la refonte des Systèmes d’Information liés à la scolarité et la vie étudiante, en associant les futurs


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utilisateurs : agilité dans les équipes (une nouvelle organisation du travail, travail collaboratif), dans la coordination (agilité a l’échelle : définir et prioriser les scénarios).

• Enfin, plus qu’une transformation numérique, il fait parler d’une transformation pédagogique soutenue par le numérique.

La table ronde n°2 « Gouvernance universitaire à l’ère du numérique » portait sur les stratégies et le pilotage de projets de transformation numérique des universités, au travers des retours d’expérience de plusieurs projets menés en Algérie, un système d’information intégré spécifique a l’ESR par l’Uni-versité de Constantine 1, et en France, un système automatisé de gestion des heures d’enseignements par l’Université Toulouse Jean Jaurès. La gouvernance universitaire a l’ère du numérique et les actions a envisager dans l’espace francophone ont été présentées par l’Université de Caen Normandie, France.

Cette table ronde représente la convergence possible entre deux initiatives structurantes de l’AUF : IDNEUF et IGNEUF, Initiative pour la Gouvernance dans le Nouvel Espace Universitaire Francophone.


• Un premier constat est que les écosystèmes du numérique universitaire de la Francophonie diffèrent fortement dans leurs caractéristiques (infrastructures, éditeurs, sociétés de services, etc.) et leur degré de transformation.

• Le numérique induit de nombreuses transformations des universités qui ont un impact sur la gouvernance des établissements universitaires.

• Les questions sont : faut-il agir ou subir ? Le numérique ne devrait-il pas être considéré comme un bien commun plus que comme un outil ?

• Les enjeux pour la gouvernance sont d’accroître l’appropriation du numérique et la capacité d’intégration du numérique au service des stratégies nationales et des établissements.

• Les idées fortes qui émergent sont de : Renforcer les écosystèmes de gouvernance, depuis les composantes des universités jusqu’au niveau national, voire supranational, sur la base d’une volonté politique ; Mettre en œuvre une solidarité active entre les établissements et les régions de la Francophonie : mutualisation, partage, contextualisation, pour accélérer la transformation numérique ; Mettre en place une stratégie du numérique comme levier d’opérationnalisation de la stratégie d’établissement ; Gouverner dans un environnement numérique ne consiste pas seulement à gouverner le numérique.

• Dance cadre, les pistes d’actions sont : Comprendre les gouvernances et leur rapport au numérique (cartographier, examiner) ; Proposer des évolutions pour les gouvernances et les organisations (identifier les opportunités, recenser les démarches de conduite du changement) ; Accompagner les évolutions (accompagner, former) ; Développer la mutualisation des outils et des initiatives numériques (observer, mobiliser, transférer, contextualiser) ; Inscrire le numérique dans les démarches d’amélioration continue (référentiels, management de la qualité).

La table ronde n°3 « Organisation et gouvernance » portait sur les enjeux, les bénéfices et les orga-nisations envisageables pour assurer une gouvernance de la transformation numérique des établis-sements d’enseignement supérieur et de recherche.

La gouvernance pour le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur du Qué-bec a été présentée, notamment le projet eCampus. Les modalités de mise en œuvre des innovations numériques au CNAM (France) ont été détaillées, ainsi que les retours d’expérience de projets portés par l’AMUE et l’association Cocktail dans le cadre de l’ESR français, et la transformation numérique de l’Université de Boumerdes (UMBB) en Algérie.


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• La gouvernance des établissements d’ESR doit être repensée par et avec le numérique au travers de partenariats, de concertations, de coopérations. Il faut mettre en place des comités stratégiques avec une gouvernance concertée de la transformation numérique, et une gestion transversale à l’échelle des ministères.

• La transformation numérique de l’ESR contribue a plusieurs objectifs : l’amélioration de la qualité de la formation et de la recherche ; l’efficacité organisationnelle des établissements ; la stratégie institutionnelle de développement de la formation à distance.

• Le modèle d’organisation en matière de numérique universitaire est hétérogène, combinant différents choix techniques et modèles économiques disponibles : licences d’utilisation, open source, services en mode SaaS, développements en local ou appel à des prestataires…

• Les structures de gouvernance de l’évolution des systèmes d’information de l’ESR et de l’offre de solutions numériques pour les établissements, doivent être à différents niveaux : de niveau national et de niveau opérationnel. Les projets se construise sur une articulation entre un Vice-Président numérique (volet politique), le DSI (volet opérationnel) et le DGS (volet organisationnel) ; mais surtout sans oublier l’usager : en associant les laboratoires, les enseignants, les étudiants….

• La structure de gouvernance doit être flexible, non figée au départ, par exemple pour faire rentrer des établissements pilotes dans le comité de pilotage, ou faire face à de nouveaux enjeux, de nouveaux défis qui arrivent en cours de route.

• Il faut communiquer sur l’avancement des projets, être le plus transparent possible, sur ce qui marche, et ce qui ne marche pas. Et il est indispensable que les ressources suivent (quand les projets ont été priorisés par les comités de pilotage), que ce soient les moyens humains ou les ressources financières.

• Les étudiants proposent des outils innovants, des professeurs repèrent des solutions qui répondent à leurs projets pédagogiques, il faut impérativement instaurer un dialogue avec les startups EdTech afin que les solutions innovantes proposées s’inscrivent dans l’architecture numérique de l’établissement, sur un mode vertueux (données personnelles, RGPD, modèle économique).

La table ronde n°4 « Certifications de compétences et de diplômes » portait sur la dématérialisation des diplômes, dans l’objectif de faciliter la mobilité internationale des étudiants, leur employabilité, et plus largement de contribuer au rayonnement des formations délivrées et certifiées.

Les présentations ont porté sur la question de l'authenticité des diplômes, enjeu majeur pour la mobi-lité des étudiants, et la solution proposée par l’entreprise BCDiploma qui intéresse L’université Alioune Diop, qui a présenté ses objectifs en matière de dématérialisation, ou les Editions Techniques de l’In-génieur pour la certification des parcours en ligne. Plus largement, le défi de la reconnaissance inter-nationale pour les certifications des compétences acquises a été exposé par l’entreprise Isograd.

La table ronde a abordé les apports de la digitalisation et de la sécurisation des diplômes pour relever un certain nombre de défis auxquelles l’espace universitaire francophone est confronté aujourd’hui : La hausse du nombre d’étudiants francophones, leur mobilité internationale, leur employabilité, la mobilité physique ou virtuelle à travers la formation à distance, le traitement des dossiers des étu-diants pour une poursuite d’étude ou un emploi, le rayonnement des formations délivrées et le pro-blème des faux diplômes.

Les échanges sont partis du défi de la reconnaissance internationale pour les certifications. L’accent a été mis sur la notion de la reconnaissance d’une certification. Ce qui fait la valeur d’une certification c’est la reconnaissance par le monde de travail et la reconnaissance administrative.


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• Pour le monde du travail, on évoque souvent la question de l’employabilité, de pouvoir s’investir dans les compétences et les certifier, c’est un enjeu clé pour les demandeurs d’emploi mais aussi pour les salariés aujourd’hui dans les entreprises d’avoir des compétences qui sont transférables et reconnues.

• Cependant concernant la reconnaissance administrative, les modalités varient en fonction des pays. Selon le cadre réglementaire, on va parfois se concentrer sur le certificateur et dans d’autres cas sur la certification elle-même. Des standards pour la reconnaissance des certifications ont été présentés.

• Des recommandations pour réussir la reconnaissance des certifications ont été proposées : Toucher les 3 univers : La formation initiale, la formation professionnelle et le monde du travail. Garantir une qualité méthodologique pour arriver à ce qu’un même test de positionnement soit utilisé par des étudiants pour évaluer leur niveau, par des stagiaires pour identifier leur besoin de formation, et par des entreprises en tant que test de recrutement.

• Les technologies de bockchain, par leur caractère sécurisé et infalsifiable, peuvent répondre aux besoins accrus de mobilité des étudiants, de poursuite d’étude ou de recherche d’emploi, en leur fournissant des attestations certifiées de leurs diplômes universitaires, ou des certifications de parcours en ligne. Plusieurs expériences sont engagées par des établissements sous l’égide de l’AUF en partenariat avec l’entreprise BCDiploma.

• Le protocole d’obtention d’une certification de compétences, notamment pour les certifications reconnues a l’international, sera un point essentiel dans le cadre des formations et certifications à distance. Et en particulier dans le cadre d’un apprentissage tout au long de la vie, aussi bien en formation initiale qu’en situation professionnelle pour offrir des parcours de renforcement des compétences aux apprenants faisant l’objet de certifications. L’édition des certificats peut se faire via une blockchain qui certifie l’authenticité des certificats délivrés.

• Il a été proposé d’instaurer une stratégie de communication auprès des ministères de l’ESR francophones pour le déploiement de la solution Blockchain a l’échelle nationale des pays intéressés.

La table ronde n°5 « Innovations pédagogiques» portait sur les innovations numériques comme ré-ponse à des problématiques concrètes rencontrées par les établissements : la demande croissante en matière de tutorat en ligne présentée au travers du projet TutorBot porté par l’Université Virtuelle du Sénégal et l’intérêt des formations hybrides ; la poursuite d’une offre de formation très spécifique pour un petit nombre d’étudiants, problématique rencontrée par l’Inalco en France pour l’enseigne-ment des langues rares ; les actions en matière de renforcement de l’employabilité des étudiants des Centres de Réussite Universitaire en Transylvanie.

Les contributions des participants et les échanges lors de la table ronde font ressortir plusieurs ensei-

gnements pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone :

• La forte augmentation de la demande de formation à distance dans le cadre des universités virtuelles, qui implique en parallèle la mobilisation d’un tutorat pédagogique, oblige à développer de nouveaux parcours d’apprentissage individualisés, avec un accompagnement personnalisé (utilisant des technologies d’intelligence artificielle).

• Dans le cadre des universités virtuelles, la formation des étudiants sur un mode hybride (comodal), combinant formations en présentiel et à distance, paraît mieux adaptée aux apprenants, qui ne présentent pas tous une forte autonomie et une parfaite maîtrise de l’informatique. Pour lutter contre le décrochage, instauration d’une première phase en présentiel, puis des emplois du temps, la mise en place d’évaluations et l’incitation a des activités de groupe.


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• Les formations numériques à distance sont des outils stratégiques pour poursuivre, dans un cadre financier contraint, des enseignements sur des sujets ne réunissant qu’un petit effectif d’étudiants. La poursuite de l’enseignement des langues rares recouvre un enjeu de modèle économique pour l’établissement, avec un objectif d’élargir l’audience et le nombre d’apprenants.

• Les objectifs de ces innovations pédagogiques sont de lutter contre le décrochage en Licence, renforcer des acquis, assurer une remédiation (activités autocorrectives ou évaluées), le soutien pédagogique individualisé, renforcer l’autonomie des étudiants, initier des pratiques collaboratives, proposer de la flexibilité sur les modalités d’enseignement.

• Les technologies numériques ont conduit à de nouvelles stratégies pédagogiques ; il faut revoir en parallèle en profondeur les modalités d’évaluation (auto-évaluation, par les pairs). Ces nouvelles modalités d’évaluation peuvent être aussi un accélérateur d’apprentissage.

• Les technologies autorisent et exigent des pratiques pédagogiques différentes, mais ne sont pas forcément un levier d’innovation pédagogique.

• Il est souligné l’intérêt de mettre en place des initiatives pour favoriser la rencontre entre les acteurs universitaires et les entreprises, afin : d’identifier les besoins en formations, améliorer l’offre de formation universitaire, renforcer l’employabilité des étudiants et développer une culture entrepreneuriale.

La table ronde n°6 « Ressources Educatives Libres : catalyseur d’innovation pédagogique » portait sur la place stratégique des Ressources Educatives Libres (REL) dans le développement des forma-tions numériques et dans les pratiques éducatives.

Les présentations ont porté sur la place des REL dans le paysage de l’enseignement, au croisement de l’action pédagogique et de l’objet de recherche a l’Université Bordeaux Montaigne en France ; et sur l’utilisation des REL comme base d’une ingénierie des environnements d’apprentissage pour la TELUQ au Canada. Le projet de Fabrique de REL de l’Université de Sherbrooke au Québec a été présenté. Enfin, il a été mis en avant l’intérêt, pour l’Université Virtuelle de Tunis, de la mise en place d’un sys-tème de badges numériques (open badges) pour authentifier les traces d’apprentissage, notamment autour du référentiel de compétences REL.

Les interventions ont permis d’aborder des mesures et des mécanismes de renforcement des REL comme catalyseur d’innovation pédagogique. Ces interventions ont permis de soulever des questions relatives aux stratégies institutionnelles en termes d’environnements, normes, référentiels, questions de droits et de formation en vue d’optimiser la production, la diffusion et le partage des REL en réseau


• Les Ressources éducatives libres (REL) sont un phénomène nouveau qui participe de la restructuration de l’écosystème général de la transmission des savoirs et de l’écosystème de l’éducation en particulier. Pleinement inscrites dans le mouvement du libre accès et de l’éducation ouverte, les REL procureraient à la Francophonies une alternative majeure pour subvenir aux besoins en ressources numériques de ses 944 établissements membres et leurs 30 millions d’étudiants francophones.

• Le concept des REL est à comparer au mouvement des archives ouvertes, avec des similitudes mais surtout des divergences.

• Il a été appelé à une revalorisation de la fabrication des REL comme produit permettant, par une rigueur méthodologique semblable à celle des produits de la recherche, de valoriser la carrière professionnelle de l’enseignant comme le ferait un article scientifique par le processus scientométrique de la citation et de la mesure d’impact.

• Les REL font de plus en plus l’objet de réglementations notamment par les référentiels dont il était question de démontrer les avantages mais aussi les contraintes. Très peu utilisés pour leur difficulté


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d’usage, les référentiels des REL sont pourtant très avantageux pour favoriser les meilleurs pratiques en fonction des contextes. L’une des recommandations a ce propos est que les systèmes des REL nécessitent l’établissement d’un processus qualité, entre autres, par leur intégration dans l’ingénierie des environnements d’apprentissage tant au plan technique que méthodologique.

• Par une étude de terrain dans 4 établissements universitaires du Québec, il a été démontré qu’une « fabrique » de REL grâce à un renforcement de la coopération interuniversitaire et le développement de la culture du numérique peut donner lieu à un espace d’échanges et de partages de ressources éducatives libres en réseau. L’exemple de l’Université virtuelle tunisienne a également permis de fournir un aperçu d’une adaptation réussi des REL a un contexte francophone du Sud. Les deux retours d’expériences constitueraient des modèles à suivre dans la géosphère francophone avec des adaptations contextualisées.

• En définitive, les REL se présentent comme un « bien commun » en devenir sous réserve de surmonter les contraintes structurelles, technologiques et méthodologiques qui freinent leurs appropriations unanimes. Elles sont encore tributaires d’une culture encore peu partagée et d’un appui institutionnel qui tarde à en faire un choix stratégique.

La table ronde n°7 « E-learning & projets de collaboration Nord-Sud et Sud-Sud » portait sur la mo-bilisation de structures associatives et les partenariats entre différents acteurs publics et privés pour accélérer le développement du numérique dans l’ESR.

Le rôle des associations institutionnelles dans la coopération internationale pour le développement des TICE, et en particulier les actions de l’association e-OMED pour les pays du pourtour méditerra-néen, ont été présentés par l’Université de Tunis. Les objectifs et actions de l’association tunisienne du e-learning, ATel, ont été détaillés. L’enjeu du développement des compétences numériques à ac-quérir par les étudiants a été souligné au travers du retour d’expériences du CEFRIO et du Conseil Supérieur de l’Education du Québec.


• La force du monde des acteurs non étatiques, associatifs, en phase avec les décideurs nationaux est importante. Elle est essentielle pour faciliter l’évangélisation, l’acculturation, l’appropriation de la transformation numérique par ces acteurs de la mutation numérique qui est a l’œuvre.

• Les structures associatives développant des coopérations transnationales ont un rôle important à jouer dans le développement du numérique éducatif, l’ingénierie de la formation en ligne et l’amélioration de la qualité des enseignements a distance. Il s’agit notamment de faciliter la meilleure connaissance des besoins des instances de l’éducation pour activer leur transformation numérique.

• Une notion importante nouvelle a été décrite : celle de la maturité numérique des organisations. Elles doivent passer du stade « artisanal » du processus transformatif qui doit d’abord être « discipliné », puis « intégré », puis « prédictif » et enfin « autonome ». Il faut partir des données pour faire un diagnostic, puis faire le portrait des capacités, et décrire et mettre en œuvre la transformation par les processus : participer, communiquer, former qui sont les maîtres mots du processus transformatif, nécessitant une adaptation constante et évolutive.

• L’enseignement supérieur doit répondre au besoin d’acquisition de compétences numériques exprimé par les étudiants, confrontés à un marché de l’emploi en transformation : compétences techniques, collaboratives, cognitives. Ces compétences sont en même temps intellectuelles, méthodologiques, relationnelles.

• Les clés du succès, celles qui cassent les barrières et les résistances des organisations au changement sont : L’adoption d’un plan stratégique intégrant un plan numérique ; Le choix au sein du système d’un leadership interne ; Une participation globale de tous ; Des pratiques


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professionnelles requestionnées ; Une planification évolutive agile du début à la fin. La culture numérique est un processus intégrateur au sein des organisations, mais ce n’est pas un projet en soi.

• Enfin, il faut encourager la mutualisation de ressources et des systèmes d’appropriation par la mise en place d’un réseautage associatif national et international, solidaire, capable de répondre aux besoins des pays du Sud.

• La mobilisation de la société civile et des réseaux universitaires de l’espace méditerranéen réunis au sein de structures associatives institutionnelles dynamiques, est vertueuse. La transformation numérique de la société doit être globale et appropriée en profondeur par les usagers : étudiants, enseignants, référents numériques, administrateurs, décideurs. Il s’agit de faire connaître par des actions locales, nationales, régionales, africaines, internationales les organisations au sein de l’espace francophone et si possible en lien avec l’AUF. Il s’agit de diffuser les outils et les méthodes de l’ingénierie de la formation en ligne et d’améliorer la qualité des formations. Tel est le but de ces associations, qu’il faudrait aider et multiplier.

La table ronde n°8 « Innovations pédagogiques et professionnalisation des formations » portait sur

les collaborations entre acteurs publics et privés visant à une meilleure insertion professionnelle des

étudiants, dans un marché du travail évolutif.

Ces collaborations entre acteurs de l’enseignement supérieur et entreprises ont été présentées au travers de plusieurs retours d’expériences : la mise en place d’un Laboratoire Inter-Universitaire pour la Professionnalisation des Étudiants a l’Université Dunărea de Jos en Roumanie ; les initiatives pour le renforcement de l’employabilité des étudiants en Roumanie et en Moldova présentées par l’Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire à Bucarest ; la mise en place d’un espace dédié a l’Université Veracruzana, au Mexique, maillon d’un réseau d’espaces francophones en Amérique la-tine.


• Le constat est fait d’un taux insatisfaisant de diplômés ayant un emploi, et surtout un emploi correspondant effectivement à leur formation. D’où la nécessité d’adapter l’offre de formations aux évolutions du marché du travail. Et avec ici l’intérêt de mettre en place des initiatives pour favoriser la rencontre entre les acteurs universitaires et les entreprises, afin : d’identifier les besoins en formations, améliorer l’offre de formation universitaire, renforcer l’employabilité des étudiants et développer une culture entrepreneuriale.

• Ces sont des coopérations gagnantes pour les deux parties, universités et acteurs économiques, pouvant passer par exemple par un travail en mode projet impliquant des entreprises, ou des co-certifications avec des grandes entreprises, qui renforceront l’employabilité des étudiants.

• Le travail en mode projet avec les entreprises permet d’acquérir des compétences transversales de type « soft skills » ou « power skills », en complément des compétences disciplinaires. Un réseau comme l’AUF a la capacité de développer cette approche a un niveau mondial.

• Ces initiatives s’appuient sur une ample collecte de données auprès des recruteurs et centres d’orientation professionnelle, et sur des focus groupes, l’objectif étant au final de produire un « kit de conquête du marché du travail ». Les étudiants recherchent avant tout une première expérience professionnelle qu’ils pourront valoriser dans leur recherche d’emploi.

• Il a été souligné l’intérêt de connaître les parcours professionnels des jeunes diplômés afin d’en tirer des enseignements dans une optique de meilleure insertion professionnelle des étudiants après l’obtention du diplôme. En particulier, il s’agit de corréler les parcours de formation, les compétences acquises par les étudiants, et les compétences effectivement utilisées dans le


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démarrage de leur carrière professionnelle. A noter cependant la difficulté à faire évoluer les cursus universitaires selon les pays.

• Enfin il s’agit d’orienter l’enseignement du français langue étrangère (Flé), avec une pédagogie enrichie par le numérique, vers les métiers et l’insertion professionnelle. Un objectif connexe, pouvant constituer un projet international, étant de créer un diplôme universitaire d’habilitation a enseigner le français langue étrangère.

La table ronde n°9 « Exploitation des données d'apprentissage et amélioration des pratiques péda-gogiques » portait sur l’analyse et l’usage des traces d’apprentissage (Learning Analytics), pour le pilotage, l’évolution des modalités de formation, l’accompagnement pédagogique et plus largement l’aide à la réussite de l’apprenant par des systèmes de formation adaptatifs.

Une introduction aux Learning Analytics a été effectuée sous l’angle de la recherche par le LIP6-Sor-bonne Universités et par l’exemple de différents projets de recherche menés par le laboratoire LORIA de l’Université de Lorraine en France. L’importance des systèmes de recommandation et des systèmes adaptatifs a été soulignée pour les apprentissages en ligne a l’Université Virtuelle de Tunis. L’enjeu d’un usage éthique et responsable des données utilisées pour l’analyse de l’apprentissage a été exposé par la Vitrine technologie-éducation du Québec.


• L’objectif de l’analyse des traces d’apprentissage (Learning Analytics) est a priori louable : il s’agit de créer des outils qui ont pour but d’améliorer la performance pédagogique grâce aux algorithmes d’exploitation des données explicites et implicites d’apprentissage des étudiants, dans le cadre des programmes d’intelligence artificielle.

• Ces données portent sur les contextes d’apprentissage, sur la compréhension de l’information qui doit aboutir a une optimisation des processus d’apprentissage: l’analyse est d’abord descriptive, elle est suivie par une analyse diagnostique, qui doit conduire à une analyse prédictive (probabilité des erreurs, alertes) et dont le but est de devenir une analyse prescriptive (conduite de l’amélioration du processus d’enseignement.

• L’analyse des traces d’apprentissage implique différentes actions de collecte, partage et réutilisation des données massives d’apprentissage et de leurs processus d’analyse, mobilisant des technologies d’intelligence artificielle (IA). Cette analyse associe différentes techniques comme l’élaboration d’indicateurs d’engagement et d’efforts, la modélisation des comportements des apprenants…

• Plusieurs programmes prédictifs et prescriptifs sont en cours. Est soulignée l’importance de la scénarisation pédagogique, des processus hybrides, des tuteurs présentiels et télé-tuteurs pour l’enseignement à distance, les logiciels d’aide à la décision.

• Les analyses de traces d’apprentissage sont centrées sur les méthodes adaptatives des processus des apprentissages. Dans le cas des formations à distance, la personnalisation des parcours d’apprentissage et la recommandation de contenus de formation adaptés à chacun, est indispensable pour lutter contre le décrochage ou l’échec des apprenants.

• La collecte de données individuelles sur le comportement d’un apprenant soulève des questions importantes de sécurité et de protection des données personnelles. Le contrôle des données peut être liberticide : les risques de contrôle à des fins politiques, commerciales, raciales, doivent être une préoccupation constante des chercheurs dans ce domaine. Les modèles prédictifs, basés sur des données statistiques historiques, peuvent introduire par ailleurs des biais générant des discriminations.


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• L’anonymisation des données est une piste dont il faut connaître les limites, si l’on veut permettre à ces recherches d’avoir une finalité pratique : celle d’améliorer et de personnaliser les mesures pédagogiques qu’il faut décrire et prescrire pour lutter contre l’échec éducatif.

La table ronde n°10 « Formation au numérique par le numérique » portait sur les formations aux métiers du numérique, dispensées via des technologies numériques, notamment la formation à dis-tance.

Les retours d’expériences étaient présentés par l’Université Virtuelle du Sénégal, le réseau de tiers lieux dédiés à la formation aux métiers du numérique, Simplon.co, avec en particulier le partenariat noué avec un opérateur de télécommunication africain, Sonatel – Orange, qui a donné naissance à l’école Sonatel Academy, et celui avec l’Université Virtuelle du Sénégal, et enfin par l’éditeur Dalloz, qui a présenté son service d’accompagnement personnalisé des apprenants.


• Les formations aux métiers du numérique sont au cœur de l’offre de formation des universités virtuelles, en corrélation avec le marché de l’emploi. Avec aussi une offre de formations complémentaires aux formations disciplinaires qui répondent aux besoins des entreprises (communication digitale, multimédia, arts graphiques et numériques, développement web, legal-tech…).

• Il a été présenté un partenariat entre un opérateur de télécommunication (Sonatel/Orange) en Afrique et un réseau international de tiers lieux (Simplon) visent à former gratuitement des jeunes aux métiers du numérique en tension. Ces initiatives s’inscrivent pour ces entreprises dans le cadre de leur politique Responsabilité Sociale de l’Entreprise, avec l’objectif de contribuer à l’employabilité des jeunes.

• Les apprenants à ces formations informatiques sont souvent issus de filières ou de bac non scientifiques, avec des profils très hétérogènes (dont des étudiants en fin de cursus universitaire), la formation contribuant à l’égalité des chances. Le plus important n’est pas les prérequis, mais la motivation des apprenants, qui est au cœur du dispositif de sélection des promotions d’étudiants.

• La composante « soft skills », compétences non techniques, est essentielle dans la formation des jeunes pour faciliter l’insertion professionnelle, passant notamment par la bonne maîtrise du français. Des entreprises sont impliquées dans chaque promotion, afin que la formation réponde bien aux besoins.

• Pour ces formations courtes (7 mois), l’objectif est tout autant de former les apprenants aux compétences attendues par les entreprises, que de les former à apprendre, afin qu’ils puissent évoluer dans leur parcours professionnel lorsque les technologies apprises seront obsolètes.

• Des services de tutorat, pour accompagner de manière personnalisée les étudiants dans leur cursus d’apprentissage (exemple des formations en Droit) sont proposés aujourd’hui avec un moteur de recommandation et de curation de contenus par des experts (textes de loi, jurisprudence), et pourront être automatisés a terme par l’analyse des usages des étudiants.

La table ronde n°11 « Innovation pédagogique et employabilité : nouvelles perspectives » portait sur différentes technologies numériques innovantes, et pédagogies novatrices, axées sur la réussite et l’employabilité des étudiants.

Cette table ronde « Innovation pédagogique et employabilité : nouvelles perspectives » portait sur différentes technologies numériques innovantes, et pédagogies novatrices, axées sur la réussite et l’employabilité des étudiants.


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Les présentations ont porté sur : l’utilité d’une cartographie des compétences requises par les entre-prises, afin de maximiser l’employabilité des diplômés a l’Ecole de Management de Normandie ; une vision par le Lab RH des compétences, autres que techniques, pour améliorer l’employabilité des étu-diants ; la proposition de la plateforme PIX, en France, d’évaluation des compétences numériques tout au long de la vie, la vision de Microsoft sur l’innovation technologique pour une meilleure employabi-lité des étudiants, la transformation numérique des établissements avec un LMS open source, vue par l’entreprise Edunao.


• Le dispositif de formation doit devenir pertinent et performant à la condition de savoir donner aux apprenants l’envie, le désir d’apprendre. L’expérience des utilisateurs et leurs attentes doivent être mieux prises en compte, à la condition de les encadrer.

• Alors que le rapprochement Université-Entreprises au Québec est déja largement a l’œuvre avec un effet important sur l’employabilité des étudiants, il paraît indispensable d’accompagner la transformation des universités africaines pour l’employabilité de leurs étudiants car le décalage entre les diplômes obtenus et le marché de l’emploi est très important et que le chômage des diplômés reste une préoccupation majeure et un enjeu essentiel. Les formations universitaires doivent être contextualisées en lien avec le développement économique des pays.

• Les compétences attendues aujourd’hui par les entreprises ne sont pas seulement des compétences techniques, les soft skills (créativité, pensée critique, coopération, communication) sont essentielles dans un objectif d’employabilité des étudiants.

• Il faut travailler sur des référentiels des métiers, sur des maquettes de formation pour l’accès aux savoirs techniques et comportementaux. Ces maquettes doivent être élaborées en lien avec les nouveaux métiers en émergence et avec le développement de portfolios de compétences ; lesquelles doivent être évolutives et adaptatives (aux niveaux des macro et micro-compétences à acquérir dans des formations continues tout au long de la vie).

• La formation tout au long de la vie aux compétences numériques et en parallèle l’évaluation des compétences acquises, au travers de mécanismes de gratification et d’encouragement, sont nécessaires pour l’adaptation de chacun a la transformation numérique des métiers.

• La mise en œuvre de ces référentiels métier, de référentiels de formation et la collecte des traces d’apprentissage deviennent trois éléments structurant des modalités pédagogiques individualisées et adaptatives, pour maximiser l’employabilité des diplômés.

• L’employabilité est encore le plus souvent liée au diplôme, mais la « travaillabilité », ou la capacité à créer de la valeur dans l’entreprise, va devenir le nouveau critère du changement et de l’adaptation au monde économique. Les métiers sont des assemblages de compétences. L’innovation technologique doit viser la construction de parcours pédagogiques anticipant les « compétences du futur » et proposer une personnalisation des cursus.

• Il faut faire émerger un écosystème de solutions innovantes orienté sur une offre de services nouveaux, correspondant aux attentes des usagers, en partenariat avec des entreprises, et aboutissant par exemple à des doubles formations diplômantes apportant aux étudiants des compétences innovantes et labellisées par les industriels et par l’université.

La table ronde n°12 « Innovations pédagogiques : retour d’expériences » portait sur la présentation d’innovations pédagogiques et leur retour d’expériences dans différents contextes et à différentes échelles : a l’université de l’Alberta au Canada, au Sénégal avec l’université Virtuelle du Sénégal, ou encore dans des collaborations Nord-Sud en sciences, par un retour d’expérience du CIRUISEF (Confé-rence Internationale des Responsables des Universités et Institutions à dominante Scientifique et


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technique d’Expression Française), et dans le domaine de la santé et du sport par un projet porté par UNESS International, issue de l’Université numérique thématique française en santé et sport.


• Le numérique induit une transformation des modalités d’apprentissage (asynchrone et synchrone) qui questionne le rôle de l’interaction sociale dans le processus de construction des connaissances, mais aussi l’aspect cognitif (échanges entre pairs, il faut engager activement les étudiants), et préserver la présence de l’enseignant au travers de classes synchrones.

• Une université virtuelle africaine comme l’UVS relève le défi de l’inclusion scolaire, des publics empêchés, des jeunes bacheliers déjà actifs, des personnes en situation de handicap. C’est aussi un maillon de la stratégie nationale de soutien a l’innovation et au numérique, un instrument d’aménagement du territoire, un levier de transformation sociale et économique.

