674 manifestations ophtalmologiques dans le syndrome poems : à propos d’un cas

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114 e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol. COMMUNICATIONS AFFICHÉES ŒDÈMES PAPILLAIRES 1S204 Matériels et Méthodes : Nous présentons une étude rétrospective de 103 patients suivis pour NO sur une période de 3 années. Nous avons exclu de notre étude les NO d’origine tumorale. Résultats : La prédominance féminine est de 58,25 % contre 41,75 % masculine. L’âge moyen des patients est de 38 ans. Les céphalées et la baisse de l’acuité visuelle sont les motifs de consultation les plus fréquents. La forme œdèmateuse est retrouvée dans 89,94 % des cas. Les étiologies inflammatoires et vasculaires sont les plus retrouvées. L’amélioration visuelle supérieure a 8/10 est notée chez 72,62 % contre 1,11 % de cécité (PL-). Discussion : Dans notre série 81,51 % des patients ont un âge inférieur à 55 ans dont 14,51 sont des enfants. Les PEV étaient perturbés chez tous nos patients mais sans aucune orientation étiologique. L’IRM représente l’investigation clé dans les NO. Elle per- met d’éliminer une étiologie tumorale expansive, confirmer l’atteinte du nerf optique et permet une approche étiologique surtout inflammatoire ou vasculaire. La récupération fonctionnelle est satisfaisante dans 72,62 % retrouvée dans les étiologies inflammatoires et vasculaires non thrombotiques. Par contre 12,28 % des cas ont perdu toute vision utile, c’est notamment le cas dans les étiologies toxiques et vasculaires thrombotiques. Conclusion : Les NO représentent une pathologie grave, cependant le pronostic fonctionnel en général reste bon (résultat de notre étude) du moins à court terme. Il faut attirer l’attention sur les neuropathies optiques toxiques d’origine médicamen- teuse, fort heureusement rares, mais qui restent une réalité et dont l’évolution est le plus souvent irréversible malgré l’arrêt du traitement. 673 L’apport de l’échographie oculaire 20 Mhz dans le diagnostic des faux œdèmes papillaires. 20 MHz ultrasound in the assessment of pseudopapilledema. ZOUARI K*, CHEBIL A, BAKLOUTI K, BEN YOUSSEF N, LARGUECHE L, EL MATRI L (Tunis, Tunisie) Introduction : Les drusen de la tête du nerf optique posent souvent des problèmes de diagnostic différentiel avec les œdèmes papillaires. Leur diagnostic est essentiel- lement échographique. Le but de notre travail est d’évaluer l’apport de l’échographie oculaire 20 MHz dans le diagnostic des faux œdèmes papillaires. Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de 33 ans sans antécédents particuliers qui a consulté pour contrôle de sa correction optique. L’examen ophtalmologique trouve une acuité visuelle à 10/10 aux 2 yeux, un segment antérieur normal, des réflexes photomoteurs directs et afférents pré- sents, un tonus oculaire à 14mmHg et au fond d’œil une papille hyperhémiée, saillante à bords flous et une excavation comblée. L’angiographie rétinienne ne trouve pas AV avant injection. Après injection il existe une hyperfluorescence papil- laire tardive inhomogène ploylobée avec diffusion. La tomodensitométrie oculo-céré- brale ne montre ni de processus expansif intracérébral ni de calcification au niveau de la tête du nerf optique. L’échographie oculaire 10 MHz est normale. L’échogra- phie oculaire 20 MHz montre une petite masse papillaire hyperéchogène calcifiée avec un cône d’ombre postérieur persistant après diminution du gain cadrant avec des drusen papillaires profonds. Le diagnostic de faux œdème papillaire est retenu. Discussion : Les drusen papillaires sont présents cliniquement chez 0.3 % des indi- vidus et histologiquement dans 2 % des cas. L’échographie oculaire représente un moyen diagnostique simple, non invasif et permet une meilleure exploration de toute la surface papillaire. Cependant lorsque les drusen papillaires sont de petite taille ou profondes, l’échographie oculaire conventionnelle 10 MHz et la tomodensitométrie peuvent ne pas identifier la calcification. Plus récemment, la sonde 20 MHz à haute résolution a permis de mieux étudier la papille en particulier les drusen papillaires. Conclusion : L’échographie oculaire 20 MHz à haute résolution représente un excel- lent moyen diagnostique beaucoup plus sensible que l’échographie 10 MHz, l’angio- graphie et la tomodensitométrie. 674 Manifestations ophtalmologiques dans le syndrome POEMS : à propos d’un cas. Ophthalmic manifestations in POEMS syndrome: about one case. BOULIMA K* (Meaux), BOURAOUI R (Tunis, Tunisie), CHAHED N, ROYER G, MUTH F, MAHIDDINE-BOUZID H, SALES DAVY MJ (Meaux) Introduction : Le POEMS syndrome est une affection rare, associant une polyneu- ropathie (P), une organomégalie (O), une endocrinopathie (E), une gammapathie monoclonale (M) et des altérations cutanées (S pour « skin changes »). L’œdème papillaire bilatéral représente l’atteinte ophtalmologique la plus fréquente mais le plus souvent latent. Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un homme âgé de 55 ans qui nous a été adressé pour un examen ophtalmologique dans le cadre d’un syn- drome POEMS. L’examen trouve une acuité visuelle à 10/10, P2 des deux côtés, un segment antérieur calme, l’examen du vitré montre la présence des œufs de fourmis en inférieur et au fond d’œil un œdème papillaire bilatéral. Le champ visuel montre un élargissement bilatéral de la tâche aveugle. L’angiographie à la fluoréscéine mon- tre un œdème papillaire bilatéral et un œdème maculaire cystoïde partiel en temporal à droite. L’OCT montre des logettes cystoïdes à droite. Discussion : Nous discutons les mécanismes physiopathologiques des œdèmes papillaires et maculaires rapportés au cours de ce syndrome. Conclusion : La réalisation d’un examen ophtalmologique complet au cours du syn- drome POEMS est nécessaire pour rechercher un œdème papillaire bilatéral qui est souvent asymptomatique. Chong DY et al. J Neuroophthalmol 2007 ; 27 : 180. 675 Neuropathie optique révélant une leucémie myéloïde chronique. Chronic myeloid leukaemia revealed by optic neuropathy. NAKIB S*, MEZIANI I, LAROUK AO, BERKANE K, OUHADJ O, NOURI MT (Alger, Algérie) Introduction : La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une hémopathie maligne qui s’accompagne rarement de manifestations ophtalmologiques. Matériels et Méthodes : Présentation d’un cas clinique et revue de la littérature. Observation : Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 32 ans suivie pour pro- lactinome qui consulte pour une baisse brutale de l’acuité visuelle OD réduite à 1/10 OD et 6/10 OG. L’examen clinique retrouve de nombreuses ecchymoses. Celui du fond de l’œil retrouve une hémorragie dans le vitré, un œdème papillaire, des hémor- ragies rétiniennes, des veines sombres et tortueuses à droite ; à gauche un œdème papillaire et de nombreuses hémorragies rétiniennes. L’angiographie confirme l’œdème papillaire ; le champ visuel montre un élargissement de la tache aveugle. La TDM complétée par une IRM objectivent une selle turcique vide avec anomalie des citernes. La NFS retrouve une hyperleucocytose à 148 000/mm 3 , une anémie. Un frottis sanguin confirme le diagnostic de LMC. Discussion : La LMC est découverte fortuitement dans 40 % des cas avec un pic de fréquence entre 20 et 50 ans. Le diagnostic est porté sur un faisceau d’arguments cliniques et biologiques rapporté dans ce cas clinique : ecchymoses, hyperleucocy- tose supérieure ou égale à 100 000/mm 3 , une anémie. L’évolution se fait sur deux phases : une phase myélocytaire où un traitement à base d’interféron ou bien une greffe de moelle osseuse pouvent apporter un espoir de guérison et une phase blas- tique aboutissant à la mort en quelques mois. Conclusion : La neuropathie optique impose une recherche étiologique systémati- sée. 676 Toxoplasmose papillaire : à propos de 3 cas. Toxoplasmosis of the optic nerve head: three case reports. FONTAINE F*, LEMAÎTRE-LABILLOY C, DJOUMEGANG JP, BITON C (Poissy) Introduction : La toxoplasmose est l’étiologie la plus fréquente des uvéites posté- rieures. Le diagnostic est posé sur la présence d’un foyer caractéristique de chorio- rétinite nécrosante, souvent associé à un foyer pigmenté cicatriciel à proximité. Les localisations papillaires posent des problèmes de diagnostic. Matériels et Méthodes : Nous rapportons trois cas de toxoplasmose papillaire. Les 3 patientes, âgées de 16, 17 et 32 ans ont été adressées pour baisse d’acuité visuelle et scotome positif unilatéral avec aspect d’œdème papillaire au fond d’œil. Elles ont bénéficié d’un bilan comprenant en plus du bilan infectieux de base (incluant une sérologie toxoplasmique), un champ visuel de Goldman, et une angio- graphie à la fluorescéine. Résultats : La sérologie toxoplasmique de la première patiente, âgée de 17 ans, est revenue positive pour les IgG et les IgM, signant une primo-infection. La seconde patiente, âgée de 32 ans, avait présenté un épisode de papillite en 1997 dont le bilan effectué dans notre service avait posé le diagnostic de toxoplasmose papillaire. La sérologie de la troisième patiente, âgée de 16 ans, retrouvait des IgG à taux cicatri- ciel et IgM négatifs, compatible avec une toxoplasmose acquise ancienne. L’angio- graphie a objectivé dans tous les cas la présence d’un foyer au contact du nerf optique, hypofluorescent au temps précoce de la séquence et diffusant au temps tardif. Les trois patients ont bénéficié de l’antibiothérapie classique par Malocide/ Adiazine ainsi que d’une corticothérapie générale qui a permis la régression de