• L’installation d’espaces physiques dédiés, au plus près des apprenants, interconnectés et maillant le territoire national, est une condition de la réussite des universités virtuelles, contribuant à la réduction des inégalités d’accès a l’enseignement supérieur, offrant aux étudiants les mêmes chances de réussite, mêmes pour les étudiants qui sont dans des zones mal desservies en télécom. Ce sont aussi des espaces pour des cours en présentiel, de coworking et de socialisation qui participent à la réussite des étudiants. Plus généralement, l’installation, dans les établissements d’enseignement supérieur, de locaux spécifiques avec un environnement numérique d’apprentissage, est déterminante.

• L’accompagnement des étudiant est un enjeu très important, notamment le volet remédiation, a voir comment mobiliser les technologies d’Intelligence Artificielle dans cet accompagnement.

• Il est essentiel que les diplômes correspondant aux formations à distance soient reconnus à la même valeur que des diplômes obtenus via des cursus en présentiel.

• Il faut innover dans l’objectif d’une massification des usages, en ne minimisant pas l’importance de de la conduite du changement. Ont été soulignés les enjeux de dissémination, de généralisation, avec des services innovants pour les étudiants pouvant faire l’objet de déploiements transnationaux, associant des pays du Nord et du Sud : plateforme d’auto-évaluation avec remédiation et liens vers des ressources en ligne s’il y a des lacunes (exemple du projet Faq2Sciences pour s’auto-évaluer dans le domaine des sciences), ressources mutualisées pour des travaux pratiques, ou banque avec des modules d’entraînement (quizz, vidéos) pour l’entraînement aux examens (exemple du projet SIDES porté par UNESS International).

La table ronde n°13 « Ressources numériques en ligne » portait sur les solutions pouvant être propo-sées pour répondre aux défis tels que l’accessibilité des contenus multimédias dans les régions mal desservies par Internet ainsi que la nécessité de soutenir et encadrer les étudiants dans leur utilisa-tion des ressources numériques en ligne.

Cette table ronde « Ressources numériques en ligne » portait sur les solutions pouvant être proposées pour répondre aux défis tels que l’accessibilité des contenus multimédias dans les régions mal des-servies par Internet ainsi que la nécessité de soutenir et encadrer les étudiants dans leur utilisation des ressources numériques en ligne.

• Les présentations ont porté sur : les ressources numériques proposées par TV5MONDE ; l’utilisation de livres numériques interactifs a l’Université Virtuelle du Sénégal ; et le retour d’expérience d’un agrégateur de livres numériques via l’offre Numérique Premium ; la valeur ajoutée des contenus numériques vue par un éditeur, les Editions Techniques de l’Ingénieur ; et les conditions pour réussir une formation à distance pour une université française, l’UPEC.

• Les contributions des participants et les échanges lors de la table ronde font ressortir plusieurs enseignements pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone :


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• Les ressources vidéos francophones en ligne (TV5MONDE) visent notamment un public de jeunes adultes qui s’est éloigné des traditionnels usages télévisuels, avec des formats courts, utilisant les plateformes des réseaux sociaux, avec également une offre vidéo adaptée à une consultation mobile. Ces programmes sont axés sur la qualité et sur l’intégration facile par les enseignants dans les maquettes de formation au niveau scolaire ou universitaire et doivent favoriser les usages culturels et éducatifs au service de tous, pour la promotion de l’usage du français langue étrangère.

• Le livre électronique interactif, intégrant des ressources éducatives libres (REL), des programmes vidéos, des évaluations, est une alternative aux plateformes de formation en ligne, utilisant une faible bande passante Internet. Un projet comme le mBOOK (développé par l’UVS) est en accès libre et gratuit, et en open source. Il très adapté pour répondre aux besoins des pays africains qui ont des difficultés d’accès a la connexion en haut débit.

• La publication numérique transforme aujourd’hui le métier de l’éditeur de livres scientifiques pédagogiques. Les défis futurs de l’édition de livres électroniques seront de renforcer l’interactivité des livres et d’enrichir la lecture par des outils d’annotation ou de partage. Leur utilisation via les smartphones est une adaptation nécessaire pour la rencontre des publics, en particulier en Afrique.

• En matière de publication, il faut sortir du modèle des ventes massives pour aller vers des offres ciblées, avec des montants tarifaires flexibles. Il faut aussi se fonder sur des choix d’édition impliquant les usagers, et évangéliser les enseignants et les personnels des bibliothèques.

• La réussite d’une formation a distance est liée notamment a la scénarisation des ressources pédagogiques avec un processus centré sur l'apprenant afin de maintenir son engagement, l’encadrement des étudiants, avec différents niveaux d’accompagnement (autres étudiants, formateurs, tuteurs, coach…), une démarche « compétences » et l’évolution de l’équipe pédagogique vers des modalités compatibles avec l'enseignement à distance, notamment concernant l’évaluation.

Lors des restitutions de synthèse ont été soulignés quelques sujets à approfondir dans la perspec-tive de la prochaine étape IDNEUF 5 :

• La question du développement du numérique dans l’enseignement supérieur comme « bien commun », avec des enjeux de dissémination, de généralisation a l’ensemble des établissements, mais aussi la confrontation avec des réalités économiques.

• Le constat que le développement du numérique ne soit pas être une affaire de spécialistes au sein des établissements, mais qu’il doit faire l’objet d’une appropriation par l’ensemble de la communauté de l’ESR.

• L’impératif de faire participer les étudiants à la transformation numérique de l’ESR, en les informant aussi mieux du potentiel des technologies numériques pour l’enseignement.

• Le rôle structurant pouvant être joué par l’AUF dans la collecte – éthique - des données dans l’espace universitaire francophone, notamment des données d’usages des étudiants, dans l’objectif d’améliorer les offres et les pratiques pédagogiques, versus l’objectif marchand des GAFAM.

• La maîtrise de la diversité des contextes dans la relation entre la formation supérieure et l’employabilité : avec un contexte dans les pays du Nord où l’enjeu porte sans doute plus sur l’ajustement de l’offre de formation à la demande des entreprises et aux évolutions du marché du travail, et une problématique plus fondamentale dans les pays du Sud. A voir comment le numérique peut apporter des réponses appropriées à ces deux types de situations.


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TABLE-RONDE #1 - TRANSFORMATION NUMERIQUE DE L’ESPACE UNIVERSITAIRE FRANCOPHONE

Définir les problématiques et enjeux des établissements de l’AUF face a la digitalisation des formations professionnelles. Quels sont les acteurs de l’EdTech ? Comment trouver les partenaires privés et insti-tutionnels ?

Animation de la table-ronde par Thierry KOSCIELNIAK, Directeur national du numérique, Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France ; Président du Comité des Services Informatiques de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (CSIESR).

Participants :

• Yves CONDEMINE, Vice-président chargé de la stratégie numérique de l’université Jean-Moulin Lyon III et expert numérique auprès de l’AMUE, France - Pédagogie Numérique et Nouveaux Espaces.

• Yann BERGHEAUD, Responsable du pôle d’accompagnement a la pédagogie numérique de l’université Jean-Moulin Lyon III, France - Pour une approche systémique de la transformation numérique pédagogique.

• Christophe PORLIER, Chargé de mission université numérique, Université de La Réunion, France - Transformation numérique des organisations – Les représentations, la motivation, le changement comportemental au cœur de la dynamique du changement : le cas de l'Université de La Réunion.

• Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation Montréal, Québec, Canada - Tour d’horizon des environnements numériques d’apprentissage (ENA) et tendances futures.

• Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol, AMUE & Association Cocktail, France - Un projet agile de co-construction d’un SI Scolarité (Système d’Information).

Yves CONDEMINE, Vice-président chargé de la stratégie numérique de l’Université Jean-Moulin Lyon III et expert numérique auprès de l’AMUE, France - Pédagogie Numérique et Nouveaux Espaces.

Ce projet s'inscrit dans une approche au bénéfice direct des étudiants et enseignants et se concrétise par l'aménagement d’espaces numériques innovants facilitant le travail collaboratif. La démarche est étayée par les résultats de notre enquête publiée en 2016 du numérique pour les étudiants, l'une des plus importantes conduites sur ce thème par une université francophone (140 questions et 4600 ré-pondants). L’enquête portait sur 3 axes appréhendés du point de vue des étudiants :

− État des lieux de leurs équipements et habitudes numériques de travail, − Perception de l’environnement numérique existant de l’université, − Souhaits pour l’évolution de cet environnement numérique a l’avenir.

Parmi les principaux enseignements issus des résultats, on relève la nécessité impérative d’une inté-gration BYOD avec des taux d’équipement très élevés en ordinateurs portables (97 %) et smartphones (81 %), corrélés à une réelle utilisation pédagogique de ces matériels personnels (75 % des étudiants créent leurs notes de cours au format numérique, 21 % réalisent régulièrement des enregistrements audios des cours avec leurs propres moyens…). Ils sont également demandeurs d’une mise a disposi-tion systématique par les enseignants des supports de cours sous forme numérique. Ces constats sont pleinement en phase avec les conclusions du "Guide 2015 campus d'avenir : concevoir des espaces de formation à l'heure du numérique".

Le projet "Pédagogie Numérique & Nouveaux Espaces" s’inscrit dans une stratégie pluriannuelle (2015 – 2019) de mise à disposition de nos étudiants et enseignants d'espaces innovants de 5 types :

− Learning Lab (1), − Salles collaboratives numériques de TD (12),


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− Espaces de cotravail étudiants (2), − Amphithéâtres équipés en système d’enregistrement automatisé (23), − Salles e-TD Langues (3).

Les objectifs initiaux ont été largement atteints : retours des étudiants et enseignants particulièrement positifs, plusieurs centaines d'heures de contenus multimédia produits par le système d’enregistre-ment automatisé dès 2016 et un effet significatif de ces nouveaux espaces sur les modalités d'ensei-gnement (nouvelles pistes d'interactions enseignants / apprenants…). Par ailleurs, ce projet a caractère innovant, entièrement conçu en interne avec nos compétences propres, sortant de nos réalisations habituelles, valorisant pour notre établissement, a constitué un puissant facteur de motivation des acteurs concernés.

Références :

• Guide 2015 campus d'avenir : concevoir des espaces de formation à l'heure du numérique

Yann BERGHEAUD, Responsable du pôle d’accompagnement à la pédagogie numérique de l’université Jean-Moulin Lyon III, France - Pour une approche systémique de la transformation numérique pédagogique.

L'approche systémique s’avère extrêmement intéressante pour la mise en œuvre de la transformation numérique pédagogique. Cette approche consiste a identifier l'ensemble des facteurs permettant d’at-teindre cette transformation (policy mix), a doser soigneusement l’intensité des mesures et ensuite a les mettre en action de manière coordonnée afin d'atteindre le meilleur retour sur investissement possible. Les facteurs sont pour beaucoup connus (ressources humaines en ingénierie pédagogique, équipements, services numériques, ...), mais bien souvent ils sont actionnés indépendamment les uns des autres sans aucune coordination et les résultats sont jugés comme décevants par rapport a l’in-vestissement consenti. Notre approche à l'Université Jean Moulin Lyon3 consiste à conjuguer ces dif-férents facteurs afin d'atteindre un résultat plus satisfaisant.

Nous avons donc lancé plusieurs chantiers de manière simultanée : la création d’un service de péda-gogie numérique avec l’ouverture de services numériques et la création d’espaces immobiliers inno-vants (Learning Lab, espaces de coworking, ...). Les objectifs atteints sont largement à la hauteur de nos espérances.

Par ailleurs, l’ensemble de ces moyens est coordonné autour de la plateforme pédagogique de l’éta-blissement qui est ainsi devenu un véritable « hub de services et d’outils numériques » au service de la pédagogie. La plateforme pédagogique de l’établissement consiste aujourd’hui en un point de con-vergence de l’ensemble des moyens au service de la pédagogie numérique.

A titre d’exemple, le dispositif de Podcast automatisé de cours permet a l’enseignant en une seule manipulation d’enregistrer son cours qu’il pourra ensuite modifier éventuellement puis publier sur la plateforme pédagogique.

Références :

• Le Macroscope, de Rosnay Joël (1975), Seuil, Paris.

• Les innovations pédagogiques numériques et la transformation des établissements d'enseignement supé-rieur, Rapport IGAENR n°2018-049, juin 2018.

Christophe PORLIER, Chargé de mission université numérique, Université de La Réunion, France - Transformation numérique des organisations – Les représentations, la motivation, le changement comportemental au cœur de la dynamique du changement : le cas de l'Université de La Réunion.

Les universités, comme toutes les organisations, sont soumises à la transformation globale des mo-dèles engendrés par la révolution numérique. On constate dans les établissements une difficulté

http://www.enseignementsup-recherche.gouv.fr/cid87012/guide-campus-d-avenir-2015-concevoir-des-espaces-de-formation-a-l-heure-du-numerique.html


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structurelle du passage a l’échelle, les innovations dans les pratiques, les modes d’organisation, les postures restant le fait d’individus expérimentateurs. Pourtant, les incitations institutionnelles a évo-luer sont nombreuses, la prise de conscience des équipes de gouvernance est réelle, les diagnostiques stratégiques identifient clairement le numérique comme une opportunité de renouvellement et déve-loppement des universités, tout autant que les risques et menaces auxquels elles seraient confrontées si elles ne s’engageaient rapidement sur ce chemin. D’autres secteurs d’activités ont dû renouveler leur positionnement, leur offre, on citera la presse écrite, les banques par exemple, et il semble que l’intensité concurrentielle s’intensifie sur le secteur de la formation et de l’enseignement supérieur.

La transformation numérique des universités dépendra de la capacité des acteurs à s’engager dans le changement, à progresser sur le chemin de leur propre transformation.

Alors comment impulser ce changement, comment l’accompagner, comment maintenir une dyna-mique de transformation dans la durée ? Il s’agit d’un cheminement complexe qui conduira l’univer-sité, en tant que système, a changer d’état, a se recomposer. Cette transformation numérique invite l’université a se réinventer dans différentes dimensions : la pédagogie ; les pratiques des acteurs ; la gouvernance ; l’administration; la recherche ; les modes de collaboration ; la diversification des publics et l’adaptation de l’offre de formation ; la massification des effectifs étudiants ; la responsabilité sociale et sociétale ; la diffusion des savoirs et le positionnement dans les nouveaux média ; l’adapta-tion continue à son environnement ; la mobilité ; ses modèles économiques et la concurrence; le ser-vice a l’usager ; la formation tout au long de la vie…

Les défis sont nombreux et les mécanismes de résistance au changement dans l’organisation universi-taire le sont tout autant : Stratégiques - stratégie des acteurs, des groupes, des réseaux, des parties prenantes ; Culturels - culture organisationnelle, managériale, quête de sens, identité, apprentissage; Psychosociologiques – acteurs, représentations sociales, influences sociales, risques psycho-sociaux; Politiques – idéologie, pouvoir, vision sociétale, responsabilités sociale et environnementale.

L’étude présentée ici s’intéresse a l’influence des représentations sur la motivation et le changement comportemental des acteurs dans un processus de dynamique de changement organisationnel. Con-sidérant que la transformation numérique de l’université intervient simultanément sur plusieurs ni-veaux à savoir sa gouvernance, son corps social et sur l’acteur, nous nous sommes interrogés sur l’im-portance des représentations sociales sur la capacité de l’organisation a changer dans ces différentes dimensions. L’acteur est donc placé au centre du processus de changement de l’organisation. Il aura à évoluer individuellement au niveau comportemental, ce qui interroge sur les éléments motivationnels de ce changement qui l’amèneront a adopter les innovations. L’université quant a elle aura a intégrer pleinement les conditions favorables a l’innovation, à la créativité de ses équipes, à la diffusion et à l’adoption des technologies et de ses nouveaux usages.

Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation Montréal, Canada - Tour d’horizon des environnements numériques d’apprentissage (ENA) et tendances futures.

Au fil des années, les ENA sont devenus des systèmes incontournables pour les cours en présentiel et les cours hybrides. Aujourd’hui, l’intérêt croissant pour les approches centrées sur l’apprenant et l’om-niprésence des technologies génèrent une augmentation des pratiques pédagogiques innovantes et des expérimentations de technologies émergentes, qui peuvent ainsi enrichir l’usage de l’ENA.

Ces tendances devraient d’ailleurs continuer a progresser du fait de la généralisation des infrastruc-tures en mesure de soutenir le déploiement de l'apprentissage mobile dont peuvent tirer partie de nouvelles pratiques d'enseignement. En 2018, d’après les indicateurs de l'Union Nationale des Télé-communications (UIT), plus de la moitié des habitants de la planète utilise Internet, le nombre d'abon-nements de téléphonie cellulaire mobile est supérieur à la population mondiale et 90% de la popula-tion mondiale a la possibilité d’accéder a Internet via un accès 3G ou plus rapide.


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Si la prise en compte de la mobilité devient une constante dans les établissements éducatifs du 21ème siècle, l’accueil d’une population étudiante plus hétérogène et l’offre de formations plus diversifiées et personnalisées qui visent aussi le développement des compétences de haut niveau sont également de mise. Aussi, l’annonce de la 4ème révolution industrielle caractérisée par le couplage de l'internet des objets, de l’apprentissage automatique, de la réalité augmentée, des données massives et de l’in-telligence artificielle, fait émerger des besoins d'apprentissage pour s'adapter aux changements tech-nologiques. Quelles vont être les impacts sur les pratiques pédagogiques et quelles caractéristiques retrouverons-nous dans les nouveaux ENA?

Dans cette intervention, nous présenterons le marché actuel des ENA en Amérique du Nord et l'avè-nement possible d'une nouvelle écologie d’apprentissage pour répondre aux différents constats pré-sentés ci-dessus. Après avoir souligné les défis auxquels font face aujourd’hui les départements des ressources informationnelles (services TI) des établissements d’enseignement, dont celui fort critique de la protection de la vie privée, nous proposerons un exemple de feuille de route pour accompagner les équipes dans la transformation numérique de leur institution, mesurer les progrès et prioriser leurs actions.

Références :

• Estimations régionales et mondiales concernant les TIC pour l’année 2018, communiqué de presse de l’UIT, décembre 2018.

• Les ENA : état des lieux et prospective, rapport de la Vitrine technologie-éducation, automne 2017.

Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol, AMUE & Association Cocktail, France - Un projet agile de co-construction d’un SI Scolarité (Système d’Information).

Le projet PC-Scol est un projet français de refonte du système d’information scolarité et vie étudiante à destination de l’ensemble des établissements de l’ESR. Ce projet est piloté par l’AMUE et l’Associa-tion Cocktail, les deux éditeurs publics de solutions SI pour les Universités et les écoles. Ce projet s’ins-crit dans un cadre de travail collaboratif en co-construction avec des établissements de l’ESR tout en respectant le cadre de cohérence national. Les avantages de cette co-construction sont d’établir une relation de proximité avec les établissements de l’ESR, de capitaliser sur les compétences au sein de ces établissements et de pérenniser ces compétences dans les établissements dans l’objectif de pro-poser une solution la plus en adéquation possible avec les besoins.

Nous nous proposons de décrire dans cette communication l’organisation opérationnelle qui a été mise en place pour gérer un projet de co-construction d’une solution logicielle de cette ampleur en mode agile, les méthodes agiles que nous utilisons, comment nous les utilisons ainsi que l’usine logi-cielle et l’architecture technique retenues. Les difficultés que nous avons rencontrées, les accompa-gnements que nous avons proposés et les évolutions de l’organisation qui ont été réalisés seront pré-sentés tout au long de la communication.

Nous terminerons en présentant des perspectives encouragées par la co-construction comme la co-administration de la future solution Pégase.

Du fait de la co-construction, les équipes du projet PC-Scol sont localisées sur plusieurs sites géogra-phiques : Marseille, Montpellier, Toulouse, Strasbourg, Nantes, Grenoble, Pau, Rennes et Lyon.

Le projet repose sur quatre équipes de développements, une équipe de qualification, une équipe de consultants fonctionnels, une équipe transverse d’architectes et de coordonnateurs et une équipe de direction accompagnée d’un expert métier.

La mise en place des différentes équipes sera décrite, en effet, les équipes se sont déployées progres-sivement, les consultants fonctionnels et une partie des équipes transverses en avril 2017, l’équipe de Toulouse issue de l’association Cocktail et le reste de l’équipe transverse en octobre 2017, l’équipe de Strasbourg en janvier 2018, celle de Nantes en avril 2018, celle de Grenoble en juin 2018 et enfin

https://www.itu.int/fr/mediacentre/Pages/2018-PR40.aspx

https://www.vteducation.org/fr/laboratoires/synthese/synthese-du-laboratoire-ena-et-rapport


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l’équipe de qualification en octobre 2018. Avant qu’une équipe puisse commencer a produire, un délai de trois mois est nécessaire afin de former ses membres aux technologies utilisées et de s’imprégner du contexte du projet. Tous ces processus de recrutement et d’accompagnement a la mise en place seront décrits. Un focus particulier sera réalisé sur les difficultés à recruter certains types de profils. Nous insisterons sur la nécessité de prévoir un coaching agile en continu sur toute la durée d’un tel projet.

La méthodologie de développement retenue pour le projet PC-Scol est la méthode agile « Scrum » pour chaque équipe de développement. Cette méthode a été progressivement complétée par une dé-clinaison de l’agilité a l’échelle inspirée de la méthode « Safe » pour la coordination globale des équipes.

Chaque équipe est constituée d’un « Product Owner » qui est responsable des fonctionnalités déve-loppées par son équipe, d’un « Scrum Master » qui est responsable de l’animation des rituels de la méthode pour son équipe, de développeurs et d’un ou deux testeurs fonctionnels. Les développe-ments sont réalisés sur des itérations de 3 semaines et, a l’issue de chaque itération, une démonstra-tion est réalisée par l’équipe auprès de représentants des métiers.

La coordination globale repose maintenant sur un RTE (« Release Train Engineer ») et un PM (« Product Manager »), elle est basée sur des incréments (« Product Increment ») de 3 mois (4 itérations) a l’issue desquels une démonstration de l’intégration de ce qui a été développé par toutes les équipes est réa-lisée auprès de l’ensemble de la communauté des métiers de la scolarité dans les établissements. Chaque incrément est précédé d’un atelier de « story mapping » pour définir et prioriser les scénarios applicatifs avec les métiers et d’un atelier de « PI planning » pour définir le contenu des quatre itéra-tions de chaque équipe avec leurs dépendances. Cette coordination globale n’existait pas sous cette forme au début du projet.

Cette organisation permet de se confronter le plus souvent possible avec les futurs utilisateurs et ainsi éviter l’effet tunnel tout en permettant de prendre en compte les évolutions des besoins. L’objectif étant de proposer une solution logicielle qui soit le plus en accord possible avec les besoins des mé-tiers.

Le projet PC-Scol repose sur une usine logicielle performante hébergée actuellement sur les infrastruc-tures de l’Université de Strasbourg. Cette usine, utilisée par l’ensemble des membres des équipes, est constituée d’outils de spécification comme Confluence, d’outils de gestion de la méthode agile comme Jira, d’une chaîne d’intégration continue des développements (Gitlab, Jenkins) et d’outils de gestion et d’automatisation des tests (Hiptest) pour ne citer que les principaux composants.

L’architecture de la solution est basée sur une approche modulaire qui sépare les modules applicatifs qui réalisent les traitements métiers (modules « back ») des modules applicatifs qui servent d’interface avec les utilisateurs (modules « front »). Les modules back et front communiquent entre eux via des API (interfaces de communication) qui sont documentées afin qu’elles puissent également être utili-sées pour communiquer avec des applications développées par des partenaires comme ESUP ou par les établissements. Les modules métiers spécifiques à PC-Scol communiquent entre eux via une solu-tion d’échange de messages entre applications (« message-oriented middleware » ou MOM) spéci-fique.

Techniquement, les solutions retenues (modules d’interface développés en Angular, modules métiers développés en Java, utilisation de conteneurs « docker », etc.) sont homogènes avec les solutions pré-conisées par le CATI de l’AMUE.

Nous terminerons en présentant l’état d’avancement du projet et les bénéfices de l’organisation mise en place que nous avons déjà pu constater, en particulier au niveau des collaborations entre équipes d’origines différentes et parfois de cultures différentes.


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La future solution Pégase issue du projet PC-Scol pourra être déployée en mode hébergé et la satisfac-tion liée à la co-construction nous conduisent a envisager la mise en place d’une gestion de la future solution basée sur une co-administration avec des établissements de l’ESR.

Synthèse de la table ronde #1 : Transformation numérique de l’espace universitaire francophone

Cette table ronde « Transformation numérique de l’espace universitaire francophone » portait sur les problématiques et enjeux pour les établissements de l’espace universitaire francophone enga-gés dans une transformation numérique de leur offre de formation.

Les présentations ont porté sur un projet « Pédagogie Numérique & Nouveaux Espaces » conduit par l’Université Jean-Moulin Lyon III en France, et les retours d’expérience d’une approche systé-mique de la transformation numérique pédagogique, également à l’Université Jean-Moulin Lyon III. Les enjeux liés à la conduite du changement dans le cas de l'Université de La Réunion ont été pré-sentés. Un tour d’horizon des environnements numériques d’apprentissage (ENA) et des tendances futures a été proposé par Vitrine technologie-éducation du Québec. Enfin, la mise en œuvre d’un projet de système d’information, scolarité et vie étudiante, destiné a l’ensemble des établissements de l’ESR français, a été détaillé.

Les contributions des participants et les échanges lors de la table ronde font ressortir plusieurs en-seignements pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone :

• Une stratégie numérique se construit par étape et démarre par savoir ce qu’attendent les étudiants, avec un défi : l’industrialisation à grande échelle de la transformation numérique de l’ESR (versus la réalisation de prototypes), visant une massification des usages.

• Cette numérisation est attendue par les étudiants qui souhaitent disposer systématiquement de supports de cours sous forme numérique (podcast des cours magistraux), à utiliser avec leur propres terminaux (usage pédagogique des smartphones, et des ordinateurs personnels) ou dans des espaces équipés et adaptés (avec en premier lieu des prises électriques) et présentant une ergonomie facilitant le travail collaboratif. L’agencement des locaux a une importance primordiale.

• Il est souhaité une approche systémique de la transformation numérique des établissements, avec pour objectif la massification des usages, combinant le développement de la pédagogie numérique, les plateformes de services et d’outils numériques, les espaces numériques dédiés sur les campus.

• La « plateforme pédagogique » (LMS) est vue comme un hub pour se connecter à différentes ressources (par exemple : bibliothèques, ePortfolio pour des approches pédagogiques par « compétences partielles »).

• Cette transformation numérique de l’enseignement supérieur, inéluctable, fait face a des défis liés au management et à la conduite du changement : stratégie des acteurs, culture organisationnelle, représentations sociales… Il faut innover en matière de modèle organisationnel.

• Pour piloter cette transformation numérique, il faut mettre en œuvre des méthodes agiles, avec l’implication d’un maximum d’acteurs et plusieurs leviers d’action simultanés.

• La démocratisation de l’accès mobile a Internet, de l’Internet des objets, de l’intelligence artificielle, de la réalité augmentée, aura un impact sur l’évolution des environnements numériques d’apprentissage et sur les pratiques pédagogiques.

• Il est proposé le concept d’écologie d’apprentissage, associant le collaboratif, le partage de données, la personnalisation et l’adaptation, l’évaluation, l’accessibilité pour les personnes


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handicapées, les questions d’interopérabilité (les ENA ou LMS pouvant se connecter à de nombreux autres ressources, bibliothèques, REL…

• Pour la réussite de ces projets, il est souligné la nécessité d’un management agile et en continu de la refonte des Systèmes d’Information liés à la scolarité et la vie étudiante, en associant les futurs utilisateurs : agilité dans les équipes (une nouvelle organisation du travail, travail collaboratif), dans la coordination (agilité a l’échelle : définir et prioriser les scénarios).

• Enfin, plus qu’une transformation numérique, il fait parler d’une transformation pédagogique soutenue par le numérique.

TABLE-RONDE #2 - GOUVERNANCE UNIVERSITAIRE A L’ERE DU NUMERIQUE

Comme le récent colloque organisé par l’AUF dans le cadre de l’Initiative pour la Gouvernance dans le Nouvel Espace Universitaire Francophone (IGNEUF) a Sofia sur le sujet l’a montré, la transformation numérique présente des opportunités qui dépassent la question des systèmes d’information et des outils du numérique et doivent prendre en compte les stratégies, le pilotage, et la conduite du chan-gement, et ce, de l’établissement, a l’échelle nationale ou régionale. Cette table ronde présente trois expériences menées à divers niveaux en Algérie, au Vietnam et en France, ainsi que des pistes d’action pouvant être menées a l’échelle de la Francophonie universitaire, issues de la réflexion d’un groupe de travail constitué a l’issue du colloque de Sofia.

Animation de la table-ronde par Maria NICULESCU, Directrice de l’Ecole Supérieure de la Francophonie (ESFAM), AUF, Sofia, Bulgarie – Bernard ZUPPINGER, Directeur de l’Institut de la Francophonie pour la Gouvernance Universitaire (IFGU), AUF, Yaoundé, Cameroun – Jean-Philippe THOUARD, Directeur technique IFGU, Yaoundé, Cameroun.

Participants :

• Hamza CHEHILI, Responsable de la cellule de généralisation de PROGRES, Université de Constantine 1, Algérie - Vers un écosystème numérique pour favoriser le partenariat universitaire en Algérie.

• Alain DINTILHAC, Directeur général des services adjoints, Université Toulouse Jean Jaurès, France - Système automatisé de gestion des heures d’enseignements (SAGHE) : outil de pilotage et de gouvernance.

• Dominique KERVADEC, Vice-président - Nathalie HAUCHARD-SEGUIN, Directrice générale des services, Université de Caen Normandie, Caen, France - La gouvernance universitaire à l’ère du numérique : quelles actions dans l’espace francophone ?

Hamza CHEHILI, Responsable de la cellule de généralisation de PROGRES, Université de Constantine 1, Algérie - Vers un écosystème numérique pour favoriser le partenariat universitaire en Algérie.

Le passage vers des systèmes d'information basés sur des écosystèmes est devenu une issue pour faire face aux défis de développement des systèmes de plus en plus complexes et dynamiques, dont la con-ception et le maintien efficaces et flexibles constitue une mission très délicate. L’adoption d’un sys-tème d'information intégré au niveau national a amené les universités algériennes à aligner leurs stra-tégies de numérisation pour adhérer à cet écosystème numérique. La généralisation du progiciel multi-établissements PROGRES (Progiciel de la recherche et de l'enseignement supérieur), visant à assurer un système d'information intégré spécifique aux domaines de l'enseignement et de la recherche, est placée au cœur des préoccupations des établissements universitaires. Le progiciel est générique pour les domaines supports, à savoir, la gestion des ressources humaines, la gestion financière et


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comptable, et la gestion du patrimoine et de la logistique. Le référentiel est une autre partie du progi-ciel, très importante pour une gestion cohérente et unifiée des différents domaines, qui regroupe les fonctionnalités et les données communes des établissements.

Comme toutes les universités algériennes, l'Université des Frères Mentouri - Constantine a mis en place une stratégie pour mener à bien l'adoption de ce système, en mettant l'accent sur la communi-cation et la formation afin d'impliquer tous les acteurs de l'université. Actuellement, certaines compo-santes du système sont déja opérationnelles et d'autres sont a l’étape de préproduction.

Cette présentation met l'accent sur une vision de la gouvernance basée sur des concepts clefs (straté-gie, ressources, partage des charges, contrôle, ouverture, communication, etc.) permettant de prendre en considération les enjeux de l’adoption d’un tel système dans le contexte d’un pilotage a plusieurs niveaux (département, faculté, université, région et ministère) et ses perspectives en matière de mu-tualisation des ressources à travers des partenariats.

Références :

• Schreieck, M., Wiesche, M., & Krcmar, H. (2016, Juin). Design and Governance of Platform Ecosystems-Key Concepts and Issues for Future Research. In Ecis (p. ResearchPaper76).

• Tiwana, A., Konsynski, B., & Venkatraman, N. (2013). Information technology and organizational governance: The IT governance cube. Journal of Management Information Systems, 30(3), 7-12.

Alain DINTILHAC, Directeur général des services adjoints, Université Toulouse Jean Jaurès, France - Système automatisé de gestion des heures d’enseignements (SAGHE) : outil de pilotage et de gouvernance.

La gestion des heures d’enseignement est un enjeu stratégique central et structurant pour tout éta-blissement universitaire, nécessitant a la fois un processus efficace associé a un fort niveau d’accepta-tion et un outil informatique performant.

L’université de Toulouse Jean Jaurès s’est engagée dans une démarche collective ambitieuse, animée par un binôme fonctionnel et technique de chefs de projet. Les objectifs initiaux étaient nombreux : une démarche collective impliquant tous les acteurs, un niveau important de service rendu aux usa-gers, le respect des obligations réglementaires, un paiement efficace des heures complémentaires, des outils de pilotage a tous les niveaux de l’organisation de l’établissement et une intégration au système d’information avec la capacité a suivre ses évolutions. La couverture de l’ensemble du processus était recherchée, de la détermination des charges d’enseignement jusqu’au suivi budgétaire et la certifica-tion des comptes.

Après un état des lieux des besoins exprimés, des pratiques et des outils existants, une démarche col-lective forte a permis de définir et de formaliser un processus général et de rédiger un cahier des charges permettant le développement d’une nouvelle application informatique. Les choix techniques retenus devaient offrir une très bonne ergonomie et une pérennité des développements, s’intégrer a tout système d’information et a ses évolutions et constituer une solution de moindre coût.

Un accent particulier a été porté sur la dématérialisation complète du processus, quels que soient les actes et les acteurs concernés. Cette dématérialisation a bénéficié d’un accompagnement au change-ment spécifique indispensable à sa réussite.

L’ensemble du processus fonctionnel et de l’outil informatique a fait l’objet de plusieurs évaluations externes, étapes essentielles à la consolidation et à la professionnalisation de la démarche.

Le bilan réalisé à ce jour confirme les points forts attendus par la gouvernance, un processus de gestion efficace très reconnu et largement approprié par les différents acteurs et des outils de pilotage et de suivi a tous les niveaux de l’organisation. Il fait apparaître également la nécessité d’une d’animation et d’un suivi de cette démarche, par un accompagnement des services et des composantes, une commu-nication régulière auprès des acteurs et par des évolutions de l’outil répondant notamment aux re-marques et besoins exprimés par les usagers.


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Dominique KERVADEC, Vice-président - Nathalie HAUCHARD-SEGUIN, Directrice générale des services, Université de Caen Normandie, Caen, France - La gouvernance universitaire à l’ère du numérique : quelles actions dans l’espace francophone ?

L’environnement numérique possède deux visages, tel le dieu romain Janus (dieu des commencements et des fins, des choix, du passage et des portes). Il est d’abord, de manière évidente, un outil, support des activités, aidant a la décision, facilitant la communication ; il est aussi, par son déploiement qui permet d’atteindre, a chaque instant, chaque personnel, chaque usager, un outil transformant, provo-quant des décisions. C’est ce second aspect qui entre en interaction forte avec la gouvernance des établissements, et toute forme de gouvernance d’une manière générale. L’environnement numérique ne se contente pas de faciliter les processus de gestion, il oriente les choix politiques. Il est donc es-sentiel que la gouvernance d’un établissement, et d’une université plus que tout autre par son rôle de laboratoire de la société, développe une vision stratégique, et donc politique, transformant le fonc-tionnement et la façon de réaliser ses missions.

Fort de ce constat partagé lors du Colloque « La gouvernance universitaire a l’ère du numérique », organisé par l’AUF en mars 2019 a Sofia, dans le cadre de l’Initiative pour la Gouvernance dans le Nou-vel Espace Universitaire Francophone (IGNEUF), le groupe de travail issu de ce colloque et dont nous faisons partie a proposé des actions à mettre en place aux différentes échelles de la Francophonie universitaire. L’objectif est d’utiliser le numérique éducatif comme levier opérationnel efficace au ser-vice d’une nouvelle gouvernance universitaire. Ces propositions s’articulent autour des grandes caté-gories suivantes :

− L’intégration du numérique au pilotage et a la conduite du changement dans l’enseignement supé-rieur et le renforcement des capacités des acteurs de la gouvernance universitaire et du numérique;

− La mutualisation des outils numériques ; − La prise en compte du numérique dans les référentiels d’évaluation dans le cadre des dispositifs

d’assurance qualité ; − L’intégration efficace du numérique dans la transformation créative des universités.

Références :

• AUF, ESFAM et IFGU (2019, juin). Note conceptuelle du groupe de travail sur la gouvernance universitaire et le numérique.

Synthèse de la table ronde #2 : Gouvernance universitaire à l’ère du numérique

Cette table ronde « Gouvernance universitaire a l’ère du numérique » portait sur les stratégies et le pilotage de projets de transformation numérique des universités, au travers des retours d’expé-rience de plusieurs projets menés en Algérie, un système d’information intégré spécifique a l’ESR par l’Université de Constantine 1, et en France, un système automatisé de gestion des heures d’en-seignements par l’Université Toulouse Jean Jaurès. La gouvernance universitaire a l’ère du numé-rique et les actions à envisager dans l’espace francophone ont été présentées par l’Université de Caen Normandie, France.

Cette table ronde représente la convergence possible entre deux initiatives structurantes de l’AUF : IDNEUF et IGNEUF, Initiative pour la Gouvernance dans le Nouvel Espace Universitaire Francophone.


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• Un premier constat est que les écosystèmes du numérique universitaire de la Francophonie diffèrent fortement dans leurs caractéristiques (infrastructures, éditeurs, sociétés de services, etc.) et leur degré de transformation.

• Le numérique induit de nombreuses transformations des universités qui ont un impact sur la gouvernance des établissements universitaires.

• Les questions sont : faut-il agir ou subir ? Le numérique ne devrait-il pas être considéré comme un bien commun plus que comme un outil ?

• Les enjeux pour la gouvernance sont d’accroître l’appropriation du numérique et la capacité d’intégration du numérique au service des stratégies nationales et des établissements.

• Les idées fortes qui émergent sont de : Renforcer les écosystèmes de gouvernance, depuis les composantes des universités jusqu’au niveau national, voire supranational, sur la base d’une volonté politique ; Mettre en œuvre une solidarité active entre les établissements et les régions de la Francophonie : mutualisation, partage, contextualisation, pour accélérer la transformation numérique ; Mettre en place une stratégie du numérique comme levier d’opérationnalisation de la stratégie d’établissement ; Gouverner dans un environnement numérique ne consiste pas seulement à gouverner le numérique.

• Dance cadre, les pistes d’actions sont : Comprendre les gouvernances et leur rapport au numérique (cartographier, examiner) ; Proposer des évolutions pour les gouvernances et les organisations (identifier les opportunités, recenser les démarches de conduite du changement) ; Accompagner les évolutions (accompagner, former) ; Développer la mutualisation des outils et des initiatives numériques (observer, mobiliser, transférer, contextualiser) ; Inscrire le numérique dans les démarches d’amélioration continue (référentiels, management de la qualité).

TABLE-RONDE #3 - ORGANISATION ET GOUVERNANCE

Le numérique irrigue l’ensemble des missions d’une université, il est a la fois au cœur de ses activités et un levier essentiel de transformation de nos établissements. La multiplicité des acteurs, la com-plexité des organisations, nécessitent la définition et la mise en œuvre d’une stratégie numérique par-tagée au sein de nos structures universitaires. Elle doit être portée politiquement au plus haut niveau et engager l’ensemble des intervenants : pédagogues, chercheurs, apprenants, administratifs. Elle peut se matérialiser par un schéma directeur du numérique, piloté par une gouvernance du numérique adaptée au contexte local. Il s’agit dans cette table ronde d’évoquer les enjeux, les bénéfices et les organisations envisageables pour répondre à ce double objectif : définir et organiser une gouvernance du numérique.

Animation de la table-ronde par Xavier MAILHOS, Directeur des Systèmes d’Information, Université Toulon, France.

Participants :

• Marie-Noëlle SERGERIE, Conseillère experte en développement du numérique en enseignement supérieur, responsable du projet eCampus Québec, Canada - Le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur du Québec : une gouvernance repensée par et avec le numérique.

• Thierry KOSCIELNIAK, Directeur du numérique Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France - Les innovations numériques au service de l’enseignement universitaire.


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• Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol AMUE & Association Cocktail Marseille, France - Le projet PC-Scol de construction d'une solution pour la scolarité et la vie étudiante.

• Messaoud HAMIANE, Directeur du Centre des Réseaux et Systèmes d’Information et de Communication et enseignant, Université M’Hamed Bougara de Boumerdès, Algérie - TIC et numérique au service du développement des universités - cas de l'Université de Boumerdes (UMBB) en Algérie.

Marie-Noëlle SERGERIE, Conseillère experte en développement du numérique en enseignement supérieur, responsable du projet eCampus Québec, Canada - Le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur du Québec : une gouvernance repensée par et avec le numérique.

Le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur du Québec vise une intégra-tion efficace et une exploitation optimale du numérique au service de la réussite de toutes les per-sonnes, qui leur permettent de développer et de maintenir leurs compétences tout au long de leur vie. Pour ce faire, quatre principes pour une gouvernance plus ouverte, inclusive et adaptée au contexte de la société numérique sont préconisés : la collaboration, la flexibilité, la mutualisation et l’équité.

La gouvernance numérique revêt un caractère hautement stratégique, car elle peut agir comme un puissant levier de transformation. Dans le cadre de son Plan d’action, des actions structurantes ont été mises en place par le Québec afin de mieux soutenir les acteurs éducatifs dans l’appropriation des nouvelles technologies et des usages du numérique. Ces actions visent à contribuer au développement d’une culture éducative numérique forte, durable et porteuse pour l’avenir de la société québécoise. Elles sont fondées sur le partenariat, les échanges, la concertation et la coopération entre les différents acteurs qui composent l’écosystème d’enseignement supérieur québécois et, se concrétisent par dif-férents mécanismes, instances et initiatives.

La stratégie du Québec en matière de gouvernance numérique, ainsi que deux exemples de cette gou-vernance renouvelée par et avec le numérique seront présentés, soit :

− Le cadre de référence de la compétence numérique, développé par le biais d’une approche par itération coordonnée par une instance de gouvernance multipartite (Ministère, chercheurs, ensei-gnants, etc.) et inter ordre (du primaire jusqu’au post-secondaire);

− Le projet eCampus, un portail de services et de ressources en formation à distance servant de vi-trine a l’offre québécoise, développé dans le cadre d’un vaste chantier de travail en co-construction impliquant plus de 175 représentants des collèges et des universités du Québec.

Dans le cadre de ses actions en matière de gouvernance numérique, le Québec fait ainsi le pari qu’en misant sur les forces vives a l’œuvre au sein de son système d’enseignement supérieur, il sera plus a même de trouver des solutions porteuses pour faire face aux défis de la société numérique et ainsi contribuer a enrichir les réflexions a l’échelle de la Francophonie.

Références :

• Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur

Thierry KOSCIELNIAK, Directeur du numérique Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), Paris, France - Les innovations numériques au service de l’enseignement universitaire.

Les dispositifs numériques innovants en provenance de l’écosystème EdTech bouleversent la façon dont évoluent les systèmes d’informations des établissements de l’enseignement supérieur. A travers le réseau EdTech France, ce sont plus d’une centaine de startups et entreprises bien établies qui pro-posent des solutions numériques à nos établissements.

http://www.education.gouv.qc.ca/dossiers-thematiques/plan-daction-numerique/plan-daction-numerique/

http://www.education.gouv.qc.ca/dossiers-thematiques/plan-daction-numerique/plan-daction-numerique/


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Comment gérer cette offre de services qui est pour la plupart hébergée en Cloud ; en mode Software as a Service - Saas. Le processus d’authentification échappe a l’établissement et a travers lui l’annuaire de ses utilisateurs. Des problèmes d’hébergement et de traitements des données personnelles des utilisateurs voient le jour ; problèmes mis à jour grâce à la directive européenne RGPD (Règlement Général pour la Protection des Données).

L’ergonomie et le passage aux usages mobiles de ces applications mettent en lumière le retard de certaines applications internes du système d’information académique.

La difficulté pour la gouvernance est de déterminer quel est le modèle économique à adopter selon la situation : produit développé par une entreprise dont il faut payer le droit d’usage chaque année sous la forme d’une licence ; application open source dont la licence d’utilisation est gratuite mais qui de-mande des ressources humaines internes pour mettre en place et maintenir la solution.

Dans le cadre des plateformes de cours en ligne, le CNAM s’est tourné résolument vers l’open source avec Moodle pour sa FOAD (formation ouverte et à distance) et open-EdX pour ses MOOCs (plateforme France Université Numérique - FUN). Mais pour sa messagerie et ses outils de travail collaboratif, le CNAM utilise Office 365 qui est un produit développé par Microsoft. Les MOOCs du CNAM sont pro-duits en local au lieu de faire appel à des prestataires extérieurs.

Il n’y donc pas de modèle unique d’organisation et c’est a chaque équipe de gouvernance de tenir compte du contexte de son établissement et des compétences internes qui s’y trouvent. L’aide de la communauté, des réseaux professionnels est fondamentale en apportant des retours d’expériences qui peuvent être mis en perspective avec le contexte local.

Michel ALLEMAND, Directeur du projet PC-Scol AMUE & Association Cocktail Marseille, France - Les gouvernances des systèmes d’information de l’ESR.

Dans l’enseignement supérieur et la recherche français, deux principaux éditeurs publics proposent des solutions applicatives aux Universités et aux écoles. D’un côté le GIP AMUE (Agence de Mutualisa-tion des Universités et des Etablissements) propose des solutions plutôt adaptées aux établissements de taille importantes comme les Universités et de l’autre, l’Association Cocktail propose un ensemble de solutions plutôt adaptées aux écoles ou établissements de taille plus petite.

Ces deux éditeurs ont mis en place des structures de gouvernances pour chacune de leur sphère mé-tiers (Ressources Humaines, Gestion financière et comptable, Scolarité et vie étudiante, Immobilier, Recherche, etc.) afin de proposer des solutions adaptées aux besoins de leurs adhérents.

La première structure de gouvernance mise en place est un conseil d’administration et une assemblée générale des adhérents. Celle de l’AMUE est présidée par la Conférence des Présidents d’Universités et dépend du Ministère, celle de l’Association Cocktail est présidée par le président de l’association, également un président d’Université. Nous décrirons les fonctionnements de ces instances.

Selon l’importance des sphères métiers et des projets, plusieurs autres instances de gouvernance sont mises en place, dans la majorité des cas il s’agit de comités de pilotage ou de comités d’usagers, ces COPIL sont parfois compétés par des « clubs utilisateurs » et des comités de direction. Toutes ces ins-tances sont strictement nécessaires au bon déroulement d’un projet et a la priorisation des évolutions et des modifications en accord avec les besoins réels des utilisateurs des solutions.

Nous illustrerons ces différents niveaux de gouvernance par l’exemple du projet PC-Scol de co-cons-truction d’une solution logicielle pour la scolarité et la vie étudiante commune a l’AMUE et a l’Associa-tion Cocktail.

La gouvernance du projet PC-Scol est constituée d’un comité de direction (CODIR), d’un comité de pilotage (COPIL) depuis que les développements ont débuté et d’un comité de suivi (COSUI) pour chaque grand site. Ces instances se réunissent tous les trimestres. Nous décrirons le mode de


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fonctionnement de ces instances dans un cadre agile et ce qui peut les différencier des mêmes ins-tances dans un cadre plus classique.

Nous terminerons en indiquant les liens qui sont mis en place pour coordonner ces instances de pilo-tage avec les instances nationales de pilotage du numérique, en particulier le CODORNUM pour le pilotage des infrastructures numérique au niveau du ministère MESRI et le COPIL SI ESR pour le pilotage de l’évolution des systèmes d’information.

Messaoud HAMIANE, Directeur du Centre des Réseaux et Systèmes d’Information et de Communication et enseignant, Université M’Hamed Bougara de Boumerdès, Algérie - TIC et numérique au service du développement des universités - cas de l'Université de Boumerdes (UMBB) en Algérie.

Les technologies numériques ont ouvert de nouvelles perspectives dans la pédagogie, la recherche, la formation, la communication, le rapprochement des universités au secteur socio-économiques et les collectivités territoriales. La stratégie numérique de l’enseignement supérieur et de la recherche scien-tifique en Algérie est au centre de ces actions. Lancé en 2015/2016, le système numérique permet de suivre d’une manière détaillée le cursus de l’étudiant depuis l’obtention de son baccalauréat jusqu’a la fin de son cursus, mais aussi les enseignements et la gestion de l’université avec ses différentes structures, ressources humaines et service comptable et financier. Dans cet article nous allons décrire la place et la mission du numérique a l’UMBB et son influence sur le progrès de l’Université. L’analyse des résultats et des statistiques ont montré que les TIC améliorent la gouvernance, favorisent l’inte-ractivité, réduisent les difficultés spatiales et temporelles, augmentent la visibilité nationale et à l’in-ternational et assurent une gestion transparente et rigoureuse au sein de l’université.

Le fossé numérique entre le nord et le sud, et entre les différents établissements du MESRS Algérien est bien marqué. Ces mêmes établissements ont été dotés d’un système d’information (Progres), de formations en TIC, de moyens informatiques et d’équipements de téléenseignement considérables. Néanmoins la question reste toujours posée quant aux usages et a la réussite de l’intégration des TIC au sein de la pédagogie, de la recherche et la place du numérique dans la gestion et la gouvernance de l’UMBB. Le numérique est un nouveau vecteur de production et de transmission des connaissances. Son intégration touche non seulement la pédagogie, mais l’ensemble des grandes fonctions de l’uni-versité (stratégie, gouvernance, gestion du changement, mise en place des infrastructures, enseigne-ment, recherche, services aux étudiants, staff administratif, finance et comptabilité, équipements et usagers, visibilité, etc.). L’intégration des TIC au sein de l’UMBB et le développement du sentiment d’appartenance et de bonne conduite, l’implication des différents responsables dans les activités de l’université, la communication et la coordination entre les différentes structures sont autant de fac-teurs primordiaux pour le développement et la réussite du numérique a l’université.

Le centre des Réseaux et Systèmes d'Information et de Communication (CRSIC) de l’université M’Ha-med Bougara de Boumerdes (UMBB), est déterminé à accréditer les technologies de l'information et de la communication comme levier de performance dans la gestion et le pilotage des différentes acti-vités de l’université, notamment pour adapter le système d’enseignement a l’évolution des technolo-gies de l’information et de la communication par l’intégration des téléenseignements dans la pédago-gie avec l’usage de la plateforme Moodle pour le e-learning et le travail collaboratif dans la gestion administrative ou pédagogique. Le système numérique (Progiciel Progres), permettra de suivre d’une manière détaillée le cursus de l’étudiant depuis l’obtention de son baccalauréat jusqu’a la fin de son cursus, mais aussi les enseignants et la gestion de l’université avec ses différentes structures, res-sources humaines et service comptable et financier. Les différentes cellules installées au sein de l’UMBB sont une force motrice pour l’intégration des TIC et la réussite de la numérisation.

Deux raisons principales a la numérisation engagée a l’UMBB :

− Approche qualité, efficacité, gouvernance : La numérisation est désormais un outil essentiel en ma-tière de prise de décision et d’amélioration de la qualité, de la formation, de la pertinence de la


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recherche et de l’efficacité organisationnelle de l’administration et de gouvernance numérique a l’université. Les TIC sont devenus des outils incontournables pour la formation, l’enseignement et la communication et un moyen tangible pour le progrès et le développement.

− Stratégie institutionnelle : Le projet de téléenseignement lancé en 2004-2005 et le système numé-rique lancée en 2015-2016, sont au cœur de la stratégie du MESRS pour améliorer les performances de formation et de gestion dans les universités Algériennes.

La numérisation facilite le contrôle des actions, assure la traçabilité, fait gagner du temps et évite l’usage de papier. La numérisation est désormais un outil essentiel en matière de prise de décision et d'amélioration de la qualité de la formation, à laquelle tendent la totalité des universités algériennes. La démarche qualité est la responsabilité de tous : décideurs et responsables, comité de suivi, cellule de communication, cellule de numérisation, webmasters, référenceurs, créateurs de contenu (Ensei-gnants/Chercheurs, Etudiants), personnel administratif…

Synthèse de la table ronde #3 : Organisation et gouvernance

Cette table ronde « Organisation et gouvernance » portait sur les enjeux, les bénéfices et les orga-nisations envisageables pour assurer une gouvernance de la transformation numérique des éta-blissements d’enseignement supérieur et de recherche.

La gouvernance pour le Plan d’action numérique en éducation et en enseignement supérieur du Québec a été présentée, notamment le projet eCampus. Les modalités de mise en œuvre des inno-vations numériques au CNAM (France) ont été détaillées, ainsi que les retours d’expérience de pro-jets portés par l’AMUE et l’association Cocktail dans le cadre de l’ESR français, et la transformation numérique de l’Université de Boumerdes (UMBB) en Algérie.


• La gouvernance des établissements d’ESR doit être repensée par et avec le numérique au travers de partenariats, de concertations, de coopérations. Il faut mettre en place des comités stratégiques avec une gouvernance concertée de la transformation numérique, et une gestion transversale a l’échelle des ministères.

• La transformation numérique de l’ESR contribue a plusieurs objectifs : l’amélioration de la qualité de la formation et de la recherche ; l’efficacité organisationnelle des établissements ; la stratégie institutionnelle de développement de la formation à distance.

• Le modèle d’organisation en matière de numérique universitaire est hétérogène, combinant différents choix techniques et modèles économiques disponibles : licences d’utilisation, open source, services en mode SaaS, développements en local ou appel a des prestataires…

• Les structures de gouvernance de l’évolution des systèmes d’information de l’ESR et de l’offre de solutions numériques pour les établissements, doivent être à différents niveaux : de niveau national et de niveau opérationnel. Les projets se construise sur une articulation entre un Vice-Président numérique (volet politique), le DSI (volet opérationnel) et le DGS (volet organisationnel) ; mais surtout sans oublier l’usager : en associant les laboratoires, les enseignants, les étudiants….

• La structure de gouvernance doit être flexible, non figée au départ, par exemple pour faire rentrer des établissements pilotes dans le comité de pilotage, ou faire face à de nouveaux enjeux, de nouveaux défis qui arrivent en cours de route.

• Il faut communiquer sur l’avancement des projets, être le plus transparent possible, sur ce qui marche, et ce qui ne marche pas. Et il est indispensable que les ressources suivent (quand les projets ont été priorisés par les comités de pilotage), que ce soient les moyens humains ou les ressources financières.


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• Les étudiants proposent des outils innovants, des professeurs repèrent des solutions qui répondent à leurs projets pédagogiques, il faut impérativement instaurer un dialogue avec les startups EdTech afin que les solutions innovantes proposées s’inscrivent dans l’architecture numérique de l’établissement, sur un mode vertueux (données personnelles, RGPD, modèle économique).

TABLE RONDE #4 : CERTIFICATIONS DE COMPETENCES ET DE DIPLOMES

La hausse du nombre d’étudiants francophones, leur mobilité internationale, leur employabilité, le rayonnement des formations délivrées : autant de défis auxquels l’espace universitaire francophone est confronté ! Cette table ronde abordera les apports de la digitalisation et de la sécurisation des diplômes pour relever ces défis. Les échanges partiront de l’expérience de transformation digitale de l’Université Alioune Diop de Bambey, pour s’intéresser ensuite aux solutions digitales innovantes dis-ponibles au sein de l’AUF. On tentera de donner enfin une vue plus large sur l’utilisation de ces nou-velles technologies de digitalisation des diplômes tout au long de la vie professionnelle.

Table ronde animée par Omneya SHAKER, Responsable du numérique DREMO, Directrice Département Formation à Distance & TICE, Université Senghor, Egypte.

Participants :

• Luc JARRY-LACOMBE, CEO BCDiploma, France - L'authenticité des diplômes : un enjeu numérique majeur pour la mobilité des étudiants.

• Marc ALPEROVITCH, Président d'Isograd - Le défi de la reconnaissance internationale pour les certifications.

• Youssou KASSE, Enseignant Chercheur et Directeur du centre de ressources informatiques, Université Alioune Diop de Bambey, Sénégal - La transformation numérique à l'UADB.

• Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, France - La certification des parcours en ligne.

Luc JARRY-LACOMBE, CEO BCDiploma, France - L'authenticité des diplômes : un enjeu numérique majeur pour la mobilité des étudiants.

Le nombre d’étudiants va doubler d’ici 2030 (200 millions, passera a 400 millions). La mobilité physique ou virtuelle (a travers la formation a distance) va s’accentuer. Le traitement des dossiers des étudiants, pour une poursuite d’étude ou un emploi, sera un point critique. Or, le problème des faux diplômes est endémique et mondial : comment permettre aux universités francophones et aux recruteurs de faire face au défi qui touche à la fois la mobilité mais également l’employabilité de ses nombreux di-plômés ?

Lorsque l’on cherche a répondre a cette question et a fournir a l’ensemble des universités du réseau AUF une solution, on identifie plusieurs facteurs clés. La solution doit être totalement sécurisée, pé-renne, non dépendante d’une infrastructure informatique locale, simple a utiliser pour les universités et pour les étudiants sur une longue durée. De plus, les données ne doivent pas pouvoir être collectées par des tiers. L’enjeu principal est de fédérer acteurs et utilisateurs autour d’un nouveau format nu-mérique qui soit reconnu par tous, employeurs ou universités du monde entier, et qui n’engendre pas de coûts fixes dans la durée.

La blockchain, nouvelle technologie, répond de façon inégalée au niveau attendu de sécurité, péren-nité et de maîtrise des coûts. Pour rendre cette technologie complexe directement utilisable par l’en-semble des universités de l’AUF, BCDiploma a conçu un service en ligne, simple d’utilisation,


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permettant de fournir les attestations de diplômes sous forme d’un simple lien valable a vie. Comme ce lien est d’usage libre et gratuit, le diplômé pourra s’en servir comme d’une attestation originale, sans solliciter son université. Ce lien est totalement sécurisé et infalsifiable : il permet de mettre un terme aux questions des faux diplômes tout en valorisant les formations par un design 2.0.

BCDiploma propose avec l’AUF un programme de déploiement a l’ensemble des universités souhaitant mesurer l’impact de cette technologie sur leurs organisations et propose d’ores et déja des versions en plusieurs langues des attestations (français, arabe, anglais …).

Références : https://www.auf.org/nouvelles/appels-a-candidatures/certification-de-vos-diplomes-blockchain/ https://www.bcdiploma.com/img/pdf/BCDiploma%20-%20Presentation%20FR.pdf

Marc ALPEROVITCH, Président d'Isograd - Le défi de la reconnaissance internationale pour les certifications.

La certification des compétences se situe très souvent dans le cadre d’un projet professionnel : soit trouver un emploi ou bien changer d’emploi. La valeur d’une certification est donc l’aide qu’elle ap-porte au candidat dans la réussite de son projet. Cette valeur est directement liée à la reconnaissance que va avoir le recruteur de la certification qu’il voit sur le CV ou le profil du candidat. On réalise ainsi que la reconnaissance par le monde de l’emploi est fondamentale. A côté de cette reconnaissance « de marché », on trouve aussi des reconnaissances administratives dont les modalités varient en fonction des pays. En particulier, le cadre réglementaire va parfois se concentrer sur le certificateur et dans d’autres cas sur la certification elle-même.

Sur les compétences transverses, la dimension internationale de la certification va elle-même être une composante essentielle de sa reconnaissance. On arrive ainsi à des standards comme le TOEIC ou le TOSA qui obtiennent une reconnaissance administrative ou du monde de l’emploi dans différents pays.

Pour arriver a ce résultat il est nécessaire d’opérer dans le monde de l’enseignement, de l’emploi et de la formation professionnelle. Il s’agit d’univers avec des approches très différentes. En utilisant des méthodologies robustes, on peut cependant arriver a ce qu’un même test de positionnement soit uti-lisé par des étudiants pour évaluer leur niveau, par des stagiaires dans des organismes de formation pour identifier leurs besoins de formation et enfin par des entreprises en tant que test de recrutement. La qualité méthodologique est indispensable pour arriver à ce résultat.

Il faut aussi apporter une importante particulière au protocole de passage. C’est ce protocole qui va permettre de donner confiance dans une certification. Il s’avère qu’aujourd’hui, les régulateurs de cer-tains pays n’apportent que peu d’attention a ce point essentiel. On peut penser qu’avec le développe-ment de l’enseignement a distance et donc de la certification a distance, le protocole de passage sera regardé de plus en plus près par les régulateurs.

Youssou KASSE, Enseignant Chercheur et Directeur du centre de ressources informatiques, Université Alioune Diop de Bambey, Sénégal - La transformation numérique à l'UADB.

L’université Alioune Diop de Bambey est l’héritière du Centre Universitaire Régionale de Bambey dont la création remonte en 2004. Elle a démarré ses activités en 2007 avec 300 étudiants. Elle compte aujourd’hui un peu moins de 5000 étudiants. Elle est une université dont les formations sont orientées STEM et délivre pour l’essentiel des licences et masters professionnels. A la fin de leurs formations, les étudiants reçoivent leurs diplômes signés par l’autorité désignée par l’université. Ils doivent par la suite en faire des copies physiques et les faire certifier conforme a l’original par une autorité compétente. Ces copies certifiées seront par la suite utilisées pour postuler dans d’autres établissements d’ensei-gnement supérieur pour poursuivre des études et/ou déposer dans des entreprises pour la recherche d’emploi.

https://www.auf.org/nouvelles/appels-a-candidatures/certification-de-vos-diplomes-blockchain/

https://www.bcdiploma.com/img/pdf/BCDiploma%20-%20Presentation%20FR.pdf


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Avec un corps professoral et des agents administratifs relativement très jeunes, l’université ne connaît pas trop de résistances pour aller vers une transformation numérique. Plusieurs procédures adminis-tratives sont en train d’être dématérialisées. Au niveau de la pédagogie, la gestion est presque com-plétement numérisée. Les évaluations, les délibérations et la consultation des résultats se font sur une plateforme en ligne. Certains cours transversaux sont aussi dispensés a partir d’une plateforme en ligne par l’institut de formation a distance. Nos universités reçoivent très fréquemment des demandes de structures de certification des diplômes déposés par les étudiants.