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114e Congrès de la Société Française d'Ophtalmologie J. Fr. Ophtalmol.

COMMUNICATIONS AFFICHÉESŒDÈMES PAPILLAIRES

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Matériels et Méthodes : Nous présentons une étude rétrospective de 103 patientssuivis pour NO sur une période de 3 années. Nous avons exclu de notre étude lesNO d’origine tumorale.Résultats : La prédominance féminine est de 58,25 % contre 41,75 % masculine.L’âge moyen des patients est de 38 ans. Les céphalées et la baisse de l’acuitévisuelle sont les motifs de consultation les plus fréquents. La forme œdèmateuse estretrouvée dans 89,94 % des cas. Les étiologies inflammatoires et vasculaires sontles plus retrouvées. L’amélioration visuelle supérieure a 8/10 est notée chez 72,62 %contre 1,11 % de cécité (PL-).Discussion : Dans notre série 81,51 % des patients ont un âge inférieur à 55 ans dont14,51 sont des enfants. Les PEV étaient perturbés chez tous nos patients mais sansaucune orientation étiologique. L’IRM représente l’investigation clé dans les NO. Elle per-met d’éliminer une étiologie tumorale expansive, confirmer l’atteinte du nerf optique etpermet une approche étiologique surtout inflammatoire ou vasculaire. La récupérationfonctionnelle est satisfaisante dans 72,62 % retrouvée dans les étiologies inflammatoireset vasculaires non thrombotiques. Par contre 12,28 % des cas ont perdu toute visionutile, c’est notamment le cas dans les étiologies toxiques et vasculaires thrombotiques.Conclusion : Les NO représentent une pathologie grave, cependant le pronosticfonctionnel en général reste bon (résultat de notre étude) du moins à court terme. Ilfaut attirer l’attention sur les neuropathies optiques toxiques d’origine médicamen-teuse, fort heureusement rares, mais qui restent une réalité et dont l’évolution est leplus souvent irréversible malgré l’arrêt du traitement.