Avec l’opportunité qu’offre l’AUF, l’université Alioune Diop pourrait avoir une meilleure visibilité et serait certainement l’une des premières universités sénégalaises a faire certifier ses diplômes par la bockchain. Elle permettrait a son administration d’être moins saisie par des structures pour certifier l’authenticité de ses diplômes délivrés et donc, de gagner du temps. La mobilité de nos étudiants pourra être assurée. L’employabilité sera facilitée par un accès facile à leurs CV sur Internet. Les élé-ments de leurs CV étant certifiés par la bockchain.

Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, France - La certification des parcours en ligne.

Notre métier évolue et les technologies évoluent aussi. Techniques de l’Ingénieur veut émettre des certificats de compétence, basés sur la connaissance que nous diffusons déjà depuis plus de 70 ans. La blockchain est une solution parfaite pour nous afin de rendre nos certificats infalsifiables et facilement communicables électroniquement.

Tout comme une agence de mannequins va savoir retoucher ses modèles sur papier glacé, un candidat a tous les outils pour se créer des diplômes ou des certificats imaginaires surtout pour un partage électronique. Avec un peu de patience et d’adresse, ils peuvent être bien plus esthétiques et donner l’impression d’être plus vrai que ceux que nous pouvons fournir.

Pour notre part, a Techniques de l’Ingénieurs, notre métier est de diffuser du savoir, de l’information. Nous faisons cela depuis 73 ans, nous avons abandonné le papier pour un modèle numérique, mais plusieurs générations d’ingénieurs ont appris leur métier sur les bancs des universités en partie grâce a nous. Aujourd’hui nous avons décidé d’aller plus loin et nous travaillons sur une validation des acquis.

Pour avoir été industriel pendant de nombreuses années, je sais à quel point il est difficile de valider les compétences d’un ingénieur sur un CV. Et la situation se complexifie si il/elle vient d’un autre pays ou tout simplement d’une école dont on n’a pas ou peu entendu parler. Aussi nous avons imaginé une évolution, que nous sommes en train de lancer, basé sur notre base documentaire actuelle, qui per-mettra de valider l’acquisition des savoirs après la lecture d’un article ou d’un thématique.

Or nous ne sommes pas une école, donc pas diplômant, nous ne donnons pas un titre, nous validerons l’acquisition d’une compétence et émettrons un certificat. Pour cette raison, nous avons pensé que le Blockchain et le système proposé par BCDiploma allait nous permettre d’augmenter la valeur de notre certificat en le rendant infalsifiable, et donc bien émis par Techniques de l’Ingénieur et personne d’autre !

Synthèse de la table ronde #4 : Certifications de compétences et de diplômes

Cette table ronde « Certifications de compétences et de diplômes » portait sur la dématérialisation des diplômes, dans l’objectif de faciliter la mobilité internationale des étudiants, leur employabi-lité, et plus largement de contribuer au rayonnement des formations délivrées et certifiées.

Les présentations ont porté sur la question de l'authenticité des diplômes, enjeu majeur pour la mobilité des étudiants, et la solution proposée par l’entreprise BCDiploma qui intéresse L’université


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Alioune Diop, qui a présenté ses objectifs en matière de dématérialisation, ou les Editions Tech-niques de l’Ingénieur pour la certification des parcours en ligne. Plus largement, le défi de la recon-naissance internationale pour les certifications des compétences acquises a été exposé par l’entre-prise Isograd.

La table ronde a abordé les apports de la digitalisation et de la sécurisation des diplômes pour

relever un certain nombre de défis auxquelles l’espace universitaire francophone est confronté

aujourd’hui : La hausse du nombre d’étudiants francophones, leur mobilité internationale, leur em-

ployabilité, la mobilité physique ou virtuelle à travers la formation à distance, le traitement des dos-

siers des étudiants pour une poursuite d’étude ou un emploi, le rayonnement des formations déli-

vrées et le problème des faux diplômes.

Les échanges sont partis du défi de la reconnaissance internationale pour les certifications. L’accent

a été mis sur la notion de la reconnaissance d’une certification. Ce qui fait la valeur d’une certifica-

tion c’est la reconnaissance par le monde de travail et la reconnaissance administrative.

Les contributions des participants et les échanges lors de la table ronde font ressortir plusieurs en-

seignements pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone :

• Pour le monde du travail, on évoque souvent la question de l’employabilité, de pouvoir s’investir dans les compétences et les certifier, c’est un enjeu clé pour les demandeurs d’emploi mais aussi pour les salariés aujourd’hui dans les entreprises d’avoir des compétences qui sont transférables et reconnues.

• Cependant concernant la reconnaissance administrative, les modalités varient en fonction des pays. Selon le cadre réglementaire, on va parfois se concentrer sur le certificateur et dans d’autres cas sur la certification elle-même. Des standards pour la reconnaissance des certifications ont été présentés.

• Des recommandations pour réussir la reconnaissance des certifications ont été proposées : Toucher les 3 univers : La formation initiale, la formation professionnelle et le monde du travail. Garantir une qualité méthodologique pour arriver à ce qu’un même test de positionnement soit utilisé par des étudiants pour évaluer leur niveau, par des stagiaires pour identifier leur besoin de formation, et par des entreprises en tant que test de recrutement.

• Les technologies de bockchain, par leur caractère sécurisé et infalsifiable, peuvent répondre aux besoins accrus de mobilité des étudiants, de poursuite d’étude ou de recherche d’emploi, en leur fournissant des attestations certifiées de leurs diplômes universitaires, ou des certifications de parcours en ligne. Plusieurs expériences sont engagées par des établissements sous l’égide de l’AUF en partenariat avec l’entreprise BCDiploma.

• Le protocole d’obtention d’une certification de compétences, notamment pour les certifications reconnues a l’international, sera un point essentiel dans le cadre des formations et certifications à distance. Et en particulier dans le cadre d’un apprentissage tout au long de la vie, aussi bien en formation initiale qu’en situation professionnelle pour offrir des parcours de renforcement des compétences aux apprenants faisant l’objet de certifications. L’édition des certificats peut se faire via une blockchain qui certifie l’authenticité des certificats délivrés.

• Il a été proposé d’instaurer une stratégie de communication auprès des ministères de l’ESR francophones pour le déploiement de la solution Blockchain à l’échelle nationale des pays intéressés.


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TABLE RONDE #5 - INNOVATIONS PEDAGOGIQUES

Les innovations pédagogiques et les retours d’expériences qui en découlent permettent de résoudre des problématiques que l’introduction de la technologie en milieu éducationnel a créées. Les avan-tages de la formation à distance et ses retombées en termes d’accessibilité et de flexibilité ne peuvent pas, a eux seuls, répondre a tous les besoins particuliers d’un milieu pédagogique, de ses étudiants et de la cause servie. Dans cette table ronde, nous explorerons des modalités autres qu’un enseignement strictement en ligne, des stratégies numériques qui permettent l’enseignement de sujets moins con-nus et des tuteurs virtuels qui façonnent un parcours d’apprentissage sur mesure. Nous explorerons ensemble comment des innovations pédagogiques façonnent des retours d’expériences dans trois uni-versités différentes.

Animation de la table ronde par Antonia TRIPA, Directrice Initiatives stratégiques et innovation, Montréal, Québec, Canada.

Participants :

• Moussa LÔ, Coordinateur, Université Virtuelle du Sénégal - Ndeye Massata NDIAYE, Enseignante-chercheure - Université Virtuelle du Sénégal - TutorBot : un agent virtuel intelligent pour le tutorat en ligne.

• Moussa LÔ, Coordinateur, Université Virtuelle du Sénégal - Un modèle Pédagogique innovant avec des Outils Pédagogiques adaptés.

• Pierre-Jean VIGNY, Directeur du Système d'Information, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Paris, France - FOAD hybride et enseignement à distance des langues rares, un choix stratégique pour l'Inalco.

• Cristina POCOL, Professeure, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Cluj-Napoca, Roumanie - Renforcement des capacités des CRU’s Clujois pour intensifier le dialogue entre le milieu universitaire et le monde socio-économique francophone de la Transylvanie pour une meilleure insertion professionnelle.

Moussa LÔ, Coordinateur, Université Virtuelle du Sénégal - Ndeye Massata NDIAYE, Enseignante-chercheure - Université Virtuelle du Sénégal - TutorBot : un agent virtuel intelligent pour le tutorat en ligne.

L’Université virtuelle du Sénégal (UVS) a été créée en septembre 2013 et compte maintenant plus de 28 000 étudiants. Le modèle pédagogique mis en place au sein de l’UVS induit un dispositif organisa-tionnel pour le tutorat qui résiste difficilement a l’augmentation de la demande. En effet, avec une moyenne de 30 étudiants par groupe tutoré, l’UVS a eu 88560 heures de tutorat pour l’année univer-sitaire 2016/2017. Avec l’augmentation des effectifs et l’augmentation de l’offre de formation, cette charge d’heures de tutorat va devenir rapidement insoutenable pour l’UVS. Notre équipe s’intéresse donc a l’exploration d’une approche basée sur l’usage de la technologie des chatbots pour certaines activités de tutorat.

L’agent virtuel intelligent, TutorBot, que l’UVS souhaite mettre en place sera capable d’assurer le rôle de tuteur pédagogique, dans un contexte de l’apprentissage en ligne. TutorBot offrira a l’étudiant un parcours d’apprentissage personnalisé. L’approche proposée est composée de quatre étapes ma-jeures :

− La modélisation d’un cours en unités d’apprentissage : il s’agit de pouvoir représenter un curriculum en un ensemble de connaissances à acquérir et de définir les conditions permettant de statuer qu’une connaissance est acquise ;

− La modélisation de l’état de connaissance d’un étudiant : il faut pouvoir la représenter formellement la connaissance d’un apprenant, en prenant en compte son parcours sur la plateforme d’apprentis-sage et ses interactions avec l’agent virtuel ;


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− L’amélioration de l’état de connaissance d’un étudiant : des approches de Machine Learning seront utilisés pour capitaliser les parcours d’apprentissage des meilleurs étudiants sur la plateforme d’ap-prentissage et construire un modèle d’apprentissage spécifique a chaque cours ;

− et la construction de TutorBot : nous utiliserons les résultats précédents pour construire notre agent virtuel. Celui-ci doit pouvoir comprendre les besoins de l'étudiant, exprimés par écrit en langue française, et pouvoir puiser dans son corpus de connaissances pour y répondre.

La méthodologie décrite allie l’ingénierie pédagogique, l’utilisation de technologies éducatives et l’ap-prentissage automatique.

La contribution majeure de l’approche proposée est la mise en place d’un dispositif fonctionnel per-mettant de créer une expérience unique d’apprentissage pour chaque apprenant, et sa capacité a être applicable a chaque type de curriculum délivré par l’UVS.

Références :

• Aleven, V., Baker, R., Blomberg, N., Andres, J.M., Sewall, J., Wang, Y., & Popescu, O. (2017) Integrating MOOCs and Intelligent Tutoring Systems: edX, GIFT, and CTAT. Proceedings of the GIFT Users Symposium (GIFTSym).

• Campbell, T., Oh, P. S., Maughn, M., Kiriazis N. & Zuwallack R. (2015). A Review of Modeling Pedagogies: Pedagogical Functions, Discursive Acts, and Technology in Modeling Instruction. In Eurasia Journal of Mathe-matics, Science & Technology Education, 2015, 11(1), pp 159-176.

• Holotescu, C. (2016). MOOCBuddy: a Chatbot for personalized learning with MOOCs. In Proceedings of the 13th International Conference on Human-Computer Interaction Ro-CHI’2016, 8-9 September, Lasi, Romania, pp 91-94.

Moussa LÔ, Coordinateur, Université Virtuelle du Sénégal - Un modèle Pédagogique innovant avec des Outils Pédagogiques adaptés.

Le e-learning offre une flexibilité d'horaires et n'exige aucun déplacement, à l'exception de ceux requis pour les évaluations sommatives. Cette définition est valable pour des apprenants motivés, autonomes et qui ont une maîtrise de l'outil informatique. Elle s'applique aussi pour une bonne connectivité. Après trois années d'expérience (2013-2016), nous avons constaté que nos étudiants ne sont pas autonomes, sont peu motivés et n'ont pas toutes les connaissances informatiques nécessaires pour débuter une formation basée sur le e-learning.

L'UVS décide alors de changer de modèle pédagogique et adopte le COMODAL. Ce dernier est une formation où coexistent de façon simultanée les modes de formation en présentiel et à distance. Des recherches basées sur les bonnes pratiques des universités pratiquant les cours hybrides montrent que chaque cours hybride est unique et différent.

Notre communication porte sur le COMODAL adapté qui est le nouveau modèle pédagogique de l'UVS. Ce modèle essaye de régler les problèmes liés à la technologie, à la difficulté de connectivité, à l'auto-nomie et la motivation des apprenants. Le modèle adopté consiste à (1) enregistrer le Cours Magistral à l'avance, (2) le Professeur avec un Tuteur fait le modèle de TD/TP à l'avance, les Tuteurs relais font les TD/TP en synchrone avec enregistrement, (3) les étudiants en salle suivent les cours vidéo et font des séances de classe virtuelle, (4) un moniteur accompagne les apprenants et un tuteur répond en ligne aux questions des étudiants. Depuis 2017, le modèle pédagogique évolue avec la création de nouveaux outils pédagogiques adaptés comme le livre multimédia interactif (mBook) qui nécessite qu'une connexion minimale uniquement pour les interactions et pour les tests de connaissances et déposer les travaux des étudiants. D'autres outils et approches sont aussi mis en place (L'utilisation approfondie du GSuite et des Cours Studio à l'Espace Numérique Ouvert-ENO).


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Pierre-Jean VIGNY, Directeur du Système d'Information, Institut national des langues et civilisations orientales (Inalco), Paris, France - FOAD hybride et enseignement à distance des langues rares, un choix stratégique pour l'Inalco.

Plus de 100 langues sont enseignées à l'Inalco à travers une approche langue-culture. La pérennité des enseignements des langues rares, à petits effectifs, leur étude et la transmission des leurs savoirs re-présentent un véritable enjeu stratégique dans un contexte universitaire concurrentiel et un cadre financier contraint.

En intégrant dans son offre de formation plusieurs dispositifs de formation ouverte et à distance hy-brides, l'Inalco a pour objectifs de :

− Préserver les formations autour de ces langues à petits effectifs, − Promouvoir la pluridisciplinarité au sein de ses formations et la transversalité de son plan de for-

mation (aires géographiques), − Valoriser son expertise via ses approches linguistique et culturelle, − Continuer à prendre en compte ses étudiants en présentiel, − Elargir ses berceaux d’apprenants, − Renforcer l'adhésion et lutter contre le décrochage (loi ORE).

En partant de dispositifs numériques déjà en place au sein du système d'information de l'établissement (FOAD hybrides pour l'inuktitut, le swahili, l'estonien), le propos posera les enjeux technologiques mais aussi didactiques au regard d'une stratégie numérique d'un établissement de l'enseignement supé-rieur tel que l'Inalco.

Références :

• Pédagogie numérique, dispositifs, modalités d'intégration et d'enseignement - projet GEREeSH-CAm, Cam-bodge, janvier 2019.

• Pédagogie numérique et stratégie d'établissement : enjeux, cadre, SDNSI - projet GEREeSH-CAm, Cambodge, janvier 2019.

• Les nouvelles formes d’enseignement : un défi pour nos écoles - entretiens internationaux des Conseillers du Commerce Extérieur, Paris, mars 2019.

Cristina POCOL, Professeure, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Cluj-Napoca, Roumanie - Renforcement des capacités des CRU’s Clujois pour intensifier le dialogue entre le milieu universitaire et le monde socio-économique francophone de la Transylvanie pour une meilleure insertion professionnelle.

Les mondes universitaire et socio-économique sont souvent considérés comme deux mondes distincts. Actuellement, en Roumanie, les universités et les entreprises ont du mal à communiquer. Parfois, les résultats des recherches restent dans les laboratoires des universités et ils ne sont pas valorisés au sein du monde socio-économique. Pour leur donner de la valeur, il est indispensable de mettre en relation ces deux mondes. Les entreprises doivent également être réceptives à l'évolution des savoirs et de la technologie et s'impliquer davantage dans la formation des étudiants.

Dans ce contexte, les Centres de Réussite Universitaire de trois universités de Cluj Napoca - l'Université des Sciences Agricoles et Médecine Vétérinaire, l'Université Babeș Bolyai et l'Université Technique, en coopération avec Le Club Francophone d'Affaires de Cluj, ont proposé un projet ayant comme but de favoriser la rencontre entre ces deux mondes pour leur permettre de mieux travailler ensemble et de s'enrichir mutuellement. Les objectifs du projet sont : identifier les besoins des entreprises franco-phones de la Transylvanie ; organiser des formations qui répondent aux besoins identifiés ; développer la culture entrepreneuriale parmi les étudiants de trois universités clujoises; créer une plateforme in-formatique pour connecter les milieux académiques et professionnels et rédiger un registre de propo-sitions pour améliorer l'offre de la formation des trois universités. La méthodologie sera basée sur la


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réalisation d'une étude sociologique quantitative et qualitative sur les entreprises francophones de la Transylvanie. Deux grandes retombées positives ressortiront de ce projet : une cartographie des be-soins de formation exprimés par les représentants du milieu socio-économique en relation avec les profils de leurs futurs employés et un guide de bonnes pratiques contenant des propositions d’inté-gration des nouveaux moyens de participation au renforcement de l’offre d’études de nos trois uni-versités, des acteurs appartenant au milieu socio-économique.

Références :

• Stratégie de l'AUF. 2017-2021. Construire ensemble le Nouvel espace Universitaire Francophone. Adoptée par la 17e Assemblée générale de Marrakech, le 10 mai 2017.

• Projet « Renforcement des capacités des CRUs clujois pour intensifier le dialogue entre le milieu universitaire et le monde socio-économique francophone de la Transylvanie en vue d'une meilleure insertion profession-nelle », 2019-2020, soutenu par AUF ECO.

Synthèse de la table ronde #5 : Innovations pédagogiques

Cette table ronde « Innovations pédagogiques : limites juridiques » portait sur les innovations nu-mériques comme réponse à des problématiques concrètes rencontrées par les établissements : la demande croissante en matière de tutorat en ligne présentée au travers du projet TutorBot porté par l’Université Virtuelle du Sénégal et l’intérêt des formations hybrides ; la poursuite d’une offre de formation très spécifique pour un petit nombre d’étudiants, problématique rencontrée par l’Inalco en France pour l’enseignement des langues rares ; les actions en matière de renforcement de l’employabilité des étudiants des Centres de Réussite Universitaire en Transylvanie.

Les contributions des participants et les échanges lors de la table ronde font ressortir plusieurs en-

seignements pour le développement du numérique dans l’espace universitaire francophone :

• La forte augmentation de la demande de formation à distance dans le cadre des universités virtuelles, qui implique en parallèle la mobilisation d’un tutorat pédagogique, oblige a développer de nouveaux parcours d’apprentissage individualisés, avec un accompagnement personnalisé (utilisant des technologies d’intelligence artificielle).

• Dans le cadre des universités virtuelles, la formation des étudiants sur un mode hybride (comodal), combinant formations en présentiel et à distance, paraît mieux adaptée aux apprenants, qui ne présentent pas tous une forte autonomie et une parfaite maîtrise de l’informatique. Pour lutter contre le décrochage, instauration d’une première phase en présentiel, puis des emplois du temps, la mise en place d’évaluations et l’incitation a des activités de groupe.

• Les formations numériques à distance sont des outils stratégiques pour poursuivre, dans un cadre financier contraint, des enseignements sur des sujets ne réunissant qu’un petit effectif d’étudiants. La poursuite de l’enseignement des langues rares recouvre un enjeu de modèle économique pour l’établissement, avec un objectif d’élargir l’audience et le nombre d’apprenants.

• Les objectifs de ces innovations pédagogiques sont de lutter contre le décrochage en Licence, renforcer des acquis, assurer une remédiation (activités autocorrectives ou évaluées), le soutien pédagogique individualisé, renforcer l’autonomie des étudiants, initier des pratiques collaboratives, proposer de la flexibilité sur les modalités d’enseignement.

• Les technologies numériques ont conduit à de nouvelles stratégies pédagogiques ; il faut revoir en parallèle en profondeur les modalités d’évaluation (auto-évaluation, par les pairs). Ces nouvelles modalités d’évaluation peuvent être aussi un accélérateur d’apprentissage.

• Les technologies autorisent et exigent des pratiques pédagogiques différentes, mais ne sont pas forcément un levier d’innovation pédagogique.

https://www.auf.org/wp-content/uploads/2017/04/Strat%C3%A9gie-2017-2021.pdf


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• Il est souligné l’’intérêt de mettre en place des initiatives pour favoriser la rencontre entre les acteurs universitaires et les entreprises, afin : d’identifier les besoins en formations, améliorer l’offre de formation universitaire, renforcer l’employabilité des étudiants et développer une culture entrepreneuriale.

TABLE RONDE #6 : RESSOURCES EDUCATIVES LIBRES : CATALYSEUR D’INNOVATION PEDAGOGIQUE

Les ressources éducatives libres (REL) prennent progressivement une place stratégique dans le paysage de l’enseignement comme une nouvelle forme de soutien a l’éducation ouverte. Or, selon l’Unesco, « le problème fondamental est que les REL, après 10 ans de plaidoyer dans le monde entier, restent à intégrer plus pleinement dans les politiques et les pratiques éducatives » (UNESCO, 2016, p.3). L'ob-jectif de cet atelier est justement de permettre une discussion et un débat entre des acteurs et déci-deurs de différentes organisations éducatives - par la réflexion ou le retour d'expérience - en mesure de décrire les problèmes complexes qu’ils rencontrent en rapport avec les REL et d’échanger sur les mesures et solutions qui peuvent les résoudre.

Table ronde animée par Mokhtar BEN HENDA, Maître de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne, France.

Participants :

• Mokhtar BEN HENDA, Maître de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne, France - Les REL au croisement des exigences de l’action pédagogique et du formalisme de l’objet de recherche.

• Gilbert PAQUETTE, Professeur émérite, Télé-université du Québec, Fondateur du Centre de recherche LICEF, Montréal, Québec, Canada - Les REL, comme base d’une ingénierie des environnements d’apprentissage.

• Serge ALLARY, Directeur général, Service de soutien a l’information, Université de Sherbrooke, Québec, Canada - Le projet de « Fabrique » de ressources éducatives libres (REL).

• Adel BEN TAZIRI, Coordinateur pédagogique, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie, Vice-Président, Association Tunisienne du e-learning : ATeL, Tunis, Tunisie - Les Open Badges pour authentifier les traces d’apprentissages autour du référentiel de compétences REL.

Mokhtar BEN HENDA, Maître de conférences HDR, Université Bordeaux Montaigne, France - Les REL au croisement des exigences de l’action pédagogique et du formalisme de l’objet de recherche.

Les ressources éducatives libres (REL) prennent progressivement une place importante dans le paysage de l’enseignement comme une nouvelle forme de soutien a l’éducation ouverte, un rôle que jouent depuis longtemps les bibliothèques numériques et les archives ouvertes. En s’inspirant du principe de l’éditorialisation scientifique qui souligne les processus de production, de diffusion et de validation du savoir propres à l'environnement numérique, les REL font, elles-aussi l’objet de collecte et de traite-ment dans des entrepôts de ressources éducatives librement accessibles. Elles bénéficient également de processus « qualité » pour l’élaboration et la maintenance de référentiels adaptés. En outre, l'essor du mouvement de l'éducation ouverte leur ouvre de nouvelles opportunités et leur donne un élan considérable au point d’en faire un élément clé dans des politiques éducatives institutionnelles, natio-nales, régionales et internationales (e.g. AUF, UNESCO, CE).

Or, en dépit de ces progrès significatifs, les REL n’ont pas encore atteint un niveau avancé d’adoption et de réutilisation généralisée. Pour l’Unesco, « le problème fondamental est que les REL, après 10 ans de plaidoyer dans le monde entier, restent à intégrer plus pleinement dans les politiques et les


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pratiques éducatives » (UNESCO, 2016). Cela se justifie au nombre encore important d’enseignants qui téléchargent du matériel pédagogique sur des systèmes de recherche tels que YouTube, Google livres et Scholar et Slideshare ou dans les archives ouvertes comme Hal et arXiv et hésitent à le faire dans des entrepôts de REL dédiés. Les défis souvent perçus sont notamment le temps nécessaire pour dé-velopper des REL, les problèmes technologiques et les préoccupations relatives à la licence et au droit d'auteur, mais aussi des contraintes non moins importantes liées aux caractéristiques structurelles et ergonomiques spécifiques des REL en granularité, contextualité et éditorialité. Des convergences fortes persistent, certes, entre REL et produits de la recherche scientifique comme les recoupements dans les référentiels de métadonnées et les protocoles d’indexation qui leur procurent des degrés avancés de réutilisabilité, d’adaptabilité, d’interopérabilité et de durabilité, mais nous sommes indé-niablement devant deux cultures numériques du libre accès dont les frontières se démarquent pro-gressivement.

Références :

• BEN HENDA Mokhtar, « Les REL : succès ou échec d'une initiative d'accès universel à la connaissance parta-gée ? ». Colloque Education ouverte : ressources éducatives libres et ingénierie de formation, RELIF2017

• LOFFREDA Magali, « Modes de circulation des ressources éducatives, et en particulier des REL : Choix et con-ception de ressources par les enseignants », Rapport STEF dans le cadre de la convention DNE, 2017

• TOUZE Sophie, « Ressources Éducatives Libres en France : Regards, Perspectives et Recommandations », UNESCO, 2014

Gilbert PAQUETTE, Professeur émérite, Télé-université du Québec, Fondateur du Centre de recherche LICEF, Montréal, Québec, Canada - Les REL, comme base d’une ingénierie des environnements d’apprentissage.

Les référentiels de ressources éducatives libres (REL) présentent en principes de nombreux avantages potentiels qui ont motivé leur construction depuis plusieurs années.

− La description selon des normes et les profils d’application internationaux facilitent l’assemblage de vastes référentiels distribués permettant des recherches ciblées pour répondre aux besoins spé-cifiques de leurs usagers.

− Les ressources sont accessibles librement sans frais ; dans le cas contraire, elles contiennent des informations sur les droits de réutilisation d’une ressource en respectant les droits d’auteur.

− Les REL présentent en général un niveau élevé de qualité et de crédibilité car proposées par des institutions reconnues et réalisées la plupart du temps par des enseignants qualifiés.

− Plusieurs référentiels sont construits de façon méthodique en appliquant des critères élevés de qualité pour la sélection et le référencement des ressources.

− Les référentiels de REL contiennent souvent des commentaires et des recommandations de la part des utilisateurs : usages novateurs, applications non prévues a l’origine, etc.

On constate cependant que les référentiels sont encore peu utilisés, les usagers finaux ayant tendance à trouver des ressources par des requêtes à des moteurs de recherche comme Google. D’une part la construction de référentiels de qualité présente un coût élevé. D’autre part la simple juxtaposition de ressources plus ou moins disparates dans un référentiel ne permet pas de fournir aux utilisateurs les bénéfices qu’ils pourraient en espérer.

Je donnerai quelques exemples des limites actuelles et des défis dans ce domaine, notamment les limitations des normes et profils d’application relativement aux connaissances et aux compétences visées, l’absence de capacités d’inférence et de recherche dans les logiciels de gestion des ressources et la non intégration entre ces logiciels et les plateformes nécessaires a l’assemblage des ressources pour la formation en ligne.

J’insisterai en particulier sur deux défis. D’abord, l’établissement d’un processus « qualité » pour l’éla-boration et la maintenance des référentiels. Ensuite, l’intégration des REL a l’ingénierie des environ-nements d’apprentissage, laquelle doit être facilitée a ses usagers, tant au plan technique qu’au plan

https://www.slideshare.net/MokhtarBenHenda/les-rel-succs-ou-chec-dune-initiative-daccs-universel-la-connaissance-partage

https://www.slideshare.net/MokhtarBenHenda/les-rel-succs-ou-chec-dune-initiative-daccs-universel-la-connaissance-partage

https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Numerique/98/2/LOFFREDA_Rapport_DNE_REL_et_ressources_educatives_STEF_mars17_750982.pdf

https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Numerique/98/2/LOFFREDA_Rapport_DNE_REL_et_ressources_educatives_STEF_mars17_750982.pdf

https://unesdoc.unesco.org/ark:/48223/pf0000229696


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méthodologique. Ce sont deux conditions centrales pour que les référentiels soient davantage utilisés à leur plein potentiel.

Références :

• Paquette, Gilbert (2014). Technology-based instructional design: Evolution and major trends . Dans Spector, M.; Merrill, D.; Elen, J. et Bishop, M. J. (dir.), Handbook of research on educational communications and tech-nology (p. 661-671). New-York, NY : Springer.

• Paquette, G., Miara A. and Bergeron. F. (2015), COMETE – An Educational Search Engine on the Web of Linked Data. IEEE Bulletin of the Technical Committee on Learning Technology, Special Issue on eLearning and Linked Open Data.

• Paquette, Gilbert (2002). L’ingénierie du téléapprentissage, pour construire l’apprentissage en réseaux, 450 pp, Presses de l’Université du Québec, mai 2002.

Serge ALLARY, Directeur général, Service de soutien à l’information, Université de Sherbrooke, Québec, Canada - Le projet de « Fabrique » de ressources éducatives libres (REL).

Selon l’UNESCO (2002) : « Les ressources éducatives libres (REL) désignent « des matériels d'enseigne-ment, d'apprentissage et de recherche sur tout support, numérique ou autre, existant dans le domaine public ou publiés sous une licence ouverte ….». Plus concrètement : « Les ressources éducatives libres comptent des cours dans leur intégralité, du matériel didactique, des modules, des recueils de textes, des vidéos, des tests, des logiciels et tous autres outils, matériaux ou techniques utilisés pour soutenir l’accès au savoir. » [traduction libre, Fondation Hewlett].

De telles ressources d’enseignement gratuites disponibles en ligne se multiplient depuis un moment déjà, mais formation en ligne gratuite ne signifie pas pour autant la possibilité de réutiliser librement ou de modifier les ressources. Les avantages des REL sont importants pour les enseignants et les étu-diants. Il existe actuellement des projets visant à utiliser les REL à grande échelle dans des programmes de formation, par exemple dans le projet OER at Scale. Au Canada anglophone, les initiatives REL ont permis le développement et la mise en commun d’un grand nombre de REL et de livres numériques. En contrepartie, de nombreux freins (difficulté à trouver la bonne ressource, qualité inégale, inquié-tudes quant a la propriété intellectuelle, etc.) expliquent l’adoption très lente de ce patrimoine et en-core plus lente dans le monde francophone.

Le concept de la « fabrique » de ressources éducatives libres (REL) s’articule autour de plusieurs di-mensions :

− Le besoin d’initier les personnes enseignantes aux REL ; − Le besoin et l’intérêt des personnes enseignantes a mettre en commun ; − Le besoin pour elles et eux d’être soutenus dans cette démarche par des ressources technologiques

appropriées et des ressources professionnelles confirmées.