673L’apport de l’échographie oculaire 20 Mhz dans le diagnostic des faux œdèmes papillaires.20 MHz ultrasound in the assessment of pseudopapilledema.ZOUARI K*, CHEBIL A, BAKLOUTI K, BEN YOUSSEF N, LARGUECHE L, EL MATRI L (Tunis, Tunisie)

Introduction : Les drusen de la tête du nerf optique posent souvent des problèmesde diagnostic différentiel avec les œdèmes papillaires. Leur diagnostic est essentiel-lement échographique. Le but de notre travail est d’évaluer l’apport de l’échographieoculaire 20 MHz dans le diagnostic des faux œdèmes papillaires.Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’une patiente âgée de33 ans sans antécédents particuliers qui a consulté pour contrôle de sa correctionoptique. L’examen ophtalmologique trouve une acuité visuelle à 10/10 aux 2 yeux,un segment antérieur normal, des réflexes photomoteurs directs et afférents pré-sents, un tonus oculaire à 14mmHg et au fond d’œil une papille hyperhémiée,saillante à bords flous et une excavation comblée. L’angiographie rétinienne netrouve pas AV avant injection. Après injection il existe une hyperfluorescence papil-laire tardive inhomogène ploylobée avec diffusion. La tomodensitométrie oculo-céré-brale ne montre ni de processus expansif intracérébral ni de calcification au niveaude la tête du nerf optique. L’échographie oculaire 10 MHz est normale. L’échogra-phie oculaire 20 MHz montre une petite masse papillaire hyperéchogène calcifiéeavec un cône d’ombre postérieur persistant après diminution du gain cadrant avecdes drusen papillaires profonds. Le diagnostic de faux œdème papillaire est retenu.Discussion : Les drusen papillaires sont présents cliniquement chez 0.3 % des indi-vidus et histologiquement dans 2 % des cas. L’échographie oculaire représente unmoyen diagnostique simple, non invasif et permet une meilleure exploration de toutela surface papillaire. Cependant lorsque les drusen papillaires sont de petite taille ouprofondes, l’échographie oculaire conventionnelle 10 MHz et la tomodensitométriepeuvent ne pas identifier la calcification. Plus récemment, la sonde 20 MHz à hauterésolution a permis de mieux étudier la papille en particulier les drusen papillaires.Conclusion : L’échographie oculaire 20 MHz à haute résolution représente un excel-lent moyen diagnostique beaucoup plus sensible que l’échographie 10 MHz, l’angio-graphie et la tomodensitométrie.

674Manifestations ophtalmologiques dans le syndrome POEMS : à propos d’un cas.Ophthalmic manifestations in POEMS syndrome: about one case.BOULIMA K* (Meaux), BOURAOUI R (Tunis, Tunisie), CHAHED N, ROYER G, MUTH F, MAHIDDINE-BOUZID H, SALES DAVY MJ (Meaux)

Introduction : Le POEMS syndrome est une affection rare, associant une polyneu-ropathie (P), une organomégalie (O), une endocrinopathie (E), une gammapathiemonoclonale (M) et des altérations cutanées (S pour « skin changes »). L’œdèmepapillaire bilatéral représente l’atteinte ophtalmologique la plus fréquente mais leplus souvent latent.

Matériels et Méthodes : Nous rapportons l’observation d’un homme âgé de 55 ansqui nous a été adressé pour un examen ophtalmologique dans le cadre d’un syn-drome POEMS. L’examen trouve une acuité visuelle à 10/10, P2 des deux côtés, unsegment antérieur calme, l’examen du vitré montre la présence des œufs de fourmisen inférieur et au fond d’œil un œdème papillaire bilatéral. Le champ visuel montreun élargissement bilatéral de la tâche aveugle. L’angiographie à la fluoréscéine mon-tre un œdème papillaire bilatéral et un œdème maculaire cystoïde partiel entemporal à droite. L’OCT montre des logettes cystoïdes à droite.Discussion : Nous discutons les mécanismes physiopathologiques des œdèmespapillaires et maculaires rapportés au cours de ce syndrome.Conclusion : La réalisation d’un examen ophtalmologique complet au cours du syn-drome POEMS est nécessaire pour rechercher un œdème papillaire bilatéral qui estsouvent asymptomatique.Chong DY et al. J Neuroophthalmol 2007 ; 27 : 180.

675Neuropathie optique révélant une leucémie myéloïde chronique.Chronic myeloid leukaemia revealed by optic neuropathy.NAKIB S*, MEZIANI I, LAROUK AO, BERKANE K, OUHADJ O, NOURI MT (Alger, Algérie)

Introduction : La leucémie myéloïde chronique (LMC) est une hémopathie malignequi s’accompagne rarement de manifestations ophtalmologiques.Matériels et Méthodes : Présentation d’un cas clinique et revue de la littérature.Observation : Nous rapportons le cas d’une femme âgée de 32 ans suivie pour pro-lactinome qui consulte pour une baisse brutale de l’acuité visuelle OD réduite à 1/10OD et 6/10 OG. L’examen clinique retrouve de nombreuses ecchymoses. Celui dufond de l’œil retrouve une hémorragie dans le vitré, un œdème papillaire, des hémor-ragies rétiniennes, des veines sombres et tortueuses à droite ; à gauche un œdèmepapillaire et de nombreuses hémorragies rétiniennes. L’angiographie confirmel’œdème papillaire ; le champ visuel montre un élargissement de la tache aveugle.La TDM complétée par une IRM objectivent une selle turcique vide avec anomaliedes citernes. La NFS retrouve une hyperleucocytose à 148 000/mm3, une anémie.Un frottis sanguin confirme le diagnostic de LMC.Discussion : La LMC est découverte fortuitement dans 40 % des cas avec un picde fréquence entre 20 et 50 ans. Le diagnostic est porté sur un faisceau d’argumentscliniques et biologiques rapporté dans ce cas clinique : ecchymoses, hyperleucocy-tose supérieure ou égale à 100 000/mm3, une anémie. L’évolution se fait sur deuxphases : une phase myélocytaire où un traitement à base d’interféron ou bien unegreffe de moelle osseuse pouvent apporter un espoir de guérison et une phase blas-tique aboutissant à la mort en quelques mois.Conclusion : La neuropathie optique impose une recherche étiologique systémati-sée.

676Toxoplasmose papillaire : à propos de 3 cas.Toxoplasmosis of the optic nerve head: three case reports.FONTAINE F*, LEMAÎTRE-LABILLOY C, DJOUMEGANG JP, BITON C (Poissy)

Introduction : La toxoplasmose est l’étiologie la plus fréquente des uvéites posté-rieures. Le diagnostic est posé sur la présence d’un foyer caractéristique de chorio-rétinite nécrosante, souvent associé à un foyer pigmenté cicatriciel à proximité. Leslocalisations papillaires posent des problèmes de diagnostic.Matériels et Méthodes : Nous rapportons trois cas de toxoplasmose papillaire. Les3 patientes, âgées de 16, 17 et 32 ans ont été adressées pour baisse d’acuitévisuelle et scotome positif unilatéral avec aspect d’œdème papillaire au fond d’œil.Elles ont bénéficié d’un bilan comprenant en plus du bilan infectieux de base(incluant une sérologie toxoplasmique), un champ visuel de Goldman, et une angio-graphie à la fluorescéine.Résultats : La sérologie toxoplasmique de la première patiente, âgée de 17 ans, estrevenue positive pour les IgG et les IgM, signant une primo-infection. La secondepatiente, âgée de 32 ans, avait présenté un épisode de papillite en 1997 dont le bilaneffectué dans notre service avait posé le diagnostic de toxoplasmose papillaire. Lasérologie de la troisième patiente, âgée de 16 ans, retrouvait des IgG à taux cicatri-ciel et IgM négatifs, compatible avec une toxoplasmose acquise ancienne. L’angio-graphie a objectivé dans tous les cas la présence d’un foyer au contact du nerfoptique, hypofluorescent au temps précoce de la séquence et diffusant au tempstardif. Les trois patients ont bénéficié de l’antibiothérapie classique par Malocide/Adiazine ainsi que d’une corticothérapie générale qui a permis la régression de