La présentation permettra de diffuser les premiers résultats d’une enquête menée dans quatre éta-blissements universitaires du Québec au sujet de :

− La compréhension des pratiques et des postures des enseignantes et enseignants en lien avec les REL ;

− L’identification des besoins en REL des enseignantes et enseignants des universités québécoises ; − L’identification des besoins des enseignantes et enseignants du Québec en ce qui a trait à la con-

ception et la production de REL.

Les grandes lignes du « plan d’affaires de la Fabrique » seront aussi présentées.

https://r-libre.teluq.ca/463/

https://www.puq.ca/catalogue/livres/ingenierie-pedagogique-171.html


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Références :

• Numériser notre histoire commune de l'Unesco : projet de sauvetage et de promotion du patrimoine docu-mentaire de l'Unesco

• William Flora Hewlett Foundation, Understanding the global OER landscape : Open Educational Resources Program, février 2019.

• Projet de « Fabrique » de ressources éducatives libres (REL), Université de Montréal, Université Laval, Uni-versité de Sherbrooke.

Adel BEN TAZIRI, Coordinateur pédagogique, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie, Vice-Président, Association Tunisienne du e-learning : ATeL, Tunis, Tunisie - Les Open Badges pour authentifier les traces d’apprentissages autour du référentiel de compétences REL.

Cette intervention propose de lever le voile sur les implications des open badges et la blockchain dans le domaine de la formation de formateurs autour des REL et notamment dans le domaine de la valida-tion des preuves d’apprentissage et la création de chaîne de confiance au sein de la communauté uni-versitaire tunisienne.

En premier lieu, cette intervention propose un retour d’expérience d’une formation a distance autour du référentiel de compétences REL. Publié par l’OIF en partenariat avec l’UNESCO, l’ALECSO, l’Open Education Consortium, l’Université virtuelle de Tunis et l’Université virtuelle africaine, ce référentiel de compétences s’adresse a la communauté éducative et a pour but de contribuer a l’amélioration de la qualité des enseignements. Disponible sous licence CC BY 4.0 afin de permettre sa diffusion et son appropriation la plus large possible, ce référentiel intègre les dimensions pédagogiques et technolo-giques, et aborde cinq compétences fondamentales (familiarisation, recherche, réutilisation, création et partage des REL) qui couvrent l’éventail des possibilités offertes par ce type de ressources.

En second lieu, l’intervention dresse un portrait des badges numériques, de leur utilité et de leur mode de fonctionnement dans le cadre de la formation de formateurs, IFeL de l’UVT. L’objectif des badges décernés étaient de motiver les enseignants universitaires dans leurs parcours en ajoutant de la valeur aux activités d’apprentissages. Ainsi, nous présentons les compétences de ce programme de forma-tion, les modalités d’évaluation et les règles d’attribution des badges créés ainsi que des champs d’ap-plication potentiels.

En somme, le thème de cette intervention couvre des travaux en cours, et devrait permettre aussi d’ouvrir un débat, une discussion sur la vision d’un futur proche où les open badges et la blockchain auront investi notre quotidien, personnel et/ou académique.

Références :

• Harindu R. Liyanagunawardena, Sandra Scalzavara, “Open Badges: A systematic Review of Peer-Reviewed Published Literature (2011-2015)”, European Journal of Open, Distance and e-Learning – Vol. 20 / No. 2

• Serge Ravet, « Réflexions sur la genèse des Open Badges », Distances et médiations des savoirs [En ligne], 20 - 2017

• Thierry Gobert, « Badges et certifications : ressentis d’apprenants ayant suivi des MOOC », Distances et mé-diations des savoirs [En ligne], 20 - 2017

Synthèse de la table ronde #6 : Ressources Educatives Libres : catalyseur d’innovation pédagogique

Cette table ronde « Ressources Educatives Libres : catalyseur d’innovation pédagogique » portait sur la place stratégique des Ressources Educatives Libres (REL) dans le développement des forma-tions numériques et dans les pratiques éducatives.

Les présentations ont porté sur la place des REL dans le paysage de l’enseignement, au croisement de l’action pédagogique et de l’objet de recherche a l’Université Bordeaux Montaigne en France ; et

https://digital.archives.unesco.org/fr/

https://digital.archives.unesco.org/fr/

https://hewlett.org/wp-content/uploads/2019/04/Understanding-the-global-OER-landscape.pdf

https://journals.openedition.org/dms/2043

https://journals.openedition.org/dms/2049


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sur l’utilisation des REL comme base d’une ingénierie des environnements d’apprentissage pour la TELUQ au Canada. Le projet de Fabrique de REL de l’Université de Sherbrooke au Québec a été pré-senté. Enfin, il a été mis en avant l’intérêt, pour l’Université Virtuelle de Tunis, de la mise en place d’un système de badges numériques (open badges) pour authentifier les traces d’apprentissage, notamment autour du référentiel de compétences REL.

Les interventions ont permis d’aborder des mesures et des mécanismes de renforcement des REL comme catalyseur d’innovation pédagogique. Ces interventions ont permis de soulever des ques-tions relatives aux stratégies institutionnelles en termes d’environnements, normes, référentiels, questions de droits et de formation en vue d’optimiser la production, la diffusion et le partage des REL en réseau


• Les Ressources éducatives libres (REL) sont un phénomène nouveau qui participe de la restructuration de l’écosystème général de la transmission des savoirs et de l’écosystème de l’éducation en particulier. Pleinement inscrites dans le mouvement du libre accès et de l’éducation ouverte, les REL procureraient a la Francophonies une alternative majeure pour subvenir aux besoins en ressources numériques de ses 944 établissements membres et leurs 30 millions d’étudiants francophones.

• Le concept des REL est à comparer au mouvement des archives ouvertes, avec des similitudes mais surtout des divergences.

• Il a été appelé à une revalorisation de la fabrication des REL comme produit permettant, par une rigueur méthodologique semblable à celle des produits de la recherche, de valoriser la carrière professionnelle de l’enseignant comme le ferait un article scientifique par le processus scientométrique de la citation et de la mesure d’impact.

• Les REL font de plus en plus l’objet de réglementations notamment par les référentiels dont il était question de démontrer les avantages mais aussi les contraintes. Très peu utilisés pour leur difficulté d’usage, les référentiels des REL sont pourtant très avantageux pour favoriser les meilleurs pratiques en fonction des contextes. L’une des recommandations a ce propos est que les systèmes des REL nécessitent l’établissement d’un processus qualité, entre autres, par leur intégration dans l’ingénierie des environnements d’apprentissage tant au plan technique que méthodologique.

• Par une étude de terrain dans 4 établissements universitaires du Québec, il a été démontré qu’une « fabrique » de REL grâce à un renforcement de la coopération interuniversitaire et le développement de la culture du numérique peut donner lieu à un espace d’échanges et de partages de ressources éducatives libres en réseau. L’exemple de l’Université virtuelle tunisienne a également permis de fournir un aperçu d’une adaptation réussi des REL a un contexte francophone du Sud. Les deux retours d’expériences constitueraient des modèles a suivre dans la géosphère francophone avec des adaptations contextualisées.

• En définitive, les REL se présentent comme un « bien commun » en devenir sous réserve de surmonter les contraintes structurelles, technologiques et méthodologiques qui freinent leurs appropriations unanimes. Elles sont encore tributaires d’une culture encore peu partagée et d’un appui institutionnel qui tarde à en faire un choix stratégique.


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TABLE RONDE #7 : E-LEARNING & PROJETS DE COLLABORATION NORD-SUD ET SUD-SUD

Le développement du numérique et la mise en place des stratégies numériques nationales dans les pays francophones nécessitent, en partie, la mise en mouvement des différents acteurs publics et pri-vés du numérique, ainsi que les structures associatives d’institutions de recherche et d’enseignement supérieur, de façon coordonnée et déterminée. La mise en œuvre de partenariats entre les structures associatives doit être soutenue et appuyée. Les points qui pourront être soulevés dans cette table ronde : Rôle des structures associatives dans le développement du numérique, de l’ingénierie de la formation en ligne et l’amélioration de la qualité des enseignements ; Présentation des activités des associations en e-learning ; Positionnement des structures associatives dans le développement de la collaboration Nord-Sud et Sud-Sud.

Table ronde animée par Jilani LAMLOUMI, Professeur Université Tunis, Tunisie.

Participants :

• Jilani LAMLOUMI, Professeur Université Tunis, Vice-Président Association E-Omed - Apport de l’association internationale Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed) dans le développement des TICE.

• Adel BEN TAZIRI, Professeur, Université Virtuelle de Tunis, Vice-Président Association Tunisienne du e-learning : ATeL - Partenariat associatif pour le développement du numérique éducatif en Tunisie : le cas de l’ATeL.

• Jacqueline DUBÉ, Présidente du Comité du rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020, Conseil supérieur de l’éducation, Présidente-directrice générale sortante du CEFRIO, Canada - Les compétences numériques au cœur du virage technologique de nos entreprises et organisations.

Jilani LAMLOUMI, Professeur Université Tunis, Tunisie. Vice-Président de l’Association Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed) - Apport de l’association internationale Espace Numérique Ouvert pour la Méditerranée (E-Omed) dans le développement des TICE.

L’association e-OMED a été créée dans le but de participer à construire graduellement un espace mé-diterranéen de mutualisation des ressources numériques (contenus, expériences pédagogiques, outils et architectures technologiques) avec des mécanismes de promotion de l'usage des ressources mutua-lisées et créant un environnement collaboratif favorable à la coproduction par l'adaptation pédago-gique, linguistique et culturelle, l'enrichissement et le développement de l'existant, et ce à des fins de formation, de recherche et d’échanges culturels.

Les principaux objectifs de l’association sont :

− Favoriser les relations de coopération entre les différentes cultures et institutions, par l’usage des outils de formation à distance et promouvoir la réalisation de cycles de formation partagés entre ses membres issus de différents pays méditerranéens ;

− Renforcer la visibilité des cultures et la valorisation des patrimoines culturels méditerranéens ; − Promouvoir l’usage des TIC, a des fins de formation et de recherche, dans les institutions d’ensei-

gnement supérieur des pays du pourtour méditerranéen.

Les activités de l’association sont axées principalement autour de quatre axes :

− Développement de FOAD : Contribution au montage des formations diplômantes ouvertes et à dis-tance.

− Formation : formation en ORI, OAI, SCENARI. − Participation aux projets : REFRER(2), COLISEE, MAREMA.


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− Appels à projets : e-0MED lance chaque année des appels à projets et finance en moyenne quatre projets par an. Nous citons, à titre indicatif, des exemples de projets : Portail de travaux pratiques accessibles à distance : création d’un site pilote (Porteur : INSA Lyon-France) ; Compétences de base en microéconomie et en macroéconomie et License professionnelle en « création et gestion des PME » (Porteur : Université Hassen II-Maroc) ; Programme de formation en pédagogie active en entrepreneuriat (Porteur : Université Virtuelle de Tunis-Tunisie) ; Travaux pratiques d’électronique à distance (Porteur : ESPRIT-Tunisie) ; Module « Femmes et religion : portraits, organisation et dé-bats » (Porteur : Université du MAN-France) ; Enhancing Arabic teacher’s skills to develop online modules to teach Arabic to non-native speakers (Porteur: Al Quds Open University-Palestine) ; NI-MER’EAU : Ressources numériques pour une meilleure connaissance en gestion de ressources en eau des zones semi-arides et méditerranéennes (Porteur : IRD).

Adel BEN TAZIRI, Professeur, Université Virtuelle de Tunis, Vice-Président Association Tunisienne du e-learning : ATeL - Partenariat associatif pour le développement du numérique éducatif en Tunisie : le cas de l’ATeL.

L’Association Tunisienne du e-Learning « ATeL » a été créée en 2014, dans le but de diffuser la culture de la formation a distance et de l’apprentissage tout au long de la vie et favoriser le développement d’une éducation inclusive et de promouvoir les bonnes pratiques du e-learning, de la qualité de l’en-seignement et dans le secteur de l’enseignement supérieur d’une manière générale.

Depuis sa création, et en étroite collaboration avec plusieurs partenaires (UVT, OIF, UNESCO, ALECSO, AUF, ISESCO, e-OMED), l’ATeL a organisé plusieurs évènements permettant aux enseignants, experts francophones et africains de collaborer dans le domaine des REL et du e-Learning.

Nous citons a titre d’exemple :

− Des séminaires autour de la production numérique en collaboration avec l’ALECSO ; − L’atelier international sur les REL qui s’est tenu a Tunis du 18 au 20 novembre 2015 en collaboration

avec l’OIF et l’UVT ; − La formation aux REL coorganisée aux profits des universitaires lyciens en décembre 2016 avec

l’appui de l’UNESCO ; − Le séminaire sur le montage des Massive Open Online Courses (MOOC) et ce les 12, 13 et 14 juillet

2017 a Hammamet avec l’appui de l’AUF ; − Un atelier d’experts africains autour des REL : « les REL : du référentiel de compétences à la forma-

tion » organisé du 27-29 novembre 2017 − Le colloque international « Education Ouverte, Ressources Educatives Libres et Ingénierie de for-

mation » qui a été organisé les 30 novembre, 1er et 2 décembre 2017 à Hammamet en Tunisie. − l’Atelier « Les REL pour une éducation de qualité » organisé en collaboration avec l’ISESCO et e-

OMED en Avril 2019

L’ATeL propose également des formations certifiantes en mode hybride (présentiel / en ligne) dans plusieurs domaines tel que le management par la qualité, la gestion documentaire d’un système de management de la qualité selon la norme ISO 9001 version 2015, Méthodes agiles-SCRUM, etc.

Jacqueline DUBÉ, Présidente du Comité du rapport sur l’état et les besoins de l’éducation 2018-2020, Conseil supérieur de l’éducation, Présidente-directrice générale sortante du CEFRIO, Canada - Les compétences numériques au cœur du virage technologique de nos entreprises et organisations.

La présentation s’appuiera sur les travaux de réflexion du CREBE exposant, entre autres, les compé-tences numériques à travers différents curriculums scolaires expérimentés au Canada et ailleurs dans le monde, ainsi que sur les travaux de recherche appliquée du CEFRIO, un accélérateur québécois de


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la culture numérique dans les entreprises et les organisations, sur leurs besoins en compétences nu-mériques.

L’enseignement supérieur est confronté a une réalité où tous les domaines d’activités sont et seront en constante évolution technologique. Par son positionnement privilégié, l’enseignement supérieur doit être précurseur dans la formation des professionnels et dirigeants qui œuvreront dans un marché de l’emploi en transformation a grande échelle. De fait, le défi est d’assurer une employabilité des étudiants alors que la rapidité des changements technologiques implique que les actions de dévelop-pement des compétences numériques devront se faire en continu tout au long de la vie professionnelle ou en tant que citoyen.

Les compétences numériques représentent la capacité d’un individu a employer ainsi qu’a combiner ses connaissances (son savoir), ses habiletés (son savoir-faire) et ses attitudes (son savoir-être) par rapport aux trois sphères de compétences technologique, sociale et cognitive, afin d’utiliser des tech-nologies de l’information et de communication, nouvelles ou existantes, pour : 1) analyser, sélection-ner et évaluer de manière critique l’information numérique; 2) résoudre des problèmes; 3) développer une base de connaissances collaboratives tout en s’engageant dans les pratiques organisationnelles. Essentiellement il s’agit de comprendre l’interdépendance des fonctions dans les processus de l’orga-nisation et agir en conséquence.

Cette transformation requiert une réflexion sur les nouveaux types d’emplois requis et sur l’adaptation de la formation des futurs travailleurs. Les principales compétences à développer sont et seront gran-dement influencées par l’intelligence artificielle. À titre d’exemple mentionnons : la résolution de pro-blèmes complexes, la pensée critique, la créativité, l’aptitude de gestion de personnel, le travail de collaboration, l’intelligence émotionnelle, le jugement et la prise de décisions, la négociation, la flexi-bilité cognitive, etc.

D’où l’importance de l’enseignement dans les trois sphères des compétences numériques : les compé-tences techniques : la capacité à utiliser efficacement les technologies - l’utilisation de logiciels - l’ap-plication de mesures appropriées de sécurité. Les compétences collaboratives soit la capacité à colla-borer dans un environnement numérique - la compréhension des nouveaux processus et pratiques et le rôle de chacun dans ceux-ci. Les compétences cognitives : la capacité à sélectionner, interpréter et évaluer les informations numériques, à résoudre des problèmes et à manifester un esprit critique, créatif dans le but d’utiliser les technologies numériques de manière responsable.

Synthèse de la table ronde #7 : E-learning & projets de collaboration Nord-Sud et Sud-Sud

Cette table ronde « E-learning & projets de collaboration Nord-Sud et Sud-Sud » portait sur la mo-bilisation de structures associatives et les partenariats entre différents acteurs publics et privés pour accélérer le développement du numérique dans l’ESR.

Le rôle des associations institutionnelles dans la coopération internationale pour le développement des TICE, et en particulier les actions de l’association e-OMED pour les pays du pourtour méditerra-néen, ont été présentés par l’Université de Tunis. Les objectifs et actions de l’association tunisienne du e-learning, ATel, ont été détaillés. L’enjeu du développement des compétences numériques à acquérir par les étudiants a été souligné au travers du retour d’expériences du CEFRIO et du Conseil Supérieur de l’Education du Québec.


• La force du monde des acteurs non étatiques, associatifs, en phase avec les décideurs nationaux est importante. Elle est essentielle pour faciliter l’évangélisation, l’acculturation, l’appropriation de la transformation numérique par ces acteurs de la mutation numérique qui est a l’œuvre.


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• Les structures associatives développant des coopérations transnationales ont un rôle important à jouer dans le développement du numérique éducatif, l’ingénierie de la formation en ligne et l’amélioration de la qualité des enseignements à distance. Il s’agit notamment de faciliter la meilleure connaissance des besoins des instances de l’éducation pour activer leur transformation numérique.

• Une notion importante nouvelle a été décrite : celle de la maturité numérique des organisations. Elles doivent passer du stade « artisanal » du processus transformatif qui doit d’abord être « discipliné », puis « intégré », puis « prédictif » et enfin « autonome ». Il faut partir des données pour faire un diagnostic, puis faire le portrait des capacités, et décrire et mettre en œuvre la transformation par les processus : participer, communiquer, former qui sont les maîtres mots du processus transformatif, nécessitant une adaptation constante et évolutive.

• L’enseignement supérieur doit répondre au besoin d’acquisition de compétences numériques exprimé par les étudiants, confrontés a un marché de l’emploi en transformation : compétences techniques, collaboratives, cognitives. Ces compétences sont en même temps intellectuelles, méthodologiques, relationnelles.

• Les clés du succès, celles qui cassent les barrières et les résistances des organisations au changement sont : L’adoption d’un plan stratégique intégrant un plan numérique ; Le choix au sein du système d’un leadership interne ; Une participation globale de tous ; Des pratiques professionnelles requestionnées ; Une planification évolutive agile du début à la fin. La culture numérique est un processus intégrateur au sein des organisations, mais ce n’est pas un projet en soi.

• Enfin, il faut encourager la mutualisation de ressources et des systèmes d’appropriation par la mise en place d’un réseautage associatif national et international, solidaire, capable de répondre aux besoins des pays du Sud.

• La mobilisation de la société civile et des réseaux universitaires de l’espace méditerranéen réunis au sein de structures associatives institutionnelles dynamiques, est vertueuse. La transformation numérique de la société doit être globale et appropriée en profondeur par les usagers : étudiants, enseignants, référents numériques, administrateurs, décideurs. Il s’agit de faire connaître par des actions locales, nationales, régionales, africaines, internationales les organisations au sein de l’espace francophone et si possible en lien avec l’AUF. Il s’agit de diffuser les outils et les méthodes de l’ingénierie de la formation en ligne et d’améliorer la qualité des formations. Tel est le but de ces associations, qu’il faudrait aider et multiplier.

TABLE RONDE #8 : INNOVATIONS PEDAGOGIQUES ET PROFESSIONNALISATION DES FORMATIONS

« Les innovations pédagogiques au service de la professionnalisation des formations » est un sujet d’actualité pour beaucoup de pays où le contexte socio-économique requiert la revue de la dynamique formation-emploi. Il s’agit, indique R. Wittorski, « d’intégrer dans un même mouvement l’action au travail, l’analyse de la pratique professionnelle et l’expérimentation de nouvelles façons de travailler ». « (…) « Cela engage un ancrage plus fort des actions de formation par rapport aux situations de travail ». C’est dans cette perspective que cette table ronde va explorer les ramifications de ce sujet à travers des efforts de collaborations entre universités en proximité géographique à travers la Rouma-nie, la Moldavie et le Mexique, et l’Amérique du Sud. Ces collaborations interuniversitaires se veulent bénéfiques a l’insertion professionnelle de sa population étudiante dans un marché du travail évolutif. L’objectif ultime de tout un chacun étant de se tenir a jour et a l’affût des possibilités d’augmenter le potentiel économique et la qualité de vie de la population des régions concernées.


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Table ronde animée par Robert BEAUCHEMIN, Président et chef de la direction KnowledgeOne, Université Concordia, Montréal, Québec, Canada.

Participants :

• Alina GANEA, Professeure, Université Dunarea de Jos din Galati (UGAL), Roumanie - Mise en place d’un Laboratoire Inter-Universitaire pour la Professionnalisation des Étudiants : LIPE.

• Cosmin CRISTIAN, Professeur, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Bucarest, Roumanie - Renforcement de l’employabilité et de l’Insertion professionnelle en Roumanie et en Moldova.

• Celia Cristina CONTRERAS ASTURIAS, Directrice de l’Ecole pour les Etudiants Étrangers a l’Universidad Veracruzana, Mexique - L’implantation d’un espace francophone en milieu francophile : Méthodes et développement.

Alina GANEA, Professeure, Université Dunarea de Jos din Galati (UGAL), Roumanie - Mise en place d’un Laboratoire Inter-Universitaire pour la Professionnalisation des Étudiants : LIPE.

Dans le contexte d’un marché de travail local peu favorable a l’embauche des jeunes diplômés, en général, et des diplômés des filières francophones, en particulier, et en accord avec trois axes majeurs de la Stratégie de l’AUF 2017-2020, a savoir l’axe n° 1 pour la qualité et les axes n° 4 et 5 pour l’em-ployabilité et l’insertion professionnelle des diplômés, le Centre de réussite universitaire de l’Univer-sité « Dunărea de Jos » de Galați, en collaboration avec d’autres centres partenaires du pays, a formulé une proposition de projet transversal visant à renforcer le caractère professionnalisant de la formation universitaire et a favoriser les chances d’employabilité des étudiants. Issu donc d’un besoin réel de réflexion et action visant l’alignement de la formation universitaire aux besoins concrets du marché de travail local et régional, le projet vise à créer un dispositif d’accompagnement des étudiants dans leur conquête du marché du travail. Nous proposons, donc, une présentation du projet – partenaires, ac-teurs, objectifs, activités, livrables.

Références

• Stratégie de l'AUF. 2017-2021. Construire ensemble le Nouvel espace Universitaire Francophone. Adoptée par la 17e Assemblée générale de Marrakech, le 10 mai 2017.

• Le Rapport conjoint du Conseil et de la Commission sur la mise en œuvre du cadre stratégique pour la coo-pération européenne dans le domaine de l'éducation et de la formation.

Cosmin CRISTIAN, Professeur, Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire (USAMV), Bucarest, Roumanie - Renforcement de l’employabilité et de l’Insertion professionnelle en Roumanie et en Moldova.

Notre objectif est de renforcer le rôle des universités en Roumanie et en République de Moldova dans l’évaluation de l’adéquation des connaissances, des compétences et des aptitudes acquises par les diplômés de l’enseignement supérieur pour leur permettre de s’intégrer sur le marché du travail, de développer leur propre entreprise, de continuer les études universitaires et d’apprendre en perma-nence. Le projet visera l’échange d’expériences, des tables rondes et des discussions entre spécialistes afin d’établir le parcours socio-professionnel des jeunes diplômés immédiatement après l’obtention du diplôme et après une période considérée comme suffisante pour atteindre un certain niveau pro-fessionnel et pour concevoir une perception individuelle des besoins professionnels et d’emploi.

L’insertion professionnelle des étudiants a été inscrite dans la loi d’autonomie des universités comme une mission a part entière de l’université. De nombreux établissements d’enseignement supérieur ont depuis longtemps étudié l’insertion de leurs diplômés en créant des observatoires de l’insertion ou en lançant une série de démarches de création d’observatoires et de dispositifs réguliers d’enquêtes au-près de leurs diplômés. Toutefois, les recruteurs rencontrent des problèmes à trouver des candidats

https://www.auf.org/wp-content/uploads/2017/04/Strat%C3%A9gie-2017-2021.pdf

https://ec.europa.eu/education/policies/european-policy-cooperation/et2020-framework_fr

https://ec.europa.eu/education/policies/european-policy-cooperation/et2020-framework_fr


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qui répondent a leurs attentes, faute d’inadéquation entre la formation universitaire et la réalité du marché de travail. Cette réalité souligne l’importance de l’adéquation entre l’enseignement supérieur et le monde de l’emploi. Les attentes parviennent de partout : des étudiants et leurs familles, des enseignants responsables des formations, des pouvoirs publics à différents niveaux, des employeurs etc. qui sont de plus en plus préoccupés par le problème des débouchés professionnels possibles à l’issue de l’enseignement supérieur.

Celia Cristina CONTRERAS ASTURIAS, Directrice de l’Ecole pour les Etudiants Étrangers à l’Universidad Veracruzana, Mexique - L’implantation d’un espace francophone en milieu francophile : Méthodes et développement.

L’espace francophone a l’Universidad Veracruzana, au Mexique, fait partie d’un réseau d’espaces fran-cophones en Amérique latine : RÉFRA, de l’Agence Universitaire de la Francophonie en Amérique La-tine. Méthode : le réseau (Mexique, Argentine, Bolivie, Pérou, Brésil), espaces physiques dotés de moyens technologiques en vue du développement d’une pédagogie enrichie s’appuyant sur le numé-rique et visant l’insertion professionnelle. L’enseignement du français est orienté vers les métiers. Dé-veloppement : formation du réseau des responsables des centres par KnowledgeOne, ouverture de cet espace sur le milieu environnant et plan de démultiplication de ce centre dans chacun des 5 campus de l’Université Veracruzana. Le travail dans l’espace francophone est conçu de manière collaborative a l’intérieur des 5 campus et a l’extérieur, avec le réseau.

De ce fait, nous présentons le plan d’action 2019 ainsi que les projets a court, a moyen et a long terme de l’espace francophone et notre perspective sur l’international au sein du réseau.

Références

• Objectifs de développement durable des Nations Unies.

• Plan General de Desarrollo 2030 de la Universidad Veracruzana.

• Visión y acción 2030: propuesta del ANUIES para renovar la educación superior en México. Diseño y concen-tración de políticas públicas para impulsar el cambio institucional.

Synthèse de la table ronde #8 : Innovations pédagogiques et professionnalisation des formations

Cette table ronde « Innovations pédagogiques et professionnalisation des formations » portait sur

les collaborations entre acteurs publics et privés visant à une meilleure insertion professionnelle

des étudiants, dans un marché du travail évolutif.

Ces collaborations entre acteurs de l’enseignement supérieur et entreprises ont été présentées au travers de plusieurs retours d’expériences : la mise en place d’un Laboratoire Inter-Universitaire pour la Professionnalisation des Étudiants a l’Université Dunărea de Jos en Roumanie ; les initiatives pour le renforcement de l’employabilité des étudiants en Roumanie et en Moldova présentées par l’Université des Sciences Agronomiques et Médecine Vétérinaire a Bucarest ; la mise en place d’un espace dédié a l’Université Veracruzana, au Mexique, maillon d’un réseau d’espaces francophones en Amérique latine.


• Le constat est fait d’un taux insatisfaisant de diplômés ayant un emploi, et surtout un emploi correspondant effectivement à leur formation. D’où la nécessité d’adapter l’offre de formations aux évolutions du marché du travail. Et avec ici l’intérêt de mettre en place des initiatives pour favoriser la rencontre entre les acteurs universitaires et les entreprises, afin : d’identifier les besoins en formations, améliorer l’offre de formation universitaire, renforcer l’employabilité des étudiants et développer une culture entrepreneuriale.

https://www.un.org/sustainabledevelopment/fr/objectifs-de-developpement-durable/

https://visionyaccion2030.anuies.mx/Vision_accion2030.pdf


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• Ces sont des coopérations gagnantes pour les deux parties, universités et acteurs économiques, pouvant passer par exemple par un travail en mode projet impliquant des entreprises, ou des co-certifications avec des grandes entreprises, qui renforceront l’employabilité des étudiants.

• Le travail en mode projet avec les entreprises permet d’acquérir des compétences transversales de type « soft skills » ou « power skills », en complément des compétences disciplinaires. Un réseau comme l’AUF a la capacité de développer cette approche a un niveau mondial.

• Ces initiatives s’appuient sur une ample collecte de données auprès des recruteurs et centres d’orientation professionnelle, sur des focus groupes, l’objectif étant au final de produire un « kit de conquête du marché du travail ». Les étudiants recherchent avant tout une première expérience professionnelle qu’ils pourront valoriser dans leur recherche d’emploi.

• Il a été souligné l’intérêt de connaître les parcours professionnels des jeunes diplômés afin d’en tirer des enseignements dans une optique de meilleure insertion professionnelle des étudiants après l’obtention du diplôme. En particulier, il s’agit de corréler les parcours de formation, les compétences acquises par les étudiants, et les compétences effectivement utilisées dans le démarrage de leur carrière professionnelle. A noter cependant la difficulté à faire évoluer les cursus universitaires selon les pays.

• Enfin il s’agit d’orienter l’enseignement du français langue étrangère (Flé), avec une pédagogie enrichie par le numérique, vers les métiers et l’insertion professionnelle. Un objectif connexe, pouvant constituer un projet international, étant de créer un diplôme universitaire d’habilitation à enseigner le français langue étrangère.

TABLE RONDE #9 : EXPLOITATION DES DONNEES D'APPRENTISSAGE ET AMELIORATION DES PRATIQUES PEDAGOGIQUES

Les usages du numérique dans le domaine de l’éducation entraînent une production importante de données sur les comportements des apprenants, qu’il est possible de croiser avec d’autres données (profil, scolarité…) disponibles dans les systèmes d’information des établissements.

Cette table ronde permettra de comprendre l’analyse et l’usage des traces d’apprentissage facilitée par les dispositifs « Learning Analytics » pour le pilotage, l’évolution des modalités de formation, d’ac-compagnement pédagogique et plus généralement l’aide a l’engagement et la réussite de l’apprenant.

Table ronde animée par Alain MAYEUR, Directeur des Systèmes d’Information, Université Polytechnique des Hauts-de-France, Conseiller pour le numérique MIPNES–MESRI, France.

Participants :

• Vanda LUENGO, Directrice CAPSULE, LIP6, Sorbonne Université, Paris, France - Introduction à la thématique "learning Analytics".

• Azim ROUSSANALY, Maître de conférences, LORIA, laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications, Université de Lorraine, France - Exemples de projets permettant de montrer les apports de la démarche Learning Analytics et son impact sur les usages (Pericles).

• Ezzeddine ZAGROUBA, Vice-Président, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie - Importance des systèmes de recommandation et des systèmes adaptatifs pour l’apprentissage en ligne.

• Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation (VTE), Québec, Canada - L’analyse de l’apprentissage : l’enjeu de l’usage responsable et éthique des données.


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Vanda LUENGO, Directrice CAPSULE, LIP6, Sorbonne Université, Paris, France - Introduction à la thématique "learning Analytics".

Le passage a l’échelle dans les usages des systèmes d’apprentissage peut permettre au domaine des EIAH d’améliorer les processus de conception et d’évaluation de ces systèmes d’apprentissage, mais aussi a comprendre des phénomènes d’enseignement et apprentissage et proposer des modèles à partir de l’analyse des données. Deux communautés de recherche ont émergé récemment : « Educa-tional Data mining » et « Learning Analytics ». Dans ces communautés des efforts internationaux pour la place des systèmes de capitalisation des données d’enseignement et apprentissage sont engagés.

Avec l’animation du projet scientifique Undertracks de l’équipe MeTAH, nous avons travaillé sur une plateforme de capitalisation dont l’originalité est de proposer au même temps la collecte, le partage et la réutilisation des données d’interaction et des outils et processus d’analyse de ces interactions.

Les principales perspectives sont liées a la collecte, partage et réutilisation des données massives d’ap-prentissage et de leurs processus d’analyse (Lebis, Lefrebre, Guin et Luengo 2016 et 2018). Cela en impliquant différents utilisateurs : chercheurs dans le domaine des EIAH, enseignants, formateurs, ap-prenants, administrateur des plateformes d’apprentissage, ingénieurs pédagogiques ou de façon plus générale, les décideurs dans le domaine de l’éducation et la formation. Le projet ANR Hubble, dont je suis la responsable scientifique, adresse des questions de recherche dans ce domaine.

Cette intervention fera une introduction aux learning analytics, les concepts principaux illustrés par quelques exemples ainsi que le positionnement de cette recherche vis à vis des domaines proches (Educational Data Mining, Artificial Intelligence in education).

Références :

• Le projet ANR Hubble

Azim ROUSSANALY, Maître de conférences, LORIA, laboratoire lorrain de recherche en informatique et ses applications, Université de Lorraine, France - Exemples de projets permettant de montrer les apports de la démarche Learning Analytics et son impact sur les usages (Pericles).

L’utilisation toujours plus répandue des outils numériques dans tous les secteurs de l’éducation pro-duit un volume important de traces numériques générées par les apprenants, collectées à travers les environnements numériques de travail, les plateformes pédagogiques en ligne, les services d’accès aux ressources pédagogiques numériques et bien d’autres outils mis en place par les établissements d’en-seignements, les rectorats et l’éducation nationale. Parallèlement, les techniques du Big Data, du Data Mining et du Machine Learning se développent pour permettre d’exploitation de données de plus en plus volumineux ; ce qui a favorisé l’émergence d’un nouveau champ de recherche : les Learning Ana-lytics ou analyse de l’apprentissage.

Gartner distingue quatre types d’analyse de données caractérisés par les objectifs et les techniques adoptés, a savoir, (1) l’analyse descriptive, (2) l’analyse diagnostique, (3) l’analyse prédictive et (4) l’analyse prescriptive. L’équipe KIWI du LORIA (Unité mixte de recherche CNRS/Université de Lorraine en France) s’intéresse davantage aux deux derniers types qui, appliqués au domaine des traces d’ap-prentissage, apportent de nouvelles thématiques ou renforcent d’autres thématiques communes comme par exemple l’ethic by design, la collecte des données, la standardisation, la modélisation des apprenants/utilisateurs, l’élaboration d’indicateurs d’engagement et d’effort, la fouille de données…

Les résultats de ces travaux s’intègrent dans différentes applications innovantes conçues pour les ap-prenants et les formateurs et on peut citer ici quelques exemples de projets menés par notre labora-toire depuis 2012 :

http://hubblelearn.imag.fr/?lang=fr


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− METAL/eFRAN (Modèles et traces pour l’apprentissage des Langues) : (1) création de tableaux de bords a destination des enseignants pour le suivi des élèves de collèges et (2) création d’indicateurs d’auto-positionnement à destination des élèves.

− CNED : Prédiction au plus tôt des risques d’échecs pour le suivi des élèves en situation d’apprentis-sage à distance.

− LOLA (Laboratoire ouvert de Learning Analytics, en collaboration avec le Ministère de l’éducation nationale et de la jeunesse : création d’un entrepôt de données expérimentales à partager avec les laboratoires de recherche et les partenaires industriels.

− EOLE /DUNE : Tableaux de bord, détection des étudiants en difficulté. − PERICLES/PIA : Recommandations de ressources numériques libres pour les étudiants. Un focus

particulier sera mis sur ce dernier projet lors de la table ronde.

Références :

• G. Siemens, P. Long, Penetrating the Fog: Analytics in Learning and Education, EDUCAUSE Review. 46 (2011) 30.

• A. Brun, G. Bonnin, S. Castagnos, A. Roussanaly, A. Boyer, Learning analytics made in France: the METAL pro-ject, The International Journal of Information and Learning Technology, (2019).

• N.N. Chan, A. Roussanaly, A. Boyer, Studying Relations Between E-learning Resources to Improve the Quality of Searching and Recommendation, in: Proceedings of the 7th International Conference on Computer Sup-ported Education (CSEDU) pp. 119–129, Lisbon, Portugal (2015).

Ezzeddine ZAGROUBA, Vice-Président, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie - Importance des systèmes de recommandation et des systèmes adaptatifs pour l’apprentissage en ligne.

Le développement des technologies de la communication et de l’information sur le Web a popularisé le système d’apprentissage en ligne auprès les établissements d’enseignement. L’utilisation de ces sys-tèmes a modifié les procédures d’apprentissage classiques des apprenants et leur a offert une nouvelle procédure qui améliore et soutient considérablement l’apprentissage en ligne. L’apparition de l'e-lear-ning a résolu de nombreux problèmes tels que le temps et le lieu, où chaque personne est devenue capable d'étudier n'importe où et n'importe quand. De plus, avec l’utilisation des plateformes d’ap-prentissage en ligne, il est devenu possible de collecter les traces des apprenants pour être modélisé, analysé et traité afin d’identifier le comportement de l’apprenant.

La mesure, la collecte, l'analyse et le traitement des données liées aux comportements des apprenants définissent ce qu'on appelle le « Learning Analytics ». Ce dernier vise à comprendre et à optimiser l'apprentissage et les environnements dans lesquels il se produit. Sans aucun doute, il n'y a pas de similitude entre les comportements des apprenants, où la différence peut être au niveau de : connais-sances, styles, préférences et objectif d’apprentissage, etc. Cette différence a assumé plusieurs défis dans l'apprentissage en ligne, qui a entraîné une augmentation des taux d'abandon scolaire et l'échec des apprenants. En conséquence, l’amélioration, la personnalisation et l’adaptation des connaissances sont devenues le centre d’intérêt pour les chercheurs dans le domaine de l’éducation. Ceci peut être réalisée sur plusieurs niveaux et peut prendre deux formes différentes : 1) la recommandation de res-sources numériques selon les besoins des apprenants ; 2) l’adaptation du parcours d’apprentissage ou le contenu de cours de chaque apprenant. Ceci prouve que l’existence d’un système de recommanda-tion et/ou d’un système adaptatif parmi les composants du système d’apprentissage en ligne est né-cessaire.

Pour mieux comprendre ce processus, nous abordons le rôle des systèmes de recommandation et les systèmes adaptatifs pour améliorer l’apprentissage en ligne. Nous mettons en exergue non seulement le but de ces systèmes, mais aussi les différents niveaux de personnalisation et le rôle de tous les com-posants qui aident a fournir le contenu d’apprentissage dont chaque apprenant a besoin.

Références :

http://metal.loria.fr/

http://www.dune-eole.fr/

http://v2.e-pericles.org/


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• Lund, K., & Mille, A. (2009). Traces, traces d'interactions, traces d’apprentissages : définitions, modèles infor-matiques, structurations, traitements et usages. Analyse de traces et personnalisation des environnements informatiques pour l'apprentissage humain. Hermès, 21-66.

• Premlatha, K. R., & Geetha, T. V. (2015). Learning content design and learner adaptation for adaptive e-lear-ning environment, Artificial Intelligence Review, 44(4), 443–465.

• Bakhshinategh, B., Zaiane, O. R., ElAtia, S., & Ipperciel, D. (2018). Educational data mining applications and tasks: A survey of the last 10 years. Education and Information Technologies, 23(1), 537-553.

Pascale BLANC, Coordonnatrice Vitrine technologie-éducation (VTE), Québec, Canada - L’analyse de l’apprentissage : l’enjeu de l’usage responsable et éthique des données.

La démonstration de l'intérêt d'exploiter des données concernant les étudiants, notamment celles liées aux activités d’apprentissage, pour soutenir la persévérance, la motivation et la réussite n’est plus à faire. Au fil des ans, des cadres d’application et des outils se sont développés pour réaliser différents objectifs comme par ex. : la communication de rétroactions personnalisées et l’identification d’étu-diants a risque, la personnalisation de l’expérience d’apprentissage et la mesure de l’engagement des étudiants envers la matière ou la planification d’intervention rapide et l’amélioration de la formation.

Toutefois, la collecte de données sur un apprenant soulève des questions importantes de sécurité et de protection des données personnelles. L’implantation de modalités de gestion des données est éga-lement complexe dans un monde éducatif où les outils, la formation et les ressources d'apprentissage peuvent provenir d'une grande variété de fournisseurs situés dans des pays ayant des pratiques, con-sidérations et législations différentes.

Par ailleurs, la généralisation des systèmes académiques et des environnements numériques d’appren-tissage tout comme le développement de la formation à distance et des cours en ligne ouverts et mas-sifs (MOOC), a doté le domaine de l’éducation de données massives (mégadonnées). L’exploitation de ces données, grâce aux avancées de l’intelligence artificielle et de l’apprentissage automatique, génère des modèles prédictifs ayant pour objectif d’identifier les étudiants à risque de décrochage, de propo-ser des parcours d’apprentissage personnalisés ou d’améliorer les ressources et les stratégies pédago-giques d’un cours.

La encore, des problématiques d’usage préoccupantes peuvent apparaître dans l’utilisation d’analyses prédictives sur des données sans le consentement des étudiants. En effet, de nombreux scientistes indiquent que les modèles prédictifs peuvent introduire des biais générant des discriminations parce qu’ils se basent sur des données historiques. Le manque de formation et d’expertise actuel des acteurs de l’éducation est un enjeu dans l’utilisation responsable de ces nouvelles méthodes.

Dans cette intervention, nous aborderons le défi du respect de la vie privée dans l’utilisation de l’ana-lyse de l’apprentissage et présenterons quelques pistes pour se doter d’un code de conduite.

Références :

• Des outils d’analyse de l’apprentissage, laboratoire de la Vitrine technologie-éducation, novembre 2018.

• Privacy By Design (Respect de la vie privée dès la conception), document en anglais, Commissaire a l’infor-mation et a la protection de la vie privée de l’Ontario, 2011.

• La déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle, décembre 2018.

https://www.vteducation.org/fr/articles/analyse-de-lapprentissage/des-outils-danalyse-de-lapprentissage

https://www.ipc.on.ca/wp-content/uploads/Resources/PbDReport.pdf

https://www.declarationmontreal-iaresponsable.com/la-declaration


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Synthèse de la table ronde #9 : Exploitation des données d'apprentissage et amélioration des pratiques pédagogiques

Cette table ronde « Exploitation des données d'apprentissage et amélioration des pratiques péda-gogiques » portait sur l’analyse et l’usage des traces d’apprentissage (Learning Analytics), pour le pilotage, l’évolution des modalités de formation, l’accompagnement pédagogique et plus largement l’aide à la réussite de l’apprenant par des systèmes de formation adaptatifs.

Une introduction aux Learning Analytics a été effectuée sous l’angle de la recherche par le LIP6-Sorbonne Universités et par l’exemple de différents projets de recherche menés par le laboratoire LORIA de l’Université de Lorraine en France. L’importance des systèmes de recommandation et des systèmes adaptatifs a été soulignée pour les apprentissages en ligne à l’Université Virtuelle de Tunis. L’enjeu d’un usage éthique et responsable des données utilisées pour l’analyse de l’apprentissage a été exposé par la Vitrine technologie-éducation du Québec.


• L’objectif de l’analyse des traces d’apprentissage (Learning Analytics) est a priori louable : il s’agit de créer des outils qui ont pour but d’améliorer la performance pédagogique grâce aux algorithmes d’exploitation des données explicites et implicites d’apprentissage des étudiants, dans le cadre des programmes d’intelligence artificielle.

• Ces données portent sur les contextes d’apprentissage, sur la compréhension de l’information qui doit aboutir a une optimisation des processus d’apprentissage: l’analyse est d’abord descriptive, elle est suivie par une analyse diagnostique, qui doit conduire à une analyse prédictive (probabilité des erreurs, alertes) et dont le but est de devenir une analyse prescriptive (conduite de l’amélioration du processus d’enseignement.

• L’analyse des traces d’apprentissage implique différentes actions de collecte, partage et réutilisation des données massives d’apprentissage et de leurs processus d’analyse, mobilisant des technologies d’intelligence artificielle (IA). Cette analyse associe différentes techniques comme l’élaboration d’indicateurs d’engagement et d’efforts, la modélisation des comportements des apprenants…

• Plusieurs programmes prédictifs et prescriptifs sont en cours. Est soulignée l’importance de la scénarisation pédagogique, des processus hybrides, des tuteurs présentiels et télé-tuteurs pour l’enseignement à distance, les logiciels d’aide à la décision.

• Les analyses de traces d’apprentissage sont centrées sur les méthodes adaptatives des processus des apprentissages. Dans le cas des formations à distance, la personnalisation des parcours d’apprentissage et la recommandation de contenus de formation adaptés à chacun, est indispensable pour lutter contre le décrochage ou l’échec des apprenants.

• La collecte de données individuelles sur le comportement d’un apprenant soulève des questions importantes de sécurité et de protection des données personnelles. Le contrôle des données peut être liberticide : les risques de contrôle à des fins politiques, commerciales, raciales, doivent être une préoccupation constante des chercheurs dans ce domaine. Les modèles prédictifs, basés sur des données statistiques historiques, peuvent introduire par ailleurs des biais générant des discriminations.

• L’anonymisation des données est une piste dont il faut connaître les limites, si l’on veut permettre a ces recherches d’avoir une finalité pratique : celle d’améliorer et de personnaliser les mesures pédagogiques qu’il faut décrire et prescrire pour lutter contre l’échec éducatif.


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TABLE RONDE #10 : FORMATION AU NUMERIQUE PAR LE NUMERIQUE

Afin de répondre aux besoins en compétences numériques et renforcer l’employabilité des jeunes, cette table ronde porte sur les synergies possibles entre des opérateurs de télécommunication en Afrique et les acteurs de l’écosystème de formation pour lancer des programmes d’apprentissage les plus adéquats possibles dans le secteur du numérique.

Table ronde animée par Abdou Karim MBENGUE, Directeur de la RSE, Groupe SONATEL, Dakar, Sénégal.

Participants :

• Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L’UVS : une Université numérique qui s’intègre dans le tissu socio-économique du pays.

• Abdou Karim MBENGUE, Directeur de la communication et des Relations Extérieures, Sonatel, Dakar, Sénégal, Dakar, Sénégal - L’école de Codage Sonatel Academy.

• Bouna KANE, Directeur Simplon Afrique, Dakar, Sénégal - Le modèle Simplon et le partenariat avec Sonatel Academy.

• Camille SZTEJNHORN, Directrice Marché Universités et Librairies des Éditions Dalloz, Paris, France - Un exemple d’innovation pédagogique par le numérique : Dalloz coaching.

Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L’UVS : une Université numérique qui s’intègre dans le tissu socio-économique du pays.

Créée en 2013, l’Université virtuelle du Sénégal (UVS) est la première université sénégalaise numérique avec un modèle d’enseignement et d’apprentissage qui repose sur les TIC.

Dans notre plan stratégique de développement 2018-2022, la vision est d’exploiter les opportunités offertes par les TIC pour : Rendre les savoirs accessibles a tous et être source d’innovation pour un développement durable avec un objectif d’au moins 50 000 étudiants en formation initiale en 2022. Cette vision se décline à travers entre autres missions de (i) délivrer au moyen des Technologies de l’information et de la communication (TIC), des formations adaptées aux besoins des communautés d’apprenants et (ii) de favoriser l’accès aux connaissances partout, tout au long de la vie.

L’offre de formation initiale et continue s’articule, entre autres, autour des métiers du numérique et est constituée de licences, master et certificats dans des domaines de plus demandés sur le marché de l’emploi : communication digitale, multimédia, arts graphiques et numériques, développement d’ap-plications web, mobiles et gaming, legaltech, etc.

L’infrastructure principale de l’UVS pourrait se réduire aux centres de données qui hébergent les con-tenus pédagogiques et un minimum d’infrastructure physique. Toutefois, la prise en compte des en-seignements tirés des leçons apprises et des contraintes liées au déploiement d’une telle innovation dans le contexte sénégalais, ont abouti a la mise en œuvre d’un modèle d’université numérique origi-nal dont l’Espace Numérique Ouvert (ENO) constitue la pièce maîtresse. En plus de sa fonction péda-gogique, l’ENO permet d’intégrer l’UVS au sein du tissu socio-économique du pays. A terme le dispositif infrastructurel de l’UVS au plan national sera constitué du siège situé dans la cité du savoir dans la nouvelle ville de Diamniadio et de 50 ENO répartis dans toutes les capitales départementales du pays. L’ENO assure deux fonctions principales. Une première liée au bon fonctionnement des activités pé-dagogiques de l’université et une seconde liée a la mission de l’UVS en direction des communautés au sein desquelles les ENO sont implantés.


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Abdou Karim MBENGUE, Directeur de la communication et des Relations Extérieures, Sonatel, Dakar, Sénégal - L’école de Codage Sonatel Academy.

Dans l'objectif de développer son impact social, Simplon a développé plusieurs types de partenariats dont celui avec Sonatel qui a donné naissance à la Sonatel Academy. Ce partenariat appelé SET UP permet un transfert d'expertise et de méthodologie au partenaire Sonatel pour "'irriguer" l'écosystème numérique sénégalais en talents capables de répondre aux besoins des entreprises.

Ce partenariat présente le principal avantage d'impacter toute la chaîne de valeur : les jeunes bénéfi-ciaires de l'école, l'écosystème en termes de développement du secteur, les entreprises, l’État dans sa mission de service public sur l'insertion professionnelle, et enfin le développement humain en général.

L’école de Codage Sonatel Academy est la 1ère école de Codage gratuite au Sénégal inauguré en No-vembre 2017, en partenariat avec Simplon.co, qui forme de jeunes Sénégalais aux métiers du Numé-rique en tension ; ainsi, nous augmentons l’employabilité de ces jeunes et les accompagnons a l’inser-tion. Nous voulons faire du numérique un puissant levier de développement économique et social, d’inclusion et d’égalité des chances. Nous voulons être un des acteurs principaux de la révolution digi-tale en développant les écosystèmes de l’économie numérique et placer le codage comme deuxième langue du Sénégal.

Bouna KANE, Directeur Simplon Afrique, Dakar, Sénégal - Le modèle Simplon et le partenariat avec Sonatel Academy.

Simplon.co est un réseau de 65 fabriques sociales du numérique. Nous sommes convaincus que la (trans)formation numérique est un puissant vecteur d’innovation sociale et peut permettre à des pu-blics éloignés de la formation et/ou de l’emploi, de devenir les talents de demain, de trouver un emploi ou de créer leur propre activité. Nous proposons des formations intensives et gratuites aux métiers en tension de l’économie digitale, qui permettent d’insérer des profils de demandeurs d’emplois peu re-présentés dans le numérique. Bien plus que de la formation, Simplon c’est aussi un écosystème riche de production de services numériques, d’événements et d’activités a l’intersection de la transforma-tion numérique des territoires et des entreprises.

L’essor du numérique dans tous les secteurs d’activités a fini de convaincre de sa place dans la promo-tion de l’égalité des chances. L’expérience de Simplon a montré - contre toute attente - que le numé-rique n’est pas réservé qu’a une élite. Elle a permis a des publics défavorisés dont les profils étaient jusque-là considérés comme inadaptés au monde de l’emploi de se découvrir des vocations, un métier et une vie meilleure.

En Afrique où Simplon s’est implantée pour accompagner des acteurs de la formation mais aussi adres-ser la cible de la jeunesse, le défi est encore plus grand compte de difficultés liées à la forte demande de la jeunesse pour des formations de qualité, a l’inadaptation des offres de formation avec les besoins des entreprises, a la faiblesse du tissu économique, au balbutiement de l’entrepreneuriat comme une opportunité professionnelle etc.

Pour apporter sa pierre a la formation et a l’employabilité de la jeunesse africaine, Simplon, au-delà de l’accompagnement des acteurs, propose des formations intensives sur des référentiels adaptés aux besoins du territoire. Une forte composante sur les « soft skills » est aussi intégrée à la formation afin de faciliter l’insertion professionnelle des bénéficiaires. Cette méthode axée sur un suivi personnalisé des bénéficiaires permet à Simplon de placer en moyenne 80 % de ses apprenants car fondamentale-ment le succès de toute la démarche repose sur l’insertion professionnelle.


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Camille SZTEJNHORN, Directrice Marché Universités et Librairies des Éditions Dalloz, Paris, France - Un exemple d’innovation pédagogique par le numérique : Dalloz coaching.

Les études révèlent régulièrement plusieurs problématiques auxquelles sont confrontés les étudiants démarrant le droit :

− Un nouvel environnement (l’université), − Une nouvelle matière avec son propre langage et ses propres codes (le droit), − Des ressources numériques et des listes bibliographiques gigantesques issues de différentes

sources, − Et pas ou peu d’aide pour les guider.

De son côté la maison d’Editions Dalloz produit une multitude de ressources pour les étudiants en droit :

− A tous les niveaux d’apprentissage : apprendre et comprendre, s’exercer et s’entraîner, réviser, faire des recherches approfondies, préparer un concours...

− Sur tous types de support : livres papiers ebooks, revues papier et numérique, bases de données, newsletters d’actualité...

Bien souvent un éditeur se demande comment améliorer les ressources qu’il propose, quelles nou-velles ressources proposer, comment en faciliter l’accès, comment mieux déployer les modes d’em-plois de ses bases de données etc. Il se place ainsi plutôt du point de vue de l’éditeur plus que de celui de l‘apprenant. Mais face aux demandes répétées des étudiants il fallait se poser la question autre-ment, en partant non pas de l’enjeu de l’éditeur mais de celui de l’apprenant : comment aider l’étu-diant à réussir ses examens ?

D’où l’idée de proposer un service de « coaching », de prendre par la main l’utilisateur pour a la fois l’aider a organiser son temps (avec un planning de travail) et a choisir les ressources adéquates (par une sélection de contenus). C’est devenu le site Dalloz Coaching, conçu avec des enseignants en droit, en version bêta pour l’instant et pour un déploiement a la rentrée universitaire 2019-2020 sur les prin-cipales matières des deux premières années de licence de droit.

Les grands principes de cette version bêta de Dalloz coaching :

− L’étudiant choisit ses matières et indique la date de son examen. Un planning d’apprentissage et de révision personnalisé est alors créé.

− L’étudiant accède alors a une sélection de cours, d’exercices et de quiz. Il peut suivre sa progression avec un système de gamification et de badges.

− L’utilisateur bénéficie également du suivi de l’actualité juridique spécifiquement déchiffrée pour les étudiants en droit.

Dalloz Coaching se veut évolutif tant dans ses contenus que dans ses fonctionnalités. Par exemple ici la curation a été réalisée par des enseignants. L’analyse des usages, un système de recommandation voire le machine learning pourraient peut-être faire évoluer cette sélection. L’avenir, et surtout les étudiants, le diront.

Synthèse de la table ronde #10 : Formation au numérique par le numérique

Cette table ronde « Formation au numérique par le numérique » portait sur les formations aux métiers du numérique, dispensées via des technologies numériques, notamment la formation à distance.


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Les retours d’expériences étaient présentés par l’Université Virtuelle du Sénégal, le réseau de tiers lieux dédiés à la formation aux métiers du numérique, Simplon.co, avec en particulier le partenariat noué avec un opérateur de télécommunication africain, Sonatel – Orange, qui a donné naissance à l’école Sonatel Academy, et celui avec l’Université Virtuelle du Sénégal, et enfin par l’éditeur Dalloz, qui a présenté son service d’accompagnement personnalisé des apprenants.


• Les formations aux métiers du numérique sont au cœur de l’offre de formation des universités virtuelles, en corrélation avec le marché de l’emploi. Avec aussi une offre de formations complémentaires aux formations disciplinaires qui répondent aux besoins des entreprises (communication digitale, multimédia, arts graphiques et numériques, développement web, legal-tech…).

• Il a été présenté un partenariat entre un opérateur de télécommunication (Sonatel/Orange) en Afrique et un réseau international de tiers lieux (Simplon) visent à former gratuitement des jeunes aux métiers du numérique en tension. Ces initiatives s’inscrivent pour ces entreprises dans le cadre de leur politique Responsabilité Sociale de l’Entreprise, avec l’objectif de contribuer a l’employabilité des jeunes.

• Les apprenants à ces formations informatiques sont souvent issus de filières ou de bac non scientifiques, avec des profils très hétérogènes (dont des étudiants en fin de cursus universitaire), la formation contribuant a l’égalité des chances. Le plus important n’est pas les prérequis, mais la motivation des apprenants, qui est au cœur du dispositif de sélection des promotions d’étudiants.

• La composante « soft skills », compétences non techniques, est essentielle dans la formation des jeunes pour faciliter l’insertion professionnelle, passant notamment par la bonne maîtrise du français. Des entreprises sont impliquées dans chaque promotion, afin que la formation réponde bien aux besoins.

• Pour ces formations courtes (7 mois), l’objectif est tout autant de former les apprenants aux compétences attendues par les entreprises, que de les former à apprendre, afin qu’ils puissent évoluer dans leur parcours professionnel lorsque les technologies apprises seront obsolètes.

• Des services de tutorat, pour accompagner de manière personnalisée les étudiants dans leur cursus d’apprentissage (exemple des formations en Droit) sont proposés aujourd’hui avec un moteur de recommandation et de curation de contenus par des experts (textes de loi, jurisprudence), et pourront être automatisés à terme par l’analyse des usages des étudiants.

TABLE RONDE #11 : INNOVATION PEDAGOGIQUE ET EMPLOYABILITE : NOUVELLES PERSPECTIVES

L’intelligence artificielle est déja a l’œuvre dans nombre de domaines ! Nous avons l’opportunité unique de réinventer, grâce a l’innovation technologique, la plupart des services que nous utilisons quotidiennement, la plupart des formats d’enseignement sur lesquels nous nous appuyons ainsi que les contenus que nous enseignons !

Le métier d’enseignant est en pleine mutation et le rôle de l’Université change. Lors de cette table ronde, nous vous proposons de confronter des points de vue complémentaires sur l’usage de la tech-nologie, de l’intelligence artificielle pour une innovation pédagogique qui contribue a une meilleure employabilité des étudiants.


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Table ronde animée par Robert BEAUCHEMIN, Président et chef de la direction KnowledgeOne, Université Concordia, Montréal, Québec, Canada.

Participants :

• Olivier LAMIRAULT, Directeur EdTech, Technologies Éducatives, Ecole de Management de Normandie, Caen, France. La transformation digitale des établissements d’enseignement.

• Jéremy LAMRI, Docteur en sciences cognitives et co fondateur du Lab RH, France - Les compétences du 21e siècle - Comment faire la différence ?

• Benjamin MARTEAU, Directeur du GIP PIX, France - Cultiver et certifier ses compétences numériques avec Pix.

• Laurent SCHLOSSER, Directeur du Secteur Public - Microsoft France - Microsoft s’engage à créer, avec un écosystème de partenaires, une expérience d’apprentissage connectée à l’emploi, inclusive, innovante, personnalisée et sécurisée.

• Cyril BEDEL, CEO Edunao, France – Innovation pédagogique.

Olivier LAMIRAULT, Directeur EdTech, Technologies Éducatives, Ecole de Management de Normandie, Caen, France. La transformation digitale des établissements d’enseignement.

La formation a pour grand dessein de doter les individus de compétences leur permettant d’être em-ployables, de recevoir en contrepartie de leur travail une rémunération et de leur procurer une vision positive et sereine de leur avenir.

La difficulté majeure, accentuée aujourd’hui par une évolution rapide des métiers et l’émergence de nouvelles professions en grand nombre, est l’adéquation entre les compétences recherchées par les entreprises et les compétences des profils formés par les institutions de formation. Le décalage entre le besoin et l’offre est souvent de plusieurs années ce qui nuit grandement a l’employabilité des diplô-més.

Les technologies à notre disposition, essentiellement celles du cloud, du big data et du machine lear-ning, nous permettent, tout simplement, d’effacer ce décalage entre besoin et offre de compétences. Les institutions de formation peuvent former dans un mode de « juste à temps ».

De nombreuses bases de données, comme celle de Linkedin, où les 30 millions d’entreprises connec-tées affichent 50000 compétences recherchées, offrent la possibilité de mettre en concordance les compétences attendues par le marché de l’emploi avec les compétences visées par les programmes de formation.

Dans ce contexte, la mise en œuvre de référentiels métier, de référentiels de formation et la collecte des traces d’apprentissage deviennent trois éléments incontournables pour la mise en œuvre de mo-dalités pédagogiques individualisées et adaptatives, ceci pour maximiser l’employabilité des diplômés et pour accompagner le développement des entreprises.

La collecte et le traitement des traces d’apprentissage confrontés aux compétences recherchées par les entreprises permettent de générer un temps réel des cartes dynamiques de compétences. Ces cartes de compétences indiquent clairement les écarts entre les besoins et l’offre. De cette façon, l’ins-titution de formation peut corriger ses programmes, rapidement, pour être en adéquation avec le marché du travail.

Cette approche, rendue possible par les technologies de l’information et l’intelligence artificielle, est indispensable pour faire face au choc que sera l’évolution des métiers a moyen terme. Dans les cinq années à venir, plus de 30% des compétences recherchées seront de nouvelles compétences. Pour s’assurer de l’employabilité et de l’épanouissement des diplômés et pour apporter aux entreprises les compétences indispensables au développement économique, les institutions de formation doivent sa-voir cartographier les compétences qu’elles délivrent en temps réel.


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Jérémy LAMRI, Docteur en sciences cognitives et cofondateur du Lab RH, France - Les compétences du 21e siècle - Comment faire la différence ?

Notre économie évolue profondément avec l’émergence de l’intelligence artificielle et la création de valeur économique ne nécessite plus les mêmes compétences qu’auparavant. Maintenant, vous devez apprendre a apprendre, a penser et a interagir. L’unité de base de l’économie du travail n’est plus le travail, mais la compétence. La gestion des compétences doit devenir la priorité des Nations et de toute entreprise, parce que le lien entre un humain et une organisation, va au-delà de toutes compé-tences. Mais quelles compétences permettent à un individu de maintenir son employabilité ? Les com-pétences pour le succès professionnel au XXIe siècle ne sont pas les mêmes que dans le passé.

Alors que les professionnels du XXe siècle utilisaient des compétences dites « routinières », les 20 dernières années ont vu une demande d’interaction et de capacité d’analyse. Il est maintenant essen-tiel de savoir comment interroger la fiabilité de l’information, d’être créatif, de travailler en équipe et de communiquer clairement. Face a la rapidité et a la variabilité de l’information, nous devons nous adapter, prendre des initiatives et produire un résultat inattendu. Alors que le sujet est encore réservé aux spécialistes en Europe, des milliers d’écoles a travers le monde se sont tournés vers ces nouvelles compétences, à travers un concept appelé les compétences du 21e siècle.

Celui-ci rassemble de plus en plus d’experts en éducation, en économie et en ressources humaines. Il est maintenant reconnu et appuyé par l’OCDE et le Forum économique mondial. Au sein des compé-tences du XXIe siècle, 4 compétences sont particulièrement centrales appelées les 4C: créativité, pen-sée critique, coopération, communication. D’une certaine manière, ce sont les compétences qui défi-nissent notre capacité à résoudre collectivement des problèmes complexes. Ces compétences corres-pondent à la valeur ajoutée d’un humain par rapport a une intelligence artificielle. En d’autres termes, ce sont les compétences qui ne sont pas remplaçables par les machines pour quelques décennies en-core !

Ces compétences, en utilisant plusieurs fonctions cognitives supérieures du cerveau, sont coordonnées dans une zone spécifique du cerveau appelé le cortex préfrontal, le siège de l’intelligence et de l’adap-tabilité. Lorsque vous utilisez ce « mode », le cerveau essaie de trouver la meilleure solution pour s’adapter a son environnement. Habituellement, nous avons tendance à utiliser une autre région, ap-pelée le cortex pariétal, le siège de souvenirs, les habitudes, l’obéissance et toutes les compétences de routine, telles que les compétences techniques. La différence entre les compétences techniques et les compétences cognitives réside dans cette différence : lorsque l’environnement change, nous avons besoin du cortex préfrontal pour être en mesure d’agir.

Trois compétences supplémentaires reviennent très régulièrement dans les modèles de compétences du XXIe siècle : technique, résolution de problèmes et gestion de l’information. À mon avis, la tech-nique n’est pas une compétence en en son sens propre du terme, mais une catégorie de compétence. La résolution de problèmes et la gestion de l’information me semblent être des résultats directs de 4Cs, pas des compétences en tant que telles. Les 4Cs aident à gérer les informations et à résoudre les problèmes.

Enfin, cinq autres compétences reviennent régulièrement, quoique moins souvent : la sensibilisation culturelle, la souplesse, l’auto-direction, la conscience éthique et l’apprentissage tout au long de la vie. Ces compétences me semblent très importantes et je pense qu’elles sont moins identifiées dans les modèles, car il est difficile de vraiment les qualifier comme des compétences. Par exemple, l’appren-tissage tout au long de la vie est plus une conséquence de 4C qu’une compétence directement exploi-table dans un contexte donné. L’auto-direction, l’éthique et la souplesse sont des constructions très complexes et sont particulièrement liées à la personnalité et à la capacité de se rapporter au reste de la société.


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Benjamin MARTEAU, Directeur du GIP PIX, France - Cultiver et certifier ses compétences numériques avec Pix.

Comment permettre à tous de valoriser les progrès réalisés sur des compétences en évolution rapide et constante ? Comment construire autour des communautés internationales de l’évaluation et de la certification des compétences numériques ? Il faut pour cela innover et développer des dispositifs qui permettent de réaliser des épreuves entièrement en ligne et fondés sur la validation d’un profil de compétences numériques que l’utilisateur se constitue préalablement. L’obtention de la certification s’inscrit donc résolument dans une perspective de valorisation d’une progression individuelle, tout au long de la vie. Ce propos sera illustré autour du cas concret de la plateforme PIX.

Pour favoriser l’insertion professionnelle des étudiants, il est bien entendu nécessaire de les préparer aux compétences attendues sur le marché du travail, ou encore de leur permettre, par les diplômes et les certifications, de valoriser leurs acquis a l’issue de leur cursus universitaire. Toutefois, dans un monde qui évolue, les savoirs et savoir-faire - en particulier numériques - n’ont de cesse de se renou-veler. Il ne suffit donc plus pour un étudiant de s’insérer dans la vie active : il faudra ensuite qu’il réussisse a “suivre le rythme” des transformations des métiers, a en saisir les opportunités nouvelles, à en déjouer les risques nouveaux.

Face a cet enjeu et aux risques d’aggravation des fractures dont souffrent déjà nos sociétés et écono-mies, il s’agit plus que jamais de penser le parcours des apprenants dans leur entièreté. Il est de notre mission collective de les accompagner, sans rupture, de l’école a l’université, au cours de leur vie pro-fessionnelle… et même au-dela, dans l’exercice de leur citoyenneté.

C’est l’ambition de projets comme Pix (pix.fr), nouveau service public français, à qui les ministères de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur ont confié l’objectif, au travers d’une plateforme en ligne, de cultiver les compétences numériques tout au long de la vie, en mettant tout le potentiel d’innovation pédagogique des technologies numériques au service de l’intérêt général. Cela com-mence, pour Pix, par rapprocher les activités pédagogiques trop souvent séparées que sont l’évalua-tion, la formation et la certification. Nous proposons en effet de repenser le rôle de l’évaluation et son articulation avec le processus formatif, que ce dernier soit en ligne et/ou en présentiel.

Les nouvelles technologies et les techniques de ludification inspirées des jeux vidéo peuvent contribuer puissamment a s’éloigner de l’évaluation « sanction » ou simplement « classante » pour faire de l’éva-luation une expérience à la fois plaisante et stimulante – avec des mises en situation réelle – , formative – l’étudiant apprend en cherchant la réponse – et valorisante, au travers de mécanismes de gratifica-tion et d’encouragement. Les données issues des évaluations en ligne sont aussi utiles pour les ensei-gnants ou les formateurs qui peuvent s’en saisir pour renouveler et différencier leurs enseignements.

Dans ce nouveau paradigme, l’évaluation n’est plus un événement rare, sanctuarisé, limité a la forma-tion initiale et réservé à certains : il est au contraire un rendez-vous régulier, agréable, personnalisé, conçu pour aider tout un chacun a identifier tout au long d’une vie ses marges de progrès et les nou-velles compétences clefs a maîtriser. Et donner envie d’apprendre !

Cet enjeu de l’évolutivité des compétences, en particulier dans le monde numérique, traverse nos dif-férents pays et systèmes éducatifs. Nous avons tout intérêt à faire communauté pédagogique pour relever la collaboration entre pédagogues de tous pays, de manière centralisée. Il s’agit d’un défi, mais aussi d’une chance : celle d’accélérer la formation d’une communauté transnationale de pédagogues rassemblant ses énergies et ses intelligences pour faire vivre des biens communs éducatifs mondiaux.


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Laurent SCHLOSSER, Directeur du Secteur Public - Microsoft France - Microsoft s’engage à créer, avec un écosystème de partenaires, une expérience d’apprentissage connectée à l’emploi, inclusive, innovante, personnalisée et sécurisée.

Notre mission est de donner les moyens à chaque institution, individu, organisation du monde entier de réaliser leur plein potentiel… de donner aux étudiants d’aujourd’hui les moyens de construire le monde de demain.

Dans le domaine de l’éducation, il s’agit de créer, avec notre écosystème de partenaires, une expé-rience d’apprentissage connectée a l’emploi, inclusive, innovante, personnalisée et sécurisée. En d’autres termes, mettre la technologie au service de cette expérience d’apprentissage pour donner accès au plus grand nombre à du contenu professionnalisant, personnalisé et sécurisé afin d’offrir a chacun un parcours sur mesure.

Concrètement, il s’agit de mettre l’innovation technologie au service de :

− L’employabilité des personnes formées. Cela passe par : L’anticipation des compétences du futur ; La mobilisation des recruteurs, pourvoyeurs d’emploi, afin de concevoir des parcours de formation alignés avec les besoins des recruteurs ; La mise à disposition de formations certifiantes en ligne (par exemple formations sur Office, ou encore sur l’intelligence artificielle ou data science).

− L’innovation pédagogique au service de la personnalisation des cursus : Le cloud et l’exploitation « intelligente » des données peut nous permettre de construire des cursus sur-mesure, adaptés à chaque étudiant, à son parcours, à son orientation professionnelle ; La mise a disposition d’un con-tenu adapté (pas seulement documents statiques, mais également vidéos, moocs, qcm, applica-tions…) sur la plateforme.

− La qualité de la plateforme de mise à disposition du contenu, afin que les étudiants et les ensei-gnants puissent avoir la meilleure expérience, en mode connecté ou déconnecté et en toute sécu-rité.

Cyril BEDEL, CEO Edunao, France - Innovation pédagogique.

Les enseignants et les étudiants, y compris les adultes en formation continue, sont largement usagers de technologies pour l'enseignement ou l'apprentissage. Certains établissements s'en sont largement saisis comme d'une opportunité, d'autres rencontrent des contraintes pour engager la transformation numérique de leur organisation.

Aujourd'hui, il est possible de soutenir la transformation numérique des institutions académiques pour quelques euros a quelques dizaines d’euros par utilisateur. Cet engagement numérique trouve de nombreux exemples de mises en œuvre réussies, qu’il convient de mettre en regard du prix ou du coût des études et, très simplement, en face des bénéfices induits par la dématérialisation de certaines tâches, souvent répétitives. Les trois axes sous-jacents de la réussite de cette transformation numé-rique se structurent atour de :

− L’expérience utilisateur (UX) : fluide et continue, elle offre a l’étudiant un miroir en ligne complet des services qu’il trouvera dans son établissement : présentation des parcours, conditions et exé-cution de l’inscription, paiement le cas échéant, accès au programme et informations académiques, jusqu’a la certification ou l’examen de validation ; ces derniers introduisent l’accès a l’emploi. Ce cycle est de plus en plus similaire pour l’accès a la formation continue des professionnels.

− La richesse fonctionnelle permises par les outils numériques et, en particulier le LMS : ils doivent permettre aux enseignants et formateurs de créer des expériences numériques pédagogiques com-plète, tant pour l'accès aux ressources académiques, que pour les activités des étudiants jusqu'au tutorat, aux pratiques collaboratives ou aux évaluations et examens en ligne.

− Une réelle performance technique, dans toutes les conditions d’usage : avec un point d’entrée unique simple, en ligne comme hors ligne, par ordinateur, tablette ou mobile, de manière sécurisée


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et garantissant le droit a l’intimité des enseignants et des étudiants, et l’intégrité des données aca-démiques et administratives.

De nombreux établissements ont compris que c’est l’intégration de bout en bout de cette expérience en ligne, qui est garante du succès numérique des établissements et contribue à conduire les étudiant a l’emploi.

Synthèse de la table ronde #11 : Innovation pédagogique et employabilité : nouvelles perspectives

Cette table ronde « Innovation pédagogique et employabilité : nouvelles perspectives » portait sur différentes technologies numériques innovantes, et pédagogies novatrices, axées sur la réussite et l’employabilité des étudiants.

Les présentations ont porté sur : l’utilité d’une cartographie des compétences requises par les en-treprises, afin de maximiser l’employabilité des diplômés a l’Ecole de Management de Normandie ; une vision par le Lab RH des compétences, autres que techniques, pour améliorer l’employabilité des étudiants ; la proposition de la plateforme PIX, en France, d’évaluation des compétences numé-riques tout au long de la vie, la vision de Microsoft sur l’innovation technologique pour une meilleure employabilité des étudiants, la transformation numérique des établissements avec un LMS open source, vue par l’entreprise Edunao.


• Le dispositif de formation doit devenir pertinent et performant à la condition de savoir donner aux apprenants l’envie, le désir d’apprendre. L’expérience des utilisateurs et leurs attentes doivent être mieux prises en compte, à la condition de les encadrer.

• Alors que le rapprochement Université-Entreprises au Québec est déja largement a l’œuvre avec un effet important sur l’employabilité des étudiants, il paraît indispensable d’accompagner la transformation des universités africaines pour l’employabilité de leurs étudiants car le décalage entre les diplômes obtenus et le marché de l’emploi est très important et que le chômage des diplômés reste une préoccupation majeure et un enjeu essentiel. Les formations universitaires doivent être contextualisées en lien avec le développement économique des pays.

• Les compétences attendues aujourd’hui par les entreprises ne sont pas seulement des compétences techniques, les soft skills (créativité, pensée critique, coopération, communication) sont essentielles dans un objectif d’employabilité des étudiants.

• Il faut travailler sur des référentiels des métiers, sur des maquettes de formation pour l’accès aux savoirs techniques et comportementaux. Ces maquettes doivent être élaborées en lien avec les nouveaux métiers en émergence et avec le développement de portfolios de compétences ; lesquelles doivent être évolutives et adaptatives (aux niveaux des macro et micro-compétences à acquérir dans des formations continues tout au long de la vie).

• La formation tout au long de la vie aux compétences numériques et en parallèle l’évaluation des compétences acquises, au travers de mécanismes de gratification et d’encouragement, sont nécessaires pour l’adaptation de chacun a la transformation numérique des métiers.

• La mise en œuvre de ces référentiels métier, de référentiels de formation et la collecte des traces d’apprentissage deviennent trois éléments structurant des modalités pédagogiques individualisées et adaptatives, pour maximiser l’employabilité des diplômés.

• L’employabilité est encore le plus souvent liée au diplôme, mais la « travaillabilité », ou la capacité à créer de la valeur dans l’entreprise, va devenir le nouveau critère du changement et de l’adaptation au monde économique. Les métiers sont des assemblages de compétences.


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L’innovation technologique doit viser la construction de parcours pédagogiques anticipant les « compétences du futur » et proposer une personnalisation des cursus.

• Il faut faire émerger un écosystème de solutions innovantes orienté sur une offre de services nouveaux, correspondant aux attentes des usagers, en partenariat avec des entreprises, et aboutissant par exemple à des doubles formations diplômantes apportant aux étudiants des compétences innovantes et labellisées par les industriels et par l’université.

TABLE RONDE #12 - INNOVATIONS PEDAGOGIQUES : RETOUR D’EXPERIENCES

Depuis quelques années, les formations universitaires et les dispositifs d’accompagnement des étu-diants sont impactés profondément par le développement du numérique et du potentiel d’innovation qu’il induit. Cette table-ronde est l’occasion de présenter des innovations pédagogiques et leur retour d’expériences dans différents contextes et a différentes échelles : a l’université de l’Alberta, au Sénégal avec l’université Virtuelle du Sénégal, ou encore dans des collaborations Nord-Sud en sciences ou dans le domaine de la santé et du sport.

Animation de la table ronde par Catherine MONGENET, Directrice France Université Numérique, Paris, France.

Participants :

• Martine PELLERIN, Vice-doyenne a la recherche et a l’innovation - Pierre-Yves MOCQUAIS, Doyen, Université de l’Alberta, Canada - Un modèle de formation en contexte universitaire par l'enseignement en ligne : la transformation et l'innovation digitale en action à l'Université de l’Alberta.

• Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L'Espace Numérique Ouvert au cœur du fonctionnement de l'Université virtuelle du Sénégal.

• Nour-Eddine OUSSOUS, Vice-Président, Conférence Internationale des Responsables des Universités et Institutions Scientifiques d’Expression Française (CIRUISEF), Toulouse, France - Faq2science et PULSE, deux outils pour les étudiants de licences scientifiques francophones.

• Nathalie CHHUN-LEGLISE, Directrice de Mission Préfiguration de la filiale de valorisation, Université Numérique En Santé et Sport (UNESS), France - UNESS International, un opérateur reconnu pleinement engagé dans la transformation pédagogique par le numérique.

Martine PELLERIN, Vice-doyenne à la recherche et à l’innovation - Pierre-Yves MOCQUAIS, Doyen, Université de l’Alberta, Canada - Un modèle de formation en contexte universitaire par l'enseignement en ligne : la transformation et l'innovation digitale en action à l'Université de l’Alberta.

L’innovation technologique transforme la vie des individus au quotidien. Elle bouleverse les modes traditionnels de fonctionnement des entreprises et des organisations, notamment, les institutions d’enseignement universitaire qui ne peuvent pas demeurer a l’écart des mutations induites par cette révolution technologique caractéristique de notre temps; car elles font désormais face à de plus en plus d’acteurs disruptifs comme les nouveaux modes de communication, d’interaction, d’engagement et de partage des connaissances (par exemple les réseaux sociaux, les jeux et simulations en ligne), résultats de l’évolution exponentielle des technologies et de leurs affordances. Ainsi les institutions universitaires sont appelées à adapter et renouveler leurs pratiques pédagogiques et leurs modalités de formation afin de répondre aux exigences d’une nouvelle clientèle qui opère dans une nouvelle ère de transformation numérique.


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Un virage numérique a donné lieu à la transformation du modèle traditionnel des cours en ligne offerts à la Faculté Saint-Jean. De cette transformation pédagogique et numérique émerge un modèle social d’enseignement en ligne favorisant les modalités d’apprentissage asynchrone et synchrone. Ce modèle social est informé par : 1) les théories socioconstructivistes et la recherche en neurosciences évoquant le rôle crucial de l’interaction sociale et du dialogue dans le processus de co-construction des connais-sances et le développement des habiletés métacognitives (Bransford, Brown, Cocking, 2000); (2) la recherche sur le concept de communauté d’apprentissage par enquête “Community of Inquiry” (Gar-rison, Anderson, Archer, 2000), qui démontre l’interdépendance des 3 éléments suivants : la présence sociale, la présence cognitive et la présence dans l’enseignement.

Afin d’assurer l’adoption de ce modèle social d’enseignement en ligne, une stratégie institutionnelle d’accompagnement pédagogique et technologique a été mise en place afin d’assurer un espace de renouvellement professionnel de la part des instructeurs universitaires. Un accompagnement des étu-diants a l’apprentissage en ligne est aussi au cœur du processus de transformation a l’ère numérique en contexte universitaire.

Références :

• Garrison, D. R., Anderson, T., & Archer, W. (2000). Critical inquiry in a text-based environment: Computer conferencing in higher education model. The Internet and Higher Education, 2(2-3), 87-105.

• Bransford, J. D., Brown, A. L., & Cocking, R. R. (2000). How people learn: Brain, mind, experience, and school: Expanded edition. Washington, DC: National Academies Press.

Moussa LÔ, Coordonnateur de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Dakar, Sénégal - L'Espace Numérique Ouvert au cœur du fonctionnement de l'Université virtuelle du Sénégal.

L’UVS est une université numérique dont l’infrastructure principale pourrait se réduire aux centres de données qui hébergent les contenus pédagogiques et à un minimum d’infrastructures physiques. Ce-pendant, la prise en compte des enseignements tirés des leçons apprises ainsi que les contraintes liées au déploiement d’une telle innovation dans le contexte sénégalais, ont conduit a la mise en œuvre d’un modèle d’université numérique original dont l’Espace numérique ouvert (ENO) constitue la pièce maîtresse.

L’ENO est un bâtiment physique de taille modérée, équipé d’outils de dernière génération, bénéficiant d’une connexion a internet ultra haut débit et implanté dans les principales capitales régionales du pays et jouant ainsi le rôle d’interface nécessaire entre les étudiants et l’institution.

En effet, compte tenu des aspects socio-culturels, mais aussi du grand changement qu’occasionne le modèle d’apprentissage a distance auprès des nouveaux bacheliers, (qui passe d’un modèle d’ensei-gnement synchrone de type transmissif à un enseignement asynchrone de type non transmissif), l‘ENO constitue un dispositif original et innovant qui accompagne l’étudiant, facilite sa transition et lui per-met de retrouver les conditions de vie sociale.

Par ailleurs, les ENO, prolongements physiques de l’UVS sur l’ensemble du territoire, interconnectés entre eux et forment également un important réseau national dont les ressources sont accessibles à partir de n’importe quel point. Actuellement au nombre de treize (13), l’objectif a terme est d’en bâtir cinquante (50), soit un dans chaque département.

L’espace numérique ouvert permet ainsi de fixer les forces vives dans leur terroir et de réduire par ricochet la désertion des villes rurales.

Il constitue un outil important d’inclusion a deux niveaux : au niveau territorial, de par l’élargissement de la carte universitaire du Sénégal qu’il propose et au niveau genre en facilitant l’accès aux études supérieures aux filles, dont la poursuite de leur cursus dans d’autres villes leur est habituellement moins permise. L’UVS compte, en effet, un effectif de 48% d’étudiantes contre une moyenne nationale de 34% dans les autres universités.

http://cde.athabascau.ca/coi_site/documents/Garrison_Anderson_Archer_Critical_Inquiry_model.pdf

http://cde.athabascau.ca/coi_site/documents/Garrison_Anderson_Archer_Critical_Inquiry_model.pdf


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L’ENO permet en définitive de répondre a la réduction des inégalités d’accès a l’enseignement supé-rieur, et d’avoir une université qui s’intègre dans le tissu social du pays.

Nour-Eddine OUSSOUS, Vice-Président, Conférence Internationale des Responsables des Universités et Institutions Scientifiques d’Expression Française (CIRUISEF), Toulouse, France - Faq2science et PULSE, deux outils pour les étudiants de licences scientifiques francophones.

Sont présentés deux projets relatifs a l’usage du numérique, l’un centré sur l’attractivité des sciences et l’aide a la réussite des étudiants, Faq2sciences, l’autre, PULSE, vise a renforcer les licences scienti-fiques expérimentales. Ces deux projets sont menés en collaboration avec Unisciel (Université des Sciences en Ligne) et sont en cours de déploiement en Afrique de l’Ouest.

Le projet Faq2Sciences a été conçu et développé en France dans le cadre d’une collaboration entre Unisciel, CDUS (Conférence des doyens et directeurs des UFR Scientifiques) et deux associations étu-diantes : l’Afneus (Association Fédérative Nationale des Étudiants Universitaires Scientifiques) et la FNEB (Fédération Nationale des Étudiants en sciences exactes naturelles et techniques). C’est une pla-teforme accessible via un navigateur Web et permettant aux futurs étudiants d’appréhender plus se-reinement la première année d’université en sciences. Elle propose des tests de positionnement per-mettant une auto-évaluation et éventuellement une remise à niveau. Faq2Sciences peut également être utilisée comme outil d’évaluation continue tout au long du cursus de licence, il suffit de dévelop-per les banques de questions pour chaque discipline que l’on souhaite évaluer.

Faq2Sciences est en cours d’installation, a leur demande et avec le soutien de l’AUF, en Côte d’Ivoire, au Togo, à Madagascar. Le Congo Brazzaville, le Maroc et le Liban ont manifesté leur intérêt.

Le projet PULSE (Professionnalisation et ouverture a l’international de licences scientifiques expéri-mentales en Afrique de l’Ouest) est composé de deux parties, la première concerne les travaux pra-tiques de physique, chimie et biologie avec une dimension classique et une dimension innovante basée sur le numérique. Le numérique viendra en soutien des TP en 2ème et 3ème années de licence et permettra aux étudiants de préparer en amont leur séance et rédiger leur compte-rendu sans mono-poliser le matériel. Il est prévu également la création d’une plateforme numérique mutualisée, com-posée de ressources formatées pour les licences, avec cours, exercices, tests de positionnement ou simulations d’expériences.

Le projet PULSE implique 5 universités européennes, 5 universités africaines et 9 partenaires associés. La première partie, bilan de l’existant, a été réalisée et le rapport est en cours de rédaction.

Nathalie CHHUN-LEGLISE, Directrice de Mission Préfiguration de la filiale de valorisation, Université Numérique En Santé et Sport (UNESS), France - UNESS International, un opérateur reconnu pleinement engagé dans la transformation pédagogique par le numérique.

Depuis plus de dix ans, le GIP UNESS.fr, fédérant l’ensemble des Universités de France en Santé et Sport et par ailleurs soutenu par la Conférence des Présidents d’Université et les Conférences des Doyens de Médecine, de Pharmacie, d’Odontologie et de STAPS, développe un environnement numé-rique de contenus et de fonctionnalités pédagogiques d’ores et déja reconnus pour sa qualité a l’échelle nationale.

Le GIP permet notamment aux étudiants de médecine du 2è cycle, la possibilité de s’entraîner aux Examens Classant Nationaux grâce a la Banque National d’Entraînement (BNE) qui concentre plusieurs milliers d’heures d’entraînement dans les conditions réelles de l’examen ; ou encore, aux étudiants de 3ème cycle d’accéder a la bibliothèque numérique riche de 4000 cours.


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Pleinement engagé dans la transformation pédagogique et la démocratisation des savoirs, le GIP UNESS.fr poursuit son développement stratégique a l’international avec l’émergence de sa structure filiale, UNESS international, structure de valorisation du patrimoine intellectuel constitué par la Com-munauté universitaire des domaines de la Santé et du Sport, qui sera adossé à un mécanisme innovant, vertueux et sécurisé de valorisation des droits d’Auteurs.

UNESS international pourra prochainement proposer l’ouverture de la BNE aux étudiants européens et pour leur Universités et leurs enseignants, la possibilité de faire passer les examens sur tablette grâce à son infrastructure dont la robustesse et la fiabilité a pu être démontrées lors des ECN blanches réalisées pour la première fois par l’UNESS les 11-13 mars 2019. A cette édition, près de 300 étudiants européens issus d’une dizaine de pays européens ont pu participer aux épreuves blanches, en simul-tané avec les 8700 étudiants français.

UNESS international traduit la volonté des Universités de France en Santé à soutenir une démarche d’ouverture et de décloisonnement des savoirs en s’appuyant sur les atouts du numérique comme un enjeu essentiel de qualité et de pertinence de la formation, et donc de la qualité des prises en charges dans sa globalité.

Synthèse de la table ronde #12 : Innovations pédagogiques : retour d’expériences

Cette table ronde « Innovations pédagogiques : retour d’expériences » portait sur la présentation d’innovations pédagogiques et leur retour d’expériences dans différents contextes et à différentes échelles : a l’université de l’Alberta au Canada, au Sénégal avec l’université Virtuelle du Sénégal, ou encore dans des collaborations Nord-Sud en sciences, par un retour d’expérience du CIRUISEF (Con-férence Internationale des Responsables des Universités et Institutions à dominante Scientifique et technique d’Expression Française), et dans le domaine de la santé et du sport par un projet porté par UNESS International, issue de l’Université numérique thématique française en santé et sport.


• Le numérique induit une transformation des modalités d’apprentissage (asynchrone et synchrone) qui questionne le rôle de l’interaction sociale dans le processus de construction des connaissances, mais aussi l’aspect cognitif (échanges entre pairs, il faut engager activement les étudiants), et préserver la présence de l’enseignant au travers de classes synchrones.

• Une université virtuelle africaine comme l’UVS relève le défi de l’inclusion scolaire, des publics empêchés, des jeunes bacheliers déjà actifs, des personnes en situation de handicap. C’est aussi un maillon de la stratégie nationale de soutien a l’innovation et au numérique, un instrument d’aménagement du territoire, un levier de transformation sociale et économique.

• L’installation d’espaces physiques dédiés, au plus près des apprenants, interconnectés et maillant le territoire national, est une condition de la réussite des universités virtuelles, contribuant a la réduction des inégalités d’accès a l’enseignement supérieur, offrant aux étudiants les mêmes chances de réussite, mêmes pour les étudiants qui sont dans des zones mal desservies en télécom. Ce sont aussi des espaces pour des cours en présentiel, de coworking et de socialisation qui participent à la réussite des étudiants. Plus généralement, l’installation, dans les établissements d’enseignement supérieur, de locaux spécifiques avec un environnement numérique d’apprentissage, est déterminante.

• L’accompagnement des étudiant est un enjeu très important, notamment le volet remédiation, à voir comment mobiliser les technologies d’Intelligence Artificielle dans cet accompagnement.

• Il est essentiel que les diplômes correspondant aux formations à distance soient reconnus à la même valeur que des diplômes obtenus via des cursus en présentiel.


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• Il faut innover dans l’objectif d’une massification des usages, en ne minimisant pas l’importance de de la conduite du changement. Ont été soulignés les enjeux de dissémination, de généralisation, avec des services innovants pour les étudiants pouvant faire l’objet de déploiements transnationaux, associant des pays du Nord et du Sud : plateforme d’auto-évaluation avec remédiation et liens vers des ressources en ligne s’il y a des lacunes (exemple du projet Faq2Sciences pour s’auto-évaluer dans le domaine des sciences), ressources mutualisées pour des travaux pratiques, ou banque avec des modules d’entraînement (quizz, vidéos) pour l’entraînement aux examens (exemple du projet SIDES porté par UNESS International).

TABLE RONDE #13 : RESSOURCES NUMERIQUES EN LIGNE

Les ressources éducatives numériques se distinguent par leur interactivité, leurs possibilités accrues de partage entre usagers, la rapidité de leur diffusion et la personnalisation de leur contenu ; elles s’inscrivent dans l’offre grandissante de formation a distance. Des défis demeurent toutefois à sur-monter, tels que l’accessibilité des contenus multimédias dans les régions mal desservies par le réseau Internet ainsi que la nécessité de soutenir et encadrer les étudiants dans leur utilisation de ces res-sources. La table ronde discutera de solutions à ces défis.

Table ronde animée par Maryse LASSONDE, Présidente du Conseil supérieur de l’éducation, Québec, Canada.

Participants :

• Évelyne PÂQUIER, Directrice adjointe en charge de la promotion et de l’enseignement du français – TV5MONDE - Contenus numériques pédagogiques et culturels de TV5MONDE.

• Christian THIAM, Enseignant-chercheur, Université Virtuelle du Sénégal, Dakar, Sénégal - mBook: Livre numérique interactif REL avec vidéos et évaluations intégrées.

• Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, Saint-Denis, France - La valeur ajoutée du contenu numérique.

• Yannick DEHÉE, Président-fondateur de Nouveau-Monde éditions et Numérique Premium, Paris , France - Le retour d’expérience d’un agrégateur de livres numériques en français dans le paysage de la documentation électronique.

• Guillaume BOURLET, Vice-Président Numérique, Université Paris Est Créteil (UPEC), Créteil, France - Un triptyque pour réussir une formation en distanciel : Ressources scénarisées, Fort accompagnement, Démarche compétences.

Évelyne PÂQUIER, Directrice adjointe en charge de la promotion et de l’enseignement du français – TV5MONDE - Contenus numériques pédagogiques et culturels de TV5MONDE.

Dans le cadre du plan stratégique en cours (2017-2020), TV5MONDE a choisi d’enrichir ses offres thé-matiques en s’adressant à des publics distincts dont le dénominateur commun est la langue française : information, langue française, culture, Afrique. Ces offres sont multi-supports et adoptent de nou-veaux modes narratifs. TV5MONDE propose ainsi un nombre croissant de contenus originaux et exclu-sifs pensés pour une diffusion numérique et innovante, adaptée aux médias sociaux.

Depuis ses débuts sur Internet, TV5MONDE a choisi de donner accès à des ressources éducatives gra-tuites pour enseigner et apprendre le français comme langue étrangère. Rédigées en français, elles s’adressent a des publics variés : enseignants (primaire, secondaire, supérieur, en formation) et appre-nants (adolescents et adultes). Chaque ressource est développée a partir d’un extrait d’émission


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diffusée sur TV5MONDE ou d’un contenu numérique. L’offre est riche, fiable et indexée selon le cadre européen commun de référence pour les langues pour que chaque utilisateur identifie facilement les documents lui convenant.

Renouvelées régulièrement, les ressources favorisent l’enseignement et l’apprentissage d’une langue ancrée dans le quotidien : il ne s’agit pas d’analyser un système linguistique, mais d’exposer les appre-nants a l’usage du français dans des contextes variés de sorte qu’ils soient outillés pour communiquer ensuite en français. L’objectif premier reste l’amélioration de la compréhension orale et les ensei-gnants disposent de plus de 800 supports de cours sur le site enseigner.tv5monde.com.

La solution d’apprentissage apprendre.tv5monde.com est imaginée pour un usage en autonomie, d’où la présence d’outils et d’aides qui se transforment au fil des évolutions techniques. Ce dispositif se différencie volontairement d’un cours en ligne et répond a un usage en complément d’autres sources d’apprentissage. Il sera bientôt porté en application mobile afin de répondre aux nouveaux usages.

Parallèlement et comme tous les médias, TV5MONDE diversifie son offre de contenus à destination d’un public de jeunes adultes qui s’est éloigné des traditionnels usages télévisuels. Le média audiovi-suel francophone intensifie ainsi la production de formats courts, aussi instructifs que ludiques, et les diffuse prioritairement sur les plateformes privilégiées par ce public. Par exemple, TV5MONDE a co-produit avec TV5 Québec Canada un programme « 60 jours d'intelligence artificielle » d’abord diffusé en exclusivité sur Facebook ou a lancé sur YouTube avec Fablabchannel, « les Haut-parleurs », la pre-mière agence et le premier média de jeunes reporters francophones.

Les offres numériques « culture » et « langue française », entièrement renouvelées en 2018, contien-nent majoritairement des contenus vidéos, adaptés à une consultation mobile. Sur cul-ture.tv5monde.com sont exposées la richesse de l’antenne a travers des sujets vidéo sur l’actualité culturelle tous domaines confondus, et des créations originales telles que « Quèsaco » pour décrypter des œuvres d’art sur un ton graphique et narratif décalé ou « La grande explication », des images d’archives enrichies d’animations pour comprendre des évènements historiques majeurs. Quant à l’offre numérique langue-francaise.tv5monde.com, elle s’enrichit régulièrement de formats courts et graphiques, écrits, réalisés et incarnés par de jeunes talents francophones passionnés par la langue française.

Christian THIAM, Enseignant-chercheur, Université Virtuelle du Sénégal - mBook: Livre numérique interactif REL avec vidéos et évaluations intégrées.

Le déroulement des enseignements/apprentissages dans une formation a distance n'est pas sans dif-ficulté surtout dans un contexte africain notamment a l‘université virtuelle du Sénégal. Compte tenu du déficit d'infrastructures technologiques, de l'instabilité du réseau internet dans certaines zones au Sénégal et de la difficulté du suivi-encadrement des apprentissages. Pour mener a bien sa mission, L'UVS propose des solutions adaptées pour résoudre : (1) l'instabilité des plateformes d'apprentissage : L'UVS est passée de 2000 a 30.000 étudiants en 5 ans avec une courbe de progression exponentielle et une diversification des offres de formation (10 Masters, 13 Licences...). Ainsi vu le nombre considé-rable d'étudiants simultanément connectés, il s'en suit une saturation du réseau qui provoque des perturbations et lenteurs des plateformes. (2) Ressources internet limitées : L'UVS dote l'étudiant d'un ordinateur et d'une clé de connexion avec un approvisionnement mensuel de données limitées qui ne parviennent pas a couvrir la durée de l'échéance. (3) Prospection : A l'heure actuelle, avec ses 30.000 étudiants, l'UVS a 90 plateformes d'enseignement a distance, 1600 tuteurs, 300 enseignants associés et 20 enseignants permanents. (4) Innover, moteur de travail : L'UVS est en chantier et continue a s'épanouir dans cet environnement d'apprentissage en rapide mutation.

La communication présente le mBook qui est un livre numérique interactif REL avec des vidéos et des évaluations intégrées. Son aspect modulaire permet aux étudiants disposant d'un accès Internet limité et d'une connexion a faible bande passante de le télécharger. L'intégration du mBook dans le dispositif


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est essentiel pour accueillir une population croissante d'étudiants, parce qu'il propose une alternative aux plateformes de formation en ligne.

Références A. K. Pouye, A. Diop, M. Diack, Designing OER-Based Multi-Media Modular eBooks, 3rd Annual HBCU Affordable

Learning Summit, OLC 2019, Denver, USA. Alassane Diop, Un Modèle Pédagogique dans un Contexte d’une Université Virtuelle Africaine (Connectivité,

Autonomie des Apprenants, Décrochage), 12ème édition e-learning Africa, 27 au 29 Septembre 2017, a l’île Maurice.

Yves VALENTIN, Directeur Général, Editions Techniques de l’Ingénieur, Saint-Denis, France - La valeur ajoutée du contenu numérique.

Depuis l’invention de l’imprimerie en 1450, le partage des écrits n’a cessé de s’accélérer. Les moyens de production se sont améliorés, tant pour la rapidité et qualité l’impression que pour la vitesse de composition avec l’arrivée des outils numériques. Mais surtout la vitesse de diffusion a bénéficié d’une croissance exponentielle en remplaçant les chevaux par de la fibre optique et des satellites.

Cependant la fonctionnalité reste, un partage de textes et d’images, imprimés sur un support avec des niveaux de qualité répondant aux attentes et a l’usage. Et ce papier a un intérêt affectif pour ceux qui aiment les livres, la littérature, sont attachés a l’histoire et lisent par plaisir. Dans le cadre de l’appren-tissage, de la montée en compétences, de l’information, la recherche et le partage des connaissances, l’outil numérique, sur un écran ou sur un papier électronique, apporte bien plus, on ne parle plus du même produit.

Une publication numérique apporte bien plus de fonctions, plus de confort, et des accès simultanés à la même information. Si je prends notre exemple à Techniques de l’Ingénieur, et nos confrères ont les mêmes fonctions, bien sûr :

− Toute une classe/un amphithéâtre peut traiter le même sujet au même moment, alors que le livre référence ne sera pas disponible en 30/50 exemplaires à la bibliothèque.

− On bénéficie d’un moteur de recherche avancée. − On peut exporter des extraits, des paragraphes. − On se peut créer des dossiers bibliographiques par thématique. − On a des outils de calcul interactifs intégrés dans l’article. − On bénéficie d’un dictionnaire multilingue et d’un thésaurus. − Et on peut malgré tout imprimer ou sauvegarder un pdf.

Tout ceci n’est pas disponible sur une publication « classique », papier, c’est pour cette raison que dès les années 2000 nous nous sommes tournés vers le contenu digital, que nous pouvons aujourd’hui utiliser pleinement grâce à la puissance des ordinateurs et l’amélioration des débits.

Yannick DEHÉE, Président-fondateur de Nouveau-Monde éditions et Numérique Premium - Le retour d’expérience d’un agrégateur de livres numériques en français dans le paysage de la documentation électronique.

Le marché francophone des ebooks académiques s'est structuré depuis 10 ans autour d'une poignée de plateformes regroupant une multitude d’éditeurs.

Situation il y a 10 ans pour les ebooks en France (d’après une enquête Couperin) :

− Bibliothèques numériques majoritaires en BU de l’ESR, plutôt en sciences dures et juridiques et en institution pluridisciplinaire ;

− Embryon de prêts de tablettes de lecture en bibliothèque académique et publique (Reader de Sony, Cybook de Bookeen et Illiad d’Irex) mais manque de fonctionnalités et de flexibilité.

− Editeurs phares de l’époque en ebooks : Elsevier, Springer, Wiley, Universalis…


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− Quelques agrégateurs francophones avec une offre significative d’ebooks : Numilog, OCLC, Netli-brary.

− Différences fortes avec les revues électroniques et bases de données numériques : − Public cible : premier cycle vs. Étudiants en Master, Doctorat, Enseignants et chercheurs − Pratique de lecture : consultation rapide, recherche ponctuelle et ciblée, partie ou chapitre de l’ou-

vrage parcourus vs. Lecture linéaire et approfondie − Politique d’acquisition et documentaire : ebooks encore peu intégrés même si l’offre évolue d’an-

née en année, budget marginal surtout en sciences humaines et sociales − Usage bien distinct entre les revues et les ebooks, et entre le papier et l’électronique. − Besoin de mieux développer et exploiter le phénomène de solution ou service du format numé-

rique. Numérique Premium est née en 2012 avec la volonté de construire une offre de bonne qualité, mêlant les niveaux L, M et D jusqu’aux enseignants et chercheurs, en se spécialisant en histoire, puis sciences humaines et sociales. Les éditeurs partenaires n’avaient pas de solution de diffusion des ebooks aux bibliothèques universitaires et de recherche. Leur contenu était recherché par les étudiants qui ne connaissaient que très peu d’offres multi-éditeurs en dehors des sciences dures et juridiques.

Le succès de la première offre met aussi en évidence des attentes très fortes sur le plan des services techniques : dès fin 2013 nous passons à une plateforme plus sophistiquée et évolutive avec des outils et des fonctionnalités a haute valeur ajoutée. Volonté de répondre a tout type d’institutions et faciliter l’intégration dans leurs environnements numériques.

Situation 10 ans après (à travers une nouvelle enquête Couperin) :

− Part croissante mais modeste des dépenses en ressources numériques consacrée aux ebooks (12%) vs. Pression des « big deals », inadéquation entre offre et demande, achats de monographies im-primées (manuels) et restrictions budgétaires.

− Moyenne des acquisitions plus élevée que la médiane donc part importante du budget dans cer-tains établissements. Gros développement des achats pérennes quasiment équilibrés avec les abonnements, notamment en titre à titre.

− Modèles tarifaires complexifiés liés à une demande de flexibilité et de souplesse des institutions. 50+ éditeurs partenaires de Numérique Premium en 2018. Frilosité traditionnelle des éditeurs fran-cophones pour l’acquisition pérenne. En termes de volume, les ebooks en SHS sont plus acquis qu’en STEM. De plus en plus d’institutions ont recours aux négociations nationales. Numérique Pre-mium première plateforme d’ebooks francophones élue en licence nationale française.

− Le « e-only » fait son apparition dans les stratégies d’acquisition pour des questions de stockage. − Les choix thématiques sont discutés en fonction de la présence des ouvrages imprimés dans les

bibliothèques physiques. Difficile articulation entre politique documentaire papier et numérique car offres complexes et changeantes, modèles économiques variés et conditions d’accès foison-nantes. Numérique Premium a toujours milité pour un accès sécurisé ouvert au plus grand nombre sans blocage technique ou fonctionnel.

− Meilleur signalement toujours perfectible des ebooks en OPAC + catalogue national comme le SUDOC, outils de découverte, listes AtoZ, site web des bibliothèques.

− Importance du rôle des bibliothécaires d’informer et de former les usagers : ateliers présentiels et formations à distance, les réseaux sociaux, les blogs, les newsletters, etc.

− Evolution des outils de mesure et de statistique des usages, le coût à la consultation ou télécharge-ment étant l’indicateur principal.

Numérique Premium offre plus de 30 collections d’une centaine de titres en moyenne et envisage un millier de nouveaux titres par an.

Les défis du futur :

− Répondre aux besoins de mobilité des utilisateurs. − Rendre encore plus confortable et flexible l’utilisation des outils pour explorer le contenu : marque-

page, annotation, partage en groupe, classe inversée, sélection de texte, impression, etc.


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− De plus en plus d’interactivité avec l’ebook ou manuel numérique et son environnement numérique de travail. Projet de Numérique Premium soutenu par le MESRI du 1er manuel ouvert (en histoire) interactif et enrichi en français avec partenaires institutionnels a l’automne 2020.

Guillaume BOURLET, Vice-Président Numérique, Université Paris Est Créteil (UPEC), Créteil, France - Un triptyque pour réussir une formation en distanciel : Ressources scénarisées, Fort accompagnement, Démarche compétences.

Les formations en distanciel permettent aux apprenants de s'affranchir de l'espace et du temps : sala-riés obtenant un diplôme en continuant à travailler, étudiants étrangers n'étant pas obligés de quitter leur pays, étudiants empêchés trouvant une organisation adaptée à leur situation...

Pour autant, on n'apprend pas à distance seul. Il faut l'aide d'une communauté pour rester engagé dans la démarche et la mener à son terme.

En 2015, l’IUT Sénart-Fontainebleau a décidé de proposer la licence professionnelle informatique ASSR (Administration et Sécurité des Systèmes et Réseaux) complétement en distanciel. Ce projet novateur a été conçu sur la base d’un triptyque : ressources scénarisées ; fort accompagnement ; démarche compétences.

Les ressources ont été scénarisées en un processus centré sur l'apprenant afin de maintenir son enga-gement grâce à une pédagogie active. Elles se présentent comme une alternance de capsules docu-mentaires, textes, diaporamas, vidéos, entrecoupées de quiz formatifs. Chaque cours se termine en général par un quiz sommatif et un livrable, sorte de mini-projet, par lequel l’apprenant apporte la preuve, seul ou souvent en groupe, qu’il a acquis les compétences nécessaires à la mise en œuvre de la notion dans le monde professionnel. Ces scénarios utilisent tout autant des productions person-nelles des formateurs que des ressources sur étagères fiables.

Les étudiants bénéficient de 5 niveaux d'encadrement, ils échangent continuellement avec d'autres (étudiants, formateurs, tuteurs, coach, responsables) et travaillent constamment avec l’aide du groupe.

La démarche compétences a permis de faire évoluer les pratiques de l’équipe pédagogique vers des modalités compatibles avec l'enseignement à distance, notamment l’évaluation.

Au final, très peu de décrochage, la scénarisation des ressources et l’encadrement placent les étudiants de fait au cœur de leurs apprentissages et ils sont nécessairement acteurs. Ils disent avoir trouvé dans cette organisation un suivi et un soutien qu'ils avaient peu connus jusqu'alors et constatent avoir ac-quis "en passant" des compétences transversales qu'ils mettent en avant pour leur employabilité : sens de l’organisation, travail collaboratif et forte maîtrise de leur environnement numérique.

Du côté des formateurs, pour lesquels certains d’entre eux craignaient un contact virtuel déshumanisé, ils ont été agréablement surpris par leur changement de posture et par le fait que, finalement, ils n’avaient jamais autant communiqué avec leurs étudiants qu’en distanciel !

Au final, cette formation a trouvé son public et les retours de tous les acteurs sont très encourageants qu’ils soient formateurs, étudiants ou professionnels. La modularisation et la numérisation des res-sources nous permettent d’adresser facilement un public FC ou VAE qui veut acquérir une compétence spécifique, sans se déplacer sur l’IUT mais en bénéficiant d’un accompagnement fort.

Ces ressources numériques ont aussi incité les collègues qui enseignent en présentiel à modifier leur posture et leurs pratiques. Ils utilisent par exemple leurs ressources numériques en classe inversée et réservent leur temps en face à face à des activités plus élaborées.

La réussite du projet et l’obtention d’un Certificat d’excellence au Prix PEPS 2018 décerné par le Mi-nistère Français de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche nous ont permis de rayonner en in-terne sur l’Université. D’autres responsables se lancent maintenant dans l’aventure et voient dans ce


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projet l’opportunité de capter de nouveaux publics et de transformer la pédagogie a l’ère du numé-rique.

Synthèse de la table ronde #13 : Ressources numériques en ligne

Cette table ronde « Ressources numériques en ligne » portait sur les solutions pouvant être propo-sées pour répondre aux défis tels que l’accessibilité des contenus multimédias dans les régions mal desservies par Internet ainsi que la nécessité de soutenir et encadrer les étudiants dans leur utili-sation des ressources numériques en ligne.

Les présentations ont porté sur : les ressources numériques proposées par TV5MONDE ; l’utilisation de livres numériques interactifs a l’Université Virtuelle du Sénégal ; et le retour d’expérience d’un agrégateur de livres numériques via l’offre Numérique Premium ; la valeur ajoutée des contenus numériques vue par un éditeur, les Editions Techniques de l’Ingénieur ; et les conditions pour réussir une formation à distance pour une université française, l’UPEC.


• Les ressources vidéos francophones en ligne (TV5MONDE) visent notamment un public de jeunes adultes qui s’est éloigné des traditionnels usages télévisuels, avec des formats courts, utilisant les plateformes des réseaux sociaux, avec également une offre vidéo adaptée à une consultation mobile. Ces programmes sont axés sur la qualité et sur l’intégration facile par les enseignants dans les maquettes de formation au niveau scolaire ou universitaire et doivent favoriser les usages culturels et éducatifs au service de tous, pour la promotion de l’usage du français langue étrangère.

• Le livre électronique interactif, intégrant des ressources éducatives libres (REL), des programmes vidéos, des évaluations, est une alternative aux plateformes de formation en ligne, utilisant une faible bande passante Internet. Un projet comme le mBOOK (développé par l’UVS) est en accès libre et gratuit, et en open source. Il très adapté pour répondre aux besoins des pays africains qui ont des difficultés d’accès a la connexion en haut débit.

• La publication numérique transforme aujourd’hui le métier de l’éditeur de livres scientifiques pédagogiques. Les défis futurs de l’édition de livres électroniques seront de renforcer l’interactivité des livres et d’enrichir la lecture par des outils d’annotation ou de partage. Leur utilisation via les smartphones est une adaptation nécessaire pour la rencontre des publics, en particulier en Afrique.

• En matière de publication, il faut sortir du modèle des ventes massives pour aller vers des offres ciblées, avec des montants tarifaires flexibles. Il faut aussi se fonder sur des choix d’édition impliquant les usagers, et évangéliser les enseignants et les personnels des bibliothèques.

• La réussite d’une formation a distance est liée notamment a la scénarisation des ressources pédagogiques avec un processus centré sur l'apprenant afin de maintenir son engagement, l’encadrement des étudiants, avec différents niveaux d’accompagnement (autres étudiants, formateurs, tuteurs, coach…), une démarche « compétences » et l’évolution de l’équipe pédagogique vers des modalités compatibles avec l'enseignement à distance, notamment concernant l’évaluation.


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CONFERENCES PLENIERES

La technologie au service des grands enjeux de la transformation du système universitaire

Intervenant :

• Laurent SCHLOSSER, Directeur Général «Public Sector», Microsoft, Paris, France.

Nous assistons en direct à une transformation radicale dans nos rapports aux autres, dans nos activités professionnelles et dans nos manières d’apprendre pour renouveler et adapter en permanence nos compétences. Les universités sont au cœur de cette mutation par le numérique vers une société digi-tale. Elles doivent pour cela elles-mêmes évoluer afin de : faire face a la massification de l’enseigne-ment sans perte sur la qualité ; accroître la circulation des connaissances et des idées dans un monde inclusif ; mettre en place des mécanismes de résilience pour que dans l’ensemble les formations se professionnalisent pour correspondre a des besoins sociaux et économiques. Chez Microsoft, il s’agit d’accompagner ce mouvement de fond. Nous créons, avec notre écosystème de partenaires, une ex-périence d’apprentissage connectée a l’emploi, inclusive, innovante, personnalisée et sécurisée en mo-bilisant les grandes avancées technologiques de l’intelligence artificielle.

Présentation ED Numérique : concours interuniversitaire des meilleures applications d’apprentissage numérique.

Intervenants :

• Jean-Paul de GAUDEMAR, Recteur de l’AUF

• Robert BEAUCHEMIN, Président et Chef de la direction, eConcordia

L’AUF, en partenariat avec Ubisoft et l’Université Concordia, avec le soutien du Ministère de l’Éduca-tion et de l’Enseignement supérieur du Québec, annonce le lancement du « Concours interuniversitaire des meilleures applications d’apprentissages numérique ». Ce concours valorisera des projets utilisant le numérique éducatif qui se démarqueront dans leur stratégie pédagogique. Les retombées de ce concours se veulent bénéfiques pour le milieu de l’innovation pédagogique et de son avancée au ser-vice de l’apprenant, de l’apprentissage, de l’employabilité et de l’essor d’une société et d’une écono-mie basée sur le savoir. Cette compétition sera le début d’un effort concerté entre universités, organi-sations et entreprises. L’objectif est de concevoir des projets d’innovation pédagogique qui mettent au cœur les apprenants et leurs objectifs d’apprentissage.


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CONFERENCE POUR LE FINANCEMENT DU NUMERIQUE PRESENTATION DU PLAN STRATEGIQUE IDNEUF4

Intervenant :

• Jean-Paul de GAUDEMAR, Recteur de l’AUF.

Présentation des quatre programmes complémentaires composant aujourd’hui l’initiative IDNEUF (ANEUF, BNEUF, CNEUF, DNEUF) et contribuant ensemble à opérer une véritable transformation nu-mérique de l’espace universitaire francophone, de la nécessité d’un changement d’échelle de ces pro-grammes IDNEUF, et des besoins financiers pour l’accélération de leur mise en œuvre visant une grande partie des établissements de la Francophonie, prioritairement les établissements des pays en développement.

ETAT D’AVANCEMENT DES PROGRAMMES DE L’IDNEUF : BILAN ET PERSPECTIVES

Intervenant :

• Abdelkader ZIGHED, Directeur du Numérique, AUF.

Présentation du bilan et des perspectives des quatre programmes structurant aujourd’hui l’initiative IDNEUF :

− ANEUF : Ateliers Numériques de l’Espace Universitaire Francophone. Ils sont destinés à réunir, au-tour d’une plateforme techno-pédagogique, une large palette de services pour la formation des étu-diants francophones. Ils visent également a favoriser l’innovation numérique, l’expérimentation et le partage des bonnes pratiques dans le domaine des technologies éducatives.

− BNEUF : Bibliothèque Numérique de l’Espace Universitaire Francophone. Elle recense, indexe et ex-pose un large panel de ressources éducatives, scientifiques, culturelles, libres ou payantes, pu-bliques ou privées, produites dans la sphère francophone. S’appuyant sur les technologies avancées de l’intelligence artificielle et des données massives (big data), elle permet a tous ses usagers d’iden-tifier, en quelques opérations, les ressources utiles à leurs besoins en formation, en recherche, en expertise… Près de 6 millions de ressources et des milliers d’experts sont actuellement accessibles gratuitement via la BNEUF.

− CNEUF : Campus Numérique de l’Espace Universitaire Francophone. Dans le prolongement des Cam-pus Numériques Francophones (CNF) mis en place par l’AUF il y a vingt ans, un nouveau concept a été proposé, celui d’un espace universitaire promouvant l’émergence de projets de proximité, orien-tés vers des besoins locaux de formation, d’expertise, d’innovation, d’accompagnement de projets entrepreneuriaux. Une quinzaine de CNEUF généralistes ou thématiques sont déjà opérationnels dans l’espace universitaire francophone.

− DNEUF : Développements Numériques dans l’Espace Universitaire Francophone. C’est ici la propo-sition d’un nouveau programme opéré par l’AUF, dans le cadre de l’IDNEUF, afin de faire émerger et d’aider a la construction de projets structurants, pluripartenaires, multisites, transnationaux, as-sociant des pays du Nord et du Sud, avec un objectif de déploiement et d’essaimage dans l’espace universitaire francophone. Ces projets structurants pourront être cofinancés par le FIDNEUF dans une phase d’amorçage. Le programme DNEUF visera aussi a accompagner la mise en œuvre de ces projets et à leur évaluation annuelle.


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DNEUF : PRESENTATION DES PROJETS STRUCTURANTS

Suite a l’AMI organisé par l’AUF et à la phase de maturation des projets début 2019, quatre projets structurants ont été sélectionnés par le Conseil Scientifique de l’IDNEUF en vue de leur mise en œuvre et de leur financement dans le cadre du programme DNEUF.

Agro-CNEUF - Un réseau international de campus numériques sur les agrobiosciences.

Projet présenté par :

• Amadou GUIRO, Recteur, Université du Sine Saloum El Hadj Ibrahima Niass (USSEIN), Sénégal.

• Philippe PRÉVOST, Chargé des coopérations numériques, Agreenium, l’Institut agronomique, vétérinaire et forestier de France.

• Yan CIMON, Directeur des affaires internationales et Vice-Recteur adjoint, Université Laval, Québec, Canada.

L’usage des outils numériques en formation représente une véritable opportunité pour couvrir les be-soins de formation dans le champ des agrobiosciences visant le développement indispensable des fi-lières de l’agriculture, de l’alimentation, de l’environnement et de la gestion des territoires ruraux dans de nombreux pays. A partir d’un projet partenarial pilote de campus numériques en agrobiosciences au Sénégal, s’appuyant sur le concept de CNEUF développé par l’AUF, l’objectif du projet Agro-CNEUF est de développer en quatre ans un premier réseau de campus numériques en agrobiosciences à l’échelle mondiale, ayant vocation a s’élargir progressivement a d’autres pays.

Chaque campus du réseau développera une offre de produits et de services pour partie mutualisée au sein du réseau et pour partie spécifique aux besoins locaux. Le réseau bénéficiera ainsi des principales compétences d’enseignement supérieur et de recherche en agrobiosciences des pays partenaires, tout en favorisant l’ancrage de chaque campus numérique dans son territoire local, de manière à fournir un maximum de services favorables au développement des secteurs professionnels et des communau-tés d’acteurs locaux. Le projet Agro-CNEUF réunit à ce stade 13 partenaires sur 9 pays. La stratégie de déploiement du réseau de campus Agro-CNEUF est basée sur l’installation de points focaux par grande région, de manière à ce que chacune des grandes régions du Monde puissent développer un réseau régional de campus numériques en agrobiosciences

FabEduc - un réseau de campus numériques pour accompagner la transformation numérique des formations supérieures et développer l’entreprenariat étudiant.


• Félicien AVLESSI, Vice-Recteur, Université d’Abomey-Calavi, Bénin.

• Catherine MONGENET, Directrice, France Université Numérique, France

• Dimitrios NOUKAKIS, Chef de programme MOOCs for Africa, Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne, Suisse.

L’objectif du projet FabEduc est de créer au sein de l’espace universitaire francophone, un réseau de campus numériques CNEUF pour accompagner la transformation pédagogique et numérique de l’offre de formation des universités et développer l’entreprenariat étudiant. Le premier volet du projet s’adresse aux facultés, aux enseignants-chercheurs et aux équipes pédagogiques. Il s’agit de susciter l’évolution des pratiques pédagogiques grâce au recours au numérique, de renforcer les compétences techno-pédagogiques des enseignants, de les former à la production de contenus numériques et à leur utilisation dans les cursus universitaires en développant des pratiques pédagogiques innovantes.

Le deuxième volet du projet s’adresse aux étudiants de fin de cursus et aux jeunes diplômés. Il vise a développer l’entreprenariat et a faire émerger des startups locales créatrices d’emplois. Le tissu socio-économique local sera mobilisé pour créer les synergies et faciliter les démarches entrepreneuriales.


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Le projet FabEduc réunit 6 partenaires sur 5 pays. Le projet FabEduc porte dans une première phase de développement sur la mise en œuvre de campus numériques dans 4 établissements d’Afrique de l’Ouest et d’Afrique Centrale et vise ensuite un élargissement progressif auprès d’autres établisse-ments africains, en s’appuyant notamment sur le réseau construit par l’EPFL « MOOCs for Africa ».

Camp@lternance - un HUB facilitant le développement de formations supérieures en alternance.


• Ndeye Massata NDIAYE, Enseignante-chercheure, Université Virtuelle du Sénégal (UVS), Cheffe de projet Cam@lternance.

• Michael MATLOSZ, Président de la Fondation UNIT, France.

Camp@lternance vise le développement en Afrique francophone et en France de formations numé-riques de techniciens supérieurs, en alternant une période de formation dans un établissement d’en-seignement supérieur et un volet d’immersion en entreprise. Camp@lternance s’inscrit dans la ré-ponse à la massification de la demande de formations supérieures en garantissant la qualité de l’en-seignement dispensé et l’accessibilité des ressources pédagogiques. Le projet vise a développer l’em-ployabilité des étudiants en facilitant leur insertion professionnelle par la co-construction d’une offre de formation en partenariat avec les acteurs économiques.

Le projet Camp@lternance réunit 5 partenaires sur 4 pays. Le projet est centré dans une première phase de développement sur l’Afrique de l’Ouest, avec un élargissement prévu du consortium au Bur-kina Faso et par la suite aux universités membres du Consortium Africain Universitaire pour le Déve-loppement de l’Enseignement Virtuel (CAUDEV).

POM – Plateforme Ouverte de Micro-apprentissages


• Caroline BRASSARD, Directrice de l’enseignement et de la recherche, Université TÉLUQ, Canada.

• Adel BEN TAZIRI, Coordinateur pédagogique, Université Virtuelle de Tunis, Tunisie.

Le Réseau des universités virtuelles (RUV), propose une plateforme ouverte de micro-apprentissages (POM). La production de modules de micro-apprentissages libres (MML) de qualité, par des spécia-listes, des enseignants et des étudiants, est au cœur de ce projet. Soutenue par un modèle économique par abonnements institutionnels, l’architecture informatique du projet permettra une grande sou-plesse d’utilisation et de partage. Les MML pourront mener a une attestation de réussite certifiée par blockchain permettant ainsi de valoriser les connaissances acquises.

Le projet RUV réunit 5 partenaires sur 4 pays. Le Réseau des universités virtuelles (RUV) vise à fédérer rapidement, autour de projets communs, un grand nombre d’établissements d’enseignement propo-sant de la formation en ligne, notamment les membres du CAUDEV, et simultanément 5 universités de la Francophonie canadienne.

Dans les échanges, il a été souligné, par l’ensemble des participants, la grande qualité et la complé-mentarité des quatre projets structurants présentés dans le cadre du programme DNEUF, s’inscri-vant pleinement dans les objectifs de l’IDNEUF, ébauchant, par la composition de leurs consortiums internationaux et ouverts à d’autre partenaires, une solidarité active fondée sur des principes de co-construction entre des pays du Nord et du Sud.


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EXEMPLE DE PARTENARIAT INTER-REGIONAL POUR LE SOUTIEN DU NUMERIQUE EDUCATIF

Intervenants :

• Louise POISSANT, Directrice scientifique des Fonds de recherche du Québec, Canada.

• Abderrahmane RIDA, Vice-recteur, Directeur régional Amériques, AUF.

Les fonds de recherche du Québec et l’Agence universitaire de la Francophonie mènent un partenariat de soutien a la recherche partagée entre les universités membres de l’AUF au Québec, au Maghreb, aux Caraïbes et en Afrique sub-saharienne. Ce partenariat concerne plusieurs champs d’études dont le numérique éducatif. Lors de cette présentation trois appels à projets ont été présentés. Le processus de leur évaluation a été exposé et les projets retenus pour financement ont été dévoilés.

actes des tables rondes & confÉrences · 2020-01-29 · applications, université de lorraine,...

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